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BPCO

Dr. GUECHI
▪ BPCO
▪ maladie respiratoire chronique fréquente, qui peut être prévenue et
traitée
▪ définie par

1. l’existence de symptômes respiratoires chroniques (au


moins un parmi
dyspnée d’exercice, toux, expectoration, infections respiratoires basses
répétées ou traînantes) et
2. une obstruction permanente et progressive des voies
aériennes = trouble ventilatoire obstructif (TVO) non complètement
réversible.
Exacerbation aiguë de BPCO
▪ Évènement aigu avec aggravation durable des
symptômes respiratoires (> 1 jour) au-delà de leurs
variations habituelles et imposant une modification du
traitement.
La BPCO peut englober deux autres cadres nosologiques (atteintes
des voies aériennes et atteintes du poumon) s’ils sont associés à un
TVO.

Bronchite chronique
• sa définition est purement clinique : toux productive quotidienne ou
quasi-quotidienne durant au moins 3 mois par an et au cours d’au
moins 2 années consécutives.
• concerne la moitié des fumeurs environ
• peut être associée à la BPCO mais son absence n’exclut pas cette
dernière.
▪ Emphysème

▪ sa définition est anatomopathologique : élargissement anormal et


permanent des espaces aériens distaux (au-delà des bronchioles
terminales), avec destruction des parois alvéolaires, sans fibrose
associée.
▪ on peut le suspecter radiologiquement : zones d’hypodensité
traduisant une raréfaction du parenchyme pulmonaire. Quand les zones
d’hypodensité sont cerclées par une paroi fine et ont un diamètre de
plus de 1 cm, on parle de bulles (emphysème bulleux)

▪ peut être centro-lobulaire (destruction centrée sur la bronchiole


avec préservation des capillaires pulmonaires, à l’origine d’une
hypoxémie par inégalité des rapports
ventilation/perfusion) ou pan-lobulaire (destruction de l’ensemble du
lobule, hypoxémie de repos tardive)
la fumée de tabac des cigarettes, des cigares, des pipes à
chicha et du tabagisme passif est le facteur de risque le plus
courant de BPCO
le niveau de risque est proportionnel à l'ampleur de
l'exposition à la fumée de tabac, par exemple, l'âge d'initiation
au tabagisme, le nombre total d'années-paquets fumées et le
statut tabagique actuel

Dans de nombreux pays en développement, les combustibles
issus de la biomasse sont brûlés comme source d'énergie
domestique.
La fumée générée par la combustion de combustibles issus de
la biomasse dans des maisons mal ventilées s'accumule
souvent dans les zones de vie
La pollution de l'air intérieur générée est dangereuse et est
une cause fréquente de BPCO, en particulier chez les femmes.
▪ Pollution de l'air extérieur
• La poussière et les tempêtes de sable réduisent la qualité de
l'air et peuvent avoir des effets néfastes sur le système respiratoire
• Des niveaux inférieurs de fonction pulmonaire ont été signalés
chez des adultes vivant dans des zones fortement polluées
▪ Exposition professionnelle
• L'exposition professionnelle aux poussières organiques et
inorganiques, aux agents chimiques et aux fumées peut être un
facteur de risque de BPCO
• Les professions à risque comprennent les travailleurs de la
construction, les métallurgistes, les manutentionnaires de céréales,
les travailleurs du coton, les travailleurs des papeteries et ceux
exposés au cadmium ou à la silice
▪ Les Infections
▪ La génétique
• Une composante génétique de la BPCO est suspectée car tous les fumeurs
ne développent pas de BPCO
• Une carence en protéine alpha 1-antitrypsine, qui protège les poumons des
dommages causés par les
protéases, a été identifiée dans 2 à 3% des Cas de BPCO
▪ Hyperréactivité des voies aériennes et asthme
• La constriction soudaine des voies respiratoires en réponse aux irritants
inhalés est une
caractéristique de l'asthme
• De nombreux patients atteints de BPCO en font également l'expérience, bien
qu'on ne
sache pas s'il s'agit d'une cause ou d'une conséquence de la BPCO
▪ Le SEXE
• Les femmes sont plus sensibles aux effets de la fumée de tabac que les
hommes
•Par rapport aux hommes dont la gravité de la maladie est similaire, les
femmes présentent des lumières des voies respiratoires plus petites et des
parois des voies respiratoires disproportionnellement plus épaisses
La sévérité de la maladie est liée à plusieurs éléments
incomplètement liés entre eux, justifiant
l’utilisation de deux classifications complémentaires dans les
recommandations internationales :

l’une porte sur la sévérité fonctionnelle respiratoire jugée sur


le VEMS après bronchodilatateurs ;

l’autre (A-B-C-D) porte sur la sévérité clinique jugée sur la


sévérité de la dyspnée d’effort et la fréquence des
exacerbations.
Classification de la sévérité de l’obstruction bronchique dans la
BPCO en 4 stades.
• Des exacerbations fréquentes (définies par ≥ 2/an) sont un élément
pronostique défavorable.

• La gravité des exacerbations : 1 exacerbation / an nécessitant une


hospitalisation est un élément de mauvais pronostic.
▪ Un déclin accéléré de la fonction respiratoire chez un grand nombre de
malades

▪ Des exacerbations pouvant mettre en jeu le pronostic vital et majorant le


déclin de la fonction respiratoire.

▪ Un handicap respiratoire avec réduction des activités quotidiennes et


altération de la qualité de vie.

▪ Un risque d’évolution vers l’insuffisance respiratoire chronique pouvant


s'accompagner d’hypertension pulmonaire.

▪ L’association fréquente à des comorbidités cardio-vasculaires


(cardiopathies ischémiques et rythmiques, insuffisance cardiaque gauche)
qui représentent la première cause de mortalité dans la BPCO.
BPCO STABLE

Buts du traitement :

Réduction des symptômes : amélioration de la tolérance à l’effort et


de l’état de santé

Réduction des risques : ralentir la progression de la maladie,


prévenir et traiter les exacerbations, réduire la mortalité

Diminution des facteurs de risque.


La réhabilitation pulmonaire. Les bénéfices incluent une amélioration de la tolérance à l’effort, une diminution de la
sensation de dyspnée, une réduction du nombre et de la durée des hospitalisations et une diminution des troubles de
l’humeur comme la dépression et l’anxiété.

Activité physique : tous les patients devraient être encouragés à avoir une activité physique régulière.

Vaccination saisonnière annuelle contre la grippe.

Vaccination contre le pneumocoque

Les options thérapeutiques :


Oxygénothérapie

Ventilation non invasive : controversée. Se discute chez les patients ayant une BPCO sévère, en présence d’ une
hypercapnie symptomatique

Transplantation pulmonaire.

Définitions
L’exacerbation est un événement aigu caractérisé par une
aggravation (>24h) des symptômes respiratoires, conduisant à
une modification thérapeutique (augmentation des
bronchodilatateurs et/ou corticothérapie systémique et/ou
antibiothérapie).

Les exacerbations sévères sont celles qui nécessitent une
hospitalisation. Le pronostic vital peut être engagé en cas
d’hypoxémie profonde et/ou d’acidose respiratoire
décompensée (pH ≤ 7,35). Des mesures d'assistance
respiratoire (oxygénothérapie, ventilation assistée) dans ces
cas sont souvent nécessaires.

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