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PNEUMOLOGIE
PATHOLOGIE BRONCHIQUE&&&&&&&&&&&&&&&&..&&&&&&&& 1
CHAPITRE 4 : ASTHME&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&..&&&&&& 24
PLEURAL &&&&&&&...&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&.200
La pneumologie est une discipline qui se situe à l'interface de multiples autres spécialités,
englobant ainsi des pathologies infectieuses, immunitaires, oncologiques, vasculaires, en plus
des pathologies plus spécifiquement "respiratoires". A ce titre, le pneumologue est confronté à
des maladies très fréquentes dans la population générale, auxquelles tout praticien, qu'il soit
généraliste ou spécialiste, est confronté dans sa pratique courante. L'apprentissage (même
théorique) de la discipline pneumologique représente donc une étape essentielle de la
formation de l'étudiant en médecine.
Il nous est donc apparu important dans notre contexte d'actualiser l'enseignement de la
pneumologie, et de proposer un document représentant, non pas un document exhaustif et
définitif, mais un "minimum" à comprendre et assimiler par l9étudiant des universités
togolaises. Les enseignements dirigés, auront ce document pour support. Son abord nécessite
de la part de l9étudiant, des pré-requis en anatomie, physiologie, sémiologie médicale,
sémiologie radiologique de l9appareil respiratoire et en pharmacologie.
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FSS/ Universités du Togo : Cours de Pneumologie 2022-2023
Chapitre 1
OBJECTIFS
- Définir la BPCO
PLAN
INTRODUCTION
1. GENERALITES
2. SIGNES
3. DIAGNOSTIC
4. TRAITEMENT
CONCLUSION
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INTRODUCTION
DEFINITIONS
INTERET
La BPCO est un problème de santé publique majeur. Selon des estimations récentes de l'OMS
actuellement 64 millions de personnes ont une BPCO, et 3 millions de personnes en sont
mortes. L'OMS prévoit que la BPCO deviendra la troisième cause de décès dans le monde en
2030, car elle touche un grand nombre de personnes surtout dans les pays développés. Elle
est la 1ere cause d9insuffisance respiratoire chronique obstructive.
1. GENERALITES
1.1 EPIDEMIOLOGIE
La BPCO constitue un problème de santé publique majeur à l9échelle mondiale. En France, on
estime qu9elle concerne 5-10% de la population des plus de 45 ans soit environ 3,5 millions
de sujets, dont environ 1 million est symptomatique 7 et environ 16000 décès par an. Dans le
monde, la BPCO est en augmentation et devrait être la troisième ou quatrième cause de
mortalité d9ici 2030 et au 5ème rang des maladies chroniques pour le nombre d9années
perdues par mortalité précoce avant 65 ans ou vécues avec un handicap important.
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Le risque de développer une BPCO est inversement proportionnel au niveau
socioéconomique.
La pollution intérieure est aussi en cause
Facteurs endogènes
Le déficit en ³1-antitrypsine est le seul facteur de risque génétique clairement identifié à ce
jour dans la BPCO :
L9hyperréactivité bronchique est possiblement un facteur de risque de BPCO. La détérioration
de la fonction respiratoire est plus rapide chez les patients atteints de BPCO présentant une
hyperréactivité bronchique.
Le sexe féminin est un facteur de risque de développer une BPCO (plus grande sensibilité à la
fumée de tabac).
1.3 PHYSIOPATHOLOGIE
La BPCO est la conséquence d9une agression de l9appareil respiratoire par gaz toxique en
particulier la fumée du tabac. Il existe une inflammation des bronches avec une infiltration
tissulaire par des lymphocytes T (principalement CD8+) et des polynucléaires neutrophiles et
libération des cytokines.
Le déséquilibre oxydant - anti oxydant, protéase - anti protéase aboutit à la destruction du
tissu conjonctif et à la constitution de l9emphysème
Cette inflammation chronique est à l9origine de remaniements tissulaires bronchiques :
- Avec hyperplasie des cellules caliciformes de l9épithélium (cellules sécrétrices de
mucus), hypertrophie des glandes bronchiques expliquant la toux
- La majoration des remaniements bronchiques des voies aériennes aboutissant à une
augmentation de leurs résistances et ou la diminution de la force de rétraction du
parenchyme lié à l9emphysème conduit à la l9apparition de la dyspnée avec un trouble
ventilatoire obstructif
Il existe une altération des échanges gazeux par effet shunt avec hypoxémie. Cette
hypoxémie chronique a pour conséquences
o Une polyglobulie par sécrétion rénale d9érythropoïétine ;
o Une vasoconstriction artérielle pulmonaire, pouvant conduire au développement d9une
hypertension artérielle pulmonaire.
2. SIGNES
2.1. TDD. BPCO du sujet tabagique
2.1.1 Signes Cliniques
Les signes fonctionnels sont d9apparition progressive :
o Toux avec expectoration chronique, prédominant le matin ;
o Dyspnée d9effort s9aggravant progressivement. Elle est appréciée par l9échelle du
Medical Research Council (tableau 2- 1)
Tableau 1-1 Echelle d9évaluation de la dyspnée modifiée du Medical Research Council
(mMRC)
Fibroscopie bronchique
¯ Devant toute manifestation respiratoire d9apparition récente chez un patient fumeur, il
est nécessaire de réaliser une fibroscopie bronchique.
¯ Elle montre une inflammation bronchique diffuse pouvant être associée à des
sécrétions bronchiques mucopurulentes et un collapsus passif des bronches à
l9expiration.
¯ La fibroscopie bronchique permet surtout de rechercher un cancer bronchique.
Enregistrement nocturne
¯ Une polysomnographie peut être réalisée pour rechercher un syndrome d9apnée
obstructif du sommeil (SAOS), fréquemment associé à la BPCO, surtout en cas
d9obésité. L9association d9une BPCO et d9un SAOS correspond à l9overlap syndrome
(syndrome de chevauchement) ; La confirmation d9un SAOS associé à une BPCO est
une indication à la mise en place d9une ventilation nocturne.
¯ L9enregistrement de l9oxymétrie nocturne permet de rechercher des désaturations
nocturnes, en particulier chez l9obèse, associée ou non à un SAOS.
Autres explorations
Il est nécessaire de rechercher à l9interrogatoire des signes d9autres pathologies liées au
tabac et d9orienter les examens en conséquence :
¯ Cancer bronchique,
¯ Cancer ORL : consultation ORL,
¯ Cancer de l9Tsophage : fibroscopie gastrique,
¯ Cancer de vessie : recherche d9hématurie, échographie pelvienne, cystoscopie,
¯ Artérite des membres inférieurs : échographie-Doppler artériel,
¯ Insuffisance coronarienne : coronarographie.
2.13 Evolution
L9évolution se fait vers le déclin progressif du VEMS. Des complications peuvent survenir
Complications aiguës
§ Exacerbations de BPCO
C9est la majoration ou l9apparition d9un ou plusieurs symptômes de la maladie (toux,
expectoration, dyspnée). Les exacerbations de BPCO sont les complications les plus
fréquentes de la BPCO ; certaines sont susceptibles de mettre en jeu le pronostic vital. Tous
les patients souffrant de BPCO sont susceptibles de présenter des exacerbations ; la gravité de
celles-ci dépend en grande partie de la sévérité de la BPCO. Les exacerbations peuvent être
secondaires à des surinfections bronchiques (virales ou bactériennes). Fréquemment, il n9est
pas retrouvé de facteur déclenchant. La majorité des exacerbations ne s9accompagne pas de
signe de gravité et doit être prise en charge en ambulatoire (exacerbations légères) sans
exploration paraclinique.
Chez le patient hospitalisé (exacerbations modérées ou sévères) on réalisera systématique :
- Radiographie ou TDM thoracique selon les cas
- Gazométrie artérielle,
- NFS, CRP, Ionogramme sanguin-créatinine
- Electrocardiogramme
Selon l9orientation clinique on peut réaliser aussi
o Angioscanner thoracique
o BNP, échocardiographie, troponine
o ECBC si antécédent de colonisation / infection à Pseudomonas, ou échec
d9antibiothérapie préalable ou obstruction bronchique sévère
Ces examens complémentaires ont pour but :
¯ D9apprécier la gravité de l9exacerbation (gaz du sang à la recherche d9une
acidose respiratoire décompensée)
¯ D9assurer un diagnostic différentiel ou mettre en évidence une association
morbide ;
¯ De surveiller l9évolution immédiate chez le patient hospitalisé
§ Infections bronchopulmonaires
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Les surinfections bronchiques des patients atteints de BPCO sont caractérisées par des
modifications des expectorations (augmentation de leur quantité et de leur aspect, qui devient
purulent.) Ces surinfections peuvent entraîner des exacerbations de BPCO et parfois des
insuffisances respiratoires aiguës.
Les pneumopathies aiguës infectieuses (bactériennes ou virales) sont définies par la présence
d9images radiologiques, le plus souvent associées à un syndrome infectieux franc.
§ Pneumothorax
Le pneumothorax se révèle le plus souvent par une douleur thoracique associée à une
dyspnée. Il est parfois mal toléré, nécessitant un drainage en urgence.
§ Embolie pulmonaire
Le risque thromboembolique est augmenté chez le sujet atteint de BPCO. Dans la BPCO, la
présentation clinique de l9embolie pulmonaire est rarement caractéristique, rendant le
diagnostic difficile.
Les signes cliniques notamment l9aggravation respiratoire brutale, le gêne ou oppression
thoracique, les signes d9insuffisance cardiaque droite, les facteurs de risques ajoutés comme
immobilisation, voyages prolongés et les anomalies radiologiques compatibles représentés
par la surélévation d9une coupole, l9infarctus pulmonaire, et un épanchement
pleural imposent la réalisation de l9examen de référence dans ce contexte qui l9angioscanner
spiralé thoracique, complété par une échographie-Doppler des membres inférieurs. La
scintigraphie pulmonaire n9a en général pas d9intérêt devant l9importance des anomalies des
rapports ventilation/perfusion et des remaniements pulmonaires.
Complications chroniques
§ Emphysème pulmonaire centrolobulaire ou de type B (Blue bloater ou « bleu
bouffi »)
Parmi les deux formes d9emphysème (centrolobulaire ou panlobulaire), seul l9emphysème
centrolobulaire ou de type B correspond à l9évolution de la BPCO post-tabagique.
L9examen clinique retrouve habituellement un sujet « bleu bouffi » (bleu bloater) :
¯ Le plus souvent pléthorique ;
¯ Cyanosé ;
¯ Avec distension thoracique ;
¯ Présence de signes d9insuffisance cardiaque droite associée.
La radiographie de thorax retrouve :
" Une distension thoracique avec aplatissement des coupoles diaphragmatiques,
horizontalisation des côtes et élargissement des espaces clairs rétrosternal et rétro
cardiaque ;
" Raréfaction de la trame bronchique avec hyper clarté des champs pulmonaires,
prédominant le plus souvent aux sommets ;
" Parfois associée, la présence de bulles ou de signes d9hypertension artérielle
pulmonaire.
" Les gaz du sang montrent un effet shunt, avec hypoxémie et hypocapnie dans un
premier temps ; à un stade avancé, une hypoventilation alvéolaire associée,
caractérisée par l9apparition d9une hypercapnie avec acidose respiratoire compensée.
Les épreuves fonctionnelles respiratoires retrouvent un syndrome obstructif (VEMS/CVF <
70%) associé à une distension thoracique avec augmentation du volume résiduel (VR),
entraînant parfois une augmentation de la capacité pulmonaire totale (CPT) ; Une diminution
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de la diffusion du monoxyde de carbone (DLCO), observée dans les formes sévères, et
corrélée à la sévérité de l9atteinte respiratoire.
L9évolution et la prise en charge de l9emphysème pulmonaire centrolobulaire sont les mêmes
que celles de la BPCO.
La présentation clinique de l9emphysème panlobulaire se différencie de celle de l9emphysème
centrolobulaire par la possibilité de maintenir longtemps un rapport ventilation/perfusion
normal (tableau 1-3)
§ Insuffisance respiratoire chronique obstructive
L9insuffisance respiratoire chronique (IRC) obstructive est l9évolution naturelle de la
BPCO. Elle est définie comme la présence une hypoxémie PaO2 < 70 mmHg en air
ambiant à l9état stable. L9IRC grave de la BPCO nécessite de recourir à l9oxygénothérapie
de longue durée et est définie par:
o PaO2 < 55 mmHg ;
o Ou PaO2 < 60 mmHg avec signes d9insuffisance cardiaque droite, une
hypertension pulmonaire ou une polyglobulie.
§ Hypertension pulmonaire (HTAP) et cSur pulmonaire chronique
Elle est la conséquence d9une hypoxémie chronique. L9hypoxémie entraîne une
vasoconstriction artérielle pulmonaire, d9abord réversible puis permanente, à l9origine de
l9HTAP définie comme une pression artérielle pulmonaire systolique (PAPS) supérieure à 25
mmhg au cathétérisme ou à 30mmg à l9échographie cardiaque. L9HTAP entraîne une
insuffisance cardiaque droite. Avec des signes ECG d9hypertrophie auriculaire et
ventriculaire droites et une augmentation de la taille des artères pulmonaires sur la
radiographie ou la TDM.
§ Cancer bronchopulmonaire
Le tabac constitue un facteur de risque commun à la BPCO et au cancer bronchopulmonaire.
Une aggravation respiratoire rapidement progressive ou l9existence d9exacerbations répétées
peuvent correspondre à la survenue d9un cancer bronchopulmonaire chez un patient BPCO.
Tout symptôme respiratoire récent chez un patient BPCO (en particulier l9apparition d9une
toux ou des épisodes d9hémoptysies) doit faire réaliser un bilan à la recherche d9un cancer :
fait de fibroscopie bronchique et d9une TDM thoracique.
Pronostic
Au stade de bronchite chronique, le pronostic est très bon. Les complications sont rares et la
symptomatologie disparaît le plus souvent complètement après l9arrêt des facteurs favorisants
(tabac++).
Au stade de BPCO, le pronostic est plus mauvais :
" Un VEMS < 1000 mL est un facteur prédictif de mortalité ;
" Pour les patients en stade IV, la survie est de 50% à 5 ans.
Evaluation du pronostic : le score de BODE
¯ De nombreux facteurs sont liés au pronostic des patients BPCO :
o Persistance d9une intoxication tabagique ;
o Clinique : dyspnée, l9absence d9exercice régulier ;
o Fréquence des exacerbations ;
o Fonction respiratoire : VEMS, DLCO, PaO2, PaCO2 ;
o Performance à l9exercice : test de marche de 6-minutes, épreuve d9exercice ;
o Hypertension pulmonaire ;
o Dénutrition : surmortalité en cas d9IMC < 20 kg/m 2 ;
o Présence de comorbidités.
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¯Cependant, il n9existe pas de facteur pronostique unique permettant de déterminer le
pronostic d9un individu donné.
¯ Le score de BODE (tableau II) est un score composite ayant des valeurs de 0 à 10 ; il
est actuellement le meilleur score pronostique de survie des patients BPCO.
¯ Ce score prend en compte :
o L9indice de masse corporelle (B pour BMI) ;
o La sévérité de l9obstruction mesurée par le VEMS (O pour obstruction) ;
o L9intensité de la dyspnée évaluée par une échelle modifiée du MRC (D pour
dyspnée) ;
o La distance parcourue lors du test de marche de 6-minutes (E pour exercice).
Tableau 2-3- Calcul du score composite BODE
0 1 2 3
B BMI IMC (Kg/m2 ) þ21 f21
O OBSTRUCTION VEMS (% de la g 65 50-64 36-49 f 35
(bronchial) théorique)
D DYSPNEA mMRC (0-4) 0-1 2 3 4
EXERCICE Distance parcourue lors
E du test de marche de 6- g 350 250-349 150-249 f 149
minutes (m)
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Tableau 1-3- Présentation des emphysèmes
Emphysème Emphysème panlobulaire
centrolobulaire ou de type ou de type A
B (« Blue Bloater ») (« Pink Puffer »)
Caractéristiques Sujet âgé, surcharge Sujet jeune, maigre
pondérale
Dyspnée Précoce Progressive
Cyanose, + -
Polyglobulie
Insuffisance cardiaque + -
droite
Radiographie de thorax Distension thoracique Distension thoracique
Hyperclarté prédominant aux Hyperclarté prédominant aux
sommets bases
Bulles ± Bulles
cardiomégalie CTur en « goutte »
3. DIAGNOSTIC
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Il est la confirmé par la spirométrie qui met en évidence un trouble ventilatoire obstructif peu
ou pas réversible
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Figure 1-3 COPD Asssesment Test (CAT)
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4. TRAITEMENT
4.1 Traitement curatif
4.1.1 But
- Améliorer la fonction respiratoire et réduire son déclin
- Eviter les complications
- Améliorer la qualité de vie
4.1.2 Moyens
§ Mesures générales
- Arrêt du tabac indispensable
- Vaccinations : Vaccin antigrippale tous les ans ; vaccination antipneumococcique tous
les 5 ans ; vaccination anti COVID19
- Traitement des foyers infectieux
- Eviction des antitussifs
- Les ³-bloquants doivent être utilisés avec prudence, en particulier en cas
d9hyperréactivité bronchique associée.
§ Moyens médicamenteux
Bronchodilatateurs inhalés
³2-mimétiques inhalés ;
- De courte durée d9action : terbutaline, salbutamol (4 inhalations par jour ou à la
demande) ;
- De longue durée d9action (LABA) : formotérol (action rapide et prolongée)
Anti cholinergiques inhalés
- de court durée d9action traitement symptomatique de la crise dyspnéique (ipatropium
4 fois/jour) ;
- de longue durée d9action (LAMA) : tiotropium (Spiriva), a une action de plus de 24
heures (une inhalation par jour)
Corticoïdes inhalés
Béclométasone, fluticasone, budésonide
§ Réhabilitation et kinésithérapie
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4.1.3 INDICATIONS
BPCO à l9état stable
Les mesures générales s9appliquent à tous patients
- Arrêt du tabac est indispensable
- Les vaccinations :
- Eviction des antitussifs
Les conditions d99utilisation des moyens médicamenteux sont précisées dans le tableau 1-4
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Traitement des exacerbations de BPCO
¯ La prise en charge peut être ambulatoire en cas d9exacerbation légère sans facteur de
gravité avec 2 mimétiques Ou anticholinergiques en aérosol-doseur pressurisé,
chambre d9inhalation, poudre, nébuliseur
¯ L9hospitalisation est nécessaire en cas de décompensation respiratoire plus sévère.
4.1.4 SURVEILLANCE
Le patient BPCO doit être suivi régulièrement. Le rythme dépend du stade de la maladie.
On recherchera sur le plan clinique :
¯ Une modification des symptômes et évaluation de la dyspnée d9effort.
¯ Le suivi du traitement : observance, prise correcte des dispositifs pour traitement
inhalés.
¯ Les exacerbations : fréquence, sévérité.
¯ Les comorbidités (en particulier, cardiovasculaires ou carcinologiques).
Sur le plan para clinique les données spirométriques et gazométriques doivent être
surveillées ;
Le rythme de ces contrôles dépend de la sévérité du malade :
" une spirométrie par an à partir du stade II ;
" en cas d9hypoxémie franche, un gaz du sang est réalisé tous les 6 mois au minimum.
4.2 Traitement préventif
Lutte contre le tabagisme
Mesure de protection individuelle en usine
Offre de sevrage aux fumeurs
La prévention de la BPCO d9origine professionnelle repose sur la maîtrise des niveaux
d9exposition en milieu professionnel :
La prévention médicale par le médecin du travail permet le dépistage des formes débutantes
par la surveillance du personnel exposé.
Lors d9une alerte à la pollution de l9air, des mesures de protection individuelle sont
recommandées pour les sujets atteints de BPCO sévère.
CONCLUSION
La BPCO est une pathologie grave due principalement au tabagisme. Elle est donc évitable
par la lutte contre cette intoxication
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Chapitre 2
BRONCHECTASIES OU DILATATION DES BRONCHES
(DDB)
" OBJECTIFS
PLAN
INTRODUCTION
1. GENERALITES
2. SIGNES
3. DIAGNOSTIC
4. TRAITEMENT
CONCLUSION
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INTRODUCTION
Définition
La DDB ou la bronchectasie est une affection caractérisée par une augmentation permanente
et irréversible du calibre des bronches.
Intérêt
Bien qu9en régression, les DDB persistent en lien avec les séquelles de tuberculose
pulmonaire. Le diagnostic repose sur la TDM thoracique
Sur le plan pronostic, les DDB peuvent entraîner un retentissement socioprofessionnel
important, des complications aiguës pouvant mettre en jeux le pronostic. La guérison
spontanée est impossible.
1-GENERALITES
1.2 Physiopathologie
L9augmentation de calibre qui affecte des bronches moyennes est liée à la destruction des
parois (rupture de la charpente musculo-élastique) par des enzymes protéolytiques libérées par
les macrophages suite à une inflammation sévère et persistante de la muqueuse bronchique. Il
existe une hypertrophie des glandes responsable d9une hypersécrétion bronchique expliquant
la bronchorrhée. L9accumulation des sécrétions qui se surinfecte souvent, aggrave
l9inflammation. C9est le cercle vicieux de Cole (figure 3-1). L9hyper vascularisation d9origine
systémique explique la fréquence des hémoptysies
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Dommage tissulaire
Inflammation sévère (largage de protéases, élastases)
destruction de l9armature
cartilagineuse des bronches
Colonisation bactérienne
avec afflux de Altération mucociliaire avec
polynucléaires et accumulation de sécrétion
macrophages
2 SIGNES
2.1. TDD : DDB dans sa forme bronchorrhéique
2.1.1 Signes cliniques
Signes fonctionnels
- Toux chronique
- Expectoration c9est le maître symptôme. Elle traduit l9état de suppuration bronchique
persistant et évolue par poussées. Au cours des épisodes infectieux récidivants
l9expectoration est franchement purulente, d9abondance variable, à prédominance
matinale. Entre les poussées infectieuses : persistance de l9expectoration caractéristique
par son :
o abondance 100 voire 200-300 ml/24h.
o caractère matinal : elle survient surtout le matin, aux changements de position,
déclenchant des quintes incoercibles « toilette des bronches ».
o aspect : elle sédimente classiquement en 4 couches.
o qdeur : généralement sans odeur ou classique odeur de plâtre frais. Elle ne devient
fétide que lors des épisodes de purulence.
- Hémoptysies : elles sont relativement rares mais souvent peu abondantes. Elles sont liées
au développement souvent considérable de la circulation artérielle systémique bronchique.
Elles peuvent être les seules manifestations dans les formes sèches.
Signes généraux : état général est bien conservé malgré la suppuration chronique
Signes physiques : souvent pauvre
Parfois hippocratisme digital dans les formes sévères.
- En période d9infection : présence de râles bronchiques dans le territoire bronchectasie.
Parfois râles crépitant fixes
- En dehors des poussées : signes physiques très discrets.
§ Tomodensitométrie thoracique
Examen à réaliser en première intention devant une suspicion clinique de bronchectasies, elle
permet le diagnostic positif et le bilan des lésions bronchiques ; on note :
- un épaississement de la paroi bronchique,
- une absence de la réduction progressive du calibre des bronches
- une augmentation du calibre des bronches
- une visibilité des bronches au niveau du tiers externe du champ pulmonaire
L9image de la bague à chaton est caractéristique ; elle est constituée par une bronche de
diamètre nettement supérieur à celle de son artère pulmonaire en coupe
Elle précise les types de DDB: variqueuse, kystique, cylindrique.
A B
Figure 2:1 A : thorax face bronchectasie kystique bilatérales B : TDM thoracique :
bronchectasie du lobe inférieur gauche
Biologie
- V.S. accélérée 3 hyperleucocytose à l9hémogramme.
- Recherche d9une anomalie immunologique (déficit quantitatif et/ou qualitatif des
immunoglobulines), test à la sueur, enquête génétique, dépistage d9une amylose.
- Examen de l9expectoration : Cellules bronchiques altérées, absence de fibres élastiques
(diagnostic différentiel avec abcès), absence de B.K., flore polymorphe dominée par
l9haemophilus
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2.1.3 Evolution clinique
Evolution par poussées pouvant se compliquer d9hémoptysie grave, de surinfection
(staphylocoque, haemophillus, Pseudomonas, aspergillus)
§ Evolution souvent très longtemps bien tolérée
§ Tardivement peuvent apparaître :
o Suppuration chronique avec destruction parenchymateuse et une pyosclérose
o Insuffisance respiratoire chronique avec cTur pulmonaire chronique
3. DIAGNOSTIC
3.1Diagnostic positif
Le diagnostic positif des DDB est évoqué sur les signes cliniques notamment une toux
chronique avec des expectorations muco-purulentes abondantes et sur les éléments
radiographiques.
La confirmation repose sur la TDM thoracique montrant des lésions caractéristiques
Sur le plan para clinique on doit en fonction des contextes, rechercher une anomalie
immunologique (déficit quantitatif et/ou qualitatif des immunoglobulines) faire un test à la
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sueur, une enquête génétique selon les cas, une recherche systématique d9une suppuration des
voies respiratoires supérieures (radiographie de sinus, examen stomatologique)
Par rapport aux étiologies, les DDB sont classés en DDB localisées et diffuses
Congénitales
- anomalie anatomique (développement embryonnaire) : trachéobronchomégalie
- anomalies du mucus : mucoviscidose
- anomalies du mouvement ciliaire : syndrome des cils immobiles :
Syndrome de Kartagener (DDB, sinusite, situs inversus), Syndrome de Young (DDB,
stérilité par azoospermie, diminution de la mobilité des cils)
- Syndrome de Munier Kuhn (DDB+ polypose naso sinusienne)
- Syndrome de Williams Campell (déficience cartilagineux)
- anomalies d9ordre immunologique, agammaglobulinémie, hyper gamma
globulinémie
- déficit alpha-1 antitrypsine
4.TRAITEMENT
4.1 Curatif
But : Assurer un bon drainage bronchique, réduire l9inflammation bronchique et éviter les
complications
4.1 Moyens
" Moyens hygiéno-diététiques : Bonne hydratation, éviction des irritant des voies
respiratoires (tabagisme, et autres)
" Moyens physiques
- Kinésithérapie respiratoire++++ (drainage)
- Embolisation
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" Moyens médicamenteux
- Antibiothérapie : amoxicilline + acide clavulanique 3g / jour (50-100mg /Kg /jour
pendant 15jours ou céphalosporine de troisième génération
- Vaccination anti pneumococcique, anti haemophilus, antigrippale
- Glypressine
- Macrolide : érythromycine 500mg / jour à visé anti inflammatoire bronchique
- Acétyl cystéine 200mg deux fois par jour
" Chirurgie : pneumonectomie, lobectomie
" Traitement des foyers infectieux ORL et stomatologiques
" Oxygénothérapie
Indications
" Dans tous les cas :
Mesure hygiéno diététiques, vaccination, kinésithérapie,
Traitement des foyers ORL et stomatologiques
Macrolide à dose anti inflammatoires + acetyl cystéine
" Si sur infection : antibiotique : amoxicilline + acide clavulanique 3g / jour pendant
15jours ou C3G
" DDB avec hémoptysie grave : antibiotique + glypressine
" Si hémoptysie récidivante : embolisation ou chirurgie si DDB localisée
" DDB localisées et mal tolérée (hémoptysies) : chirurgie
Surveillance
Clinique : bronchorrhée, dyspnées, hémoptysie
Para clinique : Radiographie du thorax et spirométrie /an,
Résultats et pronostic
Formes localisées : stable pendant longtemps
Formes diffuses : évolution vers des complications et insuffisance respiratoire chronique avec
cTur pulmonaire chronique
4.2 Préventif
- Lutte contre la tuberculose
- Vaccination contre la rougeole, coqueluche
- Conseils prénuptiaux et éviction de la consanguinité
CONCLUSION
La DDB est une maladie chronique handicapante dans les formes diffuses. Son diagnostic est
radiologique.
Le traitement souvent est symptomatique dans nos conditions d9exercice nécessitant une
parfaite coopération du malade qui doit être prévenu de la nécessité d9un traitement longtemps
poursuivi, sa vie durant.
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Chapitre 3
ASTHME
OBJECTIFS
" Définir l9asthme
PLAN
INTRODUCTION
1. GENERALITES
2. SIGNES
3. DIAGNOSTIC
4. TRAITEMENT
CONCLUSION
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INTRODUCTION
Définition
L'asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes liée à une
hyperréactivité bronchique qui provoque des épisodes récidivants de toux, de sifflements, de
dyspnée et d9oppression thoracique en lien avec une obstruction bronchique diffuse de degré
variable, réversible au moins partiellement spontanément ou sous traitement.
Intérêt
- Epidémiologique
L9asthme touche dans le monde près de 300millions de personnes, 5% des adultes, 7% des
enfants. Selon l9étude ISAAC, 16% des élèves au Togo en 2002 avaient signalé des
symptômes suggestifs d9asthme.
L9asthme apparaît à tout âge avec prédominance dans les premières années de la vie, où il est
souvent de nature allergique.
- Pronostique
C9est une maladie grave par le risque de décès à tout moment en cas de crise aigue grave, et
par l9insuffisance respiratoire chronique à long terme par remodelage bronchique.
1. GENERALITES
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Aigu dans les crises il se traduit par une hypoxémie/hypocapnie ; dans les crises graves, on
note : une aggravation de l'hypoxémie, puis une remontée de la PaCO2 vers l'hypercapnie,
enfin une acidose respiratoire qui est la traduction de l'asthme aigu grave
Chronique dans l9asthme à dyspnée continue il traduit une insuffisance respiratoire chronique
persistante, à état stable, entre les crises
1.3 Physiopathologie
Elle est complexe mais comporte trois éléments qui expliquent l'obstruction bronchique
responsable des manifestations et résulte de l9interaction entre les gènes d9un individu et son
environnement (figure 4-1)
" la bronchoconstriction est liée à la contraction des muscles lisses bronchiques, de
survenue rapide, de durée habituellement brève, et résolutive sous bronchodilatateurs
" l'Tdème inflammatoire de la muqueuse bronchique est de survenue plus lente, de
durée plus longue,
" l'hypersécrétion bronchique d'un mucus épais.
.
Dans l9asthme allergique (figure 4-2), les anomalies sont liées aux réactions allergiques qui
s9organisent en deux étapes
§ Une première étape de sensibilisation au cours des premières inhalations du
pneumallergène par la captation par les cellules dendritiques des voies aériennes. Il
s9en suit :
" la présentation de l'antigène aux lymphocytes T CD4 Th2 en association avec le
complexe majeur d'histocompatibilité (CMH) classe II. Les lymphocytes T Th2 sont
producteurs d'IL-4 et d'IL-13 qui induisent la synthèse d'IgE et d'IL-5 qui activent les
éosinophiles
" l9activation des lymphocytes B et sécrétion d'IgE sous l'action de l'IL-4 et de l'IL-13
" la fixation des IgE sur les récepteurs IgE à haute affinité des mastocytes tissulaires,
les basophiles circulants, les cellules dendritiques et à basse affinité des lymphocytes,
éosinophiles, plaquettes et macrophages
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Si l'exposition à l'allergène est permanente ou si elle récidive fréquemment, l'activation des
éosinophiles est permanente et aboutit à la pathologie chronique.
A terme, les anomalies conduisent au remodelage bronchique avec hyperplasie et
hypertrophie du muscle lisse, néovascularisation, fibrose sous-épithéliale qui conduisent à
l9obstruction bronchique irréversible (ou moins sensible aux traitements
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Facteurs génétiques et environnementaux
Obstruction bronchique
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2. SIGNES :
2.1 Type de description : Asthme à dyspnée paroxystique de l9adulte
Cette forme évolue souvent par des « crises » paroxystiques
2.1.1 Description de la crise (ou symptômes de brève durée) d9asthme :
Prodromes :
Le malade les reconnaît car ils annoncent la crise chez le même malade. Il peut s9agir de :
- Ecoulement nasal,
- Eternuement
- Eructation, pesanteur gastrique
- Céphalées, agitation, angoisse
A l9inspection, le malade est en proie à une orthopnée, le visage anxieux couvert de sueur. On
met en évidence une bradypnée expiratoire : inspiration brève (humée) et expiration longue,
active (lutte expiratoire), bruyante et sifflante. Le thorax est distendu avec fréquents tirages
des muscles respiratoires
A l9auscultation, on note des râles sibilants diffus : sifflements aigus perçus surtout à
l'expiration dans les 2 champs pulmonaires.
Phase catarrhale ou humide
Elle survient au bout de 2 heures en environ.
La toux devient productive avec expectoration peu abondante, visqueuse, adhérente, épaisse,
moulée en petits fragments denses ressemblant à des perles grises ou des « grains de tapioca
» : c9est le classique crachat perlé de Laennec
La dyspnée se calme, les ronchis s9associe aux râles sibilants et réalise le classique bruit du
pigeonnier. Une crise polyurique et sudorale survient et le patient s9endort, soulagé
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D.E.P. (Débit expiratoire de pointe) : une variation de 20% entre les mesures de deux jours
ou 10% entre le matin et le soir ou gain supérieur à 20% sous bronchodilatateur est
caractéristique de l9asthme
Spirométrie +++ : elle peut être normale (période inter critique) ou noter un syndrome
obstructif (diminution de VEMS, de la capacité vitale (CV) et de la capacité vitale forcée
CVF avec VEMS/CV < 70 %). Cette obstruction est réversible sous bronchodilatateur
La réversibilité de l9obstruction bronchique est affirmée s9il existe une amélioration du VEMS
d9au moins 12 % (200ml) de la valeur théorique ou > 15% par rapport à la valeur initiale, 10
min après inhalation de 200¿g de salbutamol
Si la spirométrie est normale on peut rechercher une hyperréactivité bronchique (chute de
20% du VEMS) au test à la métacholine
2.1.3 Evolution
Elle est marquée par la répétition des crises de façon plus ou moins rapprochée au gré des
expositions aux facteurs favorisant ou déclenchant. Cette évolution peut être émaillée de
complications qui peuvent être
- aiguës
" Pneumothorax et pneumo médiastin
" Atélectasie par obstruction bronchique par un bouchon muqueux
" Asthme aigu grave (+++)
- chroniques
" Insuffisance respiratoire chronique obstructive
" Déformation thoracique
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Signes d9exacerbation légère et modérée Signes d9exacerbation sévère- Asthme aigu
grave
Non agité Agité
Parle avec des phrases Parle avec des mots
Préfère la position assise qu9allongée Assis penché en avant
Fréquence respiratoire inférieure à 30 Fréquence respiratoire g30
Fréquence cardiaque inférieure à 100 Fréquence cardiaque supérieure 120
Participation minime des muscles Participation importante des muscles
accessoires accessoires
SaO2 entre 90 et 95% SaO2 f90%
DEP supérieur à 50% de la meilleure DEP inférieur 50% de la meilleure valeur
valeur
Asthme aigu grave (+++) : C9est une urgence médicale et thérapeutique, due à une
obstruction majeure des voies aériennes, responsable d9une insuffisance respiratoire aiguë
menaçant le pronostic vital.
3. DIAGNOSTIC
NB : Chez l9enfant, il est difficile de poser le diagnostic d9asthme car des épisodes sifflants
peuvent être liés à des infections virales respiratoires et il n9est pas possible de faire des
explorations fonctionnelles respiratoires. Le diagnostic repose sur une haute probabilité
clinique argumentée par : - la survenue d9épisodes sifflants et/ou de toux lors de l9exercice, le
rire, les pleurs en l9absence de virose - un antécédent personnel d9allergie (eczéma, rhinite
allergique) ou un asthme chez les membres de la famille au premier degré - amélioration sous
traitement de fond et aggravation à l9arrêt.
Avant 2ans, trois épisodes de dyspnée sifflante est considéré comme asthme
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. Dyspnées paroxystiques non bronchiques
" OAP (Asthme cardiaque)
" Embolie pulmonaire
" Anxiété (attaque de panique)
" Dysfonction des cordes vocales
Dyspnées bronchiques avec paroxysmes possibles
" Obstruction localisée : corps étrangers intra-bronchiques ; compressions et tumeurs
Trachéales, sténoses...
" Obstruction diffuse : bronchite aiguë, bronchiolite (enfants), BPCO, DDB, &.
-Sur le plan para clinique on réalisera les tests allergologiques en cas d9orientation vers un
asthme allergique :
" Tests cutanés (prick test +++)
" Dosage des IgE spécifiques
Les autres bilans sont demandés en fonction de l9orientation étiologique
3.3.2 Etiologies
L9asthme est une maladie multifactorielle où interviennent une prédisposition génétique et
des facteurs déclenchants et ou aggravants
Facteurs pharmacologiques
Facteurs infectieux
Les infections respiratoires représentent un facteur déclenchant fréquent d9épisodes
asthmatiques aigus. Les facteurs étiologiques principaux sont plus les agents viraux que les
bactéries : chez le jeune enfant, virus respiratoire syncitial virus para-influenzae chez l9enfant
plus âgé et l9adulte : rhinovirus et virus de la grippe.
Facteurs endocriniens
Ils expliquent l9asthme de la ménopause ou apparaissant après une grossesse ou les
recrudescences des crises lors des règles.
Facteurs psychiques
Rarement prédominants : asthme, maladie psychosomatique souvent associés avec survenue
de certaines crises, lors de conflits familiaux, professionnels&.
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4. TRAITEMENT
4.1-Objectifs
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l9équilibre du malade. Plus encore que dans les autres pathologies, une prise en charge globale
du malade et de sa maladie s9impose.
ùL9éducation des malades et son entourage est fondamentale ; des mesures très concrètes
doivent être mises en place, notamment le contrôle journalier des symptômes et du
traitement dans les cas les plus graves.
ùEviction des beta-bloquants même en collyre, autant que possible les AINS
§ Autres Bronchodilatateurs
ùLa théophylline : c9est le plus ancien médicament de l9asthme. Les formes à libération
prolongée permettent de diminuer le nombre de prises à 2 (1 pour certaines formulations) par
jour, améliorent la stabilité des taux sériques, et probablement l9observance thérapeutique. La
théophylline est un bronchodilatateur puissant qui a aussi de nombreuses autres actions,
notamment anti-inflammatoires. La posologie est d9environ 10 mg/kg/jour chez l9adulte. Les
effets secondaires sont également dépendants de la dose ; certains sont mineurs (nausées,
tremblements, tachycardie) et leur survenue est compatible avec une qualité de vie
suffisamment satisfaisante pour ne pas imposer en général l9arrêt du traitement si celui-ci est
efficace. Les autres (convulsions, troubles du rythme cardiaque) doivent être prévenus par
une bonne éducation du patient et une surveillance régulière de la théophyllinémie (10-20mg
/L) . La théophylline est diurétique ; la kaliémie doit être surveillée.
Il existe plusieurs formes retard par voie orale qui ont une efficacité d9action équivalente aux
ò2 mimétiques
ùLes atropiniques de synthèse
- bromure d9ipratropium : ce sont des antagonistes des récepteurs muscariniques ou
anticholinergiques. Ce sont des bronchodilatateurs, mais moins puissants et plus lents
que les ò2-mimétiques. Ils ont théoriquement un effet d9inhibition sur la clairance
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mucociliaire. Cette classe de médicaments est surtout efficace chez le bronchitique
chronique ; chez l9asthmatique, elle est proposée dans certaines préparations en
association avec les ò-mimétiques
- Tiotropium (SPIRIVA) antagonistes des récepteurs muscariniques de longue durée
d9action
Les antileucotriènes
Le montelukast s9administre par voie oral à 10mg /jour chez l9adulte
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Les recommandations internationales (GINA) mettent en avant la notion de contrôle de
l9asthme (tableau 4- 3) dans suivi du patient asthmatique. Le traitement doit viser au
minimum le contrôle acceptable ou partiel.
4.5.1 Traitement de la crise d9asthme
Traitement d9une crise simple (habituelle)
" Salbutamol ou terbutaline : 2 bouffées à répéter au besoin 5-10mimutes après. Si
absence de réponse 8bouffées suivi d9évacuation.
Traitement de l9attaque d9asthme ou exacerbation
" Il se fera volontiers par voie inhalée (nébulisation) et par voie parentérale.
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- DEP
Si amélioration (diminution de la dyspnée, des fréquences respiratoire et cardiaque, et par une
augmentation du débit expiratoire de pointe supérieur ou égal à 50 L/min au cours de la 1 ère
heure): poursuite du traitement en ajustant les doses de corticoïdes(relais par voie orale) pour
une durée de 7 à 10 jours
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Tableau 3- 3 : traitement de fond de l9asthme
Anti IgE ou
corticothérapie
orale
BDLA BDLA
BDLA CSI moyenne 3 CSI moyenne
CSI faible dose CSI faible dose forte dose +AL 3 forte dose
Ou AL
Palier 1 Palier 2 Palier 3 Palier 4 Palier 5
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Tableau 3-5 : Principaux médicament utilisés dans le traitement de L9asthme
Bronchodilatateurs de longue
durée d9action
Salmétérol, Inhalée Tachycardie, crampes
Formotérol (Foradil)
Tiotropium (Spiriva) Inhalée Tachycardie, sécheresse de la
bouche
Formotérol (Foradil Inhalée
Corticoïdes inhalés
Budésonide Faible dose : 200-400 µg Mycose buccale,
Moyenne dose - 400-800 µg Raucité de la voix
Forte dose : >800 µg
Béclométasone Faible dose : 200-500µg
Moyenne dose : 500-1000 µg
Forte dose :>1000 µg
Fluticasone (Oxalair, Flixotide) Faible dose : 100-200 µg
Moyenne dose : 250-500µg
Forte dose : >500 µg
PO, IV : 1 mg/kg/j
Antileucotriène
Montelukast (Denk-air, Alukon) PO ; 10 mg/j Arthralgies, myalgies, rash
cutanés, sécheresse des
muqueuses, cytolyse
hépatique
Anti IgE
Omalizumab (Xolair) IM Réaction anaphylactique
Association
Fluticasone et salmétérol 1dose toutes les 12heures Tachycardie, crampes,
Sérétide( 100µg, 250µg, 500 céphalées, raucité de la voie,
µg/50 mucose oropharyngée
Formotérol et budosénide 1dose toutes les 12heures (ou à Tachycardie, crampes,
Symbocort 200ug/6ug, la demande) céphalées, raucité de la voie,
400ug/12ug mucose oropharyngée
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Figure 3 3 3 : C.A.T devant une exacerbation d9asthme à l9hôpital
Evaluation initiale
*Antécédent (ATCD) et examen clinique (EC) (auscultation, utilisation des muscles accessoires,
fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, DEP ou VEMS, saturation en oxygène, gaz du sang artériel en
cas de crise grave, et autres tests si nécessaire.
Traitement initial
*³2-mimétiques inhalés à action brève, généralement par nébulisation, une dose de 5mg toutes les 20 minutes
pendant 1 heure. Ou à défaut 8-10 bouffées toutes les 15minutes par chambre d9inhalation
* Oxygène pour parvenir à une saturation en oxygène g 92% (95% chez l9enfant)
*Corticoïdes systémiques : 0,5-1mg/kg d9équivalent de prednisone
Episode grave
Episode modéré *DEP < 50% des valeurs prédites ou de la meilleure valeur
*DEP 50 à 80% des valeurs prédites ou de la personnelle
meilleure valeur personnelle *Examen clinique : dyspnée sévère au repos, rétraction
*Examen clinique : symptômes modérés, thoracique, difficulté à parler,
utilisation des muscles accessoires : *Antécédents (patients à haut risque)
³2-mimétiques inhalés toutes les heures, à *Pas d9amélioration après le traitement initial :
- ³2-mimétiques inhalés et anticholinergiques inhalés
condition qu9il y ait une amélioration.
- Oxygène
- Corticoïdes systémiques
- Envisager un ³2-sympathomimétique sous-cutané,
IM ou IV
- Envisager le magnésium IV lente
OBJECTIFS
PLAN
INTRODUCTION
1.GENERALITES
2.SIGNES
3.DIAGNOSTIC
4.TRAITEMENT
CONCLUSION
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INTRODUCTION
Le syndrome d9apnée du sommeil est une maladie caractérisée par la survenue répétée de pauses
respiratoires s9accompagnant d9une baisse de la saturation du sang en oxygène pendant le sommeil.
On distingue le Syndrome d9Apnées Obstructives du Sommeil (SAOS) de loin le plus fréquent, le
syndrome d9apnée centrale du sommeil plus rare (ne sera pas abordé)
Au Togo, 16,3% des hommes et 5,4% des femmes au Togo présentent les symptômes de la
maladie. Une proportion de 21% des obèses en souffre. Dans les pays développés, elle
concerne environ 5% de la population.
Les complications cardio-vasculaires font toute la gravité du SAOS sans oublier le risque lié
aux accidents de trafic ou du travail. C9est un facteur de risque cardiovasculaire majeur ; la
morbidité cardiovasculaire associée au SAS est importante
" Les facteurs étiologiques sont multiples mais dominés par l9obésité++
" Le traitement repose sur la ventilation à pression positive continue qui pose un
problème d9accessibilité dans notre contexte togolais
1. GENERALITES
1.1 Physiopathologie
L9apnée obstructive du sommeil est liée à un collapsus pharyngé. Physiologiquement, la
contraction diaphragmatique, créant une pression négative, tend à collaber l9oropharynx. La
contraction des dilatateurs du pharynx s9oppose à ce phénomène et les voies aériennes
supérieures (VAS) restent ouvertes. Le sommeil provoque physiologiquement une atonie des
dilatateurs du pharynx et du génioglosse, majorée par l9alcool et les benzodiazépines. Ainsi
l9occlusion des VAS est plus facile pendant le sommeil. Tout facteur réduisant la lumière oro-
pharyngée va favoriser le collapsus des VAS pendant le sommeil au cours de l9apnée
obstructive. C9est le cas des anomalies morphologiques décelées lors de l9examen O.R.L. Des
anomalies dynamiques sont également en cause comme le retard de contraction des muscles
des VAS déjà hypotoniques. Dans l9apnée centrale, une anomalie de la commande centrale est
incriminée.
Dans tous les cas, les apnées s9accompagnent de micro-réveils, responsables d9une
fragmentation du sommeil d9où l9hypersomnie diurne, et d9hypoxie et d9hypercapnie. Les
épisodes de désaturation (cycle hypoxémie-oxygénation) vont être à l9origine d9une cascade
de réaction qui va entrainer une activation sympathique et une dysrégulation métabolique
rendant compte des complications cardiovasculaires (HTA, trouble de rythme, accident
vasculaire cérébral, ischémie cardiaque) et métabolique (diabète, dyslipidémie)
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Figure 4-1 : Physiopathologie et conséquence de SAOS
2. SIGNES
2.1 TDD : SAOS du sujet obèse
2.1.1 Signes cliniques
Signes fonctionnels
Diurnes
- Hypersomnolence +++ (score d9Epworth> 10)
- Sommeil non réparateur
- Asthénie inexpliquée, matinale
- Céphalées matinales
- Asthénie matinale
- Troubles de mémoire, de l9humeur et du comportement,
- Baisse de la libido
- Sommeil non réparateur
Nocturnes
- Ronflements réguliers et intenses
- Pauses respiratoires notées par l9entourage
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- Sommeil agité,
- Somnambulisme, réveil nocturne avec sensation de suffocation
- Nycturie (augmentation de la sécrétion de l9hormone natriurétique)
Signes physiques
- l9IMC souvent élevé
- TA élevée parfois
- Augmentation de la circonférence cervicale (42cm chez la femme et 45 cm chez
l9homme)
- Examen ORL et stomatologique à la recherche de :
o Anomalie de la boite osseuse maxillo-faciale
o Allongement ou élargissement de la luette
o Hypertrophie des amygdales
o Macroglossie
o Score de Mallampati (1= bonne ouverture oropharyngée, 4 = fermeture)
L9examen clinique évalue le risque d9apnée de sommeil chez le patient en utilisant les
différents questionnaires notamment STOP, STOP-BANG ou autres (annexe 4-2)
Les explorations paracliniques sont demandées chez le patient à risque.
2.1.2 Signes paracliniques
" L9 oxymétrie nocturne note des désaturations itératives
" L'enregistrement polysomnographique (PSG) est l'examen de référence. Il s9agit d9une
surveillance et un enregistrement de données physiologiques pendant le sommeil. Il
comporte :
- l9électroencéphalogramme (EEG) ;
- l9électrooculogramme (EOG) ;
- l9électromyogramme (EMG).
- l9électrocardiogramme (ECG) qui permet de déterminer s9il y a des
perturbations importantes du rythme cardiaque associés à des troubles
respiratoires ;
- l9effort respiratoire : enregistrement des mouvements thoraciques et
abdominaux
- Le débit aérien nasal et buccal est apprécié par thermistance nasobuccale
- la saturation oxyhémoglobinée (SaO2)
- la position du corps par observation directe ou par utilisation de capteurs ;
- les bruits respiratoires et notamment du ronflement
" La polygraphie ventilatoire (PGV) est une polysomnographie simplifiée qui mesure :
- l9effort respiratoire : enregistrement des mouvements thoraciques et
abdominaux
- Le débit aérien nasal et buccal est apprécié par thermistance nasobuccale
- la saturation oxyhémoglobinée (SaO2)
- la position du corps par observation directe ou par utilisation de capteurs ;
- les bruits respiratoires et notamment du ronflement
2.1.3 Evolution-complication
L9évolution en règle favorable lorsqu9un traitement adéquat est institué. Régression des signes
cliniques et polysomnographiques
En l9absence de traitement, des complications peuvent survenir :
- cardiovasculaires : HTA, cardiopathie ischémique, AVC, troubles du rythme
(bradycardie sinusale, ESV, fibrillation ventriculaire et de la conduction
(BAV)
- Pulmonaires : hypoxémie chronique, hypercapnie, hypertension artérielle
pulmonaire
- Complications neuropsychiques dues à la fragmentation du sommeil (asthénie,
syndrome dépressif)
- Endocriniennes / métaboliques (baisse de la testostérone, diabète,
dyslipidémie)
2.2 Formes cliniques :
SAOS du sujet non obèse
Formes associées (à l9asthme, à la BPCO, au syndrome d9obésité hypoventilation)
SAOS selon la sévérité (voir tableau 4.1)
Syndrome d9apnées de sommeil d9origine centrale
Formes selon l9âge : forme de l9enfant souvent liée à une anomalie ORL
3. DIAGNOSTIC
3.1 Diagnostic positif
Le diagnostic est suspecté devant les signes cliniques chez un patient à risque (Annexe 4-2)
La confirmation se fait grâce à la polysomnographie ou la polygraphie
C9est en fait l9association des signes cliniques et les signes PSG qui permet de poser le
diagnostic.
Selon American Academy of Sleep medecine) le diagnostic du SAOS nécessite la présence
des critères A ou B et du critère C
Critère A. Somnolence diurne excessive non expliquée par d9autres facteurs ;
Critère B. Deux au moins des critères suivants non expliques par d9autres facteurs :
- ronflements sévères et quotidiens, sensations d9étouffement ou de suffocation
pendant le sommeil,
- sommeil non réparateur,
- fatigue diurne,
- difficultés de concentration,
- nycturie (plus d9une miction par nuit) ;
Critère C : polysomnographique ou polygraphique : index d9apnées hypopnées [IAH] g 5
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- Une hypersomnie de type idiopathique ou une hypersomnie d'origine psychiatrique surtout
quand le SAS est compliqué d'une dépression franche ou d'un trouble cognitif.
- La narcolepsie peut aussi être évoquée devant la survenue d'éventuels endormissements
sur l'enregistrement polygraphique. Par ailleurs, il est important de rappeler l'association
narcolepsie-SAS qu'il faut traiter simultanément.
- Les mouvements périodiques des membres inférieurs constituent également un diagnostic
différentiel. Ils sont parfois associés au SAS et il faut les rechercher par un interrogatoire
attentif et un électromyogramme des membres inférieurs à inclure dans l'enregistrement
polygraphique en cas de doute
- La maladie du sommeil
- Le syndrome de haute résistance des voies aériennes supérieures (SHRVARS) ne se
distingue du SAOS, à qui il empreinte la présentation clinique, que par l9absence d9apnées. Il
aurait un potentiel évolutif proche du SAOS
4. TRAITEMENT
4.1 Buts :
- Eviter le collapsus des voies aériennes supérieures au cours du sommeil
- Corriger les symptômes
- Eviter les complications
4.2 Moyens thérapeutiques
Mesures hygiéno-diététiques :
o Arrêt alcool et sédatifs,
o Perte pondérale chez le sujet obèse
o Soutien psychologique,
o Mesures positionnelles : dormir en décubitus latérale
Traitement instrumental :
o PPC : consiste à utiliser un appareil délivrant de l9air sous pression positive
continue au moyen d9un masque nasal ou naso-buccal : minimum de 4h
d9utilisation par /nuit. Ses effets secondaires sont : irritation cutanée (masque) ;
rhinite, irritation oculaire, sécheresse nasale et pharyngée. C9est le traitement de
référence de SAOS
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o Orthèse d9avancée mandibulaire (permet un élargissement de l9espace
pharyngé)
Traitement chirurgical :
o Uvulo-palato-pharyngo-plastie (abandonnée)
o Chirurgie d9avancée mandibulaire
o Résections des amygdales
o Stimulation du nerf hypoglosse
4.3 Indications
- Dans tous les cas : mesures hygiéno-diététiques
- SAS sévère ou modéré avec somnolence diurne importante OU HTA : PPC
- Non acceptation de la PPC : Orthèse d9avancée mandibulaire
- SAOS du sujet jeune non obèse avec anomalie cranio-faciale : chirurgie d9avancée
mandibulaire :
- SAS positionnel : Dormir en décubitus latéral
- SAOS dû aux grosses amygdales : amygdalectomie
CONCLUSION
Le syndrome d9apnées obstructives du sommeil mérite certainement d'être considéré comme
un facteur de risque cardio-vasculaire à part entière. Sa prévalence est probablement sous-
estimée. Il faut savoir évoquer ce diagnostic, le traitement - en particulier la PPC étant le plus
souvent très efficace et en règle bien accepté bien que contraignant. S9il n9est pas démontré à
l9heure actuelle que la PPC améliore la survie, l9impact sur la qualité de vie des patients est
notable dans la grande majorité des cas.
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ANNEXE 4-1 : Echelle d9Epworth pour l9évaluation de la somnolence
Dans les 8 circonstances suivantes, avez-vous un risque de vous endormir dans la journée ?
- si ce risque est inexistant, cochez 0
- si ce risque est minime, cochez 1
- si ce risque est modéré, cochez 2
- si ce risque est important, cochez 3
exemple : si le risque de vous endormir « assis en lisant un livre ou le journal » est modéré,
cochez : 2
1. Assis en lisant un livre ou le journal 0 1 2 3
2. en regardant la télévision 0 1 2 3
3. Assis, inactif, dans un lieu public
(cinéma, théâtre, salle d9attente) 0 1 2 3
4. Si vous êtes passager d9une voiture pour un trajet d9une heure
0 1 2 3
5. En étant allongé après le repas de midi lorsque les
circonstances le permettent 0 1 2 3
6. En étant assis, en parlant avec quelqu9un 0 1 2 3
7. En étant assis, après un repas sans boisson alcoolisé 0 1 2 3
8. En étant au volant de la voiture au cours d9un arrêt de la
circulation de quelques minutes 0 1 2 3
Total
51
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PATHOLOGIES INFECTIEUSES BRONCHO PULMONAIRES NON
TUBERCULEUSES
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Chapitre 5
BRONCHITE AIGUË
OBJECTIFS
PLAN
INTRODUCTION
13 PHYSIOPATHOLOGIE
2 3 SIGNES
3 3 DIAGNOSTIC
43 TRAITEMENT
CONCLUSION
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INTRODUCTION
Définition
La bronchite aiguë est une inflammation aiguë de la muqueuse des bronches, avec Tdème
inflammatoire, hypersécrétion muqueuse.
Intérêt
C9est une pathologie très fréquente d9évolution généralement bénigne mais qui peut revêtir un
caractère grave chez l9enfant et les patients présentant une broncho-pneumopathie chronique.
Son étiologie est le plus souvent virale, faisant suite à une atteinte rhinopharyngée (catarrhe).
13 PHYSIOPATHOLOGIE
23 SIGNES
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Evolution
Chez le sujet sans antécédent broncho-pulmonaire particulier, l9évolution est bénigne, avec
résolution complète de la symptomatologie en quelques jours.
Toutefois, une surinfection bactérienne n9est pas rare. Elle se traduit par : une nouvelle
ascension de la température, une expectoration franchement purulente, une prolongation, la
nécessité d9une antibiothérapie.
Une évolution prolongée peut se voir surtout chez le fumeur, avec persistance pendant
plusieurs semaines d9un syndrome d9irritation bronchique avec en particulier une toux
quelque fois pénible, en début de nuit ou au réveil, résistant aux traitements habituels,
nécessitant, parfois, une corticothérapie.
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La bronchite aiguë peut revêtir des formes cliniques différentes :
- Formes hémoptoïques : mais il est indispensable devant toute hémoptysie, quelles que
soient son abondance et ses circonstances d9apparition, d9entreprendre un bilan
bronchique complet avant de la rapporter chez le bronchitique ou le dilaté
bronchique ;
- les formes entraînant une suppuration bronchique chez le bronchitique ou le dilaté
bronchique ;
- les formes prolongées et les formes récidivantes qui doivent toujours faire craindre et
souvent rechercher une anomalie bronchique surtout chez le fumeur de plus de 40
ans.
Formes évolutives
Guérissant normalement sans séquelle, les bronchites aiguës, si elles sont compliquées de
bronchiolites oblitérantes, peuvent être à l9origine de dilatation des bronches localisées ou
diffuses, d9un poumon clair unilatéral (syndrome de Mac Leod). Elles pourraient être un
mode d9entrée dans la maladie asthmatique.
Formes étiologiques
Causes infectieuses
- les virus : ce sont les agents les plus fréquents. On retrouve des rhinovirus, des
myxovirus influenzae, des échovirus mais aussi des adénovirus, des virus de la grippe ou
des coronavirus
Chez le jeune enfant, le virus respiratoire syncytial est le plus souvent responsable.
- Les bactéries : elles surinfectent en général une infection virale, pneumocoque et
Haemophilus influenzae sont le plus souvent en cause. Mais tous les germes peuvent
être responsables d9une bronchite suppurée surtout sur un terrain un peu fragilisé en
particulier les chlamidia pneumoniae, mycoplasma pneumoniae.
La mise en évidence du germe responsable est en règle difficile et de peu d9intérêt dans
l9énorme majorité des cas.
Les bronchites mycosiques (Aspergillus) sont rares et se voit chez l9immunodéprimé.
Causes toxiques
Rares, liées à l9inhalation massive et accidentelle de produits toxiques, elles entraînent une
inflammation aiguë et sont l9apanage de certains postes de travail dans les industries
chimiques ou métallurgiques.
3- DIAGNOSTIC
3.1 DIAGNOSTIC POSITIF
Il est clinique et repose sur :
- Une toux aigue
- une fièvre
- une absence de râle parenchymateux
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Le problème vient du fait que les symptômes cliniques de la bronchite aiguë sont d9une
grande banalité et d9une grande fréquence dans toute la pathologie respiratoire.
Autrement dit, il est nécessaire de toujours se méfier de cette symptomatologie et de ne
pas hésiter, si ces symptômes se prolongent ou récidivent, à demander quelques examens
complémentaires : radiographie thoracique, fibroscopie bronchique pour ne pas prendre le
risque de méconnaître un cancer, une tuberculose, ou toute autre affection révélée par une
toux et une expectoration.
4 3 TRAITEMENT
But
- Soulager le patient
- Eviter les complications
Moyens
- Paracétamol 1g toutes les heures
- Vitamine C 1gramme matin et soir
- Corticothérapie générale
- Antibiothérapie : amoxicilline, amoxicilline et acide clavulanique ou macrolide
Indications
- Formes simples : vitamine C + paracétamol
- Formes surinfectées : antibiothérapie pendant une dizaine de jours à base d9amoxicilline
acide clavulanique.
- Formes avec signes de gravité : corticoïdes
CONCLUSION
La bronchite aigue est une affection le plus souvent bénigne mais qui peut revêtir un
caractère grave dans les âges extrêmes de la vie et chez les bronchopathes chroniques.
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Chapitre 6
PNEUMOPATHIES AIGUES BACTERIENNES (PAB)
OBJECTIFS
- Définir les PAB
PLAN
INTRODUCTION
1 - ETIOPATHOGENIE
2- SIGNES
2 - DIAGNOSTIC
3- TRAITEMENT
CONCLUSION
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INTRODUCTION
Définition
Les pneumopathies aiguës bactériennes (PAB) se définissent comme une inflammation aiguë,
non suppurée, non tuberculeuse du parenchyme pulmonaire en rapport avec la présence de
germes pathogènes dans les alvéoles.
Cette définition exclut :
- les atteintes pulmonaires dues au BK (la tuberculose pulmonaire)
- les suppurations broncho-pulmonaires aiguës ou chroniques.
Intérêts
- Epidémiologie
Un regain de fréquence est constaté depuis une trentaine d9années, en rapport avec la
propagation épidémique du VIH. Elles représentent 20-25% des hospitalisations en milieu
pneumologique africain.
- Pronostic
Les PAB constituent des infections potentiellement graves car elles peuvent mettre en jeu le
pronostic vital (insuffisance respiratoire aiguë, choc septique). Les PAB représentent à ce titre
une urgence thérapeutique majeure (environ 20% de décès).
1 3 ETHIOPATHOGENIE
Les lésions pulmonaires constatées au cours d9une pneumopathie aiguë sont la conséquence
directe d9une interaction entre les facteurs d9ensemencement du poumon (voies de
contamination, caractéristiques du germe) et les facteurs liés au terrain (immunodépression
chez l9hôte).
1.1 PRINCIPAUX GERMES
Les pneumocoques sont les premiers germes en causes et constitue avec Mycoplasma
pneumoniæ, chlamydia pneumoniae et legionella pneumophila près de 70% des étiologies.
Les autres bactéries en causes sont : staphylocoque, klebsielles, les anaérobies, les
entérobactéries.
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1.3 ROLE DU TERRAIN
2 SIGNES
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- des signes de choc ; de déshydratation
- des marbrures (téguments)
- un ictère dont la présence réalise la pneumonie dite aux « yeux d9or »
- un herpès naso-labial
Les crachats rouillés, l9ictère, et l9herpès naso-labial sont des arguments qui suggèrent
l9implication du pneumocoque).
Inspection :
§ signes de dyspnée (polypnée avec fréquence respiratoire > 30c/min ; diminution des
ampliations thoraciques avec respiration superficielle ; habituellement des ailes du
nez ; parfois cyanose) ;
§ absence de déformation thoracique
Palpation : vibrations vocales (VV) augmentées du côté atteint.
Percussion : matité ou submatité et douleur provoquée du côté atteint.
Auscultation : miminution ou abolition du murmure vésiculaire (MV), râles crépitants
(perçus à l9inspiration) classiquement disposés en couronne autour d9un souffle tubaire
Les VV augmentées, la matité ou submatité associées à l9abolition du MV, aux râles
crépitants et/ou au souffle tubaire réalisent le syndrome de condensation pulmonaire du côté
atteint.
" Examens des autres appareils : l9examen physique doit être complet à la recherche
d9autres foyers infectieux concomitants et surtout d9une porte d9entrée du germe
(bucco-dentaire, ORL, cutanée-muqueuse, urogénitale). Sa découverte est d9un intérêt
diagnostique (prélèvements locaux, et thérapeutique (suppression du foyer
d9ensemencement).
- Imagerie
. Radiographie du thorax (de face)
Elle montre un syndrome alvéolaire qui dans sa forme caractéristiques (PFLA) se traduit par
une opacité parenchymateuse, dense, homogène, systématisée (limitée par une scissure) non
rétractile (n9attire pas les structures avoisinantes) ; contenant en son sein un bronchogramme
aérien (clarté sinueuse intrabronchique soulignée par les opacités environnantes) ;
classiquement de forme triangulaire à sommet hilaire (lorsque l9atteinte est de type
segmentaire) ou intéressant tout un lobe.
La radiographie thoracique :
- de face permet de rechercher des lésions associées (pleurales, médiatisnales,
pariétales, sous-diaphragmatiques)
- de profil précise mieux la topographie des lésions par rapport aux scissures et indique
les lobes ou segments atteints.
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. Autres techniques radiologiques (non indispensables) : la TDM thoracique visualise
également le syndrome alvéolaire (foyer parenchymateux de densité nettement augmentée
avec bronchogramme aérique.
Complications régionales
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- Extension à la plèvre (sous forme d9une pleurésie séro-fibrineuse réactionnelle =
pleurésie para pneumonique ; pleurésie purulente ; pneumothorax, pyopneumothorax).
- Extension au médiastin (péricardite, médiastinite aiguës)
- Extension au poumon controlatéral (bilatéralisation).
Complications générales
- Déshydratation
- Choc infectieux (hypovolémie et sepsis)
- Septicémie (par dissémination hématogène ou lymphatique du germe ; localisation
cérébro-méningée redoutable : abcès du cerveau, méningite à pneumocoque.
Ces complications malgré le traitement, entraînent le décès dans 20% des cas ou la chronicité.
Il faut suspecter alors d9un échec de l9antibiothérapie probabiliste, une cause sous-
jacente (immunodépression, cancer, corps étrangers inhalés).
§ Complications tardives
. Récidives : dans ces cas il faut suspecter une cause sous-jacente tels une
immunodépression (les pneumopathies récidivantes appartiennent au groupe des maladies
opportunistes entrant dans la définition des cas de SIDA selon la classification du CDC) un
cancer ou corps étrangers inhalés (les récidives ont lieu dans le même territoire)
. Autres complications : bronchectasies, fibrose pulmonaire, insuffisance chronique
restrictive.
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3 3 DIAGNOSTIC
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Terrain : antécédents pathologiques (interrogatoire ; sérologie VIH, glycémie à jeun,
uricémie, hémogramme (anémie) ; ionogrammes (sanguin et urinaire) ; bilan hépatique (TGO,
TGP), bilan rénal (urée, créatininémie).
Retentissement fonctionnel : gaz du sang (hypoxémie avec hypo-, normo 3 puis hypercapnie
et acidose mixte).
L9ensemble de ces éléments participe au bilan de gravité, indispensable devant toute
pneumopathie aiguë pour en situer la gravité car celle-ci conditionne le pronostic d9une part
et d9autre part le choix du traitement et ses modalités d9application. Le pronostic dépend de
l9existence de facteurs de risque de mortalité et des signes de gravité qui sont à la fois
cliniques, biologiques, et radiologiques.
3.3.2 Facteur de risque de mortalité
- Agé > 65 ans
- Vie en institution
- Cancer évolutif
- Insuffisance cardiaque
- Maladies neurologiques (AVC)
- Hépatopathie chronique
- Insuffisance cardiaque
- Autres : BPCO, immunodépression, infection à VIH, drépanocytose
§ Signes radiologiques
- Bilatérisation des lésions
- Etendues des lésions > 1/3 d9un hémi-champ
- Lésions abcédées
- Extension aux structures de voisinage (plèvre)
§ Signes biologiques
- Hémogramme : Hyperleucocytose > 30.000 / ml
Leucopénie < 4.000 / ml
- Gazométrie PaO2 < 60 mmHg
PaCO2> 45 mmHg
- Hémocultures positives
- Hyponatrémie
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- Hypoalbuninémie
- Urée sanguine élevée
N.B. : Plusieurs sociétés savantes ont établi des scores et/ou éléments de gravité des
pneumopathies aiguës (Fine ; ERS/SPLF ; ATS , BTS&. Voir annexes)
La mise en évidence d9un ou plusieurs de ces signes (cliniques, radiologiques et biologiques)
confère à la pneumopathie un caractère grave ; la prise en charge impose alors
l9hospitalisation immédiate. En l9absence de ces signes pré-cités, la pneumopathie peut être
considérée comme bénigne et traitée en ambulatoire.
Les facteurs favorisants de ces pneumopathies sont les troubles de la déglutition, une
mauvaise hygiène dentaire ou la présence de foyers sinusiens chroniques. Le début est
souvent insidieux avec une fièvre peu élevée. Les lésions siègent dans les zones déclives et
préférentiellement à droite. L9évolution vers l9abcédation et l9ensemencement pleural est
fréquente. Les germes habituellement isolés appartiennent au genre Prevotella,
Fusobacterium, Peptostreptococcus, Bacteroïdes ou Actinomyces.
Des bêtalactamases sont fréquemment produites par ces bactéries.
" Pneumopathies à germes intracellulaires (atypique):
- Mycoplasma pneumoniæ représente la forme la plus fréquente en pratique ambulatoire.
C9est une pneumopathie infiltrante avec des signes cliniques peu intenses (fébricule, toux
sèche). La présence de signes extrathoraciques peut orienter (érythème polymorphe,
agglutinines froides, voire anémie hémolytique).
- La fièvre Q est liée à Coxiella burnetii. Il s9agit d9une zoonose ubiquitaire dont le réservoir
est représenté par les animaux domestiques. Le diagnostic est sérologique.
43 TRAITEMENT
C9est une urgence médicale majeure car la précocité du traitement permet de prévenir les
complications mortelles et de minimiser l9ampleur des séquelles.
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- Eviter les récidives
4.1.2 MOYENS
Antibiothérapie (probabiliste)
§ Règles : elle doit être précoce (dès la suspicion clinique), parentérale dans les
formes grave, bactéricide, à dose et durée suffisantes (en moyenne 7 à 15 jours).
Eviter dans notre contexte africain les molécules actives sur le BK (quinolone). Le
relais pers os de la voie parentérale peut être envisagé 48 heures après l9apyrexie.
L9antibiothérapie sera initialement probabiliste (les critères de choix étant fondée sur la
présomption épidémiologique, clinique ou radiologique du germe en cause) en l9absence
de données bactériologiques. Ce choix thérapeutique dicté par l9urgence sera
secondairement adapté aux résultats de l9antibiogramme (notamment en cas d9échec :
persistance de la fièvre au 3 ème jour du traitement.
§ Molécules :
Pénicilline : Amoxicilline (+ acide. clavulanique)
Pénicilline M (Oxacilline)
Céphalosporines : Ceftriaxone, Cefotaxine, Ceftrazidime, Cefixime
4.1.3 INDICATIONS
w Antibiothérapie probabiliste
1. Pneumopathie aiguë sans signes de gravité chez sujet sans tare
. Traitement ambulatoire
. Prescription d9une antibiothérapie orale (probabiliste) de 7 à 10 jours par monothérapie
utilisant les molécules suivantes :
. soit Amoxicilline : 1 g x 3 / jour (pneumocoque)
. soit Erythromycine (ou autres macrolide): 1 g x 2 / jour ou
Si échec après 48-72heures : intervertir (si amoxicilline au début changer par macrolide et
vice versa)
2. Pneumopathie aiguë sans signes de gravité chez sujet sans tare
Amoxicilline + acide clavulanique (1g toutes les 8 heures)
Si échec : Ceftriaxone : 2g / 24 h en hospitalisation
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3. Pneumopathies aiguë avec signes de gravité ne nécessitant pas de réanimation
. Hospitalisation immédiate
.Antibiothérapie probabiliste par association de 10 à 15 jours
Amoxicilline + acide clavulanique (1g IVD toutes les 8 heures) ou
Ceftriaxone : 2g/jour
. Mesures adjuvantes
Où traiter le patient
Le choix du lieu de la prise en charge dépend de l9état du patient ; un patient avec comorbidité
et ou signes de gravité doit être traité en hospitalisation (annexe 1 : score de FINE). En cas
d9hospitalisation, le choix d9unité de prise en charge (soins intensifs, réanimation ou
hospitalisation classique) doit être fait en s9appuyant sur l9existence ou non des signes de
détresse respiratoire (A nnexe2 : Score de British Thoracic Society).
4.1.4 SURVEILLANCE
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Eléments cliniques
- Signes fonctionnels : toux, expectoration, dyspnée
- Signes généraux (courbe de la température +++ ; une persistance de la fièvre 48-
72heures après le début du traitement signe un échec du traitement et impose une
modification d9antibiotique
- Signes physiques (râles crépitants)
Eléments paraclinique
- Radiographie thoracique (face) au J10 du traitement et à 1mois -
- NFS, CRP fibrinémie au J3-4
CONCLUSION
Les PAB sont du domaine des affections courantes de l9appareil respiratoire inférieur. Elles
sont cependant redoutables dans les formes graves, étant souvent associées à
l9immunodépression locale ou générale.
Les complications sont responsables d9une forte létalité et justifient lorsque les arguments
cliniques, radiologiques et biologiques sont suffisamment évocateurs, l9institution précoce
d9un traitement antibiotique d9épreuve (l9antibiothérapie probabiliste).
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Annexe 6-1 : orientation des patients : score de FINE
Critères Points
Facteurs Age hommes = âge
démographiques en
années Total f 70 = classes I et II
Age femmes = âge 3 ³ traitement ambulatoire
10 (grade A)
Vie en institution 10
Maladie néoplasique + 30 Si absence :
Maladie hépatique 20 - d9instabilité
Comorbidités Insuffisance 10 hémodynamique
Cardiaque congestive - décompensation
Maladie + 10 comorbidité
cérébrovasculaire - hypoxémie aiguë
Examen Maladie rénale +10 - voie orale impossible
clinique Atteinte des 20
fonctions sup. si présence d9un de ces
Fréquence respir. > 20 critères et/ou total >70
30 /mn ³ hospitalisation
TA systolique < 90 20
mmHg
T° < 36° ou > 40° C + 15
Fréquence cardiaque 10
> 125/mn
PH artériel < 7,35 + 30
Urée > 1l mmol/l + 20
Na < 130 mmol/l 20
Données Hématocrite <30% + 10
paracliniques PaO2<60 mmHg + 10
Epanchement pleural + 10
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Chapitre 7
ABCES DU POUMON
OBJECTIFS
- Définir l9abcès du poumon
INTRODUCTION
1. SIGNES
2. DIAGNOSTIC
3. TRAITEMENT
CONCLUSION
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INTRODUCTION
Définition
L9abcès du poumon est définit comme « une suppuration collectée dans une cavité néoformée
creusée dans le parenchyme pulmonaire par une inflammation aiguë non tuberculeuse ».
Cette définition exclue les suppurations tuberculeuses, les suppurations des cavités
préformées (kystes aériens ou bronchogéniques, bronchocèles &.)
Intérêt
- En raison de l9antibiothérapie, les formes décapitées sont de plus en plus fréquentes.
- Il existe une augmentation de la fréquence des abcès à bacilles gram négatif volontiers
multirésistants car germes essentiellement hospitaliers, du fait de l9apparition de nouveaux
facteurs favorisants (réanimation lourde multipliant les portes d9entrée, immunosuppression
quelle qu9en soit la cause).
1. SIGNES
1.1.1. Clinique
L9abcès du poumon évolue en trois phases successives.
PHASE PRESUPPURATIVE
C9est la phase de début, encore appelée phase de formation ou phase foyer fermé : il s9agit
d9un tableau de pneumopathie aiguë avec douleur thoracique localisée, fièvre et au cours
duquel certains éléments doivent attirer l9attention :
- importance de l9atteinte de l9état général avec amaigrissement souvent très net
- faciès infecté, une température oscillante, hyperleucocytose.
A ce stade, la radiographie du thorax montre une opacité floue, mal définie.
PHASE DE LA VOMIQUE
La deuxième phase correspond à l9évacuation de la suppuration parenchymateuse dans l9arbre
bronchique : c9est la vomique.
La vomique classique, abondante est rare. Parfois précédée d9une hémoptysie, elle se
caractérise par une modification de l9expectoration devenue brusquement très abondante et
purulente avec fétidité de l9haleine et impression de mauvais goût dans la bouche. Elle est
accompagnée d9un point de côté douloureux et de tendances lipothymiques. La température,
initialement très élevée tend à diminuer avec l9évacuation du pus. [Les courbes de la
température et de l9expectoration se croisent]. Le plus souvent, il s9agit d9une vomique
fractionnée ou vomique nummulaire.
Fait important : le malade devient du jour au lendemain cracheur de pus
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1.1.2. Paraclinique
Imagerie
- La tomodensitométrie (scanner) permet une analyse plus fine et plus précise des lésions.
Figure 7-1 : abcès du poumon droit matérialisé par image de niveau hydro aérique au
sein du parenchyme pulmonaire
Etude bactériologique
Elle est essentielle et doit être pratiquée avant toute antibiothérapie. Elle comporte des
hémocultures (3 à 5 à l9acmé de la température), une ponction pleurale, des crachats lavés,
une uroculture, rarement une ponction trans-thoracique d9un abcès périphérique. La
recherche de BK doit être systématique.
Endoscopie bronchique
Elle est indispensable tant sur les plans :
- bactériologique : prélèvement au contact de la lésion (éviction des souillures)
- diagnostique : identification de la lésion, d9un corps étranger prélèvement de pus,
brossage endobronchique pour examens cytologiques et bactériologiques ;
- que thérapeutique : évacuation du pus, extraction de corps étrangers, injection
d9antibiotique in situ, arrêt d9un saignement.
Autres examens
Systématiquement on réalisera:
- Radiographie des sinus et des dents
- Prélèvements des foyers infectieux accessibles
- Sérologie rétroviral VIH
- Endoscopie oesogastrique chez l9éthylique présentant une dysphagie
74
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Bilan standard : hémogramme, fibrinémie, C-Réactive Protéine, Vitesse de sédimentation
globulaire (suivi de l9évolution), protidémie.
1.1.33 EVOLUTION
Evolution immédiate
Sous antibiotiques, la température revient rapidement à la normale. L9hyperleucocytose
s9efface, la vitesse de sédimentation se normalise progressivement.
L9asthénie, la toux, et l9expectoration persistent encore quelques jours. La guérison
radiologique est plus lente, obtenue au prix d9un traitement antibiotique adapté, longtemps
poursuivi.
Evolution ultérieure
Elle peut se faire vers :
Guérison : elle est à la fois clinique et radiologique. Dans 80% des cas, la guérison est totale.
Apyrexie en 10 3 15 jours,
Normalisation de la leucocytose et de la sédiométrie
La radiographie du thorax montre une lésion linéaire, une cicatrice étoilée, ou une petite bulle.
Séquelles : il peut s9agir :
" d9une cavité résiduelle à paroi fine toujours susceptible d9une greffe aspergillaire
ultérieure.
" Ou d9une bronchectasie (DDB) pouvant se compliquer d9hémoptysie à répétition
ou de surinfections.
Mortalité : elle est le fait du terrain et non de la suppuration. Elle demeure élevée (20% en
général, 15% au Togo) et tend à croître car les suppurations se voient volontiers chez des
patients graves (immunodéprimés, grands malades de réanimation).
" Les formes décapitées par une antibiothérapie mal adaptée : elles sont de plus en plus
fréquentes.
" Les formes suraiguës avec des signes initiaux bruyants. Elles sont rares et se voient
chez les éthyliques.
" Les formes pleurales caractérisées par une pleurésie purulente pouvant masquer
l9abcès sous-jacent.
" Les formes topographiques : les abcès du poumon droit et surtout des segments
dorsaux sont les plus fréquents. Au Togo, ils siègent surtout au lobe inférieur droit .
" Les formes évolutives : les formes chroniques caractérisées par une rémission
incomplète des signes malgré l9antibiothérapie.
" Les formes selon le germe (voir diagnostic étiologique)
2. DIAGNOSTIC
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Il est évoqué sur la clinique : vomique, altération de l9état général, fétidité de l9haleine,
syndrome de condensation et confirmé par la radiographie pulmonaire (image hydroaérique
intra parenchymateuse)
2.2.1. A la phase initiale ; devant le syndrome infectieux avec signes respiratoires, on discute :
- PNP aiguës virales ou bactériennes
- Tuberculose pulmonaire dans sa forme pneumonique aiguë
Les germes :
Suppurations staphylococciques
Elles sont d9évolution très sévère. Les foyers sont multiples, bilatéraux et destructifs. Elles
sont responsables de détresse respiratoire aiguë chez le nourrisson et l9enfant. Chez l9adulte,
l9aspect est le plus souvent chronique.
Suppurations à Anaérobies
Ils sont caractérisés par une expectoration putride, un aspect clinique souvent subaigu ou
chronique et une atteinte pleurale.
Abcès à Gram négatif
" Klebsiella : donne des pneumopathies nécrosantes, avec multiples cavités, atteinte
pleurale, et destruction parenchymateuse.
" Pyocyanique : Mortalité élevée, germe multirésistant aux antibiotiques.
Abcès amibien
Ils sont souvent secondaires à une hépatite amibienne suppurée. La vomique est chocolat. La
sérologie amibienne est souvent positive.
Formes amicrobiennes ou polymicrobiennes. Il faut y penser.
Abcès à Rhodococcus equi et à Legionella pneumophila. Ils doivent être évoqués
systématiquement chez les patients immunodéprimés.
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2.4 Diagnostic de terrain:
La recherche des facteurs favorisant l9abcès est capitale pour une bonne prise en charge
thérapeutique et repose sur la clinique et la paraclinique (protidémie, endoscopie bronchique
oesogastrique, électrophorèse de l9hémoglobine, glycémie, créatinémie, radiographie des
sinus, TDM thoracique, radiographie des sinus et des dents).
- Huit fois sur 10, il s9agit d9une affection de l9homme adulte entre 30 et 60 ans (les formes
du nourrisson et de l9enfant, essentiellement, staphylococcique réalisant une entité
anatomoclinique particulière)
- les facteurs favorisants généraux sont représentés par le tabagisme, l9éthylisme, les cancers
avancés, les états de dénutrition, le diabète, et les immunodépressions.
- les facteurs favorisants régionaux sont dominés par les foyers infectieux des voies aériennes
supérieures (infection sinusienne chronique, état dentaire défectueux, amygdalite)
éventuellement favorisés par un trouble de la déglutition chez les patients comateux, les
trachéotomisés, et les patients présentant des cancers des voies aériennes supérieures.
Le mécanisme de l9embole septique par voie aérienne est en effet en cause dans la grande
majorité des cas, expliquant la prédilection des abcès pour le côté droit et les segments
dorsaux.
- Plus rarement, il s9agit d9une embolie septique au cours de septicémie, de bactériémie, voire
d9une atteinte pulmonaire par contiguïté à partir d9une infection de voisinage telle que cancer
Tsophagien infecté, médiastinite suppurée, suppuration sous-diaphragmatique..
3. TRAITEMENT
3.1.2. Moyens
Moyens médicaux
Mesures hygiéno-diététiques
o suppression du tabac, arrêt de l9alcool
o soins bucco-dentaires
Antibiothérapie
Elle est essentielle. Mise en route après les prélèvements sans en attendre les résultats. On
utilise des antibiotiques de voie générale :
" Pénicilline M + aminosides ou fosfomycine, vancomycine, ou fluoroquinolones à
la place de la pénicilline M
" Pénicilline G + métronidazole en cas d9abcès à anaérobie
" Céphalosporine de troisième génération + aminosides en cas de gram négatif.
Une fois le germe identifié, le traitement est réadapté.
Drainage de posture
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Traitement de la porte d9entrée : lavage des sinus, avulsion dentaire &&
Autres mesures thérapeutiques
" apport calorique et protidique
" équilibre hydro-ionoique
" kinésithérapie respiratoire pour le drainage de l9abcès, aidée par les expectorants
bronchiques (carbocystéine, acétylcystéine).
Moyens chirurgicaux
Drainage percutané échoguidé ou scannoguidé d9abcès superficiel segmentectomie,
lobectomie voire pneumectomie.
3.1.3. Indications
Le traitement médical (antibiothérapie associée au drainage bronchique) est obligatoire dans
tous les cas. C9est la pièce maîtresse du traitement.
La chirurgie (rare : moins de 10%) est indiquée en cas de :
" échec du traitement médical
" passage à la chronicité avec persistance des troubles après 8 semaines de
traitement
" cavité résiduelle de diamètre supérieur à 2 cm après 6 semaines de traitement
" hémoptysie massive
" surinfections répétées des lésions séquellaires
" doute de l9existence d9un cancer bronchique
CONCLUSION
En dépit des progrès de l9antibiothérapie, l9abcès du poumon demeure une affection grave. La
surveillance des lésions séquellaires est toujours nécessaire./.
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Chapitre 8
MALADIES RESPIRATOIRES PARASITAIRES
OBJECTIFS :
- Décrire les éléments du diagnostic positif des pneumopathies
amibiennes
INTRODUCTION
1 3 PARASITES RESPONSABLES
2 3 METHODES DE DIAGNOSTIC
3 3 PRINCIPALES PARASITOSES
CONCLUSION
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Introduction
Définition
- Intérêt
Les parasites responsables sont un problème de santé publique. L9atteinte principale est
digestive. L9appareil respiratoire est souvent secondaire.
1 3 Parasites responsables
2 3 Méthodes de diagnostic
La sélection des méthodes de diagnostic et le choix des examens de laboratoire sont guidés
par 2 éléments :
- Arguments présomptifs recueillis lors de l9interrogatoire et l9examen physique du
patient
- Connaissance précise de la répartition géographique et du cycle évolutif des
parasites incriminés.
L9hyperésosinophilie sanguine accompagne souvent les parasitoses : mais elle est d9apparition
précoce et décalée dans le temps par rapport à la présence des Tufs dans les selles ou les
expectorations : d9où l9intérêt de savoir répéter les investigations en période plus favorables
lorsque les premières recherches se sont révélées négatives.
80
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2.1 Identification directe du parasite
La mise en évidence du parasite, de ses Tufs, kystes, et larves se fait dans 4 types de
prélèvements :
- Fèces
- Sang circulant
- Expectoration (débris de kystes hydatiques de douve, certains nématodes, certains
protozoaires)
- Tissus (biopsie rectale avec possibilité de visualiser des Tufs variables à
l9examen direct.
3 3 Principales parasitoses
3.1.1 3 Pathogénie
- L9amibe
La maladie est transmise par voie féco-orale. L9agent pathogène est le kyste d9Entamoeba
histolytica résistant dans le meilleur extérieur et qui dans l9organisme, se transforme en
Entamoeba histolytica variété minuta. Cette forme végétative est saprophyte et inoffensive ;
la forme pathogène est Entamoeba histocytica dans sa forme hématophage, tissulaire.
- Envahissement thoracique
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3.1.2- Clinique
L9amibe manifeste son pouvoir nécrosant sur le poumon ; ceci explique le caractère suppuré
habituel des lésions. Les manifestations sont de 2 ordres :
- lésions congestives
- lésions suppurées
82
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Atteintes pleuro-parenchymateuses
Une atteinte pleurale limitée peut toujours être associée aux manifestions parenchymateuses
ci-dessus. Mais, il existe des pleuro-pneumopathies amibiennes autonomes qui correspondent
à une véritable entité morbide : apparition d9un point de côté basale droite qui exagère la toux
chez un sujet dont on vient de découvrir l9amibiase hépatique est évocatrice. L9association des
râles sous-crépitants avec frottement pleural dans une zone de matité.
Radiographie
- Surélévation de la coupole diaphragmatique qui se noie parfois dans une réaction pleurale
qui comble le cul-de-sac costo-diaphragmatique.
- Parenchyme voisin contient des opacités assez denses
- Ponction pleurale est surtout blanche, elle ramène quelques gouttes d9un liquide clair, séro-
fibrineux, lymphocytaire
- Evolution : dépend de la précocité du traitement.
Pleurésie séro-fibrineuse
Pleurésie séro-fibrineuse
Elles siègent le plus souvent à droite.
Leur symptomatologie clinique est bruyante et risque de masquer les signes hépatiques.
Pourtant l9épanchement est radiologiquement discret. Cette discordance entre la
symptomatologie clinique où domine l9intensité de la douleur et la discrétion de l9image
radiologique doit éveiller l9attention.
Manifestations rares
- bronchites amibiennes
- asthme amibien
3.1.2.2- Foyers suppurés de l9amibiase pleuro-pulmonaire
Abcès du poumon
C9est l9expression la plus classique de l9atteinte thoracique de la maladie. Il siège le plus
souvent à droite. Plusieurs tableaux cliniques peuvent s9observer.
- le début est souvent insidieux ; ce sont les signes hépatiques qui attirent
l9attention : douleur hypochondre droit, irradiant dans le dos et les épaules,
subictère, hypertrophie douloureuse du foie. Certes le malade tousse et crache mais
les signes pulmonaires sont absents ou se réduisent à quelques râles fins des bases.
- Quand l9atteinte hépatique est muette, l9abcès se révèle en générale plus
brutalement. On est attiré par la persistance des signes fonctionnels et l9opacité
radiologique.
Que l9attention ait été attirée sur la possibilité d9une atteinte hépatique amibienne ou non, le
tableau devient beaucoup plus évocateur lorsque survient la vomique qui traduit la
suppuration pulmonaire collectée annoncée par :
o douleurs +++
o toux pénibles, expectoration striée de sang
o frissons, sueurs, fièvre oscillante.
L9évacuation de cette vomique entraîne un certain degré d9asphyxie, cyanose, tachycardie
voire collapsus cardio-vasculaire. Cette vomique n9est pas fétide ; parfois elle est massive ou
nummulaire
o Radiographie du thorax : image hydroaérique
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Fistules hépato-bronchiques
Ayant toujours pour point de départ un abcès amibien, elles succèdent obligatoirement à une
hépatite suppurée manifeste.
Le début est donc toujours marqué par des signes d9atteinte hépatique et après une
exacerbation des signes généraux, la vomique survient.
le plus souvent massive, c9est une vomique surabondante faite de pus de couleur chocolat,
crémeux, homogène, parfois purulent et sanglant à la fois, parfois teinté de bile. La vomique
entraîne immédiatement la sédation des signes généraux et signes fonctionnels.
- L9examen clinique met en évidence une hépatomégalie, un foyer de condensation basale
droite.
- Radiographie du thorax : opacité de la partie inférieure champ pulmonaire droit et dont la
limite supérieure est imprécise : impossibilité de repérer la coupole diaphragmatique. Parfois
l9opacité est réduite.
- Après la vomique, très rapidement la guérison est possible, le drainage de la collection par
voie bronchique pouvant suffire pour l9assurer.
Pleurésies purulentes
En général, elle s9installe brutalement. Chez un sujet fébrile, infecté, douleur vive en coup de
poignard, dyspnée, parfois état de choc.
L9examen clinique met en évidence des signes radiocliniques d9un épanchement.
Parfois début moins aigu. Tendance à la chronicité et enkystement.
3.1.3- Diagnostic
Les difficultés du diagnostic sont fonction des circonstances où l9on est amené à examiner le
malade.
§ Le diagnostic est évident en cas d9atteinte hépatique associé.
§ Le diagnostic est difficile lorsque l9atteinte pleuro-pulmonaire est isolée.
- le parasite peut être mis en évidence dans les expectorations et liquide pleural.
- L9amicrobisme du pus doit être retenu comme un élément d9orientation
étiologique, mais il manque lorsque la suppuration se prolonge.
- A vrai dire, les étapes du diagnostic sont surtout aisément franchies lorsqu9on a
songé à la possibilité d9une amibiase pulmonaire et qu9on a à l9esprit 2 notions :
o L9amibiase pulmonaire complique le plus souvent l9amibiase hépatique
o Le foyer initial d9infestation est toujours colorectal
Ceci impose une exploration hépatique (clinique, biologique ou échographique) et une
exploration colo-rectale à la recherche de signes d9infestation (Mise en évidence de
l9amibe hématophage dans les selles fraîchement émises, présence de cicatrice d9ulcération
amibienne à la rectosigmoïdoscopie.
L9étude séro-immunologique est un sérieux apport au diagnostic : il existe une augmentation
nette des AC vis-à-vis de : Entamoeba histolytice.
84
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. 3.2- Atteintes respiratoires par les nématodes
(Ascaris, Ankylostomes, Anguillules)
Signes cliniques :
Toux sèche, quinteuse, c9est une toux d9irritation bronchique plus ou moins râles sibilants
Radiologie :
Syndrome de Loeffer : infiltrat labile et fugace
Le diagnostic repose sur :
" une hyperéosinophilie sanguine,
" l9émission de vers dans les expectorations ou les selles
" la mise en évidence des oeufs dans les selles (retardée par rapport à
l9hyperéosinophilie)
Traitement : Imidazolés
3.3.2 3 Clinique
§ Circonstances du diagnostic
- il s9agit le plus souvent d9une découverte fortuite sur un cliché systématique du
thorax
- la rupture d9un kyste sain est rare : elle peut se voir à l9occasion d9un traumatisme
et se traduit par la vomique hydatique faite de liquide clair ou légèrement salé
accompagné parfois de débris de membrane.
- La maladie peut n9être mise en évidence qu9à l9occasion de l9infection du kyste.
- Quant aux hémorragies, on les observe le plus souvent chez des sujets porteurs de
kystes malades. Elles peuvent être le 1 er signe, parfois dramatique de l9affection.
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La radiologie : elle constitue l9investigation principale. De bons clichés thoraciques de face
et de profil associés à des tomographies suffisent le plus souvent. Outre les deux plages
pulmonaires, on examine attentivement les confins du thorax à la recherche d9une autre
localisation (médiastin, foie).
Schématiquement, on peut distinguer 3 sortes d9images
o Kyste sain : il se traduit par une opacité franche homogène grossièrement arrondie, à
contours très nets, véritable boulet de canon en plein parenchyme pulmonaire. Mais
l9image peut avoir un aspect bilobé en brioche, des contours irréguliers ou
polycycliques.
Le plus souvent unique, d9un volume variant de la taille d9une noix à celle d9une
pamplemousse, le kyste peut être multiple, uni ou bilatéral. Des formes géantes occupant tout
un hémithorax ne sot pas rares chez l9enfant.
L9opacité n9est pas toujours située en pleine clarté pulmonaire mais aux confins des plages
parenchymateuses : près de la paroi thoracique, contre le médiastin, implantée sur l9ombre
hépatique (image en soleil couchant) ou dans l9angle cardio-phrénique)
L9artériographie peut être réalisée en cas d9hémoptysie.
En radioscopie ou sous amplificateur de brillance, cette ombre s9étire lors des mouvements
respiratoires forcés ou à la toux.
o Kyste rompu : sur les images précédentes, la membrane parasitaire se confondait avec
l9adventice ; sur les suivantes, les deux éléments sont plus ou moins séparés ;
- décollement membranaire : témoigne de la simple pénétration d9air à travers les
fistules bronchiques : l9image est celle d9un croissant gazeux situé entre la
membrane et le périkyste.
- La membrane flottant ou signe du nénuphar, traduit l9affaissement de cette
membrane flétrie, flottant à la surface du liquide contenu dans la cavité
adventitielle.
- La rétention de membrane : lorsque l9expulsion du liquide a été complète, la
membrane proligère reste séquestrée dans la cavité adventitielle. Deux aspects
peuvent être retrouvés :
" rétention sèche de membrane ; l9image est celle d9une opacité dense mais les
contours sont moins nets et l9homogénéité moins franche.
" Rétention de membrane et d9air : par un effet de clapet au niveau d9une fistule
bronchique, la cavité résiduelle se gonfle et la membrane rétractée apparaît comme
une opacité à la partie inférieure donnant une image en grelot qui peut évoquer un
aspergillome.
Le scanner thoracique
Il permet un diagnostic plus précis du kyste, précise les caractéristiques du kyste (sain ou
rompu) et recherche des lésions associées.
Endoscopie
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Elle peut mettre en évidence la membrane parasitaire : brillante faisant saillie dans la lumière
bronchique.
§ Evolution de la maladie
C9est en fait celle des complications. Il est rare qu9un kyste reste très longtemps. Tôt ou tard,
il finira par se rompre, s9infecter, ou se compliquer d9hémorragie.
3.3.3- Diagnostic
- Diagnostic différentiel
C9est un diagnostic radiologique ; celui d9une image pulmonaire anormale et qui peut se
résumer à 3 aspects :
§ une image ronde unique
chez un malade en provenance d9une région d9élevage de moutons, on évoque :
- un cancer pulmonaire primitif,
- une métastase unique
- un tuberculome
- un chondrohamartome
- un anévrysme artério-veineux
- aspergillome
§ en présence d9images multiples
Lâchers de ballon
§ en présence d9une image hydroaérique :
- abcès pulmonaire
- cancer abcédé
3.3.4- Traitement :
Il est avant tout chirurgical. Exérèse de la zone atteinte
Son but est double :
- évacuer le parasite
- traiter les lésions pulmonaires
Il s9agit d9impasse parasitaire. Il se voit avec les helminthes animaux égarés chez l9homme.
Clinique :
Toux plus ou moins asthmatiforme
Nodules et infiltrat labiles
Hyperéosinophilie
Réaction sérologique
Traitement : difficile
Thiabendazole ; Albendazole
CONCLUSION
Les parasites représentent un problème de santé publique. Les manifestations ne sont pas
spécifiques. Le diagnostic de certitude repose sur la mise en évidence du parasite.
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Chapitre 9
MYCOSES PULMONAIRES
OBJECTIFS :
- Définir les pneumopathies mycosiques
PLAN
1. GENERALITES
2. ASPERGILLOSE PULMONAIRE
3. AUTRES MYCOSES PULMONAIRES
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1. GENERALITES
1- Définition
Les mycoses pulmonaires chroniques sont liées à la prolifération au niveau pulmonaire, de
micro-organismes hétérotrophes appartenant à la classe des champignons ou des levures.
- Coccidioïdomycose
Elle est due à Coccidioïdes imitis
- Blastomycoses
Elles sont dues à Blastomyces dermatitis (Amérique du nord) et à Blastomyces braziliensis
(Amérique du Sud).
2- ASPERGILLOSE PULMONAIRE
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2-2-1- Formes diffuses
Elles sont caractérisées par la prolifération d9Aspergillus au sein du parenchyme pulmonaire
sans limitation à sa progression. Elles s9observent chez des patients immunodéprimés, en
particulier les PVVIH, les cancéreux en phase terminale, les leucémiques traitées par les
corticoïdes (immunodrépression primitive ou secondaire).
L9aspect clinique est celui d9une broncho-pneumopathie aiguë, subaiguë ou chronique,
récidivante avec des opacités mal systématisées à la radiographie thoracique.
Le diagnostic de certitude repose sur l9examen mycologique des crachats et parfois examen
anatomo-pathologique.
90
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§ Aspect typique
Image en grelot : c9est une opacité arrondie en général homogène reposant sur le bas-fond
cavitaire et dont le pôle supérieur demeure séparé de la paroi supérieure par un croissant
gazeux pathognomonique.
§ Aspects moins évocateurs
- Simple épaississement pleural
- Bille intracavitaire
Cette lésion pose le problème de diagnostic différentiel avec les kystes hydatiques rompus en
voie d9évacuation, les abcès intratumoraux, et les hématomes intracavitaires.
B
A
Figure
2-2-4- 9-1 : TDM pleurales
Aspergilloses (A) et radiographie (B) thoraciques montrant une image en grelot
Elles s9observent au niveau des cavités pleurales en communication avec l9arbre bronchique.
On en décrit 2 formes anatomo-cliniques.
- Aspergillome pleurale : masse arrondie siégeant au point déclive de la cavité
pleurale
- Pyothorax surinfectés par Aspergillus
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3. AUTRES MYCOSES PULMONAIRES
C9est l9affection opportuniste la plus fréquente dans les pays développés (80%). En Afrique,
sa fréquence varie entre 20 et 30% favorisé par la pandémie du l9infection à VIH.
Pneumocystis jirovecii possède un tropisme exclusif pour le poumon. La contamination est
aérienne.
Le début est souvent insidieux marqué par un discret décalage thermique et une toux sèche.
Au début, on observe le plus souvent un tableau radio-clinique de pneumopathie interstitielle
diffuse qui associe :
Les signes fonctionnels :
- toux quinteuse, peu productive souvent au premier plan
- dyspnée d9effort qui devient rapidement permanente
- douleurs généralisées.
Les signes généraux :
- fièvre à 38 3 38°5c
- altération de l9état général avec amaigrissement notable.
L9examen physique du thorax est souvent pauvre.
Sur le plan paraclinique, l9aspect le plus évocateur, le plus fréquent est un syndrome
interstitiel de type verre dépoli et réticulo-nodulaire ou micronodulaire diffus à prédominance
hilaire.
Il existe des aspects trompeurs :
- images localisées plus ou moins systématisées
- infiltrats
- nodules isolés
- parfois radiographie thoracique normale.
3.2 Histoplasmose
La localisation pulmonaire est peu fréquente. La maladie se localise habituellement au niveau
et ostéo-articulaire. L9évolution ressemble à tout point de vue à celle de la tuberculose.
Primo-infection : 10 jours en moyenne marquée par une altération de l9état général, toux,
dyspnée, fièvre.
Radiographie : Adénopathie, image de nodule, image de miliaire.
La réinfection : donne un tableau d9infection chronique avec hémoptysie, expectoration,
Parfois, histoplasmose disséminée
Radio : image d9infiltrats.
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3.3 Candidose
L9atteinte pleuro-pulmonaire, est rare. Plus souvent, il s9agit d9une candidose bronchique
Clinique : tableau évocateur : épisode infectieux à répétition
Hyperthermie, toux, expectoration muco-purulente avec ou sans moules bronchiques,
dyspnée.
L9examen physique est pauvre en dehors de quelques râles sibilants
Radiographie thoracique : infiltrat étendu et mal limité de siège variable
Biologie : hyper éosinophilie sanguine : 1500 à 1600 éléments / mm3
Hyper éosinophilie alvéolaire retrouvée dans le LBA et l9expectoration
Précipitines sériques spécifiques
Remarque :
Les mycoses pulmonaires sont des affections très complexes de manifestations polymorphes.
Le diagnostic de certitude repose sur la sérologie (anticorps spécifiques, précipitines), la mise
en évidence du germe dans l9expectoration ou le liquide pleural ou le LBA. Parfois culture sur
milieu spécifique : exemple du milieu de Sabouraud.
93
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Chapitre 10
LES PNEUMOPATHIES VIRALES
OBJECTIFS :
- Définir les pneumopathies virales
PLAN
INTRODUCTION
1. GENERLITES
3. SIGNES
4. DIAGNOSTIC
5. TRAITEMENT
CONCLUSION
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INTRODUCTION
Définition
Ensemble des affections du parenchyme pulmonaires liées aux virus ou apparentes dont les
manifestations cliniques ont en commun leur apparition rapide et leur évolution limitée dans
le temps.
Intérêt
C9est une pathologique fréquent sous diagnostiquée. La concordance des arguments
épidémiologiques, cliniques et radiographiques assure le diagnostic fortement vraisemblable,
car l9affirmation du diagnostic pratiquement impossible. Elle est souvent bénigne mais peut
grave contagieuse et rapidement mortelle.
1 GENERALITES
1-1- Mécanisme de défense du poumon profond
Deux principaux moyens de défense non spécifique
" l9épuration mécanique
" la dégradation enzymatique par les hydrolases acides des pneumocytes II
Associés à la défense immunitaire þ lutte antigénique particulièrement antiinfectieuse ñ
efficace.
1.2 Principaux virus
Les virus impliqués dans infections respiratoires peuvenet être classés trois catégories:
" Virus à tropisme presque exclusif pour les cellules ciliées des muqueuses respiratoires
Il s9agit de : virus influenza A, B, virus parainfluenza 1, 2, 3, virus respiratoire syncytial
adénovirus, rhinovirus, coronavirus
" Virus à tropisme pour de nombreux types cellulaires dont les cellules ciliées des
muqueuses respiratoires:
Entérovaccins
" Virus respiratoires « opportunistes opportunistes »
Dans le cadre d9infections généralisées
- herpes simplex herpes simplex
- cytomégalovirus
- Virus d9Epstein-Barr
Dans un contexte post-éruptifs
- virus de la varicelle virus de la varicelle
- virus de la rougeole
1.3 Physiopathologie
L9infection virale favorise la nécrose du revêtement bronchique superficiel, la destruction
des macrophages alvéolaires et l9 hypersécrétion des glandes bronchiques. La stase de
sécrétion bronchique qui peut en découler couplée aux perturbations des moyens de défenses
locaux peut créer les conditions pour une surinfection bactérienne. Les perturbations
immunitaires avec des réaction inflammatoires peut être responsable d9un Tdème pulmonaire.
23 SIGNES
2.1 Type de description : pneumopathie virale dans sa forme habituelle sans présumer
de étiologie
2.1.1Signes cliniques
Début
Il est souvent rapide, marquée par :
" un malaise général
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" des frissons
" hyperthermie : 39-40°C
" atteinte rhino-pharyngée
Période d9état
Signes fonctionnels :
Il sont faits d9une toux sèche, quinteuse, non productive, pénible, fatiguant le malade,
ramenant rarement une hémoptysie de minime abondance, parfois d9un point de côté parfois
Une asthénie importante est souvent associée
Signes physiques :
L9 examen physique thoracique est quasi normal. On peut parfois noter de râles fins aux
bases ou petit foyer de ronchi (râles bronchique)
L9élément important qui oriente le diagnostic est le contraste entre la richesse des signes
fonctionnels et la pauvreté des signes physiques, contraste également entre signes physiques
et signes radiologiques.
2.1.2 Signes radiologiques
Aspect évocateurs
- Pneumonie hilifuge de GLANZMAN, ou gros hile arborescent, ou le hile explosif de
GERNEZ-RIEUX : Il s9agit d9image (opacité) hilifuge prédominant à droite mais
pouvant être bilatérale en « ailes de papillons ». Il s9agit d9opacités linéaire irradiant à
partir du hile
- Image infiltrative sous l9aspect d9opacités floues nuageuses non systématisées
siégeant au niveau des lobes inférieurs, mais aussi dans les régions axillaires et sous
claviculaires qui peuvent être excavées.
Aspect plus atypiques
" Images nodulaires mal limitées inégalement réparties dans les 2 champs pulmonaires
" Miliaires
" Images systématisées lobaires ou segmentaires parfois rétractiles
Images d9accompagnement
" Adénopathie hilaire ou inter bronchique
" Réaction pleurale ou péricardique
2.1.3-Signes biologiques
Examens usuels
- Hémogramme : -normal ou leuco neutropénie avec baisse de la lignée granulocytaire
(bon argument d9une infection virale)
- VS : accélérée
- Rarement positivité transitoire et dissociée des réactions sérologiques de la syphilis
(VDRL et TPHA).
Examen de confirmation diagnostique
" Isolement du virus par la PCR
" Recherche d9anticorps spécifiques
2.1.4- Evolution
Evolution bénigne
Dans la plupart des cas la fièvre disparaît en quelques jours; la toux et l9asthénie persistent
plus longtemps. Les images radio disparaissent sans séquelles (þ meilleur critère évolutif)
Evolution compliquée
Les complications peuvent être
§ Liées à la diffusion du virus au niveau
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" Pleuro pulmonaires avec Tdème pulmonaire lésionnel et pleurésie sero-fibrineuse
" Neurologique avec survenue de méningite d9encéphalite
" Autres viscères ; atteiente rénale, digestive, hépatique...
§ Liées à la surinfection
" suppuration de voies aériennes supérieures
" abcès du poumon
" suppuration des séreuses : pleurésies et péricardite purulente
§ Liées au terrain
" personnes âgée : peut être rapidement dyspnéisante avec décompensation d9autres
tares
" Nourrisson : bronchopathie dyspnéisante d9origine virale
" Insuffisance cardio-respiratoire
§ Evolution maligne avec décès rapide
A long terme, d9autres complications puevent persister : bronchiolites oblitérantes post-
infectieuses, diminution de la fonction respiratoire, atélectasies séquellaires, dilatations des
bronches (DDB)
2.2 FORMES CLINIQUES
2.2.1 Selon l9agent infectant
Formes du virus influenzae (grippe)
Eléments du diagnostic :
- notion d9épidémie
- brièveté de l9incubation (2-3js)
- début brusque
- existence d9autres signes évocateurs : céphalées, myalgies, troubles digestifs
Formes du virus syncitial
- Affection habituellement de la 1 ère enfance
- Evolution en général bénigne sans séquelles
- Diagnostic sérologique
Pneumonie rougeoleuse
Fréquente dans la 1 ère enfance. Due au virus morbilleux, précède ou accompagne l9éruption,
se complique facilement de surinfection bactérienne et de rougeole maligne.
Formes de l9herpès virus
Formes du virus de la varicelle et zona
Souvent concomitante aux éruptions cutanées. Fréquente dans la 2 ème enfance et chez l9adulte
Eléments épidémiologique et clinique : terrain (immunodépression) atteinte simultanée de
plusieurs organes, évolution souvent défavorable
Formes de l9adénovirus
Touche le jeune enfant, associe d9autres foyers infectieux : rhinopharyngite, amygdalite
Et adénopathie cervicale et retro-auriculaire
" lésions radiologiques de bronchiolite
" Evolution en général bénigne, mais avec risque de dilatation de bronches
Forme du corona virus (SARS-COV2)
Responsable de COVID-19 dans sa forme pneumonique pouvant être responsable d9un
tableau grave avec insuffisance respiratoire aiguë surtout chez les diabétiques, hypertendus, et
les obèses
NB : en réalité, il n9existe pas de spécificité étiologique: plusieurs virus différents peuvent
être responsables du même syndrome clinique
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2.2.2 Formes symptomatique
Formes frustes
Formes graves avec insuffisance respiratoire aiguë, atteinte neurologique
2.2.3 Formes selon le terrain
Formes de l9enfant, du sujet âgé
3 DIAGNOSTIC
3.1 DIAGNOSTIC POSITIF
Toux fébrile avec atteinte rhino-pharyngée
Contraste entre la richesse des signes fonctionnels et la pauvreté des signes physiques
Infiltrats hilifuges
3.2 DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
" pneumopathies tuberculeuses
" pneumopathies bactériennes non tuberculeuses
" pneumopathies parasitaires
" cancers broncho-pulmonaires
" le syndrome de LEFFLER :
Pneumopathie caractérisée par :
- des infiltrats labiles et fugaces disparaissant rapidement pour reprendre au même endroit
ou en un endroit différent.
- soit liées à la migration au niveau de l9appareil respiratoire de certains parasites
intestinaux au cours de leur cycle évolutif.
- nématodes : ascaris, oxyures, ankylostome
Diagnostic : - éosinophilie sanguine
- mise en évidence du parasite dans les selles
98
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Chapitre 11
TUBERCULOSE
N.B. Le contenu de de chapitre doit être complété par le celui du manuel du Programme
National de Lutte contre de la Tuberculose (PNLT) pour les aspects programmatiques de la
prise en charge.
OBJECTIFS :
- Citer les principales caractéristiques des mycobactéries responsables de la
tuberculose
- Décrire les éléments de suivi d9un patient sous traitement anti tuberculeux
PLAN
INTRODUCTION
1. GENERALITES
99
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INTRODUCTION
¯ Définition
La tuberculose est une maladie infectieuse, contagieuse due aux mycobactéries du complexe
tuberculosis
¯ Intérêts
La tuberculose est une cause importante de morbi-mortalité dans le monde et constitue un
problème de santé publique surtout dans les pays en développement. Il existe une poly
chimiothérapie standardisée efficace gratuite dans la plupart des pays
Le défi actuel est l9émergence des bactéries pharmaco résistantes avec la multi résistance
(résistance simultanée à la rifampicine et à l9isoniazide) et l9ultra résistance.
1. GENERALITES
1.1 Problématique de la tuberculose
Selon l9OMS, un tiers de la population mondiale infecté par le bacille tuberculeux. En 2018,
10 millions cas ont été notifiés dans le monde avec 31,8 millions de décès. La maladie touche
8millions de personnes chaque année avec 2millions de décès. La prévalence de l9infection à
VIH est très élevée variable d9un pays à un autre. On note de plus en plus l9émergence des
souches résistantes aux médicaments. Au Togo en environ 2700 cas sont dépistés chaque
année avec 7- 10% de décès. La région Lomé - maritime concentre la moitié des cas du pays.
100
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Figure 11-1 Phtisiogenèse
Phase de latence
¯ Absence de symptôme et de contagiosité (bacilles quiescents).
¯ La durée de la phase de latence est variable (le plus souvent entre 18 et 24 mois) :
o Courte : la tuberculose maladie survient au décours immédiat de la PIT ;
o Longue : la tuberculose maladie survient plusieurs années après la PIT.
101
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5. PRINCIPAUX TABLEAUX CLINIQUES
:
2.1. 1 Signes cliniques
Manifestations majeures
" Cutanéo-muqueuses :
o Erythème noueux : dermo-hypodermite contusiforme (éruption maculo-papuleuse
rouge violacé), de siège symétrique sur les crêtes tibiales cubitale, les cuisses, et
avant bras, de consistance ferme enchassée dans le derme légèrement sensible à la
palpation ; évolution en 2-3semaines en 2-3poussées.
o Kérato-conjonctivite phlycténulaire (photophobie, larmoiement avec phlyctène de
la taille d9une épingle sur le limbe cornéen et la sclérotique)
" Typhobacillose de Landouzy : fièvre à type septicémique simulant une fièvre typhoïde
sans dissociation du pouls avec langue propre, sueurs nocturne accompagnée d9anorexie,
d9amaigrissement, et d9asthénie,
" Adénopathies périphériques
" Signes respiratoire : toux dyspnée, parfois cyanose
Manifestations mineures
" Fatigue
" Amaigrissement modéré sueurs nocturnes
" Fébricule vespérale
Manifestations trompeuses
" Polyarthralgies
" Eruptions cutanée diverses
¯ Recherche de BK
2.1.4 Evolution
¯ Les PIT sont le plus souvent asymptomatiques.
¯ L9évolution est favorable en cas de traitement précoce des PIT patentes.
Les complications sont possibles
Complications
¯ En l9absence de traitement, la PIT évolue dans 10% des cas vers une tuberculose
maladie.
¯ Risque de dissémination hématogène (localisations extra respiratoires)
¯ Compression par les adénopathies (syndrome de Brock = atélectasie du lobe
moyen avec dilatation des bronches par compression de la bronche lobaire
moyenne par une adénopathie).
103
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o Asthénie
o Aménorrhée non gravidique chez la femme
§ Radiographie de thorax
Lésions radiographiques évocatrices :
- Nodules : micro ou macro nodules, dont certains peuvent êtres excavés.
- Infiltrats hétérogènes ;
- Caverne ; excavation avec parois épaisses, au sein d9un infiltrat. La
bronche de drainage est parfois visible ;
- Adénopathies médiastinales ;
- aspects rétractiles liés à des destructions parenchymateuses ;
- une atteinte pleurale peut être associée ;
- il existe des formes pseudo pneumoniques, mimant une pneumonie
communautaire.
Les localisations préférentielles sont les apex ou les segments apicaux des lobes inférieurs.
¯ En cas d9anomalies peu importantes sur la radiographie, la TDM thoracique permet
parfois d9orienter le diagnostic.
¯ Les anomalies radiologiques sont parfois minimes chez l9immunodéprimé.
¯ La prévalence de cavernes témoigne souvent d9une contagiosité importante (forte
quantité de BK dans les cavernes).
§ Examens bactériologiques
Ils doivent être réalisés sur les sécrétions bronchiques où la présence de BK est toujours
pathogène.
¯Prélèvements :
o Recueil des expectorations matinales 2 jours de suite (BK crachats) ;
o Liquide de tubages gastriques 2 jours de suite à jeun et avant le lever (si
absence d9expectoration) ;
o Liquide d9aspiration bronchique par fibroscopie bronchique
¯ Examen direct :
o Coloration de Ziehl-Nielsen : mise en évidence de bacilles acido-alcoolo-
résistants (recherche de BAAR+++) ; c9est microscopie ou la bacilloscopie
o La positivité des expectorations témoigne de la contagiosité et donc
nécessite un isolement respiratoire ;
o Permet de quantifier le nombre de mycobactéries par champ de
microscope.
¯ Culture
o Milieu de Löwenstein-Jensen : délai de 3 à 6 semaines ;
o Détection plus rapide sur MGIT : délai de 10 à 15 jours ;
o La culture permet d9identifier le type de mycobactérie et peut porter sur
tous les produits biologiques
104
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o L9antibiogramme est indispensable pour la recherche de résistances :
Les résistances primaires sont rares ; Le risque de résistance est élevé en cas de
rechute ou de traitement mais conduit ;
o La survenue de multirésistance (résistance au moins à l9isoniazide et à la
rifampicine) rend la prise en charge thérapeutique plus complexe.
¯ Test Xpert MTB/RIF (GeneXpertTB) : c9est PCR simplifiée qui met en évidence
des ADN du BK et recherche une mutation de résistance à la rifampicine. Il est
simple et à une sensibilité et une spécificité élevées pour les sécrétions
bronchiques Il est de plus en plus utilisé pour le diagnostic surtout chez le sujet
coinfecté par le VIH, et les enfants
§ IDR à la tuberculine
¯ L9IDR a une faible valeur diagnostique dans ce contexte.
¯ Positive, elle est à interpréter en fonction du statu vaccinal. Elle signe un contact
infectant de l9organisme avec le bacille tuberculeux dans le passé.
Une IDR g 15 mm ou phlycténylaire peut être en rapport avec une tuberculose probable
récente.
Une IDR négative n9élimine pas le diagnostic de tuberculose (miliaire, immunosuppression,
sujets âgés&) Elle est de plus en plus remplacée par le test IGRA (interferon gamma release
assay)
§ Examen anatomopathologique
Il permet de faire le diagnostic en l9absence de prélèvements bactériologiques positifs.
¯ Type de prélèvements :
o Biopsie bronchique ;
¯ Il met classiquement en évidence :
o Des granulomes épithélioïdes et gigantocellulaires avec nécrose caséeuse ;
o Des mycobactéries (colorations de Ziehl-Nielson ou fluorescence).
Evolution
En cas de traitement précoce, adapté et prolongé, la guérison sans séquelles importantes
est habituelle.
L9amélioration clinique avec apyrexie est obtenue le plus souvent en 2 semaines,
l9amélioration radiologique est plus lente.
¯ Complications précoces :
o Hémoptysies ;
o Pleurésies ou pneumothorax.
¯
105
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¯ Diffusion de la maladie :
o dissémination hématogène avec ormes extra pulmonaires ;
o dissémination bronchique avec atteinte bilatérale sévère.
¯ Les récidives peuvent faire suite à :
o Un traitement incorrect (non-observance, résistance) ;
o Une réinfestation exogène (persistance des facteurs de risque).
Clinique
¯ L9évolution est le plus souvent lente, avec altération de l9état général, fièvre
prolongée.
¯ Parfois, le tableau clinique est aigu :
o Fièvre 39-40° C, altération de l9état général, sueurs nocturnes ;
o Signes respiratoires : dyspnée, toux sèche, cyanose, parfois signes
d9insuffisance respiratoire aiguë.
¯ Auscultation normale contrastant avec la richesse des symptômes.
¯ Hépatosplénomégalie.
¯ Atteinte d9autres organes : syndrome méningé et atteinte des nerfs crâniens,
péricardite, atteinte osseuse, atteinte génito-urinaire.
¯ L9évolution est parfois lente avec altération de l9état général et fière prolongée.
106
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¯ Radiographie et TDM thoracique :
o Micronodules de 1 à 3 mm de diamètre, disséminés, bilatéraux, à bords flous
centrolobulaires ;
o Parfois micronodules > 3 mm (miliaire à gros grains) ;
o Rechercher des lésions associées :
¯ IDR à la tuberculine :
o Elle n9a pas d9intérêt diagnostique dans ce contexte ;
o Elle est négative le plus souvent (dissémination primaire « anté-allergique »).
¯ Examens biologiques :
o Syndrome inflammatoire : VS élevée, anémie inflammatoire ;
o Absence d9hyperleucocytose, parfois pancytopénie (évocatrice d9atteinte
médullaire) ;
o Cholestase hépatique quasi constante ;
o Gaz du sang normaux ou effet shunt ;
o Une sérologie VIH doit être proposée systématiquement au patient.
¯ Bactériologie : recherche de BK souvent négative +++.
¯ Examen anatomopathologique :
o permet de confirmer le diagnostic en cas de négativité des BK .
o biopsies bronchique (voire transbronchiques), hépatiques, médullaires
principalement.
¯ Examens évaluant la dissémination :
o Fond d9Til : tubercules de Bouchut ;
o Ponction lombaire systématique à la recherche d9une atteinte méningée :
méningite lymphocytaire avec hypoglycorachie ;
o Myélogramme ;
o ECBU, BK urines : tuberculose urogénitale ;
o Échographie cardiaque, ECG : péricardite ;
o Échographie abdominale.
107
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2.3 TUBERCULOSE EXTRAPULMONAIRE
Les atteintes extra pulmonaires doivent toujours inciter à réaliser une radiographie
thoracique à la recherche d9une atteinte pulmonaire associée. Le diagnostic peut être
parfois mal aisé ; il repose sur la bactériologie (culture GeneXpert) ou l9histopathologie
des prélèvements au niveau de l9organe touché.
Elles ont en commun les signes d9imprégnation tuberculeuse.
108
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2.4 TUBERCULOSE DU SUJET INFECTES PAR LE VIH
L9association tuberculose et VIH détermine la co infection TB /VIH
Les formes pulmonaires au stade avancé sont caractérisées par une fréquence des miliaires,
des atteintes médiastinales (adénopathies) des localisations basales, une rareté des cavernes.
La bacilloscopie est plus souvent négative justifiant l9utilisation de GeneXpert
3. DIAGNOSTIC
Devant une bacilloscopie positive, discuter les autres BAAR surtout sur certains
terrains particuliers :
Mycobactériolse atypique+++ : terrain particulier (infection à VIH, séquelles
pulmonaires) culture + identification
- Nocardiose : culture + identification
Devant les lésions histologiques de granulome gigantocellulaire, discuter :
- Une sarcoïdose : absence de nécrose caséeuse, hypercalcémie, IDR à la
tuberculine négative
- Une Mycose : la culture mycologique permet de faire le diagnostic
Le but du traitement est de stériliser le foyer et d9éviter les complications et l9émergence des
souches de bacilles pharmaco résistants
4.1.2 MOYENS
- Hygiéno-diététiques : Appuis nutritionnel, arrêt du tabagisme et
d9alcoolisme
- Antituberculeux majeurs
Il s9agit pour les molécules de première ligne (les plus largement utilisées) de
o Rifampicine (R)
o Isoniazide (H)
o Pyrazinamide (Z)
o Ethambutol (E)
Associations fixes
Certains de ces antituberculeux majeurs font l9objet d9associations fixes pour faciliter la
prise médicamenteuse et son observance :
o RHZE
o RH
o RHE
110
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Tableau 11.1 Principales molécule de première ligne
" Molécules " Posologie " Effets indésirables " Contre indcations
" Isoniazide (H) " 5 mg/kg/j " Hépatotoxicité ; neurotoxicité Terrain psychiatrique,
Allergie
" Hallucination
" Rifampicine (R) " 10 mg/kg/j " Coloration rougeâtre des " Allergie
sécrétions
" Inducteur enzymatique :
interactions médicamenteuses,
" Anémie, insuffisance rénale
aiguë par réaction immuno-
allergique
" Ethambutol (E) " 20 mg/kg/j " Névrite optique rétrobulbaire " Névrite optique,
Allergie
" Pyrazinamide (Z) " 30 mg/kg/j " Hyperuricémie, polyarthralgies," Insuffisance hépatique,
Allergie
" Toxicité hépatique
Associations fixes
Certains de ces antituberculeux majeurs font l9objet d9associations fixes pour faciliter la
prise médicamenteuse et son observance :
o RHZE
o RH
En dehors de ces quatre molécules, d9autres sont utilisées en cas de tuberculose due à des
bacilles multi résistant. Les plus courantes sont :
Ethionamide (Eto), amikacine (Amk), levofloxacine (Lfx) ou gatifloxacine ou
moxifloacine, Clofaziminze (Cs).
Delamanid, linozélide et bédaquiline sont d9autres nouvelles molécules avec une activité
antibacillaire certaines recommandées pour le traitement des formes à bacilles pharmaco
résistants
4.1.3 INDICATIONS
Etant donné la multiplication lente des bacilles (> 20 heures), une seule prise quotidienne
est nécessaire, à distance d9un repas (au mieux à jeun), supervisée surtout au cours de la
première phase.
111
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En 2017, l9OMS a révisé les stratégies thérapeutiques basées désormais sur le profil de
sensibilité du bacille. On distingue deux schémas : un pour les cas à BK
pharmacosensibles et un pour les cas à BK pharmaco résistants (BK multi résistant ou TB-
MR et résistant à la rifampicine ou TB-RR)
" Traitement des cas pharmaco sensibles.
En pratique il est indiqué chez :
- les patients de tuberculose qui n9ont jamais reçu d9antituberculeux pendant plus
d9un mois quelque soit la forme de la maladie et qui n9avaient pas eu un contact
avéré avec un patient de tuberculose à bacilles multi résistants et au
- les patients déjà traités pour la tuberculose et dont les tests (GeneXpert, culture)
ne montrent pas de résistance à la rifampicine
Chez l9adulte : 2 mois de RHEZ suivis de 4 mois de RH
Chez l9enfant : 2 mois de RHZ suivis de 4 mois de RH
Ce schéma thérapeutique s9applique à toutes les localisations de tuberculose
sauf les localisations cérébro méningée et osseuses où un schéma de mois est appliqué
et constitué de 2 mois de RHEZ suivis de 10 mois de RH
Il est indiqué pour les cas de TB due aux bacilles résistants à la rifampicine et isoniazide
(tuberculose à bacilles multi résistants) +++ ou à la rifampicine.
Actuellement au Togo, on utilise un régime thérapeutique de 9 mois
Phase intensive (4 mois) associe : pyrazinamide, ethionamide, Isoniaside,
amikacine, levofloxacine, clofazimine
Phase de continuation (5 mois) avec: lévofloxacine, ethambutol, pyrazimanide et
clofazimine
Ce traitement doit être totalement supervisé pendant les 9 mois. Il s9agit le plus souvent de
prise unique quotidienne et à jeun lorsque le régime contient la rifampicine
NB : Actuellement au Togo, tout patient de tuberculose pulmonaire ayant déjà reçu dans le
passé du traitement antituberculeux pendant plus d9un mois, ou ayant eu un contact avec un
cas de tuberculose à bacilles résistants doit bénéficier de test GeneXpert ou autre test pour
rechercher une résistance aux antituberculeux (rifampicine+++) avant tout traitement.
112
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¯ Ophtalmologique : au cours du premier mois et au deuxième mois en cas
d9utilisation d9éthambutol, puis en cas d9apparition de symptômes.
¯ Audiogramme : au début du traitement et à la fin 4ème mois si utilisation de
d9aminoside
113
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PATHOLOGIES INTERSTITIELLES
114
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Chapitre 12
OBJECTIFS :
" Définir la PID
" Décrire les signes cliniques et radiologiques des PID
" Décrire la démarche diagnostique devant une PID
" Enumérer 5 étiologies des PID 5 chronique et 5 PID chronique
" Décrire les éléments cliniques et radiographiques de la fibrose pulmonaire
idiopathique
PLAN
INTRODUCTION
1. GENERALITES
2. DIAGNOSTIC POSITIF
3. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
4. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
5. APPROCHE PRATIQUE
CONCLUSION
115
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INTRODUCTION
Définition
1. GENERALITES
1.1 Rappel anatomique
Strico sensu, l9interstitium pulmonaire correspond à l9espace séparant les cellules
endothéliales et l9épithélium alvéolaire pulmonaire. Il inclut également, par extension, les
tissus des septa interlobulaires, les espaces périvasculaires et péribronchiques et
péribronchiolaires.
Les frontières de la pathologie interstitielle sont donc mal tracées.
1.2 Physiopathologie
Mécanisme de l9atteinte
- Infiltration liquidienne (cardiopathie) ;
- Prolifération cellulaire ou tissulaire anormale
- Dépôt de substances anorganiques (poussières)
116
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Ces lésions entraînent des perturbations dans le fonctionnement de l9interstitium.
Conséquences
- Perte d9élasticité pulmonaire et de la compliance ;
- Perturbation des échanges gazeux ou liquidiens ;
- Perturbation de la ventilation pulmonaire.
2. DIAGNOSTIC POSITIF
Circonstances de découverte
Signes cliniques
Signes fonctionnels :
- Toux souvent sèche ou peu productive,
- dyspnée
Signes généraux,variables en fonction de l9étiologie :
- Fièvre
- Hippocratisme digitale,
- Cyanose
- Amaigrissement
Examen physique : polypnée superficielle, râles crépitants parfois normal
Signes para cliniques
La radiologie permet de poser le diagnostic positif et d9orienter la recherche étiologique
Radiographie thorax
Dans 10% des cas cependant, la pneumopathie interstitielle est infra radiographique.
Elle montre des opacités diffuses, non systématisées, réticulaires (entrecroisement de lignes,
et/ou micronodulaires (images arrondies, dont la répartition sur la hauteur du poumon est à
apprécier. Le volume pulmonaire peut être normal ou diminué ou augmenté.
Les lésions élémentaires sont : verre dépoli, nodules, opacité linéaire, opacités réticulaires et
aspect en nids d9abeille. (figures 12-2)
TDM thoracique : elle permet une meilleure analyse
117
Figure 12-2A : Verre dépoli
Figure 12-2B : Micronodules
(hyperdensité n9effaçant pas les
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3. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
4. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
La démarche diagnostique étiologique d9une PID est basée sur 3 temps forts : l9interrogatoire,
la TDM du thorax en coupes fines et le lavage broncho-alvéolaire. Elle prendra également en
compte l9argument de fréquence
Examen clinique :
Il précise :
La durée de l9évolution : PID chronique et aigüe (3semaines)
L9âge du patient : FPI après 50ans
Les antécédents : cancer, maladies du système,
Les traitements en cours (PID médicamenteuses), mode de vie, symptôme extra respiratoires
(fière, poly arthralgies myalgies, syndrome sec, lésion cutané, diarrhée, rectorragie,
expositions à des aérocontaminants, tabagisme.
Données paracliniques
§ L9imagerie :
Radiographie de thorax Le bon diagnostic est envisagé seulement une fois sur quatre sur la
radiographie seule.
La récupération de clichés anciens est très utile.
119
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Certains signes ou combinaisons de signes sont particulièrement discriminants :
- image micronodulaire diffuse (sarcoïdose, tuberculose miliaire, bérylliose,
pneumopathie d9hypersensibilité, histiocytose langerhansienne, silicose,
carcinomatose hématogène, bronchiolite diffuse, etc.) ;
- images kystiques avec, ou avec pneumothorax (histiocytose langerhansienne,
lymphangioléiomyomatose) ;
- combinaison d9images kystiques et nodulaires dans les tiers supérieurs et moyens des
champs pulmonaires (histiocytose langerhansienne) ;
- rayon de miel basal, réduction du volume pulmonaire et estompement des bords du
cTur et du diaphragme (fibrose pulmonaire primitive, connectivites et asbestose) ;
- infiltration en « Tdème inversé » (pneumopathie chronique à éosinophiles) ;
- adénopathies (sarcoïdose, silicose, bérylliose, lymphangite carcinomateuse,
lymphome, tuberculose) ;
- plaques pleurales calcifiées (asbestose).
§ Biologie
§ Prélèvements histocytopathologiques :
" Endoscopie bronchique permet de découvrir une atteinte des voies aériennes proximales et
de réaliser divers prélèvements.
Les prélèvements trans bronchiques ont un volume nécessairement réduit. Leur rentabilité est
bonne en cas de sarcoïdose et de lymphangite carcinomateuse.
120
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La spécificité est insuffisante en cas de fibrose pulmonaire primitive.
Devant une alvéolite lymphocytaire, la mise en évidence d9un rapport lymphocytes CD4/CD8
> 4 oriente plutôt vers une sarcoïdose.
§ Autres prélèvements :
Les prélèvements biopsiques extrathoraciques sont guidés par la clinique (peau, adénopathie,
muscle, foie), la biologie (foie, rein, muscle) et le contexte accessoire.
La médiastinoscopie, très rentable en cas de sarcoïdose, est proposée devant des adénopathies
médiastinales péritrachéales si les prélèvements moins invasifs sont négatifs.
" Silicose : le diagnostic repose sur : une exposition à la silice ; une imagerie radiologique
évocatrice (atteinte micronodulaire à contours nets, prédominant dans les lobes supérieurs,
121
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parfois confluente réalisant éventuellement des masses, associée à des adénopathies parfois
calcifiées) ; l9absence d9atteinte extrathoracique ; exceptionnellement une confirmation
histopathologique (nodules fibro-hyalins).
" Asbestose pulmonaire : le diagnostic repose sur : une exposition à l9amiante ; l9imagerie
radiologique superposable à celle de la fibrose pulmonaire primitive associée de façon
inconstante à des plaques pleurales calcifiées ; l9absence d9atteinte extra thoracique ; et la
mise en évidence de fibres d9amiante et de corps asbestosiques par lavage bronchoalvéolaire
ou biopsie pulmonaire.
" Pneumopathies médicamenteuses : le diagnostic repose sur la prise d9un médicament connu
pour induire une atteinte pulmonaire ; un tableau clinique, radiologique et biologique
compatible ; l9exclusion d9une autre cause ; et une régression des signes à l9arrêt du
médicament.
" Sarcoïdose.
" Fibrose pulmonaire primitive : le diagnostic repose sur : une symptomatologie respiratoire
riche (dyspnée progressive, râles crépitants, hippocratisme digital) ; l9absence d9atteinte
systémique ; l9absence de cause ; des signes radiographiques et tomodensitométrie haute
résolution évocateurs (rayon de miel en sous sous-pleural et basal épargnant les sommets) ; un
lavage bronchoalvéolaire évocateur (pourcentage augmenté de polynucléaires neutrophiles et
(ou) éosinophiles) ; une éventuelle confirmation biopsique pulmonaire par vidéothoracoscopie
lorsque la maladie est peu évoluée et (ou) atypique chez un sujet relativement jeune.
Le diagnostic repose sur : le terrain (adulte de moins de 40 ans, généralement grand fumeur) ;
les rares manifestations extra thoraciques (localisations osseuses ou diabète insipide) ; la
possibilité d9un pneumothorax (dans 10 % des cas) ; surtout une imagerie radiographique et
tomodensitométrique très suggestive ; le lavage broncho-alvéolaire qui aide à éliminer
122
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d9autres hypothèses plus qu9il n9apporte en fait une preuve décisive ; et en cas de doute, une
preuve histologique sur prélèvement pulmonaire chirurgical.
123
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5. PID APPROCHE PRATIQUE
Une fois le diagnostic positif de pneumopathie interstitielle diffuse aiguë établi et sa gravité
évaluée, la démarche étiologique oppose deux situations.
Une hypothèse diagnostique peut être privilégiée :
Les examens paracliniques orientés ont alors comme but de confirmer cette hypothèse.
Les traitements symptomatique et étiologique sont débutés rapidement.
Une pneumopathie interstitielle diffuse aiguë peut relever de plusieurs causes, par exemple :
décompensation cardiaque à l9occasion d9une pneumopathie bactérienne ou infection
nosocomiale chez un opéré récent.
L9absence d9amélioration de la pneumopathie interstitielle diffuse sous traitement spécifique
doit conduire à la reprise de l9enquête étiologique.
Aucune cause ne peut être privilégiée d9emblée :
Les examens (clinique, imagerie, fibroscopie avec biopsie et lavage broncho alvéolaire
sérologie VIH) visent à éliminer les causes infectieuses et cardiaque
Un électrocardiogramme et une échocardiographie cardiaque sont réalisés en premier lieu, du
fait de la fréquence de l9Tdème cardiogénique. Ces examens sont interprétés avec nuance, du
fait de leur difficulté de réalisation en réanimation.
Au moindre doute, on pratique un cathétérisme droit ou sinon un test thérapeutique aux
diurétiques.
La succession des autres explorations paracliniques dépend essentiellement du symptôme
prédominant associé à la dyspnée, et de l9existence ou non d9une détresse respiratoire.
S9il existe un collapsus fébrile, un cathétérisme droit est réalisé afin de préciser la nature
hémodynamique ou lésionnelle de l9atteinte respiratoire.
Si le patient est fébrile et l9état hémodynamique satisfaisant, une fibroscopie bronchique avec
lavage bronchoalvéolaire est pratiquée avec recherche microbiologique exhaustive (virale,
bactérienne, fungique et parasitaire), utilisant toutes les techniques disponibles (examen
direct, culture, immunofluorescence et éventuellement Polymerase Chain Reaction et une
analyse cytologique permettant de caractériser une éventuelle alvéolite.
L9identification à l9examen direct du lavage bronchoalvéolaire de certains germes pathogènes
suffit à porter le diagnostic de pneumopathie interstitielle diffuse de cause infectieuse. Un
traitement spécifique peut être débuté.
Le plus souvent, le lavage broncho-alvéolaire ne fait qu9orienter le diagnostic (alvéolite
lymphocytaire, à neutrophiles ou à éosinophiles, hémorragie) conditionnant la poursuite des
explorations.
Si le patient est fébrile, dysimmunitaire et si la sévérité de l9état respiratoire ne permet pas la
réalisation sans risque d9une fibroscopie bronchique, on peut proposer un traitement
antibiotique d9épreuve comportant un macrolide (Érythromycine : 1 g x 3/j), un traitement
antituberculeux et du cotrimoxazole 480mg (Bactrim : 4 ampoules x 3/j). Ce traitement peut
être associé à une corticothérapie adjuvante dont les doses restent discutées
(méthylprednisolone : 1 à 10 mg/kg/j).
En cas d9aggravation respiratoire nécessitant une ventilation mécanique, un lavage
bronchoalvéolaire est réalisé dès que le patient est intubé et l9état hémodynamique stabilisé.
Dans un certain nombre de cas, malgré un bilan exhaustif, aucun diagnostic étiologique de
certitude ne peut être retenu et l9on conclut à une alvéolite aspécifique.
124
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CONCLUSION
Les PID restent des affections fréquentes d9étiologies très variées. Leur prise en charge
impose une démarche méthodique. Les étiologies infectieuses sont dominées par la
tuberculose, les infections virales, à germes intracellulaires. Les étiologies non infectieuses
sont OAP cardiogénique, pneumopathie d9hypersensibilité, néoplasie, pneumoconiose,
sarcoïdose, et fibrose pulmonaire idiopathique.
125
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Chapitre 13
PNEUMOCONIOSES
Objectifs
Plan :
Introduction
1. Généralités
2. Manifestations des principales pneumoconioses
3. Traitement
4. Réparation
Conclusion
126
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Introduction.
Définition
Les pneumoconioses sont des affections pulmonaires dues à l9inhalation de poussières
minérales. On distingue trois variétés :
Intérêt
Ceux sont des maladies professionnelles avec les complications graves et irréversibles en
l9absence d9une prise en charge précoce. Intérêt de la prévention.
1 Généralités
1.1 Rappels des mécanismes épuration broncho pulmonaire
L9appareil respiratoire dispose normalement de marqueurs d9épuration puissants vis-à-vis des
particules inhalées.
L9épuration bronchique s9adresse aux particules qui ont franchi les voies aériennes
supérieures et ont pénétré dans l9arbre trachéobronchique (diamètre est inférieur à 10µ et
surtout de l9ordre de 0,5 à 5µ). Ces poussières se fixent en partie sur le film muqueux
recouvrant les voies aériennes et sont ramenées vers l9orifice glottique sous le double effet de
la ciliature bronchique et du flux aérien expiratoire, rendus plus efficace par la toux.
D9autres s9accumulent dans les alvéoles qu9elles encombrent et obstruent, d9autres enfin
pénètrent dans l9interstitium pulmonaire : ces dernières cellules peuvent connaître une double
destinée.
" Les unes sont drainées par voie lymphatique vers les espaces sous-pleuraux ou vers les
ganglions hilaires et la circulation lymphatique générale.
" D9autres s9accumulent dans l9interstitium pulmonaire 1ère ébauche des dépôts
pneumoconiotiques.
1.2 Physiopathologie
L9apparition d9une pneumoconiose s9observe lorsque les processus d9épuration broncho-
pulmonaire sont dépassés : c9est le cas :
- lorsque la quantité de poussière inhalée pendant de longues périodes dépasse les
possibilités d9épuration physiologique
- lorsqu9une affection pulmonaire préexistante limite l9efficacité de l9épuration en
particulier l9efficacité lymphatique.
- Lorsque les poussières possèdent une action cytotoxique vis-à-vis des cellules
phagocytaires qui les transportent.
127
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- Les pneumoconioses à poussières mixtes : sidéro-silicose.
2. Manifestations des principales pneumoconioses
2.1 Silicose
Elle est liée à l9inhalation de poussières de silice libre ou bioxyde de silicium (SiO2), est de
loin la plus importante des pneumoconioses
Les travaux exposants sont :
- Les travaux du sous-sol (mines, carrières, tunnels&), quel que soit le minerai exploité, car
les roches avoisinantes contiennent toujours de la silice (puisatier +++).
- La métallurgie : fonderies, sablerie, ébarbages, maçons fumistes
- La céramique : faïence, porcelaine&
La pathogénie est encore mal connue ; les particules de silice libre qui atteignent les alvéoles
sont phagocytées par les macrophages pulmonaires. La silice exerce une action cytotoxique
sur les macrophages entrainant leur destruction.
2.1.1 Signes cliniques :
Les symptômes cliniques n9apparaissent qu9après plusieurs années d9exposition (10 à 15 ans).
La phase de latence :
Pas de signes fonctionnels, les manifestations radiologiques précèdent bien souvent les
symptômes cliniques : manque de transparence pulmonaire, surcharge para hilaire présence de
micronodules surtout aux bases.
Le stade de silicose confirmée :
- La dyspnée : maître symptôme, au début limitée à l9effort, puis elle devient permanente
entrainant une incapacité au travail. - Altération de l9état général : asthénie, amaigrissement. -
- Toux sèche parfois productive.
- Douleurs thoraciques.
2.1.2 Signes para cliniques
- Les images radiologiques +++ : La radiographie du thorax, montre des images allant
d9images micronodulaires avec réticulations à des masses pseudo-tumorales.
" Les petites opacités : Elles sont diffuses, bilatérales et souvent symétriques. Selon leur
diamètre, les petites opacités sont conventionnellement représentées par des lettres
minuscules :
- p : opacités punctiformes de diamètre inférieur à 1,5mm.
- q : éléments miliaires de diamètre comprit entre 1,5 et 3 mm.
- r : pour les nodules de 3 à 10mm de diamètre.
" Les grandes opacités : Résultent de la confluence des éléments précédents qui aboutissent
à la formation de masses pseudo-tumorales. Elles sont représentées par des lettres
majuscules :
- A : une opacité dont le plus grand diamètre se situe entre 1 et 5 cm ou plusieurs opacités,
chacune ayant un diamètre supérieur à 1 cm et la somme des plus grands diamètres ne
dépassant pas 5 cm.
- B : une ou plusieurs opacités plus grandes ou plus nombreuses que celles qui sont
définies dans la catégorie (A), la surface totale de ces opacités ne dépassant pas le tiers du
champ pulmonaire droit.
- C : une ou plusieurs grandes opacités occupant une surface totale supérieure au tiers du
champ pulmonaire droit.
L9exploration fonctionnelle respiratoire
La pléthysmographie montre un trouble ventilatoire mixte, le VEMS est touché le premier et
plus profondément.
- La gazométrie : La silicose provoque une hypoxémie modérée.
128
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- L9examen anatomo-pathologique : Nodules silicotiques, visibles à l9Til nu (1 à 6mm de
diamètre), son centre est hyalin et sa périphérie formée de cellules collagènes.
2..1.3 Complications
Elles sont constituées par : la tuberculose, les infections broncho-pulmonaires répétées, le
pneumothorax, les nécroses aseptiques des masses pseudo-tumorales, le cTur pulmonaire
chronique, les cancers des bronches, de l9Tsophage, de l9estomac.
2.2 Asbestose
Elle est due à l9exposition à l9amiante ou asbeste qui est un silicate double de calcium et de
magnésium, dont il existe un grand nombre de variétés minéralogiques.
Les travaux exposants sont :
- Exploitation des gisements d9amiante.
- Fibres textiles : pour la fabrication de vêtements anti-feu.
- Freins d9automobiles, disques d9embrayage.
- Isolation phonique et thermique (chauffage, fours&), fabrication de fibro ciment
Les fibres d9amiante sont des fibres actives, très fibrosantes.
NB . L9utilisation de l9amiante est très réglementée normalement
2.3 Sidérose
C9est une pneumoconiose de surcharge (poussières inertes) due à des dépôts d9oxyde de fer
sous forme ferreux (FeO) ou ferrique (Fe2O3).
Les travaux exposants : - Les pneumoconioses à poussières mixtes : sidéro-silicose sont
- Extraction et traitement des minerais de fer. - Les opérations de broyage et de concassage. -
Les travaux de fonderie. - Le soudage.
Les poussières de fer pur sont inertes et n9entrainent qu9une surcharge pulmonaire. Mais
souvent il s9agit de poussières mixtes comme dans la sidéro-silicose.
2.3.1 Signes cliniques
La forme pure ou bénigne : Elle est très rare, réalise une pneumoconiose de surcharge simple
sans aucun retentissement clinique.
La forme grave : A poussière mixtes, se traduisant par :
- Toux avec expectorations.
- Dyspnée d9effort s9aggravant progressivement.
- A un stade terminal, s9installe une insuffisance respiratoire chronique.
Autres affections :
- Cancer broncho-pulmonaire. - Insuffisance cardiaque.
2.3.2 Signes paracliniques
Les images radiologiques
La forme bénigne : elle engendre des fines réticulations, qui régressent spontanément après
retrait du milieu exposant.
La forme grave : on note des images de pneumoconiose mixte.
L9exploration fonctionnelle respiratoire
Dans la forme à poussières mixtes, elle engendre un syndrome restrictif puis mixte.
La cytologie des crachats
Présence des corps ferrugineux, particules de fer entourées d9une gaine protéinoglucidique.
3. Traitement:
3 .1.Traitement curatif
Il n9existe pas de traitement curatif. Seulement un traitement symptomatique de la dyspnée et
des complications infectieuses.
3.2 Traitement préventif ++++:
§ En cas de travail en vase clos en situation d9exposition
- Aspiration des poussières à la source d9émission.
- Bonne aération des locaux de travail.
- Humidification des poussières par injection d9eau.
- Port de masques filtrants.
- Eviter de manger, boire, fumer sur les lieux de travail.
- Bonne hygiène corporelle et vestimentaire.
§ Au moment de la visite d9embauche :
130
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- Ecarter les sujets présentant des affections pulmonaires et des affections organiques et
fonctionnelles susceptibles d9augmenter la ventilation pulmonaire.
- Demander une radiographie du thorax, une EFR, ECG et tout autre bilan utile et qui
serviront de référence lors des examens périodiques ultérieurs.
§ Visite périodique :
Effectuée au bout de 06 mois puis tous les ans, elle comporte :
- Un examen clinique minutieux. - Bilan complet (radiographie du thorax, EFR, ECG,
recherche de BK&) à comparer avec les bilans précédents.
§ Visite spontanée :
Rechercher toujours une éventuelle relation entre la plainte du travailleur et la profession.
4. Réparation
- Les maladies professionnelles (silicose, asbestose, sidérose) font l9objet de réparation
131
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Chapitre 14
ALVEOLITES ALLERGIQUES EXTRINSEQUES
OBJECTIFS
- Définir les alvéolites extrinsèques
- Décrire les éléments du diagnostic positif des alvéolites extrinsèques
- Citer 5 alvéolites extrinsèques avec les allergènes en cause.
- Citer 3 complications des alvéolites extrinsèques
- Enumérer 4 affections pouvant simuler des alvéolites extrinsèques
- Décrire les éléments du traitement.
PLAN
INTRODUCTION
1. GENERALITES
2. ASPECTS RADIOCLINIQUES
3. DIAGNOSTIC DE CERTITUDE
4. TRAITEMENT
CONCLUSION
132
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Introduction
Définition
Les alvéolites allergiques extrinsèques (AAE) ou pneumopathies d9hypersensibilité ou
pneumopathies à précipitines, résultent de l9interaction entre des antigènes organiques inhalés
et le poumon profond.
Intérêt
- ce sont des maladies professionnelles pouvant poser un problème médico-légal ;
- leur diagnostic est basé sur un faisceau d9arguments incluant la recherche
d9anticorps précipitants spécifiques dans le sérum et le liquide de lavage broncho-
alvéolaire.
1. Généralités
1.1 Epidémiologie
Les alvéolites allergiques extrinsèques peuvent survenir à tout âge et touche de façon égale les
hommes et les femmes avec une susceptibilité individuelle
1.2 Physiopathologie
Les particules suffisamment fines atteignent les alvéoles et provoquer une réponse immune
exagérée et une inflammation diffuse des petites voies aériennes et du parenchyme
pulmonaire chez un malade préalablement sensibilisé par un mécanisme immuno allergique
complexe à médiation humorale et surtout cellulaire (types I, III et IV).
L9exposition prolongée et répétée à l9antigène responsable est nécessaire.
Les particules en cause sont extrêmement nombreuses : champignons, bactéries, protozoaires,
animales, insectes, produits chimiques de bas poids moléculaire.
Les lésions tissulaires d9origine immunitaire d9abord transitoires puis progressivement
irréversibles
Beaucoup d'individus exposés développent une alvéolite lymphocytaire légère et restent
asymptomatiques suggérant le développement d'une tolérance peut être médiée par les
cellules T régulatrices (Treg).
Il existe une susceptibilité individuelle car seulement 10% des personnes exposées à
l9allergène contractent la maladie.
D9autres facteurs semblent par ailleurs favoriser l9installation de la maladie. C9est le cas de
produits chimiques contenus dans les pesticides et des enzymes contenues dans certains
actinomycètes ou dans les déjections de pigeons.
2. Manifestations
2.1 Données cliniques
Le tableau clinique est comparable dans les AAE et en particulier dans le poumon d9éleveur
d9oiseau (PEO) et le poumon de Fermier (PF).
133
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- myalgies et arthralgies
- asthénie et perte de poids, pouvant évoquer un syndrome grippal
§ Signes respiratoires associant
- dyspnée avec toux productive ou non
- râles crépitants aux deux bases
Une évolution stéréotypée caractéristique
Régression spontanée de tous les signes en quelques jours après soustraction à l9exposition et
récidive à chaque nouvelle exposition.
.
2.2 Données paracliniques
2.2.2 EFR
Dans les formes aiguës, on note :
- trouble ventilatoire restrictif avec diminution de la capacité pulmonaire totale,
- diminution de la capacité de transfert du CO (constante et prolongée),
- diminution de la compliance pulmonaire,
- hypoxémie de repos souvent importante mais pouvant n9apparaître qu9à l9effort.
- parfois composante obstructive associée (broncho-alvéolite allergique).
134
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Dans les formes chroniques on a le même tableau que dans les formes aiguës avec association
possible d9un syndrome obstructif, d9une hypercapnie, de troubles de la compliance et d9une
HTAP au repos ou à l9effort.
Les anomalies radiologiques et fonctionnelles respiratoires sont transitoires et se normalisent
au cours du premier mois en l9absence de ré exposition. Seule la baisse de la diffusion du CO
persiste pendant au moins 1 an.
3. Diagnostic
3.1 Diagnostic positif
Le diagnostic de certitude se basera sur un faisceau d9éléments :
- La preuve d9une exposition antigénique chronique (retenue soit par la présence de
précipitines soit par l9interrogatoire),
- Les symptômes respiratoires compatibles (épisode récidivant après exposition),
- Une alvéolite lymphocytaire au LBA,
- Une diminution e la diffusion du CO rapportée au volume alvéolaire,
- Une imagerie compatible (radiographie thoracique standard ou TDM).
§ Milieu agricole
- Moisissures ou Actinomycètes Thermophiles le plus souvent
- En cas de doute ré exposition naturelle
- Maladie du Poumon de Fermier (Foin ou autre substrat moisi, microorganismes
fongiques, Actinomycètes Thermophiles, endotoxines)
- Maladie des Éleveurs d'oiseaux (Antigènes aviaires)
- Maladie des Champignonnistes (Actinomycètes Thermophiles, moisissures)
- Maladie des Fromagers (Penicilium caséï, roquoforti)
- Maladie des Écorceurs d'Érable (Cryptostroma corticale)
136
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- Maladie des Écorceurs de Séquoia
- Fièvre des canards (Plumes)
§ Milieu urbain ou industriel
- Poumon des mécaniciens (mycobactéries atypiques)
- PHS liées aux isocyanates
- Maladie des éleveurs d'oiseaux
- Maladie des climatiseurs et des humidificateurs (endotoxines)
- Bagassose (canne à sucre, moisissures)
- Subérose (liège, Penicillium frequentens)
- Maladie des malteries
- Maladie de la poussière de bois exotiques
- Maladie des travailleurs du café, du thé
§ Milieu domestique
- Poumon des jacuzzis : moisissures ; mycobactéries atypiques surtout avium qui en font
une maladie à composante infectieuse à précipitines négatives
- Poumon des moisissures domestiques (habitat malsain)
4. Traitement
4.1 Traitement curatif
§ Éviction
Eviction totale : changement de poste professionnel. Quand il n'y a pas d'autre solution Ou
quand le changement de poste n'est pas possible (agriculteurs par exemple), sous réserve
d'une surveillance étroite, réduction du niveau d'exposition par l'utilisation de masques de
protection respiratoire et de toute mesure diminuant l'émission au niveau des sources
antigéniques
§ Médicaments
Corticothérapie systémique : prednisone 0.5 mg/kg/j pendant 4-6 semaines puis décroissance
progressive jusqu'à la dose minimum efficace ; arrêt si pas de réponse clinique et/ou
fonctionnelle
La corticothérapie ne semble pas changer l'évolution à long terme ni l'apparition de
lésions pulmonaires irréversible
4.2 Traitement préventif
La prévention primaire repose sur
- La recherche des Antigènes organiques au niveau des postes de travail suspects et
leur contrôle régulier.
- La limitation des émissions particulaires à la source et mesures de protection
individuelle.
- L9éradication des facteurs modifiant les réponses de l9hôte (tabac, alcool)
La prévention secondaire fait appel à la surveillance régulière clinique et fonctionnelle des
personnes à risques
Conclusion
La gravité des AAE impose un diagnostic précoce et rapide. L9étude sérologique de sérum et
du liquide de LBA permet d9en préciser l9étiologie dans un très bref délai. /.
137
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Chapitre 15
SARCOÏDOSE
OBJECTIFS
" Définir la sarcoïdose
PLAN
INTRODUCTION
1. PHYSIOPATHOLOGIE
2. MANIFESTATIONS CLINIQUES
3. ELEMENTS DU DIAGNOSTIC
4. EVOLUTION ET PRONOSTIC
5. TRAITEMENT
CONCLUSION
138
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INTRODUCTION
Définition
La sarcoïdose (maladie de Besnier-Boeck- Schaumann) est une maladie granulomateuse
diffuse d9étiologie inconnue ayant une prédilection pour l9appareil respiratoire, et
caractérisée, au plan anatomo-pathologique, par un granulome épithélioïde et giganto-
cellulaire sans nécrose caséeuse.
Intérêt
La sarcoïdose n9est pas une maladie rare. Elle est plus fréquente chez les noirs que chez les
caucasiens et revêt une gravité particulière. Il n9y a pas de prépondérance d9un sexe par
rapport à l9autre. Elle peut survenir à tout âge, mais c9est entre 20 et 40 ans qu9on observe la
majorité des cas. Le diagnostic repose sur un faisceau d9arguments
1. PHYSIOPATHOLOGIE
Bien que l9étiologie de la sarcoïdose soit inconnue, les mécanismes immunologiques et
physiopathologiques responsables sont aujourd9hui mieux connus. La chronologie
del9inflammation sarcoïdosique a été particulièrement étudiée au niveau du poumon. Trois
phases se succèdent : l9alvéolite lymphocytaire et macrophagique, la phase granulomateuse et
la troisième (facultative), la fibrose.
L9alvéolite est caractérisée par un afflux, au niveau de l9alvéole et de l9interstitium
pulmonaire,de lymphocytes T et de macrophages. Le lavage broncho-alvéolaire révèle une
augmentation de la cellularité totale et des modifications de la répartition cellulaire avec
élévation du pourcentage des lymphocytes T. Ces lymphocytes T sont essentiellement
constitués de lymphocytes T CD4 activés, secrétant de l9interleukine 2 et un facteur
chimiotactique des monocytes MCP-1. L9augmentation de la sécrétion des gammaglobulines
est liée à l9effet amplificateur sur les B lymphocytes.
Les macrophages sont également activés, comme le montrent la production de radicaux libres
de l9oxygène, la sécrétion de monokines et en particulier d9interleukine 1 (facteur activant les
lymphocytes) et de facteurs de croissance des fibroblastes.
Cet afflux de cellules immunocompétentes au niveau des sites sarcoïdosiques se fait aux
dépens de la périphérie, et l9on observe au niveau du sang circulant une lymphopénie, une
diminution des lymphocytes T et du rapport CD4/CD8. Cet abaissement de l9immunité
cellulaire explique la négativation des tests cutanés d9hypersensibilité retardée.
Le granulome sarcoïdosique (cellules épithélioïdes et cellules géantes) sécrète de l9enzyme de
conversion de l9angiotensine I dont l9élévation est un argument de diagnostic et un critère
d9activité de la maladie. Il est également le siège d9une hydroxylation en 1 de la vitamine D,
et cette production de 1,25 hydroxycalciférol est responsable de l9hypercalciurie et de
l9hypercalcémie.
La fibrose ne s9observe que dans les cas d9évolution défavorable.
L9origine de cet afflux cellulaire au niveau des sites sarcoïdosiques et le stimulus des cellules
139
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Antigènes inconnus
140
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2. MANIFESTATIONS
2 2. MANIFESTATIONS MEDIASTINO-PULMONAIRES
2.2.1 Signes cliniques
Les signes fonctionnels sont dominés par :
- La toux : Elle est fréquente
- La dyspnée, rare au début, se rencontre souvent dans les formes avancées.
Les signes généraux le plus souvent sont marqués par une simple asthénie.
L9examen clinique est généralement normal. L9hippocratisme digital est exceptionnel, on
retrouve parfois adénopathies du creux sus-claviculaire droit.
141
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Figure 15.2 : Radiographies thoraciques illustrant 4 stades radiologiques de
la sarcoïdose médiastino-pulmonaire (Source : CEP)
142
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La tomodensitométrie de haute résolution (TDM-HR) coupes fines, millimétriques, sans et
avec produit de contraste, coupes parenchymateuses et médiastinales permet de mettre en
évidence les adénopathies non visibles sur les radiographies de thorax, préciser l9aspect du
parenchyme pulmonaire, analyser la réponse thérapeutique et rechercher des complications
(greffe aspergillaire)
L9atteinte parenchymateuse caractéristique comprend des micronodules à contours nets,
confluents, bilatéraux, prédominant dans la moitié supérieure des poumons selon une
distribution lymphatique c'est-à-dire le long des axes péribroncho-vasculaires qui sont épaissis
et les zones sous pleurales, y compris le long des scissures avec réticulations septales
143
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2 24. Complications
Au stade IV plusieurs complications sont possibles :
" Pneumothorax
" Aspergillome
" Coeur pulmonaire chronique
" Surinfections, tuberculose
2. 3 MANIFESTATIONS EXTRA-THORACIQUES
2. 3.1. Adénopathies périphériques et splénomégalie.
Adénopathies superficielles, le plus souvent cervicales ou sus-claviculaires dans 20 % des cas
environ, (sauf chez le sujet noir où elles sont beaucoup plus fréquentes).
Splénomégalie, parfois très volumineuse, est rare.
2. 3.2. Manifestations oculaires.
Survenant dans 15 % des cas, elles sont un des signes de gravité de la maladie :
- nodule sarcoïdosique de la conjonctive,
- chorio-rétinite,
- uvéite antérieure +++, uvéite postérieure plus rare et grave
- le syndrome de Heerfordt associe une fièvre, une parotidite bilatérale, une paralysie faciale
par atteinte du VII et une uvéite antérieure bilatérale (irido-cyclite).
2. 3.3. Manifestations cutanées
Sauf pour l9érythème noueux du syndrome de Löfgren (fièvre, erythème noeux, adénopathies
médiastinales et anergie à l9intradermo réaction à la tuberculine), elles s9observent en général
dans les formes chroniques de la maladie et dans moins de 10 % des cas.
Lésions infiltratives, fermes, enchâssées dans le derme, non inflammatoires, de couleur rouge
violacée ou brunâtre, laissant apparaître des granulations orangées à la vitro-pression.
Sarcoïdes à petits nodules : ce sont des papules de quelques millimètres.
Sarcoïdes à gros nodules : ils sont plus volumineux, jusqu9à 1 ou 2 cm.
Lupus pernio : lésions en placards rouges ou violacés de la face
2.3.4. Atteintes osseuses
L9ostéite de Perthes-Jugling est rare : 5 % des cas environ.
- microgéodes des os des extrémités : métaphyse des phalanges ou du métacarpe lésions
kystiques, bulleuses
- aspect grillagé rare.
144
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2.3.8. Manifestations neurologiques et neuro-endocriniennes
Rares :
- méningite lymphocytaire souvent latente,
- atteinte des nerfs crâniens et le plus souvent du VII,
- myélite,
- atteinte cérébrale exceptionnelle pouvant réaliser des syndromes ischémiques par
localisation artérielle de la maladie ou des syndromes pseudo-tumoraux par infiltration
sarcoïdosique du tissu cérébral,
- atteinte hypothalamo-hypophysaire : diabète insipide, hypopituitarisme antérieur, ou
panhypopituitarisme.
4. SIGNES BIOLOGIQUES
On peut noter :
- Hypergammaglobulinémie polyclonale.
- Lymphopénie modérée.
Tuber-test négatif (anergie tuberculinique). Présente dans 60 à 80 % des cas. La positivation
de l9intradermoréaction positive peut avoir une double signification : guérison de la maladie,
ou surinfection bacillaire.
- Hypercalciurie dans 20 % des cas, hypercalcémie plus rare (moins de 10 % des cas) mais
parfois grave.
- Enzyme de conversion de l9angiotensine I est d9autant élevé que la sarcoïdose est active et
diffuse.
4. DIAGNOSTIC
4.1 DIAGNOSTIC POSITIF
ELEMENTS D9ORIENTATION
-Signes radio cliniques
- Anergie tuberculinique
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- Elévation de l9enzyme de conversion
-Alvéolite lymphocytaire au LBA : % lymphocytes supérieur à 15 % avec CD4/CD8
augmenté
HISTOLOGIE COMPATIBLE
Mise en évidence du granulome épithélioïde et gigantocellulaire sans nécrose caséeuse.
Biopsie des sites les plus accessibles +++
- Biopsie d9un élément superficiel : peau, adénopathie.
- Biopsie des glandes salivaires accessoires (diagnostic dans 20 à 30 % des cas).
- Biopsies bronchiques étagées multiples des éperons.
- Biopsie pulmonaire transbronchique sous fibroscopie.
- Biopsie d9adénopathies médiastinales par médiastinoscopie.
- Plus rarement biopsie pulmonaire sous vidéo-chirurgie
Devant histologie
Autres granulomatose :
Tuberculose
Bérylliose : profession ++++
Infection mycosique
146
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5. TRAITEMENT
5.1Buts
- Freiner l9évolution de la maladie
- Eviter les complications
5.2 Moyens
- Abstention
- Mesures hygiéno-diététiques : suppression tabac, alimentation pauvre
en calcium, réduire exposition au soleil
- Moyens médicamenteux :
- Corticoïdes : comprimés, collyre, locaux
- Immunosuppresseurs : Méthotrexate
- AINS
- Antimalariques de synthèse : hydroxychloroquine
- Oxygène
- Pacemaker
- Chirurgie : transplantation pulmonaire
5.2 Indications
- Stade I isolé : abstention et mesures hygiéno-diététiques
- Stade I avec signes de compressions, stade II, III symptomatiques ou
atteintes graves associées :
" corticothérapie : Prednisone 0,5mg/Kg/j pendant 3mois puis
décroissance par palier de 3 mois pendant 12 à 24 mois
" et mesures hygiéno-diététiques
" Si CI aux corticoïdes : Méthotrexate ou hydroxychloroquine
- Stade IV : Corticoïdes ?? ±oxygène, chirurgie
- Atteintes cutanées: dermocorticoïdes
- Uvéite : collyre corticoïde
- Erythème noueux ou atteintes articulaire : AINS
BAV : pacemaker
CONCLUSION
La sarcoïdose est une maladie à manifestations polymorphes et caractérisée par une atteinte
respiratoire dominante. Son diagnostic nécessite l9élimination d9autres granulomatoses. Le
traitement repose sur la corticothérapie et concerne surtout les formes graves.
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Chapitre 16
DIAGNOSTIC DES MILIAIRES
OBJECTIFS
- Définir les miliaires pulmonaires
PLAN
INTRODUCTION
1-PHYSIOPATHOLOGIE
2 3 DIAGNOSTIC
3 - PRINCIPES DU TRAITEMENT
CONCLUSION
149
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INTRODUCTION
-Définition
Les miliaires sont caractérisées par la présence au sein de l9interstitium pulmonaire d9opacités
micronodulaires de taille inférieure à 3 mn. Ces opacités micronodulaires définissent avec les
nodules et les épaississements linéaires, le syndrome interstitiel radiologique.
- Intérêt
L9étude des miliaires a un double intérêt :
- Intérêt diagnostique : le diagnostic positif de la miliaire est radiologique. La
tomodensitométrie à haute résolution permet à l9heure actuelle une étude plus fine
du syndrome interstitiel. Son rendement diagnostique est supérieur à celui de la
radiographie pulmonaire standard.
- Intérêt étiologique : si le diagnostic positif est radiologiquement aisé, l9enquête
étiologique est souvent difficile face à la multiplicité des étiologies possibles.
En pratique, la distinction entre miliaires chaudes d9origine infectieuse et miliaires froides
(non infectieuses) facilite l9enquête étiologique.
1-PHYSIOPATHOLOGIE
150
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2 3 DIAGNOSTIC
151
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" association micronodules + opacité réticulaire formant l9aspect réticulo-
micronodulaire
" association micronodules + aspect de poumon sale « verre dépoli »
152
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2.3.1- MILIAIRES CHAUDES
Tuberculose
Elles représentent dans notre expérience 90% de l9ensemble des miliaires. C9est une
forme aiguë grave de la tuberculose. La mortalité varie entre 17 et 23%. Elles surviennent
dans deux situations :
Complications d9une primo-infection chez le sujet jeune et les immunodéprimés (VIH,
Malnutrition)
Réinfection chez les sujets âgés en zone de basse prévalence tuberculeuse (militaire
post-primaire).
Les arguments permettant de rattacher la miliaire à une étiologie tuberculeuse sont :
" Epidémiologiques :
" Paracliniques
Causes mycosiques
Histoplasmose, coccidioidomycose, vlastomycoe, candidose
Les étiologies sont nombreuses et variées ; seule une enquête minutieuse permet d9identifier
la cause. Dans notre pratique, face à l9insuffisance du plateau des techniques d9explorations,
nous adoptons face à une image de miliaire, une attitude pragmatique à savoir :
« Toute miliaire fébrile doit être considérée comme tuberculeuse et traitée comme telle
jusqu9à preuve du contraire ».
155
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Cette attitude nous permet de ne pas méconnaître une miliaire tuberculeuse qui est une
urgence thérapeutique.
3 3 PRINCIPES DU TRAITEMENT
3.3 Indications
Le traitement est fonction de l9étiologie :
" Miliaire tuberculeuse
- RHZE / 6 EH (Togo) ou 2 RHZE / 4RH
- Corticoïdes pendant 1 mois
- Prévention : Vaccination par BCG, traitement correct des patients BK +
" Autres miliaires infectieuses : traitement anti-infectieux spécifique.
" Sarcoïdose : Corticothérapie pendant une durée de 18 mois, Kinésithérapie respiratoire
" Pneumoconiose : Corticothérapie, Reclassement professionnel, Kinésithérapie
" Lymphangite carcinomateuse : identification et traitement du K primitif.
CONCLUSION
L9approche diagnostique des miliaires est en pratique pneumologique, un problème
fréquent et difficile en rapport avec la multiplicité des étiologies.
Malgré l9apport de l9imagerie thoracique dans le diagnostic positif des miliaires, la prise
encharge thérapeutique repose sur la synthèse des données cliniques et biologiques qui
permet d9identifier une cause.
Dans les pays à forte prévalence de la tuberculose, nous insistons sur le fait que :
« Toute miliaire fébrile doit être considérée comme d9origine tuberculeuse et traitée
comme telle jusqu9à preuve du contraire ».
C9est à cette seule condition que nous pourrons en association avec la vaccination par le
BCG réduire la mortalité et la morbidité de cette forme particulièrement grave de la
tuberculose.
156
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PATHOLOGIES VASCULAIRES PULMONAIRES
157
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Chapitre 17
EMBOLIE PULMONAIRE
(EP)
OBJECTIFS
PLAN
INTRODUCTION
1. GENERALITES
2. DIAGNOSTIC
3. TRAITEMENT
CONCLUSION
158
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INTRODUCTION
Définition
L9embolie pulmonaire (EP) est due à l9obstruction d9une ou plusieurs artères pulmonaires par
un embole.
§ Cet embole est, dans la grande majorité des cas, un thrombus fibrinocruorique issu de
la circulation veineuse ou du cTur droit (embolie pulmonaire cruorique) ;
§ Rarement il s9agit d9un embole tumoral, septique ou graisseux (embolie pulmonaire
non cruorique).
En général, quand on parle d9embolie pulmonaire, on sous-entend « embolie pulmonaire
cruorique » ; L'embolie pulmonaire s'inscrit dans le cadre plus général de la maladie veineuse
thromboembolique (MVTE)
Interêt
La MVTE fait courir 3 risques :
- vital immédiat ; 25 % des embolies pulmonaires non traitées décèdent
- récidive
- hypertension pulmonaire avec cTur pulmonaire chronique post-embolique (rare)
C9est une maladie relativement fréquente avec une incidence annuelle de 2-3/1000 dans le
monde occidental ; elle augmente avec l'âge.
Le tableau clinique est polyforme avec risque d9erreur diagnostique justifiant une démarche
rigoureuse basé sur la probabilité clinique.
1. GENERALITES
1.2 PHYSIOPATHOLOGIE
L9embolie pulmonaire est la complication d9une thrombose veineuse ; ce sont les deux pôles
d9une même atteinte ; on parle de maladie thrombo-embolique veineuse.
§ Formation de la thrombose veineuse
Trois facteurs interviennent dans la genèse des thromboses veineuses profondes (triade de
Virchow) :
- stase veineuse (anesthésie, immobilisation) ;
- lésions vasculaires (traumatisme, chirurgie) ;
- hypercoagulabilité : cancer, hypercoagulabilité biologique.
§ Migration du thrombus dans les artères pulmonaires provoquant l9embolie
pulmonaire
L9embolie pulmonaire est le plus souvent le résultat de la migration de thrombus à partir
d9une thrombose veineuse profonde.
La gravité de l9embolie pulmonaire est due à son retentissement hémodynamique :
L9obstruction des branches artérielles pulmonaires entraîne une augmentation de la post-
charge du ventricule droit avec augmentation de la pression artérielle pulmonaire puis chute
du débit cardiaque. Ces modifications hémodynamiques n9apparaissent que pour une
obstruction d9au moins 50% du lit artériel pulmonaire chez un patient antécédent cardio-
respiratoire. L9aggravation hémodynamique est en général brutale, lors d9une majoration peu
importante de l9obstruction. D9où l9importance de savoir reconnaître cliniquement « les petits
signes » faisant suspecter une embolie pulmonaire importante.
Ces modifications peuvent être beaucoup plus précoces chez un patient ayant des antécédents
cardio-respiratoires, une embolie pulmonaire de faible importance pouvant décomposer
gravement un patient ayant une insuffisance cardiaque ou respiratoire.
Le retentissement respiratoire de l9embolie pulmonaire est complexe :
§ effet « espace mort théorique » : zones ventilées et non perfusées ;
159
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§ en fait essentiellement effet « shunt » : zones perfusées non ventilées, « expliqué « par
une pneumoconstriction des zones embolisées.
Facteurs acquis
" la stase veineuse liée à l9immobilisation, quelle qu9en soit la cause :
- chirurgicale : le risque d9accident thromboembolique veineux postopératoire dépend
d9une part de l9intervention pratiquée (chirurgie orthopédique ou traumatologique,
colorectale ou chirurgie viscérale, d9une durée supérieure à 30 min), et d9autre part, du
terrain du patient (obésité, cancer, hypercoagulabilité, etc) ;
- traumatique, en particulier les fractures des membres inférieurs, du bassin et du rachis ;
- alitement médical, insuffisance cardiaque ou respiratoire ; voyage en avion ;
" la prise de médicaments thrombogènes (contraception orale, oestrogènes et
antiandrogènes) ;
" la grossesse et le post-partum.
" Varices
" Certaines médicales le cancer (en particulier du pancréas, du poumon, du côlon, de
l9utérus, de la prostate, des autres organes génito-urinaires et du sein), les hémopathies
(spécialement les syndromes myéloprolifératifs, mais également l9hémoglobinurie
paroxystique nocturne), les maladies systémiques (le lupus érythémateux disséminé, la
maladie de Behçet, la rectocolite ulcérohémorragique, la maladie de Crohn et la
maladie de Buerger) ;
Facteurs constitutionnels:
- Déficit en antithrombine, en protéine C, en protéine S en antithrombine et
- Résistance à la protéine C activée,
- Mutation Leiden du gène du facteur V
- Mutation du gène de la prothrombine
- Facteur VIII > 150
- Hyperhomocystéinémie congénitale (ou acquis).
160
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-
2. DIAGNOSTIC
2.1 Diagnostic positif
Les erreurs diagnostiques sont aussi fréquentes par excès que par défaut et ce diagnostic, à
part les cas caricaturaux, est difficile. Le diagnostic positif passe par 3 trois étapes :
- Suspecter l9embolie,
- Etablir la probabilité clinique
- Choisir l9examen para cliniques de confirmation
161
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pleural isolé ; ascension d'une coupole diaphragmatique ; infarctus pulmonaire ; exclut
d'autres diagnostics différentiels : pneumonie, pneumothorax, fracture de cote
- ECG : peut être normal ; signe le plus fréquent : la tachycardie. Les autres signes : S1Q3,
bloc de branche droit sont rares et non spécifiques ;
exclut un infarctus du myocarde, une péricardite aiguë
- Gaz du sang : hypoxémie, hypocapnie, n'ont aucune spécificité, sont normaux dans 12 à
26 % des cas
Variable Point
Age > 65 ans 1
Antécédent d9EP ou de TVP 1
Chirurgie ou fracture d9un membre inférieur <1 mois 1
Cancer actif ou en rémission < 1an 1
Douleur unilatérale d9un membre inférieur 1
Hémoptysie 1
Fréquence cardiaque f 75-94 battements/min 1
Fréquence cardiaque g 95 battements/min 2
Douleur à la palpation d9un trajet veineux et Tdème unilatéral 1
d9un membre inférieur
Probabilité clinique faible 0à1
Probabilité clinique intermédiaire 2à4
Probabilité clinique forte g5
La probabilité clinique est indispensable pour l'interprétation des examens ultérieurs. S'il ya
discordance entre la probabilité clinique et le résultat d'un examen complémentaire, le
diagnostic n'est pas fait
§ Scintigraphie ventilation/perfusion :
- 3 résultats possibles : normale, indéterminée, forte probabilité d'EP ;
- forte probabilité si au moins 2 défects de perfusion larges (segmentaires) sans défect de
ventilation ;
- une scintigraphie normale à une forte valeur prédictive négative (risque d'avoir une embolie
de 0,2 %) ;
- une scintigraphie de forte probabilité confirme le diagnostic d'EP sauf
1/ antécédent d'EP en l'absence de scintigraphie de référence (ne permet pas de distinguer EP
récente et EP ancienne) ;
2/ discordance avec une faible probabilité clinique ;
- les examens indéterminés sont nombreux (50 %) surtout chez les malades ayant des
antécédents broncho-pulmonaires ;
- avantage : pas d'injection iodée.
A part les D-dimères inférieurs au seuil associés à une probabilité clinique non forte, la
scintigraphie de perfusion normale et l'angiographie pulmonaire normale, un examen négatif
seul ne permet pas d'éliminer le diagnostic : la stratégie diagnostique repose donc sur une
succession d'examens
Les causes d9erreur diagnostique sont nombreuses. D9où l9importance de la stratégie
diagnostique. Cette dernière commence toujours par la formulation de la probabilité clinique
a priori (figure 18- 1).
163
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Stratégie diagnostique
" En cas de suspicion d9embolie pulmonaire grave :
§ le diagnostic doit être posé en urgence en privilégiant cependant les méthodes
diagnostiques disponibles sur place : l9angiographie pulmonaire reste donc l9examen
diagnostic chef ;
§ cependant, l9échocardiographie associée à la scintigraphie pulmonaire, ou au scanner
hélicoïdal prend une place croissante en cas de suspicion d9embolie pulmonaire
grave.
§ En cas de contre-indication des anticoagulants : la certitude diagnostique est
indispensable, ce qui repose sur l9angiographie pulmonaire.
§ Dans les autres cas, la plupart du temps le traitement anticoagulant est débuté et le
diagnostic doit être confirmé ou infirmé dans les 24 heures. Un schéma diagnostic est
proposé.
Devant la dyspnée
" Pneumothorax
" OAP cardiogénique
Devant l9hémoptysie
" Tuberculose pulmonaire
" Cancer bronchique
164
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3. TRAITEMENT
165
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L9héparine est arrêtée quand l9INR ( international normalized ratio) est comprise
entre 2 et 3 sur deux prélèvements à 24 à 48 heures d9intervalle.
Surveillance :
§ clinique : à la recherche d9un saignement ;
§ biologique :
¯ TCA quotidien (sous héparine non fractionnée) ;
¯ INR toutes les 48 heures (sous antivitamines K) ;
¯ NFS et plaquettes bihebdomadaires pendant le traitement initial
(saignement, thrombopénie à l9héparine).
166
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Elle nécessite une équipe chirurgicale et anesthésique entraînée. La mortalité de
l9embolectomie chirurgicale sous CEC est lourde, estimée à 40%.
Les autres méthodes d9embolectomie non chirurgicale (aspiration, fragmentation par un
cathéter) sont en cours d9évaluation.
Ce traitement repose actuellement surtout sur les héparines de bas poids moléculaire.
CONCLUSION
L9embolie pulmonaire est une pathologie à manifestation polymorphe. Son diagnostic doit
s9appuyer sur une stratégie rigoureuse en partant de la probabilité clinique Elle est grave dans
sa forme massive justifiant la mise en Tuvre des mesures de prévention lorsque le patient
présente des facteurs de risque.
167
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Figure 17-1 : Démarche diagnostique des embolies pulmonaires avec scintigraphie
Figure 18-2 : Démarche diagnostique des embolies pulmonaires avec scanner "multi-
barette"
168
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PATHOLOGIES TUMORALES
169
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Chapitre 18
CANCERS BRONCHO PULMONAIRES PRIMITIFS
OBJECTIFS
o Définir le cancer bronchique primitif
PLAN
INTRODUCTION
1. GENERALITES
2. SIGNES
3. DIAGNOSTIC
4. TRAITEMENT
CONCLUSION
170
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INTRODUCTION
1. Définition
Les cancers son des néoformations malignes développées aux dépens des tissus du bas
appareil respiratoire.
2. Intérêt :
C9est une situation fréquente en pathologie respiratoire. En effet, ils représentent environ
20% de l9ensemble des cancers. C9est la première cause de décès par cancer chez
l9homme dans les pays développés. Mais la fréquence du cancer broncho-pulmonaire chez
la femme connaît un accroissement des dernières années en raison de l9augmentation du
tabagisme féminin.
C9est une affection grave. En effet, la survie à 5 ans est pratiquement nulle même chez les
patients qui ont bénéficié d9une prise en charge chirurgicale puisque le diagnostic est
souvent porté à un stade avancé de la maladie.
C9est l9une des rares pathologies où une relation certaine de cause à effet a été démontrée.
Sa principale cause est le tabac.
Les cancers broncho-pulmonaires primitifs se révèlent par une symptomatologie très
polymorphe et non spécifique dont la survenue chez un homme de plus de 40 ans, fumeur
doit cependant faire suspecter le cancer et indiquer la fibroscopie bronchique.
Les progrès dans la compréhension de la maladie ces dernières années, ont abouti à des
thérapies (immunothérapie, thérapie ciblées) qui ont bouleversé considérablement les
stratégies thérapeutiques validés avant les années 2015.
13 GENERALITES
1.1. Epidémiologie
Fréquence
Les cancers broncho-pulmonaires primitifs sont en progression constante notamment dans
les pays en voie de développement. Ils occupent le 1 er rang des cancers chez l9homme et le
4ème rang des cancers de la femme. De nos jours, on assiste à une augmentation dans le
sexe féminin lié au tabagisme féminin.
Au Togo, la prévalence est difficile à estimer du fait d9insuffisance de plateau technique et
de ressources humaines qualifiées.
La mortalité et morbidité sont confondues car la survie à 5 ans est pratiquement nulle chez
les malades n9ayant pas reçu de traitement chirurgical.
171
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Les études épidémiologiques on trouvé l9existence d9agents promoteurs et des agents
initiateurs de la prolifération tumorale.
Tabac ++++
Le risque est proportionnel à la consommation tabagique, et est encore accru par la précocité
du tabagisme. Le tabagisme potentialise le risque des autres facteurs favorisants. Le risque
augmente au-delà de 10 paquet-années et il est formellement reconnu à partir de 20 paquets
année, mais il n9y a pas de véritable seuil de risque. Le tabagisme passif augmente le risque
relatif du conjoint d9un fumeur et serait responsable de 25% des cancers bronchiques chez le
non fumeur. De nombreux carcinogènes sot présents dans la fumée de tabac (cf cours
Tabagisme) : benzopyrènes (goudrons), hydrocarbures polycycliques, nitrosamines, phénols,
arsenic&..
Le risque est multiplié par 10 chez le fumeur par rapport au non fumeur
Autres facteurs
- Amiante (le cancer est ici reconnu comme une maladie professionnelle)
- Radon
- Métaux = nickel, chrome, fer
- Autres substance = arsenic, amines aromatiques
- Composés radioactifs inhalés = uranium
- Des facteurs génétiques encore mal connus font que certaines familles sont plus touchées à
tabagisme égal
1.3 Physiopathologie (figure 18. 1)
Prolifération cellulaire
Diffusion
Libérations
métastatique
de Production de substances
Formation de masse cellules cancéreuses bioactives
2. SIGNES
2.1 ASPECTS HABITUELS
Syndrome pneumologique
Fréquentes et liées au retentissement pulmonaire de la lésion bronchique
§ Pneumopathies aiguës d9allure infectieuse chez un fumeur de plus de 20 paquets-
années
Avec guérison incomplète après 2 à 3 semaines d9antibioiothérapie bien conduite et
récidive à court ou moyen terme dans le même territoire
§ Les abcès du poumon
Siégeant ou non dans une zone pulmonaire atélectasiée
Nécrose de la masse tumorale
Ou abcédation de la masse tumorale.
w Symptômes liés à l9extension loco-régionale
Douceur thoracique
Elle signe une atteinte pleurale et/ou pariétale et constitue un élément de mauvais pronostic
173
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Syndromes pleuraux
Fréquemment il s9agit d9une pleurésie et exceptionnellement un pneumothorax
Syndromes médiastinaux
Il peut s9agir ;
- du syndrome cave supérieur : compression de la veine cave supérieure
Oedème cervico-thoracique
Circulation veineuse collatérale thoracique
- d9 autres signes de compression médiastinale
o dysphagie par compression del9Tsophage
o dyspnée par compression de la trachée
o : hoquet par compression du nerf phrénique
o : dysphonie par compression du nerf récurent gauche
Examen général :
174
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L9état général est souvent conservé au départ. Une AEG est souvent synonyme d9une
diffusion métastatique
Examen thoracique :
* souvent normal
* quelques râles par obstruction bronchique
* syndrome pneumologique révélateurs
* signe d9extension locorégionale surtout la douleur thoracique provoquée.
Examen extra thoracique : très important
- Signes d9extension : adénopathies sus-claviculaires droites de DEPARIS, gauches de
TROISIER) hépatomégalie, douleurs osseuses, manifestations neurologiques.
- Hippocratisme digitale
w Carcinomes
90-95% des tumeurs malignes primitive des bronches
§ Carcinome non à petites cellules
Carcinomes épidermoïdes
40% des carcinomes, cas typique du fumeur.
- Topographie proximale : atteint presque exclusivement les grosses bronches
- Image radiographique : simule en abcès car nécrose facile
- Aspect endoscopique : bourgeon, rarement des végétations
- Il exprime p40
- Traitement : cas le plus chirurgical avec un moins mauvais pronostic.
Carcinomes glandulaires ou adénocarcinomes
- 20-25% des carcinomes présentent chez l9homme et la femme (sex 3ratio = 1). Moins lié
au tabac
- topographie périphérique et découverte radiographique souvent fortuite.
- histologie : difficile d9affirmer sa nature primitive
-Peut se présenter forme particulière qui est le carcinome bronchio-alvéolaire (carcinome
lépidique). En immunohistochimie, ils sont TTF1+, CK20-, CK7+
-Son diagnostic impose la recherche de mutation EGFR, de réarrangement ALK, ROS1
pour une meilleure approche thérapeutique.
Carcinome lépidique (ancien carcinome bronchio-alvéolaire)
Proche d9adénocarcinome
Toux avec expectoration muqueuse
Présentation radiologique : foyer de pneumonie parfois bilatéral ou nodule en verre dépoli
176
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Carcinomes à grands cellules ou carcinomes indifférenciés
10-15%. Aucune spécificité ; peu de possibilité chirurgicale
- Carcinomes composants
Forme mixte associant plusieurs types histologiques :
- Carcinomes adéno-squameux : comme épidermoïdes + adénocarcinomes.
w Autres tumeurs
" Tumeurs à malignité réduite ou atténuées
- Carinoïdes :
- Tumeurs des glandes bronchiques
" Tumeurs conjonctives
- maligne = sarcomes
- maligne incertaine = hémangiopéricytomes
177
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- Radiographie : masse apicale avec ou sans ostéolyse des deux 1ères côtes.
Traitement : habituellement très décevant
2.2.4 Formes selon le terrain :
" Formes du sujet jeune,
" Formes du sujet non tabagique
" Formes du sujet âgé
2.2.5 Formes symptomatique
" Formes asymptomatiques,
" Formes graves (signe respiratoire+++ ou digestifs),
" formes avec manifestations paranéoplasiques
3. DIAGNOSTIC
3.1 Diagnostic positif
Il est évoqué sur les données cliniques (existence de facteurs de risque, des signes
clinique) des données radiologiques (opacités tumorale) et confirmé par des données
histologiques de biopsies bronchiques réalisées en fibroscopie bronchique qui
précisent le type histologique.
La recherche de l9expression de programmed death - ligand 1 (PD-L1) et du CTL4
sur les cellules tumorales doit être systématique pour tous les cancers non à petites
cellules à un stade avancé ou métastatique. Une surexpression de PD-L1 ou du CTL4
indique une immunothérapie par anticorps monoclonal di en 1ère ligne thérapeutique.
Une évaluation moléculaire à la recherche d9une mutation de l9epidermal grouth
facteur receptor (EGFR) d9un réarrangement / translocation anaplastic lymphoma
kinase (ALK), ou ROS1, est recommandée pour les adénocarcinomes métastatiques
afin de proposer un traitement ciblé par inhibiteur de tyrosine-kinase
178
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l9éventuelle atteinte des nerfs phréniques (étude dynamique) et recherche des
adénopathies.
- Fibroscopie bronchique : elle objective les lésions et permet grâce aux biopsies de
préciser le niveau d9atteinte bronchique
- Examen ORL
Recherche : - un néoplasme associé dans voie aérienne supérieure
- une paralysie des cordes vocales
Autres examens
- Examen stomatologique systématique
- Transit Tsophagien et fibroscopie oeso-gastrique en cas de dysphagie
- La ponction biopsie systématique de toute pleurésie à liquide clair si elle existe.
3.3.3 Pronostic
Il tient compte des possibilités thérapeutiques ; le seul traitement objectif du cancer est la
chirurgie complète qui donne un espoir de guérison ou de survie à 5 ans. Autres
traitements : -radiothérapie, chimiothérapie
4. TRAITEMENT
Le traitement ne doit s9envisager que dans un cadre de concertation multidisciplinaire.
4.1 Curatif
4.1.1 Buts : Guérir le cancer ou ralentir son évolution améliorer la qualité de vie du patient.
4.1.2 Moyens
" Mesure générale
Psychothérapie de soutien
179
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Mesure hygieno diététique
Sevrage tabagique
" Médicamenteux anticancéreux
Il existe plusieurs molécules de chimiothérapie conventionnelle qui s9utilisent le plus souvent
en association de deux ou trois molécules. Les plus utilisées sont :
- Cisplatine/ carboplatine
- Gencitabine
- Etoposide
- Permtrexed
" Immunothérapie
o Anti PD-1 : pembrolizumab
" Thérapie ciblée
o les inhibiteurs de la tyrosine kinase (ITK) de l9EGFR : osinertinib
o Anti ALK/ROS : crizotinib
o Anti BRAF : dabrafénib et trametinib
" Chirurgie : c9est traitement de choix ; il peut consister en une pneumonectomie ou en
une lobectomie
" Radiothérapie : Elle consiste en l9irradiation de la zone pulmonaire pathologique et du
médiastin. Les dose de 45 à 60 grays répartis en plusieurs séances en 6 à 8 sont
délivrées semaines. Habituellement sous la couverture de la corticothérapie si
nécessaire.
" Cryothérapie
" Laser
" Endoprothèse bronchique
4.1.3 Indications
" Cancer à petites cellules : Cisplatine + Etoposide + radiothérapie (pas de chirurgie)
" Cancer non à petite cellule
" Dans les CBNPC, la chirurgie reste le traitement de référence aux stades 1 et 2, mini
invasive si possible avec de plus en plus une stratégie de récupération améliorée.
" Les carcicnomes non à petites cellules non épidermoides avec addition oncogénique
ciblables aux stades plus avancés bénéficient en première ligne de thérapeutique ciblée
lorsqu9il existe. Ainsi les inhibiteurs de la tyrosine kinase (ITK) de l9EGFR sont
utilisés dans les formes mutées EGFR; Les formes avec réarrangements de anaplastic
lymphoma kinase (ALK) ou c-ros oncogene 1 (ROS1) sont traitées par les anti ALK
notamment le crizotinib ; l9association dabrafénib et trametinib est actuellement
validée dans les altérations B-Raf.
L9immunothérapie par inhibition des points de contrôle immunitaire constitue aujourd9hui la
révolution dans le traitement des cancers bronchiques. Des anti PD-1 (pembrolizumab) seule
ou associée à une chimiothérapie représente de traitement de choix en première ligne en cas
d9expression de PD- L1 supérieur à 50% ou de charge mutationnelle élevée.
" Les CBNPC au stade avancé ne pouvant pas bénéficier des thérapies précédentes sont
les indications de la chimiothérapie en première ligne Cette dernière repose sur le
doublet à base de sels de platine et pemetrexed ou autres drogues parfois associé à
un anti angiogenèse (bevacizumab) avec pemetrexed en maintenance en cas de
réponse favorable dans les CBNPC non épidermoïdes. Dans les épidermoides, un
doublet fait de de sels de platine et vinorelbine ou paclitaxel ou gencitabine est utilisé.
180
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" Patient en PS4 ou sujet âgé : Soins de soutien
" Obstruction bronchique : laser ou cryothérapie
Surveillance
En cas de chirurgie tous les trois - six mois : examen clinique et TDM pendant au moins 5ans
En cas de chimiothérapie : après 3cures (examen clinique TDM) biologie avant chaque cure
de chimiothérapie
4.2. Préventif
Il repose essentiellement sur la lutte contre le tabagisme et les expositions professionnelles
4.3. Résultats
Le résultat du traitement des cancers non à petites cellules ne cesse de s9améliorer avec
immunothérapie :
En cas de chirurgie complète : survie à 2 ans = 60%
Dans les formes avancées, les nouvelles stratégies thérapeutiques assurent 70% de survie sans
progression à 1an
Dans les cancers à petite cellules avancés, la médiane de survie dépasse rarement 1an
Globalement l9amélioration du pronostic est liée à un dépistage précoce (Radiographie
systématique)
CONCLUSION
Les cancers broncho-pulmonaires sont des cancers globalement de mauvais pronostic. Les
progrès thérapeutiques des dernières années bouleversent les stratégies thérapeutiques et
améliorent sensiblement le pronostic de la maladie. Cependant la prévention par la lutte
contre le tabagisme reste la solution la renforcer.
181
FSS/ Universités du Togo : Cours de Pneumologie 2022-2023
Tableau 18-1 : Classification internationale TNM (2009) des cancers bronchiques primitifs
TNM Description
TX Tumeur ne pouvant être évaluée ou démontrée par la présence de cellules malignes dans les
expectorations ou un lavage bronchique sans visualisation de la tumeur par des examens
endoscopiques ou d9imagerie
182
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Tableau 18-2 Principaux syndromes paranéoplasiques
Neuro 3 musculaire
Neuropathie périphérique de Denny Brown
. Pseudomyasthénie de Lambert Eaton
. Dégénérescence cérébelleuse progressive
- Ostéo-articulaire et connectivite
. Hippocratisme digitale.
. Ostéoarthropathie hypertrophiante pneumique de Pierre Marie
.Sclérodermie
- Endocrinologique
. Gynécomastie (sécrétion de prolactine)
. Pseudo Cushing
. Hyperparathyroïde (grandes hyperclalcémies réfractaires au traitement)
. Syndrome de Schwart-Barter (secrétion inappropriée d9ADN)
- Vasculaires et hématologiques
. Thrombophlébite (fréquemment récidivante)
. Purpura
183
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Tableau 18-4 Classification des cancers bronchiques par stades
Cancer occulte TX N0 M0
Stade 0 Tis N0 M0
Stade IA1 T1a N0 M0
Stade IA2 T1b N0 M0
Stade IA3 T1c N0 M0
Stade IB T2a N0 M0
Stage IIA T2 b N0 M0
Stade IIB T1,2 N1 M0
T3 N0 M0
Stade IIIA T1, T2 N2 M0
T3 N1, N2 M0
T4 N0, N1 M0
Stade IIIB T4 N2 M
Tout T N3 M0
Stade IVA Tout T Tout N M1a M1b
Stade IVB Tout T Tout N M1b
184
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Chapitre 19
OBJECTIFS
PLAN
INTRODUCTION
1. DIAGNOSTIC
2. TRAITEMENT
CONCLUSION
185
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INTRODUCTION
Les tumeurs secondaires du poumon correspondent le plus souvent à des métastases d9un
cancer extra thoracique. Le poumon est le lieu d9expression de plusieurs de nombreux cancer.
1. DIAGNOSTIC
1.1 Diagnostic positif
Clinique
¯ Le plus souvent asymptomatique en dehors de l9altération de l9état général.
¯ Parfois signes respiratoires : dyspnée, toux ou hémoptysie.
Données histologiques
Le diagnostic histologique des lésions secondaires est parfois difficile à obtenir. Il n9est pas
toujours indispensable d9obtenir une preuve histologique lorsqu9il existe un contexte évident
(cancer à distance non contrôlé prouvé histologiquement). En cas de découverte fortuite de
métastases pulmonaires, il est souvent plus rentable de rechercher d9emblée le cancer primitif.
En l9absence de cancer primitif retrouvé, il est possible de réaliser :
- Une fibroscopie bronchique avec biopsies ;
- Ou une ponction-biopsie transpariétale sous TDM.
186
FSS/ Universités du Togo : Cours de Pneumologie 2022-2023
1.2 Diagnostic étiologique
La recherche de cancer primitif est orientée par les signes cliniques, les facteurs de risque
identifiés et les caractéristiques histologiques des métastases. L9immunomarquage est d9une
importance particulière pour cette recherche.
Le bilan paraclinique étiologique doit être guidé par les points d9appel cliniques ou les
caractéristiques histologiques lorsqu9elles sont disponibles.
En l9absence de toute symptomatologie, l9exhaustivité du bilan dépend des propositions
thérapeutiques envisageables et donc de l9état général du patient (PS, indice de Karnofsky),
de son page et du contexte. Le bilan minimal pourrait comprendre :
- Mammographie chez la femme ;
- PSA chez l9homme ;
- Echographie abdominale ;
- Fibroscopie gastrique /coloscopie.
La tomographie par émission de positons (TEP) couplée au scanner a probablement un intérêt
dans ce contexte, permettant d9orienter la recherche du cancer primitif.
Les cancers primitifs extra-pulmonaires les plus souvent retrouvés sont :
- Cancer du sein ;
- Cancer colorectal ;
- Cancer du rein ;
- Cancer testiculaire ;
- Cancer de la thyroïde ;
- Cancers osseux primitifs ;
- Mélanome ;
- Cancer de la prostate.
2. TRAITEMENT
¯ Le traitement est celui du cancer primitif.
¯ Dans de rares cas, une résection chirurgicale des métastases pulmonaires peut être
discutée.
¯ Le pronostic est celui du cancer primitif au stade métastatique.
CONCLUSION
Le poumon est le lieu d9expression de plusieurs de nombreux cancer. La prise en charge et le
pronostic de ces métastases sont souvent ceux du cancer primitif au stade métastatique
187
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Chapitre 20
MASSES MEDIASTINALES
Objectifs :
A la fin de ce cours l9étudiant doit être capable de :
1- Définir le syndrome de compression médiastinale
2- Décrire les compartiments du médiastin et leur contenu
3- Décrire les signes cliniques du syndrome de compression médiastinale
4- Décrire les signes paracliniques du syndrome de compression médiastinale
5- Décrire 4principales étiologies de masse médiastinale antérieure, moyenne et postérieure
PLAN
1 ENERALITES
2 IAGNOSTIC
CONCLUSION
4
188
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1. GENERALITES
1.1 Définition
Il est formé par l9ensemble des signes qui traduisent la présence d9air, de liquide ou de tissus
anormaux à l9intérieur du médiastin.
Le polymorphisme clinique qui caractérise le syndrome médiastinal est dû à trois éléments
fondamentaux :
§ d9une part, le médiastin étant un espace exigu, tout processus pathologique entraîne
souvent une compression des organes voisins. Ainsi, la symptomatologie est non
spécifique car étant essentiellement une symptomatologie d9emprunt ;
§ d9autre part, le médiastin étant le siège de nombreux relais ganglionnaires, de nombreuses
affections donnent jour à une expression médiastinale ;
§ enfin, le médiastin est le siège de reliquats embryonnaires dont le développement tumoral
va entraîner des curiosités anatomopathologiques.
1.2.1 Le contenant
C9est un espace inter pleural limité :
- en haut par le défilé cervico-thoracique
- en bas par le diaphragme,
- en avant par le plastron sterno costal,
- en arrière par le rachis et les articulations costo vertébrales,
- latéralement les plèvres médiastinales.
§ De haut en bas :
Au plan vertical, chaque loge est subdivisée en 3 étages (dont l9arc aortique constitue le
repère) :
" l9étage supérieur va de l9orifice cervical à l9arc aortique ;
" l9étage moyen va de l9arc aortique à la bifurcation trachéale (entre l9arc aortique et la
bifurcation trachéale) ;
" l9étage inférieur va de la bifurcation trachéale au diaphragme
189
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NB : Au plan opérationnel on reconnaît au médiastin sept (07) régions (tout le médiastin
moyen formant une région).
T
T
1.2.3 Le contenu
§ Médiastin antérieur
" Etage supérieur et moyen
- le thymus,
- les glandes para thyroïdes,
- les gros troncs vasculaires (VCS à droite, aorte ascendante à gauche, tronc de l9artère
pulmonaire).
§ Médiastin moyen
" La trachée, la carène, les origines des bronches souches ;
" Les ganglions preritracheo bronchiques (2 chaînes latéro trachéales).
§ Médiastin postérieur
Il existe deux (02) plans d9avant en arrière :
" le plan Tsophagien qui comprend :
- l9Tsophage,
- le canal thoracique,
- la crosse aortique,
- la partie initiale de l9aorte descendante,
- le nerf X,
- le nerf récurrent laryngé gauche.
" le plan aortico azygo lymphatique qui comprend :
- l9aorte descendante,
- la grande veine azygos,
- le canal thoracique.
190
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2. DIAGNOSTIC
2.1 Diagnostic positif
2.1.1 Circonstance de découverte
§ découverte fortuite lors d9un cliché systématique : syndrome médiastinal muet ;
§ signes généraux : amaigrissement, asthénie, hyperthermie ;
§ signes de compression médiastinale;
§ rarement une myasthénie, un syndrome para néoplasique (fréquents dans le cancer
broncho pulmonaire. Cf. Cours cancer broncho pulmonaire primitif).
" Rarement un chylo thorax peut révéler une compression du canal thoracique
Une fois le syndrome médiastinal affirmé, il faut préciser l9orientation topographique des
signes.
§ Médiastin moyen
" Il est caractérisé par l9importance de la dyspnée.
" on peut avoir le syndrome de Dieulafoy qui est un syndrome broncho recurrentiel
associant :
o une toux,
o une dyspnée avec wheezing,
o des signes de sténose bronchique,
o une paralysie recurrentielle avec abolition du pouls radial gauche.
§ Médiastin postérieur
192
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" Etage supérieur : syndrome de Claude Bernard Horner ou syndrome de Pancost Tobias
associant le syndrome de Claude Bernard Horner avec une névralgie cervico-bronchiale et
des troubles vasomoteurs du membre supérieur.
" Etage moyen : symptomatologie vertébrale, neurologique et signes digestifs.
N.B : L9exiguïté du médiastin rend très souvent la symptomatologie non spécifique.
Il repose sur une démarche étiologique qui passe par un examen clinique complet et des
examens paracliniques :
§ Etage inférieur
" Kyste pleuro péricardique (dysembryome homoplastique) :
Bénin, siège dans l9angle costo diaphragmatique antérieur.
194
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" Hernie de la fente de Larrey
Même siège que le kyste pleuro péricardique avec lequel il peut être confondu.
Contient des franges épiploïques.
Diagnostic : scanner, IRM
Traitement : chirurgical
¯ Traitement :
Il repose sur les antituberculeux : 2 mois de RHEZ suivi de 4 mois de RH.
Une corticothérapie par voie générale est associée si signe de compression (1 mg/kg/jour :
adulte ; 1 à 2 mg/kg/jour : enfant) pendant 6 à 8 semaines.
D9autres localisations sont souvent associées (cutanée, ostéo articulaire, hépatique, oculaire,
salivaire, &) mais l9atteinte ganglio médiastino pulmonaire est de loin la plus fréquente
Le diagnostic est histologique.
L9évolution est bénigne le plus souvent : guérison en 18 mois à 2 ans sans traitement.
Traitement : corticothérapie d9au moins 18 mois dans les cas suivants (0,5 à 1 mg/kg),
entreprise devant l9existence de signes de gravité.
o Pneumoconioses (silicose)
Adénopathies bilatérales en grappe de raisin, finement calcifiées à la périphérie, en coquille
d9Tuf ;
Opacité nodulaire parenchymateux ou opacités rétractiles ;
La notion d9exposition professionnelle est déterminante.
o Autres causes
Broncho pneumopathies aigues virales ou bactériennes ;
Mycoses broncho pulmonaires ;
Filariose ;
Cas particulier du syndrome de Löfgren associant : adénopathie hilaire bilatéral, fièvre,
arthralgies, érythème noueux, anergie tuberculinique.
o Adénopathie métastatique
Cancer loco régional : broncho pulmonaire, Tsophage, sein, thyroïde ;
Cancer à distance : testicule, utérus, digestif, rein, etc.
L9aspect est évocateur : adénopathie volumineuse unilatérale, parfois indissociable de la
tumeur compressive.
196
FSS/ Universités du Togo : Cours de Pneumologie 2022-2023
§ Hernie hiatale : cliniquement pyrosis dyspnée et image hydro aérique retro cardiaque
bien visible sur le profil.
§ Hernie diaphragmatique traumatique
CONCLUSION
Les masses médiastinales sont des situations fréquemment rencontrées en pneumologie. Leurs
étiologies sont diverses et nécessite ue démarche rigoureuse pour leur diagnostic.
197
FSS/ Universités du Togo : Cours de Pneumologie 2022-2023
PATHOLOGIES PLEURALES
198
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Chapitre 21
PLAN
INTRODUCTION
1. GENERALITES
2. DIAGNOSTIC
3. TRAITEMENT
CONCLUSION
199
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INTRODUCTION
La pleurésie est la présence de liquide, même minime, entre les deux feuillets pleuraux,
espace normalement virtuel. Il s9agit une situation clinique fréquente. Elle représente la
deuxième cause d9hospitalisation en milieu pneumologique africaine.
1.GENERALITES
1.1 Rappel anatomo-physiologique de la plèvre
Les poumons entourés d9une séreuse appelée plèvre constituée de 2 feuillets ; le feuillet
viscéral tapisse la surface pleurale et le plèvre pariétale intérieur de la cage thoracique, les
deux feuillets étant séparés par un espace quasi virtuel, la cavité pleurale. La ligne de
réflexion pleurale forme les bords du hile. L9invagination de la plèvre viscérale à l9intérieur
du poumon forme les scissures
La vascularisation artérielle viscérale est assurée par les artères bronchiques et celle de la
plèvre pariétale par les artères intercostales, mammaires internes.
Il existe une riche innervation sensitive uniquement au niveau pariétal
Les cellules mésothéliales (couche mono-cellulaire) sont à la surface des feuillets pleuraux
pariétaux et viscéraux et :
3 assurent une fonction de glissement entre le poumon et la paroi thoracique
3 participent à la réponse aux agressions infectieuses, inflammatoires et/ou tumorales et à la
réponse à des particules inhalées
3 recrutent des cellules immuno-compétentes ;
3 régulent l9équilibre coagulation fibrinolyse intra-pleurale et participent au drainage des
produits de dégradation lors des processus de réparation de la plèvre (pleurésie purulente par
exemple).
1.2 Physiopathologie
C9est le déséquilibre sécrétion/réabsorption du liquide qui donne naissance à la pleurésie.
Plusieurs mécanismes peuvent concourir à l'apparition d'un épanchement pleural liquidien
(pleurésie):
Un mécanisme mécanique avec une plèvre normale (épanchement transsudatif, pauvre en
protéines)
200
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3 augmentation de la dépression pleurale: atélectasie pulmonaire
3 diminution de la pression oncotique capillaire: syndrome néphrotique
3 passage transdiaphragmatique (par les puits de Ranvier) de liquide d'ascite
Mécanisme inflammatoire avec une plèvre pathologique (épanchement exsudatif = pleurésie
sérofibrineuse, riche en protéines)
3 augmentation de la perméabilité capillaire : hypersécrétion
3 diminution de la réabsorption (pachypleurite), blocage du drainage lymphatique soit au
niveau pleural soit au niveau médiastinal
3 lésions inflammatoires ou néoplasiques
2. DIAGNOSTIC
2.1DIAGNOSTIC POSITIF
2.1.1 Clinique
Circonstances de découverte
3 Rarement fortuitement
3 Douleur : basithoracique à type de point de côté, augmente à l'inspiration profonde ou à la
toux, bloquant la respiration (présente surtout dans les épanchements inflammatoires aigus ou
dans les épanchements néoplasiques).
3 Dyspnée : proportionnelle à l9importance de l9épanchement, dépend de l'état du poumon
sous-jacent et de la douleur associée
3 Toux sèche, aux changements de position
3 Signes généraux (variables selon l9étiologie): fièvre, amaigrissement, asthénie
Examen clinique
Il met en évidence le trépied pleurétique :
3 Abolition des vibrations vocales
3 Matité franche, hydrique, de bois, à concavité supéro interne décrivant la courbe de
Damoiseau déclive, dont le niveau supérieur dépend de l9importance de la pleurésie.
3 Abolition ou diminution du murmure vésiculaire
Diminution de l'ampliation thoracique homolatérale
Malade couché sur le côté malade
Parfois on peut noter un souffle pleurétique, une égophonie, une pectoriloquie aphone
Remarque : lorsque la pleurésie est minime ou enkystée, les signes cliniques peuvent être
absents ou très modérés
En résumé, le trépied pleurétique de Trousseau (matité abolition des vibrations vocales et du
murmure vésiculaire) est évocateur
201
FSS/ Universités du Togo : Cours de Pneumologie 2022-2023
Opacité inférieure, dense, homogène, effaçant le diaphragme, à limite supérieure concave en
haut et en dedans (courbe de Damoiseau radiologique)
Absence de bronchogramme.
Mobilité selon la position.
" Epanchement débutant ou de faible abondance
Quelque fois vu de profil seulement
Emoussement du cul de sac
Dans tous les cas difficiles, les épanchements de petite abondance l9échographie pleurale est
d9une grande utilité
Tomodensitométrie
Elle donne des éléments de certitude mais n9est pas indispensable :
- densité hydrique de l'opacité
- mobilité positionnelle du liquide
Elle permet l'analyse de la plèvre, des autres structures thoraciques et extra-thoraciques
avoisinantes
202
FSS/ Universités du Togo : Cours de Pneumologie 2022-2023
2.3. La ponction pleurale
Elle confirme la pleurésie définitivement
La grande majorité des patients qui présente un épanchement pleural liquidien doivent avoir
une ponction à visée diagnostique. Deux situations conduisent cependant à ne pas
recommander la ponction en première intention :
" épanchement pleural minime. La ponction peut être envisagée après repérage
échographique.
" chez les patients porteurs d9une insuffisance cardiaque gauche, la ponction en première
intention est à envisager dans 3 cas de figure :
3 épanchement unilatéral ou asymétrique ou absence de cardiomégalie
3 présence de douleurs de type pleural ou d9hyperthermie
3 absence de modification après traitement de l9insuffisance cardiaque
203
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2.3.1 Démarche
Elle repose sur les éléments cliniques et para cliniques
Eléments cliniques
Le contexte
3 Antécédents pathologique (cancers, maladies du système)
3 Exposition professionnelle (amiante 3 thérapeutiques)
3 Symptomatologie fonctionnelle et clinique, douleur ? fièvre ? amaigrissement
3 mode de début: aigu ou progressif
3 Apport de l'imagerie thoracique en dehors du syndrome pleural
3 Apport des données d'autres examens para cliniques orientés en fonction de la clinique
(bilan cardiaque, hépatique, rénal&)
L9aspect macroscopique du liquide
- Liquide clair : transsudat ou exsudat
- Liquide louche ou purulent : pleurésie purulente (origine bactérienne)
- Liquide hémorragique :
o hématocrite < 14% : hématique : toujours évoquer la malignité (au 60 % des
épanchements hématiques sont malins et 60 % des épanchements malins sont
hématiques
o hématocrite >14 % : hémothorax (contexte souvent évident)
Autres aspects
3 Liquide blanc laiteux : chylothorax ou pseudochylothorax
3 Liquide jaune - verdâtre : pleurésie rhumatoïde
3 Liquide très brun : aspergillose
3 Aspect chocolat : abcès amibien rompu
3 Liquide visqueux : évocateur de mésothéliome
3 Odeur fétide : infection anaérobie
3 Odeur d'ammoniac : urinothorax
Transsudat Exsudat
Protides plèvre < 20 gr/L >30gr/L
Protides plèvres/sang <0,5 >0,5
LDH plèvre/sang 0,6 >0,6
Biopsie pleurale
204
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Elle est indiquée dans les pleurésies hématiques et séro-fibrineuses (liquide clair riche en
protéines). Les fragments pleuraux doivent être envoyés pour examen histologique et
recherche de bacille tuberculeux.
2.3.2 Les étiologies
Pleurésies infectieuses
205
FSS/ Universités du Togo : Cours de Pneumologie 2022-2023
Cliniquement : tableau de pneumopathie bactérienne aiguë avec douleur intense de type
pleural
Radiologiquement : l'épanchement peut être de faible abondance, en particulier au début ; la
ponction à 2 buts : identifier le germe orienter le traitement non antibiotique (abstention,
versus drainage et lavage pleural, fibrinolytiques)
On distingue :
- Les épanchements para pneumoniques "non compliqués" (qui relèvent d9une
antibiothérapie simple)
Caractérisés par une faible abondance, un liquide clair, l9absence de germe à l9examen direct,
une culture négative, un pH > 7
- Les épanchements para pneumoniques "compliqués" (pour lesquels l9antibiothérapie
ne suffit en général pas et doit être complété par l9évacuation du pus et le lavage de la
cavité pleurale) , caractérisés par une abondance parfois importante, un liquide trouble
ou purulent, ou des germes présents à l9examen direct ou une culture bactériologique
positive ou un pH < 7.2
206
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Le lupus donne un tableau de polysérite.
Dans la polyarthrite rhumatoïde, la pleurésie peut être révélatrice de la maladie, glycopleurie
est basse. On note des nodules rhumatoïdes caractéristiques à la biopsie.
Pleurésies post-traumatiques
Elle est soit immédiate et hémorragique soit tardive à liquide citrin, survenant 1 à 2 mois
après le traumatisme thoracique. La radiographie pulmonaire : recherche de signes de
fractures associées, non constants
Cirrhose
L9'épanchement pleural procède essentiellement du passage transdiaphragmatique de liquide
d'ascite (par des orifices de taille variable congénitaux ou acquis), à un moindre degré, de la
diminution de la pression oncotique capillaire ; l'épanchement pleural est fréquemment
unilatéral droit. S'il est atypique (bilatéral en l'absence de syndrome oedèmato-ascitique ou
douloureux ou fébrile, il nécessite un bilan plus poussé
207
FSS/ Universités du Togo : Cours de Pneumologie 2022-2023
Dialyse péritonéale
L9épanchement pleural procède essentiellement du passage Trans diaphragmatique du liquide
de dialyse ; l'épanchement pleural est fréquemment unilatéral droit avec un taux de protides
très bas et une glycopleurie élevée
Syndrome néphrotique
L'épanchement pleural est lié à la diminution de la pression oncotique capillaire, bilatéral et
symétrique
Atélectasie pulmonaire
L9épanchement pleural est lié à la majoration de la dépression intra pleurale
3. Traitement
3.1 But
C9est d9évacuer la plèvre, restaurer sa fonctionnalité et supprimer la cause de la pleurésie
3.2 Moyens et indications
L9évacuation du liquide fait appel à de nombreuses techniques :
- Evacuation simple à l9aiguille
- Drainage simple plus ou moins associé à des lavages pleuraux ou au fibrinolytique
intra pleurale si risque de cloisonnement
- Pleurodèse par talcage en cas de pleurésie récidivante exsudatives
La kinésithérapie respiratoire quotidienne et prolongée pour éviter la formation des brides
et restaurer la mécanique respiratoire après évacuation de la plèvre est systématique
La prise en charge étiologie fera recours selon le cas au :
- Antibiotique (pleurésie bactérienne)
- Antituberculeux (pleurésie tuberculeuse)
- Anti cancéreux (pleurésie néoplasique)
- Corticoïdes (maladies de système)
- Diurétiques (pleurésie transsudative)
Conclusion
La plèvre est lieu d9expression de nombreuses pathologies. Les pleurésies en sont la forme la
plus fréquente. Leur prise en charges doit être autant que possible étiologique. Ces étiologies
sont nombreuses mais dominé par les infections bactériennes dont la tuberculose, les
néoplasies, et les maladies du système
208
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Syndrome d9épanchement liquidien pleural
209
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Chapitre 22
PLEURESIES PURULENTES
OBJECTIFS
PLAN
Introduction
1. Généralités
2. Manifestations
3. Traitement
Conclusion
210
FSS/ Universités du Togo : Cours de Pneumologie 2022-2023
Introduction
La pleurésie purulente correspond à la présence dans la cavité pleurale d9un liquide louche ou
franchement. Elle complique le plus le souvent une pneumonie et nécessite une prise en
charge appropriée afin d9éviter les complications.
1. Généralités
Physiopathologie
La cavité pleurale est un espace virtuel où siègent environ une dizaine de ml de fluide
constamment renouvelés. Au cours des affectations de la plèvre, l9équilibre entre les
différents mécanismes régulant ce liquide pleural est perturbé, conduisant à une augmentation
de la quantité de liquide et à des modifications de la quantité de liquide et à des modifications
de sa composition.
Stade initial de diffusion : la plèvre est encore souple et fine, le liquide peu abondant. La
guérison avec un traitement simple sans évacuation est possible.
Seul un traitement précoce et bien conduit avec une évacuation parfaite du liquide pleural
permet d9éviter les séquelles fonctionnelles. L9antibiothérapie seule ne suffit pas en général.
Etiologies
Il existe 3 mécanismes d9infection du liquide pleural :
211
FSS/ Universités du Togo : Cours de Pneumologie 2022-2023
De ce fait, les causes sont très variées : épanchement accompagnant une pneumonie (étiologie
de loin la plus fréquente), pneumopathie de déglutition après fausse route, abcès pulmonaire,
embolie pulmonaire septique, médiastinite (rupture oesophagienne), cancer bronchique,
pleurésie post-chirurgicale, &
De la même façon, les agents microbiens sont eux aussi multiples et variables suivant le
contexte clinique. Les facteurs favorisants sont nombreux : diabète, alcoolisme, atteinte
bronchique chronique, mauvais état dentaire&
Le pneumocoque est responsable de 15 à 25 % des pleurésies.
Les staphylocoques et bacilles gram négatif voient leur fréquence augmenter, ils sont
retrouvés respectivement dans 15 à 25 % des prélèvements.
Les germes anaérobies sont associés dans un quart des cas.
1. Manifestations
2.1 Clinique
La présence d9un épanchement liquidien doit obligatoirement faire pratiquer une ponction
pleurale exploratrice.
Des formes subaiguës moins typiques sont possibles, notamment chez les sujets âgés ou lors
d9une antibiothérapie préalable.
Elle montre classiquement une opacité homogène déclive comblant le cul de sac pleural qui
apparaît grisâtre au stade de diffusion (voir figure ci-après). Avec l9évolution vers
l9enkystement vont apparaître des opacités périphériques plus denses, le plus souvent
fusiformes ou ovoïdes avec raccordement obtus correspondant à des poches de pus
cloisonnées. Les radiographies en décubitus latéral permettent de mettre en évidence des
épanchements sous-pulmonaires où l9immobilité des opacités pleurales confirme ainsi le
cloisonnement. Une clarté est possible au sein de ces opacités. Elle est due, soit à une
fistulisation, soit à la présence de germes anaérobies.
212
FSS/ Universités du Togo : Cours de Pneumologie 2022-2023
Elle permet de confirmer le diagnostic de pleurésie bactérienne, d9identifier le germe
responsable et de préciser le stade, donc les possibilités d9évacuation du liquide pleural. Le
liquide est le plus souvent louche, opaque, voire purulent, contenant :
- un taux élevé de protides (>30g/l chez un patient non dénutri)
- un taux élevé de LDH (>600UL/L)
- un taux élevé de globules blancs
- la présence de cellules en quantité importante explique la diminution du pH (<7,2) et
du taux de glucose pleural (<0,4 g/l).
D9autres examens complémentaires peuvent être utiles s9ils sont disponibles comme la
tomodensitométrie thoracique qui délimite parfaitement les diverses poches pleurales et
précise l9existence éventuelle d9une pathologie Tsophagienne (rupture, tumeur&) ou
bronchique. L9échographie pleurale permet de guider les ponctions.
4. Traitement
Son but est stériliser la cavité pleurale et d9assurer la ré expansion pulmonaire.
Les principaux moyens sont :
- l9antibiothérapie,
- l9évacuation du liquide,
- la kinésithérapie respiratoire et
- le traitement de la cause ou des facteurs favorisants (fermeture d9une plaie
Tsophagienne, endocardite, extraction dentaire&)
L9antibiothérapie doit être efficace sur les germes suspectés et dépend donc des facteurs de
risque et du contexte clinique. La majorité des antibiotiques diffusent correctement dans
l9espace pleural mais, certains, comme la gentamicine par exemple, sont inhibés par l9acidité
du liquide pleural infecté. Pour le choix de l9antibiotique, il faut se baser sur le contexte
clinique, la présence d9une pneumopathie associée ou de certains signes cliniques comme
l9odeur fétide du liquide qui signe la présence de germes anaérobies. On peut aussi orienter le
traitement en fonction de l9examen direct ou des cultures du liquide ponctionné. Le plus
souvent on utilise :
213
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Les fluoroquinolones classiques manquent d9efficacité sur les streptocoques, notamment le
pneumocoque, et sur les germes anaérobies. Elles ne sont donc pas indiquées en première
intention. De même, la pénicilline G injectable en monothérapie est insuffisante pour traiter la
majorité des germes rencontrés.
Les fibrinolytiques sont de plus en plus utilisés à l9hôpital pour améliorer le rendement et
l9efficacité du drainage. L9urokinase et la streptokinase, en lysant les cloisons des logettes,
permettent d9augmenter la quantité de liquide drainé et aussi d9éliminer une partie
considérable des épanchements localisés. Ces médicaments coûtent très cher, mais permettent
d9éviter une intervention chirurgicale évacuatrice.
La chirurgie (pleuro scopie et/ou thoracotomie) est indiquée après échec du traitement
médical et du drainage simple.
Dans tous les cas, une kinésithérapie à type d9expiration et surtout d9inspirations forcées est
utile pour diminuer les adhérences pleurales. Elle doit être débutée précocement et prolongée
plusieurs semaines.
Conclusion
Les pleurésies purulentes sont des infections sévères. La qualité de l9évacuation pleurale
associée à une antibiothérapie adaptée et à la kinésithérapie permet de diminuer les
complications et les séquelles fonctionnelles et, surtout, de réduire la mortalité qui reste
supérieure à 15 %.
214
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Chapitre 23
PNEUMOTHORAX SPONTANE
OBJECTIFS
PLAN
INTRODUCTION
13 GENERALITES
23 DIAGNOSTIC
3. TRAITEMENT
4- EVOLUTION
CONCLUSION
215
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INTRODUCTION
1. GENERALITES
1.2 Physiopathologie
" Lésions anatomiques
Le pneumothorax spontané est dû à la rupture de formations bulleuses présentes le plus
souvent au niveau des sommets. On distingue :
- les « blebs » qui sont des cavités gazeuses intrapleurales formées par la rupture d9alvéoles
sous-pleurales et de la limitante élastique interne de la plèvre viscérale entraîne une
suffusion d9air dans l9interstitium ;
- et les bulbes d9emphysème qui sont de véritables zones d9emphysème localisées formées
par la destruction homogène de tous les éléments constitutifs du parenchyme pulmonaire.
23 2SIGNES
2 .1 TDD ; Pneumothorax complet libre idiopathique
216
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Le début est brutal, sans prodrome, survenant en général chez un sujet jeune, longiline,
parfois après effort à glotte fermée, le plus souvent sans notion d9effort.
2. 1. 1. Signes fonctionnels
- La douleur est en coup de poignard, permanente et homolatérale, augmentant avec les
efforts de toux et les mouvements :
" la dyspnée et la polypnée superficielle apparaissent immédiatement et imposent
l9immobilité au patient ;
" une toux sèche irritative est possible,
" le patient est apyrétique.
La douleur et la dyspnée s9atténuent spontanément en quelques jours.
217
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Electrocardiogramme et gaz du sang
* L'électrocardiogramme peut être modifié en cas de pneumothorax gauche:
- déviation axiale droite.
- diminution d'amplitude de l'onde R et inversion de l'onde T dans les dérivations
précordiales.
La gazométrie artérielle montre une hypoxémie modérée par "shunt" au niveau du poumon
collabé.
Scanner thoracique
La TDM thoracique n'est le plus souvent pas nécessaire:
- pouvant néanmoins aider au diagnostic en cas de scène clinique évocatrice de pneumothorax
avec cliché thoracique normal (en particulier lorsque le malade est couché).
- ou pour rechercher une cause favorisante (maladie sous-jacente révélée par un
pneumothorax).
- le cliché permet également d'apprécier le nombre de blebs ou de bulles permettant ensuite
d'orienter la thérapeutique.
218
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§ Formes topographiques
" Pneumothorax bilatéral
" Pneumothorax intra scissural : intérêt du scanner pour le diagnostic
§ Formes selon l9abondance de l9épanchement
" Petit pneumothorax : décollement entre la ligne bordante et le bord interne de la paroi
thoracique inférieur à 2cm
" Grand pneumothorax : décollement supérieur à 2cm
3. DIAGNOSTIC
Le diagnostic est évoqué sur les données cliniques : douleur thoracique, toux, dyspnée et la
triade de Gaillard
Confirmé par la radiographie thoracique qui montre une hyperclarté avasculaire périphérique
3 .3 DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Il se fait surtout avec les bulles géantes parenchymateuses à la radiographie. Le scanner
thoracique permet de faire la part des choses.
5. TRAITEMENT
4.1 Curatif
4.1.1 But
Le but du traitement est d9évacuer l9air, assurer la ré expansion pulmonaire et traiter la cause
4.1.2 Moyens
Mesures générales
" Hospitalisation dans un service spécialisé,
" Repos au lit strict avec surveillance clinique et radiographique quotidien.
" Arrêt du tabac total et définitif.
" Eviter les sports nécessitant un effort à glotte fermée (plongée, parachutisme) et la
pratique des instruments à vent.
Kinésithérapie respiratoire
" une pleurodèse (création d9une symphyse pleuro chimique (injection de talc entre les
deux filets pleuraux) par voie pleuroscopique peut aussi réalisée.
" Thoracoscopie interventionnelle résection de bulles, électrocoagulation de « blebs »
220
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Traitement étiologique
4.1.3 Indications
Dans tous les cas : mesures générales
- Pneumothorax idiopathique avec ddécollement inférieur à 1-2 cm sans
symptômes respiratoire majeur : abstention + oxygénothérapie
- Pneumothorax complet sur poumon sain premier épisode : Exsufflation aiguille ou
drainage.
- Pneumothorax sur poumons pathologique : drainage
- Hémopneumothorax : drainage
- Pneumothorax récidive : pleurodèse
- Pneumothorax avec défaillance cardio-vasculaire : oxygénothérapie nasale, -
remplissage vasculaire, exsufflation en urgence puis drainage.
- Pneumothorax avec échec de drainage, ou bulle géante : thocracoscopie puis
pleurodèse
L9évolution est le plus souvent favorable dans le cas du pneumothorax bénin du sujet jeune
(absence de séquelle clinique et radiologique), mais est marquée essentiellement par le risque
de récidive. Celle-ci survient essentiellement dans les deux premières années et nécessite d9en
avertir le patient :
On peut noter une persistance du bullage pendant plus de 8 jours :
Conclusion
Le pneumothorax est une pathologie fréquente. Il peut être primitif ou secondaire. Sa prise en
charge doit prendre en compte de risque de récidive qui est élevé.
221
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Chapitre 24
CONDUITE A TENIR DEVANT UNE HEMOPTYSIE
OBJECTIFS
PLAN
Introduction
1. Diagnostic
2. Traitement
Conclusion
222
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Introduction
Définition
C9est le rejet par la bouche, au cours d9un effort de toux, de sang rouge, spumeux et
provenant des voies aériennes sous glottiques.
Intérêt
Le diagnostic est généralement facile, lorsque le médecin assiste au saignement. Dans le cas
contraire, le malade rapporte la notion de saignement et l9interrogatoire précise les caractères
du saignement.
C9est une urgence thérapeutique :
Dans certains cas, le diagnostic est difficile :
" Interrogatoire peu fiable
" Vomissements concomitants
" Epistaxis, malade inconscient
Elle pose un double problème :
- un problème thérapeutique lorsque le saignement survient dans le cadre d9une
pathologie connue.
- Un problème de diagnostic étiologique, quand le saignement est inaugurale
Les étiologies étaient dominées par la tuberculose et les cancers.
1. Diagnostic
1. 1 Diagnostic positif
1. 2 Diagnostic différentiel
223
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- L9hématémèse :
C9est le rejet par la bouche de sang rouge ou noirâtre ; digéré non aéré, parfois mêlé à des
débris alimentaires, au cours d9efforts de vomissements.
1. 3 Diagnostic de gravité
Hémoptysie de moyenne abondance : De l9ordre d9un ½ verre ou un verre >50 CC/24 heures
Hémoptysie de grande abondance : Le rejet de sang est > 300 CC/24 heures menaçant le
pronostic vital.
N.B : quelque soit l9importance du saignement, l9hémoptysie garde la même valeur pronostic.
Enquête étiologique
L9interrogatoire va :
- rechercher les antécédents broncho-pulmonaires et les tares du patient.
- Préciser les circonstances du saignement.
Les examens complémentaires en plus de la NFS, le groupe sanguin, l9hémostase, la
recherche de BK dans l9expectoration est systématique. ; la radiographie du thorax
Elle peut montrer une miliaire ou une gravité post hémoptoïque. Elle peut montrer des
images en rapport avec la lésion responsable (opacité tumorale, atélectasie, excavation
&).
224
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La fibroscopie bronchique est systématique ; elle permet de confirmer l9hémoptysie, de
localiser le saignement (essentiel lorsqu9un geste thérapeutique est envisagé : artériographie
bronchique avec embolisation), de rechercher la cause, notamment le diagnostic des tumeurs
bronchiques, de tenter une hémostase locale par l9installation de l9adrénaline ou la mise en
place d9une sonde à ballonnet.
L9artériographie bronchique en cas d9hémoptysie de grande abondance ou récidivante permet
de retrouver l9artère bronchique anormale à l9origine du saignement , l9aspect est évocateur
par son calibre augmenté et l9abondance de la circulation. Une embolisation peut être réalisée
au cours de l9artériographie.
Scanner ou l9angioscanner thoracique estbessentiel
Les causes
La tuberculose
³ L9hémoptysie peut être révélatrice d9une tuberculose active. Il s9agit en général d9une
tuberculose ulcéro-nodulaire bacillifère. L9image radiologique est alors évocatrice, soit
excavée.
³ L9hémoptysie chez un ancien tuberculeux :
" rechute de tuberculose
dilatation des bronches (DDB) ou bronchectasie post-cicatricielle
" aspergillose greffée dans une cavité résiduelle þ l9image en grelot est typique
sur la radiographie et sur le scanner thoracique.
" Cancer sur cicatrice
Diagnostic par fibroscopie avec biopsie
Dilatation des bronches
2 3 Traitement
225
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2.1 Buts :
- arrêter le saignement et ses conséquences
- supprimer l9agent causal
2.2 Moyens :
2.2.1 Médicaux
Mesure d9urgence
- Poser une voie veineuse et un remplissage au besoin avec des macromolécules
- Aspiration laryngée et nettoyage des voies aériennes
- Faire une oxygénothérapie nasale
- Mettre le malade au repos absolu au lit, dans une pièce calme et le rassurer (décubitus
dorsal)
- Recueillir le sang expectoré de préférence dans un flacon transparent et gradué afin de
pouvoir le quantifier
- Expliquer au patient qu9il doit limiter les efforts de toux à ceux nécessaires au rejet du
sang
- Surveiller régulièrement le pouls et la tension artérielle
- Faire des prélèvements du sang pour le groupage
- Instituer une diète hydrique et éviter que le patient prenne des aliments chauds
Moyens pour d9arrêter le saignement
" Hémostatiques : etamsylate (Dicynone) habituellement peu efficaces
" Vasoconstricteur artériel : terlipressine (Glypressine), vasopressine (Diapid)
Contre-indications: (relatives, à mettre en balance avec l'abondance de l'hémoptysie et le
risque vital immédiat): artériopathie sévère; HTA, HTAP,coronaropathie, insuffisance
rénale,
Protocole Diapid (ampoule de 10 U):
- Traitement d9attaque :
10 U dans 125 ml de sérum physiologique ou glucosé à perfuser sous scope
* en 20 minutes si hémorragie menaçante
* en 1 heure si la situation est moins inquiétante
- Traitement d'entretien:
5U/ heure à la seringue électrique pendant les 2 heures suivantes puis en diminuant
progressivement la dose horaire en fonction de l'évolution): 10 à 40 U/24 heures
Surveillance: pouls (troubles du rythme, bradycardie), TA, diurèse/6 h, ionogramme
(hyponatrémie: c'est un analogue de l'ADH !)
Protocole Glypressine:
- traitement d'attaque: 2 mg en IVD
(1,5mg pour un patient < 60kg)
- traitement d'entretien: 1 mg toutes les 4 à 6 heures
(4 à 6 mg/24 h) pour un traitement maximal de 5 jours
Dans notre contexte devant l9indisponibilité de ces médicaments, l9ocytocine peut être
administrée à raison de 20 unités à passer en 4 heures en perfusion ou en pousse seringue
électrique
" Embolisation : Le premier temps consiste en une artériographie par cathétérisme sélectif
des artères bronchiques à partir de l'aorte thoracique et des intercostales: la visualisation
d'une extravasation du produit de contraste, d'une néo-vascularisation dans le territoire qui
saigne (en fibroscopie) indique l'embolisation de microbilles dans le vaisseau qui saigne.
Autres moyens (traitements étiologiques et autres)
226
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" Traitement digitalo-diurétique
" Antibiotiques
" Antituberculeux
" Kinésithérapie respiratoire
2.2.2- Chirurgicaux
" Lobectomie
" Pneumectomie
" ligature vasculaire
2.3 Indications
Hémoptysie de grande abondance :
Dès que hémoptysie>100 ml (1 verre) en moins de 8 heures : hémoptysie grave avec
risque vital potentiel (prendre des disposition pour un transfert en réanimation)
Conclusion
L9hémoptysie est un signe d9alarme fréquent en pneumologie. Elle constitue une véritable
urgence thérapeutique nécessitant des gestes de sauvage qui permettent secondairement
d9entreprendre l9enquête étiologique. La tuberculose représente l9étiologie la plus fréquente et
doit être recherchée systématiquement. Malgré les progrès accomplis dans les techniques
d9explorations des affections broncho-pulmonaires, il existe de l9hémoptysie cytogénétiques
où aucune cause n9est retrouvée. C9est le lieu d9insister sur la surveillance régulière des
patients ayant présenté une hémoptysie car qui a saigné, saignera !
228
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Chapitre 25
Plan
Introduction :
1- Généralités
2- Signes
3- Diagnostic
4- Traitement
Conclusion :
229
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Introduction
Définitions
L9insuffisance respiratoire se définit comme une incapacité de système respiratoire à assurer une
hématose normale responsable d9une hypoxémie (PaO 2 (<à 60mmhg) associé ou non à une
hypercapnie et mettant en jeu à court terme le pronostic vital quelque soit le niveau. Elle est dite
«aiguë» lorsque son installation est rapide donc implique une prise en charge sans délai.
L9intérêt est :
1. Généralités
1.2 Physiopathologie
Atteinte de la fonction pompe et ou
atteinte de la fonction d9échange
pulmonaire
Hypoxémie ± hypercapnie
Signes respiratoires
Troubles
cardiovasculaires,
gazométriques
neuropsychiques
230
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L9atteinte des différentes structures impliquées dans la ventilation peut entrainer un trouble de
l9hématose
2. Signes
231
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§ Respiration abdominale paradoxale (faillite de la pompe ventilatoire) Se définit
comme le recul de la paroi antérieure de l'abdomen lors de l'inspiration en lieu et place
de l'expansion abdominale attendue
Retentissement neurologique
Ils sont en rapport avec la présence d'une hypercapnie associée. Il s'agit de :
" un astérixis, ou "flapping tremor" défini comme une abolition transitoire du tonus de
posture
" une altération du comportement et de la vigilance
" une agitation, d9une confusion ou une désorientation spatio-temporelle, un ralentissement
idéo-moteur ou d9une obnubilation, de troubles de conscience. L9altération marquée de la
vigilance (Glasgow <9) dans le contexte d'une détresse respiratoire est une indication à
l'assistance ventilatoire au moyen d'une intubation trachéale
Signes circulatoires
Ils doivent être recherchés systématiquement. il s9agit de :
" CTur pulmonaire aigu traduit par une turgescence jugulaire, un reflux hépato-jugulaire
une hépatomégalie douloureuse et le signe "de Harzer" (perception anormale des
battements du ventricule droit dans le creux épigastrique).
" Pouls paradoxal : Il se définit par la diminution de la pression artérielle systolique lors de
l9inspiration.
" Signes en rapport avec une hypercapnie. Il s'agit :
o de signes en rapport avec l'effet vasodilatateur du dioxyde de carbone : céphalées,
hypervascularisation des conjonctives ;
o de signes en rapport avec la réaction adrénergique au "stress hypercapnique" :
tremblements, sueurs, tachycardie, hypertension artérielle.
" Insuffisance circulatoire ou état de choc qui est une hypoperfusion tissulaire dont la
conséquence est une hypoxie touchant l9ensemble des organes.
Signes paracliniques
L9état respiratoire est plus ou moins bien connue du malade et de son entourage. Il sera à
préciser sur les antécédents de signes respiratoires, de limitation à l'effort, de bilans antérieurs
(radio, exploration fonctionnelle...), de facteurs de risque (tabac, profession...) et sur la
séméiologie (distension thoracique, frein expiratoire, radio..). On distinguera :
" Insuffisance respiratoire obstructives, limitant les débits (Asthme ancien vrai "à
dyspnée continue" - Emphysème - DDB 3 BPCO)
232
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" Insuffisance respiratoire restrictives par amputant les volumes pulmonaires
(chirurgie, séquelles de tuberculose, séquelles pleurales, déformation cage thoracique
obésité morbide & .)
Formes particulière : syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA) C9est une détresse
respiratoire liée à un Sdème pulmonaire lésionnel.
Il est fait d9une détresse respiratoire d9évolution aiguë (délai < 7 jours, ce qui exclut les
aggravations aiguës des pneumopathies interstitielles diffuses) et des anomalies radiologiques
bien définies faites opacités alvéolaires bilatérales, diffuses, non complètement expliquées
par un épanchement, une atélectasie et sans défaillance cardiaque ni surcharge volémique. On
distingue :
- SDRA léger : PaO2/FiO2 entre 200 et 300 mmHg avec PEP2 ou CPAP g 5 cm H2O
- SDRA modéré : PaO2/FiO2 entre 100 et 200 mmHg avec PEP g 5 cm H2O
- SDRA sévère : PaO2/FiO2 f 100 mmHg avec PEP g 5 cm H2O.
La participation d9une cause cardiaque y est exclue. Son traitement impose le plus souvent
une ventilation mécanique (l9oxygénothérapie simple y est très peu efficace)
3. Diagnostic
233
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- Devant dyspnée
Hystérie
- Devant hypoxémie
Erreur de prélèvement (sang veineux)
Liés à la symptomatologie
Examen physique
Types de dyspnée.
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Données auscultatoires
- Diminution M.V. : Epanchement ou pneumopathie
- Bruits surajoutés (crépitants ...) : pneumopathie, OAP
- Normale : E.P. si douleurs thoraciques associée
Il comporte :
Altérations mécaniques
- Traumatismes thoraciques
- Inhibition douloureuse
- Volet costal (mouvement paradoxal)
235
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§ Défaillance de l'échangeur : hypoxémique (deviennent hypercapniques par
épuisement).
Atteinte des voies aériennes
- Corps étranger (aliments-dentier) :
- Sdème de la glotte (allergie - piqûre d'insecte) : dyspnée inspiratoire
- Paralysie des cordes vocales ; dyspnée inspiratoire
- Sténose trachéale (Wheezing°
- Bronchospasme : AAG (antécédent d9asthme, dyspnée expiratoire avec sibilants
diffus
Pneumopathies
- Infectieuses : fièvre, crépitants anomalies radiographie, hyperleucocytose
- Non Infectieuses : O.A.P. , lymphangite carcinomateuse
Pleuropathies
- Pneumothorax
- Pleurésie
Embolie pulmonaire
4 Traitement
4.1.2 Moyens
" Traitement symptomatique
- Libération des voies aérienne respiratoire
- Gestes spécifiques de désobstruction des voies respiratoires (manTuvre de Heimlich)
- Oxygénothérapie : son objectif est d9assurer une saturation pulsée en oxygène
supérieur 90%. Selon la situation elle fera :
o aux lunettes avec un confort du patient, fuites (buccales), FiO2 basse et
permettant de délivrer un débit de 1 à 5 L/min. La FiO2 délivrée à est 24 à
40% (selon le débit et les fuite)
o au masque simple qui est inconfortable, entraine une gêne à la toux, empêche
l9alimentation. Débit : 5 à 10 L/min ; FiO2 délivrée : 40 à 60%
o au masque à haute concentration qui est inconfortable avec gêne à la toux,
empêche l9alimentation ; débit : 8 à 15 L/min - FiO2 délivrée : 40 à 90%
o au dispositif d9oxygénothérapie haut débit : dispositif spécifique avec confort,
réchauffement et humidification des gaz, FiO2 réglable ; débit : 10 à 50 L/min
- FiO2 délivrée : 21 à 100%
- Ventilation mécanique
Il peut s9agir d9une :
o Ventilation mécanique au masque naso-buccal avec contrôle de la PEP, de la
FiO2 et de l9aide-inspiratoire, avec fréquence respiratoire contrôlée par le
patient
o Ventilation mécanique invasive avec intubation oro-trachéale
236
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" Traitement selon l9étiologie
- Diurétique
- Anticoagulants
- Antibiotique
- Corticoïde
- Bronchodilatateurs
- Ponction/ drainage pleurale
4.1.3 Indications
4.1.4 Surveillance
Elle est
- Clinique : dyspnée, fréquence respiratoire, SpO2, signes de lutte
- Paraclinique : Gazométrie
Conclusion
L9IRA est urgence ; la précocité et l9efficacité de son traitement à la fois symptomatique et
étiologique conditionne son pronostic
237
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Chapitre 26
OBJECTIFS
PLAN
INTRODUCTION
1. GENERALITES
2. DIAGNOSTIC
3. TRAITEMENT
CONCLUSION
238
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INTRODUCTION
Définition
L9insuffisance respiratoire chronique (IRC) se définit comme l9incapacité de l9appareil
respiratoire a assurer une hématose correcte à distance de tout épisode aigu. Sur le plan
pratique, l9IRC est de finie biologiquement par une pression artérielle partielle en oxygène
(PaO2) < 70 mm Hg avec ou sans hypercapnie (pression artérielle partielle en dioxyde de
carbone (PaCO2) > 45 mm Hg) mesurée à 2 reprises à au moins deux semaines d9intervalle en
ventilation spontanée a l9air ambiant et en état stable. L9IRC grave est de finie par une PaO2 f
55 mm Hg confirmée par 2 mesures réalisées a au moins 3 semaines d9intervalle ou par une
PaO2 entre 56 et 60 mm Hg associe e a une hypoxémie nocturne ou à une polyglobulie
importante (He matocriteg55%) ou à une hypertension pulmonaire.
Intérêt
L9IRC est une situation médicale fréquente, l9évolution ultime de plusieurs maladies
respiratoires. Elle constitue un handicap respiratoire psycho social important dont le coût
économique de la prise en charge est très élevé
1. GENERALITES
1.1 Rappels physiologiques de la respiration
La fonction respiratoire chez l9homme comprend la totalité des processus mis en action pour
extraire l9oxygène de l9air ambiant et le transporter jusqu9à l9unité cellulaire ainsi que le
transport inverse du gaz carbonique (CO2) de l9unité cellulaire jusque dans l9atmosphère. Les
principaux maillons de cette chaîne de transport sont : le système de commande nerveux, les
voies aériennes, l9organe des échanges et de ventilation (poumon, thorax), l9organe de
transport (cTur, vaisseaux et sang) et au niveau cellulaire la mitochondrie. Si l9on se restreint
strictement aux voies aériennes et à leur appareil circulatoire la fonction respiratoire normale
peut se résumer en deux actions :
- La pompe ventilatoire qui assure un transport sans entrave de l9air ambiant aux
alvéoles où se produit l9échange entre oxygène et CO2 et le transport du gaz alvéolaire
riche en CO2 vers l9environnement externe.
- L9échangeur gazeux qui assure le passage équilibré des gaz entre l9espace alvéolaire
et les érythrocytes contenus dans les capillaires pulmonaires
Schématiquement et pour simplifier, la pompe ventilatoire assure l9évacuation du CO2
moyennant un débit de ventilation en adéquation avec l9activité métabolique tandis que
l9échangeur gazeux assure l9oxygénation sanguin
La Pompe ventilatoire constituée par la cage thoracique avec les muscles respiratoires, et la
commande neurologique
L9échangeur pulmonaire est constitué par les bronches, les poumons et sa vascularisation
En temps normal la fonction respiratoire est normale assure l9hématose correcte avec :
- PaO2 = > 80mmHg (111 mmHg 3 0,3 X âge)
- SaO2 = 97 %
- PaCO2 = entre 35 et 45 mmHg
" pH = 7,38 -7,42
1.2 Physiopathologie
Au cours de respiration, l9air est pompé à l9intérieur des poumons grâce à un mouvement
synchrone des muscles respiratoires commandés par le système nerveux central et
périphérique. Cet air est conduit à travers les bronches pour atteindre le poumon profond et la
barrière alvéolo-capillaire où se fera l9échange gazeux. Toute anomalie entravant ce parcours
peut entrainer une insuffisance respiratoire avec les troubles gazométriques. L9hypoxie est
239
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une situation ou l9apport d'oxygène aux tissus est insuffisant pour en couvrir les besoins.
L9hypoxémie est la diminution de la pression artérielle partielle en oxygène (PaO2) au-
dessous de la valeur normale. Compte
Trois principaux mécanismes physiopathologiques peuvent être à l9origine de l9hypoxémie
chronique. Ces mécanismes peuvent être associés chez un même patient. II.1. Anomalies des
rapports ventilation perfusion (VA/Q)
§ Effet shunt
On parle d9effet shunt lorsque certaines alvéoles sont normalement perfusées mais mal
ventilées (Figure 1.
L9effet shunt survient dans les pathologies responsables d9anomalies des voies aériennes
distales (par exemple la BPCO). L9hypoxie alvéolaire induit une vasoconstriction des
artérioles adjacentes qui tend à diminuer l9effet shunt mais peut avoir des effets délétères à
long terme : hypertension pulmonaire, insuffisance ventriculaire droite. Dans l9effet shunt,
l9hypoxémie est associée à une hypocapnie car les centres respiratoires tendent de corriger
l9hypoxémie par une augmentation de la ventilation alvéolaire. Ce n9est qu9à un stade avancé
de la maladie respiratoire, quand le travail ventilatoire dépasse les capacités maximales du
patient, que l9on voit apparaître une hypercapnie. En présence d9un effet shunt, de faibles
débits d9oxygène suffisent en général à corriger l9hypoxémie
Shunt vrai
On parle de shunt vrai
- lorsqu9il existe une communication anatomique vasculaire droite gauche (shunt vrai
anatomique) (Figure 1C), par exemple : - foramen ovale perméable, - malformation
artério-veineuse pulmonaire - cardiopathie cyanogène.
- lorsque certaines unités pulmonaires sont perfusées normalement mais non ventilées
(shunt vrai fonctionnel) (Figure 1D) - en raison d9un obstacle bronchique : atélectasie
lobaire ou pulmonaire, - en raison d9un comblement alvéolaire : Tdème pulmonaire
aigu, pneumonie, syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA)
Au cours d9un shunt vrai, l9oxygénothérapie (y compris à haut débit) ne parvient pas ou
mal à corriger l9hypoxémie au cours.
§ Hypoventilation alvéolaire
La diminution du renouvellement de l9air alvéolaire entraine une hypoxémie et une
hypercapnie (PaCO2 g 45 mmHg, 6,0 kPa). I
- Hypoventilation alvéolaire pure : Elle survient au cours des maladies affectant la
commande centrale de la pompe ventilatoire ou affectant la pompe ventilatoire elle-
même (insuffisance diaphragmatique et des autres muscles inspiratoires, déformation
anatomique et/ou diminution de compliance de la cage thoracique). Dans
l9hypoventilation alvéolaire pure, l9importance de l9hypoxémie est proportionnelle à
l9élévation de la PaCO2 et PaO2 + PaCO2 > 120 mmHg.
- Effet espace mort : L9espace mort (VD) correspond à la proportion du volume courant
(VT) qui ne participe pas aux échanges gazeux. C9est la somme de l9espace mort
anatomique (voies aériennes de conduction, de l9ordre de 150 mL chez l9adulte) et de
l9espace mort alvéolaire. L9espace mort alvéolaire correspond aux unités pulmonaires
normalement ventilées mais mal perfusées (embolie pulmonaire, territoire
emphysémateux). L9augmentation du rapport VD/VT est à l9origine d9une hypoxémie
et d9une hypercapnie. L9effet espace mort est le principal mécanisme de l9hypercapnie
dans la BPCO.
240
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"
§ Atteinte de la diffusion alvéolo-capillaire des gaz respiratoires
La diffusion alvéolo-capillaire des gaz respiratoires dépend de de l9intégrité de la membrane
alvéolo-capillaire et de la surface disponible pour les échanges. La diminution de la diffusion
des gaz peut être due à :
- une altération de la membrane (pneumopathies interstitielles diffuses)
- une réduction de la surface d9échange sur le versant alvéolaire (emphysème) ou sur le
versant vasculaire pulmonaire (hypertension artérielle pulmonaire)
L9atteinte de la diffusion alvéolo-capillaire se traduit par une hypoxémie à l9effort, et une
hypo ou une normocapnie
Conséquences de l9hypoxémie et l9hypercapnie chronique
Conséquences de l9hypoxémie chronique
- Hypertension pulmonaire (HTP) : l9hypoxie prolongée va induire une vasoconstriction
hypoxique et un remodelage progressif des petites artères pulmonaires à l9origine
d9une augmentation de la résistance vasculaire pulmonaire. Il en découle une
hypertension pulmonaire (HTP) qui est un indice de gravite de l9IRC.
- Insuffisance cardiaque droite : à un stade avancé de la maladie, il peut apparaître des
signes d9insuffisance cardiaque droite conséquence de la dilatation des cavités droites.
L9hypoxémie retentit rapidement sur l9ensemble de l9organisme.
- Polyglobulie
L9hypoxie prolonge e favorise la sécrétion d9érythropoïétine à l9origine d9une polyglobulie.
Elle entraîne une hyperviscosité sanguine et un risque accru de thromboses artérielles ou
veineuses
Conséquences de l9hypercapnie chronique
L9augmentation chronique et importante de la PaCO2 est responsable d9une vasodilatation
artérielle systémique, qui favorise le développement d9Tdèmes périphériques et l9apparition
de troubles neuropsychiques
La figure 26-1 résume les conséquences de l9IRC sur l9organisme.
241
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Figure 26-1 : Conséquences de l9insuffisance respiratoire chronique (Source : CNP)
2. DIAGNOSTIC
2.1 Diagnostic positif
Il est orienté par l9examen clinique du malade qui recherche les signes évocateurs
Signes fonctionnels
- La dyspnée est un signe quasi constant, survient initialement à l9effort puis pour des
efforts de plus en plus modestes, voire au repos. Elle est Fréquemment sous-estimée
par le patient du fait de son développement sur de nombreuses années et l9amenant
rarement à consulter. Il est utile d9apprécier la dyspnée dans le cadre des activités
quotidiennes du patient, en précisant les activités que le patient est capable de réaliser
et celles qui doivent être interrompues du fait de la dyspnée (échelle de dyspnée du
Medical Research Council modifiable
242
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" Tableau 62-1 Echelle de dyspnée selon
Examens complémentaires
La gazométrie artérielle
Les gaz du sang artériels (GDS) confirment l9IRC en montrant une hypoxémie. Ils doivent
être réalisés à l9air ambiant à 2 reprises à au moins 2 semaines d9intervalle en ventilation
spontanée et à l9e tat stable. En cas d9hypercapnie associée, c9est la compensation de
l9acidose par l9augmentation des bicarbonates (HCO3-) qui permet d9affirmer la chronicité de
l9hypercapnie. Le degré d9hypoxémie a une valeur pronostique.
.
243
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2.2 Diagnostic étiologique et évaluation de la gravite de l9IRC
Le diagnostic étiologique est guidé par les données cliniques et para-cliniques:
L9interrogatoire recherche la notion de tabagisme, les ATCD (DDB, pneumoconiose, maladie
neuromusculaire, traumatisme thoracique.)
L9examen clinique recherche les signes de distension thoracique, une obésité morbide, une
déformation thoracique, un signe de Hoover, crépitants en velcro en cas de fibrose.
Sue le plan para-clinique:
La radiographie thoracique
Elle est un élément fondamental dans le diagnostic étiologique de l9IRC. Elle peut suffire au
diagnostic dans certaines pathologies comme les séquelles de tuberculose, les déformations
thoraciques. Elle est complétée le plus souvent par un scanner thoracique pour préciser la
topographie, le type l9étendue des lésions
La spirométrie/ pléthysmographie
Elle joue un rôle pivot dans l9orientation étiologique de l9IRC et permettant de classer l9IRC
en IRC obstructive, IRC restrictive ou IRC mixte
La NFS recherchera une polyglobulie qui suggère la chronicité de l9hypoxémie, une
hyperleucocytose à polynucléaires témoin d'une infection sous-jacente
L9électrocardiogramme : peut montrer des signes d9hypertrophie des cavités cardiaques
droites. Le L9échocardiographie : recherche un retentissement de l9IRC sur le ventricule droit
et doit se faire systématiquement Elle mesure la pression artérielle pulmonaire systolique
(dépistage d9une hypertension pulmonaire).
Les tests d9exercice notamment test de marche de 6 minutes voire une épreuve fonctionnelle à
l9exercice permettent une évaluation pronostique des patients insuffisants respiratoires
chroniques et orientent l9attitude thérapeutique
244
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" Les EFR mettent en évidence un trouble ventilatoire restrictif (TVR) défini par une
capacité pulmonaire totale (CPT) < 80% des valeurs théoriques et/ou une diminution
isolée des capacités vitales lente et forcée.
- Le syndrome obésité-hypoventilation (SOH) est défini par la présence d9une
hypercapnie diurne (PaCO2 g 45 mmHg, 6,0 kPa) chez un individu avec un index de
masse corporelle g 30, en l9absence d9autre cause d9hypercapnie.
- Maladies neuromusculaires
Le fonctionnement de la pompe ventilatoire peut être altéré à différents niveaux :
commande ventilatoire (accident vasculaire cérébral), lésions spinales (tétraplégie post-
traumatique, maladies) dégénératives de la corne antérieure (sclérose latérale
amyotrophique), myopathies .Ces maladies engendrent une réduction de la ventilation
alvéolaire, principale cause de l9hypoxémie et de l9hypercapnie.
- Cyphoscoliose idiopathique
La cyphoscoliose peut se compliquer d9une insuffisance respiratoire chronique.
L9augmentation de la charge imposée par la paroi thoracique altère le fonctionnement de
la pompe ventilatoire.
- Atteintes pleurales
Elles correspondent aux séquelles étendues d9hémothorax ou de pleurésies infectieuses.
L9épaississement et la rigidité de la plèvre entraînent une gêne à l9expansion pulmonaire.
- Atteintes parenchymateuses pulmonaires
Elles sont représentées par les fibroses pulmonaires de cause non connue ou connue
L9altération de la membrane alvéolo-capillaire entraine une baisse du TLCO.
§ IRC mixte (restrictive et obstructive) Les critères spirométriques d9un TVO et d9un TVR
coexistent. Les étiologies sont dominées par les dilatations des bronches étendues, la
mucoviscidose et certaines pneumoconioses
Les principales étiologies de l9IRC sont présentées dans le tableau avec leur mécanisme
prédominant de l9hypoxémie et profil spirométrique
245
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§ Tableau 26-2 : Principales étiologies de l9IRC avec mécanisme prédominant de
l9hypoxémie et profil spirométrique
Pneumoconiose
BPCO Trouble Inadéquation
ventilatoire ventlation/perfusion
Obstructif avec atteinte de la
surface d9échange
alvéolo-capillaire si
emphysème
Asthme Trouble Inadéquation
ventilatoire ventlation/perfusion
Obstructif
DDB Mixte Inadéquation
ventlation/perfusion
246
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3. TRAITEMENT
3.1 But
Il s9agit de corriger les anomalies physiopathologiques de base que sont l9hypercapnie et
l9hypoxémie et de traiter si possible la maladie causale
Le traitement permet de
- Réduire au long cours les hospitalisations pour exacerbation
- Améliorer la qualité de vie et l9espérance de vie
- Réadaptation respiratoire pour une meilleure tolérance à l9effort
3.2 Moyens et indications
§ Oxygénothérapie de longue durée (OLD)
L9OLD consiste en l9administration quotidienne d9oxygène dans les voies aériennes pendant
une durée supérieure ou égale à 15 heures par jour, a un niveau de concentration supérieur à
celui de l9air ambiant. Son objectif principal est de rétablir une meilleure oxygénation
sanguine et de traiter ou de prévenir les symptômes et manifestations cliniques d9une hypoxie
tissulaire. Il s9agit de l9une des mesures thérapeutiques essentielles dans la prise en charge de
l9IRC grave.
L9OLD quotidienne est indiquée en cas d9IRC grave avec un état clinique stable. Au cours de
la BPCO, l9OLD est indiquée en cas de présence des critères suivants:
- Une PaO2 mesurée au repos, à l9air ambiant, f 55 mm Hg à deux reprises, au moins à
2 semaines d9intervalle.
- Une PaO2 comprise entre 56 et 59 mm Hg associée à une polyglobulie (hématocrite >
55%) ou à des signes de cTur pulmonaire chronique avec une hypertension
pulmonaire ou en cas de désaturations nocturnes non apnéiques
En dehors de la BPCO (pneumopathies interstitielles, pathologies neuromusculaires, DDB, ..),
le seuil de 60 mm Hg de la PaO2 est admis pour indiquer une OLD
§ Vaccinations La vaccination antigrippale annuelle est systématique sauf contre-indication.
La vaccination anti-pneumococcique est recommandée dans la BPCO et les maladies
neuromusculaires.
§ Activité physique et réadaptation respiratoire
Une activité physique minimale quotidienne, lorsqu9elle est possible, est recommandée à tous
les patients, dans le cadre de leur maladie respiratoire chronique. Le terme « réadaptation
respiratoire » (ou réhabilitation respiratoire) désigne une approche globale et
multidisciplinaire de l9IRC. Elle vise l9augmentation de la capacité fonctionnelle d9effort du
patient ; le développement de changements de comportement nécessaires à une amélioration
de sa santé et de sa qualité de vie ; l9adhésion à long terme à ces comportements et comprend
deux composantes essentielles :
- le réentraînement à l9exercice avec reprise d9activités physiques adaptées ;
- l9éducation thérapeutique (ETP) ;
Le sevrage tabagique, le bilan et suivi nutritionnels, la prise en charge psycho-sociale y sont
associés
§ kinésithérapie La kinésithérapie respiratoire de recrutement alvéolaire et d9aide à la toux
est indispensable au cours des maladies neuromusculaires à un stade avancé. Une
kinésithérapie de drainage au long cours est rarement nécessaire en dehors de pathologies
comme les dilatations des bronches.
247
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§ Ventilation non invasive
Les insuffisances respiratoires chroniques restrictives constituent les meilleures indications de
la VNI elle allonge la survie et améliore la qualité de vie chez les patients atteints de
déformation thoracique, de séquelles de poliomyélite et de myopathies. La ventilation à
domicile peut être proposée en cas :
- de patient somnolent ou épuisé
- d9une dégradation de la PaO2 sous O2
- d9 une majoration de l9hypercapnie
- d9 une acidose (PH< 7.35) .
§ Transplantation pulmonaire
" Elle ne peut être proposée qu9à un très faible nombre de patients, rigoureusement
sélectionnés (âge, comorbidités, etc.).
§ Traitement de la maladie causale
La prise en charge spécifique de l9IRC ne doit pas faire oublier l9évaluation et le traitement de
la maladie respiratoire causale. Celui-ci varie selon la maladie.
L9IRC est un processus irréversible et lentement évolutif. Elle peut se compliquer à tout
moment par l9insuffisance respiratoire aiguë. Les facteurs de risque de cette exacerbation
doivent être systématiquement recherchés systématiquement recherchés et traité précocement.
Il s9agit de :
- infection respiratoire basse (bronchite ou pneumonie),
- insuffisance cardiaque gauche (Tdème pulmonaire) et troubles du rythme,
- embolie pulmonaire
- traumatisme thoracique ou fracture-tassement vertébral ou chirurgie thoracique
- prise de benzodiazépines ou d9opiacés ;
- pneumothorax
- chirurgie abdominale sus-mésocolique ;
Les signes sont l9aggravation de la dyspnée avec de signes de lutte ou d9fatigue musculaire.
Sur le plan gazométrique on assiste à une acidose respiratoire non compensée (PH < 7,35,
PaO2 < 60 mm Hg, PaCO2 > 45 mm Hg et élévation des lactates).
En cas d9exacerbation aigue, une augmentation des débits d9oxygène administrés
(oxygénothérapie à haut débit) souvent nécessaire avec parfois le recours la ventilation
mécanique en secteur de soins intensif.
" CONCLUSION
248
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Chapitre 27
TABAGISME
OBJECTIFS
PLAN
INTRODUCTION
1. GENERALITES
2. EPIDEMIOLOGIE
CONCLUSION
249
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INTRODUCTION
La première cigarette a été fabriquée en 1850. Ce n9est que depuis la Seconde Guerre
mondiale que sont apparues les grandes enquêtes épidémiologiques qui ont permis de
confirmer scientifiquement la toxicité du tabac et d9en préciser les mécanismes.
Avant la Première Guerre mondiale, la vente de tabac représentait moins de 5% de la
consommation actuelle.
1. GENERALITES
Consommation tabagique
Tabagisme actif
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" La nicotine - apporte en shoot rapide (8 secondes) pour chaque bouffée de cigarette au
cerveau.
- joue un rôle majeur dans la dépendance, alors que sa toxicité est faible. - la quantité auto-
administrée est très variable en fonction de la façon dont la cigarette est fumée. Les mentions
indiquées sur le paquet de cigarettes de 0,1 à 1 mg de nicotine par cigarette fumée sont
produites par une machine à fumer ; elles ne représentent pas ce qui est « pris » par le fumeur.
- agit sur des récepteurs nicotiniques périphériques et centraux. La dépendance aux substances
addictives passe notamment par la libération de dopamine dans le mésencéphale, activant le
système de récompense chez le fumeur.
- c9est la drogue la plus puissante sur le marché des produits licites et illicites.
" Les particules de fumée de tabac ont un diamètre médian aérodynamique de 0,3
microns.
- pénètrent tout l9arbre respiratoire et les alvéoles pulmonaires, créant de
l9inflammation et passent dans le sang.
- jouent un rôle dans la thrombose. s
" Les goudrons - constituent une part importante de la masse sèche de la fumée de
cigarette, dont le benzopyrène ; il est cancérogène
" Le monoxyde de carbone ou CO
- gaz toxique formé lorsque la combustion se fait en déficit d9O2
- se fixe sur l9hémoglobine et la myoglobine, créant l9hypoxie - met 6 h pour être à
moitié éliminé. - constitue un facteur de risque d9ischémie
- participe aux lésions endothéliales entraînant des pathologies cardio-vasculaires.
- sa mesure dans l9air expiré est un bon marqueur du tabagisme des dernières heures
précédant la mesure.
" Les nitrosamines - substances cancérogènes présentes dans le tabac avant sa
combustion tout comme dans sa fumée.
2. EPIDEMIOLOGIE
La consommation de tabac est l9une des plus graves menaces qui ayant jamais pesé sur la
santé publique mondiale. Elle tue plus de 7 millions de personnes chaque année. Plus de 6
millions d'entre elles sont des consommateurs ou d'anciens consommateurs, et environ 890
000 des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée
Au Togo, la prévalence de la consommation quotidienne du tabac (tabac fumé et de tabac
sans fumée) était de 6,1 % au Togo en 2010. Le tabagisme quotidien (tabac fumé et tabac sans
fumé) était plus élevé chez les hommes (10,8%) que chez les femmes (1,9%). En 2013 en
milieu scolaire 4,8% des élèves étaient fumeurs.
3. DEPENDANCE A LA NICOTINE
. Définition
Selon l9 OMS 1975: « état psychique et parfois physique, résultant de l9interaction entre un
organisme vivant et un produit, caractérisé par des réponses comportementales ou autres qui
comportent toujours une compulsion à prendre le produit de façon régulière ou périodique
pour ressentir ses effets psychiques et parfois éviter l9inconfort de son absence (sevrage). La
tolérance peut être présente ou non. » Le tabagisme est une maladie chronique liée à la
dépendance à la nicotine.
251
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.Evaluation de la dépendance
L9évaluation de la dépendance à la consommation de tabac se fait par l9intermédiaire du test
de Fagerström (Figure19-1 ) accompagné d9un interrogatoire minutieux. Ceci afin de mieux
appréhender la dépendance physique et la dépendance psychologique.
Le syndrome de sevrage :
Il survient dès l9arrêt du tabac. C9est le facteur de rechute principal. Il traduit un manque de
nicotine. Tous les signes ne sont pas présents chez un même fumeur qui arrête. Il se traduit
par différents symptômes :
- Une humeur dysphorique ou dépressive
- Une insomnie
- Une irritabilité
- Une frustration, colère
- Une 9anxiété
- Des difficultés de concentration
- Une fébrilité
- Une diminution de la fréquence cardiaque
- Une augmentation de l9appétit et/ou une prise de poids.
Le craving constitue une pulsion à consommer du tabac et représente la dépendance
psychologique et comportementale de la consommation tabagique. Il est très dépendant de
l9environnement du fumeur
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- les cellules glandulaires et les glandes bronchiques qui sécrètent de plus en plus de
mucus, de viscosité élevée.
" en conséquence de cette altération de la muqueuse :
- la stagnation des sécrétions durant la nuit oblige le fumeur à tousser durant quelques
temps pour une toilette bronchique matinale ;
- la toux devient le seul recours pour épurer mucus et particules ;
- quand la toux et l9expectoration durent au moins 3 mois par an depuis plus de 2 ans, le
fumeur est atteint de « bronchite chronique ».
- dès ce stade, il faut informer le malade qu9il n9est pas seulement atteint d9une « toux
de fumeur » mais d9une « bronchite chronique », maladie grave tuant deux fois plus
que les accidents de la route ;
" une transformation métaplasique de la muqueuse :
- va survenir avec la poursuite de l9irritation tabagique ;
- fait le lit des cancers du poumon ;
- met plus de 1 an pour disparaître après l9arrêt total du tabac ;
- les rétinoïdes à fortes doses peuvent accélérer cette réparation.
253
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Action du tabac sur les macrophages alvéolaires pulmonaires
" La fumée du tabac contient plus d9oxyde de carbone que le pot d9échappement des
automobiles (plus de 3% contre moins de 2%).
" L9oxyde de carbone :
- occupe de façon peu réversible 2 à 15% de l9hémoglobine des fumeurs ;
- rend cette hémoglobine impropre au transport d9oxygène ;
- produit un déficit de transport de l9oxygène ;
- conduit à une synthèse excessive de globules rouges (polyglobulie).
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Action du tabac sur le cerveau
" Un certain nombre de substances présentes ou produites secondairement par la
combustion du tabac sont capables de passer à travers la membrane qui sépare le sang
et le liquide céphalo-rachidien qui baigne le cerveau.
" A court terme, le tabac provoque :
- une certaine excitation et parfois des céphalées ;
- coupe partiellement l9appétit. Cet effet anorexigène du tabac explique en partie la prise
de poids qui survient fréquemment quand on cesse l9intoxication tabagique. L9appétit
redevenant normal, la tendance est de manger plus ;
- des nausées (en particulier en début de tabagisme).
" A long terme ce sont :
- les artères du cerveau qui s9altèrent et s9obstruent progressivement. Ces altérations
sont source d9accidents vasculaires cérébraux.
- Ces accidents se caractérisent par :
o des troubles de conscience ;
o des vertiges ;
o des troubles de parole ;
o des troubles de sens ;
o des paralysies diverses ;
- Ils peuvent ou non régresser en quelques jours ou quelques mois.
* Dès la naissance, le fTtus n9est plus protégé par sa mère de la fumée du tabac et les
risques pour sa santé sont plus importants. S9il ne faut fumer enceinte, c9est
principalement durant les premières années de la vie que les effets toxiques d9une
exposition passive au tabac sont bien établis.
* Chez l9adulte, l9exposition passive à la fumée du tabac :
- est cause d9inconfort chez plus de la moitié des fumeurs ;
- est cause d9un simple doublement du risque de cancer bronchique chez les épouses de
maris gros fumeurs./.
Elle comporte :
§ Une évaluation de la consommation précisant :
- Le mode de consommation : tabac roulé, chicha&
- L9âge de début.
- La quantité en paquets-années
- La durée en années.
- La mesure du taux de CO expiré : peut être utilisée pour renforcer la motivation - un
taux < 8 ppm est normal.
- Tentatives d9arrêt et/ou de réduction du tabagisme.
§ Une évaluation de la dépendance et la recherche des signes de dépendance
7.PREVENTION DU TABAGISME
Le Togo a ratifié la loi cadre antitabac de l9OMS. Les lois antitabac du Togo vise à mettre un
frein à l9expansion du tabagisme. Les principales mesures recommandées sont l9interdiction
de toute publicité, directe ou indirecte sur le tabac, augmentation des taxe pour aboutir à des
prix dissuasifs, la protection contre l9exposition au tabagisme passif (lieux publics et de
travail).et l9éducation et information : les avertissements sanitaires sous forme d9images sur
les paquets
CONCLUSION
Le tabagisme est l9une des principales causes de mortalité et de morbidité évitables dans le
monde. Son éviction doit être la règle.
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