L'ÉVANGÉLISATION

Niveau 5.5

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 L'ÉVANGÉLISATION

Les quatre Evangiles parlent d'une «Grande Mission». Jésus dit: «Ne dites-vous
pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson? Voici, je vous le dis, levez
les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson»
(Jean 4:35). Plus tard, lorsque Jésus, après Sa résurrection, apparut à Ses
disciples, il déclara: "La paix soit avec vous! Comme le Père m'a envoyé, moi
aussi je vous envoie" (Jean 20:21).
Matthieu insiste aussi sur cette mission. Il rapporte ces paroles de Jésus:
«Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père,
du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai
prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde»
(Matthieu 28:19-20).

Luc mit aussi l'accent sur la mission de Christ. Ses premiers mots dans les
Actes des Apôtres nous racontent que Jésus dit: «Mais vous recevrez une
puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à
Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la
terre» (Actes 1:8).
Lorsqu'on parle de la grande mission, le verset le plus fréquemment cité
comprend ces paroles de Christ: «Allez par tout le monde, et prêchez la bonne
nouvelle à toute la création» (Marc 16:15). En analysant cette phrase mot à
mot, nous pouvons faire apparaître plusieurs aspects de la mission que Jésus
donna à ses disciples.

1. Un appel urgent
Lorsque Christ donna la mission d'évangéliser le monde, il commença par un
seul mot:
ALLEZ! «Aller» est un verbe d'action. Il invite à s'engager et à agir.
Le verbe aller a trois significations fondamentales: «bouger», «travailler» et
«agir». Dans le mot aller, tel que l'employa Jésus dans Marc 16:15, on discerne
un sentiment d'urgence ou un sens de «maintenant». Jésus ne faisait pas une
simple suggestion que l'on pouvait remettre à plus tard. Il donnait un ordre vital
et urgent.
L'urgence est un thème fréquent dans les Evangiles. Rappelons-nous la
parabole de Christ dans laquelle Il nous parla du grand souper. Nous lisons:
«Un homme donna un grand souper, et il invita beaucoup de gens. A l'heure du
souper, il envoya son serviteur dire aux conviés: Venez, car tout est déjà prêt.
Mais tous unanimement se mirent à s'excuser [...] Le serviteur, de retour,
rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de la maison irrité dit à son
serviteur: Va promptement dans les places et dans les rues de la ville, et amène
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ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux [. . .] Et le maître dit au
serviteur: Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras,
contrains-les d'entrer, afin que ma maison soit remplie.» (Luc 14:16-18, 21,
23).
Notons particulièrement les mots «Va promptement!» Jésus faisait ressortir un
sentiment d'urgence. On trouve une urgence semblable dans les paroles de
Christ, lorsqu'II dit: «Il faut que je fasse, tandis qu'il est jour, les œuvres de
celui qui m'a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler» (Jean 9:4).
Depuis le moment où vos yeux lisent cette phrase jusqu'à la même heure
demain, environ cent quarante mille personnes mourront à travers le monde.
Les missionnaires nous disent qu'environ la moitié d'entre elles n'a jamais
entendu le nom de Jésus, pas même une seule fois. C'est en cela, bien-aimé, que
réside l'urgence.

2. Un appel à la responsabilité
En donnant à ses disciples la mission d'évangéliser le monde, Jésus leur fit bien
comprendre qu'il leur remettait l'entière responsabilité de cette tâche. Christ
employa le verbe aller à l'impératif pluriel! L'accomplissement littéral de cette
grande mission est impossible si l'Eglise tout entière ne reconnaît pas que
chaque croyant est appelé à y participer, à son propre niveau. C'est à nous tous
que s'adresse Marc 16:15.
La participation ne signifie pas nécessairement un déménagement physique en
Asie ou en Afrique. Il existe plusieurs possibilités de participation et ne pas
participer dans au moins une des phases de la mission constitue un
manquement grave. Par la bouche d'Ezéchiel, Dieu nous avertit: «Quand je
dirai au méchant: Tu mourras! si tu ne l'avertis pas, si tu ne parles pas pour
détourner le méchant de sa mauvaise voie et pour lui sauver la vie, ce méchant
mourra dans son iniquité, et je te redemanderai son sang. Mais si tu avertis le
méchant, et qu'il ne se détourne pas de sa méchanceté et de sa mauvaise voie, il
mourra dans son iniquité, et toi, tu sauveras ton âme.» (Ezéchiel 3:18-19). La
participation à la grande mission doit-elle seulement se faire au travers de notre
témoignage personnel, ou par le service missionnaire "jusqu'aux extrémités de
la terre"? A vrai dire, il y a trois niveaux d'activité.
Premièrement, nous pouvons «aller» physiquement. Certains croyants
«iront» de cette façon. Ceux-ci comprennent tous les chrétiens qui participent
directement à l'évangélisation sur une base régulière. Peu importe son âge, tout
chrétien peut aller. La vieille question est sage: «Si je n'y vais pas, qui ira; si je
ne le fais pas maintenant, quand?» Heureusement, nombre d'occasions
attendent tous ceux qui sont disponibles.

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 Deuxièmement, nous pouvons aller financièrement. Il est effectivement
possible «d'aller» en donnant. En vérité, sans ceux qui donnent, aucun
missionnaire ne pourrait aller, aucun pasteur ne pourrait servir Dieu à temps
plein. C'est ainsi que ceux qui donnent envoient ceux qui vont en les équipant
de tout le nécessaire pour accomplir leur tâche. Après que Paul eût dit aux
chrétiens de Rome: «Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé», il
posa cette question de grande portée: «Comment donc invoqueront-ils celui en
qui ils n'ont pas cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas
entendu parler? Et comment en entendront-ils parler, s'il n'y a personne qui
prêche? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s'ils ne sont pas envoyés?
selon qu'il est écrit: Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix,
de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles!» (Romains 10:13-15). Quelqu'un
peut-il dire qu'envoyer vaut moins qu'aller? Remarquons encore la question très
profonde que posa Paul: «Comment y aura-t-il des prédicateurs, s'ils ne sont
pas envoyés?»
Troisièmement, nous pouvons «aller» surnaturellement, à genoux. Ceux qui
prient sont également essentiels à la tâche de l'évangélisation du monde. Ils
aident à former une chaîne de ravitaillement spirituel pour ceux qui travaillent
en première ligne, tout comme ceux qui donnent forment aussi une chaîne de
ravitaillement matériel. En vérité, la prière est au cœur de tout ce qui se passe
dans la grande mission. Le Docteur A. T. Pierson a dit avec perspicacité: «Pour
chaque pas fait dans le développement des missions, nous pouvons remonter
directement à la prière. Elle est la préparation de chaque nouveau triomphe et le
secret de toute réussite.» Cet aspect de notre responsabilité est très importante:
«Il leur dit: La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le
maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson.» Luc 10:2

3. Un appel à la simplicité
Nous ne devons pas, bien entendu, oublier l'essentiel de la raison pour laquelle
nous allons «par tout le monde». On nous envoie pour «prêcher l'évangile» ou,
comme le dit Matthieu, pour «faire de toutes les nations des disciples»
(Matthieu 28:19).
Répandre la bonne nouvelle ne consiste pas à créer des confessions et des
institutions. Ce n'est pas, non plus, une vaste collection de volumes sur la
théologie ou une série d'essais sur une doctrine. La bonne nouvelle est simple,
elle repose sur une Personne. Jésus-Christ est la bonne nouvelle. Et, bien que
tout ce qu'enseigna Jésus, ainsi que la totalité de la Parole écrite, peut être
considéré comme étant «la bonne nouvelle», Jésus Lui-même est la
personnification de cette Bonne Nouvelle.

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Paul fit ressortir la simplicité de l'Evangile lorsqu'il dit: «Car je n'ai point honte
de l'Evangile de Christ, c'est la puissance de Dieu, pour le salut de tous ceux
qui croient…» (Romains 1:16 version Ostervald).
La bonne nouvelle est ceci: en Jésus-Christ je suis une nouvelle créature
(2 Corinthiens 5:17), et par son sang versé à la croix, tous mes péchés ont été et
sont lavés (1 Jean 1:7).

De même, cette bonne nouvelle comprend la victoire absolue sur le mal qui est
personnalisé dans la Bible par Satan. Au sujet du choix des disciples de Jésus,
la Bible nous dit: «Jésus, ayant assemblé les douze, leur donna force et pouvoir
sur tous les démons, avec la puissance de guérir les maladies» (Luc 9:1).
Christ ajoute plus tard: «Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les
serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne
pourra vous nuire» (Luc 10:19).

4. Un appel à l'accomplissement
Jésus non seulement chargea Ses disciples d'aller partout et d'y répandre la
«bonne nouvelle», mais ils devaient aussi chercher à atteindre toute la création.
Il ne faut négliger personne. Nous ne devons pas nous laisser arrêter par les
questions de méthode. Les prétendues «portes closes» peuvent être ouvertes par
la prière. Christ insista particulièrement sur ceci lorsqu'Il dit: «J'ai encore
d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les
amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger»
(Jean 10:16).

Au cœur de la mission de Christ, on trouve «le cœur» de chaque créature. Paul

dit au jeune Timothée: «Dieu [. . .] veut que tous les hommes soient sauvés et
parviennent à la connaissance de la vérité» (1Timothée 2:4).
En gagnant des pécheurs à Christ on contribue à changer le monde, quand le
cœur d'un homme change il répand cette vie de Christ autour de lui; c'est ainsi
que le monde change, en venant à Christ individuellement. Ce sont les
chrétiens qui ont reçu cette mission. L'enthousiasme chaleureux d'un amour
reconnaissant doit brûler dans le cœur et diriger dès lors toute une vie.»
«De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul
pécheur qui se repent.» (Luc 15:10).»

Note: Il est évident que le Seigneur ne demande pas à ses disciples de harceler
ni d'obliger ceux qui ne veulent pas entendre. Chacun est à la fois libre et
responsable de ses choix devant Dieu. Les Chrétiens devraient toujours
respecter la liberté de choix. Dans certains pays les hommes ont une religion
qui leur est imposée, et il leur est même interdit de changer de religion.
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Imposer une religion est aussi regrettable que d'interdire, d'empêcher ou de
d'entraver la religion.

Je dois apprendre l'essentiel sur la manière de témoigner de ma foi en Jésus-

Christ comme mon Seigneur et mon Sauveur. Je dois rendre témoignage de
Christ, de sa Parole, et de la joie de mon expérience personnelle avec ceux qui
croisent mon chemin. Je dois devenir une torche de vérité dans un monde
troublé.

«Car je n'ai point honte de l'Evangile de Christ, car c'est la puissance de Dieu,
pour le salut de tout ceux qui croient, premièrement des Juifs, ensuite des
Grecs, car en lui la justice de Dieu est révélée de foi en foi, selon qu'il est écrit:
Le juste vivra par la foi.» (Romains 1:16-17 Version Ostervald).

AUTRES TEXTES BIBLIQUES

Psaumes 67:2-3 ; 107: 1-2
Esaïe 43:10-12 ; 62:1-3, 6-7
Jérémie 1 :6-9 ; 1: 17-19
Matthieu 10: 16-20 ; 28:19-20
Marc 5:19 ; 16:12-15
Luc 8:39 ; 14: 16-24
Jean 4:35-38 ; 15:26-27
Actes 2:29-32 ; 3:12-15 ; 4:13-20 ; 5:29-32 ; 26:13-16
1 Timothée 2:1-2
2 Timothée 1:6-8

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 5.5 L’Evangélisation
Questions

1) Quelle est la grande mission que Jésus a donné à ses disciples?

2) Montrez plusieurs aspects de l’urgence d’évangéliser.

3) Mettez en évidence la responsabilité du Chrétien dans l’évangélisation.

4) Quelles sont les différentes façons d’obéir au commandement d’évangéliser?

5) Comment décrire l’évangile avec simplicité?

6) Comment changer le monde dans lequel nous vivons?

7) Que doit-on respecter lorsque nous évangélisons?

8) Expliquez pourquoi la joie est un élément primordial pour témoigner du

salut offert par Jésus-Christ?

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