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7 messages pour l’Église

d’aujourd’hui
(Apocalypse 2 et 3)
Frédéric Travier
- Publié dans Promesses n° 185, Juillet-septembre 2013

Avant de donner ses révélations à Jean, Jésus lui


apparaît dans l’éclat de sa gloire comme le Fils de
l’homme prêt à exercer le jugement (1.10-16). Le
Seigneur commence par purifier sa propre maison (1 Pi
4.17). C’est pourquoi le disciple voit le Seigneur « au
milieu de sept lampes d’or » qui représentent sept
assemblées de la province d’Asie.
Ces sept églises n’étaient pas les seules existantes à cette époque.
Nous ne savons pas pourquoi elles furent choisies par le Seigneur
pour recevoir un message de sa part ; c’est la souveraineté du
Seigneur qui n’a pas besoin de justifier ses choix. Toutefois, le
chiffre sept représente dans l’Écriture un ensemble complet.
Nous pouvons comprendre que le Seigneur a en vue l’Église dans
son ensemble. Il choisit ces assemblées parce que leur situation
historique présente un trait spécial propre à caractériser un état

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particulier de l’Église à un moment donné et dans un contexte
donné.

Jésus connaît parfaitement ces sept églises. Il apprécie,


positivement ou négativement ou les deux à la fois, les « œuvres »
de chacune d’entre elles. Rien n’est caché à l’omniscience du
Seigneur, à ses yeux « comme une flamme de feu » (1.14), qui
pénètrent jusque dans l’intimité, une intimité qui va faire rougir
certaines de ces églises. À travers les sept lettres, Jésus ouvre, en
quelque sorte, les cœurs et dévoile la vie des Églises et des
membres qui les composent.

C’est pourquoi les messages aux sept églises ont reçu plusieurs
applications :

1. une application locale, historique, destinée aux églises


auxquelles ils sont adressés ;

2. une application aux églises de tous les temps qui devront


discerner pour elles-mêmes les pièges ou les travers dans
lesquels elles sont tombées ;

3. une application personnelle, à chaque croyant, invité à être


« celui qui a des oreilles pour entendre », un « vainqueur » :
l’église est ce que sont les membres qui la composent… ;

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4. selon certains, une application prophétique, livrant un
panorama où sont projetées les phases successives de l’histoire
de la chrétienté jusqu’à l’enlèvement de l’Église.

Notre étude de ces lettres sera thématique ; elle ne suivra pas


l’ordre des 7 lettres, et distinguera trois groupes, pour développer
trois thèmes successifs :

– Le premier est composé d’Éphèse, Pergame et Thyatire, car ces


trois églises reçoivent à la fois des encouragements et des
reproches.

– Le second groupe est composé de Smyrne et Philadelphie : ces


deux églises ne reçoivent que des félicitations et des
encouragements.

– Le troisième groupe est composé de Sardes et Laodicée, car ces


deux églises ne reçoivent que des reproches.

1. LA FAUSSE IMPRESSION D’ÊTRE PARVENU


(ÉPHÈSE, PERGAME ET THYATIRE)

Éphèse (2.1-7)
Le Seigneur met en avant le zèle de l’église d’Éphèse, sa piété, sa
fidélité, son dévouement. On peut imaginer ces chrétiens faisant

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du porte à porte, distribuant des traités (s’ils en avaient eu !),
profitant de toutes les occasions, favorables ou pas, pour
annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ.

La communauté d’Éphèse prend aussi courageusement parti


contre tout ce qu’elle discerne être contraire à la pensée de Dieu :
« Tu ne supportes pas les méchants… » Quelle église aujourd’hui
ne désirerait pas recevoir de tels éloges ? Et pourtant, cette
impression d’être parvenu à une certaine maturité est remise en
question par la dure déclaration de Jésus : « Mais ce que j’ai
contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour. » (2.4)

En effet, malgré son discernement, sa fidélité et son zèle au


travail, l’amour s’est progressivement refroidi. Les œuvres
peuvent subsister même lorsque l’esprit de foi qui les avait
engendrées s’évanouit. Et cela ne s’appelle pas autrement que de
l’activisme. Plus l’amour pour Dieu se refroidit, plus l’activisme
grandit pour compenser et devient la préoccupation première,
faisant naître un esprit religieux qui éloigne davantage encore de
ce premier amour. Et Jésus n’hésite pas à qualifier cette perte de
péché dont il faut se repentir.

Le manque de patience, de tolérance, de compréhension envers


les autres peut être une première alerte de cette asphyxie

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spirituelle qu’est le manque d’amour (cf. 1 Jean 4.20-21). Et il y a
essentiellement trois domaines qui y conduisent : l’égoïsme, la
lassitude et la convoitise. Une vie de fidélité ne suffit pas pour
être agréable à Dieu et pour épanouir sa foi : il faut avant tout
cultiver une relation d’intimité avec le Seigneur : c’est lui la
source de tout vrai amour.

Pergame (2.12-17)
Jésus souligne la consécration de l’église de Pergame : « Tu
retiens mon nom, et tu n’as pas renié ma foi. » Ne pas renier la
foi, c’est demeurer attaché aux enseignements de la Parole. On
imagine sans peine les luttes spirituelles des chrétiens de
Pergame et la nécessité de prendre les armes de Dieu et
particulièrement « l’épée de l’Esprit à double tranchant », la
Parole de Dieu, que Jésus utilise en se présentant à cette
assemblée (2.12b).

Mais il lui est reproché de s’attacher à « la doctrine de Balaam,


qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant
les fils d’Israël » (2.14). Pour comprendre, il faut remonter très
loin dans le passé, lorsque le peuple hébreu est près d’arriver en
terre promise. Balaam, appelé par Balak, le roi de Moab, pour
maudire le peuple de Dieu, ne peut pas faire autrement que de
bénir ce peuple (Nom 22-24). Alors Balaam donne à Balak un

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conseil plus vicieux, qui deviendra la « doctrine de Balaam » :
essayer de détruire le peuple par l’intérieur en le faisant tomber
dans l’idolâtrie pour que Dieu, cette fois, soit obligé de le maudire
(Nom 25 ; 31.16).

Le piège est ici celui du compromis. En effet, lorsqu’une église


commence à accepter en son sein les pensées et les
comportements du monde — peut-être dans le but de ne pas
choquer ce dernier pour mieux l’évangéliser — elle se trouve
confrontée à plus ou moins court terme à différentes tentations,
voire à des déviations doctrinales. Puisse l’Église ne pas emboîter
ce pas pour rester « à la mode », mais montrer une réelle
différence afin d’interpeller ce monde. Un bateau sur la mer, c’est
normal ; mais lorsque la mer est dans le bateau, alors il y a grand
danger. De même l’Église dans le monde, c’est normal ; mais le
monde dans l’Église, c’est la catastrophe ! Lorsqu’un chrétien, ou
une communauté, s’interroge pour essayer de justifier une
désobéissance ou éviter la discipline ou la repentance, c’est «
Balaam » qui frappe à la porte et pas le Saint-Esprit !

Thyatire (2.18-29)
Thyatire reçoit le message le plus long. Ses progrès étaient
tellement marqués qu’ils font dire à Jésus que ses « dernières
œuvres sont plus nombreuses que les premières ». L’amour pour

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Dieu et pour les frères ne s’était pas refroidi, à l’inverse d’Éphèse,
et il produisait dans l’église une activité saine et constructive1.
Mais ces paroles d’encouragement ne s’appliquent pas à tous
ceux qui étaient à Thyatire. En effet, Jésus lui reproche de
laisser « la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et
séduire mes serviteurs » (2.20). Jézabel était l’épouse païenne du
roi d’Israël Achab, plus de 800 ans avant : elle l’excitait à faire le
mal (1 Rois 21.25) et entraînait le peuple dans l’idolâtrie, avec ses
prophètes de Baal. Elle symbolise ici l’esprit diabolique de
domination et de permissivité scandaleuse, au nom d’une
spiritualité et d’une foi chrétiennes. Et nous sommes invités à le
discerner et à le condamner fermement. Cet esprit peut se
démasquer lorsque quelqu’un prétend dire par « prophétie » :
« Dieu m’a dit que… »
À travers Éphèse, Pergame et Thyatire, Jésus nous alerte
simultanément sur trois dangers qui peuvent d’ailleurs se
combiner : la religiosité, la compromission et l’esprit de
domination. « Que celui qui a des oreilles entende » ce que
l’Esprit lui révèle, et agisse maintenant, en conséquence !

2. LA FIDÉLITÉ À TOUTE ÉPREUVE (SMYRNE ET


PHILADELPHIE)
Smyrne : la fidélité dans la souffrance (2.8-11)

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La voie de cette fidélité avait été montrée quelques décennies
plus tôt par les martyres d’Étienne, puis de Jacques, le propre
frère de Jean (Act 12.1) et bien d’autres à leur suite. Le don de
leur vie fut la preuve, s’il en fallait une, de l’excellence des
révélations qu’ils avaient reçues, car qui donnerait lucidement sa
vie pour un mensonge ou une utopie ?
Jésus annonce un temps de persécution, limité dans le temps
(« dix jours »). L’histoire profane témoigne que durant deux
siècles environ, on porta contre les chrétiens toutes sortes
d’accusations. C’étaient les prétextes pour justifier les
persécutions. Ainsi des milliers furent torturés et tués (cf. Héb
11.35-38).
Cette lettre à Smyrne montre la difficulté du témoignage et de la
vie en Christ. Pourtant, malgré ce pessimisme, Jésus veut
encourager son église : « Ne crains pas ce que tu vas souffrir. »
Non, dit Jésus, ne crains pas les blasphèmes, les pertes de biens,
l’appauvrissement, les moqueries, les calomnies, la torture et
même la mort. Tertullien, un père de l’église, qui vécut au iie
siècle, au temps de ces épreuves et qui mourra aussi martyr, a
dit : Semen est sanguis christianorum (le sang des chrétiens est
une semence). En effet, paradoxalement, la persécution a été un
moyen extraordinaire pour répandre l’Évangile ; on le voit déjà
dans le livre des Actes des Apôtres (Act 8.1-4). Il est facile

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aujourd’hui en Occident d’entendre ces paroles, car nous vivons
en paix. Mais qu’en serait-il si nous devions traverser des
persécutions aussi effroyables que celles des premiers siècles ?
Ou celles dont sont l’objet nos frères et sœurs ailleurs dans ce
monde au xxie siècle ? Aurions-nous autant d’audace et de foi
pour accepter sans rechigner ces paroles de Jésus : « Sois fidèle
jusqu’à la mort » ?
Toute épreuve — dans le cas de Smyrne, la persécution — est un
moyen de fortifier la foi. Car il est si facile de dire : « J’ai la foi »,
lorsque tout va bien. Acceptons de nous soumettre à la
souveraineté de Dieu en lui faisant confiance. Et nous serons le
parfum2 de Christ au milieu des épreuves (cf. 2 Cor 2.14-17).

Philadelphie : la fidélité dans la faiblesse (3.7-13)


Comme pour Smyrne, aucun reproche n’est adressé à cette
église : « Je connais tes œuvres… tu as peu de puissance »,
littéralement : « une petite puissance ». Mais la force de cette
faible et petite communauté de Philadelphie résidait dans le fait
qu’elle s’appuyait sur la parole de Christ. Et une conséquence
immédiate de cette attitude est de ne pas avoir renié le nom de
Jésus. C’est pourquoi le Seigneur a honoré leur fidélité en leur
ouvrant une porte « que personne ne peut fermer », qui semble
être l’occasion de répandre l’Évangile (cf. 1 Cor 16.8-9).

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Garder la Parole n’est pas seulement l’avoir à la maison sur une
étagère, mais la chérir dans son cœur, l’estimer à sa valeur.
Pourtant, force est de constater qu’aujourd’hui la Bible a bien du
mal à s’imposer, même parmi les chrétiens. On ne prend plus le
temps. On attend d’avoir envie. Cette façon de vivre nous
influence aussi, peut-être sans que nous nous en rendions
compte, dans notre vie de piété et particulièrement dans le
domaine de la méditation de la Parole de Dieu. Nous sommes
donc invités aujourd’hui à réfléchir, sérieusement et
objectivement, au temps que nous passons à lire et méditer la
Bible et nous laisser avertir et convaincre par le Saint-Esprit.

3. LE RÈGNE DE L’HYPOCRISIE (SARDES ET


LAODICÉE)
La particularité des messages à ces deux églises, c’est le ton dur
du Seigneur, qui ne mâche pas ses mots. Jésus met le doigt sur
une grave attitude qui se retrouve dans les deux : l’hypocrisie. Et
la définition même de l’hypocrisie nous est donnée à Sardes :
« Tu passes pour être vivant, et tu es mort. » L’hypocrisie n’est
pas autre chose que de paraître ce qu’on n’est pas.

Sardes (3.1-6)
Sardes se conformait au monde qui l’environnait, et la richesse
qui s’étalait avait pris le pas sur la foi et la dépendance en Dieu

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seul. Les croyants de Sardes ne combattaient plus ; ils étaient
devenus spirituellement des « morts vivants ». L’Église semble
avoir été éclaboussée par l’esprit d’embourgeoisement de la
ville3 qui lui a fait perdre de vue l’essentiel. Alors à quoi cela sert-
il d’être estimé par ceux qui voient les œuvres extérieures si l’on
est condamné par Celui qui voit les œuvres du cœur qui, elles,
condamnent pour l’éternité ? Le chef de l’Église ne se laisse pas
tromper par nos apparences.
Au cours de son ministère, Jésus a été confronté à l’hypocrisie
des responsables religieux (cf. Mat 23.27-28 ; 7.21-23). Il a
condamné toute profession de foi lorsqu’elle n’est que verbale et
dénuée de vérité, c’est-à-dire de réalité dans les actes de chaque
jour, et il continue à le faire.

Laodicée (3.14-22)
Le message de Jésus à l’Église de Laodicée montre que
l’hypocrisie va plus loin que le simple fait de paraître. Elle éloigne
de la présence de Dieu et finit par le rejeter, le mettre dehors.

Jésus interpelle l’église de Laodicée : « Voici je me tiens à la porte


et je frappe, si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,
j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. » (3.20).
Comment le Seigneur peut-il être à la porte de son église ? En
général, ce verset est utilisé pour l’évangélisation ; c’est juste dans

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l’esprit général de l’Écriture, mais ce n’est pas le sens premier de
ce passage dans son contexte. En effet, Jésus s’adresse ici, dans
un dernier élan d’amour, à son église et non au monde. Et par
cette douloureuse affirmation, il ne laisse aucune ambiguïté
possible quant à la triste réalité de la situation de l’église.

Le contexte aide à comprendre la force du message : Laodicée


était réputée pour son commerce, son industrie textile et son
école de médecine spécialisée dans les maladies des yeux4. Enfin,
Laodicée était une ville très riche. Contexte qui ressemble à s’y
méprendre à celui des pays dits industrialisés d’aujourd’hui, où
nous retrouvons ces trois dominantes : l’importance du
commerce, l’efficacité de la médecine et la puissance de l’argent.
Si Jésus s’adresse à l’église de Laodicée avec autant de sévérité, il
n’a pas épuisé, pour autant, ses moyens de grâce à son égard.
Avant de rejeter définitivement cette église en la vomissant de sa
bouche — Dieu ne rejette pas l’individu mais le système dans
lequel s’est enchevêtrée l’église — Jésus offre encore à chacun de
ses membres une possibilité de sortir de cet état d’inconscience
et de sa torpeur spirituelle par un dernier appel.

On peut admirer dans la cathédrale Saint-Paul à Londres un


tableau de Holman Hunt illustrant ce verset qui représente Jésus
couronné d’épines et frappant à la porte. L’artiste avait achevé

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son œuvre, lorsque quelqu’un lui fit remarquer : « Mr. Hunt, vous
avez oublié la poignée de la porte.

– Non, répondit le peintre. Relisez Apocalypse 3.20. Ce n’est pas


au Seigneur mais au pécheur d’ouvrir la porte. Aussi la poignée
ne se trouve-t-elle qu’à l’intérieur. »
L’ouverture de la porte a un nom : le réveil. Le réveil commence
lorsque l’individu écoute et fait à nouveau entrer Jésus dans sa
vie. Beaucoup conçoivent le réveil sous forme d’un mouvement
de l’Esprit de Dieu, accompagné d’expériences particulières,
d’émotions fortes, de dons puissants, avec une croissance
quantitative de l’Église. Mais le réveil, ce n’est pas le ciel qui
descend : c’est le plancher qui s’effondre, et brise l’orgueil en
démasquant le péché. Jésus propose trois conseils à Laodicée, en
étroite relation avec l’état économique et sociologique de la ville :
– au lieu de l’or des banques, son or épuré : le Seigneur veut nous
faire comprendre la nécessité de nous séparer de tout ce qui ne le
glorifie pas dans notre vie et que nous gardons, peut-être
secrètement, comme des richesses ; – au lieu du commerce du
textile, son propre vêtement blanc : la blancheur du vêtement fait
allusion à la sanctification basée sur la repentance, cette
profonde tristesse que l’on éprouve lorsque l’on a offensé Dieu ou
quelqu’un et qui n’est pas du tout une faiblesse ; la faiblesse, au
contraire, est de s’accommoder de son péché, de son état et de

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trouver des prétextes pour y demeurer ; – au lieu du baume des
oculistes, son propre collyre : la restauration spirituelle passe
aussi par une vision renouvelée et un regard fixé sur Jésus (Héb
11.1 ; 12.3).

TROIS FILS ROUGES


Trois expressions sont communes aux sept lettres :

1. « Je connais tes œuvres. »

2. « Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ce que


l’Esprit dit aux églises. »

3. « À celui qui vaincra ! » : cette expression-ci est suivie de


promesses faites au vainqueur. Vous noterez le singulier (chacun
est mis devant ses propres responsabilités) et le verbe « vaincre »
(la vie avec Jésus n’est pas toujours facile, particulièrement
aujourd’hui dans un monde en constante transformation). Les
pièges dénoncés par Jésus aux églises se présenteront aussi sur
notre route. Nous sommes avertis. Tenons-nous sur nos gardes
et soyons vainqueurs !

1 Le « service » dont il est question (en grec diaconia) désigne tout


travail, toute bienfaisance, surtout en faveur des pauvres. 2 «
Smyrne » dérive du grec smurna qui signifie myrrhe. La myrrhe

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était une résine au goût amer, importée d’Orient en ce port de la
mer Égée, pour en faire du parfum. 3 La ville de Sardes était
construite sur une colline qui s’élève au-dessus du fleuve Pactole.
Sardes était célèbre pour sa richesse et son luxe grâce à
l’abondance d’or que le fleuve roulait dans son lit. Mais petit à
petit, la cité s’est endormie en se repliant sur elle-même. Comme
pour les autres églises, les caractéristiques locales ont influencé
l’état moral des croyants. 4 Les oculistes appliquaient un collyre
fameux que l’on fabriquait à l’aide d’une poudre nommée «
baume de Phrygie ». Nombreux aussi étaient les malades qui
cherchaient un soulagement par les eaux thermales tièdes de
cette ville.

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