REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland

**************** ****************

FACULTE DE THEOLOGIE CAMEROON FACULTY OF

EVANGELIQUE DU CAMEROUN EVANGELICAL THEOLOGY

**************** ****************

Email: info@camfactec.org

BP: 6402 YAOUNDE CAMEROUN

INTITULE DU COURS :
Méthodologie de la recherche
PROJET DE MEMOIRE.

LECTURE EXEGETIQUE DE MATTHIEU 18.21-

22 : POUR UNE APPLICATION EFFICACE DU
PARDON ENTRE LES CHRETIENS A LA
CONGREGATION FRATERNELLE LUTHERIENNE DE
VELE

PRESENTE PAR :

MISSENA Gaston(M.1)

ENSEIGNANT : Dr. Ntankeh, R.

Semestre 2

2021-202
 Table des matières

CHAPITRE 1 : L’EXIGENCE DU PARDON...............................................................2

1. Justification du sujet............................................................................................2
2. Délimitation de la recherche................................................................................3
3. Revue de la littérature..........................................................................................3
4. Problématique......................................................................................................7
5. Question de la recherche......................................................................................7
5.1. La question principale.........................................................................................8
5.2. Les questions secondaires....................................................................................8
6. Objectif de la recherche.......................................................................................8
6.1. Objectif principale...............................................................................................8
6.2. Objectifs secondaires...........................................................................................8
7. Orientation théorique...........................................................................................8
8. Méthodologie de la recherche..............................................................................9
9. L’intérêt de l’étude...............................................................................................9
10. Définition des concepts...................................................................................10
10.1. Application......................................................................................................10
10.2. Efficace...........................................................................................................10
10.3. Pardon.............................................................................................................10
10.4. Chrétien...........................................................................................................11
11. Le plan du travail...........................................................................................11
12. Organigramme du travail..............................................................................12
Bibliographie..............................................................................................................14

1
 CHAPITRE 1 : L’EXIGENCE DU PARDON

1. Justification du sujet.

Dans notre monde présent, le besoin de la réconciliation entre Dieu et l’humanité

d’une part et entre les humains d’autre part se fait sentir avec urgence.
Évidemment, ce monde est rempli de conflits, de désaccords profonds. Les
humains ont donné de place dans leurs vies à l’inimitié, à la haine, aux préjugés,
aux clichés, à la discrimination, au tribalisme, à l’ethnicité, au racisme, au
nationalisme, aux partis pris et à tout ce qui mine la société humaine (l’injustice,
l’égoïsme et la cupidité). À cause de ces faits, les nouvelles de guerre se font
toujours entendre dans différentes parties du monde et des effets désastreux que
produisent ces conflits sur les relations humaines. Le monde est au bord de
l’autodestruction et de la mort. D’après, Craig S. Keener c’est : « …par ce que la
société dans son ensemble a profondément négligé ce qui est plus humain, plus
précieux et plus fondamental : l’activité de l’amour, le travail de la
communication humain, le fait de prendre soin et de veiller sur les liens de la
communauté » (Craig, 2009).
Par ailleurs, nos églises ne sont pas épargnées de ces fléaux qui gangrènent
aujourd’hui notre monde. Particulièrement, au sein de la Communauté Chrétienne
à la Congrégation Fraternelle sévit de façon flagrante les affrontements, les
querelles, les débats houleux, les déchirures, la haine et l’inimitié. Cela ne nous
laisse pas indiffèrent et nous met mal à l’aise. Car, tenant compte de la parole de
Dieu qui nous mandate d’être artisan de la paix et qui a mis en nous la parole de la
réconciliation (Mt 5 : 9 ; 2Co 5 : 18-19), nous avons trouvé utile de travailler sur
la question du pardon à autrui. Celui-ci est présenté dans la Bible comme un atout
très important pour les restaurations des relations interhumaines, endommagés ou
brisés. À ce propos, nous nous sommes sentis concernant à faire une étude
approfondie sur la question du pardon à autrui afin que la communion fraternelle,
l’harmonie, l’amour retrouvent leurs places au sein de nos communautés
chrétiennes divisées et que ceux qui n’arrivent pas à trouver de solution aux
litiges qui minent leur épanouissement dans la vie spirituelle et communautaire,

2
 aient de la prise de conscience. D’où ce qui justifie le choix de notre sujet qui
s’intitule : « lecture exégétique de Matthieu 18.21-22 pour une application
efficace du pardon entre les chrétiens à la Congrégation Fraternelle Luthérienne
de Vélé ».

2. Délimitation de la recherche.

Compte tenu d’innombrables passages bibliques qui parlent du pardon vertical,

nous nous sommes fixés un repère, l’Évangile de Matthieu 18.21-22. C’est cette
péricope qui a attiré mon attention. Par ailleurs, la Congrégation Fraternelle
Luthérienne au Cameroun est une Église très vaste couvrant plusieurs territoires
dans notre cher pays le Cameroun. Compte tenu également de son étendue qu’on
ne peut du coup tout étudier, cependant, nous allons circonscrire notre travail
uniquement dans la ville de Vélé pour une bonne recherche de la situation des
chrétiens dans cette circonscription.

3. Revue de la littérature.

Le docteur Mbam Stéphane Thomas dans son livre intitulé «  Dieu, la souffrance
et moi » affirme que :
Le social est vecteur et multiplicateur de souffrance. La personne
humaine est en même temps liaison et rupture. Liaison, par ce que
l’homme se définit comme être de relation, c’est-à-dire un animal
social qui se construit par la réciprocité de l’autre. Il y a donc fracture,
lorsque les virtualités existentielles d’un sujet ne rencontrent plus la
réciprocité de celles des autres. Par ce que l’individu est mis en mal
dans ses rapports avec autrui, n’y trouvant plus la réciprocité
nécessaire à son épanouissement et à sa réalisation (Dr Mbam, 2019,
p.14).
Nous partageons ce point de vue. Car l’être humain dans la société peut être
source de souffrance ou de bonheur pour son semblable. En ce sens que son mode
de vie malsain et ses agressions peuvent affecter négativement son prochain.
Mais, Craig S. Keener dans son ouvrage intitulé « Réconciliation pour l’Afrique »
affirme que :

Notre monde est au bord de l’autodestruction et de la mort...par ce que

la société dans son ensemble a profondément négligé ce qui est plus
humain, plus précieux et plus fondamentale : l’activité de l’amour, le

3
 travail de la communication humaine, le fait de prendre soin et de
veiller sur les liens de la communauté (Craig, 2009, p.5).

Le professeur Keener discute dans cet ouvrage de façon claire et érudite des
conflits divers dans différentes parties du monde et ses effets désastreux qu’ont
ces conflits sur les relations humaines. Il nous montre clairement l’importance de
la réconciliation ethnique pour une coexistence pacifique entre les peuples ayant
des origines raciales, tribales et religieuses différentes dans le pays africains
aujourd’hui. Et nous présente l’enseignement scripturaire sur ce que Dieu attend
de nos relations interculturelles.

Par ailleurs, Daniel Arnold dans son ouvrage intitulé «  vivre l’éthique de
Dieu : l’amour et Justice au quotidien » affirme que :

L’amour du prochain exprime la relation nouvelle qu’une créature

régénéré entretient avec les autres. Il n’est plus question de dominer,
mais de servir. Au lieu de voler, on donne ; au lieu d’écraser, on
s’efforce de relever, de guérir et de réconforter. Quant au pardon, il
permet de rétablir une relation harmonieuse avec un pécheur repentant
(Daniel, 2010, p. 58).
Cette affirmation va dans la même perspective qui soutient notre point de vue à
propos du pouvoir du pardon dans les relations interhumaines. En ce sens que le
pardon accordé totalement à autrui renouvelle une relation harmonieuse.

Selon, Jean Baiguele le pardon est une vocation chrétienne à laquelle

Dieu appelle tout baptisé en dotant en même temps du pouvoir de pardonner. De
même, pour le chrétien le pardon n’est pas une question optionnelle. Il est un
devoir sans contrainte (Baiguele, 2015). Il est vrai que le pardon pour un chrétien
est un devoir. Mais, est ce que c’est à partir du baptême que Dieu à doter chaque
chrétien du pouvoir qui lui permet de pardonner. Par contre, Basset Lytta quant à
elle mène sa réflexion sur le pardon originel qui confère à toute l’humanité la
possibilité de pardonner. Elle nous montre que tout être humain posséder en lui-
même le pouvoir de pardonner. En ce sens que le pouvoir humain prend sa source
dans un inépuisable pardon originel. Elle nous propose à partir de sa relecture de
la bible un cheminement qui conduit l’être humain à la prise de conscience par
rapport à la possibilité qui réside en lui afin de tout ‘’laisser aller’’ pour pouvoir
vivre autrement (Lytta, 1994). Il nous convient de dire sur ce point que l’être

4
humain a été créé à l’image de Dieu. Il a été appelé à inscrire ses actes dans la
continuité des actes de générosité de Dieu. Bien que la chute de l’humanité l’ait
fait perdre cette capacité morale et spirituelle nous devons comprendre que
certaines personnes qui ne sont pas baptisés ont la facilité de pouvoir pardonner
leur offenseur plus que d’autres baptisés.
D’après, Eyamouesse Emmanuel Eugene l’exercice du pardon joue un rôle
capital dans les rapports interpersonnels et inter-sociaux. En ce sens que c’est par
le biais du pardon mutuel que les situations le plus désespérées entre les humains
connaissent de changement facile (Eugene, 2007). Cette position rejoint
correctement notre point de vue. Car lorsque l’on exécute totalement du pardon à
l’égard d’autrui en conflit avec lui, les mésententes entre eux peuvent s’arrêter.
Du coup ils peuvent repartir sur de nouvelles bases. Dans cette même perspective
Samuel Hatzokortzian dira que le pardon est le fondement de toute vie chrétienne
heureuse et victorieuse sur le plan individuel et familial. C’est la clé de nos
relations avec Dieu et avec les hommes (Hatzokortzian, 2006). En fait, d’après lui,
le pardon n’est pas optionnel. Mais, c’est une nécessité impérative à laquelle tout
chrétien qui aspire à une vie de bonheur moral doit obéir pratiquement et
inlassablement. Sans doute nous partageons cette position.
D’un autre point de vue Nyame Njoke Thomas insiste sur le modèle du
pardon en Jésus. D’après lui celui qui veut vivre à l’image de Jésus (le modèle de
Dieu) sur cette planète doit nécessairement accorder l’importance au pardon, une
vertu par excellent dans sa vie en vers les autres, comme Jésus l’a prouvés envers
ses ennemis jusqu’au sommet de la croix : « Père pardonne leur car ils ne savent
pas ce qu’ils font » (2021). Au fait il s’intéresse à nous démontrer le modèle du
pardon en Jésus pendant son parcours terrestre. Il ne s’attarde pas non plus sur la
nécessité du pardon, mais il met l’accent sur le model du pardon chrétien. Mais,
pour sa part Salomon Ndeumen n’aborde plus la pratique concrète du pardon qui
fait défaut dans le monde d’aujourd’hui. En ce sens que le pardon s’impose dans
un monde déchiré par la loi instinctive, celle du talion. Car seule la spirale du
pardon actif et sincère peut rompre la spirale de la violence qui déchire les
relations dans le monde humain. Le pardon est le chemin moins fréquenté à cause
de la nature charnelle de l’homme qui ne connait pas le pardon. C’est le manque

5
du pardon qui est à l’origine de la déchirure de nos relations interhumaines
(Ndeumen, 2005). En outre, Jacques Buchhold aborde la mauvaise dimension de
la pratique du pardon dans l’église qui ne s’accorde pas avec les enseignements de
la bible. En ce sens que ce n’est pas l’offensé qui doit demander du pardon à son
offenseur, mais plutôt l’offenseur selon les données bibliques .Il insiste sur le
rétablissement de la relation entre l’offenseur et l’offensé .l’auteur passe en
revue : la nature de la réconciliation, ses composantes et ses limites. Ainsi, Jean
Monbourquette, nous montre la procédure du pardon et ce qui veut dire réellement
pardonner. D’après ses analyses pardonner, ne consiste pas à oublier, excuser
l’autre, faire une démonstration de sa supériorité morale ou renoncer à ses
droits.mais, le pardon exige plutôt de retour sur soi-même pour un pardon
authentique qui libère (Monbourquette, 2020). Pour lui, il insiste sur la procédure
du pardon. Il propose un chemin réaliste qui tient compte de notre psychologie.
Puis il nous trace une démarche de pardon en douze étapes, chacun comportant
des exercices pratiques. Il dénonce le faux pardon.

De tout ce qui précède, il ressort de relever que beaucoup des personnes

ont mené déjà de réflexion à propos de ce sujet qui nous préoccupe pour notre
recherche d’étude. Par conséquent, certains se sont attardés à nous démontrer
l’importance capitale que revêt ce sujet pour notre monde troublé par des divers
conflits. D’autres ont mis l’accent sur les principes bibliques d’une bonne
démarche vers la réconciliation dans l’église. Cependant, tous ces auteurs ont
abordé cette question du pardon d’une manière ou d’une autre, notamment son
aspect théorique, scripturaire, son importance, sa signification ainsi que ce que
Dieu attend de nous dans ce domaine.

D’une façon particulière et pertinence, nous allons chercher à comprendre

les causes réelles de litiges entre les chrétiens à la Congrégation Fraternelle au
Cameroun de Vélé. Nous allons nous évertuer à déceler les voies bibliques qui
peuvent rendre les chrétiens capables de pouvoir pardonner facilement à ceux qui
les font du mal conformément à l’attente de Jésus dans Matthieu 18.21-22 afin
que les chrétiens à la congrégation fraternelle luthérienne de Vélé triomphent de
l’esprit de la haine, de l’inimitié et des querelles pour pouvoir mener une vie
communautaire chrétienne marquée par l’amour, l’unité, la communion

6
 fraternelle, l’harmonie, l’affection et le respect les uns des autres pour un nouveau
départ.

4. Problématique.

Lorsqu’on observe l’attitude des chrétiens dans cette Congrégation Fraternelle au

Cameroun de Vélé, on se rend facilement compte que l’atmosphère est tendue
entre les uns les autres. Les affrontements, les débats houleux, les querelles, les
colères et les divisions se manifestent permanement. Les personnes en conflits
sont engluées dans leur dessacord qu’elles ont du mal à se parler et à arriver à une
entente. Les barièrres sont erigées entre les uns les autres. D’autres quittent
ouvertement leur paroisse pour intégrer une autre communauté voisine à cause de
litiges auxquels ils n’arrivent pas à règler devant les responsables de leur église.
Parfois, ils créent d’autres communautés dans le même village. Lorsqu’on
s’approche de certains, ils soutiennent qu’ils n’ont pas besoin de rencontrer même
de passage telle ou telle autre personne,et lorsqu’elle se retrouve avec cette
dernière à l’église, cela les dérange. À la vue de tout cela, on se pose donc de
question pourquoi cette guerre à l’église entre ceux-là qui se disent enfants de
Dieu ? Quelle est la vraie source de ce dessacord ?
Il est évident que ces conflits nous lancent un défi réel de la réconcilition
qui débouche sur le pardon. Et nous avons besoin de faire appel à Dieu en
cherchant sa pensée dans sa parole et en implorant son assistance pour pouvoir
trouver des solutions innovantes à cette crise qui risque de diviser davantage les
chretiens à la Congrégation Fraternelle Luthérienne de Velé. Cependant, l’église
doit comprendre que, dans sa mission de precher l’évangile, de faire de disciples,
elle doit également vivre le message de la paix afin de le transmettre au monde
dechiré par les guerres tribales, ethniques et frontalières l’amour de Dieu.
5. Question de la recherche.

La question de recherche est cette préoccupation qui va nous conduire vers les
axes auxquels nous essayerons d’y repondre tout au long de notre travail.

7
 5.1. La question principale.

La question principale qui va orienter notre travail est la suivante : Comment

comprendre Matthieu 18.21-22 dans un contexte de conflits permanant entre les
chrétiens de la Congrégation Fraternelle Luthérienne de Vélé ?

5.2. Les questions secondaires.

- Quel est le contexte du recit de Matthieu 18.21-22 ?

- Quel est le sens du pardon dans Matthieu 18.21-22  ?
- Comment appliquer cet enseignement du pardon parmi les chrétiens de la
CFLC de la ville de vélè?
6. Objectif de la recherche.

L’objectif est le but que nous souhaitons atteindre dans notre travail de recherche.
Par consequent , on desire obtenir notre but principal et secondaire qui s’averer
comme les suivants :

6.1. Objectif principale.

Notre noble but est celui de vouloir comprendre l’exigence du pardon dans le
contexte de Matthieu 18.21-22.

6.2. Objectifs secondaires.

- Connaitre le contexte de Matthieu : 18.21-22 ;
- Découvrir le sensexègetique du pardon dans Matthieu 18.21-22 ;
- Tirer des implications contextuelles pour les chrétiens de la CFLC de la
ville de vélé.

7. Orientation théorique.

D’une façon générale, notre travail s’inscrit dans le cadre de l’étude de la

théologie biblique. Mais plus particulièrement dans le Nouveau Testament. Pour
ce faire nous allons utiliser l’exégèse appliquée à l’étude d’un texte dans les
évangiles synoptiques. L’hypothèse générale d’une étude d’un texte du Nouveau

8
 Testament nous conduit à répondre aux questions suivantes ? Quel est le texte le
plus proche de l’original ? Quel est son genre littéraire ? Que dit le texte ? Pour
faire ce travail nous allons utiliser la bible , car elle s’explique elle-même. Nous
allons consulter les différents commentaires, et les ouvrages scientifiques qui vont
nous aider à reperer le sens le plus fiable du texte. Nous ferons d’effort pour nous
inspirer des travaux que les autres ont effectués avant nous à propos du texte
de Matth. 18.21-22 afin de déceler leurs forces et leurs limites pour pouvoir
apporter notre contribution dans le domaine du sujet qui a attiré notre
attention. Et enfin, nous ferons une descente sur le terrain pour mener
des enquêtes sociologiques qui vont nous aider pour comprendre les vrais sources
de problème dans cette communauté de Vélé.

8. Méthodologie de la recherche.

Compte tenu de la pluridisciplinarité de méthode d’exégèse appliquée à l’étude de

la Bible de nos jours, nous allons nous servir de l’exégèse historico-critique et
méthode sociologique (enquêtes sociologiques). Car celle-ci nous permettra
d’étudier profondément notre péricope en tenant compte de tout son contexte et
ses critiques. Il s’agit pour nous de faire le pourtour de notre texte de
Matthieu 18.21-22, de faire son analyse littéraire, d’étudier ses contextes (contexte
lointain, contexte proche, et contexte immédiat), de dégager le sens du texte afin
de transmettre les leçons qu’on en tire à la Congrégation Fraternelle de Vélé pour
une bonne mise en pratique de ses vérités transformationnelles.

L’intérêt de l’étude.

Notre étude sur le pardon revêt une importante capitale. Surement, cette étude va
nous amener à découvrir la voie vers la paix dont on a sérieusement besoin dans
chacune de nos communautés troublées par des divers conflits. Cette étude ne
manquera pas d’inspirer les pasteurs, les dirigeants de l’église, les amoureux de la
paix qui désirent une bonne entente entre les peuples, et tous ceux qui veulent être
disciples du prince de la paix de s’engager à jouer leur rôle de réconciliation dans
leurs églises et dans le monde remplit des conflits. D’ailleurs, cette étude peut

9
 avoir plusieurs intérêts de par l’accent particulier que l’évangile de Matthieu met
sur la notion du pardon dans sa théologie et l’importance de la place que chaque
chrétien doit accorder dans sa vie de tous les jours pour l’exercice du pardon en
vers ses offenseurs. Enfin, cette étude vise à nous mener à une réflexion profonde
à partir de la connaissance scientifique que nous avions apprise dans notre Faculté
de Théologique Évangélique du Cameroun à fin de pouvoir aider nos fidèles de
comprendre la portée théologique du pardon et d’expérimenter la puissance du
pardonqui libère le chrétien contre toute maladiepsychologique, morale et spirituel
le qui mine aujourd'hui l’épanouissement de nos communautés chrétiennes.

9. Définition des concepts.

Sans prétendre épuiser le sens de quelques mots-clés au travers notre thème

d’étude, il convient de préciser d’entrée en jeu, leur signification à partir des
définitions que leur ont donné certaines personnes sans oublier de dire la nôtre
selon notre sens.

10.1. Application.
Le terme application selon le dictionnaire encyclopédique est une : « Action de
mettre en pratique une chose » ( Azou, 2013). C’est l’observation pratique d’un
principe donné ou la réalisation pratique d’une notion théorique. Enfin, une
application consiste à exercer, exécuter une chose pour une fin déterminée.

10.2. Efficace.

Selon le dictionnaire francais Larousse le terme efficace signifie « Qui remplit

bien sa tâche, qui atteint son but, qui aboutit à des résultats utiles. Qui produit
l’effet attendu ».
10.3. Pardon.

D’après Daniel Arnold le pardon est une expression de l’amour. Il est une

composante fondamentale de la relation avec autrui ( Daniel, 2010). Dans le grand
dictionnaire de la Bible rédigé sous la direction de Donald, le pardon est d’autant
plus une prérogative divine qu’il est aussi et toujours une grace, car c’est à un

10
 coupable qui ne mérite que sa juste colère que Dieu pardon ( Donald, 2010). D’un
autre point de vue, Jean Baiguele précise que : « Le pardon est une vocation
chrétienne à laquelle Dieu appelle tout baptisé en le dotant en même temps du
pouvoir de pardonner » ( Jean, 2015, p 3). Pour ma part, le pardon est un devoir
pour tout chrétien engagé dans sa marche avec le Seigneur. Il consiste donc à
accorder à quelqu’un le pardon de sa faute, à ne pas la tenir rigueur. Il s’agit
d’excuser, de supporter l’offense d’autrui à notre endroit par amour pour Dieu et
pour lui-même. Car la Bible nous interpelle de pardonner à autrui de
la meme manière que Dieu nous à pardonné.

10.4. Chrétien.

Le terme « chrétien » est un adjectif qualificatif des disciples de Jesus qui leur fut
attribué pour la premiere fois à Anthioche ( Ac 11 :25-26). Un chrétien est donc
un témoin de Jésus-Christ dans la société. C’est une personne engagée à refléter la
vie de Christ au monde. C’est un artisan de paix et de la justice. Il a pour devoir
quotidien de transmettre par ses paroles et ses actes les valeurs de la vie en Christ
au monde hostile à l’évangile du salut. Pour ce faire, la Bible l’interpelle de
calquer son comportement sur celui de Dieu afin d’agir malgré toutes ses
faiblesses à la manière de Dieu. Ainsi, comme Dieu pardonne généreusement aux
pécheur repentant, le chrétien doit agir de la même manière.

10. Le plan du travail.

Pour mener à bien notre étude sur ce sujet : Lecture exégétique de Matthieu 18.21-
22 : Pour une application efficace du pardon entre les chrétiens de CFLC de Vélé ;
nous allons étendre notre réflexion sur cinq chapitres. Dans chaque chapitre, nous
ferons une introduction partielle ainsi qu’une conclusion partielle.
Le premier chapitre qui s’intitule exigence du pardon, va nous permettre de
présenter nos motivations à propos du choix de ce sujet, la problématique, la
délimitation du sujet, la question principale et secondaires, l’objectif principal et
secondaires, la méthode de la recherche, la revue de la littérature et le plan du
travail.

11
 Le deuxième chapitre s’intitule : Lecture exégétique de Matthieu 18 : 21-22. Dans
ce chapitre, nous allons nous intéresser à l’étude du contexte de notre péricope
dans l’évangile de Matthieu 18. 21-22. Il s’agit du contexte historique, contexte
large, contexte proche, contexte immédiat et de nous intéresser à la critique
textuelle, à la traduction du texte d’étude, de l’histoire et la géographie du texte, à
la critique littéraire des sources, des traditions, de rédaction, du commentaire
exégétique, à la signification et à la théologie du texte.
Le troisième chapitre s’intitule : les causes des litiges entre les chrétiens de
la CFLC de vélé. Dans ce chapitre, nous allons présenter d’abord
la CFLC de vélé dans son cadre générale, puis décrire les causes de litiges entre
les chrétiens à la CFLC de Vélé.

Le cinquième chapitre intitulé « les implications du pardon dans Matthieu 18. 21-

22 entre les chrétiens à la CFLC de Vélé ». Dans ce chapitre, nous allons
présenter les principes bibliques qui facilitent l’exercice du pardon à autrui et nous
verrons quelques propositions de solutions innovantes au problème du manque de
pardon entre les chrétiens de la CFLC de Vélé.
Le sixième chapitre sera la conclusion générale de notre travail de recherche.

11. Organigramme du travail.

La réalisation de notre travail va suivre le calendrier qui se présente de la manière

suivante :

Période Activités Résultats

Juillet Enquêtes sociologique sur le Des causes réelles des
terrain conflits à la CFLC de
vélé
Aout La lecture des ouvrages Collecte des données
rélatifs à mon sujet
Septembre Toujours la lecture des Analyse des données
ouvrages

12
Octobre Rédaction du premier correction
chapitre
Novembre Rédaction du dexième correction
chapitre
Decembre Rédaction du troisième correction
chapitre
Janvier Rédaction du quatrième correction
chapitre

Mars Redaction du dernier Correction

chapitre
Avril La lecture du travail général Correction générale
par moi-même et d’autres
personne
Mai Depot du travail Correction finale

13
 Bibliographie.

Auzou. ( 2013). Dictionnaire encyclopédique. Azou : paris.

Baiguele, J. (2015). L’exégèse de Mathieu 18.21-22 et son application dans
l’Eglise évangélique luthérienne au Cameroun. Mémoire de master.
Yaoundé : UPAC.
Buchhold, J. (1997). Le pardon et l’oubli. France : Stator.
Craig, S. K. & Medine, M. K. ( 2009).Reconciliation pour l’Afrique. France: La
Bégude-de-Mazenc.
Daniel, A. ( 2010). Vivre l’éthique de Dieu : l’amour et la justice au quotidien.
Suisse : Emmaus.
Mbam, S.T. ( 2019). Dieu, souffrance et moi. France : SEPEC numérique,
Péronnas.
Donald, K.M. ( 2010). Le grand dictionnaire de la bible.Excelcis Sarl : France.
Eugene, E.E. (2007). Le pardon dans l’Evangile selon Mathieu ; Lecture
théologique de Mathieu 18 : 21-22 : Jalons pour un pardon plus opérant.
Mémoire de Thèse. Yaoundé : UPAC.
Hatzokotzian,S.et Dorothée.( 2006). Le pardon une puissance qui libère.
France :Compassion.
Lytta, B. (1994). Le pardon originel : de l’abime du mal au pouvoir de
pardonner. Genève : Labor et fides.
Mbirvi, Ayouba. (2011). La notion du pardon chez les chrétiens, à la lumière de
Mathieu 6, 9-15. Mémoire de licence. Yaoundé : UPAC.
Mombourquette, J. (2020). Comment pardonner ? Pardonner pour guérir, guérir
pour pardon. Allemagne : Novalis.
Ndeumen, S. (2005). Le pardon, le chemin le moins fréquenté. Yaoundé : UPAC.
Sembezeh, M.R. (2010). Le pardon dans la vie du Chrétien à la lumière de
Matthieu 6.15. Mémoire de Master. Yaoundé : UPAC.

14