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Plan

Introduction
I- La vue générale du Livre
1- Brève présentation du livre
2- L’auteur, source, milieu d’origine et date de rédaction
3- Le Destinataire
4- Le But
5- Le Texte : Jean 8.1-11
6- Le Contenu
II- Contexte de la péricope
1- Contexte Large
2- Contexte Proche
3- Contexte Immédiat
Conclusion
Bibliographie

Exégèse de Jean 8.1-11. FACTEC 2020

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Introduction
Lorsque nous lisons la Bible, non seulement nous tirons des choses du texte, mais y apportons également
quelque chose. Nous sommes prédisposés par notre nature émotionnelle, influencés par notre Eglise et
conditionnées par notre culture. Nous sommes tous plus ou moins partiaux, nous avons nos préjugés et
nous lisons la Bible à travers nos lunettes personnelles. Cela ne signifie évidemment pas la vérité objective
n’existe pas ou ne peut être connue. Jésus à déclarer : « Vous connaitrez la vérité » (Jn. 8.32).
Paul dit : « Nous connaissons en partie » (1 Cor. 13.9), cela veut dire que notre connaissance peut être
limité, elle n’en est pas moins réelle pour autant (George et Dora W. 2007).
L’exégèse du Nouveau Testament est un exercice scientifique et systématique de la Bible, qui nous aide à
creuser ou encore aller en profondeur dans l’étude d’un livre, chapitre et d’une portion d’écriture à
étudier. Ce travail nous pousse à ne pas trop se dépendre ou être toujours esclave du travail fait par les
autres, cependant d’avoir un regard propre du texte en se référant aux textes originaux et aussi par
rapport à son contexte (socio-culturel, historique, géographique etc.). Le long de notre travail tel qu’il a été
demandé, nous parlerons de l’Evangile selon Jean qui sera axé sur deux grands points : D’abord d’une
vue générale du livre, ensuite du contexte du livre et enfin la conclusion.

I- La vue générale du Livre


1- Brève Présentation du livre
L’évangile de Jean est si différent des synoptiques qu’il faut avoir l’honnêteté de se demander s’il rapporte
les enseignements de Jésus avec précision ou si c’est la foi chrétienne qui a modifié la tradition, de sorte
que l’interprétation théologique aurait complètement absorbé l’histoire.
Le livre de Jean a une place énorme dans les cœurs de chrétiens depuis fort longtemps. De nos jours, paix
à son âme, l’évangéliste international Billy Graham, recommandait l’Evangile de Jean comme base de la

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foi pour les jeunes chrétiens ou les nouveaux convertis en Christ. Il révèle la pensée et l’esprit de Jésus
davantage en profondeur. Jean explique en détail la nature de Christ. Il rapporte les paroles que Jésus
s’applique à Lui-même. Dans ce livre, Jean nous apprend également mieux qui est le Saint-Esprit. Il nous
révèle que si l’Esprit de Jésus ne demeure en nous, nous ne pouvons rien faire (15.5) (Thomas H. 1999).
Jean présente la plénitude de la déité de Jésus de Nazareth à partir du premier verset du premier chapitre
et répète cette mise en relief dans l’ensemble de l’Évangile. Les Évangiles Synoptiques voilent cette vérité
jusque dans la dernière partie de leurs présentations (“Le Secret Messianique”).
L’Evangile de Jean complète les trois autres Evangiles que contient le Nouveau Testament en relatant des
actes et discours de Christ différents, ou dans une autre perspective. Dans l’Evangile Jean, la vie éternelle
est le thème central de l’enseignement de Jésus, alors que dans les synoptiques, c’est la proclamation du
Royaume de Dieu (G.E. Ladd, 1993). L’évangile de Jean est l’évangile le plus inhabituel et probablement le
membre le plus précieux du quatuor de l’évangile canonical.

2- L’auteur, source, milieu d’origine et date de rédaction


Les preuves internes qui prouvent que Jean a écrit cet Evangile se trouve dans la phrase : « Le disciple que
Jésus aimait » (Jn.13.23 ; 19.26 ; 20.2).
Les preuves externes, nous avons Polycarpe et Papias, qui parlent : « Jean, le disciple du Seigneur qui se
penchait sur sa poitrine a publié l’Evangile ».
Iréné (120-202 Ap. J - C) qui était le collaborateur de Polycarpe, connaissait personnellement l’Apôtre Jean
(cf. Eusebius’ Historical Eccleasticus 5:20:6-7) – “le disciple du Seigneur Jean celui qui s’appuyait sur Sa
poitrine et qui écrivit lui – même l’Évangile à Éphèse en Asie” (Haer, 3:1:1, cité dans l’ouvrage d’Eusèbe
Hist. Eccl. 5:8:4).
Clément d’Alexandrie (153-217 Ap. J - C) – “Jean qui fut encouragé par ses amis et divinement inspiré par
l’Esprit, composa un Évangile spirituel” (Bob, U. 2011).
Selon :

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La Bible Second 21, Jean se présente lui-même comme écrit par « le disciple que Jésus aimait » (21.20-25),
cette Evangile est traditionnellement attribué à Jean fils de Zébédée, un disciple de Jésus, et sa rédaction
er
située dans le dernier quart du 1 siècle après Jésus-Christ.
Thomas Hale (1999). L’Evangile de Jean a été écrit par l’apôtre Jean, fils de Zébédée (Marc 1.19), entre 70 et
90 de notre ère, selon la majorité des spécialistes bibliques de la question. La date exacte ne pas connue.
Jean est identifié au « disciple bien-aimé » de Jésus (13.23).
Les différents milieux sont : Samarie, Galilée, Béthanie et Jérusalem.
3- Le Destinataire
L’apôtre a vécu longtemps à Ephèse où il aurait écrit son Evangile. Cependant, cet Evangile est destiné
pour les lecteurs dans cette partie de l’empire, mais aussi s’adresser aux chrétiens et aux non chrétiens
pour une large diffusion.
En raison de la profonde simplicité de ce récit de la vie et de la personne de Jésus de Nazareth, cela devint
un Évangile favori pour les croyants d’origine Helléniste et des groupes gnostiques.
4- Le But
L’intention explicite du quatrième Evangile est d’amener le lecteur à connaitre le chemin de la vie éternelle
par la foi en Jésus le Messie : « Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le
Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom » (Jn.20.31). En venant dans le monde, Jésus
veut que les hommes puissent avoir la vie en abondance (10.10).
5- Le Texte : Jean 8.1-11
6- Le Contenu
L’Evangile de Jean est absolument différent de trois autres. Il rapporte les paroles que Jésus s’appliqua à
Lui-même : Je suis le pain de vie (6.35), Je suis la lumière du monde (8.12), Je suis le bon berger (10.11), Je
suis la porte (10.9), Je suis le vrai cep (15.1), le chemin, la vérité et la vie (14.6).
Le contexte de ces paroles en « Je suis », nous ramène dans l’Ancien Testament où Dieu se révèle à Moïse
en disant : « Je suis qui je suis » (Ex. 3.14) et en Esaïe, Dieu dit aussi « Je suis » (Es.41.4 ; 43.10 ; 46.4). Par
cette formule, Jésus a donné l’expression la plus authentique, la plus audacieuse et la plus profonde de ce
qu’il était. Par elle Jésus s’est élevé bien au-dessus de toutes les expériences messianiques de son temps.

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Certes certains miracles reviennent dans cet Evangile tels que la transformation de l’eau en vin, la
résurrection de Lazare etc., mais la rencontre avec la femme Samaritaine était un épisode important dans
cet Evangile.
7- Style
Le style de la langue grecque est aussi différent. Le style simple (dit paratactique : Jean procède par
juxtaposition des propositions et non par subordination) de Jean se trouve aussi bien dans l’Evangile que
dans les épitres. La solution la plus rapide consiste à dire que l’enseignement de Jésus s’exprime dans la
langue johannique.

Conclusion
En conclusion, nous pouvons dire que Jean nous livre un portrait de Jésus sous un double éclairage, sans
spéculation. Jésus est l’égal de Dieu ; il est vraiment Dieu incarné ; il est pleinement homme. Jean fournit
la plupart des matériaux bibliques pour la doctrine subséquente des deux natures de Jésus, mais il ne
s’intéresse pas à ces spéculations. Il relate fidèlement l’impact que Jésus a produit, sans se laisser aller à
des questions spéculatives. La quatrième Evangile n’offre pas une imagine excentrique de Jésus, mais
il nous permet précisément de saisir le Christ des synoptiques avec plus de profondeur.

II- Contexte de la péricope


1- Contexte Large
Concernant le contexte large de ce livre, nous constatons que l'auteur écrit en grec avec tous les éléments
de la langue hébraïque, et, comme le dit M. Luthardt, « avec l'âme d'un Hébreu ». Jean connaît
parfaitement la langue hébraïque, ce qui n'était point le cas des juifs étrangers à la Palestine. Il cite
toujours l'Ancien Testament d'après l'original et corrige la version grecque des Septante quand elle s'en
écarte. (Voir 6. 45 ; 12.40 ; 13.18 ; 19.37). Les Ecritures de l'Ancien Testament sont familières à l'auteur. Elles
sont comme la patrie de son esprit ; sa pensée y plonge ses racines profondes. Il leur emprunte ses
expressions les plus significatives. Ces contrastes absolus que nous avons déjà fait observer : lumière et
ténèbres, vie et mort, amour et haine, etc., l'auteur les tire de l'Ancien Testament, en leur donnant un sens

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plus spirituel et plus profond. Il a orné son évangile des saisissantes images que son Maître lui-même
empruntait aux prophètes : les douleurs de la femme qui enfante (16.21 ; voir Esaïe 21.3) ; le bon berger et
le mercenaire (10.1 et suivants ; comparez Ezéchiel 34.1et suivants) ; l'eau vive qui jaillit jusqu'à la vie
éternelle. (4.14 ; voir Esaïe 44.3, etc.) Aussi bien que Matthieu, il voit dans les faits qu'il raconte
l'accomplissement de l'Ecriture (19.28, 36, 37) ; car il sait que l'Ecriture ne peut être anéantie. (10.35.)
L'auteur trahit son origine israélite par la parfaite connaissance qu'il a des mœurs, des usages, des idées
du peuple juif. Il sait qu'il était interdit d'opérer des guérisons le jour du sabbat (5.1 et suivants ; 9.1 et
suivants) ; mais qu'il était permis de pratiquer la circoncision ce jour-là. (7.22.) Il sait qu'Elie devait
paraître en Israël avant la venue du Messie (1.21) ; qu'entrer dans une maison païenne c'était contracter
une souillure (18.28) ; qu'une grande hostilité existait entre les Juifs et les Samaritains (4.9) ; que les
savants juifs avaient un souverain mépris pour le peuple ignorant (7.49), etc. Ses récits de voyages de
Jésus à Jérusalem montrent qu'il connaissait les fêtes juives et les moindres détails de la manière dont on
les célébrait ; et ainsi de tout le reste.
Les récits de Jean suivent une chronologie tellement lumineuse que l'on voit à quel point la vie de Jésus est
présente à l'esprit de celui qui la raconte. Non seulement les fêtes auxquelles Jésus assiste à Jérusalem,
mais les jours et souvent les heures sont restés gravés dans le souvenir de l'auteur. Dès l'ouverture de sa
relation, il fixe les événements de trois journées successives par ce mot : le lendemain. (1.29, 35, 43)
Ailleurs, il dit:
 trois jours après il y avait des noces à Cana (2.1)
 deux jours plus tard Jésus s'en alla en Galilée (4.43)
 le lendemain le peuple étant sur le rivage (6.22)
 au milieu de la fête Jésus monta à Jérusalem (7.14)
 le dernier et grand jour de la fête Jésus se tint là et cria (7.37)
 Jésus ayant appris la maladie de Lazare, resta encore deux jours là où il était (11.6)
 en arrivant, il trouva que Lazare était depuis quatre jours dans le sépulcre (11.17)
 six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie. (12.1)

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2- Contexte étroit
Déjà nous voyons que le chapitre 8 est une continuité du chapitre 7 de ce livre. Le chapitre 07 dans sa
dernière partie nous parle de l’incrédulité des responsables juifs (7.45-53). En voulant arrêter Jésus, les
gardes du temple attendaient l’occasion favorable pour le faire et non pas devant la foule car ils avaient
peur de la foule en croyant en Lui et pouvaient déclencher une émeute, ce qui était anormal pour le
gouverneur à cause de sa mission du maintien de la paix. Nous voyons également que mépris des
Galiléens apparaît dans cette déclaration : « Cherche bien, tu verras que de la Galilée, il ne sort pas de
prophète » (7.52b). Les Pharisiens ne niaient peut être pas que des prophètes soient déjà vénus de Galilée,
cas de Jonas qui était de Gath-Hepher, qui n’était qu’à cinq kilomètres au nord de Nazareth. Ce qu’ils
voulaient dire, Jésus ne pouvait tromper que les Galiléens, car les Judéens étaient trop intelligents pour
croire en Lui, voilà pourquoi ils se moquaient de Nocodème qui les contredisait.
Nicodème dit à ses pairs que selon la loi juive, on ne pouvait pas condamner quelqu’un sans jugement.
Par ce que les chefs religieux venaient d’accuser la foule d’avoir ignoré la loi. Toujours dans leur
manigance de pouvoir accuser Jésus afin de le tuer, ils amenèrent une femme prise en délit d’adultère
devant pour tendre un piège.

3- Contexte immédiat
Le contexte immédiat de cette portion d’Ecriture nous parle de Jésus qui, après avoir enseigné se rend sur
le Mont des Olivriers, près de Jérusalèm pour y passer la nuit tel était son habitude.
Le lendemain, les chefs juifs amenèrent à Jésus une femme prise en délit d’adultère. Car dirent ils la loi de
Moïse recommande de lapider l’homme et la femme adultères (Lév.20.10). Cependant, ils n’amenèrent pas
l’homme mais juste la femme et demandèrent à Jésus ce qu’il fallait faire à la femme. Or ils c’était un
piège (Mc.12.13-17), par ce que s’Il préconisait la lapidation, Il apparaîtrait impitoyable. De plus, il mettrait
à dos les autorités romaines, car l’exécution par les Juifs eux-mêmes, de qui que ce soit était contraire à la
loi romaine. Mais si Jésus disait de ne pas lapider la femme, Il désobéirait à la loi juive  ; ils auraient alors
une raison de l’accuser de transgresser la loi. Dans l’un ou l’autre cas, Jésus se dressait contre une loi et se

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discréditait. Après un silence de la part Jésus, Il leur autorisa de la lapider car elle a péché, mais à une
seule condition c’est-à-dire que ceux qui lui jetteront les premières pierres soient eux-mêmes sans péché.
.En accusant cette femme, les chefs juifs avaient des raisons ignominieuses. Nous pouvons dire peut être
que cette femme ait été saisie de manière illégale. En la lapidant illégalement, causeraient eux-mêmes
d’être accusés de meurtre. Cependant, les plus âgés ayant compris la leçon que personne n’était sans
péché, partirent en premier et chacun se rendu compte dans son cœur d’être indigne de jeter la pierre.
Ceci interpelle notre conscience lorsque nous pensons jeter la pierre aux autres. Jésus n’a pas condamné
cette dernière, mais plutôt son péché, et lui dit d’aller et ne plus péché (Thomas H. 1999).
Conclusion
En somme, nous disons que Jésus n’était pas dans le monde pour le condamner, mais plutôt pour le
sauver (Jn.3.17) et pour sauver ceux qui en avaient besoin, dont cette femme. Il lui ordonna de commencer
une vie nouvelle. Ceci doit interpeller notre conscience vis-à-vis de l’amour de Jésus-Christ envers nous,
mais aussi des jugements que nous apportons aux autres comme si nous vraiment parfait, alors les
Saintes Ecritures nous disent que nous sommes tous pécheurs et c’est par grâce que nous sommes sauvés
en Christ-Jésus.

Bibliographie
Thomas H. (1999). Commentaire sur le Nouveau Testament : Une connaissance pour mieux vivre . France,
Editions Farel.
G.E. Ladd (1999). Théologie du Nouveau Testament. Canada, Editions Excelsis.
ZOKOUE I. (2014). La Bible d’étude Africaine. Côte d’Ivoire. Centre de Publications Evangéliques.
Bob Utley (2011). Les mémoires et les lettres du disciple bien aimé : L’Evangile selon Jean. Texas, Bible
lessons International, Marshall.
TOKUNBOH, A. (2008). Commentaire Biblique Contemporain: Un commentaire en un seul volume écrit
par soixante-dix théologiens africains. France, Editions Farel.
George et Dora W. (2007). Les femmes dans le ministère chrétien. Editions Excelesis.

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