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EB 8043 – INTERPRÉTATION DE L’ANCIEN

TESTAMENT DANS LE NOUVEAU TESTAMENT

Travail présenté à

Dominique Angers

Dissertation sur la reprise de Psaume 69.10 dans Jean 2.17

Par Louis Sabbat

Faculté de Théologie évangélique


10710, avenue Hamelin Montréal, Québec, H2B 2G1

Trimestre Hivers 2023


i

TABLE DES MATIÈRES

Table des Matières_______________________________________________________i

Introduction____________________________________________________________1

1. Identifiez la forme de reprise de Ps 69.10 dans Jn 2.17_____________________2

2. Étudiez le contexte littéraire de Jn 2.17 qui cite ps 69.10___________________3

3. Étudiez le contexte littéraire du texte de ps 69.10 repris dans jn 2.17_________10

4. Comparez Ps 69.10 de la version massorétique avec la version de la Septante_16

5. Identifier la ou les fonctions du texte de ps 69.10 dans jn 2.17______________18

6. Décrire l’usage théologique du ps 69.10 dans jn 2.17_____________________20

Conclusion____________________________________________________________24

Bibliographie__________________________________________________________25
1

INTRODUCTION

Nous aimerions présenter ce travail dans le cadre de nos études à la Faculté de théologie

évangélique.  Ce travail nous a permis de mettre en pratique les enseignements acquis tout au

long du cours du « Interprétation de l’Ancien Testament dans le Nouveau Testament ».

Dans le cadre de ce travail, nous allons faire une dissertation sur la reprise d’un texte l’AT

dans un texte du NT.

Pour y arriver, nous allons traiter les points suivants selon la méthode enseignée en classe

pour les textes Psaume 69.10 et Jean 2.17:

1. Identifiez la forme de reprise de l’AT;

2. Étudiez le contexte littéraire (large et immédiat) du texte du NT qui cite l’AT;

3. Étudiez le contexte littéraire (large et immédiat) du texte de l’AT qui est cité dans le NT;

4. Comparez le texte massorétique/hébreu (en traduction française) et le texte grec de la

Septante (en traduction française);

5. Identifier la ou les fonctions du texte de l’AT dans le texte du NT;

6. Décrire l’usage théologique du texte de l’AT dans le texte du NT.


2

1. IDENTIFIEZ LA FORME DE REPRISE DE PS 69.10 DANS JN 2.17

La forme de reprise que nous trouvons dans notre passage Jean 2.17 est l’une des plus

facile à identifier, nous parlons de la citation. Pour qu’une reprise de l’Ancien Testament soit

considérer comme une citation nous devons retrouver premièrement une formule explicite

d’introduction qui nous indique que nous avons à faire à une citation et deuxièmement nous

devons retrouver intégralement ou en parti le texte original qui se situe dans l’Ancien Testament.

Dans notre passage Jean 2.17, Jean nous dit explicitement « il est écrit / γεγραμμένον

ἐστίν », par la suite nous retrouvons intégralement le verset se trouvant dans le Ps 69.17 « Le zèle

de ta maison me dévore. ».


3

2. ÉTUDIEZ LE CONTEXTE LITTÉRAIRE DE JN 2.17 QUI CITE PS 69.10

Dans cette section nous présenterons le contexte littéraire large et immédiat de Jean 2.17

qui cite Ps 69.10. Nous débuterons par une courte présentation du livre de Jean et de sa

théologique, nous suivrons par la description du contexte dans lequel notre texte se trouve soit le

deuxième chapitre de Jean.

Le livre de Jean est considéré à juste titre comme étant le « mont Everest de la théologie »

du N.T.1 Le livre de Jean tout en étant comparable aux évangiles synoptiques (Mt, Mc, Lc) qui

relate les évènements de la vie de Jésus, il se distingue 2 par son originalité littéraire et sa

théologie. Le livre de Jean se concentre principalement sur sa mission messianique 3, ce qui

explique son choix de ne pas présenter la naissance de Jésus comme les autres évangiles mais

débuter son évangile en présentant Jésus (Jn 1.1) comme étant le logos, le fils de Dieu et le

messie attendue. C’est ce que Jean se donnera comme mission soit de présenter Jésus comme le

messie annoncé dans l’ Ancien Testament. Les versets4 (Jn 20.30-31), « Jésus a accompli

encore, … , beaucoup d'autres signes ... Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que

Jésus est le Messie, ... »  résume bien les intensions et la théologie de Jean.

En effet, dans la première partie de son livre Jean 5 mettra en évidence plusieurs signes de la

messianité de Jésus et dans la deuxième partie comment que Jésus va perpétuer sa mission.

1
D. A. Carson et Graeme Goldsworthy. Dictionnaire de Thépologique Biblique p. 309
2
Jn (intro)--ZUMSTEIN p. 20
D. A. Carson et Graeme Goldsworthy. Dictionnaire de Thépologique Biblique p. 312
Jean- Carson & Moo p. 231
D. A. Carson et Graeme Goldsworthy. Dictionnaire de Thépologique Biblique 798
3
D. A. Carson et Graeme Goldsworthy. Dictionnaire de Thépologique Biblique p. 310
4
D. A. Carson et Graeme Goldsworthy. Dictionnaire de Thépologique Biblique 792
5
D. A. Carson et Graeme Goldsworthy. Dictionnaire de Thépologique Biblique p. 310
4

Malgré que livre de Jean ne stipule pas des destinataires, Jean résidant à Éphèse 6 lors de

l’écriture de son livre, il est proposé qu’il s’adressait aux lecteurs de cet empire et plus

précisément aux juifs de la diaspora 7 et des prosélytes. Nous pouvons donc en déduire que les

récepteurs de son évangile avaient une connaissance de l’Ancien Testament ainsi que les

références que Jean y faisait.

Cela étant dit, pour arriver à ces fins Jean sera très sélectif dans le choix des évènements et

signes qui seront partager. Nous devons garder en tête, tout étant sous l’inspirations du Saint-

Esprit, chaque choix de Jean à pour but de nous présenter Jésus comme étant le messie et le

sauveur annoncés de l’Ancien Testament.

Ainsi, après avoir présenté dans (Jn 1.1-18), Jésus comme étant l’incarnation de la Parole,

l’Égal de Dieu, la lumière et le Sauveur du monde, Jean nous dévoile dans le deuxième chapitre

le début du ministère public de Jésus. Nous avons dans ce chapitre le premier signe ou miracle

(σημεῖον) de Jésus ainsi que ses premières confrontations et affrontements avec les juifs.

Avant de regarder notre texte regardons l’évènement qui le précède, le premier miracle de

Jésus, les noces de Cana (Jn 2.1-11). Cela nous permettra de comprendre dans quel état d’esprit

se trouvait les disciples dans notre texte.

D’abord, remarquons que ce premier signe ou miracle n’est pas connu et vu de tous le

publique , seulement les serviteurs et les disciples seront au courant 8 de l’origine du vin, le public

ne fait que profiter du résultat final du miracle. Jean nous dit dans Jn 2.1 que cet évènement c’est

produit deux jours après la sélection de Nathanaël comme disciple (Jn 1.35-50). Avant cet

6
Jean- Carson & Moo p. 241
7
D. A. Carson et Graeme Goldsworthy. Dictionnaire de Thépologique Biblique p. 309
8
Jean- Carson & Moo p. 194
5

évènement les disciples n’avaient aucune idée de la puissance et de l’homme qu’ils avaient

décidé de suivre. Ce n’est qu’après ce premier miracle qu’ils commencèrent à croire en lui (Jn

2.11).

Selon Jean ce premier miracle (v11a) sera le point de départ du ministère de Jésus qui aura

lieu lors d’une noce. Nous retrouvons dans le Nouveau Testament plusieurs référence au concept

noce dans la Bible, Jean parlera des noces de l'agneau dans l'Apocalypse, soit la rencontre de

Christ avec son Eglise, ainsi que dans plusieurs paraboles par exemple un roi qui prépare le repas

des noces. Jean fait mention que Jésus ainsi que ces disciples étaient présents à ces noces car ils

avaient été invités (v1-2).

Par la suite le vin vint à manquer (v3), certain pourrait penser que c’est normal de manquer

de vin après plusieurs jours de festivité, cependant au niveau culturel 9, manquer de vin était

considéré comme un faux pas puisque l'hôte devait s’assurer de pouvoir fournir du vin aux invités

du mariage pendant sept jours. La mère de Jésus, surement faisant parti de l’organisation du

mariage, rapporta le problème pas à l’ordonnateur ou à l’époux mais à Jésus qui n’était qu’un

simple invité. Suite à cette demande, Jésus adressa une sévère réprimande 10 à Marie parce qu’elle

n’avait pas compris la nature de son appel. Cependant, Jésus avise sa mère qu'il avait déjà décidé

d'aider et qu'il le ferait de la manière et au moment de son choix mais pas à cause de son

insistance. Un message clair et net est envoyé à Marie pour lui faire savoir qu’il n’est plus le

Jésus le Charpentier et mais le Jésus le Messie responsable d’accomplir la volonté de son Père.

Par contre, malgré la réponse froide de Jésus, cela ne découragera pas Marie, elle se rend

compte qu'elle n'a pas autorité sur Jésus, alors elle se contentera à exprimer sa foi en demandant

au serviteur d’obéir à Jésus au pied et à la lettre.


9
Andreas Köstenberger, J. John. p 39
10
Andreas Köstenberger, J. John. p 40
6

Ainsi, Jésus va exécuter le miracle devant les disciples et les serviteurs, le fait de demander

de remplir les jarres d'eau jusqu'à ras bord démontre que ce miracle n’est pas une fraude 11. La

transformation s’est produite entre le remplissage et le moment qu’ils l’ont apporté le vin au

maître du banquet.

Jean ne limite pas son récit à la transformation de l’eau en vin, mais il rapporte que le vin

produit par Jésus est supérieur à tout ce qui put se faire auparavant, ce qui est cohérent 12 avec

l'accent extraordinaire que Jean à l’habitude de dévoiler sur les œuvres de Jésus.

Le choix de Jean de partager ce miracle dans son évangile peux sembler a priori anodin,

mais celui-ci sera le point de départ pour le ministère de Jésus ainsi l’élément déclencheur qui

contribuera à établir la foi des disciples en Jésus (Jn 2.11). A travers ce miracle Jésus va

manifester sa gloire non d’une manière spectaculaire devant une grande foule mais en coulisse

devant un groupe de privilégié.

Suite à ce miracle les premiers disciples vont continuer à démontrer des signes de

réceptivité en rapport à l'auto révélation de Jésus, contrairement aux dirigeants 13 juifs (Jn 2.18,20)

et du peuple de Jérusalem ( 2:23–25), ce qui nous amène aux premiers affrontements de Jésus.

Après cet évènement majeur dans la vie de Jésus ainsi que dans la vie des disciples, Jean

nous transporte dans une autre direction, il utilisera leur séjour à Capernaüm comme espace

tampon sans indiquer précisément l’espace de temps14 entre les deux événements. Surement cet

espace de temps entre les deux évènements va permettre aux disciples d’assimiler le miracle qui

11
Andreas Köstenberger, J. John. p. 43
12
Andreas Köstenberger, J. John. p. 44
13
Andreas Köstenberger, J. John. p. 45
14
CARSON, Donald Arthur, Antoine Doriath, et Christophe Paya. Évangile selon Jean p. 208
7

vient de se produire et d’établir une relation personnelle avec Jésus, ce qui les préparera pour la

prochaine étape.

Jean, toujours soucieux de l’exactitude des fêtes juives 15, va situer l’évènement suivant à

quelque jour de la Pâques ce qui explique la présence de Jésus dans le temple à Jérusalem (v13).

Nous devons savoir que le temple pour les juifs était un symbole d'identité nationale et

religieuse16. Rappelons-nous que le temple original de Salomon avait été détruit par les

Babyloniens, cependant il sera reconstruit par Zorobabel et rénové par Hérode juste avant la

venue de Jésus.

Ainsi à cause de la Pâques, Jésus ainsi que des milliers d’autre personne se retrouvaient au

temple pour l’occasion. À son arrivée dans le temple Jésus trouva des vendeurs d’animaux et des

changeurs (v14). Ici le mot temple ne désigne pas le bâtiment proprement dit, mais « La zone du

temple » (ἱερόν), c'est-à-dire « l’enceinte du temple, y compris les divers tribunaux ainsi que le

lieu saint »17.

Pour des raisons pratiques, les adorateurs venant de loin avaient la possibilité de se procurer

(bœufs, brebis et pigeons) pour les sacrifices. Divers marchands et échangeur d’argent qui se

trouvaient auparavant à l’extérieur du temple, se sont finalement retrouvé à l’intérieur du temple

pour faciliter les échanges commerciaux18 entre les visiteurs venant de différentes régions.

Remarquons au verset 15 et 16 qu’il n’y a pas de mention de pratique frauduleuse 19, en

effet nous voyons que Jésus ne blâme pas directement leurs activités mais l’endroit que ces

activités sont exercées soit le temple. Au lieu d’entendre des prières, des louanges ou des

15
CARSON, Donald Arthur, Antoine Doriath, et Christophe Paya. Évangile selon Jean p. 208
16
Andreas Köstenberger, J. John. p. 47
17
Andreas Köstenberger, J. John. p. 49
18
CARSON, Donald Arthur, Antoine Doriath, et Christophe Paya. Évangile selon Jean p. 212
19
CARSON, Donald Arthur, Antoine Doriath, et Christophe Paya. Évangile selon Jean p. 212
8

lamentations à Dieu, c’était le son des mugissements, des bêlements entremêler avec le cri des

marchands que l’on entendait.

Jésus a reproché aux marchands d'avoir perturbé le culte dans le seul endroit qui leur était

ouvert cela peut être perçu comme une insensibilité de cœur et une preuve d'arrogance religieuse.

Suite à cela, Jésus va réagir d’une manière vigoureuse (v15) et déterminé mais sans tomber

dans le scandale qui provoquera l’émeute. Il semble malgré l’extrémité des gestes de Jésus que

tout s’est fait dans un certain ordre car il n’est pas fait mention d’émeute qui à exiger

l’intervention de la garde romaine.

Les disciples découvrent alors une autre facette de Jésus, en effet ils avaient auparavant

expérimenté la puissance et la gloire de Jésus dans les noces de Cana. Maintenant, ils constatèrent

que l’autorité de Jésus ne se limitait pas seulement sur les éléments tel que l’eau et le vin, mais

sur tout ce qui concerne de près ou de loin Dieu. Dans le temple, les disciples ont vu l’autorité de

Jésus en action. Le zèle et l’acharnement de Jésus, leur éveille le souvenir du passage dans Ps

69.17. Cependant Jean n’exprime pas explicitement20 le moment précis que les disciples se

rappelèrent du passage car Jean mentionne aussi dans (Jn 2.22) que les disciples se rappelèrent

des évènement après la résurrection de Jésus.

Les versets 18 à 22, nous montre que la foule vont réagir d’une manière complètement à

l’inverse des disciples, au lieu de voir l’amour et le zèle de Jésus pour le temple, les autorités

religieuses remirent en question son autorité et exigèrent la preuve par des signes de la raison du

nettoyage du temple. Les autorités religieuses ont demandé plus d’une fois à Jésus de leur donner

des signes21 (Mt 12.38-39; Lc 23.8), mais Jésus n’accédera jamais à leur demande.

20
CARSON, Donald Arthur, Antoine Doriath, et Christophe Paya. Évangile selon Jean p. 214
21
Andreas Köstenberger, J. John. p. 52
9

Ici, dans le cas présent, Jésus va plutôt apporter des précisions sur la signification de l'acte

qu'il venait d'accomplir pour affirmer son autorité messianique 22 en annonce la destruction du

temple et qu’il le relèvera en trois jours.

22
Andreas Köstenberger, J. John. p. 52
10

3. ÉTUDIEZ LE CONTEXTE LITTÉRAIRE DU TEXTE DE PS 69.10 REPRIS DANS

JN 2.17

Dans cette section nous présenterons le contexte littéraire large et immédiat du Psaume

69.10 qui a été repris dans Jean 2.17. Nous débuterons par une courte présentation du livre des

Psaumes pour nous concentrer sur le contexte du Psaume 69.

Le livre des psaumes est la prière de l’Ancien Testament par excellence, parmi tous les

livres de l'Ancien Testament il est celui que les chrétiens se sentent le plus attachés. De plus, les

psaumes ont été utilisés par Jésus lui-même, nous retrouvons dans le Nouveau Testament

multiple citation et reprise de l'Ancien Testament par les auteurs du Nouveau Testament. Pour le

peuple d'Israël les psaumes formaient le recueil des chants pour leur liturgie : louanges,

supplications, demande de pardon et action de grâce.

Malgré leur popularité, les psaumes restent l'un des livres les plus difficiles à comprendre 23

et étudier. Cela peut s'expliquer par plusieurs raisons: leur individualité l'une par rapport aux

autres ainsi que les autres livres de l’Ancien Testament, leur contexte difficile à définir, leur

caractéristique et genre littéraire diverse et leur historicité inexistant ou difficile à cerner24.

Par contre il existe des éléments qui peuvent nous aider et faciliter notre tâche par

exemple : le titre se trouvant au début du psaume nous donne procure des informations au sujet

23
Psaumes, Amos, Habaquq- Longman & Dillard p220
24
Psaumes, Amos, Habaquq- Longman & Dillard p. 222
11

du psaume; l’auteur du Psaume25; le contexte social et historique 26 n’est pas tellement utilisé il est

préférable d’identifier l’utilisation du psaume dans la liturgie hébraïque.

Mais les deux aspects les plus utiles à déterminer au sujet d’une psaume pour bien le

comprendre est premièrement son genre littéraire. Nous pouvons classer les psaumes en sept

genres27 littéraires ( hymne, lamentation, reconnaissance, confiance, souvenir, sapientiaux et

royautés). Deuxièmement sa structure28, le livre des Psaumes est une collection de textes

littéraires29 correspondant à de la poésie hébraïque généralement orientés vers la piété, rédigés sur

plusieurs siècles, par plusieurs auteurs différents. Ainsi, dépendant de son genre et de sa fonction

il possèdera une structure littéraire bien définie. Pour se faire il faut traiter chaque psaume de

manière individuelle30, identifier les différentes structures31 présentes dans le psaume (maxi-

structure, structures de section et mini-structure) par la suite nous pouvons passer à l’exégèse

structurelle32 du psaume.

Le psaume 69 peut être considéré comme une lamentation à l’Éternel qui était utilisé

comme chant de Chorale dans la liturgie hébraïque, selon la recommandation de David il devait

être chanté en s’accompagnant des instruments à corde (Ps 69.1/Parole de Vie). Dans ce psaume

nous retrouvons le cri de souffrance d’un homme en partie à cause de ses propres péchés (v69.6)

ainsi que l’humiliation subit par ces nombreux ennemis (v69.5). Cet homme qui parle est David,

cependant nous pouvons déceler quelqu’un plus grand que lui derrière le texte. Cette réalité qui

25
Psaumes, Amos, Habaquq- Longman & Dillard p. 225
26
Psaumes, Amos, Habaquq- Longman & Dillard p. 226
27
Psaumes, Amos, Habaquq- Longman & Dillard p229-234
28
Psaumes, Amos, Habaquq- Longman & Dillard p234-238
29
Psaumes -DTB_opt 224
30
Marc Girard, Les Psaumes: analyse structurelle et interprétation p. 25
31
Marc Girard, Les Psaumes: analyse structurelle et interprétation p. 26
32
Marc Girard, Les Psaumes: analyse structurelle et interprétation p. 27
12

est décrite pourrait se référer facilement à un autre prophète comme Jérémie (Ps 69.2; Jé 38.6).

Par contre nous voyons que cette souffrance a aussi un but noble soit pour le bien de Dieu (69.7),

ce qui nous rappelle les souffrances du Christ.

En effet, on ne peut passer sous silence cet air de familiarité entre le Ps 69 et d’autres

Psaumes considérés comme messianiques par exemple le psaume 35 et 40, ainsi que le psaume

22 avec la description de la passion du Christ.

Tout comme Marc Girard, je pense que nous pouvons séparer le psaume 69 en deux

grandes sections ce qui en fait un grand dyptique 33. Mais pour la structure de section 34 je me

pencherai plus vers l’approche de Dereck Kidner.

1-Seigneur, je suis submergé Cri de souffrance et description de sa détresse


v2-22
v2-5 Enlisement à cause de ses ennemis
v6-13 Confession et reconnaissance de ces
actions.
v14-19 Prière de supplication à l’Éternel
v20-22 Description de la coupe

2-Seigneur, agis et loué sois-tu Appel au jugement et louange à l’Éternel


v23-37
v23-29 Appel à la malédiction et au jugement
v30-34 La louange personnelle à l’Éternel
v35-37 La louange de la multitude à l’Éternel

Dans la première section du Psaume des versets 2 à 22, David, nous laisse voir un homme

vulnérable et se décrit comme un homme incapable de faire face aux problèmes et défie qui sont

devant lui (calomnie, trahisons, sentiment de culpabilité).

33
Marc Girard, Les Psaumes: analyse structurelle et interprétation p. 27
34
Psaumes 69 (Derek Kidner)_opt p. 267-271
13

Dans les versets 2 à 5, David traduit parfaitement sa détresse en mot à Dieu, nous pouvons

sentir son désarroi qui augmente et qui s’intensifie au fur et à mesure que nous avançons dans le

texte. À travers la description de sa détresse nous pouvons voir des allusions à Jésus-Christ

spécialement dans le verset 5 lorsqu’il fait allusion à ces ennemis qui le haïssent sans cause.

Dans les versets 6 à 13, malgré les attaques de ces ennemis, il reconnait aussi ces tords avec

un examen de conscience, cet à ce moment qu’il décide de diriger ces prières vers l’Éternel.

Cependant cela n’empêche pas à l’inquiétude de prendre place en lui, mais il reconnaît que

l’Éternel est la raison pour laquelle qu’il accepte cette souffrance et l’opprobre (v8) et que ces

outrages(v11) sont au nom de Dieu, et c’est ce qui explique le zèle (v7) qu’il a pour la maison de

l’Éternel. Pour cela il est prêt à faire tous les sacrifices et accepter tous les sarcasmes de ces

ennemis (v12)

Dans les versets 14 à 19, sa prière se transforme en supplication à l’Éternel, nous

remarquons que ces sentiments de faiblesse sont encore fort présents et continue à le dominer.

Nous sentons qu’il s’enfonce de plus en plus et que sa situation devient plus critique. Nous

constatons que pour la première fois il va faire référence à la miséricorde (v17) et la bonté de

Dieu et fera une demande de rédemption (v19).

Dans les versets 20 à 22, il va aller un peu plus loin dans sa prière, il va décrire cette coupe

qu’il est entrain de boire avec des mots bien précis (opprobre, honte, ignominie, brisement de

cœur, malade et soif). Non seulement il décrit ces afflictions, il va aussi décrire ces attentes (pitié,

consolateur et de l’eau pour sa soif). À travers les images utilisées nous pouvons déceler une

blessure profonde. Dans le verset 22, nous pouvons faire un lien avec Jésus car le fiel qui a été

offert à David a été aussi offert à Jésus cependant nous ne parlons pas nécessaire d’un

accomplissement prophétique ici mais d’une simple allusion et point de ressemblance.


14

Dans la deuxième section du Psaume, des versets 23 à la fin, David change complètement

de registre, sa prière se transforme en un appel de jugement envers ces ennemis suivi d’une action

de grâce envers l’Éternel.

Depuis le début du Psaume il était possible de voir et d’établir une préfiguration du Christ

et de sa Passion (v.5,10,22). Cependant dans les versets 23 à 29 nous allons nous éloigner et nous

détacher de la mission de Christ qui est d’apporter le pardon et le salut à tous les hommes. Nous

sommes loin du message de « tendre l’autre joue » (Luc 6.29) ou de « Père, pardonne-leur » (Lc

23.34).

Contrairement à Jésus qui avait son zèle basé sur l’amour pour les hommes pour lesquelles

il a donné sa vie (Jn 3.16), ici à travers le jugement qui est proféré, nous constatons que Ia colère

de David était alimenté par son zèle pour la justice et l’application de la loi de l’Éternel en

réclamant que la colère de Dieu se répands sur ces ennemis (v25), ce type de langage est en

harmonie avec le message qui est véhiculé dans la loi de l’Ancien Testament.

Mais la mission de Christ se diffère, il est venu pour jouer le rôle de Libérateur et

Rédempteur responsable d’ouvrir une brèche (Mi 2.13) ou un passage pour les hommes. Il ne

vient pas pour apporter la condamnation mais redonner au croyant la place qu’il avait perdu et lui

éviter le jugement qui lui était réservé, c’est l’expiation . Pour y arriver Il devrait s’incarner dans

un corps d’homme, y vivre et mourir, et par la suite ressusciter.

Par cette substitution Il permettra la réconciliation avec Dieu, nous qui étions autrefois loin

et ennemi de Dieu (2 Cor 5.19) dans le but de nous enlever sous la colère de Dieu. Maintenant, ce

zèle pour la justice aura comme but d’alimenter notre compassion pour les hommes.
15

Après avoir prononcé un jugement contre ces ennemis, dans les versets 30 à 34 il fait un

virage de 180 degrés pour se tourner vers l’Éternel. Portons un regard spécial sur le verset 30 qui

n’est pas dans le même registre que la section précédente dans lequel David appel un jugement

contre ces ennemis ou la section suivante dans laquelle il loue l’Éternel. Ce verset sert de

transition entre les deux sections pour ramener les projecteurs sur lui, en rappelant qu’il souffre et

qu’il attend le secours de l’Éternel. Une fois la transition effectuée cela le laisse le champ libre

pour apporter une louange personnel à l’Éternel qui vient du plus profond de son cœur. Cette

louange est faite en son nom et à toutes personnes qui se trouvent dans la souffrance (v-33-34).

Suite à cela, dans les versets 35 à 37, David ne va pas limiter sa louange à sa propre

personne mais il va l’étendre à la multitude et toute la création. Il terminera sa prière sur un point

positif en rappelant l’héritage et la promesse pour son peuple.


16

4. COMPAREZ PS 69.10 DE LA VERSION MASSORÉTIQUE AVEC LA VERSION

DE LA SEPTANTE

Dans cette section nous allons comparer le Ps 69.10 de la version massorétique avec la

version de la septante. Pour notre comparaison nous avons utilisé le texte hébreu selon la version

massorétique avec la traduction française sous la direction du Grand-Rabbin Zadoc Kahn. En ce

qui concerne de la septante nous avons utilisé la traduction de « La Septante, Ancien Testament

Grec-Français » traduit par Pierre Guiguet. Nous trouvons dans les tableaux ci-dessous, la

version massorétique et septante en parallèle avec la version hébreux et grecque du texte.

Hébreux – Massorétique Traduction Française


‫ ִּכ ֽי־‬/ kî- Conjonction Parce que
‫ קִ נ ַ ְ֣את‬/ qin-’aṯ Nom féminin singulier le zèle
֣‫ֵּביתְ ָך‬/ bê-ṯə-ḵā Nom masculin singulier Pour ta maison
‫ אֲ כ ָָל֑תְ נִי‬/ ’ă-ḵā-lā-ṯə-nî Verbe au parfait singulier me dévore
Grecque – Septante Traduction Française
ὅτι Conjonction Parce que
ὁ ζῆλος Nom masculin singulier le zèle
τοῦ οἴκου σου Nom masculin singulier Pour ta maison
κατέφαγέν με Aoriste m’a dévoré

Nous pouvons constater que la version Massorétique en hébreux est identique a celle de la

Septante en grecque, il n’y a aucune différence avec le choix des mots ainsi que le temps des

verbes. Cependant nous remarquons une différence dans le temps utilisé pour la traduction dans

la langue française. En effet, le présent est utilisé pour la traduction de l’hébreux au français

tandis que pour la traduction de la Septante en français nous voyons que c’est le passé composé

qui est utilisé. Par contre lorsque nous regardons la version grecque du nouveau testament « Ὁ

ζῆλος τοῦ οἴκου σου καταφάγεταί με » nous remarquons que Jean optera pour le futur35 moyen

pour le verbe dévorer (καταφάγεταί).

35
Nicolas Farelly p. 195-197
17

Il ne faut pas être étonner de cette différence entre la Septante et le NT plusieurs facteurs

peuvent en être la cause. Par exemple, il se peut que la mémoire de Jean lui fasse défaut en citant

le Ps 68 de la septante ou qu’une autre version hébraïque est venu influencée sa traduction. Une

autre possibilité est que Jean s’et servi d’une version de la Septante qui contenait le futur mais

selon la majorité des interprètes les modifications proviennent d’une adaptation volontaire par

Jean36.

De plus, nous avons noté que la traduction de Jean 2.17 en langue françaises est diverses,

certaines traductions vont opter pour le présent (Louis Second, Darby), d’autres le passé composé

(Martin, Ostervald) seulement la version du « Français Courant  » va opter pour le futur. Tandis

que pour les traductions anglaises nous retrouvons plusieurs qui opteront pour le futur (NIV,

English Standard, NET Bible, World English Bible).

36
Nicolas Farelly p. 197-198
18

5. IDENTIFIER LA OU LES FONCTIONS DU TEXTE DE PS 69.10 DANS JN 2.17

Suite à notre étude du texte, avant d’identifier les fonctions du texte, déterminons les

fonctions que notre texte n’est pas, cela nous permettra d’identifier les fonctions de notre

passage.

Nous retrouvons dans notre texte plus éléments et composante qui pourraient suggérer un

accomplissement typologique. Dans le Psaume 69, qui a été écrit par David, nous pouvons

associer plusieurs éléments qui y sont décrit (souffrances, solitudes, péchés, abandons, etc.) à des

situations réelles de la David ( 1 Sa 16.6-9, 2 Sa 15.3; 2 Samuel 16.7 ).

Cette douleur et souffrance que David décrit dans le Psaume 69, nous pouvons aussi

l’associés à Christ aux épreuves que Jésus a rencontrés pendant son ministère jusqu’à la passion

qui l’amènera à la croix. Le Psaume 69 nous permet d’établir quelques points communs entre les

épreuves de David et ceux de Jésus, cela ne fait que de nous permettre de voir l’humanité de

Jésus et comprendre les sentiments qu’il a vécu en tant qu’homme.

Aussi dans le Psaume 69, il y a des éléments qui ne peuvent pas être associer à Christ, par

exemple le moment que David reconnait ces péchés, ou aussi le moment le psalmiste demande

que Dieu répande sa colère sur ces ennemis. Tout cela est contraire à la nature et la mission de

Jésus.

À cause de cela, nous ne pensons pas que la description du David dans le Psaume 69 peut

être considéré comme un type de Jésus malgré quelques points de ressemblance.

Nous pourrions être tenté d’y voir un accomplissement typologie d’évènement par rapport à

la souffrance qui y est décrit par rapport à la passion de Jésus. Mais loin de là, la souffrance et les

épreuves qui y sont décrites pourraient s’appliquer à tous prophètes ou serviteur de l’Éternel.
19

Contrairement au Psaume 22 dans lequel que nous avons une description explicite qui peut être

relié qu’à la passion du Christ.

Mais, si nous revenons dans notre comparaison du Ps 69.10 de la version massorétique

avec la version de la septante nous avons vu que Jean utilisera le futur dans sa reprise de l’AT (Jn

2.17). Pourquoi l’utilisation du futur par Jean ? Les avis sont divisés par les interprètes sur la

question.

J’aime bien l’explication et la citation de Dodd37, il l’explique comme étant « une prévision

voilée de la Passion ». Nicolas Farelly38 dans son article « Lire le Psaume 69 (68) en Jean 2, 13-

22 » nous permet de voir que l’une des raisons que Jean utilisera le futur dans Jn 2.17 est rendre

pour le lecteur le travail plus facile en lui montrant les conséquences tragiques qui sont encore à

venir, du zèle de Jésus pour la maison de son Père. A l’aide du Psaume 69, Jean montre que

l’Écriture va s’accomplir par la mort de Jésus.

Cela étant dit, nous pouvons présumer que la présence du futur n’est pas un hasard et que

Jean utilisera la référence au Ps 69.10 pour annoncer la mort de Jésus qui est encore à venir.

Ainsi, cela nous amène à déceler comme première fonction, une fonction « pour annoncer

l’accomplissement d’une prédiction futur » par rapport au récit.

Deuxièmement, je pense que l’on peut aussi associer la reprise du Ps 69.10 aux fonctions

« qui témoignent l’emprunts de plus simples à l’AT » .

En effet, dans le psaume 69 il est question d’un zèle tellement fort qui nous pousse à

supporter et accepter des souffrances incroyables.

Je pense que c’est ce sentiment que les disciples se rappelait du psaume 69.10, en regardant

Jésus agir avec zèle et détermination cela les faisait penser à ce qui était écrit dans le Ps 69.10.
37
Nicolas Farelly p. 200
38
Nicolas Farelly p. 201
20

Ainsi dans Jn 2.17, Jean a voulu exprimer ce sentiment en empruntant une citation dans

l’AT pour établir une analogie semblable par rapport la situation qu’il vivait présentement avec

Jésus

6. DÉCRIRE L’USAGE THÉOLOGIQUE DU PS 69.10 DANS JN 2.17

Nous avons décelé deux fonctions dans la section précédente, regardons un peu plus en

détail leurs usages théologiques.

Premièrement nous avons vu que la présence du futur n’est pas un hasard et que Jean

utilisera la référence au Ps 69.10 pour annoncer la mort de Jésus qui est encore à venir.

Nous voyons que Jn.22 vient corroborer cette théorie en précisant que c’est seulement après

la résurrection que les disciples se souvinrent ce qu’il avait dit.

Ainsi, cela nous a amené à déceler une fonction d’accomplissement d’une prédiction.

Lorsque que nous parlons d’accomplissement de prédiction, nous notons qu’il y a beaucoup de

chose qui sont accompli en Christ, mais il y en a plusieurs qui ne sont pas accompli ainsi dans le

même texte il peut y avoir un aspect de déjà et de pas encore.

Il est très probable que l’utilisation que Jean fait de Jn 2.17 soit plus importante que l’on

pourrait penser. Par exemple plus haut nous avons fait mention qu’il avait un lien entre Jn 2.22

avec le Ps 69.10 et Jn 2.17 en ce qui concerne ce que les disciples se remémorèrent après la

résurrection de Jésus. Je ne pense pas que le souvenir des disciples se limitaient simplement au

verset de la repise Ps 69.10 mais ils avaient en tête tout le contexte du Psaume 69.

Dans la deuxième partie de notre passage, Jésus annonce sa mort et sa résurrection en

prédisant la destruction du temple, prophétie annoncée dans par divers prophètes dans l’Ancien

Testament (Jr 7 ; Ez 8-11 ; 40-48 ; Za 14, 21 ; Ps 17, 21-22.36).


21

Ainsi, si nous regardons le Psaume 69 dans son entier cela nous permet de découvrir ce qui

n’a pas été dit par Jean. En effet la fin du Psaume 69 (v30-36) peut être vu comme l’anticipation

de la résurrection de Christ.

David nous rappelle la promesse de Dieu pour son peuple et la reconstruction des villes de

Juda qui peut être vu comme un lien avec la prédiction de Jésus qu’il allait relever le temple en

trois jour (Jn 2.19).

Somme toute, nous devons savoir que lorsque nous lisons notre texte, Jean s’attend que

nous ayons en mémoire tous le Psaume 69.

Deuxièmement, De plus, nous avons mentionner que l’on peut associer la reprise du Ps

69.10 aux fonctions qui témoignent l’emprunts de plus simples à l’Ancien Testament.

Dans le psaume 69 il est question d’un zèle tellement fort qui nous pousse à supporter et

accepter des souffrances incroyables. Non seulement il y a une composante de souffrance il y

aussi la composante de moquerie des ennemies qui entraine la solitude et un sentiment

d’abandon. Pour les personnes externes à cette situation, ces souffrances semblent être

insupportables et que cela ne vaut pas la peine de vivre cette situation, que nous devrions tout

abandonner et aller jusqu’à même maudire Dieu comme les amis de Job l’avait conseillé (Jb

2.10). Nous voyons que cette situation décrit la vie de la majorité des prophètes de l’Ancien

Testament comme Job et Jérémie et tant d’autre. Ce que notre texte Ps 69.10 met en valeur est

que malgré la souffrance ou les objections rencontrées, le zèle pour continuer à se battre demeure

intact car ce zèle est basé sur quelque chose de plus fort que les désagréments de la souffrance.

Dans le Ps 69.17, ce zèle n’est pas seulement un envi passager mais plus que cela c’est

quelque chose qui nous dépasse, tellement fort que cela nous dévore par en dedans. L’amour de
22

la maison de Dieu dépasse l’entendement et nous pousse à faire des choses aux yeux humains qui

semble impossible. Ce zèle nous pousse a adopté des réactions surprenantes aux yeux humains.

Je pense que c’est ce sentiment que les disciples se rappelait du psaume 69.10, en regardant

Jésus agir cela les faisait penser à ce qui était écrit dans le Ps 69.10.

Ainsi dans Jn 2.17, Jean a voulu exprimer ce sentiment en empruntant une citation dans

l’AT pour établir une analogie semblable par rapport la situation qu’il vivait présentement avec

Jésus.

Jean n’a jamais vécu cet évènement auparavant, ce que Jésus vient de faire devant ces yeux

personne ne l’a jamais fait. Il a surement déjà vu des gens pourvu de zèle pour une cause en

particulier mais rien de comparable pour ce qui se passait devant ces yeux. Jean ne trouve aucun

mot dans son vocabulaire courant décida en tant qu’auteur de formuler cette réalité en utilisant le

Ps 69.10 pour tenter d’expliquer le geste de Jésus.

Par la simple utilisation de cette reprise PS 69.10 « Le zèle de ta maison me dévore. », tout

en ayant comme toile de fond tous le psaume, Jean nous permet de voir plus aspect de la

personnalité de Jésus.

Cela nous permet de voir dans quel état d’esprit se trouvait Jésus, lorsqu’il décida de

chasser les vendeurs du temple. Il était en colère et révolté devant une situation inacceptable et

indirectement la souffrance et l’indignation que cela a produit en Jésus.

Le Zèle sans limite que Jésus avait pour effectué la mission qu’il avait été envoyé. Il y avait

derrière ce zèle une motivation pour faire la volonté de son père et cela qu’en soit le coût et les

conséquences de ces actions.

L’élément qui alimentait le zèle de Jésus état la Maison de l’Éternel, qui peut se résumer à

la volonté de Dieu, ce qui animait Jésus dans tous ces actions c’était de faire la volonté de son
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père. Ce zèle de faire la volonté de Dieu, Jésus va l’avoir tout long de sa vie sur terre, et il va

l’exprimer dans les moments les durs de sa vie Jn 6.38 « car je suis descendu du ciel pour faire,

non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé ». Paul avait bien compris cela qu’il ne

suffit pas d’avoir du zèle mais pour la volonté de Dieu (Ro 10.2).

Finalement, ce zèle est quelque chose qui nous dévore comme un feu brulant à l’intérieur.

Ce zèle n’est pas quelque chose que Jésus pouvait contrôler, il n’avait pas d’autre choix que

d’agir.
24

CONCLUSION

Pour conclure, ce travail nous a permis de prendre conscience d’une manière pratico

pratique de plusieurs choses :

- La bible est un tout, nous ne pouvons pas décider prendre une partie de la Bible car elle
nous est plus agréable pour en délaisser une autre section pour des raisons diverses;
- Qu’il y a un lien important entre l’Ancien Testament et le Nouveau Testament et que l’un
peut exister sans l’autre;
- La maitrise surprenante que les auteurs du Nouveau Testament avaient de l’Ancien
Testament;
- La nécessité de bien comprendre l’Ancien Testament les auteurs du Nouveau Testament
n’attendent rien de moins de leur lecteur pour bien comprendre leur message;
- Dans notre lecture et méditation du Nouveau Testament, il faut être vigilant et alerte pour
détecter les reprises de l’Ancien Testament qui sont utilisés par les auteurs.

Pour conclure ce travail, nous a permis d’acquérir un outil supplémentaire qui nous permettra

de mieux faire le travail du Seigneur soit dans la prédication ou l’enseignement de sa Parole.

1 Co 15.58 « Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux

en mieux à l'œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le

Seigneur. »
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England : Downers Grove, Ill: Inter-Varsity Press ; InterVarsity Press, 2000. éd. New dictionary
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d'Alep et de manuscrits de l'École de Tibériade; © 2016 tous droits réservés à Méchon Mamré

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