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Clovis Ier

Clovis Ier, en latin Chlodovechus, né vers 466 et mort à Paris le 27 novembre 511, est roi des Francs saliens,
puis roi de tous les Francs de 481 à 511. Clovis Ier
Issu de la dynastie des Mérovingiens, il est le fils de Childéric Ier, roi des Francs saliens de Tournai (en actuelle
Belgique), et de la reine Basine de Thuringe. Chef militaire, il accroît considérablement le territoire du petit
royaume des Francs saliens, dont il hérite à la mort de son père, pour finir par unifier une grande partie des
royaumes francs, repousser Alamans et Burgondes et annexer les territoires des Wisigoths dans le Sud de la
Gaule.

Le règne de Clovis est surtout connu par la description qu'en fit Grégoire de Tours, évêque gallo-romain dont
l'Histoire des Francs est riche d'enseignements, mais dont la visée, essentiellement édifiante, s'accompagne d'un
manque de précision et de cohérence historique. Les éléments de la vie de Clovis ne sont pas connus de manière
certaine et leur « habillage » est le plus souvent suspect. Néanmoins, Clovis est considéré dans l'historiographie
comme un des personnages les plus importants de l'histoire de France.

Le baptême de Clovis par Remi avec le


miracle de la Sainte Ampoule (détail).
Sculptée durant le dernier quart du
IX e siècle, cette plaque en ivoire servait

vraisemblablement à orner la reliure d'un


manuscrit rémois relatif à la vie de saint
Remi (Amiens, musée de Picardie) 1 .

Titre

Roi des Francs


481/482 – 27 novembre 511
Prédécesseur Childéric Ier
Successeur Thierry Ier (roi de
Reims)
Clodomir (roi
d'Orléans)
Childebert Ier (roi de
Paris)
Clotaire Ier (roi de
Soissons)
Biographie
Titre complet Roi des Francs
Dynastie Mérovingiens
Date de naissance vers 466
Date de décès 27 novembre 511 2
Lieu de décès Paris
Père Childéric Ier
Mère Basine de Thuringe
Conjoint 1) Evochilde 3, 4
princesse franque
2) Clotilde
Enfants Thierry Ier
Ingomer
Clodomir
Childebert Ier
Clotaire Ier
Clotilde
Religion Polythéisme
germanique (jusqu'en
496)
Christianisme nicéen (à
partir de 496)
Sommaire
Sources
Biographie
Étymologie
Contexte
Enfance et formation
Avènement
Extension du royaume vers l'est et le centre
Politique d'expansion territoriale
Alliance avec les Francs rhénans
Conquête du royaume de Syagrius
Soumission de la Thuringe
Fin de la menace alamane
Extension du royaume vers le sud
Renversements d'alliances entre Burgondes et Wisigoths
Reconnaissance par les Romains
Conversion au christianisme
Importance de son second mariage
Bataille de Tolbiac et conversion
Catéchuménat
Renforcement du pouvoir
Élimination des rivaux
Paris, nouvelle capitale du royaume unifié
Œuvre législative
Mort et inhumation
Basilique des Saints-Apôtres
Gisant de Clovis
Fouilles de 1807
Succession
Descendants
Partage du royaume
Aspects généraux du règne
Relations avec l'Église
Considérations sur le pouvoir
Représentations de Clovis dans l'histoire et l'art
Légendes autour de Clovis
Commémorations
Bibliographie
Sources primaires
Études contemporaines
XIXe siècle et première moitié du XXe siècle
Études récentes
Historiographie
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Liens externes
Articles connexes

Sources
Le règne de Clovis est l'un des moins bien documentés de la dynastie mérovingienne ; les sources le concernant reposent sur de rares documents qui lui sont
contemporains — une dizaine de lettres allusives dont une lui est attribuée qui fait moins de quinze lignes — connues par des copies tardives, pas toujours très
5 6
fiables , et sur des auteurs qui écrivent près de trois générations après sa mort . Cette documentation lacunaire a permis « de largement spéculer sur la figure du
5 7
fondateur de la dynastie mérovingienne » qui « réduit à sa seule consistance historique vérifiable […] serait demeuré dans la discrétion de l'histoire savante » .

L'essentiel de ce que l'on sait de Clovis provient du récit rédigé à la fin du VIe siècle par l'évêque Grégoire de Tours, né près de trente ans après la mort du roi franc.
Note 1
Ce récit occupe une courte partie — quinze courts chapitres — du livre II de la chronique universelle connue sous le titre d'Histoire des Francs. Grégoire
entend faire de Clovis, premier roi franc baptisé, une figure fondatrice qu'il dépeint à l'image d'un souverain de l'Ancien Testament dans un récit qui est à ce titre
6 Note 2
sujet à caution . Sa narration des événements suit un découpage par tranches de cinq années, peut-être une réminiscence des quinquennalia ou des lustra
8 e
romaines : accession au trône à 15 ans, guerre contre Syagrius à 20, baptême à 30, consulat à 40 et décès à 45 . À partir du VIII siècle, les copistes tendent à
9
escamoter le premier volume des Histoires, contribuant à faire de Clovis le roi des origines .

10
10
Trois sources antérieures à celle de Grégoire de Tours décrivent la situation politique du Nord de la Gaule à cette époque. Il s'agit de la Chronique d'Hydace,
11
évêque de Chaves en Gallæcia , d'une chronique gallo-romaine du Ve siècle, la Chronica Gallica de 452 (continuée par la Chronica Gallica de 511) et de la
12
Chronique de Marius, évêque d'Avenches . Un siècle après Grégoire, le chroniqueur appelé Frédégaire propose un portrait « beaucoup plus baroque » du
6
souverain franc, oscillant entre traditions germaniques et romaines .

Biographie

Étymologie

La seule forme contemporaine écrite attestée de son nom est le latin Chlodovechus, rendant probablement son nom
14, Note 3
francique reconstitué en runes ᚺᛚᛟᛞᛟᚹᛁᚷ [réf. nécessaire] : *Hlodowig , que l'on suppose prononcé [xlod(o)wɪk] ou
[xlod(o)wɪç], signifiant « glorieux au combat », Chlodowig, étant composé des racines hlod (« renommée », « illustre »,
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« gloire ») et wig (« bataille », « combat »), c'est-à-dire « illustre dans la bataille » ou « combat de gloire » .

Fréquemment utilisée par les Mérovingiens, la racine hlod est aussi à l'origine de noms tels que Clotaire (Lothaire) et
Clodomir, Clodoald ou encore Clotilde. L'appellation du roi franc dérive ensuite de « Hlodovic » puis « Clodovic » qui, Coupole du baptistère des Ariens de
16
latinisé en Chlodovechus, donne Chlodweg, Hlodovicus, Lodoys, Ludovic, « Clovis » et « Clouis », dont est né en Ravenne. Au centre de la coupole, le
français moderne le prénom Louis, porté par dix-sept rois de France. Il donne aussi en allemand Ludwig. Christ se fait baptiser par Jean dans
le Jourdain. Il est représenté à côté
Comme tous les Francs du début de l'ère chrétienne, Clovis parlait une ou des langue(s) germanique(s) du sous-groupe d'un génie des eaux pour montrer
13
linguistique dit bas francique. qu'il n'est pas totalement humain .

Contexte

Du déclin de l'Empire romain d'Occident et des « invasions barbares » résulte l'établissement durable de royaumes barbares dans l'Empire et notamment en
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Gaule . Les peuples fraîchement installés occupent des parties de territoire avec le statut de fédérés (fœdus) puis, avec la déliquescence du pouvoir romain en
Occident se constituent bientôt en royaumes indépendants cherchant à s'étendre au détriment des territoires voisins. Quand Clovis apparaît dans l'histoire, les
17 18
Francs occupent le nord de la Gaule à la suite d'une série d'incursions souvent brutales . Les Wisigoths — ennemis des Francs — dominent un vaste territoire
au sud-ouest de la Gaule dont la frontière est marquée par la Loire, le Rhône et la Durance, les Burgondes sont établis dans la Sapaudia à l'est de Lyon sur un
17
espace qui s'étend de Langres à la Durance. Enfin, les Bretons, fuyant leur île, s'installent en Armorique vers le milieu du Ve siècle .
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Les Francs constituent une ligue de peuples germaniques qui, bien qu'ayant établi un fœdus avec l'Empire , sont restés païens à la différence de peuples plus
20 21
romanisés tel les Burgondes, Ostrogoths, Vandales ou les Wisigoths qui adoptent largement le christianisme arien de tendance homéenne de Wulfila . Malgré
22
les tentatives d'harmonisation théologique et dogmatique afin de définir une orthodoxie , l'Empire est à cette époque traversé de débats christologiques qui
23
opposent le christianisme nicéen au christianisme arien et perdurent tout au long du Ve siècle , et les dirigeants adhèrent tantôt à l'une ou à l'autre des professions
24 25
de foi concurrentes même s'il faut noter qu'en Gaule, les rapports entre les différentes confessions chrétiennes sont souvent dépourvus d'hostilité .

Enfance et formation
26 26
Clovis est le fils du mérovingien Childéric Ier, roi des Francs saliens de Tournai, et de la reine Basine de Thuringe , peut-être originaire de la Thuringe rhénane
27 28
ou de la Bretagne insulaire . Il est né à une date inconnue de la moitié du Ve siècle, certains auteurs avançant les alentours de l'année 466 .
29
Grégoire de Tours fait apparaître Childéric Ier dans son récit en 457 , lorsque celui-ci déshonore les femmes de ses sujets, provoque la colère de son peuple, qui le
30
chasse. Il se réfugie alors en Thuringe pendant huit ans, probablement à partir de 451 . Vivant auprès du roi Basin, il séduit la femme de son hôte, Basine. Puis il
retourne dans sa province, les Francs saliens le réclament à nouveau sur le trône. Le roi épouse Basine qui, entre-temps, avait quitté son époux pour rejoindre le roi
franc. De ce mariage naît Clovis.

Trois autres enfants naissent de cette union :


Note 4
Alboflède ou Albofledis, baptisée en même temps que son frère, qui devient religieuse mais meurt peu après ;
Note 5
Lantilde ou Landechildis, mentionnée brièvement par Grégoire de Tours quand elle aussi est baptisée en même temps que son frère ;
31
Audoflède ou Audofledis, que Clovis marie en 492 à Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths d'Italie .

Childéric, exerçant des fonctions administratives, doit résider dans une ou plusieurs cités de Belgique seconde et occuper le palais attribué aux gouverneurs
romains. Son éducation a dû se faire dans la partie de la résidence réservée aux femmes, le gynécée. Vers six ou sept ans, son père prend en charge son
32 33
éducation et même s'il ne lui est pas possible de combattre avant l'âge de quinze ans , Clovis reçoit une instruction basée sur la guerre : des activités sportives,
l’équitation et la chasse. Il parle le francique, et devant succéder à son père à la tête d’une province romaine, il apprend vraisemblablement le latin. Néanmoins, il
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n’est pas possible de prouver qu’il ait su lire et écrire. Il dut aussi se voir enseigner l’histoire de son peuple .

Avènement

À la mort de son père, en 481 ou 482, Clovis hérite d'un royaume qui correspond à la Belgique seconde (à peu près la région de Tournai en actuelle Belgique),
petite province située entre la mer du Nord, l'Escaut et le Cambrésis, soit un territoire allant de Reims jusqu'à Amiens et Boulogne, à l'exception de la région de
Soissons, qui est contrôlée par Syagrius.

Clovis prend la tête du royaume franc salien. Le titre de « roi » (en latin rex) n'est pas nouveau : il est notamment dévolu aux chefs de guerre des nations barbares
au service de Rome. Ainsi, les Francs, anciens fidèles serviteurs de Rome, n'en demeurent pas moins des Germains, des barbares païens, bien éloignés par leur
mode de vie des Gaulois romanisés par près de cinq siècles de domination et d'influence romaine.
Note 6
Clovis n'est alors âgé que de quinze ans et rien ne prédispose ce petit chef barbare parmi tant d'autres à supplanter ses rivaux. Les historiens ont longtemps
débattu sur la nature de la prise du pouvoir par Clovis. Au XVIIIe siècle, ils s'affrontent sur l'interprétation d'une lettre de l'évêque Remi de Reims. Montesquieu,
Note 7
dans l'Esprit des lois, penche pour une conquête du royaume par les armes, alors que l'abbé Dubos prône la dévolution, par l'Empire romain finissant, de la
35
Belgique seconde à la famille mérovingienne . Aujourd'hui, cette dernière thèse l'emporte.
À la lumière des événements postérieurs, sa réussite militaire doit évidemment à ses qualités personnelles de chef
36
(« astutissimus » ), mais au moins autant à l'acquisition depuis longtemps par les siens de l'expérience romaine de
la guerre — la discipline exigée de ses soldats lors de l'épisode de Soissons en témoigne, tout comme la tombe de
son père Childéric — et à sa conversion au christianisme et, à travers celle-ci, son alliance avec les élites gallo-
romaines.

Ainsi, le règne de Clovis s'inscrit-il plutôt dans la continuité de l'Antiquité tardive que dans le Haut Moyen Âge
pour de nombreux historiens. Il contribue cependant à forger le caractère original de cette dernière période en
donnant naissance à une première dynastie de rois chrétiens et, en raison de son acceptation par les élites gallo-
romaines, en créant un pouvoir original en Gaule.

Les Francs saliens (en jaune) et rhénans ou


Extension du royaume vers l'est et le centre ripuaires (en orangé) dans la première
moitié du Ve siècle.
Toute sa vie, Clovis s'efforce d'agrandir le territoire de son royaume, avant que ses enfants ne le partagent entre eux.
Peu à peu, Clovis conquiert ainsi toute la moitié septentrionale de la France actuelle : il s'allie d'abord aux Francs
37
rhénans, puis aux Francs de Cambrai dont le roi Ragnacaire est probablement un de ses parents .

Politique d'expansion territoriale

Pour assurer l'expansion de son domaine, Clovis n'hésite pas à éliminer tous les obstacles : il fait ainsi assassiner tous les chefs saliens et rhénans voisins et, afin de
s'assurer également que seuls ses fils hériteront de son royaume, certains de ses anciens compagnons et même certains membres de sa famille, y compris éloignés.
En 490, quelques années après une alliance avec les Francs rhénans, il entame une série d'offensives contre la Germanie rhénane et transrhénane.

Il se lance ainsi dans une grande série d'alliances et de conquêtes militaires, à la tête de quelques milliers d'hommes au départ. Mais plus que les armes, certes
efficaces, des Francs, c'est semble-t-il le savoir-faire acquis au service de l'Empire romain et contre les autres barbares qui rend possibles les succès militaires des
guerriers de Clovis.

À travers lui, ce n'est pourtant pas un peuple germanique qui s'impose aux Gallo-romains : c'est la fusion d'éléments germains et latins qui se poursuit. Ainsi, alors
que Chlodowig (Clovis) porte un nom barbare et que Syagrius est pourtant qualifié de « Romain » par les sources, ce dernier ne bénéficie visiblement pas de
l'appui de son peuple. Le roi « barbare » ostrogoth Théodoric le Grand, dans sa prestigieuse cour de Ravenne, perpétue par ailleurs tous les caractères de la
civilisation romaine tardive, tout en restant un Ostrogoth arien, un barbare hérétique aux yeux de l'Église.

Malgré de durs combats, Clovis sait néanmoins s'imposer assez rapidement parce qu'il paraît déjà passablement romanisé et, en définitive, un moins mauvais maître
38
que la plupart des prétendants : « au moins est-il chrétien », auraient dit les Gallo-romains. Il aurait d'ailleurs eu un conseiller gallo-romain, Aurelianus . À
l'inverse, les Wisigoths, chrétiens mais ariens, tiennent l'Aquitaine d'une main de fer et ne font aucun effort pour tenter un rapprochement avec les Gallo-romains
chrétiens nicéens, qu'ils dominent.

Alliance avec les Francs rhénans


39 40
Avant 486, Clovis choisit de renforcer ses positions en contractant un mariage avec une princesse de la monarchie franque rhénane , dont naît un fils,
39
Thierry .

Cette union a souvent été interprétée comme l'épisode d'une alliance tactique avec ses voisins orientaux, lui permettant de tourner ses ambitions vers le sud. Cette
union avec une épouse dite de « second rang », vue comme étant « gage de paix » (Friedelehe), assure la paix entre Francs rhénans et saliens. Elle a souvent été
interprétée à tort comme un concubinage par les historiens romains chrétiens qui ne connaissaient pas les mœurs des structures familiales polygames germaniques,
Note 8
sans mariage public. Les mariages officiels (de premier rang) permettaient à l'épouse de jouir du « don du matin » (la Morgengabe ), qui était constitué de
biens mobiliers donnés par le mari, ainsi que de commander à ses descendants légitimes.

Le royaume des Francs rhénans s'étend dangereusement sur la Belgique seconde mais l'alliance avec Clovis leur assure la possession des cités de Metz, Toul,
41
Trèves et Verdun que les Alamans menacent . Refusant de se laisser attaquer sur deux fronts, la stratégie impose à Clovis d'attaquer les Thuringiens rhénans, que
l'expansion de leur royaume basé sur l'Elbe et la Saale fait déborder sur la rive droite du Rhin inférieur, absorbant Ratisbonne par la même occasion et faisant
42
avancer les Alamans en direction des Francs .

Conquête du royaume de Syagrius

À partir de 486, Clovis mène l'offensive vers le sud. Il emporte les villes de Senlis, Beauvais, Soissons et Paris dont il pille les alentours. Il livre la bataille de
43
Soissons contre Syagrius, longtemps considéré comme l'ultime représentant d'une légitimité romaine déliquescente depuis 476 . Celui-ci, fils du magister militum
per Galliam Ægidius, gouverne en tant que dux, mais les rois des Francs, des Burgondes et des Wisigoths font référence à lui comme "roi des Romains". En 471,
il est probable que l'empereur Anthémius (467-472) lui confère le titre de patrice. Puis, il contrôle de façon indépendante à partir de 476 une enclave gallo-romaine
située entre Meuse et Loire, dernier représentant du pouvoir gallo-romain en Gaule du Nord. La victoire de Soissons permet à Clovis de contrôler tout le nord de la
Gaule. Syagrius se réfugie chez les Wisigoths, qui le livrent à Clovis l'année suivante. Le chef gallo-romain aurait été égorgé en secret.

Légende du vase de Soissons

C'est après cette bataille qu'a lieu — selon Grégoire de Tours — l'épisode du vase de Soissons, où, contre la loi militaire du partage, le roi demande à soustraire du
butin un vase liturgique précieux pour le rendre, à la demande de Remi, évêque de Reims, à l'église de sa ville. Après avoir réuni le butin, Clovis demande à ses
guerriers de pouvoir ajouter le vase à sa part du butin. Mais un guerrier s'y oppose en frappant le vase de sa hache. Clovis ne laisse transparaître aucune émotion et
réussit malgré tout à rendre l'urne à l'envoyé de Remi, mais en garde ressentiment.

L'épilogue se produit le 1er mars 487. Clovis ordonne à son armée de se réunir au Champ-de-Mars pour, selon une pratique romaine, une inspection des troupes et
examiner si les armes sont propres et en bon état. Inspectant ses soldats, il s'approche du guerrier qui, l'année précédente, avait frappé le vase destiné à Remi et,
sous prétexte que ses armes sont mal entretenues, jette alors la hache du soldat à terre. Au moment où celui-ci se baisse pour la ramasser, Clovis abat sa propre
37
hache sur la tête du malheureux, le tuant net. Sur ordre de Clovis, l'armée doit se retirer en silence, laissant le corps exposé au public .
44
Le testament de Remi fait mention d'un vase d'argent que lui aurait donné Clovis, mais qu'il aurait fondu pour fabriquer un encensoir et un calice .
Pour Patrick Périn, « le vase de Soissons ne fut pas cassé car, comme le précise Grégoire de Tours, il fut rendu à celui qui le réclamait en l’occurrence l'envoyé de
45
l'évêque. Sûrement en métal précieux comme tout vase liturgique, il fut tout au plus légèrement endommagé » .

Alliance avec les Ostrogoths et les Burgondes

Au début des années 490, Clovis s’allie avec le puissant Théodoric, roi des Ostrogoths, qui non seulement est en train de devenir maître de l'Italie mais soigne son
image de représentant légitime des empereurs installés à Constantinople, Zénon puis Anastase Ier. Théodoric épouse en 492 la sœur de Clovis, Audoflède ; vers
493, Clovis abandonne sa première épouse rhénane pour Clotilde, nièce de Gondebaud, roi des Burgondes. Fort de ces alliances au Sud, Clovis a les mains plus
43
libres .

Soumission de la Thuringe

En 491, Clovis déclare la guerre aux Thuringiens, dont une hypothèse veut que le royaume s'apparente en fait à celui du roi des Francs saliens Cararic, qui aurait
46 47
eu pour capitale la cité de Tongres et dont le contour est mal défini mais s'étend probablement dans la région de Trèves ou sur les bouches du Rhin . Cararic
s'étant joint à Clovis dans la guerre contre Syagrius, celui-ci est donc son allié. Mais il aurait attendu le déroulement de la bataille pour intervenir auprès du
37
vainqueur, chose que n'apprécie pas Clovis qui finit par le soumettre et le fait tondre avec son fils pour les faire entrer dans les ordres, respectivement en tant que
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prêtre et diacre. Après avoir eu connaissance de menaces de mort le concernant, Clovis les fait finalement assassiner et s'empare du royaume .

Une seconde hypothèse veut que cette guerre soit simplement la réponse à la menace qu'exercent les Thuringiens sur les royaumes francs. Avant 475, le roi des
49
Wisigoths Euric s'est allié à ce peuple, juste après avoir défait les Francs saliens, dont les pirates attaquent la côte occidentale de la Gaule .

Basine, la mère de Clovis, étant thuringienne, une explication à cette expédition guerrière accrédite l'idée que Clovis tente de récupérer le territoire dont sa mère
29
était originaire . Cette expédition n'entame pas pour autant la souveraineté de la Thuringe vu qu'il faut attendre le règne de ses fils, Thierry Ier et Clotaire Ier, pour
50 51
qu'elle soit intégralement soumise, rattachée en partie au royaume des Francs et en partie aux territoires saxons .

Fin de la menace alamane

Les Alamans, fixés de part et d'autre du cours supérieur du Rhin, se montrent menaçants notamment envers les villes de Trêves et de Cologne. Clovis se porte
donc au secours du roi franc Sigebert le Boiteux et fait d’une pierre deux coups. En 496, à l'issue de la grande bataille de Tolbiac, il met un terme pour plusieurs
années à la menace alamane (définitivement écartée vers 505) ; d'autre part, il gagne la fidélité de ces Francs longtemps appelés rhénans.

Extension du royaume vers le sud

Trois puissances exercent leur domination au sud du royaume de Clovis, les Wisigoths au sud-ouest, les Burgondes au sud-est et plus loin, en Italie, les Ostrogoths.
Clovis noue des alliances successives pour continuer l'expansion de son royaume sans avoir à affronter une coalition hostile face à lui.

Renversements d'alliances entre Burgondes et Wisigoths

Pendant les années 490, les Francs de Clovis mènent au moins deux expéditions militaires vers le royaume wisigoth de Toulouse (en 496 et 498). Le général
wisigoth Suatrius ne peut empêcher les Francs de s'emparer de la cité de Burdigala dont il est peut-être le gouverneur. Il est capturé par les Francs et sort de
52
l'histoire à ce moment .

En 492, Théodoric, roi d'Italie, épouse Audofleda, sœur de Clovis Ier, dont il essaie de contenir l'ambition croissante. L'année suivante, il s'accorde avec Clovis
pour que celui-ci ne poursuive pas les Alamans au-delà du Danube. Théodoric protège d'ailleurs les rescapés en les installant dans la première Rhétie. Il a ainsi
l'avantage de repeupler une contrée et d'acquérir des vassaux.
53
En 499, Clovis s'allie au roi burgonde de Genève, Godégisile, qui veut s'emparer des territoires de son frère Gondebaud . Afin de sécuriser ses territoires à
54 55
l'ouest, en 500, Clovis signe un pacte d'alliance avec les Armoricains (peuplades gauloises de la péninsule bretonne et du rivage de la Manche) et les Bretons .
53
Après la bataille de Dijon et sa victoire sur les Burgondes de Gondebaud, Clovis contraint ce dernier à abandonner son royaume et à se réfugier à Avignon .
Cependant, le roi wisigoth Alaric II se porte au secours de Gondebaud et persuade ainsi Clovis d'abandonner Godégisèle. Clovis et Gondebaud se réconcilient et
signent un pacte d'alliance pour lutter contre les Wisigoths.
56
Pour manifester l'équilibre de ses alliances, en 502, son fils Thierry épouse en secondes noces Suavegothe, fille de Sigismond, roi des Burgondes (dont il a une
fille, Theodechilde) et petite-fille de Gondebaud.

Bataille de Vouillé

Avec l'appui de l'empereur romain d'Orient Anastase, très inquiet des visées expansionnistes des Goths chrétiens ariens,
Clovis s'attaque alors aux Wisigoths qui dominent la majeure partie de la péninsule Ibérique et le sud-ouest de la Gaule (la
Septimanie ou « marquisat de Gothie »), jusqu'à la Loire au nord et jusqu'aux Cévennes à l'est.

Au printemps 507, les Francs lancent leur offensive vers le sud, franchissant la Loire vers Tours, pendant que les alliés
burgondes attaquent à l'est. Les Francs affrontent l'armée du roi Alaric II dans une plaine proche de Poitiers. La bataille
dite de « Vouillé » (près de Poitiers), est terrible selon l'historiographie, et les Wisigoths se replient après la mort de leur
57
roi, Alaric II, tué par Clovis lui-même en combat singulier .

Cette victoire permet au royaume de Clovis de s'étendre en Aquitaine et d'annexer tous les territoires auparavant wisigoths
entre Loire, océan et Pyrénées à l'exception des confins pyrénéens tenus par les Basques et les Gascons farouchement
attachés à leur indépendance. Les Wisigoths n'ont d'autre solution que de se replier en Hispanie, au-delà des Pyrénées tout
en gardant le contrôle de la Narbonnaise première, l'actuel Languedoc. Les Burgondes, quant à eux, font main basse sur la Les campagnes franques en
Provence (l'ancienne province romaine de Narbonnaise seconde) et de la partie méridionale de la Provence. Toutefois, les Aquitaine entre 507 et 509.
Ostrogoths de Théodoric tentent d'intervenir en faveur des Wisigoths. Ils reprennent bien la Provence et quelques petits
territoires après la levée à l'automne 508 du siège d'Arles, mais l'empire d'Orient menace leurs côtes, et Clovis garde
l'essentiel des anciens territoires wisigoths.
Reconnaissance par les Romains
58
En 508, après sa victoire sur les Wisigoths, Clovis reçoit de l'empereur d'Orient Anastase Ier le consulat honoraire avec
59 6
les ornements consulaires , ce qui lui permet de célébrer à Tours un triomphe à la mode antique . Cela marque la
continuation des bonnes relations avec l'Empire romain dont Constantinople est la seule capitale, Odoacre ayant renvoyé
60
les insignes impériaux d'Occident après la déposition de Romulus Augustule en 476 .

Solidus à la Victoire. Monnayage au


Conversion au christianisme nom et au type d'Anastase sous
43 Clovis Ier.
Cet événement est mal connu et la date de la cérémonie est elle-même discutée . Peu de documents évoquent en effet le
61
baptême de Clovis : une lettre de l'évêque Avit de Vienne adressée au souverain franc , contemporaine de la cérémonie à
62
laquelle il n'a toutefois pas assisté et dont il n'a vraisemblablement eu de compte-rendu ni oral ni écrit, la missive décrivant ainsi un « baptême idéal » ; une autre
lettre, écrite dans le milieu des années 560 par l'évêque Nizier de Trèves et adressée à la petite-fille de Clovis, Clodoswinthe, dans le but qu'elle convertisse son
époux lombard Alboin, dont le court passage sur le baptême de son grand-père semble attester qu'il n'existait alors toujours aucune relation écrite de
63
l'évènement ; enfin, le récit de Grégoire de Tours décrit l'évènement trois quarts de siècle plus tard dans ses Dix livres d’histoire et apporte quelques éléments
nouveaux comme le baptême de trois mille guerriers de l'armée du souverain franc, dans un récit qui compare symboliquement Clovis à l'empereur Constantin et
64 65
donne une place centrale à Rémi de Reims . Bruno Dumézil offre une étude précise de cette documentation .

Importance de son second mariage

L'évêque de Reims, le futur saint Remi, cherche alors probablement la protection d'une autorité forte pour son peuple, et écrit à Clovis dès son avènement en 482.
Les contacts sont nombreux entre le roi et l'évêque, ce dernier incitant d'abord Clovis à protéger les chrétiens présents sur son territoire. Grâce à son charisme et
peut-être en raison de l'autorité dont lui-même jouit, Remi sait se faire respecter de Clovis et lui sert même de conseiller.

À la suite d'ambassades répétées auprès du roi Gondebaud, Clovis choisit de prendre pour épouse Clotilde, une princesse
39 66
chrétienne de haut lignage, fille du roi des Burgondes Chilpéric II et de la reine Carétène (ce peuple voisin des Francs
était établi dans les actuels Dauphiné et Savoie).
Note 9 67 68
Le mariage qui a lieu à Soissons en 492 ou en 493 concrétise le pacte de non-agression avec les rois burgondes.
En choisissant une descendante du roi Athanaric de la dynastie des Balthes, Clovis se marie avec une épouse de premier
69
rang qui lui assure un mariage hypergamique, lui permettant de hisser les Francs au rang de grande puissance .
Clovis et Clotilde, vue d'artiste Dès lors, selon Grégoire de Tours, Clotilde fait tout pour convaincre son époux de se convertir au christianisme. Mais
d'Antoine-Jean Gros, Paris, Petit
Clovis est réticent : il doute de l'existence d'un dieu unique ; la mort en bas âge de son premier fils baptisé, Ingomer, ne fait
Palais, 1811. 70
d'ailleurs qu'accentuer cette méfiance . D'autre part, en acceptant de se convertir, il craint de perdre le soutien de son
peuple, encore païen : comme la plupart des Germains. Ceux-ci considèrent que le roi, chef de guerre, ne vaut que par la
faveur que les dieux lui accordent au combat. S'ils se convertissent, les Germains deviennent plutôt ariens, le rejet du
dogme de la double nature, divine et humaine, du Christ favorisant en quelque sorte le maintien du roi élu de Dieu et chef de l'Église.

Néanmoins, Clovis a plus que tout besoin du soutien du clergé gallo-romain, car ce dernier représente la population, notamment en Aquitaine wisigothique. Les
évêques, à qui échoit le premier rôle dans les cités depuis que se sont effacées les autorités civiles, demeurent les réels maîtres des cadres du pouvoir antique en
Gaule, c'est-à-dire également des zones où se concentrait encore la richesse. Cependant, même l'Église a du mal à maintenir sa cohérence : évêques exilés ou non
remplacés en territoires wisigoths, successions pontificales difficiles à Rome, mésentente entre pro-wisigoths ariens et pro-francs (Remi de Reims, Geneviève de
Paris…), etc.

Bataille de Tolbiac et conversion

C'est en « la quinzième année de son règne », c'est-à-dire en 496, qu'a lieu la bataille de Tolbiac (Zülpich près de Cologne)
Note 10, 57
contre les Alamans, Clovis portant secours aux Francs rhénans . D'après Grégoire de Tours, ne sachant plus à
quel dieu païen se vouer et son armée étant sur le point d'être vaincue, Clovis prie alors le Christ et lui promet de se
Note 11
convertir si « Jésus que sa femme Clotilde proclame fils de Dieu vivant » lui accordait la victoire . Il s'agit de la
même promesse que fit l'empereur romain Constantin en 312 lors de la bataille du pont Milvius. Grégoire de Tours
reprend le modèle constantinien (conversion après une bataille, rôle important d'une femme, Hélène et Clotilde) pour
71
répéter ce qu'il y a eu de plus glorieux et légitimer la royauté franque .

Au cœur de la bataille, alors que Clovis est encerclé et va être pris, le chef alaman est tué d'une flèche ou d'un coup de
72
hache, ce qui met son armée en déroute. La victoire est à Clovis et au dieu des chrétiens . Une hypothèse veut que la
bataille ait eu lieu en 506 à cause d'une lettre de Théodoric envoyée à Clovis fin 506 ou début 507 où il est mentionné la Bataille de Tolbiac en 496, par Ary
victoire de Clovis sur les Alamans (alors sous la protection de Théodoric), la mort de leur roi, et leur fuite en Rhétie. Il est Scheffer. Versailles, musée national
aussi possible qu'il y ait eu deux batailles contre les Alamans, l'une en 496 et l'autre en 506, où, à chaque fois, leur roi périt du Château et des Trianons.
73
au combat . Cette victoire permet au royaume de Clovis de s'étendre jusqu'à la Haute-Rhénanie.
74
Selon d'autres sources , Tolbiac n'aurait été qu'une étape et l'illumination finale de Clovis aurait en fait eu lieu lors de la visite au tombeau de Martin de Tours.

Selon Patrick Périn, médiéviste, spécialiste du Premier Moyen Âge et directeur du Musée d'archéologie national, Clovis n’aurait pas fait le vœu de se convertir au
christianisme lors de la fameuse bataille de Tolbiac mais lors d'une bataille inconnue. En effet, la bataille de Tolbiac serait mentionnée par erreur dans les écrits de
Grégoire de Tours. Si ce dernier évoque bien Tolbiac, ce serait à propos de la bataille de Vouillé où était présent Clodoric, fils de Sigebert le Boiteux de Cologne,
ainsi nommé car il avait été blessé lors d'une bataille contre les Alamans, à Tolbiac. Ce seraient des historiens du XIXe siècle qui auraient associé Tolbiac à la
75, 76
conversion du roi des Francs .

Catéchuménat

L'évêque Remi enseigne à Clovis le catéchisme durant la phase des auditeurs (audientes) suivant les préceptes des conciles de Nicée (325), de Constantinople
77 78
(381) et de Chalcédoine (25 octobre 451). Cet enseignement se fonde sur l'histoire du Salut , et sur le Credo tel que le concile de Nicée l'a promulgué .
Note 12 79
Cependant, le doute plane concernant la Passion : Clovis ne croit pas qu'un vrai dieu puisse se laisser crucifier et le pense impuissant . En outre, sa sœur
80
Lantechilde le pousse à embrasser l'arianisme plutôt que l'orthodoxie conciliaire .

Note 13 81 82
Note 13 81 82
Toujours est-il que lors de Noël d'une année comprise entre 496 et 511, peut-être en 499 ou en 508 selon les
77
auteurs, Clovis passe à la phase des demandeurs (competentes) et reçoit alors le baptême avec 3 000 guerriers (les
83, Note 14
antrustions) — les baptêmes collectifs étant alors une pratique courante — des mains de Remi, l'évêque de
Reims, le 25 décembre. Ce chiffre est cependant sujet à caution. Grégoire de Tours indique aussi que les deux sœurs de
84
Clovis, Alboflède et Lanthechilde, sont également baptisées . Ce baptême est demeuré un évènement significatif dans
er
l'histoire de France : à partir d'Henri I tous les rois de France, sauf Louis VI, Henri IV et Louis XVIII, sont par la suite
sacrés dans la cathédrale de Reims jusqu'au roi Charles X, en 1825.

Le baptême de Clovis accroît sans doute sa légitimité au sein de la population gallo-romaine, mais représente un pari
85
dangereux. Selon l'historien Léon Fleuriot , Clovis fit un pacte avec les Bretons et Armoricains de l'ouest qu'il ne
pouvait battre, tandis que menaçaient les Wisigoths. Le baptême était une condition de ce traité car les Bretons étaient déjà
christianisés. Ce traité fut conclu par l'entremise de Melaine de Rennes et Paterne de Vannes. Les Bretons reconnurent
l'autorité de Clovis mais ne payaient pas de tribut.

Ainsi, le baptême de Clovis marque le début du lien entre le clergé et la monarchie franque. Pour les monarchistes
français, cette continuité se fait française et dure jusqu'au début du XIXe siècle. Dorénavant, le souverain doit régner au
nom de Dieu. Ce baptême permet également à Clovis d'asseoir durablement son autorité sur les populations,
essentiellement gallo-romaines et chrétiennes, qu'il gouverne : avec ce baptême, il peut compter sur l'appui du clergé, et
vice-versa. Enfin depuis ce baptême, l'historiographie nationaliste française du XIXe siècle attribue aux rois de France le
86
titre de « fils aîné de l'Église » catholique .

Grégoire de Tours indique : Le baptême de Clovis, miniature de


La Vie de saint Denis, v. 1250.
« La reine fait alors venir en secret Remi, évêque de la ville de Reims, en le priant d’insinuer chez le roi la parole
du salut. L’évêque l’ayant fait venir en secret commença à lui insinuer qu’il devait croire au vrai Dieu, créateur
du ciel et de la terre, et abandonner les idoles qui ne peuvent lui être utiles, ni à lui, ni aux autres. Mais ce dernier
lui répliquait : « Je t’ai écouté très volontiers, très saint Père, toutefois il reste une chose ; c’est que le peuple qui
est sous mes ordres, ne veut pas délaisser ses dieux ; mais je vais l’entretenir conformément à ta parole. »

Il se rendit donc au milieu des siens et avant même qu’il eût pris la parole, la puissance de Dieu l’ayant devancé,
tout le peuple s’écria en même temps : « Les dieux mortels, nous les rejetons, pieux roi, et c’est le Dieu immortel
que prêche Remi que nous sommes prêts à suivre ». Cette nouvelle est portée au prélat qui, rempli d’une grande
joie, fit préparer la piscine. […] Ce fut le roi qui le premier demanda à être baptisé par le pontife. Il s’avance,
nouveau Constantin, vers la piscine pour se guérir de la maladie d’une vieille lèpre et pour effacer avec une eau
fraîche de sales taches faites anciennement.

Lorsqu’il fut entré pour le baptême, le saint de Dieu l’interpella d’une voix éloquente en ces termes : « Courbe
Note 15
doucement la tête, ô Sicambre ; adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré ». Remi était un évêque
d’une science remarquable et qui s’était tout d’abord imprégné de l’étude de la rhétorique. Il existe de nos jours
un livre de sa vie qui raconte qu'il était tellement distingué par sa sainteté qu’il égalait Silvestre par ses miracles,
et qu’il a ressuscité un mort. Ainsi donc le roi, ayant confessé le Dieu tout puissant dans sa Trinité, fut baptisé au
nom du Père, du Fils et du Saint Esprit et oint du saint chrême avec le signe de la croix du Christ. Plus de trois Représentation anachronique du
mille hommes de son armée furent également baptisés. […] » baptême de Clovis, avec aspersion
— Grégoire de Tours, Histoire des Francs, livre II, chapitre XXXI. dans une cuve baptismale. Or le
baptême par immersion dans une
piscine de baptistère est resté en
Renforcement du pouvoir usage jusqu'à l'époque carolingienne.
Toile du maître de Saint Gilles,
e
XV siècle.

Élimination des rivaux


87
Pendant les deux années qui précèdent sa mort , Clovis s'empare du royaume franc de Sigebert le Boiteux après l'avoir fait assassiner par l'intermédiaire de son
88
propre fils Clodéric, lequel périt à son tour après une manœuvre de Clovis, qui étend ainsi son autorité au-delà du Rhin . Clovis exécute ses cousins les rois
Cararic et Ragnacaire, avec son frère Riquier, ainsi que Rignomer, dans la cité du Mans, un autre de ses frères, pour s'emparer de leurs royaumes et éviter que son
89
royaume unifié ne soit partagé entre eux selon la coutume de la tanistrie .

Clovis est désormais le maître d'un unique royaume, correspondant à une portion occidentale de l'ancien Empire romain, allant de la moyenne vallée du Rhin
(l'embouchure du Rhin est toujours aux mains des tribus frisonnes) jusqu'aux Pyrénées, tenues par les Basques. Le royaume de Clovis ne comprend toutefois pas
l'île de Bretagne (actuelle Grande-Bretagne), ni les régions méditerranéennes, ni les vallées du Rhône et de la Saône.

Paris, nouvelle capitale du royaume unifié

Il décide en 508 de faire de Paris, la ville de sainte Geneviève dont le couple royal fait remplacer l'édifice en bois qui lui
90 91 92
est dédié par une église , sa résidence principale , après Tournai et Soissons . C'est la première accession au statut de
capitale de l'ancienne Lutèce, qui porte désormais le nom de l'ancien peuple gaulois des Parisii.

Ses raisons sont sans doute principalement stratégiques, la cité ayant été une ville de garnison et une résidence impériale
vers la fin de l'Empire, notamment pour les empereurs Julien et Valentinien Ier. Elle bénéficie en outre de défenses
93
naturelles et d'une bonne situation géographique , Childéric Ier avait tenté de s'en emparer en l'assiégeant à deux reprises,
90
sans succès . Sa localisation correspond à l'actuelle île de la Cité reliée aux rives de la Seine par un pont au nord et un
94
deuxième pont au sud, et protégée par un rempart . En outre, un vaste et riche fisc (terre, forêt ou mine appartenant à la
95
couronne ) l'entoure. Elle n'a qu'une importance relative : le royaume franc n'a pas d'administration, ni d'ailleurs aucun Plan de Lutèce conquise par les
des caractères qui fondent un État moderne. Cependant, la ville de Lyon, ancienne « capitale des Gaules », perd Francs sur les Romains par Jean-
définitivement sa suprématie politique dans l’isthme ouest-européen. Baptiste Bourguignon d'Anville.

Sous le règne de Clovis en tout cas, la ville ne connaît pas de changements majeurs : le patrimoine immobilier antique est
conservé, parfois réaffecté. Seuls de nouveaux édifices religieux donnés par la famille royale et par l'aristocratie transforment quelque peu le paysage urbain, tel la
basilique des Saints-Apôtres. Mais c'est surtout après la mort de Clovis que les premiers de ces édifices voient le jour.
Œuvre législative

Dans le domaine civil

Aux sujets gallo-romains, Clovis fait appliquer le Bréviaire d'Alaric,


appelée Loi romaine des Wisigoths, adaptation wisigothique du Code
96
théodosien . Les populations germaniques restent soumises aux codes
spécifiques qui avaient été imposés par l'administration romaine aux
contingents militaires et à leur famille dans l'Empire au Ve siècle. Ils restent
en vigueur après 507. Après la conquête du royaume burgonde en 534, la
référence, pour sa population, resta la Loi romaine des Burgonde (lex
Burgundionum) ou Loi Gombette.

Il n'en va pas de même pour les Francs peu perméable aux influences
juridiques romaines. Selon certains historiens, la première loi salique était Agrandissements successifs du royaume
un code pénal et civil, propre aux Francs dits « saliens », adopté, pour la de Clovis.
première fois, vers 420. D'abord mémorisée et transmise oralement, elle fut
e 97
mise par écrit dans les premières années du VI siècle à la demande de
98
Clovis , puis remaniée plusieurs fois par la suite, jusqu'à Charlemagne. Le pacte de la loi salique est daté d'après 507
mais ne s'applique qu'aux Francs installés entre Escaut et Loire. Peut-être sa promulgation coïncide-t-elle avec l'installation
du roi à Paris ? Les Francs rhénans conservent leurs propres traditions, mises par écrit sous le règne de Dagobert dans les
43
années 620 . À ce propos, on peut noter que Périn écrivait le contraire, la loi salique s'appliquant à tous les Francs, même
96
Copie manuscrite sur vélin du aux Francs rhénans dont la loi ripuaire ne sera rédigée que bien plus tard, faisant valoir ainsi leurs particularismes .
e
VIII siècle de la loi salique. Paris,
Bibliothèque nationale de France. La première version de la loi (il y en eut au moins huit) portait le nom de pactus legis salicæ (pacte de la loi salique), et est
composé de soixante-cinq articles. L'ancienneté supposée de cette version rédigée sous Clovis est cependant contestée car,
si son origine remonte bien au milieu du VIe siècle, elle n'est due qu'à un « premier roi franc » dont le nom n'est pas
99
précisé . Le prologue parle de quatre recteurs ayant pour mission de rendre équité et justice. Un prologue plus tardif précise qu'elle a été mise en forme sur ordre
de Clovis et de ses fils. Les termes utilisés dans la version écrite et les principes appliqués relèvent autant de larges emprunts au droit romain que de la tradition
germanique. Il s'agit cependant de substituer le droit romain aux coutumes barbares afin d'éviter les guerres privées (faides) comme moyen de règlement des
100
conflits . À la différence du droit romain, la loi salique se montre beaucoup plus clémente quant au traitement infligé aux criminels : diverses amendes régissent
101
les crimes et délits, permettant ainsi d'éviter la peine de mort .

Dans le domaine du droit ecclésiastique


102
En juillet 511, Clovis réunit un concile des Gaules à Orléans, qui prend fin le dimanche 10 juillet . Le concile
rassemble trente-deux évêques, et est présidé par l'évêque métropolitain Cyprien de Bordeaux ; la moitié viennent
du « royaume des Francs ». Les évêques métropolitains de Rouen et Tours sont présents mais pas celui de Reims.
Les évêques de Vasconie sont absents à cause de troubles dans leur région mais également ceux de Belgique et de
103
Germanie du fait du manque de pénétration de l'Église catholique dans ces régions. Clovis est désigné « Rex
104
Gloriosissimus fils de la Sainte Église catholique », par tous les évêques présents .

Ce concile fut capital dans l'établissement des relations entre le roi et l'Église catholique. Clovis ne se pose pas
comme chef de l’Église comme le ferait un roi arien, il coopère avec celle-ci et n’intervient pas dans les décisions
des évêques (même s'il les a convoqués, leur pose des questions, et promulgue les canons du concile).

Ce concile vise à remettre de l’ordre dans l’épiscopat du royaume des Francs, à faciliter la conversion et
l’assimilation des Francs convertis et des ariens, à limiter les incestes (brisant ainsi la tradition germanique
matriarcale des clans familiaux endogames), à partager les tâches entre administration et Église, à restaurer les liens
avec la papauté.
Participation des évêques au concile
d'Orléans en 511.
Des trente-et-un canons produits par le concile, il ressort que le roi ou son représentant, c'est-à-dire le comte, se
voient réserver le droit d'autoriser ou non l'accès d'un laïc à la cléricature, les esclaves devant d'abord s'en référer au
maître. Il s'agit là d'endiguer les fuites fiscales que les vocations, motivées par l'immunité, provoquent chez les plus
105
riches .
106
Le roi se voit attribuer le droit de désigner les évêques, contrairement au canon qui veut qu'ils soient élus par une assemblée de fidèles , confirmant ainsi les
107
droits de magister militum que l'empereur accordait à ses ancêtres en tant que gouverneurs de la province de Belgique seconde . Les rois mérovingiens
108 109
bénéficient de ce droit jusqu'à la promulgation de l'édit de Paris par Clotaire II, le 18 octobre 614 où les élections épiscopales redeviennent la règle . La
chasteté des clercs et la subordination des abbés aux évêques sont rappelées. Les clercs hérétiques ayant reconnu la foi catholique peuvent retrouver une fonction et
99
les établissements religieux repris aux ariens sont à nouveau consacrés dans la foi catholique .

Le droit d'asile est élargi à l'ensemble des bâtiments entourant les églises, s'alignant ainsi sur le Code théodosien, la loi gombette et le bréviaire d'Alaric. L'objectif
était de permettre à un fugitif de trouver refuge dans les édifices sacrés, avec l'assurance de pouvoir y être logé convenablement, sans avoir à profaner les édifices.
Le canon interdit au poursuivant de pénétrer dans l'enceinte du bâtiment, sans avoir préalablement prêté serment sur l'Évangile, et d'infliger de châtiment corporel
au fugitif. Une indemnisation était prévue pour compenser le préjudice subi, s'il s'agissait d'un esclave en fuite, ou la possibilité pour le maître de le récupérer.
Note 16
En cas de parjure, il y a excommunication . Les terres royales accordées à l'Église se voient exemptées d'impôt afin d'y entretenir les clercs, les pauvres et les
prisonniers. Plusieurs superstitions, tel que les « sorts des saints », coutume consistant à ouvrir au hasard les livres sacrés tel que la Bible et interpréter comme un
Note 17 110 111
oracle le texte apparaissant sous les yeux du lecteur , se voient condamnées une seconde fois, après le concile de Vannes de 465 .

L’alliance de l’Église chrétienne et du pouvoir, qui a débuté avec le baptême du roi et qui perdure près de quatorze siècles, est un acte politique majeur qui se
poursuit car les populations rurales, jusque-là païennes, de plus en plus christianisées, lui font davantage confiance.

Mort et inhumation
Basilique des Saints-Apôtres
2 113
Clovis meurt à Paris le 27 novembre 511 , âgé de 45 ans . On présume qu'il est décédé d'une affection aiguë au bout de
114 113
3 semaines . Selon la tradition, il aurait été inhumé dans la basilique des Saints-Apôtres (saint Pierre et saint Paul) ,
future église Sainte-Geneviève, qu'il avait fait construire sur le tombeau même de la sainte tutélaire de la cité, à
l'emplacement de l'actuelle rue Clovis (rue qui sépare l'église Saint-Étienne-du-Mont du lycée Henri-IV).

Clovis fut inhumé, comme l'écrit Grégoire de Tours, dans le sacrarium de la basilique des Saints-Apôtres situé sous
115
l'actuelle rue Clovis , c'est-à-dire dans un mausolée construit exprès à la manière de la sépulture qui avait accueilli
116
l'empereur romain chrétien Constantin le Grand aux Saints-Apôtres à Constantinople , en annexe, sans doute greffé sur
117
le chevet du monument . Les sarcophages royaux furent probablement posés sur le sol et non enfouis, selon l'usage qui
117
s'imposa dès la génération des fils de Clovis . Malgré le souhait de Clovis, la basilique ne servit pas de mausolée à la
dynastie mérovingienne. On ignore ce qu'il advint des tombes du couple royal ainsi que celles de leur fille Clotilde, et
leurs petits fils Thibaud et Gonthier, assassinés à la mort de Clodomir. Comme l'illustre l'exemple des tombes princières de
la cathédrale de Cologne, il est possible que les sarcophages aient été enfouis dans le sous-sol au moment où un
117
agrandissement nécessitait son arasement ; si ces travaux n'eurent pas lieu avant la seconde moitié du IXe siècle, il est
possible que les tombeaux aient été pillés ou détruits à l'occasion des invasions normandes (845, 850 et 885). Gisant de Clovis Ier à Saint-Denis.
Les traits et la couronne sont
L'église ne fut pas détruite ; on se contenta à chaque fois de quelques réparations. Les châsses des saints furent évacuées conformes aux représentations du
en lieu sûr, puis replacées après les attaques. Si l’on est informé du sort des reliques, on ignore en revanche ce qu’est e
XIII siècle
112
.
devenu le tombeau de Clovis durant ces attaques normandes.

Gisant de Clovis

En 1177, se trouvait un tombeau au milieu du chœur sur lequel on lisait cette inscription : « chlodoveo magno, hujus
ecclesiæ fundatori sepulcrum vulgari olim lapide structum et longo ævo deformatum, abbas et convent. meliori opere et
form renovaverunt ». Un gisant du XIIIe siècle fut installé à l'emplacement du tombeau.

Ce tombeau, composé d’un socle et d’un gisant, fut restauré en 1628 par les soins du cardinal-abbé de La Rochefoucauld
qui le fit placer dans la chapelle axiale rectangulaire, au fond de l’église, dans un monumental ensemble baroque en
marbre. C’est ce gisant qui fut transféré en 1816 à l'église abbatiale de Saint-Denis.

Fouilles de 1807

En 1807, au moment de la démolition de l'église Sainte-Geneviève, des fouilles furent entreprises par le préfet Frochot et
menées par l’administration des Domaines sous la direction des architectes Rondelet et Bourla, assistés par Alexandre
Lenoir. Malgré des identifications hâtives et arbitraires, la fouille de la crypte du XIe siècle n’aboutit à aucune découverte
significative. Aucun vestige ne remontait à l’époque mérovingienne. En revanche, la fouille de la nef permit la découverte
de 32 sarcophages trapézoïdaux tous orientés. C’est en raison de la qualité de l’ornementation, et parce que c’était le but
des fouilles et que l’emplacement correspondait au gisant du XIIIe siècle avant le transfert de 1628, que le rapport remis à
118 « Clovis Ier roy crestien », Recueil
l’empereur Napoléon Ier conclut à la découverte probable des sarcophages de Clovis et de sa famille .
des rois de France de Jean du Tillet,
Mais Alexandre Lenoir reconnut qu’aucune inscription ne l’attestait. L'archéologue Michel Fleury notait que la facture de vers 1550. Miniature réalisée d'après
ces tombeaux est plutôt à placer dans le dernier quart du VIe siècle. Ce ne devait donc pas être la sépulture de Clovis et des le gisant de l'église Sainte-
siens. Il devait plutôt s’agir de sépultures mérovingiennes aristocratiques placées ad sanctos, non loin de l’emplacement le Geneviève.
plus probable du tombeau de sainte Geneviève entre les VIe et XIIe siècles. Ces sarcophages ne semblaient pas, toujours
selon Michel Fleury, avoir été déplacés lors de la reconstruction du XIe siècle mais devaient plutôt être à leur emplacement
d’origine.

Seize des trente-deux sarcophages furent envoyés au musée des monuments français en 1808. Ils furent perdus en 1817 lors de la dissolution du musée. De ces
fouilles ne nous sont donc parvenus que quelques rares éléments et rien ne permet d'affirmer avec certitude que les tombes découvertes étaient celles de Clovis et
des siens.

L'idée de relancer les fouilles avec des moyens modernes est défendue par exemple par l'historien Patrick Perrin. Il n'est pas exclu que de nouvelles fouilles à
l'emplacement de la basilique disparue, le long de l'actuelle rue Clovis, entre l'église Saint-Étienne-du-Mont et le lycée Henri IV puissent apporter des informations
119
plus précises sur le sacrarium aménagé en 511 .

Succession

Descendants

De sa première épouse, une princesse franque rhénane, Clovis eut Thierry Ier (v. 485-534), roi de Reims de 511 à 534 et co-roi d'Orléans.

Avec Clotilde, il eut :

Ingomer ou Ingomir, (mort en 494 dans sa robe de baptême) ;


Clodomir (v. 495-524), roi d'Orléans de 511 à 524, il épouse Gondioque de Burgondie ;
Childebert Ier (v. 497-558), roi de Paris de 511 à 558, épouse Ultrogothe d'Ostrogothie ;
Clotaire Ier (v. 498-561), roi de Soissons en 511, de Reims en 555 et de tous les Francs en 558 ;
Clotilde (morte en 531), épouse en 517 Amalaric, roi des Wisigoths.

Partage du royaume

Loi salique et éléments de continuité de la romanité


Selon Grégoire de Tours, le partage a lieu en présence des grands du Royaume, de Thierry, qui est déjà majeur, et
de la reine Clotilde. Il est établi selon le droit privé que Clovis avait fait inscrire dans la loi salique en 511. On
observe donc avant tout le partage du patrimoine d'un roi, propriétaire de son royaume, entre ses héritiers. On peut,
à la lumière de cette remarque, comprendre que la royauté des Francs ignore la notion de « biens publics » (la res
publica des Romains) et donc d'État. La disparition de l'État, en effet, semble consommée à travers le partage du
royaume de Clovis.

Cette pratique est très différente des partages également pratiqués par les derniers empereurs romains : légalement,
l'Empire restait un, le partage avait lieu pour des raisons pratiques, les successeurs étaient choisis parfois en fonction
de leurs mérites. Même quand il s'agissait des fils de l'empereur, l'Empire n'était pas découpé en autant de parts qu'il
y avait de fils, et jamais l'empire n'a été séparé de la notion d'État par les Romains.

Le caractère patrimonial du partage est particulièrement marquant par le morcellement des conquêtes situées au sud
de la Loire. Chacun, pour visiter ses domaines du midi, est contraint de traverser les terres d'un ou de plusieurs de
ses frères.
120 La Gaule en 511, après le partage du
Mais au-delà de la tradition franque, les choses sont un peu plus complexes, comme l’indique Ian Wood : royaume des Francs entre les fils de Clovis.
Clotilde ne souhaite sans doute pas laisser Thierry exercer seul le pouvoir au détriment de ses fils, Clodomir,
Childeber et Clothaire, mais, surtout, l'association des fils au pouvoir de leur père est déjà une pratique répandue
dans l'Empire au IVe siècle ; ce partage, comme les suivants, n'a jamais mis fin à l'unité du regnum. En somme, les éléments de continuité avec l'Empire romain
apparaissent bien présents.

Attribution des territoires


121
À la mort de Clovis, ses fils Thierry, Clodomir, Childebert et Clotaire se partagent, conformément à la tradition franque, le royaume qu'il avait mis une vie à
réunir.

L'essentiel de la Gaule (sauf la Provence, la Septimanie et le royaume des Burgondes) ayant été soumis, le royaume est partagé en quatre parts à peu près
équivalentes et est fondé sur les ressorts administratifs romains, les anciennes civitates, devenues pour la plupart des évêchés. L'Aquitaine est partagée entre les
quatre regna en raison des troubles et des révoltes. La région rhénane (anciennement tenue par Sigebert le boiteux) va à Thierry, l'aîné des fils de Clovis, qui a été
compagnon des combats de son père et est né d'une première union avant 493, ainsi que la Champagne. C’est la plus grande part, puisqu'elle couvre environ un
tiers de la Gaule franque. Clodomir reçoit la vallée de la Loire, Childebert la future Normandie et Clotaire le nord de la Gaule. Tous les quatre installent leurs
capitales respectives à peu de distance les unes des autres, ce qui contribue à maintenir l'unité du royaume : Thierry à Reims, Clodomir à Orléans, Childebert à
Paris et Clotaire à Soissons.

À partir de ce moment, « on voit apparaître un contraste frappant entre de fortes tendances à la dispersion et la force immanente d'une unité d'ordre supérieur :
l'idée d'un royaume des Francs unifié restait ancrée dans les esprits » [réf. nécessaire]. La nation franque ne retourne plus à l'état de tribus, et, du moins, n'est plus
fractionnée entre Saliens et Ripuaires.

Aspects généraux du règne

Relations avec l'Église

La générosité étant la première vertu du roi germanique, elle se traduit par le don aux églises de ressources royales. Terres
et trésors sont systématiquement dilapidés pour montrer sa générosité à ses fidèles. L'expansion territoriale permet de
122 123
perpétuer les donations . Le concile d'Orléans est l'occasion d'en assurer les diocèses .

Plusieurs vies de saint attribuent au roi l'édification de divers lieux de culte. Ainsi, dans la vie de saint Germier, évêque de
Toulouse, ce dernier est invité à la table du roi ; Germier réputé pour ses vertus, attire la curiosité. Il fait l'objet d'admiration
124
et se voit accorder des terres à Ox ainsi que des trésors en or et en argent .

De même à Auch, l'évêque métropolitain Perpet va à la rencontre de Clovis lorsque celui-ci est en approche de la ville
pour lui donner le pain et le vin. En récompense, le roi lui offre la cité, avec ses faubourgs et églises, ainsi que sa tunique
et son manteau de guerre à l'église Sainte-Marie. Il se voit en outre offrir un trésor en or et l'église royale de Saint-Pierre-
125
de-Vic .

Clovis se rend à Tournai pour rencontrer Éleuthère, qui devine un péché du roi survenu après son baptême. Clovis nie les
faits et demande que l'évêque prie pour lui. Le lendemain, l'évêque reçoit une illumination lui communiquant la faute de
126
Clovis, qui est alors pardonné. Éleuthère se voit alors remettre un don pour son église .
Saint Remy et Clovis Ier. Jacobus de
Voragine, Legenda aurea, XIVe siècle. Clovis est guéri miraculeusement d'une maladie par Séverin, abbé de Saint-Maurice en Valais. En remerciement, le roi lui
127
offre de l'argent à distribuer aux pauvres et la libération des détenus . De là viendrait l'édification de l'église Saint-
128
Séverin de Paris .

Hincmar de Reims écrit, vers 880 dans sa vita Remigii, que Clovis a accordé à l'évêque Remi plusieurs dons de domaines territoriaux répartis dans plusieurs
129
provinces dont un terrain incluant Leuilly et Coucy, par l'intermédiaire d'une charte. Leuilly a été attribué à Ricuin en 843, partisan du roi Charles le Chauve.
130
En 845, pour forcer Ricuin à restituer Leuilly au patrimoine de Reims, un faux testament de l'évêque Remi est présenté au roi Charles le Chauve .

Au XIe siècle, l'hagiographie de Léonard de Noblac prétend que Clovis parraine ce dernier lors de son baptême et qu'il se voit accorder la libération de prisonnier
qu'il visite ainsi que le don d'un évêché. Léonard quitte le roi pour se rendre dans la forêt de Pauvain en Limousin. Clovis lui accorde alors, par un acte officiel, un
131
domaine dans la forêt où fut fondée l'église de Saint-Léonard-de-Noblat .

Tous ses dons légués aux saints sont tout aussi hypothétiques qu'invérifiables dans la mesure où, à l'époque où la vie est rédigée, plus aucun témoin ne peut
contredire les écrits du clergé qui a peut-être inventé des preuves en créant et en attribuant au roi Clovis de faux diplômes ou de fausses chartes à l'attention de
132
communautés religieuses .

Considérations sur le pouvoir


Si Clovis meurt dans son lit à Paris le 27 novembre 511, il a, avant puis pendant son règne, tué de sa main, soit dans des
combats, soit hors des combats ou par des intrigues, plusieurs rois ou fils de rois, parmi ceux-ci
114
citons [source insuffisante] :

Chilpéric II de Burgondie, prince burgonde, frère de Gondégisile, Gondemar Ier et Gondebaud, père de
Clotilde, l'épouse de Clovis, égorgé par Gondebaud en 486 qui noya sa femme en lui attachant une
pierre au cou, décapita ses deux garçons et condamna ses deux filles à l'exil, par suite d'intrigues avec
Clovis ;
Saint Léonard devant Clovis Ier.
Syagrius, dux romanum de Soissons en concurrence avec Childéric Ier, est égorgé en secret en 486, Jacobus de Voragine, Legenda
sur ordre de Clovis ; aurea, XIVe siècle.
Ragnacaire, roi de Cambrai, et son frère Riquier, en 489, tués d'un coup de hache par Clovis ;
Renomer, roi du Mans, tué sur ordre de Clovis en 489-490 ;
Cararic, roi des Morins, et son fils, exécutés en 491 sur ordre de Clovis ;
Gondégisile, roi de Bourgogne, égorgé en 500 par Gondebaud, son frère, roi des Burgondes par suite d'intrigues avec Clovis ;
Gondemar Ier, frère de Gondégisile, Chilpéric II de Burgondie et Gondebaud, qui aurait été tué lors du siège de Vienne en 501 ;
Alaric II, roi des Wisigoths, tué en combat singulier par Clovis, à la bataille de Vouillé en 507 ;
Sigebert le Boiteux, roi des Francs de Cologne, tué volontairement, en 507, par son fils Clodéric lors d'une chasse en forêt de Buconia, par
suite d'intrigues avec Clovis ;
Clodéric le fils meurtrier de Sigebert le Boiteux, tué également en 507, durant les troubles qui ont suivi la mort de son père, sur ordre de
Clovis.

Représentations de Clovis dans l'histoire et l'art

Légendes autour de Clovis

La légende de l'origine troyenne des Francs fait descendre Clovis du roi troyen Priam par l’intermédiaire de Pharamond (†
428), chef plus ou moins mythique. Une autre légende, colportée par l'archevêque Hincmar de Reims (845-882) dans sa
Vita Remigii, qui mélange le récit de Grégoire de Tours et une ancienne hagiographie de Remi, aujourd'hui disparue,
assure que lors de son baptême, c'est le Saint-Esprit qui, ayant pris la forme d'une colombe, apporte le saint chrême, une
Note 18
huile miraculeuse contenue dans une ampoule .

Alors qu'il préside la cérémonie du couronnement et du sacre de Charles II le Chauve en tant que roi de Lotharingie, le 9
septembre 869, Hincmar invente le sacre de Clovis en déclarant que Charles descend du « glorieux roi des Francs Clovis,
Note 19
baptisé la veille de la sainte Pâques dans la cathédrale de Reims, et oint et consacré comme roi à l'aide d'un chrême
133
venu du ciel, que nous possédons encore » . Le premier roi franc sacré est Pépin le Bref au VIIIe siècle mais cette
assimilation d'un sacre au baptême laisse accroire que Clovis aurait créé une alliance entre la monarchie et Église
134
représentant métaphoriquement la « naissance de la France » .

Le pouvoir thaumaturgique attribué aux rois de France de guérir les malades, en particulier ceux souffrant d'écrouelles, à
135
partir de Robert le Pieux, voit son origine remonter à Clovis, premier roi chrétien . En 1579, une publication d'Étienne
Forcadel affirme qu'un écuyer de Clovis nommé Lanicet a fui la cour du roi pour cacher sa maladie. Clovis rêve alors qu'il
touche son écuyer, provoquant ainsi sa guérison. Le lendemain, Clovis retrouve son écuyer et s'exécute : la guérison a
136
lieu . Clovis recevant la fleur de lys,
Heures de Bedford, XVe siècle.
L'armorial français montre Clovis arborant des fleurs de lys, symbole de pureté virginale représenté par la Vierge Marie,
137
au XIVe siècle, mais dont l'origine pourrait remonter au XIIe siècle . Un ange aurait remis à un ermite de la forêt de Marly
vivant aux environs d'une tour nommé Montjoie, un bouclier où figurent trois fleurs de lys, en référence à la sainte Trinité. L'ermite l'aurait remis à Clotilde pour
que celle-ci le donne au roi pour qu'il s'en serve durant la bataille à la place de ses armes ornées de trois croissants ou de trois crapauds, l'ange ayant assuré à
l'ermite que le bouclier assure la victoire. Lorsque Clovis se bat contre son ennemi et le tue près de la tour Montjoie, celui-ci confesse la Trinité et fonde l'abbaye de
138
Joyenval qui accueille alors le bouclier comme relique .

Une légende raconte que Clovis et ses descendants auraient eu les dents qui cassaient en prenant une forme étoilée.

Le tableau La légende de Saint Rieul, peint en 1645 par Fredeau, exposé à la cathédrale Notre-Dame de Paris, laisse apercevoir une autre légende. Après que
Clovis a fait construire une église consacrée à saint Rieul, l’évêque Levangius lui aurait remis une dent prise dans la bouche de ce dernier. Le roi franc n’aurait pas
pu la conserver et aurait été contraint de la remettre dans la sépulture du saint homme.

Commémorations

En 1715, Antonio Caldara compose un Oratorio La Conversion de Clovis, roi de France.

1896, Charles Gounod, Messe de Clovis pour basse solo, chœur mixte à quatre voix, deux orgues, trompettes et trombones. Œuvre composée pour le XIVe
centenaire du baptême de Clovis à Reims.

En 1896, des célébrations ont été organisées par le cardinal et archevêque de Reims Benoît Langénieux pour le 14e centenaire du baptême de Clovis. En 1996-
1997, le 15e centenaire du baptême de Clovis (avec le 16e centenaire de la mort de Martin de Tours) a été commémoré sous l'égide d'un Comité pour la
commémoration des origines.

Bibliographie

Sources primaires
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Notes et références

Notes
1. Une vingtaine de pages d'édition courante. 9. Antoine Le Roux de Lincy, Les Femmes célèbres de l'ancienne
2. Notices résumant les événements majeurs d'un règne. France : mémoires historiques sur la vie publique et privée des
femmes françaises, depuis le cinquième siècle jusqu'au dix-
3. Ce prénom est composé des racines hlod (« illustre ») et wig
huitième, Leroy, 1848 (lire en ligne (https://books.google.fr/books?id
(« combat »). Le [k] (c-) initial est lié à une latinisation savante
destiné à rendre le son [x] inconnu en latin. La forme populaire est =PJplAAAAMAAJ&pg=PA78&dq=%22mariage+en+l%27ann%C3%
Louis, d'où l'emploi du prénom Louis chez de nombreux rois des A9e+493%22)), p. 78 ; selon d'autres historiens, le mariage eut lieu
à Chalon-sur-Saône : Bernard Durand, Léonard Bertaud et Pierre
Francs et de France postérieurs. Fréquemment utilisée par les
Cusset, L'illustre Orbandale ou l'histoire ancienne et moderne de la
Mérovingiens, la racine hlod est aussi à l'origine de prénoms tels
que Cloderic, Clotaire, Clodomir ou Clotilde. ville et cité de Chalon sur Saône, 1662.
10. Grégoire de Tours précise que le roi Sigebert a été blessé au genou.
4. Grégoire de Tours, Histoire, livre II, 31 : « On baptisa aussi sa sœur
Alboflède, qui, quelque temps après, alla joindre le Seigneur. 11. Il aurait dit « Dieu de Clotilde, si tu me donnes la victoire, je me ferai
Comme le roi était affligé de cette perte, saint Remi lui envoya, pour chrétien » selon le témoignage de Grégoire de Tours.
le consoler, une lettre qui commençait ainsi : Je suis affligé autant 12. La chronique de Frédégaire lui fait dire « Si j'avais été là avec mes
qu’il faut de la cause de votre tristesse, la mort de votre sœur Francs, j'aurais vengé cette injure ». Rouche (1996), p. 263 ; Theis
Alboflède, d’heureuse mémoire ; mais nous pouvons nous consoler, 1996, p. 88.
car elle est sortie de ce monde plus digne d’envie que de pleurs ». 13. La polémique a repris lors de la célébration officielle du 1500e
5. Grégoire de Tours, ibid. : « L’autre sœur de Clovis, nommée anniversaire du baptême de Clovis en 1996, en particulier à
Lantéchilde, qui était tombée dans l’hérésie des Ariens, se l'occasion de la venue du pape Jean-Paul II à Reims. Voir Laurent
convertit ; et ayant confessé que le Fils et le Saint-Esprit étaient Theis, « France, qu'as-tu fait de ton Baptême ? », L'Histoire, no 331,
égaux au Père, elle fut rebaptisée ». mai 2008, p. 82-85.
6. "Âge à coup sûr symbolique puisqu'il correspondait à la majorité 14. La chronique de Frédégaire, qui résume en 93 chapitres dans son
guerrière chez les Francs" in Clovis et les Mérovingiens", Périn livre III les livres I à VI des histoires de Grégoire de Tours, double le
Patrick et Duchet-Suchaux Gaston, p.32, Tallandier (22 octobre nombre des guerriers baptisés, les passant de 3 000 à 6 000.
2002), coll. "La France au fil de ses rois", (ISBN 2235023215 et Frédégaire (trad. par O. Devilliers et J. Meyers), Chronique des
978-2235023214) Temps Mérovingiens, édition Brepols, 2001, p. 7 ; Theis, Clovis, de
7. Dans son Histoire critique de l’établissement de la monarchie l'histoire au mythe, 1996, p. 88.
française dans les Gaules, parue en 1734, il a tenté de démontrer 15. « Mitis depone colla, Sicamber ». Theis 1996, p. 44 propose la
que les Francs pénètrent la Gaule, non en conquérants, mais à traduction suivante : « dépose humblement tes colliers, Sicambre »,
l’invite des Gaulois. c'est-à-dire des amulettes faisant référence aux dieux païens
8. La Morgengabe existait chez les Francs, les Burgondes, les apparentés aux démons.
Alamans, les Bavarois, les Anglo-saxons, les Lombards, les Frisons 16. Kurth (1896), p. 455 ; Grégoire de Tours nous donne le parfait
et les Thuringiens. Rouche (1996), p. 237. exemple de contournement de ce canon au travers du récit qu'il
nous donne sur les agissements du duc Rauching. op. cit., livre V, 3.
17. Un exemple nous est livré par Grégoire de Tours, lorsque celui-ci
héberge le prince Mérovée dans la basilique de Saint-Martin de
Tours. op. cit., livre V, 14.
18. « Alors qu'ils étaient parvenus au baptistère, le clerc qui portait le 19. La chronique de Frédégaire, livre III, situe le baptême au samedi
chrême fut arrêté par la foule, de sorte qu'il ne put pas atteindre le saint. C'est ce récit qui influence les paroles d'Hincmar. (Theis 1996,
bassin. Après la bénédiction du bassin, le chrême manqua par le p. 90).
dessein de Dieu. Et comme, à cause de la presse, personne ne
pouvait ni sortir de l'église ni y entrer, le saint pontife, les yeux et les
mains dirigés vers le ciel, commença à prier en pleurant. Et voici :
tout à coup une colombe plus blanche que neige apporta dans son
bec une ampoule pleine de chrême saint, dont l'odeur merveilleuse,
supérieure à toutes celles qu'on avait respirées auparavant dans le
baptistère, remplit tous les assistants d'un plaisir infini. Le saint
pontife ayant reçu cette ampoule, la forme de la colombe disparut. »
Hincmar de Reims, Vita Remigii.

Références
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2. Kurth (1896), p. 505 ; Périn 1990, p. 117 ; Rouche (1996), p. 345 ; Theis 1996, p. 80. Le jour est donné par les missels de sainte Geneviève
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francs jusqu'à nos jours ; indiquant les événemens politiques, les progrès de la civilisation et les hommes célèbres de chaque règne, c. 1841
[lire en ligne (https://books.google.fr/books?id=pWFEAAAAcAAJ&pg=PA617&dq=Evochilde+Princesse+franque&hl=fr&sa=X&ei=G8OJVbfu
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8. Laurent Theis, Clovis : de l'histoire au mythe, Editions Complexe, 1996, 225 p. (ISBN 978-2-87027-619-8, lire en ligne (https://books.google.b
e/books?id=-60lsR6rGI8C)), p. 52
9. Bruno Dumézil, « Clovis, le roman des origines » (https://mae.hypotheses.org/3565), sur mae.hypotheses.org, Les carnets de la Maison
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11. A. Tranoy, « Hydace : Chroniques », Sources chrétiennes, no 219, Paris, éditions du Cerf, 1974.
12. Marius d'Avenches, Chroniques (455-581) (http://remacle.org/bloodwolf/historiens/marius/chroniques.htm), texte original et traduction. Œuvre
numérisée et traduite par Marc Szwajcer.
13. Rouche (1996), p. 265.
14. (en) Marina R. Zheltukhina, Larisa G. Vikulova, Gennady G. Slyshkin et Ekaterina G. Vasileva, « Naming as Instrument of Strengthening of the
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Education, vol. 11, no 14, 2016, p. 7202 (lire en ligne (http://www.ijese.net/makale/989)).
15. Laurence Charlotte Feffer et Patrick Périn, Les Francs Tome 2 : À l'origine de la France, Armand Collin Éditeur, Paris, 1987, p. 130.
16. Rouche (1996), p. 202.
17. Pierre Maraval, Le christianisme de Constantin à la conquête arabe, Presses universitaires de France, 2017 (ISBN 978-2-13-054883-6),
p. 145
18. Pierre Maraval, Le christianisme de Constantin à la conquête arabe, Presses universitaires de France, 2017 (ISBN 978-2-13-054883-6),
p. 147
19. Rouche (1996), p. 85.
20. Pierre Maraval, Le christianisme de Constantin à la conquête arabe, Presses universitaires de France, 2017 (ISBN 978-2-13-054883-6),
p. 130-146,147
21. Bernard Flusin, « Triomphe du christianisme et définition de l'orthodoxie », dans Cécile Morrisson (dir.), Le monde byzantin, vol. I : L'Empire
romain d'Orient (330-641), Presses universitaires de France, 2012 (ISBN 978-2-13-059559-5), p. 72 ; pour l'arianisme des peuples
germaniques voir Bruno Dumézil, Les racines chrétiennes de l'Europe : Conversion et liberté dans les royaumes barbares Ve – VIIIe siècle,
Fayard, 2005, 804 p. (ISBN 978-2-213-62287-3), p. 146-150.
22. Bernard Flusin, « Triomphe du christianisme et définition de l'orthodoxie », dans Cécile Morrisson (dir.), Le monde byzantin, vol. I : L'Empire
romain d'Orient (330-641), Presses universitaires de France, 2012 (ISBN 978-2-13-059559-5), p. 56
23. l'historiographie du sujet est abondante ; on trouve une vue générale des débats christologiques de l'époque par exemple dans Bernard
Flusin, « Triomphe du christianisme et définition de l'orthodoxie », dans Cécile Morrisson (dir.), Le monde byzantin, vol. I : L'Empire romain
d'Orient (330-641), Presses universitaires de France, 2012 (ISBN 978-2-13-059559-5), p. 58-75
24. Bernard Flusin, « Triomphe du christianisme et définition de l'orthodoxie », dans Cécile Morrisson (dir.), Le monde byzantin, vol. I : L'Empire
romain d'Orient (330-641), Presses universitaires de France, 2012 (ISBN 978-2-13-059559-5), p. 71
25. Pierre Maraval, Le christianisme de Constantin à la conquête arabe, Presses universitaires de France, 2017 (ISBN 978-2-13-054883-6),
p. 146
26. Laurent Theis, Clovis : de l'histoire au mythe, Editions Complexe, 1996, 225 p. (ISBN 978-2-87027-619-8, lire en ligne (https://books.google.b
e/books?id=-60lsR6rGI8C)), p. 60
27. Philippe Depreux, « Princes, princesses et nobles étrangers à la cour des rois mérovingiens et carolingiens : Alliés, hôtes ou otages ? », dans
L’étranger au Moyen Âge : XXXe Congrès de la S.H.M.E.S. (Göttingen, juin 1999), Éditions de la Sorbonne, 2019 (ISBN 9791035102135, lire
en ligne (https://books.google.be/books?id=aH-SDwAAQBAJ)), p. 115
28. Périn 1990, p. 6 ; Rouche (1996), p. 201.
29. Grégoire de Tours, Histoire des Francs, livre II, 12.
30. Rouche (1996), p. 135.
31. Jordanès, Histoire des Goths (lire en ligne (http://remacle.org/bloodwolf/historiens/jornandes/goths3.htm)), chapitre LVIII.
32. Périn 1990, p. 43
33. Périn 1990, p. 44, 83
34. Périn 1990, p. 45.
35. B. Dumézil, L'Histoire, 2010.
36. B. Dumézil, p. 101.
37. Grégoire de Tours, op. cit., livre II, 27.
38. Theis 1996, p. 137-139.
39. Grégoire de Tours, op. cit., livre II, 28.
40. Périn 1990, p. 67.
41. Rouche (1996), p. 213.
42. Rouche (1996), p. 212.
43. Geneviève Bührer-Thierry et Charles Mériaux, 481-888, La France avant la France, Belin-Humensis, septembre 2019, 770 p.
(ISBN 978-2-07-279888-7), p.139
44. B. Dumézil, L'Histoire, p. 98.
45. Patrick Périn et Gaston Duchet-Suchaux, Clovis et les Mérovingiens, Paris, Tallandier, 22 octobre 2002, 159 p. (ISBN 2235023215), p. 40
46. Kurth (1896), pp. 251-253, 258.
47. Theis 1996, p. 60.
48. Grégoire de Tours, op. cit., livre II, 41.
49. Périn 1990, p. 64.
50. Grégoire de Tours, op. cit., livre III, 7.
51. Widukind de Corvey, Res Gestæ Saxonicæ, livre I, 13.
52. Joël Schmidt, Le royaume wisigoth d'Occitanie, Perrin, Paris 1996 ; Bruno Dumézil et Michel Rouche (dir.), Le Bréviaire d'Alaric, aux origines
du Code civil, PUPS, Paris 2008.
53. Grégoire de Tours, op. cit., livre II, p. 32.
54. Procope de Césarée, De bello gottorum, I, XII ; Grégoire de Tours, op. cit., livre IV, 4.
55. Il y avait déjà des Bretons en Armorique, Rhiotime, alias Ambrosius Aurélianus, fut un moment « roi des Francs et des Bretons armoricains ».
Rhiotime aurait aussi régné des deux côtés de la Manche, voir Léon Fleuriot, Les origines de la Bretagne.
56. Thierry épouse en premières noces une princesse rhénane, dont il a Thibert Ier, roi de Reims († 548)
57. Grégoire de Tours, op. cit., livre II, 37.
58. Cécile Morrisson, « Les évènements/Perspective chronologique », dans Cécile Morrisson (dir.), Le monde byzantin, vol. I : L'Empire romain
d'Orient (330-641), Presses universitaires de France, 2012 (ISBN 978-2-13-059559-5), p. 26
59. Lucien Musset, Les invasions, les vagues germaniques, PUF, collection Nouvelle Clio – l’histoire et ses problèmes, Paris, 1965, 2e édition
1969, p. 302.
60. Peter J. Heather, Rome et les barbares, Alma éditeur, 2018, 718 p. (ISBN 978-2-36279-232-8, lire en ligne (https://books.google.be/books?id=
yC1FDwAAQBAJ)), pt416
61. Il est vraisemblable qu'elle n'ait jamais été expédiée ; cf. Dumézil 2019, p. 20
62. Dumézil 2019, p. 24.
63. Dumézil 2019, p. 178-180.
64. Dumézil 2019, p. 189-191.
65. Dumézil 2019.
66. Kurth (1896), p. 265.
67. Rouche (1996), p. 244.
68. Theis 1996, p. 57.
69. Rouche (1996), p. 242.
70. Grégoire de Tours, op. cit., livre II, 29.
71. Laurent Theis, « Il y a 1 500 ans : Clovis », Au cœur de l'histoire, 7 décembre 2011.
72. Grégoire de Tours, op. cit., livre II, 30.
73. Theis 1996, p. 61.
74. Lettre de Nizier, évêque de Trèves, à Clodoswinthe, petite-fille de Clovis, (vers 566).
75. Patrick Périn; propos recueillis par Antoine de Tournemire, « 27 novembre 511, 1500e anniversaire de la mort de Clovis, ce roi qui ne parlait
pas français. » (https://www.atlantico.fr/decryptage/232192/1500e-anniversaire-de-la-mort-de-clovis-dix-trucs-a-savoir-historien-medieviste-pat
rick-perin), sur atlantico.fr, 29 novembre 2011 (consulté le 4 avril 2020)
76. Patrick Périn et Gaston Duchet-Suchaux, Clovis et les Mérovingiens, Paris, Tallandier, 22 octobre 2002, 159 p. (ISBN 978-2235023214), p. 45
77. Rouche (1996), p. 262.
78. Rouche (1996), p. 68.
79. Grégoire de Tours, op. cit., livre II, p. 29.
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83. Grégoire de Tours, op. cit., livre II, p. 31.
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88. Grégoire de Tours, op. cit., livre II, 40.
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