Vous êtes sur la page 1sur 64

Collection CARMEN GALLI n° 15 à 18

Présentation de CARMEN GALLI, ARGOS et OMBRES

Les publications périodiques « Carmen Galli, le Chant du Coq », « Argos – actualités du monde visible et
invisible ») et « Ombres – Réalités parallèles » ont été lancées à partir des années 1980 en édition papier, sous
forme de trois lettres d’information confidentielles traitant de toutes les facettes du réalisme fantastique, notamment
à partir de coupures de presse française et étrangère : faits nouveaux et discrets, événements insolites et
exceptionnels, des phénomènes bizarres et parfois incongrus, cryptozoologie, alchimie, argothique, etc… Toujours
en les éclairant au contre-jour des disciplines scientifiques et traditionnelles …

 Au début des années 1980, « Carmen Galli » (devenu « Carmen Galli, le Chant du Coq » à partir de
son numéro 14) a été lancé sous forme d’une lettre d’information à périodicité variable (à peu près mensuelle)
pour livrer à ses lecteurs des éléments de réflexion tournant tous autour du « réalisme fantastique » au sens le
plus large, sans exclusive ni censure. Quelques numéros spéciaux thématiques ont également été publiés.
 À partir de 1985, une autre lettre d’information, « Argos » (devenue « Argos – actualités du monde
visible et invisible » en mars 1986), a été publiée en parallèle, plus axée sur les phénomènes de société, sur
les dessous de la politique et sur la sociologie des mouvements secrets et discrets. Dans la mythologie, Argos
avait cent yeux, cinquante s’ouvraient tandis que le sommeil fermait les cinquante autres ; ainsi, le regard
toujours en éveil, il est le parangon de l’observateur opiniâtre, à qui rien n’échappe du jour comme de la nuit, du
lumineux comme du sombre… À partir de 1987, pour des raisons d’organisation et de gestion, Argos et
Carmen Galli ont fusionné comme une lettre d’information commune.
 « Ombres – Réalités parallèles » a été lancé en 1994 pour surligner dans la presse française et
étrangère des faits et des évolutions plus ou moins passés sous silence par les médias classiques, et mettre en
évidence les influences de fond qu’ils pouvaient révéler …

Depuis cette époque déjà lointaine, les modalités d’accès à l’information ont beaucoup évolué. Les technologies
numériques et l’Internet sont devenus à la fois une source et un vecteur privilégiés de l’information contemporaine.
Dans ce contexte mouvant et prometteur, Carmen Galli n’a pas changé d’objectifs mais paraît désormais en ligne
(carmen-galli.com/).
Lettre
CARMEN 15

LE MYTHE DU ROI DE MONDE FREDERIC II de Souabe

Castel Monte-Plan du rez-de-chaussée et du premier étage


Extrait de "Recherches sur les ...dans l'Italie Méridionale"
Monuments et des Nor- et Baltard-
mands et de la Maison de Paris/

En bonne monographie en fran-


on pourra se reporter à "CASTEL DEL
in italiani Le dernier des grands empereurs d'Allemagne, Fré-
délia Rome 1934. déric II, laissa dans la mémoire des hommes un impéris-
sable souvenir. On ne put croire qu'il fût définitivement
Castel del parmi tous les châteaux disparu. Les franciscains disaient qu'il était
est sans doute le plus singu- etmites,
reviendrait combattre l'Eglise. Des
au contraire, prêchèrent en Souabe qu'Innocent IV
lier et le moins utilitaire. Si son plan gé- était l'antéchrist, que Frédéric serait le réformateur de o
néral pas en conflit avec les Quand il fut mort, ils prédirent sa résurrection.
En un faux Frédéric se manifesta dans la ; o
normales de construction des Manfred le fit périr. En un autre parut à Cologne ; H
cette époque (encore s'agisse plutôt Rodolphe de Habsbourg le fit brûler (1285), mais il s'en o
donjon que vrai son or- montra un autre à Lubeck, toujours accueilli avec la
faveur par le vulgaire. En 1348 encore beaucoup atten-
donnancement intérieur apparaît au contraire dent son imminente apparition à la tête d'une formidable
armée. Le dernier faux Frédéric fut, en 1546, un tailleur
totalement impropre à un usage civil ou de Le fantôme hantait l'imagination
On observe ainsi la disposition en populaire. A partir du on confond dans la
chicane de tous les accès intérieurs, qui légende Frédéric avec Frédéric Barberousse. On racon-
tait qu'il était au delà des mers ou dans une grotte, sous
contraignent à un déplacement suivant un les ruines d'un château, au centre d'une
cé qui rappelle un signe magique, pour gagner assis devant une table dont sa barbe a fait sept fois le X!
tour. Il se réveillera pour chasser corbeaux qui croas-
le centre de sent autour de la montagne, ces nobles pillards contre
totale de pièces utilitaires lesquels l'Empire avait été la sauvegarde, et ramener l'âge
(cuisines, la difficulté à meubler d'or en Allemagne. O
H
ces chambres octogonales, à se mouvoir de (B
à également de dis-
positifs défensifs intérieurs laissent à pen- solaires, fréquen-
ser que CASTEL DEL MONTE est plus une démons- tation de mages re-
tration solaire (cf. sa et un "gîte à
secret du lion" qu'un véritable monument à des : il n'en fallait
usage de palais ou d'habitation. pas plus pour post-
FREDERIC II.
Catsel Monte est surprenant à bien des titres. Le visiteur est averti
dès se trouve au seuil des GITES SECRET DU LION (solaire)
les armes des Souabes et celles des Chevaliers Teutoniques, est
disposée une tête en marbre entourée de rayons solaires. Symbole du LOGOS ou
LOGIS solaire du Maître du Le château ne répond pas à des nécessités
stratégiques ou à des considérations Il complète un dispo-
sitif de places fortes et de châteaux à la construction desquelles
FREDERIC II de attachait la plus grande importance. Construit
en 1233, entrepris au solstice le château à la place pré-
cédent, qui ne répondait pas aux vues de cette
ne fut guère utilisée que pour quelques initiations chevaleresques et pour
de compagnons de Frédéric à des ordres médiévaux plus ou moins
connus des historiens. Pourtant, une grande activité avait lieu à la proximi-
té immédiate du château: fêtes, tournois, Mais toujours dans des
tentes et des baraques provisoires, l'enceinte de la forteresse elle-même
étant soit tout-à-fait impropre à un usage quelconque, mais plus vraisembla-
blement réservée à des cérémonies plus importantes.
Actuellement encore, on peut considérer un curieux bas relief, sur lequel
figure une inscription qui n'a pas été déchiffrée de façon et
qui est sans doute un message crypté:
DS C L P S H A2

FREDERIC II de
est un réellement ex-
traordinaire en son siècle.
du ROI et de
il se dans une
dition qui
d'ailleurs est le propre de beau-
coup de chefs d'Etat allemands
anciens ou modernes. Le an-
de FREDERIC qu '
on retrouve plus tard chez
ainsi que chez n'
est autre que NE/APPOLON, vrai
soleil ou vrai
C'est sous cette singulière
graphe qu'il figure sur la colome
Vendôme de Paris) a d'ailleurs
incité à faire figurer FRE-
DERIC dans l'Enfer des
ques. On sait historiquement que
FREDERIC était d'un
table harem à et qu'il affectait de nombreuses manières inspirées
des Musulmans de cette époque. Il entretiendra d'ailleurs de très bons rapports
et des contacts permanents avec les Maures, évitant dans toute la mesure du
possible les conflits ouverts avec eux sur son vaste empire. Empereur d'Alle-
magne, FREDERIC II ne résida pas longtemps dans ses Etats du NORD et de
leur les séjours italiens, où son comportement de sultan était mieux
Sympathie pour l'Islam, bienveillance pour les sectes (les CATHARES crurent en
son appui, et bout qu'il interviendrait en leur par
l'envoi d'une troupe armée), volonté conciliatrice envers l'Eglise, malgré
une croisade manquée dès le départ, et des déboires incessants avec la Papau-
ces traits sont d'un MONARQUE ENTRE DEUX MONDES, soucieux
de réaliser l'entente entre les blocs analogiques SUD/EST et
NORD/OUEST ' entre l'Islam et la Chrétienté, et plus symbolique-
ment, entre les traditions orientales et celles de l'occident. Mais ce souci
exige d'une sorte de transition entre la tradition
et la tradition occidentale. Le comportement de
FREDERIC II est assez de cette volonté conciliatrice, tendant à
ménager les
La « sécréta »
Cette sécréta est parfaitement révélatrice
de nécessité de faire participer des
A l'époque de Frédéric, les ordres de bien que la Terre
sainte ait été perdue, ont pris importance considérable. corps intermédiaires, qui servent de catalyseurs na-
A des d'influences
et qui rêvent d'ériger le TEMPLE rapprochant l'Orient de
et juives, turels pour des peuples opposés dans la tra-
se tiennent les TEUTONIQUES issus de la fusion des dition. Cette union à travers des peuples
chevaliers des de DES
Au ce sont teutoniques qui avaient envahi proprement dits, ou par de sectes ou
la et entrepris d'y faire disparaître
barbare. Ce sont ces
paganisme
qui portaient sur
d'ordres religieux par
grand manteau blanc la croix de sable (noire) pâtée
appelée croix Malte
Il ne faut pas être surpris, donc, que FREDERIC cher-
ordres de chevalerie sous auspices chât à obtenir un accord où devaient intervenir les
de une opération
pour les partenaires. principaux corps intermédiaires de l'époque.
La symbolique de ces deux ordres évoque d'ail-
leurs la double notion temporo-spirituelle et l'on peut en trou-
ainsi réunit les TEMPLIERS, et les TEUTONIQUES
un exemple frappant dans le fameux REAUSÉANT, ou éten- ainsi que ASSASSINS islamiques, des juifs éclai-
dard des templiers, qui était mi-partie noir et mi-partie blanc :
symbole PRIMORDIAL ou de l'homme rés (les "rabites" espagnols, qui donneront plus
la façon,
était orné, ajoutait ie
croix à HUIT pointes dont le manteau
médiateur du
tard naissance à une pensée tolérante qui inspirera
à
hauts
signification de la croix. N'oublions pas que
chevaliers du Temple étaient des initiés et
tout le bassin méditerranéen "oriental")
des alchimistes pour lesquels symbolique traditionnelle Représentant du mystérieux PRETRE JEAN, Frédéric
n'avait pas de secret. Le fait que l'on retrouve sans cesse le
nombre HUIT à Castel Monte, comme l'on trouve HUIT se pose donc en Ambassadeur d'un empire mythique
pointes à la croix des templiers, nous permet de faire état
d'une conférence donnée en 1962, sur ce sujet, par M. Berger :
situé aux confins des territoires antiques de
La des templiers était tout simplement
ORIENT et de Royaume que les chroniqueurs
représentation du temple... Son champ
» de 81 pièces de sable et d'argent...
de l'époque placent dans des zones au caractère très
Ce champ était donc en réalité ce que l'Orient nomme nettement Asie Centrale, Mongolie,
un sacré d'essence magique). Les
plus classiques des sont ceux contenant Kurdistan, Ethiopie
grands carrés en carrés mineurs de nombres
ou 81. Le carré de 81 compose Les prétentions hégémoniques de
de 9 x 9 et comporte une case centrale, c'est un
; de 64 se forme de 8 x 8... doivent donc de groupes ethniques ou
est dédié à l'Éternelle
ditions. C'est un
mère de toutes les tra-
religieux édulcorant la position dualiste ris-
nous trouvons ici au contact d'initiés alchi-
maniant parfaitement la symbolique des
que de prendre en étendant trop son influence occi-
pour brouiller les pistes : la
du nombre 8 par lui-même correspondant à la
dentale .
formation, à la mutation, en langage
l'obtention du « ces che-
Actuellemenent encore, les ROYAUMES
valiers, aussi bien templiers que teutoniques, au côté
de Frédéric quelque de plus impor-
constituent des qu'il faut détruire
tant, s'il est vrai, comme l'a l'écrivain René (dualisme manichéen et intolérant) ou essayer de sé-
que « les passaient pour gar-
et les d'un mystère d'une impor- duire .
tance capitale et dont tout profane, roi de
France, ne devait être informé ». KURDES-LIBAN
symbole de la connaissance, pre-
étape vers la domination du monde? COPTES-
Il semble bien, en
le but
rêve
de ses activités ait été résur- EUROPE partagée entre et la Chré-
gence du concept de l'Empire :
d'États autonomes sous
fédération
de deux
tribu les qui au-
l'un
tous deux élus
pape, l'autre politique,
de l'autre.
raient pris leur expansion aux confins de
Au-dessus de l'empereur et du
suprême mystérieuse
une autorité Centrale et dans le territoire (où
C'est à cette autorité suprême, mystérieuse, que Frédéric
se sont aventuriers, comme le
ses alliés
Lors
liés par un pacte, en 1228, à
véritable conférence à laquelle
balte UNGERN von STENBERG, et où vivrait encore "le
assistaient les chefs de la d'alors, Frédéric 11 fut Roi du Monde" décrit par in "Bêtes,
élu GRAND MAÎTRE et représentant de mystérieux
Jean que de Roi du Hommes et sont des centres imp-
S'étaient fait
assassins » musulmans les «
à les fameux
n d'Espagne, les
périodiquement déstabilisées ou envahies
« fàtas n turcs, les templiers, les hospitaliers et les teutoniques. par des puissances autoritaires dualistes
A moins supposer que tous rêvaient, on se
trouve tout naturellement amené à se la question de en vue de pur et simple
savoir qui était donc ce fameux prêtre
déplaçait la fine de la chevalerie...
dont des peuples qui les habitent, et de leur destruction
culturelle, voire leur liquidation
in "Les mystiques Symbole également très révélateur de la volonté
ANGEBERT frédéricienne, la construction de CASTEL DEL MONTE
Ch.V, Frédéric II ou le à mi-chemin entre JERUSALEM et le centre des
"Grand solaire" traditions celtiques, la fameuse ILE
situait à dans le

Julius le Mystère du GRAAL L'ORIENT représente encore pour nombre


Tradition Impériale
de personnes une contrée mal délimitée
Le Moyen Age attendait le héros du qui englobe asiatique
j que chef du Saint Empire romain devint une image
ou une du roi du monde » lui-même, et d'autres territoires comme le moyen
en sorte que toutes les forces reçussent une nouvelle et proche-orients, du Nord
impulsion, QUE SEC REFLEURIT, action célèbre pour ses "beautés orientales"
absolue triomphât de toutes les usurpations, de tous
antagonismes, de toutes les discordes, QU'IL EXIS- et même certains territoires européens
TAT VRAIMENT UN ORDRE SOLAIRE, que l'empereur où de a été
invisible aussi l'empereur visible et que « âge du LITTRE, à l'article ORIENT, critique
milieu » — le Moyen Age — eût aussi le sens d'un cette conception On remar-
CENTRE
âge apparaît quera, dans le même ordre que
qui peut le mieux concilier les dif- le LEVANT désignait un groupe
dont qui est en
férentes traditions, car il est
I
DENONCE RELIGIEUSE »
L'agence officielle albanaise Ata a violemment exister « sans l'appui du Parti révisionniste soviéti-
dénoncé hier « la vaste activité religieuse » consta- que ». « L'Eglise russe, commente l'agence, vient
tée, selon elle, en URSS et accuse l'Union soviétique l'aide de la bourgeoisie révisionniste soviétique en
appuyer, financer et soutenir puissamment » la empoisonnant la conscience des masses laborieuses
religion dans le pays. Ata estime ainsi « qu'un tel et en prêchant la soumission chrétienne. »
épanouissement de l'activité religieuse » ne saurait LE MATIN
Le Sabre et le Goupillon ont souvent fait bon ménage, mais il reste pas moins
que cette information est sujette à caution. Pourtant suivant: semble
cette du moins pour nos pays européens. _ __
LA VIE
LE MATIN Le dirigeant de cette société puis-
Des documents émanant de la
LE MONDE sante et controversée de prêtres et
de laïcs, Mgr Portillo, un DROLES
secte de Moon (Eglise de prélat espagnol, assistait la messe DE RELIGIEUX
tion) ont été distribués à de JEAN-PAUL II avec tous les responsables régionaux
documents à de nombreux Floraison à l'ouest de centres
de l'Opus Dei, que Jean-Paul II a religieux, contrôlés par le KGB et
députés du Parlement européen.
Le président de l'Assemblée des RENCONTRE transformé, il y a deux ans, en « ses filiales : ainsi, à Anvers et sur-
une sorte de diocèse inter-
Dix, M. Pieter vient national sans territoire. tout à Bruxelles où le
d'ordonner une enquête dans les LES RESPONSABLES évêque Siméon, de Sofia, vient
services de distribution. Le docu- Dimanche matin, le pape avait eu régulièrement ; à Gand où, depuis
ment distribué critique très violem- DE L'OPUS une rencontre privée avec les trente- 1972, l'Eglise polonaise est passée
en quinze pages, un rapport deux responsables régionaux de sous contrôle d'une association
consacré aux sectes qui sera discuté Jean-Paul II s'est rendu dimanche l'Opus Dei - réunion également culturelle montée par Varsovie ; à
en mars ou en avril prochain au 15 janvier, pour la première fois, sans précédent - au cours de la-
Parlement européen. Il attaque dans une paroisse gérée à Rome par quelle il avait déclaré : « Je souhaite Ixelles (rue des Chevaliers) où
spécialement le rapporteur, l'Opus mouvement fondé il y a que les membres de l'Opus Dei l'Eglise russe est encadrée par des
M. Richard J. Cottrel (conserva- cinquante-six ans par le prêtre espa- pagent l'œuvre de Dieu partout jeunes prêtres, tous envoyés par
teur britannique), le traitant de gnol de Balaguer, dont le dans le monde, car ils sont appelés Moscou, etc. C'est en tout cas ce
« procureur ». procès de béatification est en cours. par ». - que révèle le bulletin Damoclès.

LA JUSTICE LES "ENFANTS DE QUI NE SONT PAS DES "ENFANTS DE


trop facile des « aigrefins de la foi », et assimilent le «
selon l'expression d'un avocat. LIBERATION 24 JANVIER » à de la prostitution pure et
a secte des de Dieu" Fabien Déchelotte, d'une famille de Mais seule Anne Dé-
est l'une des malfai- huit enfants, dont le père est ouvrier chelotte de l'avoir forcée à coucher
santes. » Roger chez Peugeot, rencontre les « Enfants avec un homme pour de l'argent.
par la partie civile, n'a pas de Dieu » en 1977. Les habitants de Comparaissaient aussi à la
le d'en dire plus. « ne son village, Plancher-Bas, en Haute- outre Saïd Ben M'Bark, l'amant du
faisons pas ici le procès des », Saône, l'appelle « l'abbé ». Il s'occu- « berger », inculpé d'attentat à la pu-
le président. Dès lors, pe de visiter les malades et les per- deur sur l'une des deux filles, la mère
Fabien 24 ans, un jeune sonnes âgées dans les hospices de la des deux jeunes mineures.
adepte de cette secte, n'apparaît région. Puis, très vite, le verbe se fait « Auriez-vous accepté vos
que comme un vulgaire proxénète, chair. Deux femmes cèdent aux argu- aient des avec des
n'a rien d'un ments : Marie-Claire Muller et Mi- n'appartenant pas à la ? », de-
caïd. El procès, qui s'est déroulé Vallier. Cette seconde lui offri- mande le « Ben oui », ré-
vendredi le tribunal ra ses deux filles, Anne, 16 ans, et pond péniblement Mme après
tionnel de Beffort, sombre dans le Catherine, 13 ans et demi. une hésitation qui en dit long.
pitoyable. Comme l'accusé, qui se A petite trou- Autre brebis égarée, Mme Marie-
fait appeler David Jonathan, mélange pe, qui voyage beaucoup, rencontre Claire Muller, la première des compa-
hardiment mysticisme à la petite se- Ben qui, subju- gnes du « berger ». Après avoir eu
maine et pornographie de supermar- gué par le « berger », devient à son un premier enfant avec celui-ci,
ché, les avocats qui ont tour son amant. La communauté s'enfuit de la communauté. Fabien
dû potasser l'almanach Vermot, font vient d'encaisser le départ brutal Déchelotte retrouve, s'empare de
assaut de gaudrioles. Cela donne : d'Anne, qui a réussi à s'enfuir pour l'enfant et réfugie en Belgique où
« Ce n pas une affaire de messe le domicile de ses grands- il sera arrêté ultérieurement. Entre-
mais une affaire de fesse » ou « No- parents dans les Vosges. raconte temps, Mme Muller, qui s'est
Père qui êtes au pieu ». Du meil- les pratiques en vigueur dans la avec lui et a eu un second
leur goût sur fond de ricanements. communauté. enfant, aura retiré sa plainte pour
Inculpé de proxénétisme, de rela- La jeune fille dénonce notamment détournement de mineur. « Avec lui,
tions sexuelles avec mineures de plus le « » auquel elle a été
et de moins de 15 ans, et contrainte par le berger et avec l'ac-
Fabien Déchelotte au tribunal correctionnel de trouvé la foi », confie-t-elle au
tribunal.
de mineures à la débauche, Fabien cord de sa mère. C'est-à-dire, dans la explique le « berger ». « Autrement par l'Américain David Berg, Le tribunal prononcera des peines
Déchelotte, le « » de la com- pauvre poésie de la secte, « la pêche le ciel », commente le David un ancien pasteur relativement modérées : trois années
munauté de « la d'Amour par le petit poisson joli du gros président. géliste. Sur brochures marquées de prison, dont une avec sursis, pour
naguère appelée « les Enfants de son riche ». « On essayait de ramener Le « » fait partie des L.F.S., réservées au seul le principal inculpé, une année et six
Dieu », en qu'une proie gens au Seigneur par le sexe », pratiques officielles de la secte fondée responsable et trouvées sur le « mois de prison avec sursis pour, res-
ger », les choses sont plus claires. pectivement, Mme Vallier et Saïd Ben
« Nous ne pouvons dit l'un M'Bark. Les juges n'ont pas suivi le
des fascicules, te potentiel du sexe substitut du procureur qui avait de-
comme appât pour les âmes. mandé cinq à six ans de prison ferme
pour Jésus. Amen. » pour Fabien Déchelotte.
Une autre brochure, réservée aux La petite voix d'Anne, qui, selon
adeptes féminines, est encore plus les médecins, gardera des séquelles de
éloquente. On y lit : « Recevoir l'expérience toute sa vie, a alors mur-
sus, c'est aller jusqu'au bout sexuelle- muré : « Mais, ce n'est pas assez.
ment. Vous êtes les prêtresses de Au contraire, Marie-Claire Muller et
Vous êtes comme des pe- Michèle Vallier, les deux compagnes
tits anges et de miséricorde de l'accusé, ont estimé que c'était
de Dieu pour montrer sa beauté et beaucoup trop. Les deux femmes et
son amour, et pour les attirer avec le jeune homme partagent le
puissance qu'ils pensent être le sexe appartement à Belfort et attendent le
le sexe Dieu, est une retour du « berger ».
puissance irrésistible. » Quant à David Moïse, alias David
Dans cette brochure, on y Berg, à qui Fabien Déchelotte versait
apprend aussi comment réussir une régulièrement des « dîmes », il coule,
fellation. Parmi les illustrations, suppose-t-on, des jours heureux quel-
re un homme enchaîné par les que part dans le monde. « La
traditions et et auprès duquel des profiteurs » n'a pu être remontée
une jeune et belle femme, que jusqu'à Zurich, en dépit du
symbole de l'amour divin. « Vous cing de M. Gilles Raguth, le
trouverez cela dans le cantique des instructeur, qui n'a pu venir à
cantiques », se défendra l'accusé. bout du cloisonnement de la secte.
Anne, qui, à la barre, apparaît
assez traumatisée par expériences, J.P.
I

Signalée comme une manipulation très importante, la pas Extraites de


décrite, par la plupart des auteurs, avec une aussi grande que celle les lignes
de (cours de Centrale des Arts & Manufactures - 1893) dont les
indications opératoires et les remarques pertinentes pourront s'avérer de la Que le disciple nous pardonne de main-
plus extrême utilité.
Cette coupellation est connue depuis une haute antiquité, procédé à tenant, sur le chapitre précédent, en commençant
la fois d'essai et par voie Elle peut être conduite avec ici, par le petit alinéa qui aurait dû le terminer.
profit sur de nombreux métaux, sauf pour les extraire de parti- Il y a qu'il existe quelque analogie, entre la cou-
culières, comme les alliages avec le nickel, Les alchimistes opérant la pellation spagyrique et la sublimation que nous avons
projection et la avaient souvent recours à la coupellation, dès examinée et qui se situe au milieu du Grand Œuvre;
pour vérifier leurs résultats Les raisons en ce sens donc, que toutes deux livrent finalement
ne manquaient pas de préférer ce procédé à tout autre, ne serait-ce que parce- un bouton de retour. Certes, nous semble y
X

i
-M
Ô

- ;
Ô

.
3

'•

__ 0 ! 1

qu'il est "de voie et qu'il se pratique à même température, éventuelle-


ment sur le même four, que la projection elle-même. Le chercheur attentif ob- vulgaire, dans son application au transcendant tra-
servera qu'un détail très important de projection est également res- vail dont le résultat admirable, et minuscule en
pecté dans la coupellation: au moyen d'une feuille de papier vérité, eut pour conséquence d'accroître la réaction
de la substance introduite à chaud. Cette précaution est parfois justifié par de prudence des auteurs, même des classiques
le souci d'épargner au produit les vapeurs en suspens autour de creuset (pro- sur ce point particulier.
jection) ou de la coupelle
L'intérêt documentaire de la technique de coupellation va cependant plus Cette pastille de retour, dirons-nous, en consé-
Voici ce qu'en dit dans son lexique, in "Les clefs secrètes quence, avec les métallurgistes, en tout cas,
de la Chimie des le tout petit individu minéral et philosophique, qui
sera le germe de notre œuf fécondé.
COUPELLATION : La coupellation a pour but de purger les métaux
de leurs impuretés et de leurs Elle est [ondée fut, assurément, le premier à nous expo-
sur fa propriété que possèdent de petites en ser clairement la constitution de ce rudi-
phate de chaux, faites avec des os calcinés, pulvérisés et broyés ment de l'être minéral organisé. I! nous indiqua
avec de puis comprimés dans un de laisser passer le moyen de recueillir cet embryon, tout à la fin
au travers de leurs pores les oxydes des aigles ou sublimations, dont nous venons nous-
retenir au contraire les métaux, même à l'état de fusion.
même de parler, quand, sous l'action du feu, la
Eugène se montre singulièrement plus précis dans ses pâte obtenue se fluidifie et abandonne ce que les
-

!
I J 1

r
3 .

—— - I . J

— 3 —

y.
On se rappellera qu'il alchimistes chrétiens appelaient leur poisson, en sou- de retour ou rémora, tiré de la terre, sous les montées
aborde souvent les fameuses "petites venir de des catacombes romaines. et des grandes marées du mercure.
coupelles en cendre d'os", et notamment L'Adepte examinait, au château de A l'occasion de quoi, selon l'exemple des classiques
dans son entretien radiophonique avec le dauphin qui s'est enroulé sur la dans le dessein de mieux aider l'étudiant laborieux,
Jacques Chancel sur Fce- tige d'une ancre marine et que surmonte la devise nous aurons le souci à l'égard de nous-mêmes,
qui corrige ou complète les en- d'un phylactère en portique : qu'on nous puisse adresser le reproche de quelquefois
tretiens édités sous le titre "Le feu nous répéter.
du Soleil", mais que leur principal SIC. RESEDIT. Ajoutons, dès l'entrée, nettement et sans détour,
interlocuteur contesta dès sa parution que le vase de la voie humide pas le même que
Ainsi s'apaisa.
au point de contraindre celui de la voie sèche. Pour la première, le composé
journaliste qui l'avait enregistré à est introduit dans un ballon de verre qui lui est tout
faire paraître un rectificatif ! Mais Il compléta alors, ce que déjà il nous avait marqué
de ce ou rémora mythologique : à fait étranger; pour la seconde, du composé très
quoiqu'il en juste, il pas
paru sans intérêt de reproduire à côté « Soulevée de tous côtés, ballottée par les vents, différent, se dégage la paroi qui assurera la protec-
l'arche flotte néanmoins sous la pluie tion.
de cette modeste hypotypose quelques
lignes tirées de "L'Alchimie expliquée Astérie s'apprête à former terre hospitalière Sans doute n'est-ce pas sans raison pertinente, que
sur ses textes classiques" (Pauvert, et salvatrice des enfants de Latone. Le dauphin nage l'artiste de la voie sèche ne pousse pas trop, vers la
1972), notamment de son con- à la surface des flots impétueux, et cette agitation pureté, le sel blanc qu'il extrait du tartre des
sacré à philosophai. dure jusqu'à ce que le rémora, hôte invisible des neaux. Il convient, en effet, que sa crème de tartre
Fulcanelli est bien sûr cité. Le eaux profondes, arrête enfin, comme une ancre puis- contienne, encore et suffisamment, le carbonate de
chercheur retrouvera dans ce passage sante, le navire allant à la dérive. Le calme renaît indispensable à la coquille.
des déjà abordés avec préci- l'air se purifie, l'eau s'efface, les vapeurs se Quant au de verre, à panse sphérique et
sion dans CARMEN et plus spé- résorbent. Une pellicule couvre toute la superficie, pourvue d'un long col, c'est le vaisseau dont les
cialement, celui du VERRE et, s'épaississant, s'affermissant chaque jour, marque textes et l'iconographie propagèrent et consacrèrent,
dont enseigne au la fin du déluge, le stade d'atterrissage de l'arche, depuis toujours, l'image familière et, peut-être, falla-
qu'il s'agit d'un véritable la naissance de Diane et d'Apollon, le triomphe de cieuse.
La combinaison de ce caractère Conséquemment, nous avons, d'une part, l'ordi-
aigre, et de la fluidité liquide du la terre sur l'eau, du sec sur l'humide, et l'époque
du nouveau Phénix naire matras de la chimie, qu'on lutera soigneuse-
verre, sont à souligner avec force en ment, selon le meilleur procédé; d'autre part, l'œuf
ce qui concerne le Mais résumons-nous tout de et soyons bref,
afin de bien être compris. L'œuf des constitué qui n'attend plus que d'être mis au nid,
Quant à la sel fondu (en constitué des deux résultats qui ont été réservés à pour y être couvé. L'étudiant sait donc que la voie
métallurgie, on parlerait de fondant) l'issue des premier et second œuvres. D'un côté, le a son ballon de verre au bain de sable, sur
qui intervient dans la fabrication du beau sel obtenu du caput, grâce à l'agent de la lampe ou sur le brûleur, et que la voie sèche
cristal, et la installe son œuf dans le creuset et au sein du foyer.
tion, désigné en toute logique; de l'autre, le bouton
est encore à que nous lais- Exactement, le premier des composés est liquide
serons le soin de sa I. Les Demeures Pauvert, et le second, l'un est étendu
t. II, p.
.

o
I I

.
1 J

• 00 a~
p p * p

métal et du vif-argent, l'autre,


: Du grec, : pierre, et : argent, soit ia union du soufre et du mercure, c'est-à-dire de" l'or
pierre s'agît en de la matière préparée ou o M vert et de l'argent vif semblablement philosophiques.
« Pierre des Philosophes » dont la couleur et l'éclat sont ceux
de pur et blanc, Seule la pierre des
sophes est capable de condenser le mercure commun, la «
d'argent .. C'est d'ailleurs pourquoi le graphisme antique
représentait la par le symbole du (initiale de O Assurément, il serait bon que l'étudiant lût ce que
lithos), accompagné d ' u n croissant lunaire (symbole de H- 0 dit dans ses Demeures au
l'argent), dont les pointes étaient orientées vers la gauche o sujet des deux vases extrêmement dissemblables, qui
(premier quartier), en rapport exact avec la période propice à
récolte. La litharge est un des noms souvent attribués à
figurent au plafond de et
matière de base, soit à l'antimoine qui se montrent, par surcroît, les symboles
CD voies du Grand C'est bien, en de
vile, que, dans les années 20, nous pouvions
acheter, pour une dizaine de francs, au Quartier
latin à Paris, quatre livres en qui
suffisent déjà à l'extraction d'un embryon quelque
vingt grammes, et, à à bien
l'Œuvre tout entier.
Fulcanelli encore, alla plus avant dans ses confi-
dences sur le vaisseau de nature dont il déclara,
très justement, qu'il est _ en
même le lion vert.
« La qui représente un verd,
contient la véritable matière et de
quelle couleur elle est; et on l'appelle ou
ou »
vrai que ce n'est pas le lion vert, ou vitriol
1 à C, philosophique, qui constitue directement la partie la
E, pour le /•', plus importante du vaisseau de nature, mais bien
fer sur laquelle on place le casier
; G, ; porte du les deux sels qui et dont l'un vient du
caput et l'autre, un peu plus tard, de la
Four à moufle, vue en provision, après qu'elle a livré ce
pourrait nommer, tout prosaïquement, nous l'avons
coupe et vue extérieure- vu, le bouton de retour.
Grande Encyclopédie du Cela tout comme, en commune métallurgie, est
retiré, du moufle, le pur lingot du couple des précieux
XIXème siècle, article métaux, que le dissolvant, lentement oxydé,
a laissé en inquart, sur la coupelle de cendre d'os.

Note complémentaire sur la technologie de des coupelles:


Les cou- moine. Ces coupelles coûtent moins mais elles sont O E. f. f. Petit prépare pour
pelles sont formées de marne de cendres à celles d'os calcinés purs, elles condui- métaux. fait cendres du
comme & de cendre d'os
de bois lavées d'os calcinés pulvérisés. Elles sent moins bien la chaleur, comme pieds ce
de côneen nonne, à se gercer. Une lisse, on fondre ou
donnant la extérieure de la la cavité inté- sans fendre, la pinces, absorber ou ardent , & on y
est produite par un pilon son poids d'oxyde de plomb au feu. dans ce creu-
ou
Ci-dessus, XIXème ci-contre, s.
Les DE LA FAMA qui figurent dans la
partie gauche du tableau ci-dessous sont extraits du numéro 12 revue
publiée par les PHILOSOPHES DE LA dont une très brève présentation a
figuré dans le CARMEN N°0 Petit Philosophe de la
Les préceptes exposés ont été plus longuement le Président de
lors de son assemblée générale en novembre 1983.
Il n'est pas inintéressant d'opposer deux notions, celles de CODE DE
CONDUITE et celle de REGLE DE VIE. Le CODE plutôt à la vie séculiè-
Code de la Route, Code mais plus généralement, Code de Chevalerie,
Au contraire les REGLES régissent spécialement les ORDRES monastiques,
organisés autour de la vie régulière. Les TEMPLIERS, Ordre res-
pectaient donc une règle, et pour le surplus, dans leurs activités
de combattants, le Code de Chevalerie.
Pareillement on peut opposer la notion qui implique une certai-
ne régularité REGLE) et celle moins formelle de CONFRERIE, où les liens
sociaux au-delà des frontières topographiques du MONASTERE, et
plutôt à un ensemble de préceptes ne visant pas les comporte-
ments les plus quotidiens de la vie en Ces Confréries étant ré-
gies par un Du reste, ce code est souvent secret, notamment à
des personnalités extérieures. La Règle ne en principe pas, dans la me-
sure où elle concerne des individus parfaitement identifiables et regroupés
dans une unité visible, qui pas d'intérêt à cacher son mode de vie
est saint (ou sain, plus
On observera cependant que les principes essentiels ne diffèrent pas
sensiblement des codes aux régies. La seule nécessité de impose, aux
CLERCS REGULIERS comme aux LAÏCS SECULIERS des contraintes communes. Les
nuances portent surtout sur entre la vie de
et celle du monde, toujours plus étroite dans le cas des séculiers. Inverse-
ment, une plus grande marge est laissée aux CONFRERIES pour
la vie quotidienne de leurs membres, qui agissent surtout en la matière sui-
vant leur moralité et leur bon sens. Les ORDRES imposent des canons de vie
collective qui sont fort stricts, et s'étendent dans les plus minimes détails.
Les 7 commandements des Philosophes de la Nature ne peuvent
à une Il se présentent d'ailleurs, dans leur formulation, comme un
Les juristes n'auront pas de peine à reconnaître dans la présentation
suivie, celle très connue des étudiants, le CODE ANNOTE.
Ces commandements m'ont cependant suggéré quelques observations, que
je fais figurer dans la partie droite du

LES 7 COMMANDEMENTS DE LA
/ FAMA FRATERNITATIS
Ce précepte figure en toutes lettres dans
et paraît une donnée de première "Vous ne
TU NE SERVIRAS PAS DIEU pouvez servir Dieu et Mamon à la fois" 13
ET
etc .
ne servir DIEU La recherche de financière est une don-
célestes) en
universels et
temps que
née très personnelle. Passé le niveau minimum pour vivre
qui chaque chercheur est juge de sa véritable indépendance fi-
Vous
la plus
nancière. Le désintéressement est une autre donnée, plus
indépendance le nécessaire La réussite de l'Oeuvre pas
total la réelle indépendance financière. Le chercheur peut ain-
si travailler sous la protection d'un mécène, qui apporte
à les ressources nécessaires à la conduite du
Grand-Art. Le désintéressement est par contre une condi-
tion
Une grosse fortune initiale pas
de parvenir au sommet de mais elle ne lui facilite-
ra pas, dans la plupart des la Elle empêche
en effet bien souvent les observations du sens critique
que mieux les situations de nécessité, celle
de pauvreté en ce sens est dit
il est plus difficile au riche dans le royaume
des cieux cordage de passer dans le chas ai-
guille. Ce n'est pas impossible, mais très difficile.
Par il serait très utopique de se lancer dans
la conduite de sans les suffisantes ressources
que cela implique: achat des produits et des matériels
devenus coûteux, nécessité de longtemps, ce qui
exclut le travail salarié intérêt à disposer de
temps, local adéquat,
Dans ce même ordre on se rappellera le touchant
septième principe de Maître Albert (in "de
-il sera assez riche pour entreprendre les
dépenses toutes nos
Ce principe ne doit pas être entendu au sens unique-
ment symbolique (richesse physique et mais
concerne aussi très directement les ressources financières
dont une aisance au moins minimum paraît maintenant bien
indispensable pour réussir.
La structure paraît éviter cette toujours con-
tradictoire hésitation entre la possession du surplus et
du minimum. Ainsi, dans la majorité des cas, ce que peu-
vent posséder en propre les frères se réduit à RIEN: abo-
lition de la propriété privée tout à fait propice au ser-
vice de Dieu, à la négation de et par
de la perspective quelconque
un résultat de la le renoncement
au principe de LUCRE, tout à fait orientée vers le plus
parfait
Au contraire, que peuvent posséder en commun les moi- :
TOUT ce qui est nécessaire à eux-mêmes (en propre
et en pour la poursuite de leur ascèse dans
les meilleures conditions possible.

TD HE VENDRAS PAS LE DON Ce lui aussi en toutes lettres dans


DE texte des Evangiles. En particulier, qui précise
Un don est un cadeau de in fine "Vous avez reçu gratuitement, donnez
l'ordre invisible. Vous ne (en parlant des miracles de guérison des
devez pas en un profit
Il ne faut cependant pas amalgamer les notions de
PROFIT (toujours dépréciatif, ce terme sous-entend un
acquit spéculatif, sans doute supérieur aux énergies inves-
ties, ou nature foncièrement différente) et AVANTAGE
qui n'est pas nécessairement illégitime.
Il en va très notamment de fabriqué par
Nous ne croyons pas qu'il est néfaste, tant pour
que pour son environnement harmonique, de négocier de
petites quantités obtenu par transmutation, si ce I
commerce est tourné, soit bien entendu vers des œuvres de
soit plus modestement, vers de moyens
de vie quotidienne (achat de matériel,
Le négoce (ou plus facile,
car est devenu revente malaisée) se pose ainsi
comme un des moyens naturellement offerts à l'Adepte pour
se procurer financière conseillée par le
premier
Le négoce des métaux transmutés doit se faire avec le
plus grand souci du que ne manquera pas
de réaliser pour s'assurer de la qualité du
métal lui propose, risque en effet bien souvent de
trahir sa Cette remarque est moins vraie de
nos jours, car les orfèvres pas sans cesse en tête
de "tomber" sur un métal Mais la
sance des élixirs de transmutation est telle que bien sou-
vent ils confèrent à leur tour cette vertu régénérative
aux premières métaux ont transmutés
(cette contagion peut-être plus naturellement
par une dissolution du produit transmutant dans le métal
transmué) et les anciens essayeurs décelaient souvent à
la coupellation les vertus particulières du métal qu'on
leur soumettait. risque de divulgation secret dé-
..
d'hommes de paille, qui feront circuler
le métal transmuté à travers plusieurs circuits où chaque
élément a tout intérêt à la ne paraît pas inu-
tile. aura tout intérêt à compter dans ses fré-
quentations quelques VOYOUS, qui lui tiendront ce rôle le
jour Ces voyous, qui ne sont autre que les VOYERS
colportants des messages, des informations, des VALEURS en
or ou tout autre bien précieux; qui sont aussi les VOYANTS
auprès desquels les Adeptes trouvent matière à d'utiles
conversations, tenues bien sûr en langue
De nos jours, les ORDRES portent un costume dont pour
TU LE COSTUME
DE TON PAYS le moins l'aspect désuet et insolite constitue un vérita-
ble signe de ralliement et de Le principe
Aucun signe ne doit
marquer une quelconque semblerait-il donc ne valoir que pour les CONFRERIES dont
distinction ou supério- la tenue civile exigerait discrétion et uniformité au cos-
rité. Vous ne pas
vous du monde
tume du Ce pas une certitude.
dans lequel vous vivez. Il n'y a en effet se reporter à la Règle de Saint
L'initié doit être le
Benoît, initiateur de la vie monastique européenne, pour
plus discret possible y trouver que le costume des moines doit exactement corres-
(ni insigne voyant, ni
robe ne doivent intri-
pondre au principe Simplicité, discrétion, pas
guer ou troubler les gens de signe distinctif qui troublera le S'il est
qui entourent celui qui
a reçu la
un moyen par lequel doit se faire connaître aux
yeux du monde, par sa conduite exemplaire en tout
point. "Pour la qualité des vêtements que donnera
aux frères, on aura égard aux caractères et à la tempéra-
ture des lieux qu'ils habitent" & "...Ils les accepteront
tels qu'on les trouve dans le pays qu'ils
d'aussi bas prix pourra se les procurer" (Règle de
Benoît-chap.LC 1 &
Mais la discrétion pas le décorum des habits
ni même une certaine recherche dans le port
des habits civils, dans laquelle averti trouvera
matière à réflexion. La discrétion y perdant, mais au pro-
fit du zèle. Ainsi des cravates choisies chaque jour pour
leur couleur, analogue à la divinité qui le préside:
bleue, verte,
etc .
Une sage mesure en matière de vêtement est en effet
très mais cependant pas toute pos-
sibilité de faire de sa tenue un instrument pédagogique
discret, mais réel.

SI PRATIQUES UNE Ce principe autre que la traduction du proverbe latin


CELLE DE TON PAYS
EJUS qui a le mérite difficile à
transmettre en français, de faire ressortir in-
Vous p as ne au
dans
time entre la religion et la région sonorités pa-
quel Da ns la raissent plus la langue
re du possibl
niez-vous à son ordre ;
Très justement assorti ce principe condition-
pas des nel ne doit pas faire oublier que l'Initié, par son
ces a ceux qu i ne sont
pas prêts à 1 es recevoir,
se détache de la nécessité intellectuelle des
t e z san les heur- liens à travers la pratique: il les ressent et les vit à
ter ceux qui vous
à avoir con-
travers sa démarche personnelle, et les religions dites de
naissance de masse ne lui sont guère utiles.
A des chercheurs qui travaillent sur nos
sujets, mais dans un pays où il n'est pas de mise
pour la religion officielle, le princie
pourrait être transformé en: "si tu vis dans un pays
tolérance religieuse, sois discret à cet égard et ne
pose pas inutilement en refusant ostensiblement de prati-
quer la religion
en soit n'est pas tenu à la pratique
"en cœur ni "en corps" et il est rare chercheur
avancé sur la voie sente encore compris-même
a reçu une éducation religieuse très stricte. Par
contre il de considérer ce lui a été ensei-
gné comme une traduction de l'aspiration des masses à une
magie simple mais accessible au plus grand Il voit
dans les liturgies des actes intéressants, sans doute en
rapport étroit avec ses œuvres propres, un degré
moindre Enfin il respecte la morale que peu
ou prou enseignent toutes les religions, et qui sont en
étroite concordance avec les us des lieux où elles sont pra-
tiquées .
Par ailleurs est extrêmement tolérant, et res-
pecte les personnes qui pratiquent avec ferveur et honnête-
té leur religion, suivent une démarche spi-
rituelle longue et peu efficace, mais pouvant les conduire
cependant aux plus hauts niveaux de
Imposer une croyance à ceux qui ne sont pas aptes à la
recevoir est le plus souvent inopérant: exactement
la démarche des grandes religions révélées, qui sont pra-
tiquées par un infime pourcentage de sincères. La
distorsion explique le nombre élevé de ceux qui se
dent "croyants" mais qui de leur propre chef
de la pratique, pourtant prônée comme une obligation insé-
parable de la foi réelle. Or un véritable "croyant" croit
non seulement à fondamental, mais aussi à
toutes les voies par lesquelles il exprimé et reste
véhiculé. Un vrai croyant ne peut pas être un apôtre froid
il est obligatoirement un zélateur, un prêtre, un
Oublieuses de cette donnée, les religions imposent des
croyances qui n'atteignent que les couches superficielles
de et génèrent Il faut
à tout prix éviter d'imposer pareillement une croyance ou
une doctrine sur quelque point que ce soit de la voie ini-
tiatique, pour ne pas risquer de former des froids, des
mous, des passifs. Chaque point doit être démontré à tout
disciple, non seulement comme une vérité inattaquable, mais
surtout comme un point à sentir et à vivre en pleine au-
thenticité personnelle. Si tel néophyte pas encore
prêt à appliquer avec zèle sincérité un principe, il
vaut mieux ne pas lui en imposer ni la ni
obligation d'y croire. _______________________
TU NE SUBVENTIONNERAS
NI EGLISES
Ce principe, brièvement formulé, mais développé avec plus
de détail, ne nous paraît pas si fondamental que les pré-
? Manque de
Charité ? Le vrai mysti-
cédents. Il ne faut jamais oublier que est un in-
que va remédier lui-même dividu parvenu à un stade extrêmement élevé de la connais-
à la cause de la maladie.
Nul besoin de fonder un
sance, et donc de la liberté de jugement. Partant, des con-
cadre hospitalier. seils de ce type lui semblent bien superflus, et de peu de
portée
Il ne sert rien de
guérir si Du reste, la distinction entre l'activité hospitalière
ne peut faire basculer et et la guérison mystique est quelque peu fallacieuse. La
disparaître la raison de
son déséquilibre. fondation hôpital, pour celui qui en a les moyens fi-
nanciers, pas de devenir célèbre ni admi-
Quant aux elles
sont des écoles ré, mais avant tout celle de subvenir aux besoins des plus
tion qui ne concernent modestes, des pauvres de corps et d'esprit. Spécialement
pas directement l'Initié qui
travaille un autre niveau lorsque cette fondation est faite dans ou la
de spiritualité. plus grande discrétion. Il est toujours excellent, serait-
Un Initié risquerait fort d'y ce par ce moyen profane, de conserver cet esprit "hospita-
mettre du désordre, d'y semer
le trouble et cela n'est pas
lier" les Ordres Militaires médiévaux, et qui
aussi bien à l'accueil "hôtelier" qu'à la mis-
sion actuelle des hôpitaux proprement dits. Rien
d'ailleurs de créer des établissements où sont dispensés
des soins inspirés par la médecine traditionnelle (dite
qui sont à la fois un lieu de rencontre entre les
chercheurs, et un excellent support de diffusion des idées
harmoniques (médecine spagyrique, guérison spirituelle,
etc .
Nicolas ou simple-
ment des revenus de son travail Public no-
tion englobait la copie, l'édition, la librairie, certains
actes juridiques, et devait constituer une activité
très lucrative ! ) pour doter ou fonder tous les hôpitaux
qui manquaient tant aux pauvres d'alors? Son exemple ne
paraît en rien
Quant à dire ne sert à rien de guérir un être si
l'on ne peut faire disparaître son déséquilibre profond...
appréciera cette étrange assertion, alors qu'il
sait la souffrance des pauvres et des petits, et sent
avec angoisse la grandeur de sa voie, tellement isolée de
nos jours des besoins même les plus immédiats et les plus
élémentaires du monde Condamnation critiquable
de tous les médecins qui travaillent sans relâche au réta-
blissement ou au maintien des santés des humbles, mais qui
oublient parfois, il est vrai, les causes pro-
fondes du pauvreté, fatigue
travail pénible, manque de culture, d'hygiène, de temps
pour se re-dynamiser après une journée exténuante, antécé-
dents parfois minables, malnutrition.
La mission apostolique de l'Adepte pas de ce mon-
de, mais influence le monde vers une amélioration de l'en-
semble des paramètres qui le composent. Dans de
la régénération globale, il convient à la chari-
té, et la dotation est une voie traditionnelle
de charité. La visite des prisonniers, le secours apporté
aux malades est au nombre des actes cités par le Christ
comme à lui-même, s'adressent aux "petits"
du
Pour ce qui est des églises, certes, il ne servira ni
d'en fonder, ni doter, ni même de chercher à partici-
per à leurs travaux. Les églises sont la plu-
part du temps des chapelles, à dire des convents
mesquins, propagateurs et de
concepts aliénateurs. Y mettre du désordre ne serait pas
la faute la plus grave du chercheur qui s'y immiscerait.
Mais le risque laisser une importante part de son éner-
gie personnelle est trop grand pour être avancé sur
la voie initiatique se soucie de redresser le chemin tordu
de la majorité des églises. Cette remarque est à
replacer bien sûr en regard des précédentes, concernant la
pratique d'une religion.
Deux notions proches doivent être bien clairement mises
en évidence: la de la puissance des résul-
tats acquis au moyen de la science traditionnelle et spi-
TU HE PAS LES
rituelle, et pédagogique ou charitable des
DOCTRINES PAR LES La démonstration est purement on ne démon-
être possède des
tre pas le naturel par le sur-naturel, ni le normal à tra-
pouvoirs ésotériques marqués, vers le para-normal. La voie pas celle du miracle
peut transcender
les lois physiques par des
mais seulement celle de la nature Or l'utili-
lois naturelles monde sation de phénomènes propres à cette nature transcendée
supérieur, il ne doit pas
dépasser le niveau de com-
ne parle et du commun ne peut que
préhension des gens à qui mésinterpréter le miracle, n'ayant pas les éléments d'ap-
il
préciation permettant de distinguer entre le naturel
évite donc de faire cendé et ce estime le sur-naturel.
montre de ses dons par ce
qui sera ressenti comme des
Mais le miracle peut constituer une ouverture pédagogi-
miracles, pour prouver ce a orientée non vers la croyance par le disciple, mais
il
vers le désir salutaire de comprendre et de
Faire des pourquoi pas, s'ils ne sont pas pré-
sentés comme miraculeux, mais simplement la mise en
des pouvoirs normaux que possède régénéré?
pas le miracle aux Apôtres, qui
en acquièrent le pouvoir directement de l'Esprit Saint, et
à qui il est recommandé d'en user pour de
leur prochain. "Beaucoup crurent en son nom, à la vue des
miracles 23. Encore, cette re-
commandation à user du miracle pour (Paul lui-
même, converti dans un épisode à caractère nettement sur-
naturel, paraît bien placé pour donner son avis) 2Cor XII 12
"Les traits de l'Apôtre, vous les avez vu se
réaliser parmi vous: parfaite constance, signes, prodiges
et
Chasser les démons, guérir les malades par l'imposition
des mains, est de l'action quotidienne de l'Initié
qui cherche à soulager son prochain. Le reste est donné de
c'est à dire la conversion de nouveaux disciples
à la Le risque est d'ailleurs faible, d'attirer
la foi sur de simples démonstrations La pa-
rabole des dix aveugles guéris, dont un seul revient pour
reconnaître en Jésus un vrai maître, est là pour illustrer
la relative impunité du pouvoir et miracu-
leux .
Toutefois, pour éviter de se faire remarquer, l'Adepte
de limiter ses miracles, non pas dans leur
utilisation charitable, mais dans leur contexte merveil-
leux. A cette fin, il peut par exemple conditionner sa
pratique sous un aspect et attribuer le mé-
rite de tel ou tel prodige, non pas à son pouvoir propre
mais à celui appareil dont il se prétendra
teur. Il paraît également souhaitable dans tous les
cas où cela sera possible, de manière occulte ou anonyme,
et de réserver aux cas inspirés par une nécessité
que les miracles "connus". Dans la plupart des cas, il ne
faudra pas agir à découvert, et laisser le miraculé dans :
de son bienfaiteur. Le bénéficiaire du miracle
sera d'ailleurs ainsi le plus souvent amené à s'interroger
lui-même sur de ce prodige, et suivra une démar-
che qui le conduira tôt ou tard vers une voie
Ce dernier principe dépend en partie de tous les pré-
TU N'AURAS NI MAITRE cédents. La maîtrise est une finalité dans toute recherche
NI SERVITEUR. initiatique, mais elle ne crée un lien de subordina-
Tous les êtres sont libres et tion entre le Maître et des disciples ou des serviteurs.
chacun é t a n t le fils de Le lien est un lien pédagogique, au profit respectif du
ses œuvres. Obéir à un m a î t r e
aucune raison Maître et de indépendant des hommes
et des groupes (donc indépendant prin-
Quant à soumettre quelqu'un
à sa ion cipe-, principe, notamment- et
vis-à-vis des groupes de principe) n'aura ni
Nous vous laissons juge de
que pourrait avoir prétention à dominer les autres, ni passivité devant les
cette décision la.,.voie tentatives des autres à le dominer
de et le chemin
de la remontée. ___________ Du reste, la notion de Maîtrise perd beaucoup de son
sens au fur et à mesure de la progression sur la
Le disciple parvient par l'amour et au niveau du
Maître VI 4O -Tout disciple accompli sera comme son
maître; -Le disciple pas au-dessus du maître
ni le serviteur au-dessus de son patron; ces deux princi-
pes combinés inspirent la modestie et la considération
réciproque des Maîtres et des et au terme de ce
cheminement, perd toute envie de maîtriser qui que ce soit
par ou par Seul un grand respect et un
de sagesse sont encore le lot commun, au Maître pour com-
prendre et aimer le disciple, à ce dernier pour admirer
le Maître non avec dévotion, mais esprit
La liberté, implique et la fraternité
fait naître sont des efficaces pour
le respect de ce dernier Dans le mot CONFRERIE
il y a FRERE (fraternité, en latin FRA TERNI ) qui,
plus état familial, est un vrai principe de
E COMMISSARIAT HANTE y a, en ce
mode très curieuse du feu
surnaturel, de l'incendie du diable
et des sorcières aux yeux
si. Récemment, à Rome, on a jugé la
une

Si,
De notre correspondant
Rome. — Pyromane mats non
sorcière, pour t manque da
tel a été, en
baby-sitter
à
d'une première
dans ia
où Carot,
arrivée en Italie avec un

Une dame brune «transparente» promène la nuit


tance, jugement rendu par la fiancé » romain, au
petite Carol Compton. Écossaise de cour da début, puis deux dans une villa
21 ans, qui était arrivée il y a deux dredi après un de Rio sur l'île d'Elbe,
ans avec son fiancé italien. a procès qui, à de a appartenant à une seconde
semblé tout droit surgi
vite trouvé une place de baby-sitter. du Moyen Age, dans
mais bizarrement, partout où elle lequel une jeune de
qu'aucune des incendies se décla- vingt et un ans, Mlle Caroi L'étrangère dans maison
'EST un
riat grand, ultra- n'était ouverte. raient. elle était là, à côté da son Un matin, est dans la
état, était accusée d'avoir
moderne, Betty habite j des flammes, mais ne paraissait qué cinq incendies, dont l'un fail-
cuisine, la porte de la chambre
de grandes depuis toujours dans le de la petite est encore fer-
cha- quartier... dit avoir
pas les et ne songeait pas le lit coûter la vie à une enfant da mée. Saisie d'un pressentiment
que bureau et de su que le site moins du monde à crier au feu ! La trois ans. a reconnue fa mère sa précipite : * // n'y
cent policiers et était hanté. | justice a très raisonnablement d'incendies volontaires, avait pas da fumée et pourtant,
mais non de tentative
civils. « La vieille dame qui pensé que les insatisfactions de la cide, et condamnée à
dès que j'ai ouvert la j'ai
habitait avant m'avait vu les autour du ber-
tes dit qu'un fantôme rôdait
fille (privée alors de son de ans et six mois de prison ceau. Elles avaient près
3 0 . 0 0 0 h a b i t a n t s da chez elle. Mais nous amant qui faisait son service mili- avec Ayant déjà passé 1 mètre. J'ai hurlé et saisi ma
une seize mois en prison, a été
au bord de la
n'étions pas
et je ne suis jamais
amies taire) se traduisaient par une accu- en liberté.
tandis que mon beau-père
mulation d'énergie dont la décharge jetait les matelas incendiés par la
Manche, avec chez elle. » Une atmosphère pesante de fenêtre. » C'est alors que la
cette
et curiosité
de police
provoquait le feu. sortilèges et de maléfices, entre saisit
c o m m e les MYSTERE A cette fois, j'ai rencontré et une inquisi- Carol, qui, interdite, est debout
autres qui fait la collée Le décor, au dans le couloir, et la secoua en
Personne ne sait — et demeurant, incitait à donner à ce
les archives ne furent mains brûlantes. C'est rare. Il faut hurlant : * C'est toi, c'est
II s'y des procès un tour particulier : le tri- avoue
ses des d'aucun secours — ce dire que ce grand gaillard de Jean-
qui se trouvait là avant de Livourna en Question du :
ampoules de
qui sautent au que la maison et le com- Michel vit au milieu de moulages de effet une désaffectée « aviez des pour
bout de quelques jours, missariat ne fussent visages d'assassins, d'animaux où, autrefois, se trouvait l'autel t'accuser ainsi ? » Réponse :
l'eau qui bout dans une bâtis l'un sur l'autre Le siège désormais la cour,
théière que personne mystère reste entier. séchés en bocaux et de mains à une paroi de bois ornée de
Won, je l'ai fait
était ta seule
n'a touchée, des
La plupart des poli-
Il aime ça. Et donc, récem- damas sang, sans doute gère dans la maison. » Et à
qui s'envolent ment, il a trouvé en Allemagne sa une ancienne sacristie). Quant
dans tous sens alors ciers croient « de cet instant, tout
ment » à une blague. première main. Ou disons, ses tra- aux - par da ou plutôt se contre
qu'il n'y a pas de cou- sécurité, pour les procès de ter-
Pour eux, n'y a pas de
rants d'air... tout cela est
bien étrange. mystérieuse femme fan- ces. C'est un guérisseur connu roristes notamment, cours
Carol. L'origine de l'incendie ?
Les experts que feu
Mais mystérieux
tôme. Mais comme nous qui la lui a donnée. Ça se présente d'assises ont été munies de ait été provoqué par une
l'a dit le
encore, c ' e s t c e t t e way : « Si je la voyais là, sous la forme d'une religieuse cages remplaçant le box des Surchauffe da la lampe de
accusés - au
femme en robe de cham- maintenant, de mes pro- très visible, la de trois départ se la jeune
vet ? ? Court-circuit ?
bre qui hante les cou- pres yeux, avec vous de doigts à peu près côte à Ils se prononcent
(otrs et que personne n'a comme témoins, je nique, l'air un peu égaré sa
côte. Dans le cas précis, c'était au frange et ses cheveux En fait, la cause da l'incendie
pu arrêter ou question- ferais semblant de ne
ner. qui inexplicable semble
voir. Comprenez-
moi, je ne peux pas y
cours d'une d'exorcisme : la épars, ils faisaient que renfor-
être passée au second plan dans
cer caractère supposé
croire, je suis policier ! » possédée a voulu repousser le prê- ce procès où, en revanche, le
AUCUN En attendant, rôde tre, elle a touché une partie de son
que de
caractère, la personnalité de
encore... Jamais depuis des Carol ont été les déter-
A dans
sud de l'Angleterre, cer- Le centra! de le De von vêtement, et l'a parce qu'elle selon les judiciaires, minants de l'accusation.
officiers de police était dans un état totale. une cour d'assises n'avait été le
Les »,
: Hitler, comme l'Église théâtre d'un déballage de

Le thé i seul sur


récits concernant des phéno- les * affinités suggestives
est hanté !
d'ailleurs, a beaucoup fait pour mènes et des guère sentées par Carol, un très
Le sergent latin du
le * radio * faire ce type d'objets. porteurs de pour une
presse titrant
l'Inspectrice Alors ? Signature du diable, justice ne
sur la « sorcière » et la psychia-
mène semblable au moulage des juge plus la sorcellerie.
trie appelant à la rescousse
Skinner et
Hollow ay sont
Holloway. Un
l'a sentie.
toujours avant que qui-
conque ait pu s'en occu-
Spécial mains combustion La statuette qui r tombe toute
seule et rompt en mor-
:
montée comme blanc en neige,
est
dans certains états de
eux,
a le jure pour
Us de la
Elle et son
bras était encore tout
per. Là non les
techniciens ne compren- 17 février 1984 transe ? En tout cas, il y a des gens
ceaux », plat de qui sa
fracture, le saladier en métal qui
débouchant un pur et simple
délire d'interprétation qua la cour
loi il ne fait glacé lorsqu'il est venu nent *
aucun doute qu'Us ont vu en courant me raconter
comme ça qui ont fini par se consu- * tombe par toujours su juguler.
ment de table dans un bruit d»
un fantôme... et que son Un Inspecteur se mer eux-mêmes ! tonnerre », le cadre avec la Au point qu'à la veille du
une femme ! » vient encore très bien ment une exorciste, un
madone qui se détache du mur :
Ce cas de han-
bizarres
Le sergent Peter Webber, le commis- vu et entendu la fichu noir sur la un crucifix
nous l'a confirmé : tout sur le passaga de
Witecliff-Jones, mainte-
nant stationné è « Nous avons
' ampoules de longue
théière que,
dans la pièce, il ne
tise
l'avait pas mise sur le pas de des écossaise qui, tous las
de l'accusation l'ont * se
main et une bouteille
bénite de voulait à tout
revendique la prix toucher la Britannique
durée qui coûtent

de
vision ». feu. Un autre raconte la meut sans jamais faire le
« C'était un soir où
de service . J'étais
de 300 francs pièce. Eh
elles explosent photocopiées
particularités très
fois où cinquante pages
ont
1984 tous
». Quant aux incendies,
comme si
pour la libérer des
qui l'habitent ».
inexplicablement au
en haut dans les couloirs
qui au * centre
bout de quelques
Nous avons demandé à
sauté des mains et se
sont envolées alors quant à • « feu sur ». PHILIPPE

des opérations > lorsque


me retourné. Et Le Monde 21/12/83
la compagnie
mais ils
"sa e de fe
là, vu une grande
femme aux cheveux
s'avouent incapables de
résoudre ce physique s : envol de s
tations p
noirs qui est passée en
pectrlce Skinner.
dant les elle a Le FEU est partie intégrante de la vie
ne savent pas pour-
coup de vent. Elle t
traversé tout le site en quoi ces ampoules sau-
transparente t * plein Jour, au nez et à lamaine, et se retrouve donc tout naturellement
tent.
« La première fois ce e
barbe de tout le monde. « L'ascenseur aussi a
les ouvr ers
vue.
de
ce fut Witecllff-
qui en fut dans les manifestations de
tendance à s'arrêter
bizarrement et il repart"AU-DELA": utili-
sé, par les puissances, pour se ou
prédilection pour des influences sur les ampoules. Mais ce cas incarnant les puissances elles-mêmes, manifes-
la constaté dans un local de police tées sous cette forme plasmatique. On sait que
règle commune les entités semblent SATAN est maître du feu terrestre
La présence Dame ? ) antérieure au
par le feu lui restitue ses adeptes
bâtiment hanté est également un point à signaler.
CARMEN GALLÎ

S le donjon du Coudray a Chinon 1309. Au Grand-Maître Jacques de


la prison de Jeanne du et à ses sont at-
8 mars au 20 avril il "abri- tribués un certain
ta" aussi quelques-uns des plus hauts nombre de graffitis qui
Templiers de 1308 quelque attention :

(dont il faut rappeler était entre autres, membre avec


Maurice Magre et René Guenon de la "Fraternité des fondée en 1929» qui
employait comme symbole le Sceau de entouré serpent: se mordant la queue,
grec, et la Svastika) a des
semble bien qu'un groupe au sein Templiers qui possédait
des buts secrets de puissance, soutenus un rigoureux, ai-
der et fortifier Or tout ésotérisme rigoureux en matière politique implique
que l'on ait un minimum de des lois régissant la cyclologie
sans quoi il est parfaitement vain quelques prétentions sur l'utilité et la
de ses actions.
Canseliet, dans "Deux logis à affirme dans
qu'il donne graffiti (et dit tenir de son maître
au sein du Temple on non point
du sort réservé à tout homme et à toute société, la mort,
encore que une certaine continuité la •••:
parcourt invariablement, les Templiers
captifs au donjon de Chinon, dans l'attente du supplice, nous lais-
sèrent, parmi d'autres et non moins curieux graffiti, le schéma
abrégé, sur la muraille de leur cachot .
Dans de la porte, gravé au stylet sur la pierre
tendre, un cercle se distingue nettement, dont la partie droite, seu-
lement amorcée, fut à dessein biffée de traits verticaux. En effet,
l'âge d'or et l'âge d'argent étaient révolus, sur les quatre occupant
le cercle en entier, quand les initiés du Temple, vers 1308, Cet intérêt de pour
rent à la postérité et un instant pour elle, l'impitoyable la cyclologie historique se re-
marche du temps. Voilà pourquoi, tel un gnomon sur le cadran trouve dans son étude la
Croix cyclique (in
cosmique, un rayon partant d'un cercle plus petit qui se situe au Le Mystère des
centre du tracé et qu'un S nous dit être le soleil, sépare en deux nous représentons ici, une
tranches égales le secteur supérieur englobant l'âge d'airain. figures les 4 Ages
Chaque moitié figure ainsi, l'une, les 300 années écoulées, l'autre, Monde
les 300 à parcourir, et sont chargées d'un B, lequel avait, chez les
Latins, la même valeur numérale. Ces six siècles sont encore expri-
més, en haut à gauche du dessin, par les lettres A, B, D, E, F,
dont la première, de plus grande dimension, est reliée, par une
accolade, à un A semblable et placé immédiatement au-dessous,
afin qu'ils désignent ensemble, et par l'initiale du mot, les deux
Âges représentés.
A droite du soleil, légèrement plus haut, on remarque la lune,
puis la terre, en son symbole du globe surmonté de la croix, dont
le destin s'arrêtera pendant un temps, à la fin de l'âge de fer com-
pris dans le quart de cercle inférieur. Là, l'aiguille de l'initié
inconnu poursuit, sur son cadran, sa marche inexorable, ce ,
,1 , ,- Outre la des 4 Ages, une
que, a la verticale, elle le fracas des tem- :
pètes, de la grande dont jamais aucun
ne disparait tota-
lement quand l'au-
tre supplante. Le
symbole du
en est la plus par-
faite
il n'est pas seule-
ment chinois. On le
retrouve par exemple,
quoique légèrement
modifié, cet
autre graffiti tem-
plier du donjon de
Chinon, devant le
personnage
dont, est
ronné de huit" (sym-
bole repris plus
tard sur le pavillon
anglais

Ici agrandi, on
voit porté le
symbole de la Terre
pour rappeler Gravure murale du. en de Chinon
pas une simple (Dessin tiré de l'ouvrage l'ésotériste chrétien Louis
vue de mais : "Le rayonnant; du donjon de
concret _Chinon attribué aux Templiers)
primant par sa déformation, l'état du Monde, deux points été
déplacé vers le indiquant la par
La maison dite de à
porte sur son fronton une autre représen-
tation médiévale du symbole accompagné
Sceau de et d'un blason duquel
_ dée du et des contraires e.st
exprimé. Il est amusant de savoir que la famille de|
serait originaire et que cette
commune est à et
A propos, peut se demander si, .
des rituels templiers, de l'Orme", la consistait,
pour le à embrasser l'anus de l'initiateur, fait
mauvaise interprétation à la ressemblance graphique lettres F et
et à la ressemblance phonique de sion et sillon. Auquel cas on à
aux * embrasser
OCCULTATION DE LIEUX REELS, PAR ASTRALES

1er EXEMPLE: 2 récits

ai rue à une commerçante a Ma seconde expérience d'un fait analogue est encore
dû déposer son bilan parce que son magasin était plus extraordinaire. Il s'agit d'une ferme en où
devenu invisible. Elle avait beau faire de la une famille de pieds-noirs étaient venue se réfugier.
distribuer ses cartes commerciales et ses prospectus Cette ferme était isolée, le village le plus proche se
dans tout le pas un client ne franchissait le trouvant à plus de quatre kilomètres. Il faut dire
seuil de sa boutique dont la devanture avait pratique- avait mauvaise réputation dans le pays. On la disait
ment disparue. Personne ne voyait, à l'adresse hantée ! Elle était inoccupée et depuis la
m ni la vitrine, ni la porte sur rue ne guerre de C'est pourquoi les pieds-noirs
faisaient plus parties des réalités visibles. avaient pu l'acheter pour une bouchée de On ne
La jeune femme qui tenait ce commerce savait même plus le nom du propriétaire de ces terres.
d'autres malheurs encore dont je ne parlerai pas. Elle qui ne s'était pas dérangé pour signer l'acte de vente
était belle, charmante, mais elle sécrétait autour d'elle chez le notaire.
la solitude dans ce désert physique et Or, quelques mois après l'installation des nouveaux
ne pouvait pénétrer. Je suppose qu'un djinn malin avait propriétaires, la ferme disparut : pas les étables. le
eu d'autant plus de facilité pour étendre ce désert au hangar ni rien de ce que l'on appeler les
domaine commercial : en bon il s'amu- mais la maison d'habitation proprement
sait à faire disparaître la devanture du magasin ne invisible.
réapparaissait que la nuit et les fériés. A moins Les pieds-noirs se rendirent compte de cette anoma-
qu'il ne plus mystérieusement d une « porte lie, d'abord parce que les commerçants ambulants
induite » ouverte sur 1 invisible. qu en soit. une fois par semaine — un boulanger et un
mystère reste entier. une expérience personnelle de épicier — cessèrent soudain de à la ferme, en
cette étrange anomalie. Ayant rendez-vous par prétendant qu'elle n'existait plus : ensuite, les artisans
téléphone avec la jeune je me rendis à qui de la ville voisine pour aider à réhabiliter
dite à l'adresse et repassai vingt les bâtiments en ruine se découragèrent car
devant le numéro de la rue Bobillot où se trouvait le n'arrivaient plus à trouver cette ferme mystérieuse dont
sans le Avant de renoncer à mon il semblait ne plus rester qu'un petit triangle sur
décidai d entrer dans 1 immeuble por- une vieille carte Michelin.
tant le numéro inscrit sur la commerciale. Dans le Le vrai drame commença quand cette « disparition
couloir à côté de la loge du il y avait fut enregistrée en quelque sorte : le
une porte vitrée qui donnait entrée au magasin que facteur refusa de porter le courrier à une adresse ;
cherche en vain dans la rue. De ce tout la demande d'installation d'une ligne téléphonique fut
était bien visible : les les la parce part ;
le les affiches publicitaires sur les sollicitée par lettre recommandée après vérifica-
et la patronne des contemplant tion sur qu d'une mauvaise plaisan-
mélancolie à travers la vitre de son étalage sur rue les terie : enfin, le comble c'est que les deux enfants des
gens passaient sur le trottoir sans la fermiers pieds-noirs étaient en butte à du village
une impression aussi angoissante que celle de la à l'hostilité et aux brimades des autres enfants qui leur
traversée du miroir : on sent soudain qu'il y a deux reprochaient d « habiter une ferme qui n'existait
côtés des et que l'on se t r o u v e réellement pas » !
seul côté. Dans ce j étais comme derrière une Les choses en étaient arrivées là quand je reçus le
glace sans tain : je voyais pas vu. 11 me S.O.S. C est le maire du village qui me l'envoya. Lui. il
semblait passé aussi dans le inonde invisible. connaissait ses nouveaux administrés en chair et en os ;
était bien sûr qu'ils et leur maison aussi. Il
Ces deux récits sont rapportés par y avait donc une autre solution qu'administrative à
Roger de la in "PRESENCE DES trouver pour résoudre ce problème insolite.
ed R. 1983.
L f u t facilement et rapidement réglée : la
L'auteur attribue ces occultations à f e r m e « perdue » réapparut et tout rentra dans
une entité nomme MAITRE DES le plus ce fut d'expliquer à ces braves gens
AITRES. de cette entité con- que 1 « esprit des lieux » . vivait sans maître depuis
cerne un lieu habité, et ne s'exerce plus d un demi-siècle dans cette ferme avait
pas à de ses habitants. peut-être voulu empêcher les nouveaux occupants de
Le récit de la page suivante relate s'y installer et qu avait mis en scène ce méchant tour
une aventure survenue à des lecteurs de magie pour chasser les intrus. Là encore. l'explica-
de du GARDIEN DU SEUIL par la porte induite est possible.
semble liée au lieu, et non à ses ha-
bitants, disparus depuis longtemps. résulterait plus
action de protection du lieu que d'emprise sur ses résidents habituels.
2ème ACTION DU GARDIEN DU SEUIL ultérieures
Nous avions décidé de visiter les ruines du Château du Bézu, à 6 km.
environ au sud-sud-est de dans
Ce château a été la propriété des durant une bonne partie
du moyen-âge, et semble jouer un rôle important dans assez cé-
lèbre du TRESOR DE RENNES-LE-CHATEAU; le château en question pourrait
même, selon certains, servir de cache à ce trésor.
Nous avons essayé tout aux ruines à partir de la
route à travers champs, puis en coupant directement à travers la
montagne. A mi-parcours, initialement adopté est de plus
en plus difficile à obstacles imprévus (fossés, touffes de
buissons impénétrables, pente extrêmement raide, puis à un en-
droit pourtant rencontre avec deux cavaliers (le
père et son fils, ou un jeune garçon en tout cas) qui nous pressent de
questions, et nous conseillent très vivement de rebrousser chemin, sous
prétexte que le château n'est pas possible à joindre de ce côté là de
la Près ligne rocheuse marquant un méplat, nous déci-
dons de redescendre, surpris toutefois de cette rencontre et de la
difficulté rencontrée, alors que les ruines sont situées non loin du
point où nous nous trouvons alors. Durée approximative de cet inutile
évaluée à 2h. 30 de marche en
Nous prenons alors la décision de gagner les ruines par
versant, en remontant un chemin signalé sur la carte et bordé
ferme abandonnée, mais qu'il est aisé de situer. Cette route
nettement plus longue nous contraint à un grand détour sur la D.14, où
les gendarmes nous interpellent pour un contrôle de Le con-
trôle se prolonge visiblement de façon excessive, d'autant que G... a
égaré certains papiers du véhicule (papiers qu'il retrouve immédiatement
après le contrôle) et que les gendarmes décident, par radio,
ger leur brigade pour confirmation qu'il ne s'agit pas voiture
volée. Durée totale de supérieure à 3/4 d'heure.
Nous nous engageons dans le chemin considéré, où la montée en voiture
(pourtant équipée 4/4) extrêmement difficile, alors qu'intrinsè-
quement l'état du sol est en moyenne très normal. Compte-tenu du risque
d'enlisement sur les bas-côtés, ou du risque de casser une pièce en res-
tant au centre, nous poursuivons à pieds. Nous atteignons la ferme au
terme trajet voiture-pieds qui a duré heure.
A la ferme, nous obliquons et coupons "à travers prés" en montant
progressivement pour atteindre le sommet où se ruines. De li-
gnes de crête en méplats, nous perdons encore une bonne heure pour cons-
tater nous sommes arrivés en haut de la montagne,
que le château est absolument La nuit tombe, ainsi
assez épais brouillard, qui impose de redescendre à la vallée sous peine
de s'égarer coup sûr. Le retour est rapide, ponctué seulement
de remarques sur l'étrangeté de notre incompétence à trouver ce château
pourtant bien signalé sur les cartes, et bien connu dans les environs.
Nous constatons alors trace de visite précédente n'a pu nous
servir de
Arrivés sur le chemin de la ferme, et se livrent à une
expérience durant laquelle perçoit nettement la
présence GARDIEN DU SEUIL, sous l'apparence chevalier médié-
armé
Par la suite, qui refait la même visite parvient sans aucune
difficulté aux ruines, en suivant exactement le même itinéraire que la
première fois (chemin de la ferme, puis Il observe pe-
tit sentier est très visible, marquant le passage de nombreux visiteurs
avant Il identifie pareillement les diverses zones traversées, et
conclut sans aucun doute possible les a passées la fois
les voir, alors qu'elles sont parfaitement Il précise
part que nos principales recherches, parvenus au sommet, ont
exactement été menées à l'endroit même où se trouvent ces ruines et
cet instant, il faisait encore assez clair pour lui permettre de
les observer et les reconnaître sans la moindre hésitation.
EXEMPLE Intervention des GARDIENS DU MYSTERE
Ce cas incroyable est rapporté par in
du ROCHER Monaco
Il y présente a auprès de trois "contactés" que la presse
a rendus très célèbres, à propos de DE
L'action est attribuée à des Etres venus d'
Ailleurs, ce qui semble une terminologie un peu simpliste.
se double malaise des témoins à évoquer le lieu disparu, et
à de non-protagonistes de (cf. le jeune
Elle concerne un lieu normalement inhabité.
En 1976 et 1977, Jean-Pierre avait été moniteur de réponse négative. Le tunnel? connais pas! Et l'on se
colonies de vacances à (Jura) près de hâte de s'éloigner, avec dans les yeux une lueur de
Champagnole. Le matin, réunion des moniteurs qui orga- crainte! Poussant leurs investigations, Jean-Pierre, Franck
nisent leur planning et inscrivent sur un tableau ou un Fontaine et le jeune Allemand se rendent au hameau de
cahier les sorties et excursions. Tel moniteur ira avec Sirod, de l'autre côté de la colline, là où le tunnel
l'équipe n° 1 à tel endroit, tel autre, de l'équipe 2, débouche au-dessus de la scierie.
emmènera les enfants à autre endroit, et ainsi dé Ceux du village qui ont connu Jean-Pierre sont heureux
suite. Un lieu de sortie particulièrement apprécié des de le revoir; on bavarde, on plaisante, on rit à tel ou tel
gamins était « Le tunnel » désaffecté reliant, travers souvenir de la « colo »... et l'on ne rit plus du tout lors-
la montagne et sur environ deux cents mètres, le village de qu'il pose la sempiternelle question. Les gens se trouvent
Bourg-de-Cirod au hameau de Sirod. Tunnel ' encombré subitement une tâche urgente à accomplir et prennent
de pierraille, de débris de toutes sortes, de vieux papiers, congé, tout aussi gênés que ceux de l'autre versant!
de mortes. Un site « mystérieux » pour les Chose incroyable, l'ancien directeur de la colonie de
un peu inquiétant aussi, avec son tronçon de rails et ce vacances, interrogé à son tour, feint l'ignorance, ne se
vieux wagon de la frappé de croix gammée; rappelle plus, ne pense pas avoir jamais entendu parler
un wagon semblable à un wagon postal, avec de petites d'un tel tunnel. Les feuilles des plannings de sorties men-
fenêtres munies de barreaux, aux portes closes par des tionnant ce lieu d'excursion? Quelles feuilles? Il n'y a
scellés et abandonné là Dieu seul savait pourquoi. pas eu d'excursion vers ce tunnel... qui n'existe pas!
Inattendu, ce wagon défraîchi, à l'intérieur poussiéreux, Les trois garçons éprouvent une sensation de malaise Carte de la région
avec des casiers contenant des papiers jaunis, des devant ce mutisme fait de crainte larvée. Ils retournent de Bourg-de-Sirod
gris-noir de poussière. Les moniteurs permettaient aux dans la montagne, recherchent en vain le tunnel « fan- document
enfants de jeter un coup d'oeil mais veillaient à ce qu'ils tôme » et la journée s'achève à ressasser cette énigme. et son
ne touchassent point aux scellés. Et le soir, en rentrant à éclipses !
à la « les gamins de raconter aux autres ce qu'ils
avaient vu, dans ce tunnel et ce wagon vétusté abandonné.
Et le lendemain, une autre équipe conduite par un autre
« mono » amenait d'autres enfants dans ce tunnel, lequel ANNEXE 2
débouchait, à proximité du hameau de Sirod, près d'une
scierie.
En octobre 1977, Jean-Pierre Prévost décide de Le tunnel de Bourg-de-Sirod (Jura)
prendre quelques jours de congé et s'en va, avec Franck,
en « pèlerinage » dans le secteur jurassien où il avait été
« » (moniteur) de « colo
Le 1" mars Sabine Mangin et moi-même nous
— On campera pas loin du tunnel, tu verras, on sera sommes rendus sur place et avons trouvé ce mystérieux tunnel
pépères et on ira se balader dans ce tunnel; on sortira sans difficulté. Long d'une centaine de mètres, large d'environ
de l'autre côté et j'irai voir les gens que je connais. 4 m 50, il mesure 6 mètres maximum de hauteur à son
D'ailleurs, à Bourg-de-Sirod comme à Sirod, je connais
tout le monde. (voûte étroite sommet). Côté est (près de la scierie du
En arrivant, dans la nature, rencontrent un jeune village de Sirod) il possède encore deux grandes portes de
homme blond d'une vingtaine d'années et sympathisent : fer rouillées, partiellement démantelées, permettant de le
c'est un insoumis, qui erre hors des grands fermer du temps où il servait de champignonnière. Sur toute
axes routiers. Il les aide à monter la tente et les garçons
lui offrent l'hospitalité : sa longueur, il est encombré de gravats, de vieilles planches
— Demain, on t'emmènera voir un tunnel, etc. vermoulues, de coffrages déglingués, mais il ne ni
La nuit venue, les trois garçons se couchent sous la rail ni wagon. Notre enquête (non sans nous permit
tente, au bas de la pente de la sapinière. Devant
eux, une prairie. Nuit sans histoire. Le lendemain, les
d'apprendre certaines informations tenues sous le boisseau.
voilà partis, grimpant vers le tunnel... que Jean-Pierre ne Après la Libération, le tunnel servit de dépôt (clandestin)
retrouve pas. Franck se moque un peu de son manque d'armes aux F.T.P. (Francs-Tireurs et Partisans) qui le des-
de sens de l'orientation. Jean-Pierre se fâche : enfant, il tinaient... une révolution communiste! Ensuite, y furent
est venu des années durant ici même, en colonie de
vacances et a bien des fois fait « l'excursion du tunnel » ;
dissimulés des stocks de gentiane... discrètement distillée
adulte, devenu moniteur de « colo », il y a souvent pour en extraire de travail d'amateurs bouilleurs de
conduit les enfants. cru tout aussi clandestins!
— Alors, arrête de débloquer, Franck, je sais de quoi Cela pourrait expliquer en partie les réticences de certains
je parle! Ce tunnel, il est... il là!
Et de montrer une paroi de roc, nue, sans moindre
à parler de ce tunnel. Mais ces cachoteries « terriennes > et...
trace d'orifice! de rails, non plus! Médusé, Jean- terre à terre ne sauraient expliquer l'incapacité de Jean-Pierre,
Pierre entraîne ses camarades au village de Bourg-de- accompagné de Franck, à le retrouver. Il semble donc logique
Sirod et, leur compagnie, rend visite à divers habitants, de penser que, lors de cette excursion, Jean-Pierre Prévost a
qui le reconnaissent parfaitement et bavardent avec sym-
pathie... jusqu'au moment où Jean-Pierre les questionne
bel et bien été manipulé, délibérément « égaré > par Intel-
sur le tunnel. ligences du Dehors. Les dimensions de ce tunnel, par ailleurs,
— Quel tunnel? Y a point excluent formellement qu'il ait pu abriter des engins (sphé-
Il insiste, rappelle à tels jeunes gens du village leurs riques ou une base et ses installations
balades communes vers ce mystérieux tunnel, une ou
deux années plus tôt. Les visages se ferment, les bouches
priées. Et pourtant, cette base a sûrement existé... mais dans
aussi, avec une expression embarrassée. Jean-Pierre fait un autre plan de réalité, dans une autre Dimension ou conti-
le tour de ses relations : accueil cordial, amical... tant d'un univers parallèle, ainsi que je l'envisageais au
qu'il ne parle pas du tunnel. Il rencontre une dame et cours des et chapitres avant même de m'être rendu sur
ses enfants : ils se reconnaissent les uns les autres : même
place, dans le —
1. Ce tunnel n'appartenait pas à la S.N.C.F. ni au il en caractères le témoignage;
figure toutefois sur la carte d'état-major au
révisée 1962, sur le feuillet
type 1922
§ 26 de Champagnole. Une
en "ANNEXE 2" de J. GUIEU;
enquête de est en cours. carte tirée des planches
MID citée dans l'article
» MHD. dix n'est pas préci-
LES SAVANTS de recherches, obtenir année une sément une technique de
et des supérieurs les propulsion par onde de choc,
émis [mais citons plutôt Jean-
AUTORISÉS A DECOLLER annule tout.
le
Petit, interviewé
mensuel BIENTOT n°1
aucune sait
sabré, Mais 1981) : y a une
En janvier, dans les qui a ? Petit a une assez
Alpes, se tenait premier grande gueule. fart des B.D. Et il aux par rapport à la pro-
voulait un titré plus on ovnis ! faut d'après ses calculs,
rajouté L'initiative en revenait engin celle d'une on propulse un avion
à de l'étrange, saviez-vous que GEPAN, lé groupe •éactionj on éjecte à
(14 h 45) qu'on peut recommander, puisqu'el e aborde des France sur ovnis; vient de fendre vitesse des gaz par
l'inexpliqué par le biais de la critique, de et rapport 16 sur un atterrissage en 1982 à La permet,
'-.' et que; pour première fois, on lieu de souffler un gaz
Au rien que des tous français, végétaux soumis à un très l'arrière,
Nous qui notre vieillissement cellulaire qui est devant ! On peut
sous le Nous savoir : port n'a pas dire que
« Vous, les savants notre pays, nous vous nom
voulons ! Halte à des tristes et du Jean-Pierre là, déjà je lui ai, donné, est
cisme roi. nouveaux », à Londres ou quand arrivé. a travaillé Petit la pompe à vide volante !
en Amérique, s'attaquer aux •MHD et les ovnis. Aujourd'hui, a qu'on suce l'air elle
renvoie toutes de temps de elle est propulsée
était là le avec là mention « projet la pression
festival une enveloppe pleine de billets un bandeau arrivé à Maurice un pionnier MHD, qui subsiste à l'arriè-
aujourd'hui Je persiste donc à
était là : un biologiste et Ils pas tous à mais qu'on pourra
giste de ans, souple sera vite complétée : Yves plusieurs la .• '-
un pin, et provocant, gie en de Toulouse Le :se du son sans créer d*
Rationaliste avait envoyé organisateurs un (architecte, présente en fondes de choc, donc sans
cent de médisances anti-Chauvin - les rayonnements Ifaire de bruit et sans av-
vieux réac, Ils Mohamed étudie les cet
francs à Chauvin leur laissait vérifier ses expérien- ; de l'eau à Dijon). dû à la
ces de mentale à distance sur ges ancien professeur aux Beaux-Arts de -
objets), Chauvin d'accord, mais Bourges, spécialiste de l'effet photographique c'est la première fois
président s'est défilé, qui entoure * le GEPAN (coordonnées
Jean-Pierre Petit était il vaudrait bien un papier à C'est ? Non, si on compte tous ceux qui ont le trouve
lui seul. dessinateur de théorie dans un tiroir, et qui la "quelque chose" (voir
spécialiste français Nous ne les trahirons II faut du culot il ne faut pas pour
déjà défrichée aux USA, en URSS et en Chine : avec Bonjour ;ant généraliser. Ce se-
de véhicules par ondes ACTUEL jrait négliger les
considérables qui ,
rent effectuées en France le GEPA (maintenant dissous au profit du
dont certains des membres étaient des scientifiques et des techniciens du
plus grand sérieux, ainsi que par les innombrables associations se penchent sur
le problème des
La coupure de presse ci-dessus provient article sur Etienne Guillé, enseignant-
chercheur en biochimie végétale à Paris-Sud (Orsay) et au laboratoire de génétique
du cancer à Curie Paris. Ses recherches sur et le cancer profi-
tent beaucoup de ses connaissances alchimiques et ainsi que de son
emploi du pendule. Son étude sur les sept métaux, or, argent, mercure, fer, plomb,
étain et cuivre qui véhiculent mérite du cher-
cheur. Etienne Guillé a présenté ses travaux dans les premiers numéros de la revue
3° et dans son la vie (Ed. du Rocher).
Le cas de Petit et de sa MID pose encore une fois le problème de la prise de
cision en matière de crédits. Il prouve par la même occasion ex-
iste quelque part une autorité ayant droit de VETO, quelques soient les avis favora-
bles exprimés par la hiérarchie Faut-il, à de Jacques Bergier,
penser existe une "conspiration permanente qui vise à empêcher le savoir humain
de se développer trop Il faut bien constater que l'Inqisition joua ce rôle,
ainsi que le nazisme et le oublier la culturelle et
certaines qui sous le prétexte de conserver un patri-
moine, tendent plutôt à le soustraire à l'attention du public. Nous avons pu nous-
même constater la disparition certains ouvrages et ceci de
dans les grandes bibliothèques parisiennes, jusqu'à nous entendre dire au sujet de
un était peut-être dangereux!
LE MONDE PAR SATELLITE
ES Soviétiques travail- d'autres tentatives, plus
à mettre au point ambitieuses. On devrait pou-
un système voir, selon les spécialistes
d'éclairage terrestre par soviétiques, éclairer ainsi des
lite. L'Institut d'aviation de villes entières, des chantiers,
« étudié la question, vous pas » Moscou a imaginé pour cela
de renvoyer vers planète la
des nœuds ferroviaires ou
routiers. L'éclairage d'une
M

Vilipendée par la science, L'astrologie n'est pas une lumière du Soleil, grâce à un grande ville par satellite pour-
pudiée par l'Église, l'astrologie science (empirique). Elle est un satellite réflecteur de 100 rait être amorti en quatre ou
est cependant parvenue à survi- système symbolique qui d'un poids de 200 kg. cinq maximum. Le o
vre aux attaques de ses pour- sède une cohérence interne que devrait illuminer ainsi une système pourrait aussi être
fendeurs et connaît même une n'affectent pas les applications surface terrestre 30 utilisé pour renvoyer vers le
vigueur nouvelle en cette fin de diverses qui peuvent en être Cette expérience, elle réus- sol la chaleur du Soleil et évi-
vingtième siècle. Pourquoi les faites. La vision de l'astrologie sit, pourrait préluder à ter ainsi les gelées
hommes de science et est « holistique » en
s'en alarment-ils à ce point ? ce sens considère Ce sujet a déjà été longuement étudié aux
Parce qu'ils s'obstinent à assi- vidu comme un tout intégré au
miler astrologie et superstition sein des plus grands tout que
Etats-Unis ces dernières années.
et s'entêtent à ne vouloir écou- sont l'humanité, la planète que le transfert
ter que les spécialistes de la Terre et le système solaire, et ques entre Américains et ne se pro-
« bonne aventure » qui vise à établir les rapports qui les
sent des justifications à leurs unissent. Face à l'univers duit pas seulement par le biais de
craintes et leurs préjugés mais misé que propose la science onnage, mais aussi par le fait savants
refusent d'entendre ceux qui empirique et matérialiste, de la diffusion des connaissan-
raient susceptibles d'ébranler trologie propose un univers or-
leurs certitudes. donné et est très proche en ceci ces la plus large possible, tels J.
L'astroligie humaniste et de la science fondamentale. Einstein et bien d'autres ain-
transpersonnelle dont Dane Ru- Ce qui manque aux scientifi- si que par des associations discrètes telle
dhyar (1), philosophe, poète, ques « » c'est
musicien et astrologue l'humilité. Toute observation la du milliardaire américain
cain fut le précurseur et dont humaine même « objective » Cyrus S. Eaton, qui réunit en son sein des
Alexander Ruperti (2) diffuse la doit intégrer l'observateur et scientifiques de haut niveau et de toutes
pensée en Europe, ont, maintes reste donc relative. En demeu-
fois, répondu aux critiques dont rant aveugles à cette évidence, nationalités. sixième
l'astrologie fait l'objet et ont si- trop d'hommes de science ce tenue précisément à Moscou en 1960
tué par rapport à la transforment la science en
gion et la science. logie comme toute expres-
(in Main Cachée de Jacques
L'astrologie proposée par sion totalitaire, exclut ce qui
Rudhyar et Ruperti n'est pas n'est pas au nom d'un ra- Pour en revenir au projet par
l'ennemie de la religion qui aide tionalisme stérilisant parce que
l'homme à établir un lien direct réductionniste. Ceux qui sont à
satellites, il fait parti de ces grandes
individuel et conscient avec de la science réalisations qui font de (en lais-
Dieu. En revanche, elle met en damentale comme ceux qui sant loin derrière les constructions du
cause l'Eglise sous sa forme posent une nouvelle vision de
et dogmatique qui l'astrologie se rejoignent en ce genre Muraille Chine) un véritable Dé-
s'adresse à une foule passive de qu'ils reconnaissent l'existence miurge dont dans notre écosystème
croyants, tend à médiatiser le de niveaux différents de réalité commence, seulement, ces dernières années,
rapport entre l'homme et Dieu qu'on peut approcher par
et n'a de cesse de rappeler la tres voies que celles du rationa- à se faire sentir de façon sensible et de
transcendance du Christ au lieu lisme. La point de vue extérieur.
de faire prendre conscience à parce qu'elle est
l'homme que le des aliène l'individu et le cosmonaute-yogi
cieux est au-dedans de lui. frustre de la richesse d'autres à pied d'oeuvre
Ruperti souligne qu'être aspects de la réalité. Elle lui Tout s'est bien passé pour le
chrétien de nom, en suivant les robe son existence en lui faisant cement hier 15 heures, du
rites trationnels de l'Eglise, perdre de vue la finalité de ses II fallait vraiment y croire et P.S. Moller y croit depuis soviétique. Le vaisseau,
n'est pas la même chose actions qui s'inscrivent dans un
qu'être chrétien en esprit et vingt ans. Vingt ans d'efforts pour arriver enfin à emportant trois cosmonautes, dont
dans ses actes, ses sentiments
ensemble toujours plus vaste au s'envoler sans craintes, monter sa société, stabiliser un Indien, doit rejoindre la station
orbitale où se trouvent déjà
sein du grand tout. et envisager en ce début 1984 une trois Soviétiques, mercredi vers
et ses pensées. L'astrologie hu- On sait New-
maniste et transpersonnelle qui production en série. P.S. Moller a déjà développé toute 16 heures. Guen-
prend en compte l'individualisa- s'est intéressé à une gamme de soucoupes propulsées comme des
gie. A un interlocuteur qui la nadi et l'Indien Rakesh
tion de l'homme est vercrafts, qui peuvent filer à 300 km/h, et à un coût mèneront quarante-trois
ment l'ennemie d'une Eglise qui mettait en doute, il répondit : moindre qu'un avion. Le modèle le XM4, a expériences scientifiques bord de
refuse la « réalisation « J'ai étudié la question, vous
pas. » 500 km de rayon d'action et emmène deux personnes. la expérimentant en outre
duelle de l'environnement Le bruit n'est pas plus effrayant qu'un départ de feu les techniques du yoga comme
tuel ». Mais elle est très proche CORINNE rouge. remèdes des malaises spatiaux.
de la religion véritable Quand on vole à moins de cinq mètres aux Etats-Unis Une science
lorsqu'elle lui révèle « qu'il est
l'univers (ou Dieu) vu sous un
( 1 ) La de l'astrologie,
de Dane Rudhyar, publiée à la Li-
pas besoin d'un brevet de pilote. Le ? Autour de ne 1 le solution à
100 000 francs si la production en série dépasse
angle particulier que son but brairie de une 5 000 unités. Pour tous renseignements joindre Moller e la sci-
dans la vie est d'incorporer de bonne introduction à l'astrologie hu- et une
manière individuelle la volonté maniste. Corporation, 1222 Research Drive, ence
de Dieu révélée par le thème de (2) Les Cycles du devenir, _ _____ me qui tient du
naissance » (Ruperti). ACTUEL qui devient
Alexander Ruperti, éd. du Rocher.

CÏCLOLOGIE ET ASTRONOMIE : Des chercheurs de à la quête de causes


à la disparition d'espèces vivantes tous les 26 millions environ, semblent
avoir découvert une explication originale : Un petit astre obscur, baptisent
circule sur une orbite elliptique qui 2,4
dans cette région où se trouveraient rassemblés quelque cent milliard de noyaux de
comètes. Jettant la perturbation, Némésis en emmènerait un certain nombre dans son
sillage vers le solaire et vers la Terre. Némésis, déesse grecque de la Ven-
geance, sûrement pas sans lien argotique avec le lion Nèmée et surtout
déesse de la (Pour voir LE MATIN du
et Vie du mois
Sous les le ciel astral 13/04/84
La Sainte Tunique
exposée au public
pendant la semaine
endredi Une date cruciale d'abord un ciel chargé pour François pirent encore quand on se penche sur sainte
pour une journée qui Mitterrand son signe fait très fort ce le ciel de Joseph Franceschi, secrétaire La Sainte Tunique du Christ
chaude. Les analyses et les mois-ci, dans un mouvement d'Etat chargé de la Sécurité publique, volée en décembre dernier et
prévisions des politologues s'avérant « rétrograde », dixit la revue qui affronte un passage bien fâcheux mystérieusement restituée
trop souvent élevons un Horoscope. Plus nos de Mars céleste sur son Mars natal. mois plus tard sera exposée sous un
peu nos regards vers les étoiles. Deux spécialistes ont vu pour aujourd'hui globe de verre au public pendant la
astrologues ont accepté d'éclairer son soleil en maison 7 qui régit les Dur surtout pour les . manifestants semaine sainte à la basilique Saint-
Libération de leurs lumières. Mme rapports avec autrui... » Cette conjonc- puisque cette balade marsienne Denys d'Argenteuil
Casanova et M. Grière ont planché tion lui permettra de survoler le pourrait d'après M. Grière « obliger le du 14 au 23 avril entre 9 h et 12 h,
pied levé sur les thèmes astraux de débat », soulignent-ils. « Mais il doit secrétaire d'Etat à donner des con- 14 h et 20 h. Le vêtement saint est
la journée, des institutions et des per- tenir son cap, sous peine de perdre le signes assez libérales à la police et à présenté tous les cinquante ans et •
sonnalités politiques qui jouent gros contrôle de ta situation... ». ... déclencher une répression diversement sa dernière ostentation qui
aujourd'hui. appréciée par les médias ». remonte à 1934 avait déplacé plu-
Divine conjonction : le de la Egalement très exposé, Laurent sieurs centaines de milliers de
Fabius doit se méfier d'une Mais le clou du spectacle astral
cinquième République voit sa lune revient à Henri Krasucki, qui s'offre les. La Sainte Tunique, datant de
passer dans le secteur de « dissonance de Mars sur son soleil l'époque du Christ, est une robe de
natal » qui réveille son agressivité. royalement la Lune sur son Mercure
l'industrie et du travail. Oit— ne natal. Tout un programme puisque laine sans couture sur laquelle les
pourrait faire plus opportun. En plus Mais la Lune en Vierge sera la experts ont relevé des taches de
forte, lui permettant de dompter cette rencontre planétaire lui donnera _•
les planètes nous ont concocté une « une éloquence passionnée, style Mai
émotivité, avec le triomphe de la
journée riche en rebondissements et
lucidité politique. 68 ». « Mais il risque d'en faire trop, LE
flux contradictoires : Soleil en précise Mme Casanova. Rien d'éton-
et Mars en Scorpion laissent présager Sujet longuement
Par contre, on craint le pire pour nant à cela, le leader de la
une certaine impétuosité, mais la Georges Marchais, en pleine ordé dans le n°
traverse en ce moment « une
Lune en Vierge augure d'un » ces temps-ci.
14. __ _ _
évolution mentale et spirituelle très
dénouement raisonnable et logique. traîne Uranus depuis un importante ».
Ouf... bon moment, mais le vol, puis la
ça devient
Côté personnalités, notons tout titution mystérieuse,
carrément explosif. Les choses em-
Delphine
Apparemment est en train de sortir du sont peut-être à con-
et démagofique dans lequel les l'avait sidérer comme une fo-
Cet article et celui MONDE du 11-12/03/84 sont e originale de pu-
une véritable réhabilitation science tradionnelle qui, hors blicité, la
quelques cercles n'est pas étudiée avec la Catholique (et d'au-
nité indispensable par un public avide croyances. tres) jamais
comme pratique son entrée depuis quelques années reculé devant rien
déjà dans quelques du Personnel" et certains cabinets }0ur faire passer son
_
de prévision économiques et politiques tout à la fois et
d'Italie, Umberto de
tradionnels. partie intégrante de la culture médié- 'avoie, a fait don du saint suaire de
vale est en passe devenir partie intégrante la société post- au pape Jean-Paul II, dans le
industrielle. Quant à la valeur des de l'article de qu'il a établi avant de
lourir à Genève, le mars. La re-
LIBERATION, il suffit de se re porter à la presse de ces jours-ci ique conservée à Turin appartenait
pour savoir ce qu'elles valent. i la maison de Savoie depuis 1457.
Selon la tradition, cette pièce de lin
Le 9 octobre de 4,30 mètres sur 1,10 mètre, servit
Naissance du Beatle John Lennon. Il à l'ensevelissement du Christ après
: SOUDAIN UN signa de nombreux tubes et avait pris
crucifixion. Elle porte en négatif
d'un homme de type sémite
DANS LA TEMPETE... une semi-retraite lorsqu'il fut abattu ie 1,80 mètre, barbu, les yeux clos,
par un fou en décembre 1980 alors es cheveux longs, et portant
La tempête de sable qui a balayé l'Egypte vendredi a qu'il rentrait dans son appartement remment des blessures similaires à
mis au jour un temple gréco-romain vieux de i de Dakota Building à New York. celles du Christ. La manière dont
mille ans, près de l'oasis de Siwa, tout près de fron- Dakota Building a la réputation s'est imprimée sur l'étoffe
tière libyenne, dans le désert occidental, raconte le d'être un immeuble maudit. De reste mystérieuse. Certains y voient
une intervention divine. D'autres es-
quotidien officieux Al Il précise que le temple nombreuses affaires de sorcellerie y qu'il pourrait s'agir d'un phé-
porte des inscriptions pharaoniques et des ont éclaté et le cinéaste américain chimique déclenché par les
phes sur ses murs. Roman Polanski y a tourné le film utilisés à l'époque pour
baby. les corps.
Apparu en France après les croi-
tes : UN NOUVEAU BONHOUEE sades, le suaire fut acquis en 1457
bar la maison de Savoie, qui le
compagnies DECROCHE LE LOT d'abord à Chambéry,
Cinquante ans après le premier tirage de la loterie nationale, i Turin, où une église fut spéciale-
au plus l'un des gros lots du Tac-o-Tac, dont le premier tirage a eu lieu ment construite pour l'abriter. De-
les stocks de détenus O mercredi, vient d'être décroché par un certain M. Bonhoure, puis trois siècles, elle n'a jamais
par les compagnies pétrolières O homonyme du célèbre coiffeur de Tarascon, Paul Bonhoure, quitté cette ville. Il n'est pas exclu
des industrialisés sont H le saint suaire soit exposé à
tombés début avril au plus bas O H premier gagnant de la Loterie nationale. pendant l'année sainte.
niveau depuis 1975, année ou En outre, l'un des neuf autres gagnants exerce la profession de
internationale de coiffeur. « Double coïncidence, qui ne manquera pas d'immor-
(AIE) avait établi ses LE MONDE
taliser le premier tirage du Tac-o-Tac, tout comme l'avait été
premières statistiques, a indi- Pour plus
celui de la Loterie nationale », indique la direction de la Loterie
qué l'agence jeudi à Paris. tion sur le Suaire
Selon le rapport mensuel de . _
sur le pétrolier, les Certaines coïncidences fait la de Turin il est pos-
stocks des compagnies, qui
avaient 460 la vie d ' u n ordre plus sible de se reporter
la
de tonnes en 1980, sont
er
perçu ordinairement; par le co- aux du Sci-
au 1 avril à 344 millions
de tonnes, bien en deçà de la est remarquable de constater ence et Avenir n°42
moyenne enregistrée avant le qu ' en Une période où les risques de rupture d' spécial "Dieu et la
_ _pétrolier causée par la Science" et à
re du Golfe Persique (voir la presse du mois d'avril ou ces risques est
sont évalués ainsi que les moyens de parer à un manque avec les abordé la question
stocks sont les plus grands, les stocks compagnies inscriptions la-
soient justement au plus tine Suaire.
ETUDE PROCEDE DE CRYPTAGE TRADITIONNEL

LES ANAGRAMMES (et les

et la contrepèterie forment deux procédés classiques de restruc-


turation du Ils présentent une certaine analogie formelle: il
de transposer sous une forme permutée le message clair à occulter. Dans le
cas de et de la le sens apparent de la transposition
que et qu'un élément annexe du brouillage. La signifi-
cation réelle par recomposition du message dont il faut re-
constituer l'original.
Principe On mélange les lettres mot, d'une phrase, et on
obtient un autre mot ou une autre phrase, au sens apparent compréhensible ou
non, qui constitue Si on mélange non pas les lettres, mais les
syllabes mot ou d'une on procède par
Pour être plus précis, il convient de rappeler qu'un même mot a plusieurs
anagrammes (dont le nombre maximum, pour un mot ne comportant pas de lettre
redoublées, et composé de n lettres, s'élève à Parmi toutes celles-ci
se distinguent les logogryphes, qui sont des combinaisons dont le sens apparent
se suffit à lui-même et transmet un message clair. Ainsi le mot ORANGE peut
être recombiné de 720 façons différentes mais si ou ne si-
gnifient rien en eux-mêmes, au contraire, ONAGRE, ORGANE sont des mots clairs
porteurs sens
La contrepèterie guère usitée dans les domaines Elle est
surtout illustrée dans le genre grivois, où elle rendue célèbre. Les
peuvent éventuellement entrer en composition de
phrases recomposées suivant les règles de Rabelais connaissait
ce mode de en signale l'existence. Mais le chercheur éclairé
conserve à et dans les domaines qui lui sont chers, les propos de
Guy Breton (in "NUITS SECRETES DE PARIS"), qui affirme existe une société
secrète dont finalité est de permettre à ses membres de cultiver le
goût ont pour les Les affirmations (maintenant anciennes
et peut-être devenues caduques) de l'auteur, qui en porte seul toute la respon-
sabilité, sont les suivantes: des personnes dites "intellectuelles" se seraient
regroupées autour de cet amour commun de la et formeraient un
étrange groupe, les APETS DU où il n'est pas difficile de reconnaître
les AMIS DU CONTREPET. Leur démarche, viserait moins à recomposer le langage
lui-même s'affranchir des contraintes véhicule, et dont la libéra-
tion est une véritable démarche La sémantique personnelle et pré-
logique dont chaque ami du contrepet cherche à se doter, constituerait ainsi
une "voie" lui ouvrant les chemins de la libération intérieure.
L'anagramme est la plupart du temps utilisée dans un simple souci
tation. la Magie, et de nombreuses sciences
tionnelles y ont largement fait appel comme procédé cryptographique de base.
La situation de l'Alchimie est spécialement intéressante. Le raisonnement ana-
logique a depuis les époques lointaines des transcriptions des premiers
textes jusqu'à celle des écrits récents, les auteurs à choisir l'anagramme. En
effet, cette transposition apparaît comme le prolongement logique du travail
opératoire, et constitue vis-à-vis des mots la mise en œuvre du précepte fon-
damental de l'Art: SOLVE ET COAGULA, dissous et coagule. En fait le compositeur
et le se conforment au vieil tant dans le dé-
cryptement que dans la constitution des si précieux logogryphes, s'exerçant à
la technique de SOLUTION (SOLVE) et à celle de la (COAGULA).
C'est sans doute cette démarche, encore jamais explicitée en termes clairs,
qui contribua tant à populariser le procédé des anagrammes chez les auteurs.
Un fait très remarquable, également, est que l'anagramme mot conserve
sa valeur dans la quasi-totalité des opérations de cette
modifiée que la valeur tonale, et demeure inchangée la somme de la va-
leur des lettres. Toutefois, la valeur ésotérique attachée à la prononciation
est affectée par la transposition
Le décryptage (il d'un véritable exercice d'une ana-
gramme pas toujours aisé, mais les difficultés souvent se révèlent moin-
dres qu'on croit. D'une part l'anagramme est un procédé assez logique, et que
la parvient donc à pénétrer. D'autre part il ne pas d'autre cho-
se que simple dont le sens caché, compte-tenu du faible
nombre de combinaisons pouvant être obtenues, dotées sens clair et non
contestable (exclusion de à partir du texte
crypté, n ' e s t généralement pas long à être mis en évidence.
Malheureusement, dans beaucoup le souci logique semble battu
en brèche par la nécessité de composer des logogryphes, et les auteurs ont sou-
vent "forcé" la transposition en modifiant dans le texte recomposé une ou
siuers lettres qui ne figurent pas sous cette forme dans le texte
On pourrait alors parler de Pour le chercheur, ces pseudo-
grammes sont fort difficiles à déchiffrer. enseigne cependant
que souvent, chez le même auteur, la même lettre est quasiment toujours "forcée"
en la même autre, ce qui simplifie d ' a u t a n t les recherches ultérieures.
se résoud donc finalement en une modification de des
lettres, et consiste en une TRANPOSITION LITTERALE au sens cryptographique
de ces termes. Il s ' e n s u i t q u ' e n présence de mots incompréhensibles en grande
quantité (certaines pages entières sont des le chercheur aura
intérêt à e f f e c t u e r les tests permettant de caractériser les transpositions
littérales dans les messages cryptés. En cas de succès, sa recherche lui per-
mettra l'hypothèse de substitution, ou de composition de mots pure-
ment arbitraires CODE) nécessitant un DICTIONNAIRE, et le cas échéant
d'orienter son décryptage dans le sens de celui des anagrammes.
Le plus simple procédé de composition est l ' é c r i t u r e à rebours.
La preuve du caractère magique de cette méthode plus à faire
ou la récitation à l ' e n v e r s sont parfois-même sata-
niques: cf. les oraisons lues à l ' e n v e r s dans les messes cf. aussi
la proximité des termes ENFERS et ENVERS, surtout si on la replace dans le
cadre de linguistique du F et du mais hors ce contexte
à est parfois le seul procédé En
particulier dans les cas où le message à crypter par cette méthode comporte
des données numériques, qui, permutées, sont La cause en
tient à de chaque chiffre permuté, alors que seules quel-
ques combinaisons de lettres sont acceptables dans une Ainsi
324 GENORAS peut tout aussi bien, s'il est établi par le contexte que GENORAS
signifie ORANGES, signifier 234 ORANGES, 243, 324, 343, 423 ou 4 3 2 . . .
L ' é c r i t u r e à l'envers lève C ' e s t dans ce souci que
et muet auteur du MUTUS LIBER nous écrit à rebours, sous le titre de la pre-
mière
21 11 82 Neg
93 82 72 Neg
82 81 33 Tued
où le chercheur n'a aucune d i f f i c u l t é pour reconnaître des citations bibliques
( G é n . XXVIII 11-12, Gén. XXVII 28-39, Deut. XXXIII 18-28) que la permutation
des c h i f f r e s qui les composent aurait rendu presque

DES ENIGMES DES


Dans le SONGE VERD, attribué par beaucoup à Bernard le Trévisan, le
héros de l'histoire se trouve enlevé, en songe, dans le PALAIS DU
Canseliet a transposé ce nom étrange en GHUR-ALCAEST. Après cette première
tentative de décryptage, sont successivement transformés: le puissant SEGANI-
SEDE, en GENIE DES SAGES, les trois et
PSARECOPSEM, respectivement en GLU ETALE, LIE NORMALE et CORPS, AME,
Puis en anagrammes, le "Songeur" est enfin confronté à la divinité
du lieu, ELESEL VASSERGUSINE, alias LES SIGNES, LE VERSEAU (Canseliet,
mie expliquée sur ses Textes
Jacques SADOUL reprenant ces noms énigmatqies propose une traduction bien
rente, et dont la plausibilité apparente est équivalente. Les mystérieux
VASSERGUSINE deviennent, son interprétation, le LUT
EGALE, et SANG, SEL, VERRE, ELEUSI S. ..
Cet série montrent assez la relativité des interprétations qui ne
sont pas confortées par d ' a u t r e s éléments plus solides: replacement du texte
dans son contexte, rendant obligatoire telle version et inacceptable telle au-
tre, comparaison avec des données du travail opératoire, inconciliables avec
la transposition réalisée, E n f i n , il convient toujours de se
résultats présentant un sens trop mystérieux, et dont n ' a u r a i t pas utile
de le sens dans une anagramme .
SOCIETES ET POLITIQUE.

AFRIQUE DU SUD ! PENDAISON NIGERIA


DE « MAUVAIS SORCIERS » Le chef des Bébé
Deux hommes ont été pendus lundi dans le petit arrêté
village de avoir abusé leurs
pouvoirs magiques, a rapporté hier l'agence sud- entre les adeptes de et Mbabane, la capitale du
africaine SAPA. Tous deux avaient été reconnus les forces de police ont fait découpé
coupables par le sorcier du village d avoir tue une 3 trente-sept morts a 2! morceaux une petite de
jeune femme et blesse sa sœur, en détournant la fou- o locaux à du Gon-
dre sur • elles. Près d'un millier d'habitants du village aux
aux
ont assiste a la pendaison, en psalmodiant des chants de la secte disant : « Je suis a
Huit nersonnes ont été arrêtées la cible et même si je meurs, j'aurai co commerce. de
par pouce rempli ma : beaucoup vendu
locale, constate depuis quelque temps une morts moi. » fille au sorcier mais a
curieuse recrudescence des assassinats sur fond de - — en sanglots quand on a décrit
sorcellerie dans les villages avoisinants : quatre per- LE MATIN
sonnes ont déjà été brûlées vives pour cette —— - — — — —
Nous avions signalé, dans le G. G. le cas d'un homme et femme brûlés
vifs par des villageois qui les d'avoir pratiqué la s
cellerie pour faire la foudre. Capacité qui semble partagé par bien des sor-
ciers africains. Jacques Bergier dans "La Guerre Secrète de dans son cha-
pitre à la guerre des sorciers en Afrique, cite l'exemple Européens
incrédule qui ayant défié un sorcier a été chez les Dogons. A propos des
je ne peux de faire le cosmogonie complexe qui
affirme, entre autres, que l'origine de est à rechercher sur et
française "avoir le point de vue de qui veut dire : avoir le
point de vue le plus élevé possible. Mais revenons à la sorcellerie, et à la politi-
que par la même occasion puisque, à l'époque où le Zimbabwe encore
sie, la radio diffusait ce message : "Les esprits sont avec le Ceux
qui se rebellent contre lui seront exterminés. Leurs villages seront détruits par
foudre ou les inondations". Ce qui pas été efficace en Rhodésie pa- •
raît l'être pour qui vient de gagner une grande victoire politique
contre le Mozambique. Dans qui suit la RNM est la Résistance
Mozambique armée par 1 ' : - LE MONDE — 0 mars 1984 -
rappelé l'on au Congo la de
talismans protégeant contre les Nations-Unies et des sorciers - dix-sept ans, de
apprendre leurs écoles aux élèves comment faire tomber ter en première ligne pour gagner leur
, . . , , pitance. Leurs «faits d leur
avions. Un légionnaire de retour au Zaïre, nous par- valent, auprès d'une partie de le
encore des noirs aux allures armés une réputation d'invincibi-
' car ils « voient les sorciers et ont
leur seules machettes et insensibles aux dégâts atroces que pouvoirs magiques». A
infligeaint les balles de les charger sans sion, ces « bandits » pillent une
• . . pérative et distribuent leur butin
faiblir, les forçants au repli. Un de Marabout au tes villages. de des
Mali, affirme que son père est capable des
tance à condition d'utiliser du sucre ou du sel comme support sur le à incen-
Pour tuer à distance, il se sert d'une mouche qui à la particularité de pou-
voir traverser tous les obstacles. Remarquons que dans la musulmane et
chrétienne, la représentation de
dans de la guerre, mais aussi de guérir , leur pharmacopée
nous est pratiquement interdite, malgré les efforts de et organisa-
telle cette association féministe de Genève qui étudie les produits abortifs et
de contraception tirés la flore africaine. Les sorciers sont jaloux de leur savoir
et les gouvernements africains sont peu favorables à la diffusion de ces
ces en occident, craignant leur spoliation après celle de leurs richesses minérales.
En effet, la plus grande crainte que avoir les africains, est de se voir
à l'écart la qui préside actuellement à de la vie
mique et politique en vue d'un Mondial. Si la "guerre de la faim" n'a
pas raison des Etats Africains, peut-être la guerre culturelle qui les sauvera.
Il faut voir dans cette optique les récents survenus à au sujet du
"nouvel ordre mondial de proposé par son président, M. Amadou
De même que fait par un grand nombre et
pour faire admettre que de la civilisation Egyptienne est à chercher chez
eux. Je connais mal le rôle que joue en ce moment les sociétés secrètes du continent
noir, mais il est sûr que son avenir dépendra en grande partie ne seraient-
ce que parce qu'elles peuvent à inclure plus sûrement de
au destin de toute entière. _
A ce propos, il faut se rappeler que dans les événements qui précédèrent
Kenya, la sorcellerie animiste et les sociétés comme les
et les eurent un rôle décisif. Kenyatta qui devint
dent de son joua habilement des sorciers et du formidable outil de subversion
que peut être la société secrète. des Mau-Mau, il rencontra entre les
guerres à londres, des membres de la Triade chinoise, ce qui laisse présager de sur-
prenantes en ce moment pour les africains et de lier
entre elles les sociétés secrètes sur tout le continent. Mal cru com-
prendre tout de que les sorciers avaient vu leurs pouvoir sensiblement augmen-
ter sous de leur association. Par exemple, alors que pour leurs actions à
distance, Atlantique semblait être une barrière ils s'en
seraient
CELLE OUI PRETENDAIT Rappelons le contexte : En mars le Tsar si-
avril, il se retrouve avec
famille, prisonnier à Ekatérinembourg, dans la
EN VIRGINIE maison La situation militaire étant dif-
Elle est morte à au sud des de
en Virginie, à l'âge de quatre-vingt-deux ans. Depuis probable, le commandant de
d'un demi-siècle, elle menait un combat, son combat réveille ses prisonniers à minuit, le
faire reconnaître qu'elle, Anna Manahan, était 1 6 juillet 1918. 2 heures du matin, ils sont
la grande duchesse Anastasia, la plus jeune fille du dans la cave. A l'aube, ils sont arrosés
de Russie, Nicolas II. L'Histoire avait une mine abandonnée, à
qu Anastasia était morte avec sa famille sous les balles • - •
bolcheviques à Ekaterinburg. C'est un quelques kilomètres de la ville. Le
cide manqué, en 1920, qu'elle commença à qui reprennent Ekatérinembourg ne re-
cette identité, donnant diverses versions des faits qui lui trouvent leur famille impériale, que de petits
auraient permis de survivre. Les experts se sont disputés tas de cendre. déception! En fait, selon
sur son cas, mais certains lui ont reconnu l'identité qu'elle auteurs, dont Gerson dans son

MATIN 1
_
__ Tsar, la grande-duchesse
Si Anna Anderson dans
surve- -
ci-
contre était bien qui elle prétendait être, elle aurait dû bénéficier, selon le tes-
tament de Nicolas II, des importantes à la Banque par le
pouvoir Tsariste, ainsi que des intérêts maintenant capitalisés depuis prés de soi-
xante-dix ans. Ainsi comme nous prévenait Serge lutin dans "Gouvernants invisibles et
sociétés secrètes" : "On conçoit donc que l'affaire Anastasia risque de se heurter à
des obstacles de plus en plus insurmontables ce que, la survivante une fois
puisse une fois pour toutes." Voilà qui est Et quoi
de plus naturel que les sommes investies dans la Révolution Russe puissent être récu-
pérées sur de l'argent russe. Au sujet du rôle des grandes banques occidentales dans
le financement de la révolution, il est utile de lire les ouvrages de Yann Moncomble
et le livre de Pierre Virion un Gouvernement Mondial et une Super
Eglise". Activité toute d'actualité, faut en croire un article de La Vie Fran-
çaise (12-18 décembre 1983) je retranscris ici :
Suite aux récentes conversations (PDG de
et à une lettre de Rockefeller à Reagan, américaine accorde de nouveau 51
MS (déjà 85 en pour aider le gouvernement marxiste de Luanda." Ce qui était ef-
ficace au début de ce siècle, l'est Précisons que David Sockfeller est
la commis s déjà cité
en est des génocides et des pillages comme des : il en reste toujours
quelque chose. Ne serait-ce que parce que la mémoire ne doit pas disparaître et puis
parce quelquefois le mythe réclame une le trésor est là, caché aux yeux
du profane. l'intérêt, dans le mythe européen du retour du Roi, du trésor de
L'Histoire ayant accordé un peu temps à la légende du Nazisme,
ses trésors se dévoilent car sans espoir de retour. Pendant la Révolu-
tion Culturelle chinoise, le fontionnaire gouvernemental chargé de la destruction des
ouvrages contre en détourna pour Un véritable coffre-fort en béton de 600 des-
une quantité à la du monde tiné à protéger les trésors de la bibliothèque du Saint-
quelques centaines de a été à six mètres de profondeur,
Un minimum de complicités me paraît tout de sous la cour de la bibliothèque du Vatican, grâce à la
nécessaire. La politique l'Empire du Milieu générosité des évêques ouest-allemands. Sur
étant ce qu'elle est, le prévoyant fonctionnaire d'étagères, une partie des 70 000 manuscrits et de
pu rendre, ces dernières années, tous ces livres plus d'un million de volumes de la bibliothèque, fon-
à leurs légitimes Ceux-ci étant dée par Sixte IV il y a cinq siècles, ont été
capable de les lire et de les restituer à leur Des appareils de climatisation y maintiennent en per-
civilisatipn plusieurs fois millénaires. Mais que manence une température de 18 degrés et une
craint le Vatican, lui qui reproduit déjà ses relative de 56 Le pape a inauguré
vres les plus précieux mais non pas mardi les nouveaux
les plus LE MATIN
AUX ASSISES DU Attentat contre de
Félicien Bikao et la réincarnation des âmes LE
Félicien avait proposé d'abord à
NE violente explosion dans le cadre d'une affaire
Pour la justice, c'est un crime, et d'escroquerie, en 1978.
même un parricide. Mais pour eux, la Clément et Floriane de s'immoler. a provoqué des dégâts
victime d'abord, Félicien Bikao, son Ils n'y montrèrent pas l'enthou- importants, lundi peu François Bonnet, président
fils Clément, l'accusé d'aujourd'hui siasme escompté. avant 22 heures, dans un local de l'Eglise de scientologie de
devant assises du Val-d'Oise, et « aviez donc des doutes ? de l'Eglise de scientologie, 41, Paris, n'a pas tardé à déplorer
f loriane, sa sœur ainée qui assista à demandera le président Gonnard. de La Tour-d'Auvergne, à « le climat qui se
tout, ce n'était qu'une épreuve par — Oui et non. » Paris (IXe). L'explosif, dont fait jour à l'heure »
il fallait passer et qui allait Ce refus, pour l'accusation, est Un les policiers n'ont pas encore contre son organisation et un
sans risque puisque, on en était sûr, Si Clément n'acceptait pas, défini la nature, a été déposé communiqué reprenant ses
l'âme allait sa réincarner dans ce lui, ce qu'il allait accepter de faire devant l'immeuble, où la secte mots est arrivé dans toutes les
corps après avoir fait toute une série contre son père, c'est bien que la dispose d'une vitrine pour rédactions aux heu-
de prodiges. Cette conviction, c'était
leur secret, leur réservé.
réincarnation lui paraissait exposer ses livres, et de plu- res, hier matin. « n'est pas
Il y avait bien la Jeanne Bi-
et aléatoire. Félicien n'insista pas : pièces au fond d'une question de nous laisser intimi-
« Ce sera moi », dit-il simplement. cour. der », écrit-il notamment.
kao, et Francine, l'autre mais
celles-ci étaient restées à l'écart et Un jeune homme vingt- d'origine améri-
se contentaient hausser les « Relève-toi ! » six ans, Jean-Luc Ladame,
« chef de section d'entraîne-
a été fondée en 1954 par
qui fait
épaules. Dans le petit appartement
cette famille antillaise II se fit sans peine à l'idée. On dis- ment », a été grièvement blessé l'objet d'un mandat d'arrêt
cuta très sérieusement de la international. Elle affirme
s'était scindée en deux.
thode à employer. Le cyanure, envi-
au visage et aux mains, et son
Félicien Bikao, pour les voisins, sagé un fut écarté. Le sans inspirer d'inquié- œuvrer « pour un monde sans
c'était le fonctionnaire, excellent em- 17 mai 1982, le père achetait tude, n'a pas permis aux poli- folie, sans criminel et sans
ployé du ministère du Travail, et, carabine Condor pour 3 300 francs. ciers de l'entendre. L'explo- guerre » et se présente comme
pour le reste, bon vivant, aimant bien Il y ajouta un marteau. Les deux en- sion s'est produite au moment « une philosophie religieuse
boire et bien manger, lecteur de où il s'apprêtait à ouvrir ou à appliquée qui cherche à amé-
fants virent tout cela sans broncher.
vues pornographiques, reluquant les liorer la conscience du réel,
filles. Qui se serait douté de sa « phi-
Le père, d'ailleurs, affichait une tran- fermer une porte du
losophie », puisée dans des ascen- quillité superbe : « Tout marchera L'attentat n'a pas été revendi- l'intelligence et la communica-
dances hindoues ? Il n'y avait que bien. Je me relèverai tout de suite qué et la brigade criminelle, tion ». Le nombre de ses adep-
iui, avec Clément et Floriane, pour vi- après. » En furent-ils assurés de la chargée de l'enquête, dispose tes dans le monde varie, selon
vre dans l'idée inculquée qu'il était même façon ? de peu d'éléments, hormis que les sources, entre et
déjà une réincarnation de divinité, Oui, dit Clément. A l'époque, la secte, considérée comme une 6 En France, elle est
Floriane, avant d'être aide- j'étais convaincu qu'il se relèverait. » puissance financière impor- accusée de faire du prosély-
de banlieue, avait été une Floriane, elle, qui n'est que tante, s'est fait au fil des ans auprès des jeunes par
reine. C'est qu'il était convaincant moin, confessera : // nous a bien nombreux ennemis l'intermédiaire de deux asso-
Félicien, et obstiné. eus, il nous a trahis. » qu'elle a l'objet de ciations dans
Clément avait à peine dix ans et La date n'avait pas été fixée. Féli- sieurs saccages ces derniers lutte contre la drogue (Narco-
quand il commença à cien se décida le juillet, après que mois. Quatre de ses dirigeants non) et dans l'aide à l'ensei-
les « », à leur faire lire ses la mère fut partie faire des courses.
ouvrages, à leur imposer des devoirs parisiens ont par ailleurs eu gnement
Tout se passa sans émoi. Clément, F. P.
quotidiens. Entre octobre 1981 et désigné par père pour être l'exécu-
affaire aux services de police
mars 1982, ils suivirent un stage à tant, se prêta à tout. Il vit Félicien ar-
internationale pour la mer Condor de cinq cartouches, en
à une nouvelle forme ter-
conscience de Krishna. Mais, sans lui disant : « Tu n'auras besoin d'en rorisme dirigé contre les sectes et les so-
doute, les théories cette secte tirer » Floriane !e mar-
étaient-elles assez différentes de teau en main, pour d'un
ciétés secrètes religieuses? Déjà en
de Félicien. nécessaire achèvement. bre 82 une bombe dans un local de
Clément, de sa voix d'écolier, ra- Dei à Paris n°3 Yoir le
Les le conte la suite : « // était très calme. Il groupe qui pratique aussi ce genre
Après six mois à la secte, Clément a bu un verre d'eau. Floriane a dit en
et Floriane s'en détachent pour riant : « C'est le verre du de sport. Au sujet de la
nir à Argenteuil, y retrouver leur père, condamné. » // s'est assis sur le lit de
ma chambre et m'a dit de me mettre
voir les et n°
y connaître une vie encore plus ahu-
rissante. Car Félicien délire à contre mur où j'appuierai la crosse.
Il a pris le canon dans sa main et l'a LE MATIN
fait. Il s'imagine en proie à des es-
pions de tout poil. Russes, des mis contre sa tempe. Puis il m'a dit :
« Vas-y. »
INVITATION
Américains, qui rôdent alentour et
veulent lui arracher ses précieux Ce fut un feu d'artifice de sang et A toutes les personnes pratiquant la technique de
crets. Pour déjouer d'aussi sombres de cervelle. Clément cria bien des Méditation Transcendantale
desseins, il a décidé qu'entre lui et » comme il
ses enfants on ne parlerait plus, on devait le faire. ne se releva GOUT D'UTOPIE POUR TOUTE L'HUMANITE
s'écrirait. Et tous devaient en noircir, pas. Clément, avec son regard d'en- Une Assemblée de 7 000 experts de la
des feuillets et des feuillets, qu'en- fant, ne sait plus : * Je pense Technologie du Champ Unifié aura lieu
suite il détruisait avec soin. jourd'hui qu'il a voulu se suicider et
Vint le jour où l'on à s'est servi de nous. » en Yougoslavie du 13 au avril 1984
parler de la nécessité de passer à la Les psychiatres, eux, parlent de Toute personne pratiquant la technique de Méditation
« expérience », de faire appa- délire certain du père, un délire qui, Transcendantale est invitée à assister à cette assemblée.
au grand jour tout ce dont les peut-être un moment, se trouva par- Contacter votre centre local
années de méditation avaient suffi- tagé par le fils, trop influençable. (Pour Paris : 567-14-06).
samment apporté la conviction : ment leur a dit un jour : « J'ai fait ça
dans un corps sans vie, l'âme se li- à la fois parce que je l'aimais bien et
bère avant d'y reprendre sa place. Et parce je ne voulais pas le contra- Etrange Mais qui nous révèle
l'âme libérée allait en faire des rier, car il me faisait un peu peur. »
choses ! Ce serait un pot en or et un Floriane plus forte, plus lucide.
est possible de pratiquer la Médi-
embellissement du corps de Francine Elle qui était « si contente de faire tation à Décidément,
qui n'aurait plus les cheveux frisés et
trouverait le nez ravissant dont elle
l'expérience » dira à la barre : « En
regardant bien les choses en face, je
cette secte est particulièrement active.
rêvait, une chaîne haute fidélité pour pense que mon père voulait se Revoir la publicité du "TIMES" dans le C.G.
Clément, un salaire de 6 000 francs
par mois pour Foriane, des gains as-
dre pour un dieu. Et nous, on ne sa- ___
vait pas au juste où on en était. »
surés au Loto, que sais-je encore ?
La cour rendra son arrêt jeudi
doit cettte théorie, qui et
Restait à savoir de qui l'âme allait
réaliser ces miracles et fournir ce 22 mars au soir. qui affirme suffit de de prati-
pactole. LE MONDE JEAN-MARC THÉOLLEYRE. pour entrainer et influencer les
-restants
Les amis du révérend grand prêtre de l'Eglise ont
investi d'énormes capitaux en Uruguay. Une banque, un une maison LE MATIN
une station radio, entre
entre autres
autres acquisitions, ont été achetés avec la bénédiction
des autorités locales. Sur le thème cette implanta-
capi- un journal au coin d'une
l'Eglise de furent « tour » au au
tale de ' et une sta- rue : le président de Causa, lapidés en police Costa Rica et au
les tion de radio. Le Washington en chef protéger des adeptes à la suite qui comprenait des rencontres
uruguayens que est tout de du célè- avec des militaires dont pré-
ce jeu de mot pour faire Causa a également acquis la Sofi, qui fut longtemps
bre programme sident guatémaltèque d'alors,
passer message : les mili- grande maison d'édition le du régime mili- autorités le le président Rios Montt.
taires viennent de interdire un taire. Quant à Florès,
pas à population : des journalistes invités à
de tenir une conférence de restaurant, une usine le vice-président de Causa, il
interdirent aux mineurs de cette visite guidée. En S?
presse sur un sujet qui gêne. lage de viande. Les autorisa- est le beau-père du générai rejoindre la et demandè- que latine comme dans le reste
le grand prêtre de tions — contraires à la uru- le président en exer-
rent une autorisation du monde, journalistes sont
l'Eglise l'unification, le guayenne don- cice. aux 18-21 ans. La mainmise de l'instrument et a
révérend Sun Myung Moon est nées le régime à Causa pour Selon la presse u r u - la secte sur les jeunes, les con- de Causa.
en train d'investir indirecte- ouvrir un casino ont suscité de guayenne et américaine, le traintes exercées pour Aux Etats-Unis, secte a
ment de capitaux vives polémiques dans gouvernement uruguayen a rompre anté- lancé deux journaux, le Was- c! -§sS aa
dans pays et de se glisser presse uruguayenne, Causa a rieur avaient bouleversé une
un tapis rouge sous les Times (qui se veut un
dans certains essen- pignon sur rue à population où la famille est
pieds des investisseurs amis de concurrent du g! 8 •
i. g
tiels de son économie. Montevideo : l'association Moon à coup d'aide financièretoujours très à En Washington Post et dont la
« achètent le pays ! », vient d'y organiser une réu- et d'encouragements fiscaux. Causa avait aussi diffusion va être étendue à ta -§
C
déjà la presse uru- nion à participait Chacun trouve son compte d'ambitieux projets, mais fut tous les Etats-Unis) et !e r»
!•
quand tout a com- Hyacinte Santoni, député RPR dans ce mariage financier vite déçue par la chute du York Tribune. c 3
mencé en 1981. des (voir d'une secte et d'un régime régime militaire et En septembre dernier, ces
sera-t-il pays choisi par encadré). Celui-ci est gagné
tion à La Paz d'un président deux ont organisé un - c
Moon pour instaurer sa pre- Moon étant plus ou moins par un épuisement comparable de centre gauche. de
mière République unifiée », en
s'interrogeait la Nation. redressement fiscal aux Etats-
L'opposition s'inquiète. Mai- Unis où la presse le surveille de
gré
presse, Moon a
donnée par la très près, l'association proche
en du révérend s'est trouvé une
de à celui qui à bout, ces
deux dernières années, de ses
res et ses
La dette extérieure atteint des
par Cuba, offrait à
proportions vertigineuses. Les
centrale, avec
ses guerres civiles, ses dictatu-
voisins boliviens et argentins. soutenues
terrain alléchant. Au Hondu-
un
journalistes, commentateurs et
écrivains venus de 92 pays, à
en Colombie. (Des
réunions de ce type ont aussi
eu lieu en Corée et en Europe.)
g
2 3 S

os
aK

a p ;
I
trois ans une spectaculaire bannière, capitaux de Moon sont donc ras, Bo Hi Pak a proposé à Tous les frais étaient royale- a
implantation, dans ce Et un continent où la con- bienvenus. Son message au gouverne- ment payés par la puissance
pays de trois d'habi- tre le marxisme ouvre des por- idéologique aussi. Causa se ment son aide pour lutter con- Le nom de Moon, :
coincé entre tes auprès de bien des régimes, défend de poursuivre les tre menaces communistes. bien sûr, n'apparaissait S
3 S
et le Brésil, où le nombre de latine. L'Uruguay mêmes objectifs que Moon eî Des hommes d'affaires ont été part. Le thème de la réunion ? o l| »
S*
prisonniers politiques est bel et bien en train d'y ne se reconnaît d'autre religion
conviés à des sur « Responsabilité des médias
Moon n'agit pas devenir sa tête de pont, que de « libérer monde du des nota- dans développement des ins- o
' S! (5
: c'est sa branche En Europe, la secte Moon a communisme ». Celle au nom invités tous frais payés en démocratiques
qui fait des affaires : essayé de s'implanter « par le de on torture dans Corée. La conférence épisco- Quel refuserait a
Causa, fondée en bas » en des jeunes prisons uruguayennes. Les des honduriens a militer pour la liberté de 9
1980, dont !e président est son dans rue, mais a pro- tres de Causa signifient suivant
tenté mettre son holà. a presse ? Dans la Revue des
bras droit, le colonel (à la cédé tout à fait les moments « conférence une lettre 8 Deux Mondes, Jacques Sous- a
retraite) coréen Bo Hi Pak. en Uruguay, au d'associations pour l'unité des
avril interdisant « à telle a fait un compte rendu § c
! y a un an, secte Moon a pays « par haut ». Une pre- sociétés des Amériques », ou ceux qui désirent rester catho- très de cette réunion a
pris le contrôle de la troisième mière tentative en incita con y liques » de participer aux « organisée par le groupe Tri ' g

banque du pays, la « Banque la secte à prudence. L'Eglise » (dans l'amour


vités de Causa ou de l'Eglise de Times », a-t-il §
et nous sauverons O
de crédit ». Cela, bien sûr, catholique, puissante sur l'unification. L'Eglise catholi- précisé. C'est ainsi que
avec l'accord de la Banque continent, s'inquiétait, « Par que plus progressivement organisa- !.
Auparavant, la secte le haut » donc. Les adeptes de Pour Moon, l'Amérique que des dizaines de sectes tions proches du révérend g 3 r

na
racheté à l'Etat l'hôtel Moon ne sont, paraît-il, n'a pas été une envahissent région. Moon tentent de se composer
x
Victoria grand qu'une poignée en Uruguay. terre Au par Causa a organisé en juin, un visage O d a '5
de Mais il ne pas de des centres de à partir du un Jacqueline de r3
tion dans un régime militaire et dont la dette oa '
est vertigineuse constitue C

une véritable tête de pont en Amérique latine.


Lucio Grand-Maître de la loge P2,
doit se sentir moins seul!
CARMEN

Lettre numéro 17

ru
i | 1 Figure 2

-r
Prise d per-
pendiculaire à '
aide de la corde
des Druides
Présentation de la CORDE
avec ses 12 repères déli-
mitant 12 segments

i Figure
solstice 1

Ligne
— .

DES A L'AIDE ETE


DU GNOMON: Méthode précise sur terrain méthode approximative
lointain sur terrain accidenté

Far rapport
5
LE DISPOSITIF \

Les figures ci-dessus illustrent un long article reproduit in-extenso


dans cette lettre. Il document exceptionnel à deux titres:
- d'abord tente de reconstituer, à partir
dont on disposait dans les méthodes de
tecture dite les conclusions sont
- en second lieu, explicite sous une lumière spécialement
claire, les liens agissants qui entre une forme et le
lieu où elle se situe, et qui déterminent du CHAMP DE
à V £'

C ' e s t an que
normes de en £'ens-
s e m b £ e des du où est
de transcende cette p o u r en un support
permettant de avec £es p£ans £es
p£us est changement En ce sens est
tout a à de et de composent
an et mats qat, Atgnal
est appltqaé, ce en de a
a une on e au du
, ou La
tant tant n' ne
a en A ce
£e
au
ne
de
ou à de £a
du ou de £a de £a (note du
il est en e f f e t peu probable qu'ils "OBJET DE CULTE" devant une
de une fois ne sera pas quant à de la elle
sera peut-être compte tenu de parfois diabolique des
ingénieurs actuels à miniaturiser pour l'amour du petit... Ainsi ces
ques, qui des objets très complexes mais visibles seulement sous un
microscope, et qui ont capable de poser des fers à cheval en or à un puce-
a d'une
dont
£a en compo-
du ce composantes à
en dans un temps, de
dans etc. Usage
£es n'o dans £es
a la cet usage nos
dans £es ou £es
Cependant £e de £a race amena £es à se en
des des temp£es et en à des
sous tous a£ors de recréer
r é g n a n t en ces Et à £e
£es mêmes à où était
des que £eur
té dans £es y
toute étant des
ca£es de y a de
(apport ou de substances (
et co£orants
du du so£ créa-
d ' u n e FORME à cette p£ace.
Un peut se comme "un espace où se
une ou (s ) , et est en
son cette ( o u ces)
£a G R O T T E , de , la Terre, est un de tout
pour ses £es Hommes ; de éga£e-
s u r t o u t , on g £es de de £a
et des de on y cé£ébrera £es ma-
à £a sur £a terre et à ce en
ténébreux, et c'est £a où tout à re-
tourner: c ' e s t d o n c une où seront toutes £es
vités tiées à mont: mais aussi des A no-
qu' en avec ta en
à se passe tes ou
tes ainsi tes métattungie.
humaine conduisant à du tieu ou ette est
imptantée, donc deux :
du tieu,
mains
cette un à
ou autour ta construction
(ou : peut en
tout un
y
à
ta
ou ta
FORME y
ta n'a d'un ain-
qui
dont ta SILOS A où ta
ou REMISES a !
nous t'avons vu, pas
à qui à
deux
ptus ou moins au
soit faction d'
deux soit past sa sous
Vans it s'agit
ou dans un champ
qui son activité dans cas
ou mais aussi
s ' it y a action du cosmi-
doit à activité
à
y a sust t'
du méditant qui en médiation
ou en f du
Vans au it s'agit
où f past qui ta soit
en une soit,
en u n e qui dans
A dits "d '
deux non f
mais aussi pouft TOUTES LES F O R M E S : suivant
s ' en ainsi suivant
un it donc
du -
sa aussi f
' un dans
à 2 POLES, 1 a 2
- î POLE à ta de
- î POLE a Cet axe se
au soteit.
- 1 PLAN
-- sa tiée au champ magnétique du tieu.
-- sa nésuttant du mouvement dans te champ
en fiait, ta magnétique au de ta
de son vu (Lu tieu.
La CZA ZA ZAt
dzA tzmpA
CZA
? la
Aon viz
dzA
ni la dzA
ztA LZA impoAaiznt
d ' zxactitudz danA la poufL a en
un zt
CZA zt commznt ? LZA
qui un non
à la
A' bâtonA, a Aa-
un bâton ou g n o m o n , bâtonA ou
a au ou a
En un à plomb, de la
zt nouée a
Une dzA
anglzA Czt
zAt
laquzllz Aont 12 (dont un a dzA
égaux Aont dzA ou pluA dzA
la l'on deux il
de 3 (ou 4} AzgmzntA unz poufL en
la cofLdz au 7 6} un dz dz 3 zt
5, zt long dz la planz un
(Czttz ZAt pafL la dzA dzA deux Aoit
3x3 9 + 25, 5x5; czttz ne AZ quz
pafL . A quz PythagofLZ
hommzA pluA du m o n d e , zt bzaucoup
d' . .
Une de cofLdz tznduz deux poufL
A dz CZA ont
(zt bzAoin non
poAAiblz, zt avzc unz

POLE
A du plomb, on la du Czttz ,
a la dz pluA zt
localz au paAAant
(c'zAt la
On Auivant czttz
zt quz la du bâton du Aol ZAt
danA la en au = avzc l = lon-
du bâton au-dzAAuA du Aol, zt R = a czt La
l dz dz a la zt la di-
la dz TERRE-CIEL.
VU POLE
la du
au-dzAAuA dz à
aux x ZA . Czttz ZAt en
la la datz dzA x ZA , zt
au ce la Aouvznt
dz la pluA ZAt du dz
dz la du aux du
AznAiblz au zt à qu'on en latitudz. Il ZAt
en pluA zt bzaucoup pluA dz zt
dz la paAAZ au ZAt
au Aolzll, zt quz ce ZAt au maximum dz Aon aAcznAion.
Le ZAt
-dz deux en
AanA bouAAolz 4 pointA
-dz la du à à CZA
y f
.
a paA d' A
A
aux aux
en un
au but ) ,
a) DES
à
à donnée à de ta
du on ou Lu on
au d'an La
à ce n o u v e a u on Lu à comme
a pLuA
On au du La
ce que bâtonA en
a d'un
. Ce
En qu'en pLat.
AoL ou qu'on paA du
on on
zon pLat danA
ou On
au de
du en qu'on à
deux pondant à
La
2 (ou deux
une La en ta
en deux La
deux de qu'on
un ayant
paA La
ta m ê m e de ta
.
en de c
en de
n° 3)
fa) DES POINTS C A R D I N A U X .
La ta deux dont
tt à du gnomon, au
de La . potntA en de f
Couchant, t'EAt Mtdt
du tt a ou
du à
a Aud.
donc de ta ou
au AoL.
c ) M E S U R E DE LA H A U T E U R A N G U L A I R E DU A AUX
La du gnomon La
du
à ta du à mtdt, Aa
non Aa L'
en un f à du gnomon
à mtdt de Un (à Aa
du gnomon f 4]

PRECIEUSES CES DEUX POLES NOUS ?


ta du qut f du du gnomon
n° 5)
on neponte venA en pantant la du gnomon,
pluA Al un bâton venA Aud à de
ne pluA on la
à notation la tenne paAAant pan point; en d'au-
tne nayon du cencle ménldlen paAAant pan point
que la du Aa notation appanente
la .
En à de la Conde deA une à ce bâton
paAAant pan du gnomon, et en coupant du bâton AU-
cette on une GRANVEUR, G.
G eAt au nayon du cencle danA le le gnomon au
nayon tenneAtne, et danA un fe a la du cencle
elle-même à la du point appanent pendant Aon dlunne.
R R n (du cencle local)
l = G = l COA.LAT, ou = ou =
C
C cencle local) = 2 n G =

une C de nayon G: c =
V (du = C / 2 4 h. = h. = 2 , Aolt G = 24 fe
eAt en ventu de ceA que ce pôle eAt appelé

-La perpendiculaire menée à l'axe du gnomon/base du piquet, passant par la


base du gnomon détermine une nouvelle longueur proportionnelle à la hauteur du point
au-dessus de h - Sa direction indique un point du
invisible, est midi. Sa détermination est donc nettement plus délicate.
L'aAtne danA le poun toute noctunne eAt conAldéné comme
à et Immobile. Cette appontée, la
méthode eAt la au du (exact) on note la
d'une de en Aa hauteun
pan un piquet et une conde tendue. d'une étoile
AeuleA au couchen du qu'on pnendna gande de ne
paA confaondne avec leA planèteA obAenvéeA au couchen
du et On mène la au
la hauteun de au moyen d'une Acconde
conde et d'un Aecond piquet, pluA haut que le
LonAque ckolAi Aena vlAable pan le tnacé de cette
Aena minuit
Le nond céleAte étant connu du du autoun
duquel la notation de deA on le
pan le tnacé de la H. On (à autne la
entne le et le nond céleAte, et on neponte cette
A L'aAtne ou la
danA le conneApond a AXE VU
cette nouvelle au moyen et
bâton; leA vlAéeA de la manléne en pantant du du
on un bâton de égale à la a de H
entne ce point et le et on manque pan deA leA
occupéeA pan le bâton au counA deA vlAéeA. E n pan un
tnacé ceA on obtient un que com-
plète juAqu'â la de de H. TouteA leA vlAéeA Aont
au dépant de la baAe de H .
EST AUX L IMIT ES VE LA CONSTRUCTION
ETRE SUR CE L I E U .
G, h et l Aont également pnopontlonnelA de la maAAe, et
poAAèdent la même
LE PLAN ENERGETIQUE eAt pluA appel
à deA A de de on eAt
de confaondne NORV MAGNETIQUE ET NORV
que Aolt une découvente tnèA dont
antlqua danA
champ à l'axa
qua, du
L'AXE aAt à la at la
taAAa G). La la na-
daA à ou alla aAt la
at la coucha aquauAa à cat an-
la la
caA laA au la La
aAt at laA
pluA en
Aont paA connuA A'
paA à
du a
paSL en
Un G
AXE VU

Nanti M A I T R E V ŒUVRE paut


La HAUTEUR VE ETRE VU CH A MP
En en tout au ont una
a la de la nappa paSL au
cala conduit à la an (CHARTRES,
B O U R G E S ) ou au à l' an la Catta
hautauSL donna la de l, at de G at da h.
un laA da an
avac paut una conAtallatlon ou
on da à molnA qua ne Aolt la du
la da pluA haut) à un
à h (cala aAt at
à
Le da G AUSL EAt/OuaAt donna una
à at a la una valauSL
on l AUSL cat axa. La da l AUSL axa donna una
Cad axpllqua l'uAaga du C A R R E AOUA
noA On paut G at h AUSL at / •• cala con-
duit AOUA noA latltudaA au CARRE S A C R E , avac hautauSL doubla du cota.
laA
vant laA Indiquant laA cotaA da

La mise en de

IMPORTANTES POUR LES EDIFICES NON-ORIENTES D'APRES


LES COORDONNEES de

CaA Aont un an
aux . la à una dl
ta, laA Aont à aux dataA L'angle
à la latltuda MalA G
à
VOLÉE PUIS AU MOIS DE Le 22 avril Lors du vol
de cette relique, de nombreux articles
La sainte tunique de presse avaient paru (cf.
sera exposée du 14 au 23 avril Le Monde 25/4/84
faite de bure et porte des
que certains pensent être du
f
La sainte tunique, dont la Les traces flagellation et du ' Son tissage ressemble à ceux
sence dans la basilique portement de la Croix, qui seraient trouvés dans les tombes coptes
est depuis le visibles la sainte tunique, coïnci- d'Egypte du siècle de notre ère.
douzième siècle au moins, sera deraient avec celles existant sur le Elle aurait été donnée en l'an 800
à Charlemagne par l'impératrice
sée du 14 avril à 18 h 30 au 23 avril saint suaire de Turin Monde du
à 10 heures . La octobre 000 VISITEURS Irène de Constantinople.
reur l'aurait ensuite confiée à sa
ostension avait eu lieu en 1934 : en Rappelons que les études récentes U «SAINTE fille abbesse d'Argen-
un mois et demi, elle avait attiré avec les méthodes et tech-
cent cinquante pèlerins. niques les plus modernes n'ont pas de la Sainte Tuni- Dérobée le 13 1983,
encore permis de savoir comment a que, qui aurait appartenu au la tunique a été rendue intacte, le
Volée le 13 décembre dernier, la été faite la double image négative Christ, dans l'abbaye d'Argenteuil 2 février dernier, à un prêtre. Le
sainte tunique a été rapportée dans portée par le saint suaire qui n'a pas (Val-d'Oise), a attiré les foules. secret de la confession empêche de
la nuit du 1er au 2 février. Les cir- encore pu être Mais on peut Au cours de la Semaine sainte, savoir si l'auteur du vol était bien
constances de cette restitution sont que la sainte tunique soixante quinze personnes un membre d'Action directe
couvertes par le secret de la confes- d'Argenteuil pas été étudiée sont venues voir cette relique, dont comme avait été revendiqué
sion. la précédente ostension avait eu dans un premier temps.
avec les mêmes méthodes. lieu en 1934.
La sainte tunique aurait été don- La prochaine exposition de la
Y. R. tunique relique devrait avoir lieu en 2034.
née en l'an 800 à Charlemagne par
l'impératrice de Constantinople, I
Irène. Elle est faite d'un tissu de O
laine semblable aux tissus trouvés en
Egypte dans des tombes coptes des C
Astromancie
Permettez-moi de m'étonner logie des profondeurs », et
tn
deuxième et troisième siècles de
notre ère. O qu'un organe réputé sérieux ait pu ment fournit une précieuse référence
U (le Monde Aujourd'hui du à nombre de diseurs de bonne aven-
CD rrj mars), sur l'astrologie, sous la ture à qui elle le moyen de
tn signature de Madame Corinne continuer à prospérer le flou,
Serai-je un peu moraliste ? Pas berger, un article prétendument de munis d'une fallacieuse caution.
rancunier, je tiens à votre disposition £ O mise au point qui ne présente pour- Il est ainsi très naturel que les fi
du PRÉPUCE de Jésus-Christ rrj tant qu'une toute petite facette de la scientifiques « matérialistes » restent O
ru récemment en Film U rrj question ; un point de vue très parti- peu convaincus, tandis qu'un public H
> rrj culier dont les initiateurs, bien avant
chrome, boîtier Nikon, objectif fi rrj 0. Rudyar, furent le sous-informé et souvent dépourvu
Allendy et sens critique avale volontiers ce qui de
kor 1.4-50mm « macro ». Des sour- O •H H Keyserling.
ces ? Un ami l'a dérobé et revendu -H peut alimenter ses rêveries
C Cette interprétation de l'astrolo- métaphysiques. -H
au filsBULGARI pour lui faire H gie, malgré sa prétention « huma-
fer une oreille. Quand on vous dit U niste et transpersonnelle », est très Un dernier point : l'apostrophe
que la masturbation rend sourd. Je -H éloignée de la tradition — avant tout Newton à Halley n'était pas rrj
pragmatique, — et surtout elle ne astrologique ; elle signifiait
t'embrasse Libé. A te lire... Michel H (U
fi rrj
pose jamais les vrais problèmes de ment qu'il est souhaitable de ne fi
ROUZIERE. Elle n'avance non plus publier une opinion que si elle est
U
-H
C aucun argument précis susceptible solidement étayée et vaut davantage
3 de prouver son bien-fondé (par qu'une impression ou une conviction a fi
Une vierge en pleurs M résultats posititfs
O riences méthodiquement discutées) ;
personnelles. L'avertissement garde
tout son ici justement. M
. de Chicago a ouvert (U fi
vendredi une enquête sur la cause des elle tire son unique intérêt de son J. REVERCHON. O -H
larmes que, selon de nombreux fi accord avec la mode de la « psycho-
fidèles et membres du clergé, ver- LE MONDE O 3
serait une sculpture en bois de la DIMANCHE 2 AVRIL 1984
Sainte Vierge, récemment livrée
d'Italie à l'Eglise Missel quotidien des Fidèles Le MATIN
Responsable de cette enquête, Oraisons diverses
l'évêque adjoint Alfred Abramowicz, édition 1961 04/06/1984
a déclaré : « // s'agit de tenter de
déterminer si ce phénomène est POUR OBTENIR LA PLUIE KENYA
naturel ou surnaturel ». COLLECTE Prière
Le curé de la paroisse Saint-Jean- in vivimus, movemur, DIEU, en qui nous avons la vie, le pour la pluie
de-Dieu, le père Raymond Jasinski,
avait été le premier à rapporter mer- et : nobis tribue mouvement et l'existence, accordez- Le président kenyan, Daniel
credi dernier que des fidèles et lui- ut, nous la pluie qui nous est nécessaire, Arap Moi, a invité, cette semaine,
même avaient vu des larmes couler le afin que, suffisamment pourvus de tous les habitants du pays à se ras-
long des joues de la statue. « Nous biens temporels, nous vous deman- sembler leur lieu de travail et à
appetamus. dions avec d'autant plus de con- prier afin que les pluies attendues
avons essuyé ces larmes et, même les
joues les yeux de la statue fiance les biens éternels. trois mois arrivent enfin.
restaient humectés », a-t-il déclaré. Cette consigne du président
kenyan fait suite aux rapports indi-
LIBERA • LUNDI 4 JUIN 1984 quant que de nombreuses régions
L A I S S E Z - V O U S toucher, Seigneur, du pays sont très affectées par la
Ce y a par les présents qui vous sont muneribus : et sécheresse. Une aide alimentaire en
et accordez-nous le bienfait de la num nobis tribue provenance des régions épargnées
nant, dans les mira- dont nous avons besoin en ce cientis auxilium. a déjà été acheminée vers les zones
cles, moment. en difficulté.
(J. BERGIER)
cette consigne est
Nous vous en prions, Seigneur, ac- DA nobis, Domine,
• Vibrations. Le beffroi de l'église cordez-nous une pluie bienfaisante, pluviam salutarem; et
identique à celle
Saint-Etienne de Caen a été consolidé et daignez arroser de l'eau du ciel terra faciem
pour permettre aux cloches de sonner lancée par le
la surface desséchée de la terre. 4" dignanter infunde.
à la volée pour la visite de la reine sud-afrzcain ces
d'Angleterre et du prince Philip. Ma- derniers mois.
nifestation éclatante de cor-
diale : en effet, une légende du temps Il est 13 heures. 6 juin 1984, les cloches viennent de
de Guillaume, duc de sonner à la Il y a deux ans, la flèche avait man-
assure que la fin du royaume d'An-
gleterre serait proche le jour où qué de ravivant la vieille
s'écroulerait la flèche l'église.
Léon a adressé à CARMEN ce dont il est

VERS UNE NOUVELLE HISTOIRE DE L'HUMANITE ?


Je connais des jeunes qui ne veulent pas se m a r i e r . connais
tres qui ne veulent pas dans travail. Ils sont peut-être
une mais leur nombre croît sensiblement depuis une vingtaine
Certes de telles réactions ont t o uj o u r s existé. Quel est le
jeune qui n ' a pas été de rester et de résister à la
tration dans le monde de l ' a d u l t e ? Mais le psychologique n ' e x p l i q u e
pas tout; il apparaît de plus en plus nettement que d ' a u t r e s raisons
motivent son

Regardons ce monde qui qui change en profondeur. Le progrès de


la médecine par exemple a fait baisser le taux de la mortalité infantile
et provoqué une surpopulation dans le Conséquence: la procréation
n ' e s t plus le souci majeur des jeunes. De des pays nantis
a supprimé des récoltes: la quête de la nourriture n ' e s t
plus la de nos inquiétudes. Dans le les gens vivaient dans
un esprit de pénurie et avaient la foi; aujoud'hui , ils
sont puissants mais doutent d'eux-mêmes et à de lutte pour la
vie se sur leur bonheur. Or c ' e s t en ce point que se noue
le fond du problème. A ne plus avoir de de survie, ils font
de leur existence de pour de l ' a r t . Si vivre, c ' e s t uniquement
j o u i r , alors l ' e s s e n t i e l semble leur échapper. Au contraire nous
parvenions à créer une nouvelle force de vie, à de fou
qui nous fait exister plus, alors tout changerait et nous serions à
fois libérés des contraintes survitales et passionnés par la teneur même
de la Et c ' e s t précisément parce que cela est possible
que le monde est en train de changer, en p rofondeur, et changera
tôt au point de commencer une Histoire Je
soupçonne certains jeunes de s ' e n rendre compte. Mais de quoi
Très brièvement de ceci (nous donnons les
court-circuitant la de ne pas être trop
1- L'homme pourra changer actuel du monde et d'une partie de l'univers aussi
loin le Rien ne limite son pouvoir.
2- Le sens de cette modification est défini par le Destin: faire en sorte que l'hom-
me et les autres créatures vivent de plus en plus en harmonie et leur
force de vie
3- Pour accroître cette il faut surtout être créateur de nouvelles proprié-
tés d'existence. Par exemple la vue humaine est une propriété que ne possède pas le
ver de Rien la création de nouvelles propriétés. L'homme devrait pou-
voir d'ici quelques siècles. il peut déjà à mieux uti-
liser les formes existantes d'énergie.

4- évitera les erreurs qui ont si souvent marqué son en accédant à la con-
science élevée (appelée aussi conscience A ce niveau, il possède une
connaissance essentielle de tout et peut orienter l'évolution vers une harmonie crois-
sante au bénéfice de toutes les créatures existantes, à venir et à revenir.
5- accédera à la conscience par une éducation nouvelle, un enseignement pas
encore pratiqué mais dont les données existent actuellement dans quelques documents,
tel le dossier de recherche "L'EDUCATION ESSENTIELLE" (consultez
6- Cette éducation est prévue dès du fœtus (éducation prénatale) et se
prolongera jusqu'à 20-25 ans (éducation Pour à une haute
conscience, il faut aussi développer le sixième sens, qui est la ou
tion C'est le seul sens qui "voit" le monde peut y être en-
ainsi qu'aux niveaux élevés de conscience, fondement de la La më-
diumnité multiplie les moyens nouvelle, la en donne l'usage

7- Une fois branché à ce stade d'évolution, dont l'avènement est dans


120 ans, trois révolutions auront suppression des maladies, suppression tous
les problèmes terrestres, compréhension automatique de tout! Mais ce qui - pour l'huma-
- prendra du temps à venir, est accessible aujourd'hui à titre
'est un plateau d'où le brouil- En tout cas, la Neblina est un me les magnolias passaient de Le "FAIT INSOLITE" à
lard ne s'échappe pas, où les sacré On y trouve des troncs de bois à des tiges herbeuses si possible, facilement contrôlable
nuages froids lèchent les à-pics. mousses sphaignes typiques des lorsque devenait
Le « Tepui de la Neblina » est fourrés nordiques, des lichens qui chaotique. Puis quand la région se Les lierons sont très rares,
font penser à ceux de l'Arctique
comme une île dans les nuages,
un petit coin de préhistoire oublié mais aussi des palmiers et des bro-
stabilisait, les plantes revenaient à
leurs troncs mais avec le bois beau- insolite alors que les tigrons, d'un tir
et d'une lionne, sont plus fré-
du Venezuela d'aujourd'hui. On y
voit des araignées géantes et des
méliacées dont les feuilles d'un mè-
tre cinquante résistent aux de
coup plus fragile ! La Neblina fait
surgir des fondamentales de au zoo de La présence de
résulte d'une coïncidence.
arbres ressemblant à de gigantes- machette. l'évolution en général. Comment Une étonnante a eu Presque simultanément, en 1975,
ques artichauts aux feuilles dé- une espèce se crée-t-elle ? En com- lieu le 20 au zoo de Thoiry, une lionne accoucha d'un lionceau
ployées. Les chenilles sont rosés et Pour ce qui est des animaux, les bien de temps ? dans les Yvelines. Julie, une
scientifiques ne peuvent pas encore prématuré, tandis qu'une
bizarres. Elles ont un nez pointu melle (issue du croisement tigresse mettait au monde deux
comme on n'en a jamais vu, elles affirmer que la grenouille au nez D'autres espèces inconnues ou
disparues ont été découvertes sur d'un lion et d'une tigresse), a bébés de sexe eux aussi
sont si primitives qu'elles pour- pointu, la larve de moucheron aux donné naissance à un petit, dont
raient remonter au temps où l'Afri- poils rosés et la tarentule des tepuis voisins. Les biologistes prématurés. Les mères ne pouvant
pourront les comparer avec celles on ignore encore le sexe, sa mère nourrir leurs petits, les employés
que et l'Amérique du Sud ne fai- sont des espèces vraiment nouvelles. en interdisant Le père
saient seul et même conti- Ils n'ont pas encore déterminé si de la Neblina, ou bien voir si les du zoo élevèrent ensemble, au
elles avaient connu une évolution espèces ont rapidement évolué dans n'est pas mais pourrait être biberon. Les trois animaux s'habi-
nent. le père de Julie. Au prix
A 3000 mètres d'altitude, dans particulière due à leur vie sur le des voies génétiques différentes sur tuèrent à vivre ensemble, et au
cet extrême-Sud du Venezuela, tout tepui. En tout cas, ils auraient vu un tepui et sont demeurées proches d'un inceste, Julie aurait alors cours des années naquirent quatre
proche de la frontière brésilienne, quelque chose comme une drôle de sur un autre. Le travail fondamen- donné naissance à un animal qui deux mâles et deux
le « gratin » international des Scien- sauterelle verte d'Amérique mais tal ne manque pas. Mais pourra-t-il serait lion pour trois quarts et ti- Un couple fut cédé au zoo
ces Naturelles s'extasie sur ce Gala- qui n'aurait pas d'ailes. se poursuivre en toute sérénité ? gre pour un quart, ce qui consti- de tandis que Patchwork et
pagos terrestre. Depuis le début de Ces « Hauts de Hurlevent » favori- une première De Julie restaient a Thoiry. Julie
seraient peut-être les animaux qui Fin avril, le ministère de l'Envi- toute manière, l'événement est
l'année, 250 chercheurs quadrillent ronnement vénézuélien a fait « con- vient de mettre bas, et des ana-
ces lieux magiques et font l'inven- restent près du sol, commente d'importance : la lyses chromosomiques devraient
Newsweek. fisquer » plusieurs dizaines d'échan- mère est un animal hybride, issue
taire de tout ce qui pousse, bouge, tillons que des chercheurs améri- permettre, dans quelque temps, de
rampe, nage, saute et vole sur ce L'exploration n'est de toute fa- du croisement de deux espèces, et la généalogie de sa progé-
çon pas terminée. Alors qu'elle cains envoyaient à leurs His- il est de règle que les hybrides
lointain plateau qui domine la forêt toire de ne pas voir s'envoler son niture.
tropicale. n'était prévue que pour un an, elle soient
sera prolongée au moins jusqu'à la patrimoine. « C'est un malenten-
L'intérêt de la Neblina réside du » , estimé Brewer Carias,
dans sa formation même. C'est un fin de l'année prochaine.
A l'origine de cette expédition- coordinateur de l'expédition, ancien
reste d'un plateau beaucoup plus ministre de la Jeunesse vénézuélien. L'ENFANT VELU
étendu, ébranlé par les séismes au inventaire, on trouve la « Royal
» anglaise à la- Espérons que les secrets de l'Evolu- Document chinois
cours des 100 derniers millions tion, après avoir été « ou-
d'années, puis rongé par l'érosion. quelle le Venezuela a décidé d'ouvrir C'est un événement politique .
le laboratoire vivant de la Neblina. bliés » pendant des centaines de la Chine populaire ouvre ses
Ne pointent aujourd'hui que des millions d'années sur la Neblina, ne
des plateaux montagneux, Trois expéditions seulement archives cinématographiques.
l'avaient précédée, dans les années finiront pas leurs jours dans les
isolés, battus par les vents. La Ne- tiroirs d'un bureaucrate. De temps en temps, en Chine,
blina est le plus haut et le plus 50 et en 1972. Mais celle-ci est naissent des enfants qui sont
isolé, km de long sur 70 km de super organisée, avec une douzaine Dominique des bébés « normaux » mais
large. L'homme n'y a jamais habi- d'organismes aussi prestigieux que
le « ». entièrement recouverts d'une
té. abondante toison brune : les
Dans ce véritable laboratoire vi-
vant, 600 spécimens d'oiseaux
partenant à 120 espèces différentes
Pour l'instant, chaque équipe
s'efforce de rapatrier sur des labo- 1 un enfants velus. La communauté
des villageois s'attendrit à cette
ont déjà été répertoriés. Les explo- ratoires sophistiqués les spécimens choisi autant que naissance et la famille en est
rateurs ont capturé des chauves- du tepui. Un travail peut-être fasti- fière et considère cet événe-
souris inconnues, des larves nouvel- dieux mais qui doit être mené avec possible dans une ment comme bénéfique. Il faut
les, des poissons préhistoriques. un soin extrême. Avec tous leurs zone inaccessible dire que les villages où naissent
s'ils n'ont pas vraiment eu le les scientifiques se du monde, où les
sont mis en tête de reconstruire, à ces phénomènes connaissent
temps d'examiner de près les spéci-
mens qu'ils recueillent, ils pensent travers les données de la biologie, spéculations les une agitation peu :
que 98% des plantes du tepui l'histoire géologique de la région. plus insolites sont des cohortes de scientifiques
n'existent nulle part ailleurs, rap- La découverte d'arbres au bois par- viennent examiner l'enfant
ticulièrement fragile pourrait moins étranges que
portait récemment l'hebdomadaire
exemple appuyer la thèse selon la- la réalité annon-
américain Newsweek. ont trouvé
assez de formes nouvelles de vie quelle le plateau sud-américain s'est me ce de
pour être convaincus que ces lieux formé grâce à un violent soulève- "Edition Spéciale
recèlent un monde véritablement ment de la croûte terrestre, puis
oublié, estimé Jérôme Rozen, ento- s'est stabilisé lors de la formation du ualité" FR3 - 25/3/84
mologiste du Muséum américain des tepuis. On a en effet observé 12/13 mai document
d'Histoire naturelle. que des plantes très anciennes com- chinois de
A (indispensable et de Robert sur le sujet...
La démarche tradi-
Pour les biologistes, l'accouplement entre animaux terriennes, n'étaient pas exactement condi- tionnelle .
de différentes espèces, s'il est possible en fait, est tionnés comme nous ? n'est pas impossible par
obligatoirement stérile quant au résultat. surcroît, que leurs connaissances scientifiques leur aient La combinaison de des éléments
Pourtant, certains mettent en doute cette théorie, donné le pouvoir d'assurer des procréations entre disparates démontre une fois
d'autant qu'elle ne répond à aucun critère scienti- humains et animaux, par exemple à titre expérimental. de plus la f o r t e crédibilité
Si nos modernes cosmonautes rissent un jour qui s ' a t t a c h e à certains my-
est certain que de nombreuses expériences ont sur une planète où la vie humaine normale est soumise dont l'énoncé isolé est
été tentées entre des animaux inférieurs : souris, à des obstacles majeurs, il est permis de penser qu'ils
cobayes, etc., mais jamais, semble-t-il, entre des ani- peu susceptible d'emporter les
essaieront par insémination artificielle, de créer sur
maux et des êtres humains. adhésions. Deux croyances sont
cette planète une espèce mi-terrestre, mi-
Il n'est pas du tout exclu qu'une femme puisse avoir autochtone ? ici en mises en œ u v r e :
des enfants à partir d'un animal mâle, et l'aventure De toute façon, la science du futur vaincra fata- - de zones de la
de Thérèse X. à Vichy, semble en fournir la preuve. lement ce qui est pour le moment une difficulté terre dites "interdites" où
La jeune fille — seize ans — vivait avec son père montable, et problème des monstres mythologiques se sont développés des êtres
et un petit singe dans une stationnant sur un eut peut-être une solution favorable, en de aux frontières en-
terrain vague. Un jour, Thérèse se trouva la science mystérieuse des cosmonautes tre le fantastique et le zo-
et les gendarmes, soupçonnant peut-être une affaire d'in- Les traditions andines assurent que notre humanité ologique; accessoirement les
ceste, firent une enquête discrète. d'une cosmonaute vénusienne : Orejona, et
Le père de la jeune fille, homme fort ignorant mais derniers représentants
d'un père qui était un tapir ; le biologiste espagnol
d'esprit très chrétien, fut rapidement mis hors de cause, Garcia accueille cette assertion avec certain pour-
d'autant croyait que par l'opé- préjugé favorable. raient aussi avoir survécu
ration du Saint-Esprit, exactement comme à dans ces endroits protégés.
(et pourquoi pas ?), allait être Extrait du LIVRE DES SECRETS TRAHIS - hybrides
honorée d'une naissance ! nés des rapports sexuels (et
Enfin, la fille accoucha normalement... mais ce fut un coupables le plus souvent)
monstre à la fois singe et homme qu'elle mit au Les premières réactions scienti-
monde. était seulement vivant, mais par- (vers une entre une femme et le mâle
faitement viable. Naissance au Parc du Comte de Panouse autre La pro-
Thérèse avoua alors ses amours coupables avec le d'un né ligron, et d' création inverse
singe, si bien que le produit du couple fut supprimé une inattendue et femelle animale) est moins
par piqûre, quelques jours sa toutes de et des souvent
Le docteur Vichy, fit des études sur le sciences zoologiques admises Le MONSTRE DU LOCH ou le
monstre ; son rapport scientifique et l'enquête judiciaire MINOTAURE sont deux exemples
sont conservés aux archivés de la ville. En fait ce est né d'une ligrone ce
Le problème de l'hybridation animale serait donc existe) et d'un père encore non identi- de ces croyances.
remis en question, d'autre ce qui est vrai pour fié ou ad- La combinaison des deux mythes
les animaux en général, ne l'est peut-être pas pour mis présent que les MULETS mieux est peut-être à la base des
l'homme en particulier, celui-ci jouissant, à n'en pas HYBRIDES pas susceptibles de se re- récits sur le (ou Abomi-
douter, privilège exceptionnel qui s'exprime par produire, ni entr ni avec animaux. nable Homme des Neiges):
son psychisme, son intelligence, et peut-être par ses D'où deux propositions possibles: espèce intermédiaire entre
facultés de reproduction. homme et le singe, peut-être
On pourrait aussi spéculer sur le fait que les hommes - soit le n'est pas issu des premiers âges, et qui
venus d'une autre planète, qui firent des enfants aux un hybride. Cette hypothèse implique que LION s ' e s t confiné sur les h a u t s
et soient de la même plateaux tibétains.
En 1965, le professeur Henry Harris et le Dr - soit que le LIGRON soit bien unes espèce A moins participe
ont réalisé la fusion des cellules d'hommes et de
souris, et obtenu des cellules hybride: c'est admettre que ces produits sont plus directement du genre hu-
D'autres mariages ont réussi entre espèces et entre ordres diffé- main, avec lequel il entre-
rents. au cellulaire entre mammi- reproductibles (au moins par les
fères et et entre et plantes est pos- rien n que cette caractéristique tient bien des
La ménage cellulaire a le nom de < ».
soit exclusivement propre aux
IL
UN BEBE LIGRON...
ean de la Fontaine lion et d'une tigresse. Et le ligron, ou la ligronne, le
aurait pu commencer père alors ? Ah ! le père... ligron et leur bébé ligron ?...
ainsi l'une de ses « Cette naissance est « On saura bientôt, grâce
fables... mais le plus dur naturellement très aux analyses
aurait été ensuite de lui incestueuse, dit en souriant chromosomiques, si Pascale
trouver un titre. Car le vicomte de la Panouse, est un ligron mâtiné de lion
Pascale, c'est son directeur du parc. Comme ou un ligron entièrement
femelle ligron, née le dans les anciennes dynasties ligron. Ce qui ne changerait
20 avril dernier au parc égyptiennes, si la pas grand chose sur le plan
zoologique de Thoiry, dans conception a eu lieu le génétique. L'événement est
les Yvelines, n'a pas de le père de Julie ne peut être déjà, zoologiquement,
père, ou plutôt en a deux... que Bichon. Mais si ça c'est extraordinaire. La mère est
Expliquons-nous. Sa mère, passé la nuit, c'est un animal hybride, issue du
à qui nul ne contestera sa Patchwork, son croisement de deux
maternité, s'appelle Julie. demi-frère »... et il est de règle que les
Elle est, elle-même, femelle Alors faut-il raconter la hybrides, dont le mulet est
ligron, née des amours d'un ligronne, le lion et leur bébé le plus célèbre, soient
stériles. »
« De plus Julie est une très
bonne mère, précise le
vicomte de la Panouse, ce
qui est plutôt surprenant
chez les jeunes ou
tigresses dont les premières
portées sont rarement
viables. Les jeunes mères
rejettent le plus souvent
leurs petits parce qu'elles
n'ont pas assez de lait ou...
d'amour maternel ! » C'est
qui est d'ailleurs arrivé,
au printemps chez une
jeune lionne qui avait mis
au monde des prématurés.
Le seul qui survécut était un
jeune mâle que sa mère, lait d'ânesse. Quelques
épuisée, délaissa. Bichon fut semaines plus tard, la même
donc recueilli par Louis mésaventure se reproduit
responsable depuis avec une jeune tigresse.
toujours des fauves de la Deuxième adoption des
réserve africaine de Thoiry deux bébés femelles : Sarah
Bichon, le lion (avec Sarah, la tigresse), est-il le père du ligron ? et élevé au biberon avec du et Jeannette surnommées
dès lors « les tigresses ». Les
jeunes félins
deviennent des compagnons
de jeux inséparables, mais,
à deux ans, il faudrait
raisonnablement les
réintégrer dans leur cage
respective. En bon « père »,
Louis Silvy s'interroge : ne
risquent-ils pas d'être rejetés
ou tout simplement, après
cette séparation, de mourir
de chagrin ?
La décision est prise : une
petite réserve de trois
hectares est spécialement
créée pour eux.

La ligronne s'occupe avec un


extraordinaire amour mater-
nel de son petit bébé ligron.
Et ce qui devait arriver vicomte la Panouse beaucoup plus difficile à Pascale, le bébé ligron, sur
arrive. Quatre ligrons, deux pénètre dans la réserve et prendre dans ses ! Elle son lit de paille, est devenue la
mâles et deux femelles, Julie, toutes dehors, pèsera alors une trentaine vedette du parc de Thoiry.
naissent en deux portées, au se jette sur sa voiture. 11 vaut de kilos et commencera à
printemps et à l'automne mieux ne pas insister car grignoter de la viande. Dans accouplements sont
des amours d'un lion toute tentative est un risque trois ans, on songera au pratiquement impossibles.
et de ses deux tigresses. Qui pour le bébé. On laisse donc mariage. Le vicomte de la Bien qu'appartenant à la
dit mieux ? Le vicomte de la Julie dormir à la belle étoile. Panouse se promet de lui même famille - celle des
Panouse en offre un couple Le lundi de Pâques, elle offrir le plus séduisant de félidés - le lion et le tigre
au parc zoologique de Pékin vient boire dans sa maison. ses huit tigres... sont deux espèces
tandis que Patchwork et sa En tout cas, Bichon a déjà différentes qui ne
cousine Julie restent à n découvre alors, eu les honneurs de la presse fréquentent pas les mêmes
Thoiry. derrière un buisson, à et de la télévision territoires. Le tigre
Donc si Bichon est bien le l'abri du vent du nord internationale. Il faut dire est un solitaire vivant dans
père de Pascale, il est aussi et des regards indiscrets, qu'à Thoiry personne, à la forêt tandis
son grand-père... Oui, loin de la passerelle des part le vicomte de la que le lion habite, avec
décidément, cela aurait visiteurs qui surplombe Panouse, ne croyait à cette toute sa famille, dans
donné une belle fable, l'enclos des fauves, une naissance. Les spécialistes la savane. Leur rencontre ne
surtout quand on connaît la petite boule ocre, rayée de consultés pensaient qu'un peut donc se réaliser que
manière dont ce bébé ligron brun foncé, qui miaule fauve hybride, et en dans une réserve ou un
est né. Pour des raisons de comme un chaton. Pendant captivité, ne réussirait pas à parc... Voilà qui est fait et,
sécurité - les arbres six jours, en effet, la défense procréer. Les ligrons sont, en attendant de pouvoir
centenaires du château de farouche de la mère interdit en effet, assez rares dans le l'admirer à Thoiry, comme
Thoiry risquant de s'abattre l'approche du bébé dont on monde, contrairement aux tous les visiteurs du parc,
sur les et ignore encore le sexe... mais tigrons croisement d'un longue vie à Pascale, le bébé
lions sont enfermés la nuit c'est bien une fille qui, à dix tigre et d'une lionne. Mais ligron et que les zoos du
dans leur refuge. Le mardi jours, avait la grosseur d'un un bébé ligron ne diffère en monde entier nous envient.
avril, le soir, Julie n'est jeune chat, environ un kilo rien du bébé tigron. Dans la Geneviève COSTE
pas rentrée. Alerté, le et qui, dans deux mois, sera vie sauvage, ces Photo Michel

119
PARADIS
PLATEAU
Des chenilles rosés, des grenouilles au nez pointu, des tarentules
géantes... A mètres d'altitude, à l'à-pic de la forêt amazonienne,
une expédition internationale découvre un zoo oublié par le

Un spécimen de grenouille jusqu'alors inconnu.


CARMEN GALLÎ

CONTRIBUTION A L'ETUDE D'UNE ENTITE ASTRALE MECONNUE: LA


Les entités astrales qui errent autour du PERE sont mal connues
et ont fait de peu de la part des mages. Le Père Noël lui-
même demeure souvent ou de préjugés hâtifs. Ainsi sa pré-
tendue filiation directe à SAINT NICOLAS SANTA élude de nombreu-
ses spécifiques de cette entité. Les ethnologues, en parti-
culier Claude STRAUSS et ISAMBERT, ont longuement insisté sur la nature
de la croyance au deux y ont identifié des éléments quasi-
divins. Ils en font la divinité classe d'âge, liée
à un rituel de passage/mort, ou la divinité structurante classe socia-
le cohérée au moment des festivités de Noël, issues des traditionnelles
SATURNALES romaines. Ces analyses paraissent sommaires en ce qui concerne
la nature astrale du PERE
Comme toutes les entités de ce
plan, le PERE revêt néces-
sairement une double nature dua-
liste, exprimant une double al-
ternative: BON/MAUVAIS et MASCU-
LIN/FEMININ.
Au bon Père Noël, on oppose fa-
cilement la figure obscure soit
de son indisso-
ciablement liée à lui (ex. le
PERE FOUETTARD), soit plus subti-
lement, les manifestations néga-
tives de elle-même:
Noël punisseur, voleur, men-
teur, maladroit, et dans les cas
les plus tragiques, Noël
voleur
On peut donc établir une première
série dualiste:
PERE (entité
ANTI-PERE ou
CONTRE-PERE doté
— ... et mes hommages à Mme Noël. de qualités
La seconde série est composée de
la façon suivante: PERE (entité / MERE (entité
Cette ne met pas en relief intrinsèquement les qualités respectives
de chacun de ses Mais faute de concernant la première
composante on induira naturellement endosse les qualités connues
du Père Noël traditionnel- ce qui amène à penser en revanche que la Mère
Noël va se voir reconnaître tous les défauts possibles, ëdulcorés dans
principale.
Il est indéniable que cette démarche psychologique dans la
quasi-totalité des (rares) documents relatifs à la MERE Son nom lui-
même paraît boutade, qui ni au respect magique qui
attache au Noël, ni à la bienveillante tolérance pour une croyance
valorisée, Le ridicule sous-tend toujours
explicite de la MERE
Les incidentes sont encore dans le sens péjora-
tif. En particulier, la logique enfantine, qui reconnaît intuitivement la
d'une MERE lui immédiatement un caractère dange-
reux ou honteux dont n'est pas revêtu à un tel degré le PERE
D'ailleurs, à du PERE qui se fait tolérer dans le monde
enfantin par son côté utilitaire, la MERE ne descend normalement
pas sur terre, et limite donc son éventuelle action de son
astral Certains témoignages précisent qu'elle "fait la cuisine du
PERE ou lui demande de l'aide pour la des jouets.
pas à gagner sa confiance, les enfants pas à redouter de la
part de la MERE la punition absolue: qu'elle oublie les petits souliers
La description de ne sera donc ni flatteuse, ni

LA MERE MISE EN PLACE DU CANEVAS MYTHIQUE


« Le 25 décembre, en souvenir de Un contexte exclusivement laîciste. dénonce
la Société libre pour l'Encouragement le Père Noël comme une entité malfaisante, au moins au
de l'Instruction laïque et gratuite dans la
commune de Sceaux a célébré le deuxième point de vue de la crédulité des enfants. Pis: elle les
anniversaire de la fête de l'Arbre de Noël sous le détourne du sentiment exclusivement religieux de-
patronage du maire et du conseil municipal [...]. vraient entretenir, lors de la naissance du Sauveur.
L'honorable instituteur de la commune a lu un La crémation du PERE a eu lieu à Dijon, le 25 décem-
morceau inédit : la légende du Père Noël [...] :
« Le touriste qui revient de visiter les célèbres
bre la conduite des Jeunesses Catholiques. Seul
grottes de ne manque jamais de s'arrêter à le feu peut détruire Elle ressuscita le 27 (un
petit hameau de la Lorraine, caché LUNDI-LUNE) sur les toits de l'Hôtel de Ville.
comme un nid d'oiseau, dans un bouquet de
bois, sur le versant des [...]. Là,
autrefois, dans ce petit hameau, vivaient Père
Noël, sa femme et leurs huit enfants. Dans le
La Légende du Noël est en fait avant tout celle de
flanc de la roche, il avait établi son habitation, si son la MERE Elle vit comme de nom-
l'on peut appeler ainsi une espèce de terrier, breuses entités astrales dans une caverne qui est en
étroit, humide, et ne recevant la lumière du un "terrier" (ëlémental) où la lumière pas, compte
que par une porte à La fumée de des dangers constitue pour les entités astra-
l'âtre, qui s'échappait imparfaitement au dehors
par un trou pratiqué à la voûte, répandait à
l'intérieur une odeur méphitique, fétide et odeur (sulfureuse, sans doute) ; les
piquante pour les : elle était le seul indice
que des êtres humains vivaient dans ces profon- yeux ont difficulté à reconnaître ce lieu, et
deurs; on voit de semblables habitations dans ils "piquent" comme par suite jet de sable (poudre
certaines régions du Nord : la Norvège et le aux la vapeur est le seul indice visible.
Groenland.
mythique fréquente dans les légendes relati-
« La pauvre famille ne que de privations, ves aux entités de ce type: le grand Nord, froid.
malgré la peine que se donnait le père Noël; une Minable famille que celle de la MERE Du reste le
partie de son temps se passait en corvées au chef de famille semble asservi; son salaire consiste sur-
château, sans profit aucun, bien heureux encore,
le soir, quand il ne rentrait pas au logis, les tout en coups de bâtons (les verges du PERE FOUETTARD, ou
marquées de coups de bâton en plus vraisemblablement, la BAGUETTE MAGIQUE du
paiement de ses services. qui l'a domestiqué)
« La mère Noël était une petite femme maigre-
lette, avenante, active et laborieuse comme tous La description imprécise de la MERE citée sous cette
les gens de elle partageait son appellation. Maigreur, mais aussi mouvement
temps entre les soins de la maison et les travaux
des champs avec son mari, quand un accident (la MERE est AVENANTE, c'est à dire qu'elle VIENT;
affreux vint fondre sur eux : elle devint aveugle elle est et liée à la période fériale de
à la suite de son long séjour dans une atmo- -du qui fonb penser à toutes
sphère enfumée; elle était réduite à filer la personnifications de la MORT. D'ailleurs la MERE est
quenouille du matin au soir.
Elle devient LA FILEUSE, dont la seule activité
« Pour comble de malheur, l'aîné de ses enfants,
est la Comme BERCHTA, la TANTE
Pierre, l'unique soutien de la nombreuse famille
avec son père, fut enlevé et enrôlé dans un également ;
régiment. Dieu sait combien de fois ce brave du PERE
garçon arrosa de ses larmes le pain noir qu'il Elément incident, mais qui paraît en étroite relation avec
mangeait, en songeant à ses jeunes frères, qui les légendes mythiques du PERE le RAPT
eux, peut-être, mouraient de faim.
ne pleure cependant que ses connaissant la
nature immonde de parents '
La du 1789 !
de Don 1880.
La Mère Noël
Le village de allait-il connaître une In "LE COQ DE Michel
période de Depuis des il était déchiré par GALLIMARD
l'opposition des cléricaux et des radicaux, de l'école
libre des Frères et de la laïque, du curé et Dans ce bref conte de Noël, dont le cadre se
de l'instituteur.) Les hostilités qui empruntaient les situe à "POULDREUZIC" très ana-
couleurs des saisons viraient à l'enluminure légendaire logue à "poudre aux yeux") se retrouvent des élé-
avec les fêtes de d'année. La messe de minuit avait ments caractéristiques du PERE et de la MERE
lieu pour des raisons pratiques le 24 décembre à six en particulier le contexte dualiste LAÏCITE/EDU-
heures du soir. A la même heure, l'instituteur, CATION RELIGIEUSE. La MERE est donc partie
en Père Noël, distribuait des jouets aux élèves de prenante dans un conflit à la fois sociologique
l'école laïque. Ainsi le Noël devenait-il par ses et religieux. Les protagonistes astraux sont en
soins un héros païen, radical et et le curé le PERE (une femme,
lui opposait Petit Jésus de sa crèche vivante — qui substitue par poudre aux yeux) et
célèbre dans tout canton — comme on jette une le PETIT lui-même que comme
ondée d'eau bénite à la face du Diable. un "rôle" joué par un enfant.
Oui, Pouldreuzic allait-il connaître une ? C'est La MERE est une institutrice étrangère, et
que l'instituteur, ayant pris sa retraite, avait été s'assimile à une INITIATRICE VENUE D'AILLEURS.
remplacé par une étrangère au pays, et tout Son nom même, argothiquement proche de OISILLON
le monde l'observait pour savoir de quel bois elle suggère une parenté avec la MERE L'OIE.
faite. Oiselin, mère de deux enfants — dont un La parenté astrale entre le PETIT JESUS et le
bébé de trois mois — divorcée, ce qui paraissait PERE est établie dans ce comte à travers
un gage de fidélité laïque. Mais le parti le lien de filiation de l'enfant de la crèche et
triompha dès le premier lorsqu'on vit la la femme qui tient le rôle du PERE mais
nouvelle maîtresse faire une entrée remarquée à dont le nom est "Mère Noël". L'aspect transfor-
l'église. est double: en nature (bébé
Les dés paraissaient jetés. Il n'y aurait plus d'arbre phosé en Sauveur) et en polarité (le PERE
de Noël sacrilège à l'heure de la messe de « minuit », donne le
et le curé resterait seul maître du Aussi la Ces éléments sont considérés en fait comme une
surprise fut-elle grande quand M™ Oiselin annonça à "vision", qui s'inscrit dans la légende. Le PERE
ses écoliers que rien ne serait changé à la et a fait irruption dans l'église, en contre-
que le Père Noël distribuerait ses cadeaux à l'heure venant ainsi à un principe absolu qui
habituelle. Quel jeu jouait-elle ? Et qui allait tenir le des édifices religieux. Sa véritable nature est
rôle du Père Noël ? Le facteur et le garde champêtre, révélée dans une caverne, la CRECHE.
auxquels tout le monde songeait en raison de leurs
opinions socialistes, affirmaient n'être au courant de
rien. fut à son comble quand on
que Oiselin prêtait son bébé au curé pour faire le
Petit Jésus de sa crèche
Au début tout alla bien. Le petit Oiselin dormait à
poings fermés quand les fidèles défilèrent devant la
crèche, les yeux affûtés par la curiosité. Le bœuf et
l'âne — un vrai bœuf, vrai âne — paraissaient
attendris devant le bébé laïque si miraculeusement
en Sauveur.
Malheureusement il commença à s'agiter dès
l'Évangile, et ses hurlements éclatèrent au moment où
le curé montait en chaire. Jamais on n'avait entendu
une voix de bébé aussi éclatante. En vain la fillette qui
jouait la Vierge Marie le berça-t-elle contre sa maigre
poitrine. Le marmot, rouge de colère, trépignant des
bras et des jambes, faisait retentir les voûtes de l'église
de ses cris furieux, et le curé ne pouvait placer un mot.
Finalement il appela des enfants de chœur et lui
glissa un ordre à l'oreille. Sans quitter son surplis, le Vignette d'Alain GAUTHIER, illustrant le conte
jeune garçon sortit, et on entendit le bruit de ses Michel TOURNIER, couverture -Collection
galoches décroître
Quelques minutes plus tard, la moitié cléricale du Une Mère Noël surprenante: sous ses aspects dé-
village, tout entière réunie dans la nef, eut une vision bonnaires, des caractéristiques astrales discrètes
inouïe qui s'inscrivit à tout jamais dans la légende comme le port d'un couvre-chef traditionnel chez
dorée du Pays bigouden. On vit le Père Noël en les entités le BONNET PHRYGIEN.
personne faire irruption dans l'église. Il se dirigea à
grands pas vers la crèche. Puis il écarta sa grande Mais surtout, comment ne pas rapprocher cette
barbe de coton blanc, il déboutonna sa houppelande imagerie insolite de celle du BAPHOMET andro-
rouge et tendit un sein généreux au Petit Jésus soudain gyne, barbu et doté de seins, tel figure
apaisé. _____ sculpté au portail de SAINT ?
LES ANTECEDENTS DE LA

Certains sont maléfiques, encore étude plus appro-


fondie mettrait sans doute en relief des détails révélateurs.

SAINTE CATHERINE, fêtée le 25 soit un mois avant Torturée


sur la ROUE. Offrirait des cadeaux aux enfants, aux filles en particulier
tandis que Saint Nicolas dans le même temps les offrirait aux garçons (cf.
BIOGRAPHIES DU PERE C. LEPAGNOL, Hachette 1979)
SAINTE ROSE qui assiste Saint Nicolas dans son rôle de distributeur
de cadeaux. Peut accessoirement exercer un léger rôle répressif en ré-
primandant les enfants peu sages. (Revue 1895, p. 244 à
propos du commentaire d'une pièce de théâtre du poète Maurice BOUCHOR)
SAINTE BARBARA et (ou) 3 •
assistent •
Saint •
Nicolas dans sa •distribution

de cadeaux aux enfants (Folklore germanique,
sources diverses- cf. LEPAGNOL, op.
SAINTE MARIE (La VIERGE MARIE) intervient dans le folklore de et peut
y jouer, à titre exceptionnel il est vrai, le rôle du PERE Elle rem-
plit ainsi accessoirement la fonction MERE ainsi en Touraine
où elle est réputée déposer des cadeaux ROUGE, Folklore de Tou-
raine, cité par VAN GENNEP, Manuel de Folklore Français
tome 1ère partie § 4)

- La GUILLANEU, dont il faut sans doute rapprocher le nom de


"Au gui Ce personnage n'est pas véritablement monstrueux
mais chevauche un cheval qui n'a ni queue ni et est représenté comme
deux postérieurs de chevaux accolés par leur milieu.
Ce personnage astral est attesté dans le folklore vendéen en particulier
où il joue accessoirement un rôle de Père Noël (nombreuses est
cité notamment par A. VAN op.
- La VIEILLE qui paraît être une sorte d'un autre personna-
ge astral mineur, le PERE JANVIER. Celui-ci pourrait se confon-
dre partiellement avec le PERE TCHALANDE (diverses formes idiomatiques)
où il est commun de reconnaître les traits les plus caractéristiques de
actuel PERE TCHALANDE renvoie sans aucun doute à la période des
romaines, ou et constituerait ainsi masculine
d'origine de la VIEILLE On peut aussi supposer que celle-ci serait
la mère de NEUF, du BONHOMME ANNEE, du BONHOMME JANVIER, ou du PERE
JANVIER, qui plus la nouvelle année que Noël, et sont réper-
toriés à travers tout le territoire folklorique.
Il est vrai que SAINT SYLVESTRE est également générateur de cadeaux qui
entre membres des familles et entre amis. Mais il occupe alors
une fonction spécifique sans lien immédiat avec celle, identique, qu'a
occupé peu de temps auparavant le PERE
Au contraire la VIEILLE ANNEE distributrice de présents agit à la place
du PERE et se rattache à la période qui précède la nouvelle
à dire à la férié de Noël.
- Les FEES, en particulier certaines d'entre elles: BONNES DAMES ou FEES DE
(Folklore Jurassien Suisse, GEIGER ET Atlas Folklorique de la
Suisse, t. II, Commentaires)
- La NOUVELLE ANNEE, citée par A. VAN GENNEP (op. cit.) ne paraît pas entrer
dans la catégorie des entités féminines syncrétisées par la MERE Sa
sous d'une jeune fille résulte cependant peut-
être d'une mauvaise la source citée est d'ailleurs contes-

- LA FILLE DE MONSIEUR DES ETRENNES n'est pas liée à la nou-


année, dans le récit qui en fait mention. Il d'une
jeune fille perdue, puis retrouvée, et dont le aurait promis des
cadeaux à qui la Le présents sont distribués au cours d'un
cortège plus carcatéristique de la période précédant Noël que de sa fé-
rié. Cette FILLE DE MONSIEUR DES ETRENNES est citée par A. VAN GENNEP
pour la Savoie, un témoignage inédit.
- a été citée comme des trois ROIS il est
difficile dans cette perspective de la considérer comme une entité chré-
tienne... Elle remplit (Somme) une fonction préparatrice des cadeaux,
mais surtout la croyance de PANURGE, selon laquelle les ROIS
MAGES auraient eu pour mère TIPHAINE, bien proche de cette EPIPHANIE.
VAN GENNEP rapproche très habilement cette TIPHAINE à BEFANA, entité
parèdre du PERE mais cette fois très maléfique.
MERES sont et ne se contentent
pas d'apporter des cadeaux, aux enfants sages en particulier. Elles sont
d'efficaces collaboratrices de la répression des parents sur leurs enfants
et un moyen de chantage ou de pression, pour en obtenir plus de calme, un
meilleur travail à l'école, etc.
A cet égard, ces MERESNOEL maléfiques sont parfaitement dans
le PERE NOËL/PERE FOUETTARD, et parfois en
ignominie ou en cruauté.

Leur est spécialement difficile, car la légende relative


à la plupart des saintes est soigneusement édulcorée, de manière à confé-
rer aux prétendues entités païennes un aspect seulement néfaste, tandis
que les entités chrétiennes bénéficient de l'aspect positif.
C'est donc à travers des rapprochements analogiques est possible de
chez telle ou telle sainte un accessoire ou principal
nettement malfaisant.
- SAINTE LUCIE est une sainte de par son nom lui-même, au folklore
solaire de Noël, à solstice LUCIE/LUX fait ainsi
directement référence à la renaissance du Soleil au de cette pé-
riode gelée. SAINTE LUCIE est réputée assister SAINT NICOLAS dans sa
tournée de distribution des cadeaux (C. LEPAGNOL, op.
Mais LUCIE évoque LUCIE la sorcière du folklore
germanique, ou la terrifique Scandinave, qui peut à
apporter des cadeaux, mais est plus coutumière des rapts sui-
vis de pratiques
LUCIE viendrait également dans certains récits accompagnée autre
LUCIE, et à des présents aux enfants
sages, la mort (punition bien dure, et peu susceptible d'être
renouvelée suivante; mais les comparaisons de C. STRAUSS
entre le PERE et certains esprits mortifères montrent la crédibili-
té qui peut à de tels récits, finalement peu logiques)
s faisan te s:
Conformément à la logique inverse, il n'est pas difficile recenser
un nombre mais qui n'est par réellement
Parmi elles, sont les plus
- LA TANTE (ou signalée en 1874 comme distributrice de
présents de Noël. Cette mauvaise entité était connue très auparavant,
mais pas dans cette fonction. Il semble qu'il d'une bien-
faisante, mais des caractères discrets révèlent en elle une sorte
ogresse assez identique au Père Fouettard. Dans le meilleur des cas elle
se contente aux enfants pas sages des bonnets mais
améliore souvent ce petit présent: fouets trempés dans du vinaigre (in
Cantons de Vaux et de Neuchâtel) par exemple. Dans les cas les plus
dramatiques, elle se présente comme une tueuse d'enfants: elle chevauche
les moins gentils, et les étrangle avec ses jambes, ou les conduit à une
rivière où elle les noie. Ce comportement est absolument caractéristi-
que chez de nombreuses entités astrales qui agissent en
cavaliers suivant les cas broyeurs, étouffeurs ou
Pour compléter ce rôle, elle use de stratagèmes astraux révélateurs:
métamorphoses en serpent (TAPPOLET, Glossaire Patois de Suisse Romande
t. I, fasc. X) ou en épouvantail, et se comporte comme une
de la MORT: elle déambule sur un cheval blanc, avertit
de son arrivée au moyen clochette, habite ordinairement une caver-
mais surtout, elle porte comme attribut une QUENOUILLE
qui lui vaut le surnom de FILEUSE.
FRAU HOLLE est plus germanique. Elle est surtout spécialisée dans la
punition des enfants mais à apporte des cadeaux
aux gentils. Elle accompagne SAINT NICOLAS dans sa sans
soit bien aisé de distinguer si elle agit comme du PERE
FOUETTARD, ou comme son équivalent.
BERCHTA est la patronne des fileuses, et les châtie sont
Elle accompagne également le PERE NOËL/SAINT NICOLAS dans
sa tournée, et remplit un rôle identique à celui du PERE FOUETTARD.
LA ou
est une fée, non unique de son (ces
LA TROTTE-VIEILLE ou noms se présentent donc parfois pluriel)
CHAUCHEPAILLE
sous forme de femme, mais munie
de cornes acérées, sur lesquelles elle em-
broche les enfants méchants, pour les emporter dans un ruisseau
Là encore la punition ne paraît guère ni modulable, et
crit bien dans le contexte dualiste où évoluent les entités astrales.
Le Jura et la Franche-Comté sont les terrains de prédilection de cette
de la Mère Il convient de lui déposer des offran-
des de la bouillie notamment. En elle peut
déposer des cadeaux aux enfants sages, ou simplement se contenter de ne
pas persécuter les habitants de la maison (GEIGER et op.
Cette entité tire sans aucun doute son nom (dans sa première forme tout
au moins; la forme TROTTE-VIEILLE est une du premier nom et
des TROTTES, qui rappellent l'origine féerique de du mot
CAUCHEMAR, qui représente lui-même une entité astrale et
se nomme en langues (remarque de PERBOSC, revue de
Folklore français, 1941, t. XII- citée par A. VAN op. cit.)
BEFANA, fée-sorcière redoutable, qui s insinue dans la
examinée ci-dessus.

FÊTES QUELQUES DE LA DE
Sur un registre

Quand la Mère Noël descend du ciel plus curieux:


titre d'un arti-
cle pornographi-
La Mère Noël existe, des enfants raconté depuis des décennies la que , in

LA MERE
transparence des nuits de Noël, le
l'ont rencontrée. Pour sa première apparition carillonnement des cloches à
sur terre, F Magazine minuit, les cheminées, les souliers
bien en ordre deux par deux, et
l'a accueillie à la Samaritaine. surtout, surtout les enfants, les
Un spectacle qui en valait la peine. sages et sots. Le rituel, elle le

EST
connaît dans ses moindres
PAR CHRISTINE blanche entre les cumulus et les détails.
stratus, laissant dans le sillage de Il n'empêche. Depuis qu'avec le
A huit mille kilomètres de la son tuyau d'échappement une Père Noël, ils ont pris la décision
terre, la Mère Noël s'énervait: si traînée de poudre d'étoiles. de se partager tout le travail,
cet embouteillage de nuages En fait, telle une jeune première visites sur terre comprises, elle VERSO, Décembre Le prénom
continue, elle va arriver en qui débute sur les planches, la sent son cœur sauter dans sa poi-
retard. Pour son premier rendez- Mère Noël a le trac. Non qu'elle ne trine. De joie, bien sûr : n'est-il (sans doute faux) de la fille
vous avec les enfants, quelle tris- se sente à la hauteur de la tâche pas merveilleux d'aller ouvrir la a donné lieu à un
tesse ! Avec habileté, elle qui l'attend. Son illustre compa- fête en prêtant l'oreille aux rêves
manœuvre sa moto interstellaire gnon à barbe blanche lui a trop enfantins? Mais de peur,
de ces jeux de mots faciles fré-
comment va-t-on accueillir sa quents dans ce genre de
Une présence qui que les visite? Depuis le temps qu'elle
n'a pas bougé de la fabrique, à tions. Mais il a été orienté in-
gérer les stocks de jouets et à tuitivement dans le sens général
faire les paquets, la Mère Noël
est certaine que, sur terre, tout le péjoratif qui à
"F. décembre 1978. monde a fini par oublier jusqu'à MERE
son
Cette curieuse opération publicitaire
ne semble pas avoir été reconduite.
Lettres relatives à la "NANA DU PERE
-LIBERATION- 24/25 décembre 1983

c 2°

« h i g A 8 . tn I

O
3
a
G 0 w 0 0)
0 13 3
01 rH
0 0
G 01
0
P
0 w3 S H
3 3 <0 G .8
0 X! O o s
13
tn tn
•H G a a s
01
0 0
O
8
13 u td
o a
W O w .
O
0
XD
W •H
te
W
S tn
13
3 U
P 13
LE RAPPORT ANSELMI SUR LA LOGE P2 DE LICIO GELLI
LE MONDE Dimanche 28 mai
Rome. — La publication par la ita- ayant réaffirmé, mardi 22 mai,
lienne d'extraits, puis, la semaine dernière, toute leur confiance à Mme Anselmi pour son
par l'hebdomadaire Espresso, de l'intégralité impartialité, il constitue d'ores et déjà un
du projet de rapport établi par « historique » dont les conclusions,
député et président de la tirées de 500 OOO pages de témoignages,
commission parlementaire d'enquête sur la déclarations et documents divers recueillis en
loge P2, a fait grand bruit en Italie. Non deux ans et demi de travail, ne sont guère
ment parce qu'elle confirme que figurent sur appelées à être modifiées.
la liste de la P2 des personnalités de premier La reconstruction faite par Anselmi
plan autres un ministre de l'actuel gou- rappelle les de la P 2 et son
vernement, M. Longo, secrétaire général du pement au sein de la maçonnerie italienne
parti social-démocrate), mais aussi que puis Je monde politique. Elle
ce rapport, par l'autorité dont il émane, est la souligne en outre les liens de Gelli au sein
première reconstitution de ce « gou- d'une structure encore plus influente, dans
vernement de l'ombre » que constitua de hautes sphères de l'Etat, liée vraisembla-
à 1981 la loge de Licio Celui-ci blement des services secrets étrangers,
s'est enfui de sa prison suisse en août dernier mais « dont on ne sait pas, même de façon
et se trouverait actuellement en Amérique quelles sont les forces qui la com-
latine. posent ». Bref, la P 2, selon Mme Anselmi,
Ce rapport de 264 pages doit encore être était bien une organisation-pieuvre à l'assaut
discuté en commission avant d'être présenté du pouvoir. Voici les principaux extraits de
dans sa version définitive. les quarante son rapport.
parlementaires membres de cette commission Ph. P.
Le premier point, qui est convient en outre de souligner, en vices secrets américains et le fait que expliquant couverture
pelé à avoir des développements ce qui concerne la structure de que le grand maître dont bénéficiait Gelli.
politiques et judiciaires en Italie, l'organisation, que avait qui parraina l'entrée de Gelli dans » était soit par
est la confirmation de l'authenti- bel et bien un chef reconnu la maçonnerie en 1965, fut, « l'absence d'enquête sur son
cité de la liste saisie chez Gelli et comme tel par les inscrits. Cette lon plusieurs témoignages, en compte, soit active, en ne fournis-
du caractère « de la direction était fortement rapport avec la CIA ». C'est ce sant pas d'information à
loge : « L'influence (par nalisée et se ramenait à Gelli Gamberini que l'on retrouve « en rité politique qui en demandait. »
Gelli) démontre indirectement, dans la mesure où les références qualité de grand maître présidant du rapport
mais de manière indubitable, à une direction plus large, qui est les cérémonies d'initiation qui est la description des relations en-
l'existence d'un réseau étendu, présentée comme un directoire, ne avaient lieu à l'hôtel Excelsior à tre Gelli et les hautes sphères
puissant et capillaire de per- sont pas confirmées dans la prati- Rome », quartier général de forces armées. Parmi? les
sonnes dont Gelli, en sa qualité que par les documents en notre Gelli. ments saisis, il y a la liste des
de * grand maître » Toujours dans le cadre de la « membres appartenant aux
pouvait disposer, et constitue » // est certain qu'une connais- « carrière » de Gelli dans les ser- forces armées », sur laquelle figu-
donc une confirmation objective sance réciproque des membres vices secrets, le rapport Anselmi rent officiers des
de l'existence de la loge P 2 telle était garantie par les réunions de mentionne son appartenance, carabiniers, neuf de l'aviation,
qu'elle apparaît à travers les groupes : il est confirmé que les conjointement à la CIA, au KGB vingt-neuf de la marine, cin-
cuments jusqu'à présent exa- inscrits entraient en contact les jusqu'en 1944, et 1947. quante de l'armée de terre,
minés. uns avec les autres et se recon- Plus important est le sept de la garde des finances et six
» Comme preuve de l'authenti- naissaient réciproquement cette maintien des liens de Gelli avec de la sécurité publique.
cité de l'organigramme, entendu appartenance. Enfin, il y avait un les services secrets italiens dans « est encore plus significatif,
comme témoignant de moment particulièrement les années 1960. Au demeurant, écrit Anselmi, de constater
nance réelle des inscrits à la nel dans l'initiation, au cours du- enquêtèrent sur la maçon- que beaucoup des personnages
loge P 2, il faut prendre en consi- quel l'inscrit affirmait adhérer à nerie, mettant en évidence que cités avaient des fonctions de
dération le fait que l'information l'association, l'acceptant donc dans du « com- mier plan : ainsi l'amiral Torrisi
sur cette association maçonnique comme telle. » promis historique » entre fut chef d'état-major de la ma-
était déjà tellement diffusée dans Particulièrement intéressants cratie chrétienne et le PCI, se se- rine dans les années 1977-1980.
les médias qu'on est conduit à ex- pour situer la loge P 2 dans un ca- rait produite une âpre lutte de puis de la défense dans les années
clure l'hypothèse d'une adhésion dre plus vaste sont les développe- pouvoir au sein de la grande loge le général Grassini
irréfléchie, étant donnés en outre, ments que consacre Mme An- italienne, « alimentée par des dirigea le (service secret)
les qualités personnelles et le ni- forces internes et internatio- de 1977 à 1981 ; le général
veau intellectuel de la majeure selmi aux liens de Gelli avec les
services secrets. Gelli fut pendant ». A l'époque, le tovito dirigea le SISMI (autre
partie des inscrits... (l'un des services secrets italiens) service secret) en 1978 », etc.
la guerre agent double, travaillant
» En conclusion, la réponse à pour les Allemands comme pour était dirigée par des membres de « Comme il est facile de le
la initiale sur ta véracité la résistance, puis la « Les constater, se dessine une carte du
de la liste, à laquelle commis- services secrets se sont intéressés Concluant sur les liens de Gelli pouvoir militaire des plus sophis-
sion avait tâché de répondre, ne à Gelli une première fois en 1945 avec les services secrets, M™ An- des personnes
peut que pleinement affirma- dans le contexte des enquêtes sur selmi écrit : « Nous pouvons af- ayant souvent assumé des fonc-
tive. » _ les agents ennemis... » firmer l'existence d'une sorte de tions de premier plan lors d'évé-
Un second point raconta alors qu' « en 1943 cordon sanitaire d'information nements qui ont eu des
concernant la structure de la loge mis en place par les services se- particulières dans l'histoire
et son fonctionnement. Il y a là la il se trouvait à comme crets afin de servir de tutelle et de
lieutenant de parachutistes. récente de notre pays, notamment
confirmation par Mme Anselmi protection à Gelli, et ceci d'une de caractère » An-
du caractère de la turé par les Allemands, il fut mis manière continue, non seulement
devant l'alternative : se rallier à selmi établit de manière détaillée
loge. Selon certaines personnes pendant la période d'apogée de sa les rapports qu'a eus la loge P 2
impliquées, Gelli était le seul à République de ou être dé- carrière — ce qui serait explicable
porté en opta pour avec l'extrême droite, le monde de
connaître tous les membres de la compte tenu de son influence au la finance et de l'édition et la ma-
loge, ces derniers ignorant qui la première solution et se rendit à sein des services et à l'extérieur,
Pistoia comme officier de liaison gistrature.
d'autres faisaient partie de celle- — mais qui remonte en fait aux Il y a eu, en fait, deux phases
ci, _ _ avec les SS auprès de la fédéra- années 50, lorsque Gelli était un
tion fasciste... Il aurait ensuite l'organisation de la P 2 :
« II a été confirmé l'existence personnage de moindre stature,
de structures stables qui garan- pris contact avec les partisans. En incapable d'exercer des pressions « La première est celle qui, en
tissaient le fonctionnement de 1944, Gelli fut appelé à sur les services secrets... Parmi va de la des années 60 au
l'organisation, assurant les rer avec le Intelligence les explications possibles d'une milieu de la décennie suivante.
contacts entre les différents Corps de la armée, telle constante attention, hormis Au cours de cette première phase,
groupes d'inscrits : il s'agit des avec le service de contre- celle, insoutenable, de la loge vit encore dans l'orbite de
dix-sept groupes constitués dans espionnage militaire - cité des services, il ne reste d'au- la qui conserve sur
la seconde phase de l'existence de Dans la première partie de son tre conclusion que celle de recon- elle, à le grand maître, un
la loge (voir plus loin) auxquels Anselmi rappelle les que Gelli a été lui-même certain contrôle partagé avec
il faut ajouter le groupe central liens qui existèrent jadis entre la un membre des services secrets. C'est au cours de cette
dirigé par Gelli lui-même. Il maçonnerie italienne et les ser- C'est là la seule logi- phase que s'opère la pénétration
massive des milieux militaires et ment qualifie, avec une sinistre et esprit l'ampleur du dessein et sa les problèmes de notre temps le
que consacre son énergie à involontaire ironie, de leur mise en œuvre et détail- rôle qu'y joue notre pays.
recruter le plus grand nombre « charge ». lée .. /. » Ce que livre à notre réflexion
d'officiers possible. Le discours ' Cette logique, opposée à celle » Si l'on veut recourir à une la loge c'est une opération
qu'il tient est du gouvernement, relève ici de métaphore pour décrire la situa- politique inspirée par une
conservateur et revient à une toute évidence d'une vision tion, nous pouvons penser à une tion « préidéologique » du pou-
condamnation du système politi- rente et parfaitement cynique de pyramide dont Licio Gelli est le voir, un cynisme dans les inten-
que de « l'aire cléricalo- la politique, qui tend à placer le sommet. Pour lui conférer un tions et les actes qui fait songer à
». Gelli alors n'ex- pouvoir au sein des appareils et sens, force est d'admettre l'exis- la célèbre maxime du « Gué-
clut pas le recours à des solutions non dans la communauté des ci- tence, au-dessus d'elle, d'une se- pard selon laquelle « il faut que
de force. » sont, rappelle toyens. Ce que le « plan - se conde pyramide renversée, Licio tout change pour que tout reste en
M™ les années du pose en toute lucidité est Gelli se trouvant aussi à sa Pour Gelli, pour les
rampant et des attentats à bien de rationaliser ces appareils pointe. Car l'homme assure la hommes qui l'inspirent de près ou
la dynamite de la piazza Fon- et les processus de production, et liaison entre la pyramide supé- de loin, pour ceux qui partagent
(...). non le système de représentation rieure qui fixe les buts ultimes, et ses intentions, il semble que tout
Deuxième phase : cette de la volonté populaire qu où ils sont mis en doive se mouvoir afin que tout de-
tion change au milieu des an- ment les partis. Rationalisation œuvre sur le plan pratique meure immuable. Se défendre
nées 70, lorsque Gelli non seule- venant d'« en haut » - ou de l'ex- Quelles forces s'agitent dans la contre ce projet politique, cette
ment défraye la chronique mais térieur ? — et qui n'est nullement structure supérieure ? Nous métastase des
encore devient l'objet, ainsi que le fruit du processus politique à n'avons pu le savoir, de fa- négation de progrès civil,
sa loge, de l'attention de certains travers lequel une société libre çon très générale, du exige une mise en garde sans hy-
organisme, non liés aux services exprime ses tensions vitales et port liant Licio Gelli aux services pocrisie ni car la gra-
secrets — comme la garde des fi- pose son ordre institution- secrets ; mais en nous reportant à vité du phénomène affecte, avec
nances — et de juges d'instruc- nel ce que nous avons dit à ce propos, une efficacité perverse, non seule-
C'est en que sera vrai- * est difficile de récuser il est certain que la loge P 2 nous ment des du
semblablement rédigé le « plan deux conslusions, écrit enfin incite à voir la réalité dans toute mais le système dans sa
de renaissance démocratique M™ Anselmi. La première touche sa variété, souvent raison la souveraineté
qui marque un changement à l'ampleur d'un por- et à ne pas nous en tenir à notre citoyens, base ultime et
d'orientation et se ramène à une tant, à tous les niveaux de res- horizon domestique, mais, au dû pouvoir qui la Répu-
stratégie d'occupation du pou- ponsabilité, sur les aspects les contraire, à y voir avec _ ————
voir. Il s'agit d'une phase de plus marquants de la vie
prosélytisme intensif, qui marque nale. La loge P 2 a, d'un Quelle peut être cet autre centre de pou-
le passage de la vieille P 2 à une poids décisif dans les affaires fi- voir occulte encore plus mystérieux et in-
nouvelle structure portant l'em- nancières et Sindona)
preinte de Gelli et dont fera par- elles-mêmes déterminantes pour fluent? Il est nécessaire de voir cette
tie un nombre impressionnant de le monde économique italien. organisation liée à des intérêts largement"
personnages de premier plan. » ne s'agissait pas là seulement du supérieurs à ceux de l'Italie puisqu'il
krach de deux instituts de crédit
Ce qui vise très clairement privés et mais existe des ramifications de la loge P2 en
Gelli, c'est moins le pouvoir que le de deux d'une Argentine, que Sindona, membre de la loge,
contrôle du pouvoir. De ce point financière considérable
de vue, le projet de « plan de re- était considéré comme le banquier de la
vant dans un contexte
naissance démocratique » est re- nal qui - tout à Maffia, que Gelli fut grandement aidé
valorisateur : propos du groupe — lors de son évasion de sa prison suisse
« L'étude de ce plan permet de a suscité pour de sé- (La ¥ie
voir qu'il s'inspire rieuses tout aussi poli-
du 5-11 83 précise- :
ment d'une philosophie conserva- qu'économiques. lors son évasion, la voiture qui
subordonnant fonctionne- » Dans ces deux affaires, la l'attendait à proximité des murs, est tom-
ment de la société et des loge P 2 a été le lieu privilégié de bée en
institutions à l'objectif prioritaire rencontres fondées sur un réseau
et ce sont gardiens de
de la productivité économique. de relations, de protections et de la prison l'ont poussé qu'elle
Ce qui transparaît derrière cha- silence complice (omertà) qui lui qu'il avait liens avec la
que ligne de ce singulier bréviaire ont permis de se développer et de "Super Loge de
politique, c'est l'image fermée une dimension pathologi-
que c'est
d'une société où l'on travaille que irréductible au bout du qui l'accueille en Uruguay. De plus,
beaucoup et où l'on discute peu. compte. Dans ce contexte finan- malgré les nombreuses péripéties et fausses
L'analyse des institutions politi- cier, la loge P 2 a bel et bien pris pistes relatées par les
ques à laquelle procède ce texte français,
le contrôle du premier groupe
sciemment menée est dans le dé- d'éditions italien, mettant en œu- le court passage en France du Grand-Maître
tail : réforme du ministère vre dans le secteur capital de la m'a l'air de s'être relativement bien
interventions sur la presse, règle- presse quotidienne une
ment du Parlement, sée. part cette gigantesque affaire
sans équivalent par de
syndicale, législation contre les concentration de titres. Ce type de trafic d'armes (dont trois bombes nuclé-
monopoles, aménagement du ter- d'opération, nous l'avons relevé, aires) découverte par le juge de a
ritoire, rien n'échappe à l'atten- s'est accompagné d'une infiltra- à
tion du rédacteur anonyme de ce une influence sur les
tion concertée et massive des
document. principaux centres de pouvoir, événements politico-militaires du monde en-
» // faut le souligner, ce plan tant civils que et d'une tier. Il ne faut pas s'étonner de voir des
n'est pas un texte abstrait de pression constante sur forces services secrets de divers pays mêlés à
théorie constitutionnelle comme politiques.
beaucoup l'affirment en s'ap-
» Notre seconde conclusion est
tout ce qui s'articule autour et à
puyant sur des analogies forcées.
Ce n'est pas davantage le mani- que cette vaste opération révèle rieur de la P2, une organisation secrète
feste de la loge P 2. C'est un un dessein d'ensemble, incontes- attire d'autres organisations
gramme d'action qui des tablement d'ordre politique de crètes. On peut constater déjà dans des so-
jectifs et, au-delà, énonce en bout en bout.
détail les interventions permet- Ces deux conclusions nous ciétés à buts initiatiques telles
tant de les atteindre... à nous poser une ultime et sa ridicule émanation : l'Ordre
» La logique du contrôle, clé de n'y a-t-il pas dispropor- du Temple, de services se-
voûte de l'histoire de la P 2, crets français et américains.
consiste précisément à agir sur
_ les forces existantes du système Quadrature du une société qui ne me semble pas
notamment politique — pièces cercle, si l'on compare ce dernier atique puisque Kissinger, du
comme les autres de Grand Occident, me paraît avoir une grande
— afin de remplir les objectifs du
plan sans assumer de responsabi- moins dans la comparaison entre influence sur les sociétés
lités directes, mais par déléga- la loge P 2 et un certain Licio citées. Tout ceci est bien
tion : les hommes politiques se- Gelli que dans l'imputation du
ront investis à cet effet de ce que phénomène à un seul indi\ compliqué et je me propose de prendre
le rédacteur inconnu du docu- ? fait d'attribuer à un
ancien membre des services secrets de Franco (encore également travailleur à
temps partiel de la (il avoir organisé pour celle-ci la estu-
de pendant Mai 68) et maintenant repenti et reciclé dans le jour-
nalisme (il auteur ouvrage fort édifiant bien que de sources
vérifiables : Les Maîtres Monde, dans lequel il parle déjà
(en 1979) de la loge P2). Le suivant est d'un article lui paru
dans le 52 de février 84 :

CLUB DE W.A.G.L.
Antoine ligue Anticommuniste
Prince Mondiale

U.P.E.
Union Paneuropéenne
Otto de

I.I.G.P. I.I.S.S.
Institut Institut de Institut Banque
International des International Loge P2
sur les Conflits et de Licio
Affaires Etrangères
G.

Mouvement Centre Européen


de Documentation
pour l'Unionet
Ce tableau est intéressant, mais il lui manque un nom- de Otto de
important diverses. De plus,
F.
combinaisons auraient aussi leur valeur. en
nir à la P2, il faut rappeler la branche
italienne de la Franc-Maçonnerie de Rite
bien implantée au La Maçonnerie
Européenne
fût fortement noyautée au par les Illuminés
de Sciences
de Bavière et cette société ne disparut pas avec son
Grand-Maître et la vide
il est possible de discerner F.
Au nom de «l'unité ainsi que cellesde la
Martiniste, des Eosicruciens, des
Signé par « Saint-Yves de la société des
«L atlan-
tique est une cel-
lule de réflexion
et de propagande
' tion impérialiste », selon le
Ciro
» (du nom du
police au cours du
' ,
la Eound

en cercles
, . . , '
etc. Multiples facettes
. , , ,
militant italien tué par la du même désir, multiples sociétés secrètes orga-
avec leur cercle
communiqué adressé à intérieur et leurs émanations de tendances
pour revendiquer, au
nom d'Action . directe, la muniqué était accompagné Le communisme n'est pas fondamentalement
responsabilité de l'explosion de photocopies de docu- opposée au but du cercle intérieur de la Table
de la rue de loin faut car Jean Laffite
« Nous l'avons choisi,
. poursuit texte, pour ini- d'une soixantaine de grosses est co-auteur du manifeste de Marx et d'Engels.
tier une nouvelle aire d'of- sociétés internationales qui Mais est là, qui veille, avec ses lois
fensive politico-militaire, le financent par le jeu de toujours favorables aux hommes. Le
car l'institut est un point de donations-subventions (Pan- • «
convergences pratiques entre bas, changement ne se fera pas sans problèmes,
divers secteurs du capital Aquitaine, Régie Renault, une tendance qui me paraît être celle que prône
international, la recherche
dite scientifique et son ap-
plication » qui concerne la France). on disparues a
LE MATIN
Que représente exactement le député européen Otto de Habsbourg?
ent sa famille à de Michel dans le pas-
sionnant : Jules Verne, initié et initiateur. Le secret du trésor royal de
. Je suis frappé actuellement par le grand nombre de fonctionnaire français
qui accèdent à la tête par exemple Paye
nommé président de au mois mai. Il est lié à la Trilatérale, à la
française par son l'ancien ministre Jean-Marcel Jeannenay, et probablement
sans en être conscient, ce qui nous ramène à notre sous l'influence so-
ciété secrète dont le symbole est un triangle pointe en haut et croix, qui peut
être une épée. Est-elle Excalibur?
de John - 1980.

Ci-contre, une étrange affiche encore visi


ble à la devanture de la LIBRAIRIE TRADITION-
Le 17 avril 1982 NELLE, à
à 8 heures au Soleil, En voici la brève descrip-
un Père de Science tion : "Le personnage disparu le 17
a rejoint Dieu. avril 1982 ne peut être qu'Eugène
Canseliet, le sujet étant alchimique.
Dans le langage hermétique
est celui qui cache en trompant. Un
Les envieux personnage ailé sonne de la trompette.
se déchirent On présente comme disciples
ratifs se constituant en Assemblée.
On définit. Un pot de terre
sse échapper une fumée dense. On ap-
des Philosophes, elle qui est pelle les opératifs et rejette
constituée des Fils de Science oeuvrant au les spéculatifs les Ténèbres Ex-
fourneau, s'est maintenant réunie. térieures". Ce qui me paraissait n'
être manifeste, au ton légère-
ment annonçant la
tion société se
Etant d'obédiance divine cosmopolite révéla être un petit peu plus que
cela après avoir demandé au libraire
était possible de se procurer
cette affiche. Sa réponse fût
pas disponible car collée sur
le bois de sa devanture, ainsi que
elle est vivante, sur celles de nombreuses autres li-
elle sera agissante, brairies et maisons à vo-
cation ésotérique ou occultiste, par
une secte vengeresse l'accusant, lui
et ses confrères, d'avoir nuit à
Canseliet et même provoqué sa
mort. Ses tentatives de retirer
affiche furent vaines, car dés reti-
la rejoindre, va au charbon. rée, elle était réapposée avec une
Pour les cancans, va dans les colle plus forte. J'ai bien sûr véri-
fié si le manifeste était visible sur
quelques-unes des devantures citées,
ce qui ne fut le bien que dans les cas d'absence je remarquais tout
de même une trace récente colle du bon format. Curieux empressement à faire dis-
paraître une affiche qui, ma foi, a belle allure. Un premier libraire questionné
avait pas sur sa vitrine, mais me confirma, visiblement énervé, qu'elle
avait été posée plusieurs fois nuit. Il la ressentait comme une agression, il
était au courant d'une histoire de secte et vengeance et se proposait de casser
la figure prochain colleur nocturne. Il me certifia, alors que je ne lui avais
rien n'avoir jamais dit de mal de Canseliet, alors qu'il dit le con-
traire ans auparavant et dans des termes manifestant une opinion bien
arrêtée. Je trouve amusant de constater que l'homme était suffisamment prudent ou
inquiet pour estimer possible que j'avais un lien avec les auteurs de cette affiche,
ce qui prouve son intérêt. Le second et dernier libraire interrogé à ce sujet fit
semblant de ne pas savoir de je lui parlais alors que le était encore
visible chez lui, à moitié arraché; Mais sa femme se rappela tout coup
l'avoir aperçue un soir précédent en baissant la grille. Je ne pus rien obtenir
d'autre de leur part, sinon des sourires mi-gênés,
encore un
formation médicale ou
Il pas sans intérêt de voir associé à une aussi dicale. En ville, beaucoup exer-
méthodologiquement traditionnelle un Ordre lui-même héritier cent sous le titre de
Tradition à valeur initiatique. la note, in fine) seur» ou de
D'autres, à l'inverse, reçoivent
dans leurs A la

Thaïlande: sorciers et médecins


campagne, les choses sont res-
tées plus traditionnelles : ges-
tuelle et transmission du « don »
ritualisés, rémunération à
l'appréciation de la clientèle.

au secours
Un psychiatre français
des cambodgiens
depuis 5 ans une expérience unique au monde de coopération
reconnaissance du don,
explique M. Friedmann, se fait
de bouche à oreille, et le
contrôle de la compétence est
exercé par la clientèle. » On peut
entre médecins traditionnels et occidentaux. donc, selon lui, s'interroger
«dès tors qu'il y a racolage
/ y avait à I un tre de formation et qui était alors coor- l'habitude de se soigner à coup de bien pays du
«I médecin qu'on pouvait recon-
naître de loin. Il était tout le
temps en train de se gratter car il
dinateur d'un programme d'assistance
du (Croix Rouge Internationale)
s'est intéressé aux kru pour l'assistance
pilules et de piqûres. Une des
thérapeutiques les plus couramment
employées est par exemple la
uns et les autres partagent finalement
le même souci et la même éthique :
soulager souffrance humaine.
Beaucoup de
sont très proches du modèle
souffrait d'un terrible eczéma depuis psychologique qu'ils pouvaient appor- « douche magique », au cours de médical. Blouse blanche, fiches,
Patrick
des mois et des mois » rconte le doc- ter dans les camps de réfugiés. Les laquelle le malade est arrosé d'eau horaires fixes, défilé — parfois
teur il s'est troubles psychologiques y étaient bénite pendant une cérémonie qui • Le programme de médecine traditionnelle incessant - de clients. Groupés
adressé aux kru. Ceux-ci ont confec- nombreux et la traditionnelle toléran- comprend la combustion de bâtonnets dont est responsable le docteur Hiegel en associations, ils luttent
tionné un onguent à base de plantes ce des sociétés asiatiques pour les d'encens, de bougies et la récitation nécessite un budget de 1 million de francs
par an, couvert à parts égales par l'Ordre de une reconnaissance officielle
médicinales. En deux mois le médecin » ne résistait pas aux pressions de formules sacrées en et en Malte et l'AICF. Pour aider à le financer en « revendiquant, précise
éait guéri ». Des anecdotes de ce terribles de la guerre et de l'exil. (sanscrit ancien). On peut sourire on peut adresser des dons à l'Action M. Friedmann, te droit d'exercer
type, le docteur Hiegel en a des Malgré le scepticisme de pas mal de mais, explique le docteur Hiegel, ce Internationale contre la Faim même sous contrôle médi-
dizaines. Il a eu tout le temps de con- ses collègues, le docteur Hiegel prit sont des pratiques tout à fait rue de Rivoli, 75001, Paris. Tél. 296 16 76, cal» Dans ces associations,
stater l'efficacité des kru, au cours des alors contact avec les kru réfugiés et tables en ce qu'elles ne présentent ou à l'Ordre de Malte 4 avenue Marceau,
Paris. Tél. 723 51 60. le modèle médical est pré-
cinq années qu'il a passé dans les entreprit la mise sur pied d'un aucun danger pour les patients et gnant : congrès,
camps de réfugiés cambodgiens en programme de médecine traditionnelle qu'on peut souvent en consta:er les confraternité, règles d'admis-
suite logique de plusieurs collaborant avec la médecine effets bénéfiques, en particulier pour ! sion - une sorte de mini-Ordre.
années de voyages en Asie et occidentale. « Le plus dur » les maladies de peau, l'asthme ou les j
des médecines traditionnelles. étroitement avec la médecine occiden- soins prénataux et les désordres Après une vague de procès
tale. « Le plus dur » explique-t-il psychologiques. Ceux-ci ne en (le ministre de la
« Un « est toute « était de respecter les de ne priment pas de la même manière que OMBIEN sont-ils ? Nul ne santé d'alors, M. Raymond
personne ayant un savoir. Avant pas chercher à uniquement leur pren- ceux que l'on connaît en Occident. La sait. Pour M. Daniel avait développpé une
Pot ils étaient formés dans les dre leurs recettes pour leur voler leur différence totale du milieu culturel, Friedmann, l'un des procédure accélérée par voie de
pagodes, ou bien au sein même des pouvoir... » religieux et même naturel impose des rares sociologues français à citation directe par le préfet,
villages. Ce sont toujours des paysans traitements tout à fait différents de s'être penché sur le phéno- sans enquête du juge d'instruc-
qui ont reçu une sorte de don, sont Là où d'autres ont échoué, le doc- ceux de la psychiatrie occidentale, mène , on peut estimer leur tion), les poursuites ont nota-
animés par une fois teur Hiegel a réussi. Financé par le estime le docteur Hiegel. nombre «entre mille et dix blement diminué. «La répres-
profonde et jouissent du respect de la CICR puis, à partir de 1981, par mille ». Ignorés, marginaux, les sion judiciaire, ajoute
population pour les services l'Ordre de Malte et (Action In- S'il eu aucun problème avec guérisseurs représenteraient M. Friedmann, n'a eu d'effet
humanitaires qu'ils rendent ternationale contre la Faim), le et la plupart de ses confrères, le donc de 1 % à 10 % du corps dissuasif parmi les guérisseurs
gratuitement ». Il y a toutes sortes de programme compte aujourd'hui docteur Hiegel à dû compter avec médical... Une population en exercice que sur ceux qui ne
« kru » — certains sont spécialisés dans quatre centres de médecine tradition- l'hostilité de ceux qu'il appelle « les rogène et mystérieuse, vivant, disposaient pas du capital
le traitement des fractures, d'autres nelle où travaillent 90 aides et Jésus » — les évangélistes militants par le biais de la thérapeutique, rapeutique suffisant, c'est-
dans la pharmacopée traditionnelle, la interprètes. Dans le camp de Khao I venus des Etats-Unis convertir en aux frontières de la médecine et à-dire d'une clientèle
plupart pratiquent la magie car pour Dang où vivent 60 000 réfugiés kh- masse les réfugiés et qui considèrent donnant chaque année des mil- nombreuse pour que l'exercice
les Cambodgiens, la maladie est 4000 personnes défilent les pratiques ancestrales des lions de consultations. continue à être rentable en
toujours la manifestation d'un quotidiennement dans les centres. En comme l'oeuvre du Démon... Le doc- dépit des amendes. »
Jadis, le
« esprit » offensé. Certains d'entre outre les visitent les hôpitaux, teur Hiegel croit au contraire que la | terme était noble. Il Aujourd'hui, la répression a pris
eux, les pratiquent la et prescrivent aux malades des coopération exemplaire qu'ils sont aujourd'hui, officiellement du la forme de l'accroissement de
magie noire, en captant les esprits des traitement parallèles ou com- nus à établir dans les camps thaïlan- la pression fiscale exercée sous
êtres morts brutalement... moins, couvert d'opprobre. Si
plètementaires à ceux de leurs dais entre les guérisseurs de la forêt l'on excepte quelques docteurs la forme d'un impôt forfaitaire
collègues occidentaux. Leur traitement khmère et les médecins occidentaux en médecine ou kinésithéra- établi à partir du décompte du
Au départ, le docteur Hiegel psychia- peut sembler bizarre à ceux qui ont peut servir de modèle médical dans nombre de clients quotidiens.
peutes la plupart
d'entre eux n'ont reçu aucune
GILBERT SANGUINÈDE EST L'homéopathie doit-elle être Reste que ces deux associations -
A LA PRISON DE LA SANTÉ enseignée à s'y qui représentent des écoles diffé-
déclarant opposé Monde du rentes, - tout comme le Syndicat
quement du X, car je préfère 6 le professeur Hugues national des enseignants chercheurs
Inculpé vendredi mai construire que démolir. » de Pontanel, membre et ancien en homéopathie, se déclarent en
d'escroquerie, L'acteur était de qualité, le président de l'Académie nationale faveur d'un contrôle scientifique des
d'exercice illégal texte était plus faible. « II n'y a de médecine, vient de relancer le travaux expérimentaux et cliniques,
de la médecine rien de moins scientifique que la débat sur la place qu'il convient de pour peu que l'on respecte la spécifi-
médecine », affirmait-il d'em- donner à cette pratique médicale cité de l'homéopathie. Position iden-
et de la pharmacie, vieille de près de deux siècles. tique pour les laboratoires Boiron,
blée. Et, en effet, les explications
de vente de « spécialités de Gilbert Sanguinède sur le qui détiennent près de la moitié du
« demain envisager
pharmaceutiques » « ce mélange de camphre la baguette du sour- marché français du médicament
dépourvues d'autorisation et d'azote qui stimule les cier comme moyen diagnostic à homéopathique et qui consacrent
de mise sur le fenses immunitaires », restaient du stéthoscope et l'imposition des % de leur chiffre d'affaires, qui
Gilbert Sanguinède, succinctes. Avec des rappels mains comme thérapeuti- se montait à 250 millions de francs
toriques sur la guérison du que ? » Le professeur Gounelle de en à la recherche fondamen-
kinésithérapeute, cer par les Egyptiens, il y a cinq tale dans ce domaine.
Pontanel vient, avec quelque bruta-
qui se disait « naturopa- mille ans, les plaidoyers pour la lité, rappeler que le corps médical
the », médecine des plantes pratiquée français est loin d'être débarrassé de L'un des sujets toujours actuels
a été écroué à la par sa grand-mère ou enfin les certaines de ses sécu- de la polémique est de savoir si, à
digressions métaphysiques sur laires. très grandes dilutions, on retrouve
de la Santé des traces de principe actif dans les
l'âme et son immortalité.
par Nida On sait que l'homéopathie, dont médications proposées. Ou en
premier juge d'instruction les principes ont codifiés à la d'autres termes, l'efficacité de
à
Diafoirus fin du siècle (1), est
aujourd'hui pratiquée en France par l'homéopathie tient à autre chose
Le tout apaisait à l'évidence qu'à un effet placebo. Curieuse-
les malades présentes cet après- un millier de médecins homéopathes
son cabinet parisien, Gil- stricts et, occasionnellement, par ment, aucun accord ne semble pou-
bert Sanguinède proposait des midi — trois cancéreuses et une voir être obtenu, en dépit des nom-
quatrième atteinte de sclérose eh plusieurs milliers d'autres. Divers
« traitements » prétendant guérir sondages indiquent que de nom- breux travaux déjà réalisés sur ce
des cancers et des scléroses en plaques. Toutes quatre, thème depuis près de trente ans. Les
ment suivies par des breuses personnes y ont,
plaques dont chirurgie, la ra- ment ou non, recours. dès organismes publics de recherche
gues, avaient été adressées à (INSERM et CNRS) semblent,
diothérapie et la chimiothérapie Sanguinède par des médecins, lors, continuer à condamner,
n'avaient pu venir à bout. A son pour la plupart des homéopathes comme le fait l'ancien président de pour leur part, totalement se désin-
domicile, les policiers ont trouvé ( 1 ). Regardez, disait une l'Académie de médecine, sous téresser de ces questions.
un fichier comportant les noms lade, on n'est pas mortes. » Une texte que « les fondements
d'un millier de clients et des Que se passerait-il si l'Académie
autre, opérée quinze jours avant de son efficacité ne sont pas de médecine donnait un avis défavo-
tubes de son prétendu remède, à l'hôpital, imputait l'améliora- établis » ? surtout continuer
le qu'il vendait à un prix rable à l'officialisation de l'enseigne-
tion de son état au et à à ignorer, à maintenir dans la ment ? « Ce ne serait pas la pre-
variant entre 3 000 et lui seul. De quoi, pour cette marge, une pratique qui, au sortir de
000 francs. mière fois que le gouvernement ne
ployée de la Sécurité sociale, la faculté, attire de plus en plus de suivrait pas un tel avis », confie le
Le décès en mai de deux en- consentir d'importants sacrifices jeunes médecins vers ses professeur Jacques Roux, directeur
fants cancéreux qu'il prétendait financiers : piqûres à ments
soigner aurait pu entamer l'assu- général de la santé. L'enjeu est
deux cents francs chacune, soit, important à un moment où la vogue
rance de Gilbert Sanguinède, d'après Gilbert Sanguinède, «r un des médecines non officielles boule-
nésithérapeute de son état.
noncé par l'ordre des
traitement de faveur ». « II retarde d'une guerre » verse bien des certitudes (2).
Seule chagrinait ces malades D'autant que, si l'homéopathie est
vilipendé par la presse, poursuivi la condamnation de Gaston Le secrétariat d'Etat à la santé ne
par la justice, il aurait dû, pour un le pense pas, qui, après avoir « médicalement » marginalisée, elle
Naessens, révélée par la presse. est, qu'on le veuille ou non, bien pré-
temps, quitter sa défroque de « Nul n'est prophète en son demandé au docteur J.-E.-H.
guérisseur. On aurait voulu, dans (Marseille) un rapport sur sente dans les officines et les
», répondait Sanguinède. facultés de pharmacie et constitue
son intérêt, lui conseiller de fer- « // est vrai qu'il n'est peut-être les médecines non officielles ( le
mer boutique, ce luxueux appar- Monde Aujourd'hui daté une part non négligeable de l'indus-
plus le même homme vingt ans trie pharmaceutique, ces médica-
tement du seizième après », renchérissait une des entend bien faire avancer
ment de Paris où il administrait à les choses. Les doyens des facultés ments étant remboursés par la Sécu-
malades. Leur foi n'avait d'égale rité sociale.
des cancéreux, dix ou quinze par que leur amertume face à la de médecine non plus, qui
jour, son « produit miracle », decine officielle, que Gilbert San- raient, l'an passé, vouloir ouvrir L'opprobre sera-t-il éternel ? En
le 714-X, et l'inviter aussi à guinède, naturellement, ne per- leurs portes à ce qui, il y a peu 1835 déjà, l'Académie de médecine,
joindre son fournisseur et maître, dait pas une occasion de flétrir. encore, était marqué parlant de l'homéopathie, estimait :
réfugié au Canada, Gaston Naes- C'est sur ce registre qu'il était le d'infamie. Jusqu'à qui « La raison et l'expérience sont réu-
sens, le Pasteur des temps meilleur : « Nous sommes en- annonce vouloir, dans les terrains nies pour repousser de toutes les
dernes », condamné en 1965 à core, disait-il, dans la médecine mal connus des médecines non offi- forces de l'intelligence un pareil
F d'amende par un de Molière », ou encore : cielles, le bon grain de
nal la Seine, qui regrettait système. »
«r J'avais un ami cancéreux qui l'ivraie».
alors de ne pouvoir prononcer est mort ». Un temps : « //
une condamnation plus lourde. Sans doute la prise de position du NAU.
mort non du cancer, mais du professeur Gounelle de Pontanel
Peine perdue que ces tement ».
conseils : les attaques, apparem- n'est-elle pas étrangère à un tel mou-
Enfin, crescendo, sûr de son vement. Elle ne pouvait pas ne pas (1) II s'agit, pour l'essentiel, des
ment, galvanisaient Sanguinède. effet : « Les mandarins, y'en a principes de similitude, d'inversion de
A entendre ce bateleur susciter au plus vite de vives réac-
Et les grands malades tions. « Avec tout le respect que je doses et de « dynamisation » des dilu-
tueux s'indigner contre la calom- d'approuver une fois de plus Gil- tions (voir le Monde du 30 novembre
nie devant des malades subju- dois à notre vénérable confrère, 1983).
bert Sanguinède qui sait remettre écrit le docteur Max Tetau, prési-
gués, on devinait qu'il irait à leur ces messieurs de la (2) Sur ce thème, on pourra lire : les
jusqu'au à voir ce charmeur dent de la Société de
science », qui prend le parti des thérapie, je dois dire qu'il retarde Médecines différentes, ouvrage collec-
caresser des yeux un public ac- petits contre les gros, les di- tif. Editions du Dauphin, 330 pages,
quis, guetter ses réactions, s'en- d'une guerre (...) Il y a là un ostra-
plômés, les méprisants. cisme extraordinaire, et la prise de
gouffrer dans la moindre Comment en voudraient-ils à
tresse, on sentait qu'il refusait de position du professeur Gounelle de
cet homme courageux qui « de Pontanel traduit bien la Le Monde, 26/O5/84
céder. Pas plus qu'il n'avait cédé plus, envoie tous ses bénéfices
lorsqu'il avait été inculpé, déjà, le hostile de l'establishment médical
au Canada, pour la recherche » ?- pour une médecine qui s'est créée et Le de
' novembre et le Merveilleux Tartuffe I
tobre pour « exercice se développe en dehors de la troduction dis-
gal de la pharmacie et de la NICOLAS BEAU. faculté. »
decine et pour escroquerie ». cipline traditionnelle
Le Syndicat national des méde-
Bouc émissaire, il aime être, ( 1 ) Le conseil de l'ordre des cins homéopathes français s'élève dans les structures
tous, le dos au mur, decins a alerté les autorités judi-
ciaires sur les activités de Gilbert d'autre part « avec vigueur contre la non-traditionnelles :
le seul intérêt des Sanguinède, lequel il s'est méthode qui consiste à accabler
lades ». Tout en jurant qu'il porté partie civile. Il a, d'autre part, d'invectives blessantes les
universités, indus-
n'avait plus aucune déclaration à engagé des procédures discipli- qualifiés en homéopathie et les trie
faire, il priait le journaliste de naires contre un certain nombre de patients injustement méprisés sous
s'asseoir : * Je suis ses membres qui avaient adressé sécurité
couvert de « critiques infondées ».
disait-il, qu'on parle enfin leurs malades à ce dernier.
{ Le Monde
L'oreille et le placebo e MONDE (sup.
1/12 mars 1984
Introduction à un article sur
Réalités de (Dr. ESCOFFIER Le Monde
efficace de ma- Après avoir durant près de deux dans l'ombre
est-elle nière reproductible ou simple contestée des pratiques l'homéopathie fait
Si oui, par quelles utilisation de l'effet placebo ? ment son entrée dans les facultés de médecine
voies ? La question mérite Deux chercheurs de l'univer- tant les de ces dernières la conférence des
d'être posée. sité McGill de Montréal vien- doyens vient de recommander en effet que les écoles de médecine en
nent de publier dans le à la un bref enseignement pour tous étudiants et
C'est un Français, le docteur JAMA (1) les conclusions un cycle spécialisé de trois ans pour ceux qui se destinent à sa pra-
Paul Nogier, qui a mis au point tique dépit de tous les et de tous les assauts
et codifié cette pratique déri- d'une fort intéressante étude menés depuis si longtemps au nom du conformisme ou de science,
de l'acupuncture. « Par in- contrôlée. Ce travail a porté rien pu ébranler la faveur que rencontre, auprès de ceux qui
tuition, expérimentation, pra- sur 36 personnes âgées de vingt l'appliquent ou qui en le système irrationnel et cohérent
tique de la médecine manuelle, et un a quatre-vingt-sept ans. conçu au temps du par un allemand passionné :
raconte le docteur Niboyet, le Toutes souffraient de douleurs Samuel
chroniques de diverses origines Un sur six se soigne régulièrement par l'homéopa-
docteur Nogier a constaté, un sur trois y recourt occasionnellement, et cette faveur,
pour la première fois en (nerveuses, musculaires ou os- jamais démentie, s'est manifestée vigoureusement l'an
que, en piquant avec une ai- groupes ont été lorsqu'un projet de réduire le remboursement de ces médicaments
guille un point précis du pavil- constitués : dans le premier une s'est heurté à l'opposition militante des associations de défense et
lon de l'oreille, on soulageait, auriculothërapie par voie élec- d'usagers de la plus des médecines douces, que pratiquent en
souvent sur-le-champ, un lum- trique était pratiquée ; dans le France près de cinq mille médecins, dont mille de façon exclusive.
bago supputa que second, on avait recours à la
point devait correspondre dans voie tactile. Dans chacun des Sans doute l'homéopathie, qui n'est ni coûteuse ni dangereuse,
le corps à cette zone {...). deux groupes, on stimulait se- fondée sur un mirage : celui de l'énergie vitale et de l'esprit
Poursuivant ses recherches et lon les cas soit les points décrits des médicaments. Mais les hommes en et ceux qui souffrent
expérimentations, il constata comme efficaces par le docteur en particulier, ont besoin de cette part de rêve qui les aide à vivre et
que d'autres points précis du Nogier, soit d'autres situés à dont le monde actuel est devenu si avare. Puissent les facultés de
distance. médecine ne pas la dénaturer et ne pas faire à l'homéopathie, en la
pavillon sembleraient corres- le cadeau empoisonné que serait la dislocation de
pondre à d'autres parties bien « Les résultats, écrivent les mythe.
définies du corps On chercheurs, montrent que l'au-
tient ainsi l'image de la projec- riculothérapie ne soulage pas Le traitement ainsi appliqué ne
tion du corps humain sur Le concept original sur lequel
la douleur chronique avec plus donne pas toujours et chez tous les toute l'homéopathie constitue
l'oreille qui ressemble à celle d'efficacité que le contrôle pla- sujets les mêmes résultats ; cette ainsi la seule médecine holistique,
d'un foetus renversé cebo. Il est raisonnable de servation conduisit Hahnemann à globalement explicative, qui ait ja-
Cette technique a été longue à conclure, ajoutent-ils, que les de formuler le second concept essentiel mais vu le jour en Occident, et qui
se répandre en France, puis en la discipline qu'il a : celui n'a d'équivalent au monde que les
témoignages de patients sur le de la personnalisation. Il y a autant thèses de « énergéti-
où elle est cependant soulagement dé la douleur de maladies que de malades, dit-il, que » sur lesquelles se sont
maintenant très largement dif- après auriculothërapie peut et ces maladies ne sont que l'expres- pées la médecine et l'acupuncture
fusée Elle actuel- être attribué l'effet pla- sion d'un déséquilibre de la
lement en Chine une diffusion cebo. » vitale » propre a chaque individu. :
explosive. On trouve partout Après avoir publié, en i
des en matière plasti- L'énergie vitale de l'art de guérir, bible de
que portant la trace des points (1) Journal American Médical sa théorie et de sa pharmacopée,
et permettant même aux méde- Association, numéro daté du 24 février Hahnemann, que ses
Hahnemann se situe ainsi dans la
Travail de MM. Ronald Melzack
cins aux pieds nus de pratiquer et lignée des
(département de dont les pairs, s'installe en France en ;
cette méthode. » gie, université McGill, tions marquaient au dix-huitième il y meurt à ans, et
siècle les prémices querelle sa tombe, fleurie chaque année par
qui connut son cent ans plus les homéopathes français, se trouve
Les médecines traditionnelles ou les avec des au Père-Lachaise.
nouvelles dites douces sitivisme » et de ceux qu'entraîna le Il avait affronté les
d'Auguste Comte, après violentes critiques du corps médical
soulèvent une question méthodoloqique Newton. français, celles du célèbre Broussais
fondamentale, dont la médecine ordin- « Dans l'état de santé règne de fa- ( « votre infinitésimal me donne le
çon absolue l'énergie vitale et, plus grave, celles de
aire peut mesurer à propos raine et qui l'un des fondateurs de l'école fran-
de placebo. Dans quelle mesu- anime le corps physique et en main- çaise homéopathique, Pierre
re la substance ou la technique répu- tient toutes les parties dans un ad-
mirable et harmonieux processus
set, qui qualifiait cet infinitésimal
de « dilutions de clair de lune » et
tées agissantes interviennent réelle- vital », écrit père de 1 homéopa- recourait à des produits beaucoup
intimement, de façon interne, thie, qui conçoit dès lors l'action de plus concentrés.
ses dilutions infinitésimales et dyna-
dans le processus de guéri son ? misées comme restauratrice de ce Hahnemann, qui
chimiste et connaissait l'œuvre
En subs- processus. son contemporain, sa-
L'art médical ne peut être, pour
tance, ou remède quelconque ne lui, que phénoménologique, et vait que les substances originelles
pas une action cataly- l'étude des prédispositions spécifi- qu'il utilisait, diluées cent millions
de fois dès la quatrième centésimale,
tique amorçant et favorisant le réta- ques du malade est aussi importante
que celle des agents - microbiens, avaient disparu de ses préparations
blissement du malade, sans cependant par exemple - de la maladie, la- administrées aux malades. « C'est
dynamiquement que cette influence
à lui ou modifier vérita- quelle « n'est en aucun cas une
tité séparée du tout vivant de l'orga- médicamenteuse se produit sur
blement son économie générale. nisme », comme le pensent Tes ganisme et cela sans la moindre
Dès lors réalité de médecins de l'époque, baptisés « de parcelle matérielle
» (de : autre) ; « pas médicamenteuse », précisait-il,
cet effet placebo, et que des plus ne peuvent être conformément au concept même de
inertes sont utilisables, au moins dit-il, le corps et l'esprit, le physique vitale
et le psychique, est
dans certains cas, comme thérapeutique régi par une forme énergétique uni- extraits de
efficace, médecine classi- que, dynamique et immatérielle ».
que/médecine douce ou traditionnelle Mêmes références que "LA THEORIE
apparaît sans véritable objet. à VITALISTE et
travers la prise en charge de la maladie par le médecin d'abord, puis au
terme démarche médicale opérante, par le malade lui-même en vue de sa
guérison, que s ' e f f e c t u e la transformation propice à la remise en marche du
corps perturbé par des disfonctionnements sur lesquels la technique ou le
médicament n'ont pas de prise directe véritable. Le cas des infections liées
à des agents vivants extérieurs est un peu particulier: la médecine doit vi-
ser à développer des mécanismes de défense, mais l'urgence, ainsi que
sensibilité du germe pathogène à son justifient
de poisons spécifiques à infectieux, suivant un schéma thérapeutique
quelque peu différent. Dans les autres cas, un médicament "fort" ou une
que violente n ' a u r o n t guère plus que les médecines
mais risqueront d'entraîner de dangereux e f f e t s secondaires.
L ' e f f i c a c i t é globale technique ou médicament ne plus
fonction de son aptitude individualisée à provoquer chez tel ou tel pa-
tient de le soulagement de la douleur ou la
guérison
de des hautes dilutions est à cet égard particulière-
ment révélateur, à la fois de ce et des contradictions
ve. Théoriquement absent du remède, le produit s u f f i t cependant à déclencher
dans de nombreux de de santé. '--'
sera toutefois utile de distinguer, autant que la
deux techniques proches, complémentaires dans la réalité mais dis-
tinctes dans l'analyse: les "de terrain", axées surtout sur
la remise du psycho-soma en harmonie avec les règles naturelles qui président
à son évolution normale (seule cette conformité permet à de com-
battre les agressions, au moyen des mécanismes de d é f e n s e ) , et les adjuvants
spécifiques, "thérapeutiques focalisées" susceptibles de provoquer ou d'amor-
cer chez le patient les réactions quasi-immunitaires que le psycho-soma n ' a
pu opposer maladie, dans son tout premier stade.

Le texte suivant est strictement reproduit sous la forme il a été


à CARMEN le titre le 16 PRINCIPES DE LA QUESTE INITIATIQUE J

Déterminer le
2-ACTION du et refus de la verbalisation
5-LIBERTE Se libérer du connu Garder une sceptique du
Ne juger à saisir l'unité
complète 3 par refus des dogmes et ne connaît ni la
haine ni la répulsion
5-RESSENTI-Ouverture sens Tirer la quintessence de son vécu de
perçu Percevoir dans son contexte
vers intégration et partage de intuitive du Tout
mais acceptation des différences
Conscience de ce que tout vécu ou
partie intégrante de et le modifie en conséquence
en est des d'en bas des d'en
Intégration de ce principe d'une manière active dans sa vie
Principe actif de l'Harmonie Voir en toute chose
de l'unité fondamentale
du Chercheur dans Queste Ne que sur
trouver la Voie Savoir couper du moment pour se retirer
dans l'intemporel 3e méfier de la Verbalisation et lui préférer le
Outil de tirer profit de 10 Savoir couper le j
de ses idées I
Savoir laisser la liberté au cheminement de idées en en j
maître-Amène au
Lorsque l'on atteint au idées
et procèdent de la directe
du Tout intuitiVf
qui s'imprègne à l'individu et est la Pierre de ses
de son identité au Tout Action de la
Contemplation et Transmutation du
16-PARTAGE des métaux par la Pierre Action de l'ensemble de
la Queste et évolution de l'Univers vers le Tout
ascension secte végétaïienne LE MONDE
Au premier coup on dirait Issue de l'association Ecoovie, plus grosse et à s'inven- commission à l'adresse indiquée.
presque un camp scout. Une dizaine productrice et distributrice de toutes ter des Comment ne pas Généreusement rémunéré par
de tentes entourent feux où sortes d'herbacées, l'Université de la comprendre cela ? Quelle jeune cette commission fantôme, Norman
mijote le repas du soir. Une fille, paix essaie, aujourd'hui, à toute association n'est pas passée par William - le même que nous avons
s'accompagnant à la guitare, chan- force de s'en démarquer. Fondée au là ? » L'homme qui ainsi nos rencontré récemment, les bottes
tonne des couplets inconnus. La cor- début des années 70, Ecoovie, dix mystérieux « Indiens » du doux dans la boue des sous-bois et nour-
vée d'eau se fraie un chemin dans les ans après, avait trop mauvaise manteau de n'est pas rissant d'orties - mène grand train
ronces du sentier. Un paisible cam- presse (voir l'article de de n'importe qui. dans un luxueux appartement du
pement dans un sous-bois de la Elle est notamment la de la Fédération des villes jumelées 225, faubourg Saint-Honoré. Chauf-
Beauce profonde. cible d'une inlassable campagne des qui préside au jumelage feur valet. Hélas ! Revers de for-
Observons de plus près. Ni cris ni amis de l'écrivain Roger grand de quelque 3 500 villes dans le tune ? Il déménage à la cloche de
rires. Murmures et sourires béats pourfendeur des sectes. Les adeptes monde, M. Jean-Marie Bressand est bois, laissant à son propriétaire, les
sous les barbes toutes semblables vivaient déjà sous des dans capitales étrangères une dette de 85 000 francs de
des garçons. Une jeune à lon- tipis à et fêtaient au avec les égards dus aux chefs d'Etat. loyer impayés.
gues tresses coud consciencieuse- son du tam-tam équinoxes L'association de la FMVJ et de
ment une paire de mocassins. Lente- et nouvelles lunes. Roger Ikor les l'Université représente le beau En entrant enfin à la FMVJ, notre
ment. La vie coule comme au accuse de « ne manger que des végé- « coup » de cette dans sa Mie-Mac a conquis une
ralenti. Ceux-là ont tout leur temps : crus ». de que de marche aux honneurs. rabilité nouvelle. Dans l'ombre de
seize ans exactement. Notre camp l'eczéma purulent, de terri- « Deux gourous se sont pris M. Jean-Marie Bressand, il
scout n'est autre que « la plus fiantes carences est un d'amour », résume un élu pour même parvenu à se faufiler à l'hôtel
grande expédition scientifique de signe que l'organisme se purifie », e x p l i q u e r l'association e n t r e M a t i g n o n , lors d ' u n e réception
de faire vivre des bébés « au milieu
tous les temps comme ils s'intitu-
des déjections semées à même la patron de fait de la FMVJ et offerte par M. Pierre Mauroy, qui
lent modestement eux-mêmes.
terre ». végétalien. Aux termes siège au conseil de présidence de la
Ils ont quitté Notre-Dame de protocole d'accord signé en FMVJ « J'ai
au titre de maire de Lille.
à côté du premier minis-
Paris au premier jour du printemps Nous n'avons rien à voir avec octobre l'Université de la paix tre
pour un tour du monde, à pied et à Ecoovie » , jure, a u j o u r d ' h u i , s'engageait à mettre à la disposition paysans », raconte-t-il, aujourd'hui, aux
la voile, qui doit durer seize ans, M. Norman William, président de de la FMVJ du personnel de bureau beaucerons ébahis.
jusqu'aux rivages de l'an 2000. Ils l'Université de paix. Simples coïn- bénévole. Le directeur administra- soif le
commencent petitement par les cidences, alors, si l'on retrouve dans tif, une secrétaire et la standardiste seul moteur de Norman William ?
plaines à blé d'Ile-de-France. Trois les deux associations les noms des ont donc été gracieusement prêtés à La FMVJ n'est certes pas un centre
mois de mise à l'épreuve pour décou- mêmes dirigeants, si celles-ci occu- la Fédération par l'Université. En de pouvoir, mais un centre d'obser-
rager les impétueux qui auraient les pent les mêmes locaux du de même temps, Norman William est vation intéressant. Elle encourage,
yeux plus gros que les mollets. Trois, au 163, rue du à promu « secrétaire fédéral aux en jumelages entre villes
Ils marchent donc, loin des néons Paris de la paix >• de la FMVJ. des pays occidentaux et du bloc
et des autoroutes, suivant sentiers et Le Cheval de Trois est le cœur du socialiste, ce qui lui valut de sévères
cours d'eau. Des sympathisants, élus réseau. Un restaurant y Les envahisseurs pacifiques de critiques des milieux atlantistes
locaux pacifistes, agriculteurs sert, jour et nuit, des (cuits l'Université n'ont essuyé qu'un seul dans les périodes de tension interna-
giques, offrent un coin de champ. ou bouillis) et des sans revers : leur tentative de s'introduire tionale. Et des services étran-
L'hygiène ? « En te débrouillant sucre. Les adhérents du réseau, dans l'Association française pour les - à l'Est comme à
bien, tu peux te laver avec un ayant acquitté une cotisation de cités unies (AFCU), organisation l'Ouest - sans doute,
d'eau », explique l'un deux. La nour- plusieurs centaines de francs d'où satellite de la FMVJ, s'est heurtée à encore aujourd'hui, avoir un œil
riture ? Ils affirment ne vivre que de sont déduits leurs achats au fur et à un mur. L'AFCU, il est vrai, est pré- dans place. Nous voilà loin de
leur cueillette quotidienne de mesure (système avantageux pour sidée p a r M. V i v i e n , l'ortie blanche !
plantes sauvages et d'échanges : une l'organisation) s'y procurer député (PS) de Seine-et-Marne et... DANIEL •
Estafette emporte, chaque jour, sauge, romarin ou carottes biologi- auteur d'un rapport sur les sectes.
orties blanches et consoudes cueil- ques. - J'ai vu un jour arriver une jeune
lies du jour vers la dizaine de bouti-
ques parisiennes de leurs « réseaux
Pour des « babas épris de vie
au grand air et se prétendant seuls
femme à un d'administra-
tion, raconte M. Vivien. Elle « en ••
Un gourou
de solidarité », rapportant en retour était. Je l'ai priée de sortir. »
héritiers des utopies de 68 », quel
d'autres légumineuses.
Cette expédition du « retour »
décorum universitaire ! Que de
« vice-chanceliers », instituts
L'arrivée de ces nouveaux et peu
loquaces collègues a créé une
indépendantiste
(retour au nomadisme originel de hautes études » et de « présidents curieuse ambiance au siège de la Montréal. - Avant de don-
l'espèce humaine), ils la préparent d'honneur » dans les organigrammes Fédération. On s'y observe en biais ner dans Norman
plusieurs années. Affiches, - où ne figurent que les titres dans les couloirs. L'impression William milita pour l'indépen-
tracts (sur papier recyclé évidem- aucun nom propre - de cette Uni- régna, un temps, que les conversa- dance du Québec à la fin des
ment) ont annoncé l'événement versité de paix. Dans toutes tions téléphoniques étaient écoutées années 60. Il fut un des très
dans les milieux du végétalisme pur brochures, ce ne sont que « sémi- par la standardiste. Une résistance
et dur et de passive mais i n é b r a n l a b l e , q u i rares Indiens à s'inscrire au
et à Parti québécois dirigé par
Le « retour » scientifise donc. des envies buissonnière. culmina quand M.
Autour du feu, une « enseignante » sand prétendit son person- M. René (au pouvoir
relate par le menu à d'autres « étu- nel à la cuisine végétaïienne : depuis 1976).
diants » une visite à « directeur de
biologique du Sur une bâche
Résistance passive cuisine » de l'Université officiait à Les Indiens ne participent
la petite cantine de Fédération. généralement pas aux que-
s'empile le matériel pédagogique : Usant d'un procédé caractéristi- relles politiques des Blancs.
des brassées d'orties au •• Depuis, visites des hôtes étran-
que des mal d'honorabilité, gers de marque se sont espacées -, L'engagement politique de
cours des travaux dirigés du matin. l'Université de la paix se démène
« L'ortie, c'est une note ironiquement une employée. Norman William est d'autant
pour les personnalités les plus plus surprenant qu'il se dit ori-
naire ! », plaident les « Indiens » qui diverses, dont nom ou les fonc- Et s'il n'y avait que le personnel !
tentent, sur leur route, de convain- Mais les élus locaux qui diri- ginaire de la réserve indienne
tions peuvent efficacement caution- de Maria, près de la frontière
cre les céréaliers beaucerons des ner l'association. Le président Edgar gent - théoriquement - la Fédéra-
avantages d'une éventuelle reconver- Faure a dû ainsi avec tion se sont aussi rebiffés, à quelques du où on
sion. Avec des succès variables. intérêt qu'il était « bombardé » pré- mois du congrès de la FMVJ à Mon- parle anglais plutôt que fran-
sident d'honneur. tréal, prévu du 24 au 28 çais. Mais le gourou de l'uni-
prochain. quelques jours, la versité de la Paix est-il vrai-
Le cœur du réseau Le fleuron du comité scientifique
est le vénérable professeur Jean présence des bénévoles s'est faite ment un Mie-Mac ? Le chef de
présenté comme cofonda- plus discrète. la réserve de Maria, Douglas
Et de proposer à leurs visiteurs, à La personnalité de Norman Wil- Martin, n'a en tout cas jamais
l'appui, la dégustation d'une soupe teur de l'Institut national de la
recherche agronomique liam suscite, en effet, bien des entendu parler de lui.
d'orties, d'algues et de lichens, salée rogations. Teint cuivré, cheveux de
aux cendres de bois et relevée aux On indique cependant à que
si le professeur a bien occupé les jais, et une plume fichée dans la L'activité de Norman Wil-
graines germées, alimentation de pochette du veston, cet Indien cana- liam au Parti québécois n'a
base du Nos sympathi- fonctions d'inspecteur peu la
création de l'organisation, il en est dien, anglophone de naissance, mais pas laissé de souvenirs
ques consommateurs de lichens ne parti en désaccord avec ses qui parle un français impeccable,
sont pas seulement un petit groupe rissables. Le ministre
gues. Son pour les engrais arrivé à Paris aux alentours cois des transports, M. Jac-
de copains illuminés. Ils ont été et les détonait avec la phi- Il se prétendait, alors, délégué pour
chapitrés sur les l'Europe d'une « commission inter- ques Léonard, dont Norman
losophie de l'Institut. Le présenter William utilise le nom pour
méfaits de l'alimentation carnée et comme « cofondatcur » est en tout nationale des équivalences universi-
préparés à la grande aventure par état de cause abusif. taires » sise au 50, boulevard Cre- montrer qu'il a des « rela-
une mystérieuse Université de la à Montréal. notre tions », se souvient d'un inci-
paix, organisatrice officielle du « C'est vrai, l'Université de la dent survenu l'année dernière
paix a un à se faire correspondant au Canada a recher-
ché sans succès la trace de lors d'un officiel à
Paris. Un inconnu lui avait lit- Pour plus sur les côtés cachés de la on peut
téralement sauté au cou dans
le hall d'un hôtel parisien, lui
lire Yann "Les Vrais Responsables de la
rappelant qu'ils avaient milité Troisième Guerre On apprend entre autres
ensemble au Parti québécois. gine de cette organisation, on trouve Jean
C'était Norman William. M.
Léonard n'a guère apprécié ces
de la et ancien Grand de maçonnique des
effusions. (voir le n°8 et que
que parmi
parmi les rédacteurs des
tuts de la FMVJ sont Robert , actuel Ministre Justice
Il existe des liens plus trou-
blants encore entre Norman et cousin du révolution-
William et le Mouvement naire Curiel. Le sujet est évidemment plus compliqué que ne
pendantiste québécois. Son le journaliste du MONDE. Il ne faut pas hésiter à voir dans
demi-frère, un des fondateurs
d'Ecoovie, un certain cette alliance entre la FMVJ et l'Université de la Paix, promoteur
Pietjo connu à l'état de la marche du courant eco-
civil sous le nom de Pierre logiques et pacifistes en faveur de la tentative actuelle de
Doris Maltais, a fréquenté le ration Gouvernement
Front de libération du Québec
(FLQ) dans les années 60. Curieux article inclus dans une page du LIBE-
Selon un ancien « RATION du 15 juin consacrée aux mineurs
quiste », Piel Maltest réussit, israéliens du qui refusent de suivre le
en à faire passer clan-
destinement aux Etats-Unis le secret mouvement de grève du syndicat anglais des
mineurs de charbon. Cet article semble être
deux militants du FLQ recher- centaines de francs-
chés par la police québécoise. maçons israéliens ont participé à la dirigé contre les appelés au-
Grâce à l'aide des Panthères cérémonie d'intronisation de leur ssi des jaunes, mais il est dif-
noires, ces se sont grand maître, la première an monde
rendus par la suite dans un organisée en public par cet ordre. ficile de ne pas faire une seconde
camp d'entraînement palesti- La loge israélienne a décidé mardi qui elle est d'un racisme
nien situé en Jordanie. de lever le secret traditionnel entou- a véritable ne fait mon
Piel Maltest, qui se dit écri- rant la cérémonie montrer que hypothèse, car l'expression
vain et imprimeur et ne cache les rites étaient inof-
pas son homosexualité, avait à fensifs et dissiper tradi- expression taoïste. Cf : La
l'époque un « protégé » d'une tionnelle envers eux, ont expliqué des Rationnelle de La Grande Triade,
francs-maçons israéliens.
vingtaine d'années : Pierre Léo
grand-maître de la loge
de René Guenon.) est typiquement asiatique et
Lacourse, membre d'une cel-
lule du FLQ responsable de israélienne, a prêté serment dans la indique chez désigné ainsi, un état
nombreux a t t e n t a t s à la salle de bal d'un grand de Tel- supérieur Ce terme est utilisé par
Aviv.
bombe. LIBERATION • 28 JUIN certains auteurs pour nommer les membres de
ette super société secrète occidentale
Après la « crise d'octobre »
1970 (assassinat d'un ministre Simon lée des "72" (notamment Werner Gerson dans Le
québécois et enlèvement d'un
diplomate britannique par le prophète inconnu société secrète). Ici il ;
FLQ), plusieurs felquistes
en dehors des spécia-
de que la race jaune ne peut prétendre à
tinrent l'asile politique à Cuba, rôle majeur. Décidément, LIBERATION est le
d'abord, puis en France. A leur listes, connaît le nom de Si-
mon Kimbangu, prophète support de bien étranges messages, revoir
arrivée à Paris en 1974, les zaïrois ? éton-
felquistes furent interrogés par nante de ce catéchiste baptiste, qui article "Pour les durs la feuille" dans le
les renseignements généraux. fonda une Église devenue la troi- . _ — — — —— - __ __ — —
La première question porta sur sième force religieuse au Zaïre, est
les liens entre le FLQ et Piel
Maltest. Celui-ci était alors à
racontée en par une jeune
ciologue américaine qui enseigne à Psaume gréviste contre les Judas
Q
Paris, où il menait grand train. Paris. Dieu eut créé la vipère et le
tant qu'il existe une mare où il peut se
Il chercha à renouer le contact Condamné à l'emprisonnement à vampire, il lui resta un peu de noyer ou une corde avec laquelle il peut
avec les felquistes exilés qui perpétuité, puis déporté, par le pou-
l'évitaient soigneusement. Ils boue : il créa le jaune. Le jaune est
se pendre. À côté du jaune, Judas était
voir colonialiste belge en pour un animal à deux pattes avec une âme
s'étaient toujours méfiés de ce avoir « troublé l'ordre » par ses pré- un gentleman. Après avoir trahi le
personnage à la fois déroutant dications à partir de l'Évangile, entortillée, un cerveau rempli d'air etChrist, il s'est suicidé.
et séduisant, ce Kimbangu a inspiré un mouvement une colonne vertébrale en caoutchouc. A Judas a vendu pour 30 derniers.
qui avait fait plusieurs faillites qui ne cessera de grandir pendant le la place du cœur, il a une tumeur pleineEsaû a vendu son droit d'aînesse pour
avant ses aventures pari- de la belge au d'idées pourries. un plat de lentilles. Le jaune vend son
siennes. Congo. Le kimbanguisme, assimilé à Quand un jaune passe dans la rue, les
pays, sa femme, ses amis pour une
une menace pour le pouvoir politi- hommes lui tournent le dos, les anges
Et puis, soudain, on perd sa que, ne sera reconnu comme Eglise promesse illusoire du patron. Esaû s'est
trace, à la suite de difficultés qu'à la veille de l'indépendance, fin pleurent dans le ciel et le diable ferme
trahi. Judas a trahi son
financières d'Ecoovie et d'une 1959. les portes de l'enfer qu'il n'entre
se trahit lui-même, trahit son Dieu, sa
mystérieuse blessure qui aurait A. W.
pas. femme, sa famille et sa classe. Un
mis ses jours en danger. Ses Personne n'a le droit d'être un jaune homme véritable n'est jamais un jaune.
amis québécois ne l'ont plus * DU PROPHÈTE
revu et ne savent pas ce qu'il KIMBANGU, DE SES ORIGINES A
SON ROLE ACTUEL AU ZAÏRE, de Deux prédicateurs zambiens,
est devenu. p., 120 F. ZAMBIE LE MATIN et Ruth Nyenda,
LE Deux prédicateurs ont été condamnés à un mois de
prison pour attitude indécente. Ils
nudistes condamnés avaient tenté de prêcher nus, en
brandissant des bibles, devant un
Selon le Vatican, le nombre des non-
Grande-Bretagne: rendez-vous à Stonehenge groupe de policiers. Membres de la
secte fondamentaliste Chipimpi, ils
croyants dans le monde augmente de Plusieurs milliers de hippies, et de ont plaidé coupables devant le tri-
8,5 millions par an et ils représentent LIBERATION druides se sont rassemblés jeudi de « Notre
actuellement 18 % de la population M
matin sur le site préhistorique de nous a envoyés sur terre
selon certaines estimations. Stonehenge (à l'ouest de Londres) pour prêcher nus devant la
M VENDREDI
Parmi ceux-ci athées représentent pour y célébrer le solstice d'été, police », ont-ils affirmé, sans tou-
5 % de la population du globe, a ajouté perpétuer les traditions de tefois préciser qui était le
Mgr Poupard, qui a souligné qu'au oo M et assister à « patron » en question. Le magis-
début du siècle la proportion des non- JUIN 1984 un festival de musique pop. La police trat a jugé leur conduite « anor-
croyants était estimée à seulement a procédé à 46 arrestations pour male, dégoûtante, immorale » et
0,2 »/o. .. usage ou possession de stupéfiants. surtout « antizambienne ».

Vous aimerez peut-être aussi