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VERSAILLES
Lorsque vous entendez Versailles, à quoi pensez-vous ?
Il est vrai que ce château est immense ! Il s’étend sur 800 hectares et comprend 2300 pièces.
La plupart des gens pensent que ce château est né d’un seul jet dans l’esprit du souverain. Mais pas du tout !

Louis XIV : 1638-1715 (règne en 1643 à 5 ans)

Louis XV : 1710-1774 (arrière-petit-fils. Règne en 1715 à 5 ans)
Louis XVI : 1754-1793 (petit-fils. Règne en 1774 à 20 ans)

INTRODUCTION

Constructions de Louis XIII

Le pavillon de chasse
En fait (vers 1600) le père de Louis XIII, Henri IV, venait y chasser de temps en temps et y logeait dans une
auberge du village. Son fils le suit de temps en temps.
En 1610, le dauphin devient le Roi Louis XIII et il s’intéresse à cet endroit, à l’environnement parfait pour la
chasse, avec des bois regorgeant de gibier et idéalement situé entre sa résidence principale de St Germain
en Laye et Paris.
1623 : Il se fait construire un pavillon de chasse pour y passer quelques nuits avec ses compagnons.
C’était une bâtisse modeste construite par Nicolas Huau. Corps de logis d’un étage et deux ailes plus basses
qui entouraient une cour carrée (la future cour de marbre) + terrasse + fossé + un jardin et un parc forestier
+ 2 ailes de commun.
Pas si petit le pavillon de chasse… (Bien sûr, il comprenait un appartement royal et des chambres pour
quelques officiers de la couronne)

Le petit château
1632 : le pavillon est transformé en château (fin en 1634). Construit par Philibert Le Roy, dans le style à la
mode c-à-d en briques et pierres avec façade soulignée de pilastres d’ordre dorique et toitures en ardoises.
C’est alors une simple résidence de plaisance, un lieu où il vient encore avec ses compagnons de chasse.

Constructions de Louis XIV

Très jeune, le dauphin Louis s’intéresse à Versailles. Il y retourne régulièrement avec son frère, sa mère Anne
d’Autriche et le Cardinal Mazarin.
1661 : En tant que Roi, il décide de l’étendre bien au-delà des limites que son père avait fixées. Il a de grandes
ambitions et un grand dessein pour ce site. Il souhaite tout d’abord en faire une résidence de repos où il
pourrait donner fêtes et divertissements puis il décida d‘en faire sa résidence principale.
Il y engage des aménagements d’envergure. A partir de cette date, le château et son domaine vont connaître
d’importants travaux qui ne seront pas toujours finis à sa mort, en 1715.

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Plus que de longues explications, regardez cette vidéo, très parlante…

Projection : Vidéo Construction de Versailles

Qu’est devenu le château après la Révolution française ?

VERSAILLES APRES 1789

La Révolution

Confiscation
Malgré ce que l’on peut imaginer, le château de Versailles traversa la période révolutionnaire sans dommages
(même si certains auraient vu d'un bon œil la destruction du symbole du système monarchique.) Le château
fut même réparé par le Service des Bâtiments dès le départ de la famille royale pour les Tuileries car ce n’était
pas commode de le faire en présence des occupants. (Remise en état des peintures du plafond de la galerie
des glaces par exemple)
La chute de la monarchie en août 1792 entraîna une période d’incertitude même si la Convention avait dé-
crété que l'entretien des anciennes maisons royales incombait désormais à la nation.
Que faire alors de ce lieu ? Certaines parties eurent des usages variés notamment la Manufacture d’Armes
dans l’Aile du Midi puis dans le Grand commun.

Mobilier et collection nationale

En août 1793, c’est l’ouverture à Paris du Muséum central des Arts dans le Palais du Louvre. D’où viennent la
plupart des œuvres qui s’y trouvent ? de Versailles ! notamment beaucoup de peintures et de sculptures.
Cependant, les sculptures qui ornaient les Jardins de Versailles n'ont pas été concernées.
De plus, de nombreux objets furent vendus en lot…
Malgré l’absence de mobilier, le château exerçait encore son attrait puisque des visites guidées étaient orga-
nisées.
Paradoxe : en enlève son mobilier et le lieu devient un lieu de stockage pour ce qui a été réquisitionné dans
les établissement religieux ou chez les condamnés dans le but d’ouvrir un Museum, chose faite en 1796.

Nouvelles fonctions culturelles

Aile du Nord : Un cabinet des sciences regroupant histoire naturelle et science physique
Aile du Midi : Une bibliothèque
Grand Appartement et de la Reine : Tableaux, vases et autres objets de collections. Cela devient en 1797 le
"Musée spécial de l'école française" (Consacré uniquement aux peintres français). Fermé en 1803

Souverains suivants

Napoléon
Conscient de l’image que renvoie le palais, il ne veut pas s’y installer et préfère la discrétion de Trianon.
Louis-Philippe
Il faut attendre l’accession au trône de Louis-Philippe, comme « roi des Français » en 1830 pour que Versailles
connaisse un véritable renouveau.

Versailles (Octobre 2023) S1NGHH

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Ce membre de la famille des Orléans,très sensible à l’Histoire, décide de créer un musée consacré aux Gloires
de la France. Il ouvre en 1837.
Les travaux titanesques qu’il engage dans le château font disparaître d’anciens espaces de cour, mais sauve
le château. Les aménagements se poursuivent après son départ.
Napoléon III
Il utilise désormais le palais comme lieu de fêtes et de représentation du pouvoir. Il reçoit notamment la
Reine Victoria en 1855.
Puis…
Lieu de pouvoir par excellence, le château accueille les heures les plus importantes de l’histoire de France
1871 : c’est là qu’est signée la déclaration de l’Empire allemand en 1871 faisant suite à la défaite française.
C’est la naissance de la Troisième République dont le Parlement s’est réfugié ici après la Commune.
1873-1954 : quinze élections présidentielles y sont votées par le Parlement réuni en congrès.

Le 20ème

WW1
Le château de Versailles est condamné à la fermeture et essaie de protéger ses œuvres. Lorsqu’il est choisi
pour la signature du traité de Paix, il redevient le lieu de toutes les attentions. Face à l'humiliation de la pro-
clamation de l'Empire allemand dans la galerie des Glaces en 1871, les Alliés choisissent d'organiser la signa-
ture du traité de paix dans cette même galerie.
Malgré cela, le château manque d’entretien et le bâtiment subit les affronts du temps : l'argent manque
cruellement, les rénovations ne peuvent être que repoussées ...
1924 Le renouveau grâce à Rockefeller
Le milliardaire s'éprend de ce château menaçant ruine et propose une aide financière considérable à l'Etat
français, en vue de la restauration du patrimoine national, comprenant notamment Reims, Versailles et Fon-
tainebleau.
Les conservateurs successifs du Château vont dès lors s'appliquer au remeublement de l'ancienne demeure
royale, dans le but de retrouver le mobilier dispersé lors des grandes ventes révolutionnaires de 1793.
Dans les années 50, Versailles cosmopolite
Le monde politique, artistique et culturel se presse désormais aux grilles du château. Le gouvernement poli-
tique de l'époque comprend alors la force symbolique et diplomatique de ce lieu phare du patrimoine fran-
çais ; raison pour laquelle les visites diplomatiques officielles se multiplient : de John F. Kennedy à Boris Elt-
sine, en passant par Elizabeth II ou Jimmy Carter : une magnifique carte de visite pour le château de Versailles,
qui accueille même le sommet du G7 en 1982, à la demande de François Mitterrand.

Le 21ème

Les restaurations des années 2000

Le programme de restauration est lancé en 2003, sous le nom de « Grand Versailles » avec notamment :
Galerie des Glaces / Petit Trianon / certaines toitures / rétablissement de la grille royale / mise en sécurité /
modernisation.
Le Grand Commun accueille désormais le pôle énergétique-technique et l’administration.
Les animations
Expositions et visites guidées accompagnent désormais le visiteur dans la découverte de ce lieu.
De très nombreux spectacles sont désormais proposés à la Chapelle royale, à l’Opéra royal et à l’Académie
équestre de Versailles.

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Les Grandes Eaux animent, chaque saison, les parterres et les bosquets des jardins, sur des notes de musique
baroque.
Il y aussi de nombreuses installations d’art moderne avec de grands noms dans le domaine.

Quand on pense à Versailles, même sans y être allés, quelle image de l’intérieur nous vient à l’esprit ?

Projection : La Galerie des Glaces

La galerie des glaces (1678-84)

Lieu le plus emblématique du Château de Versailles, la galerie des Glaces est aussi appelée Grande Galerie.
Dimensions : 73 mètres de long / 11 mètres de large / 12 mètres de haut
17 fenêtres cintrées faisant face à 17 arcades ornées de 357 miroirs
Règne de Louis XIV : de 1643 (avec régence jusqu’en 1651) à 1715.

Contexte
Rappel : Nous avons vu dans la vidéo que Louis XIV lance de grands travaux en 1661 dans lesquels Le Vau
construit les appartements royaux (l’un pour la Reine et l’autre pour le Roi) au 1er étage, aux deux extrémités,
séparés par une terrasse.
Parce qu’elle était malcommode et surtout exposée aux intempéries, le successeur de Le Vau, Jules Hardouin-
Mansart imagine une solution plus adaptée et remplace la terrasse par une vaste galerie. Les travaux
débutent en 1678 pour s’achever en 1684.
L’architecture, le jeu des miroirs, le décor sculpté et peint ont créé une galerie majestueuse, ouverte sur la
grande perspective du jardin.
Aux extrémités, ce sont alors deux salons : le salon de la Guerre au nord, et celui de la Paix au Sud.

Description
La galerie exalte les succès politiques, économiques et artistiques de la France.

Réussite artistique :
Les pilastres en marbre présentent des chapiteaux en bronze doré. On dirait qu’ils sont d’ordre corynthien
mais pas du tout. Cet ordre avait été créé par Le Brun à la demande de Colbert et s’appelait « l’ordre fran-
çais ». Il présente des emblèmes nationaux : une fleur de lys surmontée du soleil royal entre deux coqs gau-
lois (coq se disant gallus en latin). Vous n’aviez peut-être jamais entendu parler de cet ordre. C’est normal
car il n’a pas perduré.
Miroirs : Louis XIV veut prouver que la France peut faire mieux que Venise en termes d’excellence de miroir.
Pour cela, il a d’ailleurs créé la Manufacture des Glaces. La galerie est l’occasion de vanter le savoir-faire des
artisans français dans le verre.
Divers arts : Lieu d’intervention de peintres, sculpteurs sur bois, stucateur, doreurs, bronziers, tapissiers,
etc, toujours avec un décor triomphant, à l’image de Louis XIV, son concepteur.

Prospérité économique
Par leurs dimensions et par leur nombre, les 357 miroirs qui ornent les dix-sept arcades faisant face aux
fenêtres attestent que la nouvelle manufacture française de glaces est capable de ravir à Venise le monopole

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des miroirs, alors objets de grand luxe. La galerie doit montrer la suprématie de la France dans tous les
domaines.
Aujourd’hui, il y a des miroirs de partout mais au 17 ème, c’était un vrai luxe… Certains hôtels particuliers
avaient leur « cabinet des miroirs », idée reprise par Versailles. On y est habitué aujourd’hui mais à l’époque,
voir le reflet à l’infini, de soi ou des bougies, était un enchantement.
 Les courtisans n’en reviennent pas… C’est bien la première fois qu’ils se voient en entier, des pieds à la
tête ! On raconte même que certains sont affolés de se trouver soudain nez à nez… avec eux-mêmes.

Termes d’architecture et de décoration

Voûte
Corniche sculptée
Fenêtre cintrée
Stuc : mélange de plâtre, de sable, parfois de poussière de marbre et de colle. Plus facile à sculpter que le
bois. Il peut se peindre et se dorer à la feuille d’or.
Girandole : variante du chandelier car il intègre des cristaux pour refléter la lumière.
Torchère : pour poser les girandoles

Divers

Mobilier
Trois mobiliers successifs ont meublé la galerie : un mobilier en argent, puis deux en bois doré. Le dernier
sera dispersé au moment de la Révolution Française.

Eclairage dans le château

Si le moyen d’éclairage le plus courant sous l’Ancien Régime est la chandelle (à base de suif), ce sont des
bougies en cire pure qui sont utilisées au château jusqu’au XIXème siècle. La bougie a l’avantage de ne pas
fumer (elle ne noircit donc pas les murs), mais elle coûte cher et fond vite.
Il existe différents supports pour recevoir les bougies :
• Les lustres : accrochés au plafond, ils peuvent être en bois ou en métal, garnis ou non de cristaux, avec
plusieurs binets (réceptacle rond dans lequel la bougie est enfoncée). Les lustres de la galerie étaient accro-
chés uniquement les soirs de fêtes
• Les torchères : socles hauts terminés par un plateau rond sur lequel est posé une girandole (objet en métal
à plusieurs branches et garni de cristaux permettant de refléter la lumière). Les torchères sont souvent dé-
corées de motifs végétaux et de personnages. Ce sont aussi des objets décoratifs. De même que les lustres,
les torchères actuelles sont des copies d’après des originaux
• Bras de lumières, guéridons, bougeoirs, etc, complètent l’éclairage des pièces.

Anecdotes
 La voûte n’est pas en appareillage mais en stuc, suspendu à une charpente, construite devant l’ancienne
façade.
 Certains monarques étrangers se sont inspirés de la Galerie des Glaces pour leurs résidences : le palais
royal de Stockholm par exemple.

Rôle

Versailles (Octobre 2023) S1NGHH

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La galerie des Glaces, fréquentée par les courtisans et les différents visiteurs servait quotidiennement de
lieu de passage, d’attente et de rencontres.
Elle ne servit qu’exceptionnellement de cadre à des cérémonies mais cela arrivait que les souverains veulent
donner le plus grand éclat à des divertissements (bals ou jeux), pour des mariages princiers ou des réceptions
diplomatiques.
Dans ces dernières occasions, le trône était alors installé sur une estrade tout au bout de la galerie, du côté
du salon de la Paix dont l’arcade était fermée. La mise en scène du pouvoir a rarement atteint un tel degré
d’ostentation. C’est ainsi que le doge de Gênes en 1685, les ambassadeurs de Siam (1686), de Perse (1715)
et de l’Empire ottoman (1742) durent traverser toute la galerie, sous les yeux de la Cour massée de chaque
côté sur des gradins pour parvenir jusqu’au roi.
C’est également ici que fut signé le 28 juin 1919 le traité de Versailles qui mettait fin à la Première Guerre
mondiale.
Depuis, les présidents de la République continuent à y recevoir les hôtes officiels de la France.

Vous voulez aller à un bal à cet endroit ? Quel genre de bal y avait-il ?

Projection : Décoration du Bal masqué

La décoration du bal masqué / le bal des ifs

Estampe de 1749 / Dimensions : 46 x 75 cm / Matériau : eau forte

Contexte
En février 1745, le Roi Louis XV marie son fils (le Dauphin) avec la jeune infante Marie-Thérèse d’Espagne.
Pour clôturer les festivités, il organise un bal masqué. Ça tombe bien, c’est la période du carnaval.

Les avantages du bal masqué

C’était très courant à l’époque… Pourquoi ? On pouvait s’amuser mais aussi se cacher, pour flirter plus
aisément. D’ailleurs, le 25 février 1745, les discussions ne vont pas vers les futurs époux mais vers des
rumeurs… lesquelles ? Il paraitrait que le Roi Louis 15 ait des sentiments pour une inconnue : la jeune et jolie
Antoinette Poisson, épouse de Mr Le Normant d’Etiolles.
Comme vu plus haut, le bal étant masqué et costumé, le Roi pouvait passer incognito et se mêler à la foule.
Quel est le meilleur déguisement ? Ici, en l’occurrence, il s’était déguisé en arbre ! (Un if plus exactement)
tout comme 7 autres courtisans, histoire de brouiller les pistes !

La relation Louis XV / Marquise de Pompadour

Depuis la mort de Mme de Châteauroux, dernière maîtresse en titre de Louis XV, en décembre 1744, toutes
les femmes de la Cour aspirent à sa succession. Mais il semblerait qu’il ait déjà jeté son dévolu sur une belle
inconnue. Louis XV l’a croisée au cours d’une partie de chasse en forêt de Sénart. La date de leur première
rencontre demeure inconnue.
Ce bal est le départ des amours des deux amants qui ne se quitteront plus.
Un if s’éloigne soudainement pour se rapprocher d’une jolie bergère. Ce ne peut être que le souverain avec
Mme d’Étiolles. L’hypothèse se confirme aux trois bals suivants où il convie la jeune femme. Les rencontres
se multiplient. Le 14 septembre 1745, Mme d’Étiolles est présentée officiellement à la Cour sous le nom
de marquise de Pompadour. Elle sera la maîtresse en titre du roi jusqu’à sa mort en 1764. Une autre la
remplacera en 1768 : Mme Du Barry.

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Déroulement
Les festivités commencent à 23h30. Elles ne s’achèveront pas avant 8h30 le lendemain !
Des centaines de carrosses affluent vers le Château illuminé.
Les convives, masqués et sans invitation, se rassemblent dans le salon d’Hercule. Cela veut dire 1 500
personnes qui attendent impatiemment l’ouverture officielle du bal dont le point de départ est
l’ouverture des portes du Grand Appartement du Roi.
Pendant ce temps, de splendides buffets de poissons – carême oblige – gâteaux, pyramides de fruits et de
confiseries, vins et liqueurs leur sont offerts.
À l’ouverture des portes, seuls apparaissent la reine, en grand habit de Cour, le dauphin et la dauphine,
costumés en berger et bergère. Plus tard, 8 ifs se manifestent. Les femmes accourent autour de ces
mystérieuses apparitions. Lequel d’entre eux est le Roi ?

Certaines défaillent lorsque l’un d’eux s’incline : c’est probablement lui !

Faisons un focus sur les plafonds.

Projection : Le Roi gouverne lui-même

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Les peintures du plafond

Le projet de Le Brun était sur le thème d’Hercule, très courant au 17ème. Louis 14 préfère se mettre en scène.

Le gouvernement personnel
Les 30 compositions de la voûte peintes par Le Brun illustrent l’histoire glorieuse de Louis XIV durant les 18
premières années de son gouvernement personnel, à partir de 1661.
Qu’entend-on par gouvernement personnel ? En 1661, son premier ministre Mazarin décède. Louis XIV ne
souhaite pas le remplacer et il s’octroie les pleins pouvoirs.
Représentations allégoriques
On y voit ses victoires militaires et diplomatiques aussi bien que ses réformes en vue de la réorganisation du
royaume. Le tout est traité sous forme d’allégories à l’Antique.
Les exploits guerriers sont expliqués par des cartouches ainsi que les grandes décisions qu’il a prises pour le
bien du royaume.
La composition générale s’ordonne autour de la grande peinture centrale intitulée Le Roi gouverne lui-même.
Voilà ce que cela représente de l’autre côté :

Faste des puissances voisines de la France

Cette composition complète le sujet principal symétrique. Junon fait le lien (en bleu à droite, à côté d’une
sorte de tambour) entre les deux thématiques.Pourquoi Junon ?
- Dans la scène principale elle fait partie des divinités de l’Olympe
- Dans l’autre partie, c’est une allégorie de la vanité qui désigne les 3 puissances ennemies de la
France.
Regardez le groupe, en-dessous de Mercure. Il y a 3 personnes avec des couronnes (Le Brun en a respecté la
hiérarchie) :
1-L’Empire (romain germanique) est au centre et domine les deux autres (couronne fermée)
2- À la droite de l’Empire, un degré en dessous, on trouve l’Espagne (couronne ouverte).
3- À gauche de l’Empire, les Provinces-Unies sont peintes un degré en dessous de l’Espagne, avec une simple
couronne comtale, pour marquer l’infériorité d’une République.

Vers l’Espagne
L’Espagne écrase sous ses pieds un souverain, tandis que son lion en dévore un autre qui est renversé sur ses
trésors. A droite, une allégorie de « l’Ambition » arrache une couronne à un « roi des Indes », tandis qu’elle
embrase d’un flambeau un palais en ruines.
Tout cela représente les ravages dont l’Espagne a été la cause par sa rapacité et son ambition démesurée
dans ses colonies américaines. (Souvenez-vous 1492, Christophe Colomb suivi par Hernan Cortes et bien
d’autres)

Vers les Provinces-Unies

L’allégorie est assise sur des ballots de marchandises pour signifier le commerce qui rend cet État florissant.
Elle tient de la main gauche le trident de Neptune et Téthys enchaînée (fécondité de la mer) pour montrer
qu’elle s’est rendue maîtresse des mers, afin de favoriser son commerce.

Au XVIIIe siècle, le terme de « faste » a remplacé celui d’« orgueil » dans l’inscription ; mais on a alors perdu
la signification initiale de la composition : c’est l’orgueil de l’Empire, de l’Espagne et de la Hollande qui a
justifié l’entrée en guerre de la France.
1667-1668 : Guerre de Dévolution contre Espagne/Provinces-Unies et Suède (Non-paiement à la France de
la dot de l'infante d'Espagne, Marie-Thérèse.) Victoire française

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1672-1678 : Guerre de Hollande. (Il veut se débarrasser de l’alliance ci-dessus pour récupérer les territoires
espagnols). Victoire française
1683-1684 : Guerre des réunions contre l’Espagne (La France exige les territoires ruraux autour des villes
conquises lors de la Guerre de Dévotion)

Roi belliqueux… Comment pouvait-il bien dormir ?

Projection : La Chambre du Roi

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La chambre du Roi

Emplacement
Louis XIV réaménage son appartement à plusieurs reprises et change donc souvent de chambre. La plus
grande transformation, et la dernière, est en 1701.
Il choisit ce qui était avant un salon, de 90 m2, au centre de la façade est du château.
Située au cœur du château de Versailles et en direction du soleil levant, la chambre du Roi est la pièce la plus
importante et la plus symbolique de l’appartement royal.
 C’est dans cette chambre qu’il meurt le 1er septembre 1715 (77 ans), après 72 ans de règne.

Pourquoi a-t-il changé de place ?

Pour être à l’est où se lève le soleil ? ou pour être au milieu de son mode ?

Pièces de l’appartement
Comme dans toutes les résidences royales, l’appartement du Roi comporte la même succession de pièces,
avec des usages bien définis :
- une salle de gardes - la chambre
- deux antichambres - un cabinet
Au-delà de ces salles dont l’accès est strictement hiérarchisé et réglé par l’étiquette, les autres pièces sont
privées et nul ne peut avoir accès s’il n’y est convié.

Décoration
Le mobilier est somptueux et chargé de dorures.
Au centre : un lit à baldaquin monumental, fermé par des tentures qui isolent le souverain du froid. Le
sommet du lit est orné de quatre bouquets de plumes d’autruche blanches, produit luxueux alors réservé au
couple royal. La pièce est agrémentée de tableaux, choisis par Louis XIV lui-même.

Fonctions
La chambre servait à différents moments de la journée. Plus qu’un lieu de sommeil, la chambre du Roi est un
lieu de parade. Le roi y tenait les cérémonies du « lever » et du « coucher », y dînait à son « petit couvert »,
mais pouvait également y recevoir des ambassadeurs et certains courtisans se pliant à une étiquette très
stricte. Être convié à l’une de ces cérémonies, être présent dans la chambre du roi à Versailles, autant de
grands privilèges que les puissants et les paires du royaume se disputent.
 Selon l’étiquette, la Reine n’a pas droit de pénétrer dans la chambre du Roi : c’est lui qui lui rend visite
dans son appartement voisin.
En l’absence du souverain, le lieu était accessible à tous.
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A quoi sert cette balustrade dorée ? Elle empêche l’accès au lit et sacralise l’espace réservé au Roi. Les
courtisans invités à assister au lever et au coucher du Roi n’avaient pas le droit de la franchir.
A Versailles, il n’y a rien de plus chic que de dire : « Ce matin, j’étais dans la Chambre du Roi »

Une journée dans la vie de Louis XIV

La journée du roi soleil est strictement organisée selon un cérémonial pesant.
8h30  Le premier valet de chambre éveille le roi. Après le Premier médecin et le Premier chirurgien, le Petit
lever commence. Familiers, grandes charges et quelques favoris pénètrent successivement dans la chambre
du roi qui est lavé, peigné et rasé. Les officiers de la Chambre et de la Garde-robe entrent à leur tour pour le
Grand lever durant lequel le roi est habillé et déjeune d’un bouillon. De plus, l’ensemble des proches
domestiques royaux sont admis à observer le cérémonial. On estime à une centaine le nombre habituel des
assistants, tous masculins.
Ce que le Roi préfère ? Le baiser de Perrette, sa vieille nourrice qui, toute sa vie, sera fidèle à son petit Louis.
10h00  C’est l’heure de sortir de l’appartement. Une procession se forme dans la galerie des Glaces. Suivi
de ses courtisans, le roi traverse l’enfilade du Grand Appartement. C’est le moment où la foule massée sur le
passage du cortège peut enfin apercevoir le monarque. Certains peuvent lui parler brièvement ou lui glisser
un mot écrit. Puis, il s’installe à la tribune de la Chapelle royale pour assister à la messe (30 min)
11h00  De retour dans son appartement, le roi tient conseil dans son cabinet. Selon les jours, c’est le
Conseil d’Etat (« d’en-haut »), le Conseil royal des Finances, le Conseil de conscience (affaires religieuses) ou
le Conseil des dépêches (c’est-à-dire traitant des affaires intérieures).
13h00  Dans sa chambre, le roi mange seul, assis à une table dressée face aux fenêtres (ce déjeuner
s’appelle le petit couvert). Ce repas est en principe privé mais Louis XIV a pour habitude d’y admettre tous
les hommes de la Cour, en général ceux présents au lever.
14h00  Le matin, le roi a donné les ordres, annonçant ses intentions. S’il s’agit de la promenade, elle se
fera dans les jardins soit à pied, soit en calèche avec les dames. Si son choix s’est porté sur la chasse, sport
favori de tous les Bourbons, cette activité le mène dans le parc (pour la chasse au tir) ou dans les forêts (pour
la chasse à courre).
18h00 ou 19h00  Souvent, Louis XIV laisse son fils présider aux divertissements d’intérieur, comme les
soirées d’appartements. Pendant ce temps-là, lui peut signer les nombreuses lettres préparées par son
secrétaire puis se rendre dans les appartements de Madame de Maintenon où il étudie un dossier important
assisté de l’un de ses quatre secrétaires d’Etat.
22h00  La foule se presse dans l’antichambre de l’appartement du Roi ou de la Reine pour assister au
souper (appelé Grand Couvert). Le roi s’assied à table, entouré des membres de la famille royale. Le repas
terminé, le monarque traverse sa chambre et se rend dans le salon pour saluer les dames de la Cour. Ensuite,
il se retire dans son cabinet pour converser plus librement avec sa famille et quelques proches.
23h30  La coucher, rituel public ou le roi se retire dans sa chambre, se déroule selon un processus inversé
de la cérémonie du lever.
Cet emploi du temps quotidien de Louis XIV se perpétue en théorie sous les règnes de Louis XV et Louis XVI,
mais ni l’un ni l’autre ne supportait ce cérémonial pesant. Le plus souvent possible, ils se réfugiaient dans
leurs appartements privés ou dans les résidences royales des environs. Au fil des ans, les levers et les
couchers publics se firent de plus en plus rares. Et les courtisans se plaignaient de plus jamais voir le roi, à la
différence de l’époque de Louis XIV.

Donc Louis XIV ne peut être dissocié de Versailles. Saviez-vous à quoi il ressemblait ?
Vous souvenez-vous du tableau des livres d’histoire ? Il se trouve à Versailles…

Projection : Portrait de Louis XIV – Hyacinthe Rigaud

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Portrait de Louis XIV en costume de sacre

Hyacinthe RIGAUD

Date : 1701 (classicisme)

Dimensions : H. : 2,77 m. ¤¤ L. : 1,94 m.1701
Matériau : Huile sur toile
Localisation : Château de Versailles

Genèse du tableau
Le roi Louis XIV souhaite envoyer son portrait à son petit-fils, le roi d’Espagne Philippe V. C’est dans ce
contexte qu’il va poser pour Hyacinthe Rigaud.
Que vous inspire ce tableau ? Quels sentiments se dégagent-ils ?
Il incarne ici la monarchie absolue et la puissance de l’état français. Il est représenté en majesté devant son
trône.

Les portraits de Rigaud

Le réalisme de ses portraits

A l’époque, le portrait traditionnel est un portrait flatteur qui idéalise le modèle. L’artiste dépasse cela car il
donne à ses portraits « une parfaite ressemblance » et il sait aussi mettre en valeur son personnage par
l’habillement. Il connaît les étoffes depuis son enfance grâce au temps passé dans l’atelier de son père,
tailleur. Il maîtrise comme nul autre l’art de représenter les étoffes.
La place du portrait dans l’art
A la fin du 17ème siècle, le portrait était encore considéré, en France en particulier, comme un genre mineur.
Le classicisme imposait la peinture d’histoire et la peinture mythologique au sommet de la hiérarchie des
genres. Hyacinthe Rigaud fut LE peintre qui donna au portrait ses lettres de noblesse. Il fut le premier peintre
officiel de la famille royale et de l’aristocratie française.

Description de l’œuvre

Le visage
Homme âgé aux traits un peu affaissés car le roi ne souhaitait pas idéaliser les traits de son visage. Il est coiffé
d’une grande perruque, artifice capillaire mis à la mode par Louis XIII alors menacé de calvitie. Avant sa
généralisation en Europe, elle est une caractéristique du roi de France.
Quel âge a le Roi ? (63 ans)

Les habits
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Le manteau du sacre : ce manteau royal n’est porté qu’une seule fois par les rois, lors du sacrement. Il est en
velours bleu et brodé de fleurs de lys en fils d’or. Il est doublé.
Le collet, les rebras de dentelles, les rabats des manches : Ces éléments proviennent des manufactures
royales des Points de France (créées en 1666 par les édits de Colbert).
La culotte courte et bouffante : Issu de la tenue blanche que portaient les chevaliers novices de l’ordre du
Saint-Esprit (fondé par Henri III en 1578) qui se composaient de culottes courtes et bouffantes, d’un
pourpoint d’argent et d’un grand manteau de velours noir. Il ne reste ici que la « culotte ». Dessous, on voit
des hauts-de-chausses et des chausses maintenues par des jarretières.
Les chaussures à talons rouges : ornées de nœuds en aile de moulin.

Les attributs
Le sceptre : C’est un signe de sa puissance. Il le tient à l’envers et s’appuie dessus. Le sceptre est surmonté
d’une fleur de lys comme celui attribué à Henri IV. (Son grand-père)
L’épée : L’épée du sacre est un attribut guerrier et protecteur. Le roi a le devoir de protéger l’Eglise et son
Royaume, au besoin par les armes.
La couronne : Posée à côté du roi, sur un coussin, en or émaillé, sans aucune pierre précieuse. En France au
Moyen Âge, la couronne des rois est ouverte, pour la distinguer de la couronne de l’empereur, complétement
fermée et parfaitement circulaire (symbolise le pouvoir universel).
La main de justice : A côté de la couronne, c’est un bâton en or, avec au sommet un main d’ivoire qui
symbolise la justice. Avec le maintien de la paix, c’est l’une des principales fonctions royales. L’index symbolise
la raison, le majeur la charité, les deux doigts pliés la foi et la pénitence et enfin le pouce, la divinité.
Le collier de l’ordre du Saint-Esprit : Ce n’est que le lendemain du sacre que le roi de France devenait le grand
maître de l’ordre du Saint-Esprit et arborait alors la tenue blanche que portaient les chevaliers novices.
L’insigne de l’ordre, est une croix de Malte chargée d’une colombe.

Le décor
Le trône : De même que le tabouret sur lequel se trouve la couronne et la main de justice, il est recouvert
d’une étoffe bleue aux motifs de fleurs de lys brodés d’or, emblèmes du pouvoir royal depuis le 12ème siècle.
Le dais : La couleur pourpre symbolise le pouvoir depuis l’Antiquité. Il est rehaussé de broderies d’or et
participe à la théâtralisation de la scène (avec le trône et la colonne).
La colonne : Elle symbolise la force et la stabilité. Dans sa partie basse, un bas-relief doré représente la déesse
grecque de la justice, Thémis. Celle-ci tient une balance et une épée qui rappelle les pouvoirs royaux.
L’estrade : Pour rehausser le trône, surélever le roi.

Les couleurs (4 dominent)

Bleu : Dès le 11ème siècle, le bleu peut être associé à la Vierge.
Blanc : La lumière est dirigée sur le roi Soleil. C’est le seul élément du tableau comportant du blanc, ça met
en valeur la personne royale. De plus, le blanc est la couleur de la monarchie.
Or : symbolise la richesse. A la cour, rares sont les personnes autorisées à en porter sur leurs vêtements.
Rouge pourpre : couleur du pouvoir depuis l’Antiquité.

Histoire du tableau
Ce grand portrait aurait été fait par plusieurs mains dans l’atelier de Hyacinthe Rigaud, dans une sorte de
montage. La tête du Roi aurait été peinte sur une toile indépendante puis fixée sur la grande toile. Tout
oppose en effet la partie inférieure du corps et sa partie supérieure. On peut apercevoir des jambes de jeune
homme gainées de soie, amorçant un pas de danse. Le visage quant à lui est réaliste, celui d’un homme âgé
de 63 ans. Le roi apparaît ainsi comme hors du temps, dans une sorte d’éternité : d’un côté le roi symbolique
qui ne meurt jamais, de l’autre le roi physique, le simple corps mortel du roi.
 Les jambes : les jambes sont celles d’un jeune homme, plus précisément d’un danseur qui a posé à sa
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place. Elles donnent à la silhouette royale une allure efféminée qui ne compromet pas sa « royale virilité »
car cette somptuosité est toute politique.

Détails :
Parfait emblème de la monarchie absolue de droit divin, Louis XIV affectionnait ce tableau à tel point qu'il
ordonna d'en multiplier les copies. Nombre d'artistes, peintres ou graveurs, reproduiront cette même figure
et sa pose presque à l'identique. Ce tableau est devenu l'archétype des portraits officiels. D’ailleurs, depuis
la 3e République les présidents sont représentés dans une posture proche de celle du roi tel que peinte par
Hyacinthe Rigaud.

Biographie du peintre
Issu d’une famille d’artistes, il est placé en apprentissage chez un doreur à Carcassonne puis chez un peintre
à Montpellier. C’est là qu’il découvre des œuvres de peintres flamands qu’il tente alors de copier. De 1675 à
1681 il vit à Lyon où sa réputation de portraitiste commence à s’affirmer localement. Mais, ne pouvant se
satisfaire d’une consécration locale, il arrive à Paris en 1681 où il remporte le premier prix de peinture donné
par l’Académie royale (en 1682). Il y entre alors comme professeur puis en devient directeur.
Tout au long de sa carrière, il se constitue une riche clientèle qui apprécie le côté réaliste de ses portraits.
Après le tableau de Louis XIV en costume de sacre, être peint par Hyacinthe Rigaud devient un honneur que
l’aristocratie et les monarques étrangers vont rechercher.
Il meurt quelques mois après sa femme, à l’âge de 84 ans en 1743.
 Le saviez-vous ? Hyacinthe Rigaud n’est pas son nom de naissance mais un nom francisé. Il est bien français
mais né à Perpignan où le catalan est la langue commune en 1659 et son nom d’origine est Jacint Rigau-Ross
i Serra.

Le château de Versailles ce sont de très beaux intérieurs mais aussi de très beaux jardins et un grand parc.

Projection : La grande perspective

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La grande perspective
Cette perspective est un exemple parfait des jardins à la française : le regard est porté sur un paysage ordonné
et raisonné qui ne laisse aucune place au hasard de la nature.
La ligne de fuite n’a pas de fin ou plutôt, elle finit parce que l’œil ne peut aller au-delà mais laisse imaginer
une prolongation à l’infini.
Cette perspective se trouve d’est en ouest.

Evolution
A l’époque de Louis XIII : Le modeste jardin situé immédiatement devant le pavillon de chasse se composait
d’une allée centrale.
A l’époque de Louis XIV : Cette allée centrale devient, avec André le Nôtre, l’axe majeur du jardin.
1665 : Le Nôtre entreprend de grands travaux de terrassement pour adoucir le dénivelé.
Le Nôtre et Le Brun ont imaginé, côte à côte et main dans la main, le plus beau des jardins pour leur Roi. Le
Nôtre est bien plus qu’un jardinier et Le Brun, le peintre préféré de sa Majesté. Le premier va dessiner un
parc enchanté et faire travailler 36000 ouvriers pour transformer les marais de Versailles en somptueux
parterres, bassins et bosquets de verdure.
Le second est son complice. Il peuple les allées de statues qu’il commande aux meilleurs artistes de l’époque.
Le Roi aimait tant ses jardins qu’il a écrit lui-même un petit guide pour les présenter à ses amis étrangers.

Aménagements
Il joue aussi sur les effets avec des manières différentes d’appréhender la perspective au fur et à mesure de
la promenade, avec des notions de surprise ou de mouvements.
Par exemple : découverte de l’amphithéâtre de Latone en haut d’un escalier
Perception de l’ensemble des bassins des Saisons à l’entrée de l’allée centrale
Effet d’abaissement du bout du canal

Le chemin inverse (en revenant du bout du jardin) joue aussi sur la vision du château qui, plus l’on remonte
(vers l’est) se dérobe progressivement pour ne réapparaître qu’au pied de l’escalier de Latone pour s’affirmer
dans toute sa majesté une fois le degré gravi.

Le grand Canal : Il joue pour beaucoup dans la perspective. Combien de long ? 2 kms ! Regardez les arbres !
Pour accentuer l’effet de perspective, il a joué sur la taille des arbres qui sont de plus en plus haut au fur et
à mesure que l’on s’éloigne.

Intéressons-nous aux bassins.

Projection : Latone et ses enfants

Latone et ses enfants (1668-70 Frères Marsy))

Un des bassins les plus célèbres de Versailles.

Sujet
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Quelle en est l’inspiration à votre avis ?

Il s’agit d’un sujet mythologique. Pourquoi Latone ? Qui est-ce ? Ce n’est autre que la mère d’Apollon.
Tous trois ont été condamnés à errer pour se protéger de la jalousie de Junon. Un jour, assoiffée, elle se
désaltère dans un étang. Des paysans l’en empêchent et la traite avec mépris. Cela ne plait pas à Jupiter qui
les transforme en grenouilles.

Genèse
Louis XIV voulait, au centre de son jardin, une fontaine qui raconte l’enfance d’Apollon, le dieu-soleil qu’il
s’est choisi pour emblème. Pour créer cette fontaine, Louis XIV fait transformer un bassin creusé par Louis
XIII en y installant progressivement des jeux d’eau et des décors sculptés. En 1667, c’est la fontaine aux
Crapauds. Le bassin actuel est créé par Jules Hardouin-Mansart crée le bassin actuel. (Il a modifié une
première version)

Description
Ici, Latone et ses enfants sont au centre du bassin peuplé de paysans à différents stades de leur
transformation.
 20 grenouilles de plomb crachent de l’eau vers le centre du bassin. 24 tortues et lézards viennent peupler
les bassins du parterre.

Le soleil est partout à Versailles…Le soleil brille à Versailles, le soleil règne sur Versailles, le soleil est roi et a
pour nom Louis XIV. Pour que personne ne l’oublie, de petits dieux soleils, de joyeux Apollon dorés et
souriants fleurissent sur les murs du palais et partout ailleurs.

Le Roi soleil a fait ériger dans son jardin plusieurs épisodes de la vie du Dieu Soleil. Regardons-en une autre !

Projection : Apollon sur son char

Apollon sur son char (1668-70)

Pourquoi Apollon ? Cela s’inscrit dans la thématique solaire si chère à Louis XIV

Sculpté d’après un dessin de Charles Le Brun (vous vous souvenez de ce nom ? C’est le peintre de la Galerie
des Glaces).

Sujet
Ici, Apollon jaillit de l’onde pour effectuer sa course quotidienne au-dessus de la terre pour apporter le jour
à travers le monde.

Description
Coiffé de la couronne de laurier, il est vêtu d’un drapé à l’antique agité par le mouvement du vent. Aux quatre
angles, des monstres marins jouent de la trompette pour annoncer son passage. Ses chevaux fougueux
s’agitent de manière désordonnée mais le dieu parvient à les diriger de sa main ferme, accomplissant ainsi
son devoir et sa mission. N’était-ce pas ce que faisait Louis XIV en guidant son peuple et son royaume ?

Les différentes parties de Versailles

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En fait, si vous regardez un plan du domaine de Versailles, plusieurs parties se distinguent :

-Ecuries
-Château
-Jardins
-Parc
-Domaine de Trianon

Celui-ci, se compose à son tour de plusieurs choses :

-Grand Trianon -Petit Trianon
-Hameau de la Reine -Théâtre

Projection : Le Grand Trianon

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Le Grand Trianon
Œuvre unique dans l’histoire de l’architecture
française, le Grand Trianon est certainement le
bâtiment le plus raffiné de tout le domaine de
Versailles et celui dans lequel les goûts personnels
de Louis XIV transparaissent le plus.

Origine
Le Grand Trianon (aussi appelé Trianon de marbre) fut construit tardivement (1687-1688) pour remplacer
une première construction, le Trianon de Porcelaine, dénommé ainsi en raison de sa toiture qui imitait la
faïence hollandaise. (Due à l’architecte Louis Le Vau)
Nom : Trianon. Vous êtes-vous déjà demandé d’où venait ce mot ? Figurez-vous qu’à l’époque de Louis XIV, il
y avait un petit village à côté de son château. Il l’acheta et le fit raser pour augmenter son domaine.
A quoi servait ce lieu ? Louis XIV s’y réfugiait pour fuir les fastes de la Cour et y abriter ses amours avec
Madame de Montespan.

Architecture
Pour cette nouvelle construction, le Roi souhaite une architecture de style italien. Les architectes Jules
Hardouin- Mansart et Robert de Cotte lui propose un palais :
 Sur un seul niveau, entre cour et jardin recouvert d’un toit plat dissimulé par une balustrade (autrefois
agrémentée de groupes d’enfants, de vases, de figures sculptées). Il est orné de pilastres de marbre rouge et
blanc provenant des carrières du Languedoc.
 La cour du Trianon, en marbre, donne sur une galerie ouverte et non sur un corps de logis, ce qui permet
une vision directe sur les jardins situés de l’autre côté.
Cette étroite communication avec l’extérieur fut expressément voulue par le Roi, qui, à Trianon, faisait
cultiver les fleurs en quantité.
Savez-vous quel terme on utilise quand on parle de cette cour avec des colonnes ?
Nom : On parle communément de péristyle mais ce n’est pas exact en termes d’architecture.
Un péristyle est une galerie à colonnes faisant le tour intérieur ou extérieur d’un bâtiment. Ici, elles ne font
pas le tour mais comme Louis XIV lui-même avait demandé à son architecte « quelque chose de léger qui fût
soutenu par des colonnes en manière de péristyle » pour fermer la cour du Trianon, le mot est resté.
Sur la cour, sept arcades ouvrent sur le péristyle. Les arcades centrales sont soulignées par quatre groupes
de deux puissantes colonnes de marbre campan rouge et vert. Ces arcades furent, dès l’origine, fermées par
des porte-fenêtre qui ne laissaient ainsi que le seul côté du jardin ouvert.

Anecdote : Autrefois, le Grand Trianon était bordé de milliers de fleurs en pot, qui étaient changées tous les
jours (aujourd’hui encore, cette tradition est respectée toutes les saisons). Le spectacle était ainsi
exceptionnel : on pouvait observer les parterres de fleurs de toutes les couleurs et on pouvait humer des
nombreuses senteurs.
Nous avons beaucoup parlé de Louis XIV mais il n’a pas été le seul à faire évoluer ce lieu…

Projection : Le Hameau de la Reine

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Le Hameau de la Reine (1784-1787)

Architecte : Richard MIQUE

Origine
A l‘extrémité du parc, au sein du domaine de Trianon, c’est un peu la cerise sur le gâteau.
En 1774, 20 ans après son accès au trône, Louis XVI offre le Petit Trianon à Marie-Antoinette. C’est la première
fois dans l’Histoire qu’une Reine de France devient propriétaire. La jeune souveraine décide de transformer
son nouveau lieu de prédilection selon la mode de l’époque.
Elle commande des jardins à l’anglaise avec de petits pavillons (Temple de l’Amour, Belvédère et Théâtre), en
deux phases distinctes.
1-La première, à partir de 1777, correspond à la création du Jardin anglais.
2-Dans un second temps, en 1783, elle demande à Richard Mique d’étendre le jardin vers le nord en y
bâtissant un village autour d’un nouveau lac. C’est cela qui nous intéresse ici.

Composition (1783-1786)
Le hameau se répartit en trois secteurs distincts, avec des constructions rustiques appelées fabriques. (11)
 Maisons destinées à l’agrément : le moulin (dont la roue n’est qu’un simple élément de décor), le boudoir,
la maison de la Reine, le billard et le réchauffoir (pour la préparation des repas)
Il s’agissait de constructions dissimulant des intérieurs soignés, parfois richement meublés, dans lesquels la
reine pouvait recevoir la société qu’elle conviait à Trianon. Ces bâtiments rustiques cachent le luxe de certains
intérieurs ornés de soieries.
(Au sud du pont de pierre qui enjambe la rivière)
 Maisons consacrées à l’exploitation agricole : grange, laiterie de préparation, laiterie de propreté, pêcherie
et maison du garde.
(Au-delà du pont)
 La ferme : étable, porcherie, bergerie et poulailler (Plus en retrait)
 Son activité se développe jusqu’à la veille de la Révolution.

Photo
Tout à droite : le moulin
2ème bâtiment en partant de la droite : boudoir
Au milieu, avec la galerie : la maison de la Reine
A gauche : Tour de Marlborough accolé à la laiterie de propreté. Le nom vient de la chanson en vogue à
l’époque de la construction.

La nature
Bâti sur les rives du Grand Lac du jardin champêtre, comme un décor scénique, dans l’esprit du retour à la
nature vantée par Jean-Jacques Rousseau.
 10 fabriques 2500 m2 de jardins potagers 120 variétés de végétaux environ
700 pieds de vignes 2 vergers…

Chaque fabrique, à l’exception de la Tour de Marlborough, dispose de son jardin : le Moulin, la Maison de la
Reine, la Maison du Garde… Tous sont des jardins potagers, à l’exception du jardin du Colombier, à dominante
aromatique. Au 18e siècle, les jardins étaient délimités par des palissades de bois appelées « paillis » aux
abords desquels étaient plantés des arbustes à fleurs et à fruits.
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Les jardiniers de Trianon s’emploient aujourd’hui à restituer ce dispositif en remplaçant les haies de
charmilles taillées par des « paillis » et des arbustes. Environ cent-vingt variétés de végétaux y sont cultivées,
associant les plantes potagères, les plantes aromatiques et les fleurs. Deux vergers, dont un situé derrière la
Maison de la Reine, abritent les plantations d’arbres fruitiers du Hameau (pommiers, cerisiers, pêchers,
pruniers, néfliers, poiriers et cognassiers…)

Style
A quoi vous font penser ces bâtiments ? L’architecte s’est inspiré des maisons normandes à pans de bois
(dessins d’Hubert Robert)
Le style du Hameau de la Reine n’est pas clairement identifiable, fait d'un mélange d’architectures rurales
variées, mais dégage une indéniable unité. Les chaumières sont disposées autour de la rive orientale du grand
lac, comme un véritable décor en arc de cercle dont le point de vue idéal se situe de l’autre côté de la pièce
d’eau.

Fonction
Qu’y faisait la Reine à votre avis ?
Contrairement à la tradition tenace qui veut que la reine et son entourage aient « joué à la fermière » au
milieu de ce décor champêtre peuplé de moutons enrubannés, Marie-Antoinette utilise avant tout son
hameau comme un but de promenade et comme un lieu de réception.
Elle souhaitait pouvoir se retirer dans un lieu champêtre, loin des rigueurs de l’étiquette de Versailles.
L’exploitation réelle de ce petit domaine, voulue expressément par la reine, jouait également un rôle
pédagogique pour les enfants royaux.
Plusieurs fêtes champêtres eurent lieu à Trianon du temps de Marie-Antoinette et du temps de l’impératrice
Marie-Louise.
Derrière les façades simples et vétustes, les maisons sont luxueusement meublées. Le hameau est comme
un château éclaté.

Napoléon y donna de grandes fêtes au Hameau lorsqu’il y venait l’été avec sa seconde épouse Marie-Louise.
Il y a une salle de billard, une salle à manger de plain-pied sur les jardins

Après Marie-Antoinette…
À la Révolution, le Hameau survit tant bien que mal. Les constructions, bâties sans souci de durée, comme la
majorité des édifices de ce type, vieillissent mal, rongées par les intempéries. Napoléon les fait entièrement
restaurer entre 1810 et 1812, mais fait abattre les bâtiments les plus abîmés, comme la grange et la laiterie
de préparation. Une deuxième campagne de restauration sauve le Hameau d’une ruine inéluctable dans les
années 1930, grâce à la donation de John Rockefeller. À la fin du XXe siècle, une partie du Hameau est de
nouveau restaurée. Certaines maisons sont même restituées dans leur configuration originelle, comme le
moulin. La ferme, qui avait quasiment disparu au XIXe siècle a été entièrement rebâtie en 2006 et abrite
aujourd’hui un cheptel varié avec la fondation Assistance aux animaux.
Le Hameau fut une dernière fois occupé au XIXe siècle par la duchesse d’Orléans, belle-fille du roi Louis-
Philippe.
Le mobilier que l’on voit aujourd’hui n’est pas celui de Marie-Antoinette car il a été vendu à la Révolution.
C’est Napoléon qui remeubla lorsqu’il restaura le Hameau.

Projection : Le jardin anglais

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Le temple d’Amour

Origine
C’est la première phase d’aménagement des jardins de Trianon voulue par Marie-Antoinette.

Style
Ce vaste jardin anglo-chinois dans le goût de l’époque remplaça le jardin botanique de Louis XV. Il comprend
des reconstitutions d’éléments naturelles comme une grotte.
Il y a aussi des édifices d’ornement mais la Reine en a volontairement limité la construction : Belvédère + ça.

Le temple de l’amour
Bâti sur une île de la rivière.
Le nom vient de la statue installée par la Reine ui représente Amour qui taille son arc dans la massue
d‘Hercule.

Revenons un peu plus près du château, dans un des bosquets du parc.

Projection : La salle de bal

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Le bosquet de la salle de bal

 Date de création : 1680-1685

 Créateur : André Le Nôtre
 Emplacement : Jardins du château de Ver-
sailles
 Matière et technique : pierres de meulières,
coquillages et plomb doré

Un jardin sans recoins, c’est le charme et le mystère en moins. Le Nôtre le savait bien et il invente pour son
Roi des chambres de verdures qui prolongent le palais à l’infini dans les sous-bois et les bosquets.

Description
Situé dans les bosquets sud, c’est le dernier des bosquets créés par Le Nôtre entre 1680 et 1685. Proche du
château, c’est certainement celui qui est le plus connu de nos jours. Il est proche du château.
Grand amateur de danse et lui-même bon danseur, Louis XIV ordonne vers 1680 la création d’un bosquet
entièrement dédié à cet art : la Salle de Bal.
Adossé à la pente naturelle du jardin, le bosquet est traité comme un amphithéâtre de verdure. Le Nôtre
utilise habilement l’importante déclivité provoquée par les rampes du parterre de Latone pour concevoir une
grande cascade – la seule de Versailles – scandée de rampes de marbre.
Les gradins destinés aux spectateurs sont soulignés par des buis taillés. Au centre, l’arène avait été dotée
d’un îlot de marbre entouré d’eau, servant de scène aux danseurs.
Après la mort de Le Nôtre, son successeur Jules Hardouin-Mansart remplace la piste de danse par une petite
île car le roi alors âgé de près de 70 ans ne danse plus.
C’est à ce moment-là que le bosquet change de nom pour prendre celui de « Bosquet des Rocailles ».

Décoration
-Pierres de meulière et coquillages
-Rampes de marbre rose du Languedoc
-Grands guéridons et vases de plomb doré (références à l’art antique)
-Divers : masques de comédiens, trophées d’instruments de musique ou encore de curieuses têtes coiffées
du bonnet phrygien, lapis-lazuli de Madagascar.
Il y a de la décoration visuelle mais aussi sonore : les pierres meulières d’Ile-de-France attachés sur les parois
des gradins servent de cascades, accompagnant ainsi la musique par la mélodie de l’eau.
Les différents matériaux utilisés, qui contrastent les uns par rapport aux autres, en font une composition très
proche des règles décoratives du théâtre baroque, où tout n’est qu’illusion et artifice.

Fonction
Lieu où se jouaient des fêtes magnifiques. Dans les cavités près de l’eau, on plaçait des lumières pour réaliser
une ambiance féérique. On dansait sur la piste de danse située en bas, grâce à un orchestre situé à proximité,
profitant des éclats de lumière dans l’eau.
Une autre hypothèse suggère que le grand dauphin, fils de Louis XIV, pouvait également recevoir à diner dans
cette salle de bal, au retour de chasse.
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Les soirs de fêtes, les violes, les luths et les hautbois résonnent dans la nuit et, mille bougies allumées font
briller les yeux des dames et de leurs cavaliers. On a dressé des tables de marbre blanc. Les gourmandises
viennent tout droit des cuisines du Roi. L’air est doux et embaume la fleur d’oranger. Chut ! Le spectacle va
commencer.

Projection : Vidéo Plan du château et de ses jardins

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En savoir plus : histoire de la construction

Lorsque l’on dit Versailles, à quoi pensez-vous ?
- Fastueux palais de Louis XIV
- La plupart des gens pensent que ce château est né d’un seul jet dans l’esprit du souverain. Mais pas
du tout !

Le pavillon de chasse de Louis XIII

En fait, (vers 1600) Henri IV venait y chasser de temps en temps et y logeait dans une auberge du village. Son
jeune fils a voulu le suivre un jour. Lorsqu’il devient roi, il est encore enfant et très intéressé par ce terroir de
chasse très giboyeux, il fait acheter des terres et y bâtit un pavillon de chasse pour y passer quelques nuits
avec ses compagnons.
Architecture : Construit en 1623, c’était une bâtisse modeste construite par Nicolas Huau.
Corps de logis d’un étage et deux ailes plus basses qui entouraient une cour carrée (la future cour de marbre).
+ terrasse + fossé + un jardin et un parc forestier + 2 ailes de commun.
Pas si petit le pavillon de chasse… (bien sûr, il comprenait un appartement royal et des chambres pour
quelques officiers de la couronne)

Le premier château de Louis XIII

En 1632, Louis XIII transforme le pavillon de chasse en château. Construit par Philibert Le Roy, dans le style à
la mode : en briques et pierres avec façade soulignée de pilastres d’ordre dorique et toitures en ardoises.

Le château de Louis XIV

Après son mariage avec Marie-Thérèse d’Espagne, le jeune Louis XIV manifeste de l’intérêt pour le lieu et
souhaite en faire une résidence de repos où il pourrait donner fêtes et divertissements.
Il s’intéressa aussi aux jardins sous la conduite d’André Le Nôtre avec parterres, bosquets, acheminement de
l’eau, bassins, spectaculaires pièces d’eau, grottes, orangerie, ménagerie…

Nouveaux agrandissements sous Louis XIV

Très vite, Louis XIV veut agrandir son château pour y tenir son conseil et y recevoir sa cour.
L’architecte Le Vau propose d’inclure le château dans de nouvelles constructions, de l’englober, de l’entourer
(avec ou sans cours).
Les appartements privés (ou grands appartements) : De part et d’autre de l’ancien château, on
trouve les appartements de la Reine au sud et du Roi au nord, au 1er étage, séparés par une terrasse. Chacun
avait 7 pièces.
Pour info : en-dessous de l’appartement du Roi on trouvait l’appartement des bains dédié au délassement et
au repos et en-dessous de l’appartement de la Reine, il y avait celui du Dauphin.
Devenu résidence principale : Fin 1670, le Roi veut en faire la résidence permanente. Pour cela, il faut
encore agrandir, de manière considérable pour loger la famille royale au grand complet, les courtisans, les
organes de l’Etat et les innombrables services et domestiques … Plus de 6 000 personnes !
En quelques années, Versailles a changé d’échelle… grâce à Jules-Ardouin Mansart notamment

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 Transformation de la terrasse en galerie des Glaces

 Nombreuses dépendances
Côté jardins, les façades reprennent les grandes lignes de Le Vau et côté ville, il reprend l’appareil en brique
de l’époque de Louis XIII.
Mansart intervient aussi sur les jardins en prenant la relève auprès de Le Nôtre, vieillissant :
 Deux grands bassins
 Elargissement des parterres
 Nouvelle orangerie
 Remplacement du Trianon
Le château fut un chantier perpétuel sous Louis XIV mais au fur et à mesure pour ne pas déranger les
habitants.
La chapelle : La dernière partie du chantier a été la nouvelle chapelle (la 5 ème dans l’histoire du château).
Cette chapelle avait une tribune pour le Roi et sa famille. Dédiée à St Louis. Consacrée en 1710

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