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Architecture
De 1661 à 1715 c'est l'œuvre de Jules-Hardouin Mansart et de son
beau-frère Robert de Cotte. Comme à la Sainte-Chapelle à Paris, seul le chevet
se donne à entrevoir, quand le visiteur monte au château. L'accès invisible de
l'extérieur est adossé à l'aile du château.
Saint-Simon, mémorialiste et visionnaire, écrit : « elle offre de
partout la triste représentation d'un catafalque. » C'est bien ce qu'elle sera,
cinq ans plus tard au décès de Louis le Grand.
On y retrouve, encore, quelques traces de l'influence italienne, du
Bernin en particulier, avec les figures des apôtres marquant les pilastres et les
colonnes.
A l'intérieur, nimbée d'une abondante lumière, la Chapelle se
divise en deux étages, dont la rampe de brèche violette marque la limite. Ici, il
n'y a pas le faste des marbres multicolores des Appartements du Roi. C'est la
pierre nue qui domine. Au rez de chaussée, des pilastres carrés puissants
soutiennent des arcs en plein cintre, à l'étage des colonnes cannelées
supportent la voûte, qui couvre le vaisseau. Ce n'est pas sans rappeler la
Colonnade du Louvre.
Décoration
Rare exemple en France d'église à voûte peinte, la Chapelle royale
expose sur sa voûte une iconographie qui oppose Ancien et Nouveau
Testament. Ces peintures sont les œuvres de Antoine Coypel, de La Fosse et
Jouvenet.
Le buffet d'orgue, par Bertrand, voit apparaître des chérubins
joufflus, thème favori de la prochaine génération. Normalement placé au
dessus de l'entrée, il est ici exceptionnellement au dessus de l'autel auquel les
courtisans tournaient le dos pour faire face au roi, dont le prie-dieu occupe la
place traditionnellement réservée aux orgues : au premier étage, face à l'autel.
Symbolique
Cette œuvre n'est pas sans rappeler l'architecture gothique, par sa
forte élévation, le jeu essentiel de la lumière, les arcs-boutants.
La Chapelle royale est vouée à saint Louis qui est tout autant
l'ancètre, le saint-patron que le modèle du roi : n'est-il pas le constructeur de
la Sainte-Chapelle qui a servit de modèle insurpassable aux bâtisseurs
gothiques et inspire encore celui de Versailles. Toutes deux ont deux niveaux,
l'un réservé au Roi, l'autre, en bas, réservé à sa Cour.
Elle était à l'usage du Roi ; par La Bruyère, nous savons que le Roi
assistait à la messe du haut de la tribune, et que tournant le dos à l'autel, la
Cour regardait, la face élevée, son monarque de droit divin et symbolique
représentant de Dieu sur terre.
Architecture
C'est un style architectural classique, avec quelques bassins
baroques