Vous êtes sur la page 1sur 6

CHAMBERY : Les Lieux

Rue Saint Antoine : Historiquement , la rue abritant la commanderie templierea Chambery, des le
12eme siecle.Les établissements echelonnées le long des grandes voies de communication
(Chambery est une étape de la via Francigena), offraient asile et assistance aux pélérins et pauvre
voyageur se rendant a Rome.
La commanderie a été détruite por laisser place a l'église Notre Dame de Chambery.

La via Francigena : Chambery est l'un des étapes de la voie de pélerinage vers Rome, la Via
Francigena.(la voie des francs)
Cette voie était utlisé par les pélerins habitants dans le nord de l'europe pour se rendre a Rome des
l'an 1000. Tombe en désuétude au 18eme siécle.

La fontaine des Elephants : Erigé en 1838 en l'honneur du comte de Boigne par Victor Sappey,
afin de commémorer les exploits en Inde des MARATTES (caste de guerriers indiens) menés par le
comte.
La fontaine : La fontaine présente dans son plan la croix de Savoie. Quatres éléphants réunis par la
croupe, réalisés en fonte de fer, jettent l’eau par leurs trompes dans un bassin octogonal et portent
chacun une tour de combat surmontée d’un bas-relief ou d’une inscription.

La colonne : Sur les éléphants se dresse une grande colonne , symbolisée par un tronc de palmier.

Le sommet de la fontaine est constitué d'une statue du général. Il est vétu de son costume de
lieutenant général de sa majesté le roi de Sardaigne.La main gauche est posé sur son sabre. La
droite tient un document sur lequel est inscrit « Dons a la ville de Chambery » qui représente les
dons effectués a la ville.

La fontaine se trouve au milieu d'un rond point et relié deux boulevard de Chambery.

Hotel particulier Montfaucon : situé au pied du château de Chambery a coté de l'hotel particulier
Favre De Marnix.A la fin de 15eme, les familles nobles entreprennent la démolition des vieillles
bicoques et batissent des maisons de pierrequi prendront plus tard le nom d'hotel. Le calcaire de
Lemenc entre dans la composition des facades.

Cathédrale Saint Francois de Sales : Au départ, modeste chapelle conventuelle des Franciscains,
elle s'agrandit et est terminé en 1585.Des le 15eme, le suaire de Turin est parfois transférédans cette
église. Elle devient cathédrale en 1779 lors de la création de l'évéché de Chambery.

Porte de Celse Morin : Porte édifiée vers 1550 par Celse MORIN ( conseiller au Parlement
Français de Chambéry pour sa maison de Saint Antoine ). Placé au 16eme sur la place Saint Léger,
elle comporte divers relief, parmi lesquels des hémispheres sur la partie supérieure.Elle permet
aujourd'hui une liaison entre les allées De Boigne et Henry Planche au sud ouest de la place.
Place Saint Léger : De dénomination historique de place, la physionomie de l'artére actuelle est
plus proche d'une large avenue oblongue relativement rectiligne. La place est entierement pavé, et
possede des pavoisement aux armes de l'ancien duc de Savoie.
Parmi les curiosités observables figure les allées perpendiculaires a la place. Certaines de ces allées
(les traboules) débouchent sur des cours intérieurs.Elles sont telles des couloirs qui permettent de
circuler entre de larges bâtisses. Leur réseau quadrille toute la vieille ville de Chambéry,
particulièrement autour de la Place Saint Léger.
Les immeubles du cœur de ville ont la particularité d’être profonds et étroits de façade, un héritage
du « toisé », cet impôt du XIVe siècle calculé en fonction de la largeur principale des façades.
Comme plus elles étaient étroites, plus l’impôt était maigre, les hôtels particuliers se construisaient
en longueur, d’où la structure actuelle du centre historique

Différents hotels particuliers agrémentent la place (Hotel Dieulefils, Montjoie, Bourget).


La place saint léger comporte également deux fontaine représentant des marmousets. (petite figure
de style gothique, accrupie ou dans une attitude bizarre et grottesque), qui tiennent une vasque.

Chateau des ducs de savoie : Datant du eme, il a une vocation administrative depuis le 13eme. Le
chateua abrite aujourd'hui la préfecture, le conseil départemental et l'académie de savoie.

La Rotonde ferroviaire : Chef-d’œuvre d’architecture métallique de type Eiffel du début du


XXe siècle, cette rotonde ferroviaire est encore en activité et constitue un témoignage unique de
l’aventure des transports à travers les Alpes. Construite de 1906 à 1910 et entièrement rénovée, elle
abrite un atelier de maintenance des TER rhônalpins, de locomotives et d’engins automoteurs.
Une partie du bâtiment a été dédiée à un centre d’interprétation qui présente plusieurs locomotives
électriques et wagons historiques. La Rotonde étant toujours utilisée quotidiennement par la
SNCF,

La Maison des Charmettes :Située au cœur d’un vallon préservé, la maison de campagne où Jean
Jacques Rousseau séjourna avec Madame de Warens de 1736 à 1742 est un important lieu de
pèlerinage littéraire. On peut découvrir la salle à manger et le salon de musique, la chapelle, la
chambre de Rousseau avec son lit en alcôve et celle de Mme de Warens.
Le lieu a profondément marqué la personnalité du grand écrivain. C’est aux Charmettes que
Rousseau dit avoir découvert la botanique et son amour de la nature. En 1993, le jardin, le verger et
les vignes attenants à la maison ont été réaménagés dans l’esprit du XVIIIe siècle.
CHAMBERY : Les personnages célébres

Des comtesses et duchesses de caractère et de pouvoir


Selon la loi salique, les femmes étaient exclues de la succession au trône. Mais, elles pouvaient être
régentes surtout lorsque la couronne échouait à un jeune enfant. Cette situation arriva souvent en
Savoie. Plusieurs marquèrent leur temps.

Adélaïde de Suse (1015-1091) : fille du marquis de Suse, elle épouse Odon, fils d’Humbert 1er en
1046. Elle apporte en dot les possessions de son père, notamment les villes de Suse et Turin. Elle
assura de droit ou de fait la régence de 1060 jusqu’à sa mort en 1091 en gouvernant au nom des ses
fils Pierre 1er et Amédée II et du fils de ce dernier Humbert II. Elle accompagna l’empereur romain-
germanique, Henri IV, son gendre, lors de son voyage à Canossa et servit de médiatrice auprès du
pape, Grégoire VII.

Béatrice de Savoie 1206-1265 Fille du comte Thomas I, elle épouse à l’âge de 13 ans le comte
de Provence, Raimon Béranger (1205-1245). Elle eut 7 ou 8 enfants mais seules 4 filles
survécurent. Toutes eurent un destin exceptionnel en épousant des rois ou des princes qui
deviendront rois.
. Marguerite (1221-1295) : épouse en 1264, le roi de France Louis IX (le futur saint Louis)
. Eléonore (1223-1291): épousa en 1236 Henri III Plantagenet, roi d’Angleterre
. Sancie ( 1228-1243) : épouse Richard de Cornouailles, frère du roi Henri III. Il sera élu, roi des
romains et empereur germanique mais il ne parvint pas à occuper la fonction, le pape ayant décidé
de soutenir un autre candidat
. Béatrice (1231-1267). Héritière du comté de Provence, elle épouse en 1246, le duc Charles
d’Anjou, frère de Louis IX. En 1266, le pape refuse la candidature du successeur du précédent roi
de Sicile (y compris Naples) et y nomme Charles d’Anjou. Il parvient à s’y installer en battant les
partisans de l’ancien roi et en employant des méthodes dures avec la population. Le lundi de Pâques
30 mars 1282 éclatent les « vêpres siciliennes ». Au moment des vêpres intervient une rixe à
Palerme entre siciliens et sergents du roi, elle dégénère en émeute dans toute l’île. 8000 français
sont massacrés. Les émeutiers appellent au secours Pierre d’Aragon, gendre du précédent roi.
Charles abandonne l’île mais il garde encore la partie continentale, c’est à dire le royaume de
Naples où il meurt en 1285 à Foggia. Son fils, Charles II puis ses descendants réussissent à s’y
maintenir, difficilement et au prix de guerres avec la Sicile, jusqu’en 1442, date à laquelle les
Aragon réuniront le royaume de Naples à celui de Sicile.
On se souvient que le comte de Savoie Amédée VI est mort de la peste à Naples en 1383, c’était
justement à l’occasion d’une expédition militaire destinée à soutenir la reine de Naples Jeanne 1ère
d’Anjou, aussi comtesse de Provence, et dont il voulait s’attirer les bonnes grâces notamment pour
obtenir un débouché sur la mer, ce qui se réalisa en 1388 par le rattachement de Nice à la Savoie.
En même temps, il participait à la campagne de soutien à son cousin, Robert de Genève, élu pape
sous le nom de Clément VII.

Bonne de Bourbon (1341-1402) : fille du duc Pierre de Bourbon et de Isabelle de Valois, sœur du
roi de France Philippe VI. Elle épouse Amédée VI, le comte vert, et est la grand-mère d’Amédée
VIII. Selon les dispositions prévues par son fils Amédée VII dans son testament, c’est elle qui
devait assurer la régence d’Amédée VIII en attendant sa majorité. Amédée VII aurait écarté son
épouse, Bonne de Berry, car il craignait qu’elle ne subisse une pression trop forte de la part du roi
de France. Bonne de Berry était la fille de Jean de Berry, frère du roi de France Charles V. A la mort
de son mari, elle quitta la Savoie pour épouser le comte d’Armagnac.
C’est Bonne de Bourbon qui transforma en château le rendez-vous de chasse de Ripaille. Amédée
VIII y fit d’importants travaux.
Anne de Lusignan (1419-1462), fille du roi de Chypre : elle est connue pour sa beauté mais
surtout par ses dépenses excessives et une influence néfaste sur son mari, le duc Louis, fils et
successeur de Amédée VIII.
Yolande de France (1434-1478): Amédée IX, malade, confie la régence à son épouse. Lors de son
décès en 1472, son fils, Philibert n’a que 7 ans. Yolande fut une régente remarquable, les
chroniqueurs disent qu’elle était très bonne et très sage et cent fois plus fine que son frère Louis XI.
Lors du décès de Yolande en 1478, la régence fut assurée par Louis XI qui était très attiré par la
Savoie, notamment parce qu’il avait épousé une fille de Savoie (Charlotte, fille du duc Louis).
Louise de Savoie (1476-1531), fille du duc Philippe II de Savoie: elle épousa Charles d’Orléans,
duc d’Angoulême, cousin de Louis XII, et était la mère de François Ier. Elle assura la régence du
royaume de France pendant que François Ier guerroyait en Italie. Elle s’installait alors à Lyon dans
un couvent d’Ainay.
Marguerite d’Autriche (1480-1530). Fille de l’empereur Maximilien d’Autriche et de Marie de
Bourgogne, elle épousa en 1501 le duc de Savoie Philibert II (dit le beau). Le duc mourut
prématurément en 1504 à l’âge de 24 ans et sans enfant, elle en souffrit d’un profond chagrin. En
son honneur, elle fit construire l’église de Brou (de 1506 à 1536), là où se trouve le fameux
tombeau d’elle même, de Philibert et de la mère de ce dernier. Elle exerça d’importantes fonctions
politiques et diplomatiques auprès de son neveu l’empereur Charles Quint, elle fut notamment
gouvernante des Pays-Bas pendant 20 ans (de 1507 à 1515 et 1519 à 1530).
Christine de France (1606-1663): à la mort de Victor-Amédée 1er en 1637, elle assure la régence
de ses deux enfants, d’abord François-Hyacinthe, puis Charles-Emmanuel, jusqu’à la majorité de ce
dernier en 1648, mais de fait elle conserva le pouvoir jusqu’à sa mort en 1663. Fille de Henri IV et
sœur de Louis XIII, il lui fallut beaucoup d’intelligence et d’énergie pour résister aux pressions du
gouvernement français (Louis XIII et Louis XIV, Richelieu et Mazarin).

Quelques savoyards célèbres

Berthollet (Claude, comte), né à Talloires en 1748, mort en 1822 à Arcueil (région parisienne).
Docteur en médecine de l’université de Turin. Célèbre chimiste. Il découvrit notamment les
hypochlorites et leurs applications au blanchiment des toiles, la mise au point des explosifs
chloratés, l’énoncé de la loi de la double décomposition des sels…Il participa à l’expédition de
Bonaparte en Egypte. Il fut membre de l’académie des sciences. Son nom a été donné au plus
important lycée d’Annecy.

Boigne de : (1751-1830) Le jeune Benoît Leborgne, fils d’un boutiquier de Chambéry, tenta
l’aventure militaire en Indes. Il y réussit pleinement en faisant une carrière fabuleuse, devenant
général du roi des Mahrattes et immensément riche. Il rencontre là bas un lyonnais, le major Claude
Martin, qui lui aussi vit une aventure tout aussi fabuleuse, il sympathise avec lui et ils font des
affaires ensemble. De Boigne quitte l’Inde en 1796 pour l’Angleterre. Il reviendra en Savoie en
1802 où sa fortune, et le bon emploi qu’il en fait au bénéfice de sa ville, l’aide à être admis par
l’aristocratie locale et à passer sans encombre les différents régimes politiques. Sous l’Empire, en
1804, il sera président du conseil général du département du Mont-Blanc. Louis XVIII le nommera
maréchal de camp en 1814 et lui décernera la légion d’honneur. En 1816, le roi Victor-Emmanuel I
le fera comte. La fontaine des éléphants fut élevée en son honneur en 1838 et son nom donné à une
rue.
Brogny Jean de , archevêque d’Arles en 1410, cardinal auprès du pape d’Avignon, puis évêque de
Genève en 1423 jusqu’à sa mort en 1426.Il fit notamment décorer la chapelle des Macchabées de
Genève par des imagiers flamands. Lorsqu’il était à Avignon, il avait créé un collège pour 24
savoyards. Son nom a été donné à une grande avenue d’Annecy. NB: les papes (officiels) ont résidé
à Avignon de 1309 à 1376 car, à cette époque, la ville de Rome n’était pas assez sure, puis deux
anti-papes y ont résidé partiellement de1378 à 1417, lors du grand schisme d’occident.

Buttet Marc-Claude de Buttet (1529-1586). Il est un des rares poètes de la Savoie de l’époque de
la Renaissance dont l’histoire a retenu le talent.

Dessaix Joseph-Marie (1764-1834), général, médecin, fils d’un médecin de Thonon, mort à
Thonon. Il fit partie des savoyards qui introduisirent les idées révolutionnaires en Savoie et
s’opposèrent à la monarchie sarde. Il commandait la légion des Allobroges qui s’était jointe à
l’armée du général Montesquiou lorsque les révolutionnaires français occupèrent la Savoie en 1792.
Il fit une carrière militaire dans l’armée de Napoléon, devint général puis comte en 1809,
gouverneur de Berlin en 1812, général en chef des armées des Alpes en 1815. Sa statue, située place
du château à Thonon, a été inaugurée le 10 septembre 1910 par le président de la république,
Armand Fallières, à l’occasion des fêtes du cinquantenaire du rattachement de la Savoie à la France.
NB : ne pas confondre ce général avec le général Desaix, celui qui accompagna Bonaparte en
Egypte et est mort à Marengo en 1800 (Louis Charles Antoine Des Aix, dit Desaix). A noter que
Dessaix participa aussi à la bataille de Marengo.
NB : 18 savoyards engagés dans les armées de Napoléon 1er parvinrent au grade de général, outre
Dessaix, on peut citer Chastel, Marullaz, Curial, Decouz, Dupas, Pacthod, Songeon….et 800
devinrent officiers.

Eugène de Savoie-Carignan, (1663-1736) Fils du colonel Maurice de Savoie et petit-fils de


Thomas, prince de Carignan, fils de Charles-Emmanuel I. Il n’était guère avantagé par la nature :
petit, malingre, bossu. Sa faible constitution physique ne le prédisposait pas à une carrière militaire.
En revanche, il avait un esprit imaginatif, une ténacité à toute épreuve et un dynamisme
remarquable. Protégé par le nom du cardinal Mazarin (sa mère, Olympe Mancini était la nièce du
cardinal), il entre à la cour de Louis XIV en 1683, mais ce dernier ne lui porte aucun intérêt. Vexé, il
se met au service de l’empereur d’Autriche. Il y réussit si bien que l’empereur lui confie le
commandement des forces impériales de Hongrie (1697-1699). Nommé feld-maréchal, il vainc les
français à Crémone, en faisant prisonnier le maréchal de Villeroy, met en déroute le duc d’Orléans à
Turin, remporte la victoire de Malplaquet en 1709 qui met fin aux visées de Louis XIV sur les Pays-
Bas.
Plénipotentiaire lors des négociations du traité d’Utrecht en 1713, il obtient pour son parent, le duc
Victor-Amédée II de Savoie, non seulement la récupération de la Savoie occupée par la France mais
aussi la Sicile avec le titre de roi (la Sicile sera échangée contre la Sardaigne en 1718).
En 1717, il remportera une autre victoire sur les Turcs devant Belgrade. Il finira sa carrière et sa vie
à la cour de Vienne où il sera comblé d’honneurs car il fut certainement le plus grand capitaine de
son temps. Sa statue est toujours sur une place de Vienne.

François de Sales : né en 1567 à Thorens, au château de Sales (n’existe plus, mais il reste le
château de Thorens), mort à Lyon en 1622, canonisé en 1655. Evêque de Genève à partir de 1602
(en résidence à Annecy). Sa célébrité provient essentiellement de ses écrits et particulièrement de
deux ouvrages parus en 1608 et 1616 « Introduction à la vie dévote » où il développe une
spiritualité adaptée aux « personnes du siècle » (donc les non religieux) et « Traité de l’amour de
Dieu ». Sa renommée le conduira à prêcher partout en France, notamment à la cour du roi.
Avant de devenir prêtre, le 19 janvier 1593 à 26 ans, il avait fait de brillantes études universitaires à
Padoue et à Paris puis était devenu avocat au Sénat de Savoie. Dès sa nomination comme prévôt de
la cathédrale, il fut chargé d’engager la lutte contre le calvinisme qui avait gagné une partie du
Chablais. Il y parvint en cinq ans avec le seul appui de sa parole « douce comme le miel » et de ses
écrits. Ce succès lui vaut d’être nommé évêque coadjuteur de Genève en 1599, puis évêque titulaire
en 1602.
François de Sales appartenait à une illustre famille, un de ses neveux lui succéda à la tête du
diocèse. En 1607, il fonda à Annecy l’Académie florimontane avec le président Antoine Favre (le
père de Vaugelas) et dont Honoré d’Urfé était membre, de même que Alphonse d’Elbène. En 1610,
avec Jeanne de Chantal, il fonda l’ordre de la Visitation à Annecy (Jeanne-Françoise Frémyot,
veuve du baron de Rabutin-Chantal était l’aïeule de Mme de Sévigné).
La Savoie donna d’autres religieux dignes d’intérêt mais moins connus, comme les Bienheureux
Jean d’Abondance et Ponce de Faucigny qui furent abbés du monastère d’Abondance au
12ème siècle. Il y eut aussi cinq papes savoyards: Nicolas II (Gérard de Chevron), Célestin IV,
Innocent V (Pierre de Tarentaise), Clément VII (Robert de Genève) , Félix V (le duc Amédée VIII).
Ces deux derniers sont des anti-papes. Sainte Thècle est célèbre pour avoir, au 5ème siècle, ramené
d’Alexandrie à St-Jean de Maurienne 3 doigts de st-Jean Baptiste.

Vaugelas (Claude Favre, seigneur de Vaugelas) Il fut un des plus célèbres grammairiens du
17ème siècle. Il écrivit notamment un ouvrage intitulé « Remarques sur la langue française ». Dans
la préface, il est écrit « mon dessein n’est pas de réformer notre langue, ni d’abolir des mots, ni d’en
faire, mais seulement de montrer le bon usage de ceux qui sont faits, de l’éclairer et de la faire
connaître ». Vaugelas devint un des premiers membres de l’Académie française que créa Richelieu,
en 1635, et dont l’objectif était de créer une langue commune et officielle. Les travaux de Vaugelas
ont été à la base du dictionnaire de l’Académie française.
Il était né à Meximieux en 1585 (la région faisait alors partie du duché de Savoie). Il fut notamment
secrétaire du duc de Savoie-Nemours à Turin puis à Paris. Il est mort à Paris en 1650, insolvable,
faute d’avoir touché les pensions qui lui étaient dues. Il était le fils de Antoine Favre, baron de
Pérouges, jurisconsulte à Annecy, qui fut le premier président du Sénat de Savoie à Chambéry.

Urfé Honoré d’ ,(1568-1626), romancier, auteur de l’Astrée, roman où il exprime l’idéal de


politesse et de galanterie de la société précieuse.

Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778, né à Genève, écrivain et philosophe, résida quelques années


chez Mme de Warens à Annecy et à Chambéry (les Charmettes), pratiquement de 1728 à 1738. Son
nom a été donné à un collège de Thonon. C’est dans « les confessions » que l’on trouve le
jugement célèbre de Rousseau sur les savoyards « … tels qu’ils sont c’est le meilleur et le plus
sociable peuple que je connaisse ».

Lamartine (Alphonse de, 1790-1869) : venu à Aix les Bains en 1816 pour y soigner un
engorgement du foie et des palpitations du cœur, il y rencontre Julie Charles qui lui inspire le
personnage d’Elvire de ses Méditations poétiques publiées en 1820 et dont le succès fut
considérable.

Victor Sappey : Pere tailleur de pierre. Travaille dans l'atelier de Nicolas Raggy. Part deux ans en
Egypte. Sculteur de la Fontaine aux Elephants.

Vous aimerez peut-être aussi