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Émile Guibourg

Françoise Dumas

Trouvaille de Plounévez-Lochrist
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 6, année 1964 pp. 177-195.

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Guibourg Émile, Dumas Françoise. Trouvaille de Plounévez-Lochrist. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 6, année 1964
pp. 177-195.

doi : 10.3406/numi.1964.1102

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1964_num_6_6_1102
Emile GUIBOURG et Françoise DUMAS

TROUVAILLE DE PLOUNÉVEZ-LOCHRIST

(PI. XII 1-Х VI.)

Aux environs de Pâques 1960, un cantonnier, en arasant un talus au bord


de la route de Tromboz, à 500 m de la route de Plounévez-Lochrist à Plouné-
vez-Plouescat, eut la curiosité de regarder le contenu d'un petit pot de terre
déjà vu par plusieurs personnes. Averti par M. Guillou, professeur à Lan-
derneau, M. Guibourg acquit les monnaies qui formaient le contenu du pot,
II en dressa un inventaire détaillé qu'il confia, en même temps que le trésor,
au Cabinet des Médailles pour étude complémentaire.
Ce trésor de 280 pièces est composé presque exclusivement de monnaies
de billon des xnie et xive siècles, sauf un demi-gros de Jean IV, duc de Bre
tagne et un autre du roi d'Angleterre Edouard III pour l'Aquitaine. Les
pièces bretonnes y sont en forte majorité (185), suivies de pièces frappées
par les ducs de Bretagne en tant que vicomtes de Limoges (63). Viennent
ensuite 14 monnaies royales françaises de Philippe IV à Jean le Bon,
6 deniers d'Orange, 5 de Saint-Paul-Trois-Châteaux, 2 pièces d'Aquitaine,
1 denier de Bourgogne, de Lyon, de Namur, de Portugal et de Vaud. La
composition de cette trouvaille ne présente pas d'anomalies. Les quelques
trésors de la même époque découverts en Bretagne comprennent, en gros,
des pièces de même origine 2.
Il est plus difficile de comparer la répartition des monnaies car on la con
naît mal. Les inventaires de certains trésors sont incomplets, d'autres
n'indiquent pas le nombre des pièces. Dans celui que nous étudions ici les
monnaies bretonnes sont en grosse majorité, ce qui est normal. Parmi elles,
il y a deux fois plus de pièces de Jean de Montfort que de son rival pour la

1. Arr. Morlaix, c. Plouescat (Finistère).


2. Trésor de Locmariaquer (Morbihan). 400 pièces de France, Bertagne, Limoges, Anjou et
Angleterre, enfoui vers 1340. Fonssagrives ; Bull. Soc. polymafique du Morbihan., 1920, LXII
p. 25-27, 36.
Trésor de Riec-sur-Belon (Finistère). 611 pièces de France, Bretagne, Limoges, Bourgogne,
Vermandois. Knfoui vers 1340. Dr Macé, Courrier numismatique, t. II, 1925-1926, p. 53-63, 94.
Trésor d'Arradon (Morbihan). 8 pièces de France, Bretagne. Enfoui entre 1345 et 1364.
L. Chaufïier, Rev. num., nouv. série, t. XIV, p. 194-198.
Trésor de Lambezellec (Finistère). Pièces de France, Bretagne. Enfoui entre 1355 et 1364.
Ibid., p. 198, 210-213.
Trésor de Vannes (Morbihan). 23 pièces examinées de France, Bretagne. Enfoui entre 1360 et
1364. J. Hermerel, Ann. Soc, /r. Num., t. VII, 1883, p. 229, 236.
Trésor de Saint-Ouen-en-Belin (Sarthe). Env. 3500 pièces de France, Bretagne, Aquitaine,
Vaud, Hainaut, Bar, Verdun. Hucher, Rev. num., 2e série, t. VI, 1847, p. 326-335.
Revue Numismatique. 1 96 i. 12
178 TRÉSORS
possession du duché de Bretagne, Charles de Blois. Cela est peut-être dû à
la position de Plounévez-Lochrist dans une région où l'emportaient les par
tisans de Jean IV. Les autres pièces sont peu nombreuses et se confondent
facilement avec les monnaies bretonnes dont elles ont l'aspect et le module.
Plusieurs d'entre elles sont, de même que les bretonnes, des imitations de
monnaies royales : deniers d'Eudes de Bourgogne, de Louis de Vaud, de
Guillaume de Namur.
Par contre, un trésor composé uniquement, ou peu s'en faut, de doubles et
de deniers est peu courant. Nous nous trouvons sans doute devant une
thésaurisation faite indistinctement à partir du numéraire en circulation.
La date d'enfouissement de cet ensemble est difficile à établir précisément.
Les pièces les plus récentes, datées avec certitude, sont des monnaies bre
tonnes de 1353 [cat. 73-79, 139] et une pièce de Namur de l'extrême fin de
1354 ou de 1355 [cat. 278]. L'enfouissement ne peut donc être antérieur à
1355, ce qui ne signifie pas qu'il soit de cette année-là. Les monnaies bre
tonnes se datent grâce à leurs prototypes royaux dans la mesure où ceux-ci
sont datés ou même connus, ce qui n'est pas toujours le cas. Comme nous
le verrons plus loin, certaines pièces de ce trésor auraient été frappées vers
1359-1360 plutôt que quatre ou cinq ans auparavant \ Après la défaite de
Charles de Blois, en 1364, Jean IV fit des monnaies de type tout à fait diffé
rent que l'on retrouve dans les trésors enfouis postérieurement à 1364, à
l'exclusion, le plus souvent, des pièces de son rival 2. Ce trésor a donc été
caché approximativement entre 1359-1360 et 1364. C'est encore l'époque
de la lutte entre les deux prétendants au duché de Bretagne : Charles de Blois,
époux de Jeanne de Penthièvre, soutenu par les Français et Jean de Mont-
fort allié à l'Angleterre. Les troubles de cette période expliquent cet enfouis
sement sans qu'il soit nécessaire de chercher un événement plus précis

.
Philippe VI.

Un certain nombre de pièces méritent de retenir l'attention.


Parmi les pièces royales, nous étudierons d'abord un denier tournois de
Philippe VI qui est inédit [cat. 13]. C'est une pièce au type du châtel tour
nois et à la croix longue. Seul le PHI LIPPVS de latitulature est apparent ;
au revers, on lit TVRONVS. Il nous semble, bien qu'on n'en ait pas la cer
titude puisque le mot REX n'est pas visible, qu'on peut éliminer l'hypo
thèsed'une frappe seigneuriale. Le seul Philippe susceptible d'avoir frappé
ce denier serait Philippe III de Namur (1336-1337). On ne connaît de lui que
de rares pièces à légende MONETA NAMVRC, comme la pièce de son
successeur Guillaume qui fait partie de ce trésor, et non pas TVRONVS
CIVIS. Ce serait, de toute façon, la copie d'une pièce royale inconnue et
qu'il faudrait dater.
Son type, châtel tournois et croix latine, l'apparente aux monnaies de
Philippe VI. La pièce est le produit d'une 2e (ou 3e) émission. C'est ce qu'on

1. Cf. infra, p. 181, 182.


2. Trésor de Kerezon (Finistère). 152 pièces dont 7 monnaies royales en or ; enfoui entre 1373
et 1385. P. de Courcy, Rev. num., 2e série, t. VI, 1847, p. 35-40.
Trésor de Saint-Pol-de-Léon (Finistère). Pièces de France, Bretagne, Tours, Flandre, Ecosse,
Angleterre. Enfoui entre 1365 et 1370. Ibid., p. 38-42.
TRÉSORS 179
peut déduire de la présence de besants dans les 1er et 4e cantons de la croix
au droit, de part et d'autre du châtel au revers.
Quelle est sa date ? Une émission de deniers tournois a été ordonnée le
6 septembre 1329. Selon M. Lafaurie, la fabrication en aurait peut-être com
mencé en septembre 1330 mais, plus probablement, n'aurait pas eu lieu car
on se serait contenté de deniers tournois de Philippe IV (L. 281). En réalité,
cette fabrication a bien été faite ; elle a même été faite immédiatement. Le
14 décembre 1329, des lettres patentes sur le cours des parisis d'or et d'argent
spécifiaient : la bonne monnoye aura droit cours c'est à sçavoir... les petits tour
nois bons que nous faisons ouvrer maintenant pour un denier tournois x. Ces
petits deniers tournois sont mentionnés dans les mêmes termes en mars 2 puis
en septembre 1330 3. Nous ignorons le type adopté pour cette frappe. Cepen
dant, Le Blanc signale une obole au châtel tournois entouré de la légende
OBOLVS CIVIS et à la croix pattée avec la titulature PHILLIPPVS
REX (L. 285). A cette obole correspond, nous le supposons, un denier au
châtel tournois, à la croix latine et à la légende TVRONVS CIVIS, frappé
dès 1329.
Une seconde émission, celle dont nous connaissons un exemplaire aujourd
'hui, aurait eu lieu en 1333. En mars 1333, le roi ordonna à tous les
laïques de porter aux Monnaies le tiers de leur vaisselle pour fabriquer des
petits tournois, des petits parisis et des mailles 4. Cette mesure aurait amené
la frappe des deniers parisis (L. 276 b) déjà connus et de deniers tournois.
Un denier parisis, de Philippe VI également, présente, lui aussi, quelque
intérêt. C'est un denier avec FRA dans le champ (L. 278). Sa ponctuaction
est faite d'annelets au lieu de trèfles [cat. 11]. Ne s'agit-il pas d'un exemp
laire de la lre émisson de janvier-août 1348 ? La seconde émission d'août-
décembre 1348 serait représentée par les pièces ponctuées de trèfles (L. 278)
et la 3e — décembre 1348 — dont les caractéristiques sont inconnues par les
pièces ayant des trèfles en ponctuation et, en plus, des annelets en accoste-
ment de FRA dans le champ du droit (ces pièces étaient attribuées à la
2e émission L. 278 a).

Guingamp.

La plus ancienne monnaie bretonne de ce trésor est la pièce anonyme de


Guingamp [cat. 16]. Les anciens auteurs : Bigot, Poey d'Avant l'attr
ibuaient à Pierre Mauclerc (1227-1237). Caron, dans son étude sur le trésor de
Sierck 5, la datait de Jean II (1286-1305) et Dieudonné 6 de 1300 ou 1315. Il
convient, en effet, de rendre à Jean II ou à son successeur les pièces autre-

1. F. de Saulcy, Recueil de Documents relatifs à l'histoire des monnaies, t. I, Paris, 1879, p. 213.
2. Ibid., p. 215. « Item, les tournois petits que nous faisons ouvrer maintenant pour un petit
tournois et non pour plus ».
3. « Que les gros tournois... auront cours pour 12 bons tournois petits que nous faisons à présent
ouvrer » 19 septembre 1330. Ibid., p. 216.
4. ibid., p. 218.
5. Mél. de Num., t. III, 1882, p. 272.
6. A. Blanchet et A. Dieudonné, Manuel de Numismatique française, t. IV (par A. Dieudonné),
Paris, 1936, p. 124-125.
180 TRÉSORS
fois classées à Pierre Mauclerc. La légende anonyme semblerait être le fait
d'Arthur II (1305-1312). Dans le trésor de Sierck se trouvent à la fois des
deniers anonymes, frappés à Nantes avec le titre de duc de Bretagne, comte
de Richemont x et les mêmes au nom d'Arthur II 2. Le champ, au droit de
ces pièces, est occupé par les armes de Dreux au franc quartier d'hermines
comme la pièce de Guingamp. Le châtel cantonnant la croix au revers de
cette pièce se voit sur des deniers aux armes de Dreux, Bretagne et Limoges
frappés à Limoges par Arthur II entre 1275 et 1301 3 puis par Jean entre
1301 et 1314 4. et, en même temps sur une pièce anonyme de Guingamp
avec les mêmes armes 5. En outre, le trésor le plus reculé dans le temps qui
contienne ces deniers est daté du début du xive siècle 6.

Jean III.

Parmi les pièces attribuées à Jean III, il en est qui portent un в dans un
canton de la croix [cat. 17-25] et sont probablement du début du règne puis
qu'on les trouve dans des trésors enfouis vers 1320 7. On peut toutefois se
demander si certaines d'entre elles [cat. 17-18] qui portent le titre de comte
de Richemont ne peuvent être attribuées à Jean II. Jean III n'hérita du
comté qu'en 1334 8, ce qui paraît inconciliable avec la présence de ces pièces
dans des trésors enfouis une dizaine d'années auparavant. Mais il ne faut
peut-être pas attacher trop d'importance à la possession effective du comté.
Arthur Ha frappé des monnaies avec le titre de comte de Richemont alors
qu'il avait cédé le comté l'année même de son avènement, en 1305, à son
frère Jean et que celui-ci le posséda jusqu'à sa mort en 1334.
Nous avons classé à Jean III les doubles imités des doubles tournois
royaux de 1337-1340 (L. 274) qu'on retrouve dans le trésor de Riec enfoui
avant la mort de ce duc 9.

Jean le Captif.

Jean de Montfort, dit Jean le Captif, frère de Jean III, a-t-il ou non frappé
monnaie ? Ch. Robert 10, le premier, attribuait à Jean le Captif des imita
tions des doubles tournois de Philippe VI (L. 274), frappées à Nantes. Cette
opinion fut reprise par Caron n et se défend bien. Ces pièces ne sont pas une

1. Poey d'Avant, t. I, pi. XVII, 7.


2. Id., 8.
3. Id. 2306. — A. Bigot, Essai sur les monnaies du royaume et duché de Bretagne, Paris, 1857,
pi. XII, 3.
4. Poey d'Avant, op. cit., pi. LI, 1 ; Bigot, op. cit., pi. XIII, 3.
5. Poey d'Avant, pi. XII, 5 ; Bigot, pi. XII, 5.
6. Trésor de Rocamadour (Lot). A. Viré, Rev. num., 4e série, t. XXI, 1928, p. 128-129.
7. Trésor de Saint-Maixent (Deux-Sèvres). E. Cartier, Rev. Num., t. Ill, p. 281-285.
Trésor de Vouvent (Vendée). A. Monnet, Bull. Soc. de Stat., Se, Lettres et Arts du dép. des
Deux-Sèvres, t. II, 1864-65, p. 46-47.
8. A. de La Borderie, Histoire de Bretagne, t. III, 1899, p. 396.
9. Courrier num., t. II, 1925-1926, p. 59 et 63.
10. Trouvaille achetée à Montpellier, Rev. num., nouv. série, t. XIV, 1869-1870, p. 221-237.
11. Monnaies féodales françaises, Paris, 1882, p. 33.
TRÉSORS 181
imitation servile des doubles royaux frappés entre 1337 et 1341, c'est-à-dire
que leur différents ne correspondent pas exactement aux différents royaux
et que nous ne pouvons les comparer fructueusement. Jean III mourut le
30 avril 1341 sans désigner son héritier. Son frère, Jean de Montfort convo
qua une assemblée à Nantes pour s'y faire reconnaître duc et resta en pos
session de cette ville jusqu'au mois de novembre, date du siège et de la prise
de Nantes par son rival, Charles de Blois. Il a pu frapper monnaie pendant
ces quelques mois. Charles de Blois a fait faire, après la prise de la ville, la
même monnaie à son nom [cat. 31]. Il est donc vraisemblable que la pièce
au nom de Jean soit de Jean le Captif. De plus, le trésor de Riec, enfoui en
1340 *, contenait 21 pièces de Jean III au même type avec B/R/I /T/ dans
le champ [cat. 27], mais aucune avec N/A/N/T. Ces pièces seraient donc
postérieures au règne de Jean III.

Charles de Blois.

Il existe un grand nombre de doubles de Charles de Blois avec BRIT/


TONV dans le champ du droit. Certains n'ont pas de signes distinctifs au
droit. Ils ont été frappés entre avril 1350 et mai 1351 si l'on se fie aux proto
types royaux de Philippe VI et Jean le Bon (L. 272, 329). Ils n'ont pas de
lettres d'ateliers. Nous ne saurions dire si les signes initiaux des légendes :
hermine ou trèfle, peuvent être tenus pour des différents d'ateliers ou pour
des différents d'émissons proches de ceux du royaume. L'hermine, en par
ticulier, pourrait copier la fleur de lis de la 2e émission de Philippe VI
(L. 272 a; août 1350) [cat. 56].
Sur les pièces correspondant à la 2e émission de Jean le Bon, à partir de
mai 1351 (L. 329 b), se voit, entre deux mots de la légende, la lettre initiale
du nom de l'atelier émetteur : R pour Rennes, G pour Guingamp [cat. 43-
52]. Sur certaines pièces de ce trésor, on trouve un T à la barre horizontale
tridentée. Il s'agit sans doute de la ville de Tréguier, apanage de Penthièvre,
toujours fidèle à Charles de Blois, où l'on aurait frappé monnaie à cette
époque [cat. 53-55].
Les années suivantes, en 1352 et 1353, Charles de Blois imita les nou
veaux doubles tournois royaux avec REX couronné dans le champ (L. 330).
Il suivit les différents des deux premières émissions, mais, sur les pièces de la
3e émission, il mit, au lieu de molettes, des étoiles à six branches [cat. 73-
77]. On pourrait croire à une confusion si les mêmes étoiles n'apparaissaient
également sur les imitations de Jean de Montfort [cat. 139]. Cela nous
amène à supposer que les étoiles différenciaient une émission royale, peut-
être la 4e émission, faite entre avril et octobre 1353, à laquelle on attribuait
jusqu'à présent les mêmes différents qu'à la 3e émission.
Charles de Blois a frappé d'autres pièces qui sont très probablement
copiées sur des monnaies royales encore inédites car on retrouve les mêmes
pièces au nom de son rival, Jean de Montfort. Tel est, par exemple, le denier
tournois dont les tours sont formées de mouchetures d'hermines [cat. 78,
175-182], imitation d'un dernier tournois dont les tours seraient formées de
fleurs de lis. On ne connaît pas ce denier, mais des doubles aux tours fleurdel
iséesont été frappés en 1359 (L. 336) ; peut-être retrouvera-t-on le denier

1. Cf. p. 180, n. 9.
182 TRÉSORS
correspondant (L. 353 d, f, 354, 355 ?). Tels sont encore le denier tournois
avec DVX entre deux mouchetures d'hermines que Caron a rapproché d'un
double connu x [cat. 79-81, 155-174] ou le denier aux mouchetures d'her
mines dans le champ, [cat. 81-86, 183-191]. Au sujet de cette pièce, nous
nous permettrons d'avancer une hypothèse que nous considérons nous-même
avec beaucoup de prudence. Certains doubles royaux, doubles aux 3 fleurs
de lis sous une couronne (L. 339), ont le type de droit d'un gros (L. 310).
Peut-on supposer qu'il y a eu aussi un double au droit inspiré du gros
fleurdelisé (L. 315) dont le type aurait été imité par les deux prétendants
au duché de Bretagne sous forme de double aux 10 mouchetures d'hermines
dans le champ et de deniers aux 7 mouchetures ? Leur frappe, dans ce cas,
aurait eu lieu à partir de 1361.

Jean IV.

Jean IV, durant sa lutte contre Charles de Blois, c'est-à-dire jusqu'en


1364, a, lui aussi, copié les monnaies royales.
Il a imité les doubles parisis de 1350 (L. 272) en remplaçant F R A N CO R V
par В RIT AN et la couronne par trois hermines. Certaines de ces pièces ont
été frappées à Guérande [cat. 117-118] et d'autres, c'est le trésor de Plouné-
vez-Lochrist qui nous le révèle, à Quimperlé [cat. 119-120]. Quimperlé fut,
avec Guérande, Brest et Vannes, l'un des quatre grands ateliers monétaires de
Jean IV. Pourtant, jusqu'à présent, on ne connaissait guère de monnnaies
noires portant ce nom. Il en est de deux autres types dans cette trouvaille :
doubles avec DVX sous trois mouchetures en éventail, déjà connus pour Gué
rande [cat. 117-119] mais dont nous ignorons le prototype, deniers tournois
dont les tours sont formées de mouchetures d'hermines, connus aussi pour
Guérande [cat. 175-182], frappés sans doute vers 1359 2.
La trouvaille de Lambezellec 3 a fait connaître un certain nombre de
pièces de Brest. En voici d'autres : imitation des doubles tournois de Phi
lippe VI et de Jean le Bon à la croix bourgeoise (L. 275-340) [cat. 88-95].
D'autres doubles tournois avec BRIT/TONV dans le champ, imités des
doubles royaux frappés en 1351 (L. 329 b) portent, en tête de légende un
B, initiale de Brest [cat. 121-124] *.
Ces ateliers étaient déjà connus mais ce trésor nous révèle l'existence
d'un autre atelier, jusqu'à présent ignoré. Des pièces de même type que les
précédentes portent, au lieu du B, un L en tête des légendes. Quelle ville,
dont le nom commence par un L , est-elle susceptible d'avoir fourni un atelier
monétaire à Jean IV, vers 1351 ? Il faut éliminer Lamballe, toujours fidèle à
Charles de Blois 5. Lannion était également à cette époque entre les mains
de Charles de Blois. Les Anglais s'en étaient emparé en 1346 mais, faute de
pouvoir le garder, l'avaient démantelé. La place revint donc à Charles de

1. Op. cit., p. 49-50.


2. Cf. Supra, p. 181.
3. Cf. p. 177, n. 2.
4. E. Guibourg, l'atelier de Brest sous Jean IV et Jean V, Bull. Soc. fr. Num., 17" année, n° 7,
juillet 1962, p. 178.
5. A. de La Borderie, op. cit., p. 429, 534, 548, 580.
TRÉSORS 183
Blois jusqu'en 1356 où les Anglais la reprirent et la fortifièrent }. Il est pos
sible que ces pièces aient été frappées à l'abbaye de Landevennec dont nous
savons qu'elle était, en 1352, occupée par une garnison anglo-bretonne. L'ab
baye avait été transformée en forteresse sous le nom de château de Saint-
Guennolé. C'était une place forte importante qu'Edouard III afferma à l'un
de ses capitaines pour le même prix qu'Hennebont 2. Des découvertes nous
apprendront peut-être si cette frappe fut épisodique ou s'étendit sur plu
sieurs années.
Les années suivantes, en 1352 et 1353, Jean IV frappa les doubles tour
nois avec DVX sous une couronne. Ils présentent les mêmes caractéris
tiques que ceux de Charles de Blois, aussi renvoyons-nous à ce que nous
avons dit plus haut 3 ; cependant, certains doubles semblent sortir d'un
autre atelier qui ne prenait pas la peine de suivre les caractéristiques royales,
autant que l'on puisse en juger sur des exemplaires très mal frappés [cat.
141-150].
Les deniers frappés par Jean IV sont les mêmes que ceux de Charles de
Blois et posent les mêmes problèmes 4. Notons que les deniers aux 7 mouc
hetures n'ont pas, en cantonnement de la croix du revers, un N ou un R,
initiales de Nantes et de Rennes, mais un K, initiale de Quimperlé 5. Ce К
peut se confondre facilement avec un R et même un N. Il est évident que
Jean IV ne peut avoir frappé ni à Rennes ni à Nantes qui étaient entre les
mains de Charles de Blois depuis le début du conflit.
Soulignons l'absence complète de pièces de Vannes qui semble assez
extraordinaire car on a frappé dans cet atelier des pièces dont le type se
retrouve ici pour Guérande et Quimperlé : double avec В RITA N sous trois
hermines formant une simili-couronnes [cat. 117-120], doubles avec DVX
sous trois mouchetures en éventail [cat. 151-154], doubles avec BRITONV
dans le champ [cat. 121-150]. Ces pièces se trouvent pourtant dans les tré
sors de cette époque, dans celui d'Arradon, par exemple e.

Saint-Paul-Trois-ChÂteaux et Vaud.

Signalons, enfin, parmi les féodales, quelques pièces de Saint-Paul-Trois-


Châteaux, qui permettent de compléter et de rectifier les lectures de Poey
d'Avant faites d'après un exemplaire unique et en mauvais état [cat. 201-
205] et une pièce de Louis de Vaud sur laquelle nous avons déjà attiré
l'attention [cat. 279].

On peut voir, par ce rapide exposé, que ce petit trésor de monnaies noires,
d'apparence plutôt rebutante, renfermait un certain nombre de pièces
dignes d'examen : deux monnaies royales inédites de Philippe VI, d'autres
du Dauphine et de Vaud. Plusieurs pièces bretonnes nous révèlent deux
1. Ibid., p. 501,549.
2. Ibid., p. 540, 561.
3. Cf. supra, p. 181.
4. Cf. supra, p. 181-182.
5. Sur toutes les pièces publiées par Caron, le canton est meublé d'un K- Cette lettre est
plus ou moins bien venue ce qui peut expliquer la confusion. Caron, op. cit., 59, pi. III, 3,60
(Rev. num., 1869, pi. X, 3), 61.
6. Cf. supra, p. 177, n° 2.
184 TRÉSORS
nouveaux ateliers : Tréguier pour Charles de Blois et probablement Lande-
vennec pour Jean de Montfort. D'autres permettent de compléter nos con
naissances des monnaies noires de Jean le Bon, soit par les types, soit par les
différents qu'elles révèlent. Ceci est d'autant plus précieux que les émissions
de monnaies noires de ce roi sont mal connues.

CATALOGUE

J. Lafaurie, Les Monnaies des rois de France, t. 1, Paris, 1951.


F. de Poey d'Avant, Monnaies féodales de France, Paris, 1858-1862, 3 vol.
E. Caron, Monnaies féodales françaises, Paris, 1882-1883.
A. Bigot, Essai sur les monnaies du royaume et duché de Bretagne, Paris, 1857.

ROYALES FRANÇAISES
Philippe IV (1285-1314).
i- TVROHVS0 CIVIS
Châtel.
PHILIPPVS0RGX
Croix.
Denier tournois. 0,92 g. — L. 228. 1307. — PL I, 1.
2-3. Même description ; 3 points sous le fronton du châtel.
Maille tournois. 2 ex ; 0,54 g ; 0,45 g. — L. 229. 1309.
4- * PblUlPVS REX]
Croix fleuronnée.
* mtORGTA DVPLEX]
R E G7C L I S en deux lignes sous une fleur de lis.
Double parisis. 0,94 g. — L. 232. 1295.
I

s- * PblLIP | PVS REX


Croix latine.
BVRGENSIS
XI О V/ VS en deux lignes sous une fleur de lis accostée de points.
Maille bourgeoise. 0,37 g. — L. 238. 1311. — PL I, 2.
Philippe VI (1328-1350).
6-8. PblLIPj PVSŠREX
Fleur de lis.
* mORET[A]DVPLEX
Croix fleurdelisée au cœur évidé en forme de quadrilobe.
Double parisis. 3 ex. : 1,18 g ; 1,13 g ; 0,93 g. — L. 270. 1341.
9- * PblLIPPVS. R[EX]
Croix pattée.
FRtAffiCORVm
Couronne fleurdelisée.
Demi-double parisis. 0,60 g. — L. 273. 1328.
io. * PblLIPPVS [FRANC]
Couronne portant RQX dans le bandeau.
*mO[RETA] DVPUE1X
Croix bourgeoise, deux points dans le champ.
Double tournois. 1,08 g. — L. 275 a. Août 1348. — PL I, 3.
TRÉSORS 185
«■ [*]PbILIPPV [ ]
F R A dans le champ.
№PARI]SIVS°CIV[IS]
Croix.
Denier parisis. 1,06 g. — L. 278 var. 1348 1. — PL I, 4.
í2. * PbILPPVS- REX
Couronne fleurdelisée.
*TVRORVSV>(?)SIVIS
Croix évidée en cœur.
Maille tournois. 0,69 g. — L. 287. 1348. — PI. I, 5.
13. * PI[ ]IPP ÝS ]
Croix latine cantonnée d'un besant dans le 1er et le 4e cantons.
|

V[VR]ONV[ ]
Châtel sommé d'une croisette (initiale de la légende), cantonné de besants.
Denier tournois. 0,90 g. 1333 ? 2. — PI. I, 6.
Jean le Bon (1350-1364).
14. [IOHANNES FR]7mCORV]
REX sous une couronne.
[ШОГСЕТА D]VPL[EX]
Croix pattée portant en cœur un quadrilobe évidé ; point au bout de deux bras de
la croix.
Double tournois. 1,23 g. — L. 330 a. 1352.

FÉODALKS
Bourgogne.
Eudes IV (1315-1349).
15. * fíVDe (marteau) S DV'X"
Croix pattée.
* BVRGORDie
Châtel tournois,
Denier. 1 g. — Barthélémy.
à l'exergue 3°G
Essai sur les monnaies des ducs de Bouryogne, pi. III,
6. P. A. 5688 var., pi. CXXXI, 21 var. 1320 env. — PI. I, 7.
Bretagne.
Jean II (1286-1305) ou Arthur II (1305-1312).
Guingamp.
16. * DVXBRITANNIE
Kchiqueté de Dreux au franc quartier d'hermines chargé de 4 mouchetures posées
2,2.
* CTCSTRI GIGTCMPI
Croix cantonnée d'un châtel dans le deuxième canton.
Denier. 0,80 g. — Bigot 224, pi. IX, 2. P. A. 328, pi. X, 19 3 — PL I, 8.
Jean III (1312-1341).
17-18. ob DVX = BRUTlANie°
Écu de Dreux au franc quartier de Bretagne chargé de 3 mouchetures posées 2,1.

1. Cf. supra, p. 179.


2. Cf. supra, p. 178-179.
3. Cf. supra, p. 179-180.
186 TRÉSORS
corals RjicbemvD
Croix cantonnée d'un Q dans le deuxième canton.
Evran.
Denier. 2 ex. : 0,90 g ; 0,76 g. — Bigot 342, pi. XIII, 8. P. Л. 400, pi. XII, 11 1. —
PI. I, 9.
19-24. * S IOhTÏPneS § DVX
Croix cantonnée d'un £[ dans le deuxième canton.
BRTTO
Ëcu de Dreux au franc quartier de Bretagne chargé de 3 mouchetures posées 2,1.
Denier. 6 ex. : 0,96 g ; 0,72 g ; 0,71 g ; 0,63 g ; 0,60 g ; 0,55 g ;. — Bigot 344,
pi. XIII, 9. P. A. 402, pi. XII, 12 2. — PL I, 10.
25. Même description, légende du droit :+ % \ % Q h7CRT?e[S] DVX
Denier : 0,7 g. — Bigot 346. P. A. 404. — PI. I, 11.
и*. * IOhïïNNES DVX
Armes écartelées de Bretagne et de Dreux.
* BRITANNIE
Croix cantonnée d'une moucheture d'hermine dans le deuxième et d'un XI dans le
troisième canton.
Nantes.
Denier :1,04 g.— Bigot 354, pi. XIII, 7. P. A. 412, pi. XII, 14.— PI. I, 12.
27. * IObXHHES DVX
Dans le champ, 3Í R de et de I JX en deux lignes séparés par deux annelets.
nSKTRVm DEI VIVI
Croix fleurdelisée dont le pied est prolongé par une moucheture qui coupe la légende.
Double : 1,30 g. —Bigot 527 var. P. A. 623 var., pi. XVIII, 6.(1337-41. L.274) 3. —
PL I, 13.
Jean le captif (1341-1345) 4.
28-30. o*o iOhXHNES DVX
Dans le champ Xl^jfjÇ et 1?^*°^ en deux lignes, séparés par un quintefeuille entre
des croisettes.
Croix fleurdelisée dont le pied est prolongé par un écu de Bretagne qui coupe la
légende.
Double ; 3 ex. : 1,40 g ; 1,32 g ; 1,13 g. — Bigot 497 var. (о* о initial) pi. XXIII,
7. P. A. 584, pi. XVII, l. — P/. /, 14.
Charles de Blois (1341-1364).
* K7ÏROLVS. DVX
Dans le champ R£7t> T?î*ï* en deux lignes, séparées par deux croisettes évi-
dées.
[* BRIITONNCIE]
Croix à pied fleurdelisée sur un écu de Bretagne aux trois mouchetures qui coupe la
légende.
Nantes.
Double : 1 g. —Bigot 377 var., pi. XVIII, 9. P. A. 426, pi. XIII, 1. 1341, env. 5 —
PI. I, 15.

1. Cf. «ирга, р. 180.


2. Ibid.
3. Ibid.
4. Cf. supra, p. 180-181.
5. En raison de sa similitude avec les pièces précédentes de Jean le Captif.
TRÉSORS 187
32-33. Id., dans le champ R^E> XIÍS en deux lignes séparées par deux Ло.
Rennes.
Double ; 2 ex. : 0,85 g ; 0,38 g. — Bigot 386, pi. XVIII, 10. P. A. 444, pi. XIII, 8.
1342 env. l. — PL I, 16.
34-36. * KTTROLVtS. BRIYXJrc
Couronne formée de deux mouchetures et d'un trèfle accosté de 3 points disposés
en triangle, DVX dans le bandeau, annelet sous la couronne.
* SIG'RVm DEI VIVI
Croix bourgeoise accostée de besants attachés au grènetis.
Double ; 3 ex. : 1,15 g ; 0,75 g ; 0,68 g. — Bigot 429, pi. XVII, 8. P. A. 495, pi. XIV,
1 0 (à partir de décembre 1348. L. 275 c). — PI. I, 1 7.
37. Var. : au droit, le trèfle est cantonné de besants.
0,85 g. — PL 1,18.
38-40. Var. : au droit, le trèfle est cantonné de trèfles.
3 ex. : 0,93 g (2 fois) ; 0,80 g. — PL I, 19.
41-42. Var. : au revers, pas de besant de part et d'autre du pied de la croix.
2 ex. : 1,30 g ; 0,50 g. —Bigot, app. 28. P. A. 501, pi. XIV, 12. — PL I, 20.
43-45. 6" KKAROLLV[S • D]VX
В RIT/TON V en deux lignes, о au-dessus et au-dessous.
* ФОКЕТТГо DVP[LEX]
Croix à pied pseudolysée (les branches sont terminées par un losange entre deux
mouchetures d'hermine) évidée en cœur ; le pied est accosté de besants.
Guingamp.
Double ; 3 ex. : 1,15 g ; 0,70 g ; 0,68 g. Bigot 375, pi. XVIII, 3. P. A. 424, pi. XII, 21 .
{1351 L. 329 b). — PL I, 21.
46-47. Var. : ponctuation par T au revers.
Double ; 2 ex. : 1 g ; 0,55 g. — PL II, 1.
48. Var. : ponctuation par о au droit, losange (?) au revers, pas de besants en accoste-
ment du pied de la croix.
Double : 1,15 g. — PL II, 2.
49-52. Var. : besants au lieu d'annelets dans le champ du droit.
Double ; 4 ex. : 0,85 g ; 0,67 g ; 0,62 g ; 0,60 g. — PL II, 3.
53. Id. ^ initial ; dans le champ, les f ont la même forme.
0,77 g.
Tréguier 2. — PL II, 4.
54. Var. ^ en ponctuation.
1,02 g. — PL II, 5.
55. Var. : au revers, croix recroisetée et moucheture d'hermine en ponctuation.
0,65 g. PL II, 6.
56. Id. *£ initiale ; pas d'annelets dans le champ ; au revers, croix plaine.
1,08 g. —Bigot 432 var., pi. XVIII, 4. P. A. 507, pi. XIV, 15.(1350-1351. L. 272 et
329 3). — PL II, 7.
57-59. Id. сйэ initial au droit ; pas d'annelets dans le champ ; ponctuation par moucheture
d'hermine au revers.
3 ex. : 1,57 g ; 1,13 g ; 0,87 g. (1350-1351. L. 272 et 329). — PL II, 8.
1. La ville de Rennes fut prise par les français, partisans de Charles de Blois, en 1342. A. de
La Borderie, op. cit., p. 449.
2. Cf. supra, p. 181.
3. Cf. supra, p. 181.

_
i
188 TRESORS
60-64. Id. diff. invisible. 5 ex. : 1,11 g ; 0,75 g ; 0,52 g (2 fois) ; 0,49 g.
65. Id. avec croix plaine (^ en différent ?), 0,87 g.
66-67. * ŘTCROLtLVS BRITJCmV
D VX sommé d'une couronne formée d'une feuille d'ache et de deux mouchetures
séparées par des annelets.
* ШОГСЕТА! DVPLEX
Croix pattée portant en cœur un quadrilobe évidé.
Double ; 2 ex. : 1,14 g ; 1,04 g. — Bigot 443 var. P. A. 519 var. (janvier-juillet
1352. L. 330). — PI. II, 9.
68-69. Var. besants dans la couronne au lieu d'annelets.
2 ex. : 1,45 g ; 1,01 g. — PI. II, 10.
70-72. Id. un point de chaque côté de la couronne au droit, un point au bout de deux bras
de la croix au revers (juillet-novembre 1352. L. 330 a).
3 ex. : 1,36 g ; 0,78 g ; 0,65 g. — PL II, 11.
73-77. Id. % de chaque côté de la couronne au droit, un point au bout des quatre bras de
la croix au revers (avril-octobre 1353 ? — L. 330e) 1.
6 ex. : 0,88 g ; 0,70 g ; 0,68 g ; 0,57 g ; 0,54 g ; 0,49 g. — PI. II, 12, 13.
78. * RAROLVS DVX
Croix latine au pied long recroiseté.
+ BR[ITAN]NIE
Chàtel tournois dont les tours sont formées de mouchetures d'hermine, le fronton
sommé d'un trèfle.
Denier : 1,05 g 2. — PI. II, 14.
79. * IRTCROLVSI
13 VX» moucheture au-dessus et au-dessous.
* BRIYA[N]NIE
Croix pattée.
Denier : 0,77 g. — Bigot 470 var., pi. XIX, 5. P. A. 548 var., pi. XV, 1 5 3. — PL II, 15 .
80. Var. Лг, au lieu de |
0,82 g-Caron 53 4. — PL II, 16.
81. Autre ex. au différent illisible (X ?) 0,62 g.
82-84. * K7CROLVS-DVX
7 mouchetures dans le champ, posées 2, 3, 2.
Croix pattée, ^l dans le troisième canton.
Nantes.
Denier ; 3 ex. : 0,89 g ; 0,76 g ; 0,75 g. — P. A. 441 5. — PL II, 17.
85-86. Id., R dans le 3e canton.
Rennes.
Denier ; 2 ex. : 0,88 g ; 0,55 g. — Bigot 385 var., pi. XIX, 2. P. A. 462 var., pl. XIII,
15 (pas de moucheture dans le 4e canton). — Pi. II, 18.

1. Cf. supra, p. 181.


2. Ibid.
3. Caron (p. 50) supposait que ce dernier devait imiter un denier royal, division du double
tournois portant R EX dans le champ entre deux rangées de fleurs de lis (L. 332, 1356). Cette
hypothèse est séduisante, même si elle ne correspond pas au classement le plus récent qui met
en parallèle ce double et un denier au châtel tournois et à la croix latine (L. 353).
4. Les mêmes pièces se trouvaient dans la trouvaille de Lambezellec (Finistère). A. Chauffier,
Rev. num., nouv. série, t. XIV, 1869-1870, p. 480, pièces 4, 10.
5. Cf. supra, p. 182.
TRÉSORS 189
Jean IV (1345-1399).
87. * IO I YiKS I DVX
Croix anglaise cantonnée de 3 besants dans les 1 er, 3e et 4e cantons, d'une mouchet
ure d'hermine dans le 2e.
7 mouchetures posées 2, 3, 2.
Demi-gros : 1,79 g. — Caron 84, L. Maxe-Werly. Monnaies seigneuriales françaises
inédites ou peu connues. Rev. Num., 3e série, 1. 1, 1883, p. 200, n° 21. 1350-1356 *.
— PL II, 19.
88-89. * lOh7nircE[]BRITM
Couronne formée de deux mouchetures et d'un trèfle accosté de 3 points en triangle,
DV4- dans le bandeau.
* mORET'IÏÏ BREST
Croix bourgeoise à pied recroiseté, accosté de deux besants attachés au grènetis.
Brest.
Double ; 2 ex. : 1,03 g ; 0,77 g. (janvier-décembre 1348. L. 275) 2. — PI. II, 20.
90-95. Id. avec point sous la couronne.
6 ex. : 1,26 g ; 1,09 g (2 fois) ; 0,97 g ; 0,95 g ; 0,93 g. (à partir de décembre 1348.
L. 275 c) 3. — PL 11,21.
96-101. Id., dans la simili-couronne, les 3 points sont remplacés par deux trèfles, DVX
annelet sous la couronne.
Croisette dans le cœur évidé de la croix bourgeoise.
Guérande.
Double ; 6 ex. : 1,05 (2 fois) ; 1,04 g, 1,02 g ; 0,99 g ; 0,80 g. — Bigot app. 40 var.
pi. XXIII bis, 5. P. A. 561 var., pi. XVI, 6. (à partir de décembre 1348. L. 275 c).
— PL III, 1.
102. Var. : annelets de part et d'autre du pied de la croix.
0,68 g *. — PL III, 2.
103-104. Var. : 3 points en triangle au lieu de trèfles dans la couronne ; annelet après R dans
la légende du revers.
2 ex. : 0,98 g ; 0,74 g. — PL III, 3.
105-107. Id., DVX ou DV^i Pas d'annelets en différents.
* SIGttVm DEI V:IVI
Double ; 3 ex. : 1,22 g ; 1,08 g ; 0,97 g. (janvier-décembre 1348. L. 275).
108. Var. : mouchetures à base annelée au droit.
0,99 g. — PI. III, 4.
109. Id. au précédent mais annelets, au droit sur le grènetis dans l'axe de la pièce, au
revers sous la croisette initiale et en accostement du pied de la croix.
Brest ? 5.
Double : 1,28 g. (18-27 décembre 1348. L. 275 b). — PL III, 5.

1. J. Duplessy, Les Monnaies de Jean IV de Bretagne avec le titre de comte de Richement,


Bull. Soc, fr., Num., 17e année, n° 8, octobre 1962, p. 189-190.
2. Cf. supra, p. 182.
3. Le type a été continué dans le royaume par Jean le Bon (L. 340).
4. C'est le type même de la 4e émission du royaume (L. 275 c).
5. C'est la similitude de graphie, en particulier ГХ en forme de croisette qui nous fait émettre
cette hypothèse.
190 ' TRÉSORS

110. Id., au précédent, mais annelet sous la couronne. X VCI dans le bandeau de la
ronne au droit ; au revers besants sur les branches de la croix.
0,98 g. — Bigot, app. 54 var., pi. XXIII bis, 12. P. A. 636, pi. XVIII, 12 (à partir
de décembre 1348. L. 275 c).
111-112. Var. : annelet sous le E de DEI au revers.
2 ex. : 1,30 g ; 0,92 g.
113-114. Var.: V •• IVI
2 ex. :1,14g; 1,07 g.
115. Var. : V:- IVI
1,47 g. — PL III, 6.
116. var. : * S[IGttVm] DEI VISI
1,05 g.
117-118. h
BRI I TKïl en deux lignes.
Croix fleurdelisée à pied.
Guérande.
Double; 2 ex. : 1,32 g; 1 g. — Bigot, app. 39 var., pi. XXIII bis, 4. P. A. 560 var.
pi. XVI, 5 var. (avril-août 1350. L. 272). — PL III, 7.
119. l\l[ ]
В RI I Т7Г[ГС] en deux "gnes-
[Фотг]етл г Кеяш ]
Croix fleurdelisée à pied.
0,74 g (avril-août 1350. L. 272).
Quimperlé x. — PL III, 8.
120. W. au revers [5I?OR]GT[A
1,24 g. —PL III, 9.
121-124. «в* IOhA-[NNES]V t>VX'
BRITITONVen deux lignes, о au-dessus et au-dessous.
* ФОКЕТТС DVPLEX
Croix à pied pseudolisée, évidée en cœur, le pied est accosté de deux besants.
Brest.
Double ; 4 ex. : 1,06 g ; 0,87 g ; 0,80 g ; 0,47 g. — Bigot 535 var. (+ initiale). P. A.
635, pi. XVIII, 11 var. (mai-septembre 1351. L. 329 b) 2. — PI. III, 10.
125. 1 ex. : ponctuation par annelet au revers : 0,68 g.
126-131. L iohTCimes dvx
Même description ; le f a cette forme : jY
R7 la croix est fleurdelisée.
Landevennec ?
Double ; 6 ex. : 1,20 g ; 1,09 g ; 1,07 g ; 1,05 g; 1,02 g ; 0,87 g 3. — PL III, 11.
132-133. Var. : la croix du revers est pseudolisée.
2 ex. : 1,20 g ; 1,06 g. — PL III, 12.
134-136. 3 ex. au différent illisible : 1,05 g (ponctuation par Z au revers) ;
0,95 g (2 fois).

1. Cf. supra, p. 183.


2. Cf. supra, p. 182.
3. Cf. .supra, p. 182-183.
TRÉSORS 191
137. * I[Oh"fi"]NNeS BRITtORV]
D VX sommé d'une couronne formée d'une feuille d'ache accostée de besants et
de deux mouchetures.
* moment] dvplex
Croix pattée portant en cœur un quadrilobe évidé, un point au bout de deux bras
de la croix.
Double : 0,81 g. (janvier-juillet 1352. L. 330).
138. Id. La couronne est accostée de besants.
0,70 g. (juillet-novembre 1352. L. 330 a). — PL III, 13.
139. Id. La couronne est accostée ď Ж.
*?i Ф[ор.е|т[7г] D[ViPLes
Un point aux quatre bras de la croix.
0,80 g. — Bigot 536, pi. XXIII, 4. P. A. 637 (avril-octobre 1353. L. 330 e) 1. —
PL III, 14.
140. Id. La couronne est accostée d'annelets.
ty le bras supérieur de la croix est fourchu ; un point aux quatre bras de la croix.
0,88 g. — PL III, 15.
141-143. Id. dans la couronne, la feuille d'ache est accostée d'annelets.
ty croix pattée, cerclée en cœur.
Double ; 3 ex. : 1,34 (2 fois) ; 1,30 g 2.
144. Var. : le pétiole de la feuille d'ache est accosté de deux besants superposés.
1,07 g.
145. Var. : le pétiole et la feuille sont accostés de besants.
1,21 g.
146. Var. IOh[ ]E2 î (?) BRITOT?V ; la feuille d'ache est accostée de
sants.
1,02 g. — PI. III, 16.
147-148. Sur deux exemplaires, О en forme de losange au droit : 1,29 g ; 1,08 g ; PL III, 17 .
149. Var. : besant sur le bord inférieur de la couronne.
1,37 g. — PL III, 18.
150. 1 ex. peu lisible avec DVPLES0 au revers.
1,34 g.
151. [* IOhAlNKGS BRIfTAN]
D VX sous un annelet surmonté de trois mouchetures en éventail.
+ morc[ m] iveRTCHD
Croix fleurdelisée dont le pied est prolongé par une hermine qui coupe la légende.
Guérande.
Double : 1,24 g. — Bigot 42, pi. XXIII bis, 7. P. A. 563, pi. XVI, 8. — Pi. ///, 19.
152-153. * IONTCNNeS BRTÏÏR
Même description.
П
Quimperlé.
Double ; 2 ex. : 1,29 g ; 1,10 g. 3. — PL III, 20.
154. var.: ^
0,93 g.

1. Cf. supra, p. 181.


2. Ibid.
3. Cf. .supra, p. 182.
192 TRÉSORS
155-166. * IOh7CNÏ?eS.\
DVX» moucheture au-dessus et au-dessous.
Croix pattée.
Denier ; 12 ex. : 1,01 g ; 0,98 g ; 0,87 g ; 0,78 g ; 0,77 g ; 0,75 g ; 0,72 g ; 0,70 g ;
0,69 g ; 0,62 g ; 0,60 g ; 0,57 g. — Caron 62 1. — PI. III, 21.
167-171. Var. avec \ en fin de légende.
5 ex. : 0, 96 g ; 0,94 g ; 0,80 g ; 0,70 g ; 0,68 g.
172-173. Var. avec \ \ en fin de légende.
2 ex. :1,12g; 0,83 g.
174. Var. avec *," en fin de légende au droit, * au revers.
0,59 g.
175-178. +IOR7TN[N]ES DVX
Châtel tournois dont les tours sont formées de mouchetures d'hermines et le fron
ton sommé d'un trèfle, point en cœur du fronton.
* тоыета ivgrtcn
Croix évidée en cœur, à pied long recroiseté.
Guérande.
Denier ; 4 ex. : 0,93 g ; 0,91 g ; 0,87 g ; 0,83 g. — Bigot, app. 43, pi. XXIII bis, 8.
P. A. 564, pi. XVI, 9 2. — PL IV, 1.
179-180. Var.: GVER7TN au lieu de IVER7TN
2 ex. : 1,10 g ; 0, 97 g. — PI. IV, 2.
181. Var. : croix plaine au revers.
'0,77 g.
182. Id. au droit, l'extrémité des mouchetures est formée de 3 points en triangle ; au
revers [МЮПЕТЛ Ь[ ]
Quimperlé ? 3
0,98 g. — PI. I V, 3.
183. y \OKR{ IX
7 mouchetures d'hermines posées 2, 3, 2.
*(?)BRI[ ]NIE:
Croix pattée, ft dans le 2e canton.
Quimperlé.
Denier. 0,54 g 4.
184-189. Var 1 Q '. initiale au droit et au revers.
Denier ; 6 ex. : 0,80 g ; 0,63 g ; 0,62 g (2 fois) ; 0,61 g ; 0,58 g. — Caron 61.
R. N., 1869, p. 479. — PL III, 4-5.
190. Var. ф initiale.
0,62 g.
191. 0,65 g. 1 ex. signe initial illisible.
Charles de Blois ou Jean IV.
192-194. Double avec DVX dans le champ sous une couronne; au revers croix pattée
évidée en cœur. 3 ex. : 0,80 g ; 0,55 g ; 0,49 g.

1. Cf. supra, p. 182.


2. Cf. supra, p. 181.
3. Cf. .supra, p. 182.
4. Cf. supra, p. 182 et 183.
TRÉSORS 193
195. Double avec BRIT/ TO NV au droit et croix fleurdelisée au revers.
0,83 g.
196-200. Le même avec croix pseudolisée. 5 ex. : 0,98 g ; 0,60 g ; 0,57 g ; 0,55 g ; 0,52 g.
Dauphine.
Saint-Paul-Trois-Châteaux Jean I Costi (1349-1361).
201. *Щ]:е[ ]I-V[ ]
Armes écartelées en 1 et 4 d'alérions, en 2 et 3 de fascé denché.
* -TRICHAS ]TR[IN]r
Croix pattée, crosse dans le 1er canton.
Denier : 0,42 g. — PI. IV, 6.
202-205. * I [ [gp[ ]CO°PVS :
Même
*Ta:ftST
description ; ф dans le 2 e canton de la croix.
Denier ; 4 ex. : 0,64 g ; 0,61 g ; 0,57 g ; 0,46 g. — P. A. 4681 var., pi. Cil, 14 (des-
cript. et dessin incomplets). — PL IV, 7-8.
Guyenne.
Edouard III (1317-1360).
206. * eD:REX*7TRGLie
Croix pattée, lis dans le 2e canton. -|- В Rtî I CT V— en légende extérieure.
Léopard passant ; au-dessus une couronne ; au-dessous une croisette ?
Demi-gros. 0,77 g. P. A. 2870, pi. LXII, 2. Hewlett, Anglo-gallics coins pi. VI, 2,
p. 68 et sq. — PL IV, 9.
207. * CIVITOTS BVRDjeGTCL
Tête barbue couronnée.
f€D] R6X TCNGLI6
Croix pattée, longue, cantonnée ; dans un canton, on voit un annelet surmonté
d'une couronne.
Bordeaux.
Esterlin. 0,82 g. — P. A. 2828 var., pi. LXII, 20. Hewlett, pi. VII, 2 var., p. 77. —
PI. IV, 10.
Limoges.
Jean III (1328-1329).
208-214. ^IDVK BRIYTCRIE Ф
Armes écartelées de Bretagne et de Dreux.
* vice ag a*LEmovie
Croix cantonnée d'un L dans le quatrième canton.
Denier ; 7 ex. : 1,09 g ; 0,95 g ; 0,84 g ; 0,82 g ; 0,78 g; 0,69 g (2 fois). — Bigot 365.
P. A. 2318, pi. LI, 11. — PI. IV, 11, 12.
215-219. Var. : dans la légende du revers \J>.
Denier ; 5 ex. : 1 g ; 0,95 g ; 0,85 g ; 0,77 g ; 0,73 g. — Bigot 365 var. ( rçr 364). —
PL IV, 13.
(1338-1341).
220-222. id. Croix cantonnée d'une moucheture dans le deuxième canton, *J*
Denier ; 3 ex. : 0,82 g ; 0,75 g ; 0,70 g. — PL IV, 14.
Revue Numismatique, 1964. 13
194 TRÉSORS
Jeanne de Savoie (1329-1338).
223-232. * IR7C DVXYI o BRIT °
Armes écartelées de Bretagne et de Dreux.
* о via » LEmoviaE0
Croix cantonnée d'une fy dans le deuxième canton.
Denier ; 10 ex. :1,12 g (2 fois) ; 1,07 g; 1 g; 0,88 g; 0,72 g; 0,67 g ; 0,63 g; 0,58 g ;
0,57 g. —Bigot 367 var.(DVXTI au lieu de D VCTL ponctuation par о )
pi. XIV, 4. P. A. 2319 var., pi. LI, 13. — PL IV, 15, 16.
233-270.
Armes écartelées en 1 et 4 de Bretagne, en 2 de Savoie, en 3 de Dreux.
* <£> via« LE0?OViaEI?
Croix cantonnée d'une ф| dans le premier canton.
Denier ; 38 ex. : 1,03 g ; 0,89 g (2 fois) ; 0,86 g ; 0,84 g ; 0,83 g ; 0,81 g (2 fois) ;
0,80 g ; 0,79 g (2 fois) ; 0,78 g (2 fois) ; 0,77 g (2 fois) ; 0,74 g (3 fois) ; 0,73 g (2 fois) ;
0,71 (2 fois) ; 0,70 g (2 fois) ; 0,69 g ; 0,66 g (2fois) ; 0,65 g ; 0,63 g ; 0,62 g ; 0,61 g ;
0,59 g (2 fois) ; 0,58 g; 0,57 g; 0,55 g; 0,44 g; 0,41 g.— Bigot 368 var. (DVXTI
au lieu de D VCTb Pas de & en fln de légende). P. A. 2320 var. *. — PL IV,
17.
Lyonnais.
Lyon (milieu xive s.).
271. * pRiMTî se[ ]
L barré accosté d'une lune et d'un soleil.
* GALLIÏÏRVM
Croix pattée cantonnée d'une lune dans le 2e canton et d'un soleil dans le 3e canton.
Denier. 1,01 g. — P. A. 5043. — PL IV, 18.
Orange.
Baimond III (1335-1340) ou IV (1340-1393).
272. * PRIN[CEPS A]VRA
Cornet, au-dessous étoile.
SIG[NVM CRVJdlS
Croix coupant la légende.
Denier ; 0,70 g. — P. A. 4486 var. — PL IV, 10.
273. *-PRINC(6PS'
Heaume surmonté d'un cornet.
Croix à pied long ; R dans le 1 er canton.
PL IV, 20.
274.
Croix cantonnée de 4 cornets dans chaque canton.
* PRiqepso7rvR7n
Croix pattée, p dans le 2e canton.
Denier. 0,73 g. P. A. pi. XCVII, 13 (la description dans le texte est fautive, n» 4497).
— PL IV, 21.
275-277. Var. ponctuation par points.
3 ex. : 0,60 g ; 0,57 g ; 0,54 g. — PL IV, 22.

1. Sur certaines pièces, pas de trèfle entre DVXTI et BRIT-


TRÉSORS 195

ÉTRANGÈRES
Namur.
Guillaume Ier (1337-1391).
278. * GVI[L6]LMVS COMES
Chàtel surmonté d'une croisette, celle de la légende.
Croix.
Denier. 0,95 g. R. Chalon, Recherches sur les monnaies des comtes de Namur,
Bruxelles, 1860, pi. VIII, 121. (1354. L. 352). — PL IV, 23.
Vaud.
Louis II (1302-1350).
279. [PHILIVS]DIMjE[X]
Fleur de lis.
* LVDO[VICV]S D'S[ABAV]
Croix fleurdelisée.
Double. 0,93 g. — Corpus Nummorum italicorum, t. I, Savoie. Rome, 1910.
pi. XVII, 8 var. г. (1341 L. 270). — PL IV, 24.
Portugal.
Alphonse III (1248-1279).
280. [ALFVNS1VS REX
Croix pattée cantonnée de deux croissants et de deux étoiles.
PO I RT I VG I AL
5 écus de Portugal disposés en croix.
Denier. 0,55 g. — A. C. Teixeira de Aragao. Descripçdo gérai e hislorica das mœ-
das... de Portugal, t. I, Lisbonne, 1874. pi. III, 1 var. — PL IV, 25.

1. F. Dumas, Deux imitations du double parisis de Philippe VI par Louis II, baron de Vaud,
dans Bull. Soc. fr. Num., 18e année, n° 5, mai 1963, p. 254.

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