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Jacques Yvon

Le trésor de Bouvron. Les deniers à l'écu de Jean Ier de


Bretagne
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 10, année 1968 pp. 236-249.

Résumé
Revue numismatique, 6e série, X, 1968, pp. 236-249. Jacques Yvon, Le Trésor de Bouvron. Les deniers à Vécu de Jean Ier de
Bretagne. — Le trésor découvert à Bouvron (Loire- Atlantique) en 1968 est composé de monnaies royales et féodales de type
tournois d'une part et de monnaies au type de l'écu du duc Jean Ier de Bretagne d'autre part, le tout s'élevant à plus de 1.200
pièces. Sa date d'enfouissement, qui se situe entre 1250 et 1266, fait de ce trésor un jalon précieux dans la chronologie de
l'apparition des deniers à ce type au cours du règne de Jean Ier, type qui apparaît comme une nouveauté parmi les monnaies
françaises de l'époque. L'A. donne le catalogue détaillé du trésor et dresse la liste des deniers à l'écu connus à partir de ce trésor
et de deux autres en référence aux ouvrages habituellement consultés.

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Yvon Jacques. Le trésor de Bouvron. Les deniers à l'écu de Jean Ier de Bretagne. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 10,
année 1968 pp. 236-249.

doi : 10.3406/numi.1968.967

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1968_num_6_10_967
Jacques YVON

LE TRÉSOR DE BOUVRON
LES DENIERS A L'ECU DE JEAN 1er DE BRETAGNE

(PL XXIX-XXXI)

Au début du mois de mars 1968, Mr et Mme P. Maillard, habitant


les Aulnais, hameau de la commune de Bouvron (Loire-Atlantique,
arrondissement de Ghateaubriant, canton de Blain), au nord-est
de Nantes, creusaient des trous dans leur jardin afin de planter
des arbres fruitiers ; soudain leur bêche trébucha sur un pot de
terre jaunâtre rempli de monnaies de billon que l'oxydation
avait transformées en un bloc ayant épousé la forme du vase. Le
pot1 fut en partie détruit et quelques pièces se détachèrent du bloc.
Le tout, bloc et monnaies détachées, pesait 1,525 kg ; les quelques
monnaies détachées pesaient, seules, 73,31 g.
Après nettoyage du dépôt par l'atelier du Cabinet des Médailles
il a été compté 1263 pièces, plus quelques fragments de pièces
cassées alors en cours de nettoyage. Les 1263 pièces se répartissent
ainsi : 448 monnaies royales françaises (de Philippe II à Louis VIII-
Louis IX) et 815 monnaies féodales françaises (Saint-Martin-de-
Tours, Vendôme, Poitiers, Bretagne). Voici la composition du
trésor :

Royales Françaises

Philippe II (1180-1223).
Type tournois a) SCSMARTINVS (L. 193) : 100+8 fragments
non classables

1. Reconstitué le pot mesure 88 mm de hauteur; sa largeur est de 110 mm à


la partie la plus renflée, 65 mm à la base, 92 mm au col et 68 mm à l'ouverture
intérieure.
LE TRÉSOR DE BOUVRON 237

b) TVRONVSCIVI (L. 194) : 7 + 1 fragment non


classable.
Louis VIII-Louis IX (de 1223 jusqu'à 1266)
Type tournois (L. 195) : 341.

FÉODALES FRANÇAISES

Touraine. Saint-Martin-de-Tours. Type tournois : 253.


Vendôme. Anonyme et Jean IV (1218-1239). Type tournois : 2.
Poitou. Alfonse de Poitiers (1241-1271). Type tournois : 1.
Bretagne. Jean I<* (1237-1286). Type à l'écu : 557.

Les pièces se répartissent en deux groupes distincts, le groupe


du type tournois (monnaies royales, monnaies féodales de Touraine,
Vendômois et Poitou) et le groupe du type à l'écu (monnaies de
Jean Ier de Bretagne).
Les pièces les plus usées sont celles de Philippe II, de Saint-
Martin-de-Tours, de Vendôme, les moins usées sont celles du Poitou,
de Louis VIII-Louis IX et de Bretagne, ces deux derniers groupes
présentant le meilleur état de conservation.
C'est un trésor typique, pour cette date, de l'ouest de la France,
composé pour une moitié de monnaies bretonnes et pour l'autre
de deniers de type tournois. Aucune pièce royale de type parisis,
aucune pièce du nord ou de l'est de la France ne s'y sont glissées.
Les pièces s'étagent du règne de Philippe-Auguste au règne de
saint Louis : les tournois de Saint-Martin-de-Tours, du roi Philippe
et les deux pièces de Vendôme, les tournois royaux de Louis VIII-
Louis IX et le denier d'Alfonse de Poitiers qui s'y rattache, ainsi
que les monnaies bretonnes. Ces dernières composent une moitié
du trésor : ce sont toutes des deniers au type de l'écu de Jean Ier
le Roux (1237-1286) ; il ne s'y mêle aucun denier anonyme breton
au type de la croix dans un polylobe et l'on peut constater que parmi
les tournois royaux il n'en est aucun qui soit sorti des ateliers
bretons. Au sein des « nantois à l'écu », de ces scuielli, il y a peu
de variantes : sur les 557 pièces, 549 présentent toutes les mêmes
caractéristiques. Sans doute ces pièces sortent-elles de l'atelier
voisin de Nantes, mais aucun signe n'en indique la provenance :
si les monnaies du duc furent frappées à Nantes, à Vannes, à Rennes,
elles ne portent sur elles aucune marque discriminatoire d'atelier.
Le problème de la répartition des pièces entre les divers ateliers
238 JACQUES YVON

reste entier mais celui qui tient à l'apparition de ce monnayage


au type de l'écu se doit d'être étudié avec ce trésor.
Jean Ier rompt l'anonymat des monnaies bretonnes gardé par
son prédécesseur, Pierre Mauclerc1, en frappant monnaie à son
nom et à son titre et à un type nouveau. Il inaugure, l'un des
premiers, sinon le premier, dans le royaume de France, le type à
l'écu armorié seul dans le champ2, pris à son propre contre-sceau,
affectant cette forme fine et allongée de l'écu sur les sceaux de
cette époque3.
Le règne de Jean Ier dura cinquante ans, à un an près, et ses
monnaies se rencontrent dans les trésors de la seconde moitié du
xiiie siècle et du Ier tiers du xive siècle. Mais inaugura-t-il ce
nouveau type dès le début de son règne ?
Anatole de Barthélémy pensait que le changement dans les types
bretons ne s'était pas produit avant 1249 selon un document qu'il
citait à l'appui et d'après une trouvaille isolée dont le contexte
renforçait son argumentation4. Il s'agit en l'occurence du passage
de la chronique de Ruys moneta nova accepta fuit Venetis in vigilia
assumptionis béate Marie Virginis tempore ejusdem comitis à la
date de 1249, chronique citée par Dom Morice5. Bigot et Poey
d'Avant admettaient également que le duc n'avait pas dû frapper
dès le début de son règne au type de l'écu triangulaire6.

1. Monnaies au type de la croix dans un polylobe. P. A. 277-293, 314-318.


2. Yves Metman, Les sceaux chevaleresques et les monnaies féodales, dans
Exposition. Paris. La monnaie, trésor ďart et ďhistoire. Musée monétaire mai-juillet
1958, p. 86-87.
3. L'écu seul apparaît sur les sceaux dans les quinze ou dix dernières années du
xne s., sous le règne de Philippe-Auguste. Les premiers écus affectent une forme de
toupie jusque dans le premier tiers du xnie s., puis s'effilent et s'allongent. Voy.
Douet d'Arcq, Ministère d'État. Archives de l'Empire... Collection de sceaux par
M. Douet d'Arcq, lre partie, t. I, p. lu et J. Roman, Manuel de sigillographie, Paris,
1912, p. 112-113.
4. A. de Barthélémy, Monnaies bretonnes du cabinet de M. Poey d'Avant, Rev.
Num., 1847, p. 423 et n. 2. La trouvaille isolée était un denier à l'écu de Jean Ier
relevé parmi les restes des reliques de s. Guillaume Pichon, évêque de Saint-Brieuc,
mort en 1237, que l'on transporta, en raison des travaux de construction dans la
cathédrale, dans un autre tombeau en 1239. L'évêque fut canonisé par Innocent IV
en 1247. Barthélémy supposait que le tombeau de l'évêque avait été ouvert de nouveau
pour l'exposition des reliques ; lui-même retrouva dans une châsse des ossements et
un sac de peau contenant des débris avec un parchemin certifiant que c'était là le
corps du saint évêque. Avec le parchemin se trouvait un denier à l'écu triangulaire
de Jean Ier.
5. Dom Hyacinthe Morice, Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésias
tique et civile de Bretagne, t. I, Paris, 1742, col. 152.
6. Bigot (Alexis), Essai sur les monnaies du royaume et duché de Bretagne, Paris,
1857, p. 94. Poey d'Avant, Monnaies féodales de France, Paris, 1858, t. I, p. 62.
LE TRÉSOR DE BOUVRON 239
II est vrai que les imitations des deniers à la croix dans un poly-
lobe ont été frappées entre 1220 et 1250 environ et que les imitations
des deniers à l'écu se situent vers le milieu du siècle et un peu après1.
Pour M. Duplessy la frappe des deniers à la croix dans un polylobe
se situe entre 1213 et 12402. Jean Ier aurait donc continué la
frappe de ces deniers un certain temps. Le « double », de même
type, aurait été frappé dans le même temps et non en 1259 comme
le voulaient Bigot et Poey d'Avant, interprétant le texte de la
chronique de Ruys en ce sens et à cette date erronée, date reprise
par Dieudonné3.
Les trésors de la première moitié du xine siècle contenant des
deniers anonymes bretons et ne renfermant aucun denier à l'écu
ne tranchent pas facilement la question, car on ne peut souvent les
dater que par l'absence de ces deniers à l'écu de Jean Ier ou des
pièces du Maine de Charles Ier d'Anjou, les deniers tournois de
Louis VIII-Louis IX ne permettant pas non plus de leur donner
un terminus précis. Un trésor enfoui dans ГШе-et-Vilaine ou dans
le Maine-et-Loire4 et un trésor découvert à Royan5 ne peuvent
avoir été enfouis qu'après 1223, en raison de la présence de deniers
de Louis VIII-Louis IX, les autres pièces n'apportant pas d'él
éments suffisants à leur datation. Enfouis entre 1223 et 1235, les
trésors de Mareuil (Vendée), du Poiré-sur-Velluire (Vendée), de
Sénillé (Vienne) et de Smarves (Vienne) sont ceux qui cernent la
question de plus près6. De ces quatre trésors celui de Mareuil
apporte la précision la plus nette : si, comme le laisse entendre

1. J. Duplessy, Numismatique de Brosse, Saint-Sévère et Huriel, Rev. Num.,


1967, p. 90, 97-98 et 102. L'auteur n'a relevé que des imitations exactes des deniers
à l'écu, reproduisant et l'écu et la disposition de la légende en trois parties.
2. Loc. cit., p. 97 et 102.
3. Bigot, n°8 276-277, pi. X, 2 et P.A. 349-350, pi. XI, 10. Je remercie M. Duplessy
d'avoir attiré mon attention sur cet argument typologique. Je pensais que Jean Ier
avait frappé ce double au moment où Alfonse de Poitiers et Charles d'Anjou frappaient
le gros toulousain, le mansois de Provence et le double angevin vers 1253-1256. La
date de 1259 est une erreur de lecture de la part de Bigot et Poey d'Avant. Morice
a imprimé MCCXLIX. Dieudonné semble avoir suivi Bigot et Poey d'Avant, voy.
Manuel, t. IV, p. 125.
4. U. Holmes dans Gazette Numismatique Suisse, t. VII (1957), p. 49 : deniers
tournois de Philippe II de Tours et de Rennes, deniers tournois de Louis VIII-
Louis IX, deniers de Tours, Celles, Romorantin, Marche et Valence, deniers anonymes
de Rennes et Nantes.
5. Deniers tournois de Philippe H, Louis VIII-Louis IX, deniers de Tours, Poitou,
Angoulême, Le Mans, Marche, Cluny ; esterlins anglais ; deniers anonymes de Nantes
et de Rennes. Voy. Revue de Saintonge el de VAunis, t. XLVI (1936), p. 190-192.
6. Pour les références à ces trésors et leur datation, voy. J. Duplessy, loc. cit.,
p. 90, n. 2.
240 JACQUES YVON

Cartier dans son article sur les monnaies de Vendôme1, il contenait


des oboles de Pierre de Montoire, comte de Vendôme (1239-1249),
son enfouissement serait de quelques années postérieur à celui des
trois autres, selon les dates mêmes du comte de Vendôme, et le
placerait ainsi sous le règne de Jean Ier.
L'étude des trésors dans la composition desquels entrent des
deniers à l'écu devrait permettre de déceler les premières appar
itions de ceux-ci dans la circulation monétaire et de connaître
ainsi, approximativement, le début de leur frappe.
Bigot signalait un trésor découvert en 1854 près de Lamballe
ne contenant aucun denier anonyme breton mais seulement des
pièces à l'écu triangulaire de Jean Ier et disait que la monnaie la
plus récente de ce trésor était de Robert de Dreux, vicomte de
Chateaudun (1253-1264). Il citait également un autre trésor décou
verten 1854, à Josselin, celui-là, dans lequel étaient mêlés deniers
anonymes et deniers à l'écu2. Le trésor de Val Saint-Père (Manche,
arrť d'Avranches)3, un second trésor de Josselin4 ne peuvent être
utiles à la solution du problème qui nous intéresse en raison d'une
description plus qu'insuffisante.
Les premiers trésors relativement bien datés et décrits, encore
qu'incomplets parfois, et parvenus jusqu'ici à notre connaissance
appartiennent tous au règne de Louis IX et ont dû être enfouis
vers ou peu après 1266-1270 ; aucune monnaie de Philippe III
n'y figure.
Le trésor d'Iffiniac (Côtes-du-Nord), découvert en 1849, était
composé de 2.000 pièces. Barthélémy qui l'a publié ne put en voir

1. E. Cartier, Recherches sur les monnaies au type chartrain, chapitre IV. —


Vendôme, Rev. Num., 1845, p. 124. Poey d'Avant publiant le trésor de Mareuil,
Rev. Num., 1844, p. 374-385, laissait au directeur de la Revue le soin de publier les
pièces de Vendôme mais parlait seulement de pièces au nom des comtes Jean (p. 377
et 385). Les oboles de Pierre de Montoire du trésor de Mareuil sont au type précédent
de son père Jean IV. L'obole imitant le type des deniers bretons se trouve dans le
trésor postérieur de Beaugency. Cartier relevait que cette obole empruntait son type
aux deniers bretons.
2. Bigot, loc. cit., p. 83 pour Lamballe, p. 94 pour Josselin. Il n'y a malheureusement
aucun autre détail.
3. Val-Saint-Père fut découvert en 1839 : il se compose de monnaies d'argent que
l'on attribue à Jean Ier le Roux. C'étaient sans doute des deniers à l'écu (?). Voy.
Bulletin de la société artistique et industrielle de Cherbourg, t. XXIV (1900), p. 178.
4. Josselin : 89 pièces « toutes en argent, dont l'une date de 1281, presque toutes
portent l'écu de Bretagne, sauf 5 ou 6 timbrées aux armes de France ». Trouvaille
faite dans une vieille maison place Notre-Dame, face à la basilique, en creusant le
sol. Les pièces étaient dans une simple boîte en bois placée sous une petite dalle de
pierre. Voy. Bulletin de la société polymathique du Morbihan, t. LXVII (1927), Procès-
Verbaux, p. 3.
LE TRÉSOR DE BOUVRON 241
que 2001. Outre quatre deniers de Saint-Martin de Tours et de
quatre deniers du Mans le catalogue comprenait 5 deniers de
Thibaut IV de Provins (1201-1253), 4 deniers et 6 oboles de
Hugues de la Marche (1211-1249), 1 denier de Guillaume II de
Châteauroux (1233-1270), 17 deniers et 6 oboles de Jean Ier de
Bretagne, 1 denier Domina Ana (sic) de Vierzon, 12 deniers et
33 oboles de Charles Ier d'Anjou, 42 deniers et 3 oboles d'Alfonse
de Poitiers pour le Poitou et 1 obole pour Toulouse, enfin 3 deniers
de Louis IX.
En 1950 on découvrait à la métairie de Kergio, en Pluherlin
(Morbihan, canton de Rochefort-en-Term), en creusant la terre, à
3 mètres d'une maison de la ferme, un pot contenant 750 à 800 pièces
enveloppées dans un morceau de toile. On put examiner 390 pièces
seulement2 : ce sont des deniers du Mans, de Tours (?) et, parmi
les pièces datées, en plus des deniers de Jean Ier, des deniers et des
doubles angevins de Charles Ier d'Anjou, des mansois de Provence,
des deniers du Poitou et de Riom d'Alfonse de Poitiers et quelques
deniers de Louis VIII-Louis IX et Louis IX. L'enfouissement est
à dater du règne de saint Louis, aucune pièce de Philippe III ne
figurant.
Le troisième trésor est celui de Saint-Clair-sur-Elle, dans la
Manche, que publia Dieudonné et qui reste un trésor de référence3.
Lui aussi date du règne de Louis IX.
D'autres trésors postérieurs, des règnes de Philippe III et
Philippe IV, contiennent des deniers à l'écu de Jean Ier. Ceux-ci
figurent encore dans des trésors du premier tiers du xive s., mais
ils n'ont pas d'intérêt en ce qui concerne le problème traité.
Le trésor publié ici est celui qui répond sans doute le mieux au
problème posé. Il ne contient aucune pièce de Louis IX de la
période 1266-12704 mais seulement des pièces de Louis VIII-

1. Bulletin archéologique de Г Association bretonne, t. I (1841), p. 244 et suiv. :


Nouvelles et découvertes archéologiques. Le trésor est publié aux pp. 250-252 et
l'article est signé : Ale Barthélémy.
2. Bulletin de la société polymathique du Morbihan, année 1953-1954, Procès-
Verbaux, p. 84-85, communication de P. Thomas-Lacroix. Une partie du trésor est
parvenue récemment au Cabinet des Médailles, que M. Duplessy doit publier.
3. A. Dieudonné, Récentes acquisitions du Cabinet des Médailles. II Trouvaille
de Saint-Clair-sur-Elle (Manche). Deniers du xine siècle, Rev. Num., 1908, p. 499-521
et pi. XIV.
4. Si l'on admet toujours que le denier à la légende TVRONVSCIVIS n'est pas
antérieur à 1266. La question est posée par D. M. Metcalf, Frankish petty currency
from the Areopagus at Athens, Hesperia, vol. XXXIV, n° 3 (juillet.-sept. 1965),
p. 219-220.
242 JACQUES YVON

Louis IX ; en dehors des autres pièces royales antérieures et des


deux deniers de Vendôme, il contient une seule pièce du Poitou,
d'Alfonse de Poitiers, au type tournois. Si l'on admet que cette
dernière n'a pas été frappée avant 1251, l'on doit assigner à ce
trésor une date d'enfouissement que l'on peut fixer au plus tôt
après 1251, au plus tard avant 1266. Le trésor se révèle être, en
la matière, le meilleur jalon, jusqu'à ce jour, dans la chronologie
des deniers à l'écu de Jean Ier le Roux.
Aucun événement, militaire, politique, ne semble avoir com
mandé l'enfouissement du trésor.

CATALOGUE

Comme les poids sont donnés en grammes il a paru plus simple de mettre
le chiffre seul : 1,02 ; 0,98... Lorsque le poids est suivi d'un chiffre entre
parenthèses — 1,05 (2) — ce dernier indique le nombre de pièces à ce poids.
Toutes les pièces sont des deniers.

Royales françaises
Références : L... = Jean Lafaurie, Les monnaies royales françaises, t. I,
Hugues Capet-Louis XII, Paris, 1951.
D... = Adolphe Dieudonné, Catalogue des monnaies françaises de la Biblio
thèque nationale. Les monnaies capétiennes ou royales françaises, lTe section
(de Hugues Capet à la réforme de Saint Louis)..., Paris, 1923.

Philippe II (1180-1223)
. 193
►b PHILLIPVSRE Croix à branches égales pattées.
* SCSMARTINVS Châtel tournois à trois besants.
La lettre M est soit M soit M, la lettre A toujours 7£.
1-6 H pour N de MARTINVS : 0,84 ; 0,81 ; 0,71 ; 0,65 (2) ; 0,59.
7-11 N normal : 0,96 ; 0,95 ; 0,78 (2) ; 0,73.
12-18 N illisible : 0,99 ; 0,90 ; 0,83 ; 0,79 ; 0,76 (2) ; 0,40.
D. 344
LE TRÉSOR DE BOUVRON 243
19-30 N bouleté : 0,89 ; 0,86 ; 0,85 (3) ; 0,80 ; 0,79 ; 0,74 (2) ; 0,66 ; 0,58 ;
0,49.
D. 346
31-32 N bouleté, 4* besant dans le clocher : 0,89 ; 0,62.
D. 348
33-34 H bouleté, N non bouleté : 0,93; 0,91.
D. 345
35-40 H et N bouletés : 0,97 ; 0,85 ; 0,83 ; 0,79 ; 0,68 ; 0,64.
D. —
41-42 H et N bouletés, 4e besant dans le clocher : 0,77 ; 0,68.
D. 349
*b PHILIPVSRE même type que précédent, mêmes légendes et
type de R/ voy. A. Dieudonné, Trouvaille de Saint-Clair-sur-
Elle (Manche)..., Rev. Num. 1908, p. 501, 3e variété.
43-48 H et N non bouletés : 0,90 ; 0,88 ; 0,78 ; 0,77 ; 0,64 ; 0,63.
49 Un point après SCS au revers : 0,80.
50-53 H bouleté : 0,81 ; 0,77 ; 0,71 ; 0,57.
54-58 H et N bouletés : 0,84 ; 0,79 ; 0,76 ; 0,73 ; 0,70.
59-60 Au R/ un point après SCS : 0,80 et 0,83 (4e besant dans le clocher).
* PHILIPVSREX type et revers semblables. Voy. D. 350-353
et loc. cit., p. 500.
61-68 H et N non bouletés : 0,95 ; 0,90 ; 0,88 ; 0,87 ; 0,83 ; 0,81 ; 0,77 ;
0,74.
69-73 N bouleté : 0,97 (2) ; 0,93 ; 0,79 ; 0,75.
D. 350
74 * PHIL-IPVSREX Au revers châtel à deux besants (?) : 0,83.
D. —
75 Même droit que précédent. Au revers SCS • et point sous le R : 0,66.
D. —
76 * PHIL-IPVS'REX : 0,66. Voy. Dieudonné, loc. cit., p. 501, var.
n°8.
77 Même droit. Au revers SCS* N bouleté (?) : 0,94.
D. 352 var. (pas de 4e besant dans le clocher).
78 * PHILIPV.SREX : 0,69. Voy. Dieudonné, loc. cit., p. 501, var.
n° 7.
79-80 Légendes et types ordinaires. H et N bouletés : 0,82 ; 0,73.
81 Semblable au précédent avec SCS • : 0,92.
82-84 PHILIPVSREX Voy. Dieudonné, loc. cit., p. 501, var. n° 4. Le
reste comme à l'ordinaire : 0,79 ; 0,74 ; 0,66.
D. 353 var.
PHILLIPVSRGX le reste comme à l'ordinaire.
85-86 N bouleté : 0,90 ; 0,75.
87 H bouleté : 0,62.
88 H et N bouletés : 0,64.
D. —
89-91 PHILIPVSRGX Le reste comme à l'ordinaire : 0,80 ; 0,78 ; 0,55.
92-93 N bouleté : 1,16; 0,78.
94-97 H bouleté : 0,81 ; 0,78 ; 0,74 ; 0,69.
244 JACQUES YVON
98-100 H et N bouletés : 0,81 ; 0,78 ; 0,53.
D. —
Huit fragments non classables.
Le poids moyen de ces cent pièces est de 0,780 g, le poids médian
de 0,78 g et le poids le plus haut de la courbe de fréquence est à
0,75-0,79 g.
L. 194
101 * PHILLIPVSRE croix + TVRONVSCIVI châtel : 0,98.
Voy. Dieudonné, loc. cit., p. 503.
102 Semblable avec H et N bouletés : 0,85.
D. —
103 * PHILIPVSREX Même revers que précédent : 0,64.
104 Semblable au précédent. N bouleté : 0,60.
D. —
105-107 PHILIPVSRGX Même revers que précédent. H et N non bou
letés : 0,76 ; 0,73 ; 0,42.
D. 354.
Un fragment.

Louis VIII (1223-1226) et Louis IX (1226-1270)

L. 195
108-112 * LVDOVICVSRGX Croix R/ + TVRONVSCIVI châtel :
0,98 ; 0,97 ; 0,96 ; 0,87 ; 0,85.
D. 356 et loc. cit., p. 504.
113-118 * LVDOVICVSREX le reste semblable au précédent : 1,15;
0,97 ; 0,96 ; 0,90 ; 0,85 ; 0,74.
D. — et loc. cit., p. 504.
119-138 Semblable. N bouleté 1,02 (2) ; 0,99 ; 0,98 (2) ; 0,97 ; 0,96 ; 0,95 ;
0,93 ; 0,88 (2) ; 0,87 ; 0,85 ; 0,84 ; 0,83 (2) ; 0,80 ; 0,72 ; 0,70.
D. 358 et loc. cit., p. 504.
139-141 Semblable. N annelé 1,06 ; 0,87 ; 0,80.
D. — et loc. cit., p. 504.
142-409 * LVDOVICVSREX' Le reste semblable au précédent. N bouleté
au revers. 1,28 ; 1,19 ; 1,12 (3) ; 1,11 ; 1,10 (5) ; 1,09 (4) ; 1,08 (3) ;
1,07 (4) ; 1,06 (3) ; 1,05 (3) ; 1,04 (7) ; 1,03 (5) ; 1,02 (2) ; 1,01 (4) ;
1,00 (3) ; 0,99 (6) ; 0,98 (11) ; 0,97 (10) ; 0,96 (8) ; 0,95 (14) ; 0,94
(14) ; 0,93 (12) ; 0,92 (11) ; 0,91 (10) ; 0,90 (9) ; 0,89 (10) ; 0,88 (6) ;
0,87 (10) ; 0,86 (8) ; 0,85 (11) ; 0,84 (11) ; 0,83 (3) ; 0,82 (8) ; 0,81
(3) ; 0,80 (8) ; 0,79 (6) ; 0,78 (3) ; 0,77 (5) ; 0,76 (4) ; 0,75 (6) ;
0,74 (7) ; 0,72 (2) ; 0,71 ; 0,70 (2) ; 0,69 ; 0,68 ; 0,65 ; 0,63 ; 0,60 ;
0,59 ; 0,55 ; 0,54 ; 0,52 ; 0,36.
D. 359 et loc. cit., p. 503.
En écartant les pièces incomplètes (rognées, ébréchées, cassées)
et en sélectionnant 224 pièces de cette série, on obtient un poids
moyen de 0,917 g, le poids médian étant de 0,92 g.
LE TRÉSOR DE BOUVRON 245
410-433 * LVDOVI CVS REX° Le reste semblable au précédent. Nannelé.
1,21 ; 1,13 ; 1,09 ; 1,03 ; 1,02 ; 1,01 ; 1,00 ; 0,98 ; 0,97 (2) ; 0,95 (4) ;
0,92 (2) ; 0,90 (3) ; 0,87 (2) ; 0,82 (2) ; 0,81.
D. 363 et loc. cit., p. 504.
434 Semblable au précédent, mais l'annelet après le X est pointé :
0,98.
D. —
Légendes incorrectes.
a) au droit et au revers.
435 * LVD^TVCVSREX. Croix cantonnée aux 2 et 3 de?
* TVROSRESCIVI Châtel.
0,97.
436 VDOVICVSREVSRI Croix.
* TVRONVI*TVI Châtel. N bouleté.
1,00.
437 LVDOVYCVSRERES Croix.
* TVLRONVSCIV О pointé et N bouleté. Châtel.
0,98.
438 * L\LVDc\dVSREX Croix.
* TVkVRONVSCI- Châtel. N bouleté.
0,96.
439 * LVDOVI С N EX. EX. Croix.
* TvTVINVSCIVI Châtel. N bouleté.
0,84.
b) Légende confuse au droit, correcte au revers.
440 * REX...ICVSEX. Croix.
N bouleté au revers.
0,80.
441 * LVREX.*LISREX Croix.
N bouleté au revers.
0,66.
442-445 Pièces non classables (fin de légende du droit et N non lisibles) :
1,00 ; 0,99 ; 0,75 ; 0,70.
446-448 3 fragments non classables.
L'on remarquera que bien des pièces de Philippe II n'existent pas dans
le catalogue de Dieudonné. Il faut se reporter au catalogue du trésor de
Saint-Clair-sur-Elle {Rev. Num. 1908) pour en trouver de semblables, ou
des variantes, notamment les pièces à la légende ^PHILIPVSRE*. Certaines
manquent et à Dieudonné et au catalogue de Saint-Clair-sur-Elle.
L'on notera également que les pièces au revers TVRONVSCIVI (L. 195)
sont peu nombreuses, comme dans tous les trésors contenant des pièces
de Philippe II au type tournois. L'on doit pouvoir en déduire qu'elles sont
les plus récentes.
Parmi les pièces de Louis VIII et de Louis IX le n° 434 apporte une variété
nouvelle, l'annelet pointé en fin de légende que ni Dieudonné ni le trésor
de Saint-Clair-sur-Elle ne mentionnent.
246 JACQUES YVON

Monnaies féodales
Référence : P. A... — F. Poey d'Avant, Monnaies féodales de France, Paris,
1858.

Tours (Abbaye Saint-Martin).


* SCSMARTINVS Châtel à trois besants.
* TVRONVSCIVI Croix.
Les lettres MA du droit se présentent sous les formes suivantes
МЛ, MA, MA, MTf, М*ЯГ. Cette dernière forme est la plus
courante. La lettre N est parfois bouletée, soit au droit, soit au
revers, soit au droit et au revers en même temps. La lettre О
est parfois pointée. Sauf les exceptions signalées les pièces présen
tent la forme M*3£- Pour l'ensemble des pièces on se reportera à
P.A. 1637-1646, pi. XXXI, 12-16 et à A. Dieudonné, Récentes
acquisitions du Cabinet des Médailles II, Trouvaille de Saint-
Clair-sur-Elle...,jReu. Num., 1908, p. 500.
449-479 N au droit et au revers.
449-455 MA : 0,82 ; 0,81 ; 0,75 ; 0,73 ; 0,68 ; 0,53.
456-458 МЛ : 0,80; 0,69; 0,61.
459-477 M7f : 0,99 ; 0,96 ; 0,94 ; 0,91 ; 0,89 (2) ; 0,88 ; 0,87 (2) ;
0,86 ; 0,83 ; 0,82 (2) ; 0,80 ; 0,70 ; 0,69 ; 0,62 ; 0,55 ;
0,52.
478 M et A illisibles : 0,85.
479 SC2 au droit : 0,78.
480-528 N au droit, N bouleté au revers. Deux pièces avec MA et une pièce
avec M"3£-
480-522 : 1,00 (2) ; 0,98 (2) ; 0,95 ; 0,94 ; 0,92 ; 0,91 ; 0,90 ; 0,89
(2) ; 0,87 ; 0,86 (3) ; 0,85 (4) ; 0,83 (4) ; 0,81 (2) ; 0,80 (3) ;
0,77 (2) ; 0,76 (3) ; 0,75 ; 0,74 ; 0,72 ; 0,70 ; 0,69 (2) ;
0,64 (2) ; 0,63 ; 0,60.
523-528 SC2 au droit : 0,89 ; 0,88 ; 0,80 ; 0,75 ; 0,74 ; 0,70.
529-557 N illisible au droit, N bouleté au R/. Une pièce avec MA.
0,92 (2) ; 0,91 ; 0,88 ; 0,87 (2) ; 0,84 (3) ; 0,83 (2) ; 0,82 ; 0,80 ;
0,78 (4) ; 0,77 (2) ; 0,76 ; 0,74 ; 0,73 ; 0,72 ; 0,70 ; 0,69 ; 0,68 ; 0,66 ;
0,63 ; 0,62.
558-565 N au droit, О pointé et N bouleté au R/.
0,86 ; 0,85 ; 0,84 ; 0,83 ; 0,80 ; 0,74 ; 0,72 ; 0,68.
566-569 N au droit, О et N illisibles au R/. 1 pièce avec MA.
0,80 (2) ; 0,59 ; 0,54.
570-571 N bouleté au droit, N au R/.
0,90 ; 0,83.
572-667 N bouleté au droit et au R/.
572-646 : 0,98 ; 0,97 (2) ; 0,96 ; 0,95 ; 0,94 (3) ; 0,93 (3) ; 0,92 (3) ;
0,90 (2) ; 0,89 (3) ; 0,88 (2) ; 0,87 (2) ; 0,86 (4) ; 0,85 (2) ;
0,84 (2) ; 0,82 ; 0,81 ; 0,80 ; 0,79 (2) ; 0,78 (6) ; 0,77 (4) ;
0,76 (2) ; 0,75 ; 0,74 (3) ; 0,73 (5) ; 0,72 ; 0,70 (5) ; 0,68 ;
LE TRÉSOR DE BOUVRON 247

0,67 ; 0,66 ; 0,65 (2) ; 0,64 ; 0,63 (2) ; 0,61 ; 0,59 ; 0,58 ;
0,46.
647-667 SC2 au droit : 0,98 ; 0,93 (2) ; 0,90 ; 0,89 ; 0,88 ; 0,85 (2) ;
0,84 (2) ; 0,83 ; 0,82 (4) ; 0,81 ; 0,79 ; 0,77 ; 0,75 ; 0,72 ;
0,64. Dieudonné Trouvaille de Saint-Clair, Rev. Num.,
1908, p. 500, pi. XIV, 10.
668-674 N bouleté au droit, О pointé et N bouleté au R/.
0,94 ; 0,90 ; 0,88 ; 0,87 ; 0,85 ; 0,79 ; 0,60.
675-678 N bouleté au droit, О et N illisibles au R/.
0,92 ; 0,79 ; 0,78 ; 0,68.
679 SC2 au droit, au R/ : *TVRONV*CIVI 0,76.
680-701 Pièces inclassables (lettres N illisibles) : 0,96 ; 0,94 (2) ; 0,92 ;
0,91 (2) ; 0,87 ; 0,85 ; 0,84 (2) ; 0,83 ; 0,81 ; 0,80 ; 0,76 (2) ; 0,73 ;
0,72 ; 0,70 (2) ; 0,59 ; 0,57 ; 0,49.
L'ensemble de ces pièces a un poids moyen de 0,799 g ; le poids
médian est de 0,81 g et la plus grande fréquence est à 0,80-0,84 g.

Vendôme.
Jean III (1207-1218)
702 ►£■ VIDOCINENCNJlco entre deux grènetis. Croix.
Au R/ châtel surmonté d'une croisette placée entre deux S couchés
et de sens contraire. De chaque côté du cbâtel une fleur de lis, à
l'intérieur une rosace à 6 pétales, au-dessous croix à 6 branches
entre deux annelets.
0,93. — P. A. 1790, pi. XXXVI, 7. — E. Cartier, Recherches sur
les monnaies au type chartrain..., Rev. Num., t. X (1845), p. 221,
n° 15, pi. X, 15. — Ponton d'Amécourt, Description générale des
monnaies au type chinonais, Ann. SFN, t. XIX (1895), p. 367.

Jean IV (1218-1239)
703 IOh7ÎH (croix à 6 branches) COMES Châtel surmonté d'une
molette d'éperon, dans l'intérieur rosace à 6 pétales.
*b VIDOCINENSIS Croix, besant dans le second canton.
0,95. — P.A. 1799 var., pi. XXXVI, 15 var. (donne la leçon
IOhTCNS). — E. Cartier, loc. cit., ibid., p. 222, n° 4, pi. XI, 4.
— Ponton d'Amécourt, loc. cit., ibid., p. 374.

Poitou.
Alfonse de Poitiers (1241-1271)
704 * ALFVNSCOMES entre deux grènetis. Croix.
* PICTAVIENSIS Châtel à trois besants surmonté d'un lis.
N bouleté au droit et au revers.
0,87. — P.A. 2582, pi. LV, 3 (le N du droit seul bouleté).
Le frère de Saint Louis abandonna le type poitevin traditionnel
248 JACQUES YVON
(Pictaviensis sur trois lignes au revers) pour le type tournois
lorsqu'il unifia le système monétaire de ses trois provinces, Poitou,
Languedoc, Auvergne, en 1251 (voy. A. Dieudonné, Manuel, t. IV,
p. 337).

Bretagne.
Jean I« (1237-1286)
705 *b IOhTtNNGSDVX entre deux grènetis. Croix.
>Ь В RIT ANI G autour d'un écu triangulaire aux armes de
Dreux-Bretagne.
0,83. — Bigot (Alexis), Essai sur les monnaies du royaume et duché
de Bretagne, Paris, 1857, p. 96, n° 288. Voy. obole sous le n° 293,
pi. X, 12. — P.A. 362.
706 Même droit et même type de revers avec légende * В RIT.
."2ÏNI G 0,98. — Bigot, loc. cit. — . P.A. — .
707-1257* I0hANN6S. DVX Même type que précédent.
>b В RIT ANI 6 Même type que précédent.
Bigot, loc. cit., p. 96, n° 284.
Quarante-six pièces incomplètes ayant été rejetées, cinq cent cinq
pièces ont servi au calcul du poids. Le poids moyen de ces pièces
est de 0,901 g, le poids médian étant de 0,90 g et, si l'on dresse
une courbe de fréquence, le point le plus haut de la courbe se
trouve à 0,90-0,94 g.
1258-1259 *
R/ semblable au précédent.
1.00 et 0,78. — Bigot, loc. cit. —
1260-1261 Pièces inclassables au droit, revers semblable au précédent.
1.01 et 0,45 (incomplète).
1262-1263 Légendes incorrectes :
1262 * IOMNNGNNeX Type habituel.
* В RIT e + Re Type habituel.
0,11.
1263 * lOYlKNHSS .7ÏVX Type habituel.
* В RIT ANI V Type habituel.
1,04.

Certains О sont pointés (nos 741, 748, 1052). Un A de la légende du droit


paraît porter deux barres (n° 1202). On relève certaines erreurs et maladresses
de gravure : défaut de croisette initiale et malformation de l'écu (n° 751),
redoublement de l'A de la légende du droit (n° 765). La lettre E tant au
droit qu'au revers est de forme lunaire.
Cette lettre E se présente parfois sous une forme carrée au droit alors
qu'au revers elle garde toujours, jusqu'à preuve du contraire, la forme
lunaire. Les A à double barre se rencontrent d'ordinaire dans les légendes
du droit avec ГЕ carré. Voici la liste des légendes du droit et du revers
LE TRÉSOR DE BOUVRON 249
de ces pièces telle qu'on peut l'établir d'après Bigot, les trésors de Saint-
Clair-sur-Elle, Courcelles-Frémoy, celui-ci et les séries du Cabinet des
Médailles.
1 * IOhANNGSDVX * В RIT ANI G
Bigot 288. — Saint-Clair-sur-Elle (?), voy. Dieudonné, loc. cit., p. 514. —
Bouvron n° 705. — Obole : Bigot n° 293, pi. X, 12.
2 Même droit * В RIT- -ANI G
Bouvron n° 706
3 * IOhANNGSDVX- Revers n° 1
Bouvron n08 1258-1259.
4 * IOhANNGS-DVX Revers n° 1
Bigot n08 284-285. — Saint-Clair-sur-Elle? — Bouvron nos 707-1257. —
Cabinet des Médailles. Monnaies féodales de Bretagne n08 649-650.
Obole : Bigot n° 294 et Cabinet des Médailles n08 664-665.
5 Même droit Revers n° 2
Bigot no 282, pi. X, 10 et n° 283. — Saint-Clair-sur-Elle (Cabinet des
Médailles, n° 660 provenant du trésor). — Courcelles-Frémoy, Rev. Num.
1962, p. 253, n°8 183-218.
6 * IOhANNGS-DVX- Revers n« 1
Bigot n° 287 (Obole correspondante n° 295). — Cabinet des Médailles
n° 662.
7 * IOhANNESDVX Revers n° 1
Bigot n° 296 (obole)
8 * IOhANNES-DVX Revers n° 1
Bigot n°s 289, pi. X, 11 et n°8 290-292. — Saint-Clair-sur-Elle (Cabinet
des Médailles n08 654, 655, 657, 661 provenant du trésor). — Cabinet des
Médailles n°8 651, 652, 663.
Obole correspondante : Bigot n° 297.
A à double barre dans la légende du droit : Cabinet des Médailles n° 66
(Saint-Clair) et 651.
9 * IOhANNES-DVX- Revers n° 1
Saint-Clair-sur-Elle (Cabinet des Médailles n0B 656, 658 provenant du
trésor).

P. S. Quelques pièces appartenant au trésor ont été apportées au Cabinet des


Médailles après la confection du catalogue et la rédaction de l'article. Elles ne modifient
en rien l'étude ci-dessus. En voici la répartition.
Philippe II : Ajouter 1 pièce correspondant aux n08 35-40 du catalogue, une autre
(légende du revers rétrograde) aux nos 82-84.
Louis VIII-Louis IX : Ajouter une pièce correspondant aux nos 108-112. Entre
les nos 108-112 et 113 il faut placer une pièce semblable aux n08 précédents mais
portant un point en fin de légende du droit (D.-). Ajouter 11 pièces correspondant
aux nos 142-409.
Tours : Ajouter une pièce correspondant aux n08 459-477, 1 aux n08 480-522, 1
aux nos 570-571, 5 correspondant aux nos 572-646 et 1 pièce correspondant aux nos 675-
678.
Bretagne : Ajouter 19 pièces et 2 fragments correspondant aux n03 707-1257.

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