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Revue numismatique

Trois trésors de monnaies d'argent du temps de la Ligue


Françoise Dumas

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Dumas Françoise. Trois trésors de monnaies d'argent du temps de la Ligue. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 3,
année 1961 pp. 203-219;

doi : https://doi.org/10.3406/numi.1961.1715

https://www.persee.fr/doc/numi_0484-8942_1961_num_6_3_1715

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Françoise DUMAS

TROIS TRÉSORS DE MONNAIES D'ARGENT


DU TEMPS DE LA LIGUE

Nous avons examiné, au cours de l'année 1961, trois trésors de monnaies


d'argent, découverts cette année-là, qui datent tous trois du temps de la Ligue,
époque où la France, après la mort du dernier de ses rois Valois, Henri III,
était déchirée entre les royaux, partisans de Henri IV, héritier naturel mais
protestant, et les ligueurs catholiques. Ces trois trésors ont été enfouis entre
1590 et 1595. Deux ont été trouvés en Bretagne (Auray et Pont-Croix), le
troisième dans la région parisienne (Lagny). Ils présentent un certain
intérêt comme témoins de la période de troubles que la France traversait à ce
moment-là. Deux d'entre eux (Lagny et Pont-Croix) peuvent être datés
très précisément et la cause d'enfouissement des trois trésors est facilement
déterminable : marche des armées ennemies, désordres consécutifs aux
dissenssions dont nous parlions plus haut.
Leur composition reflète, elle aussi, la marque des événements
contemporains. L'un d'eux est formé uniquement de monnaies espagnoles, l'autre
pour un quart. Ce sont les deux trouvailles faites en Bretagne. Cela montre
la richesse espagnole en métaux précieux. L'argent, fourni en abondance
par l'Amérique latine, envahissait peu à peu la France voisine avec laquelle
l'Espagne avait de multiples relations. Dans le domaine commercial,
l'Espagne payait en réaux d'argent le blé français dont elle avait grand besoin.
Dans le domaine politique, l'ingérence espagnole dans les affaires françaises
se manifesta à partir de 1585 par des subsides versés à la Ligue par
Philippe II (traité de Joinville du 31 décembre 1584 : 50 000 pistoles par mois).
Mais la présence de ces monnaies étrangères dans ces trouvailles faites en
Bretagne dénote des liens particulièrement étroits entre cette province et
l'Espagne. Le blé exporté provenait en grande partie de Bretagne et les
toiles de lin des régions environnantes. De plus, toutes ces marchandises
étaient transportées par des navire* bretons qui revenaient chargés
d'argent *. Il n'est donc pas surprenant de trouver beaucoup d'argent espagnol
en Bretagne. Le commerce en est la cause principale sinon unique. Il ne
faut pas oublier que la Bretagne fit appel aux troupes espagnoles en 1590 et
que les renforts envoyés aux ligueurs amenaient aussi de l'argent espagnol.
Il ne faut pas oublier non plus que les liaisons entre l'Espagne et les Pays-
Bas se faisaient en grande partie par l'Atlantique. Il est fort probable que la
flibuste de Saint-Malo trouva à s'exercer aux dépens des vaisseaux espagnols
qui transportaient de Bilbao à Anvers l'argent du Nouveau-Monde. Saint-

1. Frank C. Spooner, L'-Économie mondiale et les frappes monétaires en France 1493-1680.


Paris, 1956, p. 290.
204 TRÉSORS
Malo, en tout cas, a largement contribué à fournir les ateliers bretons en
matières premières 1.
Cet afflux de métal blanc eut deux conséquences : la présence, dans la
circulation monétaire française, d'un certain nombre de monnaies
espagnoles mais également une très grande activité des hôtels de Monnaies de
la région bretonne, fort occupés à transformer en monnaies françaises ce
métal étranger. Entre 1579 et 1588, la frappe de l'argent fut nettement
plus importante à Rennes qu'à Paris 2. Ce phénomène se traduit, dans les
trésors et en particulier dans ceux que nous étudions, qu'ils aient été
trouvés en Bretagne ou ailleurs, par une forte proportion de monnaies sortant
des ateliers de Rennes et Nantes et — dans une moindre mesure — de La
Rochelle et Saint-Lô.
Cette surprenante activité économique de l'ouest de la France, en liaison
avec l'Espagne, est ce qui nous a paru présenter le plus d'intérêt et ce qui
constitue à coup sûr le lien entre ces trois trésors.
Nous allons examiner chacun d'eux séparément pour les dater et
déterminer la cause de leur enfouissement.
Qu'il nous soit permis, avant d'aller plus avant de remercier ceux qui ont
bien voulu nous communiquer ces trouvailles et nous permettre d'en publier
l'étude : Mme Kapamadji, numismate professionnel et membre de la Société
française de Numismatique, M. Bousquet, directeur de la circonscription
des Antiquités historiques de Rennes, M. Guibourg, membre titulaire de
la Société française de Numismatique.

BIBLIOGRAPHIE
J. Lafaurie, Les Monnaies des rois de France, t. I, Paris, 1951.
J. Lafaurie et P. Prieur, -Les Monnaies des rois de France, t. II, Paris, 1956.
F. de Poey d'Avant, Monnaies féodales de France, t. II, Paris, 1860.
G. Schlumberger, Description des monnaies... du Béarn, Paris, 1893.
Catalogo de la coleccion... de Manuel Vidal Quadras y Ramon, t. II, Barcelone, 1892.
A. Heiss, Descripcion general de les monedas hispano-cristianas, t. I, Madrid, 1867.
J. Dasi, Estudio de los reaies de a ocho..., Valence, 1950.
G. Serafini, Le Monetě e le bolle plumbee pontiflcie del medagliere vaticano..., t. II, Milan, 1912.

TRÉSOR DE LAGNY

Ce trésor a été trouvé à Lagny (Seine-et-Marne), dans le mur d'une


maison et nous a été communiqué en avril 1961 par Mme Kapamadji qui en
avait fait l'acquisition et que nous remercions bien vivement.
Nous avons examiné 179 pièces. Elles étaient enfermées dans un pot
de terre qui a été brisé lors de la découverte.
Le trésor était composé exclusivement de pièces d'argent allant
d'Henri II à Charles X auxquelles il faut ajouter 3 pièces d'Henri de Béarn
(le futur Henri IV). La grande majorité des pièces sont d'Henri III. Nous

1. Frank С Spooner, ibid., p. 175, n. 1, p. 179, 184-185.


2. Id. p. 316, 393-394, 406-408.
TRÉSORS 205
avons dénombré, dans ce trésor, 3 testons, 24 francs, 3 demi-fràncs, 148 quarts
d'écus, 1 huitième d'écu. La composition de cette trouvaille est assez
resserrée dans le temps : une seule pièce d'Henri II, une seule de François II,
aucune de Charles IX, alors que le trésor de Pont-Croix, étudié plus loin
contient des pièces bien antérieures. Peut-être la raison en est-elle que le
trésor de Lagny est surtout composé de pièces d'assez grosse valeur. Les
pièces plus anciennes du trésor de Pont-Croix sont toutes de moindre valeur
(blancs aux couronnelles et douzains pour la plupart). Ce trésor-ci est formé
surtout de francs et quarts d'écus.
Il faut noter l'écrasante majorité de pièces de Rennes (45) et de Nantes (41)
qui forment la moitié du trésor, ce qui correspond à l'activité de ces ateliers
telle que nous l'avons définie dans notre introduction. Cependant les pièces
les plus récentes sont pour la plupart de Paris. Pour l'année 1589 : 20 pièces
de Paris, pour 3 de Nantes, 2 de Saint-Lô, 1 de Rennes ; pour l'année 1590 :
6 pièces de Paris.
Ces six écus de la Monnaie de Paris au nom de Charles X, le roi de la
Ligue, de 1590 nous permettent de dater l'enfouissement du trésor. 1590
est l'année qui suivit l'avènement d'Henri IV, année de l'éclatante victoire
des royaux sous les ordres du nouveau souverain, sur les ligueurs conduits
par le duc de Mayenne à Ivry (14 mars 1590). Henri IV bloqua alors Paris.
Au bout de cinq mois, il dut lever le siège. Les Espagnols, commandés par le
duc de Parme, et les ligueurs progressèrent sur la rive droite de la Marne,
puis, le 7 septembre, s'emparèrent de Lagny sur l'autre rive. La vallée de la
Marne et, par là même, l'accès de Paris étaient ouverts aux ligueurs et
aux Espagnols. En novembre, lorsque les Espagnols s'éloignèrent, les troupes
royales reprirent Lagny et Corbeil. Ces fluctuations expliquent amplement
que certains aient jugé nécessaire de mettre leur fortune à l'abri en cette
fin d'année 1590.

CATALOGUE

Les variétés des pièces, dont aucune n'est très importante, sont indiquées en note.
Henri II (1547-1559).
1 teston (L. 821), Toulouse, 1553 : 9,34 g.
François II (1559-1560).
1 teston (L. 867), Bayonne. 1560 : 9,40 g.
Henri III (1574-1589).
1 teston (L. 966), Paris. 1576 : 9,40 g 1.
1 iranc (L. 970), Amiens. 1584 : 14, 14 g 2.
4 francs (L. 970), Angers. 1579 : 13,81 g. 1580 : 14,04 g. 1586 : 14,045 g ; 13,90 g.
6 francs (L. 970), Bayonne. 1579 : 13,86 g. 1581 : 13,57 g. 1582 : 13,83 g ; 13,70 g. ; 13,57 g.?
13,55 g.
2 francs (L. 970), Bordeaux. 1582 : 13,87 g ; 13,10 g 3.

1. Outre le W, marque de Gilles Mauvallet, couronne d'épines au droit, branche d'olivier au


revers.
2. Titulature: HENRICVS III I-
3. С pointés. Sur une pièce, J=J en fin de légende au revers.
206 TRÉSORS
1 franc (L. 970), Dijon. 1578 : 13,81 g.
Id. (L. 970), Lyon. 1578 : 14,06 g.
Id. (L. 970), Nantes x. 1578 : 13,69 g.
3 francs (L. 970), Paris. 1577 : 14,09 g 2 ; 13,93 g. 1580 : 13,88 g 3.
1 franc (L. 970), Rouen. 1576 : 14,02 g.
Id. (L. 970), Saint-Lô. 1581 : 14,06 g.
2 francs (L. 970), Toulouse. 1578 : 13,84 g. 1586 : 11,59 g.
1 franc (L. 970), Troyes. 1548 : 13,565 g 4.
1 demi-franc (L. 971), Amiens. 1587 : 6,98 g.
Id. (L. 971), Rennes. 1587 : 7,10 g 5.
Id. (L. 971), Saint-Lô. 1578 : 7,03 g.
6 quarts d'écu (L. 973), Angers. 1584 : 9,67 g ; 9,59 g ; 9,52 g . 1585 : 9,54 g ; 9,345 g. 1583-
1588 : 9,61 g.
7 quarts d'écu (L. 973), Bayonne, 1584 : 9,59 g ; 9,56 g ; 9,53 g. 1585 : 9,55 g ; 9,42 g. 1587 :
9,575 g. 1588 : 9,535 g e.
8 quarts d'écu (L. 973), La Rochelle. 1580 : 9,50 g ; 9,38 g7. 1581 : 9,35 g8. 1580-1584 : 8,50 g.
1585 : 9,39 g. 1589 : 9,67 g ; 9,55 g 8 ? : 9,63 g.
40 quarts d'écu (L. 973), Nantes. 1578 : 9,565 g 10. 2579 : 9,65 g ; 9,63 g ; 9,60 g. 25S0 : 9,80 g;
9,74 g ; 9,61 g ; 9,44 g. 1581 : 9,775 g ; 9,74 g ; 9,655 g ; 9,64 g ; 9,62 g ; 9,57 g. Í5S3 : 9,70 g
(2 fois) ; 9,65 g ; 9,63 g ; 9,62 g ; 9,60 g ; 9,49 g. 1584 : 9,69 g. 1585 : 9,775 g ; 9,74 g ;
9,719 g ; 9,64 g ; 9,575 g. 1587 : 9,59 g. 15S« : 9,61 g ; 9,59 g ; 9,58g. 1589 : 9,695 g; 9,555 g ;
9,54 g. ? : 9,72 g ; 9,645 g ; 9,59 g ; 9,545 g ; 9,50 g ; 8,10 g.
23 quarts d'écu (L. 973), Paris. 1587 : 9,795 g ; 9,67 g (2 fois). 1589 : 9,72 g ; 9,715 g ; 9,69 g. ;
9,67 g ; 9,665 g ; 9,655 g ; 9,65 g ; 9,6.45 g ; 9,64 g ; 9,63 g ; 9,62 g (4 fois) ; 9,615 g ; 9,61 g
(2 fois) ; 9,585 g (2 fois) ; 9,58 g n.
44 quarts d'écu (L. 973), Rennes. 1578 : 9,58 g ; 9,10 g. 1579 : 9,71 g ; 9,66 g ; 9,60 g ; 9,58 g ;
9,545 g. .Ш0 : 9,70 g ; 9,68 g ; 9,64 g ; 9,60 g . 1581 : 9,63 g ; 9,61 g ; 9,605 g ; 9,59 g (2 fois).
1582 : 9,68 g ; 9,645 g ; 9,64 g ; 9,635 g ; 9,61 g; 9,59 g (2 fois) ". i.553 : 9,79 g. 1584 : 9,725 g ;
9,64 g ; 9,635 g ; 9,55 g. 1585 : 9,61 g. Í5S6 : 9,68 g. 1587 : 9,64 g. Í5SS : 9,755 g ; 9,645 g ;
9,64 g ; 9,59 g ; 9,58 g ; 9,56 g. Jř5«9 : 9,625 g. ? : 9,65 g (2 fois) ; 9,645 g ; 9,61 g; 9,56 g;
9,52 g.
1 quart d'écu (L. 973), Rouen. 1588 : 9,57 g.
6 quarts d'écu (L. 973), Saint-Lô. 1581 : 9,605 g. 1586 : 9,68 g. 1588 : 9,675 g ; 9,66 g. 2559 :
9,595 g ; 9,59 g.
2 quarts d'écu (L. 973), ? : 9,53 g ; 8,82 g.
2 quarts d'écu (L. 975), Tours. 1584 : 9,55 g ; 9,485 g.
1 huitième d'écu (L. 974), Nantes. 1580 : 4,70 g.

1. Les pièces de Nantes ont un différent 5° au droit, 17° au revers ; '. entre D[ei] et G[ratia].
Lettres pointées : au droit, (? de FRANC» au revers £) de DOMINI-
2. О pointé au droit ; cf. franc de 1578 du trésor de Pont-Croix.
3. ]•) pointé ; cf. demi-franc de 1587 du trésor de Pont-Croix.
4. 1578, d'après L. 970.
5. Les pièces de Rennes ont un différent 11°.
6. Sur toutes ces pièces, le différent du maître, Sauvât d'Ybarsore, semble être une gerbe
plutôt qu'un cœur ; cf. trésor de Pont-Croix.
7. Ces pièces portent un U, marque de N. Manceau qui aurait donc été maître dès 1580.
8. Oiseau en vol, marque de graveur ; cf. demi-franc de 1578, du trésor de Pont-Croix.
9. Feuille de vigne : marque de graveur ; cf. demi-franc de 1587, quarts d'écu de 1588 et
1589 du trésor de Pont-Croix.
10. En plus des autres différents, • entre В E N E et D I CTVM ï G pointé à FRA N С
[orum] REX-
11. Toutes les pièces, sauf cette dernière, ont les J) pointés ainsi que le Q de p О Le
12. Point dans le Jî) de 0[ei] au droit ou celui de 00 M I N I au revers sur es pièces de
1582, 1584 et 1589.
TRÉSORS 207
Charles X (1589-90).
6 quarts d'écu (L. 1021), Paris. 1590 : 9,71 g ; 9,685 g ; 9,66 g ; 9,655 g ; 9,635 g ; 9,62 g.

BËARN
Henhi II de Béarn (III de Navarre) (1572-1589).
1 quart d'écu de Navarre (Poey d'Avant 3496, Schl. 93), Saint-Palais. 1585 : 9,505 g. 1
2 quarts d'écu (Poey d'Avant 3503 var., Schl. 96), Pau. 1587 : 9,60 g ; 9,47 g.

TRÉSOR D'AURAY

Au début de l'année 1961 (dans les premiers jours de février, semble-t-il),


on préparait l'arasement d'un talus, au lieudit « le Pré Satan », près de
Saint-Goustan, faubourg d'Auray (arr. Lorient, Morbihan). C'est alors qu'on
découvrit, au pied d'un des chênes dont était planté ce talus, 78 pièces
d'argent espagnoles. Elles paraissent avoir été enfouies à même le sol, car
aucun récipient n'a été retrouvé.
Le propriétaire de la trouvaille, M. Finjean, la remit au maire d'Auray.
Grâce à leur obligeance et à celle de M. Bousquet, professeur à la Faculté
des Lettres de Rennes et directeur de la circonscription des Antiquités
historiques de Rennes, le Cabinet des Médailles a pu examiner le trésor et
acquérir quelques pièces. Quatre monnaies avaient été acquises auparavant
par la Société polymathique du Morbihan et publiées dans le Bulletin
mensuel de cette société 2.
Ce trésor est composé uniquement de pièces d'argent espagnoles de
Ferdinand et Isabelle à Philippe II. Il comprend 11 octuples réaux, 31
quadruples et 36 doubles réaux. Presque toutes les monnaies sont de Philippe II.
On remarque l'absence totale de pièces de Ségovie, les apports principaux
étant fournis par Seville (37 pièces) et Mexico (20 pièces) ; ce qui rappelle
tout à fait la répartition des pièces de Philippe II dans le trésor de Pont-
Croix que nous étudions plus loin.
Il est difficile de dater exactement ce trésor. Le repère le plus sûr est
formé par le double réal de Seville qui porte la date de 1589. Comme les
monnaies datées sont postérieures aux monnaies sans date, on pourrait
penser que cette pièce est la plus récente du trésor lequel daterait donc des
années 1590. Mais un quadruple réal de Valladolid porte, en marque
monétaire, un F surmonté d'un annelet qui, d'après Dasi 3, apparaîtrait sur les
pièces frappées de 1590 à 1592. Cela pourrait retarder légèrement la date
d'enfouissement du trésor.
Les circonstances expliquent assez bien l'enfouissement de ces pièces
étrangères. Au temps de la Ligue, le duc de Mercœur, prince ligueur, fit
appel à l'Espagne pour maintenir sa situation en Bretagne. Le roi Philippe II

1. R en fin de légende au droit (marque de Roger de Vergés) et с^л; cf. trésor de Pont-
croix, p. 217, n. 7.
2. 136e année, avril 1961, p. 17. Note de M. Josso. La pièce de Ferdinand et Isabelle n'est
pas de Ségovie mais de Seville.
3. Op. cit., p. 30.
208 TRÉSORS
lui envoya d'autant plus volontiers un contingent que lui-même convoitait
pour sa fille Isabelle, petite-fille d'Henri II par sa mère, la couronne de
France et particulièrement la Bretagne. 3 000 Espagnols commandés par
don Juan del Aguila débarquèrent à la fin de 1590 à Nantes. Ils
s'installèrent à Blavet et participèrent à des expéditions contre les partisans du
roi Henri IV et les Anglais que la reine Elisabeth avait envoyés pour
soutenir les royaux1. Durant l'hiver 1591-1592, les troupes cantonnèrent
de nouveau à Blavet et à Auray. C'est de là qu'elles partirent en avril 1592
pour attaquer et battre l'armée royale à Craon 2. L'installation, en ces
années, des troupes espagnoles dans la région où précisément ont été trouvées
"ces pièces est une explication suffisante ; il serait hasardeux de chercher des
causes plus précises à cet enfouissement 3.
On trouvera en note les variétés de pièces de cette trouvaille. Nous
voudrions pourtant signaler ici une marque monétaire inconnue, semble-t-il,
trouvée sur deux quadruples réaux de Seville. Le différent qu'on a coutume
de rencontrer, G> est remplacé par un С ou plutôt par un croissant.

CATALOGUE

Ferdinand et Isabelle (1474-1504).


2 quadruples réaux, Seville. 15 gr ; ?.
1 double real, ?.
Charles-Quint et Jeanne la Folle (1516-1555).
1 double réal (VQR 6903), Mexico. 6,76 g.
Philippe II (1556-1598).
9 octuples réaux (VQR 7400), Seville *. 27,405 g ; 27,36 g ; 27,25 g ; 27,24 g ; 27,22 g ; 27,20 g;
27,19 g ; 27,085 g. ?.
2 octuples réaux. ?. 27 g ; ?.
2 quadruples réaux (VQR 7421), Grenade. 13,58 g ; 13,575 g 5.
11 quadruples réaux (Heiss, pi. 29, 15; VQR 7422), Seville. 13,81 g; 13,68 g; 13,675 g;
13,67 g ; 13,645 g ; 13,64 g ; 13,635 g ; 13,62 g ; 13,57 g ; 13,53 g ; 13,52 g e.

1. A. de la Borderie. Histoire de Bretagne, t. V [par B. Pocquet], 1913, p. 185 et ss.


2. Ibid., p. 213.
3. M. Josso qui a signalé pour la première fois le trésor dans le Bulletin de la Société poly-
mathique du Morbihan (op. cit.) écrit qu' Auray a été assiégé en 1590 par les catholiques ligueurs
après qu'ils eussent pris Hennebont. Le chanoine Moreau, cité en référence, n'est pas si précis
« ...Le duc de Mercœur [ligueur] étant avec son armée à Auray, quatre lieues de Vannes, apprit
que M. le prince de Dombes... gouverneur pour le parti du roi [Henri IV] venait l'attaquer,
ce qui le fit se retirer en grande hâte à Vannes où l'autre le suivit et fit des efforts pour prendre
d'arrivée les faubourgs » (Jean Moreau, Histoire de ce qui s'est passé en Bretagne durant les
guerres de la Ligue..., Saint-Brieuc, 1857, p. 118). Il ne semble donc pas qu'il y ait eu siège
mais passage de troupes. De plus, ceci se passait à la fin de juin 1590 (Laborderie, op. cit.,
p. 171). Les Espagnols ne commencèrent à débarquer qu'à la fin d'octobre et ce dépôt ne peut
être antérieur à leur arrivée.
4. Dont 1 au type Dasi, 51 et 5 au type Dasi 53.
5. F, marque de Francisco Tellez.
6. Au revers de deux pièces, la croisette initiale est fleurdelisée.
TRÉSORS 209
2 quadruples réaux, Seville. 13,65 g ; 13,555 g К
1 quadruple réal (VQR 7425), Tolède. 13,66 g 2.
Id. (Heiss, pi. 29, 14 var.), Valladolid. 13,62 g 3.
3 quadruples réaux (VQR 7489), Mexico. 13,72 g ; 13,59 g.; ?.
6 quadruples réaux (VQR 7491), Mexico. 13,85 g ; 13,75 g ; 13,65 g ; 13,63 g ; 13,625 g ;
13,58 g.
3 quadruples réaux, ?. 15 g (2 fois) ; 13,50 g 4.
2 doubles réaux, Grenade. 6,85 g ; 6,74 g 5.
1 double réal, La Corogne. 6,805 g e.
14 doubles réaux (Heiss, pi. 30, 8 ; VQR 7432), Seville. 6,86 g ; 6,84 g ; 6,82 g (2 fois) ; 6,81 g
(2 fois) ; 6,79 g (2 fois) ; 6,78 g (2 fois) ; 6,74 g ; 6,72 g ; 6,71 g ; 6,64 g.
1 double real, Seville. 6,80 g 7.
Id., Seville. 1589. 6,82 g 8.
Id., Valladolid. 6,77 g 9.
Id., ?. 6,80 g 10.
12 doubles réaux (VQR 7493), Mexico. 6,87 g ; 6,86 g ; 6,82 g ; 6,815 g ; 6,81 g ; 6,80 g;
6,77 g (2 fois) ; 6,755 g ; 6,74 g ; 6,73 g.
1 double réal, Lima-La Plata-Potosi. 6,835 g n.

TRÉSOR DE PONT-LABBÉ

Signalons à la suite du trésor d'Auray, un autre trésor de monnaies


espagnoles qu'il nous est difficile de commenter, car nous n'avons guère de
renseignements à son sujet. M. Guibourg nous a envoyé, en 1961, pour examen
11 pièces espagnoles qui lui avaient été confiées par l'inventeur. La
trouvaille a été faite en 1917, à Pont-Labbé-Lambour (Finistère) dans le jardin

1. La marque monétaire est ici un croissant ou un c, au lieu de [].


2. Marque d'Alajo de Montoya (Dasi, p. 25).
3. A gauche de l'écu, l'étendard de Valladolid avec, au-dessus et au-dessous, trois points
disposés en triangle ; à droite de l'écu, 1 1 1 1 surmonté d'un F, lui-même sommé d'un annelet.
4. Nous n'avons pu déterminer l'origine de ce quadruple réal. Il apparaît seulement, à gauche
de l'écu, 1 1 1 1 surmonté de deux annelets qui indique la valeur de la pièce. La légende de cette
pièce se présente ainsi: PHILIPPVS [ ] HISPANIARVM, aurevers [E]T INDIARtVM] R[EX]-
Cette légende ne peut faire penser qu'à un atelier d'Amérique latine. Seul atelier d'Espagne,
Ségovie avait des légendes semblables mais l'écu n'est pas celui de Ségovie et la frappe est trop
défectueuse. Il est probable que ce n'est pas non plus une pièce de Mexico. Toutes les pièces
du trésor sortant de cet atelier portent la légende PHILIPPVS II DEI GRATIA, au revers
HISPANIARVM ETINDIARVM REX- Le type de l'écu et la disposition des légendes font
penser qu'il s'agit peut-être d'une pièce de Potosi.
5. Ces pièces sont identiques aux quadruples réaux. Elles portent les mêmes marques, à
gauche de l'écu G , à droite F •
S
6. A gauche de l'écu H , à droite, illisible.
[a]
7. A gauche de l'écu S, à droite une date.
8. A, marque d'Alonso Garcia.
9. A gauche de l'écu li A et • superposés, à droite II. Ж, calice et • superposés.
10. Atelier espagnol : légende du revers HISPANIARVM REX; seule apparaît à droite de
l'écu, la date 15 [ ]. о
11. A gauche de l'écu II, à droite P, o, D superposés, D est une marque de maître.
Revue Numismatique, 1961. 14
210 TRÉSORS
d'une maison sise 4, rue du Château, donc tout près du château de Pont-
Labbé. Ce sont dix réaux et un demi-réal qui vont de Ferdinand et Isabelle
à Philippe IL
CATALOGUE
Ferdinand et Isabelle (1474-1504).
1 réal (Heiss, pi. 22, 89), Cuenca. 2,63 g.
1 réal (Ibid., 97), Seville. 3,31 g.
1 réal (Ibid., 97 var.), Seville. 3,305 g К
1 réal (Ibid., 99 var.) 2, Seville. 2,38 g.
1 réal, Seville. 3,29 g.
1 réal, Seville ? 3. 3,28 g.
1 demi-réal (Heiss, pl. 23, 119 var. 4), Seville. 1,03 g.
Charles Quint et J. la Folle (1516-1555).
1 réal (VQR 6891), Mexico, 2,85 g. pièce percée.
Philippe II (1556-1598).
1 réal (Heiss, pl. 30, 23), Mexico. 3,26 g.
1 réal (Heiss, pl. 30, 20), Seville. 3,34 g.
1 réal ind., 3,37 g.

TRÉSOR DE PONT-CROIX

En mars 1961, M. Guibourg communiqua au Cabinet des Médailles un


trésor d'environ 400 pièces d'argent et de billon découvert au début de
l'année à Pont-Croix dans le Finistère (arr. Quimper). La trouvaille fut
faite en démolissant une maison qui datait de 1792. Les monnaies furent
trouvées à même le sol, rangées en rouleaux sous la dernière marche de
l'escalier conduisant à la cave 5.
Nous avons examiné 366 pièces et la description de 14 autres nous a été
communiquée par M. Guibourg. Elles se répartissent ainsi : 274 pièces
françaises (de Charles VII à Henri IV), 10 pièces béarnaises (de Catherine ď
Ali ) ret à Henri II de Navarre), 93 pièces espagnoles (de Ferdinand et Isabelle
à Philippe II), 2 pièces d'Avignon (Grégoire XIII) et une monnaie
indéterminée. Les monnaies royales françaises sont des blancs à la couronne ou
aux couronnelles (douzains) de Charles VII à Henri II, quelques sols parisis
d'Henri II et Henri III, quelques testons e, francs et demi-francs d'Henri III

1. Q en cantonnement du joug, au revers.


2. ^ et S en cantonnement.
3. Rien au droit ; Jfc seule apparente au revers. Cf. Heiss, op. cit., pl. 22, 94 var. (sans les
globules et les besants).
4. ^k. de part et d'autre du S au revers.
5. M. Guibourg définit ainsi le lieu de trouvaille. La maison était située « à l'angle de la Grand' -
rue et de la petite rue Chère. Cadastre de Pont-Croix, n° 257, section В ; matrice cadastrale de
cette ville, n° 76... [ Le trésor] fut trouvé sous la dernière marche de l'escalier conduisant à la
cave (par rapport à la Grand'rue), cette cave étant de plein pied avec le jardin ».
6. Nous n'en avons vu qu'un, mais il y en a plusieurs autres.
TRESORS 211
et surtout des quarts et huitièmes d'écu d'Henri III à Henri IV. Les
monnaies de Béarn et d'Avignon sont des imitations de douzains et quarts
d'écu. Les monnaies espagnoles sont des réaux, multiples et sous-divisions.

FRANC D'ECU
DEMI-FRANC D'ECU PARIS
TESTON FRANC DOUZAIN TOTAL
DE HUITÈME
QUART QUART
SOL

AvantFrançois Ier et ind. со CM 32


François Ier см CM 22
Henri II -^t О" 1 50
Charles IX 19 19
Henri III 1 4 14 fi 40 51 1 117
Ligue au nom d'Henri
III 1 1
Charles X 6 8 14
Henri IV 1 8 7 16
i

Catherine d'Albret 1 1
Henri Ier d'Albret 7 7
Henri II de Navarre. .. . 2 CM
Grégoire XIII, pape. . . . 2 CM
Total 1 + ? 4 15 fi 53 65 112 21
+ 3
dizains

DEMI-
QUADRUPLE DOUBLE
REAL' REAL TOTAL
REAL RÉAL

Ferdinand et Isabelle 38 20 58
Charles Quint et Jeanne la
Folle 1 5 6
Philippe II 1 2 24 27
1 3 67 20
212 TRÉSORS
Les pièces qui se rencontrent en plus grand nombre sont les douzains
quarts et huitièmes d'écu et les réaux espagnols. La composition de ce
trésor ne peut surprendre tant pour les pièces françaises qu'étrangères 1.
Si l'on considère l'origine des pièces les plus récentes (des règnes d'HenrilII
et Henri IV), on remarque, ce qui est tout à fait normal, une majorité de
pièces venant des ateliers de Rennes (47) et de Nantes (36), puis de La
Rochelle, trois ateliers voisins et productifs 2 et également de Bayonne
(16), proche de la frontière espagnole dont l'activité était fort considérable.
La pièce la plus récente du trésor, un quart d'écu de 1595, sort d'ailleurs de
l'atelier de Bayonne.
Les monnaies espagnoles forment le quart du trésor et leur présence, en
si grand nombre, pose un problème. Le cas de cette trouvaille est bien
différent de celui de la trouvaille d'Auray que nous étudiions plus haut. Il ne
peut s'agir de pièces accumulées par un étranger mais bien de la fortune
amassée par un indigène à partir de pièces circulant couramment et les réaux
circulaient en effet sans entraves depuis qu'un règlement général des
monnaies en avait autorisé la circulation et fixé le cours en septembre 1577 3.
La spéculation se portait sur eux et finalement ils furent interdits en 1600*.
Le trésor a été enfoui pendant cette période intermédiaire où les pièces
1. Une seule comparaison avec un trésor trouvé dans une région voisine suffit. Le trésor de
Cougou (près de Saint-Hilaire-des-Loges, arr. Fontenay-le-Corate, Vendée) comprenait des
pièces d'Henri III, d'Henri IV, des pièces de Béarn, d'Espagne et de Grégoire XIII pour
Avignon. R. N., 4* série, t. XVI, 1912, p. 560.
2. Cf. supra, p. 204.
3. Ordonnance du Roy sur le faict et règlement général de ses Monnoyes. Paris, veuve J. Dalier
et N. Roffet, 1577 [Septembre]. [Tous les comptes] « seront fais, dressez et conceuz en escus
d'or sol, des pois et loy portez par nostre présente ordonnance. Et néantmoins ledit escu pourra
estre payé... douze simples réalles d'Espaigne, doubles réailes et quadruples à l'équipollent,
quatre quarts d'escu d'argent et huict demys quarts qui se feront de nouvelle fabrication... »
(fol. 7).
Les réaux avaient cours à l'exclusion de toute autre monnaie étrangère sauf les ducats d'or
espagnols et portugais (fol. 14).
Cependant le peuple les acceptait difficilement. Un arrêt de la cour des monnaies lui
enjoignit de les prendre pourvu qu'ils fussent de bon poids : 2 deniers 15 grains, c'est-à-dire 3,34 g
(Arrest de la Cour des Monnoyes sur le cours des pistolets et réalles d'Espaigne, Paris, N. Roffet,
1581).
4. Arrest de la Cour des Monnoyes portant defjenses de transporter les réalles d'Espagne et autres
espèces estrangères hors le Royaume ny les esloigner de la plus prochaine Monnoye, Paris, Ve
Roffet, 1600 (13 juin).
« Par l'ordonnance du roy du vingtsixiesme jour de juillet mil cinq cents soixante et
quatorze, conformément à plusieurs autres précédentes et subséquentes, deffences ayant esté faictes
à toutes personnes de transporter hors le Royaume les réalles d'Espagne... ny les esloigner de
la plus prochaine Monnoye... toutesfois soubs couleur que par le règlement général des
Monnoyes du mois de septembre mil cinq cens soixante dix sept, il est donné cours par provision
ausdites réalles pourveu qu'elles soient de leur juste poids, la plupart des marchans,
notoirement billonneurs, délaissans leur commerce... se transportans des extrémitez du royaume sur
les havres et ports de mer enlèvent et acheptent les uns à deniers comptans lesdites réalles à
3 et 4 sols pour escu plus qu'elles ne valent par le cours qui leur est donné par ladite ordonnance,
les autres stipulans leurs marchandises debvoient estre payées en réalles, en font meilleur compte
et les passans de ville en ville soubs la faveur du commerce jusque sur les frontières du Royaume...
et celles qui demeurent en sont vendues aux orfèvres qui, contre les ordonnances, les acheptent
à tel prix qu'on veult, se pouvans récompenser sur leurs façons... La dite Cour... fait... deffences
à toutes personnes... de transporter hors le royaume ny esloigner de la plus prochaine Monnoye
les réalles d'Espagne... ».
TRÉSORS 213
d'argent espagnoles avaient cours comme les françaises. De plus, la
présence des troupes espagnoles en Bretagne favorisait cet * apport d'une
manière qui n'est pas négligeable. C'est ce qui explique la proportion assez
forte de pièces espagnoles dans cet ensemble.
La date d'enfouissement de ce trésor est donnée par un quart d'écu de
Bayonne de 1595. Cette date de 1595 est confirmée par les faits. L'ouest de
la Bretagne fut ravagée par Guy Eder de La Fontenelle de 1592 à 1598.
Pillant, rançonnant, tuant, La Fontenelle terrorisa le Léon et la Cornouaille.
L'un des épisodes les plus horribles fut le sac de Pont-Croix que l'on peut,
semble-t-il, dater de la mi-septembre 1595 1. Pont-Croix était une ville
ouverte dont la bande s'empara sans difficulté. Notre-Dame de Roscudon,
l'église, où s'était réfugiée une partie de la population n'opposa guère de
résistance mais on ne put forcer la tour de l'église. Les assiégés consentirent
à se rendre contre promesse d'avoir la vie sauve. Ils furent tués ou faits
prisonniers ; toute la ville fut mise à sac. Il est vraisemblable qu'un
habitant avait caché sa fortune à la hâte dans sa maison. Mais si elle échappa
aux gens de La Fontenelle, son propriétaire, probablement tué, ne put
jamais la récupérer.
En elles-mêmes, les pièces ne présentent aucune particularité digne
d'être relevée ailleurs que dans les notes. Une seule mérite d'être signalée et
nous l'avons déjà fait ailleurs2. C'est un huitième d'écu au nom d'Henri IV,
frappé à Rennes en 1590. La croix, cannelée aux extrémités couronnées, est
d'un type qui n'avait été retrouvé jusqu'à présent que sur des quarts et
huitièmes d'écu de Saint-Lô et sur certains quarts d'écu de Rennes (L. 1072-
1073).
CATALOGUE
Charles VII.
1 blanc à la couronne (L. 514), ?. 1,30 g.
Id. (L. 514 c), Dijon. 2,18 g.
Louis XI.
1 blanc à la couronne (L. 534), Romans. 1,35 g.
2 blancs à la couronne (L. 534), ?. 1,81 g ; 1,51 g.
1 blanc au soleil (L 535), Saint-Lô. 2,38 g.
Charles VIII.
1 blanc à la couronne ou douzain (L. 562), Bourges. 1,5 g.
Id. (L. 562), Poitiers. 1,77 g.
Id. (L. 562), Saint-Lô. 1,78 g.
Id. (L. 562), Tours. 1,70 g.

1. Il est assez difficile de fixer la chronologie des expéditions de La Fontenelle et les historiens
bretons ne sont pas toujours précis. Ils s'accordent en général pour placer le siège de Pont-Croix
à la fin de 1595 ou au cours de 1596. J. Baudry, s'appuyant sur le témoignage du chanoine
Moreau et divers autres documents propose cette date assez précise qui correspond bien à la
date d'enfouissement que nous pouvons avancer pour ce trésor. J. Baudry, La Fontenelle le
ligueur, 1920, p. 175. Jean Moreau, Histoire de ce qui s'est passé en Bretagne durant les guerres
de la ligue..., 1857, p. 311. A. de La Borderie. Histoire de Bretagne, t. V, p. 307,
2. Bull. Soc. fr. Num., 16e année, n° 5, mai 1961, p. 55-56.
214 TRÉSORS
1 blanc à la couronne de Bretagne (L. 566), ?. 1,80 g.
1 Karolus ou dizain (L. 568), ?. 1,06 g.
1 Karolus delphinal (L. 570), Crémieu. 1,58 g.
1 Karolus de Bretagne (L. 571), Nantes. 1,76 g.
Charles VII ou Charles VIII.
4 blancs aux couronnelles : 1,58 g ; 1,41 g ; 1,36 g ; 1,165 g.
Louis XI ou Charles VIII.
1 blanc au soleil, ?. 1,7 g.
Louis XII.
1 blanc à la couronne ou douzain (L. 605), ?. 1,77 g.
1 douzain de Provence (L. 607 b). 1,36 g.
Louis XI ou Louis XII.
1 blanc à la couronne, Toulouse. 1,51 g.
Id., Tours. 1,74 g.
François Ier.
2 douzains dits grands blancs aux couronnelles (L. 694), Bordeaux. 1,815 g ; 1,66 g.
1 douzain (L. 694), Poitiers. 2,33 g.
Id. (L. 694), Rouen. 1,51 g.
Id. (L. 694), Villeneuve-lès- Avignon. 1,55 g.
3 douzains (L. 694), ?. 1,57 g ; 1,56 g ; 1,18 g.
1 douzain du Dauphine (L. 714), ?. 1,36 g.
1 douzain à la croisette (L. 785), Bordeaux. 2,1 g.
2 douzains à la croisette (L. 785), La Rochelle. 1,90 g ; 1,35 g (ébréché).
1 douzain à la croisette (L. 785), Lyon. 2,15 g.
Id. (L. 785), Montpellier. 2,21 g.
Id. (L. 785), Paris. 2,03 g.
Id. (L. 785), Rouen. 2,05 g.
Id. (L. 785), Toulouse. 1,115 g.
Id. (L. 785), Villefranche-de-Rouergue. 1,88 g.
2 douzains à la croisette (L. 785), ?. 1,87 g ; 1,67 g.
1 douzain du Dauphine à la croisette (L. 789 a), Grenoble. 1,67 g.
Id. (L. 789 a), Romans. 1,91 g.
Indéterminées.
9 blancs aux couronnelles ou douzains. 1,93 g ; 1,78 g ; 1,56 g; 1,52 g; 1,47 g ; 1,32 g (2 fois) ;
1,255 g ; 1,24 g.
1 blanc aux couronnelles, La Rochelle. 1,42 g x.
Ici., Paris, 1,71 g 2.
1 blanc aux couronnelles; au revers, légende avec IMPERAT. 1,07 g.
Henri II.
1 sol parisis dit demi-gros de Nesle (L.833). 1551 : 2,42 g.
1 douzain aux croissants (L. 835), Angers. ? : 1,535 g.
Id. (L. 835), Angers. ?. 1550 ; 1,74 g.
M. (L. 835), Bayonne. 1549 : 1,78 g.
2 douzains aux croissants (L. 835), Bordeaux. 1552 : 2,05 g. ? : 2,12 g.
Id. (L. 835), Caen. 1551 : 1,99 g. ? : 1,34 g.

1. Ponctuation par molettes.


2. Cf. note précédente.
TRÉSORS 215
Id. (L. 835), Grenoble. 1 552 : 1,46 g. ? : 1,90 g.
6 douzaine aux croissants (L. 835), La Rochelle. 1549 : 1,57 g. 1550 : 2,32 g ; 1,89 g. 1551 ;
1,99 g ; 1,97 g. ? : 1,575 g.
3 douzaine aux croissants (L. 835), Limoges. 1550 : 2,23 g ; 1,53 g. ? : 1,80 g.
Id. (L. 835), Lyon. 1550 : 1,91 g. 1551 : 2,22 g. 1556 : 2,26 g.
1 douzain aux croissants (L. 835), Montpellier. ? : 1,98 g 1.
6 douzains aux croissants (L. 835), Paris. 1549 : 2,355 g. 1550 : 2,18 g ; 1,74 g ; 1,73 g ; 1551 :
1,58 g. ? : 1,715 g.
1 douzain aux croissants (L. 835), Poitiers. ? : 1,465 g.
2 douzains aux croissants (L. 835), Rennes. 1551 : 2,11 g. 1556 : 1,84 g.
5 douzains aux croissants (L. 835), Rouen. 1549 ; 1,97 g ; 1,41 g. 1551 : 1,91 g. ? : 1,83 g. 1551-
1559 : 1,63 g.
3 douzains aux croissants (L. 835), Saint-Lô : 1,47 g ; 1,38 g ; 1,19 g.
2 douzains aux croissants (L. 835), Toulouse. 1550 : 2,20 g. 1551 : 2,09 g.
3 douzains aux croissants (L. 835), Troyes. 1550 : 2,15 g ; 1,66 g. ? : 2,10 g.
4 douzains aux croissants, indéterminés. 1550 : 1,54 g. 1552 : 2,035 g. ? : 1,60 g ; 1,19 g (ébré-
ché).
1 douzain delphinal aux croissants (L. 839), Grenoble ?. ? : 1,875 g.
Charles IX.
1 sol parisis (L. 913), Aix-en-Provence. ? : 1,23 g.
Id. (L. 913), La Rochelle. ? : 1,13 g.
2 sous parisis (L. 913), Limoges. 1567 : 1,295 g. ? : 1,22 g.
5 sous parisis (L. 913), Montpellier. ? : 1,745 g ; 1,27 g ; 1,19 g ; 1,10 g ; 1,09 g.
1 sol parisis (L. 913), Paris. 1565 : 1,07 g.
Id. (L. 913), Poitiers. 1566 : 1,31 g.
2 sous parisis (L. 913), Toulouse. 1566 : 1,02 g. 1568 : 0,88 g (ébréché).
1 sol parisis (L. 913), Troyes. 1566 : 1,31 g.
M. (L. 913), Villeneuve-lès-Avignon. 1569 : 0,88 g.
4 sous parisis (L. 913), ?. 1568 : 1,26 g. 1569 : 1,21 g. ? : 1,09 g. ? : 0,89 g.
Henri III. - <~
1 teston (L. 966), Rouen. 1575 : 9,155 g. . . .
1 franc (L. 970), Bayonne. 1581 : 13,43 g.
2 francs (L. 970), Bordeaux. 1580 : 13, 58 g. 1581 : 13,85 g 2.
1 franc (L. 970), Paris. 1578 : 13,285 g 3.
1 demi-franc (L. 971), Aix-en-Provence. ? : 6,915 g.
Id. (L. 971), Amiens. 1587 : 6,80 g.
Id. (L. 971), Angers. 1585 : 6,65 g.
3 demi-francs (L. 971), La Rochelle. 1578 : 6,65 g 4. 1581-1584 : 6,65 g. 1587 : 6,685 g 5.
1 demi-franc (L. 971), Limoges. 1588 : 6,81 g.
2 demi-francs (L. 971), Nantes e. 1587 : 6,78 g ; 1588 : 6,68 g.
1 demi-franc (L. 971), Paris. 1587 : 6,80 g 7.
/d. (L. 971), Rennes 8. 15S? : 6,82 g.
2 demi-francs (L. 971) ; Rouen. 1576-1583 : 6,615 g. 1586 : 6,89 g.
1 demi-franc (L. 971), Tours. 1587 : 6,80 g.

1. ж sous le R de FRANCOR.
2. С pointés ; cf. francs de 1582 du trésor de Lagny.
3. О pointé à POL au droit et DOMINI au revers; cf. franc de 1577 du trésor de Lagny.
4. Oiseau en vol : marque de graveur ? Cf. quarts d'écu de 1581 du trésor de Lagny.
5. Feuille de vigne : marque de graveur ? Cf. quart d'écu de 1589 du trésor de Lagny.
6. Les pièces de Nantes ont un point 5° au droit et un point 17° au revers.
7. D pointé : marque de graveur ? Cf. franc de 1580 du trésor de Lagny.
8. Les pièces de Rennes ont un annelet 11° au droit et au revers.
216 TRÉSORS
1 quart de franc (L. 972), Angers ?. ? : 2,66 g.
Id. (L. 972), Bordeaux. ? : 2,29 g.
Id. (L. 972), Rennes. 1587 : 3,38 g.
Id. (L. 972), Rouen. 1577 : 3,28 g.
Id. (L. 972), Saint-Lô. 1587 : 2,52 g.
Id. (L. 972), ? (point 10» au revers). ? : 3,07 g.
2 quarts d'écu (L. 973), Angers. 1584 : 9,2 g ; 9,15 g.
4 quarts d'écu (L. 973), Bayonne. 1585 : 9,15 g *. 75S7 : 9,12 g. 1588-1589 : 9,20 g. ? : 9,29 g.
1 quart d'écu (L. 973), Bordeaux. 1587 : 8,88 g.
5 quarts d'écu (L. 973), La Rochelle. 1579 : 9,39 g. J5S0 : 9,32 g. 1585 : 8,80 g. Í5SS : 8,80 g. 2
2559 : 9,25 g 3.
8 quarts d'écu (L. 973), Nantes 4. 1581 : 9,2 g. 1586 : 9,265 g ; 9,06 g. 1587 : 9,2 g. 1589 :
9,02 g ; 8,935 g. ? : 9,40 g ; 8,98 g 5.
18 quarts d'écu (L. 973), Rennes. 1579 : 9,28 g. 1582 : 9,28 g. 1584 : 9,33 g. 15S6 : 9,47 g.
1587 : 9,32 g; 9,115 g. 1 ex. non pesé. 1588 : 9,36 g; 9,31 g; 9,30 g; 9,26 g; 9,25 g;
9,245 g; 9,24 g ; 9,215 g; 8,89 g. 1589 : 9,04 g ? : 9,40 g.
1 quart d'écu (L. 973), Saint-Lô. 1583 : 9,35 g.
5 huitièmes d'écu (L. 974), Bayonne. 1583 : 4,30 g 6. Í5S5 : 4,57 g. 1586 : 4,55 g. 7555 : 4,4 g.
? : 4,55 g, 7
5 huitièmes d'écu (L. 974), La Rochelle. 1578 : 4,56 g. 1587 : 4,56 g. 1589 : 4,75 g ; 4,48 g.
? : 4,74 g 8.
15 huitièmes d'écu (L. 974), Nantes 9 1578 : 4,575 g ; 4,36 g. 1579 : 4,62 g ; 4,54 g. 15S2 :
4,44 g. J5S5 : 4,43 g. 1586 : 4,52 g. 1588 : 4,32 g. J5S0 : 4,48 g ; 4,31 g 10. ? : 4,62 g ; 4,53 g ;
4,515 g; 4,46 g ; 4,42 g.
23 huitièmes d'écu (L. 974), Rennes. 1580 : 4,27 g. 1581 : 4,59 g ; 4,49 g. 1583 : 4,695 g ;
4,55 g. J5S6 : 4,52 g ; 4,45 g. 1587 : 4,545 g ; 4,54 g ; 1578-1587 : 4,70 g ; 4,60 g ; 4,595 g ;
4,57 g ; 4,53 g ; 4,15 g. 1588 : 4,565 g ; 4,51 g ; 4,45 g ; 4,41 g 1589 : 4,63 g. 1587-1589 :
3,88 g. ? : 4,56 g ; 4,41 g.
1 huitième d'écu (L. 974), Saint-Lô. 1587 : 4,22 g.
Id. (L. 974), ?. ? : 4,48 g.
Id. (L. 976), Tours. 1584 : 4,38 g.
1 sol parisis (L. 979), Dijon. 1578 : 1,88 g.
La Ligue (au nom d'HENRi III). •
1 huitième d'écu (L. 1005), ?. Í500 : 4,265 g.
Charles X.
6 quarts d'écu (L. 1021), Nantes n. 1590 : 8,915 g. 1592 : 9,1 g. 1594 : 8,87 g. ? : 9,13 g;
8,99 g ; 8,95 g.
5 huitièmes d'écu (L. 1022), Nantes 12. 1590 : 4,38 g. Í592 : 4,545 g. 1595 : 4,499 g. ? : 4,63 g ;
4,22 g.

1. Sur toutes ces pièces, la marque du maître S. d'Ybarsoré et de sa veuve semble être une
gerbe plutôt qu'un cœur. Cf. trésor de Lagny.
2. Cf. page précédente, n. 4.
3. Cf. n. précédente.
4. Points dans les С et entre BENE et DICTVM.
5. En plus, point dans le D de D[ei] au droit et dans celui de DOMINI au revers sur les pièces
de 1582, 1584. Cf. trésor de Lagny.
6. Point dans le С de HENRICVS : marque de graveur ?
7. Cf. n. 1.
8. Cf. p. 215, n. 5.
9. Cf. n. 5.
10. Cf. n. 6.
11. Cf. n. 5.
12. Id.
TRÉSORS 217
2 huitièmes d'écu (L. 1022), Paris. ? : 4,535 g ; 4 g.
1 huitième d'écu (L. 1022), Rouen. 1591 : 4,46 g.
Henri IV (au nom d'HENRi III).
1 quart d'écu (L. 1039), Bayonne. 1590 : 8,97 g.
Henri IV.
1 demi-franc (L. 1061), Bordeaux. 1594 : 6,69 g К
2 quarts d'écu (L. 1066), Bayonne. 1593 : ex. non pesé. 1595 : 9,09 g.
1 quart d'écu (L. 1066), Bordeaux. 1590-1594 : 8,73 g 2.
Id. (L. 1066), La Rochelle. 1590, ex. non pesé.
3 huitièmes d'écu (L. 1067), Bayonne. 1590 : 4,59 g. 1592 : 4,61 g. 1589-1592 : 4,515 g 3.
2 huitièmes d'écu (L. 1067), Rennes. 1594 : 4 g. ? : 4,59 g.
1 quart d'écu (L. 1072), Rennes. 1590 : 9,08 g.
1 huitième d'écu (L. 1073), Rennes. 1590 : 4,58 g.
1 quart d'écu de Béarn (L. 1099), Pau. 1590 : 9,225 g.
1 quart d'écu de Navarre (L. 1104), Saint-Palais. 1590 : 8,76 g.
1 huitième d'écu de Navarre (L. 1105), Saint-Palais. 1594 : 4,48 g.

BÉARN
Catherine d'Albret (1483-1484).
1 blanc (Poey d'Avant, 3301 et ss. ; Schl. 33) 1,45 g.
Henri Ier d'Albret (II de Navarre).
2 douzaine à la croisette (Poey d'Avant 3408 ; Schl. 44) 1,72 g ; 1,67 g *.
5 douzaine à la croisette (P. d'A. 3409 var. ; Schl. 44) 1,97 g ; 1,855 g ; 1,83 g ; 1,62 g ; 1,59 g 5.
Henri II de Béahn (III de Navarre).
1 quart d'écu (P. d'A. 3501 var. ; Schl. 96), Pau. 1586 : 9,02 g e.
1 quart d'écu (P. d'A. 3500, Schl. 98), Çau. 1588 : 9,03 g 7.

ESPAGNE
Ferdinand et Isabelle.
4 réaux (Heiss, pi. 21, 85 ; VQR 6574), Burgos. 3,04 g ; 2,46 g ; 2,35 g ; 2,01 g.
2 réaux (Heiss, f bid. ; VQR 6575), Burgos. 2,86 g ; 2,29 g.

1. Ponctuation par croisettes.


2. Mitre, marque du maître Jean Malus.
3. Coquille, marque de Jean de Sossiondo.
4. Ces pièces portent un différent, un annelet sous le R de HENRICVS comme l'indiquent
les figures de Poey d'Avant, op. cit., pi. LXXIII, n" 6 et Schlumberger, Description des
monnaies... du Béarn, Paris, 1893, pi. III, n° 44.
5. Les cinq pièces portent deux annelets sous la 4e lettre au droit et la 2 e au revers, c'est-
à-dire, deux annelets sous le R de HENflICVS au droit et celui de GRATIA au revers; ce sont
les mêmes pièces qui portent à la fois ce différent au droit et au revers, contrairement à ce
qu'on pourrait croire d'après la description de Schlumberger. C'est, très probablement, un
différent de maître.
6. Étoile en début de légende au revers.
7. R en fin de légende au droit (marque du maître Roger de Vergés) ; point dans le 1er canton
de la croix au revers. Cette marque se retrouve sur les liards du même souverain ; cf. F. Dumas,
Trésor de Lescun, R. N., 1959-1960, p. 223, nos 24-31 et trésor de Lagny, p. 207, n. 1.
218 TRÉSORS
Id. (Heiss, pi. 22, 88 ; VQR 6582), Cuenca. 3,14 g ; 2,27 g.
1 real (Heiss, pi. 22, 90 ; VQR 6583), Cuenca. 2,45 g.
Id. (Heiss, pi. 22, 92), Cuenca. 2,40 g.
3 réaux (Heiss, pi. 22, 93 ; VQR 6594), Seville. 2,42 g ; 2,29 g ; 2,24 g.
2 réaux (Heiss, pi. 22, 94 ; VQR 6593), Seville. 2,46 g ; 2,01 g.
1 réal (Heiss, pi. 22, 95 ; VQR 6591), Seville. 2,93 g.
Id. (Heiss, ibid. ; VQR 6592), Seville. 2,84 g.
3 réaux (Heiss, pi. 22, 95 var. ; VQR 6595), Seville. 2,98 g ; 2,17 g ; 2,145 g.
1 réal (Heiss, pi. 22, 96), Seville. 1,79 g.
4 réaux (Heiss, pi. 22, 97 ; VQR 6599), Seville. 3,23 g ; 3,13 g ; 3,11 g ; 2,20 g.
2 réaux (Heiss, pi. 22, 99 ; VQR 6600), Seville. 3,05 g ; 2,67 g.
1 réal (Heiss, pi. 22, 101 ; VQR 6605), Tolède. 2,60 g.
Id. (Heiss, pi. 22, 105 ; VQR 6602), Tolède. 2,22 g.
2 réaux (Heiss, pi. 22, 104 ; VQR 6604), Tolède. 2,70 g ; 2,49 g.
1 réal (Heiss pi. 21, 87 ; VQR 6580), ?. 2,47 g.
о °
Id., Grenade, g e* H en cantonnement de l'écu. 3,15 g.
° о
5 réaux. ?. 3 g ; 2,91 g ; 2,78 g ; 2,435 g ; 1,89 g.
1 demi-réal (Heiss, pi. 23, 110 ; VQR 6609), Burgos. 1,08 g (ébréché).
2 demi-réaux (Heiss, pi. 23, 113 ; VQR 6613), Cuenca. 1,44 g ; 1,02 g.
Id. (Heiss, pi. 23, 119 ; VQR 6624), Seville. 1,18 g ; 0,825 g.
Id. (Heiss, pi. 23, 121), Seville. 1,30 g; 1,25 g.
I demi-réal (Heiss, pi. 23, 124), Seville. 1,50 g.
Id. (Heiss, pi. 23, 126 ; VQR 6629), Tolède. 1,90 g.
II demi-réaux, ?. 1,52 g; 1,36 g; 1,33g; 1,25 g ; 1,10 g ; 1,07 g; 1,01 g; 0,96 g ; 0,89 g; 0,86g;
0,75 g (ébréché).
1 pièce : ?. ex. non pesé.
Charles-Quint et Jeanne la Folle.
1 double réal (Heiss, pi. 27, 9 var.), Mexico. 6,7 g x.
4 réaux (Heiss, pi. 27, 11 var. ; VQR 6891), Mexico. 3,22 g ; 3,08 g ; 3 g ; 2,14 g.
1 réal (VQR 6904), Mexico. 3,14 g.
Philippe II (1556-1598).
1 quadruple réal (Heiss, pi. 29, 15 ; VQR 7422), Seville. 13,37 g.
2 doubles réaux (Heiss, pi. 30, 18), ?. 6,65 g ; 6,41 g.
6 réaux (Heiss, pi. 30, 20), Seville. 3,59g; 3,265g; 3,18 g; 3,15 g ; 3,12 g; 2,92 g.
4 réaux (Heiss, pi. 30, 20 var. 2), Seville. 3,38 g; 3,29 g ; 3,19 g ; 2,91 g.
1 réal (Heiss, pi. 30, 21), Seville. 3,265 g.
1 réal, Seville ?. 3,26 g 3.
2 réaux, Valladolid 4. 3,08 g ; 3,02 g.

1. P et M en cantonnement de l'écu. P est la marque du maître Pedro Membrilla.


S
2. A gauche de l'écu I .
G
3. On voit à gauche de l'écu | . Certains réaux de Seville portent ainsi en cantonnement
В
de l'écu S| et Я
Z (VQR 7443); В étant la marque de Juan Vicente Bravo (Dasi, op. cit., p. 23).
В О
<J °
4. < et ^ en cantonnement de l'écu. A : marque du maître Alonso Garcia.
< ï
TRÉSORS 219
7 réaux (Heiss, pi. 30, 23), Mexico. 3,41g ; 3,35 g ; 3,30 g ; 3,20 g ; 3,08 g ; 2,98 g ; 2,60 g.
3 réaux, ? 3,30 g (2 fois) ; 3,13 g.
1 monnaie espagnole. 2,2 g.
AVIGNON
Grégoire XIII. Charles de Bourbon, légat, Georges d'Armagnac, colégat.
2 douzains (Serafini, t. II, p. 69, 870). 2,08 g ; 1,85 g.
1 pièce indéterminée : 1,41 g.

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