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INTRODUCTION

CHAPITRE I : INTRODUCTION GÉNÉRALE AU LIVRE DE L'APOCALYPSE

Introduction partielle

I. AUTEUR ET GENRE LITTÉRAIRE DU LIVRE DE L’APOCALYPSE

I.1. Auteur du livre

I.2. Le genre littéraire

II. DATE ET LIEU DE RÉDACTION DU LIVRE

II.1. Date de rédaction du livre

II.2. Lieu de rédaction du livre

III. DESTINATAIRES ET BUT DU LIVRE

III.1. Destinataires du livre

III.2. But du livre

IV. CONTEXTE HISTORIQUE DU LIVRE

V. THÈMES THÉOLOGIQUES ET PLAN DU LIVRE

V-1- Thèmes théologiques

V.1.1. La christologie

V.1.2. L'eschatologie et le jugement

V.1.3. L'Ecclésiologie

V.2. Plan du livre

CHAPITRE II : ETUDE CRITIQUE D’APOCALYPSE 2 :12-13

Introduction partielle

I- CRITIQUE TEXTUELLE

I.1. Débat et choix du texte

I.2 Traduction d’Apocalypse 2.12,13

1
I.2.1 Texte adopté

I.2.2 Traduction littéraire

I.2.3 Traduction dynamique

II. CRITIQUE LITTÉRAIRE

II.1. Délimitation du texte

II.1.1. Délimitation externe

II.1.2. Délimitation interne

II.2. Étude du texte dans son contexte

II.2.1 Contexte large

II.2.2 Contexte proche

II.2.3 Contexte immédiat

II.3. Genre et forme littéraire

2
INTRODUCTION GÉNÉRALE

Étymologiquement l’exégèse vient du mot grec « έχεγέομαι». En disséquant le mot, nous


obtenons : εκ traduit par hors de, faire sortir de, extraire. Et «εγεομαι» traduit par conduire,
mener, gouverner, être amené à penser. Il signifie donc d'un exercice cognitif permettant de
faire sortir la vérité ou la pensée d'un texte. Pour Maurice KOUAM, il s'agit de la « La
technique ou l'art de résoudre les problèmes textuels, littéraires et historiques d'un texte.»1

Pour la compréhension d'un texte, les exégètes utilisent plusieurs méthodes exégétiques à
savoir la structurale, la psychanalytique, la sémiotique, la narratologie et l'historico-critique.
S'agissant de cette dernière méthode que nous utiliserons dans le cadre de notre étude nous
permettra de voir tour à tour l'introduction au livre de l’Apocalypse (Chap I), L’étude critique
d'Apocalypse 2.12-13 (Chap II), le commentaire exégétique (Chap III) et enfin Les pistes
théologiques et Herméneutique d'Apocalypse 2.12-13 (Chap IV).

1
Cours non édité d'exégèse Nouveau Testament L3 du Dr AVEBE Jean François, Bibia, 2021-2022.

3
CHAPITRE I : INTRODUCTION GÉNÉRALE AU LIVRE DE L'APOCALYPSE

Introduction partielle

Le livre de l'Apocalypse est généralement le dernier livre de la Bible. Ceci se justifie


probablement par rapport au Novum Testamentum où ce livre figure également à cette
possibilité. Dans le cadre de l’étude de ce livre, il nous sera permis de voir le problème de
l'auteur et genre littéraire (I), date et lieu de rédaction (II), destinataires et but du livre (III),
Contexte historique du livre(IV), Thèmes théologiques et plan du livre (V).

I- AUTEUR ET GENRE LITTÉRAIRE DU LIVRE


I-1- Auteur du livre

L'auteur se cite plusieurs fois au cours de l'ouvrage sous le nom de Jean (1.1,4 et 9 ; 22 :8).2
Cet indice interne du texte qui fait de Jean fils de Zébédée l'auteur de l'Apocalypse est soutenu
par des indices externes. Bien évidemment, c’est Justin (Dialogue 81,4) qui, le premier, a
identifié ce Jean avec le fils de Zébédée. À sa suite, Irénée rattache l'Apocalypse aussi bien
que l’Évangile et les lettres johanniques à Jean, disciple de Jésus.3

Cependant, certains théologiens réfutent cette conception traditionnelle qui fait de Jean
disciple de Jésus l'auteur de l'Apocalypse. Pour eux, on ne retrouve pas dans l'Apocalypse les
mots clés du quatrième Évangile (Lumière, Ténèbres, vérité, Amour, etc…). 4 De plus, la
langue, le style et certaines vues théologiques concernant la parousie du Christ sont
totalement différentes.5

Pour Élian CUVILLIER ; « Rien ne permet d'identifier Jean de Patmos à l'apôtre. Non
seulement il ne revendique jamais ce titre, se prénommant simplement « serviteur», mais
encore le groupe des apôtres appartient pour lui au passé (Ap.18 :20 et 21 :14) ».6

2
Bernard JAY, Introduction au Nouveau Testament, éditions Clé Yaoundé, 1978, p. 244.
3
Daniel MARGUERAT (dir) et al., Introduction au Nouveau Testament, Labor et Fides, Genève, 2008, p. 420.
4
Bernard JAY, op.cit., p. 244.
5
La Bible de Jérusalem, éditions du Cerf, 1995, p. 1779
6
Daniel MARGUERAT (dir) et al., op.cit., p.420.

4
De ce constat, nous pouvons affirmer que l'auteur est un certain Jean qui doit être une
personnalité importante des communautés asiates de la fin du premier siècle.7

Qu'en est-il alors du genre littéraire de l'Apocalypse ?

I-2- Genre littéraire

Le mot Apocalypse en grec signifie « révélation, dévoilement ». Il s'agit donc d'un exposé par
Dieu, par Christ, ou par le Saint-Esprit des vérités sur les faits divins, tenus secrets
auparavant.8

Ce dernier livre se présente sous un autre genre littéraire qu'il convient de ranger dans la
littérature apocalyptique. Cette littérature dont la valeur repose sur l'intrusion de l'homme
dans les mystères de Dieu afin que celui-ci lui révèle les fins dernières. C’est une littérature de
crise qui répond aux angoisses et aux tribulations du peuple de Dieu. L'on constate aussi
régulièrement un emploi abondant des conceptions cosmiques et astrologiques, fréquences des
visions spectaculaires, appels aux images, aux symboles et aux mythes eschatologiques.9

Après avoir débattu sur l'auteur et le genre littéraire, il est important de voir la date et le lieu
de rédaction du livre.

II- LA DATE ET LIEU DE RÉDACTION DU LIVRE


II-1- Date de rédaction du livre

La date de rédaction du livre de l’Apocalypse nous intéresse parce qu'elle permet de préciser
l'arrière-plan historique de l'ouvrage et qu’elle influence partiellement sa compréhension.10 Si
donner une date exacte de rédaction de l'Apocalypse semble improbable, deux dates semblent
néanmoins discutées.

La première proposition la situe entre 60-70 sous le règne de Néron. 11 En effet, elle s'appuie
sur certains éléments tels certains passages l'assimilant comme le 6 e roi d'Apocalypse 17 :10
ou encore Apocalypse 13 :18 qui le symbolise avec le chiffre 666.

7
Idem.
8
Nouveau Dictionnaire Biblique, édition Emmaüs, Saint-Legier 2012, p.88.
9
Bernard JAY, op.cit., p. 241.
10
Nouveau Dictionnaire Biblique, op.cit., p.89.
11
Nouveau Dictionnaire Biblique, op.cit., p.89.

5
La deuxième qui paraît plus probable la situe entre 89-96 sous le règne de Domitien. 12 C’est
son règne qui cadre le mieux avec le contexte de communication de l'Apocalypse de Jean. Il
développa en effet le culte impérial plus intensément que Vespasien, Tite ou Nerva. 13 D'autre
part, la condition des Églises d'Asie avec le déclin spirituel de certaines Églises fondées par
Paul, hérésies florissantes s'expliqueraient mieux par une date tardive14 à celle de Néron.

En définitive nous penchons donc pour la deuxième proposition à savoir entre 89-96.

Que dire du lieu de rédaction ?

II-2- Lieu de rédaction du livre

Concernant le lieu de rédaction, le livre de l'Apocalypse nous indique très clairement le lieu
où se trouve Jean lors de la rédaction de ce livre, il s’agit bien évidemment de l’île de Patmos
(Ap.1 :9). Il semble y être par contrainte à cause de la parole de Dieu et du témoignage de
Jésus.

III- DESTINATAIRES ET BUT DU LIVRE


III-1- Destinataires du livre

Chaque livre de la Bible et en particulier du Nouveau Testament est destiné à des personnes
particulières. Comme le dit clairement Apocalypse 1 :4 « Aux sept Églises d’Asie», nous
pouvons affirmer sans risque de nous tromper que le livre de l’Apocalypse est destiné à ces
sept Églises. Il s'adresse donc aux différents chrétiens qui subissent les persécutions à cause
de leur foi (Ap.2 :13). Et les différents symboles qui s'y trouvent, prouvent qu'il est destiné
aux initiés ; chrétiens qui seuls peuvent les déchiffrer.

III-2- But du livre

Le livre de l'Apocalypse se présente dans une sorte de prophétie dans l'eschatologie marqué
par la domination finale du Christ et la récompense ou rétribution de ceux qui auront
persévéré et gardé leur foi en Jésus Christ jusqu’au dernier jour pour la félicité céleste ou
damnation éternelle pour les méchants. C’est donc un message pour encourager les chrétiens
persécutés.

Cependant, un certain ton est employé contre ceux qui se conforment au culte impérial, Jean
s'adresse également à eux afin de leur demander de ne pas se conformer à ces pratiques.

12
Daniel MARGUERAT (dir) et al., op.cit., p.422.
13
Idem.
14
Nouveau Dictionnaire Biblique, op.cit., p.89.

6
IV- CONTEXTE HISTORIQUE DU LIVRE

La reconstitution du Sitz im Leben de l’Apocalypse par les spécialistes de l'empire romain


montre clairement que le règne de Domitien, un système d'absolutisme est appliqué et
caractérisé en particulier dans le déploiement du culte impérial. 15 Ce culte fait fond sur une
certaine piété populaire dont la portée est plus dans un sens de stabilisation sociale et
politique.16

Sous Domitien, une certaine politique de «persécution» est établie. En effet, il éloignait des
centres politiques importants, les personnalités dont la parole pouvait paraître gênante. 17 Cela
prouve alors que Jean est important d’où probablement sa présence forcée à l’île de Patmos.
Cela ne démontre tout de même pas une persécution systématique contre les chrétiens.

Ce système impérial est très critiqué par les différentes communautés chrétiennes qui se sont
trouvées confrontées à la difficile question de l'attitude à adopter vis-à-vis de la puissance
romaine. C’est alors que certains parmi les chrétiens se sont confortés à ses différentes
pratiques impériales (Ap. 2-3).

V- THÈMES THÉOLOGIQUES ET PLAN DU LIVRE

V-1- Thèmes théologiques

Le livre de l'Apocalypse développe plusieurs thèmes théologiques dont :

V-1-1- La christologie

L’Apocalypse de Jean ne cherche pas tant à révéler l'avenir ou la fin des temps comme réalité
objectivable, qu'à proclamer l’avènement de cette fin des temps dans l’événement Jésus-
Christ. En Jésus le Christ l'«agneau immolé qui siège sur le trône» (Ap 5 :6), le croyant est
invité à reconnaître celui qui a vaincu les puissances de la mort dont Rome est à cette époque
pour Jean de Patmos, la représentation par excellence.18

Pour Jean, Jésus a des fonctions diverses et ceci est visible à travers les multiples noms
donnés à Jésus :

- Le témoin fidèle : il montre par là le martyre ou sacrifice de Jésus-Christ pour sauver


l'humanité.
15
Daniel MARGUERAT (dir) et al., op.cit., p.423
16
Idem.
17
Idem.
18
Daniel MARGUERAT (dir) et al., op.cit., p.425

7
- Le premier né d’entre les morts : il montre là la résurrection de Jésus et sa victoire de
la vie sur la mort. Après cette résurrection, il est celui qui a détruit ses ennemis et a la
domination universelle.
- Le prince des rois de la terre : il est dans sa personne et dans son œuvre, de la
promesse faite jadis à David et qui est réalisée en lui.
- Celui qui a l’épée aiguë à double tranchant : Pour lui Jésus est le seul vrai juge et il le
fait pas ses paroles qui ne sont que vérités.

V-1-2- L'eschatologie et le jugement

Le livre de l’Apocalypse met très fermement l'accent sur le fait qu'un monde nouveau est
en train de se réaliser. Les grands bouleversements cosmiques, les tremblements de terre,
la chute des astres sur la terre sont des images que les prophètes ont constamment utilisées
pour décrire l'intervention de Dieu qui remanie la création en fonction de sa volonté. 19
Parler d'eschatologie ne signifie pas une destruction radicale de tout ce qui existe ; il y a
encore un ciel et une terre mais tout a été renouvelé.20

S'agissant du jugement du monde : il est imminent, il a déjà eu lieu et il est à venir.21


Cependant, l'on ne sait exactement quand est-ce que cela se déroulera puisque tout au long
du livre, cette annonce est aux chapitres 18 et 21 parfois au présent, d'autres fois au futur
et à certains autres endroits au passé.

V-1-3- L'Ecclésiologie

L'Apocalypse de Jean est écrite «aux églises» (1 :11). Elle se présente, non seulement
comme un texte d'encouragement, mais en tout premier lieu comme une interpellation
radicale à l'endroit des communautés chrétiennes. 22 Pour l'auteur, le plus important pour
les chrétiens des différentes communautés est le témoignage rendu à l'événement pascal
comme contestation du monde.23

Des travaux ont montré l'enracinement de l’écriture de l'auteur de l'Apocalypse dans


liturgie de l’Église ancienne (Ap. 4-5). La dimension symbolique propre au langage
liturgique permet de porter un autre regard sur la réalité : celle-ci ne se réduit pas à ce que
l'on peut, à vues humaines, en constater. Le langage liturgique de l’Apocalypse est une

19
Bernard JAY, op.cit., p. 245
20
Idem. p.246.
21
Daniel MARGUERAT (dir) et al., op.cit., p.426
22
Idem.
23
Idem.

8
autre façon d'habiter le monde. Il s'agit de se tenir dans un lieu symbolique, qui n'est pas
géographique mais spirituel : être dans le monde en participant à ce qui n'est pas du
monde.24

V-2- Plan du livre

Pour sa simplicité, nous adoptons le plan de Bernard JAY qui se base sur les grandes
divisions qui suivent la succession des visions.25 Ce plan est le suivant :

I. Chapitre 1.1-3 ; Prologue


II. Chapitres 1.4- 3.22 ; Les sept lettres aux sept Églises d’Asie.
III. Chapitres 4.1 – 8.1 ; La vision de l'Agneau ouvrant les sept sceaux.
IV. Chapitres 8.2 – 11.19 ; Vision des sept Anges aux sept trompettes.
V. Chapitres 12.1 – 13.18 ; Les visions de la Bête.
VI. Chapitres 14.1- 16.21 ; L’avènement du jour du jugement.
VII. Chapitres 17.1 – 19.10 ; le châtiment de la grande Babylone.
VIII. Chapitres 19.11 – 20.15 ; Les évènements eschatologiques.
IX. Chapitres 21.1 – 22.21 ; La nouvelle Jérusalem et conclusion. Épilogue

Conclusion partielle

Ce chapitre nous a permis de voir que l'auteur du livre de l'Apocalypse est un certain Jean qui
était probablement une personnalité importante des communautés asiates de la fin du premier
siècle. Il écrit son œuvre à l'île de Patmos probablement entre 89-96, s'adressant aux fidèles
des sept Églises dans un contexte où ils sont persécutés par l'empire romain. Cette lettre
énonce plusieurs thèmes théologique dont la christologie, le jugement, l'eschatologie et
l’ecclesiologie.

24
Daniel MARGUERAT (dir) et al., op.cit., p.426
25
Bernard JAY, op.cit., p. 243

9
CHAPITRE II : ETUDE CRITIQUE D’APOCALYPSE 2 :12-13

Introduction partielle

Nous procéderons tout au long de notre travail à une étude exégétique c'est-à-dire une analyse
profonde du texte afin d'en dégager le message «caché». C’est pourquoi nous avons opté pour
l'une des méthodes d'analyse d'un texte biblique qui serait à notre avis « fiable» : la méthode
historico-critique. Dans le cadre de notre travail, nous nous pencherons uniquement sur la
critique textuelle et sur celle littéraire.

I. CRITIQUE TEXTUELLE

La critique textuelle a pour but, l'établissement d'un texte que la tradition nous a légué sous
des formes diverses, pour en retrouver la forme originale ou du moins la forme la plus proche
de l'original.26 Les écrits du Nouveau et de L'Ancien Testament sont soumis à la critique
textuelle comme préalable de toute recherche soucieuse de fiabilité, face à la complexité des
versions existantes.

Nous allons ainsi dans la logique de sortir la version du texte d’Apocalypse 2.12,13 qui
semble la plus proche du texte original, nous appuyer sur la 28e édition du texte grec Novum
Testamentum Craece de Nestlé-Aland.

26
Priscille DJOMHOUE, Initiation à l'exégèse historico-critique, méthode et exercices corrigés, Yaoundé, Clé
2008, p.39

10
Notre travail portera sur le débat et choix des leçons (I.1) et sur le texte adopté (I.2)

I.1 Débat et choix du texte

Le texte à étudier comporte sept (07) problèmes que nous traiterons cas par cas.

 Verset 12 : ce verset comporte un problème textuel.

Selon le signe (Γ) , l'apparat critique signale le remplacement de της soutenu par deux
témoins.

L'éditeur signale le remplacement de l'article της qui est l'article défini féminin singulier au
génitif traduit en français par « de la ». Cet article est remplacé par τω qui est toujours l'article
défini féminin singulier mais au datif ce qui est traduit en français par « à la ».

Nous avons ainsi deux variantes. De ces deux variantes laquelle semble la plus proche de
l'original ?

1- Critique verbale

Le remplacement de l'article défini της par τω est une correction volontaire des copistes. En
effet, les copistes veulent corriger la phrase afin qu'elle soit conforme à la construction
grammaticale de la phrase qui est au datif. Les copistes ont donc un souci celui de corriger ce
qu'ils tiennent comme une faute de grammaire.

2- Critique externe

Contrairement à la variante qui est soutenue par 2050 et la version syriaque Harkléenne (sy h),
le texte édité est soutenu par le reste de la tradition.

Cependant, ce critère n'est pas suffisant d’où l'âge des témoins.

La variante est soutenue par syh qui est entre le IVe et le VIe siècle. Néanmoins, le texte édité
est soutenu par le reste de la tradition dont les papyrus qui se situent entre le II e et le VIIe
siècle.

Il nous faut également tenir compte de la cohésion du texte.

Nous pensons que le texte édité suit la logique de la phrase car elle montre l'appartenance. Il
montre qu'on écrit à l'ange qui appartient à l’Église de Pergame. Par contre, la variante parle

11
de l'ange se trouvant à Pergame ce qui sous entend qu’il pourrait être là juste pour un temps ce
qui de notre part n'est pas la pensé de l'auteur.

3- Critique interne

Les deux leçons sont courtes. Cependant, le texte édité est plus difficile car sa construction
grammaticale dans le texte grec n'est pas cohérent.

Conclusion :

Du point de vue des critiques externe, verbale et interne, nous adoptons le texte édité.

 Verset 13

Ce verset a cinq (05) problèmes.

1er problème : selon le signe (T) l'apparat critique signale l'ajout par certains témoins de
plusieurs mots après οίδα verbe όραω conjugué à la première personne du parfait et a le sens
en français du présent de l’indicatif. Il peut ainsi être traduit en français par « je vois».

La variante ajoute « τα εργα σου και ».

τα : article défini neutre pluriel à l'accusatif signifie « Les ».

εργα : substantif neutre pluriel à l'accusatif traduit par « travaux, œuvres, action, actes ».

σου : pronom personnel masculin singulier génitif traduit par « de toi »

και : conjonction de coordination traduit par « et, où, donc, or ». Cet ajout donne la phrase
suivante : « Je vois tes œuvres et…».

1- Critique verbale

L’ajout de ces mots est une correction volontaire des copistes. En effet, les copistes l'ont fait
dans l'optique d'harmoniser le texte de cette lettre avec celles envoyées aux autres Églises.

2- Critique externe

S'agissant du nombre des témoins, la variante est soutenue par sept (07) témoins dont 026.
1006. 1611. 1841. 2351. syh** par contre le texte édité est soutenu par onze (11) témoins à
savoir : ‫א‬,A,C,P, 1854.2050. 2053.2329 latt syph co)

12
Il est évident que seul ce critère ne saurait suffire pour l'adoption du texte d’où le critère de
l'âge des témoins. Le témoin le plus ancien qui soutient la variante est entre le IV e et le VIe
siècle. Par contre, le témoin le plus ancien qui soutient le texte édité est du IVe siècle.

Nous pensons que les deux textes n'altèrent en rien la cohésion du texte mais la variante a
juste un souci d'harmoniser cette lettre avec la formulation des premières lettres envoyées aux
Églises de Smyrne et d’Éphèse. Et de ce fait, peut altérer le texte original.

3- Critique interne

Concernant la leçon la plus courte, le texte édité est plus court et par conséquent plus difficile.

En définitive, du point de vue des critiques verbale, externe et interne, nous adoptons le texte
édité.

2e problème : selon le signe (Γ) l'apparat critique fait mention du remplacement de μου :
pronom personnel, première personne, masculin singulier génitif traduit par « de moi» ; par
σου : pronom personnel, deuxième personne, masculin singulier décliné au génitif, traduit
par : « de toi ».

1- Critique verbale

Le remplacement du pronom personnel μου par σου est une correction volontaire ceci dans un
but de correction exégétique car dans la conviction de ces copistes, il est inconcevable qu'un
homme puisse s'emparer ou être maître du nom de celui qui se révèle être celui qui possède
l’épée à double tranchant.

2- Critique externe

La variante est soutenue par un témoin ‫ *א‬: du IVe siècle. Alors que le reste de la tradition
dont les papyrus p 52, p 66, p 46 du II e siècle soutient le texte édité.

En ce qui concerne la cohésion du texte, nous pensons que le texte édité est plus cohérent que
celui de la variante car il cadre avec le sens de la phrase qui voudrait montrer l'attachement
des fidèles de Pergame en celui qui tient l’épée à double tranchant.

3- Critique interne

Selon la leçon la plus courte, toutes les deux le sont. Mais s'agissant de la leçon la plus
difficile, la variante est celle qui a la leçon la plus difficile car elle rend le texte
incompréhensible.

13
Conclusion : au vue de la critique verbale, externe et interne nous adoptons le texte édité.

3 e problème : selon le signe (Ο) και est omit dans certains manuscrits. L'éditeur précise que
και conjonction de coordination traduit par : mais, où, et, donc, aussi est omit dans plusieurs
manuscrits.

1- Critique verbale

Cette omission de la conjonction και dans d'autres manuscrits est une correction involontaire
des copistes. Cette omission du mot και est sans doute dû au fait que le copiste à cru en
voyant la même conjonction dans la phrase du dessus l'avoir déjà écrit et l'a de ce fait sauté.

2- Critique externe

La variante est soutenue par quatorze témoins (14) dont le plus ancien est le ‫( א‬codex
sinaïticus) qui est du IVe siècle. Cependant le texte édité est soutenu par dix (10) témoins dont
les plus anciens sont Alexandrinus (A) et l'ephraemi rescriptus (C) qui sont tous deux du Ve
siècle.

En ce qui concerne la cohésion du texte, les deux variantes n’altèrent en rien le sens du texte.
En effet, toutes les deux variantes sont dans la logique d’énumération. Elles montrent que
l'ange de Pergame non seulement retient le nom mais ne renie pas également la foi de celui
qui a l’épée aiguë à deux tranchants.

3- Critique interne

La leçon la plus courte est celle proposée par la variante mais le texte édité est le plus difficile
car la conjonction de coordination «et » a plusieurs fonctions dans une phrase dont la
simultanéité ce qui rend difficile la compréhension de la phrase.

De ce qui précède, nous adoptons le texte édité.

4e problème : d’après la note (Τ) l'apparat critique signale l'ajout d'un ou de plusieurs mots
après « ημέραις» qui est un substantif féminin pluriel datif traduit par « jours».

L'éditeur signale l'ajout de αις pronom relatif féminin pluriel datif qui est traduit par « Qui,
que, quoi, dont, où» et est soutenue par six (06) témoins dont 046. 1006. 1841. L'on pourrait
ainsi traduire cette portion ainsi : « jours que ».

14
Une autre variante soutenue par huit (08) témoins dont Alexandrinus (A) du Ve siècle propose
plutôt d'ajouter εν αις. Εν : préposition datif traduit par « dans, par». Lorsque le mot qui le suit
est au datif, la phrase prend le sens du locatif. Concernant le mot « αις » (voir ci-dessus).
Cette portion de texte peut être rendue ainsi : « jours où».

Une autre variante soutenue par 2329 propose d'ajouter μου pronom personnel première
personne du singulier génitif traduit par « moi, je, de moi». L'on peut traduire cette partie par
« mes jours».

Cependant, le texte édité est soutenu par cinq (05) témoins dont les plus anciens sont
Alexandrinus (A) et l'ephraemi rescriptus (C) qui sont tous du Ve siècle.

1- Critique verbale

Ces différents ajouts des variantes sont des corrections volontaires de la part des copistes.
Dans les variantes qui proposent d'ajouter « αις » et « εν αις » dont la traduction donne
respectivement « aux jours que Antipas » et « aux jours où Antipas», les copistes ont un souci
de rendre plus claire, plus compréhension le texte en précisant ou en insistant sur une période
bien précise pendant laquelle Antipas a été martyrisé.

Cependant, la variante proposant d'ajouter «μου» et dont la traduction donne « Dans mes jours
Antipas ». Cet ajout est une correction exégétique pour des raisons de conviction afin de
montrer que c’est celui qui a l'épée à double tranchant qui possède le temps et donc c’est en
son temps qu'il a décidé que se produise le martyre d'Antipas.

2- Critique externe

En ce qui concerne le nombre de témoin, la deuxième variante (εν αις) est soutenue par plus
de témoin que les autres. Étant donné que le nombre de témoin n'est pas la seule condition
pour adopter une leçon, il sied de voir l’âge des témoins.

Le manuscrit le plus vieux de la seconde variante est (‫ )א‬qui date du 4ème siècle. S'agissant du
texte édité, il est soutenu par deux témoins du Ve siècle ce qui donne plus de valeur.

Quant à la cohésion du texte, les deux premières variantes à savoir : «aux jours que Antipas»
et «aux jours où Antipas » résolvent l'incompréhension du texte édité qui ne marque pas
réellement une période précise puisque Antipas est au nominatif et non génitif. Les variantes
modifient ainsi la cohésion du texte édité et voudraient préciser que l'ange de Pergame a
gardé la foi et le nom de celui qui tient l’épée à double tranchant pendant la période où

15
Antipas a été tué. Néanmoins, la troisième variante : «dans mes jours Antipas», ne va pas dans
l'esprit que l'auteur veut donner au texte. Elle voudrait montrer que Antipas a été tué dans les
jours que celui qui parle a décidé puisque possédant le temps ce qui est contraire à la pensée
du texte.

3- Critique interne

La leçon la plus courte et la plus difficile est celle du texte édité.

Du point de vue verbal, textuel et interne, nous adoptons le texte édité.

5e problème :

Selon le signe (Ο), l'apparat critique signale l'omission de μου pronom personnel 1e personne
du masculin singulier au génitif qui peut être traduit par « moi, je». L’omission de ce pronom
personnel se trouve dans 11 manuscrits dont :‫א‬,Ρ,046. 1006. 1611.

1- Critique verbale

L'omission de μου par les copistes est une correction volontaire des copistes dans la logique
qu'ils ne trouvent plus nécessaire de préciser «mon fidèle» puisqu'ayant déjà dit qu'il était son
martyre ou témoin.

2- Critique externe

La variante est soutenue par 11 (onze) témoins dont le plus âgé est (‫ )א‬qui est du 4ème siècle.
Cependant, le texte édité est soutenu par six témoins (06) dont les plus anciens sont
Alexandrinus (A) et l'ephraemi rescriptus (C) qui sont du Ve siècle.

S'agissant de la cohésion du texte, la variante est dans l'optique de montrer que Antipas était
un témoin fidèle alors que le texte édité voudrait montrer que non seulement il était son
martyre mais il était également son croyant, son fidèle. Nous pouvons dire que la variante
altère le texte.

3- Critique interne

La variante est la leçon la plus courte mais la plus difficile est celle du texte édité car il est
plus facile de dire «témoin fidèle» qui est en même temps explicatif que de vouloir séparer
fidèle à témoin ce qui devient difficile à comprendre.

Du point de vue de la critique verbale, externe et interne nous adoptons le texte édité.

16
I.2 Traduction d’Apocalypse 2.12,13

I.2.1 Texte adopté

Verset 12 : Καί τώ αγγελω τής έν περγάμω έκκλησιας γράψον. Τάδε λέγει ό έχων τήν
ρομφαίαν τής δίστο μον τήν όξεΐαν.

Verset 13 : Οίδα ποΰ κατοικεΐς, όπου ό θρόνος τοΰ σατανά, και κρατεΐς, τό όνομα μου καί ούκ
ήρνήσω τήν πίστιν μου και εν ταΐς ήμέραις Αντιπάς ό μάρτυς μου ό πιστός μου, ός άπεκτάνθη
παρ'υμΐν, όπου ό σατανάς κατοικεΐ.

I.2.2 Traduction littéraire

Verset 12 : Et à la ange de à la Pergame de Église écris voici ce que dit celui qui tient la épée
grande à double tranchant la pointue.

Verset 13 : Je connais où tu habites là où le trône de le Satan mais tu n'as pas abandonné le


nom de moi, et ne pas tu as renié la foi de moi dans à les jours Antipas le martyr de moi, le
fidèle de moi qui a été tué parmi vous où le Satan habite.

I.2.3 Traduction dynamique

Verset 12 : Écris aussi à l’ange de l'Eglise qui est à Pergame : voici, ce que dit celui qui
tient la grande épée pointue à double tranchant.

Verset 13 : Je connais où tu habites, là où est le trône de Satan. Mais tu n'as pas


abandonné mon nom et tu n'as pas renié ma foi même dans les jours de mon martyr
Antipas, mon fidèle qui a été tué chez vous où Satan habite.

II- CRITIQUE LITTÉRAIRE

Cette partie nous permettra de traiter la délimitation du texte d’étude (II.1), donner le contexte
du texte (II.2) et enfin son genre et sa forme littéraire (II.3)

II.1. Délimitation du texte

Nous voudrions vérifier ici l'autonomie externe et interne de notre texte d'étude.

17
1) Délimitation externe
- Avec ce qui précède

Le texte précédent qui part du verset 8 au verset 11 parle de la lettre envoyée à l’Église de
Smyrne alors que dans notre passage il est question de la lettre envoyée à l'Église de Pergame.

Nous pouvons confirmer à partir de tous ces éléments que notre texte d'étude forme une unité
littéraire autonome par rapport à ce qui précède.

- Avec ce qui suit

A partir du verset 14 jusqu’au verset 17, il est toujours question de la lettre destinée à l'Église
de Pergame avec les mêmes personnages et la même idée.

De ce fait, notre texte dépend de ce qui suit.

Nous concluons en disant que nôtre texte d’étude n’est pas une unité littéraire autonome.

2) Délimitation interne

« L'étude de la structure interne permet de déceler les différentes articulations d'un texte. »27
c’est à dire que chaque mouvement du texte correspond à un titre qui le caractérise ou qui le
résume. Pour ce qui est de notre texte (Apocalypse 2 :12-13), nous pouvons le subdiviser
comme suit :

A- Adresse à l'ange de Pergame (V.12)


1- L'ordre d'écrire (V.12a)
2- L'identité de celui qui parle (V.12b)
B- La fidélité dans l’épreuve ( V.13)
1- Pergame siège de Satan (13a)
2- La fidélité de Pergame (13b)

II.2. Étude du texte dans son contexte

Nous pouvons définir le mot contexte comme étant « un ensemble des circonstances,
situation globale où se situe un évènement. »28 Pour Emmanuel BISSU : « Chaque texte
biblique ou une péricope n'est pas un élément isolé, car il existe dans un contexte donné.»29

27
Robert BLANCHET et al, un prophète en temps de crise, labor et Fides, pp. 52-53
28
Dictionnaire petit Larousse illustré, Paris, Larousse, 1995, p 225. ,

18
A cet effet, nous étudions notre texte sous l'angle historique :

II.2.1 Contexte large

Pergame est la plus grande, et la plus belle des villes d'Asie mineure, et la capitale de la
province depuis près de 250 ans quand, elle passe dans le giron de Rome (133 av.JC).30 Cette
métropole était un grand centre d'adoration païenne et on y trouvait un abondant mélange de
différents cultes.31 Les principales divinités célébrées sont Asclépios, le dieu serpent, Zeus,
Dionysos ou Bacchus dieu du vin et de la fertilité, et Athéna déesse de la sagesse et de la
guerre.32 En dehors de ces cultes, Pergame est le centre du culte de l'empereur.

II.2.2 Contexte proche

Comme pour l'Église de Smyrne, l'Église de Pergame avec la propagation du christianisme est
probablement le résultat d'un essaimage des croyants d’Éphèse (Actes 19 :10)33. Cette Église
se trouvant dans un contexte d’idolâtrie grossière se trouvera persécuté par l’autorité en place
et sera également confronté à des courants hérétiques telle celle des Nicolaïte.

II.2.3 Contexte immédiat

Le nouveau peuple élu de Dieu, vient d’être décimée par une persécution sanglante déchaînée
par Rome. C’est alors que l'ange se révélera à Jean dans l'île de Patmos (Apo 1 :9) en lui
demandant d'écrire des lettres aux sept Églises d'Asie. Après avoir écrit aux Églises d'Éphèse
puis de Smyrne, Jean écrira à celle de Pergame.

II.3. Genre et forme littéraire

Selon Elian CUVILLIER :


« Les premiers mots du livre “ révélation de Jésus-Christ” (αποκάλυψις Ιησού Χριστού)
et plus largement son contenu le désigne comme relevant de la littérature dotée d'une
ossature narrative, dans laquelle une révélation divine est transmise le plus souvent par un
ange, à un homme préalablement choisi. La révélation concerne une réalité transcendante
qui est à la fois temporelle dans la mesure où elle envisage un salut eschatologique, et
spatiale dans la mesure où elle annonce la venue d'un monde nouveau.»34

29
Emmanuel BISSU et al, initiation à l'exégèse biblique, Ancien Testament et Nouveau Testament, Yaoundé,
Clé, 2003, p.33.
30
https://www.cheminsdevie.info/emission/apocalypse-2-12/ (consulté le 20 Février 2023 à 11h07)
31
Bible-ouverte.ch/gilbert Aellig (consulté le 20 Février 2023 à 13h34).
32
Chemindevie.info.op.cit
33
Idem
34
Elian CUVILLIER, L’apocalypse de Jean, In Introduction au Nouveau Testament, Labor et Fides,
Genève,2008 p.411.

19
La littérature apocalyptique est celle dont la valeur repose sur l'intrusion de l'homme dans
les mystères de Dieu afin que celui-ci lui révèle les fins dernières. Le dévoilement des
mystères de l'avenir qui était un élément fort secondaire dans la littérature prophétique prend
nettement la première place dans les apocalypses qui en parlent sur le mode poétique. 35 Le
genre apocalyptique se distingue aussi par l'importance des conceptions cosmiques et
eschatologiques, fréquences des visions spectaculaires, appels aux images, aux symboles et
aux mythes eschatologiques.36

S'agissant de la forme littéraire, il en existe plusieurs à savoir la forme épistolaire( Chapitres


2-3) où le style est sous forme de lettre qu'une personne adresse à une autre, l'on remarque
également que le contenu du texte s'apparente à des confidences. Nous constatons que l'auteur
s'adresse à la première personne avec un destinateur qui se présente sous plusieurs noms
( celui qui tient la grande épée aiguë à double tranchant, le premier et le dernier, celui qui tient
les sept étoiles…). Nous avons également des destinataires ( les anges des différentes
Églises).

L'on constate aussi les récits (chapitre 4-22). En effet, le narrateur raconte des évènements. Il
y est également présent des verbes conjugués au présent, futur, imparfait, passé.

Conclusion

L'étude critique de notre texte à savoir Apocalypse 2.12,13 nous a permis d'adopter le texte
qui semble le plus proche de l'original et de le traduire. Ce travail nous a également permis de
constater que ce texte est du genre apocalyptique avec pour formes, le récit et l'épistolaire. Ce
texte a été délimité sur le plan interne et externe.

Chapitre III : COMMENTAIRE EXÉGÉTIQUE D'APOCALYPSE 2 :12-13

Introduction partielle

35
Bernard JAY, Introduction au Nouveau Testament, édition clé, Yaoundé 1978, p.241.
36
Idem

20
Cerner ce que dit le texte, voilà notre souci dans cette partie de notre travail. Pour y parvenir,
nous devons passer à la « recherche de la signification» objective des mots de notre texte.
Nous suivons alors par conséquent le découpage interne que nous avons proposé plus haut, en
prenant soin de passer les mots clés de chaque partie à un examen minutieux.

I. adresse à l’ange de pergame

I.1. L'ordre d'écrire

«Écris aussi à l’ange de l'Eglise qui est à Pergame : voici, ce que dit celui qui tient la grande
épée pointue à double tranchant.»

Ce verset à travers le verbe écrire conjugué à l'impératif montre la nécessité et même


l'obligation d'écrire à l'ange qui est à Pergame. Cette nécessité est due probablement au
contexte de persécutions et d’idolâtrie qui règne à Pergame. Cette dernière était une ville qui
se trouvait dans la province de Troas en Asie mineure à une soixantaine de kilomètres au
Nord de Smyrne.37 C'est dans cette ville justement que se trouvait la communauté, l'assemblée
des mis à part. L’expression rendue en français par ange a encore le sens « d’envoyé,
messager, annonciateur». Il est recommandé à l'auteur d'écrire impérativement à celui qui a
été envoyé à l’Église de Pergame, celui qui est chargé de garder, diriger cette Église, il n'est
aucunement question d'ange comme être céleste. S'adresser à celui qui est censé diriger
l'Église de Pergame c’est aussi parler à ceux qui constituent cette communauté ou assemblée.

I.2. L'identité de celui qui parle

« voici, ce que dit celui qui tient la grande épée pointue à double tranchant»

Le pronom démonstratif « voici» montre l'importance de ce qui va suivre, il faut donc prêter
une attention particulière sur ce qui suivra. En effet, cette formule se présente comme l'oracle
prophétiques contenu dans l'Ancien Testament : « Ainsi parle l'Éternel » ce qui prouve que
cette déclaration a une tournure prophétique porteur d'une parole qui juge et sauve. 38
L'attention sur les paroles de l'ange doit vraiment être de mise puisque les paroles qui seront
dites sont celles qui doivent conduire au salut et au jugement des fidèles de cette communauté
de croyant.

37
Bibliaplus.org ( consulté le 06 Janvier 2023 à 11h 16).
38
Jean Pierre PRÉVOST, Pour lire l’Apocalypse, cerf, Paris, 1991, p.100

21
Vient ensuite, l'auto présentation « celui qui tient la grande épée pointue à double tranchant».
Ce nom que se donne celui qui s'adresse à l'auteur désigne tout simplement le titre que se
donne le Seigneur, celui qui sortira du ciel pour exercer le jugement et le salut des nations
avec l’épée sortant de sa bouche (Apo 19 :13,15).39

II. la fidélité dans l’épreuve

I.1. Pergame siège de Satan (V.13)

Verset 13 : « Je connais où tu habites, là où est le trône de Satan. Mais tu n'as pas


abandonné mon nom et tu n'as pas renié ma foi même dans les jours de mon martyr Antipas,
mon fidèle qui a été tué chez vous où Satan habite.»

Le verbe connaître employé ici a également le sens de « savoir, connaître quelque chose ou
quelqu’un, savoir quelque chose de quelqu’un». Ce verbe est conjugué au parfait actif de
l'indicatif qui exprime une action passée dont les conséquences sont reliées au présent. Cela
veut tout simplement dire qu'il connait cette ville bien avant et c’est cette connaissance qui lui
permet de comprendre la situation dans laquelle se trouve l’Église de Pergame. Il se dégage là
l'omniscience de Dieu qui connait les différentes situations dont ses enfants sont confrontés.

Le substantif trône dans la culture juive symbolise la royauté, la gouvernance. Affirmer que
Pergame est le trône de Satan voudrait signifie tout simplement que c’est le siège même de
l’idolâtrie. En effet, cette ville était non seulement le centre du culte des empereurs ce qui
était odieux aux chrétiens,40 mais aussi le lieu où se trouvait un célèbre sanctuaire d'Esculape
le dieu de la médecine qui avait pour symbole le serpent41 reptile symbolisant chez les juifs et
notamment les judéo-chrétiens ; le diable ou Satan. L'expression employé pour désigner Satan
a pour autre sens l'opposant, l'adversaire. C’est donc Esculape qui est l’opposant, l'adversaire
du culte au véritable Dieu.

I.2. La fidélité de Pergame

Notre verset se poursuit lorsqu'il est dit : « Mais tu n'as pas abandonné mon nom et tu n'as
pas renié ma foi même dans les jours de mon martyr Antipas, mon fidèle qui a été tué chez
vous où Satan habite». La conjonction de coordination «Mais» marque l'opposition entre ce

39
éditeurbpc.com (visité le 06 Janvier 2023 à 11h46).
40
Levangile.com (visité le 06 Janvier 2023 à 13h06).
41
Idem.

22
qui précède et ce qui suit. Évidemment, on s'entendrait à ce que le milieu d’idolâtrie dans
lequel vit la communauté de Pergame corrompe les fidèles de cette communauté que non.
Malgré cela, les fidèles de Pergame ne se sont jamais fait convaincre, il se sont défendu contre
l'idolâtrie, ils ont refusé d'abandonner leur statut de chrétiens, d'imitateur du Christ et même
leur confiance en Christ. Nous pouvons dire simplement que les croyants de Pergame sont
restés fidèles à Christ. Cette fidélité s'est poursuivie même dans les moments les plus
difficiles où ils ont été persécutés certainement par Rome à cause de leur foi en Dieu. Et une
illustration est clairement donnée lorsqu’il est fait mention du martyre d'Antipas, un chrétien
sûrement à forte influence dans cette communauté et dont la mort brutale à cause de sa foi,
pouvait entraîner la peur et ainsi l'abandon de la foi en Dieu. Même le sacrifice d'Antipas est
une preuve de sa fidélité pour Dieu.

Conclusion partielle

Le commentaire de ce texte nous a permis de mieux comprendre nôtre texte. A travers des
images employé par l'auteur, l'on comprends après analyse que toutes ces images ont une
signification. En effet, il se dégage de ce texte une apologie de la fidélité dont est caractérisée
les fidèles de Pergame malgré les tribulations et le milieu dans lequel ils se trouvent.

23
CHAPITRE IV : THÈMES THÉOLOGIQUES ET HERMÉNEUTIQUE

Introduction partielle

Si jusqu'ici notre travail se limitait à reconstituer les origines et le sens de notre texte, cette
partie se focalise plus sur les éléments que peut exploiter l’Église et la société. Il s'agit alors
dans la partie théologie de dégager le thème central ou message de notre texte et de déceler ce
que nous enseigne nôtre passage. Notre texte comporte plusieurs thèmes mais nous nous
attèlerons sur le thèmes suivants : le jugement, la fidélité, le sacrifice.

L’herméneutique dont il est question consiste à connaître ce qu’il faut comprendre, faire et
comment il faut le faire concrètement.

I- Thèmes théologiques

Nous avons décelé les thèmes théologique suivant : le jugement, la fidélité, le martyre.

I.1. Le jugement

Ce mot vient de la racine hébraïque « mispat» qui a le sens de « remettre les choses en ordre».
Dans l'Ancien Testament, il n'y a pas d'accent particulier sur prononcer une peine défavorable
ou condamnation.42 Dans cette même partie de la Bible, chaque procès était considéré comme
un possible «jour du Seigneur» (cf. Es 13.6, Jr 46 :10, Joël 1.15 etc…).43 Dans le Nouveau
Testament par contre, ce jour du Seigneur devient le dernier jour, le jour de Christ, le grand
jour du Dieu omnipotent (Jn 6.39, Rm 2.5, 1Co 1.8). 44 En effet, selon Apocalypse 2.2, Christ
se présente justement comme l'épée à double tranchant autrement dit, la parole du Christ
décidera souverainement du sort de l'humanité.45 Ce jugement concerne les chrétiens de la
communauté de Pergame dont le champ du jugement est non seulement le monde, mais
également l’Église. La menace eschatologique n'est pas adressée aux foules incroyantes, pour
les contraindre à la conversion ;elle vise le disciple déjà engagé dans une relation de foi avec
son maître, elle exhorte à se maintenir dans la grâce reçue et à persévérer dans la fidélité de la
survivance.46
42
New dictionnary of biblical théology, intervarsity press. 2000, p.613
43
Idem. P. 615
44
New dictionnary of biblical théology, op.cit. p.615
45
David MARGUERAT, Le jugement dans l’Évangile de Matthieu, Labor et Fides, Genève, p.82.
46
David MARGUERAT, op.cit., p. 564

24
La justice de Dieu est le fait pour Dieu à travers Jésus de donner à chacun son dû. Ce
jugement de l'homme est fondé dans les relations que Dieu entretient avec ses créatures. Dieu
agit ainsi entend que régulateur du bien et du mal. En vertu de ce pouvoir, Dieu a institué un
gouvernement moral dans le monde, il a imposé des lois justes aux hommes avec promesse de
récompense de ceux qui transgressent sa loi.47

La justice de Dieu est l’expression de son amour, de ses bontés non sur la base des mérites
stricts, mais selon les promesses d’agrément. La justice de Dieu est originellement et
nécessairement obligée de punir le péché et non de récompenser le bien ( Lc 17.10 ; Jb
41.11).48 Le jugement dans les Évangiles dans le livre de l'Apocalypse est un acte qui s'exerce
en situation d'urgence parce que la volonté de Dieu est gravement bafouée ou que la foi n'a
plus de prise sur l'histoire que l'attente du jugement s'amplifie dans la conscience. Il devient
ainsi le début d'un commencement qui vient dénouer la crise de foi ou de péché 49 où les
impies sont terrasser et les justes sauvés. Elle coïncide avec l’avènement du Fils de l'Homme.

L'Homme est libre dans ses choix (Mt 25.15 et 24ss) et responsable de ce qui lui advient lors
du jugement. Le jugement dernier, limite assignée à l'économie présente met en avant la
souveraineté radicale dont le Seigneur dispose sur l'aventure humaine. 50 C’est un moment d’|
évaluation des actions où Dieu seul est habilité à se prononcer sur elles et le jugement exerce
à cet égard une fonction révélatrice : la condition réelle de l'Homme devant Dieu s'y trouve
dévoilée.51 Le jugement est un moment où Dieu est inflexible. Cette inflexibilité du verdict
atteste que l'Homme, mis en présence de son juge , n'est pas en mesure d'argumenter tout
simplement parce que l'Homme est non seulement libre, mais a été aussi préalablement
averti.52 C’est donc de l'usage de sa liberté que l'Homme sera appelé à témoigner. Il y'a donc
une corrélation immédiate entre le comportement de l’Homme et le verdict qui sera prononcé
contre lui.53

Outre le jugement, nous avons également comme thème théologique la fidélité.

I.2. La fidélité

47
Jean Aycard ABENG, cours de dogmatique, année scolaire 2019-2020
48
Idem
49
David MARGUERAT, op.cit. p.14.
50
Daniel MARGUERAT, op.cit, p.38.
51
Idem
52
Idem, p. 38-39
53
Idem, p.40.

25
De l’hébreu 'emounah du verbe ' aman qui signifie « tenir solidement, être solide, d’où être
digne de confiance». Dans le Nouveau Testament, il vient du grec πιστις qui signifie « foi».54
L'essence de la fidélité est donc la foi, la confiance que nous avons en Dieu. Dès que se perd
la confiance en Dieu, la fidélité est menacée. C’est donc la foi qui établit le croyant dans la
fidélité de ses engagements envers Dieu. La fidélité et la foi sont visibles également lorsqu’il
est dit : « le juste vivra par la foi» (Rm 1.17 ; Gal 3.11). Ce qui veut tout simplement dire que
la foi est pour la communauté de Pergame la seule condition de leur subsistance.

Le chrétien véritable, uni au Christ par la foi, demeure en lui (Jn. 15 :4ss) ; il garde sa parole.
Sans être du monde il est dans le monde, et reconnaît sa mission d’être envoyé dans le monde
par et pour le Seigneur (Jn. 17 :9-19), afin d'y être le sel et la lumière.55

La fidélité implique également une persévérance marquée par une conduite constate et loyale
en toute circonstances56 tout comme un attachement c’est-à-dire l'amour de Dieu qui doit être
constant et renouvelé dans le temps.

Aussi, au terme de l’Église primitive, et avec l'arrivée des synagogues, les membres de
l’Église furent dès lors appelés « fidèles».

I.3. Le martyre

Du grec μάρτυς ( martus), il signifie dans la majeure partie des cas «témoin». Dieu est
invoqué comme témoin (Rm. 1 :9, 2 Co. 1 :23) ; Christ est le premier témoin fidèle (Ap. 1 :5 ;
3 :14) ; et dans un sens historique, les chrétiens sont appelés à être témoins de Christ. 57 Il n'est
donc pas question d'un témoin juridique dans une vente ou un serment ou bien quelqu’un qui
a vu et vécu une expérience avec Jésus. Mais la plupart du temps et en particulier dans le livre
de l'Apocalypse, le titre de témoin revêt un sens actif: il suppose qu'on témoigne
volontairement au service d'une cause devenue chère. Quand Jésus dit à ses disciples: «Vous
serez mes témoins» (Ac 1:8), c'est à l'action qu'il les appelle, et souvent au sacrifice, à la lutte
et à la souffrance. Le martyr est donc celui qui témoigne Christ au prix de sa vie 58, qui accepte
la violence à son égard mais ne l’utilise pas pour autrui 59 ou mieux envers ses bourreaux. Pour
cette raison, les premiers chrétiens vont considérer que ceux qui ont versé leur sang pour le
Christ parvenaient directement à la béatitude céleste, même s’ils n’avaient pas été baptisés. Ce
54
Nouveau Dictionnaire Biblique, édition Emmaüs, Saint-Legier 2012, p.487.
55
Nouveau Dictionnaire Biblique, op.cit. p.487
56
Idem.
57
Idem. p. 1260
58
https://lire.la-bible.net/glossaire/martyr-2
59
https://missionsetrangeres.com/la-grace-du-martyre-que-comprendre/

26
que les Pères de l’Église appelleront le « baptême de sang ». « Ne soyez pas surpris que
j’appelle le martyre un baptême. Tout comme ceux qui sont baptisés sont lavés dans l’eau, de
même ceux qui sont martyrisés sont lavés dans leur propre sang », expliquera plus tard saint
Jean Chrysostome (Panégyrique de sainte Lucie).60 Jusqu’au IIIe siècle, les martyrs sont alors
aussi bien ceux qui ont souffert pour la foi que ceux qui sont morts pour elle. 61 Par
conséquent, le martyr en donnant sa vie se sens responsable des autres.

II- Herméneutique

L’herméneutique est défini dans l’exégèse comme « l’art de contextualiser un passage


biblique ».62 Il est donc question pour nous de voir en quoi ce passage de l'Apocalypse 2 :12-
13 nous concerne nous entant que fidèles de l'EPC et en particulier du consistoire Mathias
Meye me NKPWELE.

Nous devons savoir en tant que fidèles de l'EPC en général et en particulier du consistoire
Mathias Meye me NKPWELE que Dieu reviendra pour juger les hommes et en particulier les
croyants cela est une évidence. Et ce jugement qui sera effectué par le Christ interpelle
chaque fidèle du consistoire à accomplir véritablement la volonté de Dieu. En effet, tout
comme Jésus Christ vient pour juger la communauté de Pergame il viendra également juger
les différentes paroisses que constituent le consistoire Mathias Meye me NKPWELE. Il est
donc question pour tout un chacun individuellement de garder la foi et d’être toujours fidèle à
Dieu afin qu'en ce temps qui représente le temps de la récompense que notre consistoire soit
ce consistoire dont la couronne de vie est donnée. Car, comme juste juge Dieu donne à tout un
chacun ce qu’il mérite. Mais si nous agissons contrairement à sa volonté la seule récompense
sera l'enfer. Tout dépend donc de nous.

Ce passage nous invite également à la fidélité. Comme nous l'avons dit ci-dessus, les pasteurs
et croyants du consistoire Mathias Meye me NKPWELE doivent rester fidèle à Dieu afin
d'obtenir au jour du jugement le salut. La fidélité consiste donc à faire confiance à Dieu en
tout temps mais en particulier pendant les moments difficiles car c’est justement à travers ces
moments qu'on juge véritablement la fidélité d'un croyant. Ces moments difficiles qu’a
traversé justement notre consistoire est un moment d’évaluation de notre fidélité envers Dieu
mais aussi envers notre consistoire à travers le respect ou non des engagements pris. En bref,

60
https://www-la--croix-com.cdn.ampproject.org/v/s/www.la-croix.com/amp/%2FReligion%2FFrance
%2FApres-mort-P-Jacques-Hamel-explications-martyre-chretien-2016-07-27-1200778548
61
Idem.,
62
M.ROSE, Une herméneutique de l’Ancien Testament , Labor et Fides, Genève,2003, p.11.

27
il est question d'amour lorsqu’on parle de fidélité. Il est donc question pour chaque pasteur et
fidèle du consistoire d'aimer Dieu, de demeurer attaché à lui, de nous aimer réciproquement,
et d'aimer notre consistoire malgré les difficultés.

Cet attachement à Dieu, au prochain et au consistoire doit aller dans la mesure du possible
jusqu’à la mort. Se sacrifier pour la préservation de la foi chrétienne, de l’EPC et mieux du
consistoire Mathias Meye me NKPWELE. Nous rencontrons beaucoup d'opposition à
l'annonce de l’Évangile mais combien encore acceptent encore souffrir afin que l’Évangile
atteignent les zones même les plus hostiles à l’Évangile. Il est également question pour le
consistoire Mathias Meye me NKPWELE de savoir défendre son point de vue sans jamais
lâcher, même dans les moments où tout semble aller à notre défaveur.

Conclusion partielle

Tout au long de ce chapitre nous avons pu constater que notre passage décelait plusieurs
thèmes théologiques à l'instar de la fidélité, le martyre ou encore le jugement. L'étude de ces
différents thèmes nous à permis lors de sa contextualisation de voir qu'il est plus qu'important
pour les pasteurs et fidèles de l'EPC en général et du consistoire Mathias Meye me
NKPWELE en particulier, d’être attachés à Dieu et même à l’Église même au risque de leurs
propres vie peu importe les difficultés car, le jugement futur de Dieu récompensera chacun
selon ses œuvres et sa foi.

28
CONCLUSION GÉNÉRALE

L'exégèse d'Apocalypse 2 :12-13 nous a permis de travailler autour de quatre chapitres. Dans
le premier chapitre, il nous a été permis de voir que l’auteur de l’Apocalypse est un dénommé
Jean qui n'est pas l’apôtre mais probablement une personne influente dans les Églises d’Asie.
Nous avons pu déceler Patmos comme le lieu de rédaction, et les chrétiens persécutés des sept
Églises comme étant les destinataires. Quand à la date de rédaction, elle se situerait entre 89-
96.

Dans le second chapitre, il a été question pour nous de faire une critique textuelle du texte afin
d'en déceler les différents problèmes et sortir à la fin le texte qui semble proche du texte édité.

Le troisième chapitre quant à lui nous a permis de faire un commentaire du texte adopté afin
de mieux le comprendre afin de pouvoir mieux le contextualiser aux réalités locales. C’est
justement cette contextualisation de notre texte qui nous a conduit au quatrième chapitre, de
faire comprendre aux pasteurs, fidèles du consistoire Mathias Meye me NKPWELE que le
jugement de Dieu est imminent et de ce fait tous sont appelés à la fidélité en Dieu et même au
consistoire ceci peut importe les difficultés qu'ils rencontrent. Cette fidélité doit aller jusqu’à
la mort afin de défendre la foi de l’Église en général et du consistoire en particulier.

29

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