Vous êtes sur la page 1sur 15

Devoir de recherche

Apologétique

Travail présenté par Daniel Hoarau (HOAD1006-E)


Mark Lecompte

THS-3565 / PHI-3200
Apologétique - A2021

Coutras, 24 septembre 2021


1

Table des matières :

Introduction………………………………………………………………………..……… p°2

I. La fiabilité des évangiles……...…………………………………………………..….. p°3


1. Que disent les sources non chrétiennes………………………..….………...…...…. p°5
2. Les quatre évangiles …………………………………………………………….....… p°6
3.Les auteurs maîtrisent-ils leur sujet ? Le texte à pu être altéré ?…………...……. p°7

II.L’évidence de la résurrection ………………………………………...…………....... p°8


1. Le tombeau vide…………………………………………………………....………….... p°8
2. Les témoignages à l'appui… p°9
3. Une conception nouvelle qui nous pousses vers l’évidence de la résurrection…. p°10

Conclusion……………………………………………………………………....………….p°12
Bibliographie……………………………………………………………………..……….. p°13
2

Introduction

Peut-on croire aux évangiles et à son message central, la résurrection de Jésus ?

Beaucoup d'histoires parviennent à nos oreilles, nous vivons dans une ère d’hyper
information. Les différents médias diffusent une information presque continue avec
parfois des erreurs, ce qu’on appelle communément des “fake news”. Pour vérifier une
fake news il faut remonter à sa source, croiser les sources et étudier la fiabilité des
éléments principaux.
De ce fait, nous allons étudier la fiabilité des évangiles et la résurrection de Jésus,
puisqu’un événement pourrait résumer l'entièreté des évangiles, la raison d’être de la
Bible est l’amour de Dieu envers l'humanité, cet événement serait la croix. La mort et la
résurrection de Christ sont au centre du message biblique, si cet événement est faux
alors c’est toute la foi chrétienne qui est remise en cause. Si Jésus n’est pas ressuscité
alors tous les détracteurs de la foi ont raison, nos croyances seraient fondées sur un
mensonge. Étant donné l’importance doctrinale de cet événement, nous allons
examiner la véracité des faits.
L’intérêt de ce devoir de recherche est de vérifier, à partir des éléments dont nous
disposons actuellement, que Jésus est bel et bien ressuscité tout en s’assurant de la
fiabilité des évangiles, vecteur de cette théorie.
Dans un premier temps nous vérifierons la véracité des évangiles, puis dans un second
temps nous examinerons les différents faits convergeant vers l’hypothèse de la
résurrection de Jésus.
3

I. La fiabilité des évangiles


Afin d’examiner le mieux possible le point principal de notre devoir, il est essentiel
d’examiner ses sources premières. Les évangiles contiennent l’histoire de la
résurrection de Jésus, pour accorder du crédit à ce récit, nous devons examiner si les
évangiles sont fiables.
S’ils sont fiables, notre enquête aura fait un pas de géant, prouvant que nous pouvons
mettre notre foi dans ces récits. Peter Williams a amorcé la recherche avec son livre,
« Les évangiles sont-ils fiables ?1 ». Il constitue le fondement de notre première partie.

1. Que disent les sources non chrétiennes ?


Premièrement, les évangiles et le témoignage chrétien peuvent être soutenus par
d'autres sources, ce qui nous permet en croisant celles-ci d'obtenir des preuves
constituant les premières pierres validant la fiabilité des évangiles.
➢ Tacite2
Tacite3 né vers l’an 55, est un célèbre historien de son temps. Ses différents ouvrages
sont méticuleusement étudiés par les historiens de l’antiquité. Bien qu’il ait un style bien
à lui surfant sur l'ambiguïté (en raison de sa façon moralisatrice de raconter l’histoire),
tous s’accordent à dire que les éléments majeurs de ses récits sont recevables.
Dans Les Annales, il y a un ouvrage de 16 volumes qui retranscrit l’histoire de Rome
couvrant les années 14 à 68 apr. J.-C. Tacite fait référence aux chrétiens.
Les Annales sont une source fiable comme le dit M.C. Howatson : « Les Annales en
particulier démontrent que Tacite fait partie des historiens les plus éminents, de par sa
grande connaissance de l’homme et son regard lucide sur les grands problèmes de son
époque4 ».
Tacite fait référence aux accusations des chrétiens d’avoir provoqué l’incendie, ce qui
profitait à l’empereur Néron qui serait le véritable décisionnaire de l’affaire. Il décrit une

1
Peter, Williams,Les évangiles sont-ils fiables ?, Éditions Clé, Lyon, France, 2020.
2
Idem p14-20
3
Alain Michel, “Tacite (55.-120)”, [https://www.universalis.fr/encyclopedie/tacite/] (Consulté 23/09/2021)
4
M.C. Howatson, ed., The Oxford Companion to Classical Literature, 2nd ed., Oxford : Oxford University
Press, 1997, p. 548.
4

secte constituée de chrétiens, et de leurs supplices : dévorés par des chiens ; mort sur
une croix ; brûlés vif etc.
Tacite nous affirme que Christ a été mis à mort entre 14 et 37 de notre ère sous Ponce
Pilate qui gouvernait la Judée. Il nous informe aussi sur la propagation de l’évangile. En
outre, toutes ces informations concordent avec le récit des évangiles.

➢ Pline le Jeune5
Pline le Jeune6, né en 61 ou en 62 et mort en 111 après J.-C, occupait la fonction de
gouverneur. Durant cette période il échange des lettres avec l’empereur Trajan, c’est de
cette relation épistolaire que naquit la lettre qui nous intéresse, elle parle des chrétiens.
Cette lettre7 traite du problème chrétien et comment y répondre. L’échange se conclut
en conseillant Pline de punir ce qui ne renonce pas à Christ en ne voulant pas adorer
les dieux romains mais de laisser aller ceux qui ont blasphémé.
Encore une fois cette lettre montre l’importante propagation du christianisme, une
doctrine d'exclusivité et elle donne quelques indications sur le déroulé des cultes, ils se
réunissaient au levé du jour pour glorifier Christ et lorsque ça n’était pas interdit ils se
réunissaient lors d’un repas, sans débordement.
Tous ces faits mis bout à bout montrent l'ampleur de la propagation de l’évangile hors
de la Judée, une propagation exponentielle qu’on ne peut expliquer basiquement. Un
homme exécuté et décrié par son propre peuple, comment cet homme est-il devenu
l’objet d’un culte, traversant toutes les cultures ? Tout cela exige une explication
convaincante, les évangiles en donne l'explication8.

5
Peter, Williams,Les évangiles sont-ils fiables ?, Éditions Clé, Lyon, France, 2020. p.20-22
6
Pierre Grimal, “Pline Le Jeune (61 env.-114)”, [https://www.universalis.fr/encyclopedie/pline-le-jeune/]
(Consulté le 23/09/2021)
7
Pline le Jeune, Lettre - Livre I à X, trad. par Annette Flobert, Paris : Flammarion, 2002. p. 434-436.
8
Peter, Williams,Les évangiles sont-ils fiables ?, Éditions Clé, Lyon, France, 2020.p.26
5

➢ Flavius Josèphe9
Enfin nous pouvons étudier l’historien juif Flavius Josèphe10, il est né vers l’an 37 et
mort vers l’an 100. Il est le commandant de la révolte juive en Galilée, contre Rome en
66. Il devient citoyen romain grâce à l’empereur Vespasien.
Suite à quoi il écrit l’ensemble de ses ouvrages dont Antiquité juidaïque, dans laquelle il
parle de Jésus et de Jean-Baptiste11. Josèphe nous informe que Jacques le frère de
Jésus a transgressé la loi et qu’il est mort lapidé. Dans l’évangile de Matthieu et celui de
Marc nous voyons que Jésus a bel et bien un frère du nom de Jacques.
Ce qui veut dire qu’un proche de Jésus, son propre frère est mort des années après,
pour sa foi. Il l’a reconnu comme étant le messie … Ce qui joue encore en la faveur
des évangiles.

A travers ces trois historiens nous voyons 12 :


● Confirmation de la mort de Jésus sous Ponce Pilate en Judée entre l’an 26 et 36.
● Christ a été adoré comme étant Dieu.
● La persécution faisait partie du quotidien des premiers chrétiens.
● Une propagation fulgurante de l’évangile.
● Les premiers Chrétiens connaissent la famille de Jésus et peuvent témoigner
que Jésus est le Christ.

9
Peter, Williams,Les évangiles sont-ils fiables ?, Éditions Clé, Lyon, France, 2020. p.26 à 30
10
Mireille Hadas-Lebel, “Flavius Josèphe (37-env. 100)”,
[https://www.universalis.fr/encyclopedie/flavius-josephe/] (Consulté le 23/09/2021)
11
Josèphe, Antiquités judaïques 18.116-119 Livres XVI-XX, trad. en français sous la direction de
Théodore Reinach, Paris : Ernest Leroux, 1929.

12
Peter, Williams,Les évangiles sont-ils fiables ?, Éditions Clé, Lyon, France, 2020. p.3O
6

2. Les quatre évangiles.


Maintenant que nous avons observé les sources non chrétiennes, nous pouvons
attaquer l’objet de notre investigation, les évangiles.
Avoir quatre récits retraçant l’histoire d’un homme durant l’antiquité est quelque chose
de remarquable.
13
Peter williams nous le fait remarquer : « En fait, même si Jésus vivait à la périphérie
de l’Empire romain, nous possédons autant de documents de l’époque sur sa vie et son
enseignement que nous en avons sur les activités et les conversations de Tibère,
empereur à l’époque du ministère public de Jésus ».
C’est une chance de disposer de ces récits mais sont-ils fiables ? A cette question Bart
Ehrman répond : « Les sources les plus anciennes et les meilleures que nous avons sur
la vie de Jésus [...] sont les quatre évangiles du nouveau testament. Ceci n’est pas
seulement le point de vue des historiens chrétiens [...] C’est également celle de tous les
historiens sérieux de l’Antiquité au sens large, depuis les chrétiens évangéliques
convaincus jusqu’aux athées endurcis14 ».
Ce que Bart affirme n’est pas rien, la rigueur méthodologique dont font preuve les
historiens ne peut nier l’importance des évangiles synoptic et celui de Jean.
Il semblerait que les quatres évangiles ont tous été rédigés avant la fin du premier
siècle15. En prenant en compte le temps de rédaction des évangiles nous pouvons
conclure que les auteurs traditionnels des évangiles sont probablement les véritables
auteurs :
Marc a été écrit par un assistant de Barnabas et de Paul au plus tard vers l’an 50, Luc
par un compagnons de Paul dans les années 50, Matthieu et Jean seraient des
disciples de Jésus. Donc les évangiles sont des récits relatant la vie de Jésus, ils sont
écrits par des proches ou des proches de proches de Jésus durant le premier siècle.
Le souvenir n’a donc pas eu le temps de se détériorer, ce qui, là encore, souligne la
fiabilité des évangiles.

13
Peter, Williams,Les évangiles sont-ils fiables ?, Éditions Clé, Lyon, France, 2020. p33
14
Bart D. Ehrman, Truth and fiction in The Da Vinci Code, Oxford : Oxford University Press, 2004. p. 102.
15
Peter, Williams,Les évangiles sont-ils fiables ?, Éditions Clé, Lyon, France, 2020. p42
7

3. Les auteurs des évangiles maîtrisaient-ils leur sujet ? Le texte a-t-il été altéré ?
Pour pouvoir conclure que les évangiles sont fiables nous allons nous concentrer sur
deux éléments, les auteurs des évangiles maîtrisent ils leurs sujet ? Et est-il possible
qu’au fil du temps les textes aient été altérés ?
Si on observe la richesse géographique et culturelle des évangiles, nous pouvons
définitivement conclure que les auteurs connaissaient la Jérusalem antique, les fleuves,
les lieux, les jardins, toutes ces localités sont énumérées avec exactitude dans les
quatres évangiles16.
Les patronymes sont aussi des preuves de la fiabilité des évangiles, Peter Williams dit :
« Une série d’étude scientifique a démontré que, bien que les juifs aient été disséminés
à travers l’Empire romain, chaque région avait sa façon propre de “baptiser” les
individus17 ». Les noms concordent avec les évangiles.
Pour savoir si le texte a été altéré nous devons examiner les dernières copies, nous ne
disposons pas des manuscrits originaux, les manuscrits dont nous disposons viennent
pour la plupart de l’extérieur de la Palestine, ils viennent par exemple d’Egypte, d’Italie
de Grèce ou de Turquie.
Plusieurs arguments nous prouvent que les évangiles ont été minimalement altérés, et
ceux sur des points mineurs. Mais un argument me semble des plus pertinent : « De
nombreuses copies étaient effectuées par des Scribes professionnels, formés et payés
pour simplement reproduire fidèlement ce qu’ils avaient sous les yeux. L’idée que les
scribes aient pu agir comme s’ils étaient des auteurs ou [...] à l'origine de changement
idéologique [...] contredit ce que nous savons des scribes de l’Antiquité ».

Tous ces éléments mis bout à bout confèrent aux évangiles une fiabilité nullement
égalée pour un texte Antique. De ce fait, à travers l’Histoire de la propagation de
l’évangile, dont la mort et la résurrection du Christ en sont les éléments principaux,
nous pouvons accorder d'ores et déjà du crédit au récit. Même si les évangiles sont

16
Peter, Williams,Les évangiles sont-ils fiables ?, Éditions Clé, Lyon, France, 2020 p. 56-58.
17
Idem p.59
8

fiables un point remet en doute l’ensemble : comment un tel miracle, une résurrection a
eu lieu ? C'est ce que nous allons découvrir dans cette deuxième partie.

II. L’évidence de la résurrection


S’avoir que les évangiles sont fiables ne veut pas forcément dire que tout ce qui est
écrit dans ceux-ci soit vérité. De nombreuses recherches contemporaine vont
différencier le Jésus historique et le Jésus de la foi, tout simplement car l’existence des
miracles semble absurde à une approche scientifique, d’autant plus un homme qui s'est
auto-ressuscité des morts semble impossible au commun des mortels18. Pourtant la
doctrine principale du christianisme repose sur la résurrection du messie19. Bien
heureusement, il existe des preuves concernant cet événement miraculeux.

1. Le tombeau vide
Si il y a bien un fait qu’on ne peut expliquer c’est que le tombeau soit vide. Toutes les
sources convergent vers son ensevelissement, mais voilà qu’il est vide. Beaucoup de
spéculation ont été faites dans l'optique d’expliquer ce fait, mais aucune n’est
satisfaisante. Certains disent que les disciples ont volé le corps, que Joseph d'Arimathie
a échangé le corps, mais aucune de ces théories explique de façon convenable
l’ensemble de l’histoire du christianisme20, les disciples seraient-ils morts pour un
mensonge ?
➢ Un miracle et son contexte 21
Un miracle doit être rattaché à un contexte, pour Jésus tout ce qu’il a fait de miraculeux
était un signe de la venue du royaume de Dieu. Les miracles authentifient son
ministère, et la résurrection en est l’aboutissement, puisque elle assoie sa divinité. La
18
Van den Kershove Anna,
“Jésus”,[https://irel.ephe.psl.eu/ressources-pedagogiques/fiches-pedagogiques/jesus]
(Consulté le 23/09/2021)
19
André Paul, “Résurection du Christ”, [https://www.universalis.fr/encyclopedie/resurrection-du-christ/]
(Consulté le 23/09/2021)

20
Peter, Williams,Les évangiles sont-ils fiables ?, Éditions Clé, Lyon, France, 2020. p 134
21
Strobel, Lee, Plaidoyer de la foi,Editions Vida, Nîmes, France, 2002. p77
9

résurrection n’est pas un problème si nous croyons que Jésus est Dieu puisque en ce
sens il peut tout faire.

➢ Les enterrements juifs


Comme le dit Peter Williams : « la thèse du tombeau vide sur la base de preuves
particulièrement solides de l’importance de l’enterrement chez les juifs22 », avec un tel
enterrement il est difficile de croire en la résurrection si le tombeau n’était pas vide.
Timothy Keller dit que les premiers récits du tombeau vide ne proviennent pas des
évangiles mais des lettres de Paul écrites entre quinze et vingt ans après la mort de
Jésus, ce qui montre la forte croyance en la résurrection de Christ durant la genèse de
l'Église. Ce n’est donc pas un fait transformé au fil des décennies dont l'objectif serait
de déifier Jésus23. On le voit notamment dans 1 Corinthiens 15.3-4 : « Je vous ai
transmis avant tout le message que j'avais moi aussi reçu : Christ est mort pour nos
péchés, conformément aux Ecritures ; il a été enseveli et il est ressuscité le troisième
jour, conformément aux Ecritures24. »

2. Un grand nombre de personnes ont vu Jésus ressuscité.


Il n’y a pas que le tombeau vide Jésus qui a été aperçu par des centaines de
personnes. Pour faire suite au verset cité antérieurement, 1 Corinthiens 15.5-6 :
« Ensuite il est apparu à Céphas, puis aux douzes. Après cela, il est apparu à plus de
500 frères et sœurs à la fois, dont la plupart sont encore vivants et dont quelques-uns
sont morts. »

➢ Les témoignages
L’existence d’autant de témoins ne fait qu'assurer la théorie de la résurrection. Si
certains sont vivants, les curieux peuvent étudier leurs témoignages et vérifier la

22
Peter, Williams,Les évangiles sont-ils fiables ?, Éditions Clé, Lyon, France, 2020. p 129
23
Keller, Timothy, La raison est pour Dieu, Éditions Impact et Clé, Trois-Rivières, Canada, 2010. p 237
24
La Nouvelle Bible Segond : Édition d'études, Les Editions Alliance Biblique Universelle, France,
Grenoble, 2002.
10

véracité des faits en croisant les sources25. Si la théorie était fausse Paul aurait fait une
grave erreur en nommant autant de témoins.
Le témoignage des femmes joue en la faveur de la résurection, à cette époque la valeur
des paroles d’une femme était extrèmement faible Petre Williams affirme que : « le
témoignage d’une femme n’était pas l’également valable26 », pourtant ce sont les
femmes qui les premières ont découvert le tombeau vide. Là encore si c’était faux, les
femmes n’aurait pas été un choix judicieux pour être les précurseurs de cette croyance,
pourtant les évangiles n’omettent pas cette information27.

3. Une conception nouvelle. Un mystère qu’on ne peut résoudre autrement.


On peut objecter en disant qu’il n’y a rien de nouveau, le monde environnant Jérusalem
était rempli de mythes et légendes dont le christianisme s'est fortement inspiré, au point
de diluer ses croyances dans sa propre religion. Pourtant en étudiant les us et
coutumes de l’époque on s’aperçoit que le christianisme est complètement novateur.

➢ La résurrection est une nouveauté.


Timothy Keller parle du sujet : « Dans les différentes conceptions du monde qui
dominaient à l’époque, la résurrection d’un corps était pratiquement inconcevable28 ». Il
poursuit en tenant compte des travaux de N.T Wright qui a étudié les croyances au Ier
siècle, et dans ce cadre il affirme que l’idée de résurrection est impossible29.
Dans la pensée gréco-romaine, la dichotomie entre l’âme et le corps rend impossible
même l’envie de l’âme de retourner dans son corps. Pour les juifs une résurrection
occasionnelle était impensable, certains croyaient en une résurrection à la fin des
temps mais l’idée de la résurrection du Christ a dû faire beaucoup de sceptiques même
à l’époque de Jésus.30

25
Keller, Timothy, La raison est pour Dieu, Éditions Impact et Clé, Trois-Rivières, Canada, 2010. p 238
26
Peter, Williams,Les évangiles sont-ils fiables ?, Éditions Clé, Lyon, France, 2020. p 129
27
Keller, Timothy, La raison est pour Dieu, Éditions Impact et Clé, Trois-Rivières, Canada, 2010.p 239
28
Idem p 240
29
Idem p 240
30
Idem p 241
11

➢ La meilleure explication.
En prenant en compte ces nombreux indices nous pouvons Timothy Keller affirmer que
: « La résurrection de Jésus est l’explication qui recueille le plus d’indices
favorables31 ». Dans son livre plaidoyer de la foi, Lee Strobel interroge William Lane
Craig qui est docteur en philosophie, dans l’entretien ils abordent la question
fastidieuse du miraculeux.
Premièrement le philosophe ne dépeint pas d’interférence entre les lois de la nature et
les actions de Dieu il dit : « Semblablement , s’il existe un agent surnaturel au travail
dans le monde naturel, alors les conditions idéales décrites par la loi ne peuvent plus
faire effet. La loi n’est pas violée parce qu’elle contient une clause implicite que rien
n’est en train de perturber ses conditions d’exécutions32 ».

Deuxièmement si le miraculeux est une option, lorsque tout converge vers l’hypothèse
d’un miracle alors c’est possiblement un miracle. Le philosophe décrit la loi de
l'interférence de la meilleure explication : « ce qui veut dire que vous avez d’une part un
certain nombre de données à expliquer, et vous avez d'autre part à votre disposition un
stock d’options viables et d'explications variées. Vous devez choisir quelle explication
de ce stock explique le mieux ce qui a été observé33 ».
Pour Peter Williams la résurrection est l’explication la plus simple34, l’explication qui
explicite le mieux les faits, cependant comme il dit si un esprit s’est donné comme
objectif de trouver d’autres explications plus complexes alors il les trouvera, ce qui est
simplement la preuve de l’imagination humaine.

31
Idem p 244
32
Strobel, Lee, Plaidoyer de la foi,Editions Vida, Nîmes, France, 2002. p 72
33
Idem p 77
34
Peter, Williams,Les évangiles sont-ils fiables ?, Éditions Clé, Lyon, France, 2020. p132
12

Conclusion

A travers ce devoir nous avons pu observer l'avancée de la recherche concernant la


fiabilité des évangiles en nous basant sur les sources non chrétiennes, l’étude des
quatres évangiles et de leurs auteurs. La résurrection de Jésus a été étudiée par le
prisme du tombeau vide, des témoins et la nouveauté du concept de résurrection.
Bien que beaucoup d'éléments convergent vers l’hypothèse d’une résurrection, aucune
preuve ne pourra consciemment faire passer un athé à croyant. Cependant
l’accumulation de celles-ci montre que notre croyance est fondée et qu'elle n’est pas le
fruit de notre imagination.
Ces éléments ne permettent pas une conversion car c’est l'œuvre du Saint-Esprit, mais
ils montrent que croire peut être concilié avec la raison, ainsi on ne peut pas dire que
ceux qui croient sont plus bêtes que ceux qui ne croient pas.
Pour conclure ce devoir je dirais que toute croyance est motivée par la foi, au regard
des évidences et de mes convictions je crois en la fiabilité des écritures et en la
résurrection de Jésus.
Pour aller plus loin, nous pouvons étudier l’importance des croyances dans l'humanité,
la foi fait-elle partie de ce qui fait de l’Homme un Homme ?
13

Bibliographie :

La Nouvelle Bible Segond : Édition d'études, Les Editions Alliance Biblique Universelle, France,
Grenoble, 2002.

Josèphe, Antiquités judaïques 18.116-119 Livres XVI-XX, trad. en français sous la direction de
Théodore Reinach, Paris : Ernest Leroux, 1929.

Keller, Timothy, La raison est pour Dieu, Éditions Impact et Clé, Trois-Rivières, Canada, 2010.

Peter, Williams,Les évangiles sont-ils fiables ?, Éditions Clé, Lyon, France, 2020.

Pline le Jeune, Lettre - Livre I à X, trad. par Annette Flobert, Paris : Flammarion, 2002.

Strobel, Lee, Plaidoyer de la foi,Editions Vida, Nîmes, France, 2002.

Bart D. Ehrman, Truth and fiction in The Da Vinci Code, Oxford : Oxford University Press, 2004.

M.C. Howatson, ed., The Oxford Companion to Classical Literature, 2nd ed., Oxford : Oxford
University Press, 1997.

Alain Michel, “Tacite (55.-120)”, [https://www.universalis.fr/encyclopedie/tacite/]


(Consulté 23/09/2021)

Pierre Grimal, “Pline Le Jeune (61 env.-114)”,


[https://www.universalis.fr/encyclopedie/pline-le-jeune/]
(Consulté le 23/09/2021)

Mireille Hadas-Lebel, “Flavius Josèphe (37-env. 100)”,


[https://www.universalis.fr/encyclopedie/flavius-josephe/]
(Consulté le 23/09/2021)
14

Van den Kershove Anna, “Jésus”,


[https://irel.ephe.psl.eu/ressources-pedagogiques/fiches-pedagogiques/jesus]
(Consulté le 23/09/2021)

André Paul, “Résurection du Christ”,


[https://www.universalis.fr/encyclopedie/resurrection-du-christ/]
(Consulté le 23/09/2021)

Vous aimerez peut-être aussi