Vous êtes sur la page 1sur 19

Retrouver ce titre sur Numilog.

com
Retrouver ce titre sur Numilog.com
Retrouver ce titre sur Numilog.com

PASSION DE JÉSUS
Retrouver ce titre sur Numilog.com
Retrouver ce titre sur Numilog.com

René GILLY

Passion de Jésus
Les conclusions
d'un médecin

FAYARD
Retrouver ce titre sur Numilog.com

Crédits photographiques :
1, © Édition Dino, Perpignan.
2, © Éditions Modernes Théojac, Toulouse.
3, 4, © Vernon Miller, Brooks Institute of Photography, Santa
Barbara.
5, © Éditions Modernes Théojac, Toulouse. Photo J.-D. Sudres.

© Librairie Arthème Fayard, 1985.


Retrouver ce titre sur Numilog.com

Nous remercions pour son aide


Mme Marylène Renard.

Les dessins sont de Maggy Gilly.


Retrouver ce titre sur Numilog.com
Retrouver ce titre sur Numilog.com

PRÉFACE

Depuis 2 000 ans, Jésus a imprimé de sa marque


l'histoire de l'humanité, non seulement dans les
régions où le christianisme s'est développé, mais éga-
lement dans celles où il fut combattu avec plus ou
moins de violence, au point que les diverses sociétés
humaines paraissent se définir par rapport au mes-
sage du Christ. Chrétiens et adversaires du chris-
tianisme interprètent sa parole selon les options
morales, philosophiques ou politiques qu'ils veulent
soutenir.
Pourtant, l'histoire même de la vie de Jésus est
bien imprécise. Enfance et adolescence sont incon-
nues. Seule, est décrite avec quelques détails, dans
les différents documents évangéliques ou autres par-
venus jusqu'à nous, sa vie d'adulte à partir de la tren-
taine. La durée exacte de son ministère est bien diffi-
cile à préciser. Pour les synoptiques, la période de
prédication n'a duré, au plus, qu'un an, puisqu'une
seule fête de Pâques n'est mentionnée alors que pour
Jean, qui fait état de trois Pâques, le ministère de
Jésus aurait pu porter sur deux ans au moins. Cette
vie exemplaire culmine dans les dernières heures dra-
matiques de la Passion de Jésus-Christ. Ces heures
ultimes de la vie de Jésus sont décrites avec beau-
coup de minutie et de précision dans les divers récits
évangéliques ou dans les témoignages païens ou juifs
de l'époque.
Retrouver ce titre sur Numilog.com

Historiens, théologiens christologues, médecins,


se sont penchés sur ces descriptions pour en faire une
étude critique ou apologétique.
Les blessures, les circonstances et les causes de
la mort du Christ sont l'objet de la plupart des études
médicales. Depuis le travail du Dr. Barbet qui long-
temps a fait autorité, les résultats du «Projet de
recherche sur le Suaire de Turin» et les diverses
découvertes archéologiques de ces quinze dernières
années, à Jéricho et à Qumrâm notamment, appor-
tent des éléments de grande importance qui permet-
tent de mieux apprécier la véracité des descriptions
évangéliques.
René Gilly, dans ce travail, appuyé sur des docu-
ments anciens et sur une excellente analyse des
découvertes récentes, fait le point, en historien érudit
et en clinicien averti, des connaissances actuelles sur
les dernières heures et sur la mort du Christ.
Certes, il ne discute pas la réalité de l'existence
de Jésus qui est actuellement admise par tous, mais il
donne des précisions chronologiques intéressantes
sur la date exacte de la mort du Christ, sur les circons-
tances astronomiques qui permettent d'en situer le
jour avec assez de certitude.
En fin clinicien, il souligne la situation d'angoisse
et de solitude du Christ dans les heures de la Passion,
angoisse et solitude qui font toute l'humanité de
Jésus. Dès lors, s'appuyant sur les conséquences
physiologiques du stress, René Gilly explique parfai-
tement les sueurs abondantes du Christ, mais il dis-
cute les diverses possibilités qui ont permis de parler
Retrouver ce titre sur Numilog.com

de « sueurs de sang » : est-ce une erreur de traduction


du texte grec? Physiologiquement, y a-t-il une expli-
cation? Là encore, une documentation très fournie
sur l'hématidrose permet d'en discuter la réalité
physiopathologique.
Enfin, cette étude contient une excellente
analyse de nos connaissances sur la mort par cruci-
fixion.
Croyants et incroyants, historiens, théologiens et
médecins, trouveront dans cet ouvrage les éléments
d'une réflexion scientifique basée sur les données
actuelles et concernant les derniers instants terrestres
du Christ.

Pierre BABEAU,
Professeur de Médecine interne,
Faculté de Médecine de Nice.

(1) L'hématidrose constatée parfois chez l'homme, le plus sou-


vent chez les animaux (cheval, bœuf), appelée aussi «sueur de
sang», consiste essentiellement dans la coloration rouge de la
sécrétion sudorale à la suite du passage dans la sueur de la
matière colorante du sang, l'hémoglobine. Ce n'est donc pas
une véritable hémorragie.
Retrouver ce titre sur Numilog.com
Retrouver ce titre sur Numilog.com

AVANT-PROPOS

Le récit évangélique a fait l'objet de nombreuses


études religieuses, historiques et médicales, mais ces
dernières, bien que fondamentales, n'ont été que
partielles et ont surtout concerné la crucifixion, ses
modalités et la mort des crucifiés, alors que ce récit est
une longue suite des souffrances et des tourments
endurés par un homme nommé Jésus.
Les descriptions évangéliques sont si précises et
dressent un tel tableau sémiologique, en particulier
l'épisode de Gethsemani et du Calvaire, qu'il est
actuellement facile d'expliquer médicalement les
troubles psychiques et les lésions physiques présentés
par Jésus.
Notre étude a pour but de soumettre à critique
médicale toute la Passion avec pour seules bases, la
clinique, la physiopathologie et l'expérimentation.
Ce travail a été conduit dans un esprit de stricte
obédience scientifique en excluant tout sentiment
personnel d'ordre métaphysique.
Retrouver ce titre sur Numilog.com
Retrouver ce titre sur Numilog.com

DOCUMENTS

L'historicité de Jésus, après deux siècles de


contestations fondées sur l'indigence de textes offi-
ciels et de témoignages d'écrivains ou chroniqueurs
contemporains, est maintenant admise.
Sa vie publique s'est déroulée dans un milieu
politique et social parfaitement connu, le premier siè-
cle de l'Empire Romain, «l'an quinze du principat de
Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de
Judée, Hérode, tétrarque de Galilée, Philippe, son
frère, tétrarque du pays d'Iturée et de Trachonitide,
Lysanias, tétrarque d'Arbilène, sous le pontificat
d'Anne et de Caïphe. » (Lc. 3, 1, 2.)
Notre connaissance de cette époque est telle
qu'elle nous permet de soumettre à critique, à tous
moments, les récits évangéliques, critique aujourd'hui
encore confortée par les découvertes architecturales,
scripturaires et historiques récentes.
De la même façon, les récits de sa Passion et de
sa mort sur la croix peuvent être vérifiés par les
découvertes archéologiques, les études historiques et
médicales sur la crucifixion.

A) Sources historiques

Elles se composent de témoignages païens, juifs


et chrétiens.
Retrouver ce titre sur Numilog.com

Les sources païennes sont surtout représentées


par les écrits de Pline le Jeune, Tacite et Suétone.
La plus ancienne mention de Jésus figure dans
une lettre de Pline le Jeune, proconsul de Bithynie,
vers l'an 112, dans laquelle il demande à Trajan un
conseil sur l'attitude à adopter vis-à-vis des chrétiens.
On y apprend qu'il a fait arrêter un certain nombre de
personnes qui avaient avoué se réunir avant le jour
pour chanter au Christ, comme à un Dieu, un hymne
en strophes alternantes [ 1 0 ] «D'ailleurs, ils affir-
maient que toute leur faute ou leur erreur, s'était bor-
née à avoir l'habitude de se réunir à jour fixe avant le
lever du soleil, de chanter entre eux alternativement
un hymne au Christ comme à un dieu, de s'engager
par serment non à perpétrer quelque crime mais à ne
commettre ni vol, ni brigandage, ni adultère, à ne pas
manquer à la parole donnée, à ne pas nier un dépôt
réclamé en justice... J'ai cru d'autant plus nécessaire
de soutirer la vérité à deux esclaves que l'on disait
diaconesses, quitte à les soumettre à la torture. Je n'ai
trouvé qu'une superstition déraisonnable et sans
mesure. »

Peu après, Tacite rapporte dans ses Annales vers


115, la persécution des chrétiens par Néron qui les
rendait responsable de l'incendie de Rome en 64. Il y
explique l'origine du mot chrétien : « Ce nom vient de
Christos que le procurateur Ponce Pilate avait livré au
supplice sous le principat de Tibère ». Il voit dans ce
* Les chiffres entre crochets renvoient à la bibliographie en fin
de volume.
Retrouver ce titre sur Numilog.com

mouvement chrétien une détestable superstition et le


méprise d'autant qu'en son ex-qualité de gouverneur
de la province d'Asie, il a été appelé à le combattre.
Suétone, archiviste à la cour de l'Empereur
Hadrien vers 120, dans sa Vie de Claude (De vitae
Caesarum) évoque le Christ comme un personnage
ayant vécu puisque, à l'occasion du banissement des
Juifs de Rome, il écrit : «Comme les Juifs se soule-
vaient continuellement à l'instigation d'un certain
Christos, il les chassa de Rome».
Or, le décret d'expulsion de Claude date de
49-50 et est donc postérieur à la mort de Jésus.
Il est aussi question de lui dans les Actes des
Apôtres, à propos de la fondation de l'Église de
Corinthe par Paul qui rencontre «un juif nommé
Aquilas, récemment arrivé d'Italie avec sa femme
Priscilla parce que Claude avait prescrit à tous les
Juifs de s'éloigner de Rome» (Act. 18, 2).
Celse, philosophe romain, vers 115, auteur du
Discours Véritable, violente attaque du Christianisme
et qu'on ne connaît qu'à travers Origène (Origène
contre Celse, 7, 53), écrit : «Vous nous donnez pour
Dieu un personnage qui termina par une mort misé-
rable, une vie infâme».
Il a entendu parler de Jésus comme du fils de la
vierge, Parthenos, et d'un légionnaire nommé Pan-
thera.
Restent d'autres sources, comme les deux lettres
de l'Empereur Hadrien, la première écrite vers 125,
adressée au proconsul d'Asie, Minucius Fundanus et
touchant aux règles à observer dans les procès contre
les chrétiens ; la seconde, datée de 133-134, destinée
au consul Servianus, parle du mélange du christia-
Retrouver ce titre sur Numilog.com

Les circonstances de la mort de Jésus ont été décrites


avec une extrême minutie par Matthieu, Marc, Luc et Jean.
Durant des siècles, certains détails étonnants n'ont pu
être reçus que comme articles de Foi par les chrétiens,
ou comme raisons supplémentaires de douter pour les
agnostiques.
Voici soudain que les prodigieuses avancées de la méde-
cine permettent une lecture radicalement différente. De
surcroît, les découvertes archéologiques récentes fournis-
sent un matériau d'investigation inédit et particulièrement
riche. S'y ajoutent les toutes dernières conclusions portant
sur le Suaire de Turin.
Ainsi, ces pages centrales des Évangiles peuvent-elles
être soumises aujourd'hui à l'analyse scientifique, et plus
précisément médicale, la plus exigeante. Des conclusions
dépend le crédit à accorder à tout le message évangé-
lique, car aucun des quatre auteurs n'aurait pu imaginer
qu'il aurait ainsi à rendre compte de son récit. La vérification
historique pouvait se concevoir, certainement pas l'investi-
gation d'une médecine relayée par les rayons X et l'informa-
tique. Après avoir envisagé toutes les hypothèses, le méde-
cin livre son diagnostic sur les circonstances de la Passion.
Le lecteur sait alors si ceux-là mêmes qui proclament
ensuite la Résurrection, disaient ou non la vérité sur les
journées qui l'avaient immédiatement précédée.
Né en 1927 à Mont-de-Marsan, de vieille famille nicoise,
René Gilly entre à l'école de Santé Navale à Bordeaux. Il est
médecin des hôpitaux du service de Santé des Armées
(marine), devient Professeur Agrégé, puis médecin-chef de
service au Centre Hospitalier de Menton. Il est également
Président de la Société de Médecine et de Chirurgie à Nice.
Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès
par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement
sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012
relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au
sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.
Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l’exemplaire
qui a servi à la numérisation.

Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF.

La couverture reproduit celle du livre original conservé au sein des collections


de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.

*
La société FeniXX diffuse cette édition numérique en accord avec l’éditeur du livre original,
qui dispose d’une licence exclusive confiée par la Sofia
‒ Société Française des Intérêts des Auteurs de l’Écrit ‒
dans le cadre de la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012.

Vous aimerez peut-être aussi