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UNION DES EGLISES EVANGELIQUES DU BENIN (UEEB)

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DEPARTEMENT DE L’EDUCATION CHRETIENNE (DEC)

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INSTITUT BIBLIQUE DE SOUDE / SINENDE (IBS)

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INTRODUCTION A L’ANCIEN TESTAMENT

EXPOSE SUR 1 ET 2 ROIS

Présenté par : Nom du professeur :

Bassitou ISSA INOUSSA Pasteur Issiaka BAPARAPE

Sylvain SAYI

Mai 2022
PLAN

Introduction

I. Résumé du livre
A. Auteur
B. Date de Rédaction
II. Autres informations
A. Pourquoi donner une telle importance à Achab et ses fils ?
B. Le but de ces livres
C. Etat du texte de ces livres

Conclusion

1
Introduction

Les livres de 1 rois et 2 Rois n’en faisaient qu’un à l’origine dans le canon hébreu. Ces
livres racontent la carrière des rois d’Israël et de Juda à partir de Salomon jusqu’à la chute de
la monarchie juive devant les armées de Nebucadnetsar, en 587 av J.C. Ce récit expose les
évènements revêtant une importance particulière de point de vue de Dieu et de son
programme rédempteur.

Les analyses sur l’auteur de ces livres et sa date de rédaction feront l’objet de notre
recherche tout en apportant d’autres informations.

I. Résumé du livre
A. Auteur

La tradition du Talmud prétend que Jérémie était l’auteur des Rois, suggestion
accueillie avec faveur par Steinmüller. Comme l’auteur se place à un point de vue nettement
prophétique et possède une plume expérimenté, il est possible Jérémie ait composé tout le
livre, à l’exception du dernier chapitre. Un argument de poids en faveur de cette opinion est
que nulle part, dans les chapitres consacrés à Josias et à ses successeurs, on ne trouve une
allusion à Jérémie lui-même. Il est difficile d’expliquer la modestie de l’auteur mis à part
l’absence de toute référence à une figure si importante dans l’histoire de Juda : son dernier
grand prophète. Le chapitre final semble avoir été écrit par homme habitant Babylone plutôt
qu’en Egypte, où Jérémie mourut.

« L’identité de l’auteur est inconnue, mais il était un exilé vivant à Babylone. Certains
commendataires suggèrent que son récit de la libération de Jojakin de la captivité à Babylone
était cette conclusion car cet événement leur semble avoir été particulièrement significatif
pour les juifs en captivités. Ce raisonnement les a conduits à suggérer des juifs exilés notoires
comme Ezéchiel ou Esdras comme auteur. »1

D’après H.W. Neudorfer, « Seul un Judéen peut avoir collationné les différentes
sources, les avoir liées, complétées et commentées dans la perspective du royaume de Juda. Il
avait accès, en particulier aux annales royales, et il avait la culture nécessaire pour
sélectionner ce qui l’intéressait. Les parties théologiques et celles qui concernent le culte font
penser qu’il s’agissait de quelqu’un appartenant au milieu sacerdotal et sans doute au

1
J.F. Walvoord, Commentaire Blblique du Chercheur, P 646

2
personnel du Temple. L’homme désigné par la tradition judaïque, le prophète Jérémie, remplit
ces conditions, mais cela reste une hypothèse. »2

B. Date de Rédaction

La rédaction finale du livre des Rois est postérieure à la chute de Jérusalem ; elle
pourrait être fixée aux premières années de la captivité. Il est possible toute fois que le dernier
chapitre date du temps de l’exil, attendu que l’expression « jusqu'à ce jour », souvent répétée
dans le livre, indique à ne pas si méprendre une perspective préexilique.

D’après H.W. Neudorfer, « La rédaction doit avoir eu lieu peu après le dernier épisode
mentionné dans 2 R, c.-à-d. après la grâce accordée à Yehoyakîn aux environs de l’année 561
av. J.-C., mais sûrement pas après cette date, sinon on pourrait s’attendre à ce qu’il mentionne
le début du retour en Palestine depuis 539 av. J.-C., donc seulement une vingtaine d’années
plus tard – ce qui n’est pas le cas. Si l’on considère que les quelques phrases concernant
Yehoyakîn sont comme accolées au reste (c.-à-d. comme une sorte d’appendice), on peut
penser que 2 R a sa source au temps de l’exil babylonien peu après 551 lorsque, sous Cyrus,
les Perses ont commencé à s’étendre (après 558), mais avant qu’ils ne remplacent l’empire
néo-babylonien comme puissance mondiale (539 : entrée de Cyrus à Babylone). Il reste donc
une vingtaine d’années pour la rédaction du livre, mais c’est probablement au début de cette
période qu’il fut achevé. »3

II. Autres informations


A- Pourquoi donner une telle importance à Achab et ses fils ?

« Les règnes d’Achab et de ses fils tiennent une place importante principalement en raison
des ministères d’Elie et d’Elisée. L’histoire de la maison d’Achab occupe un tiers de 1- 2 Rois
(seize chapitres sur quarante-sept), mais les deux tiers de l’histoire d’Achab concernent en
premier lieu Elie ou Elisée. De plus, l’histoire de la maison d’Achab intéresse
particulièrement l’auteur, car elle illustre parfaitement la patience de Dieu envers les
pécheurs, comme nous l’avons déjà souligné. Notons que le jugement est reporté une fois de
plus d’une génération, et au lieu d’atteindre Achab qui a péché ‘plus que tous les rois d’Israël
qui l’ont précédé’ (1 Rois 16.30, 33), il survient durant le règne de son fils Yoram qui ‘fit ce
qui est mal aux yeux de l’Eternel, non pas toutefois comme son père et sa mère. Il renversa les
statues de Baal que son père avait faites’ (2 Rois 3.2). Cependant, avant le jugement de la

2
H.W. Neudorfer Das zweite Buch der Könige p. 20
3
H.W. Neudorfer Das zweite Buch der Könige p. 19-20

3
maison d’Achab, Yoram règne douze ans, et c’est ce temps qui est mis à profit par Elisée pour
démontrer, mieux que jamais, la miséricorde divine (2 Rois 2–8).

Les ministères d’Elie et d’Elisée illustrent donc foncièrement la patience et la grâce


divine, et ces ministères sont tellement instructifs que l’auteur y consacre non seulement le
tiers du livre des Rois, mais les place au centre de son œuvre. Mieux encore : il construit tout
son livre autour des ministères d’Elie et d’Elisée. »4

B- Le but de ces livres

« Le but évident des livres des Rois est de raconter l’histoire d’Israël depuis les derniers
jours de David jusqu’à la captivité babylonienne. Mais l’auteur veut aussi souligner certains
principes moraux et spirituels. Sa préoccupation principale est de montrer qu’Israël, en tant
que peuple de l’alliance avec Dieu, était tenu de respecter sa Loi. Il ne fallait en tout cas pas
adorer d’autres dieux que l’Eternel (Exode 20.2-6). L’idolâtrie était le pire des péchés. Si le
peuple y persistait, cela mènerait à sa destruction et sa déportation. Car ce péché privait
l’Eternel de la première place qui lui revenait dans la vie des siens. C’était la source de tous
les autres maux. Dans ces livres, les prophètes dénoncent les péchés des rois et du peuple,
qu’ils appellent à se repentir avant qu’il ne soit trop tard.

Puisque les rois étaient à la tête de la nation et qu’ils pouvaient l’influencer, l’auteur se
concentre souvent sur l’histoire de leur règne qu’il évalue suivant un critère unique : était-ce
bien ou mal aux yeux de l’Eternel ? C’est-à- dire : les obligations de l’alliance ont-elles été
remplies ? C’est pourquoi bien des aspects politiques ou économiques de l’administration
royale sont passés sous silence. Par exemple, Jéroboam II, qui a régné pendant 41 ans et joui
d’une grande prospérité, n’a droit qu’à 7 versets et il est condamné à cause de son idolâtrie (2
Rois 14.23-29). »5

C- Etat du texte de ces livres

« Une comparaison entre le texte massorétique, la LXX et la Vulgate fait apparaître les
remaniements que les éditeurs ont apportés au livre des Rois. Le texte de la LXX est souvent
plus court, et la recension du texte grec par Lucien semble par endroits plus exacte. Le texte
de Qumrân des Rois, bien que fragmentaire, indique qu’il existait un texte hébreu plus proche
de la LXX que le texte massorétique. C’est une raison supplémentaire pour ne pas suivre

4
D. Arnold Elie p. 70.

5
H. Vos 1, 2 Kings p. 23-24.

4
aveuglément le texte hébreu que nous possédons (c.-à-d. le texte massorétique), et pour
utiliser avec prudence et discernement toute la documentation existante afin d’essayer de
remonter au texte hébreu original »6

Conclusion

D’après les recherches, l’auteur des livres des rois reste inconnu mais avec l’analyse
de la succession des évènements, une période a été repérée pour sa rédaction. Reconnaissons
que la prospérité du peuple d’Israël dans le livre des rois dépendait de sa communion avec
Dieu. Ainsi, Dieu récompense la fidélité et punit l’infidélité.

Ce qui édifie le plus la plupart des lecteurs de ces livres est le ministère à la fois
passionnant et édifiant du prophète Elie et son successeur Elisée.

6
W.S. LaSor NCB p. 334.

5
Bibliographie

 GLEASON L. Archer, Introduction à l’Ancien Testament, 1806 Saint- Légier


(Suisse) : Editions EMMAUS, 1984, P.639
 John F. Walvoord et Roy B. Zuck, Commentaire Biblique du Chercheur, Trois-
Rivières (Québec) : Editions Impact, 2015, P. 2124
 Biblia Universalis

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