Vivre Pour Jésus Raphael Charrier

Devenir disciple c’est d’abord le privilège extraordinaire de pouvoir changer
et VIVRE POUR JÉSUS, de suivre, servir et mieux connaître le Christ. Être

disciple c’est l’essence même de la vie chrétienne. En effet, c’est en s’engageant
comme disciple – au sein de la communauté des disciples – que l’on devient
véritablement chrétien, c’est-à-dire un imitateur de Jésus qui lui ressemble
de plus en plus. En treize chapitres bien charpentés et très pratiques, Raphaël
Charrier montre, méthodiquement, une voie qui engage corps, âme et esprit.
Il le fait avec des arguments bibliques et des conseils pastoraux précieux.
Daniel LIECHTI
Professeur de missiologie à la FLTE de Vaux-sur-Seine
Ce livre est un outil formidable pour les premiers pas dans la foi et la forma-
tion de disciple. Raphaël réussit par son style direct, simple et convaincant à
établir une relation de proximité avec son lecteur. Au fil des pages, on entend
la voix d’un grand frère qui instruit, conseille et avertit. Je recommande cha-
leureusement cet ouvrage à tous ceux qui veulent grandir en Christ.
Philippe MONTUIRE
Pasteur à l’Église Tabernacle à Dijon et au sein du Réseau Antioche
Rempli de vérités que j’ai mis des années à apprendre, voici le livre que
j’aurais aimé lire jeune convertie. En quelques dizaines de pages et avec des
illustrations parlantes, Raphaël a su condenser l’essentiel de la marche chré-
tienne dans un ouvrage accessible. Centré sur la gloire de Dieu, c’est un cadeau
idéal de baptême ou pour un ami qui vient de rencontrer Jésus.
Déborah PRISK
Diacre pour les femmes, Église Connexion, Paris
Ce que nous faisons est immanquablement lié à ce que nous croyons et c’est l’un
des atouts du livre proposé par Raphaël Charrier. Son livre s’ouvre avec la nécessité
et la suffisance de la grâce pour notre salut et pour nos vies. Puis, il montre au tra-
vers de nombreuses illustrations et applications concrètes comment nous pouvons
vivre cette grâce chaque jour de notre vie au travers de la prière, la méditation de la
Parole et la lutte contre le péché. Ce livre est accessible et encourageant sans que
jamais l’auteur renonce à la radicalité généreuse de l’Évangile. Un livre à mettre
entre toutes les mains et notamment des jeunes de nos Églises.
Jean-Jacques RIOU
Pasteur à l’Action Biblique d’Étupes et directeur du site Évangile21
Dans ce livre à diffuser largement, Raphaël montre que « vivre pour Jésus, c’est
vivre avec Jésus et par Jésus ». N’hésitant pas à ouvrir son cœur et à évoquer son
propre parcours avec honnêteté, Raphaël oriente surtout ses lecteurs vers des
textes clés de la Bible qui résument bien la vie chrétienne. Parmi les perles de ce
livre – qui ne sont pas seulement mentionnées mais clairement expliquées –, on
trouve la priorité de la vie en Église et une saine articulation entre la grâce de Dieu
et les efforts humains. Un bel outil pour grandir et former des disciples de Christ !
Dominique ANGERS
Doyen et professeur de la Faculté de Théologie Évangélique à Montréal,
auteur du commentaire Parle-moi maintenant par Éphésiens
Ce qui me plaît dans ce livre c’est qu’il n’en est pas un. Tout au long de ma
lecture, j’avais l’impression d’être confortablement assise dans mon canapé,
en train d’écouter les luttes, les échecs, les victoires d’un frère en Christ. Ce
livre m’a invitée à diriger mes regards vers Jésus et à questionner mon cœur
de disciple. Si tu commences à vivre pour Jésus, dévore ce livre et mets en
pratique les bons conseils qu’il contient ! Vis ta vie à 100% pour celui qui a
donné la sienne pour toi. C’est la meilleure vie qui soit.
Aurélie BRICAUD
Blogueuse sur ToutPourSaGloire.com
Un livre à offrir à tout jeune dans la foi : il y trouvera les éléments essentiels
pour savoir comment marcher concrètement avec Christ chaque jour, ce qui
l’attend dans cette nouvelle vie et les outils pour être équipé pour les nombreux
défis qu’il rencontrera assurément ! D’ailleurs, malgré mes nombreuses années
de marche avec Christ, je ressors de cette lecture encouragée ! Merci Raphaël
d’avoir écrit ce livre pour cette génération.
Ludivine LAGUERRE
Blogueuse sur Ellecroit.com
Le nouveau croyant qui doit apprendre à vivre pour Jésus et le disciple qui
doit retrouver le premier amour qu’il a négligé seront tous deux enrichis par
la lecture de ce livre. Je suis heureux qu’il ait été écrit par la plume directe et
efficace de Raphaël qui saura captiver le cœur et l’esprit en quête de son Maître.
Pascal DENAULT
Pasteur de l’Église réformée baptiste de Saint-Jérôme
Si vous cherchez à vivre pour Jésus, vous tenez une pépite entre les
mains. Je connais bien celui qui a écrit ce livre, c’est un ami dont la vie
reflète Jésus. Raphaël écrit avec la sagesse d’un pasteur qui forme lui-même
des disciples, mais aussi et surtout avec l’expérience d’un disciple de Christ
consacré. Ce livre sent bon la grâce de Jésus, dont nous avons besoin
chaque jour pour le suivre. Il est aussi encourageant et nous engage à vivre
toute notre vie à la gloire de notre Seigneur. À de nombreuses reprises
dans ma vie, par son exemple, son enseignement et ses encouragements,
Raphaël m’a aidé à vivre pour Jésus. Et je sais que son livre aura le même
effet sur ceux qui le liront.
Matthieu GIRALT
Pasteur de l’Église Action Biblique d’Étupes, directeur de ToutPourSaGloire.com
et co-animateur du podcast Memento Mori avec Raphaël Charrier
À quoi ressemble un disciple authentique ? Raphaël signe ici LE livre qui te

propose la boîte à outils la plus simple et la plus complète pour commencer et
développer une vie attachée à Jésus. J’ai autant apprécié le cœur pastoral de
Raphaël que les enseignements qu’il développe. L’ensemble t’apprend com-
ment cheminer humblement et avec détermination avec le Seigneur. Un livre
que j’aurais aimé lire au début de mon propre chemin !
Florent VARAK
Pasteur des Églises Charis, enseignant à l’Institut Biblique de Genève
À la lecture de Vivre pour Jésus vous serez au contact d’un ouvrage pratique,
clair, authentique et direct qui vous accompagnera efficacement dans le com-
mencement de votre vie de disciple de Jésus-Christ. L’auteur y ponctue son
écriture par une quantité d’illustrations simples et efficaces et de références
bibliques qui viennent non seulement soutenir ses déclarations avec perti-
nence mais qui en rendent également la lecture agréable et enracinée dans
les Écritures. Ce livre accompagnera efficacement les personnes qui débutent
dans la foi, mais il est également à conseiller à des chrétiens déjà engagés sur le
chemin du discipulat qui ont sans cesse besoin de rappels en ce qui concerne
les fondements sur lesquelles doit reposer toute notre foi.
Xavier LAVIE
Pasteur ADD de l’Église «Au cœur de la Ville » et
enseignant à l’Institut de théologie biblique de Léognan
La vie de disciple est un long chemin d’apprentissage. Raphaël Charrier le
sait sûrement mieux que nous tous. Dans ce livre, il se livre. Son parcours,
ses combats, ses victoires, ses erreurs, ses résolutions, le tout tissé d’un seul
fil conducteur : Jésus en moi, la seule espérance de gloire. Un livre qui fait
du bien par son contenu riche et sa candeur vivifiante. Pour ceux qui sont
déjà loin sur le chemin du discipulat ou ceux qui souhaitent le commencer.
Bon apprentissage !
Raphaël ANZENBERGER
Président de Imago Dei
Un témoignage édifiant et réaliste sur les défis de la vie chrétienne ! Avec

simplicité, Raphaël fait ressortir les éléments essentiels de la vie d’un disciple de
Christ : des vies centrées sur Jésus, attachées à l’Église locale et qui recherchent
en tout la Gloire de Dieu. Un livre accessible à tous et des outils pertinents pour
nous aider à persévérer au quotidien dans notre marche de foi.
Jérémie DEGLON
Pasteur, coordinateur d’Evangile21 et directeur des conférences E21
Lire ce livre, c’est s’asseoir dans un fauteuil du bureau de Raphaël, lui

poser toutes vos questions sur la vie et la foi en Jésus, et en retour bénéfi-
cier de son expérience et de sa sagesse. Son cœur de pasteur transparaît
sur toutes les pages, ainsi que son amour pour l’Évangile et les Écritures.
Les lecteurs, nouveaux disciples de Jésus, y trouveront un enseignement
clair et pertinent, et les disciples de plus longue date seront mis au défi et
encouragés à nouveau.
Johnny PILGREM
Pasteur implanteur à Bruxelles Etterbeek
Voici le livre à offrir à vos futurs baptisés ! Raphaël y présente avec simpli-
cité les bases de la vie d’un disciple. Les explications sont claires et le contenu
biblique. Les nombreux exemples et illustrations rendent le contenu accessible
pour tout nouveau chrétien. C’est le livre parfait pour partir sur des bonnes
bases, en suivant Jésus pour le reste de sa vie.
Benjamin EGGEN
Pasteur-adjoint de l’Église Protestante Évangélique de Bruxelles-Woluwe
Chaque génération doit découvrir que suivre Jésus n’est pas un petit ajout
à son quotidien, mais un changement radical qui touche chaque aspect de
sa vie. Raphaël nous donne un beau guide, écrit avec franchise et clarté, qui
pose des bases solides pour le début de la vie chrétienne. Les premiers pas
avec le Seigneur établissent une trajectoire qui influence le reste de la vie.
Ce livre présente des fondements indispensables pour tout jeune chrétien,
ainsi qu’un rappel de l’aventure de notre chemin avec Jésus quelle que soit
notre expérience.
David NIBLACK
Directeur de l’Institut Biblique de Genève
Raph entame son exposé par une question simple : « Aimez-vous Jésus ? ».
Puis, à l’aide d’explications claires, d’illustrations vivantes et d’applications
pratiques, il trace une feuille de route précise sur la manière d’y parvenir en
tant que disciple de Christ. Le cœur de berger de Raph transparaît tout au long
des pages de cette ressource utile pour les croyants, jeunes et vieux.
Angie Velasquez THORNTON

Responsable du ministère féminin pour SOLA,
auteur à ToutPourSaGloire.com, co-animatrice du podcast Chrétienne
« Vivre pour Jésus », c’est un slogan facile à afficher sur son compte Insta,
mais dans le concret, ça veut dire quoi ? Dans cet ouvrage au style direct
et incisif, Raphaël Charrier donne des conseils et principes très utiles pour
grandir à la ressemblance du Christ. Les nombreux sujets sont abordés avec
beaucoup de clarté, et permettent de bien poser les fondamentaux. Un livre
hautement recommandé pour les jeunes chrétiens, et les autres !
Colin CACHARD
Ancien coordinateur de la Rebellution
La foi, la conversion et la vie de disciple sont souvent présentées de nos jours

comme des concepts flous. Raphaël Charrier présente une articulation claire,
saine, concrète et personnelle de l’Évangile qui donne la vie et qui transforme
toutes les sphères de ta vie !
Michael CARON
Pasteur à l’Église Évangélique Baptiste de Shawinigan-Sud
RAPHAËL CHARRIER
Préface d’Étienne Lhermenault
LES FONDEMENTS DE
LA VIE CHRÉTIENNE
Les éditeurs remercient chaleureusement tous ceux qui
ont contribué à la réalisation de cet ouvrage.
Merci surtout à toi Raphaël pour ta patience, ta persévérance, ton humilité…
et ta capacité à dire les choses avec tant de force et de simplicité :
on a eu beaucoup de plaisir à bosser ensemble !
Merci à Stéphane pour ses conseils sages qui nous ont permis
de réorganiser ce texte de manière pertinente.
Merci à Karin, infatigable dans sa recherche d’esthétisme
et de lisibilité lors de la mise en page.
Merci à ceux qui ont patiemment relu et annoté le texte :
Claudine, Ludvine, Étienne et Sandrine.
SOLI DEO GLORIA !
Vivre pour Jésus • Raphaël Charrier

© 2022 • BLF Éditions • www.blfeditions.com
Rue de Maubeuge, 59164 Marpent, France
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés.
Couverture : Thomas Scott Graham

Mise en page : NouvelleCreation
Sauf mentions contraires, les citations bibliques sont tirées de la Bible version Segond 21.
Texte copyright © 2007 Société biblique de Genève. Avec permission.
Les caractères italiques ou gras sont ajoutés par l’auteur de cet ouvrage.
Les autres versions employées sont indiquées en lettres abrégées et concernent l’une
ou l’autre des versions suivantes : la Bible du Semeur (BDS), la Nouvelle version Segond
révisée (COL), la Nouvelle Bible Segond (NBS), la Bible en français courant (BFC), la
Bible « Nouvelle édition de Genève » (NEG), la Traduction œcuménique de la Bible
(TOB), Parole Vivante (PVV) et la Bible Darby (DRB).
Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.
Impression n° XXXXX • Evoluprint, 10 rue du Parc, 31151 Fenouillet, France
ISBN 978-2-36249-660-8 broché

ISBN 978-2-36249-661-5 numérique
Dépôt légal 3e trimestre 2022

À Marion, ma tendre épouse.
Être ton mari est le plus grand honneur
et privilège que Dieu m’accorde ici-bas.
Je t’aime.
TABLE DES
Préface _______________________________________________________________________ 13
Introduction _________________________________________________________________ 15
PARTIE 1
VIVRE POUR JÉSUS : DEVENIR SON DISCIPLE
1 . Prends le bon départ ____________________________________________ 25

2 . Reconnais Jésus comme ton Seigneur ____________________ 39
3 . Laisse Jésus te transformer à son image __________________ 49
4 . Fais toutes choses pour la gloire du Père ________________ 59
5 . Vis chaque jour à la lumière de l’éternité ________________ 69
PARTIE 2
VIVRE POUR JÉSUS : S’ENTRAÎNER À LE SUIVRE
Introduction _____________________________________________________________ 79
6 . Attache-toi à ta nouvelle famille : l’Église ________________ 81

7 . Médite la parole de Dieu chaque jour __________________ 95
8 . Sature ta vie de prières _______________________________________ 107
9 . Deviens un disciple qui fait des disciples ______________ 117
10 . Développe les habitudes qui t’entraineront
à vivre pour Jésus _______________________________________________ 129
MATIÈRES
PARTIE 3
VIVRE POUR JÉSUS : COMBATTRE AVEC SON AIDE
11 . Prends garde à l’attrait du péché _________________________ 149

12 . Sois en guerre contre le péché ____________________________ 161
13 . Tiens ferme dans l’épreuve __________________________________ 179
Épilogue ___________________________________________________________________ 195

Remerciements __________________________________________________________ 197
ANNEXES
A . Canevas standard de culte personnel __________________ 201

B . Les règles de vie ________________________________________________ 203
C . Listes de questions de redevabilité _______________________ 211
D . Alliance des membres de l’Église Chrétienne
Évangélique de Grenoble ___________________________________ 217
Notes ________________________________________________________________________ 221

Formation « Suivre Jésus : le parcours du disciple » _____ 228
PRÉFACE
Il n’y a pas de réalité plus importante pour un disciple de Jésus

que de savoir comment vivre pour son maître. Raphaël Charrier
le rappelle avec force dans les pages qui suivent. Que vous vous
interrogiez sur la foi chrétienne, que vous veniez de vous convertir à
Jésus-Christ ou que vous le suiviez depuis de longues années (bien-
tôt cinquante ans pour l’auteur de ces lignes), vous serez bousculé,
repris, édifié par le plaidoyer de l’auteur. La persuasion du propos
tient à trois ou quatre ingrédients :
Ì La simplicité avec laquelle les sujets sont abordés : le langage
est accessible et les illustrations, nombreuses – le prédicateur
n’est jamais loin !
Ì La radicalité de l’engagement prôné : vivre pour Jésus ne se fait
ni à moitié, ni par intermittence. On donne tout à Celui qui
nous a tout donné !
Ì La solidité biblique et théologique de l’argumentation : de
nombreuses citations bibliques émaillent le propos qui ne perd
jamais de vue ni la grâce de Dieu, ni le secours de l’Esprit saint !
Ì L’authenticité de l’auteur : Raphaël ne cache ni son passé chao-
tique, ni ses luttes mais sans chercher à se mettre en scène ; il
parle en disciple et non en maître !
En trois parties logiques et progressives, l’auteur déploie ce que

vivre pour Jésus signifie : devenir un disciple, s’entraîner comme
un disciple et se battre comme un disciple. Un chapitre mérite une
mention spéciale, celui réservé à l’Église sous le titre « Attache-toi
/ 13
à ta nouvelle famille : l’Église ». Il est évident qu’il aime l’Église et
sait tout ce qu’il lui doit. Jugez plutôt (p. 89) :
Durant le culte, les larmes me montent parfois aux yeux
quand je regarde mes frères et sœurs […]
Je vois des gens que j’ai blessés, mais qui m’ont pardonné.
J’en vois d’autres qui m’ont fait du mal, mais que j’aime plus
que tout. Nous sommes des dizaines et des dizaines à nous
démontrer mutuellement la puissance de la croix. Tous sont des
miracles vivants, des signes de la puissance salvatrice de Jésus.
Il a dû mourir pour racheter chacun d’eux et il continue de
déverser son amour infini sur toutes ces personnes qui sont là,
juste à côté de moi !
Vous connaissiez peut-être le blogueur de Tout Pour Sa Gloire

(https://toutpoursagloire.com/), vous découvrirez dans ces pages
le pasteur et le frère en Christ. Et je gage que, comme moi, vous en
ressortirez grandement édifié : stimulé dans la foi, encouragé dans
l’amour et désireux de mieux servir le Seigneur et son Église.
Étienne LHERMENAULT
Directeur de l’Institut biblique de Nogent-sur-Marne
14 / Vivre pour Jésus

INTRODUCTION
Mon enfance a été marquée par l’anxiété et mon adolescence par

le chaos. Déscolarisation, consommation de drogue, bagarres à
répétition… tentative de suicide, hôpital psychiatrique. Toute ma
vie était un échec.
J’ai voulu commencer une nouvelle vie. J’ai alors décidé de m’en-
gager dans l’armée à 17 ans et 6 mois, c’est-à-dire à l’âge minimum
requis. J’allais devenir John Rambo. Mais quelques mois plus tard,
les rondes en uniforme et les armes commencent à me lasser. La réa-
lité française n’est pas la fiction hollywoodienne. Ma nouvelle vie est
aussi un échec. Un soir où je suis ivre, je vole un 4x4 de l’armée et me
crashe contre un arbre. Case infirmerie, puis case prison de la base
(« le trou ») puis radiation militaire. Et enfin, retour à la case départ.
Je dois donc re-recommencer ma vie.
En attendant de savoir que faire, je me résigne à reprendre le chemin
de l’école pour tenter d’obtenir le Bac malgré un niveau scolaire de
primate. Je me retrouve à 19 ans en 3e. Je m’accroche comme je peux.
Parallèlement, je m’enfonce dans mes dépendances et multiplie les
comportements à risques. Mais comment re-re-recommencer ma vie ?
Août 2006, je croise des jeunes chrétiens en vacances. Je les regarde
vivre.
MA RENCONTRE AVEC DES MARTIENS

Ils ont l’air heureux. Ce sont des martiens pour moi : ils peuvent
passer toute une nuit à s’amuser entre eux sans boire, ni se droguer,
ni se livrer à aucune immoralité ! Ils pourraient se mettre à voler
dans les airs, cela aurait le même effet : je n’en crois pas mes yeux ! Ils
ont l’air de jouir d’un bonheur et d’une paix que je ne connais pas.
/ 15
Ils me parlent de Jésus, leur « sauveur ». Ils m’affirment que sans
lui je suis « condamné ». Ils sont vraiment gentils, mais je trouve leur
vision très rétrograde, irrationnelle et pour tout dire… pathétique.
Ils me font penser aux gens de l’Église évangélique où mes parents
m’emmenaient petit.
Ce que je ne peux pas nier, c’est que leur foi les fait vivre d’une
manière radicalement différente de la mienne. Leur joie de vivre et
l’amour qu’ils me témoignent me laissent sans voix.
De retour chez moi, je me risque à lire un peu la Bible malgré une
conviction profonde : la religion n’est qu’une béquille pour les faibles.
Mais j’aimerais me faire ma propre idée.
Je commence à lire l’Évangile selon Matthieu. Je ne m’attendais
pas à ce que cela soit si éprouvant tant ce que je découvre me bou-
leverse. Je découvre l’autorité, la puissance, la sagesse de Jésus…
J’entrevois son amour et sa grâce dans cet appel extraordinaire :
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un
fardeau, et je vous donnerai du repos. Acceptez mes exigences
et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de
cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. En effet, mes
exigences sont bonnes et mon fardeau léger.
Matthieu 11.28-30
Qui est celui qui ose faire une telle promesse ? Les larmes coulent
inexplicablement. Mon cœur est si lourd… L’appel de Jésus me semble
irrésistible… Ce jour-là, je rencontre Jésus au cours de ma lecture.
Ma mère, une chrétienne fidèle à Jésus, me propose de rencontrer
Reynald, le pasteur de son Église. J’accepte sans savoir pourquoi ni
ce que j’en attends. Je suis perdu entre deux mondes. Reynald écoute
mon histoire, prend note de mes questions.
Lors de notre deuxième rencontre, il m’explique que Christ
peut pardonner mon péché et me libérer de mes addictions. Il
prend le temps de me montrer qui est Jésus et ce qu’il a fait à la
croix. Puis, il me demande si je crois que Jésus est mort à ma

place sur la croix afin de me réconcilier avec Dieu. Je lui réponds
« oui » même si une voix au fond de moi m’interpelle : « Est-ce
bien toi en train de dire ça ? » Il me demande alors si je veux
abandonner ma vie à Jésus afin qu’il soit mon Seigneur. « Non.
J’ai besoin de temps… ».
BESOIN DE PARDON ET DE DÉLIVRANCE

J’entrevois les implications et j’ai trop de questions. Cela m’ef-
fraie. Reynald me lance un défi : « Je te propose de noter sur une
feuille tout ce que tu as besoin que Dieu te pardonne et on parlera
la semaine prochaine de ce qu’il peut faire pour toi. » Je joue le
jeu à fond. J’essaie de tout me remémorer. Tout. Je fais enfin face à
celui que j’ai toujours esquivé grâce à une vie pleine de folie : moi.
J’ai passé une semaine horrible. La noirceur de mon cœur dégou-
linait sur les pages gondolées par mes larmes. En fond, l’appel :
« Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés » résonne en
moi comme un refrain.
Quelques jours plus tard, je retourne voir le pasteur, mon épaisse
liasse de feuilles froissées à la main.
« Voilà. Tout est là. J’ai écrit sur ces pages des choses que je n’ai
jamais énoncées à voix haute. Même seul. Crois-tu que Jésus soit
capable de tout me pardonner ? Est-ce qu’il le veut vraiment ? »
Comme à son habitude, il m’a rassuré et a lu dans sa Bible :
« Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés
soient effacés » (Actes 3.19).
« Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi » (Jean 6.37).
Alors, j’ai capitulé. À genoux avec Reynald, j’ai tout avoué à Jésus.
Nous avons prié, j’ai demandé pardon mille fois et j’ai supplié Jésus
de me sauver afin qu’il devienne le seul maître de ma vie. C’était le
23 mars 2007. Cette démarche s’appelle la conversion (se repentir de
son péché, placer sa confiance en Jésus pour être sauvé et s’engager
à le suivre toute sa vie).
Introduction
/ 17
Ce fut pour moi une délivrance. Je me savais pardonné, aimé de
Dieu et en paix avec lui. La promesse de repos de Jésus est devenue
une réalité. Il m’a donné une vie nouvelle en lui.
Progressivement, j’ai découvert que le Dieu créateur me connaissait
déjà avant la fondation du monde et avait conduit toute ma vie jusqu’à
ce jour où il s’est révélé à moi par Jésus-Christ. Il répandait sa grâce
sur moi. J’avais l’impression d’être au pied des chutes d’un Niagara
spirituel qui déverse inlassablement la grâce ! Dieu me noyait sous son
amour et je ne comprenais pas pourquoi. Il savait parfaitement qui
j’étais et ce qu’il y avait de plus noir dans mon âme, mais il m’aimait !
Il rassemblait les débris de ma vie, il me pardonnait, parce que Jésus
avait été condamné à ma place et m’offrait sa vie éternelle.
Quelle sera la suite ? À quoi va ressembler ma vie maintenant ?
Comment doit vivre un chrétien ? Qu’est-ce que le Seigneur Jésus
attend de moi ? Serai-je à la hauteur ?
Après quinze ans de lecture de la Bible et de vie chrétienne, j’ai
compris qu’il y avait UNE question plus importante que toutes celles
que je me posais en ce temps-là. Une question essentielle à laquelle
tu dois, toi aussi, répondre.
Ta réponse orientera toute ta vie.
LA QUESTION LA PLUS IMPORTANTE DE TA VIE

Dans le cadre de mon ministère, j’accompagne très régulière-
ment des chrétiens qui l’ont oubliée. Dès lors, ils se sont mis dans
des situations de compromission inextricables et ont fait ce qu’ils
pensaient impossible. Et pire encore.
Après quelques années seulement dans ma fonction de pasteur,
j’ai vu plus de personnes brisées par leur inconséquence que ce que
je pensais voir en quarante ans de service.
La question dont je parle, ce n’est pas toi qui te la poses. C’est Jésus.
C’est ce qui la rend essentielle !
À ton avis, quelle est cette question ?

Après plus de deux ans de formation aux côtés de Jésus, Pierre
doit passer un examen final. Lorsque Jésus l’interroge, il ne lui
demande pas : « Pierre, quelles sont les dix clés d’une vie spirituelle
épanouie ? » ni : « Pierre, quelles sont les trois règles pour devenir
un meilleur disciple ? » !
Jésus lui pose la question fondamentale. Celle dont toutes les
autres découlent. La question à laquelle tu dois répondre également.
C’est le test ultime. La réponse montre ce qui oriente le cœur, la
pensée, l’âme et la volonté de Pierre.
Jésus lui demande : « M’aimes-tu ? » (Jean 21.15-17).
Toute la relation que Jésus a tissée avec Pierre n’avait pas pour but
que son disciple apprenne des choses sur lui, mais que le cœur de
son disciple s’attache à lui avant tout.
Ce qui oriente tes pensées, tes affections et tes actes… bref ta vie
entière, ce n’est pas ce que tu sais, mais ce que tu aimes plus que tout.
Quand Pierre répond « oui » par trois fois à la question de son
maître, Jésus lui fait encore comprendre ce qu’implique sa réponse. Il
lui dit : « Suis-moi ! » Et Jésus d’expliquer à Pierre ce qui lui arriverait
un jour : il allait mourir pour sa foi (Jean 21.18-22).
Aimer Jésus plus que tout, c’est le suivre quel que soit le prix à
payer. Si tu aimes Jésus plus que tout, alors tu le suivras toute ta vie.
Le but n’est donc pas simplement que tu comprennes les vérités que
tu vas découvrir, mais que tu les serres au fond de ton cœur et que
tu les vives.
Ton cœur est donc bien la cible de ta formation de disciple. Les
chrétiens qui l’ont oublié ne savent pas comment lutter contre les
tentations ni comment se dépêtrer des péchés dans lesquels ils se
sont embourbés. Ils connaissent peut-être beaucoup de choses à
propos de Dieu, mais ne savent pas nourrir leur intimité avec lui.
Ils ne s’impliquent pas dans la vie de leur Église et doutent que
leur Seigneur veuille encore les aider. Leur foi fait naufrage. Leur
immobilisme spirituel et leur naufrage viennent de ce qu’ils aiment
autre chose plus que Jésus.
Introduction
/ 19
Quand un mauvais cap est pris, changer ses habitudes et ses désirs
peut s’avérer aussi difficile et épuisant que de faire faire demi-tour à
un paquebot ! Les décisions que tu prends aujourd’hui vont direc-
tement impacter toute ta vie.
Aimes-tu Jésus ? Alors, prends la résolution de le suivre. Coûte
que coûte.
COMMENT SUIVRE JÉSUS ?

Quand j’ai appris à mes enfants à faire du vélo, je courais à côté
d’eux pour les sécuriser. Mais, comme ils me regardaient courir,
on se télescopait régulièrement. Les bleus sur mes tibias m’ont vite
appris que le vélo se dirige là où porte le regard. J’ai donc compris
qu’une fois qu’ils étaient lancés, je devais courir devant eux en leur
répétant « Garde les yeux fixés sur moi ! »
Rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si
facilement, et courons avec persévérance l’épreuve qui nous est
proposée. Faisons-le en gardant les regards sur Jésus, qui fait
naître la foi et la mène à la perfection.
Hébreux 12.1-2
Plus tu regarderas Jésus, plus tu l’aimeras ; plus sa grâce agira en

toi et plus tu voudras te débarrasser de tout ce qui peut t’empêcher
de le suivre et de vivre passionnément pour lui.
L’ENSEIGNEMENT PRINCIPAL DE CE LIVRE

Comme tu vas le voir au chapitre un, tu es sauvé par grâce : Dieu
t’a donné quelque chose en Christ que tu ne méritais pas. En fait, tu
méritais même tout le contraire !
Pour aimer Jésus et le suivre, tu dois apprendre à puiser tes forces
dans cette même grâce tout au long de ta vie, car c’est par les res-
sources infinies de la puissance transformatrice du Seigneur que tu
vas changer (Éphésiens 6.10). Tu ne dois pas compter sur toi-même,
mais apprendre à dépendre du Saint-Esprit (Galates 3.2). C’est cela
garder les yeux fixés sur Jésus : c’est ne compter que sur lui (Jean 15.5).

Certes, dans chaque chapitre je vais t’exposer des vérités bibliques
qui impliquent de vivre en relevant de grands défis. Mais ce sont
des courants d’eau qui proviennent d’une source unique : la grâce
qui est en Jésus (2 Timothée 2.1).
Après plus de 10 ans de formation de disciple de Jésus, j’ai identifié
les défis essentiels qui se posent à toi. J’ai écrit ce livre pour t’aider
à comprendre ce que vivre pour Jésus veut dire et te transmettre les
rudiments qui t’aideront à maintenir le cap à sa suite.
Dans la Bible, la vie du disciple est souvent comparée à une course
ou à un combat. Dans la première partie, j’aimerais donc t’aider à
comprendre comment devenir cet athlète, ce combattant. C’est fon-
damental pour bien courir sur le champ de bataille et suivre Jésus
jusqu’à la ligne d’arrivée !
Dans la deuxième partie, je vais te parler de ton entraînement.
Tout athlète doit s’exercer, pratiquer encore et encore s’il veut bien
courir. Entraînement difficile, guerre facile, comme dit le dicton. Je
vais donc te faire découvrir comment Jésus te forme au quotidien
pour faire de toi un champion !
Finalement, en troisième partie, j’aimerais te parler des dangers
qui te guettent tout au long de cette course. Tu as des adversaires qui
aimeraient t’empêcher de bien courir jusqu’au bout. Qui sont-ils ? Tu
dois les connaître si tu veux éviter leurs pièges et ainsi remporter des
victoires en suivant celui qui t’a enrôlé à sa suite…
En complément à la lecture de ce livre, si tu as quelqu’un de dispo-
nible pour t’accompagner, je t’encourage à aller aussi t’inscrire à ma
formation « Suivre Jésus : le parcours du disciple » : elle est gratuite. Elle
t’aidera à mettre en pratique tout ce que tu apprendras dans ces pages.
Pour t’inscrire à la formation :

https://toutpoursagloire.teachable.com/p/suivre-jesus
Ma prière est que ce livre et cette formation t’aident à vivre pas-

sionnément pour Jésus.
Introduction
/ 21
PARTIE 1
VIVRE POUR JÉSUS : DEVENIR SON DISCIPLE
PRENDS LE BON DÉPART
CHAPITRE UN
QU’EST-CE QUI FAIT DE TOI UN CHRÉTIEN ?

Adhérer aux valeurs bibliques ? Connaître l’expérience enrichis-
sante d’une vie d’Église ? Avoir une famille chrétienne ?
En tant que pasteur, je vois régulièrement des gens qui se disent
chrétiens, mais dont la vie témoigne qu’ils n’ont saisi ni la gra-
vité du péché dans leur vie, ni la puissance transformatrice de
l’Évangile. Cela m’attriste beaucoup car ces gens ne manifestent
aucun fruit de la présence de l’Esprit de Dieu agissant en eux.
Sans un changement radical, ils iront en enfer même s’ils ont
adhéré à certaines valeurs chrétiennes et goûté à la vie d’Église.
C’est terrible !
Ma prière est que tu n’aies pas de doutes sur ta foi et que tu t’aban-
donnes totalement à Jésus.
Dans les prochains chapitres, tu vas découvrir comment sa grâce
peut agir en toi pour te fortifier et te soutenir. Mais il faut pour cela
prendre le bon départ.
/ 25
TOUS MORTS ?
Je rencontre beaucoup d’enfants de chrétiens qui ont des diffi-
cultés à reconnaître leur culpabilité et leurs fautes. Ils ont reçu une
excellente éducation fondée sur les commandements et les valeurs
bibliques. Ils considèrent donc leur vie sous l’angle de ce qu’ils ont
fait (rien de bien grave selon eux) et non sous l’angle de ce qu’ils
sont devant Dieu.
Tu vois, le problème n’est pas ce que nous faisons, mais ce que nous
sommes. Que tu sois un criminel multirécidiviste ou une gentille
jeune femme bien sage, sans Dieu, tu es mort spirituellement. Et
comme tu t’en doutes, face à la mort, il n’y a aucun espoir. Tu ne dois
donc pas évaluer ton salut au regard des actes commis (les péchés
qui ne sont que des symptômes), mais de ce qui est en toi : le péché.
Dans l’un des textes les plus explicites écrits par Paul sur le sujet,
l’apôtre fait une analyse sans concession de l’homme sans Dieu :
Quant à vous, vous étiez morts à cause de vos fautes et de vos
péchés, que vous pratiquiez autrefois conformément à la façon
de vivre de ce monde, conformément au prince de la puissance
de l’air, de l’esprit qui est actuellement à l’œuvre parmi les
hommes rebelles. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre :
notre conduite était dictée par les désirs de notre nature propre,
puisque nous accomplissions les volontés de la nature humaine
et de nos pensées, et nous étions, par notre condition même,
destinés à la colère, tout comme les autres.
Éphésiens 2.1-3
Nous vivons tous la même condition tragique. Nous sommes tous

pécheurs : tous morts, esclaves et sous la colère de Dieu.
TON BESOIN D’ÊTRE SAUVÉ DE LA MORT

Notes-tu la vigueur des propos de Paul ? Il ne dit pas : « Vous
n’étiez pas de très bonnes personnes » ni même : « Vous étiez fran-
chement mauvais ». Il affirme avec force : « Vous étiez morts ! » Pas

d’exagération ici, mais une vérité qui fait froid dans le dos : l’homme
sans Dieu est un homme mort.
Cet état est la conséquence de la désobéissance initiale d’Adam en
Éden. Dieu est le créateur et la source de la vie. Il avait créé Adam
et Ève pour être immortels afin que l’humanité demeure en com-
munion avec lui éternellement. Dieu avait donné une loi à Adam :
Tu pourras manger les fruits de tous les arbres du jardin mais
tu ne mangeras pas le fruit de l’arbre de la connaissance du
bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras,
c’est certain.
Genèse 2.16-17
Malheureusement, Adam a désobéi ; le péché a corrompu l’homme

et l’a conduit à la mort, à la fois corporelle et spirituelle. C’est ce
qu’on appelle « la chute » (Genèse 3.3-24).
La désobéissance d’Adam a brisé cette relation vitale. Lorsque l’on
coupe le câble, la lampe s’éteint. De la même façon, nous avons été
plongés dans les ténèbres de la mort spirituelle. Nous naissons morts
spirituellement. C’est de cette mort-là dont parle Paul.
C’est pourquoi, de même que par un seul homme le péché est
entré dans le monde, et par le péché la mort, de même la mort
a atteint tous les hommes parce que tous ont péché.
Romains 5.12
La conséquence de cette mort spirituelle, c’est la mort physique,

tel un domino qui tombe, entraîné inéluctablement par la chute
du précédent. La mort est en toi parce que le péché est en toi. C’est
comme un virus informatique qui serait présent dès l’origine dans
l’ordinateur neuf.
À ta naissance, un compte à rebours est enclenché. La mort phy-
sique siffle la fin de la partie, la fin de la patience de Dieu : « Il est
réservé aux êtres humains de mourir une seule fois, après quoi vient
le jugement » (Hébreux 9.27).
Prends le bon départ

/ 27
Du point de vue de la Bible, personne n’est jamais décédé « de mort
naturelle ». Notre mort est le rappel de notre jugement, comme s’il
était cloué dans notre cœur. Notre monde et notre humanité dys-
fonctionnels sont des signaux universels par lesquels Dieu rappelle
à chacun qu’il y a quelque chose de corrompu et de mal en nous
(Psaumes 51.7).
Tu veux tout savoir ? À la place d’Adam, tu aurais toi aussi échoué.
Dieu te juge pour tes péchés pas pour celui d’Adam : « Vous étiez
morts à cause de vos fautes et de vos péchés » (Éphésiens 2.1).
Comprends-tu de quoi tu dois être sauvé ? Le problème n’est pas
de savoir si je suis plus ou moins bon ou mauvais, mais si je suis
encore mort spirituellement.
TON BESOIN D’ÊTRE SAUVÉ DE L’ESCLAVAGE

Le tableau est bien sombre… Mais ce n’est pas tout. Paul affirme
qu’en plus d’être spirituellement mort, tu étais également esclave de
trois maîtres odieux : le monde, Satan et ta propre nature humaine.
Ils sont souvent appelés les trois ennemis du chrétien.
ESCLAVE DU MONDE
Dans ce contexte, le « monde » n’est pas notre planète, mais la
somme des valeurs et des systèmes d’une humanité rebelle à Dieu.
Tout ce qui est mauvais, laid, corrompu et pervers est une manifes-
tation du « monde » (1 Jean 2.15-17). Cela forme un courant invisible
qui t’entraîne inexorablement toujours plus profondément dans les
ténèbres, loin du Créateur. C’est « un esclavage culturel1 ».
Les sociétés sont traversées par divers courants de pensées et
de visions du monde aux valeurs parfois antagonistes en appa-
rence (individualisme, communisme, matérialisme, syncrétisme,
humanisme, naturalisme, etc.). Mais elles ont toutes une chose en
commun : le rejet de Dieu. Elles expriment différemment la même
rébellion de base. Toute pensée qui se conforme à la volonté de Dieu
est caricaturée, moquée et balayée par les promesses mensongères
du péché.

Notre culture populaire, les médias, les artistes, les politiques, les
penseurs, les « influenceurs » et les contenus relayés par les réseaux
sociaux façonnent tes désirs, tes choix et ton mode de vie. À cause
de l’esclavage du monde, l’homme se conforme à son environne-
ment. Ses valeurs tiennent prisonnier l’esprit de l’homme sans
Dieu, esclave des péchés de son époque. Ose affirmer qu’il est bon
de vivre chaque jour dans la dépendance de Dieu et on te répondra
que tu as besoin d’être libre ! Ose affirmer que pour toi les relations
sexuelles sont réservées au cadre d’un couple marié, homme et
femme, et tu comprendras très vite que la culture populaire n’est
pas en phase avec la pensée de Dieu. Ose affirmer que l’argent ne
fait pas ton bonheur…
Te rends-tu compte de l’influence du monde sur toi ?
ESCLAVE DE SATAN
Si le monde profère des mensonges, c’est parce qu’en coulisse, le
« père du mensonge » agit depuis la chute d’Adam (Jean 8.44). Paul
lui donne le titre de « prince de la puissance de l’air » (Éphésiens 2.2).
Satan est prince, pas roi. Dieu seul est Créateur, Roi des rois. Le
diable est un être créé et déchu. Paul veut souligner l’autorité avec
laquelle Satan exerce son influence sur terre. Il est l’instigateur qui
tire les ficelles dans les coulisses, une sorte de Pablo Escobar, ou pire
encore, de Sauron du Seigneur des Anneaux. Il cherche à influencer
nos actes par ses mensonges et nous fait douter de la bonté, de la
justice et de la sagesse de Dieu. Paul va jusqu’à dire qu’il aveugle
l’intelligence des hommes « afin qu’ils ne voient pas briller l’éclat que
projette l’Évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu »
(2 Corinthiens 4.4).
Nul besoin que l’homme vende son âme au diable : dans une cer-
taine mesure elle lui appartient déjà !
ESCLAVE DE SA PROPRE NATURE

Le troisième maître dont l’homme sans Christ est esclave, c’est
lui-même. Quoi de plus cynique ? Jusque-là, comme les humanistes,
on aurait pu affirmer que l’homme est bon mais que son environ-

/ 29
nement le corrompt. On nous annonce qu’en fait, le problème est
en toi : le problème, c’est toi.
Notre conduite était dictée par les désirs de notre nature propre,
puisque nous accomplissions les volontés de la nature humaine
et de nos pensées.
Éphésiens 2.3
Ta nature, c’est ce que tu es. Ce n’est pas parce que tu pèches que
tu deviens pécheur, mais parce que tu es pécheur que tu ne peux
t’empêcher de pécher (voir Romains 7.13-21). Sans Dieu dans sa vie,
l’homme est gangrené par le péché qui, tel un cancer, ronge son
âme. Jésus enseigne que « c’est du cœur que viennent les mauvaises
pensées, les meurtres, les adultères, l’immoralité sexuelle, les vols,
les faux témoignages, les calomnies » (Matthieu 15.19). Tes actes ne
sont que les symptômes de ta maladie !
Aucun parent qui aime son enfant ne lui apprendra à être égoïste,
jaloux ou colérique. Pourtant, dès que cet adorable bambin sera
en mesure d’exprimer ce qu’il a dans son cœur, il ne s’en privera
pas. C’est dans sa nature. Le ver est dans le fruit. La Bible souligne
cette réalité avec force. Le prophète Jérémie déclare : « Le cœur est
tortueux par-dessus tout et il est incurable : qui peut le connaître ? »
(Jérémie 17.9 – NBS).
Qui ? Personne à part Dieu ! Le cœur humain est tellement tordu
qu’il nous aveugle sur notre propre condition : « La voie de l’insensé
est droite à ses yeux » (Proverbes 12.15 – COL). C’est la raison pour
laquelle il fait des choses qui n’ont pas de sens.
L’homme n’a aucun remède, ni dans son for intérieur ni dans ce
monde. Aucun espoir d’être sa propre solution. Il est disqualifié. Les
coachs et les gourous offrent de devenir « la meilleure version de soi-
même » : ce n’est qu’une manière d’envoyer la « meilleure version »
de soi en enfer ! L’homme n’a rien à faire valoir de suffisamment
bon devant Dieu. Même s’il peut être intègre et bon, il ne l’est que
partiellement, car son cœur est perverti. « Or, ceux qui sont animés
par leur nature propre ne peuvent pas plaire à Dieu » (Romains 8.8).

Tout est pur pour ceux qui sont purs, mais rien n’est pur pour
ceux qui sont souillés et incrédules ; bien plus, leur intelligence
et leur conscience sont souillées. Ils prétendent connaître Dieu,
mais ils le renient par leur manière d’agir. Ils sont abominables,
rebelles et incompétents pour la moindre œuvre bonne.
Tite 1.15-16
Quel portrait terrifiant ! Pourtant, me croirais-tu si je te disais que

le plus effrayant est à venir ?
TON BESOIN D’ÊTRE SAUVÉ DE LA COLÈRE DE DIEU
Nous étions, par notre condition même, destinés à la colère,

tout comme les autres.
Éphésiens 2.3
La colère de Dieu est la conséquence logique de son dégoût néces-

saire, juste et permanent à l’égard du mal. Elle témoigne de sa réso-
lution à le condamner et à l’éradiquer.
Si Dieu ne manifestait pas de colère face au mal, ce serait un dieu
qui s’en accommoderait, qui négocierait avec lui et tolèrerait que
l’injustice subsiste. Mais Dieu hait le mal, de manière absolue, car
le mal est opposé et étranger à sa nature parfaite. Dieu juge donc ta
vie selon ses normes infiniment pures.
Nous vivons à une époque où les chaînes d’information et les
réseaux sociaux relaient en continu et en direct l’état de notre
monde. Nous sommes exposés à longueur de journée au mal et aux
injustices. Mais tu n’as là sous les yeux qu’une quantité négligeable
de la réalité du péché humain. Idem pour tes proches. Ils ne voient
pas 1 % du mal qui est en toi.
Imagine que l’on puisse projeter sur grand écran toutes les pensées
de ton cœur durant ces dernières vingt-quatre heures et qu’on invite
tous tes proches à les voir. Combien de temps tiendrais-tu avant de
partir en courant pour ne jamais revenir ?

/ 31
Sur terre, beaucoup de péchés de l’homme sont cachés. Pas
au ciel. Moïse affirme que Dieu ne met rien sous le tapis : « Tu
mets devant toi nos fautes, et ta lumière éclaire nos secrets »
(Psaumes 90.8). Le Dieu infiniment saint expose délibérément
devant lui l’intégralité de nos fautes. Aucune ne lui échappe,
toutes nourrissent sa colère. La condamnation de l’homme est
sa réponse appropriée et juste face à la gravité et la laideur de
ce qu’il voit.
Parfois, les chrétiens déclarent un peu vite que « Dieu aime le
pécheur mais il déteste le péché ». C’est faux.
Affirmer cela, c’est nous dé-responsabiliser de notre péché alors
qu’il est indissociable de notre nature. Quand mes enfants font des
bêtises, je ne suis pas en colère contre leurs actes, mais bien contre
eux. L’enfer n’est pas pour les péchés, mais pour les pécheurs qui ne
se seront pas repentis.
La vie est courte et elle s’achève par la rencontre avec un Dieu en
colère contre le mal, qui donne à l’homme ce qui est juste et qu’il
mérite. Nous l’oublions, car notre péché nous aveugle. Nous n’y
croyons pas parce que cela nous offense. Pourtant, l’enfer est aussi
réel que ce livre que tu tiens entre tes mains.
Ainsi, à cause des différents esclavages dont je viens de parler,
l’homme vit comme s’il n’allait jamais mourir, comme s’il n’avait de
compte à rendre à personne, et comme s’il n’allait pas rencontrer son
Créateur. Dans sa folie, il vit ses années ici-bas comme s’il n’y avait
rien après, et il les gâche. Alors qu’il a été créé pour trouver sa joie
en Dieu, il s’évertue à remplir son cœur de tout ce que le monde lui
offre de superficiel, de douteux et d’insatisfaisant, comme un enfant
qui tente de retenir le sable dans ses mains.
TON BESOIN DE LA GRÂCE DE DIEU

Pour apprécier la beauté d’un feu d’artifice, il faut attendre qu’il
fasse nuit. Voici pourquoi Paul t’a plongé dans les ténèbres de ta
nature humaine (la mort spirituelle, l’esclavage du monde), de Satan
et de l’ardente colère de Dieu qui pèse sur toi.

Un mort ne peut pas revenir à la vie par lui-même. La réalité de la
vie d’esclave, ce sont les chaînes, la tyrannie et la soumission jusqu’à
la fin de sa vie. Il n’y a aucun espoir ni aucune solution en l’homme
ni dans le monde.
Maintenant qu’il a dépeint un tableau bien sombre, Paul va déclen-
cher le feu d’artifice merveilleux de la grâce de Dieu :
Mais Dieu est riche en compassion. À cause du grand amour
dont il nous a aimés, nous qui étions morts en raison de nos
fautes, il nous a rendus à la vie avec Christ – c’est par grâce
que vous êtes sauvés –, il nous a ressuscités et fait asseoir avec
lui dans les lieux célestes, en Jésus-Christ. Il a fait cela afin de
montrer dans les temps à venir l’infinie richesse de sa grâce
par la bonté qu’il a manifestée envers nous en Jésus-Christ. En
effet, c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la
foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est
pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter.
Éphésiens 2.4-9
Depuis que, poussé par l’Esprit, Paul a écrit ce « mais », Dieu a apporté
un réconfort et une espérance à des millions d’hommes et de femmes.
C’est l’un des plus beaux « mais » jamais écrits. En lisant ce texte, tu peux
ressentir la joie de Paul qui réfléchit à tous les bienfaits que ce « mais »
lui a apportés ! Il rappelle cette vérité incroyable aux chrétiens : Dieu
leur a fait grâce ! Il ne tient pas compte de leur passé ou de l’état de leur
cœur pour trouver une bonne raison de les sauver. Sa motivation vient
de ce qu’il est : riche en compassion et rempli d’amour.
Sa grâce, c’est son amour mis en œuvre en Christ qui est mort pour
les libérer de la mort spirituelle : la puissance de la grâce les fait passer
miraculeusement de la mort spirituelle à la vie en lui. Jésus s’est fait
esclave pour les libérer de leur servitude : la grâce brise les entraves et
les rend libres. Jésus a subi la colère du Père à leur place en portant leur
culpabilité à la croix et, en échange, il les considère comme justes. Il
offre tout l’inverse de ce qu’ils méritent. Voici l’infinie grandeur de sa
grâce ! Par nature, ils ne méritent que l’enfer. Par grâce, Dieu leur offre

/ 33
d’être unis à Christ dans les lieux célestes (Je reviendrai largement sur
les implications extraordinaires de cette grâce au chapitre 4).
COMMENT PEUX-TU SAISIR CETTE GRÂCE ?

Imagine la scène dans un palais de justice. L’avocat se lève et plaide
devant la cour :
« Oui ! Oui votre Honneur, mon client avoue tout. Il reconnaît
avoir braqué la banque, volé un million d’euros et tué deux
innocents. Mais permettez-moi tout de même d’attirer votre
attention sur les faits suivants : tout au long de sa vie, il a
comblé son épouse de cadeaux et ses enfants n’ont jamais
manqué de rien. Ses amis ont déclaré devant cette cour qu’il
leur avait rendu d’innombrables services et j’ai la preuve qu’il
a fait un don important à une association pour la sauvegarde
des otaries. Il a également sauvé une personne de la noyade à
la piscine l’été dernier. Il trie même ses déchets (la plupart du
temps). Et que dire de son respect total du code de la route ?
Je pense donc que ces éléments plaident en sa faveur et
annulent ses crimes. Je vous demande de le déclarer non
coupable et de le libérer. Un non-lieu votre Honneur ! »
Crois-tu qu’un seul juge – non corrompu – le déclarerait non cou-

pable ? Pourquoi ? Parce que, dans ta compréhension de la justice, le
bien que tu fais ne peut pas effacer le mal que tu as commis. Aussi
bien fondé et sincère que cela puisse paraître, en réalité personne ne
croit que nos bonnes actions effacent les mauvaises.
Si une telle défense te paraît absurde, combien l’est-elle davantage
devant Dieu, le juge infiniment juste ! L’Éternel ne pourrait-il pas
simplement pardonner à tous les hommes sans rien exiger ? Après
tout, il est Dieu !
S’il te pardonnait sans que tu payes pour le mal que tu commets,
où serait sa justice ? Ce qui est juste, c’est d’infliger à la personne
la peine qu’elle mérite. Si elle est innocente, on l’acquitte ; si elle est

coupable, on la condamne. Si Dieu est juste, alors il doit te donner
la sanction que tu mérites.
Comment l’Éternel peut-il alors te sauver, tout en demeurant
juste ? Par la foi en Jésus-Christ !
Paul, encore lui, explique :
Dieu déclare les hommes justes par leur foi en Jésus-Christ,
et cela s’applique à tous ceux qui croient, car il n’y a pas de
différence entre les hommes. Tous ont péché, en effet, et sont
privés de la glorieuse présence de Dieu, et ils sont déclarés
justes par sa grâce ; c’est un don que Dieu leur fait par le moyen
de la délivrance apportée par Jésus-Christ.
Romains 3.22-24 – BDS
Parce que Dieu est Dieu, ses perfections le poussent à te

condamner. Et parce que Dieu est Dieu, sa miséricorde et sa
bonté le poussent à t’offrir sa grâce. Et parce que Dieu est Dieu,
il a opéré ce que tu ne peux espérer. Dieu le Père a envoyé sur
terre Dieu le Fils. Jésus a mené une vie parfaite qui répond aux
exigences des perfections morales du Père. Il a vécu une vie par-
faitement juste et pourtant, il s’est offert pour subir ta condam-
nation. À la croix, il offre de prendre la place de tous ceux qui
croient en lui.
C’est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier
les péchés, pour ceux qui croient en son sacrifice. Ce sacrifice
montre la justice de Dieu qui a pu laisser impunis les péchés
commis autrefois, au temps de sa patience. Ce sacrifice montre
aussi la justice de Dieu dans le temps présent, car il lui permet
d’être juste tout en déclarant juste celui qui croit en Jésus.
Reste-t-il encore une raison de se vanter ? Non, cela est exclu.
Pourquoi ? Parce que ce qui compte, ce n’est plus le principe du
mérite, mais celui de la foi.
Romains 3.25-27

/ 35
COMMENT PEUX-TU ÊTRE SAUVÉ PAR JÉSUS ?
Dieu déclare les hommes justes par la foi seule ! Si ce n’était
pas par la foi seule que tu devais être sauvé (s’il te fallait faire
des rituels religieux ou de bonnes actions), c’est que l’œuvre de
Jésus ne serait pas suffisante pour satisfaire la justice de Dieu,
ou que Dieu seul ne serait pas tout-puissant pour te sauver, et
qu’il aurait besoin de ton aide. Pire encore, c’est que Dieu serait
corrompu, imparfait et injuste, car il accepterait que tes bonnes
œuvres effacent le mal.
La foi en Jésus n’est pas un saut dans l’inconnu : « Peut-être
que ça marchera ? » Non, elle est l’humble confiance dans un
événement qui s’est réellement produit : la mort et la résurrection
de Jésus pour la justification de toute personne qui reconnaît le
besoin d’être sauvé de son péché. Sur la croix Jésus a réellement
enduré la condamnation, il a réellement payé le prix, il a subi la
colère et porté le péché pour tous ceux qui croient en lui : « Alors
toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée »
(Actes 2.21).
Je me souviens d’un ami qui comparait la foi à « la force » dans Star
Wars : quelque chose de puissant en soi qu’on ressent ou non. « Si
tu crois très fort alors, cela va se produire ». Il a tout faux ! La Bible
déclare que la foi en elle-même ne sauve pas, c’est la foi en l’œuvre
de Jésus qui te sauve. C’est lui qui a la puissance de te sauver par son
sacrifice. La foi qui sauve est celle qui reçoit avec confiance, pour
soi-même, ce que Jésus a accompli.
Permets-moi d’insister encore. La justification que t’offre Dieu est
le gage d’une espérance réelle, car sa justice a réellement été rendue
il y a deux mille ans, par une vraie condamnation et une vraie sanc-
tion : la mort de Jésus à la croix. Si tu places ta confiance en Jésus,
tu es donc objectivement déclaré juste devant Dieu :
Si tu reconnais publiquement de ta bouche que Jésus est le
Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité,
tu seras sauvé. En effet, c’est avec le cœur que l’on croit et
parvient à la justice, et c’est avec la bouche que l’on affirme une

conviction et parvient au salut, comme le dit l’Écriture : Celui
qui croit en lui ne sera pas couvert de honte.
Romains 10.9-11
Croire que l’eau peut t’hydrater ne t’hydratera jamais. Tu dois la

boire ! La foi c’est plus que croire. C’est le croire, lui. C’est lui demander
de te la donner : « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai [dit Jésus]
n’aura plus jamais soif et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui
une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jean 4.14).
Croire, c’est reconnaître ta culpabilité devant Dieu, ton incapacité à te
sauver de toi-même et affirmer ta confiance en l’œuvre de Jésus-Christ
à la croix. Elle est l’expression de ton cœur repentant qui dit à Dieu :
« Je reconnais ma culpabilité et toutes mes fautes. Je n’ai rien à t’of-
frir, si ce n’est ma confiance en ce que tu as fait sur la croix pour moi.
Je ne mérite rien, mais je te fais confiance. Sauve-moi, règne sur moi ».
Il n’existe aucun péché que Dieu ne puisse te pardonner, aucun
acte si immonde et abject dont il ne puisse te purifier :
Là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé. Ainsi,
de même que le péché a régné par la mort, de même la grâce
règne par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ
notre Seigneur.
Romains 5.20–21
Avant de poursuivre ta lecture, je t’invite à répondre aux ques-

tions suivantes. Lis-les attentivement, car ta vie éternelle dépend des
réponses qui viennent de ton cœur :
Ì Reconnais-tu sans réserve que tu es, par nature et à cause de
tes péchés, destiné à la colère de Dieu ?
Ì Crois-tu que, par la foi en Jésus-Christ, tu reçois le pardon pour
tes péchés et la vie éternelle ?
Ì As-tu placé ta confiance en Jésus pour être sauvé, désirant
désormais vivre pour Dieu ? Si ce n’est pas le cas, qu’est-ce qui
te retient de le faire ?

/ 37
Si tu veux bien courir ta course, tu dois d’abord être sûr d’avoir
pris le bon départ ! Si tu veux suivre Jésus toute ta vie, alors tu dois
être sûr d’avoir placé ta confiance en lui et reçu son pardon.
Si c’est le cas, bravo ! Tu as pris le bon départ. Tu dois donc
maintenant fixer les yeux sur celui pour qui tu veux vivre : Jésus.
J’aimerais t’en parler dans les prochains chapitres en te montrant
quatre implications :
Ì Reconnais Jésus comme ton Seigneur

Ì Laisse Jésus te transformer à son image
Ì Fais tout pour la gloire du Père
Ì Vis chaque jour à la lumière de l’éternité

RECONNAIS JÉSUS COMME
TON SEIGNEUR
CHAPITRE DEUX
Je déteste le démarchage téléphonique. Un jour, j’ai été contacté

alors que j’étais de bonne humeur. Après une longue négociation
avec mon interlocuteur, j’ai finalement accepté de changer d’opé-
rateur. L’offre commerciale était très avantageuse. En changeant
de forfait mobile, rien n’a vraiment changé pour moi, hormis une
économie substantielle. J’ai gardé mon smartphone, l’abonnement
était sans engagement. Une bonne affaire.
Certains voient la vie chrétienne ainsi. Ils acceptent le cadeau que
Dieu leur fait comme s’ils avaient affaire à un démarcheur enva-
hissant. Mais devenir chrétien, c’est infiniment plus qu’ « accepter
Jésus dans son cœur » comme tu l’entendras souvent. Dieu n’est pas
un négociant pour personnes en recherche d’un « plus » dans leur
vie. Prendre la vie chrétienne au sérieux, c’est prendre la grâce au
sérieux. Plus encore, c’est prendre Dieu au sérieux. Dieu t’a sauvé
pour que ta vie lui appartienne.
DIEU A DÉCIDÉ DE TE SAUVER

Dieu seul est à l’initiative de ta rédemption. Il est le seul auteur de
ton salut. Il t’a choisi avant la fondation du monde (Éphésiens 1.4-6 ;
/ 39
Jean 17.24 ; Apocalypse 13.8). Il a décidé de te sauver par la puissance
de l’Évangile. Le Saint-Esprit t’a fait naître de nouveau afin que tu
puisses venir à lui par la foi (Éphésiens 4.2-9 ; Hébreux 2.10, 12.2 ;
1 Jean 5.1).
Et si Dieu t’a sauvé, ce n’est pas parce qu’il savait d’avance que tu
serais quelqu’un de plus spirituel que les autres ou que tôt ou tard
tu accepterais son offre. Tu ne méritais rien, ou plutôt si : sa colère.
S’il t’a sauvé, c’est selon « le mystère de sa volonté, conformément
au projet bienveillant qu’il avait formé en Christ » (Éphésiens 1.9).
JÉSUS-CHRIST A FAIT DE TOI SON SUJET

Jésus règne sur toutes choses depuis son trône de gloire
(Philippiens 2.9). Son autorité et sa puissance s’étendent sur
tout l’univers (Matthieu 28.18). « Tout a été créé par lui et pour
lui » (Colossiens 1.16). « Il soutient tout par sa parole puissante »
(Hébreux 1.3). Il est « au-dessus de toute domination, de toute auto-
rité, de toute puissance, de toute souveraineté et de tout nom qui
peut être nommé, non seulement dans le monde présent, mais encore
dans le monde à venir » (Éphésiens 1.21). Un jour, toute la création
pliera le genou devant lui, de gré ou de force (Philippiens 2.10).
Comprends-tu ce que cela implique ?
Le danger pour tout chrétien est de se créer, petit à petit, un Jésus
à son image. Un tout petit Jésus. Il te faut toujours revenir au vrai
Jésus, celui que la Bible te présente.
Ce n’est pas toi qui fais de Jésus le Seigneur de ta vie. C’est lui qui
fait de toi son sujet.
Avant, tu vivais comme si Jésus n’existait pas, comme s’il n’avait
aucun droit sur ta vie. Mais être chrétien, c’est reconnaître la sei-
gneurie de Christ sur sa vie et se soumettre à son règne de grâce.
Lorsque Jésus t’a sauvé, il ne s’est pas approché de toi pour te faire
une proposition commerciale ! Il est venu vers toi comme Roi. Il est
celui qui a aplani tous les obstacles sur ta route et qui est venu pour
te racheter, au prix de son sang. Il est ton maître.

Malheureusement, tu croiseras ici et là des chrétiens qui réduisent
Jésus à une sorte de super pompier cosmique qu’ils appellent au
secours uniquement en cas de problème. À part ça, ils vivent comme
ceux qui pensent que Dieu n’existe pas. Sauf parfois les dimanches
matin. Ce n’est pas comme cela que tu veux vivre !
LE SAINT-ESPRIT T’A FAIT NAÎTRE DE NOUVEAU

La véritable conversion n’est pas une adhésion sentimentale ou
intellectuelle. Elle n’est pas la dernière étape d’un cheminement
intérieur conduisant à choisir par toi-même de croire en Dieu.
Selon une formule du célèbre théologien Jonathan Edwards, ta seule
contribution à ton salut est ton péché qui l’a rendu nécessaire. Dans
ce domaine, nous ne participons pas à moitié !
Même si tu ressentais peut-être une certaine culpabilité, ton péché
t’ôtait la volonté, la force et les moyens d’aller vers Dieu. Tu étais :
Ì spirituellement mort (Éphésiens 2.5)
Ì sourd et aveugle au milieu des ténèbres (Jean 3.19-20 ;
Éphésiens 4.18)
Ì endurci de cœur (Genèse 6.5 ; Jérémie 17.9 ; Ézéchiel 36.26)
Ì rebelle à Dieu (Jean 8.43-47 ; Romains 3.18 ; 1 Corinthiens 2.14)
Ì esclave de tes désirs mauvais (Romains 1.18-23 ; Éphésiens 2.3)
Ì dominé par Satan (Éphésiens 2.2 ; 1 Jean 5.19)
Ì égaré dans ton intelligence (Romains 1.21)
Ì impur de façon irréversible (Hébreux 10.3, 11)
En conséquence :
Ì Dieu te privait de sa présence (Genèse 3.23 ; Romains 3.23)
Ì Dieu te livrait à tes péchés (Romains 1.26, 28)
Ì Dieu te jugeait coupable, destiné à sa colère et à l’enfer
(Éphésiens 2.3)1
Jésus a dit : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne
l’attire » (Jean 6.44 – COL). Dieu t’a attiré à lui, il t’a sauvé. L’Esprit
Reconnais Jésus comme ton Seigneur

/ 41
de Dieu fait un miracle en agissant puissamment dans ton cœur
pour te faire passer de la mort à la vie (1 Jean 3.14), de l’aveuglement
à la vue, de l’esclavage à la liberté, afin que tu saisisses qui est Jésus
(2 Timothée 2.25 ; Jean 16.8-10).
En effet, le Dieu qui a ordonné que la lumière brille du sein des
ténèbres a aussi fait briller sa lumière dans notre cœur pour
faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu dans la
personne de Jésus-Christ.
2 Corinthiens 4.6
Ce que le Saint-Esprit fait en toi est tout aussi essentiel pour ton
salut que ce que Jésus a fait pour toi. L’Esprit a allumé la lumière
dans ton cœur pour que tu voies Jésus et que tu viennes à lui. Il
t’a fait prendre conscience à quel point ton péché t’aveuglait, il t’a
adressé un appel souverain et irrésistible et t’a donné la force et le
désir d’aller librement à Christ par la foi.
L’Esprit a également déversé en toi tous les bienfaits de l’œuvre de
Jésus pour toi : « Vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés,
mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par
l’Esprit de notre Dieu » (1 Corinthiens 6.11 – COL).
QUELLE EST TA PART DANS TOUT CELA ?

Bien sûr, l’œuvre de Dieu nécessite une réponse de ta part. Dieu
l’exige (Jean 3.16 ; Hébreux 11.6). Si tu ne places pas volontairement
ta foi en Jésus-Christ, tu ne peux pas être sauvé. Mais ta décision a été
rendue possible par le Saint-Esprit qui t’a donné un nouveau cœur.
C’est lui qui est venu te saisir la main alors que tu ne la lui tendais
même pas. C’est lui qui t’a appelé à saisir la sienne et qui te com-
munique la force de le faire. C’est Dieu qui, dans sa grâce, t’offre le
cadeau de la foi comme moyen de saisir volontairement ce merveil-
leux salut (Éphésiens 2.8-10).
Ce miracle, c’est ce que la Bible appelle la nouvelle naissance
(Jean 1.12-13 ; 3.5-13 ; Ézéchiel 36.22-26). Cette dernière se produit au

plus profond de toi et s’étend à toute ton identité. Elle fait de toi un
enfant de Dieu, une nouvelle créature unie à Jésus (2 Corinthiens 5.17),
un lieu d’habitation de l’Esprit saint (1 Corinthiens 6.19). Tu reçois
une nouvelle vie.
Est-ce synonyme d’une nouvelle chance ? Une nouvelle vie que tu
dois gérer mieux que la première ?
J’ai eu une scolarité très difficile. J’ai toujours été le meilleur pour
être le dernier de la classe. J’ai commencé à redoubler dès le CE1
et j’ai vécu ma scolarité comme un purgatoire. À chaque rentrée
scolaire, je me promettais : « J’ai la chance de repartir à zéro. Cette
année, c’est la bonne. Je vais écouter, faire mes devoirs ». Le 15 sep-
tembre, mes braves intentions s’étaient perdues quelque part au fond
de mon cartable, entre une banane moisie et un biscuit en miettes.
En juin, on me disait que je devais redoubler. Mon problème était
que je n’arrivais pas à changer. L’année suivante, c’était pareil.
Donne autant de chances que tu veux à un homme, si sa nature
profonde ne change pas, il recommencera. Si Dieu t’avait donné une
nouvelle vie comme dans un jeu vidéo, inévitablement, tu l’aurais
gâchée. Game over. Mais voici la bonne nouvelle : tu as reçu une vie
nouvelle en Jésus !
J’ai été crucifié avec Christ ; ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ
qui vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans mon corps, je
le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est donné
lui-même pour moi.
Galates 2.20
Jésus est la source de cette nouvelle vie, c’est lui qui vit en toi. Tu
es à lui pour l’éternité car ton salut ne dépend que de lui.
TA VIE APPARTIENT DÉSORMAIS À DIEU

Tu viens de payer ta commande et l’odeur de la friteuse te met
l’eau à la bouche. Le serveur part chercher ton menu en cuisine. À
son retour, il plonge la main dans ton sac, amène à sa bouche une

/ 43
grosse poignée de frites et te souhaite la bouche pleine : « Allez…
salut et bon appétit ! »
Comment réagirais-tu ? Moi, quand j’ai faim, je peux être très
dangereux ! Ce que j’achète m’appartient.
Celui qui te prend ce qui est à toi, te vole. Pour Dieu, c’est pareil :
« Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes, car vous avez été
rachetés à un grand prix » (1 Corinthiens 6.19-20). Désormais, ta
vie lui appartient. Comprends-tu ce que cela veut dire ? Cela veut
dire qu’elle ne t’appartient plus. Pour te sauver, Dieu a versé le prix
du sang. Le sang le plus précieux de l’univers. Le seul qui ait assez
de valeur pour payer le montant d’une dette éternelle :
Vous le savez en effet, ce n’est pas par des choses corruptibles
comme l’argent ou l’or que vous avez été rachetés de la manière
de vivre dépourvue de sens que vous avaient transmise vos
ancêtres, mais par le sang précieux de Christ, qui s’est sacrifié
comme un agneau sans défaut et sans tache.
1 Pierre 1.18-19
Pour te donner sa vie, Jésus a dû perdre la sienne. Pour la vivre, il

faut renoncer à la tienne.
Je me souviens encore clairement du moment de la journée et de
l’endroit. C’était un matin dans ma chambre, quelques jours après
ma conversion. Je fixais par la fenêtre le cerisier du jardin. Je ne
comprenais pas encore tout ce qui m’arrivait. J’avais du mal à saisir
pourquoi j’avais été sauvé. À l’époque j’avais perdu tout espoir de
sortir de ma dépendance, résigné à vivre accro. Je pensais donc avoir
été sauvé pour être libéré de cette dépendance. J’allais enfin pouvoir
m’en sortir. C’était un merveilleux cadeau. Toutefois, le front collé à
la vitre, j’étais perplexe : Seigneur, pourquoi m’avoir sauvé mainte-
nant ? Cette question ne me quittait pas. Après tout, Jésus aurait pu
me sauver sur mon lit de mort. Sauf catastrophe inattendue, il me
restait pas mal d’années devant moi. Alors, pourquoi maintenant ?
La réponse m’a soudain percuté : je suis appelé à vivre pour celui
qui m’a sauvé.

Jésus m’a sauvé pour que je vive pour lui et que je le serve pour le
restant de mes jours. C’est à cela qu’il m’a consacré.
Mon ami, c’est la même chose pour toi et pour tous les membres
de son peuple :
Je t’ai façonné pour que tu sois un serviteur pour moi ; Israël, je
ne t’oublierai pas. J’ai effacé tes crimes comme un nuage et tes
péchés comme une nuée. Reviens à moi, car je t’ai racheté.
Ésaïe 44.21-22 – COL
Tu n’es pas simplement racheté pour être pardonné de tes péchés,

mais « pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance afin
que nous les pratiquions » (Éphésiens 2.10).
Ta vie lui appartient. Ça, tu l’as compris. Mais en saisis-tu pleine-
ment l’implication ? Ta vie ne t’appartient plus.
ES-TU DEVENU L’APPRENTI DE JÉSUS ?

Jésus n’est pas seulement venu t’appeler à la repentance et au salut.
Il t’invite à intégrer son école, à devenir son apprenti, c’est-à-dire à
le suivre en vivant avec lui et pour lui.
Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même,
qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. Quiconque en effet
voudra sauver sa vie la perdra, mais quiconque perdra sa vie à
cause de moi et de l’Évangile la sauvera.
Marc 8.34-35 – COL
Jésus n’a jamais supplié quiconque de devenir son disciple. Au

contraire, il a averti du coût et des conséquences.
Dans l’Évangile, Dieu… appelle à mourir. Littéralement.
Mourir à sa vie. Mourir à sa famille. Mourir à ses amis. Mourir
à son avenir. Et en mourant, à vivre. À vivre en Jésus2 .
C’est Jésus qui pose les termes de ta relation avec lui. Il t’appelle
à une allégeance inconditionnelle à lui et un renoncement total à

/ 45
toi-même. Il promet d’être toujours avec toi. Mais il t’avertit du
coût et des difficultés. La vie à sa suite peut te coûter cher et elle ne
sera pas facile.
Tu perdras peut-être beaucoup d’amis qui ne comprendront pas
ton amour pour Jésus. Ta famille te rejettera peut-être. Tu vivras à
l’opposé des valeurs et des pratiques du monde. Les pressions seront
intenses, les tentations violentes. Tu lutteras contre le péché quoti-
diennement et tu devras aimer ceux qui sont tes ennemis. Suivre
Christ peut même te coûter un jour la vie. C’est le prix que paient
chaque année des milliers de chrétiens dans le monde3. L’appel de
Jésus à le suivre est indissociable du salut qu’il t’offre. Tu ne peux
pas être sauvé sans vivre par et pour lui.
Tu vas croiser des gens dans ton Église qui se disent chrétiens.
Ils connaissent tous les codes et savent donner le change lors des
rencontres habituelles de l’Église. Ils adhèrent intellectuellement à
la vision biblique du monde, croient que Dieu existe et considèrent
que l’éthique chrétienne est bonne. Toutefois, leur vie est en totale
contradiction avec l’appel de Jésus. Ils ont de belles paroles, mais
les actes ne suivent pas. Ils se laissent guider par leurs désirs. Ils
s’accommodent facilement de leurs péchés et accumulent les com-
promissions sans que cela ne les accable. Dès qu’on essaye d’aller un
peu plus en profondeur avec eux, ils se transforment en anguilles.
Ils ne veulent rendre de compte à personne.
Ce sont des imposteurs. Ils jettent le déshonneur sur Jésus-Christ
et son peuple car les gens autour d’eux se disent : « Devenir chré-
tien ne change rien, la Bible fait de vous des hypocrites ». Sans une
réelle repentance, ils ne seront pas sauvés, car on ne peut tromper
le Seigneur :
Ceux qui me disent : « Seigneur, Seigneur ! » n’entreront pas
tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait
la volonté de mon Père céleste […] je leur dirai ouvertement :
« Je ne vous ai jamais connus. Éloignez-vous de moi, vous qui
commettez le mal ! »
Matthieu 7.21, 23

Croire simplement qu’il existe ne sauve pas (Jacques 2.19). Ce
qui nous sauve, c’est d’aimer authentiquement Jésus. Et cet amour
s’exprime par un désir d’obéissance :
Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui
m’aime. Celui qui m’aime sera aimé de mon Père et moi aussi,
je l’aimerai et je me ferai connaître à lui.
Jean 14.21
Jésus n’est pas simplement venu pour combler un vide et te par-

donner, mais pour régner sur ta vie. En définitive, c’est ta vie qui
prouvera que tu es né de nouveau car tu n’es plus dans le camp
du péché, mais dans celui de Jésus. Tu veux le voir régner en toi
(Romains 6.2). Ta soumission à son autorité est ton désir, ton bien.
Elle est l’expression de ta reconnaissance et de ton amour.
En effet, aucun de nous ne vit pour lui-même et aucun ne
meurt pour lui-même : si nous vivons, c’est pour le Seigneur que
nous vivons, et si nous mourons, c’est pour le Seigneur que nous
mourons. Ainsi, soit que nous vivions, soit que nous mourions,
nous appartenons au Seigneur.
Romains 14.7-8
À la minute où j’écris ces lignes, je reçois un SMS d’un tout jeune

chrétien de mon Église qui vient de demander le baptême. Ce qu’il
exprime résume bien ce que je viens de dire : « J’avoue que plus
j’avance vers lui plus il m’impressionne, et plus ce que je vois et
perçois de son action me prouve qu’il sait ce qui est bon pour moi,
et ça c’est assez génial ».
Le Nouveau catéchisme pour la cité résume les choses ainsi :
Question : Quelle est notre unique assurance dans la vie
comme dans la mort ?
Réponse : Notre unique assurance est d’appartenir corps et
âme, dans la vie, comme dans la mort, non à nous-mêmes,
mais à Dieu et à notre sauveur Jésus-Christ4 .

/ 47
RENONCE À TON INDÉPENDANCE ET
DÉCOUVRE LA VRAIE LIBERTÉ !
Ta vie ne t’appartient plus. C’est un fait bien réel et une vérité
objective.
Néanmoins, toi comme moi avons une inclination naturelle
pour l’autonomie et l’autodétermination. Nous ne voulons pas que
Dieu s’immisce dans nos affaires et préférons faire nos choix nous-
mêmes. Nous pensons être les mieux placés pour décréter ce qui est
bon pour nous et doutons souvent de sa justice. Nous lutterons toute
notre vie avec cette aspiration à l’indépendance jusqu’à ce que nous
en soyons délivrés lors de notre résurrection.
L’un des grands chantiers de ta vie chrétienne sera de faire de cette
réalité (tu appartiens à Christ) quelque chose que tu expérimentes
quotidiennement et de plus en plus dans ta vie : une relation vivante
avec Jésus grâce à l’Esprit qui habite en toi.
Plus tu t’offriras à lui, plus tu comprendras comment il s’est offert
à toi. Plus tu apprendras à le connaître, plus tu saisiras à quel point,
lui, te connaît et combien il est bon pour toi.
Pour toi-même, réponds aux questions suivantes :
Ì Lui reconnais-tu l’autorité sur ta vie ? Comment cela se mani-
feste-t-il concrètement ? Ta foi en Jésus est-elle authentique ?
Ì L’aimes-tu passionnément ?
Ì Veux-tu le suivre ou simplement recevoir des bénéfices de sa
part ?
Ì Aspires-tu au règne de Dieu sur tous les domaines de ta vie ?
Ì As-tu renoncé à tes droits sur ta propre vie ?
Si tu sais que ce n’est pas encore le cas, je te supplie de le faire

sans plus attendre. Tu n’auras jamais à prendre une décision plus
importante que celle-ci. C’est ton éternité qui est en jeu.

LAISSE JÉSUS
TE TRANSFORMER
À SON IMAGE
CHAPITRE TROIS
En 2017, nous sommes devenus propriétaires. Marion, les enfants

et moi étions tellement reconnaissants ! Nous avions notre chez-
nous pour la première fois. Je me souviens parfaitement du jour de
la signature. Sur le beau bureau du notaire étaient posées les clés.
Après avoir signé (et donné un chèque), ce fut la remise du trous-
seau : « Félicitations pour votre appartement ». À ce moment-là, il
était à nous. Une heure après, je tournais la clé dans la porte.
Enfin, ma porte. J’ai franchi mon seuil, regardé mes murs, mon
plafond, mes placards vides, mes pièces, mon compteur électrique,
mes volets. Nous étions chez nous. L’appartement était vide et
impersonnel, mais à moi. Il empestait le lapin et une odeur étran-
gère. Les anciens propriétaires l’avaient laissé sale et en partie
délabré. Qu’importe, j’avais racheté cet appartement. Il était à moi.
Avec Marion, nous comptions bien le transformer pour qu’il nous
ressemble. Nous l’aimions trop pour le laisser dans son état d’origine.
Nous l’avons donc lavé, récuré, astiqué. Nous avons effectué des travaux
et l’avons aménagé. Bien qu’il nous appartienne depuis le début, il est
/ 49
de plus en plus devenu notre chez-nous. D’une certaine manière, nous
en sommes de plus en plus propriétaires à mesure que nous y habitons.
Jésus fait la même chose en toi. En toi, il est chez lui. Il a fait de
ton cœur sa demeure : « Le Christ habite dans votre cœur par la
foi » (Éphésiens 3.17). Il n’est pas un ami routard que tu dépannes
en prêtant ton canapé pour quelques nuits. Il est le propriétaire de
ta vie, ton Seigneur, et il veut te transformer à son image.
La maison qu’il a rachetée est dans un bien piètre état : elle est
délabrée et insalubre. Certaines pièces de ton cœur n’ont jamais vu
la lumière. Les ténèbres et la moisissure sont partout. Tu les ver-
rouilles et tu crains d’ouvrir la porte à Jésus parce que tu as honte
et tu penses ne pas être capable de changer. Mais il a acquis cette
demeure pour la restaurer progressivement. Si le rachat est ton salut,
la rénovation est ta sanctification : ta transformation à son image.
Jésus entre dans cet espace sale et lugubre afin de faire éclater sa
lumière en toi. Son Esprit va agir comme une lampe halogène dont
la lumière augmente progressivement pour chasser les ténèbres et
illuminer les lieux.
TA SANCTIFICATION DÉBUTE DÈS TON SALUT

Dieu ne te dit pas : « Je t’ai sauvé, maintenant, débrouille-toi. On
se retrouve de l’autre côté. Gare à toi si tu n’es pas à la hauteur ! »
Non, il vit et œuvre en toi tout au long de ta vie. Uni à Jésus, tu es
délivré de ta culpabilité et transformé progressivement à l’image de
Jésus (1 Corinthiens 3.18).
Mais maintenant que vous avez été libérés du péché et que
vous êtes devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la
progression dans la sainteté et pour fin la vie éternelle.
Romains 6.22
La sanctification est un engagement de Dieu ! Une maxime le

résume bien : « Dieu t’aime et il te sauve tel que tu es. Mais il t’aime
trop pour te laisser comme tu es ! »

Maintenant, lis attentivement ce verset :
En effet, ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés

à devenir conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit
le premier-né d’un grand nombre de frères.
Romains 8.29
Ne réduis pas ton salut au seul pardon de tes péchés. Il est bien
plus merveilleux que cela : il implique également ta transformation
progressive et quotidienne à la ressemblance de Jésus. Elle a débuté
au moment de ta nouvelle naissance. Dieu ne veut pas que tu
deviennes simplement « la meilleure version de toi-même » comme
te le souhaiterait un coach en développement personnel. Le cadeau
du Seigneur est sans prix. Il dépasse tes espérances : il te change à
l’image de l’être le plus parfait qui puisse exister. Dieu veut que ton
cœur ressemble à celui de Jésus et il veut que ta façon de vivre soit
conforme à la sienne.
C’est dans ce but que le Saint-Esprit travaille en toi. Ainsi, la
sagesse, l’intégrité, le courage, l’humilité, l’amour et toutes les vertus
du Christ deviennent chaque jour un peu plus les tiennes.
Ceci sous-entend que tu ne peux développer une quelconque qua-
lité spirituelle ou un changement dans ton caractère par tes propres
forces. Pour être saint, pour obéir, pour être sage, pour penser et agir
avec foi et d’une manière qui plaise à Dieu, tu as besoin d’une force
spirituelle qui te dépasse. Cette force, cette puissance, c’est Dieu qui
la déploie par le Saint-Esprit en toi.
TA SANCTIFICATION EST L’ŒUVRE

DE DIEU AVANT TOUT
Ta sanctification est une promesse que Dieu s’est faite à lui-

même. Avant la fondation du monde, Dieu a choisi de te sauver.
C’est donc lui le chef de chantier et le garant de sa réalisation
(1 Thessaloniciens 5.17).
Laisse Jésus te transformer à son image

/ 51
Chaque personne de la Trinité est totalement impliquée dans
ta sanctification : Dieu te l’ordonne (Hébreux 12.2), Jésus t’ac-
compagne et le Saint-Esprit te donne les forces (Éphésiens 3.17 ;
Galates 5. 16-18 ; Romains 8.14). Elle est une grâce continuelle
« car c’est Dieu lui-même qui agit en vous, pour produire à la
fois le vouloir et le faire conformément à son projet bienveillant »
(Philippiens 2.13 – BDS).
Pour tenir parfaitement une promesse, il faut être parfait. Dieu
seul l’est. L’espérance de ta sanctification réside uniquement dans
sa fidélité, pas dans la tienne :
Le Dieu de toute grâce vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire
éternelle. Après que vous aurez souffert un peu de temps, il
vous rétablira lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous
rendra inébranlables. À lui soient la gloire et la puissance aux
siècles des siècles ! Amen !
1 Pierre 5.10-11
Ta sanctification est dépendante de ta relation avec Dieu. Elle est

le fruit de cette relation :
Sa divine puissance nous a donné tout ce qui est nécessaire
à la vie et à la piété en nous faisant connaître celui qui nous
a appelés par sa propre gloire et par sa force. Celles-ci nous
assurent les plus grandes et les plus précieuses promesses.
Ainsi, grâce à elles, vous pouvez fuir la corruption qui existe
dans le monde par la convoitise et devenir participants de la
nature divine.
2 Pierre 1.3-4
Tu ne peux produire un gramme de sainteté par toi-même. Tes

progrès sont le fruit de cette relation que tu dois chérir plus que tout,
notamment par ta méditation des Écritures et ta vie de prières (nous
aborderons ce sujet aux chapitres 8 et 9).

TA SANCTIFICATION SERA PROGRESSIVE
JUSQU’À SA PERFECTION
Le salut sans la sanctification est incomplet. Ta sanctification sera
achevée au jour de ta mort ou au retour de Jésus (Hébreux 12.23 ;
1 Corinthiens 15.42-53). Elle concerne tout ton être.
La perspective de l’éternité est celle de ton corps et de ton être
intérieur rendus parfaits. Ce n’est pas un chantier interminable ou
imparfait. Au contraire : « Je suis persuadé que celui qui a commencé
en vous cette bonne œuvre la poursuivra jusqu’à son terme, jusqu’au
jour de Jésus-Christ » (Philippiens 1.6).
Ta sanctification te rend progressivement conforme à la nouvelle
identité que tu as reçue. Un jour, cette tension ne sera plus. Ton salut
sera complet quand tu verras Jésus face à face (1 Corinthiens 13.12).
Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que
nous serons un jour n’a pas encore été révélé. Mais nous savons
que, lorsque Christ apparaîtra, nous serons semblables à lui
parce que nous le verrons tel qu’il est. Toute personne qui possède
cette espérance en lui se purifie comme lui-même est pur.
1 Jean 3.2-3
Je suis souvent découragé par mon péché. Mes progrès me

semblent si petits, si timides. Mon péché m’attriste. Mais mon
espoir, c’est qu’un jour je serai parfaitement saint. Gloire à Dieu !
TA SANCTIFICATION EST DÉPENDANTE
DE TA RELATION À L’ÉGLISE LOCALE
Certains chrétiens ne s’engagent jamais dans de vraies relations
fraternelles. Ils viennent au culte sporadiquement, ne vivent aucune
redevabilité et ne servent pas au sein de leur communauté. Ce sont
au mieux des satellites que l’on voit passer de temps en temps. C’est
leur choix. Puis, quand les conséquences de leur péché prennent
des proportions désastreuses, ils demandent à rencontrer l’un des
responsables. Qu’espèrent-ils ? Une solution immédiate et une prière

/ 53
magique ? Ils sont souvent déçus quand on leur affirme que ce qu’il
leur faut, c’est une vraie vie d’Église.
Je t’ai décrit plus haut que ta sanctification se développe au travers
de ta relation avec Dieu. Elle progresse aussi grâce à tes relations hori-
zontales. Une braise s’éteint lorsqu’elle est séparée du feu, ton cœur
lui aussi se refroidira sans un engagement dans une Église locale.
Être chrétien c’est être intégré dans le corps de Christ, vivre cette
réalité de façon locale, comme une famille. Le rôle de cette famille
est de veiller sur ses membres, pour qu’ils grandissent et mûrissent
dans la grâce (Hébreux 12.15).
TA SANCTIFICATION EXIGE TON OBÉISSANCE

L’apôtre Pierre dit : « Sa divine puissance nous a donné tout ce qui
est nécessaire à la vie et à la piété… Pour cette raison même, faites
tous vos efforts… » (2 Pierre 1.3-5). Faites tous vos efforts ! Si Dieu
ne te rendait pas responsable de tes progrès, tu ne trouverais pas de
commandement de ce type dans la Bible.
La sanctification n’est pas facile, car elle exige que tu marches
sur le chemin étroit (Matthieu 7.14). Elle t’engage dans un combat
des plus violents contre tes trois ennemis : l’amour du monde, l’in-
fluence de Satan et les convoitises persistantes de ton ancienne nature
(1 Jean 2.16)1. Et qui dit combat, dit blessures. Tu dois donc t’attendre
à traverser des champs de bataille : découragement, chutes, séductions,
tentations, usure, incrédulité, sécheresse spirituelle… Tu lutteras
chaque jour. Cette bataille sera la preuve que Dieu a changé ton cœur.
C’est l’expérience de tous les chrétiens. Ils apprennent à mettre à mort
le péché et à se laisser conduire par l’Esprit toute leur vie.
Tu connaîtras des victoires, mais aussi des défaites. Ta seule
constance se trouvera « dans une perpétuelle oscillation… dans une
succession de hauts et de bas2 ».
La sanctification n’est pas facile, mais elle est possible. Car si le
péché est certes toujours présent en toi, il n’est plus ton maître. Il
n’a plus l’autorité. Dieu va te changer. Il te l’a promis.

TA SANCTIFICATION,
C’EST UNE VIE NOUVELLE
ET LA MORT DU PÉCHÉ
Pour avoir un beau jardin, tu dois faire deux choses : cultiver et
entretenir de belles plantes, et arracher ou tuer les mauvaises herbes.
La sanctification est comme le jardinage. Elle consiste concrète-
ment en deux choses : cultiver la vie nouvelle que Dieu t’a donnée,
et couper ton péché à la racine.
Pour le dire autrement : tu vis la vie que Christ te donne et fais
mourir ce pour quoi il est mort (Colossiens 3.1-8). Ta responsabilité
est de développer tout ce qui va te permettre de t’attacher à lui et de
livrer une guerre sans merci à ton péché. Nous développerons ceci
dans les chapitres 11 et 12.
TA SANCTIFICATION,
C’EST APPRENDRE À DÉPENDRE
DE DIEU AU QUOTIDIEN
Pendant des années, j’ai prié ainsi : « Mon Dieu, je te promets que
plus jamais je ne mentirai. Plus jamais ! Je sais que tu détestes le men-
songe et que si je demande selon ta volonté, tu m’exauceras (Luc 11.9).
Je veux être saint. Et je te demande la force d’y parvenir. Amen ».
Après un énième échec, je doutais de la puissance de Dieu en moi.
Mon péché était-il plus fort que lui ? Pourquoi ne répondait-il pas à
ma prière ? Il m’a fallu des années pour comprendre ce que je vais
partager avec toi.
Dieu ne veut pas que tu lui fasses de grandes promesses. Dieu
ne veut pas que tu l’implores aujourd’hui pour ton obéissance de
demain. C’est demain que tu devras le faire ! Aujourd’hui, prie pour
ton obéissance du jour. Demain, recommence.
Dieu ne travaille pas en toi d’un coup de baguette magique,
mais au travers de la prière permanente manifestant ton bon-
heur de dépendre de lui. N’oublie pas, ta sanctification découle

/ 55
de ta relation avec lui. Tu luttes avec l’impureté ? Ne demande
pas l’obéissance pour toujours, mais pour aujourd’hui. Demain,
reformule ta supplication et ne manque pas de le louer pour ta
victoire d’hier.
C’est cette relation ancrée dans sa grâce à chaque instant qui
te fera grandir. C’est ta déclaration de dépendance et de sou-
mission quotidienne envers le Père : « Donne-nous aujourd’hui »
(Matthieu 6.11). Dieu se glorifie quand tu reconnais ta faiblesse
(Romains 8.26 ; 2 Corinthiens 12.9). Il prend plaisir à te par-
donner et te ramener à lui, car sa grâce est éternelle. Dieu prend
plaisir à être patient envers toi. Pour vivre, compte plus sur sa
grâce que sur l’air que tu respires en ce moment ! C’est ton pre-
mier besoin.
SATAN FERA TOUT POUR EMPÊCHER

TA SANCTIFICATION
Dans son fameux livre, Tactique du Diable, C.S. Lewis met en
scène un démon vétéran écrivant des instructions à un démon
novice qui a pour mission de détourner un jeune chrétien de la foi.
Ce procédé littéraire très ingénieux nous permet de nous placer en
observateur du camp ennemi. Screwtape, le démon expérimenté,
fait cette observation sur les hommes :
Les hommes vivent dans le temps, mais notre Ennemi
(Dieu) les destine à vivre dans l’éternité. Je pense que c’est
là la raison pour laquelle il veut qu’ils tiennent toujours
compte de deux choses : de l’éternité et de ce laps de temps
qu’ils appellent le présent… c’est seulement dans le moment
présent que les hommes font l’expérience qui ressemble
à celle que fait notre Ennemi (Dieu) de la réalité dans sa
totalité… C’est pourquoi l’Ennemi (Dieu) voudrait les voir
constamment préoccupés ou de l’éternité (ce qui revient à
dire qu’ils s’inquiètent de lui) ou du moment présent ; en train
de méditer soit sur leur union éternelle avec lui, soit sur leur
séparation éternelle d’avec lui, ou alors en train d’obéir à ce

que leur conscience leur dicte aujourd’hui, de porter leur
croix aujourd’hui, de recevoir la grâce pour aujourd’hui
et de le remercier pour les joies d’aujourd’hui3.
Fort de ce constat, Screwtape encourage son disciple à détourner

les pensées du chrétien soit vers le passé, soit vers le lendemain (qui
est incertain et angoissant) afin de le décourager. Combien de fois
suis-je tombé dans ce piège !
Tu ne peux espérer obéir que dans le présent ou dans l’éternité.
À chaque jour suffit sa peine, Dieu prendra soin de ton obéissance
de demain. Ce n’est pas à toi de t’en soucier.
Son désir, c’est que tu lui obéisses maintenant. C’est le meilleur
moyen d’apprendre à lui obéir demain. Sois donc intègre heure
après heure, un jour après l’autre, car ton obéissance d’aujourd’hui
engendrera ta maturité spirituelle de demain.
R. C. Ryle disait aux jeunes chrétiens : « Satan ne s’inquiétera pas
de vos intentions ni de vos résolutions, aussi saintes qu’elles soient,
pourvu qu’il les fasse renvoyer à demain4 ».
La prière quotidienne manifeste donc ton espérance de vivre
chaque jour dans ses mains.
Voici comment je prie désormais :
« Seigneur, aide-moi, en ce jour, pour que je vive selon ta
volonté. Tu sondes mon cœur et tu sais ce qui me tente
maintenant. Tu connais mes faiblesses. Je veux me confier à
nouveau en toi. Maintenant, je fixe mon regard sur toi et sur
tes promesses. Sans toi, je ne peux rien faire. Dans ta bonté,
au nom de Jésus, aide-moi à t’obéir aujourd’hui. Dans ta grâce,
viens à mon secours pour qu’aujourd’hui je ne vive que pour
toi et que je te ressemble un peu plus. Aujourd’hui, je veux te
redire que je t’appartiens et que mon espoir est en toi.
Garde-moi de me soucier de demain, garde-moi du mal.
Et je te prie pour que demain je ne me soucie que du présent ».

/ 57
FAIS TOUTES CHOSES
POUR LA GLOIRE DU PÈRE
CHAPITRE QUATRE
Ce que je souhaite aborder avec toi dans ce chapitre est d’une

importance capitale.
Je crois même que toutes les vérités que nous examinons dans ce
livre en découlent. Plus tu en prendras la mesure, plus cela trans-
formera ton regard sur Dieu, sur le monde et bien sûr sur ta vie.
Alors, note bien : Dieu fait tout pour sa gloire ! C’est la raison
ultime de tout ce qu’il fait.
QU’EST-CE QUE LA GLOIRE DE DIEU ?

Le théologien Wayne Grudem la définit comme étant l’éclat qui
entoure la révélation de la personne de Dieu1.
Si l’Éternel accomplit une œuvre, il le fait pour son propre
plaisir et pour révéler ses perfections invisibles. Si Dieu était
un soleil, sa gloire serait l’éclat éblouissant de ses rayons qui
jaillissent pour réchauffer et donner la vie. Le soleil ne peut
arrêter de produire de la lumière ; Dieu non plus : il nous éblouit
constamment de sa gloire.
/ 59
Chaque page de la Bible participe à te révéler le Roi de gloire. Le
sujet y est abordé directement plus de quatre cents fois. Dieu veut
faire éclater sa majesté devant tes yeux pour que tu sois émerveillé
par sa gloire.
DIEU FAIT TOUJOURS TOUT POUR SA GLOIRE

Lis très attentivement ces textes :
C’est de lui, par lui et pour lui que sont toutes choses. A lui la
gloire dans tous les siècles !
Romains 11.36
C’est en lui que tout a été créé dans le ciel et sur la terre,
le visible et l’invisible, trônes, souverainetés, dominations,
autorités. Tout a été créé par lui et pour lui.
Colossiens 1.16
Ce n’est pas à cause de vous que j’interviens, communauté

d’Israël, mais c’est pour mon saint nom… Je démontrerai la
sainteté de mon grand nom qui a été déshonoré parmi les
nations, puisque vous l’avez déshonoré au milieu d’elles, et les
nations reconnaîtront que je suis l’Éternel, déclare le Seigneur,
l’Éternel, quand à travers vous je manifesterai ma sainteté
sous leurs yeux.
Ézéchiel 36.22-23
À cause de mon nom, je suspends ma colère, à cause de la

louange qui m’est due je me retiens vis-à-vis de toi, pour ne pas
t’exterminer. Je t’ai affiné au creuset, mais pas pour retirer de
l’argent, je t’ai mis à l’épreuve dans la fournaise de l’adversité.
C’est à cause de moi, à cause de moi seul, que je veux agir.
En effet, comment pourrais-je me laisser déshonorer ? Je ne
donnerai pas ma gloire à un autre.
Ésaïe 48.9-11

L’affirmation est sans ambiguïté2 ! Retiens-la comme un trésor :
Dieu fait tout pour sa gloire. Rien n’a plus d’importance que lui et
il ne met jamais personne au-dessus de lui. S’il le faisait, c’est que
quelqu’un de plus important que lui existerait3.
Sa gloire remplit toute la création (Psaumes 19.2-7) 4 , ce qui
pousse ses anges à clamer sans cesse : « Saint, saint, saint est
l’Eternel, le maître de l’univers ! Sa gloire remplit toute la terre ! »
(Ésaïe 6.3).
Songe à la constance mystérieuse des lois naturelles, à la préci-
sion des mécanismes de la biologie, aux multitudes d’espèces qu’il
a créées et à leurs manières d’interagir avec leur environnement…
Pense à tous les goûts, à toutes les couleurs et à toutes les odeurs.
Passe en revue la diversité des paysages de la terre et leur beauté.
Maintenant, lève tes yeux vers les cieux et tente de compter les
étoiles, les galaxies…
Quand tu te rends compte que Dieu a créé toutes ces choses à
partir de rien et seulement par sa Parole, tu reconnais avec les
anges : « Éternel, notre Seigneur, que ta gloire est admirable sur
la terre tout entière ! Au-dessus du ciel, on célèbre ta splendeur »
(Psaumes 8.2 – BDS).
Cependant, ce témoignage de la gloire de Dieu dans l’univers et
tout ce qu’il contient n’est rien comparé à Jésus :
Et la Parole s’est faite homme, elle a habité parmi nous, pleine

de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une
gloire comme celle du Fils unique venu du Père.
Jean 1.14
La Bible l’affirme haut et fort : le Fils de Dieu est venu nous révéler
la nature du Dieu invisible et ses perfections (Jean 1.14-18 ; 17.24 ;
Colossiens 1.15 ; Hébreux 1.1-3). S’il devait mourir sur la croix pour
son peuple, c’est parce qu’avant la fondation du monde, Dieu avait
l’objectif suivant : faire éclater sa gloire sur son Fils aux yeux de
l’univers tout entier.
Fais toutes choses pour la gloire du Père

/ 61
Quand Jésus a accepté les souffrances et l’humiliation de la croix,
c’est en tant que Seigneur glorieux (1 Corinthiens 2.8). C’était pour
révéler la gloire de la grâce du Père.
Il est vital de comprendre cela : Dieu n’a pas créé le monde pour
toi ! Il t’a créé, ainsi que le monde, pour lui. « Jésus n’est pas venu
dans le monde pour nous ; nous sommes venus dans le monde
pour Jésus5 ».
Mais Dieu n’agit-il pas également par compassion ? Si, bien sûr !
Dieu est amour (1 Jean 4.8). C’est précisément la manifestation
de cet amour infini et indestructible qui te révèle combien il est
glorieux.
Cette vérité peut être difficile à saisir. Elle va à l’encontre de notre
pensée. L’humain se place toujours au centre de l’univers. Il pense
être le personnage principal de la grande Histoire.
La Bible affirme autre chose : Dieu n’existe pas à cause de nous et
n’agit pas pour nous. C’est l’inverse ! Dieu a créé le monde et mis en
place le plan du salut en Jésus afin que tout aboutisse à la célébration
de sa gloire (Éphésiens 1.14).
Quand il t’a créé, il a fait éclater sa gloire et quand il t’a racheté,
il a fait éclater sa gloire ! Tu existes pour sa gloire. Vis donc pour la
gloire de Dieu !
CHERCHE À GLORIFIER DIEU

DANS TOUT CE QUE TU FAIS
Il n’existe rien qui ait plus de valeur que l’Éternel, le Créateur
de l’univers. Ce Dieu nous a créés à son image, afin que nous lui
ressemblions, comme si nous étions des petits miroirs qui reflètent
sa gloire sur terre (Genèse 1.26-27). Nous existons donc pour le
glorifier dans tous les aspects de notre vie.
L’ombre au tableau vient de ce qu’on appelle « la chute » qui a
perverti et déformé cette image (Genèse 3). Nous ne reflétons
plus Dieu comme nous le devrions et il nous prive de sa présence
glorieuse (Romains 3.23). Nous sommes devenus des miroirs bri-

sés et ternis. Mais lorsque nous naissons de nouveau, Dieu nous
unit à Christ et commence à nous transformer en nous faisant
progressivement ressembler à Jésus (Romains 8.28-29). Voici ce
que cela produit :
Nous tous qui, sans voile sur le visage, contemplons comme
dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés
à son image, de gloire en gloire, par l’Esprit du Seigneur.
2 Corinthiens 3.18
La lune ne produit pas sa propre lumière. Elle reflète celle du

soleil. « Dieu est au chrétien ce que le soleil est à la lune 6 ». Tu ne
dois donc pas dissocier ta conversion de son but : refléter la gloire
de Dieu.
As-tu bien compris ? Tu n’es pas simplement appelé à ne plus faire
ce que tu faisais avant, ou à juste respecter une liste d’interdits. Tu
as été sauvé pour glorifier Dieu ! (Éphésiens 2.10).
C’est à la fois la quête la plus importante et la plus ordinaire de ta
vie. Elle doit devenir le leitmotiv de tout ce que tu fais, comme le
rappelle l’apôtre Paul : « Que vous mangiez, que vous buviez, bref,
quoi que ce soit que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu »
(1 Corinthiens 10.31).
C’est dans cette optique également que tu devras faire tes choix.
« Tout ce que vous faites, faites-le de tout votre cœur, comme
pour le Seigneur et non pour des hommes » (Colossiens 3.23).
Dieu t’a libéré de l’esclavage du péché afin de te rendre libre de
le glorifier.
Retiens bien ceci : il n’y a aucun domaine de ta vie dans lequel la
gloire de Dieu ne soit pas en jeu. Il n’y a pas d’entre-deux ni de façon
neutre d’agir. Pense à ce que tu vas faire une fois que tu auras posé
ce livre. Quoi que ce soit que tu entreprennes, fais-le de ton mieux,
car tu le feras pour la gloire de Dieu.
Finalement, dans tout ce que tu fais, le plus important est l’inten-
tion avec laquelle tu agis.

/ 63
C’est la disposition de ton cœur qui te pousse à placer Dieu
au-dessus de tout. De l’utilisation de ton smartphone, en passant
par ta manière de travailler et de te comporter avec les personnes
du sexe opposé, ce que tu choisis de regarder sur le Net ou à la
télévision, ta façon de parler, de gérer ton temps, ton argent…
Pour qui le fais-tu ? Dans tous ces domaines, Dieu te dit : « Mon
fils, donne-moi ton cœur et que tes yeux prennent plaisir à mes
voies ! » (Proverbes 23.26).
Ta vie est un culte que tu offres en permanence à quelque chose ou
à quelqu’un. Oui, il y a un « culte dominical » et un « culte person-
nel » (j’aborderai ce thème au chapitre 10). Ce sont des rendez-vous
spéciaux auxquels Dieu te convie. Mais ils n’ont pas de sens si,
en dehors de ces moments, tu offres ta vie à autre chose qu’à ton
Seigneur. C’est pourquoi tu dois considérer ta vie 24h/24 comme
un culte pour Dieu :
C’est de lui, par lui et pour lui que sont toutes choses. À lui la
gloire dans tous les siècles ! Amen !
Je vous encourage donc, frères et sœurs, par les compassions
de Dieu, à offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint,
agréable à Dieu. Ce sera de votre part un culte raisonnable. Ne
vous conformez pas au monde actuel, mais soyez transformés
par le renouvellement de l’intelligence afin de discerner quelle
est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.
Romains 11.36–12.2
Comment savoir si tu penses ou agis pour la gloire de Dieu ? Pour

cela, il te faut une solide connaissance de sa Parole. J’y reviendrai aux
chapitres 7 et 8. Mais tu peux déjà te poser une question très utile
pour sonder ton cœur : mes actions sont-elles un sujet de remercie-
ment et de louange à Dieu ? Est-ce que je peux remercier Dieu pour
les échanges que j’ai eus avec mes amis ? Est-ce que je peux louer
Dieu pour le film que je vais voir ?

COMMENT DÉSIRER DAVANTAGE GLORIFIER DIEU
Tout cela est bien beau, mais une vérité m’accable souvent :
j’ai en moi une foule de désirs qui sont à l’opposé de la volonté
de Dieu. La perspective de l’obéissance me paraît souvent terne
et sans goût, alors que le péché me semble irrésistiblement
attrayant.
Serait-ce parce que Dieu n’est pas suffisamment bon ? Non ! Mon
problème, c’est que j’oublie que Dieu est meilleur que tout ce qui
existe sur cette terre et qu’il est la source de toute vraie joie !
John Piper a écrit l’un des livres qui a eu le plus grand impact sur
ma vie depuis ma conversion : Prendre plaisir en Dieu. Sa thèse est
la suivante : « Le but principal de l’homme est de glorifier Dieu EN
faisant sans cesse de lui sa joie7 ».
Cette vérité a été une grande découverte pour moi. Je t’encou-
rage à la retenir et la méditer toute ta vie. Vouloir expérimenter
le plus de joie possible et glorifier Dieu sont un seul et même
objectif. Tu ne connaîtras jamais un bonheur aussi intense que
lorsque tu cherches à glorifier celui dont toutes tes bénédictions
découlent !
Pourtant, tes désirs ne te poussent-ils pas à faire le mal ? Piper
répond :
Le grand tort des hommes est d’être trop facilement satisfaits…
Notre erreur ne réside pas dans la force de notre aspiration au
bonheur, mais dans sa faiblesse8 .
Chaque fois que tu céderas à la tentation de faire ce qui est mal,

c’est parce que tu auras cru les mensonges que Satan te murmure à
l’oreille : « Tu vas expérimenter une joie plus grande qu’en obéissant
à Dieu ! » et « Ce sera sans conséquence ! »
Le but suprême de ton combat contre le péché est de vivre pour
glorifier Dieu. Plus tu chercheras ta joie en lui, plus tu seras heureux
et plus il sera glorifié dans ta vie.

/ 65
PRENDRE LA BONNE DÉCISION
Il n’existe que deux chemins. Tu peux soit vivre pour la gloire de
Dieu, soit pour un dieu que tu te construis. La Bible appelle cela une
idole : tout ce qui prend la place de Dieu dans ta vie.
Tout, absolument tout, peut devenir une idole, même les meil-
leures choses : le mariage, le travail, le statut social, les divertisse-
ments, le service dans l’Église, les loisirs, l’approbation des autres, la
parentalité, ce que tu possèdes ou veux posséder… Si quelque chose
usurpe le trône de Dieu dans ton cœur, c’est une idole :
1. Une idole réoriente tes objectifs de vie : « Si je vis pour ça,
alors je serai heureux » … jusqu’à ce que son attrait diminue,
et qu’insatisfait, tu te tournes vers une nouvelle idole.
2. Une idole est censée te procurer le bonheur : « Si je possède ça,
alors je serai heureux » … jusqu’à ce que tu te rendes compte
que ta soif n’est jamais étanchée.
3. Une idole te donne l’illusion de la sécurité : « Si je vis ainsi, alors
je serai accepté et aimé » … jusqu’à ce que l’effet escompté te
fasse encore plus douter de toi.
Dieu seul te donne un but, le bonheur et la sécurité dont tu as

besoin. Tu te fabriquais des idoles avant que Dieu ne te sauve, et c’est
précisément de cela dont tu as été délivré. Mais tu devras toujours
lutter, avec les forces que te donne l’Esprit, pour ne pas détrôner
Dieu de sa place de Roi dans ton cœur.
Ma hantise est de me rendre compte un jour que j’ai gaspillé mon
temps à servir des idoles au lieu de vivre pour Dieu. J’ai tellement
perdu d’années précieuses avant ma conversion qu’une telle pers-
pective me donne la nausée.
Je fais beaucoup de choses mal, je chute souvent et je continue-
rai de le faire. Pas un seul jour ne passe sans que j’aie besoin de la
patience et du pardon de Dieu. Mais, il y a des années de ça, j’ai pris
une ferme résolution et celle-ci gouvernera ma vie jusque sur mon
lit de mort. C’est l’ambition qui tient en bride toutes les autres : je
veux vivre pour la gloire de Dieu.

Et toi ? Combien de temps te reste-t-il à passer ici-bas ? Pour qui
veux-tu vivre ? Le temps presse, mon ami, et ta réponse est trop
importante pour être remise à plus tard.
Malheureusement, je sais que certains lecteurs passeront com-
plètement à côté de ce que Dieu attend d’eux. Ils vivront pour eux-
mêmes et comprendront tôt ou tard que tout ce qu’ils ont fait, même
leurs plus belles réussites, n’est que néant. Qu’en sera-t-il pour toi ? Je
t’en supplie, engage-toi à vivre pour celui qui t’a destiné à connaître
la chose la plus extraordinaire qui soit donnée à l’être humain : vivre
pour la gloire du Père !
JÉSUS EST TON SECOURS ET IL TE GUIDE

POUR VIVRE À LA GLOIRE DE DIEU
Le Fils est Dieu de toute éternité. Depuis son incarnation, le Fils
est devenu aussi humain que toi et moi pour l’éternité9. Voici l’une
des implications merveilleuses de cette réalité : « Puisqu’il [Jésus]
a lui-même été éprouvé dans ce qu’il a souffert, il peut secourir
ceux qui sont éprouvés » (Hébreux 2.18 – BDS). Le même auteur
en déduit ceci :
En effet, nous n’avons pas un grand-prêtre qui serait
incapable de se sentir touché par nos faiblesses. Au contraire,
il a été tenté en tout point comme nous le sommes, mais sans
commettre de péché.
Hébreux 4.15 – BDS
Quand tu t’adresses à lui dans la prière, rappelle-toi ceci : il n’y a

aucun défi auquel tu es confronté aujourd’hui ou que tu affronteras
demain qu’il ne puisse comprendre et qui n’aura été le sien.
Comme il a expérimenté ce qui te tente, tu sais qu’il peut vraiment
te comprendre et te sauver car il a triomphé pour toi.
Jésus a vécu la vie que tu aurais dû vivre. Il a parfaitement vécu
pour la gloire du Père et résisté aux tentations de Satan. Il est donc
le modèle que tu dois étudier toute ta vie. Le guide que tu suivras

/ 67
si tu veux vivre pour la gloire de Dieu. Il est la preuve que « le but
principal de l’homme est de glorifier Dieu en faisant sans cesse de
lui sa joie ».
Plus haut, tu as lu que « nous sommes transformés… C’est là
l’œuvre du Seigneur, c’est-à-dire de l’Esprit » (2 Corinthiens 3.18).
Voici ton espoir !
Dieu ne te demande pas de produire le changement, il s’engage à
le réaliser lui-même pour sa gloire ! Toi, tu obéis ; lui, il te change.
C’est le deal. Ton obéissance sera certes toujours vacillante, mais elle
grandira. Et quand Dieu te ressuscitera, tu le contempleras et le reflé-
teras parfaitement : « Ce que nous serons un jour n’a pas encore été
révélé. Mais nous savons que, lorsque Christ apparaîtra, nous serons
semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3.2).

VIS CHAQUE JOUR
À LA LUMIÈRE DE L’ÉTERNITÉ
CHAPITRE CINQ
MEMENTO MORI
Lorsqu’un général romain revenait en glorieux vainqueur, il
traversait la ville pour son triomphe. La foule en liesse scandait
son nom, l’applaudissait et lui jetait des fleurs. La légende dit qu’un
esclave se tenait toujours derrière lui, sur son char, avec un rôle
bien particulier. Il devait lui chuchoter à l’oreille : « Memento mori »
(Souviens-toi que tu vas mourir).
L’homme ne pense pas assez à sa mort ! Il s’est créé bien des choses
qui l’aident à la fuir et vit comme s’il était immortel, comme s’il
était Dieu.
L’IMPORTANCE DE VIVRE TA VIE

EN PRENANT LA FIN COMME POINT DE DÉPART
Ton existence n’est pas délimitée par ta naissance et ta mort : elle
l’est par les desseins de Dieu pour ta vie. En effet, en Christ, tu as été
élu avant la fondation du monde pour être racheté (Éphésiens 1.4-5)1.
/ 69
De toute éternité, Dieu t’a aimé et il t’a choisi pour que tu deviennes
son enfant. Conformément à son plan, il a envoyé son Fils mourir
à ta place.
Tu es donc né le jour que Dieu avait fixé et c’est lui qui t’a donné
vie. Il t’a ensuite appelé à lui, de manière irrésistible, afin de te sauver
(Éphésiens 2.5-10)2. Si tu as pu placer ta foi en Jésus, c’est qu’il t’a
offert un merveilleux cadeau : sa grâce (Actes 13.48).
Dieu a fixé le jour de ta naissance, mais il a aussi fixé le jour de
ta mort. Rien n’est plus universel que la mort. C’est un peu banal
de dire ça. Malheureusement, beaucoup de gens vivent sans jamais
penser à leur mort (Genèse 3.19 ; Ecclésiaste 8.8). Je t’encourage à
vivre sans oublier que tu vas mourir un jour. En effet, c’est la finalité
de ta vie qui donne du sens à ton présent. La mort n’est qu’une étape
de l’existence, non sa fin. Ce n’est que la séparation entre l’âme et
le corps3. Tout homme qui meurt sans être né de nouveau voit son
esprit aller dans le séjour des morts, séparé de Christ, attendant dans
la honte d’être ressuscité pour le jugement dernier et l’enfer. « Il est
réservé aux êtres humains de mourir une seule fois, après quoi vient
le jugement » (Hébreux 9.27)4.
Mais, pour toi, la mort n’est plus une malédiction (Romains 8.1).
Tu n’as plus à avoir peur du tombeau (1 Corinthiens 15.54-57).
Quand tu décéderas, ton âme sera amenée directement dans les
lieux célestes dans la présence de ton Sauveur (Philippiens 1.23-24)5.
Tu seras avec Christ dans la gloire de son ciel, plus heureux qu’aucun
homme sur terre (Luc 16.19-31)6. Tes proches te pleureront, mais
toi tu seras enfin avec ton Père et en paix. Pour toujours. Tu sais
donc que ta mort ne sera pas la fin, mais une étape. Tu attendras
dans sa présence ta résurrection physique qui est encore meil-
leure (Romains 8.23). En effet, le plan de Dieu est de vivre avec toi
dans la nouvelle création que Christ inaugurera lors de son retour
(2 Pierre 3.10-13)7.
Tout le cosmos sera un jour purgé du péché. Cette terre sera renou-
velée. « Celui qui était assis sur le trône dit : “Voici que je fais toutes
choses nouvelles” » (Apocalypse 21.5). Ce sera la nouvelle terre et les
nouveaux cieux purifiés par la sainteté de Dieu. Un monde parfait

et sûr où l’on vivra dans l’abondance. Il produira tout ce dont nous
avons besoin pour vivre. Un Éden glorifié.
Nous sommes loin de l’image d’un paradis dans les nuages ! La
nouvelle création sera son royaume éternel et saint (Apocalypse 21.1–
22.3). Elle sera remplie de la présence de Dieu, Roi trinitaire. Tu feras
l’expérience de la présence glorieuse du Père en permanence, tu seras
aux côtés de Jésus et tu déborderas de la vie du Saint-Esprit en toi.
Espères-tu un jour jouer de la harpe pendant des millénaires assis
sur un petit nuage ? Non ? Tu m’étonnes ! Oui, nous chanterons et
adorerons Dieu, mais la Bible dit également que nous régnerons avec
Jésus sur ce nouveau monde (Apocalypse 22.5 ; 2 Timothée 2.12).
Sous la tutelle du nouvel Adam, Jésus, nous étudierons, créerons,
inventerons, explorerons, d’âge en âge sous son regard et avec son
aide (Apocalypse 21.24-27). Tout ce que nous réaliserons se fera en
harmonie, à la gloire de Dieu.
Mon inclination à pécher me désespère. Mais je sais qu’un jour,
je n’aurai plus jamais de pensées impures, de colère envers mon
prochain, de paresse dans mon travail, d’orgueil ou de jalousie dans
mes conversations… Quelle liberté, quelle délivrance, quelle grâce !
De tout ce que m’enseigne la Bible sur la vie éternelle, c’est ce qui
m’émeut le plus et ce à quoi j’aspire le plus.
Il n’entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à
des pratiques abominables et au mensonge ; il n’entrera que
ceux qui sont inscrits dans le livre de vie de l’Agneau.
Apocalypse 21.27
Un jour, tu seras incapable de concevoir le péché dans tes pensées,

car il ne sera plus présent dans ton cœur ressuscité. Pourquoi ? Ta
nouvelle nature te viendra de Jésus, alors que l’actuelle te vient
d’Adam (1 Corinthiens 15.46-49). La vie éternelle est l’accomplis-
sement définitif de cette volonté de Dieu : « Vous serez saints pour
moi, car je suis saint, moi, l’Éternel » (Lévitique 20.26). Ressuscité,
tu n’auras plus de combats intérieurs, tu seras en paix, car tu seras
comme Jésus. Sa sainteté sera tienne (1 Jean 3.2-3).
Vis chaque jour à la lumière de l’éternité

/ 71
Alors que tu attends le ciel et que tu combats ton péché, tourne
tes yeux vers la croix où tu vois, avec horreur, combien Dieu hait le
mal et comment Jésus a été fait péché pour toi (2 Corinthiens 5.21).
Mais regarde également l’éternité pour entrevoir à quel point tu
seras, un jour, saint, sachant que rien de malsain en toi ne survivra
en sa présence.
POURQUOI EST-CE SI IMPORTANT

DE VIVRE TA VIE À L’AUNE DE L’ÉTERNITÉ ?
Si tu es en chemin vers la cité céleste, tu ne peux donc pas vivre
comme si ton espérance était dans cette vie. Vivre éternellement
avec Dieu est la finalité. Si tu oublies ta destination, tu te perdras.
Cette finalité doit modeler ton présent…
Au regard de la vie éternelle, que représentent les quelques années
de ton séjour sur terre ? Un soupir ? Une miette ? Une poussière ?
Un atome ? Un rien ? Bien moins encore ! Pourtant, Dieu accorde
de l’importance à ce laps de temps. Vivre en prenant la fin comme
point de départ est la preuve que l’éternité compte pour toi dès
aujourd’hui. C’est pour elle que tu vis dès maintenant. À l’aube de
ta vie chrétienne, il faut que tu comprennes clairement cela pour
ne pas t’égarer en route.
Vivre avec sagesse sous le regard de Dieu consiste à prendre la
mesure de la brièveté de ton existence. Charles Spurgeon rappelait
que se préparer à mourir, c’est se préparer à vivre. Il ne faisait que
redire ce que Moïse avait écrit :
La durée de notre vie s’élève à 70 ans, et pour les plus robustes
à 80 ans, mais l’orgueil qu’ils en tirent n’est que peine et misère,
car le temps passe vite et nous nous envolons. Qui a conscience
de la force de ta colère et de ton courroux pour te craindre ?
Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que notre cœur
parvienne à la sagesse !
Psaumes 90.10-12

Quels regrets ne veux-tu surtout pas avoir au crépuscule de ta vie ?
C’est aujourd’hui que tu dois te poser cette question. Sur ton lit de
mort, ce sera trop tard. Alors : « Combats le bon combat de la foi, sai-
sis la vie éternelle. C’est à elle que tu as été appelé » (1 Timothée 6.12).
Ne gaspille pas ta courte vie ! « C’est une vapeur qui paraît pour
un instant et qui disparaît ensuite » (Jacques 4.14). Si tu oublies les
splendeurs du ciel, tu ne vivras que pour les réalités de ce monde
(Philippiens 3.19). Tu te concentreras sur tes ambitions personnelles.
Tu te lanceras dans une course effrénée pour obtenir tout ce que tu
désires, tout de suite, en espérant une satisfaction qui ne viendra
jamais. Puis, tu mourras.
Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les mites et
la rouille détruisent et où les voleurs percent les murs pour
voler, mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où les mites
et la rouille ne détruisent pas et où les voleurs ne peuvent pas
percer les murs ni voler ! En effet, là où est ton trésor, là aussi
sera ton cœur.
Matthieu 6.19-21
Je souffre d’une réelle intolérance à la séparation. Quand je suis en

déplacement pour le ministère, Marion et les enfants me manquent
viscéralement au bout de vingt-quatre heures. Je tente de les appeler
quatre fois par jour : « Est-ce que tout va bien ? Comment avez-vous
dormi et qu’avez-vous mangé ? Il me tarde de vous voir, vous me
manquez gros comme ça ! Et moi, je vous manque gros comment ? »
Je ne pense qu’à une chose, les serrer dans mes bras dès que nous
serons réunis. Pourquoi ? Parce qu’être séparé de ceux que j’aime
le plus ici-bas me fait souffrir. Leur absence crée un vide que rien
ne vient combler.
Je t’invite à lire très attentivement ces deux déclarations de Paul :
Conformément à ma ferme attente et à mon espérance, je
n’aurai honte de rien, mais maintenant comme toujours, la
grandeur de Christ sera manifestée avec une pleine assurance
dans mon corps, soit par ma vie, soit par ma mort. En effet,

/ 73
Christ est ma vie et mourir représente un gain. Cependant,
s’il est utile pour ma tâche que je vive ici-bas, je ne saurais
dire ce que je dois préférer. Je suis tiraillé des deux côtés : j’ai le
désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui est de beaucoup
le meilleur, mais à cause de vous il est plus nécessaire que je
continue à vivre ici-bas.
Philippiens 1.20-24
Oui, nous sommes pleins de confiance et nous aimerions mieux

quitter ce corps pour aller vivre auprès du Seigneur. C’est aussi
pour cela que nous nous efforçons de lui être agréables, soit que
nous vivions dans ce corps, soit que nous le quittions.
2 Corinthiens 5.8-9
Qui manquait terriblement à Paul ? Jésus ! Il l’aimait tellement ! Sa

mort serait une délivrance, car elle signifierait « être avec Christ, ce
qui est de beaucoup le meilleur ». Paul était si imprégné des réalités
célestes qu’il les attendait comme un cancre se languit des grandes
vacances d’été. Sa mort ne pouvait être qu’un « gain ».
Jésus te manque-t-il ? Si tu as la même compréhension que Paul, et
surtout le même amour pour Jésus, alors, tu aspires plus que tout à
la vie éternelle en sa présence. Tu aspires à voir Jésus de tes propres
yeux ! C’est ce qui remplit ta vie de sens. John Piper écrit :
Si vous pouviez avoir le paradis, sans maladies, et avec tous

les amis que vous avez eus sur terre, et toute la nourriture que
vous avez aimée, et tous les loisirs que vous avez pratiqués,
toutes les beautés de la nature que vous avez vues, tous les
plaisirs physiques que vous avez goûtés, mais sans les conflits
ou les catastrophes naturelles, pourriez-vous vous satisfaire du
Ciel, si le Christ n’y était pas ?8
D’après John Piper, cette question est la question suprême pour

toi, pour ta génération et pour chaque génération !

En attendant de voir Jésus dans le ciel, tu veux vivre pour lui ici
sur la terre avec une passion débordante. C’est ce sain « tiraillement »
qu’éprouvait Paul.
Si tu espères continuer à vivre sur la terre encore quelques années,
c’est pour « lui être agréable » et « le glorifier par ta vie ». Aucune
autre vie n’en vaut la peine. Tu sais comment l’histoire se termi-
nera. Tu sais à quoi tu es appelé. Je te souhaite de vivre tes années
sur la terre de la manière la plus intentionnelle possible en prenant
constamment la fin de l’histoire comme point de départ :
Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix ou que j’aie déjà
atteint la perfection, mais je cours pour tâcher de m’en
emparer, puisque de moi aussi, Jésus-Christ s’est emparé. Frères
et sœurs, je n’estime pas m’en être moi-même déjà emparé, mais
je fais une chose : oubliant ce qui est derrière et me portant vers
ce qui est devant, je cours vers le but pour remporter le prix de
l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ.
Philippiens 3.12-14

/ 75
PARTIE 2
VIVRE POUR JÉSUS : S’ENTRAÎNER À LE SUIVRE
INTRODUCTION
Dans la première partie du livre, nous avons vu l’importance de

devenir un disciple de Jésus. Nous avons aussi découvert ce que cela
implique pour toi. Si Dieu a déployé la puissance de sa grâce afin
de te sauver, tu dois :
Ì reconnaître que tu appartiens à Jésus
Ì te laisser transformer par l’Esprit à son image
Ì chercher à vivre ta vie entière pour la gloire de Dieu
Ì vivre chaque instant à la lumière de l’éternité
Ta relation avec le Dieu qui s’est révélé à toi en Jésus est ton bien
le plus précieux. Parce que tu es devenu son enfant, le Père t’ouvre
ses bras et t’appelle : « Mon fils, donne-moi ton cœur et que tes yeux
prennent plaisir à mes voies ! » (Proverbes 23.26).
Le Seigneur désire se révéler toujours plus à toi et te transformer
par la puissance de sa grâce. Mieux connaître Jésus doit devenir ta
raison de vivre :
Oui, je considère toutes choses comme une perte à cause de ce
bien suprême : la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur.
C’est ainsi que je pourrai connaître Christ [...] en devenant
semblable à lui jusque dans sa mort.
Philippiens 3.8, 10 – BDS
Dans le film Matrix, après que Néo a été libéré de la matrice par
Morphéus, grâce à la prise qui pouvait relier son cerveau à un ordi-
nateur, il apprend à connaître beaucoup de choses qui lui seront
indispensables pour se battre contre l’agent Smith, son ennemi
absolu. Mais Morphéus doit entraîner Néo à vivre selon ses connais-
/ 79
sances car, dit-il, « Il y a une différence entre connaître le chemin et
arpenter le chemin ».
Connaître Jésus, c’est le découvrir dans les Écritures pour faire
l’expérience de sa présence et le suivre jour après jour. C’est arpenter
le chemin à ses côtés, c’est s’entrainer avec lui.
C’est au travers de cette relation que le Saint-Esprit déploiera la
puissance transformatrice de la grâce en toi. Plus tu expérimenteras
sa présence dans l’ordinaire de ta vie, plus tu l’aimeras. Plus tu l’ai-
meras, plus tu lui feras confiance et lui obéiras. Dieu déversera son
amour et sa bonté en toi afin de te transformer à l’image de Jésus et
de faire grandir ton attachement à son égard.
Dans cette deuxième partie, je souhaite t’aider à vivre et à courir
selon les vérités découvertes dans la première partie et par elles.
Quelles sont les habitudes qui, pratiquées tel un entrainement,
t’aideront à grandir dans ta foi et dans ton intimité avec Dieu ?
Quelles sont les quatre disciplines incontournables d’un coureur qui
veut franchir avec honneur la ligne d’arrivée ? Comment combattre
le bon combat ?
Pour cela, tu dois :
Ì t’attacher à ta nouvelle famille, l’Église
Ì méditer la parole de Dieu chaque jour
Ì saturer ta vie de prières
Ì devenir un disciple qui fait des disciples
Dans une troisième partie, je te parlerai enfin des dangers, pièges

et obstacles que tu rencontreras inévitablement sur ton chemin. Je
vais t’aider à apprendre à te battre afin d’éviter une chute pendant
ta course et de pouvoir ainsi bien courir jusqu’au bout !

ATTACHE-TOI
À TA NOUVELLE FAMILLE :
L’ÉGLISE
CHAPITRE SIX
QU’EST-CE QUE L’ÉGLISE ?

Que signifie le mot « Église » pour toi : des vitraux ? Un vieux bâti-
ment humide où les pas résonnent ? Des souvenirs du catéchisme ?
L’Église évangélique dans laquelle tu as grandi ? Pas grand-chose
de précis ?
L’Église, ce n’est pas ça. L’Église est composée de la totalité des
hommes et des femmes que Dieu a déjà rachetés, rachète aujourd’hui
et qu’il rachètera encore pour se constituer un peuple qui lui
appartienne (Tite 2.14). Jésus l’a déclaré : « Je bâtirai mon Église »
(Matthieu 16.18 – COL) et il ajoute à son peuple chaque personne
qu’il sauve (Actes 2.47). Toi y compris.
L’Église n’est donc pas un bâtiment, mais une famille. Sa famille
(Éphésiens 2.19). Dieu ton Père céleste t’a adopté et intégré à sa
famille au sein de laquelle il te donne de nouveaux frères et sœurs.
/ 81
J’ai tenu à placer ce chapitre au début de cette deuxième partie
parce que l’Église est centrale aux yeux de Dieu. Elle est l’objet de
son amour passionné. Elle est donc également centrale dans le plan
de Dieu pour ta vie. Ta relation à l’Église a besoin d’être solidement
établie si tu veux grandir, t’affermir dans la foi et bien courir.
L’Église est aussi définie comme le corps du Seigneur : « Christ
est le chef de l’Eglise qui est son corps et dont il est le Sauveur »
(Éphésiens 5.23). J’aime particulièrement la métaphore de l’Église
comme « corps de Christ ». Ce corps est composé de membres
(Romains 12.4-5 ; 1 Corinthiens 12.27). Imaginons que je sois découpé
en petits morceaux (et prions pour que cela ne m’arrive jamais !). Si tu
vois mon bras, tu ne diras pas « voilà Raphaël ». Tu saisis ? J’existe en
tant que personne uniquement parce que mes membres font partie
intégrante de moi et que je suis bien vivant. Cette image souligne
donc que la communauté est plus que la somme des individus qui la
composent. Elle est une union entre eux et le Christ.
À notre époque individualiste, je veux insister. L’Église n’est pas
juste un à-côté de ta vie chrétienne, une option ou une association
qui peut te venir en aide quand tu en as besoin. Elle est ta famille, ton
équipe. Tes frères et sœurs sont tes compagnons d’armes. Tu veilles
sur eux et ils veillent sur toi car il n’y a pas de soldat sans armée.
TU ES MEMBRE DE « L’ÉGLISE UNIVERSELLE »

L’Église est la communauté universelle des authentiques enfants de
Dieu de tous âges, de toutes nations et de tous les temps. Cette Église
universelle est également invisible. Seul Dieu connaît précisément
qui lui appartient ou non1. Cela veut donc dire que tous ceux qui
sont présents aux rencontres d’une Église locale ne font pas néces-
sairement partie du peuple de Dieu. Seuls ceux qui ont placé leur
foi en Jésus pour être sauvés et qui ont reçu la vie en lui sont sauvés :
ils constituent l’Église réelle et invisible. Autrement dit, ce n’est pas
parce qu’une personne entre dans les bâtiments de l’église ou parce
qu’un pasteur ou un curé l’a baptisée enfant qu’elle est chrétienne.
Est réellement membre de l’Église celui que Jésus a sauvé. Quand
tu es sauvé, tu fais partie de l’Église universelle.

L’ÉGLISE UNIVERSELLE
SE VIT AU TRAVERS DE L’ÉGLISE LOCALE
Les membres de l’Église universelle se réunissent en communautés
locales afin de vivre le plan de Dieu pour son peuple.
Quand nous observons le livre des Actes, c’est ce que les apôtres
ont fait. Ils ont réuni dans chaque ville les nouveaux convertis. Ils
ont mis en place des responsables, qu’on appelle anciens ou pasteurs,
afin que « l’Église locale » puisse vivre telle une famille spirituelle,
grandir puis se multiplier à son tour (Éphésiens 4.11-16).
C’est donc pour cela que les trois quarts du Nouveau Testament
sont des lettres des apôtres aux Églises locales situées dans les villes :
la lettre aux Romains, aux Corinthiens, aux Thessaloniciens, etc.
C’est donc à travers l’Église locale que tu expérimentes la réalité
de l’Église universelle.
Ta main ne se pose pas la question de savoir si elle doit faire partie
ou non de ton corps. De la même manière, tu ne dois pas te poser la
question de savoir si tu dois ou non être membre d’une Église locale.
TU DOIS ÊTRE MEMBRE D’UNE ÉGLISE LOCALE

Le salut c’est ta réconciliation avec le Père, mais également ton
intégration dans son peuple qui est uni par Christ (Éphésiens 2.11-
22). Parce que tu es uni à Jésus, tu es uni à son corps. Être membre de
l’Église n’est donc pas juste une conséquence de ton salut, mais le but !
Jonathan Leeman a raison de dire la chose suivante : « Une fois que
vous choisissez Christ, vous devez choisir son peuple par la même
occasion2 ». Jésus crée un lien entre toi et tes frères et sœurs, et ce lien
doit être entretenu et développé. Il n’y a pas d’unité si on ne se trouve
pas dans un même lieu, que ce soit dans les lieux célestes ou sur la terre.
L’Église locale est une famille qui démontre ici-bas la réalité du Ciel.
Tu as besoin de la communion fraternelle d’une Église locale, c’est
la pédagogie de Dieu pour faire grandir ensemble ses enfants. C’est
un besoin, mais également un commandement :
Attache-toi à ta nouvelle famille : l’Église

/ 83
N’abandonnons pas notre assemblée, comme certains en ont
l’habitude, mais encourageons-nous mutuellement. Faites cela
d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour.
Hébreux 10.25
Selon le plan de Jésus, il ne doit pas y avoir de chrétiens sans Église

locale. Sauf cas exceptionnels3.
Hélas, nous vivons une époque individualiste. Combien de fois
as-tu entendu dire que la religion était quelque chose de privé ?
Certains chrétiens rejettent l’idée d’appartenir à une Église locale
parce qu’ils ont été déçus. Aucune Église n’est désormais à la hauteur
de leurs attentes. D’autres affirment qu’ils n’en ont tout simplement
pas besoin. Ils communient avec Dieu, la nature et les oiseaux, mais
ne veulent pas de leurs frères et sœurs. Ils se suffisent à eux-mêmes.
Est-ce cohérent et biblique de prétendre appartenir à l’Église uni-
verselle sans désirer une vraie vie d’Église locale ? Tu ne peux aimer
Jésus sans aimer son corps, l’Église. Tu ne peux pas affirmer que tu
lui appartiens sans vouloir vivre une réelle vie d’Église locale afin
d’aimer ceux qu’il aime passionnément, tes frères et sœurs :
Quant à nous, nous savons que nous sommes passés de la mort
à la vie parce que nous aimons les frères et sœurs. Celui qui
n’aime pas son frère reste dans la mort. Tout homme qui déteste
son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier
n’a la vie éternelle en lui. Voici comment nous avons connu
l’amour : Christ a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous
devons donner notre vie pour les frères et sœurs.
1 Jean 3.14-164
COMMENT DEVENIR MEMBRE DE L’ÉGLISE LOCALE ?

Après la résurrection et l’ascension de Jésus, les apôtres ont pris sa
suite pour poser les fondements de l’Église et pour qu’elle demeure
fidèle à son enseignement jusqu’à son retour (Matthieu 16.15-25 ;
1 Corinthiens 12.28 ; Éphésiens 2.20 ; Apocalypse 22.17-18).

Il leur a donc confié ce que l’on appelle « le mandat missionnaire » :
Allez donc, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les
au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et enseignez-leur à
mettre en pratique tout ce que je vous ai prescrit.
Matthieu 28.19-20
Au début du livre des Actes, Pierre déclara à ceux qui étaient

touchés par le message de l’Évangile :
Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de
Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le
don du Saint-Esprit. […] Ceux qui acceptèrent sa parole furent
baptisés ; et en ce jour-là, furent ajoutées environ trois mille âmes.
Actes 2.38, 41 – COL
Le parcours est celui-ci : conversion → baptême → intégration à

une Église locale.
Le baptême a donc deux dimensions symboliques :
1. Dans sa dimension verticale, il est l’affirmation publique de
ta foi en Jésus.
2. Dans sa dimension horizontale, il symbolise l’intégration à
l’Église locale.
TU DOIS TE FAIRE BAPTISER PAR TON ÉGLISE LOCALE

Le baptême par immersion est une « ordonnance » instituée par
Jésus, qu’il confie à l’Église qui doit l’administrer à ceux qui sont
devenus disciples de Jésus (Matthieu 28.19). C’est un acte extérieur
qui rappelle une réalité intérieure (Romains 6.4 ; Colossiens 2.12). Il
ne te sauve pas. C’est la foi en Jésus qui le fait. Dit autrement : tu ne
te fais pas baptiser pour être sauvé, mais parce que tu l’es.
Pour t’aider à saisir, dis-toi que le baptême est aux chrétiens ce
que l’alliance est à l’annulaire gauche des mariés. Lorsque les époux

/ 85
se passent l’alliance au doigt, l’anneau qu’ils portent ne les marie
pas, mais symbolise leur union. Ce n’est pas parce que l’on porte
une alliance que l’on est marié, mais c’est parce que l’on est marié
que l’on en porte une.
C’est la même chose avec l’acte du baptême. Il symbolise que tu es
déjà, par la foi, un avec Christ. L’immersion rappelle que tu as été
uni à Jésus dans sa mort sur la croix, et l’émersion rappelle que tu as
reçu la vie nouvelle en lui, que tu as été régénéré par le Saint-Esprit
(Romains 6.3-5 ; Colossiens 2.12).
Puisque le baptême est un commandement, tu dois y obéir pour
témoigner publiquement par cet acte que tu appartiens à Jésus-
Christ et que tu t’identifies à lui. La profession de foi privée entre
toi et Dieu ne suffit pas. Tu ne peux pas te baptiser tout seul dans
ton bain ou te faire baptiser par un ami à la plage. C’est l’Église
seule qui a la légitimité pour le faire. Quand tu te fais baptiser,
tu professes officiellement et publiquement ton union à Christ et
son peuple.
Ton baptême est donc l’évènement qui symbolise ton intégration
en tant que membre de l’Église locale. Le jour de ton baptême, tous
tes frères et sœurs seront là pour recueillir ta profession de foi et
s’engageront à te servir et à veiller sur toi. De ton côté, tu t’engageras
également à les servir5.
Si tu n’es pas encore baptisé mais que tu as déjà placé ta foi en
Christ, je t’encourage à aller voir le pasteur ou les anciens de ton
Église et à le leur demander sans tarder. Demande-leur de t’accom-
pagner si tu as des doutes ou des questions.
Si tu repousses le baptême parce que tu ne penses pas être encore
assez mature, tu raisonnes mal. Le baptême est un moyen de grâce
que Jésus utilise pour fortifier ta foi et te faire grandir en obéis-
sance. Le baptême n’est pas le signe que tu es un chrétien sûr de
toi et parfait, mais sûr de ton Seigneur et de son œuvre parfaite
pour toi.

TU AS BESOIN DE L’ÉGLISE POUR FAIRE
L’EXPÉRIENCE DE L’AMOUR INFINI DE DIEU
Les temps qui suivent la conversion peuvent être très éprouvants.
Le combat peut être plus ou moins difficile selon ton mode de vie
passé, les péchés dans lesquels tu t’étais englué et la façon dont tes
proches considèrent ta foi nouvelle.
Cela a été mon cas. Beaucoup de mes amis ne comprenaient pas
pourquoi je voulais changer. Jusqu’alors, eux et moi passions l’es-
sentiel de notre temps à fumer des joints, boire, nous vanter de nos
conquêtes sexuelles… Mais après ma conversion je ne voulais plus
de ça. Je me sentais seul. J’aimais mes amis, mais je ne voulais plus
vivre comme avant. J’en ai donc perdu un très grand nombre. Mais,
par la grâce de Dieu, je n’ai jamais été autant entouré. Il m’avait
accueilli dans sa famille ! J’ai appris à connaître les frères et sœurs,
bien qu’a priori, ils ne m’intéressaient pas. Ils étaient tellement sages
et polis… Ils écoutaient cette pop chrétienne que je trouvais insipide
alors que moi je me délectais des meilleurs rappeurs du monde. Je
me méfiais aussi de leur gentillesse. Selon moi, elle était trop belle
pour être sincère.
Tout cela faisait qu’ils ne m’attiraient pas trop. Mais je me sou-
venais des mots de Reynald, le pasteur de l’Église : « Tu dois par-
ticiper au maximum à la vie de l’Église pour grandir ». Comme je
voulais obéir radicalement à Jésus, j’ai joué le jeu. Je me rappelle la
tête que faisaient certains lorsqu’ils ont vu débarquer ce gaillard au
visage marqué par des années d’errements et de consommation de
stupéfiants, vulgaire, dont le regard disait : « Si tu t’approches, sois
sûr de toi ! »
Ces frères et sœurs tellement différents de moi m’ont aimé comme
j’étais. Ils m’ont accueilli et m’ont aidé à changer par leur authen-
tique amitié fraternelle (au point qu’aujourd’hui j’apprécie un peu
plus la pop évangélique. À petites doses !)
Un jeune chrétien de mon Église a très bien formulé, dans son
témoignage de baptême, ce que j’ai vécu des années plus tôt :

/ 87
Ce que j’y ai trouvé m’a assez vite enthousiasmé et ce que
j’y ai observé m’a fait dès le départ me poser beaucoup de
questions. Des regards accueillants, le sentiment d’un lien
indéfinissable entre des personnes d’apparence très différentes,
un lien qui transcende leurs classes sociales ou cultures
d’origine. Ils sont tous unis par ce lien, invisible, pourtant
complètement présent, presque palpable. Leur relation à Dieu
était directe, sans intercession ou rituels, et surtout,
elle paraissait profondément sincère…
Je me souviens des premiers cultes. De la ferveur des frères et

sœurs qui chantaient de tout leur cœur, des prédications qui me
faisaient découvrir Jésus et des bonnes conversations à la fin qui
me faisaient tellement de bien ! J’étais souvent invité chez les uns
et les autres. Ils m’écoutaient et me conseillaient. De mon côté, je
les harcelais de questions auxquelles ils répondaient avec sagesse et
bienveillance.
Les Écritures affirment que nous ne pouvons connaître pleinement
l’amour de Christ que dans l’Église :
Je prie que vous soyez enracinés et fondés dans l’amour pour être
capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur,
la longueur, la profondeur et la hauteur de l’amour de Christ, et
de connaître cet amour qui surpasse toute connaissance, afin que
vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu.
Éphésiens 3.17-19
« Connaître cet amour qui surpasse toute connaissance », ça donne

le vertige !
Paul souhaite que tu puisses connaître cet amour sans limites
alors que tu ne peux pas le comprendre : il vise l’émerveillement.
Comment peux-tu être capable de faire l’expérience de cet amour
qui te dépasse ? « Avec tous les saints ! » déclare Paul (dans la Bible,
les saints ce sont tous les chrétiens, c’est l’Église). Christ t’aime per-
sonnellement, mais tu as besoin d’être immergé au sein de l’Église

locale pour plonger dans l’expérience de cet amour qui te dépasse.
C’est comme si tu devais soulever un camion. Pour le faire, tu as
besoin des autres.
C’est donc dans la réalité concrète d’une vie d’Église locale que tu
participes au festin d’amour et de joie auquel Jésus te convie.
TU AS BESOIN DE VIVRE
LE CULTE DOMINICAL CENTRÉ SUR L’ÉVANGILE
C’est Dieu qui nous convoque le dimanche. Il nous invite à sa
rencontre pour qu’en Église, par l’assistance de son Esprit, nous
l’adorions en lui offrant ce qui lui plaît : nos cœurs qui trouvent leur
repos et leur joie en lui.
Par tous les éléments du culte (chant, prière, Cène, prédication de
la Bible) et par le baptême, Dieu se révèle à son Église, la restaure,
la confronte, l’unit, la console, l’édifie et l’équipe pour qu’elle soit
transformée à l’image de Jésus et le serve dans ce monde.
Durant le culte, les larmes me montent parfois aux yeux quand
je regarde mes frères et sœurs. Je vois des personnes qui viennent
d’être sauvées par l’amour de Jésus. J’en vois d’autres qui comptent
sur l’amour de Jésus dans leurs épreuves, d’autres qui ont été res-
taurées par son amour après être tombées dans un péché grave,
d’autres qui, par amour pour Jésus font de gros sacrifices pour être
simplement présentes parmi nous…
Je vois des gens que j’ai blessés, mais qui m’ont pardonné. J’en vois
d’autres qui m’ont fait du mal, mais que j’aime plus que tout. Nous
sommes des dizaines et des dizaines à nous démontrer mutuel-
lement la puissance de la croix. Tous sont des miracles vivants,
des signes de la puissance salvatrice de Jésus. Il a dû mourir pour
racheter chacun d’eux et il continue de déverser son amour infini
sur toutes ces personnes qui sont là, juste à côté de moi !
Ensemble nous adorons, ensemble nous luttons contre le péché,
ensemble nous nous encourageons et nous édifions, ensemble
nous nous réjouissons et ensemble nous pleurons (Romains 12.15).

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Ensemble, nos individualités s’effacent pour que nous manifestions
que nous sommes un en Christ.
En les observant adorer Dieu, prier, partager la sainte Cène, je
fais un peu plus l’expérience de l’amour de Jésus. Et si cela me
bouleverse tant, c’est précisément parce que l’Église est sauvée
pour être un peuple d’adorateurs qui célèbrent la gloire de sa grâce !
(Hébreux 12.28-29 ; 1 Pierre 2.4-5 ; Éphésiens 1.12 ; Tite 2.14).
TU AS BESOIN DE VIVRE
UNE AUTHENTIQUE COMMUNION FRATERNELLE
Au sein de la communauté, la famille de Dieu vit des relations
qu’aucun autre groupe sur terre ne vit.
À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples :
à l’amour que vous aurez les uns pour les autres.
Jean 13.35 – BDS
Ainsi, les dominations et les autorités dans les lieux célestes

connaissent maintenant par le moyen de l’Église la sagesse
infiniment variée de Dieu, conformément au plan éternel qu’il
a accompli en Jésus-Christ notre Seigneur.
Éphésiens 3.10-11
Mais l’Église est aussi fragile à cause de tous les membres qui la
composent. Nous sommes encore des pécheurs. Tous autant que
nous sommes, nous sommes inaptes au service et à la vie à laquelle
nous sommes appelés. Il y a un vieil adage qui dit : « Si vous trouvez
une Église parfaite, n’y allez pas, car elle deviendrait alors impar-
faite ». Si tu rencontres des problèmes dans ton Église, ne te décou-
rage pas et ne l’abandonne pas pour aller voir ailleurs si l’herbe est
plus verte. Toutes les Églises locales sont imparfaites et ont besoin
d’une meilleure santé spirituelle.
Je suis frappé par le réalisme du Nouveau Testament à ce sujet.
Seule la lettre aux Éphésiens ne mentionne pas de problème théo-

logique ou relationnel6. Pourtant, jamais les apôtres n’ont conseillé
d’abandonner l’Église. Bien au contraire.
Par une authentique communion fraternelle, tu apprendras à
vivre la grâce. Tu vas rapidement découvrir que parfois tu seras
blessé et parfois tu blesseras. Volontairement ou non, tu risques
de fragiliser l’Église par ton manque d’amour et ton orgueil.
Comment Dieu veut-il t’enseigner à progresser dans ce domaine ?
Par l’Église !
Vous avez purifié votre âme en obéissant par l’Esprit à la
vérité pour avoir un amour fraternel sincère ; aimez-vous donc
ardemment les uns les autres d’un cœur pur.
1 Pierre 1.22
Supportez-vous les uns les autres et, si l’un de vous a

une raison de se plaindre d’un autre, pardonnez-vous
réciproquement. Tout comme Christ vous a pardonné,
pardonnez-vous aussi. Mais par-dessus tout cela, revêtez-vous
de l’amour, qui est le lien de la perfection.
Colossiens 3.13-14
TU AS BESOIN D’APPRENDRE À SERVIR

Je me souviens, lorsque je me suis converti, je me suis pendant un
temps lancé ce défi : dès qu’un appel à des volontaires est lancé ou
un besoin exprimé, je lève la main.
Je me suis retrouvé à aller visiter de vieilles dames que je ne
connaissais pas, à faire le ménage des locaux, à réaliser des travaux
chez des mères isolées, à aller faire des courses pour des familles
dans le besoin, à distribuer des tracts dans la rue et à faire de nom-
breuses autres choses que je n’avais jamais accomplies auparavant.
À l’occasion de tous ces services, je côtoyais des frères et sœurs et
voyais avec quel amour ils servaient les autres. Quelle formation
pour moi !

/ 91
Si quelqu’un veut être grand parmi vous, il sera votre serviteur ;
et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave
de tous. En effet, le Fils de l’homme est venu non pour être servi,
mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup.
Marc 10.43-45
Christ a manifesté son amour et son désir de te servir jusqu’à

l’extrême. Être prêt à te sacrifier par amour sera toujours pour toi
source d’immense bénédiction.
Si tu veux grandir, il faut servir. Il n’y a pas de mystère. Dans sa
grâce, le Roi serviteur qui t’a sauvé place devant toi quantité d’op-
portunités de le servir (Éphésiens 2.10).
Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais
en actes et avec vérité.
1 Jean 3.18
La bonne nouvelle est que l’Esprit t’équipe de dons pour que tu

puisses servir les autres (1 Corinthiens 12.7).
Laisse ton Église locale et ses responsables identifier tes dons et
t’accompagner dans ce qui deviendra ton ministère. Plus tu serviras
avec amour, plus tes dons seront manifestés. « Celui qui est fidèle
dans les petites choses l’est aussi dans les grandes » (Luc 16.10).
Donne-toi pour les autres et que ton cœur brûle pour les progrès
de l’Église !
La vie en Église est l’écosystème nécessaire à la croissance spiri-
tuelle de chacun des membres. (J’ai omis volontairement un aspect
essentiel de la vocation de l’Église locale : la mission de faire des dis-
ciples. Le chapitre 9 y est consacré). Ce livre te donnera, je l’espère,
de bons conseils pour grandir dans ta foi. Mais il ne peut ni ne doit
se substituer à l’Église locale. J’ai plus appris sur la vie chrétienne par
une vraie vie de disciple au sein de mon Église que par les meilleurs
livres que j’ai lus sur le sujet. Ta croissance spirituelle est liée aux
relations spirituelles.

Permets-moi d’insister à nouveau. L’Église n’est pas un à-côté
de ta vie chrétienne, une option dans ton forfait « salut » : elle est
réellement ta famille, ton équipe ! Tes frères et sœurs sont tes com-
pagnons d’armes. Tu veilles sur eux et ils veillent sur toi … Alors
que tu poursuis ta lecture, je t’encourage donc à t’engager authenti-
quement dans une Église qui manifeste son attachement à la Parole
de Dieu, son amour et sa sainteté. Ensemble vous vous entraînerez
à vivre pour Jésus !

/ 93
MÉDITE LA PAROLE DE DIEU
CHAQUE JOUR
CHAPITRE SEPT
Dieu utilise deux canaux privilégiés pour déverser sa grâce en

toi chaque jour : la méditation des Écritures (dont je vais te parler
maintenant) et ta vie de prière (chapitre suivant). Ce sont deux moyens
au service d’une même grâce : le développement de ton intimité avec
le Seigneur. Si tu dois donc retenir une chose de ce chapitre, c’est que
cette intimité avec Dieu est la mère de toutes les batailles.
Dans le chapitre 10, je te donnerai quelques conseils très pratiques
pour apprendre à développer ces moyens de grâce. Mais il est indis-
pensable de comprendre au préalable pourquoi la méditation de la
Parole et la prière sont si importantes.
Un nombre incalculable de livres sortent chaque année sur les ver-
tus de la méditation. Associations de quartier, entreprises, chaînes
YouTube… Tout le monde s’y est mis. Si j’avais le temps, j’écrirais
aussi un best-seller sur le sujet. Je l’intitulerais : comment la vache
vous apprend à méditer. Glamour, n’est-ce pas ? Je t’explique.
Dans la Bible, la méditation n’est pas une introspection sub-
jective ou une auto-psychanalyse. Ce n’est pas non plus faire le
vide ou inviter l’univers à combler nos chakras. Méditer c’est
/ 95
prendre le temps d’admirer ce que Dieu te révèle dans la Bible
et en remplir ton cœur afin de t’en nourrir. « Dieu ne veut pas
seulement que nous l’écoutions, explique David Mathis, mais
que nous pensions à ce qu’il dit et que nous laissions notre cœur
s’en imprégner 1 ». Tu es appelé à ruminer les Écritures comme
les bovins ruminent l’herbe !
C’est la différence entre voir un tableau et le contempler. Entre
s’alimenter et savourer.
Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de toi ! Médite-le jour et
nuit pour agir avec fidélité conformément à tout ce qui y est
écrit, car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises,
c’est alors que tu réussiras.
Josué 1.8
Heureux l’homme… qui trouve son plaisir dans la loi de

l’Éternel, et qui médite sa loi jour et nuit !
Psaumes 1.1-2
La méditation de la Parole de Dieu creuse un sillon par lequel

tu achemineras dans ton cœur, jour après jour, le trésor que Dieu
t’offre. Comme tu auras pris le temps de laisser les vérités se frayer
un chemin jusqu’à ton cœur, selon les circonstances de ta journée,
tu te rappelleras ce que tu auras lu plus tôt le matin ou des mois
auparavant.
POURQUOI MÉDITER LES ÉCRITURES ?
MÉDITE LA BIBLE CAR C’EST LA PAROLE DE DIEU

La formule « Ainsi parle l’Éternel » et ses variantes reviennent
des centaines de fois dans les pages de la Bible. Ce qui signifie que
« c’est poussé par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part
de Dieu » (2 Pierre 1.21). Le Saint-Esprit a inspiré les auteurs dans
absolument tout ce qu’ils ont écrit :

Toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner,
pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,
afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute
œuvre bonne.
2 Timothée 3.16-17
Le mot grec pour « inspiré » signifie « soufflé de Dieu ». Chaque

lettre a été écrite par des auteurs humains sous l’inspiration souve-
raine du Saint-Esprit (Jérémie 1.9 ; Matthieu 5.18 ; Luc 16.17). Il n’y
a pas une seule erreur dans la Bible, pas de contradictions, car Dieu
a protégé souverainement son message. La Bible est d’une cohérence
parfaite car Dieu se porte lui-même garant de sa propre révélation.
Quand tu lis mon livre, c’est moi qui te parle. Mais quand tu par-
cours ta Bible, c’est Dieu qui t’interpelle ! Prends-tu la mesure de ce
que cela implique ?
Puisque la Bible est la parole de Dieu…
∟ Elle révèle Dieu
Elle a donc l’autorité ultime et définitive sur ce que tu dois croire

à propos de lui, de son Évangile et comment tu dois vivre en consé-
quence (Jean 17.17 ; Tite 1.2 ; 2 Samuel 7.28 ; Deutéronome 29.28).
Ton expérience, ta culture scientifique et peut-être la tradition de
ton Église t’apportent des connaissances utiles. Mais tu devras
toujours les passer au scanner de la Parole de Dieu. L’homme se
trompe, Dieu non.
∟ Son message a la puissance de te transformer
Dieu a créé l’univers et tout ce qu’il renferme… uniquement

par sa Parole (Genèse 1 et 2). Jésus a guéri de la même manière
(par ex. Jean 5.8-9). Ses miracles étaient la preuve qu’il pouvait
accomplir quelque chose d’encore plus fort : il pouvait pardonner
les péchés et déclarer une personne juste par l’autorité de sa Parole
(Luc 5.23-25).
Puisque la Bible est la Parole de Dieu, elle est l’expression de sa
volonté et accomplit toujours ses desseins, y compris dans ta vie :
Médite la parole de Dieu chaque jour

/ 97
La pluie et la neige descendent du ciel et n’y retournent pas sans
avoir arrosé la terre, sans l’avoir fécondée et avoir fait germer ses
plantes, sans avoir fourni de la semence au semeur et du pain à
celui qui mange. Il en va de même pour ma parole, celle qui sort
de ma bouche : elle ne revient pas à moi sans effet, sans avoir fait
ce que je désire et rempli la mission que je lui ai confiée.
Ésaïe 55.10-11
Tu n’as pas cru en l’œuvre de Jésus à la croix pour toi par simple obser-
vation des nuages ! Non, « La foi vient de ce qu’on entend et ce qu’on
entend vient de la parole de Dieu » (Romains 10.17). Le Saint-Esprit a
utilisé cette Parole pour te donner un cœur nouveau (1 Pierre 1.23-25).
Cette même Parole te transformera tout au long de ta vie !
La parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante que
toute épée à deux tranchants, pénétrante jusqu’à séparer âme et
esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées
du cœur. Aucune créature n’est cachée devant lui : tout est nu et
découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte.
Hébreux 4.12-13
∟ Elle est nécessaire à tout
La création qui nous entoure et notre conscience témoignent que

Dieu existe (Romains 1.20). Cependant, la Bible est indispensable
pour que tu connaisses qui est Dieu, quelle est sa volonté, ce qu’est
le péché, comment poursuivre ta marche chrétienne : « Grâce à tes
décrets je deviens intelligent, c’est pourquoi je déteste toute voie de
mensonge. Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur
mon sentier » (Psaumes 119.104-105).
∟ Elle est suffisante en tout
Cela m’attriste de voir beaucoup de chrétiens attendre désespéré-

ment que Dieu leur révèle des choses nouvelles pour leur vie. « Ah !
Si seulement le pasteur avait une parole spéciale pour moi de la part
de Dieu ! » D’autres cherchent constamment à deviner si Dieu leur
a parlé par telle ou telle circonstance. Comment savoir si la petite

voix au fond de mon cœur ou la déclaration d’une personne vient
effectivement de Dieu ?
Relis attentivement ce merveilleux texte :
Toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour
convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que
l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne.
2 Timothée 3.16-17
« Équipé pour toute bonne œuvre ». Quel réconfort ! Tout ce que

la Bible affirme suffit pour que tu puisses assumer tout ce que Dieu
te donne de vivre. Il n’y aura donc aucune situation où la Bible ne
suffira pas. Tout ce que Dieu a besoin de te faire connaître, il te l’a
déjà révélé. Il n’y a rien à y ajouter, rien à y enlever (Jacques 1.25).
Puisque le Saint-Esprit l’a inspirée, il te convaincra de t’y sou-
mettre, corrigera tes anciennes habitudes et t’instruira à appliquer
ce que tu as reçu2.
∟ Elle est claire
Dieu ne se révèle pas qu’aux initiés ou aux intellectuels. Il se

dévoile aux humbles. Si ta disposition de cœur est bonne, tu com-
prendras la Bible avec l’aide du Saint-Esprit, car elle renouvellera
ton intelligence car elle « rend sage celui qui manque d’expérience »
(Psaumes 19.8).
Certes, quelques passages sont un peu plus compliqués à appré-
hender sans une bonne culture biblique. C’est normal, tu lis des
textes qui, pour les plus récents, datent du premier siècle de notre
ère. Mais Dieu a voulu la Bible pour tous les hommes. Même les
enfants peuvent la saisir (Deutéronome 6.6-7 ; Luc 10.21).
Avec le temps, ce ne sont pas les écrits difficiles à interpréter qui
vont mettre ta foi au défi, mais ceux que tu comprendras ! Grâce à
l’enseignement que tu vas recevoir tout au long de ta vie, ainsi que
ta propre étude de la Parole, ta compréhension grandira. Même s’il
y aura toujours des mystères. Le plus important est ton attitude de
cœur quand tu lis la Parole (Jean 6.68-69).

/ 99
MÉDITE LA BIBLE CAR TU ES DISCIPLE DE JÉSUS
Un disciple de Jésus est une personne qui écoute les paroles de
son maître et y obéit.
C’est pourquoi, celui qui écoute ce que je dis et qui l’applique,
ressemble à un homme sensé qui a bâti sa maison sur le roc. Il
a plu à verse, les fleuves ont débordé, les vents ont soufflé avec
violence, ils se sont déchaînés contre cette maison : elle ne s’est
pas effondrée, car ses fondations reposaient sur le roc.
Matthieu 7.24-25 – BDS
Bâtir sa maison sur du solide, c’est construire sa vie sur l’obéissance

à Jésus. Malgré les vagues de tentations et les tempêtes d’épreuves,
si tu obéis avec diligence à ton Seigneur, tu tiendras ferme jusqu’au
bout. Construire sur le roc, c’est être sensé. Le contraste avec celui
qui ne le fait pas est saisissant : il est fou ! En effet, l’ultime tempête
sera celle du jugement de Dieu.
Jésus reconnaît celui qui l’aime vraiment à son obéissance : « Celui
qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime »
(Jean 14.21). Et pour lever toute ambiguïté, le Seigneur confirme par
la négative : « Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles »
(Jean 14.24)3.
Si tu es son disciple, tu dois donc méditer la Bible en cherchant à
l’appliquer :
Mettez en pratique la parole et ne vous contentez pas
de l’écouter en vous trompant vous-mêmes par de faux
raisonnements. En effet, si quelqu’un écoute la parole et ne la
met pas en pratique, il ressemble à un homme qui regarde son
visage dans un miroir et qui, après s’être observé, s’en va et
oublie aussitôt comment il était.
Jacques 1.22-24
La Bible est un miroir, affirme Jacques. Elle te montre qui tu es

vraiment devant Dieu et ce qui doit changer. Le mauvais réflexe

consiste à dire : « Si je découvre que cet enseignement est bon pour
moi, j’y obéirai, peut-être ». Jacques renverse le raisonnement : « Tu
dois obéir pour comprendre ! » Tu sais que tu dois pardonner ? C’est
en accordant le pardon que tu apprendras à le vivre et en expéri-
menteras la bénédiction. Tu es réticent à être plus généreux ? Donne
et tu voudras encore plus le faire. Ce que tu veux penser, ce que tu
veux vivre, mets-le en pratique.
Jacques te promet dans la foulée :
Mais celui qui a plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de
la liberté, et qui a persévéré, celui qui n’a pas oublié ce qu’il a
entendu, mais qui se met au travail, celui-là sera heureux dans
son activité.
Jacques 1.25
Connaître sans obéir, c’est comme connaître toute la théorie de la

natation sans jamais mettre un pied dans l’eau. Obéir, c’est plonger !
QUELQUES RAISONS
DE MÉDITER LES ÉCRITURES CHAQUE JOUR
POUR PRENDRE PLAISIR EN DIEU

La méditation de la Bible t’apportera une proximité avec Dieu qui
te comblera au plus profond de toi-même :
Les ordonnances de l’Éternel sont vraies, elles sont toutes justes,
Plus précieuses que l’or, même que beaucoup d’or fin ;
Plus douces que le miel, même que le miel qui coule des rayons.
Psaumes 19.10-11 – COL
Tes paroles se sont présentées à moi, et je les ai dévorées. Ta

parole a provoqué mon allégresse, elle a fait la joie de mon
cœur, car je suis appelé de ton nom, Éternel, Dieu de l’univers !
Jérémie 15.16

/ 101
Ces auteurs de la Bible ont expérimenté les perfections de la Parole
de Dieu. Ils affirment qu’elle est meilleure que tout ce à quoi ils ont
pu goûter de plus délicat et raffiné.
La Parole de Dieu est un trésor. Chaque pensée est une pierre pré-
cieuse. Profite de ce trésor et remplis-en le coffre-fort de ton cœur !
POUR GRANDIR
Pas de croissance sans alimentation. Ce n’est pas une
simple métaphore personnelle, mais une analogie biblique
(Deutéronome 8.3) réaffirmée par Jésus (Matthieu 4.4). Les
vérités de la Parole de Dieu sont la nourriture de ton âme. Elles
te donnent l’énergie pour grandir. Comme l’oisillon dépend de
la nourriture que sa mère va lui donner, tu as besoin de la Parole
qui sort de la bouche de l’Éternel.
L’apôtre Pierre avait peut-être beaucoup de bébés autour de lui… Il
les a entendus crier pour être mis au sein. Ça l’a visiblement marqué :
Comme des enfants nouveau-nés désirez le lait pur de la parole.
Ainsi, grâce à lui vous grandirez pour le salut, si du moins vous
avez goûté que le Seigneur est bon.
1 Pierre 2.2-3
Il ne te viendrait pas à l’idée de ne plus t’alimenter. Tu veux vivre

et être en bonne santé. Si tu te prives de la Parole, tu vas t’affaiblir et
te ratatiner. Face à tes adversaires, tu seras alors aussi solide qu’une
grand-mère anémiée sur un ring.
POUR DEVENIR SAGE ET OBÉIR À SA VOLONTÉ

Être sage, c’est vivre selon la volonté de Dieu.
Nous demandons que vous soyez remplis de la connaissance
de sa volonté, en toutes sagesse et intelligence spirituelles,
pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui plaire
entièrement.
Colossiens 1.9-10

La volonté morale de Dieu n’est pas à deviner. Le bien et le mal nous
sont révélés. Tu as besoin d’apprendre à les discerner de mieux en
mieux afin que tes pensées se conforment petit à petit à celles de Dieu :
Presque toute la sagesse que nous possédons, qui est, en
définitive, réelle et véritable, présente un double aspect : la
connaissance de Dieu et de nous-mêmes. Bien que ces deux
connaissances soient liées, il est difficile de discerner laquelle
précède l’autre4 .
Il est ton Créateur, il sait mieux que toi qui tu es et comment

tu fonctionnes. C’est sa Parole qui t’aide à te comprendre et te
construire (Jacques 1.24).
Mon fils, si tu reçois mes paroles […]
Si tu appelles l’intelligence,
Et si tu élèves ta voix vers la raison,
Si tu la cherches comme l’argent,
Si tu la recherches avec soin comme des trésors,
Alors tu comprendras la crainte de l’Éternel
Et tu trouveras la connaissance de Dieu.
Car l’Éternel donne la sagesse ;
De sa bouche (sortent) la connaissance et la raison.
Proverbes 2.1 ; 3-6 – COL
Craindre Dieu c’est simplement se rappeler que Dieu est Dieu, et

vivre en conséquence car « l’Éternel a son trône dans le ciel. Ses yeux
regardent, il examine les hommes » (Psaumes 11.4). C’est pour cela
que la crainte de l’Éternel, affirme Salomon, est le commencement
de la sagesse (Proverbes 1.7).
POUR T’APPROPRIER TOUJOURS PLUS L’ÉVANGILE DE LA GRÂCE

Tu dois apprendre toute ta vie à dépendre toujours plus de la grâce.
La Bible est le lieu où elle t’est révélée. Tu douteras souvent de la
patience de Dieu à ton égard à cause de tes défaites face au péché.
« Le Seigneur veut-il encore me pardonner ? » La grâce jaillit sans

/ 103
interruption des Écritures ! Le Saint-Esprit te conduira pour que tu en
bénéficies. Il te rappellera l’amour infini du Père et l’ampleur de sa joie
à te pardonner. « Vos pensées ne sont pas mes pensées et mes voies ne
sont pas vos voies, déclare l’Éternel » (Ésaïe 55.8). Si tu ne sondes pas
sa Parole, tu limiteras la grâce à ta capacité à pardonner. Tu prendras
tes pensées pour ses pensées. Tu as besoin de faire l’inverse.
POUR LUTTER CONTRE LES TENTATIONS

Toutes les personnes que je rencontre qui se sont éloignées de
Dieu, qui sont tombées bien bas dans le péché et s’en repentent,
font a posteriori le même constat : quand elles ont commencé à se
déconnecter de Dieu, elles avaient abandonné leur intimité avec lui
depuis un certain temps…
Beaucoup de nos problèmes surviennent parce que nous croyons
les mauvaises choses. Tu as donc besoin d’être « transformé par
le renouvellement de l’intelligence afin de discerner quelle est la
volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait » (Romains 12.2).
La méditation des Écritures augmentera tes défenses immuni-
taires spirituelles. « Mes petits enfants, je vous écris cela afin que
vous ne péchiez pas » (1 Jean 2.1). Avoir la victoire sur le péché sans
connaître la Bible est impossible. Elle est à la fois ton manuel de
combat, ton épée et ta source de renseignements stratégiques sur
l’ennemi. Elle te révèle le mécanisme de la tentation (Jacques 1.13-
14), te dévoile les intentions de Satan (Jean 8.44), t’apprend à livrer
bataille (Luc 4.1-13 ; Éphésiens 5.3-20 ; Jacques 4.1-12) et t’instruit à
persévérer dans la victoire (Éphésiens 6.10-18, 1 Jean 1.5-10) !
Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier ? En se
conformant à ta parole. Je te cherche de tout mon cœur : ne
me laisse pas m’égarer loin de tes commandements ! Je serre ta
parole dans mon cœur afin de ne pas pécher contre toi.
Psaumes 119.9-11
Ne te décourage pas, les victoires de Christ dans ta vie sont devant toi !

POUR T’AFFERMIR EN VUE DES ÉPREUVES
Crois-moi, quand tu seras au cœur de la tempête, il te sera parfois
difficile de recevoir les Paroles de Dieu. Mais Jésus te garantit que
si tu construis ta maison sur le roc solide de sa Parole, tu tiendras
ferme. Le Saint-Esprit te rappellera alors ce que tu as médité.
Nous venons d’examiner une réalité renversante : Dieu s’adresse
à toi. C’est sa voix que tu entends quand tu lis la Bible. Quelles voix
écoutes-tu le plus dans ta vie ?
Selon un sondage du groupe BVA réalisé en 2019, les Français
passent 4h30 par jour en moyenne devant les écrans. Près de
trois quarts d’entre eux se disent désormais dépendants vis-à-vis
de leurs outils connectés5. En Europe, les 35-44 ans utilisaient
quotidiennement leur smartphone pendant 78 minutes, les 16-24
ans plus du double (en moyenne 168 minutes par jour). Ajoute à
cela le temps passé sur Netflix (environ 2 heures par jour)6… je te
laisse faire le compte.
Toi aussi, tu passes peut-être 3 heures par jour à consommer ce
que des experts du marché de l’attention veulent que tu convoites.
Sans t’en rendre compte, tu offres ton attention et ton temps à des
contenus qui influencent tes pensées.
Si tu veux vivre pour Dieu, grandir en intimité avec lui, tu dois
comprendre que méditer sa Parole est capital. C’est le moyen que
Dieu utilise pour renouveler tes pensées :
Ne vous conformez pas au monde actuel, mais soyez transformés
par le renouvellement de l’intelligence afin de discerner quelle est
la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.
Romains 12.2

/ 105
SATURE TA VIE DE PRIÈRES
CHAPITRE HUIT
Nous étions jeunes mariés. Je travaillais comme éducateur spécia-

lisé dans un accueil pour les publics de la rue. J’avais noué une belle
relation avec Gilles, l’un des bénéficiaires en très grande précarité.
Je lui parlais régulièrement de Dieu.
Un jour je l’ai invité chez nous. Marion et moi lui avons démontré
toute l’affection dont nous étions capables. Nous lui avons parlé de
Jésus-Christ, en particulier de son amour pour ceux que tout le
monde rejette et de l’œuvre de la croix. Gilles a fait un pas de foi
formidable ce jour-là. Alors, je l’ai invité à prier avec moi.
ȣ J’aimerais bien, mais je ne sais pas comment on fait.
ȣ Tu n’as qu’à faire comme moi, Gilles, tout simplement. Tu parles
à Dieu avec tes mots. Il voit dans ton cœur, il sait ce que tu veux
lui dire.
J’ai donc prié en premier pour lui montrer l’exemple. Puis, le silence
s’est installé. Je guettais Gilles du coin de l’œil. Lui, scrutait tous les
recoins du salon, comme s’il s’attendait à voir Jésus sortir de derrière
la plante verte. Quelques secondes plus tard, il a prononcé la plus belle
prière que j’aie jamais entendue : « Dieu, chapeau bas. Chapeau bas…
chapeau bas. Dieu, vraiment, chapeau bas. Chapeau bas, Dieu ».
/ 107
Gilles était tellement bouleversé par ce qu’il découvrait que, dans
sa simplicité, il n’avait rien d’autre à dire que « chapeau bas ».
Prier, c’est ouvrir son cœur à Dieu, pas un exercice religieux.
Lorsque tu pries, ne sois pas comme les hypocrites : ils aiment
prier debout dans les synagogues et aux coins des rues pour
être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils ont leur
récompense. Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre,
ferme ta porte et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et
ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.
Matthieu 6.5-61
Dieu sait ce qu’il y a dans ton cœur. Il connaît tes pensées avant
même qu’elles ne te viennent à l’esprit (Psaumes 139.2, 23). Ce que
Dieu attend de toi, c’est que tu exprimes avec sincérité ce qu’il sait
déjà. C’est ce qu’ont fait les auteurs des Psaumes2.
PRIE LE PÈRE, AU NOM DE JÉSUS, PAR L’ESPRIT

Dans la Bible, la prière s’adresse quasi uniquement au Père. Quand
tu t’adresses au Père, tu le fais « au nom de Jésus » (Jean 14.13-14).
Ce n’est pas une formule religieuse, encore moins magique. C’est
une réalité spirituelle. C’est reconnaître que ce n’est pas en ton propre
nom ou par ton propre mérite que tu peux t’approcher du Père, mais
au nom de ce que Jésus a fait pour toi. Jésus continue lui-même à
intercéder constamment pour toi (Romains 8.34 ; Hébreux 7.25).
Le Saint-Esprit, lui, te porte et te vient en aide dans ta prière. Il
prie également pour toi :
En effet, nous ne savons pas ce qu’il convient de demander
dans nos prières, mais l’Esprit lui-même intercède par des
soupirs que les mots ne peuvent exprimer.
Romains 8.26

LA PRIÈRE COMPORTE DE MULTIPLES ASPECTS
Prier, c’est parler à Dieu. C’est converser avec lui en réponse à ce que
tu reçois de sa part tous les jours. La prière comporte plusieurs facettes :
Ì L’adoration
Ì La confession des péchés
Ì La confiance totale
Ì Les lamentations
Ì La reconnaissance
Ì L’intercession (plaider en faveur de)
Elles se renvoient souvent l’une à l’autre et s’entremêleront dans

tes prières.
L’ADORATION
Tu adores Dieu quand tu plonges tes pensées dans ses perfections,
que tu contemples ses œuvres et que tu exprimes avec tes mots qui
il est pour toi et combien tu l’aimes.
Dieu prend plaisir à te voir l’adorer dans ta prière. Si cela prove-
nait d’un homme, ce serait étrange3, mais venant de Dieu, c’est un
cadeau merveilleux :
Dieu […] réclame la louange, en tant qu’Objet suprêmement
beau et entièrement satisfaisant […] C’est dans le processus
même de l’adoration que les hommes rendent à Dieu qu’il leur
communique sa présence […] Le monde résonne de louanges :
des amants louent leur maîtresse, des lecteurs leur poète favori,
des marcheurs font l’éloge de la campagne et des joueurs
celle de leur jeu favori ; on loue le temps, les vins, les plats, les
acteurs, les moteurs […]
Nous prenons plaisir à faire l’éloge de ce que nous aimons, car
la louange ne fait pas qu’exprimer notre plaisir : elle le complète ;
elle en est l’accomplissement parfait. Ce n’est pas pour se faire
des compliments que les amoureux ne cessent de vanter, à tout
moment, la beauté de l’autre, mais parce que leur plaisir serait
Sature ta vie de prières

/ 109
incomplet s’il n’était exprimé […] Trouver une joie parfaite, c’est
glorifier. En nous commandant de lui rendre gloire, Dieu nous
invite en même temps à trouver notre plaisir en lui4 .
LA CONFESSION
Quand je surprends l’un de mes enfants à désobéir, très souvent
je le reprends en commençant par deux questions. Premièrement :
« Qu’est-ce que tu as fait ? » J’ai vu son acte, il ne va rien m’apprendre.
Mais je veux qu’il reconnaisse sa faute. Puis, je lui demande : « Pourquoi
as-tu fait ça ? » afin qu’il puisse réfléchir à ce qui l’a motivé.
Confesser ton péché à Dieu, c’est lui dire : « Je sais que tu m’as vu
et je reconnais que ce que j’ai fait est mal ». Par la confession, Dieu
veut que tu apprennes à regarder ton péché comme lui le voit afin
qu’il puisse t’en laver comme il désire le faire : « Si nous reconnais-
sons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour
nous purifier de tout mal » (1 Jean 1.9)5.
LA CONFIANCE TOTALE
Te confier en l’Éternel, ce n’est pas seulement lui faire confiance.
C’est aussi lui parler de tes joies, de tes peines et de tes préoccupations
comme à ton plus cher ami. Dieu est impliqué dans tout ce que tu vis.
Tu peux donc lui confier toutes tes pensées, tes questions et tes doutes.
LES LAMENTATIONS
Beaucoup de chrétiens pensent que se lamenter auprès de Dieu
n’est pas très spirituel. Rien n’est moins vrai. Se lamenter n’est pas
se plaindre de Dieu, mais se plaindre à Dieu, s’épancher, lui rappeler
ses promesses et le supplier d’intervenir.
Les prières de lamentation sont omniprésentes dans la Bible :
Moïse, David, de nombreux prophètes et bien sûr Jésus. Quand les
épreuves viendront se heurter aux promesses de Dieu, « plains-toi »
auprès de ton Père qui aime t’écouter lui parler de ce que tu vis. Il
sera toujours disponible. Tu peux t’épancher auprès de lui, car il a
de la compassion pour toi et il te comprend réellement. Rappelle-toi :

le Fils est devenu un homme. Ce que tu vis, lui-même l’a vécu ! Il
saura te réconforter surnaturellement dans ces moments difficiles.
En effet, nous n’avons pas un grand-prêtre incapable de compatir
à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté en tout point comme
nous, mais sans commettre de péché. Approchons-nous donc
avec assurance du trône de la grâce afin d’obtenir compassion et
de trouver grâce pour être secourus au moment opportun.
Hébreux 4.15-16
LA RECONNAISSANCE
La reconnaissance est infiniment plus que dire merci par politesse.
C’est l’expression de ton cœur qui prend la mesure de la bonté de
Dieu à ton égard. Tout (absolument tout !) ce que tu as, vient de Dieu.
Cultiver la gratitude est donc un moyen puissant de grandir dans
l’humilité, la joie et le contentement. Cela t’aidera à te centrer sur Dieu,
le donateur, plus que sur ses dons ou sur toi-même. L’apôtre Paul dit :
J’ai appris à être satisfait de ma situation. Je sais vivre dans la
pauvreté et je sais vivre dans l’abondance. Partout et en toutes
circonstances j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être
dans l’abondance et à être dans le besoin.
Philippiens 4.11-12
Comment vas-tu développer des habitudes de vie qui augmente-

ront ta satisfaction et ta reconnaissance envers Dieu ?
L’INTERCESSION
L’intercession c’est demander des choses pour toi et pour les
autres. Au début de ma conversion, j’étais choqué de voir les chré-
tiens demander tant de choses à Dieu. Pour moi, c’était abuser de
sa bonté. Oserais-tu demander encore 5 € à quelqu’un qui vient de
te donner des milliards ? Je n’avais pas encore compris que tout ce
que j’avais venait de Dieu. En réalité, penser un seul instant que je
puisse acquérir quoi que ce soit grâce à mes propres forces est une
insulte à Dieu (Deutéronome 8.17).

/ 111
Lui réclamer de pourvoir à tes besoins souligne ta dépendance :
« Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » (Matthieu 6.11). Il
aime répondre à tes prières pour faire éclater sa grandeur. Dieu ne
manque jamais à ses devoirs de Père. Il n’est jamais en retard dans
ce qu’il a en réserve pour toi. Le crois-tu ?
DIEU RÉPOND TOUJOURS

À TES PRIÈRES SELON SA VOLONTÉ
Jésus déclare : « C’est pourquoi, je vous dis : tout ce que vous deman-
dez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et cela vous sera accordé »
(Marc 11.24). J’ai longtemps douté de ces paroles de Jésus. Combien
de choses ai-je réclamées sans les recevoir ? Ai-je manqué de foi ?
Jésus a aussi affirmé :
Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Recherchez d’abord
le royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné en
plus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, car le lendemain
prendra soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine.
Matthieu 6.32-34
Quels sont tes besoins ? Mes enfants me demandent toujours du

Nutella. Parfois, je leur dis oui, parfois ils reçoivent en réponse une
soupe de légumes. Pourquoi ? Parce que je les aime et je sais mieux
qu’eux ce qui est bon pour eux. Leur donner tout ce qu’ils désirent
serait un manque d’amour de ma part. Imagine les conséquences
si Dieu te donnait tout ce que ton cœur imparfait désire… En fait,
quand il le fait, c’est un jugement, car il nous livre aux conséquences
de notre folie (Psaumes 81.12-13).
Jésus t’enseigne :
En priant, ne multipliez pas les paroles comme les membres
des autres peuples : ils s’imaginent en effet qu’à force de paroles
ils seront exaucés. Ne les imitez pas, car votre Père sait de quoi
vous avez besoin avant que vous le lui demandiez.
Matthieu 6.7-8

Ton Père céleste sait mieux que toi ce dont tu as besoin. Il veut
toujours ton bien, et ton bien n’est pas toujours dans le confort, la
santé ou la réussite. L’Éternel te donnera donc tout ce dont tu as
besoin pour te permettre de faire sa volonté et te faire ressembler
chaque jour un peu plus à Christ (Romains 8.28-29). C’est ainsi
qu’il se glorifie.
Je t’accorde volontiers que, bien souvent, sa providence est mysté-
rieuse. On ne peut comprendre la volonté souveraine de Dieu. Mais
quelle que soit sa réponse à ta prière, tu as la promesse qu’elle est
toujours bonne pour toi. Si répondre « oui » fait exploser sa gloire, il
le fera. Si te dire « non » ou te demander d’attendre un peu le glorifie
en transformant ton caractère et tes aspirations, il le fera.
Il peut faire durer l’épreuve ou l’incertitude et te dire tout simple-
ment : « Mon enfant, parce que je t’aime et que je veux ton bien : non ».
Trois fois j’ai supplié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a
dit : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la
faiblesse. » Aussi, je me montrerai bien plus volontiers fier de
mes faiblesses afin que la puissance de Christ repose sur moi.
C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les insultes,
dans les détresses, dans les persécutions, dans les angoisses
pour Christ, car quand je suis faible, c’est alors que je suis fort.
2 Corinthiens 12.8-10
Quand tu pries, ce n’est pas toi qui vas influencer Dieu, mais l’in-
verse. La prière n’est donc pas une façon d’obtenir ce que tu exiges,
mais d’apprendre à demander à Dieu ce que lui veut te donner : « Que
ta volonté soit faite » (Matthieu 6.10). « Toutefois, non pas ce que je
veux, mais ce que tu veux » (Matthieu 26.39).
PRIE AVEC AUDACE ET CONFIANCE

Récemment, nous avons acheté un matelas dans un magasin dont
le slogan était : « Osez nous demander la lune ! » Paul osait demander
plus que la lune :

/ 113
À celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous,
infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, à
lui soit la gloire dans l’Église et en Jésus-Christ, pour toutes les
générations, aux siècles des siècles ! Amen !
Éphésiens 3.20-21
Vois-tu à quel point il prie avec audace ? Il sait que Dieu peut aller
encore au-delà de ce que nous pourrions lui réclamer. Souvent, nous
demandons trop peu parce que notre connaissance de Dieu est trop
petite. Tu ne demanderas jamais assez si tu es dans sa volonté, mais
tu demanderas toujours trop si tu ne l’es pas.
La Parole de Dieu doit transformer chaque domaine de ta vie,
également ta façon de prier : demande à Dieu plus de bénédictions
spirituelles ! Prie pour que tu sois plus ferme dans ta foi, zélé
dans ton évangélisation, ardent dans ton amour du prochain et
sage dans tes conseils. Prie pour devenir un disciple qui a un vrai
impact sur ce monde. Je peux te promettre qu’il honorera toutes
ces prières !
QUAND PRIER ?
SANS CESSE
« Persévérez dans la prière » (Romains 12.12 ; Colossiens 4.2),
« Priez sans cesse » (1 Thessaloniciens 5.17). C’est un appel à inviter
la prière dans tout ce que tu fais comme l’expression de ta relation
intime avec Dieu. C’est avoir ton cœur constamment orienté vers lui.
Le Père t’accompagne où que tu sois. Il est perpétuellement attentif
à tes besoins. Il veut que ton intimité avec lui soit manifeste tout au
long de ta journée :
Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de
supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance et en
priant pour tous les saints.
Éphésiens 6.18

Tu peux donc prier dans le métro, en voiture, sous la douche,
en marchant, au travail. Dès que l’occasion se présente, dès que le
besoin se manifeste, dès que la tentation surgit : prie. Très cour-
tement, mais prie : « Père, je suis en retard, garde-moi attentif et
serein… Mon Dieu, tu vois à quel point cette amie est désœuvrée,
interviens dans sa vie et montre-moi comment je peux l’aider…
Seigneur, merci pour cet entretien qui s’est bien terminé. Renouvelle
mes forces pour le reste de la journée… Seigneur, pardon d’avoir
réfléchi ainsi. Change les pensées de mon cœur ! »
À DES MOMENTS PARTICULIERS

Je vois tous les jours ma femme mais chaque jour, nous avons des
sujets urgents à régler pour organiser la vie de la famille. Nous avons
donc besoin de nous fixer des moments privilégiés pour parler des
choses importantes (et pour prendre soin de notre couple). Tu peux
parler quand tu veux à Dieu. Mais il faut que tu réserves aussi des
temps à part, loin de toute distraction pour lui parler.
« Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton
Père qui est là dans le lieu secret » (Matthieu 6.6). Jésus se retirait
souvent à l’écart pour prier et méditer (Marc 1.35 ; Luc 11.1). Il ne
laissait pas l’urgence du quotidien le priver de ce temps important
pour lui. Il cherchait la solitude et le silence pour n’être qu’avec son
Père. Pratiques-tu cela ?
Dans le prochain chapitre, nous aborderons le « culte personnel ».
Je partagerai avec toi des conseils concrets pour apprendre à le vivre.
APPRENDS À PRIER
L’une des demandes les plus importantes des disciples fut celle-ci :
« Seigneur, enseigne-nous à prier » (Luc 11.1). La prière requiert un
apprentissage. Si tu n’as pas grandi dans une famille chrétienne, tu
n’as probablement jamais entendu une prière. Je me souviens d’une
de mes premières prières. J’avais le vertige. J’étais pétrifié. C’est tout
de même déroutant de s’adresser au Créateur de l’univers ! Voici
comment tu peux apprendre à prier :

/ 115
GRÂCE À LA PRIÈRE
Non, je ne me suis pas trompé. C’est en forgeant que l’on devient
forgeron. Je prie souvent pour ma vie de prière : « Seigneur, je te prie
pour que tu m’aides à prier. Aide-moi à ne me concentrer que sur
toi et à ne pas t’oublier tout au long de la journée ».
GRÂCE À LA BIBLE
La méditation de la Bible et la prière sont intrinsèquement liées.
Elles se répondent l’une à l’autre. Alors, je répète ce que je t’ai
conseillé plus haut : utilise les innombrables exemples de prières
que tu trouveras dans le livre des Psaumes par exemple, mais aussi
dans toute la Bible. Inspire-toi d’elles pour apprendre à prier selon
la volonté de Dieu.
GRÂCE À L’ÉGLISE
Ta foi est faite pour grandir au contact des membres de ta famille
spirituelle. Écoute attentivement leurs prières. Demande-leur de
t’apprendre à prier. Invite-les à prier avec toi.
GRÂCE À L’ÉCRITURE
Dans le cadre de mon culte personnel, j’écris très régulièrement mes
prières et mes méditations dans un carnet dédié à cet usage. J’imite
les auteurs des psaumes ou Paul. Cela me permet de me concentrer et
de garder des souvenirs de l’œuvre de Dieu dans mon cœur et ma vie.
GRÂCE À DE BONS LIVRES

Certains livres très utiles sont une source d’inspiration pour
t’apprendre à prier. Demande des conseils autour de toi. Tu peux
aussi jeter un coup d’œil sur mon blog. J’y partage souvent des lec-
tures utiles pour la vie chrétienne. Tu peux découvrir, par exemple,
100 livres que je recommande chaudement6 !

DEVIENS UN DISCIPLE
QUI FAIT DES DISCIPLES
CHAPITRE NEUF
Matthieu conclut son Évangile avec le célèbre « mandat

missionnaire » :
Alors Jésus s’approcha d’eux et leur parla ainsi : « J’ai reçu tout
pouvoir dans le ciel et sur la terre : allez donc dans le monde
entier, faites des disciples parmi tous les peuples, baptisez-les au
nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à obéir
à tout ce que je vous ai prescrit. Et voici : je suis moi-même avec
vous chaque jour, jusqu’à la fin du monde. »
Matthieu 28.18-20 – BDS
Je voudrais que tu comprennes à quel point ce texte est impor-

tant. Il mentionne une série d’impératifs qui se suivent de manière
logique : Allez > faites des disciples > baptisez-les > apprenez-leur à
obéir à « tout » ce que Jésus a prescrit. Dans ce « tout », il y a aussi ce
commandement d’aller et de faire des disciples. La boucle est bouclée.
Pour que ce mouvement se perpétue, il faut que les disciples
puissent transmettre le modèle qu’ils ont reçu. L’Église est donc le
fruit de la mission. Elle est une communauté de disciples qui font
/ 117
des disciples. Jésus t’offre la grâce d’être son collaborateur dans la
plus grande aventure de toute l’histoire de l’humanité.
Dieu t’appellera peut-être à le servir au loin ou parmi un peuple
particulier. Tu dois te tenir prêt à toute éventualité. Dans mon Église
locale, une sœur a été envoyée il y a quelques années au Tchad,
plus récemment une autre au Maghreb, puis une famille en Écosse.
Mais ta mission ne débute pas seulement lorsque tu pars au loin : tu
commences à obéir ici et maintenant.
Je vais donc me concentrer sur la mission qui démarre au saut
du lit.
TU DOIS RÉPONDRE À L’APPEL DE JÉSUS

À quoi Jésus t’appelle-t-il ? Comme nous l’avons vu, Jésus ne t’a
pas seulement appelé à la repentance et au salut, mais également à
être à son école, à devenir son apprenti, son disciple (Luc 14.25-33).
Il t’appelle à vivre avec lui et à le suivre, lui seul. Par cette relation
intense et intime, ton Seigneur veut reproduire sa vie en toi pour
que tu puisses t’engager toute ta vie dans sa mission.
Jésus veut que tu mesures le prix à payer. Le suivre implique
consécration et dévouement absolus. Tu ne peux être son disciple à
moins de le placer au-dessus de tout. Même de ta propre vie. Ce n’est
pas un menu à la carte. Jésus rejette ceux qui le désirent comme leur
Sauveur, mais qui ne veulent pas de lui comme Seigneur. « Pourquoi
m’appelez-vous “Seigneur, Seigneur !” et ne faites-vous pas ce que
je dis ? » (Luc 6.46).
Il t’exhorte donc à laisser derrière toi ce que tu as été pour le
suivre et devenir ce qu’il t’appelle à être. Pour être à son école, tu
dois accepter de renoncer à ton autonomie et de t’identifier conti-
nuellement et quotidiennement à lui pour être en mesure de mener
ta vie comme il la mènerait s’il était toi1.
As-tu pris conscience que tu dois répondre à cet appel ?

L’IMPORTANCE DE TA FORMATION DE DISCIPLE
Le premier commandement que tu trouves dans l’Évangile
selon Matthieu est celui que Jésus adresse à Pierre et à son frère
André : « Suivez-moi et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes »
(Matthieu 4.19). Tous deux étaient pêcheurs de poissons et ils
allaient maintenant devenir des pêcheurs d’hommes. Ils allaient
suivre le Seigneur et c’est lui-même qui allait les former. Puis il les
laisserait poursuivre sa mission.
Est-ce que la stratégie de Jésus te semble un tant soit peu hasar-
deuse ? Pour tout héritage de son passage sur terre, il n’a légué
au monde que ces deux frères et une poignée de jeunes gens, ses
disciples. C’est à ces anonymes et en particulier à ceux qu’il a nom-
més apôtres – une vraie « bande de bras cassés » si on y regarde de
près – que revient la tâche d’annoncer l’Évangile aux nations et de
poser les fondements sur lesquels grandirait l’Église jusqu’à son
retour (Éphésiens 3.15). C’est dire l’importance qu’il a accordée à
leur éducation !
COMMENT JÉSUS A-T-IL FORMÉ SES DISCIPLES ?

Pendant environ un an, les disciples ont simplement observé. Ils
ont examiné sa façon de vivre, d’être en relation, de parler, de servir,
de rire, de prier, de répondre aux offenses, de méditer la Parole de
Dieu… Puis, il les a officiellement nommés ses apôtres. Jésus déve-
loppe ensuite tout son ministère dans la perspective de leur confier
bientôt son œuvre. Ainsi, il les équipe et leur délègue des responsa-
bilités (Matthieu 4.19 ; Luc 5.10) ; il challenge leur foi (Jean 6.5-6) ;
il veille à leur ressourcement (Marc 6.30-31) ; il les encourage et les
reprend (Luc 10.17-20) ; il sonde leur cœur (Luc 9.55-56) et il leur
rappelle l’objectif visé (Marc 13.10).
Jésus travaille donc à la fois la formation de leur caractère, de leurs
convictions et de leurs compétences2.
Il ne s’est pas contenté d’études bibliques avec ses disciples, car la
foi est bien plus qu’une adhésion à un système de croyances. La vraie
connaissance de Dieu est celle qui transforme ! Il leur a transmis un
Deviens un disciple qui fait des disciples

/ 119
modèle à imiter. Il a renouvelé leur vision du monde, leurs valeurs
et leurs affections. Il leur a inculqué une manière de vivre devant
Dieu et avec les autres. Les disciples ont assimilé un mode de vie
façonné par Jésus.
CONCRÈTEMENT, COMMENT VA
SE DÉROULER TA FORMATION DE DISCIPLE ?
DANS TON ÉGLISE LOCALE

Dans le cadre de la vie communautaire, tu côtoieras des chrétiens
de tous âges et d’origines différentes. La communauté est l’école
privilégiée du Seigneur, son camp d’entrainement. C’est sa respon-
sabilité (Éphésiens 4.13-16) ! Ensemble vous apprendrez à orienter
vos cœurs vers Dieu, vous vous approprierez sa Parole et votre vision
du monde sera façonnée par la sagesse. Tu pourras observer com-
ment tes frères et sœurs mettent en pratique leur foi, tu t’inspireras
de leur expérience et de leurs divers ministères. Tes convictions se
forgeront et tes compétences se développeront à mesure que ton
amour grandira et que ton esprit de service se développera. C’est
ainsi que tu prendras confiance en tes dons spirituels et seras une
bénédiction pour tes frères et sœurs.
PAR UNE RELATION PRIVILÉGIÉE AVEC UN DISCIPLE QUI SERA L’UN

DE TES FORMATEURS
Jésus a montré un exemple de formation particulier : en s’inves-
tissant dans la vie d’autres personnes dans le but qu’elles l’imitent.
Paul disait également : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-
même de Christ » (1 Corinthiens 11.1)3. Il encourageait Timothée
à l’imiter dans son ministère afin d’être à son tour un modèle
dans l’Église (2 Timothée 2.2 ; 1 Timothée 4.12). Il enjoignait aux
Philippiens de s’inspirer de ceux qui « marchent selon le modèle que
vous avez en nous » (Philippiens 3.17).
La Bible met à l’honneur le paradigme de l’apprentissage par l’imi-
tation. Le but n’est pas que tu deviennes le clone d’un autre chrétien,
mais que tu imites ceux qui veulent suivre Jésus. Je t’encourage

donc à être accompagné par un disciple qui s’investira pour toi et
sera un exemple que tu pourras observer à moyen terme. Au travers
d’entretiens réguliers, ou d’activités de la vie ordinaire, il t’écoutera,
te conseillera et t’enseignera ce que veut dire aimer Jésus. Il te com-
muniquera sa passion pour lui.
Un disciple plus expérimenté t’aidera à forger ton caractère en
te confrontant aux vérités bibliques et sera pour toi un modèle
d’obéissance. Il te parlera aussi de ses échecs, de ses faiblesses et de
ses failles. Il t’apprendra à te repentir et à vivre au pied de la croix.
Il t’enseignera comment prier en le faisant avec toi. Il te conseillera
pour mettre en place des disciplines spirituelles et témoigner de ta foi
avec fidélité. Il t’encouragera au service et t’aidera à identifier tes dons.
Tu intégreras progressivement ses instructions et reproduiras son
modèle avec d’autres, plus jeunes dans la foi.
Un guide d’études bibliques ou un livre peuvent être des supports
utiles pour cette formation. Ceci pour t’assurer que les thématiques
importantes à aborder en début de vie chrétienne le seront. Tu peux
par exemple offrir un exemplaire de ce livre à un jeune chrétien et
le lire avec lui. Mais l’outil principal demeurera toujours la relation
centrée sur l’Évangile et l’autorité de la Bible.
Es-tu accompagné dans ta formation de disciple actuellement ?
Si ce n’est pas le cas, je t’encourage à te rapprocher de tes respon-
sables de toute urgence et à leur dire : « J’ai compris l’appel de Jésus.
J’ai besoin qu’on m’apprenne à le suivre ! Aidez-moi à trouver un
membre de notre Église qui sera un bon modèle pour moi4 ».
J’ai créé une formation complète et gratuite que tu peux retrouver
sur le site de toutpoursagloire.com5 pour t’aider à aller plus loin
dans la mise en pratique de ce que nous avons vu ensemble. Je te
conseille de la suivre avec un formateur de ton Église locale. Ce sera
un excellent complément et une aide à la mise en pratique de ce que
nous avons vu ensemble.
Tu ne dois pas t’attendre à ce que celui qui t’accompagne soit
capable de tout t’enseigner. Aucune personne, si ce n’est Jésus, n’est

/ 121
à même de tout transmettre et de répondre à toutes tes questions.
Il est donc très enrichissant de bénéficier de l’accompagnement et
des dons d’autres membres de l’Église (plus ou moins formellement
ou ponctuellement). Tous sont faillibles et imparfaits, car ils sont
comme toi, des pécheurs sauvés par grâce sur le chemin de l’obéis-
sance. Ne place pas en eux des attentes que seul Jésus peut combler.
TU DOIS ANNONCER L’ÉVANGILE AUTOUR DE TOI

Évangéliser c’est :
1. Annoncer qui est Jésus-Christ, les raisons de sa venue, de sa
mort et de sa résurrection.
2. Inviter les gens à le recevoir par la foi.
Jésus est le seul espoir pour notre monde. Il est la réponse à notre
plus grand besoin : « Il n’y a de salut en aucun autre, car il n’y a sous le
ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel
nous devions être sauvés » (Actes 4.12). Tu ne peux pas témoigner
plus d’amour et de considération à ton prochain qu’en lui partageant
l’Évangile qui lui offre la réconciliation avec son Créateur :
En effet, toute personne qui fera appel au nom du Seigneur sera
sauvée. Mais comment donc feront-ils appel à celui en qui ils
n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont
pas entendu parler ? Et comment entendront-ils parler de lui,
si personne ne l’annonce ? Et comment l’annoncera-t-on, si
personne n’est envoyé ?
Romains 10.13-15
Si tu es venu à la foi, c’est qu’à plusieurs reprises on t’a communi-

qué le message de l’Évangile.
Ta responsabilité de témoin commence dès ta conversion. « Va
dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur
a fait pour toi, comment il a eu pitié de toi » (Marc 5.19)6. Comme
chaque chrétien, tu es à ton tour un témoin envoyé dans une famille,
un quartier, un lieu de travail, un réseau d’amis et de connaissances.

Tu es revêtu de la puissance du Saint-Esprit pour partager l’Évangile
et accompagner au pied de la croix ceux qui feront appel au nom du
Seigneur (Actes 1.8). Répands la Bonne Nouvelle autour de toi avec
foi, sagesse, générosité et audace si tu veux voir du fruit, car « celui qui
sème peu moissonnera peu et celui qui sème abondamment moisson-
nera abondamment » (2 Corinthiens 9.6-7).
Témoigner de ta foi peut être intimidant et te sembler complexe.
On se moquera peut-être de toi et tu feras face à beaucoup d’indif-
férence. Mais tu dois croire que Dieu a préparé des personnes pour
recevoir le message de l’Évangile et que tu es celui qu’il a placé sur
leur route pour le leur annoncer. Jésus affirme : « La moisson est
grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers dans sa moisson » (Luc 10.2).
Ne présume jamais du salut ou non de quelqu’un. Cela ne
t’appartient pas. Apprends à faire confiance en la puissance de
l’Évangile et en la souveraineté du Saint-Esprit pour faire naître
de nouveau (Tite 3.4-5)7. Une chose est sûre, si tu ne témoignes
pas, tu ne verras pas de moisson. Ta nouvelle identité est celle d’un
ambassadeur, d’un témoin. L’évangélisation est donc une question
d’obéissance et d’intégrité.
Vous êtes la lumière du monde. […] Que, de la même manière,
votre lumière brille devant les hommes afin qu’ils voient votre
belle manière d’agir et qu’ainsi ils célèbrent la gloire de votre
Père céleste.
Matthieu 5.14,16
APPRENDS DU MODÈLE DE JÉSUS

Jésus était connu pour être l’ami des pécheurs (Matthieu 11.19). Il
attirait à lui les personnes peu fréquentables. Il utilisait les situations
quotidiennes pour apporter son message : un repas, une altercation
publique, une soirée avec ses amis, une rencontre fortuite… Il savait
mieux que quiconque comment donner de la valeur aux moments
passés avec les gens afin de leur parler du Royaume d’une manière
qui les pousse à la foi.

/ 123
Il n’a jamais compromis son intégrité morale, mais s’est montré
dévoué au salut des pécheurs.
Je tiens à te mettre en garde contre un mal qui touche de nombreux
disciples : avec le temps, ils ne développent plus que des liens avec
d’autres chrétiens. La vie communautaire absorbe tout leur temps
et leur énergie. Les perdus n’ont plus de place ni dans leur cœur ni
dans leur théologie.
Il te faut répartir ton temps entre ta vie d’Église et tes relations avec
les non-croyants, tout en restant irréprochable dans ton témoignage
auprès de ces derniers.
Encore une remarque à propos du modèle de Jésus : évangéliser
n’est pas débiter un discours préfabriqué pour se donner bonne
conscience. Jésus t’enseigne que la façon de communiquer le mes-
sage est aussi importante que le message lui-même.
Tu remarqueras que Jésus a beaucoup plus posé de questions
que donné de réponses. Je t’encourage donc à apprendre à poser
des questions aux gens qui t’entourent afin de fendre l’armure
des apparences. « Pourquoi penses-tu ça ? Tu veux bien m’en dire
un peu plus ? » Parle-leur avec sincérité, bienveillance, en faisant
preuve de ta vulnérabilité : « J’aimerais te dire ce que moi je crois.
C’est important car tu comptes pour moi. Je dois reconnaître
que j’ai peur que tu me rejettes ou me juges. Ne crois pas que
je veuille t’imposer quoi que ce soit. Notre relation représente
beaucoup pour moi. Je souhaite simplement partager ce qu’a
fait Jésus pour moi… » Si ton interlocuteur a un minimum de
considération pour toi, crois-moi, il voudra que tu saches qu’il
est prêt à t’écouter.
SOIS UN TÉMOIN DU QUOTIDIEN

Les gens croient en toutes sortes de choses sans que cela ne
change quoi que ce soit à leur vie. Ils sont souvent désabusés. La
pertinence du témoignage de ta foi au quotidien fait partie de la
stratégie de Dieu pour leur montrer qu’il transforme réellement
des vies !

Selon Paul, ta vie chrétienne ordinaire poussera ton entourage à
vouloir découvrir le pourquoi de tes avis, de tes actes et de tes choix :
Persévérez dans la prière, veillez-y dans une attitude de
reconnaissance. Priez en même temps pour nous : que Dieu
nous ouvre une porte pour la parole afin que je puisse annoncer
le mystère de Christ, à cause duquel je suis emprisonné, et
que je le fasse connaître de la façon dont je dois en parler.
Conduisez-vous avec sagesse envers les gens de l’extérieur et
rachetez le temps. Que votre parole soit toujours pleine de grâce
et assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut
répondre à chacun.
Colossiens 4.2-6
Pars du dernier impératif pour remonter au premier et tu

comprendras la logique spirituelle de Paul : si tu réponds à des
questions sur ta foi, c’est qu’elles te sont posées. Si elles le sont,
c’est parce que ton comportement interpelle grâce à la sagesse
de Dieu qui se manifeste en toi quand tu es avec tes amis. Si tu
te conduis avec sagesse, c’est parce que tu as persévéré dans la
prière pour te procurer des occasions de témoigner de ta foi et
de tes valeurs8.
Tu vis dans une société qui est déçue de tout, devenue scep-
tique envers les religions, les idéaux politiques, le progrès, etc. Ce
désenchantement produit paradoxalement une fuite en avant à la
recherche de la prochaine tendance à laquelle se vouer… et qui finira
par décevoir.
Si l’Évangile de la grâce est l’unique espérance, ta vie doit démon-
trer sa puissance transformatrice au quotidien. Cette puissance
débordera de ta piété, car je te le rappelle, ton intimité avec Dieu
est la mère de toutes les batailles. Je t’encourage donc à parler au
Seigneur des amis qui t’entourent et qu’il te donne courage et sagesse
pour leur parler de lui avec amour.

/ 125
UN DISCIPLE FAIT DES DISCIPLES !
Dois-tu être capable de former un disciple à toi tout seul ? Un pro-
verbe africain dit qu’il faut un village pour élever un enfant. Il faut
une Église locale pour former un disciple. Tu ne dois pas attendre
d’être capable de tout savoir pour te lancer car tout ne repose pas
sur toi. Le commandement de faire des disciples est communautaire
avant tout (Matthieu 28.19).
Mais comment savoir si tu as intégré ce que signifie suivre Jésus
comme disciple ? Quand tu commenceras à faire des disciples à ton
tour ! Un disciple fait ce que Jésus faisait. Un disciple fait donc des
disciples : il est responsable – en travaillant en équipe avec ses frères
et sœurs – d’être un témoin de Jésus dans le monde et d’aider ceux
qui placent leur foi en Jésus à le suivre.
Ce n’est ni une question de don ni d’appel particulier. Ce n’est pas la
responsabilité spécifique des pasteurs. L’appel à faire des disciples est
un commandement adressé à tous les chrétiens. C’est une question
d’obéissance. Deviens ce que tu es appelé à être : un faiseur de disciples !
Jésus a laissé derrière lui onze hommes qui avaient été à son école ainsi
qu’un modeste groupe de disciples autour d’eux. Ils n’avaient ni pouvoir
politique, ni argent, ni diplôme reconnu en théologie, ni considération
sociale. Mais ils avaient passé quelques années avec lui. Ils étaient main-
tenant prêts à payer le prix et ont obéi en équipe au mandat.
Ma plus grande joie dans le ministère, c’est de voir un des jeunes
disciples que j’ai accompagnés pendant un certain temps vivre
pour Jésus, témoigner de l’Évangile quotidiennement et s’investir
avec d’autres à son tour dans la vie de nouveaux convertis. Je sais
qu’alors mon travail de formation de disciple touche à sa fin. Hélas !
Trop de frères et sœurs restent sur la touche, inconscients de leur
responsabilité d’être sur le terrain de la mission de l’Église. Les
jeunes dans la foi sont par conséquent souvent livrés à eux-mêmes
et ne progressent pas comme ils le devraient.
Ils ont peut-être suivi les cours usuels de préparation au bap-
tême, mais l’objectif est généralement manqué. Ils accumulent de
la connaissance sans être mis au défi de l’obéissance et de la mort

à eux-mêmes, conformément au modèle du Maître. Résultat : la
communauté a une croissance et une maturation limitées.
Nous avons dans nos Églises des jeunes chrétiens qui savent (peut-
être) défendre l’autorité de la Bible, mais qui ignorent comment nour-
rir leur relation avec Dieu. Malheureusement, quand les fondations
ne sont pas solides, tôt ou tard, l’édifice vacille. En constatant les
problèmes dans lesquels sont englués de nombreux frères et sœurs,
j’ai compris qu’un mauvais pli avait été pris dès leur conversion.
De temps à autre, le pire se produit. On baptise des personnes qui
vont abandonner le Seigneur peu après. Elles avaient une bonne
culture évangélique, mais une adhésion superficielle à la foi. Cela
aurait peut-être pu être décelé grâce à une vraie formation de dis-
ciple qui aurait confronté leur caractère en les engageant à vivre
concrètement à la suite de Jésus.
Par manque d’intentionnalité dans le discipulat, des Églises locales
ont perdu des générations entières. L’Église a un besoin pressant de se
saisir de sa vocation ! Ses membres constituent une communauté de
disciples qui font des disciples qui eux aussi font des disciples. C’est
une responsabilité communautaire. Si la génération qui te précède l’a
oublié, la tienne est redevable envers la génération présente et future !
Être un disciple de Jésus, c’est vivre pour Jésus en le suivant dans
sa mission. Apprends à le suivre avec diligence et témoigne de ta
foi avec passion afin d’être un instrument de choix entre ses mains.
Que ton ambition soit de servir au salut et à la croissance spirituelle
de tous ceux que Dieu placera sur ton chemin.
Quand les disciples que tu auras formés commenceront à se multi-
plier, tu deviendras un modèle à imiter pour toute ton Église locale.
Quand je conclus un bon moment passé avec un plus jeune dis-
ciple, je termine toujours avec cette devise : « Bientôt, tu devras aider
les autres à vivre pour Jésus. C’est ta mission ! »
Sois un serviteur qui marquera sa génération par sa fidélité à faire
des disciples !

/ 127
DÉVELOPPE LES HABITUDES
QUI T’ENTRAÎNERONT
À VIVRE POUR JÉSUS
CHAPITRE DIX
Dépose une pierre brute dans un torrent pendant une journée,

elle ne changera pas. Si tu la laisses pendant 3 ans, ses angles seront
polis. Après 40 ans, ce sera un petit galet, parfait pour les ricochets !
Jusqu’à ta conversion, tu baignais dans un cours d’eau qui t’a
façonné d’une certaine manière : tu avais ta vision du monde, tes
habitudes et ton propre code moral. À ta conversion, le Seigneur t’a
donné une nouvelle identité, il t’a révélé ses valeurs et sa volonté.
Il veut désormais te plonger dans son torrent… de grâce. Tu dois
t’y immerger afin de développer une manière de vivre « digne de
l’Évangile » (Philippiens 1.27)1.
Vivre d’une manière digne de l’Évangile c’est apprendre à déve-
lopper une attitude du cœur (envers Dieu, les autres et toi-même) et
un comportement (envers Dieu, les autres et toi-même) conformes
à la nature gracieuse de ta relation avec Dieu. Ce qui te change, ce
n’est pas ce que tu sais mais ce que tu aimes. Et ce que tu aimes
se voit à ce que tu choisis de faire au quotidien. Vivre pour Jésus
c’est développer intentionnellement une autre manière de vivre.
/ 129
C’est ce que la Bible appelle la piété ou l’attachement à Dieu. Un
chrétien « pieux » cherche à aimer Jésus et à le glorifier dans sa
façon de vivre.
VEILLE À TOUJOURS FAIRE LE LIEN

ENTRE TES EFFORTS ET LA GRÂCE
Les métamorphoses de ton cœur et de ta manière de vivre ne sont
pas le fruit de tes efforts, mais de la relation transformatrice que
tu as avec Jésus : « Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure
porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire »
(Jean 15.5)2.
La grâce de Dieu envers toi ne se limite pas à la manière dont
Dieu t’a sauvé – gratuitement et de façon imméritée. Jésus te
fait la grâce de déverser en toi sa puissance transformatrice tout
au long de ta vie afin de produire les changements qu’il désire
voir. Plus tu comprendras que tu dépends de lui, plus il agira
puissamment en toi par son Esprit et plus tu seras déterminé à
vivre pour Dieu.
La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été
révélée. Elle nous enseigne à renoncer à un mode de vie impie
et aux convoitises de ce monde et à vivre dans le temps présent
conformément à la sagesse, la justice et la piété.
Tite 2.11-12
Mais cette grâce agissante en toi va de pair avec ta propre respon-

sabilité de fournir des efforts (1 Corinthiens 15.10 ; 2 Pierre 1.5-7).
Seulement c’est Dieu qui rend tes efforts possibles, en te donnant
tout ce dont tu as besoin :
Sa divine puissance nous a donné tout ce qui est nécessaire à
la vie et à la piété en nous faisant connaître celui qui nous a
appelés par sa propre gloire et par sa force.
2 Pierre 1.3

COURS EN PUISANT TES FORCES DANS LA GRÂCE
Paul donne une excellente métaphore de la vie intentionnelle à
laquelle j’ai fait de nombreuses fois allusion : celle d’une course. Tu
étais embourbé dans le marécage de ton péché, mais le Seigneur
t’en a délivré pour te placer sur le chemin de la vie éternelle. Tu dois
maintenant avoir la même ténacité que Paul pour courir sur cette
voie et ne pas te perdre en route :
Moi donc, je cours, mais pas comme à l’aventure ; je boxe, mais
non pour battre l’air. Au contraire, je traite durement mon
corps et je le discipline, de peur d’être moi-même disqualifié
après avoir prêché aux autres.
1 Corinthiens 9.26-27
Oubliant ce qui est derrière et me portant vers ce qui est

devant, je cours vers le but pour remporter le prix de l’appel
céleste de Dieu en Jésus-Christ.
Philippiens 3.13-14
Mais, attention. Si tu déconnectes tes efforts de la grâce, si tu

essayes de courir avec tes propres forces, tu tomberas à cause de
ton péché. Ou tu t’égareras sur le sentier de l’orgueil. En d’autres
termes, ta vie aura changé en façade, mais ton cœur sera de plus en
plus endurci et mauvais. Tu récolteras pour fruit la condescendance
de ceux qui ont un esprit de supériorité, aveuglé par ta suffisance.
Parole d’un homme qui a chuté de nombreuses fois…
La grâce ne s’oppose pas à la discipline ni aux efforts, mais au léga-
lisme. Le légalisme, c’est l’orgueil et le mérite religieux. C’est croire que
notre discipline nous justifie devant Dieu, alors que c’est l’œuvre de
Christ qui le fait ! Être légaliste c’est trouver sa valeur dans sa capacité
à obéir aux lois de Dieu et à en faire sa finalité. Lis donc la suite de
ce chapitre en gardant à l’esprit que, sans Jésus, tu ne peux rien faire.
Tu as besoin qu’il te sauve de toi-même à chaque instant. Tout pro-
grès dans ta vie n’est qu’une preuve de l’action de sa puissante grâce
imméritée. Tu n’as aucun mérite.
Développe les habitudes qui t’entraÎneront à vivre pour Jésus

/ 131
COURIR REQUIERT DE LA DISCIPLINE
Dans une autre vie, j’étais fusilier commando dans l’armée de
l’air. Les trois commandements de la formation commando étaient :
rigueur, dynamisme, discipline. Mais mon sergent-chef avait sa propre
devise qu’il hurlait à souhait dans nos oreilles à en déclencher des
otites : « DISCIPLIIIIINE ! DISCIPLIIIIIIINE ! DISCIPLIIIIIINE ! »
Selon cet instructeur chevronné, la discipline était l’unique clé
pour devenir un bon commando. À la fin de la formation, nous
étions le meilleur des escadrons (le plus fier aussi). Pourquoi ? Parce
que la discipline qu’il nous avait imposée avait brisé nos mauvais
réflexes et nos mauvaises habitudes pour en créer de nouvelles,
terriblement efficaces. C’est à cela que sert la discipline : former un
comportement différent qui te permet de progresser vers un but.
Comme dans tous les domaines importants de la vie (travail,
études, gestion de la batterie de ton smartphone, santé), vivre pour
Jésus requiert de la discipline. Un disciple est … discipliné !
COURIR REQUIERT DE L’ENTRAÎNEMENT

Paul donne cette recommandation à son disciple Timothée :
Exerce-toi plutôt à la piété. En effet, l’exercice physique est utile
à peu de chose, tandis que la piété est utile à tout, car elle a la
promesse de la vie présente et de la vie à venir. Voilà une parole
certaine, digne d’être acceptée sans réserve.
1 Timothée 4.7-9
« Exerce-toi ! » Ce mot vient du même mot grec qui a donné gym-

nase. C’est un mot qui empeste le vestiaire, l’effort, la combativité et
la régularité. Paul dit à Timothée : « Entraîne-toi à la piété comme
ces athlètes. Fais tous tes efforts pour acquérir une piété indispen-
sable à toutes choses ».
Un chrétien qui rêve de voir sa vie changer, mais qui ne veut pas
faire d’efforts est semblable à un sportif qui rêve de médaille aux
Jeux Olympiques sans s’entraîner.

Tu es probablement prêt à faire des sacrifices pour progresser
dans plein de domaines de ta vie. L’es-tu pour être transformé à la
ressemblance de celui qui t’a sauvé ?
ADOPTE L’HYGIÈNE DE VIE D’UN MARATHONIEN !

Dieu aime travailler dans le temps pour créer des changements
profonds et parvenir à ses fins (Philippiens 1.6). Tu dois donc adop-
ter une façon de vivre qui te permettra d’aller plonger chaque jour
dans le torrent ressourçant de la grâce pour pouvoir continuer ta
course. Je te propose quatre pistes essentielles qui t’aideront à mettre
en place une hygiène de vie de marathonien :
Ì Identifie tes domaines de responsabilité3

Ì Fixe-toi des règles de vie
Ì Pratique un culte personnel quotidien
Ì Sois redevable envers un petit groupe de disciples
(Dans l’annexe B, en fin de livre, tu trouveras un plan d’action

détaillé pour travailler sur tes domaines de responsabilité et tes
règles de vie.)
A. IDENTIFIE TES DOMAINES DE RESPONSABILITÉ

Connais-tu tes domaines de responsabilité ? Sais-tu ce que Dieu
attend de toi dans les différentes sphères de ta vie ? En voici sept qui
me semblent les plus courantes pour chacun d’entre nous.
1. Dieu (ta plus grande priorité)

C’est Dieu qui fixe tes priorités et tu as voulu lui donner la place
qui lui est due : la première4. Aimer Dieu par-dessus tout est le
plus grand commandement, duquel découlent tous les autres
(Exode 20.3 ; Matthieu 22.37). Chaque instant de ta vie est pour

/ 133
lui. Si tu lui laisses la place qui lui revient, tu auras une perspective
saine et juste sur tout le reste de ta vie.
2. Ta manière de vivre
Tu es responsable de ta façon de vivre. Tu es un être humain, créé
avec des limites, des forces et le besoin d’alterner repos et efforts. Tu
dois donc veiller sur ton cœur, ta santé, l’utilisation de ton énergie
et de ton temps afin de vivre pour aimer ton Dieu et ton prochain.
3. Ta famille
Si tu es marié, ton conjoint est la personne sur terre envers laquelle
tu as le plus de responsabilités (Éphésiens 5.18-33). Si tu as des
enfants, ils y sont associés (Deutéronome 6.4-9, 20-23). Si tu es céli-
bataire, Dieu te réserve du temps pour la famille dont tu es issu et
celle où il t’a placé, ton Église locale, la famille et les frères et sœurs
qu’il t’a donnés (Marc 3.33-35).
4. Ton Église locale

Elle est ta famille spirituelle avec laquelle tu as un lien privilégié. Un
lien que Jésus place même devant les liens biologiques (Marc 10.28-
30). Ce sont des relations vitales que tu dois cultiver et entretenir. Ils
ont besoin de toi et toi d’eux pour grandir dans l’unité de la foi.
5. Ton activité professionnelle ou tes études

Dieu nous a créés pour le travail. Celui-ci est devenu pénible
après la chute, mais il demeure une vocation, qui fait partie de notre
mandat (Genèse 1.24-30)5. Quelle que soit ton activité, Dieu est ton
patron (Colossiens 3.17, 23). Ton site d’activité (ou d’études) est donc
le lieu de prédilection où tu dois exceller dans ce que tu produis ou
apprends afin de promouvoir une vision du travail qui est celle de
Dieu et pour sa gloire. C’est ainsi que tu seras une bénédiction pour
ton prochain.
6. Ton entourage
Dieu t’a aussi placé dans un quartier, avec des voisins, un réseau
d’amis, des collègues de travail ou de cours, des coéquipiers d’un

club de sport. Tu es son ambassadeur auprès d’eux, au service de
leur bien et leur salut. « Que votre lumière brille devant les hommes
afin qu’ils voient votre belle manière d’agir et qu’ainsi ils célèbrent
la gloire de votre Père céleste » (Matthieu 5.16).
7. Et tes loisirs ?
Il y a un temps pour tout (Ecclésiaste 3.1). Il y a donc de l’espace
dans ta vie pour des loisirs, pour pratiquer du sport, du shopping et
beaucoup d’autres choses. Il y a même du temps pour alimenter ton
compte Instagram ou ta collection de cartes postales des régions de
France si tu y tiens vraiment ! Tes loisirs participent à ton équilibre
et ton ressourcement quand ils sont à leur juste place.
Malheureusement, nous sommes tous tentés d’inverser l’ordre des
priorités de cette liste. Tu devras apprendre à leur accorder la bonne
place dans ton cœur et ton emploi du temps.
B. FIXE-TOI DES RÈGLES DE VIE

Pour assumer pleinement tes domaines de responsabilité, je te
conseille vivement de fixer des règles qui t’aideront à te discipliner.
Si tu crois n’avoir pas besoin d’établir de règles de vie, c’est qu’en
réalité, ta règle, c’est de ne pas en avoir.
Apprends à investir ton attention, ton énergie et ton temps, là
où sont tes devoirs et tes priorités. Si tu ne le fais pas, tu vivras
au gré de ton humeur, de tes envies passagères et des sollicita-
tions de l’instant. Fixe-toi des règles de vie, car Dieu t’a appelé à
le glorifier dans tous les domaines de ta vie et par tes différentes
responsabilités.
Une remarque complémentaire : il s’agit d’applications person-
nelles à ne pas confondre avec les lois de Dieu. Nous n’avons pas
le droit d’ajouter ou de retrancher quoi que ce soit aux comman-
dements de Dieu. Si tu prends tes règles de vies pour des com-
mandements divins, tu créeras une confusion malsaine et un
comportement légaliste. Ces règles sont simplement des pistes qui
t’aideront à mettre en pratique les lois de Dieu.

/ 135
1. Vis-à-vis de Dieu6
Quel est le péché principal qui freine ta progression dans l’adora-
tion ? Quelle pourrait être la première mesure à prendre qui t’aidera
à le combattre ?
Quelle habitude vas-tu mettre en place pour mieux lire ta Bible
et avoir du temps pour la prière ? Quels seront tes rendez-vous clés
de la semaine avec lui ?
2. Vis-à-vis de toi-même
Quelle habitude dois-tu abandonner pour mieux prendre soin du
corps que Dieu t’a confié ? Comment vas-tu te maintenir en forme
(temps de sommeil, sport, jour de repos) ?
Quels sont les domaines dans lesquels tu penses manquer de dis-
cipline (alimentation, sommeil, repos, procrastination) ?
3. Vis-à-vis des écrans

Comment t’assures-tu que ce ne sont pas tes écrans qui te
contrôlent, mais bien l’inverse ? Comment est-ce que tu garantis
qu’ils ne deviendront pas une occasion de tomber dans le péché
(pornographie, convoitise, cynisme et voyeurisme sur les réseaux
sociaux) ? Quel temps quotidien te semble-t-il raisonnable de passer
sur des jeux ou des films sans que cela empiète sur ta relation avec
Dieu, les autres et ton sommeil ?
4. Vis-à-vis de ta famille
Que dois-tu accorder quotidiennement à ton conjoint et tes
enfants pour mieux leur manifester ton amour ? Comment par-
ticipes-tu journellement à la bonne marche du foyer ? Quel com-
portement dois-tu abandonner afin de favoriser la paix et la joie de
tes proches ? Si tu es toujours sous la responsabilité de tes parents :
que dois-tu faire pour honorer tes parents et aimer tes frères et
sœurs ? Comment peux-tu concrètement manifester de l’amour et
un esprit de service ?

5. Vis-à-vis de ton Église locale
Comment vas-tu apprendre à connaître, aimer et servir ta famille
spirituelle ? Dans quelle activité dois-tu t’engager fidèlement ?
Quelles sont les trois relations fraternelles que tu veux renforcer
cette année ? Que dois-tu faire pour découvrir tes dons spirituels ?
6. Vis-à-vis de ton activité professionnelle ou tes études

Comment veux-tu honorer Dieu dans ta manière de travailler ?
Comment vas-tu te comporter avec tes collègues ? Comment vas-tu
lutter contre la procrastination ou l’idolâtrie de la productivité ?
7. Vis-à-vis de ton entourage

Comment vas-tu cultiver tes relations avec tes amis ? Quelle
chose peut compromettre ton intégrité et ton témoignage auprès
d’eux ?
8. Vis-à-vis de ton argent

Tout ton argent appartient à Dieu. Tu en es l’intendant. Maîtrises-tu
ton budget ? Qu’est-ce que tes dépenses disent de ton cœur ? Quelle
part de ton argent manifeste générosité et solidarité ? Combien
veux-tu donner au soutien de ton Église ?
9. Vis-à-vis du sexe opposé

Comment vas-tu montrer de l’intégrité et du respect aux per-
sonnes du sexe opposé ? Comment vas-tu te conduire avec elles
dans ton Église ?
Si tu es célibataire, quand une personne te plaira, quelles valeurs
ou comportements adopteras-tu pour avoir une démarche sérieuse
et respectueuse envers elle ?
Quelles mesures concrètes te permettront de protéger l’intégrité
de ton mariage ?

/ 137
C. PRATIQUE UN CULTE PERSONNEL QUOTIDIEN
1. Qu’est-ce que le culte personnel quotidien ?

Je suis fan de Zinedine Zidane. Je rêverais de pouvoir le rencon-
trer un jour, ne serait-ce qu’une heure ! J’aurais mille questions
à lui poser. J’aimerais qu’il partage avec moi sa vision du jeu,
ses secrets, sa passion et ses projets ! Et moi, je lui dirais tous les
souvenirs que je garde de lui, comment il m’a fait vibrer grâce à
son élégance sur le terrain et sa technique… Nous rêvons tous de
pouvoir connaître une célébrité qu’on admire et d’être connue
d’elle.
Le culte personnel quotidien poursuit ce but. C’est un temps pen-
dant lequel tu t’isoles pour rencontrer Dieu, profiter de sa présence
et approfondir ta relation avec lui au moyen de la méditation de
la Bible et de la prière. D’autres éléments peuvent l’enrichir, mais
l’essentiel réside dans ces deux pratiques que nous avons étudiées
dans les chapitres précédents.
2. Comment organiser ton culte quotidien

Voici quelques conseils pour mettre en place ton culte personnel :
∟ Choisis le meilleur moment
Offre à ton Dieu un moment de la journée où tu es bien dispo-

nible. Si tu le peux, donne-lui la primeur de ta journée. Qu’il soit
ton premier rendez-vous et le plus important !
Dans la Bible, nous voyons souvent que le matin est un temps
privilégié pour rencontrer Dieu. Si ta première habitude au réveil
est de vérifier tes réseaux sociaux et tes diverses notifications, tu
remplis ton esprit de distractions, d’informations et de soucis (ou de
tentations). Si tu entames ta journée ainsi, qu’est-ce que cela révèle
de la place de Dieu dans ton cœur ?
Si le début de ta journée est compliqué pour toi, choisis un autre
moment. Le principe est que tu ne lui offres pas les miettes de ton
attention, mais un temps dans la solitude, coupé du bruit et des
distractions, pour n’être qu’à lui.

∟ Choisis le lieu
Jésus a dit : « Quand tu pries, entre dans ta chambre et ferme ta

porte » (Matthieu 6.6). Une relation intime a besoin d’un lieu intime.
Cherche un endroit tranquille, où tu es à l’aise et où l’on ne peut pas
te déranger facilement : une pièce qui te sert de bureau, ta chambre,
un parc peu fréquenté… Le principe c’est d’avoir un lieu qui favorise
l’isolement, la concentration et le silence.
∟ Réfléchis à une durée
Il vaut mieux consacrer à ton culte personnel 20 minutes pendant

lesquelles tu es pleinement disponible pour Dieu, plutôt que 1h30
à rêvasser. Dieu veut ton attention. Je t’encourage à fixer une durée
précise afin de pouvoir intégrer ton culte personnel dans ton agenda
quotidien. Si tu ne le fais pas, tu ne réussiras pas à persévérer.
∟ Choisis un plan de lecture
Le meilleur moyen de ne pas comprendre un livre est d’en lire

quelques phrases au hasard et dans le désordre. C’est la même chose
avec la Bible. Chacun de ses 66 livres a un début, un développement
et une fin.
De plus, avoir une vision d’ensemble des Écritures est essentiel pour
saisir le plan de Dieu (2 Timothée 3.16). Je t’encourage donc à lire la
Bible, livre par livre, tous les livres, puis de recommencer. L’idéal est
de lire en parallèle des livres du Nouveau et de l’Ancien Testament
afin de comprendre comment ils renvoient l’un à l’autre. Tu verras
comment les textes de la Bible s’interprètent harmonieusement à la
lumière d’autres textes de la Bible. Tu liras chaque jour des chapitres
faciles à comprendre et d’autres moins faciles à appréhender.
À raison de quatre chapitres par jour, soit 15 à 25 minutes par jour,
tu liras ta Bible en un an. À raison de trois chapitres par jour, tu peux
lire le Nouveau Testament en trois mois ! Personnellement, j’ai pour
habitude de lire toute ma Bible chaque année. J’ai occasionnellement
accéléré mon rythme de lecture jusqu’à dix chapitres par jour ou
ralenti afin de pouvoir relire les chapitres plusieurs fois pour mieux
m’en imprégner. Je lis certains chapitres relativement rapidement,
car ils s’y prêtent (certains récits de l’Ancien Testament), d’autres

/ 139
très lentement dès l’instant où chaque phrase est d’une richesse
incroyable (les Psaumes, les Proverbes, les Épîtres, les Évangiles…)
Peu importe le plan, il doit être à ton service7. Si tu te rends compte
qu’il ne te convient pas, changes-en. Ce qui est important, c’est de
ne pas délaisser certaines parties de la Parole de Dieu.
∟ Prends des notes
Depuis 2012, je prends quasiment quotidiennement des notes sur

mes lectures. Une prière, un verset que je souhaite mémoriser, une
réflexion qui me vient en méditant, une décision que je m’engage à
tenir devant le Seigneur… Cette discipline m’aide à me positionner
comme spectateur de l’œuvre de Dieu dans ma vie. Quelle émotion
quand je relis tout ce que j’ai écrit l’an passé ! Je vois mes luttes, mes
échecs, mais surtout la fidélité de Dieu, ses réponses à mes suppli-
cations et sa bonté infinie.
∟ Établis un canevas
Définir une trame pour ton culte personnel est un bon moyen
pour t’assurer que tu en utilises toutes les richesses. Elle sera comme
un sentier que tu aimes arpenter avec Dieu. Je te présente en annexe
A un canevas standard.
3. Quelques mises en garde

∟ Le légalisme
Je t’en ai déjà parlé, mais je préfère le rappeler car l’orgueil de la

sainteté est subtil… Sache que Satan sera le premier à te féliciter pour
ta piété ! Mais, tu ne peux rien faire pour que Dieu t’aime plus. Rien.
Son amour pour toi ne dépend pas de ta volonté, de ta discipline ou
du nombre de chapitres que tu lis, ou pas. Il n’émane que de l’œuvre
de Jésus pour toi. C’est lui qui te justifie, pas toi.
Ta quête de discipline et de sainteté n’a de sens que si elle est la
confession de ton inaptitude à produire par toi-même ce qui lui
plaît. Ce n’est pas tenir un culte personnel ou toute autre forme de
discipline qui te changera, mais Dieu qui déverse sa grâce en toi
durant ces moments.

∟ Une vie déréglée
Si tu prends la peine d’avancer d’une demi-heure ton réveil afin

de commencer ta journée par ton culte personnel, mais que tu te
couches à 1h00 du matin parce que tu ne veux pas te fixer de limites,
ton engagement ne tiendra pas !
Pour poursuivre la course dans la durée, ta résolution d’avoir un
culte personnel doit s’inscrire en cohérence avec tes règles de vie.
Considère ton culte personnel comme un ravitaillement essentiel
pour demeurer sur le droit chemin.
∟ Le sentiment que Dieu est absent
Certains jours, tu auras l’impression d’être transporté dans les

lieux célestes durant ton culte personnel. Tu pourrais presque tou-
cher Dieu. D’autres fois, il te semblera que tes prières ne franchissent
pas le plafond et que Dieu est absent.
Dieu est toujours présent. Toujours. Que tu en sois convaincu ou
pas n’y change rien. Il travaille tout autant en toi quand tu vis un
moment extraordinaire que lorsque tu es dans le désert. Il n’agit
pas à coups de baguette magique, mais il façonne ton caractère en
profondeur et avec patience, comme le fait le torrent avec la pierre.
D. SOIS REDEVABLE ENVERS UN PETIT GROUPE DE DISCIPLES
1. Qu’est-ce que la redevabilité ?

La redevabilité est voulue par Dieu pour ton bien. Elle consiste
à exposer à voix haute et librement, à une personne de confiance,
tes tentations, tes péchés et si tu vis ou non en suivant Jésus. Ne
pas se rendre redevable envers quelqu’un dans ton combat pour la
sainteté est aussi absurde que de ne pas demander la prière quand
tu traverses une épreuve.
Je remarque que chez les jeunes chrétiens il n’y a pas trop de résis-
tance lorsqu’on parle de redevabilité. Au contraire ! Ils savent d’où ils
viennent et à quel point ils ont besoin de l’aide des autres. En revanche,
ceux pour qui ça coince le plus, ce sont les chrétiens « matures ».
Pourtant, crois-moi, ils luttent avec les mêmes tentations que toi.

/ 141
J’ai rarement vu un chrétien de longue date oser sortir de sa posi-
tion « d’aidant » et se mettre à nu d’égal à égal s’il n’a pas appris à
le faire dès le début de sa vie de disciple. Ils se sont accommodés à
tenir une posture très éloignée de ce qu’ils vivent en réalité.
Bien que je sois pasteur, j’ai toujours un lien de redevabilité pour
mon péché avec quelqu’un de mon Église locale. C’est une de mes
règles de vie. Sinon, le fossé se creuse. Je crois sincèrement avoir
besoin de la croix chaque jour. Si cela se voit dans mes relations,
alors j’offre le bon exemple. Le responsable d’Église qui passe pour
celui qui n’est pas atteint par les tentations du commun des chrétiens
donne une image factice, bien loin de la réalité.
Ton péché a la capacité de t’aveugler sur ton état spirituel. Par une
rhétorique mentale bien huilée et tordue, tu peux tout à fait justifier
ton attitude pécheresse.
Faites attention, frères et sœurs : qu’aucun de vous n’ait un
cœur mauvais et incrédule qui le détourne du Dieu vivant.
Au contraire, encouragez-vous les uns les autres chaque jour,
aussi longtemps qu’on peut dire : « Aujourd’hui », afin qu’aucun
de vous ne s’endurcisse, trompé par le péché.
Hébreux 3.12–13
Quelle est la solution préconisée ici ? L’encouragement mutuel à

lutter contre le péché. En effet, la puissance de la grâce se déploie
dans la communion et la redevabilité :
Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns
pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière agissante
du juste a une grande efficacité.
Jacques 5.16 – COL
Jacques allie la confession à la prière pour lutter ensemble pour

la sainteté et se rappeler mutuellement notre besoin de la grâce
transformatrice de Dieu.

2. La redevabilité agit aussi en prévention
Confesser ses péchés, c’est de l’obéissance. Confesser ses tenta-
tions, c’est de la sagesse !
Frères et sœurs, si un homme vient à être surpris en faute,
vous qui êtes spirituels, redressez-le dans un esprit de
douceur. Veille sur toi-même, de peur que toi aussi, tu ne sois
tenté. Portez les fardeaux les uns des autres et accomplissez
ainsi la loi de Christ.
Galates 6.1-2
Souvent, on croit que la redevabilité n’intervient qu’après être

tombé dans le péché. Mais c’est agir en pompier. La redevabilité a
tout son sens en amont, lors de la tentation. Elle te permet de mettre
en lumière la tentation avec laquelle tu luttes pour solliciter prière
et conseils. Elle aide à prévenir l’accident.
3. La redevabilité en petit groupe

Depuis 2009, je participe à ce que certains appellent un Groupe
de Croissance (GDC)8.
Le principe est simple : un petit groupe (deux à trois personnes)
de même sexe se retrouve chaque semaine pendant une heure dans
une relation d’égal à égal. Tous les membres partagent un même
plan de lecture de la Bible, échangent sur des points de redevabilité
et prient pour leurs amis non-croyants. Dès qu’une quatrième per-
sonne souhaite les rejoindre, le groupe se scinde en deux groupes
de deux, et ainsi de suite.
Ricardo, un tout jeune étudiant de mon Église, avec qui j’ai fait
un GDC, est enthousiaste : « Grâce à ce que nous vivions ensemble,
j’ai tout simplement connu une accélération dans ma croissance
spirituelle ». Jonathan, un jeune ingénieur, a le même sentiment :
« Les questions de redevabilité m’ont aidé à me discipliner avec l’aide
du Saint-Esprit. Le groupe de croissance m’a sans aucun doute aidé
à progresser dans mon chemin de sanctification ». Aujourd’hui,
grâce à la parole de Dieu et la communion fraternelle, ces deux

/ 143
frères sont des hommes de Dieu dont le ministère porte beaucoup
de fruits dans l’Église.
4. Les trois moments structurants de la rencontre :

∟ Temps de partage autour de la lecture hebdomadaire
de la Bible
Tous les participants partagent le même plan de lecture pour leur
culte personnel et s’engagent à le tenir. Quand ils se retrouvent, ils
s’encouragent en échangeant les pépites qu’ils ont découvertes.
∟ Temps de redevabilité
Quand le groupe se forme, chaque membre établit une liste de

questions qu’il donne à ses partenaires et auxquelles il s’engage
à répondre avec honnêteté, afin qu’ils puissent l’aider à obtenir
la victoire. J’insiste sur le fait que c’est toujours toi qui choisis
librement de quoi tu souhaites te rendre redevable. La taille très
petite du groupe permet de créer un cadre propice aux partages
très personnels. Ce qui s’y dit doit rester strictement confidentiel
et ceci dans la confiance mutuelle.
La confession est centrée sur l’Évangile et marquée par la prière.
On se rappelle mutuellement que Christ aime purifier ceux qui
ont chuté et on s’encourage dans la prière à persévérer sur la voie
sainte.
Dans l’Annexe B, tu trouveras des exemples de questions de rede-
vabilité que tu peux utiliser ou reformuler.
∟ Prier pour nos amis non chrétiens
Nous sommes des lumières dans le monde, appelés à être des

témoins de Jésus au quotidien. Les partenaires se rendent redevables
de leur rôle d’ambassadeur et prient pour avoir des opportunités,
de la sagesse et du courage9.

ACCÉLÈRE TA COURSE !
1. Identifie tes domaines de responsabilité
2. Fixe-toi des règles de vie
3. Pratique un culte personnel quotidien
4. Sois redevable envers un petit groupe de disciples
Je ne pourrais te dire combien l’application de ces choses m’a aidé

à courir vers le but avec persévérance et à développer un savoir-vivre
de disciple. Ne perds pas de temps. Discipline-toi en comptant sur
la grâce de Dieu et tu iras loin dans ta course.
Maintenant que nous avons vu ce qu’est la vie de disciple et com-
ment s’entraîner à le suivre, j’aimerais te parler des dangers que tu vas
rencontrer dans ta lutte pour vivre à sa suite et t’apprendre à com-
battre avec les forces qu’il te donne. Je t’interpellerai de trois manières :
1. Prends garde à l’attrait du péché !
2. Sois en guerre contre le péché !
3. Tiens ferme dans l’épreuve !

/ 145
PARTIE 3
VIVRE POUR JÉSUS : COMBATTRE AVEC SON AIDE
PRENDS GARDE
À L’ATTRAIT DU PÉCHÉ
CHAPITRE ONZE
L’apôtre Paul disait « Moi donc, je cours, mais pas comme à l’aven-
ture » (1 Corinthiens 9.26). La course du disciple n’est pas une balade
de santé ! Tu as besoin d’en connaître les dangers, tu as besoin de
savoir qui sont tes adversaires…
JE SUIS UN EXPERT !
Quand Jésus m’a sauvé, j’étais un très gros fumeur de joints. La
première chose que je devais faire au saut du lit était d’en allumer un.
J’étais complètement dépendant. J’étais conscient que cette saleté
détruisait ma vie et ma santé. Mais les chaînes de l’addiction étaient
plus solides que tout. J’étais résigné.
Quand j’ai placé ma confiance en Jésus, j’ai aussitôt eu la certitude
que, grâce à lui, j’allais être libéré de cet esclavage. J’ai lu plusieurs
témoignages d’anciens toxicomanes délivrés instantanément de leur
dépendance par Jésus. Mais pour moi… pas de sevrage miraculeux.
Si j’étais racheté, pourquoi n’étais-je pas aussi délivré immédiate-
ment de ce péché ? Y avait-il un secret spirituel que je n’avais pas
identifié ?
/ 149
Aujourd’hui, je bénis Dieu qui, dans sa sagesse, avait décidé de
me libérer progressivement et non immédiatement. J’avais besoin
de découvrir une nouvelle dépendance : celle de la grâce. Sa péda-
gogie était parfaite. Ces mois d’intenses tentations, de cauchemars,
de rechutes, de crises et de cris à Dieu ont abouti à une délivrance
totale et profonde. Ils m’ont enseigné la repentance et le prix de la
liberté en Christ.
Crois-le ou pas, de toutes les luttes contre moi-même, ce fut la
plus facile à remporter. Dieu a utilisé cette première bataille pour
me montrer la réalité de la guerre que je devais livrer. Mettre à mort
mon orgueil et mon égoïsme, c’est une autre paire de manches…
J’avoue être l’un des grands spécialistes du péché au monde (Ne
soyons pas modestes, probablement le plus grand !). Mon cœur est
fourbe, tu n’en as pas idée ! Je suis capable de finesse et d’un affine-
ment étonnant pour concevoir des pensées malsaines qui dépassent
tout ce que tu peux imaginer. Sans la présence du Saint-Esprit en moi
et la puissance de la croix, il n’y a aucun mal que je serais incapable
de commettre. Je ne me fais plus d’illusions.
Ce chapitre est donc le seul dans lequel je peux prétendre te par-
ler en tant qu’expert. Peut-être que tu l’abordes en défaitiste. Tu es
découragé parce que ta lutte contre ton péché est intense, elle te
peine, te déchire comme un couteau remué dans une plaie… Tu
attendais des progrès rapides qui ne viennent pas, tu doutes du fait
que Dieu désire te venir en aide. Ou pire, tu ne penses pas que Dieu
puisse t’aider. Tu imagines que ton cas est désespéré.
Si tu es un disciple depuis un certain temps, peut-être que tu as été
nonchalant et que tu as laissé certains vices s’installer dans ta vie.
La vie chrétienne zélée c’est pour les autres, pas pour toi. Tu sais que
ce n’est pas normal, mais tu te satisfais de cet état, car à quoi bon ?
Je veux que tu retiennes cette vérité immuable : peu importe
d’où tu viens et combien de fois tu as chuté, tu peux expéri-
menter la victoire sur le mal, car tu as tout pleinement en Jésus-
Christ pour cela (Colossiens 2.10) ! Il ne se lasse pas de toi. Il ne
t’abandonnera jamais.

Le seul péché qui peut être combattu avec succès est celui pour
lequel tu as l’assurance d’être pardonné. À la croix, tu as cette garan-
tie : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui
sont en Jésus-Christ » (Romains 8.1). Ne l’oublie jamais.
Tu peux avancer de progrès en progrès si tu luttes non pas avec tes
armes, mais avec celles de Dieu. Ce n’est pas un combat sans défaites,
mais un combat dans lequel tu ne veux jamais capituler. Tu n’aban-
donneras pas, car le Seigneur ne t’abandonnera pas. Peu importent
tes échecs passés. Ils sont réglés à la croix. Dieu ne s’en préoccupe
plus. Il se concentre sur ton présent qu’il veut inonder de sa grâce.
Les changements profonds ne se font pas du jour au lendemain,
mais un jour après l’autre, une obéissance après l’autre. La trans-
formation t’est promise en Christ. Jésus aime être patient avec toi
et il désire te rendre saint, il t’a sauvé pour cela. « Pourquoi être
abattue, mon âme, et pourquoi gémir en moi ? Espère en Dieu, car
je le louerai encore ! Il est mon salut et mon Dieu » (Psaumes 43.5).
TU ES À LA FOIS JUSTE ET PÉCHEUR

Au chapitre 4 nous avons vu que tu es uni à Christ dans sa mort et
sa résurrection. Tu es donc mort au péché (Romains 6.11). Pourquoi
en commets-tu encore ?
Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous
trompons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous… Si nous
disons que nous n’avons pas péché, nous faisons de Dieu un
menteur, et sa parole n’est pas en nous.
1 Jean 1.8, 10
En Jésus, tu es pleinement justifié, délivré de la culpabilité du

péché et de sa domination sur toi, mais pas encore de sa présence
active en toi. Tu n’es plus esclave du péché, mais tu dois tout de
même lutter, car il demeure dans ton corps (Romains 7.24-25).
Je me souviens d’avoir vu en Italie mon grand-oncle décapiter
un poulet. Mort, il courait sans tête dans le jardin. C’était à la fois
Prends garde à l’attrait du péché

/ 151
effrayant et rigolo ! Le poulet, c’est ton péché. Il est vaincu, mais
court toujours en toi. Tu en seras définitivement débarrassé au retour
du Seigneur Jésus ou à ta mort (1 Jean 3.2 ; 1 Corinthiens 15.50-57).
Une fois pour toutes, par la foi en Jésus, tu as été justifié
(Romains 3.21-26). Tu ne peux plus être condamné pour ton péché,
mais ce dernier continue de te pousser à la transgression parce
qu’il demeure en toi (Romains 7.20). Tu vis donc une tension entre
ta nouvelle identité et tes anciens désirs. Tu es né de nouveau, mais
restes capable et es tenté de désobéir. Tu luttes entre ta volonté et
celle de Dieu. Tu doutes de sa bonté pour toi (Genèse 3.1-6).
TU DOIS PRENDRE LE PROBLÈME

DE TON PÉCHÉ AU SÉRIEUX
Sur le plan spirituel et moral, ton péché est un cancer, une tumeur
maligne et agressive. Il n’est pas simplement présent, mais il cherche
constamment à se développer (Hébreux 12.1). Il te livre la guerre
chaque jour. Il affaiblit ton âme, influence tes pensées, gangrène tes
relations et déforme ta vision de Dieu.
Le péché te promet beaucoup de choses, mais ce ne sont que des
mensonges. Sur l’instant, il te paraît séduisant et irrépressible,
comme le chant des sirènes. Mais en fin de compte, il n’apporte ni
paix ni joie. Tu ne peux que te noyer dans l’amertume, la souffrance,
la tristesse… et la mort. Le péché n’est jamais sans conséquence. Si
tu minimises son potentiel de dévastation, il se propagera, telle une
mauvaise herbe, en pervertissant tout en toi.
Tu commettras des actes que tu n’aurais jamais imaginé perpétrer
un jour. Il détruira ta famille, tes amitiés et mettra en danger ton
Église locale.
Les œuvres de la nature humaine sont évidentes : ce sont
l’adultère, l’immoralité sexuelle, l’impureté, la débauche,
l’idolâtrie, la magie, les haines, les querelles, les jalousies,
les colères, les rivalités, les divisions, les sectes, l’envie,
les meurtres, l’ivrognerie, les excès de table et les choses

semblables. Je vous préviens, comme je l’ai déjà fait : ceux qui
ont un tel comportement n’hériteront pas du royaume de Dieu.
Galates 5.19-21
Une cible sur un stand de tir a plus de chances de s’en sortir

indemne que toi face à ton péché si tu es inconséquent. Plus tôt tu
prendras au sérieux le problème du péché, plus tu seras radical pour
le combattre, plus tu prendras l’habitude de marcher dans la lumière.
Les habitudes s’enracinent profondément, affirme J. C. Ryle :
Quand le péché s’est une fois établi dans un cœur, il n’est pas
facile de l’en déloger. L’habitude est une seconde nature ; ses
chaînes sont difficiles à briser… Elles sont comme des pierres qui
roulent de la montagne : plus elles roulent, plus leur chute est
rapide et irrésistible. Elles croissent avec notre croissance, elles se
fortifient avec notre force. L’habitude est une nourrice du péché1.
Crois-moi, tes mauvais choix passés hanteront tes nuits, ils

gâcheront tes souvenirs et entraîneront des conséquences catas-
trophiques pour ton avenir. Le péché n’est pas anodin. Tout en
sachant cela, tu seras quand même tenté d’anesthésier ta culpabi-
lité en te jetant dans les bras d’un autre vice. Pourquoi ? Parce que
le péché se nourrit du péché.
TON CŒUR EST UN CRÉATEUR D’IDOLES

Puisque nous sommes créés par Dieu et pour lui, nous sommes
créés pour adorer. Tout humain adore. Dans la pensée biblique,
l’idolâtrie c’est l’adoration de toute autre chose que Dieu. Tu es ido-
lâtre quand autre chose que Dieu règne sur ton cœur.
À notre époque, nous ne nous prosternons pas devant des figu-
rines. Nos idoles sont davantage conceptuelles, philosophiques
ou médiatiques. En France, elles sont les nouvelles religions d’une
civilisation occidentale qui a rejeté Dieu : le sécularisme, l’indivi-
dualisme, le narcissisme, le matérialisme, etc. En d’autres termes,
nous avons remplacé le sacré divin par un sacré humain.

/ 153
Les idoles exercent une influence sur ton âme. Elles te prêchent ce
que ton ancienne nature désire entendre (Ézéchiel 14.3). Dieu hait
nos idoles, car elles le détrônent dans notre cœur (Exode 20.4-5).
Les laisser prendre la place qui lui revient, c’est un adultère, une
prostitution spirituelle (Ézéchiel 23.37).
Ton péché est toujours lié à une idolâtrie, car tout péché est avant
tout la transgression du premier et plus grand commandement : « Tu
n’auras pas d’autres dieux devant moi » (Exode 20.3)2.
Tout, absolument tout, peut devenir un nouveau dieu pour toi. Une
chose légitime (le travail, le sport, le mariage, la PlayStation, la réussite
des études, le repos…) peut usurper la place de Dieu dans ta vie. Tout
ce que tu aimes, ce que tu désires, ce qui te rassure, ce qui te réjouit
et ce qui monopolise tes pensées, essaye de prendre la place de Dieu.
Si tu as fait de ton aspect physique ton idole, tu obéiras à ses com-
mandements en y consacrant ton temps, ton énergie, ton argent et
toute ta vie. Tu avaleras ses mensonges : « Plus tu seras sexy, plus tu
seras heureux ». Tu fixeras tes pensées et tes regards sur ton corps et
celui de tes semblables. Tu te compareras tout le temps aux autres. Tu
perdras toute ton estime de toi dès que tu prendras un peu de poids.
Tu te sentiras menacé en présence de personnes plus conformes
aux canons de notre époque. Cela conditionnera ton humeur et tes
priorités, tes relations, ta vie.
Tes idoles ne pourront jamais te combler, car tu es créé et racheté
pour trouver ton plaisir en Dieu. En raison de son amour pour toi,
il exige que tu trouves ta satisfaction en lui seul. Il est la seule vraie
source de bonheur et de joie. C’est pourquoi Dieu ne tolère pas de
partager sa place dans ton cœur. « On ressemble à ce que l’on révère,
pour sa propre ruine ou son relèvement3 ».
TU NAVIGUES DANS UN MONDE DE TENTATIONS

La tentation est l’attraction que le péché exerce sur toi. Être tenté
ce n’est pas pécher. Les tentations éclatent comme du pop-corn. Ça
fait « pop ! » dans ton esprit et ça dégage un parfum plaisant. Pécher
c’est céder à l’attrait, c’est manger le popcorn.

La tentation peut avoir deux origines. Premièrement, une origine
intérieure : ton cœur. Je n’ai pas besoin que quelqu’un me tente pour
mentir, pour que le mensonge devienne une option dans ma pen-
sée dès que je me sens pris en défaut. Pop ! Si je ne rejette pas cette
tentation immédiatement, je mets la main dans l’engrenage que
décrit Jacques :
Mais chacun est tenté quand il est attiré et entraîné par
ses propres désirs. Puis le désir, lorsqu’il est encouragé,
donne naissance au péché et le péché, parvenu à son plein
développement, a pour fruit la mort.
Jacques 1.14-15
Deuxièmement, la tentation a une origine extérieure : le monde, qui

en génère inlassablement. Je ne peux pas m’éloigner de 100 mètres
de chez moi sans voir de grands panneaux publicitaires. Souvent,
j’y vois le corps d’une belle femme en petite lingerie sexy. Sa pose
est suggestive, son regard incendiaire. Dans quel but ? Me vendre un
yaourt 0 % ! Les annonceurs maîtrisent très bien les mécanismes de
la tentation. Ils utilisent le corps d’une belle femme pour proposer
leur produit, car ils savent qu’elle va attirer mon attention. Pop !
Ainsi, commence mon combat du jour pour ne pas laisser traîner
mes yeux sur les pots de yaourt (et la dame en bikini).
Mon ami, l’Île de la tentation n’est pas un de ces jeux vulgaires de
télé-réalité. C’est le monde dans lequel tu vis.
LA TENTATION EST UNE ÉPREUVE

QUE TU PEUX SURMONTER
En grec, « tentation » et « épreuve » sont un seul et même mot. La
tentation est une épreuve. Les tentations peuvent déferler sur toi
en vagues successives. Tu te demandes comment ne pas te laisser
emporter et submerger par elles.
As-tu parfois l’impression que lutter contre la tentation c’est
comme tenir une position de gainage sur les pieds et les coudes ?
Ce n’est qu’une question de temps pour que tes muscles et ton men-

/ 155
tal lâchent. Si tu penses ainsi, tu te trompes ! Tu pourras toujours
t’extirper de la tourmente, car tu as un refuge, Dieu lui-même qui
vient à ta rencontre :
Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine.
Dieu est fidèle, et il ne permettra pas que vous soyez tentés
au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi
le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter.
1 Corinthiens 10.13
Le Dieu de toute grâce vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire

éternelle. Après que vous aurez souffert un peu de temps, il
vous rétablira lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous
rendra inébranlables.
1 Pierre 5.104
Ces deux passages m’ont été d’un immense secours dans un

nombre incalculable de situations. Les promesses qu’ils renferment
sont libératrices et reposantes pour l’âme :
Ì Aucune tentation n’est irrésistible.
Ì Dieu t’offre une porte de sortie si tu t’en remets à lui.
Ì C’est Dieu lui-même qui va t’affermir et te fortifier.
Dieu n’est pas le spectateur passif de ton combat. Il utilise tes

tentations comme un moyen de renforcer ta foi et de te forger un
caractère intègre :
C’est ce qui fait votre joie, même si maintenant, puisqu’il le
faut, vous êtes pour un peu de temps attristés par diverses
épreuves. Ainsi, la valeur éprouvée de votre foi – beaucoup plus
précieuse que l’or, qui est périssable et que l’on soumet pourtant
à l’épreuve du feu – aura pour résultat la louange, la gloire et
l’honneur lorsque Jésus-Christ apparaîtra.
1 Pierre 1.6-75

Dans la parabole dite des terrains (Marc 4.14-20), Jésus évoque
deux grands dangers qui sont souvent source d’abandon chez ceux
qui reçoivent sa parole : les tentations du monde et les épreuves. J’ai
constaté que pour de nombreux jeunes convertis célibataires, les
deux plus grandes tentations sont les suivantes : la peur de ne pas
trouver un conjoint chrétien (comme les Écritures l’ordonnent) et
ne pas croire que le cadre du mariage pour la vie sexuelle voulue
par Dieu est ce qu’il y a de meilleur. Hélas, je n’ai pas l’espace ici
de développer ce sujet fondamental. Je veux néanmoins t’encou-
rager avec force à surmonter ces tentations en faisant confiance à
ton Père céleste. Il t’aime et ne manquera jamais de t’accorder au
bon moment ce qui est bon pour toi. Choisis de croire que le cadre
qu’il te donne est le meilleur pour toi. À l’ère de la sexualité fluide
et libre du monde, tu vas devoir apprendre à nager à contre-cou-
rant et tenir ferme dans ta foi, car le monde et Satan feront tout
pour te faire croire que le plan de Dieu t’empêche d’être heureux
(2 Pierre 2.14).
Je t’encourage donc à chercher des conseils auprès de personnes
matures de ton Église. Sollicite leur discernement et sois au bénéfice
de leur sagesse. Enfin, sache que je suis en train d’écrire un petit
livre sur le sujet et que j’aborde largement le sujet dans la formation
« Suivre Jésus » que tu trouveras sur le site toupoursagloire.com.
SATAN, LE TENTATEUR INFATIGABLE

L’un des noms de Satan est « le tentateur » (Matthieu 4.3). Il te
pousse à désobéir6. Satan est décrit comme un lion rugissant qui
cherche à te dévorer (1 Pierre 5.8), mais aussi celui qui se déguise en
ange de lumière pour te séduire (2 Corinthiens 11.14). Ces images
t’aident à comprendre que Satan ne manque pas de stratégies pour
te nuire. Si tu n’as pas de mal à l’entendre rugir derrière un régime
totalitaire qui persécute les chrétiens, n’oublie pas de le voir éga-
lement dans notre société qui, au nom de la liberté et du bonheur,
cherche à t’exposer à toutes les tentations qui t’éloigneront de Dieu.
Certains imaginent Satan comme dans le film L’Exorciste alors qu’il
est dans l’ombre d’une pub de yaourt 0 %.

/ 157
Satan est ivre de haine envers Dieu et son peuple, il ne se fatigue
jamais et n’est jamais satisfait des dégâts qu’il commet. Il espère
t’aveugler en faisant passer les ténèbres pour la lumière. Il te promet
une jouissance immédiate et gratuite alors qu’il désire l’utiliser pour
t’emprisonner dans l’autodestruction et l’incrédulité.
Il te murmure : « Ce n’est pas si grave, après tout, ça fait long-
temps que tu n’y as pas touché. Allez, juste une fois ! Ne crains
rien, tu ne te sentiras pas aussi honteux que tu le crois… Il n’y a
aucune urgence à traiter ce péché… Ça n’a pas d’impact sur les
autres, c’est ta vie, tu en fais ce que tu veux… De toute façon,
tu vas craquer, car la pression de la tentation ne va qu’augmen-
ter. Autant céder maintenant… Une dernière fois et c’est fini.
Demain, tu arrêtes ».
Ton regard est sa porte d’entrée privilégiée pour te séduire.
Attention, il vise les yeux ! C’est par la vue qu’il a séduit Ève
(Genèse 3.6). Tu es, comme elle, principalement tenté par ce que tu
mets sous tes yeux. « Le séjour des morts et le gouffre de perdition
ne sont jamais rassasiés ; les yeux de l’homme non plus ne sont
jamais rassasiés » (Proverbes 27.20). Ton œil imprime des pensées
directement dans ton esprit. Et ça fait « pop ! » Tu dois par consé-
quent apprendre à marcher par la foi, non pas par la vue, afin de
ne pas te laisser berner (2 Corinthiens 5.7)7. Tu es responsable de
ne pas céder à ses mensonges, mais d’obéir à Dieu qui te promet
la délivrance :
Soumettez-vous donc à Dieu, mais résistez au diable et il fuira
loin de vous. Approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous.
Jacques 4.7-8
La Bible n’attribue pas nos fautes à Satan, à un démon ou à

quelqu’un d’autre. C’est toi qui es responsable devant Dieu : « Ne
laissez aucune place au diable » (Éphésiens 4.27).

JÉSUS A TRIOMPHÉ DU TENTATEUR ET
DE LA TENTATION POUR TOI
Satan a été vaincu par Jésus à Golgotha, il a perdu son pouvoir
de te tenir dans l’esclavage (Colossiens 2.15 ; Hébreux 2.14-15). En
Christ, et seulement en lui, tu as la victoire sur le tentateur. Tu peux
résister à ses manigances par la foi en utilisant les armes de Dieu :
Enfin, mes frères et sœurs, fortifiez-vous dans le Seigneur et
dans sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes
de Dieu afin de pouvoir tenir ferme contre les manœuvres du
diable. […] C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu afin
de pouvoir résister dans le jour mauvais et tenir ferme après
avoir tout surmonté.
Éphésiens 6.10-11, 138
Non seulement Jésus a triomphé du tentateur, mais il sait aussi

ce que c’est d’être un humain. Jésus a tout partagé de ta condition.
Même les tentations. Tout ce qui t’attire l’a tenté, et il en a souffert.
L’impureté sexuelle, la gloire vaine, l’orgueil, l’égoïsme, la méchan-
ceté, le vol, la gourmandise, le mensonge, la médisance…
En effet, comme il a souffert lui-même lorsqu’il a été tenté, il
peut secourir ceux qui sont tentés.
Hébreux 2.18
Nous n’avons pas un grand-prêtre incapable de compatir à nos

faiblesses ; au contraire, il a été tenté en tout point comme nous,
mais sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec
assurance du trône de la grâce afin d’obtenir compassion et de
trouver grâce pour être secourus au moment opportun.
Hébreux 4.15-16
Quels textes merveilleux ! Satan a déployé toute sa ruse pour le

faire chuter comme il l’avait fait avec Adam (Marc 1.13). Rien n’a
été épargné à Jésus. Mais, Jésus n’a jamais péché. La tentation n’a

/ 159
pas trouvé de prise dans son cœur. Il a vaincu Satan. Nous avons
donc en lui un modèle à suivre et un Sauveur vers qui nous pouvons
nous approcher avec assurance « pour être secourus au moment
opportun » (Hébreux 4.16).
En ce moment même, Jésus prie en ta faveur afin que tu sois
préservé du mal (Hébreux 7.25)9. Tu peux parler de tout ce qui te
tente à ton Seigneur. Il connaît ton cœur davantage que toi. Il te
comprend mieux que quiconque. Réclame-lui de te garder du mal
(Matthieu 6.13). Réclame quotidiennement le discernement spirituel
nécessaire afin d’être sage pour vivre sans t’exposer inutilement aux
tentations (Matthieu 26.41).
Le péché est en guerre contre toi. Si tu n’as pas de stratégie contre
celui qui t’attaque, ton espérance d’une vie pour Dieu est celle d’un
hérisson qui traverse le périphérique aux heures de pointe. Dans le
prochain chapitre, je veux te transmettre les rudiments de ce com-
bat. Ils te seront salutaires toute ta vie.

5R
SOIS EN GUERRE
CONTRE LE PÉCHÉ
CHAPITRE DOUZE
LIVRE LA GUERRE AU PÉCHÉ

Ce n’est pas une image, c’est la réalité. Pour reprendre les paroles
de Winston Churchill, je te promets de la sueur, du sang et des
larmes. Tu dois mettre à mort ce pour quoi Jésus est mort : ton péché.
Déclare-lui la guerre dès maintenant, et chaque jour de ta vie !
Pourquoi ? Parce que ton péché, avec le soutien de Satan et du
monde, t’a déjà déclaré la guerre. Il est, en ce moment même, sur le
champ de bataille de ton cœur. Il ne propose ni paix, ni armistice,
ni reddition, ni trêve. Il ne renoncera jamais.
Dans tous les films d’action, nous avons droit à la même scène. Le
héros tire une balle sur le méchant et le laisse pour mort. L’amateur !
Toi, derrière ton écran, tu sais que le méchant n’est pas mort. C’est
évident ! Il faut – au minimum – vider deux chargeurs et lancer
quelques grenades en bonus1 ! Mais le gentil, lui, est toujours un
grand naïf. Dès qu’il tourne le dos au méchant, ce dernier se relève
et revient à la charge. C’est reparti pour un tour.
/ 161
Un vrai vilain doit être tué au moins trois fois pour mourir. Ton
péché encore plus. C’est ce que John Owen appelait la mortification
du péché :
Le but de la mortification est donc de retirer la force au péché
de manière à ce qu’il perde son pouvoir sur nous2 .
Il vous faut constamment être attelé à cette tâche pendant le
temps de votre vie ici-bas. Ne vous accordez même pas un jour
de repos. Il faut que vous soyez continuellement occupé à tuer
le péché, sinon c’est lui qui vous tuera3.
Tu dois absolument prendre la décision de livrer cette guerre

quotidienne à ton péché afin de lui retirer son emprise sur toi.
C’est une question de vie ou de mort. Cette guerre, Dieu veut
qu’elle soit totale :
Nous ne devons pas lutter uniquement contre ce qui nous
attriste, mais contre tout ce qui, en nous, attriste Dieu. L’œuvre
de Dieu est que nous parvenions à une obéissance totale, et pas
seulement à une victoire sur une convoitise4 .
Je te propose donc un plan de bataille en cinq mouvements de

combat, 5R pour apprendre à te battre :
1. Repentance
2. Repérage
3. Radicalité
4. Remplacement
5. Redevabilité

1
REPENTANCE
Apprends à te repentir
L’histoire commence un soir d’été où il ne trouve pas le sommeil.

Il monte sur le toit pour regarder les étoiles… et sa belle voisine nue
en train de se baigner. Il la connaît puisqu’elle est la femme d’Uri,
l’un de ses meilleurs généraux et amis. Il sait d’où il peut l’épier.
Personne ne voit qu’il la regarde, alors il décide de rester. Au calme.
Et il commet l’impensable.
Comme il s’appelle David et qu’il est le roi d’Israël, il la fait venir à
lui et couche avec elle. Catastrophe prévisible, elle tombe enceinte !
Pour cacher son péché et préserver sa réputation, il complote pour
faire tuer son mari sur le champ de bataille. Puis il épouse la veuve
éplorée. Convoitise, adultère, mensonge, conspiration, assassinat.
Dieu envoie par conséquent un prophète pour confronter David5.
C’est un électrochoc spirituel pour le roi. David écrit alors le plus
beau texte de la Bible sur la repentance, le psaume 51. Prends le
temps de le lire attentivement (sérieusement, lis-le maintenant !).
SE REPENTIR C’EST ÊTRE BRISÉ PAR SON PÉCHÉ

« Je reconnais mes transgressions et mon péché est constamment
devant moi » (Psaumes 51.5). David est obnubilé par ses torts, abattu
par sa culpabilité. Elle envahit tout son espace. Dieu veut que tu
voies ton péché comme lui le voit : quelque chose d’abominablement
mauvais qu’il hait.
Dieu attend que tu lui confesses ta faute sans te donner aucune
excuse, car il n’y en a jamais. C’est ce que le roi David a compris :
« J’ai péché contre toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à tes yeux, en
sorte que tu seras juste dans ta sentence, sans reproche dans ton
jugement » (Psaumes 51. 6). Il ne nie pas le mal fait à Uri et sa femme
Sois en guerre contre le péché

/ 163
mais il va plus en profondeur. À chaque fois que tu penses ou fais le
mal, c’est Dieu que tu blesses, car tu violes sa loi.
Tous les sites et magazines de psycho-bien-être te diront tout l’in-
verse : « Libérez-vous de la culpabilité, elle vous empêche d’être vous-
même ! C’est un héritage judéo-chrétien de votre éducation patriarcale
et castratrice, aussi injustifié qu’archaïque ». Mais Dieu a inscrit sa loi
morale dans notre conscience (Proverbes 20.27 ; Romains 2.15).
Elle n’est certes pas infaillible, car elle est déréglée par le péché,
telle une boussole qui n’indique pas toujours le nord. Mais la Bible
et le Saint-Esprit te révèlent la vérité et te convainquent de péché
quand tu transgresses la Parole de Dieu (Jean 16.8). Dieu peut
également envoyer un tiers pour te confronter à ton péché, comme
Nathan avec David.
Lorsque tu te blesses, si tu ressens de la douleur, c’est que ton cer-
veau fonctionne bien. La culpabilité qui vient de Dieu est un signe
de bonne santé spirituelle.
La tristesse selon Dieu produit une repentance qui conduit au
salut et que l’on ne regrette jamais, tandis que la tristesse du
monde produit la mort.
2 Corinthiens 7.10
Tu n’as pas tué Uri, mais tu as tué Jésus. Moi également. Par notre
péché, nous sommes responsables de sa mort et c’est précisément
grâce à elle que nous sommes sauvés. Envers le roi David, envers toi,
envers moi, Dieu a contenu sa colère et son jugement. Mais il les a
déversés sur Jésus à la croix. Voilà pourquoi ton péché doit t’accabler.
Parce qu’il a brisé celui qui en a enduré la peine pour que tu sois par-
donné. « Les sacrifices agréables à Dieu, c’est un esprit brisé. Ô, Dieu,
tu ne dédaignes pas un cœur brisé et humilié » (Psaumes 51.18-19).
C’est lorsque tu te sens indigne de la grâce de Dieu que tu l’ex-
périmenteras le plus fort. C’est lorsque tu penses qu’elle n’est pas
pour toi que tu es le plus à ta place au pied de la croix. Rejette les
raisonnements empreints d’autojustification et prie Dieu que ton
péché n’anesthésie pas ta conscience.

Si tu conduis trop longtemps sans t’arrêter, la torpeur t’envahira et
tu perdras la capacité de t’arrêter… jusqu’à l’accident. Le péché t’en-
dort de la même manière (Hébreux 12.1). Ne le laisse pas envelopper
tes pensées et rendre ton cœur insensible au mal. Arrête-toi sur
l’aire de repos pour traiter le problème en appelant Dieu au secours,
sinon ce sera le crash. Comme pour David. Supplie le Saint-Esprit
de te rendre de plus en plus sensible à ton péché. Ta repentance est
la première réponse au message de l’Évangile.
SE REPENTIR C’EST VOULOIR ÊTRE SAUVÉ DE SON PÉCHÉ

(PAS SIMPLEMENT DE SES CONSÉQUENCES)
C’est facile d’avoir des remords une fois que tu te fais attraper.
Est-ce l’humiliation ou un authentique brisement de cœur qui pro-
voque alors tes pleurs et tes regrets ? Et si, comme par magie, Dieu
annulait toute conséquence à ton péché ? N’aurais-tu pas tendance
à t’y vautrer encore et encore ?
Est-ce ton péché qui t’afflige pour ce qu’il est, ou le fait que tu ne
veuilles pas en subir les retombées ? Par exemple, souhaites-tu être
libéré de la masturbation, car elle engendre un sentiment de honte,
ou parce que tu attristes Dieu ?
David ne supplie pas : « Ô Dieu, pitié, que cette affaire ne s’ébruite
pas et ressuscite Uri ! » Non. Il pleure :
Aie pitié de moi, ô Dieu, toi qui es si bon ! Efface mes
transgressions, tu es si compatissant ! Lave-moi de mon péché !
Purifie-moi de ma faute ! […]
Lave-moi et je serai plus blanc que la neige […]
Ne considère plus mes péchés ! Tous mes torts, efface-les ! […]
Ne me renvoie pas loin de ta présence, ne me reprends pas ton
Esprit saint […] viens me délivrer du poids de mon crime.
Psaumes 51.3, 4, 9, 11, 13, 16 – BDS
Ce qui importe à David, ce n’est pas que Dieu annule les consé-
quences du mal qu’il a fait, mais qu’il le lave du mal lui-même. Tu

/ 165
ne peux pas te dresser une liste des péchés pour lesquels te mortifier
selon qu’ils t’attristent ou pas. Ce serait comme livrer une guerre
en ne t’attaquant qu’aux troupes ennemies qui te paraissent dange-
reuses. La mortification du péché exige une guerre totale.
Approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous. Nettoyez
vos mains, pécheurs ; purifiez votre cœur, hommes partagés.
Ayez conscience de votre misère, soyez dans le deuil et dans
les larmes, que votre rire se change en deuil et votre joie en
tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur et il vous élèvera.
Jacques 4.8-10
SE REPENTIR C’EST SUPPLIER DIEU POUR UN CHANGEMENT

QU’ON NE PEUT PAS PRODUIRE SOI-MÊME.
C’est Dieu qui pointe sévèrement du doigt ton péché pour ensuite
te couvrir de sa main guérissante. Quand Dieu te révèle ta faute,
ce n’est pas pour te pousser au désespoir, mais pour t’en laver et te
restaurer. « Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur, lave-moi, et je
serai plus blanc que la neige ! » (Psaumes 51.9). Il n’y a aucune tache
que le sang de Christ ne puisse laver (Hébreux 4.12).
Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous
les pardonner et pour nous purifier de tout mal.
1 Jean 1.9
Dieu a le pouvoir de te purifier, d’effacer ta culpabilité devant lui.

Ton casier judiciaire redevient vierge ! Quand tu demandes sincère-
ment pardon à Dieu, le manteau immaculé de la pureté de Jésus te
recouvre et tu es plus pur que la neige. Mais ce n’est pas tout. David
exprime ce qui te semble inespéré : « Ô Dieu, crée en moi un cœur pur,
renouvelle en moi un esprit bien disposé ! » (Psaumes 51.12). Dieu ne
t’ordonne pas de devenir un bon chrétien par tes propres forces. Il sait
que tu ne peux pas le faire. Il t’invite à lui demander de s’en charger.
Ce n’est pas simplement que le Seigneur peut le faire, mais il le
désire ardemment ! « C’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le

faire pour son projet bienveillant » (Philippiens 2.13). N’attends pas
que ton cœur change pour t’approcher de Dieu. Ça ne fonctionne
pas dans ce sens. Approche-toi de lui et il transformera ton cœur !
Quand un enfant apprend à marcher, il tombe sans cesse. Mais il
se remet debout immédiatement. Lorsque tu es à terre, tu trouveras
toujours la main tendue de Dieu qui te relèvera comme le fait un
père avec son enfant. Dieu ne se lassera pas, car il t’aime et veut
t’apprendre à marcher. Ne reste pas à terre ! Apprends à te repentir
le plus vite possible ! Demande à Dieu ce cœur pur dont tu as besoin,
supplie-le de changer tes pensées pour que ce péché te dégoûte.
Chaque matin, durant mon culte personnel, je prie pour toutes
mes habitudes pécheresses. Cela m’aide à débuter ma journée en
étant intentionnel et vigilant. Chaque soir, avant de me coucher,
je me repasse le fil de la journée afin de remercier Dieu pour les
victoires que j’ai remportées. Si je ne me suis pas repenti sur le
moment, je demande pardon à Dieu. Conscient que c’est Dieu qui
renouvelle mes forces chaque jour, je resserre mes mains autour du
cou de mon péché.
REPÉRAGE
Repère ton péché
Le péché naît immanquablement dans ton cœur. Il faut donc le

débusquer là où il prend naissance. Jésus déclare :
C’est du dedans, c’est du cœur des hommes que sortent les
mauvaises pensées, prostitutions, vols, meurtres, adultères,
cupidités, méchanceté, ruse, dérèglement, regard envieux,
blasphème, orgueil, folie. Toutes ces choses mauvaises sortent
du dedans et rendent l’homme impur.
Marc 7.21-23

/ 167
Ces dernières années, j’ai beaucoup lutté avec le péché de glou-
tonnerie. J’avais une alimentation compulsive. J’ai voulu traiter le
symptôme – le surpoids – en faisant plus de sport et par des régimes.
Tôt ou tard, je craquais, car je ne traitais pas les raisons de ce péché :
le manque de maîtrise de moi-même et de foi face au stress.
Je faisais de la nourriture un anxiolytique au lieu de m’appro-
cher de Dieu. Le mauvais désir est à la base de chaque vice. Si tu
ne cherches pas à dévoiler les pensées malfaisantes qui sont les
racines de ton péché, tu remplaceras ton péché par un autre. Tu
dois arracher ses racines.
Comment repérer ton péché ? Pose-toi les questions qui te passe-
ront aux rayons X. Regarde ton péché en face et apprends à connaître
ton côté obscur6.
Ì Pourquoi as-tu commis ce péché en particulier ?

Ì À qui avais-tu envie de plaire absolument et pourquoi ?
Ì Dans quelles situations es-tu davantage sujet à telle ou telle
tentation particulière ?
Ì Qu’est-ce qui t’a séduit dans ce péché et quels mensonges
t’ont convaincu ?
Ì Quelle vérité et quelle promesse de Dieu m’a-t-il fait oublier ?

3
RADICALITÉ
Sois radical face aux tentations
Radicalité. Ra-di-ca-li-té. Jésus enseigne que c’est l’unique façon

de lutter :
Si ton œil droit te pousse à mal agir, arrache-le et jette-le loin
de toi, car il vaut mieux pour toi subir la perte d’un seul de tes
membres que de voir ton corps entier jeté en enfer. Et si ta main
droite te pousse à mal agir, coupe-la et jette-la loin de toi, car il
vaut mieux pour toi subir la perte d’un seul de tes membres que
de voir ton corps entier jeté en enfer.
Matthieu 5.29-307
L’image est celle-ci : si un de tes membres est gangrené à cause
d’une infection, soit tu le coupes, soit il te tue. Dans la guerre totale
contre le péché, l’amputation est un sacrifice nécessaire. Il n’y a pas
d’autre moyen de combattre. Pas de négociation avec la tentation,
pas de pourparlers avec le péché. Tu es radical ou bien vaincu. Être
radical, c’est ôter toute prise potentielle du péché sur toi. Même si ça
te coûte. Après tout, tu as déjà répondu à l’appel de Jésus à mourir
à toi-même pour le suivre (Luc 9.23-25).
Concrètement, tu dois couper tout ce qui te conduit à pécher, même
si cela te prive d’une liberté. Pourquoi ? Parce que tu es libre de ne
pas pécher. Cette liberté est l’une des plus précieuses que tu possèdes.
Je suis comme tous les hommes. Je lutte avec la tentation de
convoiter sexuellement des femmes et avec la pornographie. Je sais
que des sites m’offrant des millions de vidéos sont toujours à ma
portée, dans ma poche, grâce à mon smartphone. Si je cède, aux yeux
de Jésus, c’est comme si je couchais avec une voisine (Matthieu 6.26-
27). Au début de mon mariage, je me suis donc résolu à être radical,
comme m’y encourage la parole de Dieu :

/ 169
J’avais conclu un pacte avec mes yeux : ils ne devaient jamais
porter un regard chargé de désir sur une jeune fille.
Job 31.1
Je ne mettrai rien de mauvais devant mes yeux. Je déteste la

conduite des pécheurs : elle n’aura aucune prise sur moi.
Psaumes 101.3
J’ai donc déployé tout un arsenal de guerre pour tuer la tentation

de la pornographie :
1. La télé m’hypnotise. Je reconnais que regarder longtemps une
belle présentatrice ou une belle actrice peut vite me tenter.
Après ma conversion, j’ai résolu de ne pas avoir de télévision.
J’ai décidé de la remplacer par la lecture.
2. Si l’érotisme ou la sexualité sont l’un des ressorts narratifs
d’un film ou d’une série, je ne les regarde pas. Quand dans un
film une scène de sexe survient, je la saute immédiatement ou
ferme les yeux si c’est au cinéma.
3. Je ne clique jamais sur une miniature aguichante sur YouTube
pour les mêmes raisons. M’exposer à des contenus érotiques
dits « softs » tels que de nombreux clips, c’est m’inoculer de
la tentation.
4. Je n’ai pas le code d’installation d’applications de mon télé-
phone, c’est un ami qui l’a et qui s’occupe des mises à jour afin
que je n’en télécharge pas qui puissent me mettre en danger.
J’ai également enlevé tous les navigateurs internet sur mon
smartphone. Moins d’écrans, moins de tentations.
5. Dans les transports en commun, je ne me place jamais à côté
d’une belle femme parce que je veux la respecter dans mon
cœur, me protéger de pensées galopantes et aimer Marion.
6. J’ai quitté tous les réseaux sociaux en partie parce qu’ils m’ex-
posaient à des « amies » qui font tout pour se mettre en valeur
et qui cherchent à plaire à tout le monde en postant 30 selfies
par jour.

7. J’ai un logiciel ultra-performant8 qui surveille toute l’activité
des écrans du foyer et envoie mon historique internet ainsi
que des captures d’écrans aléatoires à cinq frères à qui je suis
redevable. C’est comme si j’avais toujours cinq personnes qui
voient mon moniteur.
8. Dans mon groupe de croissance, chaque semaine, mon frère
m’interroge : « Comment as-tu été tenté sexuellement ? As-tu
commis un adultère en pensées ? T’es-tu exposé à des vidéos
contenant de la nudité ? »
9. Alain, mon mentor, a un droit de regard sur ma vie intime.
Avec pudeur et bienveillance, il est libre de me poser n’importe
quelle question pour m’aider à veiller sur mon mariage.
Tu me trouves (trop) radical ? Comment Jésus m’ordonne-t-il

de combattre la tentation ? Je suis le moins vertueux des hommes.
Même si je suis parfois frustré de ne pas pouvoir utiliser mon
smartphone pour telle ou telle chose, je veux obéir à Jésus qui m’a
imposé de trancher. Je ne veux pas être comme un soldat qui traîne
à découvert en espérant que la balle de la tentation ne le frappera
pas. C’est une question de vie ou de mort. Ceux qui ne mettent pas
à mort leur péché en sont les victimes.
Que dois-tu trancher ? Sois radical !
RADICALITÉ ET LIBERTÉ
Quand la série de HBO Game Of Thrones est sortie, Marion et moi
voulions la regarder, car tout le monde disait que c’était « la meilleure
série de tous les temps ». Tout le monde en parlait. Tout le monde. Un
vrai phénomène de la pop culture. Dès le premier épisode, nous avons
été exposés à une scène de sexe digne d’un film pornographique. D’un
commun accord, nous avons décidé d’arrêter immédiatement. Nous
étions déçus de devoir le faire, car le reste nous plaisait. Nous avons
entendu dire que la série contenait beaucoup d’autres séquences de ce
genre. Nous avons donc décidé de ne pas aller plus loin.
Introduire cette promotion gratuite de l’impureté dans notre
foyer ne nous semblait pas convenir à des enfants de Dieu : « Que

/ 171
l’immoralité sexuelle, l’impureté sous toutes ses formes ou la soif
de posséder ne soient même pas mentionnées parmi vous, comme
il convient à des saints » (Éphésiens 5.3). Si l’impureté ne doit pas
être évoquée, qu’en est-il de la regarder ?
La Bible te donne tous les principes nécessaires pour vivre
(2 Timothée 3.16). Mais elle ne dit pas quelle série ou quelle vidéo
tu peux regarder9. Tu dois apprendre à utiliser la liberté à bon escient
pour glorifier Dieu !
C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Tenez donc
ferme dans cette liberté et ne vous placez pas de nouveau sous
la contrainte d’un esclavage… Frères et sœurs, c’est à la liberté
que vous avez été appelés. Seulement, ne faites pas de cette
liberté un prétexte pour suivre les désirs de votre nature propre.
Galates 5.1, 13
C’est en suivant ton Maître que tu demeures libre de ne pas pécher :

« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples,
vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jean 8.31-
32). La liberté fondamentale du disciple est celle de ne pas pécher.
Mais ce n’est pas facile de vivre libre. Cela demande intégrité et
honnêteté spirituelle : est-ce que voir ce clip me mettra en danger ?
Est-ce que je suis enclin à user de ma liberté pour flirter avec la ten-
tation ? Si la réponse est « oui », tu dégaines le katana et tu tranches !
Renoncer à regarder une chose qu’on apprécie peut être tellement
frustrant ! Mais mieux vaut se priver de ce qui est susceptible de
nous faire chuter que de jouer avec le feu.
Jésus en vaut la peine.
Si tu n’es pas convaincu devant Dieu de pouvoir faire telle ou telle
chose sans pécher, alors tu devrais t’en abstenir et demander des
conseils et de l’aide pour un meilleur discernement : « Tout ce qui
ne provient pas d’une conviction de foi est péché » (Romains 14.23).
Garde-toi également de juger les règles ou les libertés que prennent
d’autres. Chacun doit user de sa liberté sans faire tomber les autres
dans le péché (Luc 11.46 ; 1 Corinthiens 8.7-13 ; Romains 14).

4
REMPLACEMENT
Remplace ton péché par une nouvelle façon de vivre
Une voiture n’est pas construite pour tomber en panne. Elle l’est
pour rouler. La panne est une anomalie. De même, le péché est une
avarie dans ta vie. Tu ne vis pas pour ne pas pécher : tu vis pour
être en communion avec Dieu et profiter de sa présence dans ta vie.
Tu dois en conséquence développer de nouvelles pensées et habi-
tudes qui participeront à mortifier ton péché (Romains 13.12-14).
Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, recherchez les choses
d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Attachez-
vous aux réalités d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre.
En effet, vous avez connu la mort et votre vie est cachée avec
Christ en Dieu. Quand Christ, notre vie, apparaîtra, alors vous
apparaîtrez aussi avec lui dans la gloire.
Colossiens 3.1-4
« Recherchez les choses d’en haut… attachez-vous à ces choses ».

Cela veut dire vivre ton quotidien en t’accrochant à ces réalités.
Dieu t’a délivré de l’esclavage du péché. Il t’a sauvé : tu as été cruci-
fié avec Christ et aujourd’hui, Jésus vit en toi par son Saint-Esprit
(Galates 2.20). Ta vie entière est structurée par ces réalités. Tu ne
livres pas la guerre à ton péché simplement en luttant contre lui,
mais en vivant pour les choses de Dieu.
REMPLACE TES PENSÉES

Comment extraire de ton cœur les pensées qui te poussent à
commettre le péché ? Imagine que ton cœur soit un bol vide. En
réalité, il est rempli d’air. Cet air, ce sont les pensées qui te viennent
naturellement. Le seul moyen de retirer tout l’air du bol est de le

/ 173
remplir avec un liquide. Remplis ton âme des pensées de Dieu, c’est
le meilleur moyen d’écarter ce qui te tente :
Portez vos pensées sur tout ce qui est vrai, tout ce qui est
honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui
est digne d’être aimé, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui
est synonyme de qualité morale et ce qui est digne de louanges.
Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi et ce que vous
avez vu en moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix
sera avec vous.
Philippiens 4.8-9
Quand tu pèches, tu penses mal et tu crois des mensonges. Il faut

par conséquent apprendre à changer de façon de penser. Alors :
« Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui jaillissent
les sources de la vie » (Proverbes 4.23).
En apprenant à diriger ton esprit vers Dieu et l’enseignement de
sa Parole, tu seras motivé à vivre en conséquence :
Je vous encourage donc, frères et sœurs, par les compassions
de Dieu, à offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint,
agréable à Dieu. Ce sera de votre part un culte raisonnable. Ne
vous conformez pas au monde actuel, mais soyez transformés
par le renouvellement de l’intelligence afin de discerner quelle
est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.
Romains 12.1-2
Offre-toi tout entier à Dieu et le Saint-Esprit agira en toi :

Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience,
la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi.
Ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ont crucifié leur nature
propre avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l’Esprit,
laissons-nous aussi conduire par l’Esprit.
Galates 5.22-25

Ta capacité à mettre à mort le péché au quotidien est proportionnelle
à ta connaissance intime du Seigneur et de son cœur. Tous tes efforts
pour mieux le connaître et t’approcher de lui t’éloigneront du péché.
PRÊCHE-TOI L’ÉVANGILE AUSSI SOUVENT QUE NÉCESSAIRE

John Piper donne ce bon conseil : « Entendre la parole de la croix et
se la prêcher à soi-même, c’est cela la stratégie centrale du pécheur qui
lutte pour la joie10 ». Martyn Lloyd-Jones, un autre grand prédicateur,
affirmait que la personne que nous écoutons le plus, c’est nous-mêmes :
« Nous nous écoutons au lieu de nous parler11 ». Instinctivement, tu
auras propension à te dire : « J’ai encore chuté, je n’y arrive pas, je
ne peux pas revenir à Dieu comme ça. Je dois d’abord me ressaisir,
ensuite, je pourrai prier ou me replonger dans la Bible ».
Lloyd-Jones te donne ce conseil précieux : « Le secret de la vie
spirituelle consiste à savoir se prendre en main : comment se parler,
s’exhorter et s’interroger. Il nous faut dire à notre âme : “Pourquoi
es-tu abattue ? D’où viennent tous ces gémissements ?12” »
Les contritions mentales sans fin, l’apitoiement et l’autoflagellation
ne t’offrent pas le changement de cœur dont tu as besoin. Seul le sang
de Christ purifiera ta conscience des œuvres mortes (Hébreux 9.14).
Suis cette recommandation :
« Se prêcher L’Évangile à soi-même signifie que vous devez
continuellement faire face à votre état de péché et venir à Jésus
par la foi en son sang versé et en sa vie parfaite. Cela signifie
que vous vous appropriez, à nouveau, par la foi, le fait que
Jésus a pleinement satisfait à la Loi de Dieu, qu’il est votre
propitiation, et que la sainte colère de Dieu n’est plus dirigée
contre vous13 ».
Plonge tes regards dans l’œuvre de l’Évangile, il renversera ton

raisonnement. Il t’invitera à contempler la croix pour intégrer
encore une fois ce que Jésus a accompli pour toi dans son amour.
Il te restaurera et ensuite tu auras le pouvoir d’obéir et de mettre à
mort le péché. L’Évangile en premier, toujours.

/ 175
Bon nombre des versets que j’ai cités dans ce chapitre te seront
bénéfiques. Mémorise-les, prêche-les-toi, écris-les et mets-les en
évidence pour les relire autant de fois que nécessaire.
Quand je suis tenté, je me pose cette question : Raph, qui est ton
maître ? (Romains 6.18). Je me dis des vérités et des promesses
comme : le péché ne dominera pas sur moi ! (Romains 6.14). Je
suis libre de ne pas céder à la tentation. « Marchez par l’Esprit
et vous n’accomplirez pas les désirs de votre nature propre »
(Galates 5.16).
REMPLACE UN MODE DE VIE PAR UN AUTRE

Le péché s’inscrit dans tes habitudes. Il produit un mode de vie.
Mortifier c’est briser le cercle vicieux d’un comportement mauvais.
Plus que cela, c’est arrêter de faire le mal et se mettre au service du
bien (Éphésiens 4.24-28). Le mensonge est remplacé par la vérité,
le vol par la générosité, l’égoïsme par l’esprit de service, etc. En
agissant ainsi, tu marches réellement par l’Esprit et mortifies ton
péché.
Disons que tu te repens de ta paresse (Romains 12.10-11)14. Tu
reconnais qu’elle te conduit à l’oisiveté qui t’exposes à plein de
tentations. Tu te repens. Il faut alors que tu remplaces tes anciens
comportements par de nouveaux. Tu vas donc te discipliner pour
organiser ton temps et assumer tes responsabilités quotidiennes. Tu
vas fixer des limites à tes loisirs afin qu’ils restent à leur place. Tu
pourras ainsi te rendre plus disponible pour Dieu et pour servir les
autres autour de toi, etc. Tu saisis ?
Ne perds pas courage ! Cela peut prendre du temps. Mais, quand
tu auras persévéré dans de nouvelles habitudes, elles deviendront
aussi naturelles que de lacer tes chaussures et produiront de beaux
fruits. Tu connaîtras des échecs, mais ne lâche rien. Puise tes forces
en demeurant en Jésus et demande de l’aide à des amis chrétiens
de confiance. Dans certains cas, les fruits se feront attendre, mais
crois-moi, tu récolteras une moisson de joie ! La sainteté est le
fruit d’habitudes saintes, comme le rappelle cette merveilleuse
promesse :

Ce qu’un homme aura semé, il le récoltera aussi. Celui qui sème
pour satisfaire sa nature propre récoltera d’elle la ruine, mais
celui qui sème pour l’Esprit récoltera de l’Esprit la vie éternelle.
Ne négligeons pas de faire le bien, car nous moissonnerons au
moment convenable, si nous ne nous relâchons pas.
Galates 6.7-9
Tes efforts d’aujourd’hui forgent ta sainteté de demain.
RÉPARE LE TORT QUE TU AS FAIT À TON PROCHAIN SI C’EST POSSIBLE

Si tu fais du tort à quelqu’un, le fruit de la repentance c’est de
demander pardon à cette personne, et, si tu le peux encore, réparer le
préjudice causé (Matthieu 5.21-26 ; Luc 19.8). Tu as volé ? Restitue ce
qui n’est pas à toi. Tu as mal parlé à un ami ? Va le voir et demande-
lui pardon. Ne te cherche aucune excuse pour ton péché.
Celui qui cache ses transgressions ne réussira pas, mais on aura
compassion de celui qui les reconnaît et les abandonne.
Proverbes 28.13
Humilie-toi. Dieu se chargera de te relever (Jacques 4.6).
REDEVABILITÉ
Choisis d’être redevable
J’en ai déjà longuement parlé dans le chapitre précédent. Je veux

simplement souligner que tu ne peux pas livrer ton combat tout
seul sur le champ de bataille. Si tu restes seul en terrain ennemi, tes
chances de t’en sortir sont bien minces.
Choisis de devoir rendre des comptes et développe des amitiés
spirituelles qui te seront d’un grand secours. La quête de la sainteté

/ 177
est communautaire autant que personnelle : « Fuis les passions de la
jeunesse et recherche la justice, la foi, l’amour, la paix avec ceux qui
font appel au Seigneur d’un cœur pur » (2 Timothée 2.22).
D’après mon expérience, je constate que beaucoup de chrétiens
ne progressent pas parce qu’ils n’ont pas d’amis spirituels qui les
soutiennent et les encouragent. Réciproquement, ils ont aussi besoin
de toi, de tes prières, de tes incitations et de tes rappels de l’Évangile
pour vivre selon la vie nouvelle que Dieu leur a donnée et faire la
guerre à leur péché.
IL FAUT TOUTE UNE VIE POUR APPRENDRE À VIVRE

Dans mon ministère, je rencontre trop de chrétiens qui n’ont pas
appris – et à qui on a mal enseigné – comment faire la guerre au
péché. Ils viennent souvent me voir une fois que leur vie est en ruine
et que les conséquences sont irréparables. Quelle tristesse ! Combien
de difficultés et de souffrances se seraient-ils épargnées s’ils avaient
pris les choses en main plus tôt ?
Il faut toute une vie pour apprendre à demeurer au pied de la
croix. Une guerre ne se gagne pas en une journée. Cette guerre
ne se fera certes pas sans blessures ni chutes, mais elle se fera sans
capitulation, retraite ou abandon. Ta responsabilité est de te battre
avec les forces et les moyens que Dieu te donne. Personne d’autre
ne le fera à ta place.
Meurs à toi-même, chaque jour. Vis pour lui, chaque jour.

TIENS FERME
DANS L’ÉPREUVE
CHAPITRE TREIZE
Si tu ne souffres pas aujourd’hui, je peux malheureusement t’as-

surer une chose : ce n’est qu’une question de temps. Tôt ou tard,
une épreuve plus douloureuse, plus injuste et plus longue que tu ne
l’imagines te frappera. Et probablement qu’une autre suivra. Nous
vivons en effet dans un monde brisé par le péché.
Tu lis peut-être ce chapitre le cœur lourd. Tant de choses ont pu
te meurtrir… Si c’est le cas, je préférerais t’écouter et passer du
temps avec toi plutôt qu’aborder la question à travers ce livre. Je te
promets que tu ne trouveras pas de formules toutes faites et creuses
du genre : « Ce qui ne tue pas rend plus fort » ou « Ce n’est qu’une
solution déguisée en problème ».
Non, souffrir fait juste très mal. Il faut parfois une vie pour se
remettre d’une épreuve lourde. Dans certains cas, ce n’est que la
mort qui en délivre. Je suis donc conscient que ce que je vais te
dire sera vraisemblablement insuffisant, mais sache que j’écris
pour toi dans un esprit de prière et avec toute la bienveillance que
Dieu peut me donner.
/ 179
LE RISQUE DE L’ÉPREUVE
POUR UNE FOI MAL AFFERMIE
La Bible a beaucoup à t’apprendre sur la souffrance. Ses réponses
sont indispensables pour donner à ta foi des racines profondes qui
te permettront de tenir ferme et de continuer à courir même dans la
tempête. En Marc 4.1-25, Jésus enseigne la parabole dite du semeur
que j’ai déjà évoquée rapidement dans le chapitre précédant. Voici ce
qui se produit sur l’un des terrains où est semée la Parole de Dieu :
Une autre partie tomba dans un sol pierreux, où elle n’avait pas
beaucoup de terre ; elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas
un terrain profond, mais quand le soleil parut, elle fut brûlée et
sécha, faute de racines.
Marc 4.5-6
Puis, Jésus explique :

De même, d’autres reçoivent la semence dans un sol pierreux :
quand ils entendent la parole, ils l’acceptent aussitôt avec joie,
mais ils n’ont pas de racines en eux-mêmes, ils sont les hommes
d’un moment et, dès que surviennent les difficultés ou la
persécution à cause de la parole, ils trébuchent.
Marc 4.16-17
Si ta foi ne s’enracine pas profondément, les épreuves la desséche-

ront et tu abandonneras.
PRÉPARE-TOI À SOUFFRIR
Avoir une solide théologie de la souffrance ne suffit pas, mais cela
t’aidera à te préparer aux épreuves qui t’attendent et à les interpréter
correctement. Jésus a lui-même averti ses propres disciples des souf-
frances qu’ils allaient endurer : « Si quelqu’un veut être mon disciple,
qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge [chaque jour] de sa croix
et qu’il me suive, car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais
celui qui la perdra à cause de moi la sauvera » (Luc 9.23-24). Il ne

leur a pas caché le prix à payer pour le suivre (Matthieu 10.16-20 ;
24.4-14). Les apôtres ont fait de même pour la génération suivante :
« C’est à travers beaucoup de difficultés qu’il nous faut entrer dans
le royaume de Dieu » (Actes 14.22)1.
Nous voilà prévenus !
Après avoir lu les Évangiles, j’ai prié à maintes reprises : « Seigneur,
aie pitié de moi. Ne permets pas que je m’éloigne de toi quand je
souffrirai. Donne-moi la foi et le courage pour te rester fidèle, quel
qu’en soit le prix. Sans toi, je n’y arriverai pas ». Je n’ai jamais cessé
de cultiver cette dépendance.
Certains chrétiens affirment que Jésus offre de façon automatique
la guérison, la bonne santé, la prospérité et la réussite au croyant.
Leurs épreuves découleraient d’un manque de foi ou d’une punition
divine pour un de leurs péchés. Cette hérésie, appelée « évangile de
la prospérité », repose sur quelques versets pris hors contexte (en
particulier celui de Matthieu 8.17 et Galates 3.8-9) et néglige tout
l’enseignement biblique sur le malheur2.
Jésus est mort sur la croix pour ton péché, pas pour ta santé phy-
sique ou ton succès. Dieu peut intervenir miraculeusement pour
guérir et bénir, mais il ne le fait ni de manière automatique ni selon
la puissance de notre foi.
POURQUOI SOUFFRES-TU ?
Selon la Bible, tu essuies des difficultés pour différentes raisons
qui se conjuguent souvent.
TU SOUFFRES PARCE QUE TU ES DANS UN MONDE DÉCHU
Quelques personnes qui se trouvaient là racontèrent à Jésus

ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mélangé le
sang avec celui de leurs sacrifices. Jésus leur répondit : « Pensez-
vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous
les autres Galiléens, parce qu’ils ont subi un tel sort ? Non, je
vous le dis. Mais si vous ne changez pas d’attitude, vous périrez
Tiens ferme dans l’épreuve

/ 181
tous de même. Ou bien ces personnes sur qui la tour de Siloé
est tombée et qu’elle a tuées, pensez-vous qu’elles étaient plus
coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, je
vous le dis. Mais si vous ne changez pas d’attitude, vous périrez
tous de même. »
Luc 13.1-5
Quand un drame survient, c’est normal de s’interroger sur un

possible jugement de Dieu pour un péché particulier. Dans les deux
situations ci-dessus, la réponse de Jésus est sans ambiguïté : « Non, je
vous le dis ». La création, initialement parfaite, est maudite depuis la
chute d’Adam (Genèse 3.16-19 ; Romains 8.19-22). Les conséquences
de cette chute sont ce que les théologiens appellent le mal naturel
(ou circonstanciel) : chute d’une tour, tremblement de terre, tsunami,
épidémie… Autant de marqueurs d’une création malade. À cause
de cela, des catastrophes de grande ampleur ou des accidents moins
graves atteignent tous les hommes sans distinction.
Tu souffres parce que tu vis dans un monde brisé. Tes difficultés ne
sont donc pas liées automatiquement et directement à un jugement
de Dieu. Les épreuves sont les symptômes tangibles de la réalité
spirituelle de notre monde déchu.
Mais Jésus a également révélé la valeur pédagogique de ce mal :
« Si vous ne changez pas d’attitude, vous périrez tous de même »
(Luc 13.5). Une célèbre formule de C. S. Lewis illustre bien la pen-
sée du Seigneur : « Dieu murmure dans nos moments de joie, mais
tonne dans nos souffrances. La souffrance est son mégaphone pour
réveiller un monde engourdi3 ».
TU SOUFFRES À CAUSE DU PÉCHÉ DES AUTRES

Dans le texte cité plus haut, des Juifs se sont fait massacrer par des
Romains. Dans ce cas, nous ne parlons pas de mal naturel, mais de
mal moral : le péché (Exode 20. 12-17 ; Romains 13.9-10). Les injus-
tices, la haine, le racisme, la médisance, la violence, la calomnie, le
mensonge, les guerres… Dans ton quotidien, tu es affecté par les
offenses des autres et tu participes à leurs malheurs par ton péché.

TU SOUFFRES PARCE QUE TON CORPS EST CORRUPTIBLE
Adam et Ève ont été créés immortels. Mais par leur chute, la mort
est entrée dans le monde. Ton corps est donc dysfonctionnel. Par ta
mort, tu es soumis à l’obsolescence programmée. Voilà pourquoi
certains naissent avec des maladies et d’autres en contractent dans
leur vie sans qu’ils aient commis de péché spécifique pour les mériter
(Jean 9.1-3).
Mais il peut également y avoir un lien direct. Si tu fumes, tu as de
grandes chances d’attraper un cancer. Dans ce cas, c’est ta dépen-
dance qui sera responsable de ta maladie, car tu auras détruit ta
santé alors que ton corps est le temple du Saint-Esprit.
TU SOUFFRES À CAUSE DE SATAN

Job a souffert en raison des attaques de Satan (Job 1 et 2). Paul disait
aussi qu’il souffrait à cause de lui et qu’il lui faisait obstacle dans
l’annonce de l’Évangile (2 Corinthiens 12.7 ; 1 Thessaloniciens 2.18).
Dans les Évangiles, Jésus guérit des personnes malades à cause d’une
activité démoniaque (Luc 9.42 ; Luc 13.11-16). Satan ne veut pas le
bien des hommes. Il est l’ennemi du peuple de Dieu qu’il persécute
(1 Pierre 5.8).
Il t’est impossible de savoir si c’est le Diable ou un mal circonstan-
ciel qui est à l’origine d’une épreuve. Qu’importe. La Bible n’enseigne
pas qu’il est essentiel de le discerner. Dans tous les cas, c’est à Dieu
que tu dois t’adresser pour être secouru.
TU SOUFFRES À CAUSE DE LA DISCIPLINE DE DIEU

Dieu ne te rejettera et ne t’abandonnera jamais. Mais,
puisqu’il t’aime, il te reprendra si tu t’obstines dans ton péché
(1 Corinthiens 11.27-31). Il peut tout simplement décider de te
livrer aux conséquences de ta désobéissance. S’il le fait, c’est encore
une grâce de sa part. C’est parce qu’il souhaite te ramener à lui
(Hébreux 12.4-17).
Quand Dieu te corrige, il arrange les circonstances pour que le
Saint-Esprit t’aide à identifier le lien de cause à effet. Il peut utiliser

/ 183
une prédication, la lecture d’un texte biblique ou les paroles d’un
proche ou d’un membre de ton Église (Matthieu 18.15).
LES ÉPREUVES SONT-ELLES

UN SIGNE QUE DIEU TE REJETTE ?
Mais il était transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de

nos fautes ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur
lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
Ésaïe 53.5 – COL
Tes souffrances ne sont pas une preuve que Dieu te tourne le

dos. Christ a été meurtri pour tes fautes : « Il n’y a donc mainte-
nant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ »
(Romains 8.1). Cette vérité donne une toute autre interprétation à
ce que tu endures :
Nous sommes fiers même de nos détresses, sachant que la
détresse produit la persévérance, la persévérance la victoire
dans l’épreuve, et la victoire dans l’épreuve l’espérance. Or cette
espérance ne trompe pas, parce que l’amour de Dieu est déversé
dans notre cœur par le Saint-Esprit qui nous a été donné.
Romains 5.3-5
Tu es uni à Christ. Il est et sera toujours pour toi, jamais contre

toi. Paul aimait tellement Jésus qu’il voulait tout partager avec lui. Il
comprenait que ses tourments lui permettaient de mieux connaître
son Sauveur et de plus lui ressembler :
Ainsi je connaîtrai Christ, la puissance de sa résurrection et
la communion à ses souffrances en devenant conforme à lui
dans sa mort pour parvenir, d’une manière ou d’une autre, à la
résurrection des morts.
Philippiens 3.10-11

N’évalue donc jamais l’amour de Dieu pour toi selon les circons-
tances de ta vie, mais à la lumière de ses promesses :
En effet, j’ai l’assurance que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni
les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni la
hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra
nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ
notre Seigneur.
Romains 8.38-39
COMMENT CONCILIER
L’EXISTENCE DE DIEU ET LE MAL ?
Il faudrait consacrer un livre entier à cette question et je n’ai pas la
prétention de pouvoir y répondre. Cependant, le sujet est important
pour ta foi. Voici donc l’essentiel :
DIEU EST SOUVERAIN

La volonté souveraine de Dieu veut dire que tout ce qui arrive
et adviendra est décrété de toute éternité par Dieu (Ésaïe 46.9-11 ;
Éphésiens 1.11)4. Rien ne se produit en dehors de son autorité royale.
Dieu maintient les lois de l’univers et la rotation de la Terre. Il écrit
l’histoire de l’humanité et conduit les nations. Sa souveraineté
s’étend à chaque détail. « Ne vend-on pas deux moineaux pour une
petite pièce ? Cependant, pas un ne tombe par terre sans l’accord de
votre Père. Même vos cheveux sont tous comptés » (Matthieu 10.29-
30). Il dessine chaque nuage et dispose sur chaque plage chaque
grain de sable, trace la trajectoire de chaque feuille qui tombe de
chaque arbre de la terre (Proverbes 16.33). Il fait battre ton cœur
et en a fixé la dernière pulsation (Psaumes 139.16). Il contrôle tes
décisions passées, présentes et futures (Proverbes 16.1, 9, 33 ; 19.21).
Cela donne le tournis n’est-ce pas ? Dieu seul est en mesure de
comprendre son pouvoir infini5. Tenter de le saisir serait réduire ce
qu’il peut être ou faire aux limites de notre intelligence. Tout ce que
Dieu décrète est bon et affirmer qu’il est l’auteur du mal est un grave

/ 185
péché, car il est infiniment saint (Ésaïe 6.6 ; 1 Jean 1.5)6. Pourtant,
le malheur se produit mais Dieu demeure souverain (Amos 3.6 ;
Lamentations 3.37-38).
LE DIEU SOUVERAIN CRÉE DES HOMMES RESPONSABLES

Dieu a créé les hommes à sa ressemblance. Il nous a créés respon-
sables. Nous ne sommes pas ses marionnettes. Tu es donc respon-
sable des choix que tu fais. Imputer à Dieu la faute de ton péché…
c’est un péché (Jacques 1.13). Si le Seigneur ne te tenait pas pour
réellement responsable, il ne te commanderait pas de faire le bien
et ne te condamnerait pas en cas de désobéissance.
Voici ce que te démontrent les Écritures : la souveraineté de Dieu
est compatible avec la liberté des hommes. Elle l’englobe. Il y a de
quoi se faire des nœuds au cerveau, mais la Bible l’affirme :
Vous aviez projeté de me faire du mal, Dieu l’a changé en bien
pour accomplir ce qui arrive aujourd’hui, pour sauver la vie à
un peuple nombreux.
Genèse 50.20
Dieu n’est pas l’auteur du péché, mais il l’utilise souverainement

et mystérieusement pour réaliser quelque chose qui nous dépasse et
que l’on ne comprend que très rarement (Genèse 50.20).
LA CROIX RÉCONCILIE LA SOUVERAINETÉ DE DIEU

ET L’EXISTENCE DU MAL
L’apôtre Pierre montre le lien entre les deux :
Cet homme (Jésus), livré selon le dessein arrêté et selon
la prescience de Dieu (souveraineté de Dieu), vous l’avez
fait mourir en le clouant à la croix par la main des impies
(responsabilité humaine) … Et maintenant, frères, je sais que
vous avez agi par ignorance, ainsi que vos chefs (responsabilité
humaine). Mais Dieu a de la sorte accompli ce qu’il avait
annoncé d’avance par la bouche de tous les prophètes, c’est-à-dire

les souffrances de son Christ (souveraineté de Dieu) […] Car
en vérité, contre ton saint serviteur Jésus, à qui tu as donné
l’onction, Hérode et Ponce Pilate se sont ligués, dans cette ville,
avec les nations et avec les peuples d’Israël (responsabilité
humaine), pour faire tout ce que ta main et ton conseil avaient
déterminé d’avance (souveraineté de Dieu).
Actes 2.23 ; 3.17-18 ; 4.27-28
(parenthèses ajoutées)
Dieu aurait pu empêcher la chute d’Adam. Mais dans son infinie et

mystérieuse sagesse, il a planifié la crucifixion (1 Corinthiens 1.23-
24 ; 1 Pierre 1.20)7. Dieu utilise la plus grande rébellion jamais
commise par l’homme afin de lui offrir sa grâce qui le sauve de son
péché. Rien ne pouvait exalter la dignité éternelle de Jésus plus que
de l’envoyer pour nous racheter :
C’est aussi pourquoi Dieu l’a élevé à la plus haute place et lui
a donné le nom qui est au-dessus de tout nom afin qu’au nom
de Jésus chacun plie le genou dans le ciel, sur la terre et sous
la terre et que toute langue reconnaisse que Jésus-Christ est le
Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
Philippiens 2.9-118
Nous ne pouvons pas dire que ce plan était égoïste et qu’il s’exer-
çait à nos dépens. Bien au contraire, c’est à Dieu lui-même que ce
projet de rédemption a le plus coûté ! Il impliquait la plus grande
des humiliations et le plus grand sacrifice pour lui : le Créateur de
l’univers se fait créature pour être mis à mort injustement par son
peuple qu’il vient sauver.
Nul ne peut comprendre le plan souverain de Dieu. Sans ce plan,
tu connaîtrais Dieu seulement comme ton Créateur. Mais il a voulu
que tu connaisses l’étendue de son amour infini en devenant ton
Rédempteur.

/ 187
POURQUOI DIEU N’EN FINIT-IL PAS AUJOURD’HUI
AVEC LA SOUFFRANCE DANS LE MONDE ?
Là encore, une question importante. Pour faire court, c’est parce
que l’humanité vit encore dans le temps de sa patience et de sa grâce.
Il supporte notre monde parce qu’il veut que l’Évangile soit annoncé
à tous les peuples. Quand cette mission sera accomplie et que tous
les élus seront sauvés, Jésus reviendra (Matthieu 24.14, 36). Toute
souffrance cessera alors !
Souviens-toi que Dieu est le créateur du temps, le maître de l’uni-
vers. Ta vie et la mienne sont prisonnières d’un passé, d’un présent et
d’un futur. Mais pour lui, c’est différent. Il est l’Éternel : « Aux yeux
du Seigneur un jour est comme 1 000 ans et 1 000 ans sont comme
un jour » (2 Pierre 3.8). Toi et moi souffrons de voir l’injustice et
la souffrance persister, car le temps nous paraît long. Mais il est
l’Éternel. Dieu n’est donc pas en retard, il ne tarde pas dans l’accom-
plissement de ses promesses et de son jugement (2 Pierre 3.9-10).
LA SOUFFRANCE EST UNE ÉCOLE

J’avais déjà connu la dépression, la tentative de suicide, l’hôpi-
tal psychiatrique, l’esclavage de la dépendance, divers accidents
plus ou moins sérieux, le divorce de mes parents et bien d’autres
épreuves encore.
En 2014, j’ai subi une opération du dos qui a mal tourné. J’ai dû res-
ter alité pendant onze mois, dont neuf à l’hôpital avec une seconde
chirurgie très lourde, pour réparer au mieux les dégâts causés par
la première. J’avais la sensation qu’un camion m’avait roulé sur les
lombaires malgré des doses considérables de morphine. La moindre
vibration autour de moi me donnait l’impression que mon dos et
mon bassin allaient se disloquer… Certaines nuits, chacune de mes
respirations me tirait des gémissements. Je me souviens avoir vu une
infirmière pleurer de désarroi face à mon supplice.
J’ai eu mal à vouloir en mourir. C’en était trop. Plusieurs fois, j’ai
supplié Dieu de me reprendre. Depuis, j’ai appris à vivre avec un
dos fragile, et je sais que je traverserai d’autres difficultés. Pourquoi

te parler de cette épreuve ? Pour partager avec toi les vérités surpre-
nantes qu’elle m’a permis d’expérimenter.
J’ai goûté à ce que la Bible affirme :
Mes frères et sœurs, considérez comme un sujet de joie
complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être
exposés, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit
la persévérance. Mais il faut que la persévérance accomplisse
parfaitement sa tâche afin que vous soyez parfaitement
qualifiés, sans défaut, et qu’il ne vous manque rien.
Jacques 1.2-4
Ces versets n’affirment pas que tes tourments n’en sont pas. Ni
qu’il faille te réjouir de ce qu’ils sont. Jacques affirme que tu peux
être reconnaissant des fruits que produisent les épreuves (Jean 15.1-
2). Le divin vigneron m’a taillé et m’a courbé pour que je porte du
fruit. Pour rien au monde je voudrais ne pas avoir vécu toutes les
épreuves que j’ai endurées. Il y a des vérités qui ne s’apprennent et
ne s’expérimentent que lorsque l’on est à terre, et nulle part ailleurs.
LA SOUFFRANCE FORTIFIE TA FOI

Les épreuves aguerrissent ta foi et la rendent persévérante
(Jacques 1.2-4). Nous oublions souvent que tout nous vient de
Dieu. Il le sait. À cause de notre péché, quand tout va pour le mieux,
nous ressentons beaucoup moins notre besoin de lui. Il utilise donc
parfois l’adversité pour nous dépouiller de notre autosuffisance.
Comme l’affirme Pierre :
[…] maintenant, puisqu’il le faut, vous êtes pour un peu de temps
attristés par diverses épreuves. Ainsi, la valeur éprouvée de votre
foi – beaucoup plus précieuse que l’or, qui est périssable et que
l’on soumet pourtant à l’épreuve du feu – aura pour résultat la
louange, la gloire et l’honneur lorsque Jésus-Christ apparaîtra.
1 Pierre 1.6-7

/ 189
LA SOUFFRANCE TE RAPPELLE QUE TA SAINTETÉ EST
PLUS IMPORTANTE QUE TOUT
À l’hôpital, le corps médical tente de traiter la douleur. Les soi-
gnants interrogent plusieurs fois par jour les malades : « Sur une
échelle de 0 (aucune) à 10 (la plus grosse que vous pourriez ressentir),
où situeriez-vous votre douleur en ce moment ? »
Sur une échelle de 0 à 10, à quel point ton péché te fait-il souffrir ?
C’est seulement lorsque tu ressens ton péché comme un malade
ressent la douleur que tu supplies le divin médecin de te guérir.
Tous les malheurs ont une vertu commune. Ils pressurent ton cœur.
Les frustrations font ressortir tes péchés : méchanceté, impatience,
égoïsme, dureté…
LA SOUFFRANCE TE TRANSFORME À L’IMAGE DE JÉSUS-CHRIST

Nous avons vu dans les chapitres 4 et 5 que tu as été sauvé et
uni à Jésus afin d’être transformé à son image (Romains 8.28-30).
Selon Paul, tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu. Tout.
Et dans ce tout, il y a aussi les épreuves. Ton bien n’est pas une vie
sans adversité. Ton bien est « de devenir conforme à l’image de son
Fils ». Dieu sait faire concourir toute chose à ce but.
Au fil des années, tu constateras que les tourments t’enseignent à
t’identifier à l’humilité de ton Sauveur et à l’imiter. Les temps faciles
ne génèrent pas de tels fruits…
LA SOUFFRANCE SE SUPPORTE AU SEIN DE L’ÉGLISE

L’Église est un corps, une famille. Aucun enfant de Dieu ne
devrait vivre l’épreuve seul. Quand un membre souffre, tout le
corps souffre avec lui et supplée à ses besoins. « Réjouissez-vous
avec ceux qui se réjouissent, pleurez avec ceux qui pleurent »
(Romains 12.15).
Si tu vis une épreuve, l’Église a son rôle à jouer pour t’écouter,
te conseiller, prier pour toi et t’aider concrètement. Il n’y a souvent
rien de plus spirituel que de garder un enfant un après-midi ou de
préparer un repas pour quelqu’un.

Les afflictions t’adouciront si tu les traverses en faisant confiance à
Dieu. L’expérience que tu en tireras fera de toi une personne capable
de réconforter ceux qui souffrent (2 Corinthiens 1.4).
Sois attentif aux besoins de tes frères et sœurs afin d’être un ins-
trument entre les mains de Dieu pour eux (1 Jean 3.17-18). Tu seras
le canal qu’il utilisera pour déverser sur eux sa consolation.
LA SOUFFRANCE T’APPREND À ÊTRE SATISFAIT

Le contentement c’est comprendre que toute source de satisfaction,
de consolation et de joie est auprès de Dieu et non dans une vie com-
blée de bénédictions (Philippiens 4.11). L’épreuve est une excellente
école pour remettre les choses du monde à leur juste place. En effet :
« Il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps
présent et la gloire à venir » (Romains 8.18 – COL)9.
Par le chagrin, Dieu t’invite à aspirer à l’éternité dont nous avons
parlé au chapitre 6.
LA SOUFFRANCE EST INSÉPARABLE DE TA VIE DE DISCIPLE

Si tu veux vivre passionnément pour Jésus, tu vas souffrir. C’est sa
promesse d’embauche ! Timothée était l’un des plus proches colla-
borateurs de l’apôtre Paul. Quand il fut découragé au point d’aban-
donner son ministère, Paul le stimula par ces mots : « Mon enfant,
fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus-Christ » (2 Timothée 2.1).
Où Timothée pouvait-il trouver la grâce qui allait le fortifier ? « En
Jésus-Christ ». Paul était convaincu que la puissance de la grâce allait
agir en Timothée lorsqu’il croirait que c’est Jésus qui la lui donne.
Quand tu désires plus que tout voir la grâce de Dieu agir en toi,
c’est que sa puissance opère déjà. Elle est une source intarissable
dans le désert que peut être ton existence.
Paul lance également cet appel à Timothée :
Souffre avec moi comme un bon soldat de Jésus-Christ.
Aucun soldat en service ne s’embarrasse des affaires de la vie
courante s’il veut plaire à celui qui l’a recruté. L’athlète n’est pas

/ 191
couronné s’il n’a pas lutté en respectant les règles. Le cultivateur
qui travaille dur doit être le premier à récolter les fruits.
2 Timothée 2.3-6
« Timothée, souffre avec moi ! » Sympa l’invitation ! Pourquoi

n’a-t-il pas prié pour que Timothée soit délivré de ses difficultés ?
Parce qu’il sait qu’il y a une peine inévitable liée à l’appel de chaque
disciple. Vivre pour Jésus implique dévouement, intégrité, persévé-
rance et loyauté. Voilà à quoi l’on doit reconnaître un disciple. Pas
de croissance sans souffrance. Mais dans la souffrance, la grâce te
suffira (2 Corinthiens 12.7-10).
Plus tu accepteras tes fragilités comme des dons de Dieu, plus tu
apprendras à t’attacher à sa grâce. Plus tu dépendras d’elle, plus tu
seras réellement fort.
ACCEPTE CE QUE TU NE PEUX COMPRENDRE

Petit, j’étais terrorisé par le dentiste. C’est vrai que lors d’une
visite pour soigner une carie, j’avais terriblement souffert. Pour moi,
ce métier ne pouvait être que le fruit d’un complot des maîtresses
d’école pour torturer les mauvais élèves ! Je ne percevais pas la bonne
intention derrière l’acte qui me faisait mal.
Dieu a toujours des raisons infiniment sages pour agir comme il le
fait. « Notre Dieu est au ciel, il fait tout ce qu’il veut » (Psaumes 115.3).
Tu n’as pas la capacité de discerner les motifs qui poussent Dieu à
agir. En réalité, tu n’as pas besoin de les discerner car de nombreux
mystères te dépasseront (Psaumes 131.1-2). En revanche, tu trouve-
ras, dans sa Parole, tout ce dont tu as besoin pour apprendre à faire
confiance à Dieu.
Durant les terribles épreuves qu’il a dû endurer, Job a fait une
erreur : celle de demander des comptes à Dieu. Dieu lui décrit alors
comment il dirige toute la création selon sa providence parfaite
et lui pose une question : « Où étais-tu quand j’ai fondé la terre ? »
(Job 38.4). Une seule réaction s’impose alors à Job :

Je reconnais que tout est possible pour toi et que rien ne peut
s’opposer à tes projets. […] Oui, j’ai parlé, sans les comprendre,
de merveilles qui me dépassent et que je ne connais pas. […]
Mon oreille avait entendu parler de toi, mais maintenant mon
œil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne et je reconnais mes
torts sur la poussière et sur la cendre.
Job 42.2-3, 5-6
Nous sommes ses créatures et pensons à tort avoir le droit de

demander au Créateur de se justifier (Romains 9.20). Comme si
nous étions en mesure de le comprendre !
Dieu est souverain, y compris sur le malheur qui t’advient. Cela
veut dire que même tes blessures viennent de sa main (Jean 15.2).
Tu ne comprendras qu’exceptionnellement ce qui t’arrive, mais :
« Même quand je marche dans la sombre vallée de la mort, je ne
redoute aucun mal, car tu es avec moi » (Psaumes 23.4).
Il te fera expérimenter sa grâce tout particulièrement dans la souf-
france. Tu trouveras la consolation dans la prière et la méditation
des Écritures. Tu le découvriras quand tu contempleras Jésus qui
fut brisé pour toi.
Tu souffriras souvent.
Tu comprendras rarement.
Mais tu pourras lui faire confiance, toujours.

/ 193
ÉPILOGUE
Nous venons de parcourir ensemble les bases de la vie chrétienne.

Nous avons ainsi posé une fondation essentielle qui t’aidera à vivre
pour Jésus et à devenir capable d’aider les autres à le suivre également.
Comme nous l’avons vu tout au long du livre, vivre pour Jésus,
c’est vivre avec Jésus et par Jésus. Dans la première partie, nous
avons vu que vivre pour Jésus signifie devenir son disciple. Dans la
deuxième, que vivre pour Jésus, c’est s’entraîner avec Jésus et enfin,
dans la troisième que vivre pour Jésus c’est se battre pour Jésus avec
la force de Jésus.
N’oublie donc jamais que tu ne peux pas rester dans cette course
si tu essayes de suivre Jésus par tes propres forces. Au contraire,
construit ta vie comme une manifestation de ta dépendance de lui
en toute chose. Clame haut et fort que sans lui tu ne peux rien faire
(Jean 15.1-8). C’est lui qui déverse sa vie en toi avec abondance par
le Saint-Esprit qui t’apprend à marcher à sa suite.
Je t’en supplie, ne néglige pas l’étape de vie dans laquelle tu es.
Il n’y a pas de raccourcis possibles pour apprendre à mourir à soi-
même et vivre pour le Seigneur. Tu ne transmettras pas ce que tu
n’auras pas reçu. Tu n’emmèneras jamais quelqu’un plus loin que là
où tu es. Prends le temps de poser les bons fondements.
J’ai commencé ce livre en te posant la question la plus importante
de ta vie : « Est-ce que tu aimes Jésus plus que tout ? » Si ce temps
passé ensemble a fait grandir ton « oui », gloire à Dieu !
Que veut dire aimer Jésus ? C’est vivre pour lui.
Je te laisse en priant que tu fasses tiennes les merveilleuses paroles de
ce cantique qui résume tout ce que j’ai voulu te transmettre :
/ 195
Au sein de ma misère,
Sauvé par ton amour,
Pour toi que puis-je faire ?
Que t’offrir en retour ?
Ah ! du moins, Dieu suprême,
Prends à jamais mon cœur :
Qu’il te serve et qu’il t’aime
Plein d’une sainte ardeur1.

REMERCIEMENTS
Avant tout, je tiens à remercier ma mère, Rosette, ainsi que ma

grand-mère, Maria, qui ont toujours incarné avec humilité et foi
ce que signifie vivre pour Jésus, malgré le lot de souffrances et de
sacrifices que cela implique. Je vous dois tant. Merci également à mes
deux frères, David et Yves qui sont également des frères en Christ
sur qui j’ai toujours pu compter dans les temps difficiles et avec qui
je vais me marrer pour l’éternité.
J’ai une dette éternelle envers Reynald Kuffer qui m’a conduit à
Christ avec patience et amour.
Je veux également remercier ceux qui ont particulièrement investis
du temps avec moi pour m’apprendre à vivre pour Jésus : Daniel
Boggetto, Raphaël Anzenberger, Benjamin Davis, Mike Evans,
Pierre Klipfel et en particulier Alain Stamp, qui veille fidèlement
encore aujourd’hui sur moi.
Merci à ceux qui m’ont aidé pour l’écriture du livre : Alain Stamp,
Laura Nelson, Matthieu Giralt, Célia Marion, Stéphane Kapitaniuk
et en particulier Philip Kapitaniuk et toute l’équipe de BLF Éditions.
Sans vous ce livre n’aurait jamais vu le jour.
Merci aux anciens et à tous les membres de l’ECE Grenoble qui
m’ont permis de dégager du temps pour l’écriture de ce livre. Merci
particulièrement à Jean-Marc qui m’a encouragé dans les temps
difficiles. Merci à mon Groupe de Semaine et à mes frères de rede-
vabilité (John et Thierry). Sans vos prières, j’aurais probablement
mis ce projet de côté.
Enfin, merci à Marion et nos deux trésors, Abigaël et Samuel, qui
me supportent (dans les deux sens du terme) d’un tendre amour et me
bénissent plus qu’ils ne le réaliseront jamais. Je vous aime tant.
/ 197
ANNEXES
ANNEXE A
CANEVAS STANDARD
DE CULTE PERSONNEL
1. PRIE POUR DEMANDER À DIEU SON AIDE

Tu peux prier pour remercier Dieu pour le moment que tu vas pou-
voir passer dans sa présence et lui réclamer d’être rempli de son
Saint-Esprit afin de pouvoir te concentrer sur lui, le comprendre et
appliquer ce qu’il veut t’enseigner.
2. MÉDITE TON PASSAGE BIBLIQUE DU JOUR (PLAN DE LECTURE)

Lis lentement en t’arrêtant pour prier (pour adorer, te repentir, le
remercier…) dès qu’un passage t’interpelle.
Pour t’aider à ne pas oublier ce que Dieu t’a montré (Jacques 1.25),
prends le temps en fin de lecture de lui poser ce genre de questions :
Ì Que veux-tu m’apprendre de toi ?
Ì Que désires-tu m’enseigner sur moi (besoins, faiblesses…) ?
Ì Quels péchés as-tu pointés, que je dois abandonner ?
Ì À quels commandements m’as-tu demandé d’obéir ?
Ì Que veux-tu que je désire ?
/ 201
Ì Quelles promesses ou quel secours m’as-tu révélés dans ce texte
pour ma journée ?
Ì Comment ta Parole m’encourage-t-elle à prier maintenant pour
l’Église, pour mes proches, pour ce monde ?
Tu peux prendre des notes dans ton carnet et y inscrire aussi tes
prières si cela t’aide à ne pas oublier ce que Dieu te communique.
3. PRENDS UN TEMPS DE PRIÈRE

En plus des sujets qui ont émané de ta méditation du texte biblique,
tu as des soucis, des défis, des besoins. Prends le temps de tout
remettre à ton Père dans la prière.
Parle-lui de tes proches et de leurs besoins. Décris-lui également ta
journée dans le détail, tes craintes. Demande-lui son aide et confesse
que sans lui tu ne pourras rien faire qui l’honore.
C’est le moment où j’ouvre mon carnet de prière et vais à la liste des
sujets pour lesquels je sais que je dois livrer bataille (mes proches,
les membres de mon Église, mes amis non chrétiens, les tentations
avec lesquelles je lutte).
Conclus en rendant grâce à Dieu pour ce moment passé avec lui et
en lui réclamant que l’Esprit te conduise et t’aide à ne pas oublier
de mettre en pratique ce que tu as reçu1.

ANNEXE B
LES RÈGLES DE VIE

Pour réaliser cet exercice, je te propose de suivre ce plan d’action :
trouve-toi un créneau de 1h30 environ et, dans la prière, demande à
Dieu de conduire tes réflexions. Munis-toi de quoi prendre des notes.
Lis les passages suivants : Philippiens 3.12-14 ; Romains 6.22 ;
Colossiens 1.15-20 ; Romains 11.33-36 ; 1 Thessaloniciens 4.1-12. À
partir de ces versets, liste trois raisons de vivre une vie intentionnelle.
Réfléchis et établis la liste de tes domaines de responsabilité. Dieu, ta
façon de vivre, et l’Église locale sont des incontournables. Les autres
dépendent de ton statut dans la vie2. Pour chacune de tes réponses,
sois audacieux et sage dans tes décisions.
Une fois que tu auras fini le travail, partage tes réponses avec une
personne de confiance de ton Église (de même sexe) qui pourra prier
avec toi, te donner des conseils et des encouragements. Rends-toi
redevable envers cette personne quant à tes engagements (une fois
par mois ?).
Relis régulièrement tes réponses afin de vérifier que tu es toujours
dans la bonne course et apporte les modifications qui s’avéreraient
nécessaires. Certaines règles ne changeront jamais, d’autres le
devront pour s’adapter aux évolutions de ta vie.
/ 203
QUELQUES RECOMMANDATIONS
AVANT DE COMMENCER
Les règles doivent former un cadre général. Je te recommande donc
d’en fixer cinq maximum par domaine. Tu verras que les domaines
de responsabilités sont liés les uns aux autres. Une fois tes règles
fixées, fais-en part à un chrétien mûr dans la foi afin d’avoir son
avis (au minimum). Interroge des chrétiens dont la façon de vivre
t’inspire et demande-leur quelles règles ils se sont fixées pour
chacun des domaines. « Oui, il te faut de bonnes directives pour
faire la guerre, et la victoire tient au grand nombre de conseillers »
(Proverbes 24.6).
Reviens régulièrement sur ces règles pour t’assurer que tu les vis et
qu’elles sont toujours d’actualité.
1. VIS-À-VIS DE DIEU
Quel est le péché principal qui freine ta progression dans l’ado-
ration ? Quelle est la première mesure à prendre qui t’aidera à le
combattre ?
Quelle habitude vas-tu mettre en place pour mieux lire ta Bible et
mettre à part du temps pour la prière ? Quels seront tes rendez-vous
clés de la semaine avec lui ?
Exemples :
Ì Chaque jour, mon premier rendez-vous est un temps avec Dieu
au travers d’un culte personnel.
Ì J’intègre un petit groupe de redevabilité.
Ì Je ne laisserai pas mes loisirs ou mon travail m’empêcher de
vivre la communion fraternelle et le culte.
Ì Chaque soir, au moment de me coucher, je prends le temps
de repenser à ma journée pour remercier Dieu et veiller à me
repentir de mes péchés (si ce n’est pas déjà fait).

2. VIS-À-VIS DE TOI-MÊME
Quelles habitudes dois-tu perdre et quelles habitudes dois-tu mettre
en place pour mieux prendre soin du corps que Dieu t’a confié ?
Comment vas-tu te maintenir en forme ?
Quelle est la bonne heure pour te coucher afin de servir Dieu
au mieux le lendemain ? (Nous avons besoin de 7 à 9 heures de
sommeil).
Comment mettre plus d’ordre dans ta vie ?
Quels sont les domaines dans lesquels tu penses manquer de disci-
pline (alimentation, sommeil, repos, procrastination) ?
Exemples :
Ì En semaine, je ne me couche pas après 22h30 afin d’être en
forme pour servir Dieu le lendemain.
Ì Je fais du sport deux fois par semaine et je mange sainement.
Ì Je réserve le dimanche à Dieu (culte), au repos et à la commu-
nion fraternelle avec mes frères et sœurs.
Ì Je ne laisse pas le désordre s’installer chez moi et je fais le
ménage chaque semaine afin d’être à l’aise pour inviter à
l’improviste.
3. VIS-À-VIS DES ÉCRANS

Comment est-ce que tu t’assures que ce ne sont pas tes écrans qui
te contrôlent, mais l’inverse ?
Comment vas-tu t’assurer qu’ils ne deviennent pas une occasion de
tomber dans le péché (pornographie, convoitise, cynisme et voyeu-
risme sur les réseaux sociaux) ?
Combien de temps quotidien te semble-t-il raisonnable de passer
sur des jeux ou des films sans que cela n’empiète sur ta relation avec
Dieu, les autres et ton sommeil ?
Les règles de vie

/ 205
Exemples :
Ì Je ne regarde qu’un film par semaine ou deux épisodes d’une
série afin de consacrer mes soirées à la lecture ou à de bons
moments avec mes proches.
Ì Sur mon téléphone, je n’ai installé que les applications utiles à
ce que je dois faire.
Ì Je désactive les notifications de mon smartphone pour que
mon attention soit sur ce qui compte3. J’installe un logiciel de
contrôle si je ne parviens pas à le faire4.
Ì Je ne consulte pas mon téléphone durant une conversation avec
quelqu’un afin de lui témoigner mon respect.
Ì Aucun écran dans ma chambre.
Ì Pas de télé à la maison.
4. VIS-À-VIS DE TA FAMILLE
Que dois-tu accorder quotidiennement à ton conjoint et à tes enfants
afin de mieux leur manifester ton amour ?
Comment participes-tu quotidiennement à l’entretien du foyer ?
Quel comportement dois-tu abandonner afin de favoriser la paix et
la joie de tes proches ?
Si tu es toujours sous la responsabilité de tes parents : que dois-tu
faire pour honorer tes parents et aimer tes frères et sœurs ? Comment
peux-tu concrètement manifester de l’amour et un esprit de service ?
Exemples :
Ì Je ne laisse pas le travail, la vie d’Église ou mes loisirs me rendre
absent plus de trois soirées par semaine.
Ì Je lis la Bible et prie avec chacun de mes enfants chaque soir.
Ì Je privilégie les temps d’échanges et de discussions plutôt que
les écrans.
Ì Je dégage une journée sabbatique hebdomadaire pour le res-
sourcement en famille.

Ì Je réserve une soirée par semaine à mon conjoint pour un temps
de couple privilégié.
Ì Je ne laisse aucune amertume s’installer dans mon couple ni
dans ma relation avec mes enfants. S’il y a un désaccord, j’y fais
face avec douceur et humilité.
Si je vis seul :
Ì Chaque semaine, je prends des nouvelles de mes proches.
Ì Une fois par mois, je propose un temps en famille.
5. VIS-À-VIS DE TON ÉGLISE LOCALE

Comment vas-tu apprendre à connaître, aimer et servir ta famille
spirituelle ?
Dans quel service dois-tu t’engager fidèlement ?
Quelles sont les trois relations fraternelles que tu veux renforcer
cette année ?
Que dois-tu faire pour découvrir tes dons spirituels ?
Exemples :
Ì Je tisse intentionnellement des liens d’amour avec mes frères et
sœurs (Je ne vais pas toujours vers les mêmes personnes à la fin
du culte, j’invite l’un ou l’autre à aller boire un café…)
Ì Je refuse de participer à toute conversation médisante concer-
nant des membres de la communauté.
Ì Quand il y a des appels à servir, si je peux aider, j’y réponds
favorablement.
Ì Je participe financièrement à hauteur de 10 % de mes revenus
mensuels (c’est ce qu’on appelle « la dîme »).
Ì Je demande à me faire accompagner pour être conseillé et
découvrir mes dons en vue du développement de mon futur
ministère.
Les règles de vie

/ 207
6. VIS-À-VIS DE TON ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE
OU DE TES ÉTUDES
Comment veux-tu honorer Dieu dans ta manière de travailler ?
Comment vas-tu te comporter avec tes collègues ?
Comment vas-tu lutter contre la procrastination ou l’idolâtrie de
la productivité ?
Exemples :
Ì Quand j’arrive au travail, je commence par prier Dieu de m’ai-
der à l’honorer et je prie pour mes collègues.
Ì Je vise l’excellence dans mon travail ou mes études en étant
intègre afin d’être une source de bénédiction pour ceux qui
profiteront de mon travail.
Ì Je me fixe des limites pour que mon travail ne prenne pas la
place de Dieu, de mes proches ou de l’Église.
Ì Je manifeste de l’amour envers mes collègues ainsi que du res-
pect envers mes supérieurs et mes subalternes.
Ì Quand une opportunité se présente de partager ma foi et mon
éthique chrétienne, je la saisis5.
7. VIS-À-VIS DE TON ENTOURAGE SOCIAL

Comment vas-tu cultiver tes relations avec tes amis ?
Quelle est la chose qui peut compromettre ton intégrité et ton
témoignage auprès d’eux ?
Exemples :
Ì Je prends des nouvelles de et de chaque semaine.
Ì Il ne se passe pas un mois sans que je fasse une activité avec
et .
Ì Quand je suis avec mes amis, je ne participe pas aux conversa-
tions médisantes ou salaces.
Ì Je ne participe pas aux soirées et évènements dont le but avoué
est l’ivresse ou toute forme de débauche.

8. VIS-À-VIS DE TON ARGENT
Tout ton argent appartient à Dieu. Tu en es l’intendant. Maîtrises-tu
ton budget ? Qu’est-ce que tes dépenses disent de ton cœur ? Quelle
part de ton argent manifeste de la générosité et de la solidarité ?
Combien veux-tu donner au soutien de ton Église ?
Exemples :
Ì Je ne dépense pas plus que je ne gagne.
Ì Dans l’établissement de mon budget, je calcule en premier lieu
ma dîme.
Ì Par sagesse et si je le peux, je maintiens un montant d’épargne
de € en anticipation de frais éventuels.
Ì Avant d’acheter quelque chose qui ne relève pas de mes besoins,
je prends le temps de prier et sonder mes motivations.
Ì Comme j’ai un problème d’achat compulsif, je plafonne mes
dépenses et me rends redevable envers de mes dépenses.
9. VIS-À-VIS DU SEXE OPPOSÉ6

Comment peux-tu te préparer à être un futur époux/une future
épouse qui marche avec le Seigneur ?
Comment vas-tu montrer du respect au sexe opposé sans être une
occasion de péché ?
Comment vas-tu te comporter avec les membres du sexe opposé au
sein de ton Église ?
Quand une personne te plaira, quels comportements adopteras-tu
pour avoir une démarche sérieuse et respectueuse envers elle ?
Quand une personne te plaira, quelles sont les valeurs que tu vou-
dras rechercher chez elle ?
Comment voudras-tu protéger ton mariage ?
Les règles de vie

/ 209
Exemples pour un célibataire :
Ì Avant de déclarer mes sentiments à je demande conseil
à (nom d’une personne mûre et sage qui te connaît).
Ì Je prends la ferme résolution de ne pas chercher à avoir une
relation avec une personne non chrétienne.
Ì Je ne noue pas d’amitié personnelle avec une personne en couple
du sexe opposé.
Ì Je rejette tout comportement de séduction par la manipulation
suggestive.
Ì Je ne veux pas que mes sentiments ou l’attrait physique de la
personne passent avant les valeurs que je recherche.
Exemples pour personne mariée :

Ì Je n’aurai aucune amitié personnelle avec une autre femme (ou
un autre homme) que mon conjoint.
Ì Je veille à la qualité de l’intimité sexuelle de mon couple. Elle
sera caractérisée par l’amour et la bienveillance.
Ì Je suis attentif au bien-être de mon conjoint et lui pose régu-
lièrement la question : « Qu’attends-tu de moi en ce moment ?
Comment puis-je mieux te servir ? »
Ì Je ne ferai jamais de remarques blessantes sur mon conjoint, que
ce soit en privé ou en public, en sa présence ou non.
Ì Par amour, je ne l’encouragerai jamais dans le péché et l’appel-
lerai au repentir si je le vois s’égarer.

ANNEXE C
LISTES DE QUESTIONS
DE REDEVABILITÉ
QUELQUES VERSETS CLÉS

« En effet, nous n’avons pas un grand-prêtre incapable de compatir à
nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté en tout point comme nous,
mais sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assu-
rance du trône de la grâce afin d’obtenir compassion et de trouver
grâce pour être secourus au moment opportun » (Hébreux 4.15-16).
« Prenez donc garde, frères, que personne parmi vous n’ait un cœur
méchant et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant.
Mais exhortez-vous chaque jour, aussi longtemps qu’on peut dire :
aujourd’hui ! afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse par la séduction
du péché » (Hébreux 3.12-13 – COL).
« Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour
les autres, afin que vous soyez guéris. La prière agissante du juste a
une grande efficacité » (Jacques 5.16 – COL).
« Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui
êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde
à toi-même, de peur que toi aussi, tu ne sois tenté. Portez les far-
/ 211
deaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ »
(Galates 6.1-2 – COL).
« Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous trompons
nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous. Si nous reconnaissons nos
péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous
purifier de tout mal. Si nous disons que nous n’avons pas péché,
nous faisons de Dieu un menteur, et sa parole n’est pas en nous »
(1 Jean 1.8-10).
QUESTIONS QUE J’AI UTILISÉES

DANS MES GROUPES DE REDEVABILITÉ
As-tu pris soin quotidiennement de ton culte personnel et es-tu satisfait

de la qualité du temps passé avec Dieu ?
As-tu pris soin de ton corps pour qu’il soit un instrument au service
de Dieu et des autres (exercice physique régulier, alimentation saine,
suffisamment de sommeil) ?
As-tu organisé toute ta semaine afin de glorifier Dieu dans la gestion
de ton temps (famille, travail, Église) ?
Ta femme est-elle la personne dont tu es le plus proche et le plus
intime ?
As-tu pris soin des besoins physiques, spirituels et affectifs de ta
femme et de tes enfants ?
Comment évalues-tu la qualité de ta communion avec les membres
de ton Église ?
As-tu témoigné de ta foi à quelqu’un ou préparé activement le terrain
pour y parvenir ?
As-tu dit des demi-vérités ou as-tu cherché à te montrer sous ton
meilleur jour à ceux que tu as côtoyés ?
As-tu cherché consciemment du réconfort dans un péché ? Lequel ?
Quand as-tu été tenté sexuellement ? As-tu commis un adultère en
pensées ? T’es-tu exposé à du contenu comportant de la nudité ?

Acceptes-tu ce que Dieu te donne de vivre en ce moment (santé,
Église, vie professionnelle, familiale et sentimentale) ?
Nourris-tu du ressentiment envers quelqu’un ?
Quelle bataille penses-tu devoir mener cette semaine ?
Comment vas-tu glorifier Dieu cette semaine ?
QUESTIONS DES PETITS GROUPES DE JOHN WESLEY
Est-ce que je donne consciemment ou inconsciemment l’impres-

sion d’être meilleur que ce que je suis ? En d’autres termes, suis-je
hypocrite ?
Suis-je honnête dans tous mes actes et mes paroles, ou ai-je tendance
à exagérer ?
Est-ce que je transmets à un autre ce qui m’a été dit en confidence ?
Suis-je esclave de mes vêtements, de mes amis, de mon travail ou
de mes habitudes ?
Suis-je trop conscient(e) de moi-même ? Est-ce que je m’apitoie sur
mon sort ? Ai-je tendance à me justifier ?
La parole de Dieu a-t-elle habité en moi aujourd’hui ?
Est-ce que je lui donne le temps de me parler tous les jours ?
Est-ce que je prends plaisir à prier ?
Quand ai-je témoigné de ma foi pour la dernière fois à quelqu’un ?
Est-ce que je prie à propos de l’argent que je dépense ?
Est-ce que je me couche et me lève à l’heure prévue ?
Est-ce que je désobéis à Dieu en quoi que ce soit ?
Est-ce que je continue à faire quelque chose que ma conscience
me reproche ?
Suis-je en situation de défaite dans un domaine de ma vie ?
Suis-je jaloux, impur, critique, irritable, susceptible ou méfiant ?
Comment est-ce que j’utilise mon temps libre ?
Suis-je orgueilleux ?
Listes de questions de redevabilité

/ 213
Est-ce que je remercie Dieu de ne pas être comme les autres, comme
le pharisien qui méprisait le publicain ?
Y a-t-il quelqu’un que je crains, que je n’aime pas, que je rejette, que
je critique, pour qui j’ai du ressentiment ou du mépris ? Si c’est le cas,
que vais-je faire à ce sujet ?
Est-ce que j’ai tendance à souvent râler et me plaindre ?
Le Christ est-il réel pour moi ?
QUESTIONS DE LA RÉUNION D’ÉQUIPE DE JOHN WESLEY7
Quels péchés connus as-tu commis depuis notre dernière réunion ?

Quelles tentations as-tu rencontrées ?
Comment en as-tu été délivré ?
Qu’as-tu pensé, dit ou fait qui aurait pu être des péchés ?
Y a-t-il quelque chose que tu souhaites garder secret ?
QUESTIONS PROPOSÉES PAR CHUCK SWINDOLL POUR

LES RESPONSABLES8
As-tu cette semaine passé du temps avec une femme dans un contexte
qui pourrait être considéré comme une situation compromettante ?
Certaines de tes transactions financières ont-elles manqué d’intégrité ?
T’es-tu exposé à du contenu pornographique ?
As-tu consacré suffisamment de temps à l’étude de la Bible et à la
prière ?
As-tu donné la priorité à ta famille ?
As-tu rempli toutes les responsabilités liées à ton appel ?
Est-ce que tu m’as menti dans l’une ou l’autre de tes réponses ?

QUESTIONS PROPOSÉES PAR NEIL COLE9
Quel est l’état de ton âme ?

Quel péché as-tu besoin de confesser ?
Y a-t-il quelque chose que tu as du mal à abandonner à Dieu ?
Y a-t-il quelque chose qui a freiné ton zèle pour Christ ?
Avec qui as-tu parlé de Christ cette semaine ?
As-tu été cette semaine un témoignage de la gloire de Dieu dans
tes paroles et tes actes ?
As-tu été tenté sexuellement ou as-tu commis un adultère dans tes
pensées ?
As-tu manqué d’honnêteté sur le plan financier ou convoité ce qui
ne t’appartenait pas ?
As-tu été respectueux, compréhensif et généreux à l’égard de tes
proches ?
As-tu blessé quelqu’un par tes paroles ?
As-tu cédé à une dépendance ? Explique-toi.
As-tu nourri de la colère envers quelqu’un ?
As-tu secrètement souhaité le malheur de quelqu’un pour ton intérêt
personnel ?
As-tu terminé ta lecture de la semaine et t’es-tu mis à l’écoute de
Dieu ? Comment pourrais-tu agir en conséquence ?
As-tu été parfaitement honnête avec moi dans toutes tes réponses ?
Listes de questions de redevabilité

/ 215
ANNEXE D
ALLIANCE DES MEMBRES

DE L’ÉGLISE CHRÉTIENNE
ÉVANGÉLIQUE DE GRENOBLE
(version 2021)
« Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour
sa part » (1 Corinthiens 12.27).
Tout chrétien est membre du corps de Christ, son peuple unique,
appelé à vivre en tant que famille locale, fonctionnant comme un
corps dont Christ est la tête. L’Église locale connaît ses membres
et en prend soin (Romains 16.16 ; Actes 2.41, 47 ; 1 Timothée 5.9).
[…]
De la même façon que notre confession de foi déclare « nous
croyons », notre alliance déclare « nous vivons ».
Ainsi, l’alliance d’Église a pour but de résumer ces engagements
pour nous aider à mieux en prendre conscience et mieux les vivre
dans l’amour et la grâce.
[…]
Ce document répond donc à la question : qu’est-ce qui définit nos
relations en tant que corps local de Jésus-Christ ?
/ 217
En tant que peuple racheté par le Seigneur Jésus-Christ, nous
dépendons du Saint-Esprit pour vivre cette alliance les uns avec
les autres.
Avec l’aide de Dieu et par l’assistance du Saint-Esprit, nous faisons
alliance :
Dans tout ce que nous vivrons ensemble, nous viserons à célé-
brer la gloire de Dieu et sa grâce manifestée en Jésus-Christ
(1 Corinthiens 10.31 ; Romains 11.36 ; Éphésiens 1.3-14).
Nous nous encouragerons à vivre dans la sainteté, l’obéissance au
Seigneur et dans la fidélité à ses commandements, afin de porter le
fruit de son Esprit dans le siècle présent (Galates 5.22-24 ; Tite 2.12 ;
1 Pierre 1.14).
Nous serons unis dans notre confession de foi et maintiendrons
avec empressement l’unité de l’Esprit et le lien de la paix en mar-
chant ensemble dans l’amour et par l’Esprit. Nous mettrons de côté
toute amertume, esprit de division et médisance (Éphésiens 4.3 ;
Galates 5.16, 25 ; Éphésiens 4.29, 31 ; Jude 1.5).
Avec humilité et bienveillance, patience et amour, nous serons pleins
de douceur dans nos relations, nous faisant grâce mutuellement,
comme Dieu nous a pardonné pour l’amour de Christ. Nous cher-
cherons à restaurer dans une pleine communion ceux qui se repen-
tiront de leurs péchés (Éphésiens 4.1-2 ; Luc 17.3 ; Colossiens 3.13 ;
1 Thessaloniciens 5.11 ; 1 Pierre 1.22 ; 2 Corinthiens 2.6-7).
Nous porterons les fardeaux les uns des autres, en nous réjouissant avec
ceux qui se réjouissent et en pleurant avec ceux qui pleurent. Nous veil-
lerons à apporter une aide concrète à ceux dans le besoin afin qu’aucun
membre ne soit délaissé (Galates 6.2 ; Romains 12.15 ; 1 Jean 3.16-18).
Nous prierons en privé et en Église pour les besoins de nos frères et
sœurs, pour la maturité spirituelle de notre Église, ses ministères
et son témoignage (Éphésiens 3.14-21 ; 1 Thessaloniciens 3.9-13 ;
Romains 15.14-33).
Par humilité, nous servirons les autres avant de penser à nous-mêmes
pour ressembler de plus en plus à notre Seigneur. Nous mettrons nos

dons au service des autres avec amour (Marc 10.42-45 ; Romains 12.
6-8 ; Philippiens 2.5-11 ; 1 Corinthiens 12.1-12 ; 1 Corinthiens 13.1-13).
Nous enseignerons à nos enfants la volonté du Seigneur, en cherchant
à marcher d’une manière qui honore l’Évangile du Christ devant
notre famille, nos amis et nos voisins. Nous ferons connaître l’Évan-
gile à nos enfants en tant qu’Église au travers du ministère jeunesse,
les laissant libres de leur choix de foi ultérieur (Deutéronome 12.28 ;
Proverbes 22.6 ; Éphésiens 6.4).
Nous obéirons au mandat missionnaire de faire des disciples en témoi-
gnant de notre foi avec courage et intégrité et en formant les nouveaux
convertis et tout membre à suivre le Christ avec la même obéissance.
Nous ferons preuve d’un esprit d’accueil et de patience envers les
personnes qui fréquentent notre assemblée, en leur donnant le
temps de mieux comprendre les implications de la vie chrétienne
(Matthieu 28.18-20 ; Colossiens 4.1-6 ; 1 Pierre 3.5).
Nous serons fidèles à la vie de l’Église en en faisant une priorité,
nous nous attacherons à l’enseignement de tout le conseil de Dieu,
le rejet de l’hérésie et l’observance fidèle des ordonnances – bap-
tême et sainte cène (Hébreux 10.25 ; 2 Timothée 4.2 ; Actes 2.38 ;
1 Corinthiens 11.26).
Librement, nous choisirons d’être redevables les uns envers les autres
de notre fidélité à Christ, nous nous soumettrons les uns aux autres
et nous exercerons la bienveillance de la discipline d’Église et la sou-
mission aux anciens (Éphésiens 5.21 ; Hébreux 3.12-13 ; Jacques 5.16 ;
Matthieu 18.17 ; 1 Corinthiens 5.13 ; Hébreux 13.17 ; 1 Pierre 5.5).
Nous contribuerons, en toute liberté, avec joie et générosité aux
dépenses de l’Église, de ses ministères et de ses missions (Luc 12.33 ;
1 Corinthiens 16.2 ; 2 Corinthiens 9.7).
Si l’un ou plusieurs parmi nous étaient amenés à quitter cette Église
pour quelque raison que ce soit, ils le feront dans la paix, sans chercher
à lui nuire, à la critiquer ou à semer la division. Ils s’uniront dès que
possible à une autre église locale où ils pourront mettre en pratique
l’esprit de cette alliance et les principes de la Parole de Dieu.
Alliance des membres de l’Église Chrétienne Évangélique de Grenoble

/ 219
NOTES
CHAPITRE UN
John Stott, Éphésiens, Mulhouse : Éditions Grâce & Vérité, 1995, p. 70.
1
CHAPITRE DEUX
Voir aussi Jean 3.18 ; Romains 3.23 ; Jean 3.36 ; 1 Thessaloniciens 1.10 ;
1
Éphésiens 2.3 ; Apocalypse 20.11-15.
David Platt, Suis-moi, Marpent : BLF Éditions, 2014, p. 22.
2
Je t’encourage à découvrir Portes Ouvertes, une ONG qui vient en soutien

3
aux chrétiens persécutés dans le monde : www.portesouvertes.fr

Nouveau Catéchisme pour la Cité, Marpent : BLF Éditions, 2018, p. 19.
4
CHAPITRE TROIS
Voir aussi Romains 6.11-14 ; Romains 7.14-25 ; 1 Corinthiens 2.9 ;
1
Galates 5.17 ; Hébreux 12.1 ; 1 Pierre 2.11 ; 1 Pierre 5.8.

C. S. Lewis, Tactique du diable, Paris : Éditions Empreinte, 2010, p. 44.
2
C. S. Lewis, ibid., p. 71.

3
J. C. Ryle, Exhortations aux jeunes chrétiens, Trois-Rivières : Éditions Impact

4
Héritage, 2018, p. 18.
CHAPITRE QUATRE
Wayne Grudem, Théologie Systématique, Charols : Éditions Excelsis, 2012, p.
1
224.
Voir aussi Éphésiens 1.4-6 et 11-12.
2
Pour approfondir le sujet, voir R. Charrier, Un Dieu qui fait tout pour sa gloire
3
n’est-il pas orgueilleux ? sur TPSG (https://raphaelcharrier.toutpoursagloire.

com/un-dieu-qui-fait-tout-pour-sa-gloire-nest-il-pas-orgueilleux/)
/ 221
Voir aussi Ésaïe 43.6-7 ; Romains 1.19-20.
4
Mark Jones, Connaître Christ, Trois-Rivières : Éditions Impact, 2020, p. 27.

5
J. McArthur, Théologie Systématique, Trois-Rivières : Éditions Impact, p. 240.

6
John Piper, Prendre plaisir en Dieu, Québec : Éditions La Clairière, 1995, p. 36.
7
John Piper, ibid, p. 10.

8
Je suis obligé ici de t’expliquer quelque chose qui dépasse tous les pasteurs
9
et théologiens, mais que nous constatons avec émerveillement dans la Bible.

Accroche-toi : Dieu est trinitaire (ou tri-unitaire). Cela veut dire qu’il est
UN et qu’il existe éternellement en TROIS personnes : le Père, le Fils (ou la
Parole) et l’Esprit saint. Les trois sont Dieu et il n’y a qu’un seul Dieu. Les
trois personnes de la trinité sont égales en dignité, divinité et sont éternelles.
Tu as mal à la tête ? C’est normal, son essence ne peut être comprise que par
lui-même. Jésus est donc Dieu le Fils que Dieu le Père a envoyé sur terre (Jean
3.16). Lorsque le Père a envoyé le Fils, il s’est incarné par la puissance du
Saint-Esprit dans le ventre de Marie. Ainsi, lui qui de toute éternité est Dieu,
est devenu également homme. Il est donc 100% Dieu et 100% homme. C’est le
mystère révélé de l’incarnation.
CHAPITRE CINQ
Voir aussi 2 Timothée 1.9 ; 1 Pierre 1.20 ; Apocalypse 13.8.
1
Voir aussi Jean 6.29, 37, 44 ; Éphésiens 2.5-10 ; Éphésiens 3.11.

2
Âme et esprit sont une même chose dans la Bible. Elles se réfèrent à l’homme
3
intérieur, la partie non physique de son être.

Voir aussi Ecclésiaste 12.13–14 ; Jean 3.5-20 ; Luc 16.19-31 ;
4
Apocalypse 20.11-15.
Voir aussi Luc 23.43 ; 2 Corinthiens 5.6-9 ; Jean 14.1-4 ; Actes 7.59-60.
5
Voir aussi Philippiens 1.21-24 ; Hébreux 12.22-24.

6
Voir aussi Romains 6.22 ; Hébreux 1.10-12 ; Apocalypse 21.27–22.5.

7
John Piper, God is the Gospel, Wheaton: Crossway, 2005, p. 15 (trad. libre).
8
CHAPITRE SIX
Louis Berkhof, Précis de doctrine chrétienne, Trois-Rivières : Éditions La
1
Rochelle, 2019, p. 196.

Jonathan Leeman, Être membre d’une Église locale, Trois-Rivières : Éditions
2
Cruciforme, 2018, p. 45.

Par exemple, en cas de persécution ou lorsqu’une personne se convertit et
3
qu’il n’y a aucun chrétien dans toute sa région, ce qui arrive parfois dans des
régions reculées ou non atteintes par l’Évangile.
Voir aussi 1 Jean 4.20-21.
4
Pour illustrer ce que cela implique, tu trouveras l’alliance des membres

5
de l’ECE Grenoble en annexe D. C’est un document qui résume la

compréhension qu’ont ses membres des devoirs, responsabilités et promesses
qu’ils veulent tenir les uns envers les autres.
Nous savons par ailleurs qu’elle en a rencontrés d’importants (par exemple : 1
6
Timothée 1.3-11 ; Apocalypse 2.1-7).
CHAPITRE SEPT
David Mathis, La grâce au quotidien, Marpent : BLF Éditions, 2019, p. 55.
1
Dieu utilisera également des frères et sœurs pour te conseiller. Même des
2
amis non chrétiens pourront être ses instruments pour attirer ton attention,
tout comme des circonstances de vie. Mais tu dois interpréter tout ce que tu
vis et ce qui t’est dit à la lumière de ce que te transmet la Bible. N’oublie pas
qu’elle est l’autorité ultime et suffisante.
Voir aussi 1 Jean 2.5-6
3
Jean Calvin, Institution de la Religion Chrétienne, I, 1.1, Éditions Kerygma et

4
Excelsis.
https://www.bva-group.com/sondages/hyperconnexion-ecrans-sondage-bva-
5
fondation-april/ consulté le 16 mai 2022.

https://www.ladn.eu/media-mutants/tv-et-nouvelles-images/mediametrie-
6
confirme-position-domination-youtube/ consulté le 31 janvier 2020 et

https://www.cnetfrance.fr/news/un-utilisateur-de-netflix-passe-en-moyenne-
2-heures-sur-la-plateforme-39882139.htm consulté le 15 janvier 2021.
CHAPITRE HUIT
Voir également Luc 18.9–14.
1
Si tu ne sais pas comment prier, lis-en un par jour, médite-le et reformule-le

2
avec tes propres mots. Tu peux également t’inspirer du modèle du « Notre

Père » (Matthieu 6.9-13). C’est une excellente école spirituelle !
Sur ce sujet, je te conseille de lire mon article de blog, « Un
3
Dieu qui fait tout pour sa gloire n’est-il pas orgueilleux ? »

sur https://raphaelcharrier.toutpoursagloire.com/
un-dieu-qui-fait-tout-pour-sa-gloire-nest-il-pas-orgueilleux/
Notes
/ 223
C.S. Lewis, Réflexions sur les Psaumes, Paris :Éditions Empreinte, 2020,
4
p. 133.
Si tu penses n’avoir rien à confesser à Dieu, lis 1 Jean 1.10, puis relis 1 Jean 1.9
5
et applique-le.
https://raphaelcharrier.toutpoursagloire.
6
com/100-livres-indispensables-developper-ministere/
CHAPITRE NEUF
Dallas Willard, Le grand complot divin, Charols : Excelsis, 2018, p. 364.
1
Selon la classification de Colin Marshall & Tony Payne, L’essentiel dans

2
l’Église, Lyon : Éditions Clé, 2015, p. 83.

Voir aussi 1 Thessaloniciens 1.4-7.
3
Par sagesse, l’accompagnement doit se faire entre personnes du même sexe.

4
5
Voir aussi Jean 4.28-30 ; Jean 9 ; Actes 9.18-22 ; 1 Thessaloniciens 1.8-10.

6
Voir aussi 1 Pierre 1.23 ; Jean 16.8.

7
Je suis redevable à Raphaël Anzenberger qui m’a fait prendre conscience de

8
cette logique.
CHAPITRE DIX
Voir aussi Éphésiens 4.1 ; 1 Thessaloniciens 2.12.
1
Voir aussi 1 Timothée 3.16 ; Hébreux 12.2.

2
J’emprunte l’expression de « domaines de responsabilités » à Tim Challies,

3
Faire plus. Mieux., Marpent : BLF Éditions, 2017, p. 31ss.

Nous avons vu cela aux chapitres 3 et 4.
4
Pour approfondir, voir R. Charrier & M. Giralt, Memento Mori épisode 30

5
« Mandat culturel », toutpoursagloire.com

https://toutpoursagloire.com/podcast/memento-mori-mandat-culturel/
Dans l’annexe A, tu trouveras des exemples d’application. Ici, je te pose juste
6
les questions qui vont t’aider à y réfléchir.

Comment choisir ton plan de lecture de la Bible ? Rends-toi sur https://
7
stephanekapitaniuk.toutpoursagloire.com/plan-de-lecture-biblique/.
Stéphane Kapitaniuk établit une liste qu’il met à jour chaque année. Tu en
trouveras forcément un qui te conviendra. Prends également des conseils
autour de toi.

Neil Cole, Une Bible, du café, des disciples, Lyon : Éditions Clé, 2009.
8
Cette partie du chapitre est largement inspirée de ce livre. Tu trouveras

dans cet article un parfait résumé appliqué : https://stephanekapitaniuk.
toutpoursagloire.com/groupes-de-croissance/
Voir chapitre 9.
9
CHAPITRE ONZE
J. C. Ryle, Exhortations aux jeunes chrétiens, Trois-Rivières : Éditions Impact
1
Héritage, 2018, p. 21-22.

Voir aussi Psaumes 51.6.
2
Gregory K. Beale, On ressemble à ce que l’on adore, Charols : Excelsis, 2013,

3
p. 72.
Voir aussi Genèse 4.6-7.
4
Voir aussi Jacques 1.2-4.

5
Voir 1 Chroniques 21.1 ; Matthieu 4.1 ; Jean 13.2 ; 1 Thessaloniciens 3.5.

6
Voir aussi Psaumes 101.3 ; Job 31.1.

7
Voir aussi Éphésiens 6.14-17.

8
Voir aussi Luc 22.31-32 ; Jean 17.15 ; Apocalypse 3.10.

9
CHAPITRE DOUZE
Répéter deux fois le tout si possible.
1
J. Owen, La mortification du péché, Trois-Rivières : Impact Héritage, 2017,

2
p. 17.
J. Owen, ibid., p. 15.
3
J. Owen, ibid., p. 65.

4
Tu trouveras ce récit complet en 2 Samuel 11 et 12.

5
« Presque toute la sagesse que nous possédons, affirme Jean Calvin, qui est, en
6
définitive, réelle et véritable, présente un double aspect : la connaissance de

Dieu et de nous-mêmes » (Jean Calvin, Institution de la Religion Chrétienne,
I, 1.1 p 3. Éditions Kerygma et Excelsis).
Voir aussi Matthieu 18.8-9.
7
Je te conseille des logiciels tels que Freedom https://freedom.to ou Covenant

8
Eyes http://www.covenanteyes.com/ ou n’importe quel autre logiciel de

contrôle parental en donnant les accès à une tierce personne.
Notes
/ 225
9
Toute production humaine est à la fois marquée par le péché et la grâce
commune (bonté que Dieu déverse sur tous les hommes malgré la chute,
pour leur permettre de faire le bien). Il faut donc éviter de tomber dans une
vision du monde binaire séculier/sacré.
10
J. Piper, cité par David Mathis, La grâce au quotidien, Marpent :
BLF Éditions, 2019, p. 41.
11
Martyn Lloyd Jones, La dépression spirituelle, Chalons-sur-Saône :
Europresse, 1989, p. 17.
12
Martyn Lloyd Jones, ibid., p. 17.
13
Jerry Bridges, À l’École de la grâce, Charols : Excelsis, 2015, p. 69.
14
Voir aussi Proverbes 6.6-11 ; 13.3.
CHAPITRE TREIZE
1
Voir aussi 1 Thessaloniciens 1.6 ; 3.1-3.
2
Si tu veux aller plus loin, le Conseil National des Évangéliques de France
(CNEF) a publié un dossier complet sur le sujet : https://www.lecnef.org/
page/509860-documents-de-reference.
3
C. S. Lewis, The problem of pain, p. 91 (trad. libre).
4
Voir aussi Romains 11.33 ; Hébreux 6.17 ; Romains 9.15, 18.
5
Voir Romains 11.33-36 ; 1 Timothée 6.16.
6
Voir aussi 1 Jean 3.5 ; Jacques 1.13-17.
7
Voir également Colossiens 2.15 ; Éphésiens 3.8-12.
8
Voir aussi Éphésiens 1.20-23.
9
Voir également Psaumes 63.2-4.
ÉPILOGUE
1
Chef couvert de blessures, E. Guers, Leon Hassler (1564-1612).
ANNEXES
1
Pour aller plus loin : Stratégie pour tenir son culte personnel (enfin), voir R.
Charrier sur toutpoursagloire.com : https://raphaelcharrier.toutpoursagloire.
com/strategie-pour-tenir-enfin-son-culte-personnel/
2
Seul/marié ; en études/actif/au foyer/en recherche d’emploi/en retraite ;
responsabilités liées à l’entretien de ton lieu de vie ; etc.

Voir Raphaël Charrier & Mathieu Giralt, Memento Mori, Épisode
3
30, sur toutpoursagloire.com : https://toutpoursagloire.com/podcast/

generation-smartphone/
4
Tu peux installer des logiciels tels que Freedom https://freedom.to ou
Covenant Eyes http://www.covenanteyes.com/ ou n’importe quel autre
logiciel de contrôle parental en donnant les accès à une tierce personne.
5
Si tu veux te renseigner sur ta liberté de témoigner au travail ou à l’école,
consulte : www.libredeledire.fr
6
Ne remplir qu’après avoir lu le chapitre 13.
7
Source : D. Michael Henderson, John Wesley’s Class Meetings : a Model for
Making Disciples, p. 118-119, Evangel Publishing House.
8
Source : questions rassemblées par C. Colson, The Body, Editions W Pub
Group.
9
Source : Neil Cole, Une Bible, du café, des disciples, Lyon : Éditions Clé, 2009.
Notes
/ 227
FORMATION
« SUIVRE JÉSUS : LE PARCOURS DU DISCIPLE »
Faire des disciples, tel est le mandat que Jésus a laissé à son
Église. Mais le fait est que, souvent, les chrétiens ne se sentent
pas toujours équipés pour répondre à cet appel. C’est pour cela
qu’à ToutPourSaGloire.com nous avons décidé de créer un outil
simple pour aider les Églises à former des disciples. Nous sommes
convaincus que cette formation pourra aider les membres de nos
Églises à remplir le mandat que Dieu nous a laissé.
La formation « Suivre Jésus : le parcours du disciple » a été conçue
pour équiper les chrétiens matures qui veulent aider de plus jeunes
chrétiens à (re)poser les bons fondements pour leur vie chrétienne.
En abordant les thèmes essentiels de la vie chrétienne, le parcours
aide le disciple à développer des habitudes qui glorifient Dieu et à
vivre en témoin dans ce monde.
Dispensée par Raphaël Charrier, pasteur à Grenoble et auteur du
présent livre, cette formation est avant tout pastorale : elle vise la
croissance du disciple en ciblant la transformation de son caractère.
Très facile à utiliser, Raphaël a déjà découpé la formation en 12 ren-
contres. Il a également préparé deux documents complets : le livret
du disciple et le guide du formateur. De son côté, le disciple regarde
les vidéos et fait les exercices prévus. Ensuite, il se retrouve avec son
formateur pour en discuter et prier.
Cette formation en ligne, comme tout ce que nous produisons,
est gratuite. Nous voulons équiper toutes les Églises, quels que
soient leur taille ou leurs moyens, à mieux servir Christ pour la
gloire de Dieu.
Matthieu GIRALT
Pasteur à l’AB Étupes et directeur de ToutPourSaGloire.com
228 /
LIVRET DU DISCIPLE &
GUIDE DU FORMATEUR
FORMATION
EN LIGNE
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Tél. (+33) (0) 3 27 67 19 15 • info@blfeditions.com
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ISBN 978-2-36249-660-8 broché

Dépôt légal 3e trimestre 2022

1 . Prends le bon départ ____________________________________________ 25

6 . Attache-toi à ta nouvelle famille : l’Église ________________ 81

11 . Prends garde à l’attrait du péché _________________________ 149

Épilogue ___________________________________________________________________ 195

A . Canevas standard de culte personnel __________________ 201

Notes ________________________________________________________________________ 221

Il n’y a pas de réalité plus importante pour un disciple de Jésus

En trois parties logiques et progressives, l’auteur déploie ce que

Vous connaissiez peut-être le blogueur de Tout Pour Sa Gloire

14 / Vivre pour Jésus

Mon enfance a été marquée par l’anxiété et mon adolescence par

MA RENCONTRE AVEC DES MARTIENS

16 / Vivre pour Jésus

BESOIN DE PARDON ET DE DÉLIVRANCE

LA QUESTION LA PLUS IMPORTANTE DE TA VIE

18 / Vivre pour Jésus

COMMENT SUIVRE JÉSUS ?

Plus tu regarderas Jésus, plus tu l’aimeras ; plus sa grâce agira en

L’ENSEIGNEMENT PRINCIPAL DE CE LIVRE

20 / Vivre pour Jésus

Pour t’inscrire à la formation :

Ma prière est que ce livre et cette formation t’aident à vivre pas-

QU’EST-CE QUI FAIT DE TOI UN CHRÉTIEN ?

Nous vivons tous la même condition tragique. Nous sommes tous

TON BESOIN D’ÊTRE SAUVÉ DE LA MORT

26 / Vivre pour Jésus

Malheureusement, Adam a désobéi ; le péché a corrompu l’homme

La conséquence de cette mort spirituelle, c’est la mort physique,

Prends le bon départ

TON BESOIN D’ÊTRE SAUVÉ DE L’ESCLAVAGE

28 / Vivre pour Jésus

ESCLAVE DE SA PROPRE NATURE

Prends le bon départ

30 / Vivre pour Jésus

Quel portrait terrifiant ! Pourtant, me croirais-tu si je te disais que

TON BESOIN D’ÊTRE SAUVÉ DE LA COLÈRE DE DIEU

Nous étions, par notre condition même, destinés à la colère,

La colère de Dieu est la conséquence logique de son dégoût néces-

Prends le bon départ

TON BESOIN DE LA GRÂCE DE DIEU

32 / Vivre pour Jésus

Prends le bon départ

COMMENT PEUX-TU SAISIR CETTE GRÂCE ?

Crois-tu qu’un seul juge – non corrompu – le déclarerait non cou-

34 / Vivre pour Jésus

Parce que Dieu est Dieu, ses perfections le poussent à te

Prends le bon départ

36 / Vivre pour Jésus

Croire que l’eau peut t’hydrater ne t’hydratera jamais. Tu dois la

Avant de poursuivre ta lecture, je t’invite à répondre aux ques-

Prends le bon départ

Ì Reconnais Jésus comme ton Seigneur