Celui dont la vie est transformée

aime les âmes perdues

comme Dieu
les aime

chercher les âmes perdues

(Luc 15)
Les journaux, les grandes surfaces, les écoles,
les centres commerciaux, les bâtiments publics ont
tous leur bureau d’objets trouvés. Dieu s’occupe, lui
aussi, de ce qui est perdu. Luc 15 décrit quatre choses
perdues et trois choses retrouvées. Dans ce chapitre,
Jésus raconte la parabole de la brebis perdue ; celle
de la drachme perdue ; celle du fils prodigue et du
fils aîné. Je crois que ces paraboles représentent trois
groupes de personnes où nous nous situons tous. Nous
allons considérer chacun de ces groupes.
GROUPE N° 1 : LES ÂMES PERDUES
Chacune de ces paraboles parle de personnes
perdues, puis retrouvées. Nous pouvons ainsi ap-
prendre ce que c’est d’être perdu.
Que signifie “être perdu” ?
Certaines personnes, comme des brebis, se per-
dent à cause de leur propre négligence et indifférence.
D’autres, comme la drachme, sont perdues par la
négligence de quelqu’un d’autre. Enfin, certaines per-
sonnes sont comme le fils prodigue : elles se perdent
par pur entêtement, elles décident consciemment de
s’égarer et s’obstinent dans leur choix.
Être perdu, dans le cas de la brebis, signifie être
séparé du groupe protecteur auquel on appartient ;
séparé de la personne qui veille et qui protège ; sé-
paré de la sécurité et exposé à tous les dangers, à
tous les ennemis.
Dans le cas de la drachme, être perdu, c’est de-
venir inutile et sans valeur. Dans le cas du fils, c’est
être dépourvu de tout : amis, travail1, argent. C’est
vivre dans des conditions sordides et avilissantes,
comme dans une porcherie. C’est avoir les vêtements
en lambeaux, ne pas avoir de chaussures. C’est avoir
faim, c’est n’avoir ni père ni autre famille, c’est être
sans logement, sans statut social, sans rien — sauf
la disgrâce.
Laissons pénétrer cette vérité : si vous n’êtes pas
sauvé aujourd’hui, voilà la description de votre état.
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Luc 15 ne dit pas que le fils fut engagé pour travailler, mais
plutôt qu’il “se lia avec un des habitants du pays”.
Êtes-vous perdu ? Tous sont perdus et méritent
la mort à cause de leur péché (Rm 3.23 ; 6.23). Si
vous êtes donc responsable de vos actions, vous êtes
effectivement perdu, jusqu’à ce que vous acceptiez
l’offre divine du salut par la foi et l’obéissance.
Si vous êtes perdu, vous êtes comme la brebis
égarée : vous voilà seul dans le désert, abandonné,
séparé de la communion et de la protection dont
vous avez besoin, exposé au danger. Comme la
drachme, vous êtes inutile et sans valeur en ce qui
concerne ce pour quoi Dieu vous a créé. Comme le
fils prodigue, vous vivez, en quelque sorte, dans
une porcherie !
Que pensez-vous de cet état des choses ? Un
jour, j’ai posé cette question à un homme, et il a
répondu : “Vivre dans une porcherie n’est pas très
réjouissant”. Et vous ? Qu’en pensez-vous ?
Comment les âmes perdues sont-elles sauvées ?
Premièrement, pour être sauvé il vous faut
avouer que vous êtes perdu. Vous devez reconnaître
la misère de votre condition. Dans la parabole du
fils prodigue, Jésus dit que le jeune homme rentra
en lui-même, c’est-à-dire qu’il fit son examen de
conscience et se rendit compte de sa condition. Il
se disait qu’il était ridicule de mourir de faim alors
que même les serviteurs de son père avaient de
quoi manger. La logique voulait qu’il abandonne
son péché et qu’il retourne vers son père. De même
aujourd’hui, la raison veut que vous quittiez votre
péché et que vous reveniez vers Dieu. Ceux qui con-
tinuent à pécher, qui restent consciemment loin du
Père sont “hors d’eux-mêmes” ! Ils ne réfléchissent
pas bien. Dans un sens, ils sont fous.
Deuxièmement, vous devez décider d’agir pour
changer votre condition d’âme perdue. Le fils perdu
dit : “Je me lèverai, j’irai”. On dit que le chemin
de l’enfer est pavé de bonnes intentions. Mais le
chemin du ciel aussi ! Les bonnes résolutions en
elles-mêmes ne suffisent pas. Cela dit, les bonnes
choses s’accomplissent rarement sans que quelqu’un
ait résolu de les faire.
 Troisièmement, vous devez avouer votre
péché. Le fils prodigue se promit de dire : “J’ai
péché”. Cette confession suggère sa tristesse de-
vant le fait d’avoir attiré la honte sur son père et
d’avoir désobéi à Dieu. Vous devez ressentir cette
tristesse et être prêt à faire la même confession,
sans présenter d’excuses.
Quatrièmement, vous devez venir vers Dieu
pour demander sa miséricorde. Le fils avait
projeté de dire : “Je ne suis plus digne”. En fait,
personne n’est digne du salut que Dieu offre ! Si
nous sommes sauvés, ce sera par sa grâce, par la
faveur qu’il nous offre sans que nous puissions
les mériter. Lorsque vous venez à Dieu, vous ne
devez pas venir en cherchant la bonne affaire ou
en voulant négocier un contrat. Vous devez vous
jeter devant Dieu pour implorer sa bienveillance,
vous devez avouer votre indignité, vous devez
vous rendre à lui sans conditions.
Cinquièmement, vous devez venir vers Dieu
là où il est, pour faire ce qu’il vous dit de faire.
Le fils prodigue dit : “J’irai vers mon père”.
Vous n’avez pas le droit de dicter à Dieu par
quel chemin vous vous approcherez de lui. Vous
devez empruntez le chemin qu’il vous donne à
travers sa Parole, le chemin qui vous fait passer
par Jésus, qui déclara : “Nul ne vient au Père
que par moi” (Jn 14.6). Pour être sauvé par Jé-
sus, vous devez croire en lui, vous repentir de
vos péchés, confesser votre foi et être baptisé en
Christ pour le pardon de vos péchés. Ou si, bien
que chrétien, vous vous êtes détourné de Dieu,
vous devez retourner vers lui en vous repentant
de vos péchés, en les confessant (1 Jn 1.9) et en
priant pour demander le pardon (Ac 8.22).
Sixièmement, vous devez persévérer dans
vos bonnes intentions. Elles ne sont bonnes que
si vous les accomplissez ! Ce qui est recommand-
able chez le fils prodigue, c’est le fait que, non
seulement il décida d’agir, mais il agit ! “Il se
leva et alla vers son père.” Avez-vous l’intention
d’être sauvé, d’obéir au Seigneur, d’être baptisé
ou de revenir dans votre ancienne relation avec
lui ? C’est une bonne intention. À présent, faites
ce que vous avez l’intention de faire !
Comment Dieu accueille-t-il les âmes perdues ?
L’élément le plus remarquable dans la
parabole du fils prodigue est la manière dont le
père reçoit le fils qui revient vers lui. Alors que
le fils retourne finalement à la maison, le père le
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voit alors qu’il est “encore loin”, comme s’il avait
guetté ce fils depuis longtemps. Il est probable
qu’il avait scruté ce long chemin au loin chaque
jour, espérant, désirant ardemment le retour de
son fils : “Aujourd’hui, peut-être, il reviendra”.
Enfin, quand son fils paraît, le père court à sa ren-
contre. Cela est impressionnant dans un pays où
les hommes âgés ne courent pas, d’habitude. Mais
cet homme-là court pour accueillir son fils, qu’il
embrasse et qu’il serre contre lui, avant même que
le fils ne puisse faire sa déclaration de repentir !
Finalement, il dit : “Père, j’ai péché contre le ciel
et envers toi, je ne suis plus digne d’être appelé
ton fils”. Mais avant qu’il ait pu terminer, le père
l’interrompt, pour faire apporter la robe, la bague
et les sandales, pour commander que l’on sacrifie
le veau gras et que l’on se réjouisse. “Car mon
fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ;
il était perdu, et il est retrouvé.”
Quel amour, quelle miséricorde racontés dans
cette histoire ! Mais il s’agit de la même grâce que
Dieu exprime aujourd’hui envers les pécheurs,
c’est-à-dire envers vous et moi. Vous pouvez
vous attendre à ce genre d’accueil lorsque vous
venez vers Dieu !
GROUPE N° 2 : CEUX QUI CHERCHENT À
SAUVER LES ÂMES PERDUES
Bien entendu, le berger qui cherche sa brebis,
la femme qui cherche sa drachme, le père, tous ces
personnages représentent le souci de Dieu pour
les âmes perdues. Dans le cas du fils prodigue, le
père ne va pas le chercher car, lorsqu’un pécheur
se rend dans le pays lointain, Dieu ne l’y suit pas.
Un pécheur qui se révolte de son propre gré doit
revenir de son propre gré. Mais, quand ce rebelle
revient, Dieu l’attend pour l’accueillir.
Dans tous les cas, le retour de ce qui était
perdu devient l’occasion de réjouissances. Dans
le cas de la brebis, le berger dit : “Réjouissez-vous
avec moi” (Lc 15.6) ; puis nous lisons : “Il y aura
plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur
qui se repent, que pour 99 justes qui n’ont pas
besoin de repentance” (Lc 15.7). Dans le cas de
la drachme, la femme s’exclame : “Réjouissez-
vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que
j’avais perdue” (Lc 15.9). Puis, Jésus ajoute : “De
même, je vous le dis, il y a de la joie devant les
anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent”
(Lc 15.10). Dans le cas du fils, le père ordonne :
“Mangeons et réjouissons-nous” (Lc 15.23), et Jésus
ajoute : “Ils commencèrent à se réjouir” (Lc 15.24).
Le texte semble vouloir identifier une progres-
sion : d’abord, il y a de la joie dans les cieux ; puis,
il y a de la joie devant les anges ; enfin, le Père lui-
même se réjouit. Voici la leçon : Dieu aime ceux
qui sont perdus ; il veut qu’on les cherche et qu’on
les retrouve. Et il veut que les anges se réjouissent
lorsque cela se réalise.
Si nous aimons les âmes perdues comme le
Christ les aime, que ferons-nous ?
Nous les chercherons. Quand on fait une cam-
pagne d’évangélisation, nous nous y engagerons.
Peut-être participerons-nous à la distribution de
la publicité. Nous parlerons à d’autres de notre
Seigneur, nous les inviterons à venir avec nous
aux réunions. Nous chercherons les occasions
pour enseigner les autres personnellement. À
une échelle différente, ce désir de sauver les âmes
perdues fera que certains hommes et femmes
quitteront leur maison et leur pays pour être
missionnaires dans des pays lointains.
Nous les chercherons diligemment. Nous ne
serons pas satisfaits d’un effort “symbolique”,
mais nous chercherons jusqu’à ce que nous
les ayons trouvés, nous persévérerons jusqu’à
découvrir ceux qui sont ouverts à l’Évangile.
En tant qu’assemblée, nous ferons plus que
d’allouer quelques fonds à l’évangélisation et aux
missions : nous aurons la même priorité que Jésus,
qui cherchait et sauvait ceux qui étaient perdus.
Nous nous réjouirons lorsque les âmes perdues
sont retrouvées. Lorsque le pécheur ou le chrétien
égaré se tourne vers Christ, nous ne le traiterons
pas comme s’il devait passer par une période
d’essai. Et nous ne bouderons pas le bon accueil
que lui fait l’Église. Nous participerons plutôt aux
réjouissances, comme dans ces paraboles !
GROUPE N° 3 : CEUX QUE LES ÂMES
PERDUES LAISSENT INDIFFÉRENTS
La quatrième chose perdue dans ces paraboles
est l’âme du frère aîné (Lc 15.25-32), ce qui ne
ressort peut-être pas tout de suite de l’histoire.
Le jeune frère est perdu loin de chez lui ; le
frère aîné est perdu tout en étant chez lui. Pour
le jeune, c’est une question de distance ; pour
l’aîné, c’est une question d’attitude. Le jeune est
probablement coupable de péchés de la chair,
l’aîné de péchés de l’esprit. Le jeune fait ce qu’il
ne devrait pas faire, alors que l’aîné ne fait pas
ce qu’il devrait faire.
Considérons les péchés du frère aîné, détaillés
en Luc 15.29. (1) En refusant de participer aux
réjouissances, il révèle son péché de colère et de
rancune. (2) Il montre son côté moralisateur et
hypocrite quand il dit : “Jamais je n’ai désobéi
à tes ordres” (Lc 15.29). Cela est franchement
difficile à croire. (3) Il est égoïste : “Voici : il y a
tant d’années que je te sers” (...). (4) Il est jaloux
et envieux. (5) Il est probablement sans gratitude
et oublieux au sujet de tout ce que son père a
fait pour lui : “À moi jamais tu n’as donné un
chevreau pour me réjouir avec mes amis.” Ceci
est sans doute quelque peu exagéré. (6) Il juge, en
accusant son frère au sujet de choses qu’il ne peut
pas savoir : “Ton fils (...) a dévoré ton bien avec des
prostituées” (Lc 15.30). Il lui manque un esprit de
fraternité. Notons que, là où le père parle de “ton
frère”, le frère aîné l’appelle “ton fils”.
Quel est le plus grand péché du frère aîné ? Il
ne partage pas l’attitude de son père à l’encontre
des personnes perdues ! Il ne les chercherait ni
ne se réjouirait de les retrouver. Ceci est, en fait,
l’apogée du chapitre. Jésus essaie de montrer à
ses accusateurs que ce frère aîné arbore la même
attitude qu’eux. Il veut mettre en contraste leur
attitude avec la sienne, qui est celle de Dieu. Les
péchés du fils aîné sont ceux des Pharisiens.
L’élément le plus triste de l’histoire est le fait
que, là où quatre choses sont perdues, seules
trois sont retrouvées. Malgré les douces sol-
licitations du père, le fils aîné reste dehors, il
demeure perdu. À la fin du récit, il ne participe
toujours pas aux réjouissances. Et vous ? Si votre
attitude envers les âmes perdues ressemble à
cela, commencez aujourd’hui à faire la démon-
stration, dans votre vie, de l’attitude du Christ
à leur sujet.
CONCLUSION
Pour terminer, posez-vous cette question :
dans quelle catégorie vous situez-vous ? Êtes-vous
sauvé ? Si oui, pensez-vous à ceux qui ne le sont
pas ? Ou êtes-vous l’une de ces personnes pour
qui l’âme perdue n’a point d’intérêt ?
Si, par contre, vous vous trouvez parmi les
âmes perdues, pourquoi voulez-vous rester dans
cet état ? Revenez à Dieu, car aussi longtemps
que vous restez perdu, vous demeurez loin de
lui, dans le dénuement de la porcherie. Pour-
quoi y rester une semaine, un jour ou même une
minute de plus ?
Mais, il existe une autre raison pour revenir
3
à Dieu. C’est qu’il vous aime et il veut que vous cueillir. Il courra à votre rencontre si seulement
soyez sauvé. Il attend, il espère, il veut vous ac- vous décidez de vous tourner vers lui !

Auteur: Coy Roper

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