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DEFAUTS CONSTATES DANS LA PRATIQUE DU MINISTERE

PASTORAL

I. Introduction :

Prêcher, enseigner, Servir, conseiller et conduire le troupeau de Dieu ; sont les

différents rôles que doit assumer un pasteur en tant que berger du troupeau
que Dieu lui a confié.

Dans les lignes qui suivent nous nous allons énumérer et développer les
erreurs ou défauts que nous constatons dans notre milieu en ce qui concerne
la pratique du ministère pastoral ainsi que les différents moyens d’y remédier.

En dehors de l’introduction et de la conclusion, notre réflexion sera subdivisée

en trois grands points qui sont les suivants :

- L’ignorance
- L’orgueil
- L’évangile de la prospérité.

Le développement de chaque point sera fait à part et en guise de conclusion

nous donnerons les remèdes y afférents.

I.1. L’ignorance :

«  Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance  ». Osée 4 : 6

Le mal est en train de s’accroitre juste parce que les hommes sont dans
l’ignorance de la connaissance de la vérité. Pourtant, c’est par la connaissance
de la vérité que l’homme est délivré du mal et s’il pratique, il reçoit la
délivrance du cœur et de l’âme.

Car le Seigneur Jésus connaissant qu’il dispose avec lui les clefs qui ouvrent les
portes du pouvoir, de la gloire, de la grandeur, de la domination et du
royaume des cieux a dit : « vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous
affranchira » Jean 8 : 32
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Mais comment les gens connaitront-ils la vérité si ce sont les coutumes

d’hommes qui sont enseignées et considérées d’ailleurs comme l’évangile de
Christ ?

Comment connaitront-ils la vérité si l’évangile ou les prophéties qu’ils écoutent

ne sont que pour la satisfaction du ventre ?

Selon notre cours de théologie pastorale, prêcher égal proclamer et expliquer

la parole de Dieu, et exhorter les auditeurs à lui obéir. En d’autre terme :
amener l’auditoire à aimer la parole de Dieu et à aimer le Dieu révélé dans la
parole, amener l’auditoire à connaitre et à comprendre les vérités et principes
de la parole de Dieu pour qu’il vive avec sagesse d’une manière qui plaise à
Dieu, amener l’auditoire à se soumettre à l’autorité de la parole et à se confier
en cette parole, amener des personnes au salut et à la maturité spirituelle en
christ.

Nous constatons avec amertume dans notre milieu un nombre très significatifs
des pasteurs ignorants et cela sur les deux plans principaux : Académique ou
scolaire et sur le plan de la connaissance biblique proprement dite.

Ils ne maitrisent ni la science ni la bible mais malheureusement ils ont le

courage de prêcher les hérésies ; et cela pas seulement dans leurs assemblées,
mais aussi sur les plateaux des chaines des télévisions.

Le ministère pastoral est devenu comme une activité que tout le monde peut
faire et cela sans vouloir même respecter les critères bibliques reprisent dans
les épitres pastorales.

Un footballeur ne peut pas du jour au lendemain se lever et commencer à

soigner les malades sous prétexte qu’il est devenu médecin; Jésus lui-même a
mis trois ans pour former ses disciples, mais le constat est que la plupart des
pasteurs ne sont pas formés et en plus de cela ils ne lisent même pas la bible.

C’est ainsi que nous avons des versets populaires non bibliques du genre :

- Chanter c’est prier deux fois,

- Il est le père des orphelins et le mari des veuves
- Ce que tu as à faire fait le bien car ta bénédiction en dépend
- Saul tomba sur sol et se releva Paul
- Etc.
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Comme ils n’ont rien à prêcher, sachant que les hommes aiment les
miraculeux, certains d’entre eux ne tardent pas à recourir à la magie et aux
pratiques mystiques pour répondre aux besoins du peuple en promettant :

- Le travail instantané
- Le mariage instantané
- La conception instantanée
- Le progrès instantané
- Etc.

Leurs églises n’ont pour programme hebdomadaire que des délivrances et des

prophéties.

Un jour alors que je suivais la télévision, en zappant je suis tombé une femme
« Prophétesse » qui parlait du miracle « Tic-Tac », vraiment du n’importe quoi.

Et le peuple, ne connaissant ni Dieu, ni les écritures ne sais rien examiner et se

laisse distraire.

Le culte de personnalité est prêché, et le peuple de Dieu est amené à aimer

leur pasteur plus qu’ils n’aiment Dieu et sa parole, jusqu’au point de croire que
les photos de leurs pasteurs avaient un pouvoir protecteur contre le diable, les
sorciers et les esprits impurs.

I.2. L’orgueil :

Encore une fois, dans notre cours de théologie pastorale, nous avons appris
que le pasteur est un serviteur qui :

- Généralement s’occupe des autres et les sert

- Pourvoit aux besoins des autres
- Accomplit un service particulier pour le bénéfice des autres

Mais le constat sur terrain est vraiment très amer et l’examen des points ci-
dessous nous en dira plus :

 Place dans l’église : «  Malheur à vous, pharisiens  ! parce que vous aimez
les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places
publiques » Luc 11:43
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D’une manière générale, nous remarquons dans la plupart des églises à

Lubumbashi, les pasteurs n’aiment s’asseoir que sur les chaises les plus belles,
les plus grosses et les plus remarquables. Dans certains cas, on se croirait face
à un trône royal alors qu’il n’en est pas question. Juste par la position on sait
distinguer les pasteurs des autres membres de l’église, alors que pour repérer
Jésus par ses adversaires il eut fallu le baiser de Judas.

« Celui qui le livrait leur avait donné ce signe  : Celui que je baiserai, c’est lui  ;
saisissez-le  ». Matt 20 : 48. Le Christ était confondu à ses disciples.

Si nous pouvions avoir encore besoin des Judas dans nos églises aujourd’hui,
ils n’auraient même plus besoin des baisers pour les trahisons, car les bosses
sont facilement repérables même de loin.

Les pasteurs se prennent trop au sérieux, ils sont plus bosses que ne l’ai Christ
lui-même ; ils n’attendent que les salutations des autres même quand ils
arrivent en retard comme c’est souvent le cas.

Quand nous lisons l’histoire de l’annonce de la naissance du Sauveur, le céleste

Ange Gabriel ne pouvait pas commencer son message sans qu’il ait au
préalable salué la terrestre marie.

Ils ne commencent pas le culte avec tout le monde, ils sont tellement
orgueilleux qu’ils n’accèdent dans la salle du culte qu’en retard et cela qu’à
quelques minutes du début de la prédication chaque dimanche et aiment les
honneurs.

Ils ne louent pas Dieu comme tout le monde, ils ont une dance pastorale alors
que le grand roi David ne pouvait pas se contenir devant l’ache de Dieu.

« David s’en retourna pour bénir sa maison, et Mical, fille de Saül, sortit à sa
rencontre. Elle dit  : Quel honneur aujourd’hui pour le roi d’Israël de s’être
découvert aux yeux des servantes de ses serviteurs, comme se découvrirait un
homme de rien  ! David répondit à Mical  : C’est devant l’Eternel, qui m’a choisi
de préférence à ton père et à toute sa maison pour m’établir chef sur le peuple
de l’Eternel, sur Israël, c’est devant l’Eternel que j’ai dansé. Je veux paraître
encore plus vil que cela, et m’abaisser à mes propres yeux  ; néanmoins je serai
en honneur auprès des servantes dont tu parles ». 2 Sam 6 : 20-22.
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 Place et titres dans la société, ils veulent toujours être servi en

premier ; même s’ils trouvent une ligne de plusieurs personnes devant
un guichet, à la banque, à la caisse etc. sous prétexte qu’ils sont des
« hommes de Dieu »

Ces pasteurs sont plus servis qu’ils ne servent, et veulent être grands sans
être les plus petits de tous

« Jésus les appela, et dit: Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et
que les grands les asservissent. Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais
quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur » Matt 20:25-26

Ecoutez ce petit témoignage :

Un jour, un frère que je connais bien voyant un pasteur de sa communauté il le

salua en disant : « Bonjour pasteur  ! », à celui-ci de répondre : « sasa bu
révérend unatshia nani  ? » Une manière de réclamer le titre de révérend parce
que selon lui, le niveau du pasteur simple est déjà révolu.

Ils sont devenus nombres à prendre des grands titres du genre : Archi-bishop,
Patriarche, Leader de la X génération, mandataire, etc. ils estiment qu’ils sont
tellement grands et qu’ils leurs faut des titres proportionnels à leurs grandeurs.

Alors que Jésus-Christ le révérend de tous, nous l’appelons par son nom sans
aucun titre et il continu à nous exaucer.

 Visite pastorale sélective :

Le pasteur en tant que serviteur, accomplit une œuvre d’amour. Il doit

s’intéresser à ses brebis individuellement et en groupe.

Mais le constat est que certains pasteurs :

- Ne visitent que les gros poissons.

- Ne retiennent que les noms de ceux qui donnent plus sans fournir des
efforts pour en retenir aussi ceux des autres.
- Ils ne mangent que chez ceux qui ont des moyens
- Ils ne prient plus que pour ceux qui donnent.
- Ne consolent et ne s’inquiètent que des absences des gros poissons

Bref, ils ont du temps que pour les mieux offrants, quant aux fidèles chômeurs
et pauvres ils y envois les diacres et là encore c’est quand ils y pensent.
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 Usurpation de la place de Jésus :

Lors des conventions, séminaires et campagnes d’évangélisations, ils font des

très grandes affiches sur lesquelles le nom de Jésus-Christ est à peine visible,
c’est beaucoup plus leurs images et celles de leurs femmes sans oublier celles
des autres orateurs que nous voyons et les noms des pays d’origines.

Ils encouragent les fidèles à prier au nom du Dieu de papa pasteur tel… et
s’attribuent la gloire de Dieu quand le moment des témoignages arrivent.

Certains ne savent même plus :

- Ouvrir les portières de leurs belles voitures,

- Transporter leurs bibles,
- Etc.

D’autres ont même placés carrément leurs effigies en grand si pas dans l’église,
c’est à l’entrée principale.

Ils veulent qu’on parle d’eux comme étant les leaders de la ville.

I.3. L’évangile de prospérité :

En lieu et place de prêcher la merveilleuse parole du salut gratuit en Jésus-

Christ, c’est l’évangile du succès financier qui est prêché chaque dimanche, soit
l’évangile de la prospérité.

De quoi s’agit-il en soit ? C’est un évangile qui annonce que « Dieu veut et
ordonne que tu sois riche  » (matériellement parlant) ou en tout cas plus riche
que tu ne l’es. Il tord le sens du mot prospère. Notons qu’à l’inverse,  »
l’évangile de la pauvreté » dans le sens ou la pauvreté matérielle serait un
signe de spiritualité supérieure est tout autant pernicieux.

Dieu nous veut pauvres en esprit soit humbles mais certainement pas
indigents. Il a promis de répondre à tous nos besoins essentiels si nous
cherchons d’abord son royaume et sa justice. Il peut donner de grandes
richesse s’il le veut, à qui il veut et comme Il le veut, mais toujours pour le
service spécifique auquel il nous appelle.
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Les pasteurs ne passent pas une semaine sans parler de l’argent, ils tordent les
écritures en disant au croyant d’utiliser Dieu, exactement le contraire de la
vérité du christianisme biblique : c’est Dieu qui utilise les croyants.

Cette théologie voit le Saint- Esprit comme une puissance à utiliser pour
accomplir tous les désirs du croyant. La Bible enseigne que le Saint-Esprit est
une personne qui permet au croyant de faire la volonté de Dieu.

L’Évangile de la prospérité ressemble beaucoup aux sectes cupides et

destructrices qui avaient infiltré l’Église primitive. Paul et les autres Apôtres
n’ont été ni accommodants, ni conciliants, avec les faux enseignants qui
propageaient ces hérésies : ils les dénonçaient comme de faux enseignants et
exhortaient les chrétiens à les éviter. Est-ce que dans toute la bible il n’y a
qu’un seul thème à s’avoir l’argent ???

« Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent ; contentez-vous de ce que vous

avez ; car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne
t’abandonnerai point ». Héb 13:5

Paul avertit Timothée contre ces hommes en 1 Timothée 6.5 et 9-11. Ces
hommes « à l’intelligence corrompue » considéraient la piété comme un
moyen de faire du profit, et leur désir de richesses était un piège qui les a
plongés dans « la ruine et […] leur perte » (v.9).

La poursuite des richesses est un sentier dangereux pour les chrétiens, contre
lequel Dieu nous met en garde : « L’amour de l’argent est en effet la racine de
tous les maux. En s’y livrant, certains se sont égarés loin de la foi et se sont
infligé eux-mêmes bien des tourments » (v.10). Si les richesses étaient un
objectif raisonnable pour les croyants, Jésus l’aurait poursuivi. Mais il ne l’a pas
fait, préférant ne pas avoir d’endroit où poser sa tête (Matthieu 8.20), et a
enseigné à ses disciples à faire de même. Il faut aussi garder à l’esprit que le
seul disciple préoccupé par les richesses était Judas.

Paul a dit que la cupidité était de l’idolâtrie (Éphésiens 5.5) et a enseigné aux
Éphésiens d’éviter tous ceux qui apportaient un message d’immoralité ou de
cupidité (Éphésiens 5.6-7). L’enseignement de la prospérité empêche Dieu
d’agir de lui-même et entend qu’il n’est pas Seigneur de tout, puisqu’il ne peut
agir que si nous le lui demandons. La foi, selon la doctrine de la Parole de foi,
n’est pas une attitude de confiance et de soumission à Dieu, mais une formule
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par laquelle nous manipulons les lois spirituelles dont les enseignants de la
prospérité pensent qu’elles régissent l’univers. Comme l’entend le nom «
Parole de foi », ce mouvement enseigne que la foi dépend plus de nos paroles
que de notre confiance ou des vérités auxquelles nous croyons et que nous
affirmons dans nos cœurs.

I.4. conclusion :

En guise de conclusion, nous pouvons donner les remèdes suivants aux trois
points développés ci-haut :

a) « Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier ».
Psm 119:105

Plusieurs crashs de ministère sont dus au fait que le responsable ou les

responsables n'ont pas pris ou ne prennent pas assez de temps pour connaître
Celui qu'ils servent (Dieu) et Sa Parole. On n'œuvre pas pour Dieu dans le vide,
sans avoir pour base sa Parole. Un serviteur de Dieu se doit d'étudier la parole
de Dieu fréquemment afin de ne point être dans l'ignorance concernant la
volonté écrite et la volonté révélée de Dieu. Celui qui est dans l'ignorance
avance dans le noir et peut à tout moment sortir du chemin, sortir de la vision
et rater le but.

b) « L'orgueil d'un homme l'abaisse, mais celui qui est humble d'esprit
obtient la gloire. » Prov 29:23.

L'orgueil est un ennemi très redoutable pour le ministère. Quand il entre dans
le cœur du responsable du ministère, il aveugle ses yeux spirituels et l'oriente
vers d'autres chemins qui ne sont pas ceux de Dieu. Après quelques temps,
l'égarement entre en œuvre et le ministère sort des plans de Dieu.
L'orgueil est un esprit très subtil, chaque serviteur de Dieu doit toujours
travailler à son humilité et veiller à ce que l'orgueil ne puisse aucunement
prendre place dans sa vie.

Généralement, quand le ministère évolue ou gagne du terrain, le cœur du

responsable du ministère est aussi très vulnérable à l'orgueil. L'orgueil pousse
le serviteur de Dieu à ne plus réaliser le fait qu'il n'est qu'un canal pour Dieu,
que tout ce qu’il fait et tout ce qu'il possède n'est qu'une pure grâce de la part
du Seigneur. Le serviteur de Dieu doit toujours être conscient que seul Dieu et
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uniquement Dieu, est l'auteur de ses œuvres, à Lui soit vraiment les véritables
droits d'Auteur.
 
c) Quant à ce qui concerne l’évangile de la prospérité, la Bible nous met en
garde contre la soif de richesses.

Les chrétiens, surtout les responsables d’église, doivent se garder de l’amour

de l’argent, qui est la racine de tous les maux. Jésus nous a avertis : « Gardez-
vous avec soin de toute soif de posséder, car la vie d’un homme ne dépend pas
de ses biens, même s’il est dans l’abondance. » Luc 12 : 15.

En contradiction complète avec nos pasteurs qui ne jurent que par l’évangile
de prospérité en mettant l’accent sur l’argent et les biens de ce monde, Jésus a
dit : « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les mites et la rouille
détruisent et où les voleurs percent les murs pour voler». Matt 6 :19.

Les contradictions irréconciliables entre l’enseignement de la prospérité et

l’Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ se résument le mieux par les paroles
de Jésus en Matthieu 6.24 : « Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent. »

Par Jacques ILUNGA NSENGA