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LES TACHES D’ANCIEN DANS L’ANCIEN ET DANS LE NOUVEAU TESTAMENT »


1. INTRODUCTION :

Le mot « ANCIENS » (hébreu : zeqenim, vieillards). N’implique pas seulement l’idée de grand âge.

II s'applique, dans la Bible, a une classe de personnages investis d'une autorité plus ou moins
étendue, suivant les époques. En ce sens, le titre d'ancien est d'origine patriarcale : L’aïeul était le
chef naturel de la famille qui se développait autour de lui.
Quand plusieurs familles patriarcales furent amenées a se réunir, les chefs de ces familles formèrent
un conseil d'anciens. Les intérêts communs étaient ainsi mis sous la sauvegarde de la sagesse, de
l'expérience, de la maturité des vieillards, et les décisions de ces derniers étaient acceptées avec
respect. Bientôt cependant, surtout lorsque le contact avec d'autres sociétés civiles eut amené des
luttes pour la prééminence ou pour la possession des territoires, ce ne furent plus les vieillards qui
durent être juges les plus aptes à gérer les affaires publiques. On dut leur préférer des hommes d'un
âge mur, mais n'ayant rien perdu de la vigueur qu'on regardait comme offrant plus de garanties pour
le maintien et le développement de la prospérité sociale.

Le terme primitif ne fut pas moins conservé, surtout sous la forme collective, pour designer soit
l'assemblée des chefs qui administraient la cite, soit un conseil officiel dont ils avaient à prendre l'avis
dans les affaires d'une grande gravite.

2. HISTOIRE DES ANCIENS DANS L'ANCIEN TESTAMENT.

1° Depuis l’époque patriarcale jusqu'à l’époque des rois.

Sous le gouvernement des pharaons, les Hébreux avaient conservé et développé leur organisation
patriarcale. Dans la terre de Gossen, ils avaient des anciens qui exerçaient 1'autorite sur le peuple, et
auprès desquels le Seigneur envoya Moise, quand il lui imposa sa mission. Exode 3.16 ; 4.29

La tradition juive croyait que ce corps d'anciens était officiellement constitué ; c'est pourquoi les
Septante emploient dans les deux premiers passages le mot « sénat. » Au désert, les anciens furent
comme les représentants du peuple et les intermédiaires entre Moise et la multitude. Ils sont
appelés pour être témoins des miracles, Exode 17. 6, interviennent dans certains sacrifices, Lévitique
4. 15, et sont comme un moyen de communication entre Moise et les tribus. Exode 19. 7.

Cependant ils ne paraissent point exercer une grande autorité, car tous les différends sont portés
devant Moise, au point de l'accabler. C'est alors que sur le conseil de Jethro, son beau-père, le
législateur établit des juges à la tête de mille, de cent, de cinquante et de dix chefs de famille, pour
rendre la justice dans les cas ordinaires.
Beaucoup de ces juges furent naturellement choisis parmi les anciens. Ceux-ci subsistèrent
cependant avec leur nom et leurs attributions d’autrefois ; ainsi, sur le point de remonter au Sinaï,
Moise ordonne que soixante-dix anciens accompagnent Aaron et ses fils sur le flanc de la montagne,
et s'y mettent en adoration. Exode 24. 1.

C'est un peu plus tard seulement que le Seigneur commande à Moise de rassembler soixante-dix
hommes parmi les anciens d’Israël ; ils doivent être « des anciens du peuple et des maitres », et ils
sont destinés à recevoir l'esprit de Moise, « pour soutenir avec lui le fardeau du peuple. » L'esprit
divin leur est en effet communique, et ils « prophétisent », c'est-à-dire reçoivent le pouvoir et la
grâce de parler et d'agir au nom du Seigneur. Nombres 11 : 16, 17, 24-30.

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Ils deviennent ainsi les organes officiels du gouvernement théocratique. A partir de ce moment, le
conseil des soixante-dix anciens connait de toutes les affaires qui intéressent l'ensemble de la nation,
Nombre 16 : 25 ; Lévitique 9 : 1, et il commande de concert avec Moise. Deutéronome 27 : 1.

Le pouvoir conféré aux soixante-dix était à vie. Ils continuèrent donc leurs fonctions sous Josué,
Josué 7 : 6 et gardèrent leur préséance sur toutes les autres autorités. Josué 23 : 2. Ceux qui
survécurent au conquérant contribuèrent puissamment à maintenir le peuple dans la fidélité. Josué
24 : 31. II n'y a point trace d'une transmission de leur pouvoir théocratique à des successeurs.

Le rôle de ce conseil avait été temporaire, et s'était exercé seulement pendant que tout le peuple
était réuni pour la marche dans le désert et pour la conquête de la Terre Promise. Comme il n'était
point dans les desseins de Dieu qu'immédiatement après la conquête le pouvoir fut centralise dans
les mêmes mains, le conseil des soixante- dix n'avait plus de raison d'être.

Mais dès cette époque se dessine l'organisation du corps des anciens, telle qu'elle se perpétuera
jusqu'au temps du Messie. Cette organisation, suggérée par la nature même des choses, est celle qui
se retrouve sous des noms et des formes diverses chez tous les peuples sédentaires, et qui existe
chez nous sous les noms de conseils municipaux, conseils généraux et parlement. Les attributions, le
mode de nomination, la durée des pouvoirs, etc., ont varié suivant les temps et les pays ; mais ces
trois degrés de pouvoir collectif ont fonctionné presque partout, et en particulier chez les Israelites. II
y a un conseil d'anciens dans les villes. Deutéronome 19 : 12

Ainsi, les anciens qui sont à la tête des villes sont signalés à toutes les époques, même après la
captivité. Au temps de Notre Seigneur, ils sont représentés par les « chefs de synagogues » qui, au
nombre de trois, président la synagogue jusque dans les moindres villages, par ces « anciens des
Juifs, » que le centurion de Capharnaüm envoie au Sauveur, pour demander la guérison de son
serviteur, Luc 7 : 3, et par ce « chef, » qui en Pérée vient interroger Notre-Seigneur. Luc 18 :18.

D'autres anciens sont à la tête des tribus, Deutéronome 19 : 10 ; 31 : 28, etc. et à l'époque même des
Macchabées, quand les tribus sont depuis longtemps mélangées géographiquement, on retrouve des
« anciens de la région, » distincts des princes du peuple. 1 Macchabée 14 : 28.

2° Depuis les rois jusqu'à Jésus-Christ.

De Josué à Samuel, il n'y a point trace de conseil succédant à celui des soixante-dix anciens de Moise.
Mais, dès le début, les livres de Samuel, ou premiers livres des Rois, mentionnent des « anciens
d'Israël », qui ensuite semblent bien constituer un corps jouissant d'un caractère officiel et agissant
au nom de toute la nation. 1 Samuel 4 :3 ; 15 :30 ; etc.

Ce sont ces anciens d'Israël qui prennent 1'initiative de demander un roi à Samuel. 1 Samuel 8 : 4.
Plus tard, ils forment un conseil auprès du roi, 1 Rois 8 : 1; 12 : 6, et il y a dans le palais royal une salle
affectée à leurs réunions. Les détails font absolument défaut sur leur mode de recrutement et sur
1'etendue de leurs pouvoirs.
Ces pouvoirs ont naturellement varié avec les époques et les circonstances ; sous la royauté, ils ont
du être singulièrement amoindris. Les anciens n'en avaient pas moins une réelle influence, capable
d'atténuer dans bien des cas le mauvais effet des exemples donnes par les rois impies, et c'est pour
n'avoir pas toujours exerce cette influence salutaire qu'ils sont pris à partie par les prophètes. Esaïe
3 :14 ; Jérémie 19 :1, Ezéchiel 7 : 26 ; 8 : 12.
C'est dans ce dernier passage que le prophète montre les anciens du peuple réunis clandestinement
dans une salle du temple pour adorer des images idolâtriques.

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Pendant la captivité, les anciens continuaient à l'étranger leurs fonctions habituelles vis-à-vis de leurs
compatriotes, autant du moins que les circonstances le permettent. Jérémie 29 :1 ; Daniel 13 : 5, 41.
Au retour, ils président à la construction du temple, Esdras 5 :5 ; 6 : 14, et commandent au peuple
conjointement avec le scribe Esdras. Esdras 10 : 8. Mais l'organisation reste flottante. Esdras, qui
avait tant de choses à restaurer, ne parait pas s'être préoccupe de reconstituer le conseil national des
anciens.
II établit seulement la grande Synagogue, dont les membres, de compétence exclusivement
théologique, n'avaient aucune attribution administrative ou politique. Encore 1'existence de cette
grande Synagogue est-elle contestée ; il n'en est fait mention ni dans les livres postérieurs de la Bible,
ni dans les écrits de l'historien Josèphe.

Les Talmudistes sont les premiers à en parler, et on peut les soupçonner d'avoir voulu donner plus
d'autorité a leurs traditions, en imaginant un corps constitue par Esdras pour les fixer.

D'Esdras aux Macchabées (433-177), l'histoire biblique fait défaut.

3. LES ANCIENS DANS LE NOUVEAU TESTAMENT

Dans le Nouveau Testament, les “anciens” sont les responsables des Églises locales. A signaler : le
mot est toujours au pluriel, sauf dans les épîtres pastorales Timothée, Tite. Les anciens forment un
“collège” presbyterion 1Timothée 4 :14. Dans l’Apocalypse de Jean 4 :10; 5 :8 -11; 7 :13ss; 11 :16ss
etc.

1° Dans les Evangiles.

Quand l'Iduméen Hérode usurpa le trône des princes asmonéens, la plupart des anciens du
sanhédrin furent mis à mort et remplaces par d'autres plus complaisants. Ceux-ci et leurs successeurs
partagèrent les destinées de ce sanhédrin amoindri, tenu en tutelle par les Hérodes, puis par les
procurateurs romains, et réduit à discuter les subtilités pharisaïques qui avaient remplacé pour lui les
grandes questions politiques et religieuses en vue desquelles il avait été institué. Les anciens dont
parle si souvent l'Evangile composaient la plus grande partie du sanhédrin, et y siégeaient avec les
grands prêtres et les scribes. Ils étaient recrutés parmi les chefs de familles riches et influentes. Mais
comme leur nomination dépendait pratiquement des grands prêtres, ces derniers s'efforçaient de
n'introduire dans le sanhédrin que des anciens appartenant comme eux à la secte matérialiste des
Sadducéens. Toutes les fois qu'il est question d'anciens dans l'Evangile (sauf un seul passage de Luc
7 : 3), il s'agit de membres du sanhédrin, dont il a été parlé plus haut. Ils se montrèrent
opiniâtrement hostiles à Notre-Seigneur, et poussèrent l’acharnement jusqu'a le condamner à mort,
au mépris de toutes les conditions de fond et de forme requises par le droit naturel et le droit positif.

Nicodème et Joseph d'Arimathie, qui s'illustrèrent par leur courage et leur piété au moment de la
sépulture du Sauveur, faisaient partie du sanhédrin, selon toute probabilité, à titre d'anciens. II est à
croire qu'ils ne furent convoqués ni l’un ni l'autre a la séance dans laquelle Notre-Seigneur fut
condamné à mort. Ils n'auraient pas manqué de faire entendre une protestation dont l'Evangile
eut gardé le souvenir.

2° Dans les Actes et les Epitres.

Le Nouveau Testament réservait à la dignité d'ancien des destinées plus glorieuses. L'Eglise, dès sa
naissance, a des anciens Actes 11 : 30 ; 15 : 4, 6 ; 20 : 17, etc. Mais ce sont des chefs spirituels
remplissant les fonctions sacrées : ils prennent part au concile de Jérusalem et promulguent le décret
avec les Apôtres, Actes 15 : 23, 41, ils administrent les sacrements, Jacques 5 :14, dirigent les

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Églises particulières, Tite1: 5, etc. En un mot, ce sont des prêtres, par conséquent des ministres
sacrés dont les fonctions sont bien différentes de celles des anciens.

Dans chaque Eglise locale du 1er siècle, un “conseil d’ancien” exerce collégialement la direction de la
communauté, à l’initiative des apôtres. “Paul et Barnabas firent nommer des anciens dans chaque
Eglise” lisons-nous dans Actes 14 :23 (voir aussi Tite 1 :5 etc..). Les “anciens” ne sont certainement
pas les chrétiens les plus âgés de la communauté, ni forcément ceux qui sont croyants le plus
longtemps (anciens dans la foi), mais ce sont assurément des hommes dont la foi est éprouvée et qui
sont remplis de zèle pour le service 2 Corinthiens 8 :22, chacun exerçant ses dons (charismes) “pour
l’utilité commune” 1 Corinthiens 12 :7. En tout cas, Paul dit, à propos de l’episcopos : “Il ne faut pas
que ce soit un nouveau converti” 1 Timothée 3 :6.

Remarque : les termes “Anciens” (presbyteroï), “évêques” ou “surveillants” (episcopoï), “bergers” ou


“pasteurs” (poïmaoï) et “conducteurs” ou “pilotes” (hégoumenoï) sont parfaitement
interchangeables, donc équivalents. Ils désignent, tous les quatre, les responsables d’une
communauté locale. (Cf. le discours de Paul aux “anciens” d’Éphèse : “le Saint Esprit vous a établis
“évêques” pour “paître” (fonction du berger ou pasteur) l’Eglise de Dieu” Actes 20 :28.

3° Dans l‘Apocalypse.

Vingt-quatre vieillards ou « anciens » occupent des trônes dans le ciel autour du trône de l'Agneau,
Apocalypse 4 : 4; 19 : 4. Ils se prosternent devant lui, et offrent dans des coupes d'or les prières des
saints, 5 :8. L'un d'eux parle à saint Jean pour lui expliquer ce qu'il a sous les yeux, 5 :5; 7 :13. La cité
céleste est conçue par l'écrivain sacré à l'image de la cite terrestre.

II est donc naturel que le Roi du ciel ait autour de lui des anciens. Ces anciens sont des Presbytèros, à
la fois vieillards et prêtres, comme l’indiquent la place qu'ils occupent et les fonctions qu'ils
remplissent. Ils représentent en général la totalité des élus, et plus spécialement les douze
patriarches, chefs des douze tribus de l'ancien peuple, et les douze Apôtres, chefs du peuple
nouveau. Apocalypse 19 : 12-14.

4° Le choix des anciens dans le Nouveau Testament

a) “Dieu a établi dans l’Eglise... ceux qui ont le don de gouverner” lisons-nous en I Corinthiens
12 :28 (voir aussi Éphésiens 4 :11 et Actes 20 :28). C’est donc Dieu lui-même qui appelle, qui
adresse une vocation, qui met dans les cœurs un empressement au service et qui donne les
dons (charismes) nécessaires.

b) C’est à l’Eglise - entendez par là la communauté locale - de reconnaître ces vocations et ces
dons, de mettre à l’épreuve ceux qui les ont reçus et de leur confier des responsabilités
(fonctions ou ministères). Paul et Barnabas ""firent nommer” des anciens, ils ne les ont pas
nommés eux-mêmes, mais ils ont poussé chaque communauté à le faire.

c) Une mise à l’épreuve est clairement exigée pour les ""diacres” : ""qu’on les éprouve d’abord
et qu’ils exercent ensuite leur ministère, sils sont sans reproche” 1Timothée 3 :10. On peut
en déduire que les apôtres avaient la même exigence à l’égard de tous les anciens.

d) Le mode de désignation des anciens a sans doute été le même que celui des diacres à
Jérusalem Actes 6 :1-6, c’est à dire une élection par toute l’assemblée (tirage au sort ou

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élection à mains levées), suivie d’un établissement dans la fonction par la prière et
l’imposition des mains des apôtres ou de leur délégué (Cf. la recommandation de Paul à
Timothée : "n’impose les mains à personne avec précipitation” 1Timothée 5 :22 ou à Tite :
"Je t’ai laissé en Crête, afin que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans
chaque ville” Tite 1 :5. De même, dans Actes 14 :23, Paul et Barnabas ne font pas simplement
nommer des anciens, ils prient et jeûnent pour que la communauté discerne les bonnes
personnes et les recommandent au Seigneur, c’est à dire prient pour elles ensuite.

5° les critères et qualifications requises

a) A Jérusalem, au moment du choix des diacres (Actes 6/1), les apôtres en ont retenu
essentiellement trois :

- Qu’ils soient pleins d’Esprit Saint


- Et de sagesse
- Et que l’on rende d’eux un bon témoignage.

Autrement dit, ce qui leur importait, c’est que les anciens aient une certaine maturité spirituelle
qu’ils puissent "être les modèles du troupeau” dit Pierre, qu’ils soient qualifiés pour le ministère
qu’ils sont appelés à exercer : être capables d’enseigner, de discerner les fausses doctrines et de les
réfuter, de bien gérer les dons qu’ils ont reçus de Dieu etc..., qu’ils fassent preuve de qualités
morales, telles que l’honnêteté, la sobriété, la maîtrise de soi, la fidélité conjugale etc... et qu’ils
soient socialement reconnus : qu’ils aient "une bonne réputation aussi parmi les non-chrétiens” !

b) Hormis Actes 6 :1, nous trouvons au moins trois listes de qualifications dans les épîtres de
Paul et de Pierre :

- 1 Timothée 3 :1-13 (concerne les évêques, diacres et diaconesses) L’évêque doit


être :
Irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à
l’enseignement, non adonné au vin, non violent, indulgent, pacifique, désintéressé, savoir bien
diriger sa propre maison, tenir ses enfants dans la soumission et une parfaite honnêteté, ne pas être
un nouveau converti, recevoir un bon témoignage de ceux du dehors.

De même, le diacre doit être : honnête, franc, éloigné des excès du vin et du gain sordide, conserver
le mystère de la foi dans une conduite pure, éprouvé, sans reproche, mari d’une seule femme, savoir
bien diriger ses enfants et sa propre maison.
Les diaconesses, quant à elles, doivent être : honnêtes, non médisantes, sobres et fidèles en toutes
choses.

- En Tite 1 :6-9 nous retrouvons pratiquement les mêmes qualifications :


irréprochable, mari d’une seule femme, enfants fidèles (ni accusés de débauche, ni
rebelles), économe de Dieu, non arrogant, non colérique, non violent, non porté au
gain déshonnête.

- Enfin, en 1 Pierre 5 :1 - 4, il est demandé aux anciens de ne pas exercer leur ministère
par contrainte, mais volontairement, non pour un gain sordide, mais avec
dévouement, non comme en dominant, mais en étant les modèles du troupeau.

3° La fonction des anciens

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a) Tout comme les anciens de la synagogue, ils sont responsables de la vie communautaire
et doivent partager entre eux toutes les tâches y afférant :

- La prophétie et l’exhortation (l’annonce de la parole de Dieu)


- L’enseignement (la formation des chrétiens, mais pas seulement celle des enfants,
aussi celle des adultes)
- Le discernement des dons et des besoins de la communauté (coordination du travail)
- La cure d’âme (prendre soin du troupeau, suivre chacun)
- La diaconie (le service des pauvres, malades, veuves, orphelins, les visites etc.)

Aucun des anciens n’ayant tous les dons, c’est à l’ensemble des anciens « le conseil » qu’incombent
toutes ces tâches, d’où leur responsabilité collégiale ! Mais c’est aussi à chacun d’entre eux,
personnellement, qu’incombe une part des responsabilités et des tâches !

b) Comme tous les ministères particuliers que le Seigneur donne à l’Eglise, le ministère
d’ancien est donné “pour le perfectionnement des saints” c’est à dire les progrès des croyants dans
leur vie spirituelle, « en vue du service », c’est à dire pour qu’ils deviennent eux-mêmes capables de
remplir leur mission dans le monde, et « en vue de l’édification du Corps du Christ » Éphésiens 4 :12,
c’est à dire de la croissance spirituelle et numérique de l’Eglise, respectivement de la paroisse.

5° La durée de leur mandat

Le Nouveau Testament ne donnant aucune indication à ce sujet, on peut supposer que les anciens
étaient désignés à vie. Mais il est tout à fait possible également que l’Eglise se soit conformée aux
prescriptions de l’Ancien Testament concernant le service des Lévites, qui était limité au maximum à
25 ans, puisqu’on ne pouvait pas exercer la fonction avant l’âge de 25 ans et qu’il fallait arrêter de
l’exercer à l’âge de 50 ans (Lire : Nombres 8/24 à 26).

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