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SEMIOLOGIE CARDIOVASCuLAIRE

PR DAMOROU JEAN MARIE


FSS/UL AV 2018
INTRODUCTION

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INTRODUCTION

1. Définition
 Cardiologie : spécialité médicale qui étudie les pathologies du cœur

Etroitement associée à l’étude des vaisseaux sanguins (Angéiologie)


 Examen physique (EP) : partie de l’observation médicale consistant à
recueillir les signes observés sur le patient

Suit l’anamnèse ou interrogatoire

Doit être Méthodique, rigoureux et complet

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INTRODUCTION

2. Intérêts
Etape incontournable dans toute démarche diagnostique
Diagnostique : bien conduit, l’EP permet de poser à 50% le diagnostic
(Nécessite une parfaite connaissance de la sémiologie)
Thérapeutique : notamment dans la surveillance du traitement, le suivi
et l’évaluation thérapeutique
 Économique : évite des examens paracliniques inutiles et coûteux aux
patients

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1- RAPPELS

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1.1- Rappels anatomiques
 Situation du cœur
Haut

Droit
 Poids= 300g ♂ et 270g ♀
 Médiastin antérieur

 Latéralement: Poumons

 En bas: Coupole diaphragmatique gauche

 En avant: Sternum et grill costal antérieur

 En arrière: Médiastin postérieur, œsophage


Fig 1: Situation du cœur dans le thorax

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1.1- Rappels anatomiques
 Situation du cœur
Haut

Droit
 Poids= 300g ♂ et 250g ♀
 Médiastin antérieur

 Latéralement: Poumons

 En bas: Coupole diaphragmatique gauche

 En avant: Sternum et grill costal antérieur

 En arrière: Médiastin postérieur, œsophage


Fig 1: Situation du cœur dans le thorax

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1.1- Rappels anatomiques

Configuration externe:
 Muscle, brun rouge
 Pyramide triangulaire, Sommet (Pointe) bas gauche avant
Base haut arrière droite
 Grand axe oblique en bas en avant à gauche
 3 Faces: - Antérieure; - Inférieure; - Latérale gauche
 2 Sillons orthogonaux: - auriculo-ventriculaires;
- interventriculaire et inter-auriculaire

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1.1- Rappels anatomiques

Haut

Droite

Fig 2: Configuration externe (vue antérieure du cœur)

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1.1- Rappels anatomiques

Configuration externe:
 Muscle, brun rouge
 Pyramide triangulaire, Sommet (Pointe) bas gauche avant
Base haut arrière droite
 Grand axe oblique en bas en avant à gauche
 3 Faces: - Antérieure; - Inférieure; - Latérale gauche
 2 Sillons orthogonaux: - auriculo-ventriculaires;
- interventriculaire et inter-auriculaire

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1.1- Rappels anatomiqueS

Configuration interne:
 Organe creux: 04 cavités = 02 oreillettes + 02 ventricules
 Oreillettes séparées par septum inter- auriculaire
 Ventricules par septum inter ventriculaire
 Cœur droit: OD, VD, l’orifice tricuspidien (TRI)
 Cœur gauche: OG, VG, l’orifice mitral (MI).

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1.1- Rappels anatomiques

Fig 3: Configuration interne du cœur

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1-1- rappels anatomiques

Figure 2: Appareil circulatoire

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1.1-Rappels anatomiques

Figure 3: Structure anatomique des vaisseaux

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Fig 4: Système artériel

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Fig 5:Système veineux

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1.2- Rappels physiologiques

Fig 6: Circulation intra-cardiaque

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Fig 7: Le cœur avec ses deux pompes

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Fig 8: Cycle cardiaque

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1.2- Rappels physiologiques

Fig 9: Genèse des différents bruits du cœur

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II. RAPPELS
2.1. LES VOIES DE CONDUCTION CARDIAQUE
Examen cardiovasculaire clinique
1.  3 l’Interrogatoire

Permet la prise de contact avec le patient, déterminant la relation médecin-


patient
Recueillir :

 Identité du patient: état civil, profession, niveau socio-


économique…

 Motif de consultation <=> Signes fonctionnels


Principaux SF: Douleur thoracique, Dyspnée, Palpitations, Lipothymie-
syncope, Douleur des membres inférieurs.

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1.3- l’Interrogatoire

 ATCD:
 Personnels: HTA/Diabète, cardiopathies congénitales/acquises, Angines de
gorge, PNP; traitements; Allergies; mode de vie…
 Familiaux: survenue d’événements cardioVx chez parents de 1er degré avec
âge de survenue, HTA/Diabète familiale, Mort subite…

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1.3 l’Interrogatoire

FdR Cardiovasculaires:
Tableau 1: Facteurs de risque cardio-vasculaires

Non modifiables Modifiables

Principaux Autres

- Age: H ≥ 50 ans et F ≥ 60 ans - Tabagisme - Obésité (IMC ≥30 kg/m²) ou


- Sexe masculin: avt 65-70 ans - HTA Surpoids (25˂IMC˂30 kg/m²)
H>>>F; après H=F - Dyslipidémie (Hyperchol) - Sédentarité
- Hérédité: ATCD d’accident CVx - Diabète - Conditions socio-
précoce: avt 55 ans pour H et - Obésité abdominale (Sd économiques défavorables
Avt 65 ans pour F métabolique)
- IRC

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Signes fonctionnels
OBJECTIFS :
 Décrire le signe fonctionnel

 Apprécier le degré de tolérance

 Décrire les signes d’accompagnements

 Identifier la valeur sémiologique (orientation


diagnostique).
Les signes fonctionnels

L’interrogatoire du malade revêt une très grande


importance, il permet de retrouver les signes subjectifs
ou fonctionnels qui témoignent d’une atteinte cardiaque.

Les trois signes fonctionnels les plus importants sont : la


dyspnée, les douleurs précordiales et les palpitations.
L’existence de ces signes fonctionnels et leurs degré
d’intensité est à la base de la classification fonctionnelle
de la New York Heart Association qui permet d’apprécier
le degré de tolérance d’une cardiopathie, donc de
décider d’une attitude thérapeutique et de prévoir le
pronostic.
Stade I : absence de signes fonctionnels lors de l’activité
physique habituelle,

Stade II : présence de signes fonctionnels lors des


efforts habituels

Stade III : présence de signes fonctionnels pour des


efforts légers.

Stade IV : présence ,de signes fonctionnels au repos

D’autres signes fonctionnels seront également


recherchés : les syncopes et les lipothymies, la toux et
les hémoptysies.
La dyspnée :
La dyspnée chez le cardiaque est un signe fonctionnel
majeur, elle s’observe surtout au cours des affections du
cœur gauche.

Elle peut revêtir plusieurs types : la dyspnée d’effort, la


dyspnée paroxystique et la dyspnée de repos

la dyspnée d’effort : est le symptôme fonctionnel le plus


couramment observé au cours des cardiopathies et
aussi le plus précoce.

- A l’état physiologique : il existe un essoufflement à


l’effort mais :
o Il survient pour un effort inhabituel par sa violence et sa
durée.
o Il cède rapidement en 1 à 2 minutes après l’arrêt de l’effort
o IL peut y avoir adaptation si le sujet subit un entraînement.

- A l’état pathologique la dyspnée d’effort est une polypnée


qui a les caractères suivants :
o Elle apparaît pour des efforts d’intensité variable :
 Soit lors de l’activité physique habituelle : jeu pour
l’enfant, marche normale, montée des escaliers : il
s’agit d’une dyspnée modérée ;
 Soit pour des moindres : montée d’un étage ou de
quelques marches, marche sur une petite distance : il
s’agit d’une dyspnée importante.
o Elle ne cède pas rapidement à l’arrêt de l’effort et dure au-
delà de 5 minutes.

o Elle va en se majorant apparaissant pour des efforts de


plus en plus restreints, aboutissant à la dyspnée de repos.
La dyspnée d’effort n’est pas spécifique des affections
cardiaques, elle peut se voir dans les insuffisances
respiratoires et également en cas d’anémie

la dyspnée paroxystique : est une crise d’étouffement


durant de quelques minutes à quelques heures,
d’apparition brutale, survenant soit le plus souvent
spontanément, surtout la nuit au coucher ou réveillant le
malade en plein sommeil, soit plus rarement à la suite
d’un effort.
On distingue deux principaux : l’œdème aigu du poumon et
l’asthme cardiaque.
L’œdème aigu du poumon (OAP) survient lorsque la
pression hydrostatique dans les capillaires pulmonaires
devient supérieure à la pression oncotique, ce qui entraîne
une transsudation du sérum dans les alvéoles et donc une
véritable inondation alvéolaire.

Il est caractéristique de l’insuffisance ventriculaire gauche


et du rétrécissement mitral serré.

Il peut revêtir plusieurs aspects, le plus typique est la


grande crise d’OAP :
- Le début est brutal en règle nocturne se manifestant par
une sensation d’oppression thoracique rapide croissante,
un chatouillement et une toux.
- La phase d’état est atteinte en quelques minutes. Le
malade est assis au bord du lit couvert de sueur, le teint
blafard, cyanosé, les jugulaires turgescentes. Trois
signes fonctionnels principaux sont notés :

 La polypnée : intense, angoissante avec orthopnée,


sensation de grésillement laryngé ; il n’y a pas de
point de côté.
 La toux : incessante, quinteuse, pénible, qui
ramène rapidement.
 L’expectoration séreuse caractéristique qui est
mousseuse, rosée dit saumonée très abondante
remplissant plusieurs crachoirs en quelques
minutes sans soulager le malade.
A l’examen clinique : l’auscultation retrouve l’existence de
râles crépitant d’abord aux deux bases pulmonaires, puis
remontant vers les sommets réalisant la classique marée
montante des râles crépitants.
- L’évolution : est fonction de la précocité du traitement
qui doit être institué en urgence.

D’autres formes peuvent être rencontrées : la forme


suraiguë, le plus souvent mortelle en quelques minutes
par asphyxie, à l’opposé la forme atténuée se manifestant
par une toux quinteuse ramenant quelques crachats
mousseux accompagnant une sensation d’oppression
thoracique ; dans cette forme les accès ont tendance à
se répéter plusieurs nuits de suite.
Cette forme atténuée peut survenir au cours du
rétrécissement mitral serré, elle apparaît alors à l’effort.

L’asthme cardiaque
 Il s’agit d’une crise dyspnéique à début brutal le plus
souvent nocturne réalisant une bradyspnée
expiratoire avec thorax bloqué en inspiration et soif
d’air intense.
 L’auscultation retrouve des sifflements expiratoires :
les râles sibilants disséminés dans les deux champs
pulmonaires.
 L’évolution : la crise se termine par quelques
secousses de toux qui ramènent quelques crachats
muqueux blanchâtres visqueux.
Le diagnostic entre crise d’asthme bronchique et crise
d’asthme cardiaque est posé sur l’examen du cœur et des
vaisseaux entre les crises dans le premier cas cet examen
est normal, dans le deuxième cas, on retrouve soit une
cause cardiaque ou vasculaire d’insuffisance ventriculaire
gauche, soit un rétrécissement mitral.

La dyspnée permanente ou dyspnée de repos : elle est


l’indice d’une cardiopathie décompensée avec diminution
importante du débit cardiaque.
Il s’agit d’une dyspnée qui est augmentée par le décubitus à
recrudescence nocturne et qui est partiellement soulagée
par la position assise ou demi-assise réalisant
l’orthopnée.
l’interrogatoire précise son intensité par le nombre
d’oreillers nécessaires au malade, au maximum le malade
reste assis chaque nuit dans un fauteuil.
La fausse dyspnée ou dyspnée périodique de Cheysne-
Stokes : elle survient surtout pendant le sommeil, elle n’est
pas ressentie par le malade sous forme d’une gêne
respiratoire.

Il est en rapport avec une perturbation de la fonction


circulatoire retentissant sur les centres nerveux
respiratoires, elle se voit dans la grande insuffisance
cardiaque, elle est de fâcheux pronostic.
Les douleurs précordiales
On distingue deux types de douleurs précordiales : les
douleurs organiques et les douleurs non organiques ou
précordialgies.

L’interrogatoire va préciser les caractères sémiologiques


de la douleur, ce qui permettra de la classer :
- les circonstances d’apparition : spontanée ou
provoquée
- les sièges et les irradiations
- le type et l’intensité
- la durée
- les signes accompagnateurs
- l’évolution dans le temps : permanente ou paroxystique
- les facteurs sédatifs
Les précordialgies : sont des douleurs anorganiques, le
cœur est indemne. C’est un signe fonctionnel d’origine
névrotique entrant dans le cadre de la névrose
cardiaque . Il s’agit d’un sujet au profil psychologique
particulier, anxieux et émotif cherchant à se réfugier
dans la maladie.

Les précordialgies ont les caractères suivants :


Circonstance d’apparition : le plus souvent d’apparition
spontanée, parfois déclenchée par une contrariété ou
une émotion ou la fatigue.

 Siège et irradiations : le siège est localisé, apexien


(sous le sein gauche), punctiforme ; sans irradiation.
Type et intensité : elles sont ressenties comme
pénibles, permanentes, mais elles n’empêchent pas le
malade de vaquer à ses occupations, de manger et
de dormir normalement.

Durée, elle est variable :


- soit brusques et brèves : quelques minutes ou
quelques secondes à type de pincement, piqûre
d’aiguille ou coup de poignard.
- soit tenaces et durables : plusieurs heures ou
plusieurs jours à type de poids, de point ou de douleur
sourde.

Signe accompagnateurs : les palpitations à début en


fin progressifs.
 Facteurs sédatifs : Il n’existe aucun facteur sédatif
évident. Parfois, le repos peut avoir une influence
favorable sur les précordialgies, mais leurs disparition
est lente et souvent incomplète. La trinitrine peut faire
céder la douleur, mais toujours au bout d’un temps
prolongé de 15 à 30 minutes.

L’ECG est toujours normal .


Les douleurs précordiales organiques
 L’angine de poitrine : est une douleur thoracique en
rapport des troubles de la circulation coronaire. Le plus
souvent, il s’agit d’une diminution du débit coronaire due
à une diminution du calibre des artères coronaires
atteintes d’athérosclérose, mais elle peut aussi être
fonctionnelle, secondaire à une cardiopathie. Exemple :
le rétrécissement aortique.
Le débit coronaire suffisant au repos, devient insuffisant
à l’effort ce qui a pour conséquence une diminution de
l’apport d’oxygène au myocarde et l’apparition de la
douleur à l’effort.

Les caractères sémiologiques de la douleur de l’angine


de poitrine sont les suivants :
- Circonstances d’apparition : la douleur apparaît à l’effort :
• La marche : surtout si elle est rapide, contre le
vent ou le froid, après un repas copieux.
• La montée d’escalier
• L’effort inhabituel.

- Siège et irradiations : la douleur est retro sternale


localisée ; les irradiations classiques sont au niveau du
bras gauche, le long du bord interne jusqu’aux derniers
doigts avec une sensation de striction du poignet.
Parfois, la douleur peut avoir des irradiations bilatérales
aux membres supérieurs et aux deux mâchoires.
 Type et intensité : elle est constrictive : sensation, d’étau
enserrant le cœur ; elle est intense imposant l’arrêt de
l’effort.

 Durée : elle est brève dure quelques secondes à 2 minutes


après l’arrêt de l’effort. Sa fin peu être marquée par des
phénomènes post critiques : éructations bâillements.

 Signes accompagnateurs : aucun.

 Facteurs sédatifs : le repos ou la prise de Trinitrine. Cette


dernière fait céder la douleur en moins d’une minute, si elle
est croquée et gardée sous la langue ; ce caractère est
utilisé comme test diagnostic.
L’ECG doit être systématique, il sera soit normal, soit il
montrera des troubles de la répolarisation localisés portant
sur le segment ST et l’onde T.
 L’infarctus du myocarde : est une nécrose de la paroi
myocardique d’au moins 2 cm2 correspondant au
territoire d’une coronaire obstruée. Il se manifeste
essentiellement par une douleur thoracique qui
possède les caractères suivants :
- Circonstances d’apparition : elles sont variables, la
douleur apparaît soit spontanément, soit après
effort.
Tableau récapitulatif des caractères sémiologiques des douleurs précordialgies

Caractères Précordialgies Angine de Infarctus du péricardite


sémiologiques poitrine myocarde
Circonstances Variables Effort Variables Spontanée
d’apparition
Siège Apexien Rétro-sternale Rétro-sternale Anginoïde
Punctiforme localisée diffuse
Irradiation Aucune Bras gauche ou Mâchoires et 2 Aucune
mâchoires et 2 MS MS, épigastre
Durée Variable Inférieure ou égale à Supérieure à 5 Infarctoïde
2 minutes minutes
Signes Palpitations Aucun Agitation, Fièvre
accompagnateurs Malaise , Frottement
angoisse, Signes péricardique ou
digestifs assourdissemen
t bruits du cœur.
Facteur sédatif Aucun Repos-Trinitrine Opiacés Position
penchée en
avant
Examens ECG normal ECG normal ou ECG ECG
complémentaires trouble de la pathologique et pathologique
repolarisation transaminases télé thora
- Siège et irradiations : c’est une douleur retro sternale
souvent diffuse, intéressant toute la partie antérieure du
thorax. Les irradiations sont bilatérales et symétriques :
mâchoires, membres supérieurs, parois épigastrique.

- Type et intensité : elle est constrictive, atroce,


angoissante.

- Durée : prolongée au-delà de 5 munîtes

- Signes accompagnateurs : la douleur est accompagnée


d’agitation, de malaise profond avec angoisse, de pâleur,
de sueurs froides, de trouble digestifs : nausée,
vomissements, éructation.
A l’examen clinique, il existe parfois une tendance au
collapsus avec chute de la tension artérielle et une
insuffisance ventriculaire gauche aiguë avec OAP.

- Facteurs sédatifs : elle résiste à la trinitrine, elle est


soulagée par les opiacés.

L’ECG va montrer dans les premières heures des signes


de lésions, puis signes de nécrose.

Les transaminases sériques glutamino oxalo-acétiques


seront élevées.
La péricardite aiguë : est l’inflammation du péricarde, elle
peut être sèche ou bien s’accompagner d’un épanchement,
elle entraîne une douleur thoracique qui possède les
caractères suivants :

-Circonstances d’apparition : elle est d’apparition


spontanée.
-Siège et irradiation : elle est de topographie anginoïde,
c’est-à- dire retro sternale localisée; sans irradiations.

-Type et intensité : c’est une douleur vive, exagérée par les


mouvements respiratoires.

-Durée : sa durée est infactoïde, c’est-à-dire qu’elle est


prolongée.
-Signes accompagnateurs : la fièvre, l’auscultation retrouve
un
frottement péricardique en cas de péricardite sèche ; un
assourdissement des bruits du cœur en cas de
péricardite avec épanchement.

- facteurs sédatifs : la douleur est calmée par la position


penchée en avant ; elle résiste à la trinitrine.

L’ECG montre des troubles diffus de la repolarisation


portant sur le ST et l’onde T.
Le téléthorax peut montrer un cœur augmenté de volume,
surtout en cas de péricardite avec épanchement.
LES PALPITATIONS
Les palpitations sont des sensations anormales et
désagréables produits par les contractions. A l’état
normal, les contractions du cœur ne sont pas perçues ;
en cas de palpitation, chaque contraction entraîne une
sensation de choc ou d’ébranlement thoracique à
l’emplacement de la pointe du cœur. Les palpitations
peuvent être soit physiologiques, soit pathologiques.

Les palpitations physiologiques : elles sont induites par


effort violent inhabituel ou une forte émotion. Dans ces
cas, l’augmentation de l’onde systolique fait que la
contraction cardiaque est plus ample et devient alors
perceptible.
Les palpitations pathologiques : elles peuvent être soit
provoquées, soit spontanées.
 Les palpitations provoquées: Sont par effort, elles
accompagnent la dyspnée d’effort et se confondent alors
avec elle.
 les palpitation spontanées réalisent à elles seules un
motif de consultation; elles sont le plus souvent
intermittentes et surviennent sans cause évidente.
suivant leur mode d’installation, on distingue: les
palpitations d’apparition progressive et les palpitations à
début brusque.

-les palpitations à début progressif : ont les caractère


suivant:
• Elles ne modifient pas le rythme du cœur qui reste
régulier.
• La fréquence cardiaque est modérément accélérée
autour de 100 battements par minutes
• Leurs début est progressif et elles s’arrêtent lentement
au bout de quelques minutes parfois plus.
• Les circonstances d’apparition sont au nombre de trois:
- Après un repas copieux, surtout accompagné de
boissons abondantes; elles surviennent au bout de 4
heures, elles sont souvent accompagnées par des
sensation de battements artériels, au niveau des tempes;
- Après la prise d’excitants: tabac, alcool, café, thé ou de
certains médicaments : aminophylline, extrait
thyroïdiens;
- sans aucun rapport avec les repas, l’alimentation, l’effort
ou les drogues; survenant à n’importe quel moment de la
journée, elles se voient chez des sujets ayant un profil
psychologique particulier: anxieux, soucieux, elles
peuvent alors s’accompagner de précordialgies
traduisant une névrose cardiaque.
- Les palpitations à début brusque: elles sont le plus
souvent en rapport avec un trouble du rythme cardiaque.

 Les extrasystoles: sont des contractions cardiaques


anormales par leur temps prématuré et par le centre qui
leur a donné naissance qui est extra-sinusal.
Cette contraction prématurée est suivie d’un repos
compensateur plus long que l’intervalle qui sépare deux
systoles normales et la contraction qui suit l’extrasystole
est souvent plus ample.

Ces extrasystoles ne sont pas toujours ressenties par le


malade; quant elles le sont, c’est sous forme de
sensation d’arrêt fugitif du cœur qui correspond à la
pause extra systolique, soit sous forme de palpitation
sporadique à type de coup de bélier, d’ébranlement, de
bondissement en rapport avec la contraction post-extra-
systolique plus ample.
 Les palpitations très rapides : elles correspondent aux
crises de tachycardie. Elles sont à début brusque parfois
ressenti par le malade comme déclic.

Elles sont très rapides, la fréquence cardiaque est égale


ou supérieure à 150 minutes.

Elles peuvent survenir sur un cœur sain; par crise


plusieurs fois par année, c’est le cas de la tachycardie
paroxystique de Bouveret, elles sont alors régulières.
Elles peuvent être irrégulières, anarchiques, elles sont
alors le signe d’une cardiopathie c’est le cas de la
fibrillation auriculaire.
Les syncopes et les lipothymies

Les syncopes : la syncope est une perte de connaissance


brusque et passagère liée à une anoxie cérébrale.
Elle se manifeste comme un accident subit avec perte
totale de la connaissance, si le sujet est debout au
moment de l’accident, elle s’accompagne d’une chute
sur le sol.

Le malade présente une pâleur extrême du visage, le


pouls artériel n’est pas perceptible et la tension artérielle
est imprenable, la respiration peut être arrêtée.
Le malade est soit calme en état de relâchement
musculaire complet, soit agité présentant des
secousses musculaires, avec parfois des urines.
La durée de perte de connaissance est courte: quelques
secondes à une minute; la récupération totale est
immédiate: elle est circulatoire, réapparition des pouls et
remonté de la TA et neurologique: reprise totale de la
conscience et de la motricité.

La syncope doit être différente de l’épilepsie cérébrale


qui est une perte de conscience sans troubles
circulatoires: le pouls et la TA restent normaux et de la
crise comitiale qui est une perte de conscience
s’accompagnant de convulsion mais sans troubles
circulatoire.
Les causes des syncopes sont soit cardiaque, soit extra-
cardiaques:
Les causes cardiaques:

La syncope du syndrome d’Adms-Stokes: elle survient


spontanément surprenant le sujet aussi bien en pleine
activité qu’au repos complet, elle est en rapport avec un
bloc auriculo-ventriculaire complet.

 La syncope d’effort: survient à la marche rapide ou lors de


la montée des escaliers, elle se voit essentiellement au
cours du rétrécissement aortique.

 D’autres cardiopathies peuvent se compliquer de


syncopes: chez l’enfant, la tétralogie de Fallot qui est une
cardiopathie cyanogène; chez l’adulte, la cardiomyopathie
obstructive.
Les causes extra-cardiaques:

 L’hypotension orthostatique idiopathique (sans cause


décelable) ou iatrogène (due à l’administration d’un
médicament, le plus souvent traitement hypotenseur).

 L’hyper réflectivité du sinus carotidien: elle est provoquée


par une pression extrême du sinus carotidien; elle réalise
une syncope brusque et brève et durant quelques
secondes.
elle peut être provoquée sur le malade couché par une
pression de la bifurcation carotidienne.

Chez tout malade ayant présenté une syncope, on devra


systématiquement ausculter le cœur à la recherche d’un
souffle, compter la fréquence cardiaque, mesurer la
tension artérielle en position couché et en position debout,
et faire un ECG.
Les lipothymies: sont plus fréquence que les syncope vraie
avec lesquelles elles sont le plus souvent confondues par le
public.
Elles doivent être différenciées des syncopes car leur
signification est différente, elles sont toujours bénignes.
La lipothymie est précédée de troubles sensoriels: trouble
visuels, bourdonnements d’oreille ou bruit de tintements de
cloche, de sueurs et de pâleur. Elle a un début progressif qui
permet au malade de s’allonger pour éviter la chute.
La perte de connaissance est incomplète.
Le malade est pâle, le pouls est petit et lent.
La durée est variable de quelques minutes à une demi-
heure, la reprise de la conscience est progressive; elle est
suivie d’un état de fatigue qui peut persister plusieurs heures.
Les lipothymies surviennent souvent dans le sexe féminin
mais non exclusivement et sont déclenchées par les
émotions ou les contrariétés; elles peuvent également se
voir chez les sujets porteurs d’une névrose cardiaque ou
«asthénie neurocirculatoire» des auteurs anglo-saxons,
elles sont alors associées à des précordialgies et à des
palpitations à début progressif.

On rapproche des lipothymies: les syncopes vaso-vagales


appelées encore syncopes réflexes, elles sont déclenchées
par une peur, une prise de sang, un traumatisme
épigastrique. Le déroulement est tout à fait superposable à
celui de la lipothymie, il s’agit en faite de fausses syncopes.
La toux:
Peut revêtir plusieurs caractères, elle peut être:

Quinteuse : isolée survenant spontanément ou à l’effort,


elle traduit alors un œdème pulmonaire mineur, elle se
voit surtout au cours du rétrécissement mitral.

Productive : ramenant une expectoration soit muqueuse


d’origine bronchique, soit séreuse traduisant une forme
atténuée d’œdème pulmonaire.
Les hémoptysies :

sont fréquentes au cours des cardiopathies, elles peuvent


en être les symptômes révélateur. On peut distinguer: les
hémoptysies isolées et les hémoptysies traduisant une
complication.

Les hémoptysies isolées : il s’agit d’hémoptysie de petite ou


de moyenne abondance sans signes d’œdème pulmonaire,
elles sont surtout fréquentes au cours du RM, elles sont
dues à des télangiectasies bronchiques qui sont des
anastomose sous-muqueuses entre les veines
pulmonaires distales (tributaires des veines pulmonaires)
et les veines bronchiques proximales (tributaire des veines
bronchiques). Ces télangiectasies saignant lorsque la
pression dans l’oreillette gauche est élevée.
Les hemoptysies
• Elles peuvent accompagner un OAP un
infarctus pulmonaire
1.4EXAMEN PHYSIQUE
OBJECTIFS

1. Décrire les 04 principales étapes de l'examen physique cardiaque et


résultats attendus chez le sujet normal.
2. Décrire les 03 étapes de l’examen physique artériel et les résultats attendus
chez le sujet normal
3. Décrire les 03 étapes de l’examen physique veineux et les résultats
attendus chez le sujet normal

71
2- EXAMEN PHYSIQUE

 Conditions de l’examen physique


1- Toujours respecter la pudeur du patient
2- Demander au patient la permission de l’examiner
3- Examinateur présentable et respecter les règles d’hygiène
4- Se tenir à droite du patient (et réchauffer ses mains avant d’examiner par
temps de froid)
5- Expliquer au patient les gestes pratiqués
L’EP: Bilatéral, symétrique et comparatif

72
2- EXAMEN PHYSIQUE EN CARDIOLOGIE

2.1- EXAMEN GENERAL


2.2- EXAMEN CARDIAQUE

2.3- EXAMEN VASCULAIRE

2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS

73
Les signes physiques
L’examen clinique du cœur doit se faire dans les conditions
suivantes:
- Le sujet doit être torse nu
- La chambre d’examen doit être chaude, tranquille et bien
éclairée
- La position du sujet : l’examen se fait:
 Sur le sujet en décubitus dorsal puis en décubitus
latéral gauche
 Sur le sujet assis penché en avant au repos et après
effort.
- L’examinateur se place à la droite du sujet.
2.1- EXAMEN GENERAL (1)

 Paramètres anthropométriques
 Température : N= 37°C matin et 37,5°C soir
 Pouls/FC : N= 60-80 ppm
 Poids, Taille, IMC :voir infra ,
 TT: Selon NCEP 2001:
N si ˂ 80cm chez ♀ et ˂ 94 cm
chez ♂ Obésité
abdominale si TT >88 cm ♀ et  102 cm ♂
 Sa02 : N si  94% en AA
Fig 10: Mesure du Périmètre
 TA ; IPS :voir infra abdominal (TT)

75
2.1- EXAMEN GENERAL (4)

 Recherche du type d’obésité

Obésité gynoïde Obésité androïde


- Forme de poire - Forme de pomme
- Moins de graisses - Plus de graisses
viscérales au dessus viscérales au dessus de
de la taille la taille
- Risque moindre de - Risque accru de
maladies maladies
cardiovasculaires cardiovasculaires
Fig 11: Types d’obésité

76
2.1- EXAMEN GENERAL (5)
 Mesure de la pression artérielle
03 Méthodes:
- Méthode auscultatoire de KOROTKOFF (Conventionnelle)
- MAPA ou Holter tensionnel
- Automesure tensionnelle

Tableau 3: Normes TA de ESC 2013

77
2.1- EXAMEN GENERAL (6)

Fig 13: Appareil de mesure de la Fig 14: Appareil


Fig 12: Outils pour la méthode MAPA d’automesure
auscultatoire

78
2.1- EXAMEN GENERAL (7)
Conditions de mesure de la PA (1)
- Au moins 2 mesures espacées d’ au moins 1 min
- Brassard adapté à la morphologie du patient avec poche gonflable couvrant
les 2/3 de la circonférence du bras et à hauteur du cœur
- Sujet au repos, couché ou en position assise, au calme depuis au moins 5 -
10 min, n’ayant pas pris de café ni d’alcool dans l’heure précédente, ni fumé
dans les 15 min qui précèdent

79
2.1- EXAMEN GENERAL (8)
 Conditions de mesure de la PA (2)
- Aux 02 bras et si asymétrie des chiffres tensionnels, prendre les chiffres du
bras où PA plus élevée
- Prendre la PA debout si âge > 65 ans, Diabétiques et les Insuffisants rénaux
=> recherche d’hypotension orthostatique

Mêmes conditions pour la méthode auscultatoire et l’automesure


Seule la condition du brassard adapté pour la MAPA

80
2.1- EXAMEN GENERAL (9)

Tableau 4: Stadification de la TA selon OMS

Fig 15: Classification TA selon l’OMS

81
2.2- EXAMEN CARDIAQUE

2.2.1- Inspection
2.2.2- Palpation

2.2.3- Percussion

2.2.4- Auscultation

82
2- EXAMEN PHYSIQUE EN CARDIOLOGIE

2.1- EXAMEN GENERAL

2.2- EXAMEN CARDIAQUE


2.3- EXAMEN VASCULAIRE

2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS

83
2.2- EXAMEN CARDIAQUE

 Méthodique: allant de la tête aux pieds


 Attentif
 Sur patient détendu préalablement rassuré et mis en confiance
 Chronologique: l’inspection,

la palpation,

la percussion,

et l’auscultation

84
2.2- EXAMEN CARDIAQUE

 Méthodique: allant de la tête aux pieds


 Attentif
 Sur patient détendu préalablement rassuré et mis en confiance
 Chronologique: l’inspection,

la palpation,

la percussion,

et l’auscultation

85
2.2- EXAMEN CARDIAQUE

 Méthodique: allant de la tête aux pieds


 Attentif
 Sur patient détendu préalablement rassuré et mis en confiance
 Chronologique: l’inspection,

la palpation,

la percussion,

et l’auscultation

86
2.2.1- Inspection (1)

 Conditions et technique
 Patient déshabillé jusqu’à la ceinture
 Attention particulière sur le thorax (observation attentive de la région
précordiale)

- de face => aspect du thorax

- puis à jour frisant => appréciation du choc de pointe

88
2.2.1- Inspection (2)

 Inspection des yeux (1)


Normale si absence de :

- Exophtalmie : Basedow, certains troubles du rythme cardiaque


- Xanthélasma (xanthomes plans) : plaques jaunes sur les paupières
- Gérontoxon ou arc sénile : arc blanchâtre cernant la cornée
- Opacité cornéenne : dans la sarcoïdose => cœur pulmonaire ou une atteinte
myocardique

89
2.2.1- Inspection (1)

 Conditions et technique
 Patient déshabillé jusqu’à la ceinture
 Attention particulière sur le thorax (observation attentive de la région
précordiale)

- de face => aspect du thorax

- puis à jour frisant => appréciation du choc de pointe

90
2.2.1- Inspection (2)

 Inspection des yeux (1)


Normale si absence de :

- Exophtalmie : Basedow, certains troubles du rythme cardiaque


- Xanthélasma (xanthomes plans) : plaques jaunes sur les paupières
- Gérontoxon ou arc sénile : arc blanchâtre cernant la cornée
- Opacité cornéenne : dans la sarcoïdose => cœur pulmonaire ou une atteinte
myocardique

91
2.2.1- Inspection (3)

 Inspection des yeux (2)


Normale si absence de :

- Luxation des cristallins : Sd de Marfan => IA, IM, Dissection aortique


- Hypertélorisme : malformation sphénoïdale => yeux anormalement
distants (T 21)

Au Fond d’œil : - Pas de signes en faveur derétinopathie diabétique ,


hypertensive , ou d’
athérosclérose
-Pas de taches de Roth (endocardite infectieuse)

92
2.2.1- Inspection (4)

Fig 17: Arc cornéen


ou Gérontoxon
Fig 16: Exophtalmie

Fig 18: Xanthélasma

93
2.2.1- Inspection (5)

 Inspection de la bouche :
Normale, si absence de:
 Cyanose péribuccale Fig 19: Cyanose péribuccale

 Foyers infectieux bucco-dentaires (carries dentaires, stomatites…)


 Voûte palatine ogivale anormalement creuse (associée à un prolapsus de la
valve mitrale)
 Pétéchies sur le palais (signe d’endocardite infectieuse)

94
2.2.1- Inspection (6)

 Inspection du cou :
Normale si :
 Aspect normal des veines jugulaires; non tuméfiées
 Aspect normal des carotides qui ne sont pas battantes Fig 20: Goître thyroïdien

 Absence de:
- Masse cervicale : Goitre (hyperthyroïdie, hypothyroïdie)
- Malformation cervicale : Pterygium coli ou cou palmé

95
2.2.1- Inspection (7)

 Inspection du thorax (1)


Normale : si

Thorax de morphologie normale (sans déformation)


Absence de thoracotomie: cicatrices de chirurgie cardiaque, de
Pace maker ou DAI

Pas de dilatation veineuse: CVC (syndrome cave)


Bonne ampliation thoracique

96
2.2.1- Inspection (8)

 Inspection du thorax (2)


 Analyse de la respiration:

- Patient eupnéïque au repos (FR <15/min chez l’adulte),

- Qualité : respiration ample et régulière

 Etudier les pulsations sur le thorax et en particulier au niveau de l’apex, la


région parasternale gauche et au 3ème EICG et D

 Choc de pointe visible au 4ième- 5ième EICG (sous le mamelon)

97
2.2.1- Inspection (9)

 Inspection des
membres
 Membres de taille normale,
Fig 22: Hippocratisme
coloration normale symétrique digital

 Absence de :

- Œdème des membres inférieurs


- Cyanose
Fig 21: OMI Fig 23: Cyanose des
- Hippocratisme digital doigts

- Faux panaris d’Osler

98
2.2- EXAMEN CARDIAQUE

2.2.1- Inspection

2.2.2- Palpation
2.2.3- Percussion

2.2.4- Auscultation

99
2.2.2- Palpation (1)

 Conditions de réalisation
 Examinateur à la droite, patient couché en DD tête du lit incliné à 30°,
puis en DLG
 Analyse des pulsations cardiaques et des vaisseaux par l’extrémité
(pulpe) des doigts
 Recherche le frémissement par la paume de la main

100
2.2.2- Palpation (2)

 Choc de pointe (CdP)


= contraction ventriculaire (ou plutôt du septum interventriculaire car l’apex
se rétracte en systole), mieux perçu sur sujet en DLG
Normal :
o Soulèvement bref, unique, localisé, perçu sur une surface ponctiforme
(2cm) et synchrone du pouls.
o Siège: - Au 4-
5 EICG (en
général sous le mamelon gauche)
- En dedans de la LMCG (ou à 7-10 cm à gauche de la LMS)

101
2.2.2- Palpation (3)

Fig 24: Recherche du Choc de pointe Fig 25: Recherche du synchronisme aux pouls

102
2.2.2- Palpation (4)

 Recherche d’un Frémissement ou Thrill


 Équivalent tactile du souffle = turbulence des flux sanguins
 Peut être systolique ou diastolique si présent
Sujet normal : absence de thrill

Fig 26: Recherche du Thrill


103
2.2.2- Palpation (5)

 Repères du cœur droit:


- 2ème EICG => artère pulmonaire
- 3ème EICG => infundibulum pulmonaire
- 4ème et 5ème EICG en parasternal => ventricule droit
- Creux xyphoïdien : à la recherche du signe de Harzer
Résultat normal :
- absence de frémissement aux foyers sus-cités
- battements cardiaques non perçus dans le creux xyphoïdien

104
2.2.2- Palpation (6)

1: Artère pulmonaire

2: Infundibulum pulmonaire

3: Ventricule Droit 1
2
3 Fig 28: Recherche du signe de Harzer (Pouce)

Fig 27: Repères du Cœur droit

Fig 29: Recherche du signe de Harzer (Index) 105


2.2.2- Palpation (7)

 Aux membres inférieurs : Recherche du signe du godet des OMI


 Absent chez sujet normal

Fig 30 et 31 : OMI avec signe du godet

106
2.2- EXAMEN CARDIAQUE

2.2.1- Inspection

2.2.2- Palpation

2.2.3- Percussion
2.2.4- Auscultation

107
2.2.3- Percussion (1)

 Examinateur tape avec l’extrémité du majeur de sa main droite sur ses


propres doigts de la main gauche placée à plat sur le thorax du patient
 Met en jeu les sens du tact et de l’ouïe
 Peu utile à l’examen cardiovasculaire
 Mais a un intérêt :
- au niveau pleuro-pulmonaire => matité franche contrastant avec la
sonorité normale thorax (pleurésie).
- au niveau examen abdominal => une HMG, voire une ascite

108
2.2.3- Percussion (2)

 Sujet normal : - Pas d’élargissement de l’ère de matité cardiaque

- Sonorité thoracique normale


 En pathologie:

- élargissement de l’ère de matité cardiaque dans la péricardite de grande


abondance

- la matité cardiaque peut déborder :

le sternum à droite =>signe de ROTH

la ligne médio-claviculaire à gauche =>signe de GENDRIN

109
2.2- EXAMEN CARDIAQUE

2.2.1- Inspection

2.2.2- Palpation

2.2.3- Percussion

2.2.4- Auscultation

110
2.2.4- Auscultation (1)

Temps clef de l’examen cardiologique.


 Technique et Conditions d’auscultation cardiaque
 Pièce silencieuse, patient bien installé, torse nu
 Stéthoscope biauriculaire de bonne qualité
 Pavillon déplacé successivement d’un foyer d’auscultation à un autre
 Patient ausculté en DD, puis en DLG, enfin assis thorax penché en avant
 Demander au patient de respirer calmement de bloquer sa respiration
 Prise simultanée du pouls radial

111
2.2.4- Auscultation (2)

 05 Foyers principaux
d'auscultation
1. Foyer aortique (FAo) : 2ième EICD
2. Foyer pulmonaire (FP): 2ième EICG
3. Bord gauche du sternum (BGS) ou
endapex : 3-4ième EICG
4. Foyer mitral (FM): pointe (Pt) ou apex au
5ième EICG Fig 32: Principaux foyers d’auscultation

5. Foyer tricuspidien (FT): région


xyphoïdienne au ras du sternum

112
2.2.4- Auscultation (3)

Fig 33: Les différents foyers d’auscultation cardiaque en pratique

113
2.2.4- Auscultation (4)

Autres foyers d’auscultation:


 région parasternale droite
 cou (propagation des souffles aortiques)
 région axillaire gauche (propagation des souffles mitraux)
 creux sus sternal
 région sous-claviculaire gauche (canal artériel)
 région inter-scapulo-vertébrale gauche (coarctation de l’aorte)

114
2.2.4- Auscultation (5)

03 situations possibles au décours d’une


auscultation bien conduite.

Elle peut être:


- normale
- anormale, mais pas pathologique
- anormale et pathologique

115
2.2.4- Auscultation (6)

 Auscultation cardiaque normale


 1 er bruit (B1) = fermeture des valves auriculo-ventriculaires (mitrale et
tricuspide) lors de la contraction du myocarde au début de la systole
ventriculaire
Tonalité sourde «Toum », maximum à la pointe

 2 ième bruit (B2) = fermeture des valves sigmoïdes (aortique et pulmonaire)


Tonalité + haute que B1, + sec «Ta », maximum à la base

116
2.2.4- Auscultation (7)

 Intensité de B1 et B2:

- diminue si la paroi est épaisse

- et augmente en cas d’éréthisme cardiaque


 B1 marque le début de la systole ventriculaire
 et B2 le début de la diastole ventriculaire.
 L’intervalle B1-B2 ou « petit silence » délimite la systole ventriculaire
 et l’intervalle B2-B1 ou « grand silence » la diastole ventriculaire.

117
2.2.4- Auscultation (8)

 Auscultation anormale non pathologique


 Dédoublement physiologique de B2 à l’état normal chez le sujet jeune à
l’inspiration
# Inspiration => deux effets opposés sur le cœur :
- cœur gauche : retour veineux et remplissage des cavités gauches, en
diminuant le tps d’éjection du VG => avance B2A.
- cœur droit: retour veineux et remplissage des cavités droites, en allongeant
le tps d’éjection du VD => donc retarde B2P

118
2.2.4- Auscultation (9)

Fig 34: Dédoublement physiologique du deuxième bruit

119
2.2.4- Auscultation (10)

 B3 physiologique
- Recherché au foyer mitral chez un patient en DLG, disparaît en orthostatisme
- Présent chez 1/3 des sujets normaux âgés de moins de 16 ans et
exceptionnellement après 30 ans,
- 3ième bruit physiologique ou B3 : au début du grand silence, entre 0,13-0,
18 s après B2
- très sourd, peu intense = phase de remplissage rapide initiale du VG;

120
2.2.4- Auscultation (11)

 Différence entre B3 physiologique et bruit de


galop
Bruit de galop : Non un bruit mais un rythme, résultant de la présence de B3
pathologique ou B4 donnant naissance à un rythme à 3 temps qui, avec la
tachycardie, mime le rythme d’un cheval au galop.
- Tachycardie => raccourcissement de la diastole=> association B3 et B4 => galop de
sommation
- Bruit de galop = insuffisance ventriculaire +/- autres signes d’IC.
- En l’absence de tachycardie, donc de galop, parler de B3 ou de B4

121
2.2.4- Auscultation (12)
 Résultats auscultation normale :
- BDC bien frappés (non assourdis)
- réguliers
- synchrones aux pouls périphériques
- sans bruits pathologiques surajoutés (souffles, roulements, bruit de galop,
frottement péricardique)

122
 Les sujets qui ont une fréquence à tendance basse se
rapprochant de 50 par minute sont les sportifs et les
vagotoniques.
 Les sujets qui ont une fréquence à tendance élevée se
rapprochant de 100 par minute sont les sujets émotifs et les
neurotoniques.
Parfois chez le sujet jeune, on peut retrouver une arythmie
respiratoire: accélération de la fréquence à l’inspiration et
ralentissement à l’expiration.
-variations pathologiques:
• Modifications de la fréquence: soit tachycardie qui est défini
comme une fréquence cardiaque supérieure à 100 par
minute; soit bradycardie qui est une fréquence inferieure à 50
par minute.
• Modification du rythme qui peut être irrégulier; la cause de
cette irrégularité ne pourra être précisée que par
l’enregistrement de l’ECG.
Les bruits du cœur
Les bruits normaux (fig 9)
1er BRUIT B1:il se situe au début de la systolique ventriculaire, il
est dû:
- A la vibration du myocarde ventriculaire qui se contracte.
- A la fermeture des valves auriculo-ventriculaires mitral et
tricuspide; la fermeture de la première précédant de 0,01
seconde la fermeture de la seconde.
C’est un bruit grave, sourd, prolongé: 0,01 seconde, intense;
maximum au niveau de la pointe et dans la région
mésocardiaque.
LE 2e BRUIT OU B2: il se situe au début de la diastolique, il est dû
à la fermeture des valves sigmoïdes aortiques et pulmonaire:
la fermeture des premières précédant de 3,003 à 0,006
seconde celle des deuxièmes.
C’est un bruit sec, bref : 0,008 seconde; aigu, moins intense
que B1; maximum au niveau de la base du cœur et le long
du bord gauche du sternum.

LE 3e BRUIT OU B3: il se situe en début de diastole, il est


donc protodiastolique, il survient 0,11 à 0,18 seconde après
le début du 2e bruit, il est dû à la mise sous tension des
ventricules et des valves auriculo-ventriculaires lors du
remplissage ventriculaire rapide. C’est un bruit sourd,
inaudible à l’état normal, sauf chez l’enfant, l’adolescent et
les sujets émotifs où il simule un dédoublement espacé du
2e bruit, il est entendu à la pointe et dans la région
mésocardique, où il peut être associé à un petit souffle
protosystolique; cette association évoquant une éréthisme
cardio-vasculaire.
LE 4e BRUIT OU B4 : il est télédiastolique et précède de peu
de 1er bruit, il correspond à la fin du remplissage
ventriculaire sous l’influence de la systole auriculaire.

Il est normalement inaudile. Lorsqu’il existe, il a une


tonalité basse et une intensité faible, il s’entend mieux à la
pointe.

b) Variations physiologiques : sont les dédoublements qui


correspondent à la séparation des composantes mitrale et
tricuspide pour B1 et des composantes aortiques et
pulmonaire pour B2.

DEDOUBLEMENT DE B1 (DDB1) :il est perçu à la pointe, il est


serré, variable avec les positions surtout net en position
debout, variable avec les phases respiratoires.
DEDOUBLEMENT DE B2 (DDB2) : il est perçu à la base du cœur à
l’extrémité interne des 2e EICD et G, parfois 3e et 4e EICG, il est
variable avec les phases respiratoires plus net à l’inspiration,
plus serré à l’expiration où il peut disparaître, se voit surtout
chez les sujets jeunes.

Variations pathologiques :
Variations d’intensité
- Diminution ou assourdissement des bruits du cœur : qui peut
porter sur les deux bruits ou électivement sur un bruit.
 Assourdissement des deux bruits : peut être dû à des
facteurs extra cardiaques : obésité et emphysème
pulmonaire ou une cause cardiaque : péricardite avec
épanchement, insuffisance cardiaque grave et infarctus du
myocarde.
 Assourdissement électif d’un bruit :
- diminution ou disparition de B1 lors des
insuffisances mitrale avec régurgitation ;
- diminution ou disparition de B2 au foyer aortique
dans les sténoses aortiques serrés et calcifiées qui
immobilisent les valves aortiques; au foyer
pulmonaire dans les sténoses pulmonaires.
- Augmentation ou éclat des bruits du cœur :
 Eclat des bruits du cœur: se voit en cas d’éréthisme
cardio-vasculaire surtout chez le sujet jeune.
 Eclat de B1 à la pointe peut être en rapport:
Soit avec un remaniement pathologique de la valve
mitrale: induration fibreuse au cours du RM; l’éclat du
1er bruit à la pointe est alors bref,
net constant et associé à une modification du timbre qui
prend une tonalité plus élevée;

- soit avec augmentation de la pression systolique dans le


ventricule gauche: RA et HTA; l’éclat de B1 ne s’accompagne
pas de modifications de timbre;

- soit avec un trouble du rythme: réalisant un éclat


intermittent de B1: dans le pouls lent permanent ou bloc
auriculo-ventriculaire. L’éclat intermittent de b1 lorsqu’il est
intense est appelé bruit de Canon; dans la fibrillation
auriculaire, il peut exister également des variations
d’intensité du 1er bruit.
TABLEAU RECAPITULATIF DES VARIATIONS D’INTENSITE DES
BRUITS
Assourdissements
 Des deux bruits: Extra-cardiaque : Obésité-emphysème
Cardiaque : Péricardite-IC Globale
 B1 : pointe : IM
FA = RA
B2 : Base
FP = RP
Eclats
 Des deux bruits : Eréthisme cardio-vasculaire

 B1 : Pointe - A tonalité élevée : RM


- Sans modification du timbre : RA – HTA
- Intermittent: Bruit de canon: pouls lent permanent
- variable: FA
B2 : Base FA = HTA athérome – syphilis aortique
FP = HTAP
 Eclat de B2:
- Au foyer aortique: cet éclat peut être palpable, il est retrouvé
en cas d’HTA et d’athérosclérose quand il prend un timbre
métallique en coup de gong, il réalise le clangor du 2e bruit
évocateur de syphilis aortique.

- Au foyer pulmonaire: l’éclat du 2e bruit est retrouvé en cas


d’hypertension artérielle pulmonaire ou en cas
d’augmentation de la circulation pulmonaire dans les gros
shunts gauche droit: communication inter auriculaire,
communication inter ventriculaire , canal artériel.
DÉDOUBLEMENT PATHOLOGIQUES DES BRUITS

- Dédoublement du 1er bruit à la pointe: est net dans


l’insuffisance aortique et l’hypertension artérielle; il est fixe et
espacé, il évoque un bloc de branche droit.

- Dédoublement du 2e bruit : fixe et permanant, ne variant pas


en fonction de la respiration: il est retrouvé dans le
rétrécissement mitral, la communication inter auriculaire, la
persistance du canal artériel, l’hypertension artérielle
pulmonaire, le rétrécissement pulmonaire serré et le bloc
complet de la branche droite.

d) Les bruits surajoutés: peuvent être systoliques ou


diastolique, ils réalisent un rythme à 3 temps par l’adjonction
aux deux bruits normaux d’un bruit supplémentaire.
Les bruits systoliques: sont assez rares, ils réalisent des
bruits brefs et secs, ils sont appelés claquements ou clicks.

- le claquement artériel protosystolique: est entendu à la


base du cœur; il s’agit d’un bruit d’éjection, il doit être
différencié d’un dédoublement de B1, il est plus espacé; il
est séparé du début du 1er bruit par un intervalle de 0,06
seconde.

Il survient à la fin de la
Contraction isovolumétrique, après l’ouverture des valves
sigmoïdes et le début de l’éjection et correspond à la
brusque distension de la paroi aortique ou de la paroi
pulmonaire.
 Claquement artériel aortique : est retrouvé dans
l’insuffisance aortique et le rétrécissement aortique et la
coartation de l’oarte.

 Claquement artériel pulmonaire : est retrouvé dans


l’hypertension pulmonaire et dans le rétrécissement
pulmonaire peu serré.
 Le claquement télésystolique ou mésosystolique : appelé
encore bruit de triolet attribué autrefois à tort à une bride
du péricarde, est dû en fait à une élongation des cordages
de la valve mitrale: il s’agit d’un bruit bref, sec, claqué, il est
entendu dans la région mésocardiaque et endapexienne, il
doit être différencié dédoublement du 2e bruit, car il
survient juste avant ce dernier, il peut être accompagné
d’un souffle télésystolique bref.
Les autres régions thoracique doivent être auscultées
systématiquement: l’ensemble de la surface précordiale, les
aisselles et le dos, les creux sus-claviculaires et les
gouttières carotidiennes et l’épigastre.

L’auscultation cardiaque pathologique devra toujours être


complétée par un enregistrement phono cardiographique.
Résultat: l’auscultation va permettre d’apprécier le rythme
cardiaque, d’écouter les bruits du cœur, de détecter des
bruits surajoutés ou des souffles.

Le rythme cardiaque:
A l’état normal: le rythme ,est régulier et la fréquence varie
entre 50 et 100 pulsations par minute, en moyenne 70 par
minute
Les bruits diastoliques : sont beaucoup plus fréquents, ils
sont de trois types: le claquement ou vibrance péricardique,
le claquement d’ouverture de la mitrale et les bruits de
galop.

 La vibrance péricardique: s’entend dans la région


mésocardiaque, de timbre et d’intensité variable, tantôt sec,
vibrant, claqué sourd. Il survient peu après B2; il doit être
différencié d’un claquement d’ouverture de la mitrale, d’un
galop protodiastolique, d’un dédoublement de B2.
Il est reconnu plus par les signes cliniques qui
l’accompagnent que par son temps de survenu soit précoce:
phrase de relaxation isovolumétrique, soit tardif de
remplissement rapide.
Valeur sémiologique : péricardite constrictive.

 Le claquement d’ouverture de la mitrale (COM) s’entend


à la pointe et dans la région endapexienne, c’est un bruit
bref, claqué, intense (parfois perçu à la palpation), il
survient 0,06 à 0,09 seconde après le début du 2e bruit.
C’est un signe d’induration de la valve mitrale, il s’entend
dans le rétrécissement mitral.

 Les bruits de galop: représentent la perception


acoustique nette des 3e et 4e bruits cardiaques, ils
réalisent un rythme cardiaque à ,trois temps par addition
d’un 3e bruit diastolique.
Caractères communs :
- temps : diastolique ;
- timbre : sourd – grave ;
- c’est un bruit choc audible, mais aussi palpable, parfois
visible ;
- s’accompagnent d’un assourdissement des bruits du
cœur et d’une tachycardie ;
ils traduisent une intolérance du myocarde à une
cardiopathie; il existe une inadaptation du ventricule
malade au volume sanguin provenant de l’oreillette.
Galop présystolique : c’est le plus fréquent, il correspond à
une exagération de B4, phase de remplissage actif du
ventricule due à la systole auriculaire, il ne peut être
entendu que s’il existe une contraction auriculaire efficace,
il disparaît donc en cas de fibrillation auriculaire ; il
survient juste avant B1, il s’entend à la pointe et dans la
région endapexienne
Galop pro-diastolique : il correspond à une exagération de
B3, (phase de remplissage rapide), il est sourd, maximum
en dedans de la pointe ; il est indépendant de la
contraction auriculaire, il persiste donc en cas de
fibrillation auriculaire.

Galope de sommation : ou galop méso-diastolique, il est


dû à la superposition acoustique de B3 et de B4, il n’est pas
forcément pathologique, il s’entend dans la région méso-
cardiaque et se voit surtout en cas de tachycardie
sinusale supérieure à 120 par minute ; en effet, dans ce
cas il a raccourcissement de la diastole aux dépens du
diastasis et donc rapprochement de la phase de
remplissage rapide (B3) et de la phase de remplissage
actif (B4) ;
- suivant le siège:
le bruit de galop gauche : est entendu à la pointe, plus net
en décubitus latéral gauche, il signifie qu’il existe une
insuffisance ventriculaire gauche, il peut être proto-
diastolique ou présystolique,

Le bruit de galop droit : est à la base de l’appendice


xyphoïde, il signifie qu’il existe une insuffisance
ventriculaire droite ; il peut être proto-diastolique ou
présystolique.

Ainsi les rythmes à trois temps anormaux constituent


l’essentiel des anomalies des bruits cardiaques, leur
diagnostic clinique peut être difficile, ne devra s’aider pour
leur repérage de la prise du pouls artériel ; ils devront être
différenciés des dédoublements du 1er et du 2ème bruits
qui eux sont très serrés et donnent l’impression de bruit
fendus en deux.
TABLEAU RECAPITULATIF DES BRUITS SURAJOUTES

Systoliques

Claquement artériel : protosystolique : IA – RA –


RP – HTAP
Bruit de triolet : mésosystolique ou télésystolique :
Elongations des cordages de la valves mitrale
Diastoliques COM : protodiastolique : RM
Bruit de galop
• Protodiastolique*
• Présystolique *
• Sommation : mésodiastolique : tachycardie
Les souffles cardiaques :

a) Définition : un souffle est un phénomène sonore d’une


durée plus longue que celle d’un bruit, il est produit :
- Soit par l’écoulement du sang d’une zone de haute
pression vers une zone basse pression à travers un
orifice rétréci ou incontinent.

- Soit par une augmentation du débit associée ou non à


une diminution de la viscosité sanguine, par exemple,
au cours de l’anémie.
Lorsque ce phénomène sonore prolongé est doux, on
l’appelle souffle, lorsqu’il est rude, on l’appelle roulement.
b) Classification des souffles : elle se fait suivant trois
critères :
- Suivant le moment où il apparaît dans la révolution
cardiaque, c’est-à-dire suivant le temps.

- Suivant le mécanisme d’apparition c’est-à-dire suivant le


type.
- Suivant la cause : organique, fonctionnelle ou non
organique.

Suivant le temps on distingue :


- Les souffles diastoliques : qui peuvent être
protodiastolique (début de la diastole), mésodiastolique
(milieu de la diastole).

- Les souffles systoliques : peuvent être également


protosystoliques télésystoliques ou holo-systoliques.
- Les doubles souffles systolo-diastoliques : le double
souffle peut être défini comme la succession au niveau
d’un même orifice cardiaque d’un souffle systolique et
d’un souffle diastolique bien séparés l’un de l’autre par un
intervalle silencieux dus à l’association d’un
rétrécissement et d’une insuffisance valvulaire.

- Le souffle continu : est un souffle entendu lors de la


systolique et de la diastolique sans intervalle silencieux.

Suivant le type :
- Les souffles d’éjection : qui sont dus à un obstacle au
passage du sang qui doit franchir un orifice artériel rétréci
(aorte ou artère pulmonaire), ils sont toujours systoliques.
- Les souffles de régurgitation : sont en rapport avec le
reflux du sang à travers une valve incontinente ou à
travers une communication anormal entre deux cavités
cardiaques, ils sont soit systolique, soit diastolique :

 Systoliques : lorsque la régurgitation se fait du


ventricule vers l’oreillette (insuffisance mitrale et
insuffisance tricuspidienne), ou du ventricule gauche
vers le ventricule droit (communication inter
ventriculaire).

 Diastoliques : lorsque la régurgitation se fait d’un gros


vaisseau (aorte ou artère pulmonaire) vers le ventricule
(insuffisance aortique).
- Le roulement diastolique : qui est un souffle diastolique
de remplissage, qui correspond à la phase de
remplissage du ventricule à travers un orifice auriculo-
ventriculaire rétréci (rétrécissement mitral).

Suivant la cause : on distingue


- Les souffles organiques : qui traduisent le plus souvent
une lésion valvulaire : insuffisance ou rétrécissement :
plus rarement une communication anormale entre
l’artère pulmonaire et l’aorte (persistance du canal) ou
une communication anormale entre deux cavités
cardiaques (communication inter ventriculaire).

- Les souffles fonctionnels : sont des souffles qui peuvent


s’observer :
 Soit au cours d’une cardiopathie, mais qui ne sont dus à
une lésion valvulaire par exemple l’insuffisance
ventriculaire gauche peut s’accompagner d’une
incontinence mitrale qui diminues ou disparaît sous l’effet
du traitement de l’IVG.

 Soit au cours d’anomalies extracardiaques retentissant


sur le cœur ainsi au cours de l’anémie un souffle
fonctionnel peut apparaître en rapport avec
l’augmentation du débit cardiaque et la diminution de la
viscosité sanguine.
- Les souffles anorganiques : sont des souffles non
pathologiques qui sont retrouvés chez des sujets par
ailleurs normaux.
c) Moyen d’exploration des souffles : ce sont l’auscultation
et
l’enregistrement phonocardiographique.

L’auscultation : va s’attacher à préciser les caractères


sémiologiques suivants des souffles :
- Le siège d’intensité maximale et les irradiations.
- Le temps : systolique ou diastolique en s’aidant de la
prise du pouls qui est synchrone de B1.
- Le timbre : aigu ou grave
- L’intensité qui peut être cotée de 1 à 6.
• 1/6 : à peine audible.
• 2/6 : souffle plus net.
• 3/6 : souffle qui s’entend bien.
• 4/6 et 5/6 : souffle intense et souvent frémissant.
6/6 : très intense, entendu à distance du thorax.
- Les variations du souffle avec les changements de
position et avec les mouvements respiratoires :

• L’inspiration forcé : qui augmente le retour veineux et le


débit du cœur droit, elle renforce donc les souffles qui
prennent naissance dans les cavités droites.

• L’expiration forcée diminue le retour veineux droit et


augment le débit cardiaque gauche en chassant le sang
contenu dans les poumons par les veines pulmonaires
vers l’oreillette gauche : elle renforce donc les souffles
sui prennent dans les cavités gauches.
• Le manœuvre de Valsalva : demander au malade de
faire un effort expiatoire glotte fermée après une
inspiration forcée; cette manœuvre entraîne une
diminution du retour veineux pulmonaire et périphérique
d’où un affaiblissement des souffles droit et gauche .
Elle permet de différencier les souffles droit et gauche :
en effet à la fin de l’épreuve, l’expiration va
s’accompagner d’une augmentation du retour veineux
d’abord au ventricule droit, puis au ventricule gauche ;
ainsi les souffles droits réapparaissent rapidement, les
souffles gauches ne réapparaissent que 5 à 7
contractions plus tard.
- Les renforcements éventuels des souffles.
- Les signes auscultatoires accompagnateurs : variation
d’intensité des bruits, dédoublement et bruits surajoutés.
L’ENREGISTREMENT PHONOCARDIOGRAPHIQUE :
est l’enregistrement graphique de l’auscultation par le
phocardiogramme, son intérêt est primordial, car il
compète les données de l’auscultation. Ainsi, chaque
souffle suivant son type aura une forme géométrique
caractéristique :
– Le souffle d’éjection est losangique
– Le souffle de régurgitation systolique est rectangulaire
– Le souffle de régurgitation diastolique est triangulaire .

d) Etude analytique des souffles : nous étudierons les


souffles suivant leurs temps : les souffles systoliques, les
souffles diastoliques, les doubles souffles continu.
LES SOUFFLES SYSTOLIQUES : ils peuvent être organiques,
fonctionnels et non organiques.
- Les souffles systoliques organiques : ils sont en rapport avec
une anomalie valvulaire ou une communication anormale.

- Les souffles systoliques d’éjection : ils émanent l’orifice


ventriculaire , valvulaire ou une communication anormale.
 
Les souffles systoliques d’éjection : ils émanent d’un orifice
ventriculaire artériel rétréci (aorte ou artère pulmonaire), ils sont
liés à la puissante contraction ventriculaire.
 
* Caractères communs :
- ils sont intenses, souvent frémissants, de timbre grave, râpeux,
- ils débutent après B , ils vont rapidement croissant jusqu’à un
1

maximum, puis rapidement décroissant, ils sont donc


surtout
mésosystoliques.
- ils siègent à la base du cœur,
- ils sont mieux entendus en position assise, penché en
avant et après effort,
- ils sont solitaires sauf addition d’un claquement artériel
protosystolique, le B1 est peu audible et le B2 est souvent
aboli.
- l’aspect phonocardiographique est losangique où le
meilleur enregistrement est obtenu au foyer d’Erb ;

* Le souffle systolique de la sténose aortique  :


- il est souvent entendu dur toute la surface précordiale, le
maximum d’intensité est retrouvé au 2e espace intercostal
droit et au 3e espace intercostal gauche,
B2 est souvent diminué ou aboli ;
* le souffle systolique de la sténose pulmonaire :
- il est plus localisé que le souffle de la sténose aortique, il
est maximum au 2e et au 3e espaces intercostaux gauches,
- il irradie vers la clavicule gauche, les creux sus-
claviculaires et les espaces interscapulo vertébraux, il se
propage peu à la pointe,
- il est moins intense que le souffle systolique aortique,
- B2 est soit conservé, soit diminué, soit dédoublé.

Pour distinguer les souffles systoliques d’éjection aortique


et pulmonaire, on aura recours à la manœuvre de
Valsalva : le souffle pulmonaire augmente immédiatement
d’intensité dès la fin de l’épreuve, alors que le souffle
aortique ne reprend son intensité maximale que 5 à 7
battements plus tard.
Les souffles systoliques de régurgitation : ils résultent du
reflux systolique du sang d’une cavité à forte pression
vers une cavité à faible pression : du ventricule gauche
vers l’oreillette gauche : insuffisance mitrale (IM) ; du
ventricule droit vers l’oreillette droite : insuffisance
tricuspidienne (IT) :  du ventricule gauche vers le
ventricule droit : communication inter ventriculaire (CIV).

* Caractères communs :
- ils débutent précocement dans la systolique avec le 1er
bruit qui peut être masqué, l’intensité est d’emblée
maximale couvrant toute la systole jusqu’au 2e bruit
dont ils ne sont pas séparés, ils sont holosystoliques,
- l’aspect phonocardiographique est rectangulaire ;
* le souffle systolique d’IM : c’est le plus caractéristique
des souffles systoliques organiques de régurgitation :
- il est maximal à la pointe :
- il irradie vers l’aisselle gauche et le dos, parfois vers
l’appendice,
xiphoïde,
- il est d’intensité variable, parfois grande, avec un
timbre rude et sec « en jet de vapeur »,
* le souffle systolique de l’IT : est rarement organique :
- il est maximal au voisinage de l’appendice xiphoïde,
- il est d’intensité habituellement faible,
- il augmente d’intensité lors de l’inspiration forcée, il est
donc mieux entendu lorsque le malade est en apnée
inspiratoire, c’est le signe de Carvallo ;
* le souffle systolique de la CIV est rare :
- il est maximum le long du gauche du sternum à l’extrémité
interne du 4e espace intercostal gauche ou dans la région
mésocardique,
- il irradie en rayon de roue,
- il est le plus souvent intense.
- Les souffles systoliques fonctionnels : sont des souffles de
régurgitation.

* Caractères communs :
- ils sont brefs, n’occupant qu’une partie de la systolique :
protosystolique ou mésosystolique,
- ils ont le plus souvent de faible intensité, de timbre doux,
- ils n’irradient pas ou peu,
- ils varient d’un moment à l’autre et selon la position du
sujet,
- en fait, ils ont des caractères variables et ils peuvent
ressembler à un souffle systolique organique, mais ils ne
sont jamais frémissants et ils diminuent ou peuvent
disparaître lors du traitement de la cause qui les a fait
naître ;
* le souffle systolique de l’IM fonctionnelle : peut être
retrouvé lorsqu’il existe une dilatation du ventricule
gauche dans l’insuffisance ventriculaire gauche et
également au cours de l’anémie ; il siège à la pointe ;

* le souffle systolique du l’IT fonctionnelle est retrouvé au


cours de l’insuffisance ventriculaire droite, il est associé
alors à une hépatomégalie avec expansion systolique et à
une expansion systolique des veines jugulaires.
- Les souffles systoliques anorganiques : se voient chez le
sujet normal, surtout en cas d’éréthisme cardiovasculaire.
Leurs caractères sont les suivants :
• siège parasternal gauche ;
• durée brève : protosystolique ou mésosystolique ;
• timbre doux, faible intensité, jamais frémissants ;
• pas d’irradiation ;
• variabilité d’un jour à l’autre et avec la position du sujet ;
• peuvent être accompagnés d’un B3 audible.

LES SOUFFLES DIASTOLIQUES : contrairement aux


souffles systoliques, ils sont toujours organiques :
- Souffle diastolique de régurgitation : le plus fréquent est
celui retrouvé au cours de l’insuffisance aortique (IO).
un renforcement présystolique rageur et bref qui disparaît
en cas de fibrillation auriculaire.
• Il est intense, il a un timbre grave et sourd, il est souvent
accompagné d’un frémissement cataire mis en évidence
lors de la palpation.
• Les signes accompagnateurs auscultatoires sont l’éclat
de B1 et le claquement d’ouverture de la mitrale.

LES DOUBLES SOUFFLES ET LE SOUFFLE CONTINU


- Les doubles souffles : réalisent la succession d’un
souffle systolique et diastolique émanant d’un même
orifice et séparés par un intervalle silencieux.
L’exemple de double souffle le plus typique et celui qui est
retrouvé dans la maladie aortique, il associe un souffle
systolique d’éjection (RA) et un souffle diastolique de
régurgitation (IA).
 
- Le souffle continu : est constitué de deux souffles de
régurgitation systolique et diastolique se succédant
sans intervalle silencieux avec un maximum
télésystolique et protodiastolique .

• Il siège sous la clavicule gauche.


• Il irradie vers les deux creux sus-claviculaires et vers le
dos au niveau de la fosse sus épineuse gauche.
• Il est le plus souvent intense et frémissant.
• C’est un souffle dit tunnellaire : il est comparé au bruit
d’une locomotive à vapeur passant dans un tunnel.
• Il est dû à une persistance du canal artériel.
Le frottement péricardique  : est un bruit surajouté
superficiel en rapport avec une inflammation des deux
feuillets du péricarde (péricardite aiguë sèche).
• Il siège dans la région mésocardique et le bord gauche du
sternum.
• Il n’irradie pas, on dit qu’il « naît et meurt sur place ».
• Il est d’intensité et de timbre variables : soit doux, évoquant
le froissement de la soie ; soit intense, râpeux, ressemblant
au crissement du cuir neuf.
• Il est mésosystolique ou mésodiastolique, parfois il est
entendu dans les deux temps, il réalise alors un bruit de va-
et-vient.
• Il respecte les bruits du cœur.
• Il est variable avec la position du sujet, avec la pression du
stéthoscope et dans le temps.
• Il doit être différencié du frottement pleural par le fait qu’il
persiste lors de l’apnée.
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (2)

2.3.1- Examen artériel (1)


 Inspection
 Sujet normal :
- artères superficielles peu ou pas visibles

- pas de battement visible des carotides

163
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (2)

2.3.1- Examen artériel (1)


 Inspection
 Sujet normal :
- artères superficielles peu ou pas visibles

- pas de battement visible des carotides

164
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (3)

2.3.1- Examen artériel (2)


 Palpation artérielle (1)

- Avec la pulpe des 2ème ,3ème


et 4ème doigts
- Temps capital de l’examen
- Systématisée (Palper toutes
les artères) et symétrique
Fig 35: Diverses artères avec les pouls correspondants
165
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (4)

2.3.1- Examen artériel (3)


 Palpation artérielle (2)
- Pouls carotidien: devant le muscle
sternocléidomastoïdien sous l’angle Fig 36: Pouls carotidien

mandibulaire
- Pouls fémoral: au pli de l’aine

- Pouls radial: gouttière radiale


- pouls axillaire, pouls huméral Fig 37: Pouls fémoral et radial

166
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (2)

2.3.1- Examen artériel (1)


 Inspection
 Sujet normal :
- artères superficielles peu ou pas visibles

- pas de battement visible des carotides

167
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (5)

2.3.1- Examen artériel (4)


 Palpation artérielle (3)
- pouls poplité: partie externe du creux
poplité, la jambe fléchie, doigts de
l’examinateur en crochet. Fig 38: Pouls poplité

- pouls tibial postérieur: en arrière de la


malléole interne.
- pouls pédieux: face dorsale du pied en
regard du 2ème espace inter-métatarsien
Fig 39: Pouls tibial post Fig 40: Pouls pédieux

168
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (6)

2.3.1- Examen artériel (5)


 Palpation artérielle (4)
 Caractéristiques du pouls à rechercher à la palpation:
- abolition d’un ou de plusieurs pouls
- caractères des pouls présents:
amplitude (ample et bondissant, petit, rapide, filant...)
rapidité
régularité
- qualité des parois (normalement souples et dépressibles)

169
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (7)

2.3.1- Examen artériel (6)


 Auscultation artérielle

Carotides, fémorales, axillaires, sous-clavières, poplitées, l’aorte abdominale


ainsi que les artères rénales.

Rechercher:

- un SS => obstacle à l’écoulement,

- un souffle continu à renforcement systolique => fistule artério-veineuse

170
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (8)

2.3.1- Examen artériel (7)

Fig 41: Schéma annoté des pouls

171
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (9)

2.3.1- Examen artériel (8) : Index de Pression Systolique (IPS)


- Brassard pneumatique dégonflé est placé à la jambe
- Les pouls tibial postérieur et pédieux sont repérés
- Brassard ensuite gonflé jusqu’à l’abolition du flux systolique
- Brassard progressivement dégonflé, tandis que la PS est mesurée avec
une sonde Doppler en regard de l’artère pédieuse et tibiale post
- IPS= PAS cheville/PAS bras
- 0,90 < IPS normal< 1,30 mmHg IPS ˂ 0,9 mmHg = AOMI

172
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (10)

Fig 42: Technique de mesure pression systolique de l’artère tibiale postérieure

173
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (12)

2.3.2- Examen veineux (1)


 Bilatéral, comparatif
 Patient en Décubitus dorsal puis en station debout

 Inspection (1)
Fig 43 : Turgescence spontanée
 Recherche : de la veine jugulaire

- Turgescence spontanée des veines jugulaires

174
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (13)

2.3.2- Examen veineux (2)


 Inspection (2)

Recherche:
- CVC abdominale
- Varices
- Signes de phlébite: tuméfaction, rouge
Sujet normal: Absence de TJ, CVC, OMI
et de Varices
Fig 44 : Varices de la région poplitée

175
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (14)

2.3.2- Examen veineux (2)


 Palpation (1)

Recherche un RHJ

 Chez sujet normal : Absence de RHJ

Fig 45: Recherche du RHJ

176
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (15)

2.3.2- Examen veineux (3)


 Palpation (2)
 MI

- Chaleur locale normale Fig 46 : Recherche du signe de Homans

- Mollets souples (ballottement normal), indolores (palpation des trajets


veineux)

- Signe de Homans absent

- Absence du signe de godet

177
2- EXAMEN PHYSIQUE EN CARDIOLOGIE

2.1- EXAMEN GENERAL

2.2- EXAMEN CARDIAQUE

2.3- EXAMEN VASCULAIRE

2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS

178
2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS (1)

2.4.1- Examen de l’appareil pleuro-


pulmonaire (1)
 Inspection :

Sujet normal: Respiration eupnéique (sans orthopnée, polypnée, bradypnée)


 Palpation :

Sujet normal : Bonne transmission symétrique des vibrations vocales

179
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (10)

Fig 42: Technique de mesure pression systolique de l’artère tibiale postérieure

180
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (12)

2.3.2- Examen veineux (1)


 Bilatéral, comparatif
 Patient en Décubitus dorsal puis en station debout

 Inspection (1)
Fig 43 : Turgescence spontanée
 Recherche : de la veine jugulaire

- Turgescence spontanée des veines jugulaires

181
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (13)

2.3.2- Examen veineux (2)


 Inspection (2)

Recherche:
- CVC abdominale
- Varices
- Signes de phlébite: tuméfaction, rouge
Sujet normal: Absence de TJ, CVC, OMI
et de Varices
Fig 44 : Varices de la région poplitée

182
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (14)

2.3.2- Examen veineux (2)


 Palpation (1)

Recherche un RHJ

 Chez sujet normal : Absence de RHJ

Fig 45: Recherche du RHJ

183
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (15)

2.3.2- Examen veineux (3)


 Palpation (2)
 MI

- Chaleur locale normale Fig 46 : Recherche du signe de Homans

- Mollets souples (ballottement normal), indolores (palpation des trajets


veineux)

- Signe de Homans absent

- Absence du signe de godet

184
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (12)

2.3.2- Examen veineux (1)


 Bilatéral, comparatif
 Patient en Décubitus dorsal puis en station debout

 Inspection (1)
Fig 43 : Turgescence spontanée
 Recherche : de la veine jugulaire

- Turgescence spontanée des veines jugulaires

185
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (13)

2.3.2- Examen veineux (2)


 Inspection (2)

Recherche:
- CVC abdominale
- Varices
- Signes de phlébite: tuméfaction, rouge
Sujet normal: Absence de TJ, CVC, OMI
et de Varices
Fig 44 : Varices de la région poplitée

186
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (14)

2.3.2- Examen veineux (2)


 Palpation (1)

Recherche un RHJ

 Chez sujet normal : Absence de RHJ

Fig 45: Recherche du RHJ

187
2.3- EXAMEN VASCULAIRE (15)

2.3.2- Examen veineux (3)


 Palpation (2)
 MI

- Chaleur locale normale Fig 46 : Recherche du signe de Homans

- Mollets souples (ballottement normal), indolores (palpation des trajets


veineux)

- Signe de Homans absent

- Absence du signe de godet

188
2- EXAMEN PHYSIQUE EN CARDIOLOGIE

2.1- EXAMEN GENERAL

2.2- EXAMEN CARDIAQUE

2.3- EXAMEN VASCULAIRE

2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS

189
2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS (1)

2.4.1- Examen de l’appareil pleuro-


pulmonaire (1)
 Inspection :

Sujet normal: Respiration eupnéique (sans orthopnée, polypnée, bradypnée)


 Palpation :

Sujet normal : Bonne transmission symétrique des vibrations vocales

190
2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS (2)

2.4.1- Examen de l’appareil pleuro-pulmonaire


(2)
 Percussion :
 Taper avec l’extrémité du majeur de la main droite sur les doigts de la
main gauche (en général 2ème phalange du majeur), placée à plat sur le
thorax du patient.
Sujet normal : sonorité pulmonaire aérique

191
2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS (3)

2.4.1- Examen de l’appareil pleuro-pulmonaire (3)


 Auscultation pulmonaire :
 Stéthoscope déplacé sur thorax, en écoutant successivement les deux hémi-
thorax de manière symétrique par rapport au rachis
 Normale :
- murmure vésiculaire bien perçu symétrique (bruit normal de la
ventilation)
- Absence de bruits surajoutés: râles crépitants (insuffisance cardiaque),
râles bronchiques, frottement pleural (épanchement pleural)

192
2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS (4)

2.4.2- Examen de l’appareil digestif


 Inspection de l’abdomen : apprécie le volume abdominal, recherche les
cicatrices
 Palpation abdominale : recherche HMG +/- RHJ, SPMG, contact
lombaire
 Auscultation abdominale : recherche un souffle abdominal (sténose de
artère rénale)
Sujet normal : Abdomen de volume normal, souple, dépressible, sans masse
palpée, sans souffle

193
2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS (6)
 Examen général  Aires ganglionnaires

 Cardio-vasculaire  Cutané

 Pulmonaire  ORL (Cavité buccale, Pharynx,

 Abdominal Oreille)

 Neurologique  Urologique

 Ostéo-articulaire  Gynécologique

194
2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS (1)

2.4.1- Examen de l’appareil pleuro-


pulmonaire (1)
 Inspection :

Sujet normal: Respiration eupnéique (sans orthopnée, polypnée, bradypnée)


 Palpation :

Sujet normal : Bonne transmission symétrique des vibrations vocales

195
2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS (2)

2.4.1- Examen de l’appareil pleuro-pulmonaire


(2)
 Percussion :
 Taper avec l’extrémité du majeur de la main droite sur les doigts de la
main gauche (en général 2ème phalange du majeur), placée à plat sur le
thorax du patient.
Sujet normal : sonorité pulmonaire aérique

196
2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS (3)

2.4.1- Examen de l’appareil pleuro-pulmonaire (3)


 Auscultation pulmonaire :
 Stéthoscope déplacé sur thorax, en écoutant successivement les deux hémi-
thorax de manière symétrique par rapport au rachis
 Normale :
- murmure vésiculaire bien perçu symétrique (bruit normal de la
ventilation)
- Absence de bruits surajoutés: râles crépitants (insuffisance cardiaque),
râles bronchiques, frottement pleural (épanchement pleural)

197
2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS (4)

2.4.2- Examen de l’appareil digestif


 Inspection de l’abdomen : apprécie le volume abdominal, recherche les
cicatrices
 Palpation abdominale : recherche HMG +/- RHJ, SPMG, contact
lombaire
 Auscultation abdominale : recherche un souffle abdominal (sténose de
artère rénale)
Sujet normal : Abdomen de volume normal, souple, dépressible, sans masse
palpée, sans souffle

198
2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS (6)
 Examen général  Aires ganglionnaires

 Cardio-vasculaire  Cutané

 Pulmonaire  ORL (Cavité buccale, Pharynx,

 Abdominal Oreille)

 Neurologique  Urologique

 Ostéo-articulaire  Gynécologique

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2.4- EXAMEN DES AUTRES APPAREILS (4)

2.4.2- Examen de l’appareil digestif


 Inspection de l’abdomen : apprécie le volume abdominal, recherche les
cicatrices
 Palpation abdominale : recherche HMG +/- RHJ, SPMG, contact
lombaire
 Auscultation abdominale : recherche un souffle abdominal (sténose de
artère rénale)
Sujet normal : Abdomen de volume normal, souple, dépressible, sans masse
palpée, sans souffle

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III LES PRINCIPALES EXPLORATIONS CARDIAQUES

Les examens non spécialisés


La radioscopie : permet l’appréciation de la morphologie et
de dynamique cardiaque associée à l’opacification de
l’œsophage par de la baryte, elle permet de mieux analyser
le contour postérieur du cœur ; elle est actuellement le plus
souvent remplacé par l’examen à l’amplificateur de
brillance.
 
La radiographie : est un document de base indispensable, il
est un élément de comparaison indispensable pour suivre
l’évolution d’une cardiopathie.
La radiographie sera sous trois incidences : la face, l’oblique
antérieure gauche (OAG) et l’oblique antérieure droite (OAD).
• III LES PRINCIPALES EXPLORATIONS CARDIAQUES
• 1. Les examens non spécialisés
• 1.2. La radioscopie : permet l’appréciation de la
morphologie et de dynamique cardiaque associée à
l’opacification de l’œsophage par de la baryte, elle
permet de mieux analyser le contour postérieur du cœur ;
elle est actuellement le plus souvent remplacé par
l’examen à l’amplificateur de brillance.
•  
• 1.2. La radiographie : est un document de base
indispensable, il est un élément de comparaison
indispensable pour suivre l’évolution d’une cardiopathie.
• La radiographie sera sous trois incidences : la face,
l’oblique antérieure gauche (OAG) et l’oblique antérieure
droite (OAD).
 La radiographie de face : permet d’apprécier le volume
cardiaque par la mesure de l’indice cardiothoracique qui
est le rapport du plus grand diamètre cardiaque sur le
diamètre thoracique mesure à la hauteur des coupoles
diaphragmatiques, il est normalement égal ou inférieur à
0,50.
Elle permet aussi de visualiser les bords du cœur.
 
  La radiographie en OAD : le cœur a une forme triangulaire
à base diaphragmatique limitée par un bord antérieur
oblique et un bord postérieur presque vertical
correspondant en haut à l’oreillette gauche et en bas à
l’oreillette droite.
La radiographie en OAG : le cœur a une forme ovoïde dont
le bord postérieur correspond en haut à l’oreillette gauche
et en bas au ventricule gauche.
 
L’ECG : est l’enregistrement de l’activité électrique du cœur, il
se fait grâce à des électrodes placées à la surface du corps
qui permettent l’enregistrement des différences de potentiel
en fonction du temps et d’obtenir ainsi les différentes
dérivations.

Les dérivations périphériques au nombre de 6 sont


obtenues en plaçant les électrodes au niveau des membres,
elles comprennent les dérivations standards et les
dérivations périphériques.
-Les dérivations standards  :
• D1 : poignet gauche et poignet droit.
• D2 : poignet droit et cheville gauche.
• D3 : poignet gauche et cheville gauche.
- Les dérivations unipolaires des membres  :
• AVR : membre supérieur droit.
• AVL : membre supérieur gauche.
• AVF : membre inférieur gauche.

Les dérivations précordiales : sont obtenues en plaçant les


électrodes au niveau de la région précordiale.

Ventricule droit
• V1 : extrémité interne du 4e espace intercostal droit.
• V2 : extrémité interne du 4e espace intercostal gauche.
  Dérivation transitionnelles :
• V3 : à mi-distance entre V2 et V4.
• V4 : au 5e espace intercostal gauche sur la ligne
médioclaviculaire
Ventricule gauche  :
• V5 : au 5e espace intercostal gauche sur la ligne axillaire
antérieure.
• V6 : au 5e espace intercostal gauche sur la ligne axillaire moyenne.
 
On utilise pour l’enregistrement du papier millimétré où
l’ordonnée représente le voltage : 1 cm (2 grands carreaux) : 1 m
volt et l’abscisse le temps : 1 grand   carreau : 020 secondes et
un petit carreau : 0,04 seconde pour une vitesse de déroulement
du papier de 25 mm par seconde.

Les examens spécialisés


Le phonocardiogramme  : est non invasif, très précieux, il doit être
complet à l’auscultation qu’il permet souvent de préciser.
C’est l’enregistrement au niveau de face antérieure du thorax des
vibrations produites par les bruits qui prennent naissance au
niveau du cœur, il permet donc d’enregistrer les bruits normaux
du cœur, les bruits surajoutés et les souffles.
L’enregistrement phonocardiographique doit toujours être
fait en même temps que l’ECG.
Il peut être associé au mécanogramme qui est
l’enregistrement des déplacements, soit de la pointe du
cœur : apexogramme, soit du pouls carotidien :
carotidogramme, soit du pouls jugulaire : jugulogramme .

L’échocardiographie : est également une méthode non


invasive, basée sur la transmission des ultra-sons et qui
permet de visualiser le cœur. Elle permet d’étude
fonctionnelle et anatomique du ventricule gauche et
l’étude des valves. Par exemple, le diagnostic de
rétrécissement mitral peut être affirmé dans
pratiquement 100% des cas par cette méthode.
CATHETERISME

Fig 9: Genèse des différents bruits du cœur

208
• Il siège au niveau du 2e espace intercostal droit et du 3e espace
intercostal gauche.
• Il irradie le long du bord gauche du sternum et vers la pointe.
• Il est le plus souvent d’intensité faible.
• Il est doux, humé, aspiratif.
• Il commence dès le 2e bruit qu’il peut effacer, il est d’emblée
maximal et décroît progressivement, il s’éteint avant le 1er bruit,
holodiastolique.
il est
• L’aspect phonocardiographique est triangulaire.
- Le roulement diastolique est un souffle diastolique de
remplissage, il est entendu au cours du rétrécissement mitral.
• Il siège à la pointe, il est mieux entendu en décubitus latéral
gauche.
• Il débute à distance du 2e bruit après le claquement d’ouverture
de la mitrale, il se prolonge toute la mésodiastolique en
décroissant et subit en fin de diastole
Le cathétérisme  cardiaque  : permet l’enregistrement des
courbes de pression dans les cavités gauches et droites
(voir hémodynamique intercardiaque).
 
L’angiocardiographie : est l’opacification du cœur et des
gros vaisseaux, elle permet de visualiser les cavités
cardiaques et leurs modifications au cours des
contractions du cœur.

Il s’agit d’un examen spécialisé dont l’indication doit être


discutée en raison des dangers qu’il comporte.
Ainsi, parmi les explorations cardiaques à côté de la
radiographie et de l’ECG qui sont entrés dans la pratique
courante, le phonomécanogramme et l’échocardiogramme
sont deux méthodes qui peuvent être largement utilisées
du fait des nombreuses informations qu’elles apportent et
de leur innocuité.
 
Par contre, le cathétérisme cardiaque et
l’angiocardiographie restent des examens dont
l’indication doit être discutée en milieu spécialisé./-
CONCLUSION
Indispensable de connaître les différentes étapes de l’examen physique en
cardiologie et les résultats attendus chez un sujet normal

Par rapport à la normale sont définies les anomalies aux différents temps de
l’examen

La constatation d’anomalie à l’EP doit conduire à la réalisation d’examens


complémentaires pertinents au 1er rang desquels l’ECG, la Rx thoracique, et
l’Echo doppler cardiaque en vu de préciser la nature de l’anomalie.

212
NOS REFERENCES

 Les fondamentaux de la pathologie cardio-vasculaire Collège National


des enseignants de cardiologie, Société Française de Cardiologie Editeur:
Elsevier Masson 2014, pages: 272| ISBN: 9782294721137
 Anatomie clinique, Tome 1 et Tome 4
 Précis de cardiologie; CARDIOMEDIK de David Laflamme Ed Frisson-
Roche
 Sémiologie Médicale de David GRAY et Peter TOGHILL Ed MASSON
 GUIDE PRATIQUE DE L’EXAMEN CLINIQUE Ed française ELSEVIER

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