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VII. Conclusion
VIII.Références
I. Généralités
Insuffisance mitrale : Rétrécissement mitrale :
Sa prévalence augmente avec l’âge pour atteindre pratiquement 10 % • Étiologie : quasi-exclusivement le RAA.
après 75 ans.
• 3/4 de cas sont des femmes
Il faut distinguer :
• Les complications fréquentes sont:
- IM chronique: organique (le plus souvent dégénérative, prolapsus mitral,
RAA), fonctionnelle (dilatation mitrale secondaire à une cardiopathie dilatée) • l’HTAP
ou ischémique (dysfonction de pilier). • FA
- IM aiguë : rupture de pilier (IDM) ou de cordage (dégénérative), endocardite
(destruction, perforation valvulaire).Dans sa forme sévère, l’IM est responsable • AVC
d’une dilatation du ventricule gauche, • EP
La symptomatologie des facteurs de gravité dépend de l’ancienneté de
l’IM car elle illustre les conséquences de l’IM, dont principalement la
dilatation de l’oreillette gauche (OG)
Le seuil de décompensation du VG pour l’IM est de 40 % de fraction
régurgitée maximale
I. Généralités….
• l’anesthésie d’un patient porteur d’une valvulopathie cardiaque n’est pas un événement rare. En effet,
l’incidence des valvulopathies dégénératives augmentant avec l’âge, après 65 ans, ce sont plus de 2,5 % de
la population qui présentent une valvulopathie.
• Le rétrécissement aortique calcifié (RAC) et l’insuffisance mitrale (IM) représentent plus des 3/4 des
valvulopathies rencontrées, le rétrécissement mitral (RM) et les insuffisances aortique (IA) et tricuspidienne
(IT) ne correspondant qu’à un peu plus de 20 % des valvulopathies.
• L’anesthésie pour chirurgie non cardiaque d’un patient porteur d’une valvulopathie doit prendre en compte les
modifications du fonctionnement cardiaque directement induites par la valvulopathie concernée, mais
également les comorbidités plus fréquemment présentes chez ces patients âgés.
• la gestion des rétrécissements est plus contraignante que les Ices.
II.Caractéristiques et rappels
physiologique
Insuffisance mitral: Rétrécissement mitral:
• La régurgitation dans l’OG augmente la POG, avec risque • Provoque une majoration du gradient entre l’OG et le VG, elle-
d'œdème pulmonaire et d’HTAP + dilatation de l’OG. même responsable d’une augmentation des pressions de l’OG,
d’une dilatation de l’OG et d’une HTAP.
• La régurgitation induit une dilatation du VG (surchage
diastolique par augmentation de la précharge ventriculaire), qui à • Afin de compenser l’augmentation des pressions de l’OG et
son tour aggrave la dilatation de l’anneau mitral (et l’IM) en l’HTAP, les résistances artérielles pulmonaires augmentent, donc
cercle vicieux. la post charge du ventricule droit, conduisant à une HVD+HOD
• Évolution lente vers une altération de la fonction systolique du • La dilatation de l’OG expose aux risques d’arythmies et d’ACFA.
VG par dilatation L’ACFA associée à la stase sanguine dans l’OG est responsable
du risque thromboembolique élevé(AVC);La FA favorise les
• L’auscultation retrouve un souffle systolique au foyer apical OAP.
irradiant le plus souvent vers la région axillaire gauche
• Considéré comme serré pour une surface valvulaire <1,5 cm2 ou
< 1 cm2/m2.
• L’auscultation retrouve un B1 accentué+claquement
d’ouverture mitrale+roulement diastolique avec un crescendo
présystolique.
• L’examen met en évidence des signes d’insuffisance cardiaque
gauche(dyspnée en rapport avec l’HTAP) puis d’insuffisance
cardiaque droite (œdèmes, ascite).
• Rétrécissement mitral (RM) généralement non symptomatique
avant SM < 2,5 cm2 RM serré si SM < 1,5 cm2.
III. Evaluations et Préparation
préopératoire
Dans l’IM: Dans RM :
Recherche et quantification d’une insuffisance cardiaque et Le plus souvent asymptomatique au repos tant que SM > 1,5
d'une FA. cm2.
Traitements : IEC (en cas d'insuffisance cardiaque), L'aggravation est souvent précipitée par une complication (FA,
diurétiques, anticoagulants en cas de FA ± digoxine si FA embolie artérielle).
rapide. Radio de thorax : cardiomégalie, dilatation 0G ± surcharge
Rx thorax : dilatation de l’OG ± du VG, surcharge pulmonaire. pulmonaire.
ECG : HAG, surcharge électrique diastolique du VG, ECG : HAG, parfois FA ou HVD. Pas d’HVG si RM isolé
l’ETO permet de rechercher un thrombus dans l’auricule Une échocardiographie doppler est donc indispensables
gauche. permet de :
Mesure la surface mitrale et le gradient moyen OG-VG ainsi que le
• La recherche et la mise en évidence de signes de mauvaise tolérance (dyspnée, et
ACFA autres arythmies, signes d’insuffisance cardiaque) sont également temps de demi décroissance de la pression
déterminantes: RM sévère si temps de demi décroissance > 150 ms, gradient > 10
régurgitation sévère asymptomatique, FEVG 60 % dans l’IM, fraction mmHg, surface < 1,5 cm2 - Mesure le diamètre de l'OG (normale <
régurgitée < 40 % pour l’IM: pas de contre-indication à la chirurgie 40 mm) et recherche un thrombus intra auriculaire (ETO).
non cardiaque. Quantifie l’HTAP et les répercussions sur le cœur droit - Apprécie
dysfonction ventriculaire gauche symptomatique (dyspnée, arythmies, la contractilité VG globale et segmentaire (FEVG en général
signes d’insuffisance cardiaque congestive), FEVG < 60 % pour une IM, conservée en cas de RM isolé)
fraction régurgitée > 40 % pour l’IM: Recherche une autre valvulopathie associée (IM).
chirurgie non cardiaque programmée : chirurgie valvulaire
indiquée en fonction de son retentissement supposé En raison du risque de décompensation péri opératoire, un
chirurgie non cardiaque urgente : optimisation du traitement possible retentissement (recherche de dyspnée) doit être
médical avec intérêt des vasodilatateurs (diminution de la post
charge du VG). recherché.
III. Evaluations et Préparation
préopératoire
1. Préparation préopératoire
rachianesthésie mal tolérée si fraction de régurgitation > 30% Éviter les épisodes de tachycardie : pas d’atropine et éviter la
kétamine.
hypotensionartérielle:mauvaisetolérancedesvasoconstricteurs
pursparmajoration de la régurgitation Ventilation mécanique bien tolérée si la volémie est
conservée, voire possède un effet bénéfique par diminution
intérêt d’améliorer la contractilité par des inotropes de l’eau intrapulmonaire
(dobutamine) et/ou un inodilatateur (milrinone, action inotrope
et vasodilatatrice)
ventilation mécanique : bien tolérée si la volémie est
conservée, éviter l’hypocapnie car vasoconstrictrice
IV. Prise en charge peropératoire
III. Impératifs anesthésique
Valvulopathie Caractéristiques Objectif hémodynamique Exemple de médicament Remarque
a. Principe de réveil:
• Pour les patients porteurs de prothèse valvulaires, l’anesthésie doit essentiellement prendre en
compte les risques thrombotique et hémorragique (liés aux traitements anticoagulants) plus que les
conséquences de la valvulopathie elle-même qui a été corrigée plus ou moins totalement, ou au
minimum stabilisée.
• Les risques thrombotique et hémorragique sont différents selon le type de prothèse et l’état
cardiologique du patient.
VI. Patients porteurs de prothèses valvulaires: