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PATIENT PORTEUR
D’UNE VALVULOPATHIE
CARDIAQUE :
Présenté par : Dr Sekfali
A. Par le malade
B. Par l’anesthésie
C. Par la chirurgie
En effet, l’incidence des valvulopathies dégénératives augmentant avec l’âge, après 65 ans, ce sont plus de
2,5 % de la population qui présentent une valvulopathie.
Le rétrécissement aortique calcifié (RAC) et l’insuffisance mitrale (IM) représentent plus des 3/4 des
valvulopathies rencontrées, le rétrécissement mitral (RM) et les insuffisances aortique (IA) et tricuspidienne
(IT) ne correspondant qu’à un peu plus de 20 % des valvulopathies.
L’anesthésie pour chirurgie non cardiaque d’un patient porteur d’une valvulopathie doit prendre en compte les
modifications du fonctionnement cardiaque directement induites par la valvulopathie.
II. CARACTÉRISTIQUES ET RAPPELS DE
PHYSIOPATHOLOGIE DES VALVULOPATHIES :
En chirurgie non cardiaque, les valvulopathies rencontrées sont dans la grande majorité des cas des valvulopathies
chroniques, devenant parfois symptomatiques après 10 à 30 ans d’évolution.
Il s’agit principalement de pathologies dégénératives, le rhumatisme articulaire étant une cause de moins en moins
fréquente et les valvulopathies congénitales étant elles-mêmes très peu fréquentes.
Les valvulopathies aiguës (10 %) sont le plus souvent des insuffisances valvulaires brutales (destruction
infectieuse de valvules aortiques ou mitrales, rupture ischémique de pilier mitral, rupture de cordage) et
nécessitant une prise en charge urgente.
Sur le plan théorique et pour en faciliter la compréhension, il existe d’une part des sténoses valvulaires, et d’autre
part des insuffisances. En pratique, ce sont des maladies valvulaires où les deux atteintes sont présentes, l’une des
deux, sténose ou insuffisance prédominant sans être totalement exclusive.
II. CARACTÉRISTIQUES ET RAPPELS DE
PHYSIOPATHOLOGIE DES VALVULOPATHIES :
En chirurgie non cardiaque, les valvulopathies rencontrées sont dans la grande majorité des cas des valvulopathies
chroniques, devenant parfois symptomatiques après 10 à 30 ans d’évolution.
Il s’agit principalement de pathologies dégénératives, le rhumatisme articulaire étant une cause de moins en moins
fréquente et les valvulopathies congénitales étant elles-mêmes très peu fréquentes.
Les valvulopathies aiguës (10 %) sont le plus souvent des insuffisances valvulaires brutales (destruction
infectieuse de valvules aortiques ou mitrales, rupture ischémique de pilier mitral, rupture de cordage) et
nécessitant une prise en charge urgente.
Sur le plan théorique et pour en faciliter la compréhension, il existe d’une part des sténoses valvulaires, et d’autre
part des insuffisances. En pratique, ce sont des maladies valvulaires où les deux atteintes sont présentes, l’une des
deux, sténose ou insuffisance prédominant sans être totalement exclusive.
A. RÉTRÉCISSEMENT
AORTIQUE :
En chirurgie non cardiaque et quelques soient les antécédents du patient, la présence d’un RA majore de 3 (RA
moyen) à 7 fois (RA serré) le risque opératoire.
o Définition et symptomatologie :
Les valeurs normales de la surface de la valve aortique sont comprises entre 3 et 4 cm2 et un RA est considéré
comme sévère dès que la surface aortique est inférieure à 1 cm2.
Rapporté à la surface corporelle, un RAC est considéré serré pour une surface indexée ≤ à 0,6 cm2/m2.
o Physiopathologie :
Le RAo entraîne une HVG par augmentation de la postcharge et donc une dysfonction diastolique. Celle-ci
entraîne une sensibilité particulière du myocarde aux variations de précharge (volémie, et à la FA (remplissage
ventriculaire dépendant de la contraction auriculaire).
A. RÉTRÉCISSEMENT
AORTIQUE :
o Évolution tardive :
Dysfonction systolique (l’épaississement pariétal du VG devient insuffisant par rapport à l’obstacle éjectionnel),
de mauvais pronostic.
Du fait de l’élévation de la pression dans le ventricule gauche et des modifications anatomiques induites sur
• La sévérité du rétrécissement
• La tolérance à l’effort
L’IM est la valvulopathie la plus fréquente après le RAo. Elle peut être associée à un RM (maladie mitrale), à un
IM chronique : organique (le plus souvent dégénérative, prolapsus mitral, RAA), fonctionnelle (dilatation mitrale
La régurgitation dans l’OG augmente la POG, avec risque d’œdème pulmonaire et d’HTAP + dilatation de l’OG. La
régurgitation induit une dilatation du VG (surchage diastolique par augmentation de la précharge ventriculaire), qui à son
tour aggrave la dilatation de l’anneau mitral (et l’IM) en cercle vicieux.
o Évolution tardive :
Dans sa forme sévère, l’IM est responsable d’une dilatation du ventricule gauche, non retrouvée en cas d’IM aiguë.
Après une phase initiale de compensation (diminution des pressions de remplissage du VG et volume d’éjection systolique
conservé) apparaît une altération de la fonction systolique du VG, ce qui constitue le principal facteur pronostique.
La symptomatologie des facteurs de gravité dépend de l’ancienneté de l’IM car elle illustre les conséquences de l’IM, dont
principalement la dilatation de l’oreillette gauche (OG).
C. INSUFFISANCE
AORTIQUE :
o Étiologies :
Chroniques : dégénérative (dysplasie valvulaire primitive), fuite aortique dans le cadre de la maladie annulo-
ectasiante (Marfan, Ehlers-Danlos), rhumatismale (RAA), congénitale sur bicuspidie ou anévrisme du sinus de
Valsalva ou lors de certaines maladies systémiques (lupus, spondylarthrite ankylosante).
o Physiopathologie :
• Une pression artérielle diastolique < 50 mmhg, une pression artérielle différentielle > 80 mmhg.
D. RÉTRÉCISSEMENT
MITRALE :
Un rétrécissement mitral est considéré comme serré pour une surface valvulaire < 1,5 cm2 ou < 1 cm2/m2.
B. Par l’anesthésie :
1) Les agents anesthésique
2) La technique anesthésique
C. Par la chirurgie :
A. PAR LE MALADE :
1) Par la pathologie :
RA :
Ischémie myocardique (baisse de la perfusion coronaire en raison de l’HVG) par : hypotension, tachycardie et arythmie.
IA :
Œdème aigu du poumon et l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) par : augmentation de la régurgitation, poussée d’HTA et
bradycardie.
IM :
Œdème aigu du poumon, HTAP, et trouble du rythme par : augmentation de la régurgitation, poussée d’HTA et bradycardie.
RM :
Trouble du rythme, HTAP, insuffisance ventriculaire droite par : dyskaliémie, acidose, hypoxie, hypercapnie et remplissage
A. PAR LE MALADE :
2) Par le traitement :
A. PAR LE MALADE :
2) Par le traitement :
B. PAR L’ANESTHÉSIE :
a. Hypnotiques :
Thiopental :
Tachycardie.
B. PAR L’ANESTHÉSIE :
Propofol :
Vasodilatation.
Kétamine :
Etomidate :
Entraine peu ou pas de modification cardiovasculaire pour une meilleure stabilité hémodynamique.
B. PAR L’ANESTHÉSIE :
b. Morphinique :
c. Les curares :
Pancuronium : une augmentation légère de la fréquence cardiaque (effet vagolytique : tachycardisant), donc à
éviter
B. PAR L’ANESTHÉSIE :
d. Les halogénés :
Halothane arythmogène.
a. Anesthésie générale :
Intubation : tachycardie et HTA du a la douleur, morphiniques à dose augmentée, analgésie de la glotte, trachée.
L’entretien :
Anesthésie légère : augmentation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle et donc augmentation de la consommation
en O2.
Bloc sympathique avec diminution du retour veineux, débit cardiaque et débit coronaire.
Lésions neurologiques.
Dans certains cas, la valvulopathie est méconnue et découverte lors de l’évaluation préopératoire.
Que la valvulopathie soit de découverte récente ou faisant l’objet d’un suivi antérieur (moins de 6 mois),
l’évaluation préopératoire doit rechercher les signes de mauvaise tolérance, et lorsqu’elle est symptomatique s’il
existe une indication de chirurgie valvulaire préalable à la chirurgie non cardiaque. Le risque péri opératoire lié à
Examen clinique :
Poids, taille.
Etat général.
Examen complet et minutieux : a la recherche des signes d’IVG ou d’IVD.
Recherche de critères de ventilation et d’intubation difficiles.
Site de ponction pour l’ALR.
IV. EVALUATION PRÉ
OPÉRATOIRE :
Examens complémentaires :
Biologique : FNS, TP, INR, ionogramme sanguin, urée et créatinine sanguine, groupage rhésus
Radiographie du thorax
ECG
Échographie cardiaque
Échographie de stress
IRM et scanner utiles pour mesurer le diamètre de l’aorte ascendante dans l’IAo.
Au terme de ce bilan le malade serra classer : en ASA 2 ou plus ; NYHA ;, score de Lee, équivalent
métabolique, Mallampati.
IV. EVALUATION PRÉ
OPÉRATOIRE :
Finir par la recherche d’indication de chirurgie valvulaire préalable à la chirurgie non cardiaque ou
de chirurgie non cardiaque urgente :
RAo :
• Chez certains patients à haut risque opératoire, on peut proposer au cas par cas et après discussion
en staff multidisciplinaire, le remplacement valvulaire par prothèse percutanée (TAVI).
• Pour les patients en état critique (OAP réfractaire, choc cardiogénique) une dilatation de la valve
aortique au ballon peut être discutée comme solution d’attente (avant chirurgie valvulaire ou TAVI)
en cas de rao symptomatique chez un patient nécessitant une chirurgie non cardiaque en urgence. Les
progrès du TAVI rendent cette situation de moins en moins fréquente.
IV. EVALUATION PRÉ
OPÉRATOIRE :
RM :
• Commissurotomie percutanée (à privilégier) ou chirurgie pour remplacement valvulaire si
SM ≤1,5 cm² et :
• Patient symptomatique
• Ou patient asymptomatique mais antécédent d’embolie ou FA récente ou paps > 50 mmhg ou
désir de grossesse ou chirurgie extra cardiaque majeure.
IV. EVALUATION PRÉ
OPÉRATOIRE :
IAo :
• IAo aiguë sévère (chirurgie urgente). Dans l’attente : vasodilatateur, dobutamine. Contre pulsion
intra-aortique contre indiquée.
• IAo chronique : une IAo sévère (critères échographiques) associée à un des critères suivants est
d’indication chirurgicale :
• FEVG ≤ 55 % au repos.
• Dilatation VG sévère : VTSVG > 50 mm.
• Patient symptomatique
• Existence d’une autre indication de CEC
• Dégradation rapide de la FE ou de la dilatation ventriculaire
IV. EVALUATION PRÉ
OPÉRATOIRE :
IM :
• IM symptomatique aiguë
• IM chronique sévère d’indication chirurgicale si :
• Patient symptomatique (dyspnée)
• FE < 60 % ou DTSVG > 40 mm
• Dégradation rapide de la FE ou du DTSVG
V. PÉRIODE PÉRI
OPÉRATOIRE :
A. Période pré opératoire
Aspirine : poursuivre en cas prévention secondaire et suspendre en cas de prévention primaire (3jours)
Prémédication :
Psychologique
Pharmacologique via :
Installation :
Active du patient sur la table opératoire et le réchauffement se fait directement avec drap chaud et une couverture a
air chaud pulsé.
Monitorage :
Cathéter artériel : en fonction de la sévérité du RAo et de l’acte opératoire, À poser avant l’induction si RAo
sévère.
Doppler œsophagien : validité du débit cardiaque mais les valeurs absolues de l’accélération et du temps d’éjection
sont non interprétables.
B. PÉRIODE PER
OPÉRATOIRE :
Antibioprophylaxie :
Pré oxygénation :
De façon active, avec FiO2 > 90% en aide inspiratoire pour une meilleure tolérance de l’apnée.
Pré remplissage :
Anesthésie locorégionale :
Les anesthésies médullaires étaient classiquement contre indiquées. Toutefois, l’anesthésie péridurale
basse avec des injections fractionnées ou une rachianesthésie continue titrée avec un contrôle parfait de
l’hémodynamique peuvent être envisagées pour le RM et le RAo sérré.
Les blocs périphériques sont une bonne indication. Il est préférable de ne pas employer de solutions
adrénalinées.
Anesthésie générale :
Les agents qui peuvent augmenter la fréquence cardiaque sont à employer avec précaution (kétamine,
forte concentration d’halogénés).
Le N2O est contre indiqué en cas d’HTAP.
Les autres médicaments de l’anesthésie peuvent être utilisés.
L’anesthésie doit être conduite comme pour un patient coronarien. (RAo)
B. PÉRIODE PER
OPÉRATOIRE :
Induction :
Doit etre douce et titré.
IV : Etomidate + Midazolam.
Analgésie rachidienne :
Dans le but de diminuer les stimulations sympathiques, la prise en charge de la douleur péri opératoire est
cruciale.
Le choix d’une analgésie péridurale ou d’une injection intrathécale de morphine en péri opératoire peut
permettre d’assurer une analgésie continue et de bonne qualité.
B. PÉRIODE PER
OPÉRATOIRE :
Objectifs péri opératoire :
RAo :
Postcharge : éviter l’hypotension artérielle (risque de baisse de la perfusion coronaire). Son traitement
est une urgence. Une poussée hypertensive soutenue peut entraîner un œdème pulmonaire. Ne pas
baisser trop vite la PA car l’hypotension est moins bien tolérée que l’hypertension.
Précharge : marge faible pour la volémie : hypovolémie = baisse du remplissage OG, hypervolémie = risque
d’OAP (monitorage ++).
Rythme : maintenir le rythme sinusal (perte de la systole auriculaire mal tolérée). La cardioversion (1 joule/kg)
est rarement efficace quand la FA est ancienne.
Postcharge : éviter l’hypertension artérielle qui majore la fuite aortique. L’utilisation d’un vasodilatateur est
alors indiquée sans effondrer la pression artérielle diastolique (perfusion coronaire).
IM :