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oblitérante des
membres inferieurs
Mitiche.A
I-Définition:
L' AOMI est définie comme l'obstruction partielle ou totale d'une ou plusieurs
artères destinées aux membres inférieurs.
II-Physiopathologie:
B. MEDIACALCOSE
Elle correspond à des calcifications au niveau de la média des artères des
membres inférieurs, responsables d'un rétrécissement du calibre des artères.
Elle touche essentiellement les artères distales et est quasiment toujours associée
au diabète.
2- Maladie de TAKAYASU:
artérite inflammatoire, touchant plutôt les gros troncs artériels (aorte
et ses principales collatérales : TSA, artères digestives et rénales, coronaires,
beaucoup plus rarement les artères des membres inférieurs).
3-Artérite radique:
survient 10 à 15 ans après la radiothérapie .
4- Syndrome de l'artère poplitée piégée:
correspond à une compression artérielle et/ou veineuse par anomalies de
l'insertion des fibres tendineuses et musculaires des muscles gastrocnémiens
9-Sténoses post-traumatiques.
V- Clinique:
A-Symptômes et signes:
Le contexte symptomatique va de la claudication à la gangrène, en fonction
du type des lésions, de leur topographie, de leur diffusion, de leur mode
d’installation et des prédispositions au développement de la circulation
collatérale
1-Claudication intermittente
Symptôme le plus fréquent. douleur à type de crampe survenant pour un
effort déterminé( périmètre de marche ). De façon moins typique, il peut
s’agir d’une gêne ou d’une fatigue, le plus volontiers en terrain accidenté ou
lors de la montée d’escaliers ou de tout exercice
La quantification du périmètre de marche est indispensable et doit être interprété
en fonction du contexte général du malade. En dessous de 50 mètres de
périmètre de marche, la claudication, ou surtout sa résistance au traitement
médical, devient un signe d’alerte de menace tissulaire.
2-Douleurs de décubitus
Au maximum, le périmètre de marche devient nul et s’installent des douleurs de
décubitus, obligeant le malade à tirer un soulagement lors de la position déclive. Il
faut alors lutter contre cette habitude que le malade prend rapidement et qui a
pour conséquence de le précipiter vers la constitution d’un trouble trophique par
un mécanisme mixte, associant défaut de perfusion tissulaire par lésions
artérielles et œdème par engorgement veineux.
3-Troubles trophiques
Spontanés, ou suite à un traumatisme même mineur , de Gravité multiple :
De la simple dépilation a la gangrène .
.
4-Impuissance artérielle
L’association d’une claudication intermittente bilatérale et d’une impuissance
sexuelle définit le syndrome de Leriche et traduit souvent une atteinte du
carrefour aortique
-Quelques pièges doivent être connus du clinicien. L’absence de pouls pédieux est
commune. Dix à 15 % des patients indemnes d’AOMI n’ont pas de pouls pédieux.
2- La mesure de l'IPS :
Classification de Fontaine :
4-Ischémie critique:
Dans tous les cas, on doit visualiser :L'aorte abdominale et ses branches(artères
digestives, artères rénales).La bifurcation aortique. Les artères iliaques, les trépieds
Fémoraux et les artères de jambe.
1-Embolies artérielles
A partir d'une plaque (fragment de plaque et/ou thrombus) pouvant réaliser un
tableau d'ischémie aiguë ou le plus souvent subaiguë (du fait de la circulation
collatérale) ou pouvant détruire à bas bruit tout le lit d'aval par micro-emboles
répétés.
4-Complications cutanées
Troubles trophiques, ulcères des membres inférieurs, gangrène distale avec un
risque important de surinfection (sujet diabétique)
VI-Méthodes thérapeutiques
A- Traitement médical :
Le traitement médical s’applique à tous les malades porteurs de lésions
athéromateuses de l’aorte et des membres inférieurs. Sans lui, le traitement
chirurgical ou endovasculaire le plus performant n’est qu’une mesure palliative
d’efficacité temporaire. Le médecin généraliste en constitue le pivot.
2- Réadaptation à l’effort
élément fondamental de la prise en charge.
Un exercice physique de 30 minutes par jour trois fois par semaine est un impératif
Chez le patient atteint d’artériopathie afin de développer un réseau artériel de
suppléance. On estime son efficacité à 80 % dans le cadre des lésions fémorales
superficielles isolées
3-Prévention de la thrombose :
C. TRAITEMENT CHIRURGICAL
Pontages :
Création d'un court-circuit des sténoses par des veines (saphènes internes) ou
par du matériel prothétique (Dacron®, PTFE®) ; le segment pathologique est
laissé en place.
indication a la revascularisation :
si La claudication altère Significativement la vie quotidienne après Apres 3/6
mois de traitement médical optimal +thérapie d’exercice et que L’état général du
patient permet un traitement invasif
• Sur le plan vital, elles compliquent des maladies cardiovasculaires graves, avec
des taux de mortalité aux environs de 10%.
• Les cellules les plus sensibles à l'ischémie sont les cellules nerveuses
(ischémie débutant 4 heures après le début de l'occlusion).Puis, ce sont les
cellules musculaires qui vont souffrir 6 heures après le début de l'ischémie.
• Enfin, les cellules cutanées sont en général touchées par l'ischémie 24 heures
après le début de l'occlusion avec risque de nécrose cutanée.
Remarque :
Il faut d'emblée séparer 2 tableaux bien différents: l'embolie sur artères saines
(par exemple d'origine cardiaque) et la thrombose sur artères athéromateuses.
Il. ETIOLOGIES
A. EMBOLIES (40%)
B. THROMBOSES (60%)
• Les thromboses surviennent sur des artères sous-jacentes pathologiques à
l'occasion de circonstances favorisantes: chute du débit cardiaque quelle
qu'en soit l'origine+++++ , augmentation de la viscosité sanguine (syndromes
myéloprolifératifs, drépanocytose, thalassémies).
• Elles peuvent aussi être secondaires à des ruptures ou à des ulcérations de
plaque d'athérome.
Ill. DIAGNOSTIC
LE DIAGNOSTIC DE L'ISCHEMIE AIGUE EST CLINIQUE. L'examen clinique bilatéral
et comparatif doit répondre à 4 questions :
b-Examen clinique
2-Diagnostic de gravité
Le diagnostic de gravité se juge sur l'état local, général et sur le bilan du
retentissement général
- Signes neurologiques (par ordre de gravité croissante) : hypoesthésie, parésie,
anesthésie totale, déficit moteur, nécrose cutanée.
-Collapsus, choc ,Troubles du rythme ventriculaire.
-Terrain sous-jacent comorbiditées.
- Biologiques : acidose, hyperkaliémie, hypermyoglobinémie, insuffisance rénale.
3-Classification des ischémies aiguës par ordre croissant de gravité
(classification de Rutherford)
A. TRAITEMENT MEDICAL
1-Maintien ou rétablissement d'une hémodynamique correcte:
-Mise en place de 2 voies d'abord.
-Rétablissement de la volémie, correction d'un bas débit cardiaque,
rétablissement d'une hématocrite correcte. Bonne hydratation,
-lutte contre l'acidose et l'hyperkaliémie
-Prise en charge des complications éventuelles du syndrome de lyse musculaire :
correction d'une hyperkaliémie, d'une insuffisance rénale aiguë par nécrose
tubulaire aiguë (nécessitant parfois une épuration extra-rénale).
Toujours indiqué quel que soit le type d'ischémie, Dose unique en bolus de 5 000
UI suivie d'une perfusion de 500 UI/kg/24 heures. A la seringue electrique
L'héparine ne lyse pas le thrombus, mais permet d'éviter l'extension de celui-ci
en amont et en aval de l'occlusion et d'empêcher les récidives après
désobstruction.
La surveillance s'effectue par TCA (entre 1,5 et 2 fois le témoin).
3-Si l'état général ou local n'autorise pas une chirurgie de sauvetage de membre,
seule une amputation pourra être réalisée
C. TRAITEMENTS COMPLEMENTAIRES
1-Aponévrotomie de décharge
• Elle consiste à ouvrir les 3 loges de la jambe par des incisions cutanées ,afin
de diminuer l'ischémie et la souffrance musculaire provoquée par le
gonflement des masses musculaires dans leurs loges inextensibles.
• Elle doit être réalisée en postopératoire, en cas de revascularisation tardive
ou de syndrome de loge du membre inférieur.
2-Amputation
• Indiquée en cas :
De lésions tissulaires irréversibles.
De lésions artérielles inopérables.
De syndrome de reperfusion mal toléré (syndrome de défaillance
multi-viscérale).
D. SURVEILLANCE
• Clinique:
Examen pluriquotidien des masses musculaires , des pouls, température,
diurèse, état de la cicatrice.
x Diminution des douleurs.
x Recoloration cutanée.
x Etat du membre inférieur.
x Etat du point de ponction.
• Biologie:
NFS, plaquettes, ionogramme sanguin, ionogramme urinaire, fonction rénale,
bilan hépatique,
hémostase, enzymes musculaires.
• Echo-Doppler artériel :
De contrôle à J5.
VI. PRONOSTIC :
Local: dépend de la rapidité avec laquelle l'ischémie aiguë est levée. Le risque local
est l'amputation (25% des cas) si l'ischémie a été trop prolongée.