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Apnée du sommeil et diabète
diabète
Examen Tabac (assez incertain ; par l’obstruction des voies aériennes ou la baisse nocturne de la
concentration de nicotine)
• Obésité
• Cou large (périmètre > 42 cm d, 37 cm f) Alcool (données expérimentales montrant l’aggravation du SAS par l’ingestion d’alcool
• Rétrognathie, micrognathie au coucher)
• Encombrement des voies aériennes Chez le non-obèse :
• Grosses amygdales – Anomalies de la structure cranio-faciale, en particulier la rétrognathie
• Aspect ogival du palais – Macroglossie
• Déformation du nez/de la cloison – Hypertrophie des amygdales
nasale
Comorbidités
• HTA résistante c’est un facteur de risque indépen- l’ouest de la France, âgée de 33 à 69 ans
• Fibrillation auriculaire dant d’HTA. Le traitement du SAS (51 ans en moyenne) et d’IMC moyen
• AVC, infarctus du myocarde améliore directement le contrôle de la proche de 25 kg/m².
• HTAP
• Insuffisance cardiaque PA, y compris dans les formes sévères, L’obésité est clairement associée au
résistantes d’HTA. Le SAS est un SAS : la prévalence du SAS est de 40 %
Maladies associées au SAS
facteur de risque indépendant d’acci- pour un IMC > 28 kg/m², elle atteint
• Obésité dent cardiovasculaire, de troubles du 80 % chez des patients ayant une obésité
• Diabète rythme cardiaque auriculaires (aryth- morbide consultant en vue de chirur-
• Syndrome des ovaires polykystiques
• Hypothyroïdie mie complète) et ventriculaires. Le SAS gie bariatrique. En conséquence, 60 à
• Acromégalie est associé à des troubles cognitifs et à 90 % des patients ayant un SAS sont
• Syndrome de Cushing un risque accru d’AVC. Il existe aussi obèses. Cependant les femmes tendent
une association entre SAS et épilepsie. à développer des troubles du sommeil
Enfin le risque d’accident de la route est pour des IMC supérieurs à ceux asso-
SAS et conséquences cliniques multiplié par 2 chez les patients ayant ciés à ces troubles chez l’homme [5].
un SAS. Chez l’obèse, le risque augmente avec
Le SAS est fréquemment associé la prise de poids, diminue avec la perte
au ronflement, lui-même particulière- de poids, mais le risque augmente dans
ment fréquent : 60% chez l’homme, Epidémiologie le temps même chez ceux dont le poids
40% chez la femme après 40 ans, et est stable [5]. Il est ainsi maintenant bien
qui n’est donc pas synonyme de SAS. La prévalence du SAS, définie par établi que le poids, l’âge et le genre sont
Les autres symptômes nocturnes sont un IAH>5, dans la population améri- trois facteurs de risque indépendants
les fréquents réveils, la polyurie. Le caine âgée de 30 à 60 ans est estimée de SAS [6]. Il en va de même de l’al-
sommeil est qualifié de non réparateur. à 25 % chez l’homme, 9% chez la cool, du tabac et de la congestion nasale
Pendant la journée, c’est la somnolence femme ; 9 %(d) et 4 % (f) pour une (Tableau 2).
qui prédomine, avec fatigue, endormis- définition basée sur un IAH > 15. Les Peu d’études bien contrôlées ont
sements, troubles de la concentration ou seules données de prévalence dont on montré une réduction de l’IAH chez
de la mémoire. La somnolence diurne dispose pour la France sont issues de l’obèse avec la perte de poids par régime
est habituellement évaluée par l’échelle l’étude DESIR [4]. Dans cette étude, [7, 8], régime et activité physique
d’Epworth, mal corrélée à la sévérité du la prévalence de symptômes dont la [9, 10]. Les données sont bien plus
SAS [3]. combinaison est suggestive de SAS est nombreuses en ce qui concerne l’ef-
Les conséquences cliniques du de 8,5 % chez les hommes et 6,5 % chez fet de la chirurgie bariatrique [6, 11].
SAS sont maintenant bien établies : les femmes, ce dans une population de L’amélioration du sommeil avec la