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ET CLASSIFICATIONS
Pr JF VIALLARD
Les lésions granulomateuses
• Tuberculose et sarcoïdose (+++): affections « leaders »
– Au sein du granulome, la persistance des fibres de réticuline est en
faveur de la sarcoïdose, leur disparition complète en faveur de la
tuberculose
– Au sein d’un ganglion, les granulomes sarcoïdosiques sont
généralement de petite taille, non coalescents, et infiltrent tout le
parenchyme. Les granulomes tuberculeux sont plus volumineux,
coalescents, et ne sont présents que dans une partie du ganglion
• Autrefois: affections « de type sarcoïdosique » => De moins en
moins: étiologies multiples: Infectieuses, Immunologiques,
Toxiques, néoplasiques, Médicamenteuses etc…
• De moins en moins de sarcoïdose vraies:
– Löfgren
– Forme systémique (poumon, peau, ganglions, et/ou uvéite, SNC) chez
un adulte sans AEG et sans fièvre
Les lésions granulomateuses
• Le diagnostic de sarcoïdose est posé par
excès!
• En faveur d’une sarcoïdose:
– Ancienneté des symptômes (bof!!)
– Certains tissus touchés (muqueuse bronchique
macroscopiquement normale, glandes salivaires)
– Cortico-sensibilité
• LA SARCOIDOSE EST UN DIAGNOSTIC
D’EXCLUSION!
Les lésions granulomateuses (2)
• Fièvre, AEG, localisations granulomateuses
inhabituelles =>
– Recherche exhaustive d’un agent infectieux
– Immunophénotype, clonalité, sérologies, cultures milieux
spéciaux, PCR
– ANCA
– Epuisement du bloc pour recherche LMNH ou cancer
• Exemple de sarcoïdose qui n’est pas une sarcoïdose:
le syndrome de Blau (ou sarcoïdose à début
précoce): maladie en fait génétique
Syndrome de Blau
• Autosomique dominant; 193 patients, 63 familles
• Triade: granulomatose cutanée, uvéite, polyarthrite
• < 4 ans (les yeux après 7 ans) MAIS CAS ADULTES +++
• Cela commence souvent par une polyarthrite:
– Distale symétrique (# arthrite chronique juvénile)
– Avec granulomes périarticulaires => gonflements+++
– déformante et érosive à terme, avec ankylose poignets et camptodactylies
– Mild ‘boutonnière finger deformities’
Syndrome de Blau
• Peau:
– soit rash papulo-nodulaire jaune à brun parfois lichénoïde
– soit nodules sous-cutanés fermes (tronc et/ou extrêmités)
– résolution spontanée au début
– biopsie => granulomes (corps en forme de virgules en microscopie électronique)
• Cas de granulomes hépatiques, cérébraux, cutanés (ulcérations) ganglions
• Respect du poumon +++
Syndrome de Blau
• Pas d’IL1
• Anti-TNFα pas toujours efficace
• Thalidomide ? Car inhibe NF-κB
• Gène CARD15/NOD2 (d’abord impliqué dans le Crohn) en 16q12.1–13 code protéine
multi-domaine de 1040 AA (nucleotide oligomerization domain 2 NOD2).
• L’expression NOD2 a lieu principalement dans le cytosol des cellules
myélomonocytaires, les cellules dendritiques et les cellules de Paneth (qui sont
composante majeure des granulomes non caséeux) et dans la membrane plasmique
des cellules épithéliales de l'intestin
• NOD2 est une sentinelle: elle détecte des PAMPs (pathogen-associated molecular
patterns) donc des « morceaux » d’agents infectieux, comme les MDPs (muramyl
dipeptide) venant de la dégradation de peptidoglycans bactériens (Gram + ou -)
• => RÔLE
DE CLEARANCE DE BACTERIES (Mycobactéries, Listeria
Pneumocoque etc…)
• 1/Les MDP se lient au domaine riche en leucine => Activation de NOD2
• 2/ NOD2 activée recrute RICK (kinase) sur son domaine CARD et l’active
• 3/ RICK activée active NEMO (inhibitor of NF-κB (IκB)-kinase-γ = IKKγ)
• 4/ Phosphorylation d’ IκB => Libération de NF-κB qui est un transcripteur de gènes
MCG Sarcoïdose
« AUCUN »
Sexe Age
Insuffisance cardiaque
5%
PRONOSTIC A 5 ANS
100
Cardiomyopathies idiopathiques
64%
37%
Cardiomyopathies sarcoïdosiques
1 2 3 4 5 6 ans
La présence de signes cliniques est déjà
le témoin d’une infiltration myocardique massive
Destruction du N auriculo-ventriculaire
Angéite granulomateuse de
l’artère sinusale
????
ECHOCARDIOGRAPHIE
ATTEINTE MYOCARDIQUE ASYMPTOMATIQUE
24 à 31% DES CAS
ATTEINTE PERICARDIQUE ASYMPTOMATIQUE
20 % DES CAS
SEPTUM: EPAISSISSEMENT
DYSKINESIE
ECHOS BRILLANTS
VG: EPAISSISSEMENT,
DILATATION
TROUBLES DE LA RELAXATION
• EXAMEN
• MACHINE DEPENDANTE
• DOCTEUR DEPENDANT
• PATIENT DEPENDANT
IRM
• SEQUENCES MORPHOLOGIQUES T2
hypersignal des segments oedémateux
ECG: 9 à 51%
Echocardiographie: 24 à 31%
IRM 42%
Toxoplasmose
Herpès
Brucellose
Maladie de VOGT-KOYANAGI-HARADA:
Evolution en 4 phases
• Phase prodromique:
– Symptômes non spécifiques: fièvre, céphalée, vertiges
– Puis symptômes neurologiques: hémiparésie, une
hémiplégie, une dysarthrie et une douleur orbitale.
• Phase ophtalmologique:
– Douleur oculaire, photophobie ou scotome central
(bilatéral dans 80 % des cas).
– Décollement rétinien bilatéral, séreux
– Perte de l'audition et des vertiges peuvent aussi être
présents.
Maladie de VOGT-KOYANAGI-HARADA:
Evolution en 4 phases
• Phase de convalescence, qui survient dans les 3 mois
après le début de la maladie:
– Signes cutanés tels qu'une poliose affectant les cils et les sourcils
(parfois le cuir chevelu et les cheveux), une chute de cheveux et un
vitiligo.,
• Phase récurrente chronique: uvéite récurrente et
complications ophtalmologiques (dernière phase de la
maladie)
Maladie de VOGT-KOYANAGI-HARADA
Papules de quelques mm
Habituellement symétriques
Préférentiellement
tronculaires et cervico-faciales
(nuque, périorificiel:
paupières, sillons naso-
géniens,…)
Régression en général sans
cicatrice en moins de 2 ans
SARCOIDES A GROS NODULES
(la plus fréquente des lésions
cutanées spécifiques)
Nodules dermiques de 5 à 10 mm
parfois > 1 cm
Souvent peu nombreuses
Visage, tronc et racine des
membres les plus atteints
Forme particulière dite
« angiolupoïde de Brocq-Pautrier »:
gros nodule isolé du visage avec
télangiectasies
PLAQUES (25-50% des
lésions cutanées
spécifiques)
Coalescence des
papules précédemment
décrites
Infiltration plus
importante
Disposition annulaire
Evolution parfois
cicatricielle
LUPUS PERNIO
• Triade:
– Gonflement de la lèvre (et/ou de
la face)
– Paralysie faciale récidivante
– Langue plicaturée (signe de
Kauzman)
Chéilite de Miescher: gonflement est
limité aux lèvres
• LMNH T/NK
Diagnostic différentiel du
Granulome centro-facial
• WEGENER
Dermatite interstitielle granulomateuse avec
polyarthite (Maladie d’Ackermann)
• Cas typique: signe de la corde
= Lésion indurée linéaire
siégeant sur les faces latérales
du tronc
• Histologie: Infiltrat dense du
derme réticulaire composé
d’histiocytes EN PALISSADE
(CD68+), PNN, PNE et cellules
géantes
• Autres lésions
dermatologiques:
– Infiltrats annulaires
– Ou plaques érythémato-
violacées, notamment • Origine auto-immune suspectée car:
cuisses, fesses et dos – Parfois ANA+ (anti-SSA)
– Même histologie que les – Parfois FR +
lésions précédentes – Souvent autres maladies auto-immunes associées
(Hashimoto, vitiligo, AHAI, hépatite etc…
– Cas induits par anti-TNFα
Maladie en plusieurs stades
• Stade aigu: Infiltrat neutrophilique diffus sous un
derme œdémateux (spectre des dermatoses
neutrophiliques) avec dépôts d’éosinophiles en
flammèches
• Puis infiltration macrophagique (CD68+)
palissadique et granulomateuse
• Puis altération du collagène au contact de l’infiltrat
macrophagique: les fibres de collagène deviennent
globuleuses, hypercolorables et homogènes
• Phase de sclérose avec élastolyse du derme moyen
Spectre des dermatoses chroniques
annulaires
• Erythema chronicum migrans
(Lyme)
• Quelques LMNH à grandes cellules B pulmonaires peuvent prendre l’aspect d’un Wegener
séro-négatif (images de nodules excavés avec infiltrat granulomateux AVEC VASCULARITE)
– Granulomatose lymphomatoïde de Liebow:
• EBV, LMNH B
• Présentée au départ comme une vascularite granulomateuse du poumon
devant l’aspect angiocentrique des lésions (infiltrat cellulaire polymorphe
angiocentrique et angiodestructeur envahissant la paroi vasculaire)
• L’infiltrat est composé surtout de petits lymphocytes, et d’un nombre
variable de grands lymphocytes dits « atypiques » (noyau multi-lobé,
grande taille), souvent agrégées et formant un ou plusieurs foyers
monomorphes autour et dans la paroi des vaisseaux
• (Epstein-Barr encoded RNA) ++
• Les granulomes sont plus souvent retrouvés dans l’atteinteSNC
GRANULOMATOSES DES MALADIES
SYSTEMIQUES
• ANGEITES GRANULOMATEUSES
• CROHN
• SARCOÏDOSE
• La granulomatose septique chronique:
– DIP, liée à l’X (2/3) ou AR (1/3)
– Altération du métabolisme oxydatif des phagocytes incapables de
produire les métabolites actifs de l’oxygène, suite à des anomalies
portant sur la NADPH oxydase impliqué dans la destruction des micro-
organismes
– => INFECTIONS BACTERINNES, FONGIQUES et GRANULOMES
GRANULOMATOSES DES MALADIES
SYSTEMIQUES
• La granulomatose septique chronique:
– Infections depuis l’enfance (mais cas adultes!)
• Aspergillose (+++ 40% des cas) pulmonaire invasive
• Abcès para-vertébraux, osseux et cornéens
• Infections à Staph doré et salmonelloses (poumon et os surtout
– Eczéma suintant
– Lésions sténosantes du tube digestif (sténose pylore etc..;) ou des voies
urinaires par granulomes géants (séquestration de bactéries non
détruites)
– Risque accru de maladies auto-immunes, surtout PTI et LED
Présentation du cas clinique
Femme née en 1948
Antécédents:
TDM thoraco-abdominal:
splénomégalie (15 cm de
grand axe), adénopathies
rétropéritonéales et
médiastinales asymétriques
Résultats des examens complémentaires
POUR CONTRE
1.64%/CD45