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DR DIANI Nouhoum
Maître-assistant
Anesthésie-Réanimation
Hôpital du Mali
OBJECTIFS
• Connaitre les grdes tendances
épidémiologiques de l’asthme : prévalence,
mortalité
• Connaitre les différentes étapes du diagnostic .
• Connaitre la physiopathologie de l’asthme
• Savoir établir un diagnostic positif et différentiel
d’un asthme
• Connaitre les elts de gravités d’une crise
d’asthme et les modalités de prise en charge
PLAN
• Introduction
• Physiopathologie
• Diagnostic
• Prise en charge
• Conclusion
INTRODUCTION
Prévalence asthme:
• 6 - 8% adulte
• jusqu’à 12% enfant
• USA plus de 8 millions d’asthmatiques.
• Mali: 14,09% environ.
Définition de l’asthme
L’asthme est une maladie inflammatoire chr. des
voies aériennes:
• Épisodes récidivantes d’ essoufflement ,
oppression thoracique ,toux , sifflements
• Une obstruction bronchique d’intensité
variable , réversible spontanément ou sous
l’effet de la thérapeutique
• Majoration de l’hyperréactivité bronchique
(HRB)
INTRODUCTION (suite)
Vocabulaire de l’asthme en crise :
• Crise d’asthme: accès paroxystique de symptômes
de durée brèves (< 1j)
• Exacerbation: enchainement de crises d’asthme
subintrantes sur une période de qq jours.
• Asthme aigu grave (AAG)= pronostic vital est en
jeu :
- Etat de mal asthmatique sur qq jours
- Crise d’asthme brutal et d’emblée sévère
INTRODUCTION (suite)
Intérêt :
• AAG = urgence.
• Mortalité en France >1000 (05)/2000(90-95),
• Le cout global :1,5 Milliard euros (F 04).
• Incidence 3/100 000 habitants
• Deux hypothèses : causes immédiates de la mort =
cardiovasculaire ou respiratoire.
• Environnement néfaste : toxiques industriels ou
chimiques, pollution, tabagisme actif ou passif ; rôle
néfaste des traitements.
PHYSIOPATHOLOGIE
• Maladie asthmatique = maladie inflammatoire
bronchique. Investigations de nos jours
centrées sur inflammation et hyperréactivité
bronchique (HRB): peuvent être liées/
relations à élucider. Dysfonctionnement du
SNA semble pas en cause en 1er mais aggrave
obstruction bronchique / l’inflammation.
Physiopathologie (suite)
• Hyperréactivité bronchique (HRB): Anomalie
fonctionnelle bronche manifeste / « sensibilité » -
bronchoconstriction sévère : réponse à
stimulations variées (physiques , chimiques ou
pharmacologiques). Stimuli directs sur muscles
lisses bronchiques (histamine, prostaglandines) /
indirects libération 2re médiateurs : activent
voies nerveuses broncho constrictives (air froid et
sec).
HRB : corrélée gravité maladie asthmatique.
Physiopathologie (suite)
• Inflammation : Dénominateur commun. Analyse
bronches post mortem : muqueuse + sous-muqueuse
bronchiques = siège infiltrat cellulaire, exsudat
plasmatique, desquamation épithéliale ,bouchons
muqueux = obstruction totale bronchioles.
- Eosinophile, cellule fondamentale ++ lavage broncho
alvéolaire, infiltre épithélium bronchique massivement ;
responsable abrasion perte rôle de barrière.
- Autres cellules inflammatoires : mastocyte= cellule
«starter » activé par IgE ; macrophage ; lymphocytes T
et B.
Physiopathologie (suite)
SNA
Muscle lisse , tonus broncho moteur : dépendance système
sympathique, parasympathique + système non
adrénergique et non cholinergique (NANC):
Système parasympathique ( rôle prédominant régulation du
tonus bronchique).
Densité récepteurs beta ++: innervation adrénergique très
pauvre.
Système NANC, bronchodilatateur + autres neuropeptides
broncho constricteurs HRB: modifie régulation déjà
complexe de ce système.
DIAGNOSTIC
• Diagnostic aisé
- sévérité et évolution difficiles à apprécier.
Analyse circonstances de survenue décès =
mauvaise évaluation clinique: plupart des cas.
Crise d’asthme = prémisse AAG = bilan+ PEC +
surveillance rigoureuse ++.
DIAGNOSTIC (suite)
FACTEURS DE RISQUE D’AAG :
Facteurs sociodémographiques :
• Adolescent ou adulte jeune
• Conditions socio-économiques difficiles
Histoire de l’asthme :
• Intubation pour asthme grave
• Deux hospitalisations ou consultations en urgence dans l’année
précédente
• Hospitalisation ou consultation aux urgences dans le mois précédent
• Pneumothorax ou pneumo médiastin au cours d’un AAG
• Maladie cardiaque ou respiratoire sévère associée
• Corticothérapie orale au long cours
DIAGNOSTIC (suite)
Facteurs psychosociologiques :
• Non observance des traitements et non-
respect des rendez-vous
• Déni de la maladie
• Alcoolisme, poursuite du tabagisme
• Maladie psychiatrique
• Capacités intellectuelles limitées
DIAGNOSTIC (suite)
SIGNES DE GRAVITE DE L’AAG :
Signes respiratoires :
• Difficulté à parler ou à tousser
• Fréquence respiratoire ›30/min, orthopnée
Sueurs, contracture des sterno-cléido-mastoïdiens
Cyanose, silence auscultatoire
Signes hémodynamiques :
• Fréquence cardiaque ›120/min
• Pouls paradoxal›20 mm Hg
Signes neuropsychiques : anxiété, agitation
DIAGNOSTIC (suite)
Données para cliniques :
• Débit expiratoire de pointe(DEP) ‹ 150l/min
ou30% théorique
• PaCO2 ≥ 40mmHg
• Signes d’alarme de l’AA très grave :
• Trouble de la conscience
• Pauses ou arrêt respiratoire
• Hypercapnie ›50 mm Hg
DIAGNOSTIC (suite)
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
• Malade connu asthmatique/ tableau évocateur lors d’une
1ère crise (sibilance auscultatoire, terrain atopique).
Eliminer :
• Un obstacle laryngotrachéal (épigltotite surtout chez
l’enfant)
• Rarement une EP
• Un œdème pulmonaire ou « asthme cardiaque » (sujet âgé)
• Bronchite asthmatiforme ou asthme aspergillaire
• BPCO en poussée associée à un facteur spastique
PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
Diagnostic d’AAG posé/ PEC hospitalière (SAMU
puis réanimation)
A-Buts : lever l’obstacle bronchique/ lutter
contre l’inflammation.
B-Moyens : Bronchodilatateurs et
glucocorticoïdes /échec = ventilation
mécanique.
Bronchodilatateurs : essentiel pour l’AAG:
Β-agonistes sympathomimétiques : β agonistes
sélectifs stimulent directement les récepteurs β2 du
muscle lisse bronchique. Salbutamol (Ventoline),
Terbutaline (Bricanyl) = plus utilisés. Pas de
différences significatives : termes d’efficacité clinique.
Administration par spray très peu efficace même
fortes doses. 1ère intention voie nébulisée préféré
puis voie IV si nécessaire.
Nébulisations : 2 à 3 X/ 1ère heure puis toutes les 2
heures = 5 mg par nébulisation pour la terbutaline.
PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE (suite)