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DMLA
La maladie
La DMLA est une maladie rétinienne dégénérative chronique, qui débute après l'âge de 50 ans. Fréquente, son incidence augmente avec
l'âge moyen de la population et devient la première cause de malvoyance en France. Le praticien doit la dépister et aider le patient tout
au long de la maladie.

Physiopathologie
Les principaux facteurs de risque sont l'âge et le tabagisme. D'autres facteurs interviennent : hypertension artérielle, maladies
cardiovasculaires, exposition importante à la lumière du jour, couleur claire de l'iris, facteurs génétiques et nutritionnels.

Epidémiologie
La prévalence globale de la DMLA en France est de 1 à 2 % entre 50 et 60 ans, de 25 % entre 70 et 80 ans, de plus de 50 % après
80 ans. On estime qu'entre 800 000 et 1 million de Français sont atteints.

Complications
Première cause de malvoyance dans les pays industrialisés, elle serait en France à l'origine de 3 000 nouveaux cas de cécité par an.

Diagnostic
La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) peut rester longtemps asymptomatique. Elle peut être diagnostiquée à l'occasion d'un
dépistage systématique ou se manifester par une baisse d'acuité visuelle, un scotome central (tache noire sur le point de fixation) ou des
métamorphopsies (sensation de déformation des objets). Il s'agit alors d'une urgence.
Le diagnostic repose sur la présence, lors de l'examen du fond d'oeil, d'anomalies de la macula (partie centrale de la rétine) : drusens
(lésions blanchâtres), anomalies de l'épithélium pigmentaire, atrophie de la fovéa (zone centrale de la macula), signes de
néovascularisation sous-rétinienne.
Classification AREDS (Age-Related Eye Disease Study)
Absence de DMLA Pas ou peu de drusens de petite taille (< 63 µm)
Multiples petits drusens ou quelques drusens intermédiaires (< 125 µm) et/ou anomalies de l'épithélium
DMLA précoce
pigmentaire
DMLA Multiples drusens intermédiaires ou au moins 1 drusen grave (>= 125 µm) ou atrophie n'atteignant pas la fovéa
intermédiaire
DMLA avancée Atrophie comprenant le centre de la fovéa ou signe de maculopathie néovasculaire

Quels patients traiter ?


Tout patient atteint de DMLA doit être suivi.
Les patients atteints de DMLA intermédiaire bilatérale ou de DMLA avancée unilatérale doivent recevoir une supplémentation en
antioxydant et en oxyde de zinc. Grade A
Les patients atteints de DMLA avancée avec des néovaisseaux choroïdiens actifs doivent être traités par photocoagulation au laser ou
thérapie photodynamique ou inhibiteur de processus néovasculaire. Grade A

Objectifs de la prise en charge


DMLA précoce et intermédiaire : limitation du risque d'évolution vers une forme plus sévère.
DMLA avancée et formes bilatérales : limitation de l'évolution de la maladie, prise en charge de la basse vision (< 3/10), voire de la
cécité (< 1/10) en tenant compte du contexte psychosocial.
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Prise en charge
DMLA
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1 Dépistage systématique Grade A


Un examen ophtalmologique de dépistage est recommandé tous les 2 à 4 ans entre 40 et 65 ans, puis tous les 1 à 2 ans.

2 Bilan clinique et paraclinique


L'examen initial comprend une évaluation de l'acuité visuelle, le dépistage d'un éventuel scotome central méconnu et un examen
de la macula au fond d'oeil. Grade A
D'autres examens peuvent compléter le diagnostic : angiographie rétinienne à la fluorescéine, angiographie choroïdienne au vert
d'indocyanine, tomographie rétinienne en cohérence optique, examen précis du champ visuel central.

3 Stade précoce
Le risque d'évolution vers une forme avancée, estimé à 1,3 % à 5 ans, n'est pas réduit par une supplémentation en anti-oxydants.
Aucun traitement n'est donc indiqué à ce stade.

4 Supplémentation
La consommation de très fortes doses d'antioxydants (vitamines C et E, caroténoïdes) ou de coenzymes antioxydantes (zinc)
permet de réduire le risque d'évolution d'une DMLA intermédiaire ou avancée unilatérale. Grade A
La supplémentation en bêtacarotènes est contre-indiquée chez les fumeurs ou anciens fumeurs (arrêt < 1 an) en raison d'un risque
accru de cancer du poumon.

5 DMLA avancée bilatérale


Le risque d'aggravation du pronostic visuel dans la DMLA avancée bilatérale n'a pas été évalué, et aucun traitement supplétif n'est
recommandé.
Il n'y a pas de preuve d'efficacité d'une supplémentation dans la forme atrophique ni dans la forme exsudative de DMLA au stade
avancé.

6 Éducation des patients


Une baisse soudaine d'acuité visuelle ou l'apparition d'un scotome central ou de métamorphopsies (déformation des objets, à tester
sur les lignes droites) doivent conduire à consulter rapidement un ophtalmologiste.

Conseils aux patients


La DMLA, dont la fréquence augmente avec l'âge, est une maladie chronique d'évolution lente, à l'origine d'une baisse progressive de
l'acuité visuelle par perte de la fixation centrale. La vision périphérique étant conservée, la DMLA ne rend pas aveugle.
L'arrêt du tabac s'impose. Les expositions trop importantes à la lumière du jour doivent être évitées.
L'espace de vie doit être réorganisé pour éviter les chutes liées à la malvoyance : éliminer les obstacles tels que les tapis, les
rallonges électriques, les escaliers mal protégés, etc.
Les supplémentations vitaminiques jouent un rôle protecteur utile en cas de DMLA intermédiaire ou de DMLA avancée unilatérale.
En cas de DMLA avancée et bilatérale, la rééducation et les aides visuelles (systèmes grossissants mono ou binoculaire, caméras
permettant de transférer des textes sur un écran informatique) peuvent permettre au patient de garder son autonomie le plus longtemps
possible.
Une consultation en urgence chez un ophtalmologiste est nécessaire en cas de baisse soudaine d'acuité visuelle, d'apparition d'un
scotome central ou de déformation des objets (métamorphopsies).

Traitements
Médicaments cités dans les références
Vertéporfine
La vertéporfine est un agent photosensibilisant activé par la lumière. Elle est administrée par voie intraveineuse 15 minutes avant
l'exposition de l'oeil à traiter par un faisceau laser non thermique (voir plus loin Thérapie photodynamique). Le patient doit être
prévenu du risque de baisse sévère de l'acuité visuelle (1 à 4 % des cas), qui peut devenir permanente. En raison du risque majeur
de photosensibilisation, le patient doit aussi suivre scrupuleusement les consignes de non-exposition à la lumière extérieure et le
port de lunettes protectrices pendant au moins les 48 premières heures après le traitement. L'exposition à la lumière ambiante,
douce, permet en revanche d'éliminer plus vite le produit. Enfin, la vertéporfine est contre-indiquée en cas de porphyrie,
d'insuffisance hépatique grave ou d'allergie connue à la vertéporfine.

vertéporfine
VISUDYNE 15 mg pdre p sol p perf

Pégaptanib
Le pégaptanib, inhibiteur du processus néovasculaire, est un oligonucléotide pégylé. Il se lie au VEGF 165 (facteur de croissance
vasculaire endothélial extracellulaire), impliqué dans le processus néovasculaire de la DMLA, et inhibe son activité. Il s'utilise par
injection intravitréenne répétée sur une base de 6 semaines, dans un premier temps, en respectant des consignes d'asepsie propres
à toute injection intravitréenne.

pégaptanib
MACUGEN 0,3 mg sol inj

Ranibizumab
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Le ranibizumab, inhibiteur du processus néovasculaire, est un fragment d'anticorps monoclonal dirigé contre le facteur de
croissance de l'endothélium vasculaire humain de type A (VEGF-A). Il se lie avec une haute affinité à toutes les isoformes du
VEGF-A impliquées dans le processus néovasculaire de la DMLA, et inhibe leur activité. Il s'administre par injection intravitréenne
toutes les 4 semaines, en respectant des consignes d'asepsie propres à toute injection intravitréenne.

ranibizumab
LUCENTIS 10 mg/ml sol inj

Traitements non médicamenteux cités dans les références


Suppléments et compléments vitaminiques
Certains suppléments et compléments vitaminiques jouent un rôle protecteur chez les patients atteints de DMLA intermédiaire ou de
DMLA avancée unilatérale. La prise quotidienne d'antioxydants (500 mg de vitamine C, 400 UI de vitamine E, 15 mg de
bêtacarotène) et d'oxyde de zinc (80 mg + 2 mg d'oxyde de cuivre pour compenser les effets du zinc) limite le risque de progression
vers le stade sévère de la maladie. Les fumeurs ou anciens fumeurs (arrêt < 1 an) chez qui la supplémentation en bêtacarotène est
contre-indiquée (risque accru de cancer du poumon) peuvent cependant bénéficier d'une supplémentation avec les autres
composants (l'étude AREDS a montré une réduction de 25 % du risque de DMLA avancée avec baisse d'acuité visuelle chez les
patients ne prenant que du zinc). L'apport de hautes doses de zinc a été associé à des accidents génito-urinaires (hypertrophie
prostatique chez les hommes). L'American Academy of Ophthalmology conseille de traiter les patients éligibles (DMLA intermédiaire
dans les 2 yeux ou DMLA avancée dans 1 seul oeil) avec une supplémentation calquée sur celle utilisée dans l'étude AREDS.
Cependant, les autorités sanitaires françaises n'ont pas encore émis de recommandations nettes sur le sujet. Les produits
disponibles en France comportent des doses très inférieures à celles de l'étude AREDS et ne bénéficient pas actuellement d'une
AMM permettant leur administration à de fortes doses. Nous citerons à titre indicatif et de façon non exhaustive : Naturophta macula,
1 capsule et 1 gélule par jour ; Nutrof capsule, 1 par jour ; Nutrof F capsule, 1 par jour, de même composition que Nutrof sans le
bêtacarotène ; Nutrof omega capsule, 2 par jour ; Optibiol capsule, 2 par jour ; Préservision comprimé, ½ par jour ; Reti-nat capsule,
2 par jour ; Retinofta gélule, 1 par jour ; Trioptec capsule, 2 par jour ; Visioprev capsule, 2 par jour ; Vitavu comprimé, 1 par jour.

Photocoagulation rétinienne
La photocoagulation rétinienne au laser traditionnel (thermique) consiste à occlure les néovaisseaux choroïdiens par un effet
thermique qui altère aussi les couches rétiniennes. Elle s'adresse essentiellement aux néovaisseaux excentrés par rapport à la
macula.
La photocoagulation doit être réalisée moins de 1 semaine après une angiographie à la fluorescéine. Un contrôle angiographique
est pratiqué entre 2 et 4 semaines après le traitement, puis entre 4 et 6 semaines. Grade A

Thérapie photodynamique
Elle consiste à exposer la rétine à traiter à un rayonnement laser infrarouge, après avoir injecté en intraveineux un produit
photosenbilisant, la vertéporfine (Visudyne®). La réaction photochimique induit une occlusion des néovaisseaux choroïdiens sans
lésion majeure des couches rétiniennes. La thérapie photodynamique doit être réalisée rapidement après une angiographie rétinienne
et un contrôle angiographique doit être réalisé à 3 mois. Le succès repose souvent sur une répétition des séances (en moyenne 4 à 5
en 2 ans).

Aides visuelles
Les aides visuelles (système grossissant mono ou binoculaire, caméra pour transmission de textes sur écran informatique) et la
rééducation ont pour but de permettre au patient atteint de DMLA avancée et bilatérale de conserver son autonomie le plus
longtemps possible. Bien que peu d'études aient cherché à démontrer leur intérêt réel, les aides visuelles ont en pratique une utilité
dans les activités quotidiennes des patients.

Références
« Traitements de la dégénérescence maculaire liée à l'âge », Anaes, septembre 2001.
« Antivascular Endothelial Growth Factor Pharmacotherapy for Age-Related Macular Degeneration : a Report by the American
Academy of Ophthalmology », M.S. Ip et al., Ophthalmology, 2008, n° 115, pp. 1837-1846.
« Age-Related Macular Degeneration », American Academy of Ophthalmology, 2003.
« A Randomized, Placebo-Controlled, Clinical Trial of High Dose Supplementation with Vitamins C and E, Beta carotene, and Zinc for
Age-Related Macular Degeneration and Vision Loss : AREDS report n° 8 », Archives of Ophthalmology, 2001, vol. 119, n° 10,
pp. 1417-1436.

Mise à jour de la Reco : 16/07/2009


Mise à jour des listes de médicaments : 18/03/2010
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Glaucome chronique à angle ouvert


La maladie
Le glaucome chronique à angle ouvert (GAO) est une neuropathie optique caractérisée par une destruction progressive des cellules
ganglionnaires de la rétine, entraînant à terme une atrophie du nerf optique, donc un risque de cécité.

Physiopathologie
Les mécanismes de la neuropathie optique sont multifactoriels. Elle peut survenir avec ou sans élévation de la pression intraoculaire
(PIO).

Epidémiologie
Le GAO touche 1 à 2 % des patients de plus de 40 ans. On estime que 600 000 à 1 million de Français sont concernés, dont 400 000
ignorent le diagnostic. Les principaux facteurs de risque sont l'hypertonie oculaire, l'origine ethnique (les sujets de peau foncée sont
plus exposés), la faible épaisseur cornéenne qui fait sous-estimer la PIO réelle et entraîne un déficit de dépistage des sujets à risque,
l'âge, les antécédents familiaux de GAO.

Complications
Le GAO représente la seconde cause de cécité dans les pays développés après la DMLA.

Diagnostic
Le glaucome chronique à angle ouvert (GAO) reste longtemps asymptomatique et le diagnostic repose, dans la presque totalité des
cas, sur le dépistage systématique lors d'un examen oculaire pour correction de la presbytie et/ou pour la recherche des anomalies
oculaires liées à l'âge (GAO, cataracte et dégénérescence maculaire liée à l'âge, ou DMLA).
Le diagnostic de GAO repose sur 4 éléments :
atteinte bilatérale, mais le plus souvent asymétrique, du nerf optique caractérisée par l'un des points suivants : modification de la
papille (fond d'oeil), modifications de la couche des fibres optiques, modifications du champ visuel débutant dans la portion nasale ;
aspect normal de l'angle iridocornéen (au gonioscope) ;
absence d'une autre cause d'altération glaucomateuse du nerf optique (uvéite, syndrome de dispersion pigmentaire) ;
fréquente hypertonie oculaire, même si 15 à 40 % des patients authentiquement glaucomateux ont une tension oculaire normale
(< 21 mmHg).

Quels patients traiter ?


Les patients pour lesquels le diagnostic de GAO a été posé.
Certains patients suspectés de GAO, et avec une PIO élevée sans anomalie papillaire encore décelable, ou inversement ceux qui
présentent des anomalies papillaires minimes et non pathognomoniques du GAO, même lorsque la PIO est normale (voir aussi Cas
particuliers) après avis du spécialiste.

Objectifs de la prise en charge


Limitation et, si possible, arrêt du processus d'altération du nerf optique, donc prévention de la cécité.
Cet objectif est atteint en abaissant la PIO en dessous d'un seuil dit « toxique » propre à chaque patient.
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Prise en charge
Glaucome chronique à angle ouvert
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1 Bilan initial Grade A


L'ophtalmologiste mesure l'acuité visuelle, la pression intraoculaire (PIO), effectue une gonioscopie (mesure de l'angle iridocornéen)
et un examen du segment antérieur, mesure l'épaisseur cornéenne, pratique un fond d'oeil, examine la tête du nerf optique (NO) et la
papille, vérifie le champ visuel (CV).

2 Choix de la PIO cible Grade A


Propre à chaque patient, elle est de 20 à 30 % inférieure à celle suspectée d'avoir induit le GAO (observée au moment du
diagnostic).
Si cette PIO cible est atteinte mais que le champ visuel ou l'aspect de la papille continuent de s'altérer, il conviendra de la diminuer
encore de 15 %.

3 Traitement local de 1re intention


Il peut s'agir de bêtabloquants ou d'analogues de prostaglandines, en collyre. Le choix tient compte des éventuelles
contre-indications et de la tolérance. Il se porte préférentiellement vers les médicaments nécessitant le moins d'instillations par jour
(meilleure observance).
Les collyres sans conservateurs (présentés en unidose, ou dénomination comportant le suffixe -abak ou -comod) préservent la
conjonctive d'une inflammation chronique.

4 Éducation du patient
Elle comprend une information sur la maladie, sur le traitement (à ne jamais interrompre sans l'avis d'un ophtalmologiste), sur le
dépistage et le suivi des complications.

5 Contrôle de la PIO Grade A


Un examen ophtalmologique comprenant au minimum un fond d'oeil, une mesure de la pression oculaire et une évaluation du champ
visuel doit être effectué à intervalles rapprochés (quelques jours à quelques semaines) tant que la PIO cible n'est pas atteinte et/ou
que l'altération du nerf optique progresse.

6 Dépistage et suivi des complications


Lorsque la maladie est stabilisée, une surveillance plus espacée (tous les 2 à 6 mois) est suffisante.

7 Traitement de 2e intention
Le choix tient compte des éventuelles contre-indications et de la tolérance de chacun de ces médicaments.

Cas particuliers
Patients à haut risque de GAO
Même en l'absence d'éléments suffisants pour poser le diagnostic définitif, les patients à haut risque de GAO peuvent également
bénéficier d'un traitement.
Les facteurs de risque pour le développement d'un GAO sont : une PIO supérieure à 20 mmHg, une faible épaisseur cornéenne,
une origine africaine, un âge avancé, des antécédents familiaux de GAO, des anomalies de la papille évoquant un début de
glaucome et, dans une moindre mesure, d'autres anomalies pouvant favoriser la survenue du déficit glaucomateux (diabète, HTA,
maladie cardiovasculaire, myopie, migraine).
À défaut, une surveillance ophtalmologique doit être proposée régulièrement, tous les 3 à 12 mois.

Conseils aux patients


Il est nécessaire d'exposer au patient la nécessité de prise en charge prolongée, « à vie », le fait que la maladie est initialement
asymptomatique, et l'efficacité du traitement dans la prévention de la malvoyance.
Le caractère familial des troubles doit être exposé, de même que l'intérêt d'un dépistage chez les proches.
Le patient doit ménager des moments de « calme » pour l'instillation de collyre (bien installé, paupière éloignée du globe oculaire pour
préparer un espace de réception du collyre, etc.).
En cas d'association de collyres, un délai de plusieurs minutes doit être respecté entre les instillations afin d'optimiser l'efficacité de
chaque collyre.
Le méat lacrymal doit être obstrué lors de l'instillation afin de réduire le passage systémique du médicament : garder l'index appuyé,
pendant l'instillation et une minute après, sur l'angle interne de l'oeil.
Tabac et alcool doivent être évités, compte tenu de leur toxicité pour le nerf optique.
En cas de baisse marquée de la vision, le problème posé par la conduite automobile doit être discuté avec le patient.

Traitements
Médicaments cités dans les références
Collyres bêtabloquants
Les collyres bêtabloquants sont très souvent prescrits en 1re intention dans le GAO en raison de leur bonne efficacité et de leur
rapport bénéfice/risque favorable. Leur utilisation nécessite néanmoins de respecter leurs contre-indications (asthme, BPCO,
insuffisance cardiaque, bradycardie ou bloc auriculoventriculaire, syndrome de Raynaud). En effet, ces collyres peuvent tous, y
compris le bétaxolol qui est plus cardiosélectif et le cartéolol qui possède une activité sympathique intrinsèque, entraîner les effets
indésirables classiquement observés avec les bêtabloquants administrés par voie orale.

bétaxolol
BETOPTIC 0,25 % susp opht
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BETOPTIC 0,25 % susp opht en récipient unidose


BETOPTIC 0,5 % collyre
cartéolol
CARTEABAK 1 % collyre
CARTEABAK 2 % collyre
CARTEOL 0,5 % collyre
CARTEOL 1 % collyre
CARTEOL 1 % collyre sol
CARTEOL 2 % collyre
CARTEOL 2 % collyre sol
CARTEOL LP 1 % collyre LP en unidose
CARTEOL LP 1 % collyre sol LP
CARTEOL LP 2 % collyre LP en unidose
CARTEOL LP 2 % collyre sol LP
lévobunolol
BETAGAN 0,5 % collyre sol
BETAGAN 0,5 % collyre sol unidose
métipranolol
BETANOL 0,1 % collyre
BETANOL 0,3 % collyre
BETANOL 0,6 % collyre
timolol
DIGAOL 0,25 % collyre unidose
DIGAOL 0,5 % collyre unidose
GAOPTOL 0,25 % collyre unidose
GAOPTOL 0,5 % collyre unidose
GELTIM LP 1 mg/g gel ophtalm
NYOGEL LP 0,1 % gel ophtalm
OPHTIM 0,25 % collyre en récipient unidose
OPHTIM 0,5 % collyre en unidose
TIMABAK 0,1 % collyre
TIMABAK 0,25 % collyre
TIMABAK 0,5 % collyre
TIMOCOMOD 0,25 % collyre
TIMOCOMOD 0,5 % collyre
TIMOLOL 0,10 % collyre
TIMOLOL 0,25 % collyre
TIMOLOL 0,50 % collyre
TIMOPTOL 0,25 % collyre sol
TIMOPTOL 0,5 % collyre en fl
TIMOPTOL LP 0,25 % collyre en fl
TIMOPTOL LP 0,5 % collyre en fl

Analogues des prostaglandines


Les analogues des prostaglandines et apparentés constituent une nouvelle classe de collyres antiglaucomateux de plus en plus
souvent utilisés en 1re intention dans le GAO, en raison de leur grande efficacité, même dans le glaucome à pression normale, et de
la rareté des effets indésirables systémiques graves. Ils peuvent entraîner des céphalées, des hypotensions et aggraver un asthme
préexistant. Les effets indésirables locaux sont très fréquents : pigmentation de l'iris (sans risque carcinogène), augmentation de la
longueur des cils. Ils peuvent aussi favoriser un état inflammatoire intraoculaire, voire participer à la réactivation du virus herpétique.
Ils sont donc contre-indiqués chez les patients à risque d'herpès oculaire, voire d'inflammation intraoculaire au sens large.

bimatoprost
LUMIGAN 0,3 mg/ml collyre
latanoprost
LATANOPROST 0,005% collyre en solution
XALATAN 0,005 % collyre
travoprost
TRAVATAN 40 µg/ml collyre

Inhibiteurs de l'anhydrase carbonique


Les inhibiteurs de l'anhydrase carbonique sont des collyres qui réduisent de façon importante la formation d'humeur aqueuse. Ils
peuvent entraîner une sensation de brûlures locales et une sensation d'amertume à l'ingestion d'aliments ou de boissons. Chez les
patients âgés, ils entraînent parfois une asthénie et une humeur dépressive.

brinzolamide
AZOPT 10 mg/ml collyre
dorzolamide
DORZOLAMIDE 20 mg/ml collyre en sol
TRUSOPT 20 mg/ml collyre sol

Mydriatiques sympathomimétiques
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Les mydriatiques sympathomimétiques alpha-2 adrénergiques (brimonidine, apraclonidine) ont moins d'effets indésirables que les
collyres sympathomimétiques non sélectifs (dipivéfrine). Ils font tous l'objet de mises en garde ou de contre-indications en cas de
pathologies cardiovasculaires instables ou d'association avec les IMAO, les sympathomimétiques systémiques ou les
antidépresseurs tricycliques. Pour le traitement au long cours, la brimonidine est préférée à l'apraclonidine en raison de la
tachyphylaxie et de la fréquence des allergies propres à cette dernière.

apraclonidine
IOPIDINE 0,5 % collyre
brimonidine
ALPHAGAN 0,2 % collyre
BRIMONIDINE 0,2 % (2 mg/ml) collyre en sol
dipivéfrine
DIPIVEFRINE 0,1 % collyre

Myotiques parasympathomimétiques
Les myotiques parasympathomimétiques sont de moins en moins utilisés dans le traitement au long cours du GAO. La
pilocarpine entraîne en effet un myosis gênant l'adaptation à l'obscurité, et son instillation répétée peut entraîner une inflammation
oculaire source de cataracte et de synéchies entre l'iris et le cristallin.

pilocarpine
ISOPTO-PILOCARPINE 0,5 % collyre
ISOPTO-PILOCARPINE 1 % collyre
ISOPTO-PILOCARPINE 2 % collyre
PILO 1 % collyre
PILO 2 % collyre
PILOCARPINE FAURE 1 % collyre sol
PILOCARPINE FAURE 2 % collyre

Associations d'antiglaucomateux
Les associations d'antiglaucomateux permettent, lorsque c'est nécessaire, d'instiller simultanément plusieurs substances sans
augmenter le nombre de prises, ce qui facilite l'observance.

bimatoprost + timolol
GANFORT 300 µg/ml + 5 mg/ml collyre sol
brimonidine + timolol
COMBIGAN 2 mg/ml + 5 mg/ml collyre sol
brinzolamide + timolol
AZARGA 10 mg/ml + 5 mg/ml collyre en susp
dorzolamide + timolol
COSOPT 20 mg/5 mg/ml collyre sol en récipient unidose
COSOPT collyre sol
DORZOLAMIDE/TIMOLOL 20 mg/ml - 5 mg/ml collyre sol
latanoprost + timolol
XALACOM collyre
pilocarpine + cartéolol
CARPILO collyre
pilocarpine + timolol
PILOBLOQ collyre
travoprost + timolol
DUOTRAV 40 µg/ml+5 mg/ml collyre sol

Acétazolamide
L'acétazolamide, inhibiteur de l'anhydrase carbonique, est le seul traitement possible du GAO par voie générale. Il doit être prescrit
pour de courtes périodes, en attente d'un geste chirurgical lorsque le traitement topique est devenu insuffisant. Ses effets
indésirables les plus fréquents sont la déshydratation, les troubles hydroélectrolytiques (hypokaliémie à prévenir), le déséquilibre du
diabète et l'asthénie chez les sujets âgés. Il est par ailleurs conseillé d'éviter de le prescrire aux patients allergiques aux sulfamides.

acétazolamide
DIAMOX 250 mg cp séc

Traitements non médicamenteux cités dans les références


Trabéculoplastie au laser
La trabéculoplastie au laser consiste à réouvrir le trabéculum par l'application de plusieurs points de photocoagulation dans l'angle
iridocornéen. Elle est réalisée en ambulatoire sans ouverture du globe oculaire, à la lampe à fente. L'efficacité est cependant limitée
dans le temps (au moins 30 % d'échappement à 5 ans).

Trabéculectomie et sclérectomie profonde


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La trabéculectomie (perforation de pleine épaisseur du trabéculum) et la sclérectomie profonde sont des gestes dits de chirurgie
filtrante consistant à inciser l'oeil pour en abaisser la pression. La sclérectomie profonde consiste à amincir les tissus en regard du
trabéculum pour permettre la filtration de l'humeur aqueuse. Elle semble aussi efficace que la trabéculectomie, au moins à court et
moyen terme, avec un moindre risque de complications postopératoires précoces. Ces techniques ne sont généralement pas
proposées en 1re intention, bien que des études démontrent leur efficacité à court et long terme lorsque le geste est réalisé avant tout
traitement médicamenteux au long cours (moindre inflammation conjonctivale et donc moindre risque de réduction d'efficacité des
chirurgies filtrantes).

Cycloaffaiblissement par laser


Le cycloaffaiblissement par laser (destruction partielle des procès ciliaires) s'adresse aux glaucomes échappant à tous les autres
traitements. Son indication est rare.

Références
« Primary Open-Angle Glaucoma », Preferred Practice Pattern, American Academy of Ophthalmology, 2003.
« Primary Open-Angle Glaucoma Suspect », Preferred Practice Pattern, American Academy of Ophthalmology, 2002.
« Terminology and Guideline for Glaucoma, European Glaucoma Society, 1998. »
« Thérapeutiques médicamenteuses en ophtalmologie, Offret H., Labetoulle M., Frau E., Masson 2003. »
« Glaucoma. Diagnosis and Management of Chronic Open Angle Glaucoma and Ocular Hypertension », NICE (National Institute for
Health and Clinical Excellence) Clinical Guidelines, n° 85, avril 2009.

Mise à jour de la Reco : 06/05/2009


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Infections oculaires
La maladie
Les infections oculaires (conjonctivite, kératite, blépharite, uvéite) regroupent un ensemble de pathologies d'origines infectieuse,
auto-immune, allergique ou toxique touchant respectivement la conjonctive, la cornée, la paupière et les tissus intraoculaires (iris, corps
ciliaire, choroïde ou rétine).

Physiopathologie
La grande majorité des infections oculaires sont dues à des germes exogènes, souvent manuportés ou transmis après un traumatisme,
même minime (port de lentilles, chirurgie cornéenne). La contamination peut aussi avoir une origine sanguine (rétinite à CMV chez un
immunodéprimé) ou neurologique (herpès cornéen, zona ophtalmique).

Epidémiologie
Le nombre de kératites bactériennes est estimé à environ 5 000 par an en France. Les germes en cause sont des cocci Gram+ dans 50
à 90 % des cas et des bacilles Gram- dans 10 à 50 % des cas. Les kératites fongiques et amibiennes sont beaucoup plus rares (moins
de 1 % des kératites infectieuses). L'incidence annuelle des kératites herpétiques est d'environ 18 000 cas par an. Quant aux
kératoconjonctivites à adénovirus, elles surviennent par épidémies, qui peuvent devenir dramatiques.

Complications
Toute infection oculaire grave (kératite ou infection intraoculaire) est susceptible de mettre en jeu le pronostic visuel.

Diagnostic
Le diagnostic d'infection de l'appareil oculaire repose d'abord sur l'inspection et sur l'interrogatoire.
Pour les atteintes superficielles (conjonctivite, kératite, blépharite), les notions de contact avec un autre patient déjà atteint, de
traumatisme récent, même minime (dont le port de lentilles) et la présence d'antécédents infectieux (herpès, zona, etc.) sont des
arguments majeurs en faveur d'une origine infectieuse.
Pour les atteintes endoculaires (uvéites), l'origine infectieuse doit être systématiquement évoquée, mais la preuve définitive de
l'infection est souvent impossible à obtenir. Toute suspicion d'infection oculaire postopératoire impose un examen au biomicroscope
(lampe à fente) pour préciser le degré d'atteinte et adapter le traitement. Accord Pro
Les collyres et pommades contenant des corticoïdes ne doivent pas être utilisés pour traiter sans diagnostic précis une rougeur
oculaire, certaines infections pouvant alors s'aggraver et mettre en péril le pronostic visuel. Leur prescription nécessite donc un avis de
spécialiste.

Quels patients traiter ?


Tout patient présentant une infection oculaire.

Objectifs de la prise en charge


Guérison de l'infection.
Soulagement des signes fonctionnels.
Prévention des complications.
Réduction du risque de transmission.
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Prise en charge
Infections oculaires : stratégie diagnostique
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1 Antécédent de chirurgie oculaire Accord Pro


Tout patient opéré de l'oeil depuis moins de 3 mois et présentant une rougeur et/ou une douleur oculaire doit être considéré comme
atteint d'une endophtalmie postopératoire et être adressé dans les plus brefs délais au chirurgien ou dans un service d'urgences
ophtalmologiques pour bénéficier, après prélèvement bactériologique, d'une injection intravitréenne d'antibiotiques, éventuellement
associée à une antibiothérapie intraveineuse.

2 Douleur
La douleur de la kératite, bien que superficielle, est souvent intense et s'associe à une photophobie. La douleur de l'uvéite antérieure
est plus sourde et peut intéresser le globe dans son ensemble.

3 Uvéite postérieure
Il s'agit d'une inflammation des tissus du segment postérieur de l'oeil (voir Cas particuliers).
La toxoplasmose est le plus souvent en cause. Le traitement de 1re intention associe sulfadiazine (4 g par jour), pyriméthamine
(100 mg puis 50 mg par jour) et acide folinique. La clindamycine (1 200 mg par jour), l'azithromycine (500 mg puis 250 mg par jour)
ou l'hydroxynaphtoquinone (2,25 à 3 g par jour) peuvent être prescrits en 2e intention.

4 Rétinite à germe opportuniste


Le cytomégalovirus est le plus souvent en cause. La rétinite peut être traitée par voie générale intraveineuse (ganciclovir, foscarnet,
cidofovir) ou orale (valganciclovir), ou encore en utilisant des traitements locaux (injections intravitréennes de ganciclovir, voire de
foscarnet).

5 Uvéite antérieure
Il s'agit d'une inflammation des tissus du segment antérieur de l'oeil (voir Cas particuliers).
L'herpès est le plus souvent en cause. Sa prise en charge se fait en milieu spécialisé.

6 Généraliste ou spécialiste ?
À la différence de l'orgelet, du chalazion, de la blépharite et de la conjonctivite, qui peuvent être pris en charge par le médecin
généraliste, toute suspicion de kératite ou de kératoconjonctivite, d'uvéite, de choroïdite ou de rétinite doit faire l'objet d'une prise en
charge spécialisée. Un avis spécialisé s'impose également en l'absence d'amélioration sous traitement ou en cas de signes de
gravité : sécrétions importantes, chémosis (oedème), baisse de l'acuité visuelle (même modérée), photophobie et douleur.
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Prise en charge d'une conjonctivite infectieuse


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1 Orientation clinique
La présence de sécrétions purulentes évoque une origine bactérienne, leur absence une origine virale ou allergique.
Le prélèvement conjonctival (sécrétions ± grattage) n'est nécessaire qu'en cas de résistance au traitement ou en présence de
facteurs de gravité d'emblée (sécrétions purulentes importantes, chémosis, baisse de l'acuité visuelle, même modérée, photophobie).

2 Facteurs de risque d'aggravation


Une immunodépression, un diabète mal équilibré, une pathologie locale sous-jacente (syndrome sec, dystrophie cornéenne), une
chirurgie oculaire récente, une corticothérapie locale, le port de lentilles de contact, une obstruction des voies lacrymales, des
troubles de la statique palpébrale sont des facteurs de risque d'aggravation d'une conjonctivite bactérienne.

3 Antibiothérapie locale
En 1re intention, aminosides, cyclines, acide fusidique ou rifamycine peuvent être utilisés.
Les fluoroquinolones ne doivent être prescrites qu'en 2e intention et/ou en cas de forme particulièrement sévère Accord Pro . Le
chloramphénicol ne doit être utilisé que dans les cas où les autres antibiotiques ont été mal supportés ou se sont avérés inefficaces
Accord Pro .
Les modalités de traitement varient selon le collyre ou la pommade ophtalmique utilisés : 2 à 4 applications par jour dans les
2 yeux, pendant 1 à 2 semaines. Les principaux effets indésirables sont une réaction d'hypersensibilité, nécessitant l'arrêt immédiat
du traitement, et une sensation de gêne ou de brûlure locale. Le port de lentilles doit être interrompu jusqu'à guérison de l'infection.
Les conjonctivites sans signes de gravité ou de facteurs de risque ne nécessitent pas d'utiliser un antibiotique, qui, certes, abrège
la durée des symptômes mais n'est pas plus efficace à 8 jours qu'un placebo. Grade A

4 Traitement symptomatique
Des lavages oculaires réguliers avec du sérum physiologique (ou des solutions de lavage oculaire) sont la base du traitement
symptomatique. Des antiseptiques locaux peuvent être utilisés en complément, dans le but théorique de hâter la guérison, pendant
une durée de 5 à 7 jours. Aucun corticoïde ne doit être administré.

Prise en charge d'une infection palpébrale


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1 Orgelet
Le diagnostic est clinique : formation rougeâtre, inflammatoire, à la base d'un ou plusieurs cils, le plus souvent due à une infection
staphylococcique. Le traitement repose sur une antibiothérapie locale.

2 Chalazion
Le diagnostic est clinique : formation rouge et oedémateuse située dans le tarse (mieux visible en éversant la paupière), due à une
inflammation aiguë, éventuellement surinfectée, d'une glande de meibomius. Le traitement repose sur une corticothérapie locale,
éventuellement associée à un antibiotique local Accord Pro .

3 Blépharite
Le diagnostic de blépharite chronique, ou méibomite chronique, est clinique : chalazions à répétition, inflammation du bord palpébral,
voire de la peau périoculaire, sécrétions blanchâtres et sèches à la base des cils (rosacée oculaire).

4 Antibiothérapie locale
L'application durant 8 jours d'un antistaphylococcique local, tel que l'acide fusidique, les cyclines, les aminosides et la rifamycine
Accord Pro , peut être envisagée en cas d'orgelet (notamment pour les formes récidivantes ou chez les sujets à risque) et en cas de
surinfection aiguë de blépharite chronique.

5 Traitement médicamenteux du chalazion


Il repose sur une corticothérapie locale, souvent associée à une antibiothérapie locale Accord Pro . La persistance du chalazion
après 7 à 14 jours de traitement bien mené (4 applications par jour) doit faire discuter l'indication d'une cure chirurgicale.

6 Hygiène palpébrale
Le traitement repose toujours sur des mesures d'hygiène palpébrale Grade B (application d'un gant de toilette chaud 2 fois par jour
sur les paupières), associées à des instillations de larmes artificielles ou de sérum physiologique. En cas de rosacée associée ou
d'absence de réponse, les cyclines per os au long cours Grade C , selon les mêmes modalités que dans l'acné, permettent de
réduire l'inflammation palpébrale et les signes fonctionnels. Les antibiotiques et les corticoïdes locaux ne doivent pas être utilisés au
long cours (éventuelle indication en cure courte pour passer une période difficile) Grade B .
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Cas particuliers
Infections de l'appareil oculaire et grossesse
Le chloramphénicol est déconseillé. Sont à éviter par prudence : le triméthoprime, les aminosides, la colistine, l'acide fusidique, les
tétracyclines (à partir du 2e trimestre). Sont utilisables : les tétracyclines (au 1er trimestre), la rifampicine, certaines fluoroquinolones.

Infections de l'appareil oculaire et allaitement


Est contre-indiqué : le chloramphénicol. Sont à éviter par prudence : les tétracyclines pendant plus de 10 jours, la colistine, l'acide
fusidique, les fluoroquinolones. Sont utilisables : les tétracyclines pendant moins de 10 jours, le triméthoprime, les aminosides, la
rifampicine.

Infections de l'appareil oculaire et allergie


En cas d'antécédents allergiques, il est conseillé d'éviter d'utiliser par voie locale des molécules ou apparentées ayant entraîné une
allergie après administration par voie générale Accord Pro .

Kératites
Elles sont caractérisées par une douleur oculaire souvent intense (identifiée comme provenant de la surface du globe), une rougeur
conjonctivale maximale autour du limbe, et une intolérance à la lumière (photophobie). L'anamnèse permet d'orienter le diagnostic. La
notion d'épidémie ou de contact évoque une kératoconjonctivite à adénovirus ou une kératite bactérienne à germes Gram+ ; le port
de lentilles ou la notion de traumatisme doivent faire suspecter une kératite bactérienne à germes Gram-, une kératite amibienne ou
une kératite fongique ; un antécédent d'herpès oculaire ou de zona permet également d'évoquer le diagnostic de kératite spécifique
de ces pathologies.
Toute suspicion de kératite doit conduire à la consultation d'un ophtalmologue.
Les formes épithéliales de kératite herpétique sont habituellement traitées par aciclovir, ganciclovir ou trifluridine par voie locale.
Toutefois, dans les cas où l'instillation répétée est difficile à obtenir (enfants, adultes dépendants), l'aciclovir et le valaciclovir peuvent
être administrés par voie orale. Les formes stromales et les kérato-uvéites peuvent nécessiter l'introduction d'antiviraux par voie
générale et même une corticothérapie en fonction de l'évolution (indication de spécialiste). En cas de récidives fréquentes des
épisodes de kératite, il est utile de proposer un traitement préventif par voie générale : aciclovir ou valaciclovir, dans le cadre de
l'AMM (respectivement 800 mg par jour en 2 prises et 500 mg par jour en 1 prise).
La prise en charge du zona ophtalmique a pour but de réduire les douleurs initiales, le risque de douleurs post-zostériennes et de
limiter la fréquence des complications oculaires. Elle repose sur l'association d'un traitement antiviral par voie orale, aciclovir ou
valaciclovir, à instituer le plus vite possible et à poursuivre pendant 7 jours, et d'un traitement antalgique symptomatique (de palier I
ou II, voire de palier III en fonction de l'intensité de la douleur). L'aciclovir intraveineux est utilisé en cas de zona chez
l'immunodéprimé ou de forme particulièrement grave ou extensive chez l'immunocompétent. La prise en charge des douleurs
post-zostériennes n'est pas abordée dans cette fiche.
Les kératites bactériennes peuvent se présenter sous 3 formes : la kératite simple (oedème cornéen ou kératite ponctuée
superficielle), l'ulcère de cornée (défect épithélial visible après instillation de collyre à la fluorescéine) et l'abcès de cornée (infiltration
blanchâtre du stroma cornéen). Les critères de gravité d'une kératite bactérienne sont les suivants : abcès de taille > 3 mm, situé à
moins de 3 mm de l'axe optique, infiltration stromale, réaction inflammatoire dans la chambre antérieure de l'oeil, aggravation malgré
un traitement antibiotique adapté de 24 heures. Les ulcères de cornée et les kératites simples relèvent d'une antibiothérapie locale
par aminosides, fluoroquinolones, polymyxine, bacitracine, rifamycine, acide fusidique ou tétracyclines. La ciprofloxacine a fait la
preuve de son efficacité dans les abcès de cornée Accord Pro . En cas de facteurs de gravité, la bithérapie locale administrable en
ambulatoire comporte le plus souvent un aminoside et une fluoroquinolone. En cas d'échec après 24 heures de traitement, il est
prudent d'hospitaliser le patient pour un traitement local à fortes doses (instillations toutes les 1 à 2 heures) pouvant comprendre des
collyres « fortifiés » (préparation hospitalière, par exemple de ticarcilline 7 mg/ml, gentamycine 15 mg/ml et vancomycine 50 mg/ml)
Accord Pro . La prise en charge thérapeutique des kératites amibiennes ou fongiques nécessite le plus souvent une hospitalisation.

Uvéite
L'uvéite antérieure est une inflammation des tissus situés dans le segment antérieur de l'oeil. Elle associe à des degrés variables
une inflammation de l'iris (iritis), du corps ciliaire (cyclite) ou des deux (iridocyclite) et/ou de l'endothélium cornéen (endothélite). Elle
entraîne une douleur sourde concernant le globe dans son ensemble.
L'uvéite postérieure est une inflammation des tissus situés dans le segment postérieur de l'oeil. Elle associe à des degrés variables
une inflammation de la choroïde (choroïdite), de la rétine (rétinite), des deux (choriorétinite ou rétinochoroïdite) et/ou de la pars plana
(uvéite intermédiaire) et/ou de la tête du nerf optique (papillite). L'uvéite postérieure pure est souvent indolore.
L'uvéite totale associe uvéite antérieure et postérieure.

Conseils aux patients


Le port de lentilles constitue le facteur de risque principal des kératites microbiennes sévères, notamment à bacilles Gram négatif (
Pseudomonas), champignons et surtout amibes. La prévention de ces infections repose sur un respect strict des mesures d'hygiène :
éviter tout contact des lentilles avec l'eau courante, y compris par l'intermédiaire de l'étui qui doit être lavé avec les mêmes
produits d'entretien, la prudence s'impose également lors des bains (piscine, mer, etc.) ou encore d'une simple douche ;
se laver et s'essuyer soigneusement les mains avant toute manipulation des lentilles ;
respecter strictement les temps de portage et les délais de renouvellement (propres à chaque type de lentilles) ;
ne pas échanger ses lentilles avec une autre personne (y compris les lentilles cosmétiques simples).
Les lentilles de contact ne doivent pas être portées pendant une infection oculaire, ni réutilisées avant la guérison complète de
celle-ci.
Les porteurs de lentilles doivent être prévenus qu'en cas de douleur et/ou rougeur et/ou baisse de la vision, ils doivent retirer les
lentilles sans les jeter, et consulter dans les plus brefs délais un ophtalmologiste auquel ils apporteront leurs lentilles, mais aussi le
flacon de stockage et la solution d'entretien en cours (pour une analyse éventuelle).
Les conjonctivites infectieuses sont contagieuses : le patient et son entourage doivent veiller à se laver les mains soigneusement et
régulièrement, à éviter les contacts proches et à utiliser du linge de toilette personnel.
Les lavages au sérum physiologique, comme l'administration de collyres ou pommades ophtalmiques, peuvent nécessiter l'aide d'une
tierce personne.
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Le patient doit ménager des moments de « calme » pour l'instillation de collyre (bien installé, paupière éloignée du globe oculaire pour
préparer un espace de réception du collyre, etc.).
Respecter les modalités de conservation des collyres.
En cas d'association de collyres, un délai de plusieurs minutes doit être respecté entre les instillations afin d'optimiser l'efficacité de
chaque collyre.

Traitements
Médicaments cités dans les références
Aminosides
Les aminosides administrés par voie locale font partie des antibiotiques locaux indiqués en 1re intention en monothérapie dans le
traitement des affections superficielles de l'oeil et de ses annexes d'origine supposée bactérienne (conjonctivite purulente, orgelet,
chalazion, blépharite). Ils existent sous forme de collyre ou de pommade ophtalmique.

gentamicine
GENTALLINE 0,3 % collyre
GENTAMICINE CHAUVIN 0,3 % collyre
GENTAMICINE CHAUVIN 0,3 % pom ophtalm
tobramycine
TOBRAMYCINE 0,3 % collyre
TOBREX 0,3 % collyre
TOBREX 0,3 % pom ophtalm

Cyclines administrées par voie locale


Les cyclines administrées par voie locale font partie des antibiotiques locaux indiqués en 1re intention en monothérapie dans le
traitement des affections superficielles de l'oeil et de ses annexes d'origine supposée bactérienne (conjonctivite purulente, orgelet,
chalazion, blépharite). Ils se présentent sous forme de pommade ophtalmique.

chlortétracycline
AUREOMYCINE EVANS 1 % pom ophtalm

Acide fusidique administré par voie locale


L'acide fusidique administré par voie locale fait partie des antibiotiques locaux indiqués en 1re intention en monothérapie dans le
traitement des affections superficielles de l'oeil et de ses annexes d'origine supposée bactérienne (conjonctivite purulente, orgelet,
chalazion, blépharite). Il est disponible sous forme de gel ophtalmique.

acide fusidique
FUCITHALMIC 1 % gel ophtalm

Rifamycine administrée par voie locale


La rifamycine administrée par voie locale fait partie des antibiotiques locaux indiqués en 1re intention en monothérapie dans le
traitement des affections superficielles de l'oeil et de ses annexes d'origine supposée bactérienne (conjonctivite purulente, orgelet,
chalazion, blépharite). Elle se présente sous forme de collyre ou de pommade ophtalmique.

rifamycine
RIFAMYCINE CHIBRET 1 MUI/100 g pom ophtalm
RIFAMYCINE CHIBRET 1 MUI/100 ml collyre

Azithromycine
L'azithromycine, macrolide administré par voie locale, fait partie des antibiotiques locaux indiqués en 1re intention en monothérapie
dans le traitement des conjonctivites dues à des germes sensibles : conjonctivites bactériennes purulentes (y compris chez l'enfant à
partir de 2 ans) et conjonctivites trachomateuses dues à Chlamydia trachomatis (y compris chez l'enfant à partir de 1 an). La
posologie est de 1 instillation matin et soir pendant 3 jours.

azithromycine
AZYTER 15 mg/g collyre sol

Associations fixes d'antibiotiques par voie locale


Les associations fixes d'antibiotiques par voie locale sont réservées aux cas graves d'infections oculaires et aux traitements de
2e intention. Elles se présentent sous forme de collyre ou de pommade ophtalmique.

néomycine + polymyxine B
ATEBEMYXINE collyre
ATEBEMYXINE pom ophtalm
CEBEMYXINE collyre
CEBEMYXINE pom ophtalm

Fluoroquinolones administrées par voie locale


Les fluoroquinolones administrées par voie locale sont dotées d'un large spectre antibactérien (anaérobies, Gram+ et Gram-).
Elles ne doivent être prescrites qu'en 2e intention ou en cas de forme particulièrement sévère d'infection oculaire Accord Pro . Elles
se présentent sous forme de collyre ou de pommade ophtalmique.

ciprofloxacine
CILOXAN 0,3 % collyre

http://coursdemedecine.blogspot.com/
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CILOXAN 0,3 % pom ophtalm


norfloxacine
CHIBROXINE 0,3 % collyre
ofloxacine
EXOCINE 0,3 % collyre

Associations fixes d'un antibiotique local et d'un corticoïde


Les associations fixes d'un antibiotique local et d'un corticoïde sont réservées aux situations suivantes : infections bactériennes
avec composante inflammatoire, prévention des infections postopératoires, chalazion Accord Pro . Les collyres et pommades
contenant des corticoïdes ne doivent pas être utilisés pour traiter sans diagnostic précis une rougeur oculaire, car certaines
infections peuvent alors s'aggraver et mettre en péril le pronostic visuel. Un avis de spécialiste est donc nécessaire pour la
prescription de ces médicaments.

dexaméthasone + framycétine
FRAKIDEX collyre
FRAKIDEX pom ophtalm
dexaméthasone + néomycine
CHIBRO CADRON collyre
DEXAGRANE collyre
dexaméthasone + oxytétracycline
STERDEX pom ophtalm
dexaméthasone + tobramycine
TOBRADEX collyre
hydrocortisone + bacitracine + colistiméthate sodique
BACICOLINE A LA BACITRACINE pdre/solv p collyre
néomycine + triamcinolone acétonide
CIDERMEX pom ophtalm

Antiseptiques locaux
Les antiseptiques locaux peuvent être utilisés en traitement d'appoint, en association avec les instillations répétées de sérum
physiologique, dans le cadre des conjonctivites supposées bactériennes, lorsqu'elles ne présentent pas de critère de gravité et ne
nécessitent donc pas d'antibiothérapie locale. Leur principal effet indésirable est l'irritation ou l'allergie aux principes actifs ou à l'un
des excipients.
poso La posologie usuelle est de 1 à 6 applications par jour en fonction des médicaments, pendant environ 7 jours.

céthexonium bromure
BIOCIDAN 0,1 mg/0,4 ml collyre
BIOCIDAN 0,25 o/oo collyre
MONOSEPT 0,025 % collyre
SEDACOLLYRE CETHEXONIUM 0,025 % collyre
cétylpyridinium chlorure
NOVOPTINE 0,1 mg/0,4 ml collyre
NOVOPTINE 2,5 mg/10 ml collyre
hexamidine
DESOMEDINE 0,1 % collyre en fl
oxyde mercurique
OPHTERGINE 1 % pom ophtalm
picloxydine
VITABACT 0,05 % collyre
VITABACT 0,173 mg/0,4 ml collyre
povidone iodée
BETADINE 5 % sol p irrig oculaire

Solutions de lavage oculaire


Les solutions de lavage oculaire contiennent, selon les médicaments, du chlorure de sodium, de l'acide borique, de l'acide
salicylique ou du calendula. Elles peuvent être proposées pour l'hygiène oculaire, lors d'une conjonctivite bactérienne ou dans le
cadre de soins de blépharite chronique. Leur principal effet indésirable est l'intolérance à l'un des constituants.

acide borique + acide salicylique + chlorobutanol + éthanol + hamamélis eau distillée


OPTREX sol p lav ocul
acide borique + sodium borate
BORAX/ACIDE BORIQUE 60 mg/90 mg sol p lav opht en unidose
DACRYOSERUM sol p lav opht en fl
DACRYOSERUM sol p lav opht en unidose
DACRYUM sol p lav opht
DACUDOSES sol p lav opht
STERIDOSE sol p lav opht
acide salicylique
CIELLA 0,1 % sol p lav opht en récip unidose
SOPHTAL 10 mg/10 ml sol p lav ocul
chlorure de sodium
CHLORURE DE SODIUM GILBERT 0,9 % sol nasal/opht
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Antiviraux administrés par voie locale


Les antiviraux administrés par voie locale (aciclovir, ganciclovir et trifluridine) sont indiqués dans le traitement des infections
oculaires à HSV.

aciclovir
ACICLOVIR 3 % pom opht
ZOVIRAX 3 % pom ophtalm
ganciclovir
VIRGAN 1,5 mg/g gel ophtalm
trifluridine
VIROPHTA 1 % lyoph/solv p collyre

Antiviraux
Les antiviraux (aciclovir, valaciclovir, famciclovir), administrés par voies orale ou IV, sont indiqués dans le traitement et dans la
prévention des récidives des infections oculaires à HSV. Ils sont également indiqués dans la prévention des complications oculaires
du zona ophtalmique, en administration précoce.

aciclovir
ACICLOVIR 200 mg cp
ACICLOVIR 250 mg pdre p sol inj
ACICLOVIR 500 mg pdre p sol inj
ACICLOVIR 800 mg cp
ACICLOVIR ARROW 250 mg pdre p sol p perf IV
ACICLOVIR CRISTERS 200 mg cp
ACICLOVIR MYLAN 250 mg pdre p sol inj IV
ACICLOVIR MYLAN 500 mg pdre p sol inj IV
ZOVIRAX 200 mg cp
ZOVIRAX 200 mg/5 ml susp buv
ZOVIRAX 250 mg pdre p sol inj IV
ZOVIRAX 500 mg pdre p sol inj IV
ZOVIRAX 800 mg cp
ZOVIRAX 800 mg/10 ml susp buv
famciclovir
FAMCICLOVIR 500 mg cp pellic
ORAVIR 500 mg cp pellic
valaciclovir
VALACICLOVIR 500 mg cp
ZELITREX 500 mg cp enr

Médicaments non cités dans les références


Associations fixes d'un antiseptique et d'un vasoconstricteur
Les associations fixes d'un antiseptique et d'un vasoconstricteur ne sont pas recommandées pour traiter les infections de
surface. Accord Pro

chlorhexidine + phényléphrine
ISODRIL collyre
VISIODOSE collyre
méthylthioninium + naphazoline
COLLYRE BLEU LAITER collyre

Références
« Collyres et autres topiques antibiotiques dans les infections oculaires superficielles », Afssaps, juillet 2004.
« Conjunctivitis : Preferred Practice Pattern », distribué par l'American Academy of Ophthalmology, 2003, 28 pages.
« Blepharitis : Preferred Practice Pattern », distribué par l'American Academy of Ophthalmology, 2003, 20 pages.
« Infections cornéennes. Diagnostic et traitement », Bourcier T. et coll., ed. Elsevier, 2004, 184 pages.
« Bacterial Keratitis, Blepharitis : Preferred Practice Pattern », distribué par l'American Academy of Ophthalmology, 2000, 22 pages.
« Thérapeutiques médicamenteuses en ophtalmologie », Offret H., Labetoulle M., Frau E., Masson 2003, 304 pages.

Mise à jour de la Reco : 09/02/2010


Mise à jour des listes de médicaments : 18/03/2010

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