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Thérapeutique Médicale
Objectifs :
Ce support a pour principale vocation de délivrer aux internes et aux
praticiens des attitudes thérapeutiques codifiées . Il permet également
au praticien et à l’interne une utilisation plus sûre des médicaments en
tenant compte de leurs interactions et effets indésirables.
Plan du cours
1. Cardiologie
2. Endocrino-diabétologie
3. Gastro-entérologie
4. Rhumatologie
5. Pneumologie
6. Hémato-Oncologie
7. Maladies infectieuses et parasitaires
8. Neurologie
9. Néphrologie
10.Les urgences médicales
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Ivabradine (Procoralan)
Elle entraîne une diminution dose-dépendante de la fréquence
cardiaque sans action sur la contractilité du myocarde. Elle est
recommandée dans le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique
qui reste symptomatique (stade II à IV NYHA) avec une FEVG ≤ 35%
chez des patients en rythme sinusal ≥ 70/min, en association au
traitement conventionnel comportant IEC+ bêtabloquant+ anti
aldostérone, ou en cas de contre-indication ou intolérance aux
bêtabloquants.
Ses principaux effets secondaires sont rythmiques (ACFA, bradycardie,
allongement QT), une élévation tensionnelle et des phosphènes.
Commencer à 5mg x 2/j et à augmenter si besoin après 2 semaines à
7,5mg x2/j ; si la fréquence cardiaque reste ≥ 60/min.
Digoxine
Elle a vu sa place se réduire très significativement dans le traitement de
l’insuffisance cardiaque, depuis qu’il a été montré qu’elle ne réduisait
pas la mortalité.
En pratique, la digoxine peut être administrée à tous les patients en
ACFA à tous les stades de l’insuffisance cardiaque symptomatique, afin
de ralentir la cadence ventriculaire si elle est rapide. Elle peut être
associée aux bêtabloquants.
Chez les patients en rythme sinusal avec une FEVG ≤ 40% et des
symptômes persistants (NYHA II à IV) malgré un traitement par
IEC+bêtabloquant+anti aldostérone, la digoxine peut être utilisée pour
réduire les symptômes et les hospitalisations, mais n’améliore pas la
survie.
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Indications de la coronarographie :
o Angor réfractaire ;
o Insuffisance cardiaque ;
o Arythmie ventriculaire menaçante ;
o Instabilité hémodynamique ;
o Elévation importante de la troponine et/ou des
modifications du segment ST et de l’onde T sur l’ECG
(symptomatique ou non).
La revascularisation se fera soit par angioplastie coronaire
percutanée, soit par pontage aorto-coronaire.
o Encéphalopathie hépatique ;
o Grossesse et allaitement.
NB : Prudence particulière en cas de cirrhose (risque
d’encéphalopathie hépatique) ou de coprescription de digitaliques
(risque d’intoxication aux digitaliques) ou autre produit
hypokaliémiant.
-Effets indésirables :
o Hypokaliémie, hyponatrémie ;
o Hyperglycémie (modérée et inconstante) ;
o Troubles digestifs ;
o Troubles neurologiques (céphalées, paresthésies…) ;
o Plus rarement : allergie cutanée, leucopénie, thrombopénie,
insuffisance rénale immunoallergique, pancréatite aiguë.
-Interactions médicamenteuses :
o L’association aux corticoïdes entraîne le risque d’une
hypokaliémie
o Risque d’hypercalcémie en cas d’association au calcium
o Risque d’acidose lactique en cas d’association à la metformine
-Ils sont parfois associés à d’autres anti-hypertenseurs : surtout les
IEC ou les ARA II :
o Acuilix : hydrochlorothiazide 12,5 mg + Quinapril 40 ou 20 mg
1cé par jour
o Preterax :Péridonpril 2,5 mg + Indapamide 0,625 mg 1cp par
jour
o Bipreterax : Péridonpril 5mg + Indapamide 1,25 mg 1cp
o Co-Renitec : enalapril 20 mg + hydrochlorothiazide 12,5 mg
o Zestoretic : Lisinopril 20 mg + HCTZ 12,5 mg
o Hytacand (Cokenzen) : candesartan 8 mg(16mg) + HCTZ 12,5
mg
o Micardisplus : Telmisartan 40(80) mg + 12,5(25) mg
2)Les Inhibiteurs calciques
On distingue:
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-Indications :
o Hypertension artérielle
o Prévention des crises d’angine de poitrine
o Angor stable, angor d’effort
o Angor spontané, angor de Prinzmetal
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-propriétés :
Antagoniste sélectif du récepteur AT1 de l’angiotensine II.
Effet hypotenseur
Régression de l’hypertrophie ventriculaire gauche
Vasodilatation coronaire
Protection rénale chez le diabétique
Réduction de la prolifération intimale
Absence d’élévation de la bradykinine, contrairement aux IEC,
ce qui entraîne l’absence « théorique » de toux et d’œdème
angioneurotique
-Indications :
Hypertension artérielle essentielle
Post-infarctus du myocarde récent (12 h à 10 jours) en cas
d’intolérance aux IEC chez des patients cliniquement stables
présentant une dysfonction ventriculaire gauche asymptomatique
et/ou des signes cliniques ou radiologiques d’insuffisance
ventriculaire gauche
Traitement de l’IR chez patient hypertendu et diabétique de type
2 avec protéinurie
Traitement de l’insuffisance cardiaque de classe II à IV NYHA avec
dysfonction systolique (FEVG ≤ 40%) en cas d’intolérance aux IEC
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-effets indésirables :
Diarrhée
Angioedèmes
Eruption cutanée
Augmentation de la kaliémie
-interactions médicamenteuses :
Kétoconazole, itraconazole, clarithromycine, érythromycine,
amiodarone (inhibiteurs modérés de la gp-P) : risque de
surdosage en RASILEZ
AINS chez le patient âgé (risque d’insuffisance rénale)
Furosémide
Diurétiques épargneurs de potassium :risque d’hyperkaliémie
Rifampicine (inducteur de gp-P) : biodisponibilité du RASILEZ
diminuée
6)Les β-bloquants
-propriétés
Antagonistes compétitifs et spécifiques des catécholamines au niveau
des récepteurs β-adrénergiques.
-différents bêtabloquants
On distingue les bêtabloquants :
Cardiosélectifs : bloquent préférentiellement des récepteurs β1-
cardiaques et respecte relativement les recepteurs β2-
extracardiaques (muscles lisses bronchiques et vasculaires).
Toutefois la cardiosélectivité n’est pas absolue et ces β-bloquants
peuvent provoquer des crises d’asthme à forte dose ;
Non cardiosélectifs : blocage des récepteurs β1 cardiaques et des
récepteurs β2 extracardiaques responsables d’une
bronchoconstriction, d’une augmentation des sécrétions et du
péristaltisme digestifs et de perturbations métaboliques.
On distingue aussi les β-bloquants par :
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-Effets cliniques :
Effets cardiovasculaires : réduction de la fréquence cardiaque,
ralentissement de la conduction auriculo-ventriculaire, réduction
de la contractilité myocardique , réduction du débit cardiaque,
réduction de la consommation d’oxygène du myocarde au repos
et à l’effort, effet antihypertenseur
Effets extracardiaques provoqués surtout par les β-bloquants non
cardiosélectifs : bronchoconstriction, vasoconstriction,
hypoglycémie, freinage de la sécrétion de rénine, diminution de la
production d’humeur aqueuse, augmentation des sécrétions et du
péristaltisme digestifs, perturbations métaboliques avec
augmentation des triglycérides et diminution du rapport HDL
cholestérol/ cholestérol total.
-Indications :
Hypertension artérielle (HTA)
Prophylaxie des crises d’angor d’effort
Angor instable/ IDM ST-
Infarctus du myocarde ST+ à la phase aiguë
Traitement au long cours après infarctus ( réduction des récidives
ischémiques et de la mortalité essentiellement par mort subite).
Insuffisance cardiaque chronique ( carvédilol, métoprolol,
bisoprolol, nébivolol)
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-précautions d’emploi :
Ne jamais interrompre brutalement le traitement chez les
angineux : risques de troubles du rythme graves, d’infarctus du
myocarde et de mort subite. Idem dans l’HTA
En cas d’asthme ou de BPCO, prescrire un cardiosélectif
En cas de phéochromocytome, associer toujours un alpha-
bloquant pour éviter une crise hypertensive
-interactions médicamenteuses
Associations déconseillées :
o Amiodarone
o Anticalciques non dihydropyrines (diltiazem, vérapamil) :
risque de bradycardie excessive.
o Insuline et sulfamides hypoglycémiants : masquage des
symptômes de l’hypoglycémie surtout au début de
l’association
o Lidocaïne
o AINS, corticoïdes
7)antihypertenseurs vasodilatateurs α1-bloquants et les
antihypertenseurs vasodilatateurs directs
-propriétés :
Alpha-1-bloquants :
-médicaments et posologie :
Prazosine (minipress) cp 1 et 5 mg, posologie 0,5 mg/j au coucher
puis augmentation progressive de 0,5 à 1mg /sem pdt 3 semaines
jusqu’à la posologie efficace ( 2 à 20 mg en deux prises)
Urapidil gél
Antihypertenseur vasodilatateur (artériolaire et veineux) agissant en
bloquant les récepteurs α1-postsynaptiques et avec également un effet
sur la régulation centrale de la pression artérielle. Pas de modification
de la fréquence ou du débit cardiaque.
Vasodilatateurs directs
-médicaments et posologie :
Minoxidil (LONOTEN) cp 5 et 10 mg, posologie 10 mg
Nitroprussiate de sodium (NITRIATE)
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-propriétés :
Antihypertenseurs d’action centrale : effet α2-sympathomimétique sur
les centres bulbaires entraînant une diminution du tonus sympathique
périphérique et de la pression artérielle systolique et diastolique. Le
tonus vagal est augmenté, entraînant une bradycardie modérée.
-indications : HTA
-Contre indications :
Allergie au produit
Hépatite médicamenteuse ou de maladie hépatique évolutive
Insuffisance rénale sévère (Physiotens, hyperium)
-précautions d’emploi
Administrer à des doses progressives
Ne pas interrompre brutalement surtout à forte posologie
-effets indésirables :
Rebond hypertensif
Baisse de la libido
Troubles dépressifs
Aggravation d’un angor (aldomet)
Troubles hématologiques : anémie hémolytique, aplasie
médullaire
Réaction allergique ; syndrome lupique ; myocardique
Gynécomastie, galactorrhée…
stade ≥ 4,
diabète sucré
avec AOC ou
FDR
Antialdostérone (stades II à IV
NYHA)
Hypertrophie ventriculaire -IEC
gauche -inhibiteur calcique
-ARA II
Antécédent d’accident vasculaire -tous les agents
cerebral antihypertenseurs
HTA résistante
L’HTA est considérée comme résistante si elle reste > 140/90 mmHg
malgré des règles d’hygiène de vie respectées et une trithérapie
antihypertensive à doses adéquates comportant un diurétique menée
pendant au moins quatre semaines. La résistance doit être confirmée
par MAPA ou auto-mesure. De plus, on doit s’assurer de la parfaite
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Définition :
Elévation rapide de la pression artérielle par rapport à sa valeur
habituelle. Le plus souvent, il s’agit d’une « poussée hypertensive »
sans souffrance viscérale.
En présence d’un signe de souffrance viscérale on parle d’
« urgence hypertensive », plus fréquente en cas de crise prolongée
et de variation tensionnelle importante.
-diagnostic différentiel
HTA maligne : PA diastolique > 130 mmHg et au moins un
signe de souffrance viscérale aiguë parmi les suivants :
o Encéphalopathie,
o Rétinopathie hypertensive stade III ou IV,
o Œdème pulmonaire hémodynamique,
o Anémie hémolytique
HTA sévère : PAD diastolique
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-Examen clinique
Rechercher un facteur déclenchant :
o Rupture de traitement (hypertendu connu)
o Douleur aiguë, infection stress, AVC, épistaxis
o Prise d’AINS
Confirmer la mesure tensionnelle après 15 min de repos en
décubitus, au calme
Rechercher une atteinte viscérale devant des signes :
o Neurologiques :céphalées intenses récentes, troubles
de vigilance, baisse d’acuité visuelle, AVC ;
o Cardiaques : insuffisance ventriculaire gauche, angor ;
o Rénaux : polyuro-polydipsie
Faire un fond d’œil
Recherche d’hémorragies rétiniennes, d’exsudats, d’un
œdème papillaire
-Traitement :
Poussée hypertensive asymptomatique ou symptômes
mineurs (acouphènes, sensations vertigineuses,
céphalées banales) : repos, pas de traitement d’urgence
le plus souvent. Revoir le traitement de fond chez
l’hypertendu connu
Urgence hypertensive (appelée aussi crise aiguë
hypertensive avec atteinte viscérale) :
o Hospitalisation et repos en unité de soins intensifs
o Contrôle tensionnel automatique rapproché et
continu
o Traitement antihypertenseur oral ou parentéral
o Voie orale : c’est la voie de prédilection dans cette
indication
o Voie parentérale : indications réelles rares :
Inhibiteur calcique LOXEN INJECTABLE :
-effet rapide : 2,5 mg en IVD renouvelable après 10 minutes
jusqu’à une dose cumulée de 10 mg ;
-effet progressif : 8 à 15 mg/h en perfusion IV sur 30 minutes
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-dans les deux cas , relais possible par une perfusion IV continue
de 2 à 4 mg/h avec adaptation des doses par paliers de 0,5 mg/h.
Relais possible par voie orale ou
Alpha-β-bloquant : trandate injectable 1mg /kg en IVD à
renouveler après 10 minutes si besoin puis relais per os 200 à
400 mg/6h ou poursuite IV 0,1 mg/kg/h à adapter ou
Alpha-bloquant : Eupressyl Injectable
Injection IV de 25 mg en 20 s à renouveler 5 min après si besoin.
En cas de résultat encore insuffisant après 5 min, nouvelle
injection IV de 50 mg en 20 s puis traitement d’entretien en
perfusion IV ou à la seringue électrique de 9 à 30 mg/h pendant
7 j maximum
Hypertensions secondaires
HTA secondaire à une sténose d’une artère rénale
La sténose de l’artère rénale est souvent d’origine
athéromateuse.
Les IEC ou les ARA II sont très efficaces en cas de sténose
unilatérale de l’artère rénale. Ils sont en revanche, contre
indiqués en cas de sténose bilatérale ou de sténose sur un rein
unique.
Les inhibiteurs calciques et las bêtabloquants sont également
efficaces. La pose d’un stent peut être envisagée ou une
angioplastie endoluminale.
HTA associée aux pathologies rénales parenchymateuses
Le traitement est médical et des nombreuses précautions sont
à prendre en cas de fonction rénale franchement altérée :
-augmenter la posologie des diurétiques de l’anse ;
-éviter les diurétiques thiazidiques et les antialdostérones ;
-utiliser les IEC et les ARA II avec précaution. Ils ne sont pas
une contre indication et représentent même une indication
préférentielle
Phéochromocytome
Préparation à la chirurgie : α-bloquants, IEC, dihydropyrines
puis ablation chirurgicale de la tumeur
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Pression ↓ ↓ ↑
auriculaire
droite
Pression ↓ ↓ ↑↑
artérielle
pulmonaire
Pression ↓ ↓ ↓↑
artérielle
pulmonaire
occluse
Résistances ↑ ↓ ↑
vasculaires
systémiques
Différence ↑ ↓ ↑
artérioveineu
se
Les cellules à réponse lente ont un potentiel d’action différent avec une
phase 0 correspondant à un courant calcico-sodique entrant et une
phase 4, sous influence sympathique, présentant une dépolarisation
spontanée à l’origine de l’activité pace maker
-classification des antiarythmiques (de Vaughan-Williams) :
Classe I : inhibiteurs des canaux sodiques
Classe II : β-bloquants
Classe III : bloqueurs de l’influx potassique
Classe IV : inhibiteurs calciques
En fait, les antiarythmiques ne sont pas de substances pures :
l’amiodarone est un antiarythmique de classe I, II, III et IV.
-mécanismes d’action :
Antiarythmiques de classe I
Ils agissent au niveau de la phase 0 en diminuant l’influx entrant
de sodium (effet stabilisant de membrane), ce qui a pour effet
d’augmenter la durée du QRS. Leur action s’exerce surtout sur les
fibres à réponse rapide. On différencie trois sous-classes selon
leur action sur la repolarisation :
-classe Ia : hydroquinidine (SERECOR), disopyramide
(RYTHMODAN)
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↑QT →QT
Effets BSA Peu de BSA
secondaires Bloc troubles Bloc
intraventriculaire conductifs intraventric
BAV infranodal ulaire
Torsades de pointe BAV
infranodal
Score CHA2-DS2-VASc
C Cardiaque 1 point
(insuffisance,
dysfonction VG)
H HTA 1 point
A2 Age ≥ 75 ans
D Diabète
S2 Stroke : AVC, AIT, 2 points
embolie
périphérique
V Vasculaire 1 point
(maladie) :
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antécédent d’IDM,
artériopathie
périphérique,
athérome aortique
A Âge 65-74 ans 1 point
Sc Sexe féminin 1 point
Score HAS-BLED
H HTA 1 point
A Anomalie de la 1point/ 1 point
fonction
rénale/hépatique
S Stroke (AVC) 1 point
B Bleeding 1 point
(hémorragie)
L Labile INR (INR 1 point
instable)
E Elderly (âge > 75 ans) 1 point
D Drogues/alcool 1 point/ 1 point
2)Traitement antiarythmique
Deux stratégies sont possibles :
Respecter l’arythmie en contrôlant la cadence ventriculaire
Restaurer le rythme sinusal et instaurer au décours un
traitement d’entretien
Contrôle de la cadence ventriculaire
-de façon temporaire :
Très fréquemment, le traitement initial consiste à ralentir la cadence
ventriculaire afin d’améliorer la tolérance avant de tenter
ultérieurement une réduction. En l’absence de signe de mauvaise
tolérance lié à une fréquence ventriculaire trop rapide, les drogues par
voie IV seront évitées du fait de leurs effets secondaires(hypotension,
insuffisance cardiaque, etc.).
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b.Flutter auriculaire
-mesures générales :
Correction des troubles hydroélectrolytiques (hypokaliémie+++)
Traitement d’une cardiopathie s/jacente
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c.Tachycardies jonctionnelles
On distingue deux grands types de tachycardies jonctionnelles : les
tachycardies jonctionnelles par ré-entrée intranodale (maladie de
Bouveret) et les tachycardies jonctionnelles en rapport avec une
voie accessoire (avec ou sans préexcitation de surface)
-traitement de la crise :
Manœuvres vagales : manœuvre de Valsalva, massage sino-
carotidien
Réduction médicamenteuse :
o En première intention :
-Triphosadénine (Striadyne) :1/2 à 1 ampoule à 20mg
en IVD (1 mg/kg sans dépasser 10 mg chez l’enfant)
-Ou inhibiteur calcique de type vérapamil
(ISOPTINE) : 1 ampoule à 5 mg en injection IV lente
sur deux à trois minutes( en l’absence de dysfonction
ventriculaire). A répéter au bout de dix minutes en cas
d’échec
o En seconde intention :
-antiarythmique de classe Ic, flécaïne : 1 ampoule à 50
mg en 5 minutes
-ou cordarone 5mg/kg en IVSE sur 30 minutes
(ampoule à 150 mg)
Le recours à la stimulation atriale oesophagienne est efficace mais
reste exceptionnelle.
En cas d’accès répétés de Tachycardie jonctionnelle associée à une
voie accessoire, proposer un traitement de fond :
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d.Torsades de pointes
Elles évoluent par accès syncopaux récidivants déclenchés par une
extrasystole ventriculaire sur un QT long. Elles peuvent dégénérer en
fibrillation ventriculaire.
-mesures générales :
Hospitalisation en USIC
Abstention de tout traitement antiarythmique
Magnésithérapie : bolus de 1 à 2g de sulfate de magnésium en
IVDL, suivi d’une perfusion de 8 à 12 g/j en IVSE (ampoule de 10
mL à 1,5 g et de 20 mL à 3g)
Accélération de la fréquence cardiaque par montage d’une sonde
d’entraînement électrosystolique temporaire en cas d’échec du
traitement par magnésium
Isuprel en cas de grandes bradycardies : 5 ampoules à 0,2 mg
dans 250ml de G5% (adapter le débit de façon à obtenir une
fréquence cardiaque entre 90 et 100/min)
Traitement étiologique :
o Correction des troubles hydro-électrolytiques
(hypokaliémie)
o Suppression des traitements bradycardisants ou induisant
des torsades de pointes
o Appareillage définitif des blocs auriculo-ventriculaires
(pace makers)
-facteurs favorisant les torsades de pointes :
Bradycardie
Troubles métaboliques :
o Hypokaliémie :diurétiques, laxatifs, prudence avec les
carboypénicillines
o Hypomagnésémie
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o Hypocalcémie
Médicaments :
o Antiarythmiques de classe Ia : la dysopyramide, quinidines
(effet idiosyncrasique ou toxique)
o Antiarythmiques de classe III :sotalol, amiodarone
o Psychotropes :antidépresseurs tricycliques, sultopride
o Antihistaminique H1 :astémizole, terfénadine
o Erythrocine IV, sparfloxacine, halofantrine
o Les digitaliques en associations avec les antiarythmiques
de classe Ia
e.tachycardie ventriculaire
-définitions :
Tachycardie ventriculaire non soutenue (TVNS) : succession de
plus de 3 complexes à une fréquence > 120/min de durée < 30s
Tachycardie ventriculaire soutenue (TVS) : tachycardie
ventriculaire de durée > 30 s
Rythme idioventriculaire accéléré (RVA) : TV lente (fréquence
entre 55 et 120/min) observée le plus souvent à la phase aiguë
d’un infarctus reperfusé
La tachycardie ventriculaire est une urgence diagnostique et
thérapeutique.
Son traitement comprend sa réduction et un traitement d’entretien.
-traitement :
Réduction :
o Hospitalisation en USIC
o Voie veineuse
o Oxygénothérapie 6L/min
o Défibrillateur à proximité
o Correction des troubles hydro-électrolytiques et acido-
basiques( dyskaliémie, hypomagnésémie, hypoxie)
o Traitement étiologique
o Traitement antiarythmique parentérale IV sous contrôle
scope ECG :
Antiarythmique de classe Ib, lidocaïne (XYLOCARD) :
dose de charge de 100 mg (= 5ml) en injection IV
directe sur deux minutes (1 à 1,5 mg/kg), puis relais
par perfusion en IVSE de 1,5 à 4mg/min
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Myocardiopathie dilatée
Myocardiopathie hypertrophique
Valvulopathies (aortiques et prolapsus valvulaire mitral)
Troubles métaboliques
Intoxication aux digitaliques et effet pro-arythmique des
antiarythmiques
Dysplasie arythmogène du ventricule droit
En pratique, ce qu’il faut savoir :
Sur un cœur sain :
Eviter les excitants (thé, café, alcool, drogues)
Encourager une activité physique raisonnable
Si besoin anxiolytique : bromazépam (LEXOMIL) ¼ à ½ cp x 3/j
Chez les patients symptomatiques malgré ces différents mesures,
un traitement antiarythmique sera proposé. On utilisera soit un
bêta-bloquant sans activité sympathomimétique intrinsèque,
aténolol (TENORMINE) 50 à 100 mg/j, soit un inhibiteur
calcique comme le vérapamil (ISOPTINE) : 1gél à 120mg x 2/j.
En aucun cas la Cordarone ne sera utilisée.
ESV sur cœur pathologique :
Correction du facteur favorisant,
Cardiopathie ischémique :
Aténolol 50 à 100 mg/j,
Eviter les antiarythmiques de classe Ic
On proposera un défibrillateur implantable si les
antiarythmiques
s’avèrent inefficace
Myocardiopathie dilatée :
Les bêta-bloquants sont utlisés en première intention
Myocardiopathie hypertrophique :
Bêta-bloquants ou inhibiteurs calciques
g.Bradycardies.
Les bradycardies peuvent être liées à une dysfonction sinusale ou à un
bloc auriculo-ventriculaire (BAV). De tolérance très variable, leur prise
en charge comporte l’appréciation de leur tolérance avec si besoin,
pose d’une sonde d’entraînement électrosystolique temporaire, la
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Repos au lit
Anti-inflammatoire non stéroïdien, acide acétylsalicylique (
ASPEGIC ) : 1g x 3/j pendant 5 à 8 jours puis décroissance
progressive sur 15 jours
La colchicine a montré son efficacité dans la prévention des
récidives
Les corticoïdes sont contre indiqués (risque de récidives)
-traitement de la tamponnade :
Hospitalisation en USIC
Ponction péricardique ou drainage chirurgical
Les diurétiques et les vasodilatateurs sont contre indiqués
o Allergie à l’iode
o Hypothyroïdies par blocage thyroïdien ( effet Wolff-
Chaïkoff)
3)Les bêtabloquants
Ils inhibent la transformation de la T4 en T3 (forme active) et
réduisent les effets systémiques des hormones thyroïdiennes
-En pratique, ce qu’il faut savoir :
1)Maladie de Basedow non compliquée
Traitement d’attaque :
o Repos physique et psychique
o Anxiolytiques type benzodiazépine comme Lexomil (si
besoin) : ¼ matin et midi puis ½ le soir
o Bêtabloquant non cardiosélectif comme propranolol ½ à 1
cp x 3 à 4/j ou AVLOCARDYL LP 1 à 2 gélules/j
o Réalisation systématique d’un ECG
o Antithyroïdien de synthèse (ATS) :Néo-mercazole prescrit
en première intention à raison de 40 à 60 mg/j soit 2 à 3 cp
à 20mg/j en une ou deux prises.
En cas d’intolérance au Carbimazole, passer au
Benzylthiouracile ou au propylthiouracile
La durée de traitement est de quatre semaines. Contrôler
les hormones thyroïdiennes à la quatrième semaine
Traitement d’entretien :
Il y a deux possibilités :
o Diminution progressive de la dose d’ATS par exemple 40-
30 puis 20 mg de Néo-mercazole jusqu’à normalisation des
signes cliniques et des taux de T4 libre(ou T3libre) et TSH.
On atteint en général une dose d’entretien de 15 à 10 mg/j.
o Association d’ATS et de Lévothyroxine.
Elle consiste à maintenir les ATS à des doses supérieures
aux doses supérieures aux doses précédentes (20 à 40 mg/j
de Néo-mercazole) et, pour éviter un passage en
hypothyroïdie iatrogène, d’ajouter du lévothyrox (75 à 100
µg) dès l’obtention de l’euthyroïdie.
En cas de rechute, le traitement sera repris pour 16 à 18 mois.
Le traitement radical à l’iode radioactif ou chirurgical sera
envisagé
Indications de la chirurgie :
o Gros goître
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o Thyroïdes nodulaires
o Femmes jeunes désirant procréer
2)Maladie de Basedow compliquée
a) Cardiothyréoses
Troubles de rythme :
o Bêtabloquants non cardiosélectifs : Avlocardyl 80 à 160
mg/j PO
o Anticoagulants systématiques en cas d’AC/FA
Insuffisance cardiaque (:traitement de l’insuffisance cardiaque)
b)exophtalmies sévères :
Mesures locales :
o Protection cornéenne par larmes artificielles, lunettes
sombres voire collyre antibiotique
o Corticothérapie :prednisone ou prednisolone 2mg/kg/j pdt
un mois en diminuant progressivement
o Radiothérapie externe retro-orbitaire
o Chirurgie pour décompression du nerf optique
3) hyperthyroïdies tumorales (adénome toxique, goitre multinodulaire
toxique) :
Préparation par ATS jusqu’à l’euthyroïdie puis lobectomie ou
thyroïdectomie subtotale
2.1.2. Hypothyroïdie
Elle est due à une baisse de la production des hormones thyroïdiennes
(T3 et T4)
-bases physiopathologiques :
C’est la substitution hormonale afin de compenser le déficit
-moyens thérapeutiques :
Lévothyroxine sodique
Cp de 25, 50, 75, 100, 125, 150, 175, 200 µg
L’hormone active est la T3 mais l’hormone de remplacement utilisée
est la T4. Elle est de durée plus longue (8j), convertie en T3 dans
l’organisme
-Indication : hypothyroïdie
-contre indications :
o Hyperthyroïdie,
o Cardiopathie décompensée non hypothyroïdienne
o Trouble de rythme
-précautions d’emploi :
67
2) Metformine
- La metformine (qui est un biguanide) abaisse la glycémie du
diabétique sans provoquer d’hypoglycémie car elle n’agit pas sur la
sécrétion d’insuline, mais elle en potentialise l’action. Elle diminue la
néoglucogénèse et la glycogénolyse et par voie de conséquence la
production du glucose par le foie.
-indications :
o Diabète sucré type 2 non compliqué (surtout en cas de surpoids).
-contre indications :
o Grossesse
o Diabète sucré type 1
o Insuffisance rénale
o Insuffisance hépatique
o Infarctus du myocarde
-précautions d’emploi :
o Contrôler la créatininémie régulièrement, surtout chez le sujet
o Prendre les comprimés au cours ou à la fin des repas pour
minimiser les effets secondaires digestifs
o Arrêter le traitement la veille de l’administration de produits de
contraste iodés et reprendre le traitement 48 heures après
l’examen, après avoir vérifier la créatinine sanguine.
71
-effets indésirables :
o Acidose lactique à laquelle il faut penser si le malade se plaint
d’une fatigue avec crampes musculaires.
o Troubles digestifs
-interactions médicamenteuses :
o Alcool : risque majoré d’acidose lactique
3)Sulfamides hypoglycémiants (sulfonylurés)
-médicaments :
Glibenclamide (daonil, hémi-daonil) : cp 5 (2,5) mg, posologie
maximale 3 cp à atteindre progressivement
Gliclazide (Diamicron) : cp 60 mg, posologie ½ à 2 cp/j en une
prise au petit déjeuner
Glimepiride (Amarel) : cp 1, 2, 3 et 4 mg, dose à adapter en
fonction du patient, en moyenne 2 à 4 mg/j en une seule prise le
matin
-propriétés :
Tous les sulfamides hypoglycémiants stimulent la sécrétion d’insuline
en se fixant sur des récepteurs spécifiques au niveau de la cellule b-
langerhansienne. Une dose maximale de sulfamide hypoglycémiant
peut, sur un pancréas encore répondeur, faire sécréter jusqu’à 30 U
d’insuline par 24 heures. Ils peuvent être associés à la metformine et
aux glitazones.
On distingue :
Les sulfamides à courte durée d’action (glipizide) à prescrire à
chaque repas
Les sulfamides hypoglycémiants à moyenne durée d’action
(glibenclamide, gliclazide ) à prescrire à chaque repas
Les SH à longue durée d’action (glimepiride) à prendre en une
prise le matin
-Indications :
Diabète sucré type 2
-Contre indications :
Grossesse, allaitement
Insuffisance rénale
Insuffisance hépatique
Allergies
-précautions d’emploi :
Le traitement doit être instauré de façon progressive
-effets indésirables :
72
Hypoglycémie
Allergies cutanées
Leucogranulopénies, thrombopénies
-interactions médicamenteuses :
Potentialisent l’action : coumariniques, AINS, bêta-bloquants,
miconazole, alcool
Diminuent l’action :corticoïdes, progestatifs macrodosés,
salbutamol
4) Les inhibiteurs des alpha-glucosidases
Ils agissent dans la lumière intestinale en inhibant de façon
compétitive et sélective les enzymes qui dégradent les disaccharides
en sucres simples. Administrés avant les repas, ils réduisent
l’hyperglycémie post-prandiale
-présentation :
Acarbose cp 50( 100) mg, posologie 2 à 3 cp/j aux repas,
commencer par trois comprimés à 50 mg. Si nécessaire passer
progressivement à 3 x 100 mg
Miglitol (DIASTABOL)
-indications :
Diabète sucré type 2
-Contre indications :
Pathologie digestive
Insuffisance rénale sévère
-effets indésirables :
Troubles digestifs : flatulence, douleurs digestives voire
diarrhées
-propriétés :
L’exénatide et le liraglutide sont deux incrétino-mimétiques analogues
du glucagon-like peptide-1 (GLP-1). Ils exercent donc plusieurs
actions hypoglycémiantes comme le GLP-1 dont la concentration est
diminuée en cas de diabète sucré de type 2 : augmentation de la
sécrétion d’insuline ; inhibition de la sécrétion de glucagon ;
ralentissement de la vidange gastrique, diminuant ainsi le taux
d’absorption intestinale du glucose.
L’action de l’exénatide est courte, avec une demi-vie de 3 heures ; il
devra être administré deux fois. Le Liraglutide est acylé, ce qui lui
confère une cinétique plus favorable (demi-vie : 13 h) et 1 injection
suffit.
Le GLP-1 est inhibé par une enzyme : la dipeptidyl-peptidase-4 (DPP-
4). La sitagliptine, la vildagliptine et la saxagliptine, inhibiteurs de
la DPP-4, favorisent donc l’effet GLP-1 endogène.
L’exénatide et liraglutide permettent un bon contrôle des glycémies
postprandiales. Ils entraînent généralement une perte de poids.
-indications :
Traitement du diabète sucré de type 2 en association à la
metformine et/ou un sulfamide hypoglycémiant chez les sujets
n’ayant pas obtenu un contrôle glycémique adéquat aux doses
maximales tolérées de ces traitements.
Le Galvus (vildagliptine) peut être donné en monothérapie en cas
de diabète sucré type 2 lorsque les règles hygiéno-diététiques ne
suffisent pas et que l’association avec la metformine n’est pas
possible.
-contre indications :
Diabète de type 1
Allergie à la substance active ou un excipient
Grossesse
Relative : insuffisance rénale terminale et modérée
-effets indésirables :
Nausées et vomissements, diarrhées
Hypoglycémie en cas d’association aux sulfamides
hypoglycémiants
Pancréatites aigues (rares)
-interactions médicamenteuses :
Prise d’antibiotiques au moins une heure avant l’injection
75
-mesures hygiéno-diététiques :
Diététique :
-Le régime doit être hypocalorique en cas de surpoids seulement.
L’apport énergétique doit être adapté aux besoins individuels.
L’apport glucidique représente 50-55% des calories.
-Il faut privilégier les glucides à index glycémique bas (pain au
son, féculents, riz et pomme de terre naturels, fruits et légumes
frais) et limiter les sucres rapides.
-Les graisses constituent 30% des calories. Les graisses animales
doivent être réduites (graisses de table et produits laitiers,
viandes riches en lipides) au profit de graisses végétales et
polyinsaturées.
77
1.L’acido-cétose
Elle est due à une production excessive de corps cétoniques (au cours
de la lipolyse). Elle survient essentiellement chez le diabétique de type
1 car la carence en insuline « exalte » la lipolyse, l’insuline étant la
« seule » hormone qui inhibe la lipolyse.
Il peut s’agir d’un diabète connu décompensé ou inaugural. Il existe
toujours des signes cardinaux (polyuro-polydipsie), une cétose et
même des troubles de la conscience (précoma ou coma).
La prise en charge a comme objectifs :
-arrêter la lipolyse,
-corriger les troubles hydro-eléctrolytiques et
-traiter le facteur déclenchant
conduite à tenir :
-hospitaliser en réanimation ou unité des soins intensifs
-mettre en place une voie d’abord IV, sonde vésicale,
-assurer le nursing
-correction des troubles hydroélectrolytiques :
Il faut passer 6 à 8 litres en 24 heures : 1 L en 1 heure, puis 1
litre en deux heures, 1 litre en trois heures, puis 1L toutes les
quatre heures en surveillant la correction de la déshydratation et
l’état cardiaque
En général, dans les trois premières heures, on perfuse du sérum
salé physiologique à 9 pour mille.
Dès la troisième heure, il faut apporter du potassium (8 à
12g/24h) et compenser la perte de NaCl (12g/24h). En effets les
80
3.L’acidose lactique
C’est une complication rare mais grave survenant chez le diabétique
traité par la metformine.
Conduite à tenir :
-lutte contre l’anoxie. Oxygénation optimale des tissus par ventilation
correcte,
-assurer une pression artérielle normale : remplissage vasculaire,
drogues vasoactives en cas de syndrome de bas débit.
-assurer une diurèse correcte : fortes doses de furosemide IV surtout si
on utilise le bicarbonate de sodium
82
Prévention primaire
Une gastroscopie annuelle est indiquée chez tout patient
cirrhotique n’ayant pas de varices oesophagiennes ou
cardiotubérositaires.
La prévention primaire de la rupture de varices est
indiquée chez les patients ayant des varices de grade II et
III. Le traitement médical par bêta-bloquants non
cardiosélectifs doit être proposé en première intention du
88
Les antisecrétoires :
o Les inhibiteurs de la pompe à protons :
89
-interactions médicamenteuses :
Ce sont des inducteurs enzymatiques :
ils peuvent en théorie diminuer l’efficacité de la théophylline et
des contraceptifs oraux.
Ils diminuent l’efficacité du Clopidogrel (en cas d’association)
o Les anti-histaminiques :
Ranitidine 75mg, 150 mg ou 300mgcp efferv. 50mg amp
Posologie :300mg/j po ou 50mg x 3(ou 4)/j IV lente
-propriétés :
Antiulcéreux qui réduit la sécrétion acide gastrique par blocage
des récepteurs H2 à l’histamine de la cellule pariétale (moins efficace
que les IPP)
90
-indications :
Ulcère gastro-duodénal
Syndrome de Zollinger-Ellison
Eradication de H.pylori
-contre indications :
Hypersensibilité à la ranitidine
-précautions d’emploi :
Diminuer la posologie en cas d’insuffisance rénale
Exclure toute malignité avant de traiter
-effets indésirables :
Myalgies
Céphalées
Rash cutanés
Diarrhées , constipation
Leucopénie, thrombopénie, agranulocytose
Bradycardie sinusale,
Tension mammaire
Effet anti-androgène d’où gynécomastie (cimetidine)
Topiques antiacides (Hydroxyde d’aluminium et de magnésium)
Ils diminuent l’acidité gastrique par le pouvoir tampon et
neutralisant .
Traitement uniquement symptômatique.
Prendre les repas à distance (2h) des antiacides.
L’hydroxyde d’aluminium peut entraîner une encéphalopathie (à
aluminium) en cas d’insuffisance rénale (à posologie élevée et
prolongée).
Topiques antiulcéreux
d.Prostanglandines antiulcéreuses.
Anti-ulcéreux et cyto-protecteurs (protègent la muqueuse gastrique
contre les lésions induites par des facteurs agressifs comme les AINS,
l’aspirine,alcool, tabac, en augmentant la production du mucus et du
bicarbonate).
3.3. Les diarrhées.
93
3.4.La constipation
L’apparition récente d’une constipation doit faire rechercher
l’apparition d’un obstacle organique avant de débuter un traitement
symptomatique. La constipation peut relever de deux mécanismes :
-modification de la motricité colique (constipation simple)
-atteinte des phénomènes terminaux de la défécation (dyschésie)
Le traitement comprend :
des mesures hygiéno-diététiques :
les repas doivent être pris lentement, au calme et heures fixes
régime doit comporter des légumes verts, fruits,etc
eau (minimum deux litres par jour)
95
Chapitre 4 : Rhumatologie
96
o Effets indésirables :
-sur le système nerveux central : bourdonnements d’oreilles,
baisse de l’acuité auditive, céphalées (surdosage)
97
o Effets indésirables :
-urticaire, oedèmes de Quincke, réaction anaphylactique,
dyspnée de type asthmatiforme,
-troubles digestifs
o Interactions médicamenteuses :
L’association aux bêta-bloquants est contre indiquée dans la
mesure où, en cas d’hypotension ou de choc, ces produits
réduisent les réactions cardiovasculaires de compensation.
Antalgiques centraux
On distingue les antalgiques purs et les opiacés
Néfopam (Acupan)
Amp à 2ml (20mg) IM ou IV très lente, posologie 120 mg /j soit
toutes les 6 heures par voie IM ou 4heures pour voie IV
o Propriétés :
Antalgique non morphinique, d’action centrale
o Indications :
Affections douloureuses
o Contre indications :
Enfants de moins de 15 ans,
Convulsions et antécédents d’états convulsifs
Risque de glaucome
o Précautions d’emploi :
L’acupan n’est ni un morphinique ni un antagoniste des
morphiniques. L’arrêt du traitement n’entraîne pas de syndrome
de sevrage.
o Effets indésirables :
Sueurs, nausées, vomissements, manifestations atropiniques
(sécheresse buccale, tachycardie, rétention d’urine…)
o Interactions médicamenteuses :
Certains effets indésirables de l’Acupan peuvent être majorés par
les sympathicomimétiques ou anticholinergiques, notamment en
cas d’administration concomitante de :
Antispasmodiques atropiniques
Antiparkinsoniens anticholinergiques
Antidépresseurs imipraminiques et antipsychotiques
phénothiaziniques
Antihistaminiques H1
Disopyramide
99
b.Les Anti-inflammatoires
L’on distingue : les anti-inflammatoires stéroïdiens et non
stéroïdiens
Les Anti-inflammatoires non stéroïdiens
o Propriétés :
Ce sont des inhibiteurs de la cyclo-oxygénase empêchant la
synthèse des prostanglandines et des thromboxanes. Il existe
deux types de cyclo-oxygénase :
-la COX 1 qui est constitutive ,
-la COX 2 qui est inductible (produite au cours des processus
inflammatoires.
Les AINS « classiques » sont des inhibiteurs non sélectifs de la
COX. C’est qui explique leurs effets indésirables car ils bloquent
même la synthèse des prostanglandines qui ont des effets
protecteurs ( par exemple au niveau digestif) . Il existe des
inhibiteurs sélectifs de la COX 2 (dits « coxibs »).
Ils ont des propriétés antipyrétiques, anti-inflammatoire,
antalgique.
o Indications :
-traitement symptomatique au long cours des rhumatismes
inflammatoires chroniques,
-certaines arthroses,
-traitement de courte durée de poussées de rhumatisme
abarticulaire,
-traitement des lombalgies, radiculalgies,…
o Contre indications :
-antécédents d’allergie
-asthme à l’aspirine ou aux AINS
-hémorragie digestive ou autre
-insuffisance rénale
-HTA
-grossesse
101
o Effets indésirables :
-tube digestif : nausées, vomissements, diarrhées, ulcère
gastrique ou duodénal, hémorragies digestives,
-reins : insuffisance rénale fonctionnelle, néphropathie
interstitielle, syndrome néphrotique, aggravation d’une HTA
-bronches : crise d’asthme, bronchospasme
-système nerveux : acouphènes, surdité, céphalées, vertiges,
-peau : réactions allergiques, syndrome de Lyell, érythème
polymorphe
-hématologie : agranulocytose, thrombopénie, anémie voire
aplasie médullaire
o Interactions médicamenteuses (voir le point consacré à la
pratique)
o Quelques familles des AINS :
Les arylcarboxyliques :
-kétoprofène (PROFENID, bi-profenid LP) : gélule à 50 mg,
cp 100mg, suppo 100 mg , ampoule 100 mg pour IM ;
posologie 100 à 300mg/j
-diclofenac (VOLTARENE) cp à 25, 50, 75, 100, ampoule à
75 mg ; posologie variable : 75 à 150 mg/j
-acéclofenac : cp à 100 mg
-diclofenac+ misoprostol (ARTOTEC) : 75/0,2 mg
-ibuprofène cp 200 et 400mg
-acide tiaprofénique, flurbiprofène…
Les Oxicams :
-piroxicam (FELDENE) gél. 10 mg ; posologie 10 à 20 mg/j
en une seule prise,
-meloxicam (MOBIC) cp 7,5 et 15 mg ; posologie 7,5 mg à
15 mg
Les indoliques
-indométacine (INDOCID)
-sulindac (arthrocine)
Les inhibiteurs préférentiels de la COX2
-Nabumetone (NABUCOX) cp 500mg, 1g ; posologie 1à2g/j
Les inhibiteurs sélectifs de la COX2 :
-Célécoxib (CELEBREX) gél. 100 mg, 200mg ; posologie
arthrose 200 mg x 2/j, polyarthrite rhumatoïde 200 à
400mg en deux prises
-étoricoxib
102
o Contre indications :
-Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des
excipients,
-Sepsis ou risque,
-infection évolutive,
-grossesse et allaitement
o Effets indésirables :
-réactivation des infections chroniques
-réaction allergique
104
Médicaments de la goutte :
La colchicine cp à 1 mg
o Propriétés :
Antigoutteux, anti-inflammatoire, par diminution de
l’afflux leucocytaire, inhibition de la phagocytose des
microcristaux
o Indications :
-Accès aigu de goutte, de chondrocalcinose et de
rhumatismes à hydroxyapatite,
-prévention des accès goutteux,
-maladie périodique, maladie de Behçet
o Contre indications :
Grossesse et allaitement
Insuffisance rénale grave
Insuffisance hépatique sévère
o Effets indésirables :
-troubles digestifs : nausées, vomissements, diarrhées
-urticaires et éruptions morbilliformes
-troubles hémtologiques :leucopénie, neutropénie,
thrombopénie,
-azoospermie
-troubles neuropsychiatriques réversibles
Inhibiteurs de l’uricosynthèse
Médicaments :Allopurinol ( Zyloric )cp 100, 200 et 300 mg
Fébuxostat (Adenuric) cp 80 et 120 mg
o Propriétés :
Ils inhibent la xanthine oxydase qui transforme la xanthine
en acide urique.
o Indications :
-hyperuricémies symptomatiques, primitives ou
secondaires
-goutte, goutte tophacée, arhtropathies uratiques
o Contre indications :
-crise de goutte,
-grossesse et allaitement
-hypersensibilité à l’allopurinol
o Effets indésirables :
-crise de goutte,
105
-troubles digestifs
-réactions allergiques
-rarement cytopénie voire aplasie médullaire
Les uricosuriques comme le Probénécide (benemide)
Indications devenues exceptionnelles (contre indications
de l’allopurinol)
-anti-lymphocyte B,
-antimalariques de synthèse (Plaquenil 200 mg x 2/j) qui donnent des
résultats insuffisants
-traitement orthopédique
2)traitement du Lupus érythémateux disséminé
Pour rappel, le diagnostic est posé si au moins quatre des onze critères
suivants sont réunis :
-éruption du visage en aile de papillon,
-lupus discoïde,
-photosensibilité,
-ulcérations buccales ou nasopharyngées,
-polyarthrite non érosive,
-pleurésie ou péricardite,
-atteinte rénale : protéinurie 0,50 g/j ou cylindres urinaires,
-atteinte neurologique : convulsions ou psychose
-atteinte hématologique : anémie hémolytique avec
hyperréticulocytose, ou leucopénie < 4 000/mm3 ou lymphopénie <
1 500/mm3, ou thrombocytopénie < 100 000/mm3.
-désordres immunologiques : présence de cellules LE ou d’anticorps
anti-ADN natif, ou d’anticorps anti-Sm ou d’une fausse sérologie
syphilitique,
-présence d’un titre anormal d’anticorps antinucléaires en l’absence de
médicaments pouvant en susciter.
3)Traitement de la goutte :
Le traitement de la goutte vise à combattre l’inflammation , inhiber
l’uricosynthèse ou augmenter l’uricosurie.
Traitement de l’accès aigu
Dans les situations évocatrices, même lorsque le diagnostic n’est
pas assuré par le constat de cristaux d’urate intra-articulaires
d’hyperuricémie, la colchicinothérapie peut et doit être tentée.
Le schéma thérapeutique sera le suivant :
Colchicine (cp à 1mg): 3mg au J1, 2mg aux J2 et J4, puis 1mg dès le
4e jour.
En cas de contre indication les AINS peuvent être données :
diclofenac( 50 mg x 3)ou profénid 100mg par voie orale ou IM
Traitement de fond
Il a pour but de raréfier les crises aiguës, de minimiser les
destructions articulaires et de retarder l’atteinte rénale.
La colchicinothérapie sera poursuivie après l’accès aigu. A partir de
la troisième semaine, l’allopurinol sera ajouté à dose progressive
c'est-à-dire par palier de 100mg toutes les 6 à 8 semaines.
La colchicine sera donnée pendant 2 à 3 mois.
Apport liquidien et alcalinisation des urines. L’arrêt de l’allopurinol
est suivi de la remontée très rapide de l’uricémie, en 7 à 10j.
Les mesures hygiéno-diététiques doivent également être
respectées.
4) Règles de bon usage des AINS
Evaluer le risque digestif en recherchant les facteurs de risque
notamment les antécédents de saignement digestif ou de
perforation sous AINS
Evaluer le risque cardiovasculaire car les AINS peuvent
entraîner :
- Une rétention hydrosodée (risque en cas d’HTA,
d’insuffisance cardiaque)
- Aggraver une cardiopathie ischémique ou artériopathie
périphérique par augmentation du risque thrombotique
artériel( surtout tabagisme associé)
108
o Propriétés :
Antagoniste des récepteurs des leucotriènes (substances pro-
inflammatoires bronchoconstrictrices) ; inhibition de la
bronchoconstriction induite par l’effort. L’effet
bronchodilatateur est observé 2 heures après la prise orale
o Indications :
-traitement de fond de l’asthme léger à modéré, en adjonction
aux corticoïdes inhalés lorsque ceux-ci ne permettent qu’un
contrôle insuffisant de l’asthme.
-traitement préventif de l’asthme d’effort
o Contre indications :
-hypersensibilité à l’un des composants
o Mise en garde :
-prévenir le patient qu’il ne s’agit pas d’un traitement de la crise
d’asthme,
-grossesse et allaitement : n’utiliser qu’en cas de nécessité
absolue
o Effets indésirables :
Bénins et rares : douleurs abdominales, céphalées
o Propriétés :
L’Omalizumab est un anticorps monoclonal humanisé qui se fixe
de manière sélective aux immunoglobulines E (Ig E) humaines. Il
empêche la fixation des Ig E aux récepteurs de haute affinité
FcεR, réduisant ainsi la quantité d’Ig E circulantes pouvant
déclencher la chaine de réactions allergiques.
111
o Indications :
Traitement additionnel, pour améliorer le contrôle de l’asthme
chez les adultes et les adolescentes ( à partir de 12 ans) atteints
d’asthme allergique persistant sévère, ayant un test cutané
positif ou une réactivité in vitro à un pneumallergène peri-
annuel, et qui, malgré un traitement quotidien par un corticoïde
inhalé à forte dose et un bêta-2-agoniste inhalé à longue durée
d’action, présentent une réduction de la fonction pulmonaire
(VEMS < 80% de la valeur théorique), des symptômes diurnes ou
des réveils nocturnes fréquents, et des exacerbations sévères,
multiples documentées de l’asthme.
Le traitement par Omalizumab ne doit être envisagé que chez les
patients présentant un asthme dont la dépendance aux Ig E a été
établie sur des critères probants.
o Contre indications :
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients
o Effets indésirables :
-réactions au point d’injection (douleur, rougeur, gonflement,
prurit…)
-céphalées,
-réactions allergiques
-Les Bronchodilatateurs
Les bêta-2-agonistes (ou bêta 2 mimétiques)
L’on distingue des bêta-2-agonistes à longue durée d’action et à
courte durée d’action :
Bêta-2-mimétiques à courte durée d’action :
-salbutamol fl de 200 bouffées à 100 µg, ampoule de 0,5
mg/mL, 5mg/2,5 mL ou ampoule 5mg/5 mL
-terbutaline 50 bouffées à 5 mg/2mL, ampoule 0,5 mg/
1mL
Bêta-2-mimétiques à longue durée d’action :
-salmétérol 120 bouffées à 25 µg, 60 doses 50 µg
-formotérol 30 gél. 12 µg
-bambutérol
112
PALIERS DE TRAITEMENT
PALIER PALIER PALIER PALIER PALIER
1 2 3 4 5
éduquer le patient
contrôle de l’environnement
ß2-mimétique à
action rapide, selon ß2-mimétique à action rapide, selon les besoins
les besoins
PLUSIEURS
TRAITEMENT TRAITEMENT TRAITEMENTS
DEUX TRAITEMENTS
* Corticoïdes à inhaler
** antagonistes des récepteurs au leucotriènes
Bêta-2-agonistes inhalés :
- De courte durée d’action (4 à 6 h), salbutamol (Ventoline) : 2
bouffées x 3 à 4/j , surtout si symptômes discontinus
- De longue durée d’action (12 h), formotérol (foradil), 1
gélule x 2/j ; salmétérol (SEREVENT), 2 à 4 bouffées/j
Association des deux par exemple Bronchodual
(fénotérol+ipratropium) : 2 bouffées x 3 à 4/j
En cas d’efficacité insuffisante, il peut être justifié de changer de classe
de bronchodilatateur ou de prescrire des associations et de vérifier
que les conditions d’utilisation sont correctes. L’association de 2
classes de bronchodilatateurs peut améliorer la réponse fonctionnelle
(VEMS) sans pour autant avoir démontré de bénéfice sur la
symptomatologie ou les exacerbations.
Les CSI ne doivent pas être donnés en monothérapie.
Il faut éradiquer des foyers infectieux susceptibles de favoriser
les infections pulmonaires.
Les antitussifs sont contre-indiqués car ils peuvent majorer
l’encombrement
Les bêta-bloquants cardiosélectifs peuvent être utilisés chez les
patients BPCO insuffisants cardiaques
Vaccination anti-pneumococcique(Pneumo 23) tous les cinq ans,
vaccination anti-grippale tous les ans
La gazométrie artérielle doit être faite chez tout patient ayant un VEMS
< 50%. La radiographie du thorax doit être faite afin d’exclure des
néoplasies associées. Une fibroscopie est également préconisée à la
recherche d’un cancer.
Traitement de la BPCO en fonction du stade de sévérité
I :léger II : modéré III : sévère IV : très sévère
Réduction des facteurs de risque :sevrage tabagique, vaccination
antigrippale
Un ou plusieurs bronchodilatateurs de longue
durée d’action
Réhabilitation respiratoire
122
NB :
- L’insuffisance respiratoire est définie par une hypoxémie, Pa
O2<70 mmHg au repos, à l’état stable, constatée sur deux gaz
du sang artériels à au moins 3 semaines d’intervalles,
- L’IRC grave : Pa O2 ≤ 55 mmHg ou < 60 mmHg avec des signes
d’insuffisance ventriculaire droite ou une polyglobulie
- L’OLD (oxygénothérapie à longue durée) est indiquée en cas
d’IRC ou d’HTAP (PAPm > 25 mmHg), signes d’insuffisance
cardiaque droite ou cœur pulmonaire chronique ou de
désaturation nocturne ou de polyglobulie. Il faut donner au
moins 15h/j. A bas débit pour éviter une carbonarcose.
- La VNI est indiquée en cas d’échec de l’OLD, avec une Pa CO2>
55 mmHg et une instabilité clinique avec une fréquence élevée
d’hospitalisations pour décompensations.
- En cas de SAOS associé (Overlap syndrome), la VNI est le
traitement de référence.
- La réhabilitation respiratoire comprend : les traitements
physiques, l’éducation thérapeutique, prise en charge
psychologique, le sevrage tabagique et le suivi nutritionnel.
Les exacerbations :
L’exacerbation de BPCO est la majoration ou l’apparition d’un ou
plusieurs symptômes de la maladie : toux, expectoration ou dyspnée.
Les causes les plus fréquentes :
Surinfection bronchique ++++le plus souvent (virale,
pneumococcique, Haemophilus influenzae, Moraxella catarrhalis,
etc.)
Pneumopathie
123
-principes
Aucun examen ne doit retarder la prise en charge thérapeutique et
l’antibiothérapie. Initier une antibiothérapie probabiliste qui sera
adaptée secondairement à l’antibiogramme. Réévaluation
systématique de l’efficacité à 48-72 heures.
Pneumopathie aiguë communautaire de l’adulte, en
ambulatoire, sans signes de gravité (monothérapie par voie
orale)
1er choix Echec à 48 h
Sujet présumé sain, sans signes de gravité
Suspicion de Amoxicilline 1g x 3/j Macrolide ou FQAP
pneumocoqu pendant 10 jours (lévofloxacine) ou
e pristinamycine(Pyostacin
e 2 à 3g/j) ou
télithromycine (KETEK)
127
Remarques :
-Pneumocoque : 30% de résistance aux macrolides, résistance
naturelle aux fluoroquinolones (sauf 3e génération) et aux
aminosides ! action inconstante des C3G orales.
-si allergie aux pénicillines et en l’absence de signes de gravité :
pristinamycine(Pyostacine) 1g x 2 à 3/j, actif sur le pneumocoque et
les atypiques
-si abcès pulmonaire : hospitaliser , recherche des BK, augmentin IV,
traitement de 6 semaines au total
-si patient VIH+ ou immunodéprimé (autre cause) : hospitaliser pour
fibroscopie avec lavage bronchiolo-alvéolaire (examen bactériologique
standard, BK, mycologique et parasitologique) pour éliminer une
infection opportuniste
-si suspicion de pneumocystose grave, débuter en urgence BACTRIM, 3
amp(perf.) x 4/j
-mesures associées : kinésithérapie respiratoire, oxygène,
réhydratation
-les antitussifs sont contre indiqués(risque d’encombrement)
129
o Effets indésirables :
-troubles digestifs : vomissements, épigastralgies
-hépatotoxicité :élévation fréquente des transaminases ; hépatite
cytolytique pouvant être sévère, favorisée par la
rifampicine(inducteur enzymatique), le pyrazinamide et
l’alcoolisme.
-troubles neuro-psychiques : neuropathies (par inhibition de la
phosphorylation de la vitamine B6) périphériques, annoncées
par des paresthésies distales, favorisées par la dénutrition,
l’alcoolisme ( et acétyleurs lents) ; troubles psychiques
(insomnie, euphorie, excitation, accès maniaques, hallucinations,
délires aigus, surtout en association avec le disulfirame,
l’éthionamide, ou le niridazole) ; convulsions, névrite… Ces
troubles sont réduits par l’administration de la vitamine B6
-réactions d’hypersensibilité : éruption cutanée, éosinophilie,
fièvre
o Interactions médicamenteuses :
-associations déconseillées : phénytoïne et carbamazépine dont
les taux sériques sont augmentés ; anesthésiques volatils
halogènés (augmentent l’hépatotoxicité de l’isoniazide)
-les corticoïdes diminuent le taux sérique de l’isoniazide,
-kétoconazole, griséofulvine, rifampicine, pyrazinamide et tout
médicament hépato-toxique
133
Rifampicine (R)
Gél. de 300mg,cp( forme combinée contenant 150 mg de R) ;
posologie de 10 mg/kg/j en une prise le matin.
o Propriétés :
Antituberculeux majeur (< 1% de résistance primaire), activité
bactéricide intra et extracellulaire. Excellente diffusion tissulaire.
Elle subit une désacétylation hépatique. Inducteur enzymatique.
o Contre indications :
Hypersensibilité à la rifampicine ; porphyrie
o Effets indésirables :
-coloration rouge des urines, larmes…
-troubles digestifs,
-réactions allergiques,
-hépato-toxicité (aggravée par l’association à l’isoniazide et au
pyrazinamide)
o Interactions médicamenteuses :
C’est un inducteur enzymatique.
Elle diminue l’efficacité des contraceptifs, de la digoxine, de la
quinidine, inhibiteurs calciques, itraconazole, corticoïdes,
théophylline,bêta-bloquants
Pyrazinamide (Z)
Cp comprenant 4 molécules dont 400 mg de Z ; posologie de 30
mg/kg/j
o Propriétés :
Antituberculeux bactéricide, surtout sur les BK intracellulaires
(car milieu acide : macrophages), inactif sur les mycobactéries
atypiques. Bonne diffusion tissulaire (et LCR) ; métabolisation
hépatique en dérivé actif, élimination urinaire, démi-vie= 9
heures
o Indications :
Tuberculose ( en association avec d’autres antituberculeux)
o Contre indications :
Insuffisance hépatique,
Insuffisance rénale, porphyrie
134
o Effets indésirables :
-hépatite cytolytique : élévation des transaminases, voire
hépatite fulminante,
-troubles digestifs,
-hyperuricémie par inhibition de l’excrétion urinaire de l’acide
urique
o Interactions médicamenteuses :
Association à l’isoniazide aggrave l’hépato-toxicité
Ethambutol
Cp contenant 4 molécules dont 275 mg d’E ; posologie de 15 à 25
mg/kg/j
o Propriétés :
Antituberculeux majeur, bactériostatique actif aussi sur M.
kansasii et M. avium . Il passe mal la barrière hémato-
encéphalique.
o Indications :
Tuberculose sous toutes ses formes ( en association avec
d’autres antituberculeux)
o Contre indications :
Hypersensibilité connue à l’éthambutol
Névrite optique
o Précautions d’emploi :
-insuffisance rénale : diminuer les doses, à 15 mg/kg/j si
clairance créatinine < 100 mL/min et 10 mg/kg/j si clairance
créatinine < 70 mL/min
o Effets indésirables :
Névrite optique rétrobulbaire avec baisse de l’acuite visuelle,
scotome central, rétrécissement du champ visuel, et
dyschromatopsie rouge/vert
-réactions allergiques,
-troubles digestifs
Streptomycine
Posologie 15 mg/kg /j IM
o Propriétés :
135
a)les anticoagulants
1.Les Héparines.
On distingue les héparines non fractionnées et les héparines de bas
poids moléculaire.
Les héparines de bas poids moléculaires (HBPM)
o Molécules :
-daltéparine sodique (FRAGMINE) : seringue de 2500 UI anti-
Xa/0,2 mL ; seringue de 5000 UI anti-Xa/0,2 mL ; seringue de
7500 UI anti-Xa/0, 75 mL ; seringue de 10 000 UI anti-Xa/
1mL(0,4 mL) ; 12 500 UI anti-Xa/0,5 mL ; seringue à 15 000 UI
anti-Xa/0,6 mL ; seringue 18 000 UI anti-Xa/0,72 mL ;
posologie : traitement curatif des TVP 200 UI/kg en 1 sc
pendant un mois puis 150 UI/kg en sc. (posologie maximale
18 000 UI/j)
-nadroparine calcique (FRAXIPARINE) : seringue à 1900 UI anti-
xa/0,2 mL ; seringue 2 850 UI anti-Xa/0,3 mL ; 3800 UI anti-
Xa/0,4 mL ; 5 700 UI anti-Xa/0,6 mL ; 7600 UI anti-Xa/0,8 mL et
9500 UI anti-Xa/1mL
Posologie : traitement préventif 38 UI/kg, traitement curatif
des TVP 85 UI/kg/12 h en sc soit 0,1 mL/10 kg de poids/12
heures, traitement curatif de l’angor instable et IDM sans
onde Q : 86 UI anti-Xa/kg/12heures en sc associée à
l’aspirine.
138
o Indications :
-traitement des TVP et embolies pulmonaires,
-prévention des embolies systémiques en cas de fibrillation
auriculaire, infarctus du myocarde compliqué d’anévrysme,
cardiomyopathie dilatée avec altération de la fonction VG,
valvulopathies (rétrécissement mitral serré avec oreillette
gauche dilatée), prothèse valvulaire biologique (3 premiers mois
postopératoires).
-prothèses valvulaires mécaniques aortique et mitrale,
-embolies systémiques récidivantes
o Contre indications :
-allergie connue aux produits,
-syndromes hémorragiques et lésions susceptibles de saigner,
-ulcère gastro-duodénal récent ou évolutif, varices
oesophagiennes,
-HTA maligne,
-intervention neurochirurgicale ou oculaire
142
o Indications :
Prévention primaire des événements thromboemboliques
veineux chez les patients adultes ayant bénéficié d’une chirurgie
programmée du genou ou d’une prothèse totale de hanche
o Contre indications :
143
Anémie
Epistaxis, hémoptysie, hématurie, saignement intracrânien
Purpura, troubles de la coagulation
Céphalées, confusion et anxiété
Dyspnée, toux
Nausées, vomissements, gastrite, élévation des transaminases
Rash, prurit
o Interactions médicamenteuses :
-risque hémorragique accru si association avec des
fibrinolytiques, HBPM, AINS, antiagrégants plaquettaires
5) inhibiteurs directs du facteur Xa
o Médicaments :
Rivaroxaban (xarelto) cp à 10, 15 et 20 mg ; posologie
traitement curatif ou préventif des TVP et EP : 15 mg X 2/j
en 2 prises pendant 21 jours puis 20 mg x 1/j (ou 15 mg si
IR modérée) à partir du 22e jour
Apixaban cp 2,5 mg ; posologie 2,5 mg x 2/j traitement
préventif en cas de chirurgie de la hanche et du genou
o Propriétés :
Inhibiteurs sélectifs du facteur Xa.
o Indications :
-préventions des événements thromboemboliques veineux chez
l’adulte dans un contexte post-chirurgical pour prothèse totale
de hanche ou de genou
-prévention des AVC et des embolies systémiques chez les
patients adultes atteints de fibrillation atriale non valvulaire et
présentant plusieurs facteurs de risque
o Contre indications :
Hypersensibilité à ces produits,
Saignement évolutif cliniquement significatif
Pathologie hépatique associée à un trouble de l’hémostase
Grossesse et allaitement
o Effets indésirables :
145
PROPAGATION Xa
inhibiteurs de la
thrombine
- indirects: HNF,
ACTIVITE II a danaparoïde (AT III
THROMBINIQUE (thrombine) dépendants)
- directs: hirudine,
ximélagatran,
FIBRINOGENE FIBRINE dabigatran
Relatives :
-âge > 70 ans,
-ulcère digestif ou cirrhose
-grossesse et allaitement
o Effets indésirables :
-manifestations hémorragiques,
-réactions allergiques
Conduite à tenir :
Calculer la probabilité clinique en calculant le score de Genève
modifié :
Age ≥ 65 ans +1
Antécédent de thrombose veineuse ou +1
d’embolie pulmonaire
Chirurgie sous anesthésie générale ou fracture +1
d’un membre inférieur < 1 mois
Cancer solide ou hématologique actif ou +1
rémission < 1 an
Douleur unilatérale d’un membre inférieur +1
hémoptysie +1
Fréquence cardiaque ≥ 75 b/min +1
Supplément si fréquence cardiaque ≥ 95b/min +1
Douleur à la palpation d’un trajet veineux et +1
œdème unilatéral d’un membre inférieur
posologie, et au
moins une fois/j
HBPM Sous-cutanée à Pas de surveillance
dose curative (sauf plaquettes J3-
(tinzaparine 175 J5)
UI/kg x 1/j ou
enoxaparine 100
UI/kg x2/j)
Fondaparinux Sc une fois /j 5 mg Pas de surveillance
si poids < 50kg ; 7,5 plaquettaire
mg si poids entre
50 et 100 kg ; 10
mg si poids > 100kg
AVK PO début à J1 Dose ajustée à l’INR
(warfarine : 5mg/j) (2,0-3,0) à partir de
en même temps J3 puis toutes les
que le traitement 48 heures
par HNF, HBPM ou
fondaparinux
Chapitre 6 : Hémato-Oncologie
6.1.Les Anémies
Devant une anémie, la conduite à tenir est la suivante :
-confirmer l’anémie,
-calculer les constantes,
-interroger la moelle osseuse en dosant les réticulocytes,
-comprendre la physiopathologie et rechercher l’étiologie puis,
152
-traiter l’anémie.
Il faut également évaluer la tolérance clinique :symptômes
cardiovasculaires (dyspnée, palpitations, étourdissement, voire
douleurs précordiales), asthénie, signes neurologiques centraux.
Déterminer la cause avant toute tentative thérapeutique.
Démarche étiologique devant une anémie
Anémie Anémie normo ou macrocytaire
microcytaire (VGM > 100 fl)
(VGM < 80 fl)
Toujours Arégénérative Régénérative
arégénérative (réticulocytes >
150 000/mm3)
-carence martiale -toxique/mdcteuse -hémolyse
-inflammation -hypothyroïdie -hémorragie
-thalassémie -cirrhose
-saturnisme -alcoolisme
chronique
-carence B12/B9
-myélodysplasie
-aplasie médullaire
-fibrose médullaire
-mesures préventives :
Elles sont toujours de rigueur : groupage en double détermination,
recherche d’agglutinines (RAI) récente de moins de 72 h, prescription
adéquate, vérification du nom et du numéro de dossier, test ultime.
-complications engageant le pronostic vital :
Accident toxi-infectieux ou frissons-hyperthermie (gravité
majeure) :
Survient dès les premières gouttes et peut s’accompagner de
choc hémodynamique,
Arrêt complet de la transfusion
Hémocultures chez le patient
Antibiothérapie large, couvrant notamment les bacilles Gram
négatif
Antipyrétiques non salicylés (paracétamol)
L’ensemble de la poche est adressé au laboratoire de
bactériologie, pour la culture
156
o Propriétés :
Analogue de l’acide folinique, antimétabolite, inhibiteur direct de
la thymidilate synthétase, entraînant une fragmentation de l’ADN
des cellules tumorales (analogues de l’acide folique (1))
La thioguanine analogue de la guanine qui se comporte comme
un antimétbolite (purique analogue des purines (2))
Le 5-FU inhibe la thymidilate-synthétase (analogues de la
pyrimidine (3))
o Indications :
Cancer colorectal
Cancer bronchique non à petites cellules épidermoïdes
(ALIMTA)
Traitement des leucémies aiguës myéloïdes (2)
o Effets indésirables :
Insuffisance rénale, troubles digestifs, éruption cutanée, anémie,
alopécie…
Les Anthracyclines
o Molécules :
Daunorubicine
doxorubicine
o Propriétés
Intercalation entre les brins d’ADN avec activité antitopo-
isomérase II. Formation des radicaux libres
o Indications :
Adénocarcinomes du sein, de l’estomac, leucémies aigues
o Contre indications :
Insuffisance cardiaque, troubles de rythme
o Effets indésirables :
Myélosuppression, nausées, vomissements, alopécie, nécrose
cutanée…
Les antifusoriaux
o Molécules :
Vinblastine fl 10 mg
159
Vincristine fl 1 mg
Vindésine fl 1mg et 5 mg
Vinorelbine 10 mg
o Propriétés :
Blocage de la cellule en mitose par fixation sur la tubuline.
Inhibition de la polymérisation de la tubuline en microtubules.
o Indications :
Cancer du testicule, du sein, CBNPC, leucémies aiguës…
o Effets indésirables :
SIADH, paralysie des nerfs crâniens, infarctus du myocarde,
insuffisance cardiaque…
Les anti-topoisomérases I et II
Les dérivés de platine
Ils agissent comme les alkylants
Molécules : carboplatine, cisplatine, oxaliplatine
Indications : CBNPC (épidermoïdes), cancer de l’ovaire, cancer
du testicule
Les taxanes
Exemples :Taxol (Palitaxel), docétaxel (Taxotère)
Ils inhibent la dépolymérisation des microtubules en dimères de
tubuline, la stabilisation des microtubules va bloquer le cycle
mitotique
Indications : CBNPC, cancer de la prostate, adénocarcinome de
l’estomac…
Les inhibiteurs de protéasome ( comme le bortezomib utilisé
dans le traitement du myélome multiple)
Les anticorps monoclonaux
6.3. 1.Myélome multiple
Le diagnostic de myélome multiple implique la présence de > 10% de
plasmocytes monoclonaux sur le myélogramme.
Le bilan préalable évalue l’atteinte osseuse, médullaire, l’hémogramme
et la fonction rénale.
160
cefpirome,ceftriaxone,
ceftazidime, céfépime,
cefpodoxime, céfotiam
a.Les Pénicillines
a.1.les pénicillines G et V
o Molécules : pénicilline G (benzylpénicilline sodique) fl 1 M UI et 5
M UI ;posologie 50 000 à 100 000 UI/kg/j (adulte) en IV ;
pénicilline V cp 1 M UI, fl 500 000 UI , posologie 3 à 4 M UI/j per
os en dehors des repas, benzathine-benzylpénicilline
(Extencilline) fl 0,6 M UI+ amp 2 mL, fl 1,2 M UI + 4 mL, fl 2,4 M
164
a.7.Monobactam
o Molécule :
Aztreonam fl 1g, posologie 2 à 8g/j en 2 à 3 perfusions IV ou 1 à
2g/j en IM
o Propriétés :
Antibiotique bactéricide de la famille dont le spectre est limité
aux bactéries gram négatifs. Bonne diffusion tissulaire (y
compris le LCR)
o Espèces sensibles :
Neisseria, Pseudomonas, E coli, Shigella, Salmonella, Proteus,
Enterobacter
o Indications :
-infections nosocomiales abdominales, urinaires, gynécologiques,
cutanées et pulmonaires à bacille Gram négatif,
-sepsis grave nosocomial,
-fièvre chez le neutropénique,
-infections pulmonaires chroniques à Pseudomonas aeruginosa
chez les patients atteints de mucoviscidose âgés de 18 ans et
plus.
168
o Propriétés :
-Les C1G sont prescrits dans les infections ORL non
communautaires non compliquées,
-les C2G ont une meilleure activité sur les entérobactéries, H
influenzae et Moraxella que les C1G,
-les C3G ont une meilleure activité sur les bacilles gram-négatifs
et les streptocoques
170
o Indications :
-les C3G : méningites purulentes communautaires, pyélonéphrite
aiguë (sauf entérocoque), pneumonies bactériennes
communautaires (préférer amoxocilline ± acide clavulanique),
traitement minute de la gonococcie
La ceftazidime est particulièrement efficace sur Pseudomonas
aeruginosa(ce qui explique son usage dans les pneumonies des
mucoviscidosiques)
b.Les Aminosides.
o Molécules :
-Gentamicine amp 80 mg ; posologie 3 à 5 mg/kg/j en une à deux
injections IM ou IV,
-Amikacine fl 250 mg, 500 mg, 1g ; posologie 15 mg /kg/j en une
à deux perfusion IV (30 minutes) ou IM
-Nétilmicine, Tobramycine, Streptomycine, Kanamycine
o Propriétés :
Antibiotiques bactéricides à large spectre qui inhibe la synthèse
protéique en se fixant sur les ribosomes utilisés presque
exclusivement en association. Ils sont efficaces sur :
staphylocoques, gonocoque, méningocoques, Pseudomonas,
Haemophilus influenzae
o Indications :
-sepsis et endocardites infectieuses,
-infections sévères à staphylocoques, streptocoques,
entérocoques ( en association aux bêta lactamines),
-infections abdomino-pelviennes, arthrites, ostéomyélites,
pyélonéphrites
o Contre indications :
Insuffisance rénale,
Allergies aux aminosides
o Effets indésirables :
Néphro-toxicité et oto-toxicité favorisées par un traitement
prolongé (plus de 7 jours)
171
c.Macrolides
o Molécules :
1re génération :
- Erythromycine gélule 250 mg (posologie 500 mg x
2/j), flacon 500 mg (posologie 2 à 4g/j) IV
- Spiramycine (Rovamycine) cp 1,5 M UI , 3 M UI ;
posologie 6 à 9 M UI/j
- Josamycine, midécamycine
2e génération :
- Clarithromycine cp 250 mg et 500 mg, fl 100 ml( 25
mg/mL) ; posologie 500 mg à 1g/j
- Azithromycine cp 250 et 500 mg ; posologie
o Propriétés :
Ils inhibent la synthèse protéique en se fixant sur la sous-unité
50 S du ribosome. Ils sont efficaces contre les coques gram
positifs et négatifs mais totalement inefficaces contre les bacilles
gram négatifs. L’azithromycine et la Clarithromycine sont plus
actif sur les germes intracellulaire que l’érythromycine.
o Indications :
-pneumonies à Mycoplasma, Chlamydia, Legionella,
-infections à Mycobacterium marinum (Clarithromycine)
-infections à Mycobacterium avium complexe,
-chancre mou, lymphogranulomatose vénérienne,
-gastrite à H pylori (Clarithromycine)
o Contre indications :
-grossesse et allaitement,
-allergie aux macrolides
o Effets indésirables :
-troubles digestifs,
-troubles neurologiques,
-cardiototoxicité : allongement de l’espace QT, extrasystoles
ventriculaires, torsades de pointe,…
o Interactions médicamenteuses :
172
-prophylaxie de l’endocardite
o Effets indésirables :
Troubles digestifs, réactions cutanées (rares)
f.cyclines
o Molécules :
Doxycycline (Vibramycine) cp 100 mg ; posologie 200 mg/j
en une prise
Minocycline gélule 100 mg ; posologie 200 mg/j en une
prise
o Propriétés :
Antibiotiques bactériostatiques à large spectre, actifs sur les
bactéries à développement intracellulaire. Diffusion faible dans
le LCR, passage transplancentaire .
o Spectre :
Staphylocoques méti-S, streptocoques, Neisseria meningitidis,
Listeria, Mycoplasma, Chlamydia trachomatis, Rickettsiae…
o Indications :
En première intention,
-brucellose,
-pneumopathies à Chlamydia et à Mycoplasma,
-urethrites non gonococciques,
-prévention du paludisme multirésistant, en particulier dans les
zones de méfloquino-résistance
o Contre indications :
Allaitement , grossesse
Enfant d’âge < 8 ans
o Effets indésirables :
-Troubles digestifs,
-hypoplasie et dyschromie dentaire,
174
g.Quinolones.
o Molécules :
1re génération : acide nalidixique, fluméquine, acide
pipémidique
2e génération :
- Péfloxacine cp 400 mg, amp 400 mg ; posologie 800
mg/j en deux prises
- Ciprofloxacine cp 250 mg, 500 mg, 750 mg, poche 200
et 400 mg ; posologie 1 000 à 1 500 mg/j PO ou 400
mg/j IV lente (max 600 mg)
- Norfloxacine cp 400 mg ; posologie 800 mg/j en deux
prises
- Ofloxacine cp 200 mg ; posologie 400 mg/j en deux
prises
3e génération :
- Lévofloxacine (TAVANIC) cp 500 mg, fl 100 mL
5mg/mL ;
Posologie 500 à 1000 mg/j
- Moxifloxacine (IZILOX) cp 400 mg, fl 400mg/250 mL;
posologie 400 mg/j en une prise
o Propriétés :
Antibiotiques bactéricides à très large spectre, inhibiteurs de
l’ADN et de la topoisomérase de type IV, caractérisés par leur
excellente diffusion tissulaire et par leur activité sur les bactéries
intracellulaires et les bacilles gram-négatifs
o Spectre :
175
o Interactions médicamenteuses :
-antivitamine K : augmentation de l’effet anticoagulant,
-métronidazole : augmentation des risques de convulsions avec
la ciprofloxacine,
-augmentation des taux des digitaliques,
-diminution des effets des opiacés
h.Glycopeptides
o Molécule :
Vancomycine fl pdre 125 mg, 250 mg , 500 mg et 1g ;
posologie 30 à 60 mg/kg /j en 2 à 3 perfusions de 1h ou
perfusion continue
teicoplanine
o Propriétés :
Antibiotique bactéricide, inhibiteur de la synthèse du
peptidoglycane, actif sur les bactéries gram-positives y compris
les staphylocoques méti-R
o Espèces sensibles :
Staphylocoques, streptocoques, pneumocoques, Listeria,
clostridium
o Indications :
Infections à staphylocoques méti-R,
Fièvre chez le neutropénique surtout en cas de suspicion
d’infection à cocci positif,
Colite pseudo-membraneuse
o Effets indésirables :
-néphro-toxicité, intolérance veineuse
i.autres familles
-phénicolés,
-lipopeptide,
-oxazolidone ( Linézolide),
-fosfomycine (efficace en association dans les infections nosocomiales
à staphylocoques)
-acide fusidique,
177
-polymyxine
7.2. Les antiviraux
Les principales infections virales accessibles à un traitement sont les
infections à virus Herpes simplex (HSV), virus varicelle-zona (VZV),
cytomégalovirus (CMV), virus de l’immunodéficience humaine (VIH),
virus influenza, virus des hépatites B et C. Les antiviraux sont
virostatiques, c'est-à-dire actifs sur la réplication virale, et n’ont
pas d’effet virucide (ils n’éliminent pas les virus ne se répliquant
pas ou ou latents). Ainsi, la réplication peut reprendre lorsque
l’antiviral est arrêté.
Le prescripteur doit garder à l’esprit le risque d’émergence de souches
résistantes aux traitements antiviraux. La résistance virale est
favorisée par :
-une forte réplication virale ;
-les infections chroniques prolongées comme l’infection à VIH,
-en cas de sites difficilement accessibles aux antiviraux, tels les
sanctuaires du VIH (système nerveux, appareil génital,…)
-des concentrations insuffisantes d’antiviraux (défauts d’observance,
posologies incorrectes).
a.Aciclovir (Zovirax) cp 200 mg et 800 mg, flacon 250 mg et 500 mg,
suspension 200 mg et 800 mg ; posologie 400 mg x 2/j à 800 mg x 5/j
selon les indications PO ou 5 à 15 mg/kg/8h IV selon les indications
o Propriétés :
Il inhibe l’ADN polymérase virale.
o Espèces sensibles :
HSV-1 et HSV-2 et VZV.
o Indications :
Infections à HSV
Zona
Indications de l’aciclovir dans le zona
Zona 800 mg x 5/j Orale 8-10j
ophtalmique
Forme grave 10-15 IV 8-10j
et/ou de mg/kg/8h
l’immunodéprimé
178
Varicelle
b.Valaciclovir (Zelitrex)
cp à 500mg ; posologie 500mg x 1/j à 1000 mg x3/j
indications :
herpès génital
infections oculaires à HSV
zona
infections à CMV (prévention des infections et maladies à
CMV après greffe d’organe sauf transplantation
pulmonaire : posologie 200 mg x 4/J)
effets indésirables :
cfr l’aciclovir
c.Foscarnet (Foscavir)
C’est un anti-HSV et anti-VZV permet son utilisation dans le traitement
d’attaque des infections cutanéomuqueuses à HSV résistantes à
l’aciclovir. La posologie habituelle est de 80mg/kg /j en deux
perfusions d’une heure minimum
d. Ganciclovir (Cymévan)
fl 500mg ; posologie traitement d’attaque 5mg /kg x 2 /j, traitement
d’entretien 5mg/kg x1/j
indications :
-infections à CMV (curatif ou préventif)
e.les antirétroviraux
principes généraux de traitement par ARV
-Le traitement antirétroviral inhibe la réplication du virus et, par
conséquence, restaure l’immunité et freine l’évolution de la maladie.
Ce n’est donc pas un traitement curatif et doit de ce fait, être pris à vie.
-les ARV sont des molécules potentiellement toxiques dont les effets
secondaires posent des problèmes que le soignant doit connaître pour
les rechercher et apprendre à gérer
179
e.1.inhibiteur de fusion
o molécule :
Enfuvirtide (Fuzeon) fl pdre + solvant pour 90 mg/ml (60 inj) ;
posologie adulte 200 mg/j en une prise (sous cutanée)
o propriétés :
il appartient à la classe thérapeutique des inhibiteurs de fusion.
Il agit en se liant à une protéine virale (gp 41 du VIH-1) dans le
milieu extracellulaire, bloquant ainsi la fusion entre la membrane
virale et la membrane de la cellule cible et empêchant ainsi l’ARN
viral d’entrer dans la cellule cible.
o Indications :
Traitement de l’infection par le VIH-1 en association avec
d’autres antirétroviraux chez les patients en échec à un
traitement comprenant au moins un inhibiteur des protéases,
ou un analogue non nucléosidique ou avec une intolérance à
ces traitements.
o Contre indications :
Hypersensibilité
Enfant de moins de 6 ans, grossesse et allaitement
o Effets indésirables :
Erythème au site d’injection,
Acné, lymphadénopathie, diabète, hypertriglycéridémie,
hypoesthésie…
e.2. Anti-CCR5
o Molécule :
180
o Propriétés :
Les inhibiteurs nucléosiques et nucléotidiques de la
transcriptase inverse (INTI) sont actifs sur les virus VIH-1 et
VIH-2. Ces analogues compétitifs de nucléotidiques (ou
nucléosidiques) naturels doivent être triphosphorylés par des
kinases intracellulaires pour exercer leur activité inhibitrice
auprès de la transcriptase inverse virale. Celle-ci permet
normalement la rétrotranscription du brin d’ARN viral en ADN
proviral, avant l’étape d’intégration de ce dernier dans le génome
de la cellule hôte. C’est l’incorporation d’analogues
nucléosi(ti)diques qui conduit à l’arrêt de l’élongation de la
chaîne d’ADN proviral et donc à l’interruption du cycle de
réplication du VIH.
o Indications :
-traitement de l’infection à VIH en association avec d’autres
antirétroviraux
-hépatite B (Lamivudine)
o Effets indésirables :
-troubles hématologiques : anémie(zidovudine), neutropénie
parfois sévère,
-troubles digestifs,
-élévation des transaminases,
-toxicité mitochondriale
182
o Interactions :
-interférences avec le métabolisme de la zidovudine : AINS,
salicylés, cimétidine, benzodiazépines, morphine, sulfamides
e.5.Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse
o Molécules :
Névirapine (NVP) cp 200mg, posologie 200mg x 1/j
pendant 14jours puis 200 mg x 2/j
Efavirenz (EFV) cp 300mg et 600mg, gélules 50, 100 et 200
mg ; posologie 600mg x 1/j au coucher
o Propriétés :
Les INNRT sont des puissants et spécifiques inhibiteurs de la
transcriptase inverse du VIH. Ils sont inactifs sur le VIH-2. Ils
agissent sur le VIH-1 de façon non compétitive, en se fixant à
proximité du site catalytique de l’enzyme, au sein d’une poche
hydrophobe. Il en résulte une perte de la flexibilité de la
transcriptase, altérant sa capacité à synthétiser l’ADN lors de
l’étape de rétrotranscription du brin d’ARN viral en ADN
proviral. Pour être actifs, les INNTI ne nécessitent pas de
modification chimique.
o Indications :
Traitement de l’infection à VIH en association avec des
inhibiteurs nucléosidiques
o Contre indications :
-grossesse (efavirenz)
o Effets indésirables :
-risque d’hépatotoxicité,
e.6.Anti-intégrase
o Molécule :
Raltégravir (Isentress) cp 400 mg ;posologie 400 mg x 2/j à
prendre
o Propriétés :
Inhibiteur de l’intégrase du VIH-1. L’inhibition de l’intégrase
empêche l’intégration du génome de la cellule hôte. Les génomes
du VIH qui ne s’intègrent pas ne peuvent pas donner lieu à la
183
7.3.Les antifongiques
Quatre grandes classes d’antifongiques utilisées dans les mycoses
systémiques peuvent être distinguées :
-les polyènes (amphotéricine B et ses dérivés lipidiques, nystatine) ;
-les azolés disponibles par voie orale (kétoconazole) et les triazolés
disponibles par voie orale et intraveineuse (fluconazole, voriconazole)
ou simplement par voie orale, l’itraconazole et le posaconazole ;
-les inhibiteurs de la biosynthèse des acides nucléiques (5-
fluorocytosine) ;
-les échinocandines (casponfungine)
La plupart des antifongiques agissent au niveau de l’ergostérol de la
membrane cellulaire fongique :
Les azolés, la terbinafine et l’amorolfine (en application locale)
inhibent la synthèse de l’ergostérol ;
Les polyènes , amphotéricine B, et ses dérivés lipidiques, agissent
en se fixant directement sur l’ergostérol
La 5-fluorocytosine (5-FC) agit principalement par
transformation en fluoro-uracile par une cytosine désaminase,
s’incorporant ainsi à l’ARN et bloquant la synthèse des protéines
185
Les azolés
o Molécules :
Fluconazole (Triflucan) gélules 50mg, 100 mg et 200 mg, fl
100 mg,200mg et 400 mg
Itraconazole (sporanox) gél 100mg, en une prise per os
après un repas 200 à 400 mg/j
Voriconazole (Vfend) cp 50 mg, 200 mg, fl 200 mg pdre
injectable
o Propriétés :
Ils inhibent la biosynthèse de l’ergostérol et sont actifs sur des
nombreux champignons pathogènes
o Indications :
-fluconazole : candidoses oropharyngées, oesophagiennes et
systémiques ; cryptococcose (y compris neuroméningée),
187
Echinocandines
o Molécules :
Caspofungine (cancidas) fl 50 mg et 70 mg ; posologie 70
mg le 1er jour (perfusion lente de 1 heure) puis 50 mg /j à
partir du 2e jour (poursuivre à 70 mg si poids ≥ 80 kg)
o Propriétés :
Action fongicide par inhibition non compétitive de la 1,3-β-
glucan synthase, enzyme indispensable à la synthèse de la paroi
fongique.
Bonne diffusion tissulaire même dans le LCR
o Indications :
188
b.méningites virales
Elles peuvent être classées en deux groupes :
-méningite, expression principale : surtout entérovirus, d’excellent
pronostic
-méningite accompagnant une virose connue, au pronostic fonction de
l’infection en cause : zona-varicelle, oreillons, primo-infection à VIH
c.méningites mycosiques et parasitaires
Les méningites mycosiques : atteintes à cryptocoque ou à
Candida, presqu’exclusivement chez les immunodéprimés,
Les méningites parasitaires : atteintes de la trypanosomiase, de
la cysticercose, de la strongyloïdose, de la toxoplasmose
d.éléments d’orientation
Streptococcus pneumoniae : alcoolisme, antécédents de
traumatisme crânien, de chirurgie de la base du crâne,
antécédents de méningite, immunodépression (asplénie,
infection à VIH, myélome), début brutal, coma, convulsions,
signes neurologiques focaux , infection récente ou en cours des
voies aériennes( otite, sinusite, pneumonie), absence de
vaccination
Neisseria meningitidis : notion d’épidémie, début brutal,
purpura, absence de signes neurologiques focaux
Haemophilus influenzae : âge inférieur à 5 ans, association otite-
conjonctivite et absence de vaccination spécifique
Cryptocoque :immunodépression
e.clinique
Le diagnostic doit être évoqué devant l’association des symptômes
suivants :
Fièvre, malaise général, parfois frissons ;
Syndrome méningé, comportant :
Des signes fonctionnels :
Céphalées violentes, classiquement en casque,
Vomissements en jet,
Photophobie
Des signes physiques, témoignant de la raideur méningée :
191
f.arguments de diagnostic
Ponction lombaire
Cet examen est le geste essentiel pour le diagnostic positif et
étiologique à réaliser immédiatement et avant toute antibiothérapie
(sauf circonstances particulières). Dans la majorité des cas, aucune
examen biologique n’est nécessaire avant la réalisation d’une ponction
lombaire. Le LCR doit être recueilli dans au moins 3 tubes stériles pour
analyse biochimique, microbiologique et cytologique. La quantité
totale de LCR à prélever est de 2 à 5 ml chez l’adulte (40 à 100
gouttes). Le prélèvement doit être directement achéminé au
laboratoire.
La ponction lombaire est contre indiquée en cas de signe
d’engagement (mydriase unilatérale, hoquet, trouble ventilatoire,
instabilité hémodynamique), anomalies de l’hémostase.
-analyses systématiquement demandées sur le LCR :
o Analyse microbiologique
192
o Selon le contexte :
PCR méningocoque, PCR pneumocoque, PCR entérovirus
Recherche de cryptocoque dans le LCR ( coloration à l’encre de
Chine et culture) chez le patient immunodéprimé (par le VIH)
-autres examens microbiologiques, en dehors du LCR :
o Hémocultures,
o PCR méningocoque sur le sang
o Biopsie cutanée en présence de purpura, surtout si un traitement
antibiotique a été initié avant la réalisation d’une ponction
lombaire
o TPHA-VDRL, sérologie de la maladie de Lyme
o NFS, ionogramme sanguin, créatininémie, glycémie
o Une valeur de procalcitonine sérique < 0,5 ng/ml rend très peu
probable le diagnostic d’une méningite bactérienne
Particularités du LCR dans les principales étiologies
193
o Encéphalite herpétique
o méningite tuberculeuse
o syphilis
o leptospirose
o maladie de Lyme
o méningites virales bénignes
Traitement des méningites bactériennes :
Il s’agit d’une urgence thérapeutique absolue.
-règles générales :
o hospitalisation immédiate
o cas particulier : purpura fulminans
en dehors du milieu hospitalier, tout malade présentant des
signes infectieux avec à l’examen clinique la présence d’un
purpura et comportant au moins un élément nécrotique ou
ecchymotique de diamètre ≥ 3 mm, doit immédiatement
recevoir une 1re dose d’un traitement antibiotique approprié
aux infections à méningocoques (ceftriaxone 50 à 100 mg/kg
ou céfotaxime chez le nourrisson et l’enfant et 1 à 2g chez
l’adulte), si possible par voie IV sinon IM.
o Antibiothérapie :
Précoce, dès la suspicion du diagnostic après la ponction lombaire.
L’antibiothérapie est probabiliste et fonction du germe suspecté.
Par voie intraveineuse, bactéricide, à fortes doses et bonne
diffusion dans le LCR.
Adaptée secondairement au germe et à l’antibiogramme et à la
CMI des antibiogrammes dans le LCR.
o Traitement de la porte d’entrée :
A ne pas oublier, notamment pour les méningites à
pneumocoques : réparation d’ une brèche ostéoméningée,
drainage d’une sinusite
o Mesures générales :
Voie veineuse périphérique :assurer une bonne
surveillance hémodynamique et une bonne ventilation
195
c.cryptococcose méningée
Elle doit être traitée par une association d’amphotéricine B
(idéalement 1mg/kg/j par voie IV) dès le 1er jour du traitement et de
flucytosine (5-FC) (100mg/kg/j) pendant en règle 14 jours si
l’évolution est bonne. Un relais par du fluconazole peut alors être fait à
la dose d’au moins 400mg/j sur deux mois puis 200 mg/j en
prophylaxie secondaire si l’immunodépression persiste .
2. Le sepsis
L’infection est le résultat de l’agression d’un organisme par une
bactérie, un virus, un parasite ou un champignon. Il en résulte une
réponse inflammatoire liée à la présence de l’agent pathogène ou à
l’invasion du tissu. Le terme bactériémie signifie la présence de
bactéries viables dans le sang. De la façon même, virémie, fongémie,
parasitémie signifient la présence de virus, champignons ou
parasites.(Le choc septique sera traité dans le chapitre consacré aux
urgences).
-syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS)
Ce syndrome se caractérise par l’association de plusieurs signes peu
spécifiques pouvant être la conséquence de différentes agressions
cliniques graves (pancréatite aiguë, ischémie, polytraumatisme, choc
hémorragique, maladie de système).
On parle de SRIS lors de l’association d’au moins deux des signes
suivants :
Température corporelle > 38°C ou < 36°C ;
Rythme cardiaque > 90 battements/min ;
Rythme respiratoire > 20/min ou hyperventilation se traduisant
par une Pa CO2 < 32 mmHg (< 4,3 kPa) en air ambiant ;
Leucocytes > 12 000/mm3 ou < 4 000/mm3 ou > 10% de
cellules immatures (en l’absence d’autres causes connues) .
-sepsis
198
Traitement du sepsis
La reconnaissance précoce des signes de gravité et un traitement
adapté permettent d’enrayer la détérioration clinique vers le choc.
o Evaluer la gravité du malade (terrain sous-jacent, défaillance
viscérale)
o Rechercher la porte d’entrée et des localisations septiques
secondaires (peau, poumons, urines, dispositif intravasculaire,
site opératoire,etc.)
o Réaliser les prélèvements biologiques sans retarder le
traitement :
Microbiologique : ECBU, 2 hémocultures périphériques et
sur cathéter central, prélèvement de site infecté ou supposé
l’être,etc
Lactatémie et gazométrie artérielles, hémogramme,
plaquettes, TP, ionogramme sanguin, glycémie, créatinine,
bilirubine
Débuter le traitement en urgence et hospitaliser le malade :
o Surveillance hospitalière rapprochée des signes vitaux
o Mesures associées :
Oxygénation tissulaire par sonde nasale, masque ou
ventilation mécanique
Perfusion par voie veineuse de bon calibre et remplissage
vasculaire par cristalloîdes ou sérum physiologique en
évaluant la réponse
Transfusion en plasma frais congelé en cas de
coagulopathie de consommation et en culots globulaires en
cas d’anémie sévère
Avis de réanimation et transfert selon la gravité
o Antibiothérapie par voie parentérale IV au plus vite :
Empirique mais adaptée aux facteurs prédisposants, aux
antécédents bactériologiques du malade, au point de
201
fluoroquinolone
antipneumococcique
digestif Entérobactéries Céfotaxime ou
Entérocoque ceftriaxone+
anaérobies métronidazole
500mg x 3/j ou
ticarcilline-acide
clavulanique 12 à 15g
en 3 à 4inj+
aminoside
(amikacine)
inconnu Cocci gram+ Céfotaxime ou
Bacilles Gram- ceftriaxone
+aminoside