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M. Albert, 50 ans, est hospitalisé pour bilan d’une hypertension artérielle résistant au traitement. Il
présente comme antécédent un asthme ancien avec une insuffisance respiratoire chronique obstructive et
un ulcère duodénal récidivant actuellement traité par Mopral® (Omeprazole) 20 mg / jour.
Son cardiologue lui trouve régulièrement des chiffres de PA systolique entre 200 et 220 mm Hg et une PA
diastolique supérieure à 100 mmHg. L’examen clinique montre un patient en état général correct, pesant
69 kg pour 1.75 m, pas de dyspnée pour les efforts de la vie courante, aucun signe périphérique
d’insuffisance cardiaque. Depuis son arrivée dans le service, la pression artérielle est entre 140 et 150 pour
la systolique et entre 80 et 85 pour la diastolique.
Les examens complémentaires ne retrouvent pas d’insuffisance rénale, la NFS est également normale.
L’ionogramme montre une hypokaliémie à 2.8 mmol/litre.
1. Compléter la phrase.
2. Quelle famille d’antihypertenseurs est contre-indiquée chez ce patient et pour quelle raison ?
Les bêta-bloquant sont contre-indiqués du fait de la présence de l’asthme avec BPCO car ils favorisent le
bronchospasme.
3. Donner pour chaque médicament : la famille, le mode d’action, et l’indication pour laquelle il est
prescrit chez ce patient.
Mopral : inhibiteur de la pompe à proton, anti sécrétoire gastrique. Indication : ulcère gastro
duodénal
GCSPA IFSI site de Salon de Provence – Doc. EA / 2022-2023
Bécotide : corticoïde d’action locale pulvérisé dans les voies respiratoires, effet anti-inflammatoire
local. Indication : asthme
Aprovel : antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II, effet vasodilatateur artériel. Indication :
anti hypertenseur.
5. Quel médicament est le plus susceptible d’induire une hypokaliémie chez ce patient ? Argumentez
votre réponse.
M. Georges, 75 ans, est hospitalisé en cardiologie à la suite d’une récidive d’infarctus du myocarde. Il est
sorti des soins intensifs et est actuellement en ambulatoire.
M. Georges a présenté un premier infarctus 10 ans auparavant au décours duquel il a bénéficié d’un triple
pontage coronarien. Il continue à fumer et présente comme autre facteur de risque une hypertension
artérielle contrôlée et un surpoids à 85 kg pour 1.72 m.
L’état clinique est actuellement stable, sans récidive douloureuse depuis l’entrée. Sa PA est à 140/85. Le
traitement actuel comporte :
Le principe est d'utiliser un conduit de bonne qualité qui va apporter le sang dans l'artère coronaire au-
delà du rétrécissement et qui, donc court-circuite ("bypass" en anglais) le chemin normal suivi par le
sang).
Le conduit utilisé par le chirurgien est un vaisseau du patient lui-même qui va être détourné de son
utilisation normale. Les vaisseaux les plus utilisés pour "ponter" les artères coronaires sont :
les artères mammaires internes droites ou gauches qui sont 2 artères qui descendent de part et
d'autre du sternum et, donc, facilement détournables vers le cœur
l'artère gastro-epiploîque qui contribue à la vascularisation de l'estomac située juste sous le
diaphragme et qui peut facilement être redirigée vers la face inférieure du cœur
Poids idéal 19.1 < IMC < 25.8 20.7 < IMC < 26.4
à la limite du surpoids 25.8 < IMC < 27.3 26.4 < IMC < 27.8
Surpoids 27.3 < IMC < 32.3 27.8 < IMC < 31.1
Surpoids secondaire à une mauvaise hygiène alimentaire auquel s’ajoute souvent une
hypercholestérolémie responsable d’athérosclérose, facteur favorisant le rétrécissement du calibre
des artères et par conséquence, de l’hypertension artérielle.
4. Donner la famille pharmacologique, le mode d’action pour chacun des médicaments du traitement
actuel de M. Georges.
L'inotropisme, est la capacité intrinsèque des cellules myocardiques à développer une force de
contraction donnée, à une longueur de fibre donnée, en réponse à un potentiel d'action.
Comme pour la vitesse de conduction et la fréquence de stimulation, l'inotropisme est sous influence
directe du système nerveux autonome:
- Effet inotrope positif pour le système sympathique;
- Effet inotrope négatif pour le système parasympathique.
Kardégic ® (acétylsalicylate de lysine) : anti aggrégant plaquettaire, anti thrombotique agissant par
l’inhibition de l’agrégation plaquettaire, donc de la formation du clou plaquettaire.
5. Complétez la phrase.
Les bétabloquants s’opposent à l’action des catécholamines en bloquant les récepteurs bêta-
adrénergiques. Les récepteurs béta -1 sont localisés au niveau cardiaque et du rein alors que les
récepteurs béta -2 le sont au niveau bronchique et vasculaire.
Au niveau cardiaque la stimulation des récepteurs bêta1 et bêta2 entraîne une augmentation de
l'inotropisme, une augmentation du chronotropisme, une augmentation du dromotropisme, une
augmentation du bathmotropisme.
Au niveau vasculaire la stimulation des récepteurs bêta2 entraîne une vasodilatation. Au niveau
cholinergique la stimulation des récepteurs bêta3 diminue la sécrétion d’acétylcholine.
Par cette action ils associent une action bradycardisante, une action inotrope négative (diminution de
la force de contraction des fibres myocardiques), un ralentissement de la conduction dans le nœud
auriculo-ventriculaire.
Vrai
Hypertension artérielle, prévention de la crise angineuse, réduction des troubles du rythme, traitement
de l’IC chronique, traitement de fond de la migraine
Situation n°3 : Mme Gonzalez, 52 ans, consulte le rhumatologue pour un accès douloureux de gonarthrose
bilatérale. Elle habite dans un immeuble au 3 ème étage sans ascenseur avec son mari et ses 4 enfants âgés
respectivement de 17, 15, 12 et 10 ans. Elle est employée dans une société de nettoyage comme
technicienne de surface. Ses horaires de travail sont 6 heures - 10 heures, 17 heures - 20 heures. Elle dit
avoir de plus en plus de difficultés à marcher, à monter les escaliers. L’examen clinique montre une
impotence fonctionnelle avec impossibilité de plier les genoux qui sont chauds et douloureux.
Un syndrome dépressif il y a 4 ans traité par Téralithe ® 400 : 2 cp le soir - Lexomil ® : ½ cp le soir au
coucher.
- Paracétamol 500 mg : 6 à 8 cp / 24 h
- Profénid ® 100 mg : 3 cp / j
* Profénid : anti inflammatoire non stéroïdien – réduire la douleur et le processus inflammatoire par
diminution de la synthèse des prostaglandines par inhibition des cyclo-oxygénases (cox
1 et 2). La cyclo-oxygénase est une enzyme qui permet la formation de prostaglandines
à partir de l'acide arachidonique. Son action est inhibée par les anti-inflammatoires non
stéroïdiens comme l'aspirine.
La cox 2 est responsable de la synthèse des prostaglandines impliquées dans la douleur et l’inflammation.
La cox 1 synthétise les prostaglandines qui entre autre protègent la muqueuse gastrique = effets
secondaires digestifs sont un corollaire obligé, quel que soit la voie d’administration
4. Quelle est la dose maximale de paracétamol qu’un individu peut consommer par 24 heures ?
Ce médicament peut être pris indifféremment pendant ou entre les repas, en respectant un intervalle de 4
à 6 heures entre 2 prises. En cas d'insuffisance rénale, l'intervalle entre 2 prises doit être d'au moins 8
heures.
Ne pas dépasser 3 grammes par jour. La posologie maximale peut être portée à 1 g de paracétamol, 4 fois
par jour, uniquement sur avis médical.
•Enfant : 60 mg par kg et par jour, soit 15 mg par kg toutes les 6 heures ou 10 mg par kg toutes les 4
heures.
La dose quotidienne maximale de paracétamol chez l'enfant est de 80 mg par kg par jour, en 4 prises
minimum, sans dépasser 3 g par jour
Situation 4 : antiasthmatique
Mina, 17 ans est admise aux urgences pour crise d’asthme aigue. Elle présente une toux sèche, un tirage
sus-sternal, un thorax distendu, une dyspnée expiratoire, une sueur, une pâleur.
L’auscultation pulmonaire réalisée par le médecin du service met en évidence des râles sibilants diffus dans
les deux champs pulmonaires. Il prescrit :
- gazométrie artérielle ;
- salbutamol injectable : 1 ampoule dans 500 ml de sérum isotonique sur 8 heures ;
- méthylprednisolone injectable : 120 mg en intra veineuse directe très lente ;
- aérosol de salbutamol, 2 ml, pendant 15 min.
1. Détaillez les interventions infirmières relevant du rôle propre et du rôle prescrit auprès de Mina.
Rassurer
Accompagner à une respiration contrôlée : inspiration nasale, expiration buccale, lente, filée pour
maintenir une pression dans les bronches
Faire la gazométrie avant aérosol pour avoir des chiffres de référence à l’air libre
Poser la VVP afin de mettre en place le méthylprednisolone puis ensuite brancher la perfusion sur 8
heures avec le salbutamol
Evaluation de l’efficacité : DEP, SaO2, état clinique (dyspnée, cyanose, tirage, toux),
1. Quels signes cliniques seraient en faveur de l’aggravation de l’état de Mina. Quels en sont
les risques ? Quelle sera la conduite à tenir ?
Signes d’aggravation : persistance du tirage sus-sternal, battement des ailes du nez, cyanose des
extrémités, sueur, anxiété, agitation, difficultés à parler. Augmentation de la FR supérieure à 30/min,
tachycardie supérieures à 120 bat. /min. Inefficacité de la ventilation = Evolution vers des troubles de la
conscience par hypoxie, hypercapnie. Le risque étant l’arrêt respiratoire.
Alexis, 10 ans, est traité depuis un an pour asthme par bronchodilatateur. A la demande du médecin
traitant, il mesure depuis une semaine son débit de pointe (DEP) matin et soir à l’aide d’un débit-mètre de
pointe de type Peak flow. Une infirmière libérale est amenée à intervenir auprès de sa mère qui s’inquiète
beaucoup par rapport à la valeur de la dernière mesure de DEP :
Réaliser 3 mesures à une minute d’intervalle et inscrire la valeur la plus haute dans le carnet de
surveillance
2. Quels en sont les résultats normaux et les chiffres seuils pour les pathologies broncho-
pulmonaires ?
Les chiffres seuils sont déterminés en pourcentage et à partir de la valeur de référence du patient. Celle-ci
s’évalue lorsque le patient n’est pas en crise.
- Zone verte : asthme contrôle
- Zone orange : asthme non contrôlé
- Zone rouge : urgence
1. Analyser et argumenter les résultats d’Alexis. 3 hypothèses au regard de ces résultats peuvent être
évoquées. Pour chacune d’elles, envisager les mesures correctives et les conseils que l’infirmière peut
donner de sa propre initiative.
Education thérapeutique : vérifier que la mesure s’est faite dans les mêmes conditions pour
toutes les mesures : avant la prise du traitement, position correcte assise ou debout, curseur sur
0, dents et lèvres serrées autour de l’embout, appareil tenu selon les recommandations du
fabriquant sans lettre les doigts sur le curseur no obstruer la sortie d’air, conserver la valeur la
plus haute et la noter sur le carnet de suivi sans erreur de retranscription.
Education thérapeutique : Bien agiter le flacon avant l’emploi, inspirer bien à fond avant de vider
complètement les poumons, synchronisation entre pression sur le flacon et inspiration, bouche
fermée et respiration retenue pendant 5 à 10 secondes. Bien fermer les lèvres pour éviter une
déperdition de produit.