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7-Le Syndrome d’Immunodéficience Acquise(SIDA) 

:
On définit le SIDA comme l'ensemble des manifestations cliniques du déficit de l'immunité
cellulaire due à l'atteinte des lymphocytes T4.
 C’est un virus à ARN qui se caractérise par une longue période d’incubation et entraîne une
diminution des défenses immunitaires de la personne infectée.
 La contamination par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est
essentiellement sexuelle, sanguine, et fœto-maternelle.
 Le diagnostic et la prévention du ce syndrome repose sur la notion de dépistage et
de connaissance des lésions spécifiques à cette pathologie.
 Lors de l’examen et au moment de l’interrogatoire, le praticien va se trouver devant 3
solutions clinique :.
- Un patient séropositif et l’ignore (le praticien l’ignore aussi). C’est la situation la plus
fréquente.
- Un patient est séropositif et en informe le praticien.
- Un patient en plein pathologie avec des lésions très particulières au niveau de la cavité
buccale.

Principaux effets indésirables de la corticothérapie :

-Une obésité -une alcalose hypokaliémique - une rétention hydrosodée- une intolérance au glucose-
un retard de croissance chez l’enfant-Complications digestives-Risque infectieux -Manifestations
neuropsychiques -Complications oculaires

Le traitement par les corticoïdes doit être à des doses minimales


efficaces et le moins longtemps possibles.

Les manifestations buccales spécifiques de l’infection au VIH :

Se sont de véritables « signes d’appel», elles constituent souvent les indicateurs les plus
précoces et les plus importants de l'infection, d’où leur valeur diagnostique et pronostique.
Au niveau international, sept lésions   présentant une forte association avec les infections à
VIH :

 Candidose orale
 Leucoplasie orale chevelue
 Sarcome de Kaposi
 Lymphome non hodgkinien
 Erythème gingival linéaire
 Gingivite ulcéro-nécrosante
 Parodontite ulcéro-nécrosante

 Candidose orale :

 La leucoplasie chevelue :
Elle est située sur les bords de la langue, sous forme de crêtes d’aspect blanchâtre,
kératosique, indolore, non détachable, souvent ignorée du patient.( régression partielle après
thérapeutique antimycosique).

 Les sarcomes de Kaposi :


Ils définissent comme des sarcomes localisés sur les muqueuses palatines ou gingivales.

 Les lymphomes non hodgkiniens de type B :


Ils sont moins fréquents, leur aspect peut prêter discussion avec le sarcome de Kaposi, la
biopsie lèvera le doute,

On peut trouver également:

 Les adénopathies :
Elles apparaissent au début de l’atteinte immunitaire, elles sont uniques ou multiples.

 Les parotidites :
Uni ou bilatérales, elles doivent faire l’objet d’un examen médical approfondi.

 Les carcinomes épidermoides :


Ils peuvent dégénérer à partir des lésions diverses traînantes (ulcérations, candidoses).

 Les paralysies faciales :


Peu courantes, elles peuvent signer une atteinte néoplasique de la maladie.

Attitude du médecin dentiste en d’avulsion dentaire :


Lorsqu’il s’agit d’extractions ou de toute autre intervention sanglante deux points sont à
prendre en considération :

 Le problème infectieux :
Qui sera résolu par prescription d’un antibioprophylaxie avant et âpres l’acte opératoire.
Donnez des associations : 2g d’Amoxicilline (Clamoxil) pendant 10j + 1g de Mitroimidazole.

 Le problème d’une thrombopénie fréquente :


Pouvant amener un saignement anormal.[Prévoir des sutures, mèches et éponges intra
alvéolaires].

L’anesthésie avec vasoconstricteur diminue le saignement.


Il faut une surveillance stricte de l’hémorragie.

NB
 Les foyers bucco-dentaires doivent être supprimés pour éviter les complications
par l’infection locale, d’autant plus que beaucoup de ces complications peuvent
apparaître à l’occasion de la chute des défenses immunitaire.
 Des consultations régulières assurent le contrôle de l’état buccal.
 Chez le séropositif, il n’y à aucune contre indication à faire les mêmes traitements
que chez n’importe quel autre patient : soins endodontiques et parodontaux,
extractions, prothèses.

Précautions Universelles lors de la prise en charge:


 Porter des gants pour tout contact avec un liquide biologique contaminant.
  Protéger toute plaie.
  Se laver les mains immédiatement en cas de contact avec des liquides potentiellement
contaminants.
  Porter un masque, des lunettes.
 Faire attention lors de toute manipulation d'instruments pointus ou tranchants potentiellement
contaminés.
  Ne jamais plier ou recapuchonner les aiguilles; ne pas dégager les aiguilles des seringues ou
des systèmes de prélèvements sous vide à la main.
 Jeter immédiatement les aiguilles et autres instruments piquants ou coupants dans un
conteneur spécial, imperforable.
 Décontaminer immédiatement les instruments utilisés et les surfaces souillées par le sang ou
un autre liquide biologique avec de l'eau de Javel fraîchement diluée à 10%, ou un autre
désinfectant efficace.
 Placer les matériels à éliminer dans des emballages étanches marqués d'un signe distinctif.

Conduite à tenir en cas d’accident exposant au sang :


Il est indispensable que toute personne victime d’un accident exposant au sang
puisse consulter rapidement, 24 heures sur 24, pour l’évaluation du risque, et
recevoir des conseils et une prise en charge.

1- Nettoyage de la plaie :
Un nettoyage immédiat à l’eau et au savon, désinfection par les dérivés chlorés
(Dakin, eau de Javel fraîchement diluée à 10%) ou l’alcool à 70° (contact d’au
moins 5 minutes).

2- Evaluation des risques infectieux :


Elle doit faite rapidement par un médecin
L’évaluation des risques repose sur deux éléments : la sévérité de
l’exposition, la nature et le caractère infectant du liquide biologique
responsable.

3-traitement :
 Une prophylaxie par bithérapie est recommandée pour tout accident exposant à
du sang VIH au mieux dans les 4 premières heures.
 La durée de traitement sera de 4 semaines.
 Une réévaluation est nécessaire dans les 48 premières heures par un médecin
référent (*), ce conseil médical permettra éventuellement d’interrompre un
traitement dont la prolongation ne paraît pas justifiée.
 Du point de vue médico-légal, une sérologie doit être faite avant le 8 ème jour
après l’accident, puis répétée au 3ème et 6ème mois.
8-Patient ayant pris ou en cours de traitement par les corticoïdes:

 Les corticoïdes sont des analogues de la cortisone naturellement sécrétée par les
glandes surrénales.
 Ils inhibent toutes les phases de la réaction inflammatoire (vasculaire et
cellulaire).
 A très fortes doses, ils ont un effet lymphocytolytique permettant une inhibition
de l’immunité à médiation cellulaire et une diminution de la synthèse des
anticorps humoraux.
 Les effets secondaires d’une corticothérapie à courte durée sont minimes et
régressent généralement à l’arrêt du traitement.
 l’utilisation prolongée des corticoïdes peut provoquer une ostéoporose, une
insuffisance corticosurrénalienne, des pathologies digestives ulcéreuses, un
glaucome, une hyperlipidémie.

8-1 Actions des corticoïdes :

 Action anti-inflammatoire : Inhibition de toutes les phases vasculaire et cellulaire de la


réaction inflammatoire.
 Action sur l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) : Entraîne une
insuffisance corticosurrénalienne qui persiste durant toute la phase de l’administration des
corticoïdes.
 Action sur le système immunitaire : Affecte quantitativement et qualitativement, le
système immunitaire (déficit de l’immunité cellulaire et humorale).

     Actions métaboliques : Diminue l’absorption duodénale des ions calcium (Ca2+)
aboutissant ainsi à une hypocalcémie (une ostéoporose chez l’adulte et d’un rachitisme chez
l’enfant).
La prise en charge : Deux cas de figures sont possibles :
 Les patients sous corticothérapie courte ne nécessitent pas de précautions particulières.
 Les patients traités par une corticothérapie prolongée présentent un risque infectieux et
un risque de développer une crise surrénalienne aiguë.

Prise en charge d’un patient sous corticothérapie prolongée :


     Consultation médicale :
Le médecin dentiste doit demander l’avis du médecin traitant :(la présence d’une insuffisance
surrénalienne ; le traitement suivi n'est pas satisfaisant ; l'état actuel de santé du patient ; la
nature du traitement selon les soins envisagés et demander les éventuelles modifications du
traitement en cours).
     Précautions à l'égard du stress :
Le stress entraîne un retentissement sur les besoins en corticoïdes et doit être réduit au
maximum dans toute affection endocrinienne. Les soins dentaires, chez les patients présentant
une insuffisance surrénalienne, doivent être de courte durée, programmés de préférence le
matin. La sédation consciente par inhalation de protoxyde d’azote et d’oxygène et une
prémédication sédative à base de benzodiazépine s’avère nécessaire.

     Précautions à l'égard du risque infectieux :


En raison des effets immunosuppresseurs des corticoïdes et donc de la susceptibilité du
patient à l'infection une prophylaxie anti-infectieuse peut être nécessaire. 

     Précautions dans le cadre de la prescription :


Les corticoïdes présentent des interactions médicamenteuses avec l’aspirine et les analgésiques
non narcotiques (Diminution de la concentration sanguine d'aspirine, possible augmentation
des effets ulcérogènes) la phénytoïne, les diurétiques, les contraceptifs oraux et les
barbituriques (diminution de l’efficacité).

      Précautions à l'égard du traitement dentaire sous anesthésie locale :

 Les patients devant subir des interventions dentaires non invasives doivent prendre la
dose normale de stéroïdes dans les 2 heures précédant l’intervention.
 Les patients devant subir des chirurgies buccales nécessitent une prescription
corticoïde complémentaire pour faire face au stress associé aux soins chirurgicaux
(25mg d’hydrocortisone).La chirurgie doit être programmée le matin lorsque le taux de
cortisol est élevé et sa durée ne doit pas dépasser une heure pour minimiser le risque de
crise surrénalienne associée au stress chirurgical

     Complications : Crise surrénalienne aiguë 

Les patients ayant une fonction surrénalienne faible et devant subir une chirurgie stressante
présentent un risque de crise surrénalienne. La crise surrénalienne aiguë est une urgence
vitale qui nécessite un traitement immédiat par injection IV de 100 mg d’hydrocortisone et
remplacement des fluides et des électrolytes. Elle ne doit pas être confondue avec le
malaise hypoglycémique.

Se qu’il faut retenir :

 Le traitement odontologique des patients traités par une corticothérapie prolongée


présente un risque infectieux et un risque de développer une crise surrénalienne aiguë.
 Le risque infectieux est lié à l’immunosuppression induite par les corticoïdes et peut
nécessiter une antibioprophylaxie.
 Le risque de crise surrénalienne aiguë est secondaire à l’arrêt des corticoïdes avant les
interventions. Ce risque peut être prévenu par la réalisation des interventions dentaires
non invasives dans les 2 heures suivant la prise des corticoïdes.
 Les interventions de chirurgie buccale stressantes peuvent nécessiter en plus de la prise
corticoïde quotidienne la prescription d’un supplément de corticoïdes pour faire face au
stress per- et postopératoire.
 

9-les affections hépatiques :


1- L’insuffisance hépatique: se traduit par une incapacité fonctionnelle de la glande hépatique
des manifestations cliniques et biologiques sont les témoins de cette insuffisance. Deux tableaux sont
présents, tableau aigu brutal, grave de l’hépatite virale et le tableau chronique de certaines cirrhoses
dues à une infection, un régime trop salé ou à des médicaments sédatifs.

2-La cirrhose hépatique: est une atteinte du foie se traduisant par une fibrose mutilante
et, la présence de nodules de régénération qui favoriseraient l’hypertension portale et par
conséquent de varices œsophagiennes.

Les causes sont nombreuses : alcoolisme, obstacle biliaire et post-hépatique (virus B et C).

3-Les hépatites chroniques: sont des hépatopathies d’évolution prolongée et à composante


inflammatoire, se traduisant par une élévation de transaminases. On distingue les hépatites
virales (VHB, VHC, hépatite anictérique), les hépatites médicamenteuses, et les hépatites
auto-immunes.

4-Les hépatites virales aigues : affections caractérisées par une atteinte du parenchyme
hépatique avec une réaction inflammatoire. On rencontre les virus des hépatites : A, B, C et
D.

Manifestations  buccales :

 Affections parodontales :
 Infections fongiques :
 Xérostomie :
 Décoloration de la muqueuse buccale :
 Des hémorragies gingivales
 Ecchymoses
 Pétéchies  

La conduite à tenir :

 Consultation et informations médicales : pour: préciser l’état de santé du patient, les


complications associées ; les éventuelles modifications concernant le traitement.
 A l’égard du stress :

o Réduction maximale du stress chez les patients sous corticoïdes et réalisation de


soins de courte durée le matin.
o La sédation par inhalation de peroxyde d’azote.

 A l ‘égard de l’anesthésie :
Impossibilité de détoxication des AL à fonction amine (lidocaine, mépivacaine ), donc on
utilise les anesthésiques à fonction ester.

 A l’égard du traitement suivi par le patient :

Les patients sous corticothérapie ou ceux exposés durant les 12 mois auront une incapacité de
faire face au stress (soins chirurgicaux et non chirurgicaux), cela suppose une prescription
complémentaire de corticoïde (médecin traitant).

 A l’égard des troubles d’hémostase :

L’association des troubles de l’hémostase au dysfonctionnement hépatique suppose une


vérification du TP et du TS avant tout type d’intervention chirurgicale et toute anomalie
constatée  fera l’objet d’une correction au préalable.

 A l’égard du  risque infectieux :

En raison du risque de transmission virale ; tous les soins se feront dans le cadre d’une
asepsie clinique stricte tout en respectant les mesures universelles en matière d’hygiène :

o Port de : gants, masque, lunette et casaque.


o Toute lésion cutanée doit être protégée.
o Toutes les surfaces de travail exposées à une contamination doivent être recouvertes.
o L’utilisation d’un matériel à usage unique (jetable). Après usage il doit être placé dans
un container résistant (aux aiguilles, aux lames de bistouri…).
o Désinfection physique puis stérilisation du matériel à usage multiple de façon
appropriée. -Matériel non autoclavable
o Lavage des surfaces de travail contaminées à l’hypochlorite de sodium pdt 30 min.
o RDV de préférable en fin de journée:

CONCLUSION GENERALE

Les malades à risques sont de plus en plus nombreux à solliciter


l’Odontostomatologiste.
Pour assurer des soins optimums, le médecin dentiste doit connaître la maladie, ces
expressions buccales et les risques encourus. Dans cette optique, la concertation avec
le Médecin traitant est indispensable;
C’est une véritable intégration du médecin dentiste dans l’équipe qui assure la prise en
charge des patients à risques.

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