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UNIVERSITE BADJI MOKHTAR ANNABA

FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE MEDECINE DENTAIRE
SERVICE DE PARODONTOLOGIE

ANAMNÈSE ANTÉCÉDENTS ET EXAMEN


OCCLUSO-FONCTIONEL
PRÉSENTÉ PAR :
HEMISSI HASSINA
HOUACHIA OUMAIMA
ENCADRÉ PAR : DR ATHAMNIA
GROUPE : F
5 ÉMÉ ANNÉE

2021_2022
Plan :
1.Introduction
2.Rappel
3.Définition de l’anamnèse
4.Technique de l’anamnèse
5.Anamnèse générale
6.Anamnèse locale
7.Examen musculaire
8.Examen articulaire
9.Examen occlusale
10.Conclusion
Introduction :

Une grande partie de la population présente un ou plusieurs signes de DAM que tout médecin de la
cavité buccal doit être capable de les diagnostiquer.
La complexité du système, des signes cliniques et des symptômes a pour conséquence un diagnostic
souvent difficile et peut conduire à un traitement inadapté.
Notre objectif est de pouvoir proposer une démarche systématique et un examen clinique complet afin
de ne rien négliger et de ne pas passer à côté d’un dysfonctionnement de l’appareil manducateur dans
le but soit de pouvoir le traiter ou au moins de le prendre en considération pour l’ensemble de nos
traitements futurs.
Rappels:
C quoi l’examen clinique ?
C’est la première approche au cours de laquelle le
praticien utilise essentiellement ses propres moyens
ou au plus un système instrumental simplifié .
Son but ?
Son but est de recueillir des informations
coordonnées , ordonnées et successives pour
identifier les facteurs de risque parodontaux chez le
patient examinés .
Les étapes de l’examen clinique ?
Appréciation générale du patient .
Interrogatoire
Motif de consultation
Anamnèse : on a - l’anamnèse générale
-l’anamnèse locale ( antécédents stomatologiques )
- hérédité et antécédents familiaux
Examen exobuccal
Examen intermidiaire
Examen endobuccal
Examen parodontal
Le sondage
Examen occlusal
Examens complémentaires
Définition de l’appareil manducateur:
  L’appareil manducateur représente une unité fonctionnelle qui se compose :

** des dents et leurs tissus de soutien ( gencive , desmodonte, cément et os


alvéolaire) .
** des 2 maxillaires supérieur et inférieur.
** des 2 articulations temporo-mandibulaires .
** des muscles masticateurs ( les 2 masséters , les 2 temporaux, les 2
ptérygoïdiens latéraux et les 2 ptérygoïdiens médiaux ), ainsi que les muscles des
lèvres et de langue.
** des éléments vasculaires et nerveux .

 Pour maintenir une bonne capacité fonctionnelle et un état de santé optimal, il


doit exister une corrélation harmonieuse (équilibre) entre les différentes parties
de cet appareil, basée sur des coordinations neuro-musculaires.
Les rôles de l’appareil manducateur:

L'appareil manducateur assure les fonctions suivantes :

 préhension de l'aliment pour le porter dans la cavité


buccale ;
 mastication ;
 insalivation ;
 ventilation ;
 déglutition ;
 phonation…etc
Définition de l’anamnèse :

• L’anamnèse est définie comme l’ensemble


des renseignements fournis au praticien
par le malade ou son entourage, sur les
circonstances qui ont précédé un état
pathologique.
Technique de l’anamnèse :
• L’anamnèse se conduit d’une façon concrète,
par des questions simples et précises dont la
formulation ne doit ni influencer le patient ,
ni lui suggérer des réponses.
• Il est toujours intéressant de rechercher la
première apparition de symptômes , de faire
préciser à quelle époque ont pu s’accuser
certains troubles , et de reconstituer le
développement de la maladie par ses étapes.
Anamnèse

Anamnèse générale

Anamnèse locale
Anamnèse 1)- Générale

• On insiste sur l'état général du patient et les traitements


antérieurs, à cause de l'existence d'un lien de causalité entre
certaines maladies générales et le DAM tel que les maladies
rhumatismales et l'hyperlaxité ligamentaire.
Objectif
 Évaluer l'état de santé générale .
 Prévenir les situations d'urgence au cabinet.
 Chercher les susceptibilités aux infections/ interactions médicamenteuses qui
peuvent compliquer le plan de traitement.
 Faciliter la communication praticien-médecin traitant.
 Établir une bonne relation patient-praticien .
 Assumer la responsabilité médicale afin de se protéger des suites médico-
légales
Anamnèse 2)- Locale

Objectif :
Recueillir le maximum d’information.
Formation d’une base de données.
Déterminer l’état de l’appareille manducateur.
Établissement d’un diagnostique et traitement.
Douleur
 Elle est analysée selon ses caractéristiques :
sa localisation (foyer principal, irradiations), ses qualités sensorielles
(tension, piqûre, broiement, brûlure, décharge électrique), son
intensité, sa fréquence. ses facteurs de modulation (la déclenchant.
l'exacerbant, la calmant).

 Il convient d'apprécier tout particulièrement si la douleur est corrélée


au fonctionnement de l'appareil manducateur. Dans le cas où un doute
existe. un diagnostic différentiel avec toutes les autres causes de
douleur oro-faciale est indispensable.
 La douleur faciale spontanée et diffuse est en général un mauvais
indicateur diagnostique, sauf si ses caractéristiques sont spécifiques d'un
phénomène pathologique bien identifié qui est alors non-DAM (pulpite,
névralgie faciale, algie vasculaire de la face. ..).

 La douleur provoquée (palpation, fonction surtout mastication),


localisée est généralement un indicateur de diagnostic positif. Une
douleur aiguë récente est indicatrice d'urgence thérapeutique, tandis
qu'une douleur chronique (plus de 6 mois) incite à la prudence
thérapeutique.
 
Types de douleurs
 Musculaire : est plutôt diffuse, irradiante (oreille, œil, tempe, front, cou) et non
particulièrement centrée sur l'ATM. Au début elle est épisodique mais devient avec le
temps plus persistante et continue.
 Articulaire : est bien centrée sur l'articulation même si des irradiations sont
présentes. Souvent plus exquise, vive et lancinante que les douleurs musculaires, cette
douleur peut faire penser à une otite et amène le patient à consulter en première
intention un O.R.L..
 Articulaires et Musculaires : sont en général aggravées lors de la fonction
(mastication-+-+) et de l'hyperextension de la mâchoire (bâillement..).
Comment on peut différencier
Tests de KROGH-POULSEN (Test de morsure postérieur) :

Ce test est réalisé à l’aide d’un bâtonnet de bois, qui est placé
postérieurement au niveau des dernières molaires mandibulaires. Le patient
est alors invité à serrer les dents. Il se produit une décompression de
l’articulation du côté de la cale, et une compression de l’autre. On décrit les
situations suivantes :
 Si le bâtonnet est positionnée du côté sensible et déclenche une douleur
homolatérale : évocation d’une pathologie musculaire.
 Si le bâtonnet est positionnée du côté sensible et diminue la douleur
homolatérale : évocation d’une participation articulaire dans la pathologie.
Si le bâtonnet est positionnée du côté sensible et qu’apparait une douleur
controlatérale : évocation d’une pathologie articulaire controlatérale.
SYMPTÔMES POTENTIELLEMENT ASSOCIÉS AUX DAM :
 Auriculaires : acouphènes, sensation d'oreille bouchée, hypo- ou hyperacousie

 Oculaires : douleurs péri- ou rétro-orbitaires, troubles de l'accommodation

 Céphalées de tension (maux de tête) d'origine musculaire : temporales, sub-


occipitales,
frontales.. .La présence de fréquents maux de tête, parfois dès le
réveil, signe une une pathologie d'origine musculaire à type de
contractures ;

 Cervicaux : Les cervicalgies sont fréquentes lors de pathologies d'origine


musculaire ;

 Manifestations neurovégétatives : œdème, rhinorrhée, larmoiement..


GNATHOSONIE
 Les bruits articulaires sont des symptômes fréquents et d' intensité variable. Ils
peuvent être discrets et ressentis par le patient, ou bruyants et entendus par
l'entourage. Il est important de savoir s'ils existaient ou non dans le passé ou s'ils
se sont modifiés dans le temps, ainsi que la modulation et la durée du son émis.

 Vos articulations font-elles du bruit (le praticien montre ses propres A.T.M.) ? » «
Quand ? Comment ? Le patient peut en général différencier le son sec et bref du
claquement des autres formes de bruits articulaires.
 Craquements : à type de bruit bref, moins sonore que le claquement, « comme
une branche qui casse » ; peut exister lors d'un frottement ligamentaire ou du
passage du condyle en avant de l'éminence temporale (subluxation). Ce bruit est
fluctuant et fréquent dans les ATM non pathologiques. Ainsi, les craquements
articulaires, chez l'adolescent, peuvent apparaitre et disparaitre spontanément en 5
ans.

 Claquements : à type de bruit bref et sec, ressenti comme un « décrochement de


la mâchoire » par le patient. Ils correspondent le plus souvent au franchissement du
bourrelet postérieur du disque par le condyle mandibulaire : rattrapage du disque
par la tête condylienne lors des mouvements centrifuges.

 Crépitations : C'est une suite de bruits faibles, répétés, correspondent au frottement des
surfaces articulaires, souvent érodées, et assimilables à un bruit de sable .Ces bruits évoquent
une modification morphologique des surfaces articulaires, dont les signes de dégénérescence
sont parfois visibles radiographiquement.
DYSKINÉSIES: gêne fonctionnel
 Limitation : Une limitation d'ouverture buccale est dans la majorité des cas due à un
obstacle intracapsulaire (discal ou osseux) ou à l'incapacité d'étirement musculaire
d'origine inflammatoire qui se traduit par un spasme tonique des muscles de la
mastication.
 Exagération : Une exagération de l'amplitude d'ouverture buccale est le signe d'une
hyperlaxité
ligamentaire qui permet des amplitudes de rotation et de translation du condyle très
importantes.
 Déviation : Correspond à un trajet lors de l'ouverture et/ou la fermeture, qui s'éloigne du plan
sagittal médian puis revient dans l'axe. Cette simple déviation apparait plus ou moins
tardivement au cours du mouvement et décrit l'absence de synchronisation des condyles.

 Déflexion : Le trajet s'écarte également du plan sagittal médian mais ne se recentre pas
ensuite. Ce trajet qui reste dévié objective la retenue d'un des deux condyles.
ACOUPHÈNES
Elles sont définies comme une perception auditive fantôme qui se traduit soit
par un bourdonnement ou d'un sifflement dans les oreilles ou dans la tête
pouvant avoir diverses conséquences, telles que l’irritabilité, l'insomnie et des
difficultés de concentration.
(soit intermittent, soit avec un blocage permanent nécessitant une prise en
charge en urgence).

Blocage
(soit intermittent, soit avec un blocage permanent nécessitant
une prise en charge en urgence).
SIGNES DIVERS :

- Les morsures inopinées des joues et lèvres,
- Ces morsures sont révélatrices de troubles
musculaires ,surtout s’ils ne sont pas
algiques .
- Les vertiges ;les perturbations du gout et de
salivation; les sensations de brulures sont
également spécifiés.
- Sensations de dents saillantes, de boule
dans la gorge.
Mastication
 Type de mastication :
Une mastication bilatérale alternée et équilibrée est nécessaire pour assurer un
développement correct du complexe crânio-facial (PLANAS)  Pour éviter des troubles
musculaires qui apparaissent lorsqu’une dysfonction.

 Fatigue musculaire lors de la fonction :


Une certaine tendance à la fatigue musculaire lors de la mastication signe d’une
pathologie
d'origine musculaire. Le traitement consistera pour le patient, dans un premier temps,
à éviter,
s'il ne le fait pas déjà, certains aliments " fatigants " car ils impliquent une mastication
longue
et prolongée tels que sandwichs, chewing-gum.
Sommeil :

 Qualité : - Souvent altéré chez les patients douloureux chronique.


- Bruxisme du sommeil.

 Position : - Dormir sur le ventre provoque :


* Gène respiratoire et problèmes de déglutition  Dysfonction
* Pression sur les cervicales (douleur dans la nuque au réveil ).
Parafonctions :
Nous chercherons également ses habitudes nocives et les
parafonctions créatrices de contraintes anormales au niveau de
l’articulation, telles que le bruxisme, l’onychophagie, ou encore
la pratique d’un instrument à vent qui entraîne une propulsion
mandibulaire.

Occlusion et
onychophagie
Examen musculaire

L’examen
musculaire repose
essentiellement sur
la palpation mais il
nécessite
avant:
1. Relaxation du patient la plus compl ète possible, sinon les informations recueillies
risquent d'être faussées.

2. Examen calme et attentif. Il faut prendre du temps et agir avec une grande douceur.
3. La pression appliquée par un ou plusieurs doigts est progressive, D'abord faible, le
contact léger devient moyen et enfin appuy é.

4. L'appui digital comporte trois niveaux de pression nettement diff érenci és pour
évaluer la réaction douloureuse selon l'apparition.

5. Les muscles symétriques sont palp és simultan ément des deux c ôt és. Le praticien est
placé à 7 heures (patient assis) ou à midi (patient couch é). La pression des deux
mains est strictement identique pour évaluer la sym étrie du comportement
musculaire.
6. Le patient est prié d'exprimer les diff érences de sensibilit é (quel est le c ôt é le plus
sensible ?).

7. Une réponse positive est traduite par un l éger mouvement de recul, ou une
contraction des muscles faciaux, si elle est forte. une fermeture des paupières si elle
est faible.
Qu’est ce qu’on doit noter :
1. les douleurs : localisées simples, irradiées le long du
trajet musculaire, projetées ou spontanées ;
2. la contracture et la tonicité ;
3. l’hypertrophie : l’augmentation du volume uni ou
bilatérale, symétrique ou non due à une hyperactivité
musculaire.
4-les asymétries, les tensions, les points gâchettes
Les modes de palpation
Le palper rouler :
la peau est saisie entre le pouce et l’index de l’opérateur qui la plisse et
fait progresser le pli par pincements relâchements successifs sur les
plans musculaires profonds. On note une résistance au roulement de la
peau sur les muscles squelettiques sous-jacents lorsque ceux-ci sont
hypertonique ou contractués.
La palpation à plat :
- Explore la surface des muscles squelettiques a travers la peau.
L’exploration s’effectue perpendiculairement à la direction principale
des fibres musculaires appuyées sur un support sur un support osseux.
Elle recherche des « bandes tendues » que l’on perçoit comme des
faisceaux endurés . On explore ensuite les bandes tendues dans leur
direction principale à la recherche de points douloureux
La palpation pincée :
- Explore l’épaisseur des muscles squelettiques. Elle poursuit les mêmes
objectifs que la palpation à plat mais s »exerce entre le pouce et l’index pour
des faisceaux, musculaires que l’on peut dégager d’un support osseux .

La palpation interne :
- Les faisceaux , profonds sont palpés par voie intra-oral. Le praticien place
son index entre la joue et les molaires. En demandant au patient de serrer les
dents, il délimite aisément le bord antérieur du muscle qui sera déprimé. La
tension prolongé des muscles masticateur, lors du bruxisme, se traduit
fréquemment par une hypertrophie musculaire du masséter. L’accroissement
volumétrique est unilatéral ou bilatéral, signant ainsi les habitudes para
fonctionnelles et leur cote de prédilection .
Le temporal
Muscle large et triangulaire. Occupe toute la fosse temporale (comme un éventail)
Origine: fosse temporale
Écaille de l’os temporal.
Partie inférieure de l’os pariétal.
Face temporale de la grande aile de l’os sphénoïde.
Face temporale de l’os frontal.
Terminaison
Processus coronoïde de la mandibule.
Action
Élévateur de la mandibule (fibres antérieures).
Rétropulseur de la mandibule (fibres postérieures).
La palpation est bilatérale .
le pouce, l’index et le majeur se placent respectivement au niveau des faisceaux
antérieurs, moyens ,postérieurs.
Pendant que le patient serre les dents en cas de sensibilité de l’un des faisceaux, la
région intéressée palpée individuellement par une pression effectuée par le seul doigt.

• C'est le muscle qui assure la posture d' inocclusion physiologique (position de repos).
• Il est le << muscle du trismus » en raison de ses insertions coronoïdiennes qui
descendent sur le bord antérieur du ramus jusqu'au voisinage de la dent de sagesse, le
rendant ainsi sensible aux infections de cette région .
• Dans ces cas, la tendinite et l'inflammation gagnent très rapidement, provoquant une
réaction de contracture fulgurante.
• Le temporal est également l'un des muscles les plus accessibles à la palpation.
• Il est fréquemment impliqué dans les A.D.A.M. car son faisceau postérieur assure
les mouvements de rétraction .
• Le bruxisme accentué entraîne des hypertrophies du temporal.
Le masséter
 Muscle épais.appliqué contre la face latéral de la branche montante de la mandibule.
 Constitué de 2 faisceaux:
 Faisceau superficiel.
 Faisceau profond.

 Faisceau superficiel
Origine: bord inférieur de l’arcade zygomatique.
Terminaison: angle de la mandibule.
 Faisceau profond  
Origine: bord inférieur de l’arcade zygomatique.
Terminaison: face latérale de la branche montante de la mandibule.

 Action 
Élévateur de la mandibule.
Propulseur de la mandibule (faisceau superficiel).
la palpation bilatérale des masséter pendant que le patient serre
les dents.
Sur le coté profil on note que l’index situé a l’angle de la
mandibule.
La palpation de l’insertion haute de masséter au niveau de
l’arcade zygomatique ,
il est parfois nécessaire de préciser les zones de sensibilité après
avoir pincer le muscle pour le faire saillir

Le masséter domine les autres groupes musculaires lors des mouvements de fermeture
en force de la mandibule, comme lors des crispations.
Bien entendu, le surmenage dû aux parafonctions se traduit par des myosites résultant
des surcharges.
Les tests musculaires
 test de Krogh-Poulsen :consiste à faire mordre le patient sur
un enfonce-couronne au niveau des secondes molaires . Il crée une bascule
mandibulaire du côté opposé au bâtonnet et permet de différencier les
douleurs musculaires (du côté du bâtonnet) des douleurs articulaires (du côté
opposé au bâtonnet).

1-  Une douleur au serrage du coté de l’obstacle occlusal une souffrance musculaire du coté de l’obstacle car les muscles
élévateurs sont soumis à une surcharge fonctionnelle

2- Une douleur du coté opposé de l’obstacle occlusaune souffrance articulaire par compression intra-articulaire car la
contraction des muscles élévateurs sur l’obstacle aboutit à élever le condyle mandibulaire du coté opposé.
Dans le même temps cette contraction aboutit à distendre les structures articulaires du coté du contact occlusal. (Fig 2 et 3)

3- Une absence de douleur bilatérale laisse à penser, si la contraction musculaire est réelle et si l’obstacle occlusal est
correctement placé, que les structures musculo-articulaires des ATMs ne sont pas en cause dans les douleurs décrites
2/Test de 3/Test de résistance
mobilisation active élastique (ouverture buccale forcée):
Après avoir demandé au patient En ouverture buccale maximale, l’appui digital sur les
de déplacer la mandibule au incisives inférieures permet d’apprécier l’état de
maximum, vers l'un des côtés, contracture musculaire des élévateurs
le praticien accentue le Une sensation de résistance élastique =limitation de l
mouvement d'une main, ’ouverture buccale d’origine musculaire
pendant que l'autre palpe Une sensation de résistance dure =Origine intra-
I'A.T.M. correspondante (fig. 6- articulaire avec obstacle discal.
6). En cas de capsulite, la
douleur est vivement ressentie.

4/Test de compression en diduction :


Une pression mentonnière latérale peut induire une douleur
au niveau de l’ATM du côté pivotant.
Si la localisation de la douleur est postéro-condylienne, on peut dire qu’il s’agit d’une atteinte de type
rétrodiscite ou d’un conflit
latéral.
En revanche, si sa localisation est antérocondylienne,on peut évoquer un spasme du ptérygoïdien latéral ,
Manifestations musculaires
1/Réflexe d’éclissage :
C'est une réponse réflexe de protection induite par le SNC, entraînant contraction
musculaire et des douleurs dans le but de protéger une région blessée, d’un nouveau
traumatisme. une réaction de rigidité musculaire.

2/Courbatures :
C’est une réponse du tissu musculaire à un réflexe d’éclissage prolongé. Elles sont
traduites par: - Légère diminution de l’amplitude des mouvements actifs - Faiblesse
musculaire- Légère douleur au repos-Douleur accentuée par la fonction- Palpation
douloureuse.

3/Spasme :
le spasme musculaire est une violente contraction musculaire aiguë, soudaine et
involontaire, induite par le SNC ; un muscle spasmé est donc raccourci et
douloureux.•
Il survient après :- Contraction prolongée et excessive d’un muscle.- Etirement
musculaire excessif.(hyperfonctionnement musculaire )
4/Hypertrophie musculaire
L’augmentation du volume musculaire, unilatérale ou bilatérale, symétrique ou
non, et secondaire à une hyperactivité musculaire

5/Douleurs myo-faciales
Retrouvées surtout au niveau du ptérygoïdien latéral. Elle est caractérisée par
une douleur musculaire régionale sourde et par la présence de points musculaires
gâchettes qui à la palpation produisant des douleurs référées
6/Limitation de l’ouverture buccale
Le trismus est intermittent et témoigne d’une contracture musculaire
des élévateurs:- Il est maximum au réveil et cède progressivement le
matin (bruxomanie nocturne).- Il est maximum en fin de journée et
cédera en fin de nuit(crispation diurne ).• Origine du trismus :- Si
propulsion et diduction conservées : Origine musculaire.- Si diduction
altérée : Origine articulaire.
7/Myosite
La myosite est une maladie inflammatoire présentant des signes cliniques
classiques del’inflammation, gonflement, rougeur, chaleur. Elle est due soit à
des traumatismes ou à desinfections. Elle entraîne des douleurs au repos qui sont
accentuées par la fonction ou la palpation.

8/Contracture
C’est le raccourcissement chronique indolore d’un muscle en raison de la fibrose
des tendons,des ligaments ou plus rarement des muscles.
Examen des ATM:
 articulation symétrique , bicondyliennne le condyle du
temporal et le condyle du maxillaire séparées par un disque
fibreux biconcave qui est le ménisque. les moyens d’union
sont soit des fibres superficielles longues qui vont du
temporal au max .soit des fibres courtes profondes temporo-
méniscales ou méniscomandibulaires

 L'ATM est formée par le condyle mandibulaire et la fosse articulaire de l'os temporal.
 Les surfaces articulaires sont séparées par un disque, divisant l'articulation en deux espaces.
 Le disque ou ménisque, structure fibro-cartilagineuse biconcave, contribue à un mouvement
articulaire harmonieux.
 Il constitue en réalité la portion intra-articulaire du tendon du muscle ptérygoïdien latéral
(PL) .
 Il empêche le frottement entre ces deux surfaces pendant les mouvements de la mâchoire
celui si absorbe l’énorme pression générée pendant la mastication et la distribue dans
l’espace articulaire.
 S’il y a manque de coordination entre les deux articulations, le disque
articulaire peut être déplacé ou endommagé et empêcher le fonctionnement
normal et harmonieux. On parle alors de:

DYSFONCTION OU TROUBLES DE L’ARTICULATION


TEMPORO-MANDIBULAIRE
Les techniques de palpation

 Palpation bilatérale de la région pré-auriculaire . L’index et le majeur sont placé


en avant du tragus et perçoivent :
Le parcours condylien à l’ouverture : symétrie, subluxation
• Palpation bilatérale à travers le conduit auditif externe ,Perception des
mouvements condylien , les gnathosomie (claquement , craquement ,
crépitement ) et des sensibilités de la partie postérieure de la capsule articulaire
(arthralgie)
 Elle se fait à l’aide d’un stéthoscope, permet de percevoir les différents types de
bruits crées par les mouvements mandibulaires.
 On doit noter :
1-Les déplacements condyliens et en particulier:
– leur amplitude ou leur limitation
– leur simultanéité ou leur asynchronisme
–les ressauts et les frottements intra-articulaires
2-L’apparition de bruits articulaires liés au déplacements:
– les claquements
-craquement
– les crépitations
– leurs localisations et chronologie d’apparition
3-L’apparition de douleurs
– par pression sur les pôles externes, bouche fermée
– par pression rétro-condylienne en bouche ouverte
– leurs localisations et chronologie d’apparition lors des mouvements
Les bruits articulaires (gnathosonie )

 Claquement : bruit violent, net et sonore comparable à un marteau qui


claque (« CLAC »).
 Crépitement : bruit prolongé à l’ouverture et à la fermeture, ressemblant à
un grincement ou grattement et traduisant une altération du disque qui
génère un frottement des pièces osseuses
 Craquement : bruit bref, moins violent et sonore que le précédent,
comparable à une branche qui craque (« CRAC »).
Douleurs

 Sont localisées au niveau de l’articulation ou dans l’oreille, elles sont uni ou


bilatérales
 Elles peuvent être spontanées ou provoquées par :
- Les mouvements d’ouverture buccale.
- Les mouvements de diduction.
- La pression au niveau de l’articulation.
 Rétro-discite :
 Les douleurs sont situées à la partie postérieure de l’articulation
- Ces douleurs sont aggravées par les mouvements mandibulaires et la pression
intra-articulaire
- La morsure d’un abaisse-langue entraîne une diminution des douleurs
- L’occlusion peut être perturbée
Au repos la mandibule et le point inter-incisif sont déviés du côté sain, alors qu’à
l’ouverture le point inter-incisif est dévié du côté pathologique

 Capsulites :
 - Elles sont souvent secondaires à un traumatisme ou à une surcharge
articulaire.
- Les douleurs sont localisées à la partie latérale de l’articulation et provoquées
par les mouvements d’ouverture
- La palpation retrouve parfois une tuméfaction en regard de l’articulation.
Perturbations dynamiques 

Le ressaut :
 signe visuel et tactile qui donne au patient la sensation lors de l’ouverture
buccale que « la mandibule se décroche ». L’ouverture est alors, en 2 temps
(la douleur augmente avant le claquement et diminue après)

Subluxation condylienne :
 marque la translation réversible exagérée d’un processus condylaire, au-delà
de l’aplomb du tubercule articulaire. il peut être constaté de façon uni ou
bilatérale.
• Les DETERMINATANS DE L’OCCLUSION

1 2 3
Sys neuro-
musculaire
ATM
Organe
Dentaire
Examen de l’occlusion

 rapport statique :
 La détermination des relations statiques inter-arcades s’effectue dans les trois
sens de l’espace.

1. Sens frontal

2. Sens sagittal (antéropostérieur )

3. Plan vertical
 Rapports en inter-cuspidie
A) Lignes inter-incisives

 Il est nécessaire d’observer, en occlusion, la coïncidence ou la non-coïncidence des


lignes inter-incisives, par rapport au plan sagittal médian.

 Une absence d'alignement entre les deux lignes inter-incisives traduit :

 Une latérognathie.
 Un problème postérieur.
 Malposition dentaire antérieure
B) Secteurs latéraux :

 Une dent ou un groupe de dents peuvent présenter des rapports exagérés :

 Vestibuloversion ou vestibulocclusion

 Linguoversion ou linguocclusion
Une déviation des milieux + Une linguocclusion unilatérale des
dents maxillaires

Latéromandibulie
 Rapports en désocclusion

Courbe de wilson :
Une ligne imaginaire tracée dans le plan frontal passant par le sommet des
cuspides des molaires de chaque coté de l'arcade décrit la courbe de Wilson à
concavité supérieure.
Cette courbe permet le glissement occlusal harmonieux des cuspides vestibulaires
mandibulaires (cuspide d’appui) sur le versant interne des cuspides vestibulaires
maxillaires (cuspide guides) au cours des mouvements de diduction.
Rapports en inter-cuspidie
A) classification d’angle :

 la classe I :est la situation normale, c’est à dire que les dents du bas sont décalées en
arrière de celles du haut d’une demi cuspide en occlusion centrée qui correspond aussi
à l’intercuspidation maximale .
 la classe II :montre les dents du bas plus décalées en arrière, c’est à
dire d’une cuspide  complète elle est divisée en deux subdivisions:
• la division 1: le groupe incisivo-canin est en version
vestibulaire .
• la division 2: ce groupe est en version palatine.

 la classe III :présente une arcade inférieure en position avancée par rapport à la


normale, ce qui implique généralement une prognathie et une occlusion
 inversée  du groupe incisivo-canin avec les dents du bas qui croisent en avant des
dents du haut.
B) Surplomb incisif ( Overjet)
 Le surplomb est la distance entre les bords libres des incisives centrales
supérieures et la face vestibulaire incisives centrales inférieures. Cette
distance est mesurée parallèlement au plan occlusal ; sa valeur moyenne est de
2 mm
Technique de la mesure :

Se fait à l’aide d’une réglette métallique placée tangentiellement au bord libre des
incisives centrales supérieures et mise au contact des incisives centrales
inférieures, suivant une parallèle au plan d’occlusion.[ La mensuration se fait
en demi-millimètres ]
 Rapports en désocclusion
Courbe de SPEE
C’est une courbe à concavité supérieure qui partant de la pointe de la canine
mandibulaire et suivant les pointes cuspidiennes vestibulaires des PM et M, cette
courbe elle assure:

-Une économie structurelle en facilitant, lors de la diduction, le rapprochement


homogène de l’ensemble des dents cuspidées et donnant un meilleur rendement
masticatoire.
- L’esthétique du sourire au niveau antérieur, ainsi qu’une harmonie générale du
sourire.
 La courbe de Spee est :

- exagérée : si la concavité est prononcée,

- inversée : si la concavité est inférieure

- horizontale : s’il y a une abrasion


prononcée
Overbite
C’est le recouvrement des dents mandibulaires par les dents maxillaires. ( 2 à 2,5
mm ) au niveau incisif et diminue progressivement en direction postérieure.
 On peut avoir :

 La supraclusion : l'excès de recouvrement au niveau incisif. 


 L'infraclusion / ou béance est l'insuffisance ou l'absence importante de
recouvrement incisif.
 Le cross Bite : c'est le recouvrement inversé
Rapports dynamiques :
A. L’examen des contacts occlusaux en RC (rétrusion )
 Recherche de la décontraction musculaire :
Une hypertonie des muscles masticateurs ou douleur articulaire peuvent s’opposer au
mouvement de rétrusion et rendre impossible la recherche de la RC.

Pour traiter ces cas difficiles et établir le diagnostic ,on a recours à la confection d’une
gouttière occlusale en résine qui conduit le patient vers une décontraction complète .

 - La gouttière occlusale:
- Destinée à provoquer un désengrènement des surfaces occlusales qui
élimine la mémoire musculaire et conduit le patient vers une décontraction
complète.
 Recherche de la relation centrée:
Il faut en premier obtenir du patient:
• Une détente psychique et émotionnelle.
• Un relâchement musculaire (après élimination de toute spasmes musculaires ou
douleurs articulaires)
 Plusieurs méthodes sont mises en route la plus utilisée
est celle de Peter Dawson
La technique :
- demander au patient d ouvrir très grand la bouche et de la maintenir ouverte, on place le pouce
sur la face vestibulaire des incisives inférieures sans exercer de pression.
- après 30s,on demande au patient de fermer très doucement, on accompagne le chemin de
fermeture.
- nous sentons le décrochement vert l arrière au moment où les condyles se placent en relation
centré, nous guidons le mouvement de fermeture en relation centré.
Marquage des contacts prématurés:
 Prématurité : Contact dento-dentaire survenant lors de la fermeture en (ICM) ou
relation centrée avant l'établissement du maximum de contacts occlusaux dans cette
position.
1er  temps : Marquer, les points supports de l'occlusion en P.I.M

 2ème  temps : Placer sur le groupe molaire et prémolaire du maxillaire, du

côté droit et du côté gauche, une feuille de cire occlusale. Le côté brillant

de la cire est appliqué sur les faces occlusales.


3ème temps : En position de relation centrée, le premier contact percera la

cire, la pointe cuspidienne apparente est marquée au crayon gras.


 
4ème  temps : Nous demandons au patient de serrer les dents à partir du contact

prématuré. Il faut observer attentivement le déplacement mandibulair

jusqu'à la P.I.M , ce glissement peut être antérieur ou antero-latéral.

 5ème temps : L'emplacement du contact prématuré et la direction, du glissement

en P.I.M. sont notés sur le schéma occlusal sur la fiche dentaire.


B) L’examen des contacts occlusaux en protursion

 c’est un mouvement physiologique représente le trajet qu’effectue la


mandibule, lorsque elle est guidée vers l’avant par le jeu neuro-musculo-
articulaire. Au cours de la partie finale du mouvement fonctionnel, seules les
incisives entrent en contact.
(les bords libres des incisifs inf glissent sur les crêtes marginales des faces
palatines des incisives sup).
TECHNIQUE D’EXAMEN EN PROTRUSION:
On demande au patient d avancer les incisives inférieures en conservant le
contact des dents supérieures et s’arrêter au bout à bout, le trajet est conduit
par la face palatine des incisives sup c’est: le guide incisif
 Le guide incisif: Il s’étend des points supports de l’occlusion en PIM jusqu’au bord
libre. il doit permettre une désocclusion immédiate et totale de toutes les dents
Postérieures .
Le guide incisif doit pouvoir conduire la protrusion sur un trajet rectiligne, si on
observe une déviation ,on doit rechercher l’interférence: interférence protrusive
travaillante ou non travaillante.
Interférence :
Contact dento-dentaire survenant lors de mouvements de latéralité ou de propulsion
sur des dents qui normalement ne devraient pas se toucher lors de ces mouvements
 Interférence travaillante protrusive (IT Pro)
Tout obstacle empêchant d’aller d’une façon harmonieuse, de la PIM jusqu’en PP est
appelé IT Pro
Elle se situe au niveau des incisives qui sont chargées de guider la protrusion
Interférence non travaillante protrusive (INT Pro)
Durant la protrusion, la désocclusion des dents postérieures doit être immédiate et
totale
Si le contact des dents antérieures est interrompu durant le glissement, l’obstacle
postérieure représente une interférence non travaillante protrusive qu’il faut corriger

Antérieurement:
cas idéal: Contact des 2 incisives centrales supérieures avec les 4 incisives
inférieures.
Pas d’interférence protrusive travaillante
Postérieurement:
cas idéal: cotés (droit et gauche) est en désocclusion.
Pas d’interférence protrusive non travaillante
c) L’examen des contacts occlusaux en
Latéralité
 A Le mouvement de latéralité :
C’est le trajet, qu’effectue la mandibule lorsque les dents inférieures glissent latéralement sur les
faces internes des cuspides vestibulaires des dents maxillaires et plus particulièrement sur la face
palatine de la canine supérieure.
 lorsque la mandibule se déplace latéralement, il y’a un côté travaillant, c’est le
côté fonctionnel et un côté non travaillant, c’est le côté non fonctionnel.
1 -EXAMEN DU CÔTÉ TRAVAILLANT :
 l’examen du côté travaillant a pour but d’identifier la ou les surfaces de guidage qui conduisent
la fonction latérale. 3 fonctions peuvent se présenter :

 - fonction canine : la canine qui guide le mouvement.

 - fonction groupe : plusieurs dents guident le mouvement.

 - fonction antéro–latérale : participation des canines et des incisives latérales.

2 -EXAMEN DU CÔTÉ NON TRAVAILLANT :

- Désocclusion immédiate et totale du coté non travaillant. S’il y a un contact on


parle d’interférence non travaillante en latéralité.
NB:
- L’absence de participation de la canine au mouvement mandibulaire de latéralité est
un facteur prédisposant à la dysfonction d’ATM.
Conclusion

La prise en charge du patient dans les meilleurs conditions oblige que


le chirurgien dentiste vide à appliqué un examen clinique qui est
destiné à recueillir un ensemble de données anatomo-physiologique et
psychologiques qui permettront d’orienter le traitement et d’envisager
le pronostique de chaque patient .
Bibliographie :

 Livres :
 Algies et Dysfonctionnements de l’Appareil Manducateur (Daniel
ROZENCWEIG)
 Occlusion pratique (Jean-Daniel ORTHLEIB)
 Cours de parodontologie
 Wikipédia

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