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Methodologie generale d’évaluation en kinésithérapie

Rédigé par : GWET-BI- GWET Vianney, physiothérapeute

La Kinésithérapie est une discipline paramédicale qui utilise plusieurs modalités


thérapeutiques dans le but de prévénir, de stabiliser les déficiences liées à des séquelles de
maladies ou de restaurer les capacités fonctionelles d’un individu

I- différentes formes de modalités thérapeutiques en kinésithérapie

La kiné permet de remédier à des troubles fonctionnels de nature musculo-squelettique,


neurophysiologique, respiratoire, cardiovasculaire; etc par l'application d'une des formes
suivantes de thérapie :

 la mobilisation : faire exécuter des mouvements, à des fins thérapeutiques, avec


ou sans assistance physique

 l’immobilisation: c’est une technique le plus souvent à visée preventive; elle permet
d’empécher le patient d’adopter inconsciemment une mauvaise posture, elle peut
aussi etre à visée curative dans le cas de déformations ex:immobilization par platre
pour corriger les dformations du genou

 la massothérapie : manipulation des tissus mous (tendons, ligaments, muscles, fascia)


à des fins thérapeutiques

 les thérapies physiques tells que:

la cryothérapie: c’est l’utilisation du froid dans un but thérapeutique ex: la glace

 la thermothérapie: c’est l’utilisation de la chaleur dans un but thérapeutique ex:


boulliotte

 l’électrothérapie: utilisation du courant électrique dans un but thérapeutique:


l’utrasons, électrostimulation, le lazer, l’infra-rouge

 la balnéothérapie

II- différence entre le diagnostic medical et le diagnostique kinésithérapique

Le diagnostic medical est l’art de reconnaitre les maladies par leurs symptoms et de les
distinguer les unes des autres; sa demarche vise à choisir l’hypothèse la plus vraissemblable –
diagnostic final) parmi une selection d’hypothèse (diagnostic différentiel) qui ont été au
préalable hiérarc hisés. Ce domaine relève des competence du médécin et permettra à la suite
au kinésithérapeute de poser un diagnostic kinésithérapique.
Alors que le diagnostic medical correspond à nommer une maladie ou un état dans l”evolution
d’une maladie, le diagnostic kinésithérapique quant à lui est un processus d’analyse des
déficiences et incapacités observes et ou mesurées. C’est un processus d’évaluation du
pronostic fonctionnel dont les deductions permettent:

- D”établir un programme de PEC en fonction des besoins constatés


- De choisir les actes de kinésithérapie à mettre en oeuvre

III- Attitude et aspect géneral du praticien lors de la consultation

 Propreté et tenue vestimentaire : on peut transmettre des bactéries, donc on doit se


désinfecter. Il faut aussi une tenue vestimentaire adaptée On est + fragiles qu’à
l’époque à cause des antibio et les bactéries sont de + en + puissantes.

 Politesse et savoir-vivre : il ne faut pas sortir de sa mission spécifique.

 Ecoute (≠ avec entendre: depend de la volonté , se concentrer pour comprendre ce que


le patient explique)

 Empathie : se mettre à la place du patient mais rester du côté du thérapeute.

 Respecter et tenir compte :

 De la Personnalité

 De l’ Humeur

 Du Contexte socio – professionnel : accidents du travail, différents des


accidents privés. (Parfois les sportifs ont une forte demande pour retrouver leur
intégrité physique. On doit utiliser une approche holistique cad globale. Il ne faut pas
prendre en compte que la pathologie (pb de genou à soigner). Il faut se poser la
question de l’environnement, du contexte. C’est de tout cela que dépend la réussite du
traitement. La maladie est en fonction de l’environnement.

 De l’Etat psychique : stress, dépression, inquiétude, maladie grave, stress post trauma..
aider le patient à sortir de cet état.

Dans la plupart des cas la prise en charge du patient est multidisciplinaire: on travaille
ensemble pour que le patient aille mieux

IV- Notion de déficience, incapacité et désavantage

Déficience: c’est une alteration corporelle d’une fonction , d’une structure physiologique ou
anatomique. Les déficiences sont évaluées avec des examens analytiques ( bilan musculaire,
articulaire, cutané, etc) exemple: douleur, faiblesse musculaire
IncapacitéI: correspond à une inaptitude à accomplir une activité dans les limites considérées
comme normale pour cet individu (normale en fonction de l’age, des facteurs
environnementaux et personnels, des antécédents)

Exemple : incapacité à courrir, marcher, sauter

Désavantage: représente un prejudice qui résulte d’une déficience ou d’une incapacité et qui
limite ou interdit l’accomplissement d’un role considéré comme normal compte tenu de l’age,
du sexe et des facteurs socio- culturels

V- Examen kinésithérapique

1- prise de contact avec le patient

Un bon kinésithérapeute commence son examen kinésithérapique en observant le patient dès


son arrive dans le service

a- prise de contact administrative

elle vise à lire le dossier du patient et toutes informations contenues dans ce dossier doit etre
tenue au secret professionnel. Dans ce dernier on recherché: le nom du médécin prescripteur,
les résultats des examens biologiques, radiologiques, les comptes rendus opératoires, les
medicaments prescrits

b- prise de contact directe avec le patient

ici on fera un bilan diagnostic kinésithérapique (BDK)

C’est un processus d’analyse des déficie nces et incapacités observes et ou mesurées afin
d’établir un protocole de pec, des objectifs et des moyens de prise en charge en fonction de la
situation de chaque patient

2- le Bilan diagnostic kinésithérapique

Le BDK comprend

* Interrogatoire: dans l’interrogatoire on a

- Identification: Nom et prénom du patient , Date de naissance ou age ( pourquoi demander


l’age ? rep pathologies liées à l’âge). Exemple: la maladie de Scheuerman: chez
l’adolescent. L’arthrose ou l’ostéoporose: chez la personne âgée., Adresse,,N° de tel,, état
civil (célibataire ou marié pourquoi c’est important), Médecin traitant (à contacter si on est
perdu, lui donner le bilan et renvoyer le patient vers lui), Profession : peut avoir un lien avec
la pathologie, Loisirs, Latéralité : droitier ? gaucher ? pourquoi,, personnes à contacter

L’identification ne se fait pas de manière policière explication


- Motif de consultation (M/C ou MC): c’est ce pourquoi le patient consulte (ne jamais
abrégé) (explication : phrase ex: mal de dos

- Antécédents (médicaux: HTA, diabète ; toxicologiques : tabac, alcool

chirurgicaux: ( ex: prothèse totale de la hanche); familiaux : héréditaire ? Génétique ? (TAF)

- Anamnèse : HDM

On demande au patient de nous raconter son histoire, faire part de ses symptômes
(perte fonctionnelle, déformation). Parfois, les plaintes sont multiples. Il ne faut pas orienter la
conversation ailleurs et savoir poser les questions adéquates.

l’anamnèse est une étape incontournable Elle permet de récolter toute une série
d’informations qui situent le contexte de la pathologie , de bien comprendre les symptômes
du patient et définir le traitement adéquat.

Règles générales pendant tout l’interrogatoire

 Eviter de passer à une question suivante sans avoir reçu la réponse à la précédente

 Eviter les divagations inutiles

 Etre attentif à des détails, qui permettent de mieux comprendre la pathologie, ex: un
patient qui, à propos de son « mal de dos », revient inéluctablement à parler de ses
problèmes relationnels avec sa belle-mère…

 Le contact verbal et l’écoute font partie de la thérapie (langage non-verbal)

 Prendre en compte le contexte, l’environnement. Un stress peut être à l’origine d’une


lésion.

 Examens clinique: bilans analytiques

1er bilan: bilan morphostatique

Il s’effectue en deux phases;

la première phase on évalue spontanément pour rechercher les attitudes vicieuses

dans la deuxième phase on évalue le patient en position corrigée

le bilan morphostatique se fait sur trois plans:Vue de face, vue de profil et vue de dos
ou vue dorsale
 Evaluation en vue de profil

On évalue le patient du bas vers le haut:

En ce qui concerne le membre inférieur:

 Au niveau du pied: on recherché la deformation en talus qui se caractérise par une


flexion dorsale du pied; on évalue également l’équinisme du pied qui se caractérise par
une flexion plantaire excessive du pied

 Au niveau des genoux: on évalue la presence d’un flexum ( hyperflexion) ou un


recurvatum (hyper extension) des genoux il en va de meme pour le coude

 Au niveau du basin on recherché une antéversion ( position du basin avec les fessiers
en arrière) ou une retroversion (position du basin telle que les fessiers sont ramenés en
avant)

Pour ce qui est du membre supérieur,

 Au niveau de l’épaule on recherché une antépulsion ( flecxion) ou une rétropulsion


( extension) de l’épaule

Pour ce qui est du rachis (colonne vertébrale)

 Au niveau du rachis cervical (cou) on mesure la fleche cervicale; si elle est au dessus
de 60 mm on parle hyperlordose cervicale et lorsque c’est en dessous de 40 mm on
parle de méplat

 Au niveau du rachis dorsal on parlera déhyper cyphose si le dos est courbé

 Au niveau du rachis lombaire (bas du dos) on mesure la fleche lombaire à partir de L3:
la normale doit etre comprise entre 30 et 45 mm; en dessous de 30 mm on aura un
méplat et au dessus de 40 mm on aura une hyperlordose

 Evaluation en vue de face

 au niveau des pieds on cherchera les pieds plats et les pieds creux; le pied plat
entraine une diminution de la distance entre la partie haute de l’arche médiale et le
sol. Il s’accompagne souvent d’un genou valgum (genou X); quant au pied creux il
y’a augmentation de la distance entre la partie la plus haute de l’arche médiale et le sol
et s’accompagne souvent d’un genoux varum (pied arqué ou genou en o)

 au niveau des genoux on recherché le genou valgum et ou varum tout en tenant


compte du valgus physiologique qui est de 10dégré; on recherché le parallélisme des
cretes tibiales

schema mayi genoux


 au niveau du basin on recherché l’alignement des EIAS

 au niveau du tronc on regarde l’alignement des mamellons, l’alignement des


clavicules, l’alignement , du sternum, du nombril et de la symphyse pubienne

 au niveau de la tete on regarde l’alignement du nez, de la bouche, des pomettes , des


yeux des sourcils

 Evaluation en vue de dos

 Au niveau du pied on évalue le tendon calcanéen ou tendon d’achille; lorsqu’il est


orienté en dehors, cela caractérise un valgus (explication…) de l’arrière pied qui
s’accompagne d’un pied plat; quand le tendon d’achille est plutot orienté en bas et en
dedans on a le varus de l’arrière pied qui entraine un pied creux

 Au niveau des genoux on évalue l’alignement des condyles fémoraux et des creux
poplieté; sur cette vue on peut encore et aussi voir les genoux varum et valgum

 On recherché aussi l’alignement des plis fessiers

 Au niveau du rachis on recherché la presence d’une attitude scolioytique ou d’une


scoliose

NB: Etoile de Maigne à faire selon l'interprétation

Interpretation; M, X dans le schema 1 présente deux deviations verténrales:

La première deviation est caractérisée par une scoliose à convexité dorsale gauche et
la deuxième est une scoliose à convexité lombaire droite

Monsieur Y dans le deuxième schema présente une déviation vertébrale


caractérisée par une scoliose à convexité gauche au niveau du rachis cervical

NB! Ne jamais confondre scoliose et attitude scoliotique

Dans la scoliose on a 3 signes qui se manifeste;

 La rotation du tronc

 La gibbosité en flexion du tronc

 Attitude scoliotique (il s’agit d’une flexion latérale de la colonne vertébrale


sans torsion ni deformation assymétrique du tronc)

- bilan:bilan cutané-trophique

Il se fait en deux phases: inspection et la palpation

Phase d’inspection
Ici, On observe

1- la couleur de la peau;

 Lorsqu’elle est cyanosée (bleue) ou violacée cela indique un manqué de


retour veineux ou une mauvaise vascularisation

 Lorsque la peau est rouge cela indique une hypervascularisation

 Lorsque la peau est noire cela peut etre une tache de mélanine ou
encore cela peut etre un tissue nécrosé (mort)

 Lorsque l’on a un trajet bleuté ou verdatre cela indique des varices

 Lorsque l’on a une tache bleue ou jaune cela indique un hématome


(épanchement de sang sous la peau)

2- L’aspect de la peau..

 L’aspect cellulitique, l’aspect peau d’orange, Les vergetures.

 Les rides, qui traduisent le vieillissement cutané.

3- la mise en évidence de l’amyotrophie.

L’amyotrophie correspond à la diminution du volume musculaire. On va donc mettre en


évidence la diminution du volume musculaire, diminution qui peut toucher seulement un
groupe musculaire ou un segment de membre dans sa globalité. Cette amyotrophie sera e
stimée de façon comparative soit avec le membre sain soit avec des valeurs moyennes.

Phase de Palpation.

On va ici apprécier les qualités physiologiques de la peau complétée par la mobilité tissulaire
(rapport entre la peau et les tissus sous-cutanés). La palpatipn ne doit pas être aggressive

Ici on appréciera les propriétés mécaniques de la peau que sont

 Extensibilité.

L’importance de l’effort pour exercer le pli cutané permet d’apprécier l’extensiblité de la peau

 L’élasticité.

Elle sera appréciée lors du relâchement du pli cutanée

 L’épaisseur

Fine ou épaisse. Ceci est en rapport avec l’importance du pli.


 Trophicité / circulation.

La trophicité est l’expression de la nutrition des tissus qui est réalisée par la circulation.

Donc la palpation va nous permettre d’explorer différents paramètres :

 La température cutanée.

Cette température sera appréciée avec la face dorsale de la main, car la face palmaire a
tendance à toujours être plus chaude et donc peut fausser le résultat.

 Le pouls.

C’est le reflet de l’activité cardiaque.

 Les oedèmes.

Il faut faire attention lorsque l’on examine un œdème. Un segment de membre plus
volumineux que son homologue peut ne pas être œdématié. Il peut s’agir en fait d’une
amyotrophie du segment de membre controlatéral. C’est par la palpation que l’on va s’en
apercevoir.

Lorsque l’on palpe un œdème :

On peut avoir un œdème mou, qui se laisse déprimer, qui prend même l’empreinte du doigt ce
qu’on appellee le godet.On peut avoir au contraire un œdème dur, qui ne se laisse pas
déprimer

 Les cicatrices.

Une cicatrice est définie par :

*La localisation.

*Son aspect.

*Son étendu.

 Mise en évidence de la tonicité musculaire.


Dans l’aspect visuel on avait la mise en évidence de l’amyotrophie. Lors de la palpation, on
mettra en évidence l’hypo ou l’hypertonie. (tonus musculaire: légère contraction d’un muscle
au repos)

 La douleur.

Au niveau de la palpation, la notion de douleur va être notée à chaque étape de l’examen


palpatoire.

# Les mensurations.

Ce sont des mesures périphériques d’un segment corporel. Il existe dans un bilan
kinésithérapique trois types de mensuration ‘’à chercher encore’’

 Les mensurations de longueur( centimetrie): pour mesurer la longueur d'un membre

 Les mesuration de circonférence pour objectiver le gain du volume musculaire


(volumétrie) ex: volume du quadriceps (

 Les mesures : (Perimétrie)

Ces mesures devront être reproductibles. (Explication perso: Ça veut dire que vous devez
avoir des repères de sorte que si vous prenez 10fois le même jour, vous ayez les mêmes
données)

C’est pour cela que l’on prendra toujours des repères osseux.

NB: pratique avec mètre ruban

3- Bilan de la douleur/bilan nociceptive

Il est composé de données qualitatives et quantitatives

Données qualitatives

-où? (Localisation de la douleur)

- comment ? Fourmillements, picottements? Brûlures?

Quand : le Matin ? Le Soir ? À tout moment ?

Type : mécanique ? Inflammatoire ?

Fréquence : 2fois/jr? Intermittente ?

Facteurs agravants : froid? Marche prolongée ?...

Facteurs calmants : repos? Position spécifique ?


Donnée quantitative : EVA noté sur une échelle de 0 à 10

10: douleur insupportable

5: douleur moyenne, modérée, supportable

0: pas de douleur

4- Bilan articulaire:

Le bilan articulaire est une évaluation qui permet de quantifier la mobilité articulaire.

Ce bilan va permettre de suivre l’évolution, la progression du patient. Et donc de contrôler


l’efficacité du traitement.

Il permettra de noter l’état articulaire en fin de traitement. Ainsi il permettra d’évaluer les
techniques que l’on aura mis en œuvre sur le patient. On pourra dire à la fin du traitement si
on a permis un gain de l’amplitude articulaire ou si au contraire il n’y a eut aucun progrès,
voire meme une accentuation de la situation

Il se répète tout au long du traitement pour ob jectiver les résultats.

 LES PRINCIPES DU BILAN ARTICULAIRE.

Il est résumé selon le sigle PICCADOR

Il est passif.(P)

. C’est la force de l’examinateur qui va entraîner la mobilisation articulaire. Ce qui veut dire
que l’on doit demander au patient de se relâcher, de se détendre

Cependant ce principe n’est pas toujours possible. Par exemple, quand le patient a une
fracture en phase de non consolidation ou bien quand le patient a mal. A ce moment là, un
bilan articulaire ne pourra pas être passif. et on dira donc que le bilan articulaire est faussé par
la douleur par exemple.

Il est indolore (I) c'est à dire non douloureux

Sinon, on dira que ce bilan articulaire est faussé par la douleur. Ce qui veut dire que pour
réaliser ce bilan articulaire il faut remplir toutes les conditions de la mobilisation passive qui
sont :

*Connaître le patient.

*Solliciter la participation du patient (son relâchement).

*Rechercher l’indolence.
*Installer correctement le patient afin de minimiser les compensations.

*Utiliser prise et contre prise.(explication)

*Mettre en tension les structures progressivement.

Il est comparatif (C)

Comparatif avec le côté sain ou avec des valeurs habituelles de mobilité qui sont des valeurs
physiologiques.

I l est chiffré (C)

Ex:

Membre supérieur Membre Supérieur


malade sain

F/0/E 100/0/30 180/0/45

Épaule ABD/0/ADD X X'

/0/: position neutre du goniomètre

Il faut absolument que les mesures soient effectuées et côtés à partir d’une position de
référence que l’on appelle souvent le zéro anatomique.

Cette position de référence sera définie pour chaque articulation.

Le bilan articulaire suivra les axes physiologiques et les plans de référence des mouvements

Il est analytique (A)

On examine une seule articulation à la fois. On va donc essayer d’éliminer toutes


compensations articulaires (on interdit la participation d’autres articulations).

O n aura une prise distale (main du bas du thérapeute) mobilisatrice et une contre prise
proximale (main du haut) qui constituera un contrôle manuel.

Par exemple, pour mobiliser l’épaule, on aura une main qui mobilise le bras (prise distale) et
une autre qui bloque l’omoplate (prise proximale) afin de mobiliser la gléno-humérale.

Donc il ne faut pas interposer d’autres articulations entre prise et contre prise
Il est daté (D)

Mettre la date de l'évaluation de ce bilan articulaire

Il est ordonné(O)

Les mesures sont retranscrites dans un ordre précis, de façon à ce qu’elles puissent être relues
par n’importe quel examinateur.

FLEXION/EXTENSION. ABDUCTION/ADDUCTION. ROTATION interne/ROTATION


ext

Il est reproductible(R)

Le bilan articulaire doit être reproductible de façon à pouvoir évaluer la progression du


traitement. Ce qui veut dire qu’il va falloir prendre les mêmes repères osseux, les mêmes axes
et les mêmes conditions d’examen. Donc le bilan articulaire doit être rigoureux.

Il existe des spécificités dans le bilan articulaire du rachis avec l'utilisation de l'étoile de
Maigne, et du test de shober (distance doigt-sol) ou shober modifié.

Test de shober modifié : # du test de shober (explique avec la mesure des doigts et du sol qui
doit être de 0 cm, mesuré avec la règle)

Ce test est utilisé pour mesurer la souplesse du rachis lombaire.

Test de Schober (modifié) au cabinet médical

Protocole

Pour réaliser le test de Schober, on trace deux marques, respectivement à hauteur de la 5ème
vertèbre lombaire L5 (environ au même niveau des épines iliaque postéro-supérieures) et à 10
cm au-dessus de cette dernière, chez un patient en position debout.

Nous demandons ensuite au patient de se pencher vers l’avant, jambes tendues, et nous
mesurons l’augmentation de l’écart entre les deux marques. Un écart de moins de 3 cm est
considéré comme pathologique (enraidissement), la normale attendue est de +5cm.

Etoile de Maigne : faire l'étoile et sa légende

Nb (en rouge) : le bilan articulaire doit toujours se faire avant le bilan muscul aire et
commencer idéalement par le bilan morphostatique
5- Bilan musculaire

Ici on évalue

*la tonicité: hypotonie, hypertonie, tonicité normale

*, la contractilité: bonne ou mauvaise

* l'extensibilité: hypo extensible, hyper extensible, extensibilité normale

* la force musculaire cotée sur 5

0: pas de contractions

1: ébauche de contractions

2: mouvements sans pesanteur mais sur toute l'amplitude

3: mouvements contre pesanteur

4: mouvements avec résistance légère

5: mouvements avec résistance importante

6- Bilan neurologique ou nociceptif

a- Bilan sensitif:

 sensibilite superficielle : piquer, toucher, thermoalgesique (chaud-froid), cela permet


de savoir s'il y'a hypoesthésie (diminution de la sensibilité),
hyperesthésie(augmentation de la sensibilité) ou anesthésie (pas de sensibilité). Il est
important de toujours préciser la zone ex: hypoesthésie de la face antérieure de l'avant-
bras

 sensibilité profonde: deux composantes

* Sensibilité stathestésique : le patient donne la position de son membre dans l'espace membre
positionné par le thérapeute (le patient a les yeux fermés) ex: il dira “mon membre est à
gauche, en haut, ou en bas)

*Sensibilité kinesthésique : c'est celui du mouvement( le thérapeute fait le mouvement et le


patient les yeux fermés dit quel mouvement le thérapeute fait) ex: vous écartez mon épaule,
vous ouvrez mes jambes

S'il y'a sensibilité kinesthésique ou stathestésique, noter + sinon noter -

b- bilan moteur

Regarder s'il y a une parésie ( paralysie partielle du membre) ou Plégie( paralyse totale du
membre) ou s'il n'y a rien ( note RAS)
Bilan fonctionnel : il s'agit ici d'évaluer les différentes situations du patient dans la vie
quotidienne

Ex: peut- il se laver seul? Se nourrir seul? S'habiller seul? Repasser ses vêtements ? A t- il des
difficultés pour monter les marches d'escaliers ? Pour manger avec une fourchette, pour
découper de la viande avec un couteau ?etc

Synthèse des bilans

Déficiences Incapacités Désavantages

Douleur Montée des escaliers Réduction du périmètre de


difficile marche

Faiblesse du quadriceps Difficulté à se lever partant Socio- professionnel


de la position accroupie

Brûlure Difficulté dans les AVQ Esthétique

Objectifs de prise en charge, moyens et techniques du traitement

* A court terme

Objectifs :- Prévenir la douleur ou la réduire

Techniques :

- Electrothérapie

- Cryothérapie

- Conseil sur les moyens de protections de l'articulation touchée

*A moyen terme :

- améliorer l'amplitude articulaire

- équilibrer les forces musculaires

- favoriser l'équilibre

Techniques :

- Mobilisation activo-passive

- Massothérapie
- Exercice d’équilibre

Compenser les déficiences

Renforcement isométrique de la cuisse

Porter d’une genouillère

Exercice à faire à la maison

Conseil hygiéno-diététique

*À long terme :

- éviter la récidive

- éviter l'aggravation du cas

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