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Le masseur-kinésithérapeute regroupe tous les modes de traitement qui agissent sur l’organisme grâce
à des mouvements soit actifs, soit passifs : massages, mobilisations, gymnastique, mécanothérapie, etc.
Les praticiens français et belges sont appelés kinésithérapeutes. Dans les pays anglo-saxons l’appellation
est Physiotherapist (Grande Bretagne, Australie, Nouvelle-Zélande, Canada), ou Physical Therapist
(États-Unis). Quant aux kinés allemands ils sont appelés Physiotherapeut.
Comme le massage, la thérapie par le mouvement pourrait trouver son origine dans
l’Antiquité.
En Chine, King Fu, 2700 ans avant J.C. fait appel à la gymnastique, aux postures et au contrôle
respiratoire en fonction des symptômes ressentis. Le but : « de favoriser l’harmonie entre les
facultés intellectuelles et les différentes parties du corps afin que l’âme ait un serviteur puissant
et fidèle ».
En Inde, 1600 ans avant J.C. l’Ayurveda préconise des mouvements passifs et des exercices
corporels.
Le grec Heridicos de Sélymbria et son élève Hippocrate (IVème-Vème siècle avant J.C.),
préconisent la gymnastique médicale et les massages dans la préparation des athlètes dans les
palèstres. Les palèstres sont les lieux, sous la Grèce antique, où les adolescents entre 12 et 16
ans pratiquaient la lutte, la gymnastique et d’autres exercices physiques. Le médecin romain
Galien (131-201 après J.C.) élabore une théorie explicative de la contraction musculaire et du
mouvement.
b- La période médiévale
À cette période les avancées médicales sont pauvres, et ce, jusqu’à la Renaissance. Le
Christianisme réprouve les soins du corps qu’il estime inconvenants. Ceux-ci sont abandonnés
et les moines médecins trouvent les incantations et les oraisons plus convenables. L’hygiène,
les bains et les thermes furent détruits, les soins du corps regardés comme un luxe inutile.
La renaissance voit les découvertes scientifiques s’accroître. Symphorien Champier (1472-1539) puis
Ambroise Paré (1509-1590) ouvrent la voie scientifique de la rééducation par le mouvement. L’italien
Giovanni Alfonso Borelli (1608-1679) comprend que les muscles créent des forces proportionnées à leur
structure. Le médecin allemand Friedrich Hoffmann (1660-1742) décrit la gymnastique médicale dans
son traité de médecine au sein duquel il distingue le mouvement passif du mouvement actif.
À la même époque, le doyen de la Faculté de Paris Nicolas Andry de Boisregard (1658-1742) publie un
ouvrage dans lequel la thérapie par les exercices physiques est détaillée. Citons enfin, Joseph Clément
Tissot (1747-1826), chirurgien des armées de Napoléon, qui décrit en 1770 les applications
thérapeutiques de la gymnastique.
d- La naissance de la discipline
Au début du XIXème siècle, cette mouvance va se concrétiser comme une discipline thérapeutique à
part entière grâce au suédois Pehr Henrik Ling (1776-1839). Celui-ci est considéré comme le « père de la
masso-kinésithérapie ». Ling élabore une méthode de gymnastique préconisant une pratique graduelle
et adaptée.
Il collabore avec le gouvernement suédois afin de former des professeurs d’éducation physique. Il
rédige un peu plus tard « Les fondements généraux de la gymnastique ». A partir de 1837, L’Institut
central de gymnastique de Stockholm délivre le diplôme de médecin-gymnaste à ses élèves qui partent
ensuite ouvrir en ville des salles de gymnastique et de massage. Un médecin suédois, le Docteur Gustav
Norstrom, promoteur du procédé, tente de convaincre ses confrères parisiens de l’intérêt de la pratique
en ville. Nous pouvons notamment citer Fernand Lagrange et René Mesnard comme des précurseurs de
la discipline en France.
Il faudra les deux guerres mondiales pour que la Kinésithérapie fasse définitivement la preuve de son
efficacité. Cela en permettant une récupération des combattants plus rapide, avec des séquelles
moindres.
Premièrement la profession d’infirmière reçoit en 1922 un Brevet de Capacité Professionnelle. Puis, sous
l’action conjuguée des aveugles et des responsables d’écoles, le diplôme d’État d’infirmier masseur en
1924 et de masseur aveugle en 1926 sont instaurés.
Héritée de la médecine grecque et romaine, la kinésithérapie tire ses origines d’un ensemble de
connaissances appartenant aux savoirs populaires, à la physiologie des êtres vivants, ainsi qu’aux
pratiques sportives.