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I Introduction
II Anesthésie Générale
V Préparation du malade
VI Prémédication
IX Anesthésies locorégionales
X Période postopératoire
XI Complications en anesthésie
CHAPITRE I : INTRODUCTION
Plan du Chapitre I :
1. Objectifs du cours
2. Quelques définitions
3. Historique de l’anesthésie
4. Présentation de la discipline
OBJECTIFS DU COURS
Les objectifs poursuivis dans ce cours sont les suivants
Faire connaître la spécialité: Anesthésie et Réanimation
Donner une base suffisante pour mieux comprendre le rôle de
l'anesthésiste dans la prise en charge globale d'un patient.
Apporter les informations utiles aux futurs médecins qui ne se
destinent pas à la discipline.
Susciter l'intérêt vers la discipline.
Fournir un minimum d'informations et des conseils pratiques à la
pratique de l'anesthésie dans les conditions d'isolement et servir
de documentation à ceux qui n'ont pas accès aux livres et revues
spécialisés.
QUELQUES DEFINITIONS
L'anesthésie est cette discipline médicale qui vise à faire supporter aux
patients, avec le moins de conséquences possible, la réalisation
d'interventions (chirurgicales ou non) sur l'intégrité du corps sans
douleur. La notion d' « anesthésie » vient du grec et veut dire
insensibilité d'un organisme, ou encore en d'autres mots, l'anesthésie
sous-entend l'abolition de toutes les sensibilités périphériques,
qu'elles soient tactiles, kinesthésiques, douloureuses ou thermiques.
Cela nécessite l'administration de médicaments, qui agissent sur
le cerveau. L'anesthésiste peut les administrer dans une veine ou par
un masque appliqué sur le visage, voire utiliser ces deux techniques.
La sous-entité «analgésie» ne décrit que la réalisation d'absence de
douleur.
HISTORIQUE DE L’ANESTHESIE
- II n'est pas tout à fait vrai que la recherche de moyens pour
soulager la douleur est une quête aussi vieille que l'antiquité car la
douleur a été longtemps considérée comme faisant partie de la
nature humaine, comme un héritage inaltérable laissé par les dieux.
Bien que souvent, usage a été fait par les Grecs et les Romains et
plus tard, au Moyen Age, de vapeurs soporifiques et analgésiques
d'herbes, d'opium ou d'alcool, il ne s'agissait pas d'une réelle
recherche d'antalgique et encore moins d'une véritable anesthésie
chirurgicale.
Barbituriques + + + + -
Thiopental, Méthohexital
Propofol + + + +
Etomidate + + +/- +
Benzodiazépines : + + +
Diazépam, Midazolam,
Flunitrazépam
Dropéridol + (+)
Kétamine + + + + +
Opioïde +/- +/- +
Fentanyl, Alfentanil,
Sufentanil, Rémifentanil
Les opioïdes ne sont hypnotiques qu'à très haute dose et sont peu
utilisables à cet effet clinique. Ils sont utilisés en combinaison avec les
hypnotiques intraveineux ou les agents inhalatoires, afin d'obtenir une
bonne suppression de la conscience.
a) Effet analgésique
b) Effet hypnotique
c) Myorelaxation
1. Action télencéphalique
2. Action télé-diencéphalique
3. Action mésencéphalique.
Les substances telles que les opioïdes réduisent, par leur action au
niveau de leurs récepteurs spécifiques, aussi bien la genèse des stimuli
nociceptifs que leur transmission et leur intégration dans le système
nerveux central. L'analgésie « spinale » serait médiée par des récepteurs
mµ et kappa, l'analgésie « supraspinale » principalement par des
récepteurs mu. A doses élevées, ils provoquent, par action sur des
récepteurs kappa, des effets dépresseurs corticaux directs, avec
diminution de la conscience (somnolence).
Pharmacocinétique
Pharmacodynamie
L'anesthésie générale peut être réalisée soit avec des produits volatils
et/ou intraveineux. C'est un cocktail d'agents à action spécifique :
hypnotique, analgésique et myorelaxant, pour améliorer la qualité et
réduire les effets secondaires autant que possible.
L’anesthésie inhalatoire
L’anesthésie intraveineuse
L’anesthésie balancée
L’anesthésie au masque
A. Anesthésie inhalatoire
B. Anesthésie Intraveineuse
C. Anesthésie balancée
Définie comme procédure combinant anesthésiques intraveineux et
inhalatoires, elle associe les avantages de chacune des deux procédures
décrites plus haut :
D. Anesthésie au masque
3.1. Pharmacocinétique
La ventilation alvéolaire
La concentration alvéolaire
La solubilité dans l'eau et dans le sang
Le débit cardiaque
Le débit sanguin cérébral
La solubilité tissulaire et dans le cerveau
a. Absorption
c. Elimination
Hypernatrémie Hyponatrémie
Hyperthermie Hypothermie
Hypercapnie Hypocapnie
Grossesse
Hypoxémie
Agents anesthésiques IV
LE PROTOXYDE D'AZOTE
Pharmacodynamique :
Effets indésirables
Pratique clinique
Propriétés :
Barbiturique à courte durée d'action, il déprime les fonctions
cérébrales, bloque les centres du tronc cérébral qui commandent la
vigilance, provoquant une inconscience associée à une dépression
respiratoire et cardio-vasculaire.
L'action hypnotique initiale est intense, rapide (délai d'action 30-40
sec) mais courte (durée d'action <10 min) et est suivie d'une
somnolence.
Posologie
Après une dose-test de 25 à 75mg en IVD, l'induction est réalisée
par l'injection lente (30-45 secondes) et fractionnée de 5-7 mg/kg.
Effets secondaires :
Chute de tension artérielle
Rash allergique cutané.
L'injection intra-artérielle de barbituriques peut aboutir à la
thrombose artérielle et à la gangrène du membre; leur injection
extra vasculaire peut entraîner une nécrose tissulaire.
Indications:
Induction d’une anesthésie générale,
Traitement de convulsions,
Contre – indication :
Etat de mal asthmatique.
Porphyrie: résulte de l'accumulation anormale des porphyrines,
métabolites intermédiaires de la synthèse de l’hème et le tableau
clinique comporte des douleurs abdominales violentes. L'évolution
est très rapide et fatale.
Inconvénients
Peut provoquer une dépression respiratoire et une apnée.
Peu analgésique
Augmente le risque de laryngospasme
Peut provoquer une dépression cardio-vasculaire, particulièrement
chez les patients hypovolémiques.
Posologie :
Induction : 1-2mg/ kg ; maintenance: 4-10mg/kg/h
Inconvénients
Injection douloureuse (sauf si on ajoute de la lidocaïne)
Surcharge lipidique
Coûteux
Risque de prolifération bactérienne dans les ampoules entamées
Effets secondaires
Dépression cardio-vasculaire: attention en cas d'hypovolémie
Apnée
Réactions allergiques (rares).
Propriétés:
Parmi les hypnotiques, l'Etomidate présente la meilleure tolérance
hémodynamique, ce qui lui confère une indication privilégiée chez les
patients à risque cardiovasculaire (sujet âgé) ou hémodynamiquement
instable. II entraîne rapidement l'inconscience mais n'a aucun effet
antalgique. Son délai d'action est de 30 à 60 secondes et sa durée
d'action est inférieure à 5 minutes.
Effets secondaires :
Myoclonies
Douleur à l'injection
Vomissements postopératoires
Dépression cortico-surrénalienne (lors de perfusions continues) :
par inhibition enzymatique spécifique au niveau de la surrénale.
Propriétés :
La kétamine provoque une anesthésie générale dissociative:
inconscience avec mouvements oculaires horizontaux (nystagmus),
analgésie marquée, amnésie, réflexes laryngés conservés (toux et
déglutition maintenues).
Elle élève le débit sanguin cérébral (par vasodilatation) et le métabolisme
cérébral, la pression intraoculaire, la fréquence cardiaque et les
pressions artérielles systémiques et pulmonaires. Elle est une drogue de
choix chez le sujet hémodynamiquement instable.
Son effet respiratoire dépresseur est minime. Elle provoque également
une bronchodilatation (intérêt thérapeutique chez le patient asthmatique).
Posologie: ,
agent d'induction: IV: 0,5-2mg/kg ; IM: 5-l0 mg/kg ;
entretien : 15-45 µg/kg/min = > doses anesthésiques
analgésie : 0,25 – 0,5 mg/Kg
Effets indésirables :
augmentation des sécrétions lacrymale, salivaire et bronchique.
Effets neuropsychiques: agitation, hallucinations, cauchemars
(plus fréquents chez les jeunes et la femme; plus rares si la
Kétamine est associée aux benzodiazépines),
Myoclonies,
Nystagmus, diplopie.
Contre-indications :
Troubles psychiatriques
Traumatisme crânien (HTIC)
Hypertension artérielle
Hypertension intracrânienne (processus expansif intracrânien :
tumeur, hématome, œdème)
Chirurgie ophtalmologique (plaies ouvertes)
Thyrotoxicoses
Avantages
Augmentation de la tension artérielle
Augmentation de la fréquence cardiaque
Propriétés analgésiques
Bronchodilatation
Remarque :
La kétamine est classée dans les stupéfiants (présente des analogies de
structure avec les hallucinogènes comme le LSD).
Effets indésirables
Variabilité de la réponse (sensibilité variable, réactions paradoxales
excitation, angoisse) titration soigneuse ;
Interactions médicamenteuses: dépression du SNC accentuée si
association avec d'autres dépresseurs nerveux, accumulation dans
les traitements au long cours.
Grossesse et accouchement : le diazépam a été rendu responsable
des malformations (fentes labio-palatines): les benzodiazépines
traversent la barrière placentaire, ce qui peut provoquer une
dépression chez le nouveau- né ;
Chute tensionnelle liée à une inhibition sympathique centrale et à
une vasodilatation par effet direct: attention en cas d'hypovolémie.
Antagoniste :
A l'inverse des autres hypnotiques, avec les benzodiazépines, on
dispose du Flumazénil (Anexate®, amp 0.5 mg/ml), un
antagoniste compétitif des récepteurs des benzodiazépines dans
le SNC, qui peut s'opposer soit à un surdosage ou à une
intoxication volontaire ou soit encore à des réactions paradoxales
liés aux benzodiazépines.
Du fait de sa demi-vie plus courte (1 h) que celle des
benzodiazépines, le danger d'une réapparition de la sédation peut
rendre nécessaires des réinjections ou une administration continue
de Flumazénil.
Remarque
Toutes les doses d'induction seront fonction du poids et de l'âge du
patient, de son état cardio-vasculaire, de l'utilisation ou non de la
préméditation ou d'autres drogues.
Pharmacodynamie :
Les opioïdes se fixent de façon réversible à des récepteurs spécifiques,
les récepteurs morphiniques dans le cerveau et la moelle épinière.
Actuellement, quatre types de récepteurs principaux, corrélés avec les
actions complexes des opioïdes sont connus.
Actions principales des opioïdes en fonction des récepteurs
morphiniques :
1) MORPHINE
Indications :
Prémédication (analgésie) : 0.05-0.2 mg/ kg IV
Analgésie postopératoire :
IV: 0.03-0.2 mg/kg en PCA
Spinale : 0.05-0.1 mg en dose unique/j
Péridurale: 0.03-0.04 mg/kg/j
2) FENTANYL
Caractéristiques :
Très liposoluble, 50 fois plus actif que la morphine
Pas d'histaminolibération
Rigidité thoracique en rapport avec la puissance analgésique
Indications :
Anesthésie générale: dose intubation: 5-7µg/kg
Analgésie peropératoire intrathécale: 50 µg
Analgésie postopératoire péridurale: 50-200µg
3) ALFENTANIL (RAPIFEN®)
Caractéristiques :
Liposolubilité entre fentanyl et morphine avec une fixation
protéique élevée
7 à 10 fois moins puissant que le fentanyl
Délai d'action très court (passage de la BHE et effet maximal en
moins d’une minute)
Pas d'histaminolibération
Rigidité thoracique en rapport avec la puissance analgésique.
Indications :
Anesthésies de courte durée (ambulatoire) : 5-40 µg / kg
Anesthésie de moyenne et longue durées : 0,5-2 µg/kg/min
4) SUFENTANIL (SUFENTA®)
Indications
5) REMIFENTANIL (ULTIVA®)
Caractéristiques :
Agoniste spécifique des récepteurs mµ
Vd: 350 ml/kg et Cl: 40 ml/min./kg
T1/2 effective: 3-10 minutes
Métabolisation assurée, par des estérases non spécifiques.
Indications :
Anesthésie ambulatoire et anesthésies de longue durée
Perfusion continue: 0.5-1µg/kg en 1min, Entretien: 0.01-4
µg/kg/min.
6) Naloxone(Narcan®)
Effets indésirables:
Douleur, réapparition de l'effet morphinique (effet rebond), œdème
pulmonaire et arrêt cardiaque (rare).
Ils induisent une paralysie flasque, réversible des muscles striés. Ils sont
utilisés entre autres pour faciliter l'intubation endotrachéale et l'acte
chirurgical. Evidemment, les myorelaxants n'affectent ni la conscience ni
la perception douloureuse et sont donc toujours associés avec des
anesthésiques et des analgésiques. Et comme ils provoquent une
paralysie des muscles respiratoires, ils rendent nécessaire le recours à
une ventilation artificielle.
a) Le bloc dépolarisant :
Le curare dépolarisant de référence est la Succinylcholine. Elle se fixe
sur le récepteur cholinergique et l'active, ce qui dépolarise la plaque
motrice et la membrane musculaire adjacente. Comme le
succinylcholine n'est pas dégradée aussi rapidement que l'acétylcholine
la dépolarisation persiste, d'où relâchement musculaire profond.
Cliniquement, un bloc dépolarisant est caractérisé par des fasciculations
musculaires fines précédant la paralysie flasque. Le bloc induit par la
succinylcholine se termine quand la molécule quitte les récepteurs et est
dégradée par les cholinestérases plasmatiques.
Pharmacocinétique
En injection IV, le suxaméthonium est rapidement métabolisé par les
pseudocholinestérases plasmatiques. Seule une faible fraction (20 %)
atteint la jonction neuromusculaire.
L'action est rapide en raison de l'hydrosolubilité importante ; en effet, les
patients peuvent être intubés après un délai de 45 à 60 s, ce qui en fait
un curare de choix lors de l'induction à séquence rapide où toute
ventilation est prohibée.
Effets secondaires :
- Myalgies : surtout chez les sujets jeunes;
- Stimulation ganglionnaire : la succinylcholine peut élever la
pression artérielle et la fréquence cardiaque chez l'adulte et, à
l'inverse, causer une bradycardie chez l'enfant ou l'adulte lors d'une
deuxième administration,
- Hyperkaliémie : on peut observer une augmentation brève d'environ
0,5 à 1 mmol de la kaliémie due à la sortie de potassium de la
cellule musculaire ; chez des patients prédisposés (p. ex brûlures -
sauf dans les 24 premières heures, atteintes neurologiques
motrices, polytraumatisés, maladies musculaires), des
hyperkaliémies majeures, avec risque d'arrêt cardiaque, peuvent
apparaître ;
- Augmentation de la pression intraoculaire transitoire et de courte
durée (par contraction des muscles oculomoteurs),
- augmentation de la pression intra-gastrique transitoire et de courte
durée (due aux fasciculations musculaires),
- augmentation modérée du DSC et de la PIC.
REMARQUES ET COMMENTAIRES:
Les réponses aux curares sont très variables, quelle que soit la molécule et
particulièrement aux âges extrêmes de la vie, d'où la nécessite de recourir au
monitoring de la curarisation.
Un myorelaxant doit se lier à un nombre de récepteurs (plus de 70 %) avant
que n'apparaisse un bloc neuromusculaire.
Tous les curares sont potentialisés par les agents halogénés.
Les doses d'entretien sont habituellement de 25% de la dose initiale.
L'Atracuriurn et le Cis-atracurium sont éliminés par hydrolyse indépendante
des cholinestérases et par un mode d'élimination d'Hofmann (fragmentation
moléculaire spontanée, dans les conditions physiologiques de pH et de
température, indépendante des fonctions rénale, hépatique et enzymatique ;
seul le métabolite principal de la voie d'Hofmann, la laudanosine, sans
propriété myorelaxante, est éliminée par le rein)
L'histaminolibération est moins prononcée si l'injection est lente.
Certaines pathologies neuromusculaires influencent la réponse aux curares,
par exemple la myasthénie et les myopathies héréditaires (Myopathie de
Duchenne).
L'antagonisation du bloc neuromusculaire
Les inhibiteurs de l'acétylcholinestérase inhibent de manière réversible la
dégradation de l'acétylcholine et augmentent ainsi la quantité de
l'acétylcholine susceptible d'entrer en compétition avec les curares non
dépolarisants sur les sites de fixation, permettant d'accélérer la
décurarisation.
NEOSTIGMINE (PROSTIGMINE®)
Le monitoring de la curarisation
Plan du Chapitre IV :
1. Introduction
2. circuits et vaporisateurs utilisés pour l’anesthésie par inhalation
3. description des différents circuits
1. INTRODUCTION
Eléments
constitutifs de
l’appareil
d’anesthésie
Généralités
a. Le ballon :
- remplit plusieurs fonctions : réservoir très compliant (compliance,
supérieure à celle du restant du système) dans lequel est mis en
réserve l'équivalent d'au moins un volume courant pour l'inspiration
à venir, contenance habituelle du modèle pour adultes 2 litres,
- recueille le mélange des gaz frais qui alimente en permanence le
système anesthésique et éventuellement une fraction plus ou moins
importante des gaz expirés,
- permet de donner immédiatement suite à la demande ventilatoire
qui est maximale lors de l'inspiration (débits atteignant 30 - 60 l/min)
et nulle pendant l'expiration.
En définitive le ballon :
- permet la réinhalation des gaz expirés, donc l'économie des gaz
anesthésiques et évite la prise d'air additionnel,
- permet de contrôler ou d'assister la ventilation,
- l'appréciation visuelle et tactile des variations de son volume,
permet de surveiller la ventilation spontanée du patient,
- du fait de sa très bonne compliance, le ballon en caoutchouc
antistatique amortit les montées en pressions inévitables en son
absence.
- Sa courbe pression/volume est d'une grande importance puisqu'elle
dépend de la quantité de gaz expirés que le ballon va emmagasiner
avant que la valve expiratoire ne s'ouvre. En fait le ballon se distend
très facilement jusqu'à ce que soit atteinte sa capacité nominale :
au-delà, il oppose une résistance notable à toute déformation
supplémentaire. Cela ne se vérifie pas avec les ballons à usage
unique en matière plastique peu élastique.
Tuyau annelé
Modalités de fonctionnement
En ventilation spontanée : la valve expiratoire est ouverte et
l'excès de gaz est rejeté pendant l'expiration.
En ventilation assistée ou contrôlée : la valve expiratoire est
pratiquement fermée, le ballon est comprimé rythmiquement
et la valve expiratoire s'ouvre préférentiellement en cours
d'insufflation.
On considère que, par rapport aux autres systèmes de Mapleson, le
système de Magill est le mieux adapté à l'utilisation en ventilation
spontanée et le moins apte à la ventilation contrôlée.
Système B de Mapleson
Diffère du précédent par le fait que l'alimentation en gaz frais
s'effectue à proximité du patient.
Système C de Mapleson
diffère du système B, par l'absence du tuyau annelé. Le ballon
est directement branché sur l'arrivée des gaz frais..
Par suite de l'absence de tuyau annelé, les gaz expirés
pénètrent en masse dans le ballon et la proportion de gaz
alvéolaire réinhalé est particulièrement élevée.
Pour prévenir cette réinhalation, le débit de gaz frais doit
dépasser le double, voire le triple de ventilation /minute.
Système E de Mapleson
Mapleson F
Ce circuit n'a pas été décrit par Mapleson ; il s'agit d'une modification du
tube en T d'Ayre par Jackson-Rees : adjonction à l'extrémité du segment
expiratoire d'un ballon de 500 ml avec fuite.
Avantages des systèmes de MAPLESON
Ils sont légers, simples, fiables,
Ils sont faciles à nettoyer et à stériliser ;
ils sont peu coûteux.
Inconvénients
la nécessité d'utiliser des DGF importants pour empêcher la
réinhalation du CO2 expiré en raison de l'absence de valve
unidirectionnelle et d'absorbeur de CO2 ;
la pollution importante de l'environnement ;
la perte de chaleur et d'humidité
Dans un circuit de type circulaire (circle system), les gaz circulent dans
les tuyaux de manière unidirectionnelle grâce à des valves ; les branches
inspiratoire et expiratoire sont donc distinctes, sauf au niveau de la pièce
en Y, proche du patient.
Ce circuit permet de travailler avec des DGF bas, soit entre 0,5–2 l/min.
Absorbeurs de CO2
Plan du chapitre V :
1. Introduction
2. Les examens complémentaires
3. Les médicaments et: optimalisation de la préparation préopératoire
4. Le jeûne opératoire
5. Information préopératoire et consentement éclairé
6. Le transfert du patient vers le bloc opératoire
7. Conclusion
1. INTRODUCTION
Anamnèse ou interrogatoire
Remarques :
Lorsque le patient a déjà été opéré, on peut compulser ses anciens dossiers
à la recherche de complications (intubation difficile, allergies;...) ou des
plaintes telles que des nausées postopératoires ou dysphonie.
Les antécédents familiaux de problèmes d'anesthésie sont à dépister
(hyperthermie maligne).
La prise régulière d'alcool augmente le risque de dénutrition; l'intoxication
alcoolique aiguë peut diminuer les besoins en anesthésiques et prédisposer
à l'hypothermie et l'hypoglycémie, alors que le sevrage en alcool peut
entraîner une hypertension sévère, des trémulations, un délire, des
convulsions et peut augmenter les besoins en anesthésiques.
La consommation de tabac est à déconseiller quatre à six semaines avant
l'intervention.
Les médicaments pris par le patient seront mentionnés,
Les réactions allergiques vraies sont beaucoup plus rares que les réactions
non allergiques, comme les effets indésirables ou les interactions
médicamenteuses : il faut préciser le type de réaction (érythème,
œdème, dyspnée, respiration bruyante,...). L'allergie aux aliments est à
rechercher car i! existe des réactions croisées entre certains fruits et
végétaux (avocat, kiwi, banane, ananas, melon, noix, châtaigne) et le latex,
entre les crustacés et les produits de contraste ou la protamine.
Il paraît raisonnable de récuser les enfants présentant une température
supérieure à 38.5°C, un asthme ou une bronchite surajoutée, surtout en
dessous de l'âge de un an.
une infection respiratoire aigüe est une contre-indication opératoire: elle
augmente l’hyperréactivité des voies aériennes supérieures, et ce, jusqu’au
quinzième jour après la disparition des manifestations cliniques: les
manipulations des voies respiratoires supérieures atteintes, par une canule
pharyngée ou un tube peut provoquer un laryngospasme ou un
bronchospasrne.
L'examen clinique
Conclusion :
Le patient devra être informé des gestes qui lui seront demandés en
postopératoire pour un traitement kinésithérapeutique qui peut être
demandé avant l'intervention.
Certains médicaments peuvent interférer avec l'anesthésie :
La Metformine (Glucophage®) doit être arrêtée 48 heures avant
l'intervention; cet antidiabétique oral peut effectivement provoquer
des acidoses lactiques fatales (acidose métabolique).
Les Hypolipidémiants de la classe des statines (Zocor®,
Pravasine®) sont à interrompre 72h avant l'intervention car ils
peuvent induire une acidose métabolique.
Les antidépresseurs tricycliques (Anafranil®, Redomex®,
Trazolan®, Prozac ®...) ont une toxicité directe sur la fibre
myocardique avec baisse de l'inotropisme et troubles de
conduction. Ils peuvent provoquer des crises hypertensives,
surtout au stade initial du traitement (3 premières semaines).
Les inhibiteurs des monoamines oxydases (Iproclozide, Niamid,
Aurorix ®...) sont des antidépresseurs de deuxième choix en raison
de leurs nombreux effets indésirables tels que l’hypotension
orthostatique, toxicité hépatique et instabilité hémodynamique lors
d'une anesthésie: leur association à des agents vasopresseurs tels
que l'éphédrine ou la dopamine peut provoquer des palpitations ou
une poussée hypertensive. On en distingue deux classes: les IMAO
irréversibles qui ont une cinétique d'action très longue avec
d'importants risques de surdosage et que l'on stoppera quinze
jours avant l'intervention; les IMAO réversibles ont une brève durée
d'action et leurs effets systématiques sont réduits: on les arrêtera
24 heures avant l'opération.
L'aspirine sera maintenue selon le type de chirurgie mais augmente
le tempsde saignement.
Le Sintrom® (anti vitamine K, traitement anticoagulant), prescrit
chez les porteurs de certaines valves cardiaques, est interrompu 3-
5 Jours avant l'opération et remplacé par une héparine non
fractionnée (Calciparine®) ou des héparines à bas poids
moléculaire (HBPM : Fraxiparine®, Clexane®, Fragmin®) selon le
type de chirurgie, le type d'anesthésie et les co-morbidités du
patient. On contrôlera alors le temps de Quick.
4. LE JEUNE OPÉRATOIRE
Bien qu'en 1848, l'un des tout premiers décès liés à l’anesthésie soit
probablement dû à l'inhalation trachée-bronchique de liquide gastrique, il
faudra attendre les travaux de Mendelson en 1946 pour que la
prévention de la broncho-aspiration devienne une préoccupation
constante de l'anesthésiste.
Des moyens seront développés pour diminuer son incidence et ses
complications.
Le jeûne préopératoire absolu d'au moins 6 heures sera alors instauré.
Au début des années 1980, plusieurs équipes remettent en cause ces
recommandations.
Physiopathologie
Recommandations
Les principaux liquides clairs utilisés sont l’eau, les boissons gazeuses,
le jus de fruit sans pulpe, le thé clair et café noir.
Par conséquent: Le jeûne des solides, dont le temps de vidange est long
et variable, est donc toujours une nécessité en chirurgie réglée.
Patient à jeun
Oter prothèses dentaires, bijoux, maquillage (vernis à ongle !)
Faire uriner le patient
Faire revêtir une blouse au patient à opérer
Prémédiquer (suffisamment tôt)
Le patient est accompagné par une personne du service; qui
transmettra
Le dossier complet.
7. CONCLUSION
CHAPITRE VI : PRÉMÉDICATION
Plan du chapitre VI :
1.- Buts de la prémédication
2.- Moyens médicamenteux
1. BUTS DE LA PREMEDICATION
2. Moyens médicamenteux
Les doses doivent être réduites voire une médication anxiolytique contre-
indiquée dans certaines situations cliniques telles que chez le sujet âgé,
en mauvais état général ou gravement intoxiqué, en cas d'obstruction ou
traumatisme des voies aériennes supérieures, hypovolémie, apnées
centrales, hypertension intracrânienne, détérioration neurologique
(diminution de la vigilance), pneumopathie (BPCO sévère) ou
valvulopathies sévères.
1) BENZODIAZÉPINES
2) NEUROLEPTIQUES
3) MORPHINIQUES
4) ANTIHISTAMINIQUES
Hydroxyzine (Atarax®) :C'est un antihistaminique qui franchit la
barrière hémato-méningée et exerce des effets sédatifs centraux
importants; effet bronchodilatateur et activité anti-allergique;
anxiolytique faible; anticholinergique faible. Il est utilisé plutôt chez les
asthmatiques ou les allergiques. Posologie: 1 mg/kg (PO / IM), co
25mg, sirop 200ml (0.2%: 1 c à c=10rng), Amp.l00mg/2ml
Prométhazine (Phénergan®) : Antihistaminique H1, Amp. IM
50mg/2ml, 12.5-50mg.
5) ATROPINIQUES
Scopolamine : 0,5mg IM
Elle induit une sédation, une somnolence postopératoire, mais aussi
parfois des délires ou des hallucinations.
Son effet asséchant est supérieur à celui de l'atropine, mais elle est
moins efficace pour prévenir les bradycardies réflexes.
6) PROTECTEURS GASTRIQUES
Autorisation Autorisation
Induction Décollage
Réveil Atterrissage
1.2. Patients
2. INDUCTION ANESTHÉSIQUE
La pré-oxygénation:
L'inhalation d'oxygène avant l'induction anesthésique a pour but
d'augmenter les réserves en oxygène disponibles lors de la période de
dépression respiratoire ou d'apnée qui suit l'induction. Elle est
particulièrement recommandée lorsqu'il y a des difficultés prévisibles
d'intubation ou quand, la ventilation au masque est dangereuse ou
difficile. Or aucun index ne permet de prévoir une intubation difficile avec
une sensibilité de 100%. On l’appelle aussi dénitrogénation car elle
permet de remplacer l’azote contenue dans l’espace-mort par l’oxygène.
b. Modalités d’induction
1. Induction intraveineuse
Indications :
- Situation d’urgence,
- Estomac plein (femme enceinte, occlusion intestinale aigüe,
péritonite, traumatisé, hernie hiatale, etc.)
- Intubation prévue difficile
Etapes :
- Préoxygénation
- Injection d’hypnotique d’action rapide
- Manœuvre de Sellick : Pression sur le cricoïde afin de
comprimer l’œsophage (après endormissement du patient)
- Injection d’un curare d’action rapide
- Intubation endotrachéale
- Vérification de la position de la sonde (ventilation symétrique)
- Gonflement du ballonnet
- Lâchage du Sellick
- Fixation de la sonde
- Injection morphiniques
- Le reste comme supra.
2. Induction inhalatoire
c. Dangers et complications
NB : ces deux types des réactions peuvent être dus à d’autres facteurs
que la douleur. Des réactions neurovégétatives peuvent être dues à une
hypoxie, une hypercapnie, une hypovolémie.
Perte de conscience
La commande respiratoire
La réduction de l'hyperventilation réflexe à l'hypercapnie et
l'hypoxémie est extrêmement marquée avec la quasi-totalité
d’agents employés lors d'une anesthésie (hypnotiques,
morphiniques, vapeurs halogénées,...)
La réduction de l'hyperventilation réflexe à l'hypoxie reste
extrêmement marquée pour tous les agents curarisants même à
une concentration plasmatique où les effets curarisants sont
cliniquement peu ou pas présents.
Le réflexe d’homéothermie : la mise en route des réactions
physiologiques (sudation, vasoconstriction) nécessaires pour
maintenir la température centrale ne se manifeste que pour des
écarts de température centrale de plus ou moins 2° C;
normalement, une réduction de plus ou moins 0.5 °C suffit.
Dépression cardio-circulatoire
Diminution de la tension artérielle.
Par une action vasodilatation artériolaire directe ou indirecte
médiée par la diminution du tonus orthosympathique lors de
l'induction de la narcose.
Veinodilatation : par une action vasodilatation directe ou réflexe
Diminution du débit cardiaque: par différents mécanismes,
notamment par la diminution du retour veineux par l'action
veinodilatatrice des agents anesthésiants ou de leurs
combinaisons.
Interprétation du BIS
De zéro à 40 : anesthésie profonde
Entre 40 et 60 : anesthésie chirurgicale
Entre 60 et 100 : anesthésie insuffisante
Les avantages de ce dispositif seraient d'éviter un surdosage en
anesthésiques et les phénomènes de mémorisation peropératoire
(awareness).
REMARQUE :
Toutes ces anomalies engendrées par le niveau des
concentrations tissulaires des agents anesthésiants employés
sont généralement parfaitement réversibles.
Dans le meilleur des cas, le passage du stade d'anesthésie
permettant certains actes chirurgicaux à une situation clinique où
le patient a récupéré un contrôle respiratoire satisfaisant voire
l'état de conscience durera moins de 5 minutes.
Dans d'autres circonstances, lors d'une chirurgie de longue durée
ou dans certains tableaux physiopathologiques où la distribution et
la métabolisation des drogues est sensiblement réduite ou lorsque
l'emploi des drogues à action plus longue est requis, le temps mis
pour obtenir un patient dans des conditions qui permettent son
transfert à l'unité des soins post anesthésiques peut demander une
trentaine de minutes.
4. REVEIL OU LA FIN DE L’ANESTHESIE
Critères d’extubation
1. INTRODUCTION
A l'examen clinique :
L'ouverture buccale doit être supérieure à deux à trois travers de doigt.
Une mauvaise dentition augmente le risque de lésion des dents et de
luxation dentaire à l'intubation.
Une macroglossie accompagne de nombreuses anomalies
congénitales (par ex : trisomie 21).
Une distance thyro-mentonnière inférieure à 6,5 cm peut rendre
difficile la visualisation de la trachée.
On déterminera aussi le score de Mallampati.
a. Le masque facial
Indications
Technique
Le masque laryngé est utilisé chaque fois que l'intubation trachéale n'est
pas indispensable ou souhaitée, et qu'un masque facial n'est pas
approprié.
Autres indications :
Interventions de durée > 15 min et < 2-3 heures (Anesthésie
ambulatoire).
Intervention sur l'œil, les oreilles
Anesthésie chez les chanteurs
Intubation difficile imprévue (guide pour la sonde d'intubation)
Ventilation dans les situations difficiles.
d. Le laryngoscope
3.1.Préoxygénation
La préoxygénation (ou dénitrogénation) consiste à atteindre une fraction
expirée en O2 ≥ 90 % en respirant spontanément de l'oxygène à 100 %
dans un masque facial pendant plusieurs minutes.
Cette manœuvre sature la capacité résiduelle fonctionnelle (CRF) en O2
et augmente la tolérance à l'apnée qui suit l’induction.
La préoxygénation peut être remplacée par quatre manoeuvres de
capacité vitale ; la durée de l’apnée sans hypoxémie sera plus courte.
3.2.Ventilation
3.3.Intubation
Intubation orotrachéale
Intubation nasotrachéale
Tout anesthésiste doit être préparé à une intubation difficile. Il est donc
particulièrement important, pour chaque acte réglé, d’évaluer
soigneusement les conditions anatomiques au cours de la consultation
d’anesthésie.
Score de Mallampathi
c. Technique d’intubation
- Ouverture de la bouche,
- Introduire le laryngoscope allumé par la commissure labiale droite
- Enfoncer la lame jusque dans la fente glosso-épiglottique (lame
courbe) ou charger l’épiglotte (lame droite)
- Déplacer la lame vers la gauche en chargeant la langue
- Faire une traction vers le haut et vers l’avant. Ce qui soulève le
maxillaire inférieur et donc la langue et l’épiglotte et expose les cordes
vocales derrière l’épiglotte.
- Prendre la sonde et introduire le bout de la sonde entre les cordes
(deux cordons blanchâtres) sans les traumatiser. L’extrémité
proximale du ballonnet doit être placée juste derrière les cordes
vocales et les repères sur le tube par rapport doivent être notés.
- Maintenir la sonde au maxillaire inférieur, et retire le laryngoscope
- Gonfler le ballonnet avec 5-10ml d’air (˂30 cmH2O)
Homme 7,5–8,0 23 25
adulte
Femme 6,5–7,0 21 23
adulte
e. Indications
f. Complications
Lors de l’induction
Lésions dentaires
Saignement
Traumatisme laryngé
Perforation trachéale
Intubation sélective
Stimulation réflexe (laryngospasme, bronchospasme, stimulation
sympatho-adrénergique)
Inhalation bronchique
Intubation œsophagienne
Lésions de la moelle en cas de traumatisme de la colonne
cervicale
Sonde en place
Obstruction de la sonde
Fuite ou hernie du ballonnet
Déplacement secondaire de la sonde
Bronchospasme
Pneumothorax
Inhalation bronchique
Après extubation
g. Intubation difficile
L’ALR concerne :
La moelle, les synapses ganglionnaires : rachianesthésie, anesthésie
péridurale
Les nerfs périphériques : plexus nerveux (bloc plexique) ou
terminaisons nerveuses (infiltration, anesthésie superficielle).
Puis après inactivation des canaux sodiques et une sortie passive d'ion
K+, le potentiel transmembranaire retombe à sa valeur de repos
(répolarisation). La dépolarisation se transmet de segment à segment et
propage ainsi le potentiel d'action (PA) le long du nerf. La vitesse de
conduction nerveuse dépend de l'épaisseur du nerf et son degré de
myélinisation.
La myéline agit comme un isolant électrique. Au niveau des gaines de
myéline, il n'y a pas d'échanges ioniques transmembranaires.
Ces échanges sont restreints aux nœuds de Ranvier (conduction
saltatoire), ce qui augmente la vitesse de propagation de l'influx nerveux.
Les AL entraînent une stabilisation du potentiel de repos en bloquant de
façon réversible les canaux sodiques, rendant difficiles ou empêchant la
dépolarisation et la création du potentiel d'action. Le potentiel d'action
est inhibé. Les AL diffusent sous forme basique à travers la membrane
nerveuse, puis se dissocient du fait du pH intracellulaire inférieur.
Du fait d'une sensibilité diminuée des fibres de gros calibre à l'action des
AL, des concentrations plus élevées sont nécessaires pour le blocage de
ces fibres myélinisées.
En pratique clinique, ceci signifie que l'on peut obtenir avec des
concentrations faibles d'AL, une analgésie sélective préservant la
sensation du toucher et la motricité qui sont véhiculées par des fibres Aα
myélinisées de gros calibre (bloc « différentiel »).
Plus le pKa est d'un AL est bas plus, la proportion de la forme ionisée est
élevée, et plus la pénétration transmembranaire est facile, ce qui signifie
que la latence de l'action sera courte. La concentration de la forme active
dans le nerf conditionne l'intensité de l’action.
b) Arythmies
c) Myonécrose
2. ANESTHESIE MEDULLAIRE.
2.1. Définitions
Ligament jaune
Moelle épinière
Dure-mère Ligament
i t é i
Système nerveux végétatif
2.5. Complications
A. RACHIANESTHESIE
3. Technique
Matériel
Procédure
6. Effets systémiques
Effets cardiovasculaires
Remarques :
Effets respiratoires
7. Complications
B. ANESTHÉSIE PÉRIDURALE
L’APD est une technique offrant un spectre d’applications plus large que
la rachianesthésie, praticable au niveau lombaire, thoracique et cervical.
1. Procédure
3. Complications
Brèche dure-mérienne.
Injection sous-durale (rachianesthésie totale selon le volume
injecté et la compliance de l'espace).
Injection intravasculaire :
- dans le plexus veineux péridural ;
- dans l'artère d'Adamkiewicz (exceptionnel).
Hypotension.
Abcès épidural.
Hématome épidural.
Lésions neurologiques
Lombalgies
C. ANESTHÉSIE CAUDALE
D. CHOIX DE LA TECHNIQUE
E. CONTRE-INDICATIONS
Types de bloc
REMARQUE GENERALE
Elle exige :
1. Une connaissance nécessaire de l'anatomie
2. Une connaissance rigoureuse des indications et contre-indications
des différents types d'anesthésie locorégionale.
3. Un respect des procédures en accord avec les règles de sécurité.
4. Une réflexion et préparation de l'anesthésie afin d'adapter au mieux
le geste au patient.
CHAPITRE X : PERIODE POSTOPERATOIRE
Plan du Chapitre X :
1.- Fonction
2.- Mesures générales
3.- Surveillance post-opératoire
4.- Sortie du patient de la salle de réveil
5.- Prise en charge de la douleur
1. FONCTION
La SSPI doit par conséquent répondre à cette exigence, et offrir tous les
moyens de surveillance et thérapeutiques nécessaires à la réalisation de
cet objectif.
Elle doit être à proximité immédiate du bloc opératoire.
2. MESURES GENERALES
Les patients qui n’ont pas pu être extubés dès la fin de l’acte chirurgical,
bénéficieront d’une ventilation en SSPI.
Les paramètres vitaux de chaque patient doivent être suffisamment
surveillés.
3. SURVEILLANCE POST-OPERATOIRE
a. Surveillance clinique
Conscience
Réaction pupillaire
Respiration
Pouls
Coloration cutanée
Température
Sensibilité
Motricité et force musculaire
Diurèse
Pertes sanguines et sécrétions par drainage
Pansement
Evaluation de la douleur.
b. Surveillance biologique
Hémoglobine
Glycémie
Electrolytes (Na, K, Ca, …)
Gazométrie
Crase sanguine
c. Surveillance instrumentale
Electrocardiographie avec analyse du segment ST
Pression artérielle
Pression veineuse centrale
Oxymétrie de pouls
Capnographie
Radiographie standard
Apnée 0
Mobilisation de 4 membres 2
Aucun mouvement 0
Remarque
Antalgiques périphériques :
Agonistes purs :
Agonistes partiels :
Buprénorphine (Temgésic®): forme sublinguale. La posologie est de 3 à
15 glossettes/j. Il existe un effet-plafond. Son administration en même
temps que les agonistes purs diminue leur efficacité. En cas de relais par
la morphine, une période de "wash out" de 8 heures doit être respectée,
afin de garder une efficacité optimale de la morphine.
Co-analgésiques :
Plan du Chapitre XI :
1.- Introduction
2.- Fréquence
3.- Cause
4.- AG versus ALR
5.- Assurance qualité
1. INTRODUCTION
2. FREQUENCE
3. CAUSES
b) Risques imprévisibles
Les risques potentiels imprévisibles ont leur origine dans :
Les techniques chirurgicales
L'appareillage chirurgical (bistouri électrique,...)
L'appareillage d'anesthésie en salle d'opération (valve directionnelle non
fonctionnelle, circuit respiratoire, ...)
L'appareillage de salle d'opération (incendie dans le tableau électrique de
la salle,...)
L'appareillage technique hospitalier (rupture alimentation électrique
générale).
ASSURANCE QUALITE.
Malgré toutes les précautions, il ne sera jamais possible de réduire à
zéro le risque de la défaillance humaine.
Aussi terminerons-nous par cette maxime : « Apprends des erreurs et
fautes des autres et ne recommets pas les tiennes. »
REANIMATION
I Ventilation mécanique
V Réanimation du nouveau-né
1. Introduction
Dans les autres cas, elle lutte contre l’épuisement musculaire, diminue la
dépense énergétique et la consommation d’oxygène des muscles
respiratoires, améliore le transfert de l’oxygène par des techniques
particulières.
Indications:
OAP hémodynamique
Contre-indications:
Secrétions abondantes,
Traumatisme facial
4. Ventilation artificielle
Elle comprend :
- La ventilation mécanique
- La ventilation manuelle
On distingue :
Mode contrôlé
Mode assisté.
Mode assisté contrôlé intermittent
Mode spontané
. Mode contrôlé
Fréquence respiratoire
Volume courant ou pression d’insufflation
I/E le plus souvent 1/2
Débit inspiratoire
FiO2
± PEP
Le patient peut réaliser des cycles spontanés, la machine les lui laisse
faire.
Les même réglages qu’en contrôlé + trigger
d. Mode spontané
Le patient respire seul, la machine n’est là que pour lui apporter l’aide en
pression lors de ses inspirations si cela est nécessaire.
On règle :
le trigger qui va dans le sens croissant jusqu’au sevrage totale du
patient.
AI qui va dans le sens décroissent jusqu’au sevrage totale du
patient.
± PEP
NB : PEEP : Pression positive en fin d’expiration. Elle a pour avantages :
recrutement des alvéoles, augmentation de la CRF et diminution des
atélectasies. Comme inconvénients : baisse du Débit cardiaque, risque
de barotraumatisme
Critères de sevrage
Absence de catécholamines
Absence de sédation
Réponse aux ordres
FiO2 ≤ 50%
PEP ≤ 5cmH2O
Toux efficace
Absence de trouble de la déglutition
Absence de fièvre ou d’infection
Test de fuite négatif
Le sevrage se fait avec les modes partiels proposés : VAC, VACI (SIMV)
ou VS-AI (le mode le plus utilisé).
Réaliser en VAC
Mesure du volume courant inspiré ballonnet dégonflé
Mesurer le volume courant expiré sur 6 cycles consécutifs,
ballonnet dégonflé
Test positif : si la différence entre volume expiré et inspiré est supérieur
à 12-15%
FR˃35/min
SpO2 ˂90%
Variations ˃ 20% de la fréquence cardiaque ou de la pression
artérielle systolique
Sueurs, agitation, troubles de la vigilance.
3. PHYSIOPATHOLOGIE DE l’IRA
L'IRA résulte soit d'une atteinte de :
la fonction neuromusculaire pulmonaire (fonction pompe)
la fonction d'échange pulmonaire
la fonction de transport
plusieurs mécanismes à la fois
L'effet espace mort, à l'inverse de l'effet shunt, existe quand une zone
normalement ventilée n'est pas perfusée : l'hypovolémie, l'insuffisance
cardiaque, les troubles de la circulation pulmonaire, la tachypnée. Il est
responsable d'une hypercapnie.
Lorsque tous les sites de fixation sont occupés par l'oxygène, le taux de
saturation de l'hémoglobine (SaO2) est de 100%.
4.1. L'interrogatoire
Note :
La radiographie thoracique (théoriquement réalisée de face et de profil,
torse nu, en inspiration profonde, lors d'une brève apnée) n'est en
pratique jamais possible dans les conditions idéales ; elle se fera au
mieux en position assise, souvent en position couchée. Ces clichés
seront le plus souvent de mauvaise qualité et leur interprétation devra
être prudente en confrontant toujours la radio et la clinique. Une
échographie thoracique ou un scanner peuvent s'avérer nécessaire dans
certains cas.
Le type de dyspnée :
II faut :
Pratiquer des gestes en urgence que réclame l'état clinique
Apprécier la gravité
Proposer un traitement
5.3. Traitement
Plan du Chapitre II :
1.- Introduction
2.- Etiologie
3.- Diagnostic
4.- Manœuvres de réanimation élémentaire
5.- Réanimation cardio-pulmonaire médicalisée personnalisée
6.- Evolution
7.- Protocoles de réanimation cardio-pulmonaire
1. INTRODUCTION
Les études concordent pour affirmer que les meilleurs résultats (patients
sortis vivants et sans séquelles neurologiques de l'hôpital) sont obtenus
quand la réanimation cardio-pulmonaire est entreprise de manière
efficace endéans quatre minutes et que l'intervention rapide d'un service
médical spécialisé complète la réanimation cardio-pulmonaire de base à
laquelle elle fait suite endéans les huit minutes de l'incident.
2. ETIOLOGIE
b. Respiratoire :
c. Cardiaque :
d. Circulatoire :
3. DIAGNOSTIC
Technique :
Cas particuliers
Technique
Agenouillez-vous à côté de la
victime, près de son visage.
Technique
Chez l'adulte, la victime étant allongée sur le dos, sur un plan dur :
Il est bien sûr nécessaire d'effectuer toutes les 5 minutes une vérification
de l'éventuelle reprise d'une activité cardio-respiratoire efficace
spontanée par l'arrêt de ces deux manœuvres pendant au plus cinq
secondes.
Il est bien évident que le débit cardiaque obtenu est nettement inférieure
celui' d'une activité cardiaque spontanée.
a. Fibrillation ventriculaire :
c. Asystolie :
d. Bradycardie :
e. Dissociation électromécanique :
6. EVOLUTION
6.2.Réanimation efficace
S'il existe une reprise d'un rythme cardiaque spontané avec réapparition
d'un pouls carotidien ou fémoral, il est nécessaire de s'acharner de
maintenir un état hémodynamique stable et de recherche une cause au
:
plus vite de l'arrêt circulatoire.
Le maintien d'un état hémodynamique peut nécessiter la mise en place
bien sûr d'une perfusion continue par seringue électrique d'adrénaline.
La mutation en service spécialisé de réanimation permettra les bilans
biologiques et l'imagerie nécessaire à la recherche d'une étiologie.
7. PROTOCOLES DE REANIMATION
7.1.Introduction
Atropine
Adrénaline
Lidocaïne
Lors des boucles des MCE et de ventilation, il faut rechercher et traiter
les étiologies possibles de l'arrêt cardiaque (règle des 5 H et des 5 T) :
5 H (Hypovolémie, Hypoxémie, Hypo/Hyperkaliémie, Hydrogène
(acidose), Hypothermie) et 5 T (Toxique (intoxication), Tamponnade
cardiaque, Tension Pneumothorax (sous tension), Thrombose
coronarienne, Thrombo-embolie pulmonaire).
7.2.Protocoles
1. INTRODUCTION
Indications :
Absence d'amélioration de la fréquence cardiaque malgré le massage
cardiaque externe et la ventilation
Indication d'aspiration trachéale de méconium
Indication de ventilation prolongée
Expansion thoracique inadéquate à la ventilation au masque Nouveau-
né sévèrement compromis (malformation cardiaque)
Matériels
Utiliser de préférence une lame droite de Miller n° 0 pour les
prématurés et n° 1 le nouveau-né à terme.
La pince de Magill peut être utile dans certaines conditions
Le diamètre interne du tube dépend du poids de nouveau-né :
Indications :
Asystolie apparente à la naissance
FC inférieure à 60/minute malgré 30 secondes de ventilation
efficace
FC : 60-80 malgré 60 secondes de ventilation efficace.
Technique :
Evaluation de la FC se fait à l'auscultation précordiale ou par la
palpation à la base du cordon ombilical.
Utiliser la technique de 2 mains car permet d'avoir un meilleur
débit cardiaque (si un seul réanimateur, utiliser la technique à
deux doigts) 2 pouces à un cm au-dessous de la ligne inter-
mamelonnaire (être au-dessus de l'appendice xiphoïdienne)
Mains encerclant le thorax / Dépression 1/3 du diamètre
antéropostérieur/ Fréquence de 90 en une minute. :
Diminuer la fréquence de ventilation à 30 respirations par
minute.
Pas de ventilation et de massage cardiaque de façon
simultanée mais plutôt synchroniser et intercaler chaque
ventilation après 3 compressions cardiaques (3/1)
Notes :
2 Artères et 1 veine
Veine ombilicale == paroi mince et forme ovale
Artère ombilicale = paroi épaisse et forme circulaire
1. INTRODUCTION
Dans notre pays, nous ne disposons toujours pas dans notre pays de
données épidémiologiques exactes sur les brûlures. L'extrapolation
réalisée à partir des chiffres relevés aux Etats-Unis nous apprend, qu'en
Belgique, ce sont environ 120.000 personnes (1,2% de la population) qui
sont victimes chaque année de brûlures. De celles-ci, près de 10.000
(0,1%) nécessitent des soins en milieu hospitalier. On estime à 800 le
nombre de patients devant être transférés en centre spécialisé. En
Belgique, en moyenne 150 personnes meurent chaque année des suites
de brûlures.
Plus de la moitié des brûlures touchent des enfants de moins de 5 ans.
Dans un certain nombre de situations, il faut même envisager
l'éventualité d'un acte de maltraitance. D'une manière générale, il semble
que les garçons soient plus souvent atteints que les filles (80% de
l'ensemble des accidents et 60% des accidents mortels surviennent chez
l'homme).
3. CAUSES
4. DEGRES DE GRAVITE
4.1. Profondeur
Le degré de gravité dépend de:
o La température de l'agent;
o La durée de l'exposition;
L'âge (les enfants et les vieillards ont une peau plus fine);
La localisation de la zone lésée: la peau est plus épaisse au niveau de la
paume des mains, de la voûte plantaire et du dos, les brûlures siégeant à
ces endroits étant souvent moins profondes.
Anatomie de la
peau
En fonction de la
profondeur, on distingue :
2ème degré profond : ces lésions ont un aspect plus cireux du fait qu'elles
atteignent les plans profonds du derme; la peau reste toutefois douce; et
élastique, pas ou moins de picotements, et un remplissage capillaire
ralenti après compression; la lésion peut évoluer vers une brûlure du
troisième degré en cas d'infection ou de déshydratation.
Guérison :
2ème degré superficiel : à partir des nombreux éléments épithéliaux qui
subsistent encore, il se produit une ré-épithélialisation spontanée, la
guérison étant obtenue dans les deux à trois semaines.
4.2. ETENDUE
o Le sexe (la mortalité est un peu plus élevée chez les femmes),
o Les maladies pré-existantes (diabète, affections respiratoires
chroniques non spécifiques sévères, insuffisance rénale
chronique...)
o L'étiologie de la brûlure (le taux de mortalité est plus élevé lorsque
la brûlure a été causée par la combustion de vêtements que quand
elle est due à un liquide bouillant)
o Le délai entre l'accident et l'admission dans un centre spécialisé
o Les complications qui surviennent au cours de l'hospitalisation
(infection...)
o La qualité des soins.
5. PHYSIOPATHOLOGIE
Dans les brûlures étendues, les lésions ne sont pas limitées à la peau
lésée et aux tissus mous. Des réactions vasculaires inflammatoires
locales débouchent sur une pathologie métabolique généralisée
susceptible de retentir sur tous les systèmes organiques du corps.
Cette "maladie des brûlures" peut mettre la vie du patient en péril,
lorsqu'elle va de pair avec une infection.
Les lésions thermiques dues à des gaz chauds s'observent dans les
brûlures par flammes ou par vapeur. Elles intéressent essentiellement
les voies aériennes supérieures et surtout lorsque les brûlures siègent
autour du nez et de la bouche. Les atteintes des voies aériennes
inférieures (celles qui constituent les véritables "brûlures pulmonaires")
se rencontrent avant tout dans les incendies en lieux fermés
Les brûlures par émanations toxiques sont dues aux produits toxiques
qui se forment lors de la combustion incomplète de matières
synthétiques. Il s’agit des brûlures dans les incendies en milieu clos, il
faut aussi toujours songer à la possibilité d'une intoxication au CO qui
pourrait requérir une oxygénothérapie hyperbare.
5.2.1. CIRCULATOIRES
5.2.4.IMMUNOLOGIQUES
Diverses études ont démontré que les blessures graves exercent un effet
immunodépressif.
En ce qui concerne les globules blancs, on a constaté une mobilité et une
croissance défective des granulocytes et des lymphocytes. Les
granulocytes présentent un trouble de la chimiotaxie, de la phagocytose
et de la destruction intracellulaire alors que les lymphocytes présentent
un dysfonctionnement des cellules T avec immunité cellulaire réduite.
6. TRAITEMENT
Le traitement initial des brûlures vise à limiter l'extension des lésions et,
si besoin est, à préparer le patient de manière optimale pour son
transport vers un hôpital.
6.1.1. ELIMINATION DE LA SOURCE DE CHALEUR
Dans la majorité des cas, le contact avec la source de chaleur n'est que
de courte durée. Mais lorsque les vêtements ont pris feu, la victime a
souvent tendance à courir, ce qui a pour résultat de produire un effet de
torche dû à l'apport supplémentaire d'oxygène : l'idéal est d'étouffer le
feu en couchant le patient au sol et à l'y faire rouler, éventuellement
après l'avoir enveloppé dans une grande serviette, un manteau ou une
couverture. S'il est difficile d'éteindre de l'essence enflammée avec de
l'eau, l'opération est en revanche efficace avec un extincteur. On évitera
d'asperger le visage de la victime.
6.1.2. REFROIDISSEMENT
Lorsque survient une brûlure, le vieil adage "De l'eau d'abord, le reste
après" est toujours d'application.
Dans le cadre des premiers soins, le refroidissement à l'eau offre
plusieurs avantages: un effet analgésique de globules rouges baisse
abruptement et on note la présence d'érythrocytes anormaux et
fragmentés ainsi que de pigments détectables dans le plasma libre et les
urines » une baisse de la température de la peau avec neutralisation des
effets dommageables que pourrait causer la chaleur emmagasinée une
limitation de l'œdème.
Cette mesure demeure justifiée même plusieurs heures après l'accident.
La meilleure solution consiste à employer de l'eau froide du robinet.
6.2. Hospitalisation
En général, c'est à l'hôpital que l'on décide si le patient peut être admis
dans une unité de soins ordinaires ou s'il doit être dirigé vers un centre
spécialisé.
Ainsi comme on l’a déjà signalé, les brûlures des poumons représentent
actuellement la principale cause de décès chez les grands brûlés. On a
déjà dit aussi qu'en plus des pertes hydriques, il convient également de
compenser l'énorme déficit énergétique par l'administration d'un régime
très calorique et riche en protéines. Elle se fera par voie orale, aussi vite
et aussi complètement que possible. Lorsque les brûlures touchent 30 à
50% de la surface corporelle, on place une sonde gastrique afin d'éviter
une aspiration durant la phase aiguë et on se réserve la possibilité de
débuter rapidement une alimentation entérale.
6.4. Soins des plaies
6.4.1. CENTRES SPECIALISES
A. Evaluation de la gravité
de la violence du traumatisme
de trois grandes fonctions vitales: neurologique, cardiovasculaire,
respiratoire
des lésions anatomiques immédiatement visibles
du terrain sur lequel il survient
Critères
b. Prise en charge
1. Patient de catégorie 1
2. Patient de catégorie 2
3. Patient de catégorie 3
Préparation Admission
Contact Médecin Régulateur (SAMU) et Médecin SMUR (Service Mobile d’Urgence et de
Réanimation)
Préparation Box de déchocage (SAUV) - Check List
Mise en en alerte intervenants potentiels selon bilan initial (radiologue, chirurgien, banque du
sang)
I. Définition et épidémiologie
a) Définition
b) Epidémiologie
C’est la première cause de mortalité et d’handicap sévère. Souvent les
accidents de trafic routier ou de voie publique sont plus incriminés. La
mortalité par accident est plus fréquente dans la population dont l’âge
est inférieur à 45 ans.
a) Etiologies :
Effet de contact : Cet effet est observé quand la tête heurte ou est
heurtée par un objet. Ces lésions sont souvent localisées au niveau
du point d’impact ou résultent d’une irradiation à distance.
Effet d’inertie : c’est la conséquence d’une accélération ou d’une
décélération de la tête. Les lésions engendrées par ce mécanisme
sont diffuses et multifocales.
Lors d’un TCE, l’impact primaire sur le cerveau entraine une modification
de la perméabilité de la BHE et des lésions encéphaliques diffuses et
focales. Ces modifications, lors d’agressions sévères, aboutissent à une
souffrance cellulaire qui va s’associer à des lésions secondaires (ACSOS,
ACSOIC). Le tout aboutissant à une ischémie cérébrale qui est le
phénomène physiopathologique essentiel dominant la phase secondaire
de l’évolution du TCE.
b. Perfusion cérébrale
PPC=PAM-PIC
V. CLINIQUE
Glasgow ≤ 8/15
Signes d’hypertension intracrânienne:
– Céphalée en casque, vomissement en jet, trouble visuel,
anisocorie.
– Reflexe de cushing : bradycardie, bradypnée, hypertension
artérielle.
– Œdème papillaire au fond d’œil.
1. Phase pré-hospitalière
Intubation trachéale
Remplissage et catécholamines
Osmothérapie
2. Phase hospitalière
A. Accueil en salle de déchocage
Mesures générales
B. Stratégie de l’imagerie
IRM : est d’une grande sensibilité mais pas d’un grand intérêt en
urgence.
Exploration vasculaire : Angioscan, angiographie, si suspicion d’une
rupture ou dissection artérielle ou une fistule carotido-caverneuse.
Radiographie du rachis cervical : s’impose dans tous les cas.
VIII. Pronostic
2. Diagnostic
a. Clinique
b. Paraclinique
Gaz du sang
Ionogramme sanguin et urinaire : Insuffisance rénale fonctionnelle
ou organique (nécrose tubulaire)
NFS et plaquettes
TP-INR, TCA, fibrinogène
Enzymes cardiaques
CRP, hémoculture, ECBU
ECG
3. Sortes de choc
Choc hypovolémique
Choc septique
Choc cardiogénique
Choc anaphylactique
Supprimer la cause
c. Traitement étiologique
5. Complications
B. CHOC HYPOVOLEMIQUE
a. Physiopathologie
La vitesse de spoliation
La quantité perdue
L’efficacité des mécanismes compensateurs qui sont diminués
par l’hypovolémie antérieure, l’insuffisance cardiaque, anémie,
anesthésie, médicaments (traitement par β-bloquant,
vasodilatation).
b. Mécanismes compensateurs
c. Diagnostics étiologiques
Choc hémorragique
Hémorragie extériorisée
Hémorragie interne : hémothorax, hémopéritoine, hématome
rétropéritonéal, fractures complexes.
d. Traitement
1. Gestes d’hémostase
2. Maintien de la volémie
ou
Remarques
3. Position de Trendelenbourg
4. Vasopresseurs : Noradrénaline, adrénaline si arrêt cardiaque ou
désamorçage.
5. Oxygénothérapie : systématique voire Ventilation artificielle
6. Pantalon antichoc si hémorragie sous phénique.
e. Critères d’efficacité
Remontée et stabilisation de la PA
Régression voire disparition des signes d’hypoperfusion tissulaire
Diurèse horaire ˃ 0,5ml/kg/h
C. CHOC ANAPHYLACTIQUE
a. Etiologies
- Latex
- Agents d’anesthésies : curares
- Venins d’hyménoptères
- Les antalgiques
- Les produits de contraste iodés
- Antibiotiques : pénicillines, sulfamidés
- Solutés de remplissage : colloïdes
b. Physiopathologie
c. Profil hémodynamique
d. Clinique
e. Traitement
D. CHOC CARDIOGENIQUE
a. Mécanismes physiopathologiques
b. Clinique
- Signes de choc
- Signes de l’insuffisance cardiaque
- Signes de la cardiopathie de base
c. Paraclinique
- Gaz de sang : hypoxémie
- Lactates : augmentés
- ECG : signes d’HVG et/ou d’HVD, autres
- Radio thorax : cardiomégalie éventuelle
- Echographie cardiaque : diagnostic causal
- Enzymes cardiaques : augmentés si infractus
- NFS
- Ionogramme
d. Monitorage et surveillance
- ECG
- Pression artérielle, mieux invasive
- SpO2
- Gaz du sang
- PVC
- Débit cardique
- Swan Ganz
- ETT, ETO
e. Traitement
1) Traitement symptomatique
2) Traitement étiologique
E. CHOC SEPTIQUE
Sepsis
Hypotension nécessitant le recours aux vasopresseurs pour
maintenir une PAM de 65 mm Hg
Lactatémie ˃ 2mmol/L (18mg/dl)
Score de SOFA
a. Physiopathologie
a. Clinique
b. Etiologie
Les germes les plus souvent impliqués sont les bacilles gram négatif
dont la lyse produit une endotoxine et les cocci gram positifs.
c. Traitement
Dans une large étude cas-témoin, Kumar et all. ont notamment rapporté
l’influence majeure d’un retard à l’antibiothérapie sur la survie du choc
septique.
Dans ce travail, chaque heure supplémentaire de retard à
l’antibiothérapie par rapport à l’hypotension initiale était associé à une
augmentation de la mortalité de 7,6 %.
Remplissage vasculaire
Catécholamines
Ventilation mécanique
Epuration extrarénale
Corticoïdes
Contrôle glycémique
d. Pronostic
Le pronostic dépend de :
On distingue :
- AVC en rapport avec une ischémie artérielle (80 % des cas), résultant
d'une réduction :
soit focale et prolongée de l'apport sanguin qui entrainera un
infarctus cérébral (IC) avec des séquelles cliniques et/ou
anatomiques objectivées par l’imagerie
soit transitoire qui n’en laissera pas des séquelles mais qui
constitue un signe d’alarme d’importance majeure (accident
ischémique transitoire, 10 % des AVC) ;
- AVC hémorragiques (20 % des cas), eux-mêmes subdivisés selon le
type d'hémorragie en :
hémorragie intraparenchymateuse (15 %)
méningée (5 %)
a. Diagnostic
1. Facteurs de risque
Hypertension artérielle
Tabagisme
Diabète
Hypercholestérolémie
Obésité
Sédentarité
Insuffisance cardiaque, fibrillation auriculaire, infarctus du
myocarde
Sténose de la carotide
Migraine avec aura,
Contraception oestro-progestative
2. Physiopathologie
Syndromes neuro-vasculaires.
Syndromes carotidiens
Syndromes vertébro-basilaires
a. Traitement symptomatique
3. Contrôle de la déglutition
Toute fièvre (supérieure à 37,5 °C) doit faire l'objet d'une enquête
étiologique et être traitée par des antipyrétiques car il s'agit d'un facteur
d'agression cérébrale supplémentaire. Le recours à l'hypothermie
contrôlée n'est pas conseillé.
Les infections pulmonaires rendent compte de près de 25 % des décès
après AVC.
1. Traitement antithrombotique
Traitement antiplaquettaire
Traitement anticoagulant
Il n'y a aucune preuve d'un éventuel bénéfice à utiliser un tel traitement
pour la lésion cérébrale elle-même.
L’héparine à dose curative est en théorie indiquée en cas de cardiopathie
emboligène afin de prévenir une récidive embolique. Mais cet avantage
potentiel doit être mis en balance avec le risque de transformation
hémorragique de l’infarctus cérébral sous ce traitement. Le traitement
peut être commencé immédiatement en cas d’AIT ou d’infarctus cérébral
minime. Il faut le différer, de 14 jours en moyenne, si l’infarctus cérébral
est étendu.
2. Thrombolyse ou fibrinolyse
6. Prévention secondaire
1. Causes
HTA
Malformations artério-veineuses
Angiopathie amyloïde cérébrale
Anomalies de l’hémostase
Causes rares : certaines drogues (héroïne, etc), tumeur,
décongestionnant nasales contenant la phénylpropanolamine.
Causes inconnues : 10-15%.
2. Signes cliniques
3. Examens complémentaires
4. Traitement
INTRODUCTION
1. Définitions
Pour le Comité des défis devant l’OTAN, « une catastrophe est un acte de
la nature ou un acte de l’homme qui entraine une menace d’une gravité et
d’une ampleur suffisantes pour nécessiter une assistance d’urgence ».
EN TEMPS DE PAIX
Catastrophes Naturelles :
- Géologiques : Séisme, Glissement de terrain, Tsunami, Eruption
volcanique
- Climatiques : Vents violents / Cyclones tropicaux, Inondations,
Sécheresse
- Environnementales : Epidémies, Sécheresse
Lorsque survient une catastrophe, il faut avant toute chose tenir compte
des problèmes logistiques et s’attendre à devoir :
Faire tout avec rien ou presque rien
Affronter un environnement limité, par ex. par manque d’oxygène ;
Improviser un équipement, par ex. à l’absence d’un statif à
perfusion et des solutés de perfusions ;
Pallier à l’absence d’une équipe médicale cohérente ayant
l’habitude de travailler ensemble, ce qui représente un gage de
sécurité dans ces circonstances ;
Déléguer la surveillance des patients à un personnel plein de bonne
volonté, mais d’une ignorance, d’une incompétence certaine. On
peut cependant le rendre efficace en lui expliquant la fonction
respiratoire et la façon de surveiller : amplitude, fréquence, forme,
liberté des voies aériennes.
CHAPITRE I. ORGANISATION DES SECOURS
Il existe des plans d’urgence préétablis, polyvalents pour faire face à ces
périls. Le tronc commun de ces plans est présenté par la chaîne de
secours qui est le dispositif qui permet lors d’un sinistre de réaliser :
- L’alerte et le balisage
- Le ramassage des blessés " blessés techniqués "
- La réalisation des premiers soins " gestes de survie "
- Le tri et l’évacuation des victimes dans l’ordre de l’urgence
- L’accueil des victimes à l’hôpital
- La régulation médicale
A. PLANS D’URGENCE
3. Le Plan blanc
Le plan blanc permet d’établir des règles pour assurer la meilleure qualité
de soins et la meilleure orientation possible des blessés dans l’hôpital.
a. Liaison et Transmission :
En RDC, ce service est confié à la Croix Rouge appuyée par les services
de Protection Civile, et éventuellement au service de la Police Anti
Incendie.
Son but : Bien qu’intervenant dans la préparation et la Réponse aux
catastrophes, la santé communautaire, et la promotion des valeurs
humanitaires ; la Croix Rouge est spécialement chargée des
secours tant contre les incendies que contre les périls, et de la
protection en cas d’accidents de toute nature menaçant la sécurité
publique.
g. Stock stratégique :
A. Structures de secours
1. La chaine médicale
L’organisation médicale comporte 3 phases :
- Le ramassage qui comprend le relevage et le transport des
victimes jusqu’aux PMA (poste médical avancé)
- Le passage au PMA qui correspond à une catégorisation des
victimes et à leur mise en condition de transport ou, le cas échéant,
à leur mise en dépôt mortuaire.
- L’évacuation du PMA sur une structure hospitalière
a. Ramassage
b. Le PMA
c. Evacuation
S’agissant des personnes décédées, elles sont évacuées par les services
spécialisés, du dépôt mortuaire qui est sous la responsabilité de la police
judiciaire, soit vers la chapelle ardente aménagée par les autorités
locales, soit vers les instituts médico-légaux après formalités
d’identification.
2. Accueil des impliqués
1. Protection et balisage
Exemples :
Accident dû au gaz
Dans un environnement clos, ou dans une salle ça sent le gaz !
- ouvrir la fenêtre (aérer), éventuellement casser les carreaux
- fermer le robinet de gaz
- ne pas utiliser ni briquet, ni allumette
- ne pas allumer de cigarettes
Accident dû à l’électricité
- Ne jamais toucher une victime en contact avec l’électricité, car vous seriez
électrocutés à votre tour.
- Empêcher l’entourage et la famille de se précipiter sur la victime
- Couper le courant électrique soit à la prise, soit au disjoncteur pour éviter un
suraccident et limiter le risque d’électrisation collective.
Techniques de dégagement
Technique :
Technique :
- S’accroupir à la tête de la victime
- Soulever la tête et les épaules de la
victime pour l’asseoir
- Passer les bras sous les aisselles de
la victime
- Croiser les bras de la victime et
saisir les poignets opposés (main
droite du sauveteur pour le poignet
gauche de la victime et la main
gauche du sauveteur pour le poignet
droit de la victime)
1er sauveteur
- Se placer au niveau de la tête
dans l'axe du blessé, se reculer
suffisamment pour pouvoir
enlever le casque.
- Appliquer latéralement les mains
de chaque côté du casque pour
le maintenir.
2ème sauveteur
- Se placer sur le côté au niveau
de la tête, en trépied, le genou au
sol est celui le plus proche de la
tête.
- Détacher la mentonnière.
- Placer la main côté tête sous le cou du blessé, l'autre main les doigts
en crochets sous le menton du blessé.
- Maintenir la rectitude de l'axe tête-cou-tronc pendant toute la
manœuvre.
1er sauveteur
- Détacher la jugulaire.
- Se placer à la tête de la victime
dans l'axe du corps. Se reculer
suffisamment pour pouvoir
enlever le casque.
- Appliquer latéralement les mains
de chaque côté du casque.
- Tirer doucement le casque dans
l'axe du corps.
- Lorsque le casque est à moitié
enlevé, placer une main sous la
nuque pour éviter la chute
brutale de la tête.
- De l'autre main, continuer à tirer
dans l'axe.
- Lorsque le casque est
entièrement enlevé, poser
doucement la tête sur le sol.
2. Examiner
b. La fonction circulatoire
c. La fonction neurologique
3. L’ALERTE
Alerter : c’est faire intervenir, le plus vite possible, les moyens de secours
compétents adaptés au type de l’accident. L’alerte doit être réalisée le
plus rapidement possible après avoir effectué la protection de l’accident,
un bilan rapide des victimes et commencer les gestes de secours.
L’alerte est effectuée par un témoin de l’accident ou par le sauveteur s’il
est seul.
Qui alerter ?
- La protection civile : peut envoyer un véhicule de réanimation avec
un médecin ou une ambulance pouvant assurer l’évacuation
primaire des blessés vers l’hôpital.
- Les sapeurs pompiers : assurent les premiers secours en cas
d’accident, ils éteignent les incendies, effectuent les interventions
spécialisées particulières : le déblaiement, la désincarcération ou le
dégagement des blessés et leur transport vers l’hôpital.
- La police et la gendarmerie : règlent les problèmes d’ordre public,
elles assurent la protection de la zone de l’accident (protection des
victimes, des témoins ou secouristes et des biens…)
4. Secours
Ces gestes ont pour buts de gagner du temps en attendant l'arrivée des
secours organisés et de suppléer immédiatement à une défaillance des
fonctions vitales. Leur mise en œuvre améliore notablement le pronostic
et ce d'autant plus que l'alerte est précise, rapide et circonstanciée.
Les voies aériennes sont dégagées par une main à plat sur le front qui
maintient la tête et appuie vers le bas et en arrière (head tilt), en même
temps l'index et le majeur de l'autre main se placent sous le menton pour
l'attirer vers le haut par un mouvement verticale (chin-lift). On exerce une
traction vers le haut, la tête est alors doucement basculée en arrière ce
qui évite l’obstruction des voies aériennes par la chute de la langue dans
l’arrière-gorge
c. Pro-traction de la mandibule
d. Subluxation de la mandibule
Cette technique de libération des VAS est plus performante que les
précédentes, plus difficile à réaliser. Elle est indiquée en cas de
suspicion de lésion rachidienne cervicale.
Quand ?
- Devant toute victime inconsciente qui ne respire pas ;
- Devant toute apnée, oligopnée ou bradypnée avec une fréquence
respiratoire ne pouvant satisfaire les besoins en oxygène de
l’organisme estimés pour un adulte entre 200 et 300 ml par minute.
Comment ?
La victime est inconsciente, elle ne respire pas :
- S’agenouiller à hauteur des épaules de la victime
- S’assurer préalablement de la liberté des VAS
- Placer une main sur le front pour maintenir la tête basculée en
arrière
- Obstruer le nez de la victime en le pinçant avec le pouce et l’index
de la main située sur le front
- De l’autre main, maintenir le menton en le tirant en avant vers le
haut.
- Bouche ouverte, le sauveteur, après avoir rempli ses poumons d’air,
applique hermétiquement et soigneusement ses lèvres autour de
celles de la victime
- Souffler progressivement dans la bouche de la victime jusqu’à ce
que le thorax se soulève
- Se relever légèrement pour reprendre son souffle et regarder la
poitrine de la victime s’affaisser
- Recommencer une deuxième fois
- Vérifier la présence du pouls carotidien après les deux insufflations
initiales (de départ)
- Si le pouls est perçu, continuer les insufflations à une fréquence de
12 à 15 par minute chez l’adulte (souffler toutes les 4 secondes
environ)
- L’absence du pouls fait associer immédiatement le message
cardiaque externe aux insufflations.
La technique :
- Nettoyer la bouche
- Poser une main sur le front du bébé
- Poser un ou deux doigts de l’autre main
au niveau du menton
- Basculer la tête en arrière
- Mettre un linge plié sous les épaules, les surélever afin de faciliter
le maintien de la bascule de la tête en arrière
- Appliquer sa bouche grande ouverte autour de la bouche et du nez
du bébé
- Souffler uniquement le volume d’air contenu dans la bouche du
sauveteur
- Recommencer une deuxième fois
- Vérifier la présence du pouls huméral après les deux insufflations
de départ
- L’absence de pouls fait associer immédiatement le message
cardiaque externe aux insufflations
- Les insufflations sont pratiquées à une fréquence de 25 à 30 par
minute, jusqu’à la reprise efficace d’une ventilation spontanée avec
recoloration de la peau ou jusqu’à l’arrivée des secours organisés.
Le pouls huméral doit être contrôlé en permanence.
c. Le bouche à nez
La technique :
- Tête maintenue en arrière par
une main sur le front
- De l’autre main soulever le
menton et maintenir la bouche
de la victime fermée en appuyant
avec le pouce la lèvre inférieure
de la victime contre sa lèvre
supérieure.
- On insuffle de l’air
hermétiquement et avec les
mêmes paramètres que ceux du
bouche à bouche chez l’adulte ou
de bouche à bouche et nez chez
le bébé
- L’ouverture de la bouche de la
victime au temps expiratoire si
elle est possible, favorise
l’expiration.
Les corps étrangers qui sont le plus souvent à l’origine d’une obstruction
aigue des voies aériennes sont les aliments (noix, cacahouètes, carotte)
ou des objets (aimants de magnets, jouets). L’obstruction,
particulièrement fréquente chez l’enfant, se produit le plus souvent
lorsque la personne est en train de manger, de boire ou de porter un
objet à la bouche.
En l’absence de gestes de secours efficaces, le risque d’une obstruction
des voies aériennes par un corps étranger est de mettre en jeu
immédiatement la vie de la victime ou d’entrainer des complications
respiratoires graves.
CONDUITE A TENIR
Obstruction totale
Quand ?
Lorsqu’un corps étranger volumineux et dense entraîne une obstruction
oropharyngée brutale (bonbon, noyau, nourriture…)
Comment ?
Bouche ouverte par la manœuvre des doigts croisés, ou par la
subluxation
de la mandibule pour soulever la mâchoire inférieure et la langue, et
faciliter
l’introduction de l’index de la main opposée qui descend le long de la
joue
dans la gorge pour tenter de déloger le corps étranger. Si le corps
étranger
est perçu, il est saisi par la pince pouce-index ou poussé vers l’extérieur
par
l’extrémité de l’index. Il faut éviter par cette technique d’enfoncer plus en
avant le corps étranger dans les voies aériennes.
Comment ?
Quand ?
Comment ?
Chez l’enfant
Technique :
Indications :
Chez le grand obèse dont il n’est pas possible d’enserrer le corps
Chez la femme enceinte dont le fœtus pourrait souffrir de la
compression abdominale.
Technique
En position debout :
Cette technique se pratique comme la manœuvre de HEIMLICH, mais le
poing est appliqué au-dessus de l’appendice xyphoïde.
En position allongée :
Le sauveteur se place latéralement à la victime
Les paumes des mains superposées sont appliquées sur le
sternum au-dessus de l’appendice xyphoïde
Exercer une pression bras tendus
Quand ?
Lorsque l’appui direct sur la plaie est possible. C’est la première
technique d’hémostase à mettre en œuvre si la surface de la plaie est
inférieure à celle de la paume de la main et lors du saignement du visage
ou du cuir chevelu.
Comment ?
b. Le pansement compressif
Quand ?
Le pansement compressif vient en relais de la compression manuelle. Il
permet au sauveteur de se libérer pour alerter, pratiquer d’autres gestes
ou s’occuper d’autres blessés.
Le pansement compressif s’adresse aux plaies hémorragiques
veineuses ou artérielles de petit calibre, aux saignements " en nappe " au
niveau de la face, du cou, du cuir chevelu, du tronc, des membres et des
extrémités.
Comment ?
Quand ?
Comment ?
Comment ?
Comment ?
- Blessé légèrement tourné du
côté du membre blessé.
- Sauveteur agenouillé du côté
opposé à l’hémorragie.
- Repérer le pli de l’aine (pli de
flexion de la cuisse sur le
ventre)
- Placer le poing fermé, plat des
premières phalanges au milieu
du pli de l’aine.
- Appuyer, bras tendu à la verticale, avec le poids du corps.
Une légère flexion de la cuisse facilite la manœuvre.
Comment ?
d. Le garrot artériel
Quand ? :
- Chaque fois qu’une hémorragie massive d’un membre ne peut être
contrôlée ni par une compression locale, ni par un point de
compression artérielle à distance de la plaie.
- Lorsque le point de compression ne peut être maintenu parce que
le sauveteur est seul et qu’il doit se libérer pour donner l’alerte ou
pour s’occuper d’autres blessés.
Comment ?