Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Nombres de pages
CURARES
Plan :
I. Introduction 1
II. Historique 2
I. Introduction
L’anesthésie générale est un acte médical dont l’objectif est de suspendre de manière réversible et
temporaire :
- La conscience (Narcose)
- La sensibilité douloureuse (Analgésie)
- Induire un relâchement musculaire (Curarisation).
Anesthésiques liquides volatils halogénés (le plus souvent fluorés, ex : isoflurane, desflurane,
séroflurane …) associés à du N20 (protoxyde d’azote)
Lors d’une intervention chirurgicale il faut être à jeun (6h pour l’adulte, 4h pour l’enfant) afin
d’éviter un reflux du contenu gastrique dans les voies aériennes (= inhalation)
Dans l’urgence on ne peut pas attendre et il faudra donc opérer sur un patient qualifié de « à
estomac plein ».
Cette notion conditionne le choix du curare qu’on l’on va utiliser.
Ces curares induisent une curarisation : relâchement musculaire obtenu après injection d’un
curare.
On recherche ce relâchement pour faciliter le geste médical et faciliter l’intubation
endo-trachéale (dont les effets indésirables sont : dysphonie lésions des cordes vocales ;
maux de gorge).
2 classes de curares en fonction de leur mode d’action :
- Dépolarisants
- Non dépolarisants
1
UE 6 - Neuro - CURARES
Quelle que soit leur catégorie, leur cible est la même : récepteurs cholinergiques nicotiniques.
II. Historique
1596 : Sir Walter RALEIGH, lors d’un voyage en Guyane, décrit un poison utilisé par les
indigènes appelé ourari (mort qui tue tout bas). Ce poison est utilisé pour chasser. Les
indigènes trempent leur flèche dans le poison et les animaux meurent suite à une paralysie
musculaire. Il ne pose pas de problème si ingestion car les curares sont inactifs par VO.
1812 : Benjamin COLINS BRODY est le premier à expérimenter le curare sur l’animal et
montre que le curare ne tue pas l’animal et qu’il peut se rétablir si une respiration a été
maintenue artificiellement.
1856 : Claude BERNARD montre que le curare agit au niveau de la jonction neuromusculaire et
entraine une paralysie et une baisse du tonus musculaire.
1942 : Première utilisation de curares par GRIFFITH et JOHNSON qui utilisent un extrait de
plantes (Intocostrine) qui est un extrait de Chondrodendron tomentosum qui contient une
substance : la d-tubocurarine.
C’est ce même Bovet qui en 1949 décrit les effets du Chlorure de Suxaméthonium qui
correspond au premier curare dépolarisant. Il est toujours à ce jour le seul curare dépolarisant
commercialisé (largement utilisé en clinique aujourd’hui). C’est un curare dépolarisant à action
brève.