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PLAN
INTRODUCTION
1.2 Pharmacocinétique
1.2.1 Absorption et distribution
1.2.2 Métabolisme et élimination
1.2.3 Puissance des anesthésiques inhalatoires
3
3. REPERES REGLEMENTAIRES
3.1 Principes généraux de prévention
3.2 Prévention des risques des professionnels plus spécifique
à la pollution chimique
3.2.1 Valeurs limites d’exposition recommandées
3.2.2 Aération et assainissement des locaux de travail
3.3 Les dispositifs médicaux
3.4 Recommandations de la SFAR
3.5 Loi de renforcement sur le principe de précaution ?
5. PREVENTION DE LA POLLUTION
5.1 Rôle participatif de l’infirmier anesthésiste
5.2 Moyens primaires de prévention
5.3 Les systèmes d’évacuation/récupération des gaz
anesthésiques
5.3.1 Les filtres à charbon actif
5.3.2 Les systèmes d’évacuation des gaz anesthésiques
5.4 La ventilation de locaux
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6. ENQUETE
6.1 Objectifs
6.2 Méthode
6.3 Résultats
6.4 Synthèse
6.4.1 Les habitudes
6.4.2 Le manque d’informations
6.4.3 Le manque de matériel
7. PERSPECTIVES
7.1 Actions à l’échelle individuelle
7.2 Actions à l’échelle du service
7.3 Actions auprès des étudiants
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
5
INTRODUCTION
Avant même de commencer mon premier stage d’anesthésie, j’ai été mise en garde par
rapport à la somnolence occasionnée par les anesthésiques inhalatoires après une
journée passée au bloc. Ce que j’ai pu constater d’ailleurs par moi-même.
J’ai également souffert de céphalées plus fréquentes que d’habitude. Je ne les ai pas
rapprochées à l’exposition aux anesthésiques inhalatoires, jusqu’à ce qu’une infirmière
anesthésiste me dise qu’elle souffrait de maux de tête avec l’utilisation d’un certain
anesthésique volatile.
Après discussion avec mes collègues de promotion, nombre d’entre eux ont déjà
ressenti une gène liée à l’inhalation d’agents anesthésiques volatiles et de façon plus
intense lors des anesthésies au masque ou encore des anesthésies en pédiatrie.
Mes stages m’ont amené dans différents blocs de notre région et à proximité, et force
est de constater que les pratiques en matière de lutte contre la pollution liée aux agents
anesthésiques inhalatoires sont très diverses. Elles sont même parfois absentes lors de
phases ou de techniques d’administration décrites comme plus polluantes notamment
la phase d’induction, les anesthésies au masque réalisées sur circuit auxiliaire sans
filtre à charbon, l’absence de système SEGA fonctionnel et autre …
6
Au regard des connaissances actuelles, pourquoi les pratiques des IADE en matière de
lutte contre la pollution sont si hétérogènes ?
Afin d’émettre des hypothèses de réponse, j’aborderai tout d’abord le thème des agents
anesthésiques inhalatoires et leur pharmacocinétique, puis les conséquences sur la
santé de l’exposition chronique à ces anesthésiques. Ensuite, je détaillerai les textes
réglementaires relatifs à la pollution de l’air au bloc opératoire. J’identifierai les sources
de pollution en pratique clinique ainsi que les moyens de prévention.
Tout ceci me permettra d’émettre des propositions quant à l’implication de l’IADE face à
ce problème.
7
1. LES AGENTS ANESTHESIQUES INHALATOIRES
1.1 GENERALITES
8
depuis les années 90.
L'isoflurane et le desflurane ont une odeur légèrement âcre qui contre-indique
entre autre leur utilisation lors de l'induction, contrairement au sévoflurane.
Ces anesthésiques sont des liquides volatiles qui sont administrés sous forme de
vapeur.
1.1.2 Les gaz anesthésiques
1.2 PHARMACOCINETIQUE
9
par une procédure de vaporisation.
Le terme « gaz » désigne une substance qui, à température et à pression ambiante
habituelle, n'existe qu'à l'état gazeux.
L'administration des agents anesthésiques inhalatoires nécessite un vecteur qui
est l'oxygène et/ou l'air. Le mélange ainsi obtenu est appelé « gaz frais ».
10
! Le débit cardiaque : plus le débit cardiaque est élevé et plus la fuite de
l'anesthésique vers les tissus augmente. Cela ralenti d’autant l'élévation de la
concentration alvéolaire. Le temps d'induction sera alors plus long.
sang/gaz cerveau/sang
Protoxyde d'azote 0,47 1,06
Isoflurane 1,4 2,6
Sévoflurane 0,63 1,7
Desflurane 0,42 1,3
11
d'augmentation de la concentration plasmatique en ions fluorures.
Le protoxyde d'azote n'est pas métabolisé. Toutefois, dans certaines
circonstances, une légère biotransformation a été mise en évidence au niveau de
l'intestin.
Leur élimination dépend donc tout d'abord des paramètres ventilatoires. Mais
aussi de leur solubilité dans le sang en effet les substances à haute solubilité sanguine
sont éliminées plus lentement du fait du gradient de pression partielle moins élevé. Il est
aussi important de noter qu'avec l'allongement de la durée d'anesthésie, l'élimination, et
donc le réveil, sont retardés du fait de la mobilisation des anesthésiques accumulés au
niveau des tissus essentiellement graisseux.
Elle est définie par la concentration alvéolaire minimale soit la CAM (ou MAC en
anglais). Le niveau de l'effet de l'anesthésique peut être estimé à partir de la
concentration alvéolaire de l'anesthésique. En effet, le cerveau étant un organe
richement vascularisé, la concentration cérébrale en agent anesthésique inhalatoire est
rapidement en équilibre avec l'air alvéolaire; la concentration alvéolaire est donc un bon
reflet de l'effet au niveau cérébral.
Par définition, la CAM est la concentration alvéolaire qui provoque l'absence de
réponse à un stimulus nociceptif, l'incision chirurgicale, chez 50 % des patients. Cette
définition s'applique à tous les anesthésiques par inhalation.
Le protoxyde d'azote a des effets additifs à ceux des halogénés. En présence de
60 % de protoxyde d'azote, la CAM des anesthésiques volatiles halogénés est réduite
de moitié.
Certains facteurs modifient cette CAM, notamment l'âge et la température corporelle.
Anesthésiques inhalatoires CAM en %
12
Tableau n°2 : Concentration alvéolaire minimale avec O2 chez l'adulte.
La littérature comporte de nombreux travaux sur les effets de ces produits sur
l'organisme. Ces articles ne sont cependant pas exempts de critiques ( méthodologie,
non-prise en compte des polyexpositions professionnelles...) et sont parfois
contradictoires.
13
Certaines études ont montré que l'exposition chronique aux agents
anesthésiques inhalatoires avait des conséquences sur les performances psychiques et
sensorielles : Bruce et Bach en 1976, dont Bruce démentira les résultats en 1991;
Saurel-Cubizolles et coll. en 1992 et Lucchini et coll. en 1996.
Plus récemment une étude exposés-non exposés réalisée en 2000 dans un CHU
français par S.RAVIER-SORGUES, a aussi retrouvé une prévalence significativement
plus élevée de troubles du système nerveux central dans la population d'infirmières de
bloc exposée (IADE) par rapport à une population témoin appariée selon les critères :
âge, sexe et horaires de travail ( tableau 3)
14
carence en méthionine et en tétrahydrofolate.
La méthionine participe à la synthèse des gaines de myéline et le tétrafolate intervient
dans la synthèse des bases nécessaires à l'ADN. Ces faits sont rapportés par Koblin en
1982.
Chez le personnel soumis à des expositions professionnelles importantes,
plusieurs auteurs, dont EN.Cohen et Edling en 1980, ont décrit des manifestations
neurologiques périphériques à type de dyesthésies.
De nombreuses études ont été menées des années 60 aux années 90, en
Russie, au Danemark, au USA, en Finlande, au Canada, en France... (cf. annexe 1:
tableau des différentes études).
En 1985, Tannenbaum a effectué une synthèse de douze études les mieux
menées sur ce sujet. Elles concluaient que le risque d'avortement spontané était de 1,2
à 2 fois plus élevé chez les femmes travaillant au bloc opératoire. Par contre,
l'augmentation des malformations congénitales était fortement remise en question. La
synthèse de Tannenbaum conclut que ces études comprennent des anomalies dans
leur conduite : études rétrospectives, investigation des expositions professionnelles et
issues de grossesse par questionnaires. Ainsi elles ne permettent pas d'affirmer que
l'exposition aux agents anesthésiques inhalatoires en salle d'opération entraîne une
augmentation des avortements spontanés ou des malformations congénitales.
15
Cependant en 1987, Spence, dans une étude prospective sur 11000 médecins
ne trouve aucune relation entre les conditions de travail et la survenue d'avortements
spontanés. Ericson et Kallen, en 1985, avaient abouti aux mêmes conclusions
concernant le personnel de bloc opératoire.
Cependant en France, le groupe d'experts qui a rédigé le guide « anesthésie et
qualité de l'air »* rappelle qu’il est difficile de déterminer si l'exposition aux agents
anesthésiques a ou non des effets sur la reproduction humaine. En effet devant un
accident de reproduction, il est toujours difficile sinon impossible d'établir un lien de
causalité avec l'exposition aux agents chimiques, le personnel de bloc opératoire étant
soumis à une polyexposition : différents types de solvants, rayons « x ». De plus, les
effets à rechercher peuvent, pour une même substance, varier suivant la dose et la
période d'exposition par rapport au développement embryofoetal.
Enfin il faut tenir compte des antécédents génétiques, de l'âge de la mère, de sa
consommation d'alcool, de tabac ....
Les tests in vitro ou in vivo chez l'animal n'ont pas montré d'effets sur la fertilité avec les
agents halogénés autre que l'halotane.
*CRAMIF. Guide pour prévenir les expositions professionnelles aux gaz et vapeurs anesthésiques.
Document réalisé par le groupe disciplinaire : « Anesthésie et qualité de l’air », 1994 .
16
Au total, bien que les études ne soient pas exemptes de critiques, l'ensemble
des données ne peut conduire qu'à suspecter une nocivité des agents anesthésiques
sur la reproduction et doit nous inciter à une maîtrise des expositions professionnelles.
17
Cependant le protoxyde d'azote est utilisé expérimentalement à fortes doses pour
augmenter les effets des produits anti-cancéreux, et ses propriétés antifolates ont été
utilisées au cours de leucémies.
Quelques études menées chez des salariés fortement exposés ont rapporté des
anomalies : aberrations chromosomiques dans les cellules urinaires ( Lamberti en
1989), augmentation des aberrations chromosomiques et des échanges de chromatides
sœurs dans les cellules périphériques chez des employés travaillant dans des blocs
sans système d'aspiration des gaz (Natarajan en 1990, Karelova en 1992).
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3. REPERES REGLEMENTAIRES
Les principes généraux de prévention des risques professionnels sont définis par
le code du travail dans la loi du 31 décembre 1991.
Dans les articles L 230.1 et suivants, sont développés les principes généraux de
prévention. Ils imposent au chef d'établissement de prendre les mesures nécessaires
afin d'assurer la sécurité du personnel. Le directeur de l'établissement doit évaluer,
prévenir et combattre les risques en prenant en compte l'évolution des progrès
techniques.
La loi impose au responsable d'un centre de santé de planifier la prévention, de
prioriser les mesures de protection et de donner des instructions appropriées aux
agents.
Les textes sur les principes généraux de prévention des risques professionnels
ont été complétés par des textes spécifiques relatifs au risque chimique.
19
doit s'assurer de la réalisation des mesures assurant le contrôle de pollution.
Le médecin anesthésiste est directement impliqué dans la vérification des
installations et dans la formation.
Il demeure impossible de fixer un seuil d'exposition ne présentant aucun danger,
compte-tenu des données épidémiologiques actuelles. Il n'existe d'ailleurs aucun
consensus international sur les limites d'exposition. Dans plusieurs pays européens,
ces valeurs limites réglementaires s'établissent sur 8 heures, fixées entre 80 et 100
ppm pour le protoxyde d'azote, et entre 2 et 10 ppm pour les halogénés.
Les dispositifs médicaux font l'objet d'une définition dans l'article L. 5211-1 du
livre II de la cinquième partie du code de la Santé Publique.
20
Les risques éventuels liés à leur utilisation doivent être acceptables au regard du
bien-fait apporté au patient et compatibles avec un niveau élevé de protection de la
santé et de la sécurité.
Le système national de matério-vigilance, définit par le décret N°96.32 du 15
janvier 1996, a pour objet la surveillance des incidents ou risques d'incidents. Ce
système s'organise à l'échelon national mais aussi local. Il concerne tous les dispositifs
médicaux notamment ceux mis en oeuvre lors de l'anesthésie. Il permet de mieux tracer
les éventuels incidents et contribue à valider la fiabilité y compris pour les dispositifs
médicaux facilitant l'évacuation des gaz médicaux.
Enfin, les matériels et dispositifs médicaux doivent faire l'objet d'un contrôle lors
de leur première mise en service, d'une maintenance et d'un entretien périodiques et
programmés par un personnel qualifié. Les résultats doivent faire l'objet d'une traçabilité
écrite.
La SFAR, en janvier 1995, sous la direction du Pr. J.C. Otteni, dans le but de
contribuer à une sécurité optimale du patient anesthésié, émet des recommandations
concernant l'équipement d'un site ou d'un ensemble de sites anesthésiques.
Elle recommande l'utilisation, dans les sites d'anesthésie, de systèmes
antipollution évacuant à l'extérieur du bâtiment le protoxyde d'azote et les vapeurs
halogénés sortant de la valve d'échappement du système anesthésique et du
ventilateur.
Elle rappelle dans cette recommandation que les cartouches absorbantes ne
retiennent que les vapeurs halogénées et pas le protoxyde d'azote.
Elle précise que l'évacuation active ne doit pas faire appel à la source de vide
destinée aux aspirateurs et que les systèmes antipollution improvisés peuvent
comporter des risques et ne doivent pas être utilisés.
Compte-tenu de la difficulté d'installer des dispositifs d'évacuation dans certains
sites existants, cette recommandation s'applique essentiellement aux futurs sites et à
ceux devant subir des transformations, à condition que les sites actuels bénéficient
21
d'une ventilation conforme aux normes.
Après l’aspect réglementaire, j’aborde dans la partie suivante, l’aspect pratique
par l’identification des techniques générant le plus de pollution.
Malgré ce que nous pourrions croire notre odorat est un très mauvais indicateur
de pollution. En effet, notre seuil de perception olfactive est compris entre 50 et 100
ppm pour les halogénés et le protoxyde d'azote est un gaz inodore.
Il existe le dosimètre individuel qui est un badge-dosimètre passif. Ce dosimètre
est destiné à la mesure de l 'exposition individuelle.
La mesure peut également être effectuée par analyse d'échantillons d'air
prélevé.
Il y a également les spectrophotomètres et les spectromètres photo acoustiques
qui sont des appareils transportables. Ils permettent soit une mesure ponctuelle, soit
une mesure continue en temps réelle des concentrations en ppm des différents gaz et
vapeurs anesthésiques avec une sensibilité de 0,1 ppm. La localisation de la source de
pollution est également possible avec ces appareils portables qui fournissent des
données en temps réel.
22
4.3 LES MODALITES D'ANESTHESIE
Les circuits d'anesthésie sont composés des circuits ouverts, semi-ouverts, semi-
fermés, et fermés.
*CRAMIF. Guide pour prévenir les expositions professionnelles aux gaz et vapeurs anesthésiques.
Document réalisé par le groupe disciplinaire : « Anesthésie et qualité de l’air »
23
4.3.2.1 Le circuit ouvert
C'est un circuit à haut débit de gaz frais sans réinhalation des gaz expirés. Il se
compose d'une valve unidirectionnelle ou de non-réinhalation et se caractérise par un
débit de gaz frais (DGF) supérieur à la ventilation minute du patient. Il ne nécessite pas
d'absorbeur de dioxyde de carbone (CO2) expiré.
C'est un circuit avec réinhalation partielle des gaz expirés. Il se caractérise par
un DGF supérieur à la moitié de la ventilation minute du patient.
Il n'y a pas d'obligation d'épuration de CO2.
C 'est un circuit à bas débit de gaz frais avec réinhalation partielle des gaz
expirés. Il se caractérise par un débit de gaz frais compris entre les besoins
métaboliques de base en oxygène du patient additionné aux fuites éventuelles et la
moitié de sa ventilation minute.
! ventilation minute" DGF > apport basal d'oxygène + fuites
L'apport d'oxygène est d'environ de 200 ml pour un adulte, auquel s'ajoute les fuites.
Un absorbeur de CO2 est indispensable.
C'est un circuit à bas débit de gaz frais avec réinhalation complète des gaz
expirés. Le DGF correspond aux besoins de base en oxygène du patient additionnés
aux fuites éventuelles, en pratique cela correspond à un dixième de la ventilation
minute du patient. Ce système nécessite obligatoirement un absorbeur de CO2.
24
C'est le système le moins polluant de tous car la quantité de gaz rejetés dans
l'atmosphère de la salle est faible comme le démontre l'étude de la CRAMIF.
Tableau n°4 : Comparaison des phases d'entretien en fonction du type de circuit. Source enquête de la
CRAMIF.
Il apparaît donc clairement que le circuit ouvert est un facteur très favorisant de
la pollution de l'air des blocs opératoires.
*
CRAMIF. Guide pour prévenir les expositions professionnelles aux gaz et vapeurs anesthésiques.
Document réalisé par le groupe disciplinaire : « Anesthésie et qualité de l’air »
25
Ainsi cela montre bien que le type d'induction a une répercussion importante sur
la pollution de l'air au bloc opératoire.
L'anesthésie pédiatrique est une anesthésie qui se fait le plus souvent au
masque et avec une induction inhalatoire avec association de N20. C'est donc une
spécialité qui entraîne un taux de pollution plus élevé qu'en anesthésie adulte.
Face à ces différentes pratiques plus ou moins polluantes, quels sont les moyens
et dispositifs permettant la maîtrise de la pollution ? Je vais les aborder dans la partie
suivante.
26
5. MAITRISE DE LA POLLUTION
La pollution de l'air des blocs est liée aux pratiques anesthésiques à proprement
parler comme vu précédemment mais elle est aussi liée aux systèmes de récupération
et d'évacuation des gaz anesthésiques ainsi qu'au renouvellement de l'air dans les
salles.
Pour ce qui est des moyens de prévention liés aux bonnes pratiques, le rôle de
l'IADE prend toute son importance.
L'IADE travaille donc bien sous protocole établi par le médecin anesthésiste-
réanimateur. Le médecin anesthésiste-réanimateur choisira donc la technique
anesthésique.
Cependant dans le même décret, dans l'article R.4311-1 :
« L'exercice de la profession d'infirmier ou d'infirmière comporte l'analyse,
l'organisation, la réalisation de soins infirmiers et leur évaluation, la contribution au
recueil de données cliniques et épidémiologiques et la participation à des actions de
27
prévention, de dépistage, de formation et d 'éducation à la santé....... Ils exercent leur
activité en relation avec les autres professionnels du secteur de la santé, du secteur
social et médico-social et du secteur éducatif. »
Compte-tenu de nos connaissances théoriques et pratiques, et de notre capacité
d'analyse nous pouvons proposer une autre technique anesthésique dès lors que cette
proposition est argumentée : utilisation de l'anesthésie intra-veineuse, la non-utilisation
du N20..
Le médecin anesthésiste-réanimateur reste seul prescripteur malgré nos propositions
mais nous pouvons réduire la pollution de l'air en appliquant des mesures de bonnes
pratiques simples énumérez ci-dessous.
" Raccorder les ventilateurs aux systèmes d'évacuation des gaz, s’ils sont
présents.
28
" Si induction sur le circuit auxiliaire, éviter l'introduction de N20, dans le cas
où il n'existe pas de système d'évacuation des gaz anesthésiques.
" N'introduire le N20 et les halogénés dans le circuit de ventilation que
lorsque la position de la sonde d'intubation et le gonflage du ballonnet
sont vérifiés.
29
! d'augmenter discrètement les résistances expiratoires,
! de nécessité un stockage après usage dans un local correctement ventilé car il y
a un phénomène de dégazage secondaire des vapeurs d'halogénés,
! de devoir être régulièrement remplacé. L'appréciation de l'état du filtre se fait par
sa pesée, ce qui est peu précis. Seule l'analyse des gaz à son orifice de sortie
permet d'évaluer précisément son degré de saturation.
Le système d'évacuation des gaz anesthésiques: SEGA, collecte les gaz expirés
et les évacue de manière passive ou active hors de la salle d'intervention.
Il comporte :
# un dispositif de recueil des gaz anesthésiques
# une canalisation de transfert
# une interface destinée à protéger le circuit patient des variations de pressions
induites par le système.
Le SEGA est dit passif lorsque les gaz sont évacués sous la pression générée
par l'expiration du patient. Il peut alors se raccorder au système d'extraction de l'air de
la salle, sous réserve que celui-ci ne comporte pas de recyclage.
Il est dit actif lorsqu'une pression négative est induite pour éliminer les gaz. C'est
le moyen de captage le plus efficace, il permet de réduire de dix fois le taux de
pollution. Un SEGA actif est raccordé à une canalisation d'évacuation qui lui est
spécifique, dans laquelle de l'air sous pression circule, ce qui induit une dépression par
effet Venturi.
En aucun cas il ne doit être raccordé au vide médical, conformément à la
circulaire DH/5D N°307 du 28 août 1989.
Le rejet des gaz dans l'atmosphère doit se faire à distance d'une entrée d'air et
ne pas constituer une source de pollution pour une autre catégorie de personnel.
30
Le SEGA est considéré comme un dispositif médical et est donc soumis aux
contrôles définis par l'arrêté du 3 octobre 1995 du Code de la Santé Publique.
5.4 LA VENTILATION DES LOCAUX
31
6.ENQUETE
6.1 OBJECTIFS
Afin de confirmer ou non ces hypothèses, j'ai décidé de réaliser une enquête
auprès des infirmiers anesthésistes travaillant au bloc opératoire.
6.2 METHODE
Cette enquête a été réalisée à l'aide d'un questionnaire écrit et anonyme (annexe
N°5), comportant treize questions s'adressant uniquement aux infirmiers anesthésistes
exerçant au bloc opératoire. Ce questionnaire concernait l'anesthésie adulte et
pédiatrique. Tout ceci était mentionné sur la première partie qui servait de préalable.
J'ai diffusé cette enquête auprès de sept centres hospitaliers de la région et ses
alentours. Ceci afin de recueillir des informations venant de personnels formés dans
différentes écoles et venant de centres hospitaliers différents dans leur fonctionnement
et leurs pratiques en terme de lutte contre la pollution de l'air au bloc opératoire.
J'ai également sollicité la participation des infirmiers anesthésistes de l'hôpital
Necker à Paris, spécialisés dans la prise en charge pédiatrique. Cette spécialité étant
32
très concernée par les problèmes de pollution, je désirais savoir comment ils
percevaient et géraient ce problème.
Au total, j'ai diffusé 130 questionnaires. Je les ai laissés dix jours minimum à
disposition pour être remplis.
6.3 RESULTATS
33
féminine représentait 69% des IADE*.
La question n°3 portait sur les connaissances des IADE concernant les effets sur
la santé de l’exposition chronique aux agents anesthésiques inhalatoires.
J’ai classé les réponses par réponses correctes, incorrectes et ne sachant pas y
répondre en me basant sur le fait que la majorité des auteurs concluent à l’existence
probable de risques modérés pour le système nerveux, la reproduction et le système
hépatique lié à l’halothane. L’halothane n ‘est plus utilisé à ce jour comme vu
précédemment mais n’ayant pas précisé les agents anesthésiques inhalatoires
auxquels je faisais référence et compte-tenu des réponses, je ne prends pas en compte
les réponses concernant les éventuelles conséquences hépatiques.
Tableau n°7 : Connaissances des IADE sur les effets sur la santé de l’exposition chronique aux
anesthésiques inhalatoires.
Il y a donc 52 % des IADE interrogés qui savent que l’exposition chronique aux
agents anesthésiques inhalatoires a des conséquences au niveau neurologique, et
*
Thierry FAUCON. Mieux connaître les IADE. Oxymag, n°63, avril 2002. pp. 9 à 25.
34
57.5% sont informés d’un éventuel risque sur la reproduction. Donc seule la moitié des
IADE interrogés semblent connaître les conséquences sur la santé des agents
anesthésiques inhalatoires.
Si je fais la moyenne des IADE qui ont répondu ne pas savoir, j’obtiens 48%. En
y ajoutant la moyenne des professionnels ayant donné une réponse incorrecte ( 19%),
j’obtiens donc une moyenne de 67 % des IADE qui manquent d’information sur les
conséquences sur la santé de l’exposition chronique aux agents anesthésiques
inhalatoires.
J’ai voulu savoir s’il y avait une différence en fonction de l’ancienneté des
professionnels, les résultats sont repris dans le tableau suivant.
Tableau n°8 : répartition des IADE manquant d’informations sur les effets sur la santé de
l’exposition chronique aux agents anesthésiques inhalatoires.
Ces résultats montrent que les IADE qui ne sont pas correctement informés, sont
moins nombreux parmi les professionnels exerçant depuis moins de 2 ans. On peut
donc penser que la formation a peut-être évoluée ou que les professionnels sont mieux
informés en ce qui concerne les conséquences de l’exposition chronique aux agents
anesthésiques inhalatoires sur la santé.
Pour la question n°4, ayant constaté que les agents anesthésiques pouvaient
procurer un certain nombre d’effets gênants, j’ai voulu savoir si cela était également
le cas dans la population IADE des blocs opératoires.
35
Parmi les IADE ayant participé à cette enquête, 62 personnes sur 75, soit
82.5% déclarent avoir déjà ressenti une gène lors de l’utilisation des anesthésiques
inhalatoires ce qui confirme bien mon constat.
Les gènes ressenties sont des céphalées, des vertiges, une baisse de la
vigilance, de la fatigue et une gène liée à l’odeur qui se répartissent de la façon
suivante :
50
40
30
10
0
céphalées vertiges baisse de fatigue gène liée à
la vigilance l'odeur
36
Anesthésie sur circuit auxiliaire 9
Anesthésie au masque 22
Entretien anesthésique en circuit ouvert 3
La question n°5 portait sur les connaissances des IADE sur les moyens et
dispositifs de lutte contre la pollution.
J’ai classé ces différents moyens et dispositifs antipollution en plusieurs
catégories : les moyens primaires de prévention (cf. chapitre 5.2), les dispositifs anti-
pollution et les autres moyens cités.
Tableau n°8 : Moyens primaires de prévention de la pollution mentionnés par les IADE.
37
Nombre de fois cités
SEGA 61
Filtre à charbon actif 16
Si les moyens et dispositifs anti-pollution les plus courants ont bien été cités, les
moyens primaires de prévention que nous pouvons appliquer dans notre pratique
quotidienne, ont pour leur part été peu abordés. Peut-être y-a-t-il un défaut
d’information sur ces moyens ? Cet élément peut donc être un axe de travail pour mon
38
implication en matière de prévention de la pollution.
39
Au travers de la question n°7, je voulais connaître les moyens et les dispositifs
utilisés afin de réduire la pollution, lors de l’anesthésie au masque, pratique génératrice
de pollution. Je voulais également identifier quelles pouvaient être les limites à leur
utilisation.
32%
N2O systématique
N2O non systématique
68%
Parmi les IADE interrogés, 68 % n’utilisent pas le N2O de façon systématique. Les 32%
l’utilisant de façon systématique le font pour les raisons suivantes :
40
habitudes, les prescriptions des MAR ?
24%
circuit interne
circuit auxiliaire
76%
Il apparaît que les IADE utilisent le circuit auxiliaire prioritairement par habitude
dans des secteurs spécifiques tels que la pédiatrie. Les raisons des difficultés sur ce
secteur sont un espace mort trop important et le poids du dispositif trop élevé sur le
41
masque.
20%
80%
Ainsi 80 % des IADE n’utilisent pas de filtre à charbon actif et ce pour les raisons
suivantes :
42
absence dans la structure. Toutefois les professionnels ne précisent pas s’ils souhaitent
en disposer. La présence d’un système SEGA peut justifier l’absence de filtre à
charbon actif, à condition d’utiliser le circuit interne de la machine, sachant que le filtre à
charbon actif n’est efficace que sur les halogénés.
La chaux sodée est à nouveau citée, montrant parfois l’amalgame fait entre ce
dispositif et la lutte contre la pollution.
24%
utilisation
systématique du
N2O
pas d'utilisation
systématique
76%
43
anesthésies avec intubation ( pratique peu polluante) alors que selon la graphique n°2,
ils sont 32% à l’utiliser de façon systématique au masque (pratique la plus polluante).
On peut s’interroger sur la réelle nécessité du N20. Son utilisation systématique n’est-
elle pas liée à l’habitude ?
Tableau n°15 : Motifs de non utilisation du N2O lors des anesthésies avec intubation.
16%
84%
44
Graphique n°6 : Débits de gaz frais utilisé en circuit fermé.
La question n°9 interrogeait les IADE sur les difficultés qu’ils rencontrent pour
mettre en œuvre des pratiques de lutte contre la pollution.
45
Tableau n°17 : Autres difficultés proposées en matière de lutte contre la pollution.
Parmi les difficultés proposées, les résultats nous montrent que la spécificité de
l’anesthésie est majoritairement citée. Cette spécificité est liée à la spécificité de
l’anesthésie pédiatrique notamment. Les difficultés matérielles sont ensuite citées, à
hauteur de 46% puis viennent les problèmes structurels. Ces problèmes structurels sont
en partie liés à l’absence de système SEGA dans les blocs non rénovés depuis les
recommandations de la SFAR de janvier 1995 ( cf. paragraphe 3.4).
Ceci nous montre que les difficultés rencontrées par les IADE en matière de lutte
contre la pollution sont multifactorielles d’où le fait que le problème soit difficile à régler.
Certains IADE nous font remarquer le problème des échanges en équipe sur le
sujet.
D’autres IADE, très minoritaires, soulignent le manque d’information et une
pratique cloisonnée dans les habitudes.
29%
oui
non
71%
46
anesthésique que dans 1/3 des cas.
Les IADE justifiant leur réponse n’ont été que 35 sur 53, soit 66 %. Leurs
justifications sont les suivantes :
Seuls deux IADE mentionnent le fait qu’il y ait la présence d’un SEGA, dispositif
anti-pollution efficace. Pour les autres critères les réponses sont assez homogènes, la
priorité est l’état du patient.
La pollution n’est donc pas une priorité. Les professionnels interrogés pensent
qu’elle est soit banalisée, soit sous-estimée ou soit qu’elle ne fait pas partie des
préoccupations au sein de leur bloc opératoire. Certains affirment même ne pas y
penser.
Pour 7 IADE sur 35, la décision est uniquement médicale. Les IADE font pourtant
partie des professionnels les plus exposés à la pollution de l’air par les agents
anesthésiques inhalatoires. Les échanges avec les médecins anesthésistes sur ce point
de vue sont donc importants et peuvent permettre d’orienter le choix thérapeutique vers
des pratiques moins polluantes.
47
La question n°11 concernait la présence de prélèvements d’air dans les blocs
opératoires afin de contrôler le taux de N2O et d’agents halogénés. Les résultats sont
repris dans le graphique suivant :
9%
35%
oui
non
ne sais pas
56%
Un peu plus de la moitié des IADE (56%) savent qu’il n’y a pas de prélèvements
d’air en vue d’évaluer le taux de pollution au sein de leur bloc opératoire. Une part de
9% affirme qu’il y en a mais je modulerai cette réponse sachant qu’une confusion a pu
être faite avec le comptage de particules à but bactériologique (cité plusieurs fois).
Nous remarquons donc que l’évaluation de la pollution est relativement rare sur
l’ensemble des centres hospitaliers.
L’absence d’évaluation ne permet aux professionnels d’évaluer leurs pratiques
en matière de lutte contre la pollution.
La question n°12 interrogeait les IADE pour savoir s’ils s’informaient sur
l’évolution des pratiques.
Parmi les IADE interrogés, 98% ont déclaré se tenir informer sur les pratiques
anesthésiques. Les réponses nous montrent que c’est une catégorie de professionnels
qui se forme régulièrement. Ceci passe autant par la formation que par l’information.
48
Le graphique suivant montre les différents modes d’information utilisés :
100
80
60
40 % d'IADE
20
0
congrès revues formation internet échange
continue avec équipe
Les congrès et les revues sont les deux principales sources d’information
utilisées puis viennent la formation continue et enfin internet. Il y a 5% des IADE qui
déclarent se former en échangeant avec leurs collègues.
Les IADE sont donc intéressés par la mise à jour de leurs connaissances en
anesthésie et utilisent différentes sources d’information pour cela.
25%
intéressés
pas intéressés
75%
49
Graphique n°10 : IADE intéressés par la mise en place d’une réflexion d’équipe sur la pollution.
Sur les 92% des IADE travaillant dans des équipes où il n’y a pas de réflexion
sur la pollution, 75% se disent intéressés par la mise en place de ce type de travail.
50
6.4 SYNTHESE
Cette enquête montre que la gène que j’ai pu ressentir lors de l’utilisation des
agents halogénés et du N2O est un constat qui se vérifie auprès d’une grande majorité
d’IADE. Cette gène est consécutive à des pratiques anesthésiques identifiées comme
polluantes telles que l’anesthésie pédiatrique, l’induction inhalatoire, l’anesthésie au
masque.
Ma problématique de départ reposait sur le fait que les pratiques des IADE
étaient hétérogènes en matière de prévention de la pollution de l’air au sein du bloc
opératoire. L’analyse de mon enquête confirme ma constatation. Quelles en sont les
causes ?
6.4.1 Les habitudes
Ma première hypothèse était que les mesures de lutte contre la pollution sont
inadaptées ou inapplicables à tous les types d’anesthésie. Il n’est pas aisé de savoir si
cette hypothèse se vérifie. L’anesthésie pédiatrique est souvent citée comme un frein à
la mise en œuvre de moyens de prévention de la pollution. Mais les habitudes
influencent également la mise en œuvre des moyens de lutte contre la pollution.
D’un point de vue théorique, les habitudes sont définies comme des conduites
pouvant s’acquérir par des actes répétés et se conservant de manière relativement
stable.* Les gestes et pratiques qui sont habituels ont donc été mis en œuvre à
plusieurs reprises et sont par delà maîtrisés. Cette maîtrise entraîne auprès de
l’individu un sentiment de sécurité lors de la mise en œuvre. Tout changement dans les
habitudes viendra donc remettre en cause ce sentiment de sécurité. De plus un geste
ou une pratique bien maîtrisé par l’IADE assure une sécurité envers le patient. Il est
ainsi compréhensible que la notion d’habitude influence les pratiques des IADE en
matière de lutte contre la pollution.
*
Encyclopédie Universalis.
51
6.4.2 Le manque d’informations
Un manque d’information ressort de mon enquête, pourtant les IADE sont des
professionnels qui continuent à se former et à s’informer sur l’évolution des pratiques
anesthésiques. On peut alors se demander s’ils sont sensibilisés à ce sujet.
De plus les IADE sont une catégorie de professionnels qui est encrée dans la
technicité et la sécurité vis à vis de la prise en charge du patient. La part accordée à la
sécurité du patient étant très importante, les professionnels accordent peu d’intérêt à
leur propre sécurité. Peut-être est-ce pour cela qu’ils sont peu sensibles à ce problème
de pollution.
*
INRS. Prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles.
52
Cependant ils déclarent être gênés par l’exposition aux agents anesthésiques
inhalatoires ; les céphalées, l’asthénie, la baisse de la vigilance n’altèrent-elles pas
leurs capacités à prendre en charge le patient en toute sécurité ? Ainsi la sécurité du
patient ne passerait-elle pas par la sécurité du professionnel qui le prend en charge et
donc par la prévention de la pollution ?
Afin d’aider les professionnels à lutter contre cette pollution, ne manque-t-il pas
une réflexion d’équipe sur ce thème ? Un référent pollution au sein de service ne
pourrait-il pas dynamiser cette prévention de la pollution ?
53
7. PERSPECTIVES
La pollution étant un problème multifactoriel, les actions qui pourraient être mises
en œuvre afin de diminuer l’exposition des professionnels aux agents anesthésiques
inhalatoires, se situent à plusieurs niveaux.
Pour que les professionnels mettent en place ces principes dans leur pratique
quotidiennes, une réflexion d’équipe ne serait-elle pas nécessaire ? C’est l’objet de la
partie suivante.
54
7.2 ACTIONS A L’ECHELLE DU SERVICE
Afin de lutter de façon efficace contre la pollution, une réflexion d’équipe pourrait
être un moyen d’intégrer l’ensemble des IADE et d’homogénéiser les pratiques. Ceci
serait à réaliser en lien avec les médecins anesthésistes ainsi qu’avec le cadre du
service.
Cette réflexion serait à proposer à l’équipe, l’adhésion des professionnels étant
nécessaire.
Ce travail serait l’occasion de rappeler les conséquences potentielles des
anesthésiques inhalatoires sur notre santé ainsi que les bonnes pratiques à appliquer
au quotidien. Il pourrait permettre d’échanger sur les difficultés que chacun rencontre
afin de trouver d’éventuelles améliorations et d’aider à modifier les habitudes. Un état
des lieux des techniques anesthésiques utilisées dans le service afin d’identifier les
pratiques générant le plus de pollution. Cela permettrait de réfléchir à un autre type de
prise en charge, en concertation avec les médecins anesthésistes, pour diminuer la
pollution et homogénéiser les pratiques.
Cette réflexion pourrait également porter sur le matériel anti-pollution nécessaire,
ceci afin de participer au choix de ce matériel, mais aussi de pouvoir le cas échéant
effectuer des essais et rencontrer les laboratoires concernés.
Elle aurait également pour but d’évaluer les avancées, les nouvelles pratiques
mises en place.
55
7. ACTIONS AUPRES DES ETUDIANTS
56
CONCLUSION
57
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
Revues
58
! Gilles LE FRAPPER. La pollution des blocs opératoires par les agents
anesthésiques volatils. Oxymag, n°57, avril 2001. pp. 17 à 19.
! Thierry FAUCON. Mieux connaître les IADE. Oxymag, n°63, avril 2002. pp. 9 à
25.
59
! Code du travail. Articles relatifs aux substances et préparations considérées
comme dangereuses.
! Code de la santé publique. Cinquième partie, livre II, titre Ier, chapitre I et II.
Dispositifs médicaux.
Mémoires
! David SERVAIS. Plaidoyer pour un rôle IADE face à la pollution aux halogénés
et au protoxyde d’azote. Ecole IADE, CHU REIMS, promotion 1995/1997.
Sites Internet
60
! J.C OTTENI. Recommandations concernant l’équipement d’un site ou d’un
ensemble de sites d’anesthésie. SFAR, janvier 1995. [en ligne]. Disponible sur :
http://www.sfar.org/recomequipement.html (consulté le 10/01/2009 ).
61
ANNEXES
62
ANNEXE N°1
63
ANNEXE N°2
64
65
66
67
68
ANNEXE N°3
69
ANNEXE N° 4
70
71
72
73
74
75
ANNEXE N°5
Emmanuelle MOUSSY
76
Questionnaire
2. Etes-vous :
$ oui $ non
77
- quelle était la pratique anesthésique utilisée ?
………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………
6. Pour vous, quelles sont les pratiques anesthésiques qui génèrent le plus de
pollution ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………
$ oui $ non
Si oui, pourquoi ?…………………………………………………………………
……………………………………………………………………………….. …….
78
Utilisez-vous un filtre à charbon ? $ oui $ non
Si non, pourquoi ?…………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
$ oui $ non
Si non, pourquoi ?…………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Utilisez-vous systématiquement le circuit fermé lors de la phase d’entretien ?
$ oui $ non
Si oui, à quel débit ? ……………………………………………………………...
$ prescription médicale
$ autre : ………………………………………………………………..
79
11. Y-a-t-il des prélèvements d’air effectués au niveau du bloc opératoire où vous
travaillez, afin de contrôler le taux de protoxyde d’azote et d’anesthésiques
halogénés dans l’air ?
$ oui $ non
$ oui $ non
Si oui : De quelle façon ?
13. Y-a-t-il une réflexion d ‘équipe sur le problème de la pollution de l’air au bloc
$ oui $ non
80
MOUSSY Emmanuelle Juin 2009
INFIRMIER ANESTHESISTE
Promotion 2007-2009
Résumé :
Le personnel de bloc opératoire est exposé à la pollution de l’air, dans les salles
d’intervention, par les agents anesthésiques inhalatoires. Malgré les effets gênants
ressentis, la réglementation, les moyens et dispositifs anti-pollution existants, j’ai pu
constater que les pratiques professionnelles en matière de lutte contre la pollution
étaient hétérogènes.
L'école d'Infirmier Anesthésiste du C.H.U de Reims n'entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises
dans les mémoires : ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs.