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MANIPULATION DE PRODUITS
POTENTIELLEMENT TOXIQUES A
L’HOPITAL ET RECOMMANDATIONS DE
PROTECTION
Laure-Zoé Kaestli
Genève, mars 2008
Supervision :
Dr Caroline Fonzo-Christe et Prof. Pascal Bonnabry
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier ici toutes les personnes qui m’ont aidée et soutenue dans la réalisation
de ce travail.
Un grand merci tout d’abord aux Dr Pascal Bonnabry et Caroline Fonzo-Christe pour leur
soutien, leurs conseils, leur participation active à ce projet, ainsi que pour leur précieuse
confiance.
Merci à Mme Caroline Alemany pour ses recherches préliminaires sur les anticorps
monoclonaux.
Merci à tous mes collègues de la Pharmacie des HUG pour leur collaboration au quotidien et
pour les bons moments passés ensemble.
Et enfin merci à Armand, qui est venu pointer son petit nez au beau milieu de ce projet et
qui me pousse chaque jour à aller un peu plus loin dans la vie.
Institutions
Lois
Sources d’information
1. INTRODUCTION..................................................................................................................7
2. PROTECTION DES TRAVAILLEURS : EXIGENCES LÉGALES .................................8
2.1 EN SUISSE .......................................................................................................................8
2.2 EN EUROPE ......................................................................................................................9
2.3 AUX ETATS-UNIS : ...........................................................................................................9
2.4 EXIGENCES DOCUMENTAIRES..........................................................................................10
2.4.1 Material Safety Data Sheet (MSDS) ......................................................................10
2.4.2 Phrases de risque et de sécurité............................................................................11
3. RISQUES LIES A LA MANIPULATION DE PRODUITS TOXIQUES ...............................12
3.1 QUELS RISQUES ? ..........................................................................................................12
3.1.1 Carcinogénicité .....................................................................................................12
3.1.2 Mutagénicité et génotoxicité...................................................................................13
3.1.3 Toxicité pour la reproduction..................................................................................13
3.1.4 Pouvoir irritant ou allergisant..................................................................................14
3.1.5 Autres symptômes .................................................................................................14
3.2 QUELLES VOIES D’ABSORPTION ? ...................................................................................14
3.2.1 Exposition par inhalation ........................................................................................14
3.2.2 Exposition cutanée.................................................................................................15
3.2.3 Exposition par ingestion .........................................................................................15
3.3 QUELS PRODUITS THÉRAPEUTIQUES ? ............................................................................15
3.4 QUELLES FORMES GALÉNIQUES ?...................................................................................16
3.5 QUELLES MANIPULATIONS ? ...........................................................................................16
3.5.1 Reconstitution et dilution ........................................................................................16
3.5.2 Broyage des comprimés ou dragées .....................................................................16
3.5.3 Manipulation des excrétas .....................................................................................16
3.5.4 Manipulation de flacons de médicaments ..............................................................17
3.5.5 Casse et accidents.................................................................................................17
3.5.6 Evacuation des déchets et du linge souillés ..........................................................17
3.6 QUELS PROFESSIONNELS? .............................................................................................17
3.7 RESUME D’EVALUATION DES RISQUES .............................................................................18
4. EVALUATION DES RISQUES ET MESURES DE PROTECTION ...................................19
4.1 IDENTIFICATION DES PRODUITS À RISQUE ........................................................................19
4.2 EVALUATION DES RISQUES .............................................................................................19
4.2.1 Pouvoir carcinogène ..............................................................................................20
4.2.2 Pouvoir mutagène ..................................................................................................20
4.2.3 Pouvoir tératogène ou toxique pour la reproduction ..............................................20
4.2.4 Pouvoir irritant ........................................................................................................21
4.3 EVALUATION DU NIVEAU D’EXPOSITION ...........................................................................21
4.4 MESURES DE PROTECTION ..............................................................................................22
4.4.1 Applicabilité des mesures ......................................................................................23
5. ELABORATION D’UNE METHODE D’EVALUATION DES RISQUES LIES A LA
MANIPULATION DE PRODUITS POTENTIELLEMENT TOXIQUES ET MESURES DE
PROTECTION........................................................................................................................24
5.1 CONTEXTE .....................................................................................................................24
5.2 PROBLÉMATIQUE RENCONTRÉE AUX HÔPITAUX UNIVERSITAIRES DE GENÈVE (HUG) ........24
Cas No 1: administration de cytostatiques oraux par sonde entérale.............................24
Cas No 2: Grossesse et personnel soignant...................................................................24
Cas No 3: Dose pédiatrique et retour à domicile ............................................................25
Cas No 4: Colis avec flacons abîmés .............................................................................25
Les médicaments sont des substances actives agissant de manière curative ou préventive
sur les maladies. Des effets indésirables leur sont couramment associés.
Le personnel travaillant en milieu de soins est exposé à des concentrations sub-
thérapeutiques de ces médicaments de façon régulière dans le cadre de son activité.
La contamination par exposition professionnelle ne doit pas être négligée. Elle est sans
aucune commune mesure avec celle provoquée par l’administration thérapeutique des
médicaments, mais il est clairement admis qu’une absorption de ces produits dans
l’organisme des manipulateurs peut s’effectuer par voie respiratoire et/ou digestive
(production d’aérosols liquides ou solides au cours des préparations) ou par voie cutanée
(contact cutanéo-muqueux direct lors de la préparation ou de l’administration des produits,
lors de l’élimination d’excrétas de patients traités, lors de casse ou d’accident).
Les effets toxiques de ces produits peuvent se manifester rapidement sous forme de
réaction d’irritation ou d’allergie (toxicité immédiate ou aigue) ou peuvent apparaître des
années après sous forme de mutation génétique, de cancers ou de toxicité pour la
reproduction (toxicité chronique ou retardée).
Alors que les effets bénéfiques des médicaments surpassent généralement leurs effets
indésirables chez les patients malades, l’exposition du personnel hospitalier à ces mêmes
risques, sans aucun bénéfice thérapeutique, n’est pas acceptable.
Les risques liés à la manipulation de produits comme les cytostatiques parentéraux utilisés
en chimiothérapie sont clairement identifiés et des mesures de protection précises sont
définies. Il existe néanmoins d’autres produits potentiellement toxiques en milieu hospitalier
qui ne sont pas toujours identifiés comme tels et pour lesquels il n’existe pas de
recommandations claires.
2.1 En Suisse
La Loi fédérale sur les médicaments et les dispositifs médicaux (LPTh) réglemente la
sécurité des patients et la qualité du produit thérapeutique mais ne mentionne rien au sujet
de la protection des manipulateurs, si ce n’est l’obligation d’appliquer les Bonnes Pratiques
de Fabrication (BPF).
L’art. 6 de la Loi sur le travail dans l’industrie, l’artisanat et le commerce stipule que
l’employeur est tenu de prendre toutes les mesures pour protéger la santé de ses employés.
Les art. 62 et 63 de la 1ère Ordonnance relative à la loi sur le travail (OLT1 du 10.05.00)
exige de l’employeur qu’il informe les femmes enceintes ou qui allaitent, exerçant une
activité préjudiciable à leur santé ou à celle de leur enfant, des risques et des mesures de
protection à appliquer.
Les art. 3 et 5 de la 3eme Ordonnance relative à la loi sur le travail (OLT3 du 18.08.93)
mentionne qu’une enquête doit être menée par la médecine du travail si des éléments font
apparaître que l’activité exercée par un travailleur porte atteinte à sa santé. Tout employé
doit être instruit sur les risques auxquels il peut être exposé lors de son entrée en service.
2.2 En Europe
En Europe, le cadre législatif est établi au travers d’une série de Directives européennes
basées sur l’art. 137 du Traité européen.
La Directive 89/391/CEE pose les principes généraux de protection des travailleurs et de
responsabilités de l’employeur.
La Directive 92/85/CEE traite de la protection professionnelle des femmes enceintes,
allaitant ou nouvellement accouchées.
L’European Agency for Safety and Health at Work a pour mission de collecter, d’analyser
et de promouvoir la santé et la sécurité au travail afin de rendre les places de travail
européennes plus sûres, plus saines et plus productives et en particulier de promouvoir une
culture efficace de prévention. Concernant la manipulation des produits potentiellement
dangereux, l’agence se réfère aux recommandations de l’American Society of Hospital
Pharmacists.(2)
Les MSDS sont des documents exigés aux Etats-Unis par l’OSHA dans le but d’assurer que
les risques liés à tout produit fabriqué ou importé aux Etats-Unis soient évalués et que les
informations concernant ces risques soient transmis aux employeurs et aux employés.
L’OSHA spécifie quels sont les éléments spécifiques qui doivent être contenus dans ces
MSDS (données physico-chimiques, réactivité, toxicité, premiers secours, conservation,
traitement des déchets, équipements de protection, procédures en cas d’accident, effets sur
l’environnement etc.)
Ces documents sont destinés aux employeurs et aux employés qui sont exposés à des
produits dangereux sur leur lieu de travail ainsi qu’aux équipes d’urgences.
Ils sont exigés aux Etats-Unis pour les produits chimiques mais également pour les
médicaments. Ils sont fournis par les fabricants et peuvent porter sur le principe actif seul ou
sur la spécialité commerciale.
Les MSDS peuvent être obtenus sur différents sites web qui leur sont dédiés (détails sur
http://www.ilpi.com/msds/) ou par les fabricants.
Plusieurs études ont été réalisées, prouvant la contamination du personnel manipulant des
produits toxiques. Les premières études portaient sur des travailleurs à risque dans
l’industrie. Il a ainsi été démontré que les urines de travailleurs dans des entreprises de
caoutchouc présentaient des activités mutagènes significativement plus élevées que le
groupe contrôle, composé d’employés de bureau.(7) Ensuite des études ont été effectués sur
du personnel reconstituant des cytostatiques. Les tests de mutagénicité urinaire se sont
révélés positifs chez les personnes n’appliquant pas de mesures de protection adéquates.(8)
Plus récemment, une étude longitudinale sur 3 ans en Allemagne a testé la présence de
différents cytostatiques dans les urines de pharmaciens et de techniciens préparant les
produits dans une unité de reconstitution centralisée de cytostatiques. Plus de la moitié des
personnes testées présentaient un résultat positif, malgré l’application de mesures de
protection.(9 ;10)
La mise en évidence d’une corrélation entre l’exposition aux cytostatiques et les signes
d’intoxication reste difficile. En effet, de nombreuses études impliquent des méthodes
biologiques non sélectives peu sensibles pour monitorer l’exposition occupationnelle et
aucun marqueur biologique n’a été reconnu comme universel.(4 ;11) Par exemple, une étude a
montré de nombreux faux positifs dans des essais de mutagénicité urinaire effectués sur des
échantillons de personnes non exposées à des produits cytostatiques.(12 ;13) Une autre étude
a été menée en France sur l’exposition aux cytostatiques du personnel hospitalier en
mesurant différents paramètres biologiques urinaires et n’a pas montré d’évidence claire de
contamination. L’auteur en a conclu que la recherche de cytostatiques urinaires ne permet
pas de surveiller la population exposée en dehors de contaminations franches.(14)
Malgré ces résultats parfois contradictoires, il ne fait plus aucun doute que les employés
manipulant des produits toxiques tels les cytostatiques courent le risque d’une exposition et
d’une contamination par ces produits si aucune mesure de protection n’est prise. Au vu des
conséquences que cela peut impliquer, le principe de précaution doit prévaloir.
3.1.1 Carcinogénicité
Les effets sur l’organisme des substances génotoxiques peuvent être évalués par
l’observation d’aberrations chromosomiques (CA), d’échanges de chromatides-sœur (SCE),
ou de micronucleis (fragments d’ADN) dans les lymphocytes sanguins périphériques.(1)
Des fréquences plus élevées de CA et de SCE dans les lymphocytes périphériques ont été
détectées dans plusieurs études chez des infirmières manipulant des agents cytostatiques.
Mais il faut être prudent dans l’interprétation de ces résultats car ces augmentations de SCE
n’étaient pas statistiquement significatives dans deux de ces études.(19:20;21) Malgré tout,
quand toutes les données sont considérées, une évidence d’augmentation des risques de
génotoxicité chez les travailleurs exposés semblent se dessiner.4)
Une autre étude plus récente n’a au contraire pas montré de différences significatives dans
le taux de SCE entre des pharmaciens et des techniciens manipulant des cytostatiques et un
groupe contrôle. Ces résultats peuvent certainement être mis en corrélation avec le fait que
ces professionnels appliquaient les mesures de protection recommandées.(22)
Ainsi, bien que l’on ne possède pas aujourd’hui de preuve que les risques de génotoxicité se
traduisent en une incidence augmentée de tumeurs secondaires, le principe de précaution
prévaut.
Des troubles systémiques tels que céphalées, vertiges ou nausées ont également été décrits
lors de surexposition aigue à des produits cytostatiques.(32;33)
L’exposition par inhalation peut être suspectée à partir du moment où une contamination de
l’air est mise en évidence. Une évaluation de l’exposition externe des travailleurs peut être
faite par des mesures effectuées dans l’air ambiant.
Une étude a par exemple mesuré le taux de méthotrexate présent dans l’air ambiant et dans
les urines de professionnels manipulant ce produit. Les résultats étaient positifs pour les
deux mesures.(34) Des taux importants de fluorouracile et de cyclophosphamide ont
également été détectés dans des prélèvements d’air effectués dans des cliniques où les
cytostatiques étaient manipulés sans précautions particulières.(35)
Il existe pour les produits chimiques une limite d’exposition occupationnelle (OEL) qui
représente la quantité ou la concentration limite à laquelle un travailleur peut être exposé.
(36)
Comme jusqu’à présent peu de résultats de mesures de cytostatiques dans l’air ont été
publiés et que les études épidémiologiques ne comportent pas de mesures d’exposition, il
n’est pas possible d’établir une corrélation dose-effet qui permettrait de proposer des valeurs
limites d’exposition pour les médicaments.(1)
Il n’existe pas non plus de données permettant d’évaluer la volatilité d’un principe actif
médicamenteux au sein de sa spécialité galénique. La volatilité de la substance pure n’est
souvent même pas indiquée dans les MSDS.
L’exposition cutanée peut être définie comme la quantité de substance chimique en contact
avec la couche externe de la peau et qui pourrait être disponible pour une absorption
cutanée ou pour produire un effet sur la surface de la peau. Fort heureusement, la peau
représente une barrière efficace à la pénétration de substances étrangères.
L’exposition cutanée sur le lieu de travail peut résulter d’un contact direct avec les
contaminants, d’un dépôt de particules par aérosolisation ou d’un contact de la peau avec
une surface contaminée.(37)
Plusieurs études ont montré l’importance de la contamination des surfaces de travail et donc
le risque pour les travailleurs d’être exposés à un contact cutané avec des produits
dangereux.(38;11) L’évaluation de la contamination durant les manipulations peut se faire par
échantillonnage de surface après utilisation d’un marqueur comme la quinine.(39)
Le NIOSH définit les « hazardous drugs » comme des médicaments ayant au moins l’une de
ces 6 caractéristiques :
- carcinogène
- tératogène ou toxique pour le développement
- toxique pour la reproduction
- toxique pour des organes à faible dose
- génotoxique
- structure ou profil toxicologique d’une nouvelle substance qui ressemble à une substance
connue pour être toxique selon les critères ci-dessus (4)
Dans une étude, il a été démontré la présence de particules de substance active dans l’air
autour du mortier utilisé pour broyer des comprimés de melphalan.(51) Le broyage de
comprimés et l’ouverture de capsules sont donc des manipulations comportant un risque
d’exposition aux produits les composant.
La manipulation des excrétas ou des fluides corporels de patients traités par des produits
toxiques représentent également un risque d’exposition pour le personnel soignant. En effet,
il a été clairement démontré que les urines de patients traités par des cytostatiques
contenaient des taux élevés de ces produits ou de leurs métabolites.(12;16)
Les risques liés à des accidents (projections cutanée et oculaire, bris de flacons,
contaminations accidentelles de surfaces) ne doivent pas être négligés. Ils méritent d’être
pris en considération du fait de l’exposition importante qu’ils entraînent.(57;58)
Les traitements de matériel et de linge souillés, de même que de déchets contaminés sont
également des actes pouvant exposer le personnel.(13)
Sensibilisation
Irritation Toxicité aigue
Autres symptômes
Voies d’absorption Transcutanée Voie principale
Inhalation Voie secondaire
Ingestion Voie secondaire
Formes galéniques Liquides Surtout risque de pénétration cutanée
Lyophilisats Surtout risque d’inhalation
Comprimés, capsules Risques augmentés si broyés ou
ouvertes
Aérosols Risques d’inhalation et de pénétration
cutanée
Types de manipulation Reconstitution de Risque de projection de gouttelettes ou
lyophilisats de particules de poudre
Dilution de liquides
Broyage de comprimés Contamination de surface et de l’air
Ouverture de capsules ambiant
Manipulation flacons
contaminés Risques de contact cutané
Elimination des excrétas essentiellement
Elimination du matériel
souillé
Niveau d’exposition Temps de contact Permettent le calcul de l’ICC (chap. 4.3)
Fréquence de contact
Caractéristiques physico- Peuvent être évaluées par tests en
chimiques du produit laboratoire
Caractéristiques de la Difficilement évaluable
peau
Mesures de protection Peuvent être évaluées par questionnaire
appliquées
Mesures de protection Mesures techniques Flux laminaires ou isolateurs
Mesures Techniques de travail
organisationnelles
Protections personnelles Gants, masque, lunettes, blouse
Surveillance par médecin Contrôles de santé réguliers
du travail
Le degré d’absorption d’un produit sur le lieu de travail et ses conséquences sur chaque
individu sont difficiles à évaluer et il n’est pas aisé d’établir des degrés de sécurité
d’exposition. Il est ainsi essentiel de minimiser l’exposition à tous les produits potentiellement
dangereux.(3)
Plusieurs organisations gouvernementales ou professionnelles ont édicté des
recommandations pour la manipulation des produits cytotoxiques et parfois d’autres produits
potentiellement dangereux.
Le développement d’un programme de prévention et de sécurisation pour les employés
confrontés à la manipulation de produits thérapeutiques dangereux à l’hôpital se base sur
l’identification des produits à risque, l’évaluation du degré de risque et l’élaboration de
recommandations de mesures de protection.
La Communauté européenne utilise une autre classification pour les produits chimiques
cancérigènes et se réfère aux phrases de risques R40, R45, R49.(23)
Une majorité de produits cancérogènes présente également une activité mutagène sur
certaines souches sélectionnées de bactéries utilisées par exemple dans les différents tests
de Ames.(62) Le test d'Ames est un test biologique permettant de déterminer le potentiel
mutagène d'un composé chimique. Il consiste à examiner si une substance chimique ou un
agent physique est capable d'induire des mutations spécifiques chez différentes souches de
Salmonella typhimurium.
Pour de nombreuses substances, les risques réels pour la femme enceinte ou allaitant ne
sont pas connus. Les données épidémiologiques sont rares et des études sur des patientes
sont éthiquement impossibles à envisager. La toxicité pour la reproduction est le plus
souvent testée sur les animaux.
Les produits chimiques les plus préoccupants sont ceux qui sont toxiques pour la
reproduction à des niveaux d’exposition qui ne donnent pas de signes de toxicité chez les
futurs parents.(63)
Les caractéristiques irritantes ou sensibilisantes pour la peau et/ ou les muqueuses des
produits chimiques et thérapeutiques généralement testées sur des peaux d’animaux (porc,
lapin…) et sont décrites par des phrases de risques et de sécurité dans les MSDS.
Le caractère irritant pour le système respiratoire si des gaz ou des poussières sont inhalées
est également décrit par les phrases de risques et de sécurité dans les MSDS.
ICC = nR + nA / nH
- Mesures techniques. La préparation des produits à risque dans des postes de sécurité
biologique (PSB) situés dans des locaux séparés et ventilés permet d’empêcher ou de limiter
les contacts entre le travailleur et la substance dangereuse. Il peut s’agir de hottes à flux
laminaire d’air vertical (HFLAV) ou d’isolateurs. L’isolateur représente le système le plus sûr,
puisqu’il est composé d’un espace stérile, fermé par une vitre offrant une barrière physique
entre le manipulateur et le produit, protégeant ainsi chacun d’eux d’une contamination par
l’autre. L’air s’échappant de l’isolateur est filtré et relâché directement à l’extérieur.(1;48;55)
- Protections personnelles. Il est recommandé de porter une, voire deux paires de gants en
latex ou en nitrile et de les changer toutes les 30 minutes lors de la reconstitution de produits
toxiques.(1;2;4) Certaines substances ont montré un pouvoir pénétrant plus important
(carmustine, cyclophosphamide…) et lors d’exposition prolongée, deux paires de gants
doivent être superposées.(55;62;67) En cas de déchirure ou de contamination directe, les gants
doivent être remplacés immédiatement. La qualité de protection dépendra de l‘épaisseur des
gants, du matériau, du produit manipulé et de la durée de contact avec le produit.
Pour la reconstitution des cytostatiques hors de PSB, il est recommandé de porter un
masque de type FFP2 au minimum, de même que des lunettes avec protection latérale.
Pour l’administration, il n’est généralement pas nécessaire de porter masque et lunettes,
sauf si un risque d’exposition existe.(1;55)
Lunettes de protection
- Surveillance par la médecine du travail. Des examens médicaux réguliers doivent être
effectués par le médecin d’entreprise sur les employés exposés à des substances
dangereuses. L’évaluation des risques et des mesures de protection à appliquer incombent
aussi à la médecine du travail.
Les recommandations officielles sont donc claires, mais il faut trouver un compromis
acceptable entre degré de confort et de protection. En effet, il a été démontré que les
mesures de protection sont souvent sous-appliquées par le personnel, par méconnaissance
ou parce qu’elles se révèlent trop contraignantes.(33;68)
Seules des personnes formées et informées devraient manipuler les produits dangereux.(1;2;4)
Il faut donc réussir à faire passer le message clairement auprès du personnel soignant afin
qu’il prenne conscience des risques et des mesures qu’il doit appliquer pour sa propre
protection.(69) Une étude a montré qu’on réduisait les appréhensions des employés sur la
manipulation de produits cytotoxiques en leur donnant des informations et des
recommandations claires et en les incluant dans les réflexions autour de la sécurité.(70) Il faut
aussi rester vigilants et rappeler sans relâche les recommandations de sécurité, puisque des
études ont montré la présence de produits dangereux dans les urines de professionnels
appliquant des mesures de protection.(22;55;66)
5.1 Contexte
Au vu des obligations légales en matière de santé du travail, il appartient à l’employeur de
réduire au maximum les risques pour la santé de son personnel. Même si les risques réels à
long terme pour la santé des personnes manipulant régulièrement des médicaments
dangereux ne sont pas encore clairement identifiés, il est de l’obligation d’un établissement
hospitalier d’identifier, d’informer et de protéger ses collaborateurs concernant les pratiques
pouvant potentiellement nuire à leur santé.
S’il existe des recommandations claires quant aux protections à appliquer pour prévenir
l’exposition à des produits cytostatiques, il n’existe par contre pas de liste vraiment
exhaustive répertoriant ces produits. De plus les formes galéniques ou les pratiques en
vigueur dans un établissement peuvent nuancer le risque d’exposition à ces produits.
C’est pourquoi il a paru indispensable de développer une méthode standardisée d’analyse
de toxicité des produits thérapeutiques utilisés dans notre établissement et d’élaborer des
recommandations claires, transmises à toutes les personnes entrant régulièrement en
contact avec ce type de produits.
Ce travail a été entrepris par collaboration entre la Pharmacie, la Direction des Soins , le
Service de Santé du personnel et le Service de Pharmacologie et Toxicologie cliniques des
HUG.
Ces quatre cas illustrent les problèmes auxquels sont confrontés le personnel soignant des
unités de soin, les proches des patients et le personnel de la Pharmacie. Comme le montre
le Cas No 3, certains produits ne sont pas identifiés comme à risque par le personnel
soignant alors qu'ils sont toxiques. Des proches des patients peuvent également être
concernés et ils ne reçoivent pas toujours une information adéquate standardisée à la sortie
de l'hôpital. De plus, le Cas No 4 montre la difficulté de l'évaluation de la toxicité de certains
produits, un fossé existant entre les informations de la littérature et celles fournies par
certains fabricants.
5.3 Objectif
L’objectif de ce projet est d’améliorer la sécurité du personnel hospitalier en prévenant les
risques liés à la manipulation de produits dangereux par l’application de mesures de
protection adéquates mais raisonnables.
Il s’agit de créer une méthode standardisée d’analyse de risques, permettant une prise de
décision sur la conduite à adopter lors de manipulation de produits potentiellement
dangereux et finalement d’édicter des recommandations afin d’uniformiser les pratiques et
les mesures de protection dans notre établissement.
Les données utilisées dans l’évaluation de la toxicité des produits ont été recherchées dans
diverses sources d’information :
L’évaluation des risques s’est faite en plusieurs étapes. La toxicité des principes actifs a tout
d’abord été évaluée, puis le risque a été pondéré en fonction de la forme galénique et du
mode d’administration, avant de définir des mesures de protection adéquates.
Mesures de Mesures de
protection protection
Les risques de contact cutané, pulmonaire et/ou oculaire ont été évalués en fonction de la
forme galénique et du mode d’administration de chaque produit.
Cette évaluation a été réalisée par consensus sur la base d’avis donnés par un médecin
pharmacologue clinicien et trois pharmaciens pour chaque forme galénique afin d’aboutir à
des recommandations efficaces et applicables dans la pratique.
Les risques de toxicité aigue et chronique ont été traités différemment, considérant le fait
qu’il faut être en contact avec des quantités suffisantes de produit pour être exposé à des
risques de toxicité aigue, tandis qu’il suffit de très faibles quantités mais de façon répétée,
pour être exposé à un risque de toxicité chronique. Hormis les accidents, c’est ce dernier cas
de figure qui concerne surtout le personnel soignant et le principe de précaution doit être
appliqué.
Les risques de toxicité chronique liés à une exposition oculaire n’ont pas été considérés. En
effet, un contact oculaire est la conséquence d’un accident lors de la manipulation. Nous
avons considéré qu’aucune forme galénique n’expose de façon régulière et chronique à un
contact avec les yeux.
B) Données relatives à une activité mutagène du Compendium suisse des médicaments (71).
Si une spécialité contenait plusieurs principes actifs, la classe de toxicité du principe actif le
plus dangereux a été choisie.
Classe 3 : Il a été défini que tous les produits de classe 3 sous forme de lyophilisat ou de
solution à diluer doivent être reconstitués de manière centralisée à la Pharmacie. Ceux se
présentant sous forme de comprimés ou de dragées doivent être au besoin, broyés à la
Pharmacie et reconditionnés en capsules. L’ouverture de capsules expose en effet moins à
la propagation de particules dans l’environnement que le broyage de comprimé.
Tous les produits de classe 3 doivent être administrés dans les unités de soins avec
gants, masque et lunettes.
Le pouvoir irritant pour le système respiratoire a été pondéré par le risque de contact
pulmonaire.
Lorsqu’un produit irritant pour le système respiratoire était présenté sous une forme
galénique pouvant entraîner des risques de projections de particules ou de gouttelettes, le
port d’un masque de soin a été recommandé afin d’éviter l’inhalation de particules ou de
gouttelettes. Par contre lorsqu’il s’agissait d’une administration par inhalation, un masque de
type FFP2 a été recommandé.
B) Données relatives à un pouvoir irritant pour les yeux du Compendium suisse des
médicaments (71).
+ +
+ -
- +
- - Ø
+ +
+ -
- +
- - Ø
+ +
+ -
- +
- - Ø
+
® ®
Si une spécialité contenait plusieurs principes actifs et qu’un seul était toxique pour la
reproduction, la spécialité a été considérée toxique pour la reproduction.
27% des principes actifs analysés ont été classés en classe de toxicité 3. 44% sont en
classe de toxicité 2 et 29% sont en classe 1, comme représenté dans la Fig. 2.
53% des produits étaient toxiques pour la reproduction.
54% des produits analysés se sont révélés irritants pour la peau et pour le système
respiratoire. 69% des produits de classe 3 s’avèrent également irritants pour la peau et le
système respiratoire.
29% 27%
cl. toxicité 3
cl. toxicité 2
cl. toxicité 1
44%
59 16 26 17 31 32
Parmi les 86 formes galéniques et types d’administration analysés, 38% des reconstitutions
de lyophilisats devraient être centralisées à la Pharmacie. 17% des solutions pour
administration intraveineuse devraient être également diluées à la Pharmacie.
25% des comprimés ou dragées devraient être broyés à la Pharmacie en cas de besoin et
conditionnés en capsules.
Les 31 molécules qui se sont révélées toxiques pour la reproduction entraînent l’interdiction
pour les femmes enceintes ou voulant le devenir de 49 manipulations.
Nous avons développé dans ce travail une méthode d’analyse de toxicité standardisée et
d’utilisation facile. Grâce à une évaluation indépendante de la toxicité du principe actif et à
une pondération par la forme galénique ou le type d’administration, nous obtenons des
résultats concrets, facilement applicables et adaptés aux besoins et aux pratiques de notre
institution, la difficulté résidant dans le fait de trouver un juste milieu entre trop peu de
précautions (risque d’exposition) et des précautions trop contraignantes (pas appliquées).
Tout nouveau produit pourra être analysé par la méthode développée, afin d’identifier les
risques liés à sa manipulation.
En hiérarchisant la toxicité des médicaments utilisés dans notre hôpital, nous permettons de
rationaliser le travail de la Pharmacie en fonction des risques réels. Nous confirmons le bien-
fondé des pratiques déjà en vigueur de centralisation de la reconstitution des produits les
plus toxiques, mais nous désignons également les produits ne nécessitant pas une prise en
charge centralisée par la Pharmacie. La plupart des lyophilisats identifiés comme mutagènes
et carcinogènes sont déjà actuellement reconstitués de façon centralisée à la Pharmacie des
HUG. La seule exception est le ganciclovir pour lequel un changement de pratique devra
être institué afin de centraliser sa reconstitution à la Pharmacie. A l’inverse, la toxine
botulique ne nécessitera plus les précautions appliquées jusqu’à présent à la Pharmacie.
Le broyage de comprimés ou de dragées ayant démontré un pouvoir mutagène et
carcinogène va être à moyen terme centralisé à la Pharmacie.
Les anticorps monoclonaux, au sujet desquels de nombreuses questions se posaient et qui
sont reconstitués de façon centralisée dans plusieurs hôpitaux ne le seront pas aux HUG
pour des raisons de sécurité, conformément aux résultats de notre analyse. Les aspects
économiques devront être étudiés séparément.
Tous les collaborateurs de la Pharmacie sont déjà régulièrement instruits sur les risques liés
à la manipulation de produits dangereux et sur les moyens de s’en protéger. Suite à ce
travail, la liste des produits dangereux sera revue et corrigée.
Finalement des informations claires et uniformes sur les mesures de protection à appliquer
pour un produit donné pourront dorénavant être données par l’Assistance pharmaceutique
aux collaborateurs des HUG.
Le projet a été soutenu dès le départ par la Direction des Soins et le Service Santé du
Personnel des HUG. Les résultats vont prochainement leur être soumis afin de définir
comment diffuser les nouvelles recommandations au personnel soignant.
Le tableau résumant les mesures de protection à appliquer par médicament pourra par
exemple être imprimé sous forme d’une carte à glisser dans la poche ou en format A4
pouvant être affiché dans les unités de soins et disponible sur l’intranet.
Dans la littérature nous n’avons pas eu connaissance de travaux similaires. La seule liste
étendue de « hazardous drugs » trouvée dans la littérature est celle du NIOSH.(4) Les
résultats de notre travail rejoignent presque toujours la liste du NIOSH, bien qu’ils soient
présentés différemment, dans la mesure où nous avons traité séparément la mutagénicité/
carcinogénicité et la toxicité pour la reproduction. Seul l’Interferon-alpha est classé comme
Les produits cités dans la brochure de la SUVA comme exemples de cytostatiques ne sont
par contre pas tous classés comme toxiques dans notre étude.(1) Alors qu’ils sont cités dans
cette liste, le trastuzumab est en classe de toxicité 1 et sans risque pour la reproduction dans
notre étude, de même la prednisone et le rituximab qui sont classés en classe de toxicité 2 et
en catégorie de grossesse C.
De plus, des produits comme le ganciclovir, le cidofovir ou le temozolomide ne sont pas cités
dans les exemples de produits cytostatiques de la SUVA et nécessitent pourtant des
mesures de protection.
Cela démontre l’utilité de développer une liste propre à chaque établissement des produits
nécessitant des protections particulières lors de leur manipulation.
5.6.3.1 Antiviraux
On voit que pour les antiviraux, il n’y a pas d’effet de classe concernant la toxicité chronique
et la toxicité pour la reproduction. Les principes actifs se répartissent dans toutes les classes
de toxicité. Les antiviraux qui se sont révélés toxiques sont ceux utilisés dans le traitement
du cytomégalovirus humain (CMV). Ce sont des analogues nucléosidiques de la colchicine
qui possède une activité antimitotique. Ces produits n’étaient jusqu’à présent pas
reconstitués ou broyés de manière centralisée à la Pharmacie. Les autres agents, utilisés
dans le traitement du virus d'immunodéficience humaine (HIV) ou de l’Herpes simplex
apparaissent moins toxiques. Seule la ribavirine se révèle toxique pour la reproduction.
5.6.3.5 Antimétabolites
Le methotrexate est un produit utilisé depuis de nombreuses années. Il est connu pour être
un produit mutagène et potentiellement toxique pour la reproduction. Il est néanmoins
présenté pour l’administration orale sous forme de comprimés non enrobés qui sont souvent
manipulés à mains nues par le personnel soignant. Les résultats de notre analyse devraient
permettre de faire pression sur le fabricant afin qu’il développe une forme enrobée,
protégeant les manipulateurs. La même situation se présente pour le flutamide et le
tamoxifen en comprimés.
5.6.3.9 Immunosuppresseurs
Les immunosuppresseurs se répartissent dans les trois classes de toxicité. Cela est
probablement dû à leurs mécanismes d’action très différents. Si l’interleukine et l’interferon
sont utilisés comme anticancéreux, ils se situent dans les deux premières classes de toxicité
chronique et n’ont pas besoin d’être manipulés comme des produits cytostatiques
classiques. Deux immunosuppresseurs se révèlent toxiques pour la reproduction.
Nous avons développé une méthode d’analyse standardisée permettant d’évaluer la toxicité
de produits thérapeutiques. Une limite à cette méthode peut justement se situer au niveau de
son caractère standard pour analyser des produits ayant des activités très différentes.
Certains produits dont la mutagénicité ou la carcinogénicité n’ont pas été testées ont par
exemple un mécanisme d’action qui laisse à penser qu’ils ne représentent pas de risque,
tandis que d’autres tendent à prouver leur toxicité. Nous les avons pourtant classés dans la
même classe de toxicité. Pour certains produits, une analyse pharmacologique plus fine
basée sur les mécanismes d’action serait donc utile.
Nous avons traité de façon séparée la toxicité pour la reproduction afin de donner des
recommandations ciblées pour les femmes enceintes ou voulant le devenir, or certains
produits touchent aussi la reproduction masculine (mercaptopurine, valganciclovir,
leuproreline). Pour ces derniers, une centralisation des manipulations à risque à la
Pharmacie ou des recommandations particulières relatives aux hommes devront être
données.
Notre méthode d’analyse n’est pas non plus parfaitement adaptée à des produits
représentant des risques biologiques plutôt que pharmacologiques comme les toxines. Pour
ces produits, le risque de contamination du manipulateur est faible lors de la manipulation,
par contre des recommandations strictes sont nécessaires pour éviter la contamination de
l’environnement (traitement des déchets, élimination des excrétas etc).
Les résultats obtenus dans cette étude devront être remis à jour régulièrement du fait que
pour plusieurs produits récents, il manque des tests ou le recul nécessaire à l’observation
d’effets de toxicité chronique à long terme.
D’autres types de risques pourraient également être évalués à l’avenir dans le milieu
hospitalier. Le risque de résistance induite par l’exposition régulière du personnel soignant
aux antibiotiques pourrait par exemple être intéressant.
Les médicaments cytotoxiques parentéraux utilisés dans les traitements anticancéreux sont
clairement identifiés comme produits dangereux mais les risques liés à la manipulation
d’autres principes actifs ou formes galéniques ne sont en revanche pas toujours connus.
Afin de répondre aux exigences légales en matière de santé au travail il est donc apparu
important de déterminer et d’apprécier les risques liés à la manipulation des produits
potentiellement dangereux utilisés dans notre institution en élaborant une méthode d’analyse
systématique.
Les difficultés principales résidaient dans le fait de trouver les informations précises
concernant la toxicité chronique et aigue des principes actifs puis de mettre en place un
algorithme d’évaluation des risques standard et aboutissant à des mesures de protection
efficaces mais raisonnables, du fait qu’un principe de précaution absolu n’est pas applicable
dans la pratique.
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Recommandations relatives
Recommandations relatives
(*non stocké à la Phar)
Toxicité chronique
Recommandations/
Type d’application
Compendium : (2)
Risque de contact
à la toxicité aigue
Forme galénique
DCI
SUVA/ NIOSH
recommandées
reproduction
reproduction
Carcinogène
respiratoire
pulmonaire
remarques
Msds : (1)
Mutagène
pondérée
cpr per os Non Non Non NIOSH Oui Oui 3 Oui Oui Oui Le personnel Oui
filmés (sauf (sauf (sauf SUVA (R46) (R45)
Ø ( si (R26) (R27) (S39)
Ø appliquera les
Ø ( si (R 63)
Ø
si si si (IARC: broyés) (S22) (S36/3 consignes broyés / (+ rat)
( ( si
broyés broyés broyés 1) 7) relatives aux catD
) ) ) cyto. Tant que FDA broyés)
si
broyés) l’enrobage des pour
melphalan
Alkeran
Contraception Cat.C
précautions
recommandée FDA
(2)
lyophilis iv Oui Oui Non NIOSH Oui Oui 3 Oui Oui Oui Manipuler sous Oui
at local (chr.) (iv) SUVA (R46) (R45) (S22) (S37) (S39) flux (1) (R60/
(dermato Non Oui (IARC mais mais S36/ 53/ S45 61)
Carmustine
mais
BiCNU
se fait sur
papier
absorbant pour
absorber
projections (2)
solution iv Non Oui Non SUVA Oui Oui 3 Oui Oui Oui Blouse + Oui
local (iv) (iv) (iv) (R46) (R45) / (R42/ (R38/3 (R36/S masque + gants / (R61)
Caryolysine,
chlormethine
Mustargen
(dermato Oui Oui Oui (IARC 37) 4/43) 25/26) + lunettes (1) cat.D
) (local) (local) (local) :2A) S24 S53, 39 (1) FDA
(admin (admin
local) local)
capsules per os Non Non Non NIOSH Oui Oui 3 ? Oui ? A traiter Oui
(sauf (sauf (sauf SUVA (IARC
Ø Ø comme un cyto
Ø
(+ c/o
Ø
CEENU*
lomustine
ouvertes) ouvertes)
ouvert ouvert ouvert contenue dans
s) s) s) les caps ou pour
Cellcept
si ( si
broyés broyés broyés lunettes si FDA
broyés) broyés)
) ) ) contact avec si
NIOSH Oui/ Oui ? Non ? l’œil possible broyés) Non
zidov
udine
à FDA
Depo-Provera
l’emploi
cpr film per os Non Non Non
(sauf (sauf (sauf
Ø Ø Ø Ø
si si si
broyés broyés broyés
( ( ( ( si
) ) ) broyés)
si broyés) si broyés) si broyés)
sol buv. Non Oui Non
lyophilis iv Oui Oui Non NIOSH Oui Oui 3 Oui Oui ? Blouse+ gants+ Oui
cyclophosphamid
Respecté
directives
relatives à la
manipulation
capsules per os Non Non Non NIOSH Oui (IARC 3 ? Oui ? Pas dangereux Oui
(sauf (sauf (sauf SUVA :3)
Ø Ø dans les
Ø (+c/o
Ø
si si si oui conditions rat,
ouvert ouvert ouvert
( ( si
normales (1)
(
lapin) ( si
ouvertes) ouvertes)
es) es) es) La prudence est catD
estramustine
Estracyt*
etoposide
beaucoup de animal
prudence avec ) catD
gants par FDA
personne
expérimentée
dans locaux
appropriés (2)
cpr per os Non Oui Non NIOSH Oui/ Oui 2 Oui Oui Oui Eviter Oui
(sauf (sauf SUVA Non / / exposition / (+c/o
si si ? prolongée, animal
( (
Flucinome
) ) ( poussières ou sperme
si broyés) si vapeurs (1) si c/o
broyés) N’est destiné broyés) homm
qu’aux hommes es)
(2) catD
FDA
Appliquer animal
fluorouracile
at (chr.) cat.B
Non FDA
b
(aigu)
est singes)
recommandé cat.B
(1) FDA
lyophilis iv Oui Oui Non NIOSH Oui Oui 3 Oui Oui Oui S53 (1) Oui
at (chr.) SUVA (R45) (cat.D
Non (IARC: )
(aigu) 1) (+c/o
azathioprine
Imurek
animal
cpr per os Non Non Non
filmés (sauf (sauf (sauf
Ø ( si Ø Ø ) catD Ø
broyés) ( si FDA
si si si
broyés broyés broyés
( broyés ) ( si
) ) ) broyés)
si
broyés)
lyophilis iv, sc, Oui Oui Non NIOSH Non Non 1 Oui Oui ? Blouse + gants Oui
Ø
Pegasys*, Pegintron*)
Interferon- alpha,
précautions
(aigu) anima
ux)
solution iv, sc, Non Oui Non cat.C
(ser. intralésio
Ø FDA
principe
prete à nnel
précautions
l’emploi)
cpr per os Non Non Non SUVA Non ? 2 Oui Oui Oui Blouse+ gants+ Oui
filmés (sauf (sauf (sauf
Ø (R 20) (R21/S (S36)
Ø lunettes, S36
Ø (+c/o
Ø
gefitinib
Iressa*
( (
Leukeran
Non (
(aigu) fertilit
é)
CatX
FDA
solution iv Non Oui Non NIOSH ? ? 2 ? Oui ? Gants + ?
(non) (non) lunettes (2) (cat.
principe
MabCampath
alemtuzumab
C)
précautions
(pas
d’étud
e chez
animal
) cat.C
FDA
megestrol
si broyés) si broyés)
cpr Per os Non Oui Non NIOSH Oui (IARC 2 Oui Oui Oui Lunettes, gants Oui
(sauf (sauf (R46) :3) (R37/S (R38/S (R36 + masque si (cat.D)
si si non 22) 37/S39 /S39/S poussières (R60
broyés broyés ) 26) S36 (1) /61)
( ( (
) ) La solution ne (cat X
si broyés)
doit entrer en si FDA)
si
Methotrexate
broyés)
la peau ni animal
solution Iv, sc, Non Oui Non avec les )
intraartér muqueuses. Le
iel personnel
soignant doit
éviter tout
contact avec le
produit. Porter
gants, masque
(2)
lyophilis iv Oui Oui Non NIOSH Oui ? 2 Oui Oui Oui Blouse+ gants+ Oui
Gemtuzumab/
Non rats)
(aigu) cat.D
FDA
( non) (pas
d’étud principe
OKT3
CD3
précautions
es)
(Cat C
FDA)
lyophilis iv Oui Oui Non NIOSH ? Non 2 ? Oui Oui Gants, lunettes ?
at (chr.) (1) (catC
principe
Non Les femmes FDA)
précautions
(aigu) sans contra-
ceptifs ne
doivent pas
Pentacarinat
pentamidine
s’occuper des
Inhalatio Oui Oui Oui patients sous
n (inhal) (inhal) (inhal) inhalation.
Danger de principe
précautions
contamination
de l’air ambiant
existe pour le
produit sous
forme d’aérosol
(2)
cpr per os Non Oui Non SUVA ? Non 2 Oui Oui Oui Gants, lunettes Oui
Prednisone
prednisone
principe
si si ou C)
( ( ( précautions
broyés broyés (+ c/o
si broyés)
) ) animal
si broyés) si broyés) )
lyophilis iv Oui Oui Non NIOSH ? Non 2 ? Oui ? Blouse+ gants+ ?
Interleukine-2,
Proleukine*
aldesleukine
filmés (sauf (sauf (sauf SUVA :3) (S24) (S25) lunettes (1) (cat.D)
Puri-Nethol
si si si oui ( ( (+ c/o
broyés broyés broyés si broyés) ( si broyés) animal ( si
) ) ) ) cat.D broyés)
si broyés) FDA +
hommes !
infliximab
at (chr.) (cat.B
Non FDA)
(aigu)
solution iv Non Oui Non - Non Non 1 Non Non Non Gants (1) ?
Ø
abciximab
(cat.C
Reopro
FDA) principe
précautions
Pas
test
animal
capsules, per os Non Non Non NIOSH Oui/ Oui 2 ? Non ? Ne pas casser Non
cpr (sauf (sauf (sauf Non (IARC
Ø Ø ou écraser les
Ø (cat.C
Ø
filmés si si si ? : 2B) cpr (1) FDA)
( ( (
Zidovudine (AZT)
porine A
Cyclos-
animal principe
mun
at (chr.) (- c/o
Non animal
b
(aigu) cat.B
FDA)
cpr per os Non Non Non NIOSH Non ? 2 Oui Oui Oui Si cpr sonr Oui
filmés (sauf (sauf (sauf
Ø (S38) (S36/
Ø écrasés, éporter
Ø (R61)
Ø
si si si 37) blouse, gants, Cat.D
broyés broyés broyés
( (
lunettes et
(
FDA ( si
dasatinib
Sprycel
si broyés) broyés)
) ) ) si masque(1) si
broyés) Manipuler broyés)
comme cyto. Se
laver les mains
après manip.
des cpr.
lyophilis iv Oui Oui Non - ? ? 2 ? ? ? - ?
Ø
palivizum
Synagis
at (chr.) Cat C
principe
ab
Non FDA
précautions
(aigu)
spray inhalatio Non Oui Non NIOSH ? Non 2 ? ? ? - Oui
Ø
Synrelina
nafarelin
nasal n Cat.X
FDA
cpr per os Non Oui Non NIOSH ? Oui 2 Oui Oui Oui Blouse+ gants+ Oui
(Farmos) (sauf (sauf SUVA (IARC (R38) (R36) lunettes si (R62/6
Tamoxifen
( ( (
broyés broyés 37) Cat.D
si broyés)
) ) si si FDA
broyés) broyés) (+ c/o
animal
)
erlotinib si si si FDA
broyés broyés broyés
( ( (
(c/o ( si
si broyés) si broyés) si broyés)
) ) ) animal broyés)
)
capsules per os Non Non Non NIOSH Oui Oui 3 Oui Oui ? Gants+ Oui
(sauf (sauf (sauf
Ø (R20) (R21/
Ø masque+
Ø (cat.X)
Ø
si si si S36/37 lunettes si Cat.D
ouvert ouvert ouvert
(
)
(
contact possible
(
FDA ( si
si ouvertes)
es) es) es) (1) (++
temozolomide
ouvertes)
si Les capsules ne si c/o
Temodal
âge de procréer
ne doivent pas
manipuler
(monographie)
cpr per os Non Non Non - Non Non 2 ? Oui Oui Ne pas casser / (+ rat)
Ø( Ø Ø Ø ( si
abacavir
broyés) si broyés)
) ) ) Ne pas casser
- Non Non ? ? Oui ou écraser les Non
lamivudine
Non (IARC
? : 2B)
cpr per os Non Non Non NIOSH Oui Oui 3 Oui Oui Oui Gants (masque Oui
filmés (sauf (sauf (sauf
Ø Ø et lunettes si
Ø Cat.C
Ø (si
si si si ( si risque de ( si FDA broyés)
broyés) (
broyés broyés broyés poussières) (1) broyés /
valganciclovir
si si si FDA
broyés broyés broyés
) ) )
lyophilis iv Oui Oui Non NIOSH Oui Oui 3 ? Oui Oui Blouse+ gants+ Oui
at (chr.) SUVA (IARC lunettes+ (+c/o
(Etopoph Non : 2A) masque (1) humai
os) (aigu) Manier avec n et
beaucoup de animal
Vepesid (Etopophos)
prudence avec )
gants par catD
etoposide
tretinoine
n gouvernement
canadien)
ribavirine
Rebetol*
flux laminaire
avec gants +
lunettes +
blouse (2)
Cpr Per os Non Non NIOSH Non Non 1 Oui Oui ? Blouse + gants Oui
Ø Ø Ø Ø
capecitabine
s si si Métabolisé en FDA
ouvert ouvert
(
5-FU
(
(+ c/o ( si
si broyés) si broyés)
es) es) animal broyés)
)
capsules per os Non Non Non SUVA Oui Oui 3 Oui Oui ? Blouse+ gants+ Oui
(sauf (sauf (sauf
Ø Ø lunettes+ flux
Ø (+c/o
Ø
si si si laminaire. C’est animal
ouvert ouvert ouvert
( ( (
) ( si
idarubicine
daclizum
principe
FDA
précautions
cpr per os Non Non Non - Non Non 1 ? Oui Oui Non
filmés (sauf (sauf (sauf
Ø Ø Ø (+ rat)
Ø
si si si Cat.C
( ( (
broyés broyés broyés FDA
abacavir
) ) ) principe
précautions
sol. buv. Non Oui Non
Ø
principe
précautions
suspensi Per os Non Oui Non - Non (IARC 1 ? Non Non Ne pas casser / Non
on :3)
Ø Ø écraser les cpr
Ø (- c/o
Ø
lyophilis iv Oui Oui Non non animal
at (chr.)
Ø Ø Ø ) Cat.B
Ø
Non FDA
(aigu)
aciclovir
Zovirax