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- L’évaluation des risques et des opportunités en tenant compte de diverses exigences standard (section 6.1.1 de la
norme iso 14001 version 2015)
Dans le cadre de la planification de son système de management environnemental, l’organisme doit prendre en
considération :
a) les enjeux mentionnés en 4.1 ;
b) les exigences mentionnées en 4.2 ;
c) le domaine d’application de son système de management environnemental ; et déterminer les risques et opportunités
liés à
— ses aspects environnementaux (voir 6.1.2),
— ses obligations de conformité (voir 6.1.3), et
— ses autres enjeux et exigences, identifiés en 4.1 et 4.2, qu’il est nécessaire de prendre en compte pour :
— donner l’assurance que le système de management environnemental peut atteindre les résultats escomptés ;
— prévenir ou réduire les effets indésirables, y compris la possibilité que des conditions environnementales externes
affectent l’organisme ;
— s’inscrire dans une dynamique d’amélioration continue.
Dans le domaine d’application du système de management environnemental, l’organisme doit déterminer les situations
d’urgence potentielles, y compris celles susceptibles d’avoir un impact environnemental.
L’organisme doit tenir à jour des informations documentées sur :
— les risques et opportunités qu’il est nécessaire de prendre en compte ;
— les processus nécessaires en 6.1.1 à 6.1.4, dans une mesure suffisante pour avoir l’assurance qu’ils sont réalisés comme
prévu.
Définition :
Les risques et opportunités iso 14001 sont des événements incertains qui peuvent avoir :
On note que les effets sont toujours accompagnés d’une incertitude quant à leur apparition. Des informations
documentées doivent être conservées sur les risques et opportunités iso 14001 à prendre en compte et sur les processus
nécessaires pour les traiter au sein du système de management environnemental SME.
Objectif visé ?
Les organisations opérant sur des marchés dynamiques doivent être suffisamment souples. Et cela pour s’adapter aux
conditions changeantes. L’analyse des risques et opportunités iso 14001 devrait y contribuer en encourageant une
réflexion prospective et préventive sur les éventuelles évolutions négatives ou positives (environnementales).
Le souci des risques et opportunités iso 14001 permet une préparation mentale des réactions. Il permet ainsi de mieux
comprendre les processus et les structures internes ainsi que les moteurs externes de l’organisation.
L’évaluation des risques et opportunités iso 14001 rassemble les résultats de différentes exigences standard (sujets
internes et externes, parties intéressées, aspects environnementaux, obligations contraignantes, situations d’urgence).
Sites contaminés
Dans l’analyse qualitative des risques, des estimations assez grossières sont faites, mais elles sont suffisantes pour une
première impression et une hiérarchisation des priorités. Les risques individuels sont évalués sur une échelle ordinale
simple de 1 à 5 en fonction de leur probabilité d’occurrence et de l’ampleur des dommages.
Afin de parvenir à des évaluations significatives, il faut d’abord clarifier, pour chaque organisation, la différence entre un
niveau de dommage faible et très élevé ou une probabilité d’occurrence élevée ou faible (cf. fig. 1). ONR 49002-3:2010 ;
ONR 49002-2:2010, par exemple, fournissent une assistance ici.
Fig. 1 Formulaire d’analyse des risques. (Basé sur ONR 49002-3:2010 ; ONR 49002- 2:2010, Tab. A.4)
Cette forme d’évaluation des risques est toujours influencée par des interprétations subjectives et des préférences en
matière de risques et doit donc être réalisée dans le cadre d’un processus consensuel impliquant le plus grand nombre
possible de personnes (hétérogènes).
De même, les critères d’évaluation de l’ampleur du succès (par exemple, l’avantage concurrentiel attendu ou le potentiel
de vente/bénéfice) et la probabilité d’occurrence doivent être définis pour les opportunités. Pour hiérarchiser les risques,
les chiffres de l’évaluation sont multipliés. Ensuite, des valeurs seuils doivent être définies pour les conditions dans
lesquelles un risque est évalué comme tolérable (risque C) ou inacceptable (risque A) (cf. fig. 1). De même, des valeurs
seuils doivent être définies pour la nécessité d’agir afin de réaliser des opportunités.
Il n’est pas raisonnable d’éviter les risques à tout prix. Par exemple, il y a un risque d’inondation. Pour réduire le risque à
zéro, il faudrait par exemple construire un mur de protection d’un mètre de haut. Le risque doit être réduit à un niveau
raisonnable. Des coûts de moyens raisonnables et les avantages de la réduction des risques s’inscrivent dans une relation
équilibrée. Il est généralement impossible de réduire le risque à zéro – et pas seulement pour des raisons de coût. Il y a
toujours un risque résiduel. La question est de savoir quel risque résiduel l’organisation est prêt à supporter ou à accepter.
Un instrument utile pour obtenir une vue d’ensemble des risques et opportunités iso 14001 prioritaires et des domaines
d’action nécessaires est la visualisation du niveau de dommage ou de réussite et de la probabilité d’occurrence dans un
portefeuille de risques ou d’opportunités (cf. fig. 2).
Classification des risques :
La classification des différents risques du portefeuille détermine la nécessité d’agir et l’urgence de planifier et de mettre en
œuvre des mesures.
- Premièrement : Catégorie de risque A « inacceptable » (numéro de risque entre 10 et 25) : des mesures immédiates
sont nécessaires pour réduire ou éviter le risque.
- Deuxièmement : Catégorie de risque B « justifiable dans une certaine mesure » (nombre de risques entre 4 et 9) :
mesures de contrôle et mise en œuvre de mesures de réduction des risques à moyen terme, contrôle de la mise en
œuvre dans les 12 mois.
- Troisièmement : Catégorie de risque C « justifiable » (score de risque entre 1 et 3) : aucune mesure aiguë n’est
nécessaire.
Le passage de la classe de risque A à la classe B, et donc de la nécessité d’agir immédiatement à moyen terme, est
déterminé par l’endroit de l’organisation où se situe la limite entre les classes de risque A et B.
Fig. 2 Exemple d’un portefeuille de risques
Une distinction est faite entre les dommages tolérables et non tolérables. Les notes explicatives du formulaire de la
figure 1 contiennent des indications à ce sujet, mais elles doivent être formulées en fonction de l’entreprise et du
risque.