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RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTÈRE DE L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE


AGENCE NATIONALE DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES

RAPPORT
DE STAGE
JANVIER-2022 / MARS -2022
" Se réunir est un début, rester ensemble est un
progrès, travailler ensemble est la réussite. "
Henry Ford, industriel et fondateur de Ford

"'La vraie réussite d'une équipe, c'est d'assurer la


compétitivité dans la pérennité."
Alain Prost, pilote automobile

Préparé par :
KHADIR Brahim
BENDAOUD Larbi
Mahdjoub Mohamed Zakaria

JUIN 2022 
SOMMAIRE

Sommaire
Introduction P1
I. Présentation du terrain de stage : P2 - P6
A. L’Agence Nationale des Produits Pharmaceutiques (ANPP) P2
B. Les missions de l’agence P3-P5
C. Organigramme P6
II. Présentation du stage P7 - P49
A. Le roulement sur différents services P7
1. Direction d’Enregistrement des médicaments P7 - P12
2. Service de pharmacotoxicologie P13 - P15
3. Service d'évaluation des médicaments P16 - P24
4. Service des dispositif médicaux P25 - P35
B. Service d'évaluation des Dispositifs médicaux P36 - P49
Rôle du service P 36
Evaluation technique des dispositifs médicaux P36
1. Dossier à fournir P36 - P41
2. Procédure d'évaluation P41 - P42
3. Exemples de dispositifs évalués P43 - 49
IV.Conclusion P50
V.Annexes P51 - P74
L'industrie pharmaceutique a une contribution importante dans l'économie
national et la sécurité sanitaire du pays. Ce qui fait que les produits de
santé, médicaments et dispositifs médicaux, doivent être contrôlés durant
tout leurs cycle de vie.
Introduction
Selon l'OMS, les médicaments sont : « Toute substance ou composition
présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard
des maladies humaines ou animales, ainsi que toute substance ou composition
pouvant être utilisée chez l’homme ou chez l’animal ou pouvant leur être
administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou
modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action
pharmacologique, immunologique ou métabolique. »

On entend par dispositif médical : « Tout instrument, appareil, équipement,


matière, produit, à l’exception des produits d’origine humaine, ou autre article
utilisé seul ou en association, y compris les accessoires et logiciels nécessaires
au bon fonctionnement de celui-ci, destiné par le fabricant à être utilisé chez
l’homme à des fins médicales et dont l’action principale voulue n’est pas
obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par
métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens.
Constitue également un dispositif médical le logiciel destiné par le fabricant à
être utilisé spécifiquement à des fins diagnostiques ou thérapeutiques.
Les dispositifs médicaux qui sont conçus pour être implantés en totalité ou en
partie dans le corps humain ou placés dans un orifice naturel, et qui dépendent
pour leur bon fonctionnement d’une source d’énergie électrique ou de toute
source d’énergie autre que celle qui est générée directement par le corps
humain ou la pesanteur, sont dénommés dispositifs médicaux implantables
actifs ».

L’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) est l'établissement


chargée d'organiser, gérer et réguler les produits pharmaceutiques.

Ce rapport est le fruit d’un stage d’une durée de deux mois et demi effectué au
sein de l’Agence Nationale des Produits Pharmaceutiques à Alger, dans le cadre
de notre internat pour l’obtention de notre Diplôme d'État de docteur en
pharmacie.

L’expérience et le partage d'expertise du personnel de l’agence nous a été très


utiles pour notre apprentissage et dans l'exécution des tâches qui nous ont été
attribuées au sein des différents services de l'agence.

Ce rapport de stage a pour objectif de mettre en exergue le fonctionnement et


les missions de l’Agence Nationale des Produits Pharmaceutiques ainsi que la
réglementation en vigueur des produits pharmaceutiques en Algérie.

1
I.Présentation du terrain du stage:

A. Présentation de A.Présentation
l’Agence nationale des produits
pharmaceutiques : des produits pharmaceutiques :
l’Agence nationale

Selon le décret exécutif du 19 décembre 2020( VOIR ANNEXES), l’Agence est


chargée d'assurer la mission de L'enregistrement, de l'homologation et du
contrôle des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux.

A ce titre, elle est chargée, notamment de l'enregistrement des produits


pharmaceutiques et de l'octroi de la décision d'enregistrement et de son
renouvellement et, le cas échéant, de sa suspension, de son retrait, de sa
cession et de son transfert, après avis de la commission d'enregistrement des
produits pharmaceutiques, selon la même source.

Le décret a également stipulé que l’Agence est également chargée du


contrôle de la qualité et de l'expertise des produits pharmaceutiques et de
contribuer à l'élaboration des stratégies de développement du secteur
pharmaceutique.

Selon la même source l’Agence est chargée, notamment de "saisir les


autorités compétentes afin de prendre les mesures nécessaires visant
à préserver la santé publique lorsqu'un produit pharmaceutique ou un
dispositif médical présente ou est soupçonné de présenter un danger
pour la santé humaine ».

Elle a aussi l’autorité d'émettre un avis sur les autorisations


temporaires d'utilisation (ATU) des médicaments non enregistrés et de
contribuer à la définition des règles de bonnes pratiques de
fabrication, de stockage, de distribution et de dispensation des
produits pharmaceutiques.

Elle est tenue, selon ce décret, de contribuer à l'établissement des


nomenclatures des produits pharmaceutiques et des dispositifs
médicaux et à leur actualisation et de contribuer à l'élaboration de la
liste des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux
essentiels.

2
Il existe parmi ses missions, sa contribution à l'élaboration du
formulaire national des médicaments et de la pharmacopée ainsi que
de délivrer l'attestation des prix des médicaments à l'enregistrement,
une fois fixés par le comité économique intersectoriel des
médicaments.

L'Agence se doit, également de participer à l'élaboration de la liste des


médicaments remboursables par les organismes de sécurité sociale et
de délivrer les autorisations préalables de promotion et de publicité
des produits pharmaceutiques enregistrés en direction des
professionnels de la santé.

B. Missions de l’Agence :
L'enregistrement des produits pharmaceutiques et de l'octroi de la
décision d'enregistrement et de son renouvellement et, le cas échéant, de
sa suspension, de son retrait, de sa cession et de son transfert, après avis
de la commission d'enregistrement des produits pharmaceutiques.

L'homologation des dispositifs médicaux et de l'octroi de la décision


d'homologation et de son renouvellement et, le cas échéant, de sa
suspension, de son retrait, de sa cession et de son transfert, après avis de
la commission d'homologation des dispositifs médicaux.

Le contrôle de la qualité et de l'expertise des produits pharmaceutiques et


des dispositifs médicaux et de la tenue des substances étalons et des
produits de référence à l'échelle nationale.
Contribuer à l'élaboration des stratégies de développement du secteur
pharmaceutique.

Saisir les autorités compétentes afin de prendre les mesures nécessaires


visant à préserver la santé publique lorsqu'un produit pharmaceutique ou
un dispositif médical présente ou est soupçonné de présenter un danger
pour la santé humaine.

Émettre un avis sur les autorisations temporaires d'utilisation (ATU) de


médicaments non enregistrés.

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Contribuer à la définition des règles de bonnes pratiques de fabrication, de
stockage, de distribution et de dispensation des produits pharmaceutiques.
Effectuer des missions d'audits et d'inspections sur sites réalisées par des
inspecteurs relevant de l'agence et portant, notamment sur le contrôle de
l'application des règles de bonnes pratiques pharmaceutiques et les normes
des dispositifs médicaux, conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur.

Procéder à l'évaluation scientifique des bénéfices, des risques et de la valeur


thérapeutique des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux
ainsi qu'à leur évaluation médico-économique.

De contribuer à l'établissement des nomenclatures des produits


pharmaceutiques et des dispositifs médicaux et à leur actualisation.

De contribuer à l'élaboration de la liste des produits pharmaceutiques et


des dispositifs médicaux essentiels.

De contribuer à l'élaboration du formulaire national des médicaments et de


la pharmacopée.

De délivrer l'attestation des prix des médicaments à l'enregistrement, une


fois fixés par le comité économique intersectoriel des médicaments.
D'émettre un avis sur les demandes de réalisation des études cliniques et des
études de bioéquivalence.

D'émettre un avis sur les normes, les règles de bonnes pratiques, les
procédures et les méthodes applicables aux études cliniques portant sur les
produits pharmaceutiques et les dispositifs médicaux.
D'entreprendre toute étude, recherche, action de formation ou
d'information dans les domaines de sa compétence et de contribuer à la
promotion de la recherche scientifique dans le domaine des produits
pharmaceutiques et des dispositifs médicaux et de constituer les bases de
données y afférentes.

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D'organiser des séminaires, des colloques, des journées d'études et autres
manifestations en relation avec ses missions.

De participer à l'élaboration des projets de textes législatifs et


réglementaires régissant les produits pharmaceutiques et les dispositifs
médicaux.

De mettre en œuvre les actions de coopération internationale,


conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

D'établir un rapport annuel sur ses activités qu'elle adresse au ministre


chargé de l'industrie pharmaceutique.

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C.Organigramme de l'agence:

Conseil
d'administration

Assistant communication Direction générale Conseil scientifique

Bureau des marchés Annexes

Bureau audit interne


Secrétaire Cellule HSE
général

Direction veille Direction Direction Direction


technique enregistrement homologation ressources
inspection et des produits des dispositifs humaines et
vigilance Pharmaceutiques médicaux formations

Direction des Direction Direction Direction des


activités
moyens Finance et contrôle et scientifiques et
logistiques comptabilité expertise analyses

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I. Présentation du stage :
Le stage s’est déroulé comme suit :
Un roulement de 15 jours dans les différents services de l’Agence pour avoir une
vue globale de l’activité, suivi d'une affectation au service d'évaluation des
dispositifs médicaux pour une durée de deux mois.
La durée totale de ce stage est de 2 mois et demi.

A. Le roulement sur différents services :


1.Direction d'enregistrement :
(Décret exécutif n° 20-325 du 6 Rabie Ethani 1442 correspondant au 22
novembre 2020 relatif aux modalités d’enregistrement des produits
pharmaceutiques. (VOIR ANNEXES)

I. Rôle de la direction :
La mise sur le marché d’un médicament en Algérie est conditionnée par une
décision d’enregistrement dans la nomenclature nationale conformément à la
législation. La demande d'enregistrement est traitée par la direction
d'enregistrement. Cette direction a pour rôle:
L’enregistrement des médicaments
Accord et renouvellement de la décision d’enregistrement, aussi sa
suspension.

II. Composition :
La direction d'enregistrement est composée de plusieurs bureaux:
1-Bureau d’enregistrement.
2-Bureau de renouvellement et modification.
3-Bureau d’importation.
4-Bureau des prix.

III. Procédure d’enregistrement :


1-Pré-soumission :
Un formulaire d'enregistrement doit être déposé pour le traitement de la
demande qui sera par la suite soumis à la commission d’enregistrement pour un
avis favorable ou défavorable après évaluation technico-administrative.

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2-Dépôt et traitement de la demande d’enregistrement :
Se fait dans un délai n’excédant pas une (1) année d’un avis favorable de la
demande de pré-soumission et un récépissé de dépôt est remis.

Après vérification de la complétude du dossier et de l’authenticité des documents,


une évaluation technique est effectuée par les services compétents de l'agence
nationale des produits pharmaceutiques qui peuvent faire appel, si besoin, à des
experts et/ou des établissements compétents en la matière.

La demande d’enregistrement d’un produit pharmaceutique fabriqué localement


ou importé peut être subordonnée à la visite du site de fabrication du produit fini
et de la substance active, par les experts de l’agence nationale des produits
pharmaceutiques, dans le cadre de l’audit et/ou du contrôle de qualité.

3-Délibération de la décision d’enregistrement :


La décision d’enregistrement du produit pharmaceutique doit mentionner les
renseignements ci-après :
La dénomination commerciale du produit pharmaceutique.
La dénomination commune internationale.
La forme pharmaceutique et le dosage.
Le type de conditionnement et de présentation.
Les conditions et la durée de conservation du produit pharmaceutique.
Le nom et l’adresse du détenteur de la décision d’enregistrement.
Le nom et l’adresse de l’exploitant de la décision d’enregistrement.
Le nom et l’adresse des différents intervenants dans la fabrication du produit
fini, le site de production des : produits intermédiaires/conditionnements
(primaire et secondaire) et libération des lots, le cas échéant.
La liste du produit pharmaceutique et son affectation (hospitalier et/ou
officine).

La décision d’enregistrement d’un produit pharmaceutique est valable pour une


durée de cinq (5) années, à compter de la date de sa signature.

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IV. La composition du dossier de demande de la DE :
Arrêté du 28 Ramadhan 1442 correspondant au 10 mai 2021 (VOIR ANNEXES).

Étude détaillée du module 1 :

-Fiche de recevabilité.
-Fiche de soumission.
-Quittance de payements.
-Courrier de demande en deux exemplaires.
-Formulaire A et ses annexes.
-Formulaire B et ses annexes.
-Attestation des différents intervenants dans la fabrication du produit fini
incluant le(s) fabricant(s) de(s) substance(s) active(s), établit par le détenteur
de la DE.
-GMP (BPF) et autorisation(s) de fabrication et d'exploitation de tout site
intervenant dans le processus de fabrication du produit fini.
-GMP (BPF) et autorisation(s) de fabrication et d'exploitation du/des site(s) de
fabrication de(s) substance(s) active(s).
-Contrats (sous-traitance/sous licence et tout autre contrat).
-RCP/ Informations destinées au public/ Étiquette.
-Structure des prix.
-Cinq exemplaires : d'étiquette / notice / emballage du produit fini (maquette).
-Lettre d’accès.
- Dossiers des lots : Produit fini / Semi-fini.
-Engagement du détenteur à compléter les résultats des études de stabilité du
produit fini.
-Un échantillon de produit fini de chaque lot soumis.
Bulletins d'analyse des lots de produit fini soumis (originaux) + Bulletins
d'analyse de(s)
substance(s) active(s) et des excipients (fabricants et recontrôle) ayant servi à
leur fabrication.
-Bulletins d’analyse du semi fini (le cas échéant).
-Attestation de correspondance des lots : substance(s) active(s), semi-fini et
produit fini.

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-Attestation de non modification du dossier technique et administrative (cas de
renouvellement seulement).
- Bulletins d’analyse de(s) impureté(s).
- Bulletins d’analyse de(s) conservateur(s).
Le dossier technique (Modules : 2, 3, 4et5) devra être présenté uniquement en
format électronique (DVD), alors que le dossier administratif (Module 1) en format
papier et électronique.

V-Procédure de Modification/renouvellement :
1-Renouvellement :

La décision d'enregistrement est renouvelable sur demande du responsable de


l'établissement.
Cette demande est présentée au plus 90 jours avant la date d'expiration de la
validité de la décision.
Le dossier déposé contient la partie administrative citée si dessous :
-Une lettre d’accompagnement ou courrier de demande où on doit mentionner
l’objet de la demande et la liste des documents présents dans le dossier.
-La fiche de recevabilité.
-Quittance de paiement avec le bordereau de versement .
-L’Ancienne Décision d’Enregistrement .
-Le dernier accusé de l’ancien dépôt .
-L’attestation des différents intervenants dans la production du produit
Certificat de bonnes pratiques de fabrication (ou GMP) de la substance active.
-Certificat de bonnes pratiques de fabrication (ou GMP) du produit fini.
-Autorisation d’exploitation et de fabrication de tout site intervenant dans le
processus de fabrication de la substance active.
-Autorisation d’exploitation et de fabrication de tout site intervenant dans le
processus de fabrication du produit fini.
-La structure de prix.
-Attestation de respect de dossier chimique et pharmaceutique.

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2-Modification :

Il existe 2 types de modification :


Mineure dite de type I : changements mineurs sans impact sur la qualité, la
sécurité et l’efficacité approuvées du produit pouvant être de type IA (ne
requièrent pas d’autorisation préalable tell que le changement de nom
commercial, modification des matériaux d’emballage non en contact avec le
produit…etc.) ou de type IB (nécessitant une évaluation technique et
répondant aux critères et aux conditions générales tell que Le remplacement
ou l’ajout d’un site de production de produit fini ).

Majeure dite de type II : Au regard de ce qui précède, les modifications


considérées comme majeures sont celles qui ne sont pas considérées comme
des modifications mineures et qui ne nécessitent pas le dépôt d'un nouveau
dossier d'AMM. Ces modifications ne peuvent être effectuées par le fabricant
qu’après avoir reçu une autorisation préalable.
Ex : Le changement dans le procédé de fabrication des principes actifs.

Dossier à déposer :

Module 01 :
Ce module est déposé sous un format papier et un format électronique sous
forme CD. Il doit contenir:

-Courrier de la demande : deux exemplaires.


-Fiche de recevabilité : en deux exemplaires.
-Bordereau de versement avec quittance de paiement.
-Descriptif des modifications : deux exemplaires -La DE.
-Formulaire A et ses annexes .
-Attestation des différents intervenants.
-Certificats BPF et autorisation de fabrication et d’exploitation du fabricant de
produit fini.
-Certificat BPF et autorisation et d’exploitation de site de fabrication de la
substance active.

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-RCP/ Notice
-Structure de prix
-Certificat d’analyse de produit fini soumis en deux exemplaires
-Certificat d’analyse de la substance active qui a servi à la fabrication de lot
soumis
-Attestation de corrélation : substance active et produit fini ;
-Attestation de respect de dossier pharmaceutique ;
-Échantillons du produit fini

Module 03 :
Elle est déposée en format électronique, ne contenant que les sections
concernées par la modification.

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2. Service de pharmacotoxicologie :
I. Missions du service :
Ce service est chargé de la partie sécurité du dossier d’enregistrement, il a
pour rôle :
⦁ La vérification de la présence de toxicité anormale des médicaments
⦁ La vérification de la présence de toxicité locale (oculaire, cutané)
⦁ Effectuer les essais des pyrogènes
⦁ Effectuer les titrages biologiques
⦁ Le contrôle d’activité et de cytotoxicité des anticorps monoclonaux et des
vaccins.
II. Composition du service : de pharmacotoxicologie
2. Service
Pour accomplir ses différentes missions, ce service se dote de:
Une salle de culture cellulaire avec un niveau de sécurité adéquat aux
exigences techniques.
Différents laboratoires pour effectuer les différentes analyses et
expérimentations nécessaires aux études de sécurité.
Une animalerie.
Un stock.

III. Cas pratiques :


A. Étude de stabilité d'un vaccin anti-covid :
Méthode :
Dosage des antigènes libres par technique ELISA double sandwich.
L’ELISA (Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay) est une technique
de dosage immunologique qui permet de quantifier les concentrations
de diverses molécules.
Les ELISA se présentent sous forme de kits prêts à l’emploi (plaques
pré-coatées).

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Principe :
Il consiste à piéger entre un anticorps de capture et un anticorps de
détection les antigènes d’intérêt.
La première étape consiste à déposer dans la plaque l’échantillon
possédant l’antigène à doser et faire une incubation de la plaque à 37°C
pendant 1 heure suivi d'un lavage pour éliminer toutes les autres
protéines sériques.
Lors de la deuxième étape, on fixe le conjugué qui est composé
d'anticorps de détection marqué avec une enzyme sur l’antigène
recherché. Pour cela, on dépose la solution du conjugué dans les puits
puis on incube l’ensemble à 37°C
2. Service pendant 1 heure suivi d'un lavage.
de pharmacotoxicologie
Pour la dernière étape, on dépose une solution révélatrice contenant le
substrat pour l’enzyme et on laisse incuber, dans l'obscurité si
nécessaire, le temps nécessaire de la réaction. Le produit
de réaction obtenu est soluble et coloré. L’intensité de cette coloration
peut être mesurée à l’aide d’un photomètre.

Le photomètre mesure la densité optique de l'échantillon qui sera


proportionnelle à la quantité d'antigènes libres qui ne devra pas
dépasser les normes de conformités pour valider les essais de stabilité
du vaccin.

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B. Test de Draize :
Le test de Draize est un protocole d'expérimentation animale. C'est un test
toxicologique invasif qui consiste à appliquer le produit à tester dans l'œil
ou sur la peau de l'animal afin de mesurer le degré d'irritation. Une fois le
produit appliqué, l'œil ou la peau de l'animal sont observés pendant plusieurs
jours afin de déterminer la gravité des lésions provoquées. L'utilisation de ce test
reste controversée à ce jour.

1 - Le test d'irritation oculaire :


Pour effectuer le test, la tête du lapin est immobilisée. On applique la substance
testée sur l’œil du lapin puis on laisse la substance en place un certain temps
avant de l’enlever.

Les lapins sont ainsi observés durant une période s'étendant jusqu'à 14 jours,
où l'on tente notamment de détecter des signes de rougeur, enflure,
écoulement, ulcération, hémorragie, voilement et cécité de l’œil testé.

2 - Le test d'irritation cutanée :


Dans ce test, la peau de l'animal est rasée puis incisée et le produit est appliqué
de façon répétée sur les plaies. Les chercheurs observent les réactions cutanées
qui peuvent se produire, notamment des inflammations ou des œdèmes.

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3.Service d'Évaluation des Dossiers d’Enregistrement des
Médicaments :

Rôle du service :
Décret exécutif n° 20-326 du 6 Rabie Ethani 1442 correspondant au 22 novembre
2020 fixant la procédure de l'évaluation documentaire et/ou technique du
dossier d'enregistrement et la liste des médicaments concernés.

Le dossier d’enregistrement se présente sous la forme d’un dossier technique


commun. Il est rédigé dans le format international harmonisé (CTD).
Lorsque le dossier d’enregistrement est jugé recevable, une évaluation technique
est effectuée par ce service qui peut faire appel, si besoin, à des experts et/ou des
établissements compétents en la matière.

Lorsque l'évaluation du dossier d’enregistrement soulève des observations, le


directeur général de l’agence nationale des produits pharmaceutiques en informe
l’établissement pharmaceutique demandeur pour apporter les compléments
d’informations requis.

Les experts participant à l’évaluation technique des dossiers d’enregistrement, ne


doivent avoir aucun intérêt direct ou indirect, même par personne interposée,
dans la fabrication, l’importation ou la commercialisation des produits
pharmaceutiques faisant l'objet de leurs expertises. Ils signent, à cet effet, à
l’occasion de chaque expertise, une déclaration écrite attestant de l'inexistence
de conflit d’intérêt, conformément à la législation et à la réglementation en
vigueur. La liste des experts et des établissements compétents est fixée par le
directeur général de l’agence nationale des produits pharmaceutiques.

La demande d’enregistrement d’un produit pharmaceutique fabriqué localement


ou importé peut être subordonnée à la visite du site de fabrication du produit fini
et de la substance active, par les experts de l’agence nationale des produits
pharmaceutiques, dans le cadre de l’audit et/ou du contrôle de qualité.

16
Pour certains médicaments, l’agence nationale des produits pharmaceutiques
peut accorder la décision d’enregistrement sur la base d'une évaluation
documentaire et/ou technique du dossier d’enregistrement, après avis de la
commission d’enregistrement. Cette évaluation, peut s'appuyer sur les
conclusions, émises par les autorités réglementaires pharmaceutiques strictes ou
par les autorités des pays ayant conclu des conventions de reconnaissance avec
l’agence nationale des produits pharmaceutiques. La procédure de l'évaluation
prévue ci-dessus, et la liste des médicaments concernés sont fixées par arrêté du
ministre chargé de l’industrie pharmaceutique.

L’agence nationale des produits pharmaceutiques, peut faire appel aux services
compétents du secteur chargé de l’énergie, dans le cadre de l’évaluation et du
contrôle à l’enregistrement des médicaments radio pharmaceutiques.

Procédure de l'évaluation :

L’évaluation documentaire et/ou technique consiste en :

— une évaluation documentaire : l'expertise scientifique de la documentation


relative à la situation réglementaire, à la qualité, à la sécurité et à l'efficacité du
produit pharmaceutique soumis à l'enregistrement.

— une évaluation technique : l'évaluation documentaire technique relative à la


qualité, à la sécurité et à l'efficacité associée aux essais à effectuer en vue de
vérifier que le produit pharmaceutique soumis à l'enregistrement possède bien la
composition et les caractéristiques indiquées dans son dossier d'enregistrement.

Une équipe de spécialistes est en charge d’évaluer ces dossiers, Renseigner les
fiches d’évaluations et émettre un rapport détaillé.

L'évaluation documentaire et/ou technique peut être abrégée pour certains


médicaments. Elle comprend une évaluation documentaire partielle du dossier
d'enregistrement du produit pharmaceutique, notamment :
— les données administratives, réglementaires et celles relatives à la prescription.
— les données relatives à la qualité de(s) substance(s) active(s) et du produit fini.

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— les données relatives à la sécurité et à l'efficacité, notamment, les essais
d'équivalences thérapeutiques pour les médicaments génériques et les
biothérapeutiques similaires.

L'évaluation documentaire abrégée peut être associée ou pas aux essais à


effectuer sur le produit pharmaceutique en vue de vérifier sa conformité avec les
données déclarées et/ou évaluées.

L'évaluation abrégée est effectuée par ce service qui peut faire appel, si besoin, à
des experts et/ou des établissements compétents en la matière.

L'évaluation abrégée peut prendre en compte les évaluations réalisées par une
autorité réglementaire pharmaceutique stricte ou par une autorité reconnue par
l'agence nationale des produits pharmaceutiques pour approuver la demande
d'enregistrement.

L'évaluation abrégée s'applique, à certains médicaments, notamment :


— les médicaments indiqués dans les situations d'urgence sanitaire ;
— les médicaments dont le transfert analytique sur le produit fini ne peut se faire
localement.

L'évaluation abrégée n'exonère pas le demandeur de la soumission d'un dossier


d'enregistrement dans le format international harmonisé (CTD).

Dossiers à fournir : Le format CTD

En ce qui concerne le dossier d’AMM, l’OMS a statué sur l’adoption d’une seule et
même forme de présentation, c’est le format CTD.

Le format « Common Technical Document » est une forme de présentation du


dossier pharmaceutique qui a révolutionné les processus réglementaires
régissant le médicament. En effet, il s’agit d’une forme harmonisée,
recommandée par les ICH1 , qui, pour les industries, a permis les soumissions de
demandes d’AMM sous le même format, qu’importe l’autorité réglementaire à
laquelle s’adresse le demandeur.

L’objectif de cette recommandation est de promouvoir un processus efficace et


efficient d’élaboration des dossiers pharmaceutiques, et de leur évaluation

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Présentation du format CTD :
Le CTD est organisé en cinq modules. Le module 1 est spécifique à chaque région.
Les modules 2, 3, 4 et 5 sont communs à toutes les régions. Le respect de cette
directive est la garantie que ces quatre modules soient fournis dans un format
accepté par l'OMS et les autorités réglementaires.
TABLEAU 1: RESUME DES DIFFERENTS MODULES DU DOSSIER D’AMM DANS LE
FORMAT CTD.

* : non applicable pour les produits génériques


** : remplacé par les études de bioéquivalence dans le cas du produit générique

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Globalement, le module 3 comprend les informations détaillées concernant la
qualité de la substance active et celle du produit fini.

Évaluation de la Substance active :


L'évaluation se fait par la vérification des informations renseignées dans le DMF
(Drug Master File).
Par convention, les différents chapitres de la partie substance active du module 3
du CTD sont numérotés et intitulés comme suit :
3.2.S.1. Informations générales : Cette partie comprend la nomenclature, et les
propriétés physico-chimiques de la molécule.

3.2.S.2. Fabrication : Inclut le schéma de synthèse de la molécule, le procédé de


fabrication, ainsi que sa validation.

3.2.S.3. Caractérisation : Les réactions caractéristiques de la molécule, sa


structure, et ses impuretés.

3.2.S.4. Contrôle : La fiche de spécifications détaillant les tests que devra subir
chaque lot de matière en vue de sa libération, c’est-à-dire les tests « de routine »,
les méthodes analytiques, décrites sans ambiguïté, ainsi que leur validation.

3.2.S.5. Substances (standards) de référence : Appelé Reference Standard (RS) dans


la pharmacopée américaine (USP), et Substance chimique de référence (SCR) dans
la pharmacopée Européenne. Il s’agit d’un échantillon de substance active,
excipient, impureté, produit de dégradation, additif alimentaire ou étalon,
hautement caractérisé. Il est requis dans une méthode officielle pour assurer que
le produit a l’identité, le titre, la qualité et la pureté appropriés. Dans cette partie,
sont cités l’ensemble des standards de référence ayant servi au contrôle des
différentes composantes du produit.

3.2.S.6. Conditionnement: Description des articles de conditionnement et


justification de leur choix.

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3.2.S.7. Stabilité : Le protocole suivi pour les essais de stabilité, leurs conditions de
réalisation, les résultats d’analyses de lots soumis aux essais de stabilité;
proposition d’une date péremption et/ou de réanalyse et leur justification. Les
éléments sus cités sont détaillés dans le DMF de la substance active que délivrera
le fournisseur de cette dernière à son client. Le fournisseur doit s’engager au
respect de ces informations, le client doit effectuer des audits chez son
fournisseur afin de s’assurer du respect des Bonnes Pratiques de Fabrication.

Évaluation du Produit fini :

Elle consiste en l'évaluation des parties: chimie ( voir annexe), galénique et


bioéquivalence. La partie produit fini du module 3 comporte:
3.2.P.1. Description et composition du produit fini : La composition qualitative et
quantitative du produit fini, sa forme pharmaceutique et sa présentation, ainsi
que les articles de conditionnement, sont décrits dans cette partie.

3.2.P.2. Développement pharmaceutique : Justification des choix concernant la


forme pharmaceutique, présentation, articles de conditionnement, excipients…
etc.

3.2.P.3. Fabrication : Inclut le détail du procédé de fabrication : pesées, opérations


unitaires, équipements utilisés, étapes critiques, validation du procédé.

3.2.P.4. Contrôle des excipients : Bien que dépourvus d’activité thérapeutique, les
excipients sont des matières premières, ils sont donc considérés de la même
façon que tout autre matière première en ce qui concerne l’établissement des
fiches de spécifications, des méthodes d’analyse et leur application et du contrôle
de chaque lot.

3.2.P.5. Contrôle du produit fini : Méthode analytique et sa validation, résultats


d’analyse de lots.

3.2.P.6. Substances de référence : Les SCR des matières premières utilisés dans le
contrôle du produit fini.

21
3.2.P.7. Conditionnement: Détail de la forme de présentation : flacons, blisters,
boites…etc.
3.2.P.8. Stabilité : L’étude de stabilité du produit fini permet d’établir sa date de
péremption. Dans cette partie sont décrits : le protocole suivi pour l’étude de
stabilité, les conditions des essais et leur durée, la fréquence des prélèvements,
les bulletins d’analyses et le programme de suivi de stabilité après
commercialisation.

Évaluation de la partie RCP – NOTICE - CONDITIONNEMENT :

RCP et Notice :

Il s’agit de l’évaluation et du suivie des parties du Résumés Caractéristiques du


Produit des dossiers de médicaments produits localement. Il comporte
notamment la dénomination du médicament, la composition qualitative et
quantitative, la forme pharmaceutique, les indications thérapeutiques, la
posologie et le mode d’administration, les contre-indications, les mises en garde
spéciales et précautions particulières d’emploi, Les interactions
médicamenteuses et autres, l’utilisation en cas de grossesse et d’allaitement, les
effets indésirables.

Ainsi que la Notice destinée au patient. Elle décrit notamment le nom du


médicament, le dosage, la forme pharmaceutique, les indications thérapeutiques,
les informations relatives aux contre-indications, précautions d’emploi et
interactions médicamenteuses, la posologie, le mode et la voie d’administration,
la description des effets indésirables.

Il est de ce fait crucial et garant de la sécurité du médicament de les contrôler et


de les actualiser en se référant aux dernières recommandations des institutions
internationales de sécurité des médicaments tels que L’EMA (L’Agence
Européenne des Médicaments), L’ANSM (Agence nationale de sécurité des
médicaments) française et La FDA (Food and Drug Administration) Américaine.

22
Conditionnement :

Contrôle du conditionnement primaire est celui en contact avec le médicament et


du conditionnement secondaire, ou extérieur.
L’étiquetage du conditionnement secondaire mentionne notamment le nom du
médicament, le dosage, la composition qualitative et quantitative en substances
actives par unité de prise, la forme pharmaceutique, les mises en garde spéciales,
le numéro de lot de fabrication, la date de péremption, le nom et l’adresse du
titulaire de l’autorisation de mise sur le marché.

En résumé, le dossier pharmaceutique d’un médicament est sa « carte


professionnel » dans l’entreprise qui s’appelle «
marché du médicament ». Il doit comprendre tous les éléments
permettant de justifier :
• La qualité du médicament (contrôle)
• La reproductibilité de cette qualité d’un lot à un autre (validation)
• Le maintien de cette qualité (étude de stabilité)
Un médicament qui ne répond pas aux critères de qualité fixés et
énoncés dans le dossier pharmaceutique, est un
médicament non conforme, cela peut engendrer une absence d'effet
thérapeutique et provoquer des réactions
indésirables voire toxiques.

Les éléments essentiels du dossier d’enregistrement et les rapports de


l’évaluation technique des services compétents de l’agence nationale des produits
pharmaceutiques sont soumis par le directeur général de l’agence nationale des
produits pharmaceutiques à la commission qui doit donner son avis et qui doit se
prononcer dans un délai n’excédant pas trente (30) jours, à compter de la date de
sa saisine. Toutefois, ce délai peut être prorogé pour une période n'excédant pas
trente (30) jours, lorsqu'il est demandé de fournir tout complément
d'informations.
Au terme de l’évaluation du dossier, l’établissement pharmaceutique demandeur
est invité à fournir dans un délai maximum de quinze (15) jours, une attestation
certifiant qu'aucune modification n'est intervenue dans les éléments produits à
l'appui de la demande sous réserve de l’approbation des modifications portées à
la connaissance de l’agence nationale des produits pharmaceutiques au cours de
l'évaluation technique.

23
Les rapports de l'évaluation abrégée et les données évaluées du dossier
d'enregistrement sont soumis dans un délai de trente (30) jours à compter de la
date de recevabilité du dossier d'enregistrement par le directeur général de
l'agence nationale des produits pharmaceutiques à la commission
d'enregistrement des produits pharmaceutiques qui doit donner son avis
conformément à la réglementation en vigueur, Toutefois, le délai de l'évaluation
abrégée peut être prorogé par le directeur général de l'agence nationale des
produits pharmaceutiques pour une période de trente (30) jours lorsqu'il est
demandé à l'établissement pharmaceutique de fournir tout complément
d'information.

24
4. Service des Dispositif médicaux :
(Laboratoire de contrôle technique)
Exigences générales
1. Gestion des risques et Aptitude à l’utilisation
La première exigence essentielle concerne la gestion des risques liés à
l’utilisation du dispositif.
Les risques sont à envisager pour le patient, mais aussi pour les soignants,
l’entourage, environnement… Ils sont gérés selon les exigences de la
norme EN ISO 14971“Application de la gestion des risques aux dispositifs
médicaux“, le fabricant devra faire vivre :
Un dossier de gestion des risques, décrivant le produit et son contexte
d’utilisation, dans lequel sont reportés la finalité du dispositif, les
conditions d’utilisation prévues, le bénéfice thérapeutique…
Une analyse des risques, où chaque risque est identifié, évalué et
maîtrisé. Avec une évaluation de l’acceptabilité basé sur le rapport
bénéfice/risque.

Il est aussi question d'”erreur d’utilisation”, de prendre en compte les


aptitudes de l’utilisateur (“connaissance”, “expérience”, “formation”…)
autant de notions qui sont traitées dans la norme EN 62366 “Application
de l’ingénierie de l’aptitude à l’utilisation aux dispositifs médicaux“. L’idée
est d’identifier les fonctions du produit critiques pour la sécurité, de
définir le profil des utilisateurs et de vérifier la bonne utilisation du
produit en conditions réelles.

2. Maîtrise des risques


Il est demandé de gérer la sécurité en “tenant compte de l’état de la technique
généralement reconnu“. Ceci demande de faire appel à des normes (où des
experts reconnus ont définis des exigences en matière de sécurité) mais aussi
d’analyser les pratiques qui ont déjà cours (en reprenant les mesures de sécurité
de produit comparables: produits concurrents ou produits d’une même gamme).

Il est fortement conseillé de créer en début de conception un document


décrivant “l’état de l’art” et d’y faire figurer les solutions liées à la sécurité. De
même, il faudra dès le départ lister les normes applicables au projet.

Concernant les standards: les normes de sécurité sont également applicables,


typiquement l’EN 60601-1 “Sécurité de base et performances essentielles des
dispositifs électromédicaux“. Dans l’idéal une “norme produit” s’applique, vous
pouvez chercher dans la liste des normes harmonisées: on trouve des normes
pour les lits, les oxymètres, les incubateurs…

25
Le second paragraphe décrit les 3 types de mesure pour maîtriser un risque
(reprise dans le §6.2 de l’EN ISO 14971), par priorité:
1.Réduire le risque par conception (exemple: rendre impossible l’accès à une
tension électrique dangereuse).
2.Ajouter une mesure de protection (exemple: ajouter un disjoncteur).

3.Informer l’utilisateur du risque résiduel (exemple: avertissement “Présence


de tension dangereuse”).

À noter : une divergence entre la directive 93/42/CEE et la 14971: au sens de la


directive l’information fournie à l’utilisateur ne permet pas de réduire le
risque, alors que la norme l’envisage. Ceci est assez paradoxal (l’évaluation de
l’aptitude à l’utilisation se fait en tenant compte des informations fournies) et
pourrait être bloquant dans bon nombre de situations (exemple: un dispositif
non réutilisable ne s’autodétruit pas après la première utilisation, on compte
sur l’étiquetage et les instructions d’utilisation). Il faut donc jongler avec ce
paradoxe, en bonne intelligence, avec si besoin l’aval de l’organisme notifié.
Pour plus d’information, vous pouvez consulter l’article sur l’annexe ZA de la
norme ISO 14971 qui fait le point sur ce problème

3. Atteintes des performances


Garantir l’atteinte des performances demande d’abord de les caractériser pour
pouvoir ensuite effectuer la vérification de la bonne mise en œuvre.

Cette garantie peut être renforcée par la mise en place un système de


management de la qualité selon l’EN ISO 13485 “Dispositifs médicaux — Systèmes
de management de la qualité — Exigences à des fins réglementaires“. Cette
assurance de la qualité peut couvrir les activités de conception et fabrication (qui
inclut le conditionnement). De plus, l’atteinte des performances via les processus
de conception, fabrication et conditionnement sera traitée dans le processus de
gestion des risques.

Les performances seront vérifiées à l’issue de la conception (vérification en


interne et par des laboratoires d’essais) et en fin de production lors du contrôle
final, lorsque nécessaire.

Tout ceci devra être formalisé: méthode d’essai, critères d’acceptation, définition
du conditionnement… autant de documents à maîtriser (validation, numéro de
version, diffusion…).

26
4. Maintiens des performances durant la durée de vie du
dispositif
C’est à nouveau la gestion des risques qui permet de répondre à cette exigence:
on définit les conditions normales d’utilisation dans le dossier de gestion des
risques, les altérations possibles des caractéristiques et performances pouvant
engendrer un risque sont identifiées puis traitées dans l’analyse des risques.

Les mesures de maîtrise du risque seront efficaces si l’utilisateur respecte les


indications du fabricant, exprimées dans la notice d’utilisation et l’étiquetage
du produit, complété le cas échéant d’une formation.

En outre, les performances des dispositifs mis sur le marché seront suivies par
le fabricant, avec le cas échéant la mise en place d’actions correctives (allant
jusqu’au rappel des produits) en cas de risque avéré.

5. Stockage et transport
Les conditions de stockage précisent les conditions environnementales (plage
de température et humidité) limites pour le dispositif. Certaines mesures
particulières peuvent être nécessaires, comme recharger les batteries à
intervalle régulier.

Les conditions de transport sont également à analyser, pour préserver


l’intégrité du DM (exemple: “ne pas gerber“, “ne pas retourner“…). L’emploi de
certaines technologies peut demander des mesures particulières, (exemple:
étiquetage spécifique pour le transport de dispositif intégrant des produits
potentiellement dangereux, comme les batteries lithium-ion).

Finalement, le conditionnement est également à surveiller: on s’assurera que


les dispositifs ne peuvent pas être endommagé durant le transport (carton
suffisamment solide, utilisation de cales…).

Ces problématiques sont à nouveau à aborder via la gestion des risques, les
solutions de maîtrise des risques vont alimenter les exigences sur l’emballage,
le transport, le stockage.

La norme EN 980 “Symboles utilisés pour l’étiquetage des dispositifs médicaux“,


ou celle qui devrait lui succéder (EN ISO 15223-1) définit les symboles à utiliser
sur l’emballage et le produit (limites de température, conserver au sec, “ne pas
utiliser si l’emballage est endommagé”…)

27
6. Effets secondaires
Encore et toujours la gestion des risques: après maîtrise des risques le
dispositif peut présenter des effets secondaires. Le fabricant décide de les
accepter s’il évalue que le rapport bénéfice/risque est favorable.

Exigences relatives à la conception et à la construction


7. Propriétés chimiques, physiques et biologiques
7.1 – Matériaux
Un choix judicieux des matériaux utilisés et fait durant la conception. Il
s’appuie sur le contexte d’utilisation et les caractéristiques données par le
fournisseur. Les matériaux peuvent être qualifiés en fonction d’essais réalisés
en laboratoires (exemple: essais selon l’UL94 pour caractériser
l’inflammabilité).

Les contraintes et les critères de sélection des matériaux sont alimentés par le
processus de gestion des risques.

7.2 – Contaminants et résidus


Les contaminants et autres résidus peuvent être présents après utilisation du
dispositif (contamination depuis un patient), après traitement (résidus de
désinfection) ou après fabrication (résidus de produits de nettoyage).

Il convient de traiter ces phénomènes dans le cadre de la gestion des risques.

Ici aussi le recours à des normes peut être utile, comme l’EN ISO 11135-1 en
rapport avec l’oxyde d’éthylène utilisé lors de la stérilisation.

7.3 – Compatibilité des matériaux


Dans le même esprit que le point 7.2, il faut gérer les risques, via des normes
(exemple: EN ISO 15001 “compatibilité avec l’oxygène“), des datasheets, des
certificats, des essais en laboratoire…

28
7.4 – Incorporation d’un médicament &
7.5 – Substance dégagées et administrées
*Ces points sont très spécifiques
À noter que même si ce n’est pas prévu dans les conditions normales
d’utilisation, un DM peut dégager des substances dangereuses (exemple:
fuite des piles, réaction chimique d’un plastique soumis à une
température élevée, …).

7.6 – Pénétration de substance dans le dispositif


Après évaluation du risque le fabricant définit ses exigences en matière de
pénétration de substance, les performances sont caractérisées par l‘indice IP,
norme IEC 60529 “Degrés de protection procurés par les enveloppes“. L’indice
IP, noté IPxy, donne deux informations:

x: niveau de protection contre la pénétration de corps solides


y: niveau de protection contre la pénétration d’eau

8. Infection et contamination microbienne


8.1 – Infection et contamination

La réduction des risques d’infection sera à traiter dans le processus de gestion


des risques.

Minimiser les risques au cours de la manipulation peut être vérifié lors du


processus d’ingénierie d’aptitude à l’utilisation.

8.2 – Tissus d’origine animale


L’utilisation de tissus d’origine animale doit faire l’objet d’une déclaration du
fabricant (exigence du dossier technique, définit dans la 93/42), la directive
2003/32/CE “introduisant des spécifications détaillées en ce qui concerne les
exigences prévues à la directive 93/42/CEE pour les DM à partir de tissus
d’origine animale” est applicable.

29
8.3 à 8.7 – Dispositifs stériles
Le maintien à l’état stérile est traité dans le cadre de la gestion des risques.

Des méthodes de stérilisation sont encadrées par des normes harmonisées (ex:
EN 556-1 “Exigences relatives aux dispositifs médicaux stérilisés au stade
terminal”).

La norme EN 980 définit les symboles à utiliser pour identifier les DM stériles,
pour spécifier la méthode de stérilisation, pour préciser qu’un dispositif est
non stérile.

9. Propriétés relatives à la fabrication et à l’environnement


9.1 – Utilisation en combinaison avec d’autres dispositifs

L’association à d’autres dispositifs est une notion soulevée dès l’article


premier de la directive, définition d’un dispositif médical, un DM pouvant être
utilisé “seul ou en combinaison“.

L’idée est simple: 2 dispositifs conformes aux exigences de la directive doivent


le rester en cas d’utilisation combinée. Cela nécessite de vérifier le respect de
chaque exigence.

Dans les faits, le fabricant vérifie la compatibilité (via une étude documentée,
des essais fonctionnels, des essais en laboratoires…) et désigne les
combinaisons prévues dans les instructions fournies à l’utilisateur.

9.2 et 9.3 – Risques “physiques”


Vous aurez relevé le mot clé “risque“, cette exigence est donc à traiter par
l’activité de gestion des risques.

Les mesures de réduction des risques seront à vérifier. Ici le recours à des
tests en laboratoire est souvent nécessaire, dans le cas des dispositifs
électromédicaux des exigences sont prévues dans la norme EN 60601-1, ci-
dessous des exemples de chapitres applicables :

30
9.2 : Dangers associés aux parties en mouvement
9.3 : Dangers associés aux surfaces, angles et arêtes
9.7 : Réservoirs et parties sous pression
10 : Protection contre les dangers dus aux rayonnements
11.1 : Températures excessives
11.2 : Prévention du feu
12.1 : Précision des commandes

Tout ce qui concerne la compatibilité électromagnétique (décharges


électrostatiques, interférences) fait appel à la norme EN 60601-1-2
“Compatibilité électromagnétique” définissant les tests à réaliser en
laboratoire.

10. Dispositifs ayant une fonction de mesurage


Les dispositifs intégrant une fonction de mesurage sont considérés comme
plus critiques, dans le cas des DM de classe I avec fonction de mesurage il
faudra mettre en place une assurance de la qualité des activités de
production concernant les aspects “mesure”.

Il est ici question de définir et de garantir les performances métrologiques


des dispositifs, la norme NF X 07-001 “Vocabulaire international des termes
fondamentaux et généraux de métrologie” est une bonne introduction.

À noter : le cas des instruments de pesée, qui tombent dans la métrologie


légale, voir l’article sur la réglementation applicable aux instruments de
pesage à fonctionnement non automatique.

La directive 80/181/CEE définit les unités à utiliser (m, kg, °C, W…) ainsi que
les multiples et sous multiples (µ, m, k, G, …).

Des normes harmonisées peuvent s’appliquer pour certains produits


(tensiomètre, thermomètre…).

Un mot sur la lisibilité: elle est généralement vérifiée en définissant les


conditions attendues d’utilisation, avec un environnement lumineux fixé et
en considérant que la vue de l’opérateur est corrigée si besoin (voir par
exemple le 7.1.2 de la norme 60601-1).

31
11. Protection contre les rayonnements
Il est ici question de rayonnement intentionnel, potentiellement dangereux.
On distingue deux finalités:

Diagnostic: cas des appareils d’imagerie médical (scanner, IRM, radio).


Thérapeutique: cas des DM de radiothérapie.

L’idée est de garder un rapport bénéfice/risque favorable, en limitant le


rayonnement au strictement nécessaire. Encore un point à traiter dans la
gestion des risques.

On compte plus d’une douzaine de normes harmonisées relatives aux


dispositifs de radiothérapie et autres dispositifs d’imagerie à rayon X.

À noter : la distinction entre “rayonnements” et “rayonnements ionisants”, la


notion de rayonnement est très large (elle inclut notamment l’infra-rouge et
le visible), les rayonnements ionisants sont eux plus dangereux car véhiculant
plus d’énergie (ultraviolets, rayons X, rayonnements fruits de la
radioactivité…)
12. Dispositifs utilisant une source d’énergie
12.1 et 12.1 bis – Systèmes électroniques programmables
Ce point traite des logiciels, autonomes ou intégrés à un dispositif. La gestion
des risques, les activités de conception, vérification et validation seront
menées en suivant les exigences de la norme EN 62304 “Logiciels de
dispositifs médicaux — Processus du cycle de vie du logiciel”.
12.2 – État de la source d’énergie interne
La dépendance de la sécurité du patient avec la source interne d’énergie est
établie lors du processus de gestion des risques. Le choix du moyen de
contrôle est laissé au fabricant, qui pour faciliter l’utilisation du DM utilise des
solutions couramment mises en œuvre (ex: affichage du pourcentage de
charge de la batterie).

32
12.3 et 12.4 – Alarmes
Les exigences en matière d’alarme sont issues des résultats des travaux de
maîtrise des risques. La norme EN 60601-1-8 “Exigences générales, essais et
guide pour les systèmes d’alarme” permet de définir les alarmes: priorités en
cas d’alarmes multiples, caractéristiques des alarmes visuelles (notamment
pour le choix des couleurs) et alarmes sonores (tonalités, volume,
“mélodies”…).

12.5 – Rayonnement Électromagnétique


Un DM électromédical ne doit pas perturber d’autre dispositif de par son
rayonnement électromagnétique.

La norme EN 60601-1-2 “Compatibilité électromagnétique” définit les essais à


réaliser pour établir la conformité.

12.6 – Risques électriques


C’est évidemment l’application de la norme EN 60601-1 qui permet de
répondre à cette exigence, je pense au chapitre 8 “Protection contre les
dangers d’origine électriques”.

La notion de premier défaut est définie dans la 60601-1, on parle de condition


de premier défaut lorsqu’un moyen de réduction des risques est défaillant
(ex: une diode de protection en court-circuit) ou lors de l’apparition d’une
condition anormale (ex: coupure de la tension secteur).

12.7 – Risques thermiques et mécaniques


Ces points ont en partie été évoqués dans les sections 9.2 à 9.3, on peut ici aussi
recourir aux exigences de l’EN 60601-1. Des normes produits peuvent compléter
les exigences (ex: EN ISO 10535 pour les lève-personnes, qui introduit
notamment des exigences en matière de stabilité).

33
12.8 – Fourniture d’énergie et administration de substances
Ces exigences s’appliquent pour des DM comme les pousses seringues ou les
lasers médicaux. L’idée est de réduire le risque d’administration contre
indiquée.

Pour cela on procède à la gestion des risques, on met en place un processus de


développement logiciel adéquat, on met en application les exigences de
normes générales (ex: § 12 de la 60601-1 “Précision des commandes, des
instruments et protection contre les caractéristiques de sortie présentant des
risques” ou de normes produit. L’aptitude à l’utilisation, les informations
fournies ou encore le marquage du DM seront également à prendre en
compte.

12.9 – Commandes et indicateurs


“comprises par l’utilisateur” vous fait immédiatement penser à l’ingénierie de
l’aptitude à l’utilisation et vous avez bien raison (norme EN 62366). Le choix des
unités est également critique. Le chapitre 12 de la 60601-1 peut ici aussi
s’avérer utile.

13 – Informations fournies par le fabricant


13.1 et 13.2 – Généralités
Les informations fournies répondent, en gros, à 3 types d’exigences:

Permettre l’utilisation du dispositif telle que prévue par le fabricant


Assurer une utilisation en toute sécurité
Répondre aux exigences réglementaires et normatives applicables

En dehors de son bon sens, le fabricant fait appel:

Aux résultats du processus de gestion des risques


Aux résultats du processus d’ingénierie d’aptitude à l’utilisation
Aux normes applicables
Aux directives applicables

pour concevoir les informations fournies à l’utilisateur.

34
13.3 et 13.6 – Étiquetage et Notice d’instruction
Rappel des 2 normes harmonisées applicables:

EN 980 (qui sera remplacée par l’EN ISO 15223-1 pour l’étiquetage.
EN 1041 pour les instructions d’utilisation.

Étiquette et notice font partie intégrante du dispositif médical, le cas échéant il


faudra l’aval de l’organisme notifié avant de mettre en œuvre des
modifications “critiques”.

35
B. Service d'évaluation technique des dispositifs
médicaux :
Rôle du service :
(Décret exécutif n° 20-324 du 6 Rabie Ethani 1442 correspondant au 22 novembre
2020 relatif aux modalités d’homologation des dispositifs médicaux. (VOIR
ANNEXES)
L'agence national des produits pharmaceutiques est l'établissement publique
responsable de l’homologation des dispositifs médicaux et de renouvellement de
la décision d’homologation des dispositifs médicaux à usage de la médecine
humaine.

Une fois le dossier d'homologation du dispositif médical (ou bien de


renouvellement de la décision d’homologation du dispositif médical) est déposé
au niveau de l'agence national des produits pharmaceutiques. Un CD contenant
les parties techniques et administratives sera transmis au niveau de ce service
pour une évaluation technique.
L'évaluation technique :
L'évaluation technique de la demande d'homologation ou de renouvellement de
la décision d'homologation est le processus par lequel se fait la vérification de la
conformité de la partie technique du dossier de la demande aux exigences
réglementaires défini par la loi.
Elle est faite par des experts de l'agence national des produits pharmaceutiques.

1.Dossiers à fournir :
Selon l'arrêté du 28 Ramadhan 1442 correspondant au 10 mai 2021 ( VOIR
ANNEXES ) fixant la composition du dossier d’homologation et du dossier de
renouvellement de la décision d’homologation des dispositifs médicaux à usage
de la médecine humaine, le dossier d’homologation doit comporter les
renseignements et les documents suivants :

— le nom ou la raison sociale et le domicile ou le siège social de l’établissement


pharmaceutique demandeur, du pharmacien directeur technique et, le cas
échéant, du fabricant.
— la dénomination commerciale du dispositif médical.
— la désignation du dispositif médical.
— les caractéristiques du dispositif médical.
— la composition du dispositif médical.
— la classification du dispositif médical et les règles de classification.
— l’évaluation des risques que le dispositif médical pourrait présenter pour
l’environnement, le cas échéant.

36
— la description du mode de fabrication.
— les indications thérapeutiques, les contre-indications et les effets indésirables
pour les dispositifs médicaux contenant un médicament.
— les conditions et la durée de conservation du dispositif médical.
— les explications sur les mesures de précaution et de sécurité à prendre lors du
stockage du dispositif médical, de son utilisation et de l’élimination des déchets,
ainsi qu’une indication des risques potentiels que le dispositif médical pourrait
présenter pour l’environnement.
— la description des méthodes de contrôle utilisées par le fabricant.
— le résultat des essais :
• pharmaceutiques, techniques (physico-chimiques, physico-mécaniques,
biologiques ou microbiologiques).
• non cliniques et cliniques, le cas échéant.
— la performance du dispositif médical.
— une proposition de la maquette du conditionnement secondaire et du
conditionnement primaire du dispositif médical en caractères apparents,
aisément lisibles en langue arabe et en toute langue étrangère usitée en Algérie,
conformément à l’annexe I jointe à l’original du présent arrêté.
— le certificat de libre vente (CLV) ou tout autre document émanant des autorités
de réglementation pharmaceutique ou de toute autre autorité reconnue,
attestant que le dispositif médical est enregistré et commercialisé dans le pays
d’origine.
— l’autorisation de mise sur le marché dans le pays d’origine et le certificat du
produit pharmaceutique (CPP), le cas échéant.
— une copie de toute autorisation de mise sur le marché du dispositif médical
obtenue dans les autres pays.
— le certificat de conformité du dispositif médical aux normes réglementaires.
— un document duquel il ressort que les différents intervenants dans la
fabrication et les essais cliniques, le cas échéant, du produit fini, notamment la
conformité aux bonnes pratiques de fabrication, aux normes ISO, aux bonnes
pratiques de laboratoire et aux bonnes pratiques cliniques (BPF/BPL/BPC), sont
autorisés dans leur pays à réaliser les activités déclarées dans le dossier
d’homologation.
— la structure du prix du dispositif médical, le cas échéant.

37
— la désignation du dispositif médical en tant que :
• dispositif médical contenant un médicament, un composant sanguin, un produit
d’origine animale, du latex et des phtalates ;
• dispositif médical implantable actif ;
• dispositif médical de diagnostic in vitro ;
• dispositif médical sur mesure. Les documents et les renseignements relatifs aux
résultats des essais pharmaceutiques, techniques, non cliniques et cliniques
doivent être accompagnés de résumés détaillés établis conformément à la
réglementation en vigueur, en la matière.
Les renseignements et les documents sont présentés sous le format ci-dessous,
en cinq (5) parties :
— Partie I : fournit les données administratives spécifiques.
— Partie II : fournit les résumés techniques, de performance, non cliniques et
cliniques.
— Partie III : fournit les informations chimiques, physiques, mécaniques et
biologiques, notamment :
• le procédé de fabrication.
• la stérilisation /le rapport de validation de la méthode de stérilisation.
• les procédures de contrôle de la matière première et/ou du composant, des
excipients et du produit fini et de la stabilité.
• l’évaluation du risque.
— Partie IV : fournit les informations du dispositif médical sur la performance du
dispositif médical et les rapports non cliniques.
— Partie V : fournit les rapports cliniques.

La présentation du dossier d’homologation sous le format ci-dessus, est


applicable à toute demande d’homologation, de renouvellement et/ou de
modification de la décision d’homologation. Cette présentation est aussi
applicable à tous les types de dispositifs médicaux notamment, les dispositifs
médicaux de diagnostic in vitro, les dispositifs médicaux implantables actifs.

L’établissement pharmaceutique demandeur doit soumettre à la demande de


l’agence nationale des produits pharmaceutiques, le dispositif médical, le cas
échéant, ses matières premières, ses produits intermédiaires ou autres
composants, les réactifs et les moyens spécifiques nécessaires, inhérents au
contrôle de qualité du produit fini ainsi que les documents y afférents.

38
L’agence nationale des produits pharmaceutiques notifie à l’établissement
pharmaceutique demandeur les quantités à soumettre, conformément aux
spécifications du dossier d’homologation ou de toutes autres normes et
référentiels reconnus, en vue de vérifier que le dispositif médical possède bien la
composition, les performances et les caractéristiques indiquées dans le dossier
d’homologation déposé.
Selon le même arrêté, le dossier de renouvellement de la décision d’homologation
doit comporter les renseignements et les documents suivants :
— le nom ou la raison sociale et le domicile ou le siège social de l’établissement
pharmaceutique demandeur, détenteur et/ou exploitant de la décision
d’homologation et du pharmacien directeur technique.
— la dénomination commerciale du dispositif médical.
— la désignation du dispositif médical.
— les caractéristiques du dispositif médical.
— la composition du dispositif médical.
— la classification du dispositif médical et les règles de classification.
— l’évaluation des risques que le dispositif médical pourrait présenter pour
l’environnement, le cas échéant.
— la description du mode de fabrication, le cas échéant.
— les indications thérapeutiques, les contre-indications et les effets indésirables
pour les dispositifs médicaux contenant un médicament.
— les conditions et la durée de conservation du dispositif médical.
— les explications sur les mesures de précaution et de sécurité à prendre lors du
stockage du dispositif médical, de son utilisation et de l’élimination des déchets
ainsi qu’une indication des risques potentiels que le dispositif médical pourrait
présenter pour l’environnement.
— le résumé du système de matériovigilance.
— l’évaluation du rapport bénéfice/risque du dispositif médical en Algérie et dans
le pays d’origine.
— le détail chronologique des modifications soumises post-homologation
approuvées ou en cours d’approbation auprès de l’agence nationale des produits
pharmaceutiques.
— une proposition de la maquette du conditionnement secondaire et du
conditionnement primaire du dispositif médical en caractères apparents,
aisément lisibles en langue arabe et en toute langue étrangère usitée en Algérie,
conformément à l’annexe I jointe à l’original du présent arrêté.

39
— le certificat de libre vente (CLV) ou tout autre document émanant des autorités
de réglementation pharmaceutique ou de toute autre autorité reconnue,
prouvant le maintien de l’enregistrement et de la commercialisation du dispositif
médical dans le pays d’origine.
— l’autorisation de mise sur le marché renouvelée dans le pays d’origine et le
certificat du produit pharmaceutique (CPP), le cas échéant.
— une copie de toute autorisation de mise sur le marché et/ou de renouvellement
du dispositif médical obtenue dans les autres pays.
— le certificat de conformité du dispositif médical aux normes réglementaires, le
cas échéant.
— un document duquel il ressort que les différents intervenants dans la
fabrication et les essais cliniques, le cas échéant, du produit fini, notamment la
conformité aux bonnes pratiques de fabrication, aux normes ISO, aux bonnes
pratiques de laboratoire et aux bonnes pratiques cliniques (BPF/BPL/BPC),
demeurent autorisés dans leur pays à réaliser les activités approuvées et/ou
déclarées dans le dossier de renouvellement de la décision d’homologation.
— la structure du prix du dispositif médical, le cas échéant.
Les documents et les renseignements relatifs aux résultats des essais
pharmaceutiques, techniques, non cliniques et cliniques doivent être
accompagnés de résumés détaillés établis conformément à la réglementation en
vigueur, en la matière.
Les renseignements et les documents sont présentés sous une version consolidée
du format ci-dessous, contenant toutes les modifications introduites depuis la
délivrance de la décision d’homologation :
— Partie I : fournit les données administratives spécifiques.
— Partie II : fournit les résumés techniques, de performance, non cliniques et
cliniques.

Les deux (2) parties sont présentées en respectant strictement le format, le


contenu et le système de numérotation défini.

L’agence nationale des produits pharmaceutiques peut demander le dépôt d’un


dossier complet comprenant les cinq (5) parties (les parties du dossier
d'homologation ci-dessus).

40
L’agence nationale des produits pharmaceutiques peut initier un contrôle de
qualité et/ou une expertise de la performance du dispositif médical suite aux
conclusions de l’évaluation technique de la demande de renouvellement de la
décision d’homologation.
L’établissement pharmaceutique demandeur doit soumettre à l’agence nationale
des produits pharmaceutiques les échantillons destinés au contrôle de qualité
et/ou à l’expertise de la performance du produit fini, conformément aux
dispositions.

2.Procédure de l'évaluation technique :


Le dossier fournit par le demandeur contient un " formulaire D" avec ses annexes
qui contiennent les renseignements exigés par la loi.
L'expert vérifie tout d'abord la partie administrative du dossier, elle doit
comporter les informations suivantes :
Désignation.
Nom commercial.
Forme.
Taille.
Laboratoire.
Par la suite, il procède à la vérification de la partie technique du dossier qui
contient les éléments suivants :
Description et composition du dispositif médical :
Elle renseigne sur le dispositif médical et son rôle ainsi que ses composants et
leurs fonctions.
Contrôle des excipients :
Cette partie concerne les excipients utilisés dans le dispositif médical. Le
demandeur doit informer sur les excipients utilisés et leurs rôles, les
spécifications, les procédures analytiques des excipients ainsi que l'utilisation
d'excipients à effet notoire, d'origine humaine ou animale ou qui sont nouveaux.
Contrôle du dispositif médical :
Selon le dispositif médical, toutes les spécifications doivent être mentionné. Pour
chaque spécification, le demandeur doit mentionner le test effectué, les critères
d'acceptation et les références ou méthodes utilisés.
Dans le cas où le dispositif médical contient un principe actif, les procédures
analytiques doivent être mentionnés, c'est à dire les informations relatives à

41
l'identification du principe actif (Méthode, technique), à son dosage (méthode,
technique), à la validation des procédures analytiques et aux lots analysés
(numéro du lot, taille du lot, date de fabrication, date de péremption, paramètres
de libérations).
Stabilité :
Cette partie doit contenir les données sur la stabilité (temps réel, conditions
accélérées, conditions intermédiaires) avec un sommaire et une conclusion des
études de stabilités. Pour cela, le demandeur doit fournir les informations sur les
lots de soumission (nombre, numéros, tailles, dates de fabrications, n° de lot SA,
date de déclanchement, type de conditionnement, l'échelle de fabrication) et
leurs conditions de conservations en temps réel, en conditions intermédiaires et
en conditions de dégradation accélérée, en plus des informations sur les
paramètres contrôlés en stabilité.
Le demandeur doit mentionner la durées et les conditions de conservation
proposées.
Stérilisation :
Le demandeur doit mentionner si le dispositif est stérile et le type de stérilisation
dans le cas échéant.
Analyses des risques :
Cette partie doit contenir le processus de gestion des risques, la procédure
d'analyse du risque, l'évaluation des risques, l'évaluation des risques résiduels ou
maîtrise des risques, l'évaluation de l'ensemble des risques résiduels ainsi que le
rapport de gestion des risques.

Une fois toute ces parties sont vérifiés, l'expert fera sa conclusion et remettra un
rapport de son expertise à la commission d'homologation des dispositifs
médicaux.

42
3.Quelques Exemples de dispositifs médicaux évalués au niveau du
service :

1.Cathéters centraux et accessoires :


Désignation : Dispositif pour abord vasculaire.

43
2.Test d'autodiagnostic VEDALAB :

POLY CHECK / PROSTA CHECK

44
3.VLIWASORB :

Pensement super absorbant adhésif et non adhésif stérile.

45
4.KIT D'APHERESE /KIT COMTEC :

Dispositif sous forme de kit destiné à l'aphérèse pour usage


unique.

46
5.Réactifs HELENA BIOSCIENCES :

Réactif de classe : Contrôle, calibrant nettoyage pour appareils


d’électrophorèse.

47
6.Cassette TWIN VAC OS4 :

Cassette avec tubulure d’irrigation / aspiration à usage unique.

48
7.TRILLY INFANT/PEDIATRIC OXYGENATOR

Pack complet pour circulation extracorporelle (C.E.C).

49
Conclusion
Ce stage fut très enrichissant pour
nous, car il nous a permis d’apercevoir
le domaine de l’évaluation des
dispositifs médicaux, ses acteurs,
contraintes. Il nous a permis de
participer concrètement et activement à
l’activité de l’Agence nouvellement crée,
réalisant ainsi les énormes enjeux et
défis que l’Algérie devra relever afin de
garantir la qualité et la sécurité de ses
médicaments.

50
ANNEXES
le décret exécutif du 19 décembre 2020

51
52
53
Décret exécutif n° 20-325 du 6 Rabie Ethani 1442 correspondant au 22 novembre 2020
relatif aux modalités d’enregistrement des produits pharmaceutiques.

54
55
56
57
58
59
Décret exécutif n° 20-324 du 6 Rabie Ethani 1442
correspondant au 22 novembre 2020 relatif aux
modalités d’homologation des dispositifs médicaux.

60
61
62
63
64
l'arrêté du 28 Ramadhan 1442 correspondant au 10 mai 2021

65
66
67
68
69
70
71
72
Décret exécutif n° 20-326 du 6 Rabie Ethani 1442 correspondant au 22 novembre 2020 fixant la
procédure de l'évaluation documentaire et/ou technique du dossier d'enregistrement et et la
liste des médicaments concernés.

73
74
Ce présent rapport a été rédigé suite a un stage au niveau de
l’agence national des produits pharmaceutiques qui s’est étendu
sur une durée de deux mois et demi et qui a pour objectif de
valider la 6éme année de la formation de docteur en pharmacie.
L’objectif de ce rapport est de présenter l’agence national des
produits pharmaceutique et ses mission ainsi que de décrire
notre passage au sein des différentes unités de l’agence où nous
avions été affecté et où nous avions pu observer de prêt les
modalités de l’enregistrement et d’évaluation technique des
produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux soumis à
l’homologation.

Préparé par :

KHADIR Brahim
INTERNE EN PHARMACIE
EMAIL: khadir.brahim.pharmacie@gmail.com
TEL: 05 53 74 26 30

BENDAOUD Larbi
INTERNE EN PHARMACIE
EMAIL: larbi.bendaoud9@gmail.com
TEL: 06 75 88 93 94

Mahdjoub Mohamed Zakaria


INTERNE EN PHARMACIE
EMAIL: mahd.zakaria@gmail.com
TEL: 06 57 69 96 89

2022

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