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du VIIIe au XVIIIe 

siècle[71].

Antiseptiques

Razi au (Xe siècle) a utilisé les composés du mercure


comme antiseptique local. À partir du Xe siècle, les
médecins et les chirurgiens musulmans ont pratiqué
l'application d’alcool purifié sur les blessures comme
agent antiseptique. Les chirurgiens de l'Espagne
islamique ont utilisé des méthodes spéciales pour
maintenir l'antisepsie avant et pendant l’intervention
chirurgicale. Ils ont également inventé des protocoles
spécifiques pour préserver l’hygiène durant la période
postopératoire. Leur taux de réussite était si élevé que
des dignitaires venaient de toute l'Europe à Cordoue en
Espagne, pour se soigner dans ce qui était, toute
proportion gardée, la « Mayo Clinic du Moyen Âge »[72].

Drogues et thérapeutiques médicales

Razi, Avicenne, al-Kindi, Ibn Rushd, Abu al-Qasim, Ibn


Zuhr, Ibn al - Baitar, Ibn Al-Jazzar, Ibn Juljul, Ibn al-Quff,
Ibn an-nafs, Al-Biruni, Ibn Sahl et des centaines d'autres
médecins musulmans ont développé la pharmacologie
et les thérapeutiques médicamenteuses pour le
traitement de divers symptômes et de certaines
maladies. Le mot « drogue » est dérivé de l'arabe. Leur
utilisation pratique et l'observation minutieuse de leurs
effets étaient très répandus[72].

Les traitements médicamenteux ont d'abord été


développés dans le monde musulman. Les médecins
musulmans ont utilisé une grande variété de substances
spécifiques pour détruire les micro-organismes. Ils ont
appliqué le soufre en topique pour tuer électivement les
acariens responsables de la gale[72].

Alcool médicinal

De nombreux chimistes musulmans ont produit de


l’alcool de qualité médicinale par distillation dès le
Xe siècle et fabriqué sur une grande échelle les premiers
dispositifs de distillation pour une utilisation en chimie.
Ils ont utilisé l'alcool comme solvant et antiseptique[72].

Chirurgie
Abu al-Qasim al-Zahrawi (Abulcasis) considéré comme
le père de la chirurgie moderne[14], a contribué
grandement à l’essor de la chirurgie en tant que
discipline médicale avec son Kitab al-Tasrif (« La
Pratique en médecine »), une encyclopédie médicale en
30 volumes publiée en 1000 qui a ensuite été traduite
en latin et utilisée dans les écoles de médecine
européennes pendant des siècles. Le célèbre al-Tasrif a
présenté une collection unique de plus de 200
instruments chirurgicaux. Beaucoup de ces instruments
n'avaient jamais été utilisés auparavant par un autre
chirurgien. Hamidan par exemple, énumère au moins
vingt six instruments chirurgicaux révolutionnaires qui
n'étaient pas connus avant Abulcasis. Parmi les
instruments chirurgicaux qu’il a inventé figurent les
premiers instruments destinés à la chirurgie
gynécologique[26], ainsi que le catgut et différents types
de forceps, de ligatures, aiguilles à suture, scalpels,
curettes, écarteurs, pinces chirurgicales, sondes,
crochets, spéculums[73], scie à os[57] et les plâtres[74].
Son travail comportait également des descriptions
anatomiques et des articles sur la chirurgie
orthopédique et la chirurgie ophtalmologique[75].
L'influence du Al-Tasrif a finalement conduit au déclin
des barbiers chirurgiens qui étaient très nombreux
auparavant et qui ont été remplacés plutôt par des
médecins-chirurgiens dans le monde islamique.

Ibn al-Haytham (Alhacen) a fait faire des progrès


importants à la chirurgie oculaire, lorsqu’il a étudié et
correctement expliqué le processus de vision et de la
perception visuelle pour la première fois dans son Traité
d’optique , publié en 1021[26]. Avicenne a été le premier
à décrire la procédure de l’intubation dont le but est de
faciliter la respiration et il a également décrit les
« éponges soporifiques », des éponges imprégnées de
substances aromatiques et narcotiques, qui devaient
être placées sous le nez du patient pendant les
interventions chirurgicales. Il a également décrit le
premier traitement chirurgical du cancer, indiquant que
l'exérèse devait être radicale et que tous les tissus
malades devraient être retirés, allant jusqu’à
recommander l’amputation ou l’ablation des veines
irriguant la tumeur[58]. Ammar ibn Ali al-Mawsili est aussi
connu pour l'invention de la Seringue à injection et de
l’aiguille hypodermique pour l'extraction de la cataracte
qui a rendu possible la première opération de la
cataracte[76],[77].

Ibn al-Nafis a consacré un volume du Traité de


médecine à la chirurgie. Il a décrit les trois stades d'une
intervention chirurgicale. La première étape est le stade
pré-opératoire qu'il appelle le « temps de présentation »
lorsque le chirurgien effectue un diagnostic sur la zone
du corps du patient atteinte par la maladie. La deuxième
étape est l'opération elle-même qu'il appelle le « temps
du traitement » quand le chirurgien répare les organes
malades du patient. La troisième étape est la période
post-opératoire qu'il appelle le « temps de
conservation » lorsque le patient doit prendre soin de lui
et être pris en charge par des infirmières et des
médecins jusqu'à ce qu'il recouvre une bonne santé[78].
Le Traité de médecine était également le premier livre
traitant du Décubitus d'un patient[79].

Anesthésiologie

L’anesthésie moderne a été développée par les


anesthésistes musulmans. Ils ont été les premiers à
utiliser les anesthésiques par inhalation ou par voie orale.
Dans l’Espagne islamique Abu al-Qasim et Ibn Zuhr,
parmi d’autres chirurgiens musulmans, ont effectué des
centaines d’interventions sous anesthésie par inhalation
avec l'utilisation d’éponges trempées dans un
narcotique et placées sur le visage. Les médecins
musulmans ont également utilisé au cours du Moyen
Âge le pouvoir anesthésique des dérivés de l’opium. Ibn
Sina (Avicenne) a écrit sur ces utilisations médicales
dans ses œuvres qui ont plus tard influencé les travaux
de Paracelse[72],[80].

« La science médicale a fait une grande et


très importante découverte avec
l'utilisation des anesthésiques généraux
pour les interventions chirurgicales et
l’anesthésie a été efficace et miséricordieuse
pour tous les musulmans qui l’ont essayée.
Son effet est tout à fait différent de celui des
boissons que les Indiens, les Romains et les
Grecs ont fait ingurgiter à leurs patients
pour les soulager de la douleur. Certaines
allégations ont tenté de porter cette
découverte au crédit d’un Italien ou d’un
alexandrin mais la vérité est, et l'histoire le
prouve, que l’usage de l’éponge
anesthésique est une technique purement
musulmane qui n'était pas connue
auparavant. L'éponge doit tremper dans
un mélange préparé à partir de cannabis,
d'opium, d’Hyoscyamus et d’une plante
appelée Zoan[81]. »

Chirurgie de la cataracte

Articles détaillés : Ophtalmologie et Chirurgie oculaire.

Chirurgie dentaire

Article détaillé : Chirurgie dentaire.

Chirurgie expérimentale

Ibn Zuhr (Avenzoar) est considéré comme le père de la


chirurgie expérimentale[35] pour avoir introduit la
méthode expérimentale en chirurgie dans son Al-
Taisir[34]. Il fut le premier à employer l’expérimentation
animale afin de mettre au point des interventions
chirurgicales avant de les appliquer à des patients
humains[34]. Il a également réalisé la première dissection
et le premier examen post-mortem (autopsie) sur
l'homme aussi bien que chez l’animal[33].

Chirurgie oculaire

Article détaillé : Ophthalmologie dans la civilisation


islamique médiévale.

Neurochirurgie

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Trachéotomie

La technique chirurgicale de la trachéotomie a été


inventée par Ibn Zuhr (Avenzoar) au XIIe siècle[82].

Instruments chirurgicaux
Pansements et plâtres

Abu al-Qasim al-Zahrawi (Abulcasis), dans son Al-Tasrif


(1000), a décrit la technique moderne du plâtre et des
pansements qui sont encore utilisés dans les hôpitaux à
travers le monde[74]. L'utilisation de plâtres pour les
fractures est devenue une pratique courante pour les
médecins arabes, bien que cette pratique n'ait été
largement adoptée en Europe qu’au XIXe siècle[58]. Abu
Al-Qasim préconisa l'utilisation du coton comme
pansement pour contrôler les hémorragies.

Catgut et forceps

L 'utilisation de catgut par Abu Al-Qasim pour la suture


des plaies profondes est encore pratiquée dans la
chirurgie moderne. Le catgut semble être la seule
substance naturelle capable de se dissoudre et d’être
tolérée par l'organisme.

Abu al-Qasim a également inventé le forceps pour


l'extraction d'un fœtus mort, comme en témoigne le Al-
Tasrif[83].
Cautères et ligatures

Un instrument médical particulier appelé cautère, utilisé


pour la cautérisation des artères, a été décrit pour la
première fois par Abu al-Qasimdans son Kitab al-
Tasrif[84].

Dans son Al-Tasrif, Abu Al-Qasim a préconisé


l'utilisation de la ligature des artères en lieu et place de la
cautérisation[85].

Coton et aiguilles chirurgicales

Al-Zahrawi a été le premier chirurgien à utiliser du coton


(dont le nom est lui-même dérivé du mot arabe
« qutn ») comme compresse pour le contrôle des
hémorragies[58].

L’aiguille à suture a été inventée et décrite par Abu Al-


Qasim dans son Al-Tasrif [82].

Seringues et aiguilles hypodermiques

Le chirurgien Irakien Ammar ibn Ali al-Mawsili a inventé


la première aiguille creuse et la première seringue à
injection vers 1000 fabriquée avec un tube en verre et
utilisant l’aspiration pour extraire la cataracte de l’œil
d’un patient au cours d’une intervention chirurgicale[86].

Autres instruments

Les autres instruments chirurgicaux inventés par Abu Al-


Qasim et décrits pour la première fois dans son Al-Tasrif
(1000) sont le scalpel, la curette, les écarteurs, les
pinces chirurgicales, les sondes, les crochets et les
spéculums[73], ainsi que les scies à os[57] :

Illustration d'instruments chirurgicaux dans l’encyclopédie médicale du XIe siècle du médecin musulman médiéval Abu Al-Qasim: Kitab
al-Tasrif

scie à os, inventée par Abu Al-Qasim ;


chirurgie cancéreuse : Avicenne est le premier à
décrire dans son Canon de la médecine les méthodes
pour le traitement de certains cancers. Il écrit que
l'ablation doit être la dernière solution et que tous les
tissus malades doivent être enlevés, y compris les
veines menant à la tumeur. Il recommande aussi la
cautérisation de la zone à traiter si nécessaire ;
fil à suture : Abu Al-Qasim, chirurgien arabe, a
remarqué au Xe siècle la capacité de désagrégation
des cordes à base de boyau après qu'un singe ait
accidentellement mangé des cordes d'un luth ;
extraction du fœtus : Abu Al-Qasim est le premier à
décrire la procédure chirurgicale permettant
l'extraction du fœtus au moyen d'un forceps.

Thérapeutiques

Aromathérapie

La distillation a été inventée par Avicenne au début du


XIe siècle pour la production d’huiles essentielles,
utilisées en aromathérapie. En conséquence, il est
considéré comme un pionnier de l’aromathérapie[87].

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