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Histoire de la médecine arabo

musulmane
Notions générales

Pr Mansouri Hattab Nadia


Faculté Privée de Médecine de Marrakech
1ère année Médecine
Module histoire de la médecine
Histoire de la médecine arabo musulmane

Pr. Nadia Mansouri


Chirurgien maxillo faciale et esthétique

Faculté de Médecine P rivée de Marrakech


Université privée de Marrakech

1ère Année de médecine


Introduction
L'histoire de la médecine Arabo-musulmane
riche d'enseignements et de découvertes
Dans le Coran et les Hadiths une multitude de
versets et de citations illustrant l'importance
de la santé.
Introduction
Les savants arabo musulmans:
• traduisent les textes scientifiques anciens
• inventèrent à leur tour de nouveaux concepts:
1. « médecine globale qui s'occupe du corps
et de l'âme »
2. la diététique, la thérapie médicamenteuse
simple ou composée, le recours à la chirurgie
3. Hôpitaux structurés
4.Ecole de médecine
• Soignèrent les
princes et les
pauvres
Plan
1. Notion de terminologie
2. quand et par quels processus, la
connaissance a été acquise ? /les 3 étapes
3. L'organisation de l'exercice de la
médecine
4. quels sont les grands principes qui en sont le
fondement.?
I.Terminologie

La médecine arabo musulmane = la médecine


« d’expression arabe »
puisque c’est l’usage de l’arabe comme langue de
culture qui a unifié les différentes composantes
ethniques et religieuses de l’époque.
Particulièrement richissime par un vocabulaire
scientifique et technique créé au fur et à mesure
des besoins..
- « la médecine Prophètique ». 40ans
après l’vénement de l’islam
Les grandes étapes
• La première période débute au premier siècle de
l’hégire (VIIème siècle) et s'étend au VIIIème siècle.
 Caractéristiques :
– la fièvre de la traduction
– la soif d'apprendre
– de compiler les écrits des anciens de les commenter
et de les assimiler.
 Contenu : -La médecine prophétique
-AL HARETH IBN KALADAH
II.Les grandes étapes
1ère étape
La médecine prophétique
• La période théocratique du prophète et ses successeurs
immédiats, les quatre califes a duré un peu moins de 40 ans
• Bases: Connaissances médicales par les enseignements du
prophète lui-même issues du Coran et de la Sunna.
• Principes:
– Modification de certaines habitudes populaires pour se
soigner
– Recommandations : une médecine d'hygiène
– conseils: éviter l'excès de nourriture et de mettre devant ces
responsabilités tout médecin insuffisant dans ses connaissances et de
sa pratique dans son art.
– Le remède utilisé par le prophète se présente sous trois formes: le
remède par les médicaments naturels, le remède par les médicaments
divins et le remède composé par les deux.
Le premier médecin arabe

• « AL HARETH IBN KALADAH »


• formé a l'école de Jundishapour en Perse
• Recommandations médicales :
– hygiène alimentaire et sexuelle
– usage des lavements et des ventouses
– l'usage des drogues et des médicaments en
cas de nécessité absolue.
2ème étape
Découverte
s Age d’or
• la conquête de l'Egypte mit les musulmans au contact avec la
célèbre école d'Alexandrie. 16 livres de Galien qui constituaient le
dogme scientifique de cette école sont traduits et commentés.
• Au VIIème siècle, sous le règne d’AL-MANSOUR, débuta un large
mouvement de traduction des oeuvres Grecques, du syriaque à l’arabe.
• Vers 707 AL WALID Abdelmalek créa les premiers hôpitaux en
commençant par celui de Damas.
• Mais l'âge d'or de la science Arabo-musulmane n'atteindra véritablement
son sommet que vers 750 à 850 pendant la période des Califes
Abbassides.
• C'est à cette époque que "la maison de la sagesse", patronnée par AL
MAMOUN regroupait une pléiade de traducteurs et de commentateurs
dans toutes les branches du savoir.
• Le Calife les encourageait au point de payer son poids en or tout nouveau
livre traduit.
3ème étape
Age d’or
• Le IXème
Diffusion
siècle, école de Bagdad à son début, véritable pole
scientifique
• A cette époque les traducteurs les plus réputés furent Yohanna Ibn
Al-Masawayh, son élève Hunayn Ibn Ishaq’ son fils Ishaq b. Hunayn
Thabit b., Qorra et son fils Sinan.
• Ils traduisirent les oeuvres médicales Grecques d’Hippocrate, de
Galien, de Dioscoride et d’autres et rédigèrent de nombreux traités
qui furent les bases de l’enseignement médical en terre de l’Islam
pendant plusieurs siècles.
• C’est également par leur intermédiaire que la médecine Grecque
fut découverte en Occident
• lorsque s’amorça, àTolède et en Italie du sud, au Xème et XI ème
siècle, un mouvement de traduction de ces oeuvres arabes vers la
langue latine.
L'organisation de l'exercice de la
médecine et les hôpitaux
• Il semble que le premier hospice crée en terre de
l'Islam fut à Damas au début du VIIème siècle, vers 77 de
l'Hégire, par le Calife IBN ABDELMALEK. Ce dernier y
hébergea les aliénés et alloua un budget important
pour leurs soins et subsistance.
• A partir de cette époque, dans les principales villes, les
hôpitaux prirent une grande extension en nombre et
en qualité.
• La hiérarchie médicale était par ailleurs parfaitement
codifiée et l'administration générale était confiée à un
médecin-directeur.
Réglementation des professions
médicales :
• Les études médicales se déroulaient le plus souvent dans
un seul hôpital, l'étudiant ne suivait que les cours d'un seul
maître et d'un seul livre.
• Le maître donnera à l'élève, une fois son
instruction terminée, "EL'IJAZA" ou certificat
médical.
• Mais il fallait encore pour exercer la médecine un autre
examen qui confère le droit à la pratique médicale.
L'origine de cette organisation stricte des études remonte,
semble t- il, au début du X ème siècle. Ce serait à la suite
d'un décès retentissant dû à une erreur thérapeutique, que
le Calife EL MOKTADER, fait paraître un édit prescrivant la
nécessité, pour pratiquer l'art médical, d'avoir été au
préalable agrée par le chef des médecins SINAN BEN
TABET. 180praticiens furent soumis à cet examen.
Réglementation des professions
médicales :
• Le médecin doit posséder tous les instruments au complet, qui
sont les pinces pour les dents, les cautères pour la rate, les pinces
pour les sangsues, les entonnoirs pour les lavements évacuateurs,
les pessaires pour les hémorroïdes, le spéculum pour les narines,
les buttoirs pour les fistules, le spéculum pour la verge, le
perforateur pour la pleurite et autres instruments.
• Les orthopédistes devraient connaître le nombres des os, la forme
et la grandeur de chacun d'eux, afin qu'ils soient capables, en cas de
fracture ou luxation, de la réduire à sa forme antérieure.
• Quant aux chirurgiens, il leur faut des connaissances sur les plâtres
et emplâtres, ils devraient connaître l'anatomie, les organes du
corps humain et leurs muscles, les veines, les artères et les nerfs
pour les éviter en cas d'incision.
III - Les principes de la médecine
arabe
• Les fondements de la médecine arabe reposent sur
• l’observation d’une progression systématique d’attitudes.
• L’accent est mis d’abord sur la nécessité de conserver la
santé par le respect d’un certain nombre de règles
d’hygiène.
• Ensuite, lorsque la maladie est déclarée, il convient de
lutter contre elle.
• On fait appel en premier lieu aux moyens les plus
simples de diététique, puis, en second lieu à une
médication par les simples ou à un traitement par les
médicaments composés et en dernier lieu, seulement si
cela s’impose, à la chirurgie.
a) Conservation de la santé ( ‫ريبدتةح‬
‫)ص ال‬
Hunayn Ibn Ishâk, dans son ouvrage en forme de
questions-réponses, destiné à la formation des
futurs médecins, Le livre des questions sur la
médecine écrit à propos de la thérapeutique

1. Le régime de santé fait donc partie intégrante


du traitement médical.
2. prévenir la maladie
3. conserver l’équilibre relatif habituel
d’un organisme humain.
b) Thérapie simple ( ‫) ةدرفمالةيودألا‬

• Si la maladie s’installe, le médecin fait son diagnostic :


étude des signes, prise du pouls, palpation du
patient, examen de la coloration de la peau,
observation des urines, suivi de l’évolution de la
maladie.
La première médication administrée est faite de
substances simples.
• Les deux premiers traités de pharmacologie sont
extraits des « Tables des médicaments simples, kitâb
al-Mustaînî» rédigées à la fin du XIe - début du XIIe
siècles par le médecin andalousien Ibn Biklârish.
c) Thérapie composée ( ‫)ةبكرمال ةيودألا‬

• la drogue simple n’est pas toujours suffisante pour


le traitement d’une maladie complexe et il convient
alors de faire appel à des mélanges de substances.
Les recettes en sont proposées dans des formulaires
pharmaceutiques .
En tête de la recette figure l’indication, puis les drogues
et leurs parties actives sont énumérées avec
l’indication du poids de chacune d’entre elles. Le mode
préparatoire, le mode d’administration et la posologie
sont ensuite précisés.
• La composition indiquée ci-après est tirée du «
Livre de l’oreiller » ( ‫ )داسوال ب اتك‬de l’andalousien Ibn
Wâfid.
d) La chirurgie ( ‫)ديال ملع‬

• De tous temps et quelles que soient les religions, des tabous


ont empêché la dissection et l’autopsie. Les interdictions
présentes aussi bien pendant la période médiévale chez les
musulmans que chez les chrétiens limitaient les
connaissances anatomiques indispensables à l’exercice de la
chirurgie.
Cependant, que ce soit sur les blessés ou les morts des
champs de bataille ou sur les animaux, les observations
anatomiques avaient lieu. La nécessité de cette connaissance
s’imposait pour qui souhaitait devenir chirurgien
« Celui qui veut apprendre la chirurgie, doit connaître où se
situent les os, quelles sont leurs formes, comment ils
s’associent entre eux et les muscles qui s’y rapportent ».
écrit
Al-Madjûsî
• al-Madjûsî / « kitâb al-malakî » anatomie et à
la chirurgie
• e 26 chapitres du « kitâb al-mansûrî » d’al-
Râzî, traitent de la morphologie et de la
fonction de l’œil, de l’ouie, des os, des
muscles, des nerfs, des organes complexes…
• l’andalousien al-ZahrâwîLe livre trente du
« kitâb al-tasrif » Cordou
• Ibn Aljazzar kairouan ….

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