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Introduction

L’église corps de christ en général, et du Congo en particulier sont en ce jour victimes

des pratiques qui semblent diviser les croyants à propos de l’exercice du ministère

prophétique et la pratique de la consultation prophétique, alors qu’il devait voir les choses de

la même manière , parce que en réalité elle possède la même nature ; comme le souligne

George Winston que : « Le troupeau est formé uniquement de ceux qui ont la même nature,

celle de brebis. Pas une seule chèvre. Tous ont à écouter la voix de l’unique bon berger et à le

suivre. »1 Si on n’écoutait que le seul maitre, on n’aurait pas être dans la confusion. Comme

l’affirme Pierre-Etienne : « Christ est la tête du corps, de l’église. C’est à lui, la tête, le chef,

que l’église tient ferme, car c’est de la tête que tout le corps alimenté et bien uni ensemble…

croit de l’accroissement de Dieu. »2

La problématique est que beaucoup d’églises ont fait de la consultation prophétique

une doctrine fondamentale qui serait pour les uns, à la base de la croissance numérique de

leur congrégation mais aussi de l’accroissement des finances et bien matériels. Pour les autres,

cette pratique sert d’élément moteur pour faire assoir leurs ministères. Se servant de quelques

passages bibliques de l’Ancien Testament mal interprétés pour appuyer leur pratique, ils

arrivent à attirer une foule des fidèles derrière eux, qui sont à la quête de la vérité et des

solutions à leurs problèmes. Comme l’apôtre pierre l’avait déclaré : « Il y a eu parmi le

peuple de faux prophètes, et il y aura de faux docteurs, qui, introduiront des sectes

pernicieuses, et qui, reniant le maitre qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine.

Plusieurs les suivrons dans leurs dissolutions, et la voie de la vérité sera calomniée à cause

d’eux ». (2 pierre 2 .1-2).

1
George Winston, L’Église avec un grand E (Suisse, Lausanne : Ourania, 2010), 113.
2
Pierre-Etienne, Christ dans l’Église (Suisse, Lausanne : Centres bibliques, 2018), 26.
2

Dans ces ministères-là, peu importe le temps ou encore le besoin, le prophète est

toujours disponible et avec une prophétie bien appropriée pour chacun. Il n’y a pas des

moments où Dieu reste silencieux ; là Dieu n’a pas besoin des états d’âmes. Les prophètes

manipules même la volonté de Dieu. Leur particularité est que, des prophéties livrées sont

entièrement orientées vers les bénédictions terrestres et sur la sorcellerie comme seule cause

des souffrances des leurs interlocuteurs. Le thème du péché et de la sanctification ne sont pas

au rendez-vous, même s’il en évoquera, ça serait que de manière superficielle. Il se fait que,

certains de nos membres non affermies vont en discrétions comme Nicodème l’avait fait à son

temps au près Jésus pour trouver des réponses à leurs problèmes. Toutefois, beaucoup ont été

victime de viole, d’extorsion et même de tromperie auprès de ses soi-disant prophètes. Ainsi

donc, nous parlerons de la problématique de consultation prophétique dans l’église

aujourd’hui.

Pour bien mener notre étude sur ce phénomène controverse qui ronge l’église, nous

essayerons de subdiviser notre étude en quatre compartiments.

Premièrement nous parlerons brièvement sur le prophétisme et la pratique de

consultation prophétique dans l’Ancien Testament, en deuxième lieu, nous chercherons à faire

une étude de cette activité dans le Nouveau Testament, troisièmement, nous jetterons un

regard sur les pratiques actuelles du prophétisme; enfin, nous allons parler de la position

orthodoxe et bouclé avec une conclusion.


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Le prophétisme et la consultation prophétique dans l’Ancien Testament

On ne peut pas parler de la consultation prophétique sans pour autant parlé du

prophétisme étant donné que celle-ci, fait partie d’une pratique liée au ministère du prophète.

Le prophétisme dans l’Ancien Testament

Les prophètes étaient des hommes que Dieu avait revêtus de son autorité pour qu’il

communique sa volonté aux hommes. Comme Quentin et Francis Jones l’indiquent que : « Le

prophète était le porte-parole de Dieu. Il attendait que le seigneur lui parle, puis il se

présentera devant le peuple et proclamait, ainsi dit l’Éternel. »3 Dans cette dispensation, Dieu

s’était choisi de ces canaux par lequel il devait passer pour se révéler à ses créatures.

Tout au long de l’histoire d’Israël, il a suscité des d’hommes et des femmes, pour

déclarer la parole de l’Éternel, comme il avait promis à moïse et à l’assemblée d’Israël alors

qu’ils approchaient de la terre promise en ce mot : « Je leur susciterai du milieu de leurs frères

un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui

commanderai »(Deut.18.18). C’est à partir de ce moment que Dieu institua officiellement le

prophétisme. Comme cela fut aussi la demande du peuple à Horeb, étant donné qu’il n’arrivait

pas à supporter la présence de Dieu, et demanda que celui-ci leur choisisse une interface.

Moise était le modèle de tous les prophètes qui l’avait succédé : du point de vu de l’onction, la

doctrine, l’attitude à l’égard de la loi et de l’enseignement.

À maintes reprises, dans des heures décisives, l’Éternel avait donné des preuves de sa

domination souveraine sur les circonstances en révélant avant même les évènements, ce qu’il

compte faire pour son peuple, au travers des prophètes. Esaie dit : « Je t’ai annoncé dès

longtemps ces choses, je te les ai déclarées avant qu’elles arrivassent, afin que tu ne dises

pas : c’est mon idoles qui les a faites, c’est mon image taillée ou mon image en font qui les a

3
Quentin McGhee et Francis Jones, L’herméneutique (Kenya, Nairobi : Africa’s Hope, 2015), 140.
4

ordonnées. Tu entends considère tout cela et vous, ne l’avouerez-vous pas ? Maintenant, je

t’annonce des choses nouvelles, cachées, inconnues de toi ». (Es.48.4-6). Dans le livre

d’Amos il dit qu’il ne peut rien faire sans avoir dévoilé cela à ses serviteurs les prophètes.

Ces hommes étaient alors, les instruments par excellence par lequel Dieu se servait

pour se révéler à l’humanité en général et Israël en particulier. L’auteur aux hébreux le

confirme en ce mot : « Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières,

parlé à nos pères par les prophètes ». (Heb.1.1). Paul Enns pour sa part affirme que : « une des

principales fonctions du prophète de l’Ancien Testament en tant qu’administrateur du

royaume théocratique était d’appeler Israël à revenir à la loi mosaïque envers laquelle les

Israelites s’étaient engagés devant le seigneur par un traité comparable à un suzerain et ses

vassaux »4.

Le ministère prophétique occupait une place importante dans la révélation et dans la

société. Au-delà d’une simple administration de sacrement vétérotestamentaire et d’exercice

des actes diaconaux, les prophètes jouaient un rôle moteur dans la société de son temps. Ils

avaient la capacité de percevoir l’imperceptible. À travers les ténèbres sociales, ils découvrent

une gamme d’étoiles de vérité. Ils étaient capable de voir plus clair le futur de toutes les

activités humaines parce qu’ils recevaient de Dieu l’image réelle du monde pour avertir à

l’homme, c’est pourquoi on les appelait aussi les « voyants », en hébreux ro’eb qui

signifie « celui qui voit ».

Ils étaient des personnes que Dieu avaient dotées des capacités particulières qui leurs

permettaient de voir le monde spirituel ou de prévoir les évènements futurs.

4
Paul Enns, Introduction à la théologie (Canada : Impact, 2009), 67.
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Quelques indices des faux et de vrais prophètes

En dépit du rôle incontournable que revêt se ministère, il sied de savoir que, il s’était infiltrer

des loups dans la bergerie pour tromper le peuple de Dieu et chercher comment l’égarer de

Dieu, surtout que quelques-uns des faux utilisaient les mêmes modes d’opérations imitant les

vrais prophètes pour troubler le peuple élue de Dieu. À cela, connaissance de ces indices

important pour les distinguer :

Les faux prophètes

Il y a trois catégories :

Ceux qui parlent sous l’onction diabolique :(Dt.18.20 ; 1Rois.18.19 ; AC.16.11-17).

Leurs objectifs est d’égaré le peuple de Dieu. « Dans les prophètes de Samarie j’ai vu de

l’extravagance ; Ils ont prophétisé par Baal, ils ont égaré » mon peuple d’Israël »(Jér.23.13

Les imposteurs : Personne qui trompe par de fausses apparences, qui se fait passer

pour ce qu’il n’est pas, Conscient de leur état ; ayant les désirs d’être considéré comme des

prophètes. Ils sont très populaires à cause de leurs paroles doucereuses. (Zac.13.4 ; Ez.13.17,

19 ; 1R.22.5-28). Leurs objectifs c’est l’honneur et la quête des matériels. « Ses chefs juges

pour des présents, ses sacrificateurs enseignent pour un salaire, et ses prophètes prédisent pour

de l’argent ; Et ils osent s’appuyer sur l’Éternel, ils disent : L’Éternel n’est-il pas au milieu de

nous ? Le malheur ne nous atteindra pas » (Mich.3.11).

Les inconscients : Les personnes sincères et même pieux, se fondant parfois sur la

parole, mais se persuadant eux-mêmes avoir été appelé par Dieu au ministère prophétique

alors que non. Malgré leur sincérité, ces hommes sont des mauvais guides.
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Le vrai prophète

Au-delà des faux prophètes qui étaient que des agents du diable pour troubler le peuple

de Dieu, la Bible parle aussi des prophètes authentiques qui étaient appelés par Dieu avec une

mission bien déterminée On pouvait les reconnaitre par les éléments suivant :

Les signes : « S’ils ne te croient pas, dit l’Éternel, et n’écoute pas la voix du premier

signe, ils croiront à la voix du dernier signe » (Ex.4.8). Mais nous ne devons pas nous focalisé

que dans les miracles que nous présente le prophète car, certains signes sont d’origine

diabolique, ou mensongère. « S’il s’élève au milieu de toi un prophète ou un songeur qui

t’annonce un signe ou un prodige, et qu’il y ait accomplissement du signe ou du prodige dont

il t’a parlé en disant : Allons après d’autres dieux, que tu ne connais point, et servons les ; tu

n’écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce songeur, car c’est l’Éternel, votre Dieu,

vous met à l’épreuve pour savoir si vous aimez l’Éternel, votre Dieu, de tout votre cœur et de

toute votre âme » (Dt.13.1,2 ;Ex.7.11 ;2Th.2.9).

Par les accomplissements des prédictions : « Peut-être diras-tu dans ton cœur :

Comment connaitrons-nous la parole que l’Éternel n’aura point dite ? Quand ce que dira le

prophète n’aura pas lieu et n’arrivera pas, ce sera une parole que l’Éternel n’aura point dite.

C’est par audace que le prophète l’aura dite : n’aie pas peur de lui » (Dt.18.21, 22), la valeur

de ce moyen d’identification augmente quand les évènements viennent confirmer, sur le plan

historique, les prophéties énoncées longtemps.

Le message orthodoxe : Le message doit être spirituel. Si le message du prophète s’écarte de

la saine doctrine, celui-ci n’est pas un homme de Dieu.

La sainteté de vie : Le prophète doit vivre ce qu’il prêche, et doit enseigner ce qu’il vit. Il doit

être une personne intègre, ayant des valeurs morales.


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La consultation prophétique dans l’Ancien Testament

Vu l’importance et la mission qu’avaient les prophètes, sous l’ancienne alliance, le

besoin de les consultés était indispensable. Consulté qui veut dire : demander un avis, un

conseil, chercher des renseignements ou encore les orientations. Devant des multiples

questions du peuples en détresse, consulté le prophète était une option incontournable, car le

peuple avait besoin à plusieurs circonstances de recevoir une orientation divine, et à l’époque

la voie la mieux indiquée était celle du prophète qui jouait le rôle de conseiller spirituel. La

pertinence de cette activité se fait voir par le conseil que le roi Josaphat donne à son peuple

alors qu’il traversait un temps de crise, assiégé par plusieurs armées plus puissantes que lui et

la seule alternative était de consulté le prophète : « Le lendemain, ils se mirent en marche de

grand matin pour le désert de Tekoa. À leur départ, Josaphat se présenta et dit : Écoutez-moi,

Juda et habitants de Jérusalem. Confiez-vous en l’Éternel, votre Dieu, et vous serez affermis ;

confiez-vous en ses prophètes, et vous réussirez » (2Chro.20.20). Raison pour laquelle, se

confier ou encore recevoir les conseils du prophète devant n’importe quel souci était

synonyme de la réussite. Par ce que celui-ci représentait automatique Dieu devant son peuple

en détresse.

Lors de l’égarement de l’ânesse de Kis, le père du premier roi d’Israël, alors que

celle-ci restait introuvable après avoir chercher, la proposition faite par le serviteur de Saul

devant ce dilemme qui était devant eux, celle d’aller voir le prophète Samuel, prouve combien

cette pratique était courante : « Le serviteur lui dit : Voici, il y a dans cette ville un homme de

Dieu, et c’est un homme considéré ; tout ce qu’il dit ne manque pas d’arriver. Allons y donc ;

peut-être nous fera connaitre le chemin que nous devons prendre ».(1Sam.9.6-7).
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Au-delà des simple citoyens qui consultaient les prophètes en cas des problèmes, les

rois aussi, avaient l’habitude de consulter les prophètes devant des diverses situations dont ils

se sentaient incapable de résoudre, Tel que ; ce qui sont liés à la guerre, la succession ou

encore des problèmes personnel qui demandait un éclairage ou encore une orientation divine.

L’exemple du roi David qui avait même un voyant à son service, vu qu’il avait la soif de

rester dans la volonté parfaite de Dieu, et aussi à cause des grandes responsabilités qu’il avait,

le besoin de l’orientation divine semblait être indispensable. On le voit consulté le prophète

Nathan pour chercher à sonder ses propres intentions de bâtir une maison pour son Dieu : « Il

dit à Nathan le prophète : Vois donc, j’habite dans une maison de cèdre, et l’arche de Dieu

habite au milieu d’une tente. Nathan répondit au roi : Va fais tout ce que tu as dans le cœur,

car l’Éternel est avec toi. » (2Sam.7.2-3 ; 24.11 ; 2 Chro.29.25 ; 35.15).

Les prophètes saisissaient le sens des circonstances et dirigeaient la société à travers

les informations pour laquelle on peut sentir la délicatesse de ce ministère et les exigences

imposées aux prophètes. Toutefois, ils devraient se prononcer à tout selon l’ordre du seigneur

et non de sa propre source. L’orgueil humain et les honneurs que la société lui impose ne

doivent pas le distraire puis qu’il ya le danger d’éclipser la gloire de son maitre.

Son éthique est plus rare, il est recherché comme de l’or pur caché dans le sable,

puisque la parole est avec lui. Il vit dans la société pour une mission. Ils étaient en fait des

médiateurs incontournables entre Dieu et son Peuple. Des porte-paroles, en grec, le prophète

est : celui qui parle à la place de l’autre ; et en héb. Nabi, celui qui annonce. « Autrefois en

Israël, l’homme qui allait consulter Dieu disait : Venez, allons chez le voyant, car celui qu’on

appel aujourd’hui le prophète s’appelait autrefois le voyant » (1Sam.9.9). A ceci nous disons

que dans l’ancienne alliance cette pratique était vraiment institutionnalisée.


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Le prophétisme dans le Nouveau Testament et la consultation prophétique.

Si dans l’ancienne alliance cette pratique était habituelle avec le peuple d’Israël, nous

voulons ici jeter un regard dans la nouvelle alliance dont nous sommes participants, pour voir

comment cela s’est passé avec le seigneur Jésus lui-même, avec l’église et les apôtres.

Le prophétisme dans le Nouveau Testament

Depuis l’époque de Samuel, Dieu donna régulièrement des prophètes en Israël. Ce

ministère parait n’avoir cessé qu’après la mort de Malachie. Aux approches de la première

venue de Jésus, la parole prophétique se fait de nouveau entendre par Zacharie le père du

précurseur du messie Jean Baptiste : « Zacharie, son père, fut rempli du Saint-Esprit, et il

prophétisa, en ces mots » (Luc. 1.67 ; 2.26-38). Pendant la période que Jésus exerçait son

ministère terrestre, les évangiles ne fait aucune mention du ministère prophétique jouant un

rôle très apparent comme à l’époque vétérotestamentaire.

Toutefois, l’évangéliste Mathieu fait mention de Siméon qui a jouer un rôle important

à l’enfance de Jésus en donnant une prophétie le jour de sa présentation au temple par ses

parents , quand bien même qu’il ne lui donne pas le titre de prophète : « Siméon les bénit, et

dit à Marie, sa mère : Voici, cet enfant est destiné à amener la chute de plusieurs en Israël, et à

devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera

l’âme, afin que beaucoup de cœurs soient dévoilées »(Luc2.34-35) ; et de Jean Baptiste qui

lui, prépara la venue de christ.

La nouvelle église de Jérusalem n’a pas mis l’accent sur ce ministère d’une manière

exceptionnelle. Plus tard, alors que l’église a commencé à s’étendre, Luc parle du ministère

des prophètes dans l’église d’Antioche : «Il y avait dans l’église d’Antioche des prophètes et

des docteurs : Barnabas, Siméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été
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élevé avec Hérode le tétarque, et Saul »(Act.13.1). Mais l’auteur ne donne pas un rôle

particulier à ce ministère.

L’apôtre Paul reconnais l’existence des prophètes dans l’église comme un ministère

complémentaire : « Et Dieu a établi dans l’église premièrement des apôtres, secondement des

prophètes, troisièmement des docteurs, en suite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux

qui ont les dons de guérir, de parler diverses langues » (1 Cor. 12.28). Contrairement aux

apôtres et aux anciens, ils ne formaient pas un groupe particulier. Quelques hommes et

femmes disaient ce que Dieu les révélaient par l’Esprit et annonçaient occasionnellement les

évènements à venir (Actes. 21.9 ; 11.27, 28 ; 21.10, 11) ; surtout ils exhortaient et édifiaient

l’église. En fait, dans la nouvelle alliance, la Bible ne parle pas d’une intense activité

prophétique ni de l’engouement du peuple devant leurs portes comme dans l’ancienne

alliance. Parlant même du cas de la prophétie d’Agabus, ce ne pas l’apôtre Paul qui est parti le

consulté.

La consultation prophétique dans le Nouveau Testament

Comme nous l’avons évoqué dans la partie précédente, le Nouveau Testament ne nous

offre pas d’éléments qui présentent un flux des activités prophétiques agissant en dehors de

l’église locale. Cela étant, on ne voit pas d’une manière exclusive le peuple aller consulter un

prophète pour chercher à connaitre leur futur ou encore autre chose.

Même ce qui est signalé dans l’église d’Antioche, on ne le voit pas exercer son ministère à la

manière de Samuel ou de Nathan dans l’ancienne alliance.


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Le prophétisme et la consultation prophétique aujourd’hui.

Aujourd’hui, il se pose un problème dans l’actualisation de ce ministère dont la plupart

veulent rester dans le vétérotestamentaire pour des raisons qui leurs sont propre. Le ministère

prophétique étant cité dans le nouveau testament, son application qui serai à la base d’une

polémique qui ne dit pas son nom.

Le prophétisme aujourd’hui

Nous sommes à l’heure où le ministère prophétique semble prendre de l’ampleur à

cause de ce qu’il semble offrir en termes d’influence et de matériel. Contrairement à l’époque

de l’église primitive et des apôtres, aujourd’hui nous assistons à une saison où tout est

ramener à l’ancien Testament. On ne sait plus distingué l’ombre et la réalité.

Une émergence des prophètes itinérants avec des cabinets des consultations

prophétique pour prédire l’avenir. A l’instar des vieux prophètes qui semblent agir dans

l’anonymat, nous assistons à l’expansion de ce ministère parmi les jeunes serviteurs qui n’ont

aucune origine spirituelle et d’autres sont des produits de la rébellion dans leurs églises

d’attaches. Toujours à la quête de l’argent et du succès, ils sont prêts à contracter n’importe

quelle alliance pour défendre leur ministère.

Plusieurs soi-disant grandes églises comme Ack, la louange, bima, église du Saint-

Esprit (Mpeve ya longo) , sont assises sur ses pratiques. Même si le leader ou pasteur ne pas

prophète mais il doit recruter ses prophètes pour ce travail. Le constat aujourd’hui est que la

majorité de ceux qui s’appelle prophètes ne le sont pas. Plusieurs parmi eux se sont auto

proclamé, et les autres, travail dans la confusion, confondant les dons qu’ils ont soit de

prophétie ou de paroles de connaissance au ministère de prophète. L’église n’est plus conduite

par la parole de Dieu comme le dit l’apôtre Paul : « Toute écriture est inspirée de Dieu, et
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utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que

l’homme soit accompli et propre à toute bonne œuvre » (2Tim.3.16-17).

Leur mode d’opérer est souvent anti biblique avec le sérieux problème d’éthique. Cela

nous pousse à se poser la question à une probable infiltration des loups dans la bergerie.

D’aucun se pose la question de savoir où sont passé les voyant qui à la longueur de la journée

se déambulaient pour scripter le futur entre ligne des pommes des mains des gens. Le

ministère prophétique est biblique mais les choses doivent se faire à la lumière des écritures.

Comme nous l’avons annoncé à l’introduction, aujourd’hui le ministère du prophète se

résume à la prophétie et pas autre chose. Ce phénomène à prit tellement d’impact jusqu’à

égaré les faibles dans la foi. Nous assistons à un syncrétisme qui ne dit pas son nom, le

ngounzisme dans l’église. Cela peut se vérifier on suivant l’arrière-plan des leaders de ces

églises. Le manque de formation est aussi à la base de ces bavures qui les amènent à faire une

mauvaise herméneutique.

La pratique de la consultation prophétique aujourd’hui

Comme énoncé ci-haut, cette pratique a pris de l’encenseur dans notre pays et surtout

dans la ville de Kinshasa. Les fidèles les plus faibles sont à la recherche de là où on leur dira

un mot sur leur futur, dépassé par les problèmes, voulant ainsi connaitre les causes de leur

malheur, oubliant les principes bibliques et aveuglé par leurs difficultés, se font livrer eux-

mêmes entre les mains de ces charlatans. Dans leur cabinet de consultation tout est bien

organiser avec un droit d’accès en termes d’offrandes car on ne peut pas voir un prophète les

mains vide pour voir le prophète comme au temps de Samuel.

Souvent d’autres sont dans le tâtonnement jouant sur la psychologie des gens.

Toujours dans ce cercle des prophètes on parle de phénomène (Mankiona) c’est-à-dire, le

prophète s’organise avec une équipe bien préparé et celle-ci a comme mission de
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collectionner les informations sur une catégorie des personnes pour servir de miroir au

prophète. Dans leur consultation les sujets le plus vu c’est la bénédiction, le mariage, les

combats, les mariages, promotion. Le vrai but de la mission du prophète ne pas souvent

évoqué celui de ramener le peuple dans la volonté de Dieu. Souvent ces prophètes mènent une

vie d’immoralité excessive, ils sont fort en manipulation de ceux qui sont faibles. Cette

pratique joue le rôle de maintenir les fidèles captifs de leurs ambitions. Pour eux, ils disent

que, chez- eux ça ne rate jamais Dieu est esclave de leur volonté, il est donc soumis au

prophète.

La position orthodoxe

Le nouveau testament reconnait le ministère du prophète comme l’un de cinq

ministères complémentaire, œuvrant dans l’église pour l’édification et le perfectionnement

des saints : « Et il a donné aux autres les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les

autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs pour le perfectionnement

des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, » (Eph. 4.11),

mais ne lui donne pas une suprématie sur d’autres ministères.

Si dans l’Ancien Testament Dieu s’était choisi des prophètes comme des

intermédiaires ou encore des canaux, dans la nouvelle alliance Jésus est notre médiateur et

aussi sa mort a ouvert la porte au trône de grâce. « Après avoir autrefois, à plusieurs reprises

et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ce derniers temps,

nous a parlé par le fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le

monde » (Héb.1.1-2). Tous chrétiens étant sacrificateurs, n’ont pas besoin nécessairement

d’un prophète pour s’approcher de Dieu. Si dans l’ancienne alliance seul le conseil du

prophète était indispensable, dans la nouvelle alliance tous les cinq ministres sont
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indispensable pour apporter un conseil au peuple de Dieu, pour qu’il soit orienté ou connaitre

la volonté de Dieu.

Même dans l’ancien Testament, Dieu ne parlait pas à tout moment et que le prophète

dépendait de la volonté souveraine de Dieu et non le contraire. Comme il est dit : « Le jeune

Samuel était au service de l’Éternel devant Elie. La parole de l’Éternel était rare en ce temps –

là, les visions n’étaient pas fréquentes » (1Sam.3.1).

Le prophète qui n’était qu’un instrument ne pouvait pas parlé alors que Dieu n’avait

pas ordonné. La preuve est que dans la période intertestamentaire Dieu avait décidé de ne pas

parler pendant quatre cents ans.

Dans la nouvelle alliance, on ne voit pas cette pratique parmi les apôtres qui sont censés d’être

nos modèles.

La grande mission des prophètes ne se limitait pas seulement à prédire l’avenir mais l’activité

principale était d’enseigner le peuple la volonté de Dieu.

Depuis l’avènement de la nouvelle alliance, Dieu se sert des nouvelles méthodes, et beaucoup

des pratiques de l’Ancien Testament ont été abolies.


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Conclusion

En conclusion, nous disons que le ministère prophétique n’est pas une invention des

hommes mais un moyen que Dieu s’est choisi pour communiquer à son peuple.

Connaissant les problèmes que celui-ci pouvait rencontrer dans son parcours, les grandes

décisions devant lesquelles son peuple devrait prendre, le souci des ses enfants de

connaitre sa volonté pour eux, demandait qu’il ait un médiateur qui jouerai le rôle de

porte-parole. Connaissant les faiblesses de cet instrument qu’il veut utiliser, Dieu les

avaient doté des certaines capacités pour voir ce que les autres ne pouvaient percevoir et

de connaitre ce que le reste de peuple ne pouvait appréhender.

L’importance de ce ministère avait fait que les prophètes soient à tout moment

consultés pour orienter le peuple dans la volonté de Dieu. Ce ministère reste authentique

jusqu’à la venue du messie, quand même qu’aujourd’hui nous assistons à des pratiques

anti-biblique exercer par les faux prophètes, des charlatans qui se sont infiltrés dans

l’église de Dieu pour semer la confusion et égarer le peuple de Dieu du droit chemin. Dieu

connaissant le danger qui guette son peuple, il nous a donné des signes pour les détectés.

Quand bien même que ce ministère reste d’actualité dans la nouvelle alliance, mais la

manière de faire de Dieu, ou encore le mode de fonctionnement ne sont plus le même.

Maintenant, nous sommes entrées dans un nouveau régime où Dieu n’a pas toujours

besoin d’un prophète pour nous révéler sa volonté étant donné que notre grand prophète

Jésus a brisé la barrière de séparation et nous a transportés dans le trône de grâce.

Ainsi, l’épitre aux hébreux nous donne plusieurs informations sur les nouvelles

méthodes de Dieu pour répondre aux préoccupations de son peuple. Aujourd’hui la

consultation n’est plus un domaine exclusif des prophètes, mais tout serviteur de Dieu et

enfant de Dieu peut être un canal de bénédiction par qui le seigneur peut se servir pour
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apporter la solution aux autres. Ce ministère ne doit pas être considéré comme un

département à part, ni son mode de fonctionnement ne doit pas sortir des écritures.

Vouloir perpétuer cela aujourd’hui à la manière de l’Ancien Testament, c’est ignorer le

contenu de la mission complète de Christ et le fonctionnement de l’église qui est

l’émanation de Jésus dans la nouvelle alliance. Comme nous sommes appelées à faire

selon le modèle, nous devons rester dans l’orthodoxie (la saine doctrine) et l’orthopraxie

(les pratiques saines). C’est pourquoi l’église doit se focaliser à la formation de ceux qui

sont appelés au ministère de l’enseignement, comme l’affirme Byang Kato : « avoir soin

de recourir à l’apologétique contre les systèmes non biblique cherchant à s’infiltré dans

l’église. Pour cela il faut mieux former les dirigeants »5. À cela nous allons éviter de telles

hérésies qui se vivent dans l’église.

Sources consultées
5
Byang Kato, Pièges théologiques en Afrique (Cote d’ivoire, Abidjan : Centre de Publications
évangéliques, 1981), 226.
17

Enns, Paul. Introduction à la théologie. Canada : Impact, 2009.

Etienne, Pierre. Christ dans l’Église.Suisse, Lausanne : Centres bibliques, 2018.

Kato, Byang. Pièges théologiques en Afrique. Cote d’ivoire, Abidjan : Centre de Publications
évangéliques, 1981.
MicGhee, Quentin et Francis Jones. L’herméneutique. Kenya, Nairobi : Africa’s Hope, 2015.

Winston, George. L’Église avec un grand E. Suisse, Lausanne : Ourania, 2010.

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