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Chapitre 2. Cicatrices
Chapitre 2. Greffes cutanées
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Volume 1 :
CHAPITRE 1. HISTORIQUE DE LA
CHIRURGIE : LES GRANDES ETAPES ET
QUELQUES NOMS CELEBRES
2. La médecine Indienne
3. La médecine égyptienne
4. La médecine chinoise
7. Au Moyen-âge (1096-1438)
8. La renaissance (1500-1700)
- circoncision,
- castration,
- trépanation,
- traitement
- des lésions superficielles des membres
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« Si le médecin soigne un seigneur, lui ouvre un abcès et sauve son oreille, il recevra dix sicles
d’argent. Sil le patient est un esclave, son maitre devra payer pour lui deux sicles d’argent »
2) LA MEDECINE INDIENNE
Le Rig-Véda (1500 ans, avant J.C.) et l’Ayour-Véda (700 avant J.C) décrivent le
développement de la chirurgie dans la culture indienne :
- Césarienne
3) LA MEDECINE EGYPTIENNE
Elle est dominée par les prêtres médecins dont le premier est Imhotep, dieu de la
guérison (= celui qui vient dans la paix).
4) LA MEDECINE CHINOISE
- Le premier médecin cité dans la médecine chinoise est l’Empereur Chen Nung (3000
ans avant J.C.), médecin amateur, auteur du Pen Tsao (grand barbier)
- Un autre Hwang Ti écrit dans le Nei Ching (livre de médecine « tout le sang du
corps est contrôle par le cœur…le flux du sang coule continuellement en cercle, sans
jamais s’arrêter »
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L’ancienne médecine juive était fort primitive. Peu d’intérêt excepté les excellents
préceptes de médecine préventive imposée par la loi de Moïse (Pentateuque,
Talmud).
- Pour les traitements des maladies, les patients devraient s’adresser aux prêtres, car
chaque maladie était considérée come une expression de la colère divine.
« Je ne t’infligerai aucun de ces maux dont j’ai accablé à l’Egypte ; car je suis l’Eternel
qui te guéris » (Exode XV, 26)
(Ecclésiastique, 38 : 1-5) « Rends au médecin ce qui est dû ; le Très-Haut l’a créé ; car
tout remède salutaire vient de Dieu, et recevra du Roi sa récompense. La science du
médecin l’élèvera, et il sera loué en présence des grands ».
Nous devons tout ce que nous possédons soit à la nature, soit aux anciens grecs. La
nature est « la grande médiatrice ». Hippocrate nous a enseigné comment on peut
l’aider, et ne pas contrecarrer son œuvre.
7) AU MOYEN-AGE
Forme le pont entre l’antiquité et les temps modernes. Ce fut une époque de
décadence, de la stagnation dont tout le blâme reviendrait à la féodalité et à l’Eglise.
Au XIe siècle, Saint Bernard, fondateur de l’Ordre de Cisterciens écrivit : «…il est
contraire à la religion de consulter des médecins, ou de prendre médecine…»
8) LA RENAISSANCE (1500-17000)
- Ambroise Paré
Le 16è siècle fut marquant pour les arts et les lettres, tandis que le 17è siècle demeure
l’âge d’or de la science.
C’est aussi à cette époque que naquit la profession d’infirmière grâce à Florence
Nightingale.
Chapitre 2. GENERALITES
PLAN
2.1. Bases d’une indication chirurgicale
- L’interrogatoire
- L’examen physique
- Les examens complémentaires ou para cliniques devant aboutir à une
consultation diagnostique.
I. SALLE D’OPERATION
Elle comprend :
1) La table d’opérations
2) Les tables pour instruments
3) La table de l’anesthésiste
4) La table de la panseuse
5) Les sièges
6) Le recueil du linge et du matériel souillés
7) En fin, la salle d’opération moderne doit être équipée :
- d’un négatoscope
- d’un bistouri électrique et d’un moteur électrique pour l’aspiration
- des prises électriques judicieusement réparties
- de prises d’oxygène et de gaz, dont les bombonnes soient elles mêmes soient
placées hors de la salle d’opérations
- d’armoires murales encastrées où sont disposés les différents matériels de
ligature, de suture, de drainage
8) Entretien de la salle d’opérations
II. LOCAUX ANNEXES A LA SALLE D’OPERATION
- Salle septique
- Les lavabos
- Un bureau
- Une salle de douches
A) Le linge chirurgical
1) Costume opératoire
Il comprend :
B) INSTRUMENTATION CHIRURGICALE
- Les bistouris
- Les ciseaux droits et courbes
- Les pinces à disséquer avec ou sans griffes préhensives
- Les aiguilles
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Pince à griffes :
- Avec des mords relativement « agressifs »
- Pince sans griffes
Ciseaux :
- À fils et à disséquer
Porte-aiguilles
Lame de bistouri :
Avec griffes (ou avec dent ou pince chirurgicale : pour les structures dures)
Sans griffes (ou pince anatomique ou pince sans dents : pour appréhender les
structures friables).
2) Les pinces
Elles ont pour but de prendre les vaisseaux qui saignent et assurer l’hémostase. De même
que les ciseaux, elles doivent être de différentes longueurs et à mors fins
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3) Les écarteurs
A côté de cette instrumentation courante, existent des instruments spéciaux Les instruments
chirurgicaux sont faits de métal inoxydable
A. Qualités physiologiques
A.1. Stérilité : elle est indispensable. Les fils de suture doivent être stériles.
A.2. Tolérance : elle est fonction du matériau constituant le fil, de sa structure (tressé ou
monofilament), de sa capillarité, du colorant, du produit d’enduction et des procédés de
conservation et de stérilisation.
B. Qualités physiques
Elle est fondamentale car la ligature doit résister aux tensions subies dans l’organisme
pendant et après l’acte chirurgical.
Sa résistance au nœud doit être maximale pour que le fil ne casse pas lors de la superposition
de plusieurs nœuds. La résistance est fonction du matériel, du diamètre et du type de nœud.
La perte de résistance du fil au niveau du nœud est de 40-50%.
La solidité du fil est proportionnelle au carré de son diamètre (un fil n° 1 est quatre fois
moins résistant qu’un fil n°4, un fil n°4 est 4 fois plus résistant qu’un fil 0.3).
11-0 0.01
10-0 0.02 0.02 0.02
La tenue des nœuds, le coulissage des boucles et la solidité du serrage ne peuvent être
appréciés que par le chirurgien. On considère comme une ligature dont le nœud tient à
coup sûr sur trois boucles superposées inversées.
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Une boucle tenue de nœuds est plus difficile à obtenir avec les fils monofilaments et les
matériaux à bas coefficient de frottement. (Pour le fil synthétique : il faut faire beaucoup de
nœuds pour obtenir la solidité).
Le fil résorbable disparaît dans le temps, la cicatrisation des tissus doit suppléer
progressivement le rôle mécanique de la ligature.
Il faut distinguer dans le cas des fils résorbables la perte de résistance à la traction et la
résorption.
La perte de résistance mesure la diminution de la solidarité du fil dans le temps.
C'est donc une caractéristique fondamentale à connaître car le fil doit avoir une résistance
suffisante pour assurer le maintien des tissus pendant toute la phase de cicatrisation.
La résorption traduit la disparition de la masse du fil, donc à terme l'absence de corps
étranger dans l'organisme ce qui ne peut être que bénéfique.
Nature il est constitué par des bandelettes de collagène provenant des tissus intestinaux de
mammifères.
Propriétés : sa résorption s'effectue par protéolyse non prévisible impliquant les enzymes
protéolytiques des macrophages. Elle provoque une réaction inflammatoire intense, moindre
pour les pétris calibres. Sa perte de résistance est totale dans un délai de huit jours et il
disparaît de l'organisme en une vingtaine de jours.
Indications principales : Tout type de chirurgie ou la période limite de cicatrisation ne
dépasse pas 8 jours à l’exclusion des poses de prothèses (tissu sous-cutané : circoncision).
Dans le cas de la chirurgie générale par exemple, le catgut est utilisé pour ligature et
hémostase des petits vaisseaux, aussi en chirurgie en milieu lithogène (voies urinaires et
biliaires). Le catgut est supprimé du marché pour raison d'encéphalopathie spongiforme
bovine (vache folle). On le remplace par le fil Vicryl rapide.
Le PGA est commercialisé dans le monde par fa société Davis S Geck de l'American
Cyanamid sous le nom de « DEXON® ». Pour faciliter le glissement de la ligature dans les
tissus, le coulissage des nœuds et diminuer la capillarité, les tressés sont enduites d'un
produit hydrosoluble inerte.
Résistance : Au 15ème jour post opératoire, les fils synthétiques résorbables tressées ont
pratiquement la même résistance résiduelle qu'un catgut de même diamètre le jour de son
implantation.
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Le Vicryl traité conserve 55% de sa résistance en 15 jours et 21% au 21ème jour. La perte de
masse s'effectue au bout de 90 jours.
Le ligadex perd 50 % de sa résistance en 15 jours et disparaît totalement en 60 en 90 jours.
Résistance :
In vitro, le PDS® conserve 70% de sa résistance initiale après deux semaines, 50% après 4
semaines et sa résorption est complète en 180 jours environ.
In vitro, te Maxon® conserve 55% de sa résistance initiale après 3 semaines et sa résorption
est complète en 180 jours environ.
Dans tous les cas, la résistance du fil choisie doit être supérieure à la période de cicatrisation.
Ces fils ne sont pas utilisables pour la pose des prothèses non résorbables.
Ce sont les fils les plus employées en chirurgie générale Elles ont supplanté les catguts dans
leurs indications
Les monofils synthétiques résorbables élargissent les indications des ligatures résorbables en
urologie, chirurgie digestive et pour le PDS® vers la microchirurgie, ophtalmologie et
chirurgie vasculaire et plastique.
Chirurgie générale :
- Anastomose gastro-intestinale
- Fermeture des parois
- Suture aponévrotique
- Surjet intra dermique
- Suture sous cutanée
- Suture vésico-biliaire
Urologie
Suture des tissus délicats : rein.
Chirurgie gynécologique
Chirurgie bronchique
Orthopédie
- Réparation des tendons
- Réparation des ligaments
Chirurgie plastique
Odonto stomatologie
Micro chirurgie et ophtalmologie
Fermeture de la peau
On utilise aussi le Vicryl® résorption rapide pour la fermeture de la peau qui s'élimine
naturellement entre 12 et 15ème jours ; l'ablation des fils n'est plus nécessaire.
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1. LE LIN
Propriétés : très solide le lin présente une remarquable tenue des nœuds. C'est un fil
capillaire provoquant une réaction tissulaire importante, difficile à sertir sur aiguille, sa
régularité de résistance est améliorée par sa conservation en milieu liquide
Indications principales :
- chirurgie gastro-intestinale (ligature du pédicule appendiculaire)
- fixation des drains et lames
- hémostase
2. LA SOIE
Propriétés :
Sa qualité principale est la souplesse c'est la plus souple des ligatures chirurgicales. La soie
présente aussi une bonne tenue des nœuds. Elle provoque une réaction inflammatoire au
niveau des tissus. Elle se désagrège dans le temps m vivo, on pourrait donc la considérer
comme une ligature résorbable à long terme.
Indications principales :
- Chirurgie ophtalmologique,
- Chirurgie vasculaire
- Neurochirurgie
- Odontostomatologie
1. NYLON et PERLON*
Les fils en polyamide se présentent en mono filaments cylindriques tissés ou en fils tressés
ou en fils légèrement tordus et gainés à l'aide d'une couche de la même substance.
Indications principales :
Les sutures en polyamide ont des applications très polyvalentes en raison de leur tolérance et
maniabilité. Les polyamides se dégradent très lentement dans l’organisme (perte de
résistance de 10 à 20 %) et ne sont donc pas utilisées pour la fixation des prothèses.
Les polyamides sont surtout utilisés dans les sutures cutanées, digestives, va scalaires et
plastiques.
Il se présente en mono filament ou en câble plus souple Sa qualité principale est son inertie
chimique et biologique, Ses indications principales sont la chirurgie orthopédique et
thoracique.
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Il existe une grande variété d'aiguilles se différenciant par les caractéristiques suivantes :
chas, forme, pointe, courbure, longueur, diamètre et surface.
1. Aiguilles serties
Les aiguilles serties prêtes à l’emploi remplacent de plus en plus les fils non montées même
en chirurgie courante. En effet, le passage dans les tissus d'un seul fil serti sur aiguille est
moins traumatisant que celui de la double épaisseur du fil enfilé dans un chas (aiguille à chas
mobile type Réverdin). Le chas d’une aiguille sertie peut être de type gouttière ou foré.
Elle Permet la traversée des tissus avec le minimum de traumatisme. Les pointes rondes et
triangulaires sont utilisées dans plus de 75 % des cas.
Pointe ronde : Sa pénétration dans les tissus se fait par écartement des fibres sans les
sectionner. Elle ne déchire donc pas les tissus mous et fragiles mais son pouvoir de
pénétration est limité dans les tissus denses comme dans la peau. Ses utilisations
principales sont la chirurgie digestive, vasculaire, urinaire et tous les tissus fragiles
(intestin, vaisseau, œil).
Pointe mousse : elle permet la traversée des tissus fragiles tout en limitant la blessure des
petits vaisseaux, des parenchymes (tissu hépatique, splénique ou rénal).
Pointe triangulaire : elle pénètre facilement dans les tissus serrés (peau, aponévrose) en
sectionnant les fibres. Elles sont utilisées pour la peau et les muscles.
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Pointe diamant : elle est coupante par ses arêtes. Ses propriétés sont proches des pointes
rondes avec un meilleur pouvoir de pénétration.
Indication : cfr pointe ronde
Pointe spatulée et lancéolée : elles sont piquantes mais plates pour des utilisations en
microchirurgie et ophtalmologie.
Pointe composite type Tapercut : il s’agit d’une pointe triangulaire suivie d’un corps
d’aiguille rond.
4. Diamètre des aiguilles : elle varie avec la longueur par 5/100 de mm, de 20/100 à
120/100 de mm. Les fabricants français ajustant très exactement le calibre des aiguilles
aux fils.
6. Courbures de corps d’aiguille : est fonction des conditions de travail pour les plans
superficiels. C’est une aiguille droite qui est utilisée fréquemment à la main. Les aiguilles
courbes tenues à l’aide de porte aiguilles servent dans les plans profonds (plan profond :
4/8 C- plan très profond : 5/8 C).
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IV. ETIQUETTAGE
Mentions :
D.MATERIELS DE DRAINAGE
1) La période préopératoire
A) Préparation générale
B) Préparation locale
A) L’installation du malade
- Les éléments de la surveillance postopératoire doivent être bien notés: Diurèse, T.A
- La thérapeutique postopératoire : levée précoce, prophylaxie de l’infection,
pansements (ablation des fils cutanés ; la surveillance des drainages), prophylaxie de
la maladie thromboembolique.
1) Le corps médical
2) Le corps paramédical
5) Les gardes-malades
7) Les visiteurs et particulièrement des groupes des prières et autres faiseurs des miracles.
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L'asepsie du membre
— badigeonnage après lavage
— avec ou sans produit iodés
L'asepsie de la plaie
— lavage chirurgical (H2O)
L'asepsie du geste
— boite de parage «convenable»
2) Notions d’anesthésie
- Lidocaïne (Xylocaïne®) à 1%
- Sans adrénaline
L’Anesthésie générale
1. NŒUDS CHIRURGICAUX
1. NŒUDS CHIRURGICAUX
Les nœuds ont une importance considérable en chirurgie. Ils assurent l’hémostase et la
suture des incisions. Ils doivent être simples et très bien faits.
La demi-clé utilisée en marine n’a guère sa place en chirurgie. La boucle, premier du nœud
droit, est bien préférable.
Pour nouer un fil, on peut faire : à gauche : une demie-clé, à droite : une boucle
Nœud de drisse: entrelacement de cordes utilisé pour attacher la drisse à une voile.
Nœud de chaise: entrelacement de cordes ayant une boucle pouvant servir de point
d'appui.
Deux tours morts et une demi-clé: entrelacement d'une corde autour d'un objet fait de
deux tours plus un demi-nœud.
Deux demi-clés: entrelacement de cordes autour d'un objet, fait de deux demi-nœuds
l'un à la suite de l'autre.
Nœud d'écoute double: double entrelacement de cordes servant à attacher deux cordes
ensemble.
Nœud d'écoute: entrelacement de cordes servant à attacher deux cordes ensemble.
Nœud d'arrêt: entrelacement de cordes fait au bout d'un cordage afin de l'arrêter.
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NŒUD CHIRURGICAL
Pour réaliser un nœud chirurgical et non une suite de demi-clés, il faut croiser les 2 brins du
fil pour faire la 1ére boucle, puis croiser encore pour faire la 2ème boucle et ainsi de suite. Tout
nœud chirurgical se fat en croisant d’abords les fils.
NŒUD SIMPLE
Le nœud simple se fait avec le pouce et l’index de la main gauche. Il peut aussi se faire
dans l’autre sens en intervertissant les fils et la direction des doigts.
NŒUD DE TOUPET
Deux demi-clés dans le même sens, bloquées par une demi-clé dans le sens inverse, après
les avoir fait glisser en place en tirant simplement à soi le fil de droite. C’est le nœud de
suture de paroi.
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NŒUD DE CHIRURGIEN
La première boucle comprend deux passages du fil, ce qui évite le desserrage pendant la
confection de la deuxième boucle.
NŒUD A LA PINCE
Le nœud est réalisé à la pince. Il ne convient qu’aux sutures qui ne tirent pas, celle de la
peau par exemple. Il est à déconseiller, dans les sutures digestives où les doigts doivent
percevoir la tension exacte du fil.
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Ils doivent être forts (ainsi eux pas la coupure), non-toxiques et hypoallergénique (pour
éviter des réactions défavorables dans le corps), et flexible (ainsi elles peuvent être attachées
et nouées facilement). En outre, ils doivent manquer du prétendu « Effet de Mèche », qui
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signifie que les sutures ne doivent pas permettre à des fluides de pénétrer le corps par eux de
l'extérieur, qui pourraient facilement causer des infections.
1) Plan sous-cutané
Lorsqu'une plaie est profonde ou comprend des espaces morts, il faut réaliser un plan sous-
cutané. Il permet de mieux rapprocher les chairs, ce qui favorise la cicatrisation et diminue le
risque de complications locales à type d'hématome ou d'infection.
C'est le roi des plans sous-cutanés. Il doit être suffisamment serré pour rapprocher
efficacement le plan sous-cutané, les deux berges profondes devant être affrontées du mieux
possible dans les trois plans de l'espace.
L'aiguille est montée à revers et pique d'abord de la profondeur vers la superficie, afin que le
point d'émergence du fil se trouve plus profondément enfoui que la portion reliant les deux
berges. Ainsi, lorsque le nœud sera fait, et le fil coupé, le nœud s'enfouira naturellement dans
le plan profond sans avoir la tentation de ressortir.
A noter que les fils sont coupés au ras du nœud, contrairement aux points cutanés. Parce que
comme les points d'émergence sont dans la profondeur, on ne coupe pas vraiment à ras, le
nœud ne risque pas de se défaire.
Dans la profondeur, non seulement l'aspect esthétique passe à la trappe, mais la solidité du
surjet passé en fait une technique de choix pour, par exemple, suturer le péritoine après une
laparotomie. L'utilisation de fils résorbables de gros calibre est également recommandée.
C'est dans la profondeur que le surjet passé possède ses lettres de noblesse.
Ainsi, la fermeture d'une laparotomie est en trois plans : péritoine avec un surjet (simple ou
passé), aponévrotique à points séparés, et cutané à points séparés ou agrafes (sur les
incisions médianes, sur les incisions latérales, il faut ajouter le plan musculaire).
2) Plan cutané
Plusieurs types de points sont utilisables pour la fermeture du plan cutané, le plus superficiel
; le choix se fait en fonction de la localisation de la plaie (zone de fortes tensions ou non),
ainsi que de la présence ou non d'un impératif esthétique (même si pourquoi faire moche
alors qu'on peut faire discret est une question que j'ai du mal à me poser...) et le sexe.
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C'est la suture que tout le monde sait faire. Si tous les cochons dont les pieds ont été utilisés à
ces fins par les étudiants et externes pouvaient parler, on n'entendrait plus qu'eux.
L'aiguille est montée dans le sens normal (pointe vers la gauche de l'opérateur) ; on
commence habituellement par piquer la berge à la droite de l'opérateur, ou celle située vers
lui. La pince tient la berge ; on pique la pointe perpendiculaire à la peau, pas trop loin du
bord. Dès que l'aiguille est sous la peau, un mouvement de supination du poignet (rotation
palmaire) suffit à la faire ressortir dans la plaie. Vouloir pousser à 45° vers la table ne sert
qu'à se fatiguer le poignet, à léser les tissus avec les mors de la pince, et à ressortir trop
profondément ; la courbure de l'aiguille rend ce mouvement de rotation quasi-obligatoire.
Les « gens qui savent faire » posent le point en une seule fois, sans ressortir au milieu de la
plaie, mais pour commencer, c'est mieux de faire en deux étapes. Ça permet de mieux
contrôler la profondeur du fil et la distance du point d'émergence à la berge, tout point
devant être :
a) pas plus profond que nécessaire (pas la peine d'aller embrocher le plan musculaire pour
une estafilade),
c) au même niveau sur chaque berge pour éviter les tractions trop importantes sur le fil.
Le nœud ne doit pas être serré ; le point est simplement posé sur la peau. Il maintient les
berges en contact, mais ne doit pas contraindre les tissus. Serrer trop un nœud, c'est exposer
le patient à un risque de cicatrice accru, et celui qui enlèvera les points à davantage
d'emmerdes (parce que pas la place de faire passer la lame ou les ciseaux).
Les points séparés sont utilisables pour toutes les plaies superficielles ou lorsqu'un plan
sous-cutané a été réalisé. Contrairement aux surjets, ils exposent beaucoup moins au risque
d'hématomes et d'abcès de paroi, en raison de l'écartement des fils, qui permet aux différents
fluides de s'évacuer tranquillement dans le pansement.
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Ceci permet d’avoir des sutures esthétiques et bien faits. La distance dépend des structures
locales et de l’épaisseur de la peau. Il faut éviter l’espace mort.
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Ne sont pas vraiment plus difficiles que les points simples. Ils se font en deux étapes :
Une fois la première étape achevée, il faut monter l'aiguille à revers et repiquer dans la
même berge pour faire un second point "par dessus" le premier. C'est comme le
shampooing, deux en un.
Les points de Blair-Donati offrent une excellente hémostase ; la présence de deux fils
permet en outre un rapprochement fort et efficace des deux berges, ce qui peut éviter
de faire un plan sous-cutané (en cas de pénurie de Vicryl®, de pas envie de plan sous-
cutané pour une plaie minime, ou d'envie d'essayer le Blair-Donati).
Le revers de la médaille est qu'ils favorisent l'ischémie tissulaire s'ils sont trop serrés.
Les cicatrices sont paraît-il moins belles, et le fil peut s'enfouir s'il est laissé en place
trop longtemps.
Leur solidité leur offre une place de choix dans les sutures sur des zones de forte mise
en tension (région très mobile ou proximité d'une articulation qui va tirer sur la peau).
Une variante existe, le point de Blair-Donati modifié ; elle est partiellement sous-
cutanée (l'aiguille ne ressort pas entre les deux grandes étapes). On utilise alors un fil
résorbable.
Les orifices de trocarts de coelioscopie sont de grands pourvoyeurs de Blair-Donati
modifiés. On suture ainsi en une seule fois les plans cutanés et sous-cutanés, et il n'y
aura pas de fil à enlever. Et ils sont particulièrement emmerdants à apprendre.
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Typiquement, ils sont utilisés pour suturer l'angle d'une plaie traumatique en Y.
L'aiguille est montée dans le sens normal ; les points d'émergence sont situés sur chaque
"grande berge", et l'aiguille reste strictement sous-cutanée.
Comme pour les points simples, il faut prendre particulièrement garde à ne pas trop serrer le
nœud. Déjà qu'un angle de tissu est par nature à risque de mauvaise vascularisation, ce n'est
pas la peine d'en rajouter en étranglant une partie de sa micro-vascularisation à l'aide d'un
Prolène
Les avantages : Ça va vite, et même avec deux mains gauches et aucune notion de sutures, ça
se fait. C'est aussi très hémostatique.
Les inconvénients : Les cicatrices sont assez laides et, si le surjet est trop serré, l'hypoxie
tissulaire est non négligeable. Les autres inconvénients sont communs à tous les surjets :
cicatrice étanche empêchant, au contraire des points simples, l'écoulement d'un petit
épanchement, ouvrant la voie à la collection d'un hématome ou à la constitution d'une
infection locale.
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Ceci dit, dans la profondeur, et particulièrement sur le péritoine, le surjet passé, c'est le pied.
La conférence de consensus les réserve (en superficie) aux plaies du cuir chevelu, très
vascularisé.
Le surjet simple se réalise idéalement avec une aiguille droite, et sans autres instruments que
ses mains.
Le point d'entrée du fil se situe à une extrémité de la plaie, dans l'alignement de l'incision.
Comme sur la belle image piquée sur la conférence de consensus, le but du jeu est de passer
en sous-cutané un côté après l'autre. Quand on tire sur le fil pour serrer, les berges doivent
être parfaitement affrontées (pas de débordement, pas de chevauchement, et pas de
tiraillement), et le fil doit circuler librement quand on tire dessus.
La clef d'un surjet simple réussi est la précision. Chaque passage sous-cutané doit être le
plus court possible, et le plus proche de la berge possible. La main non dominante est posée à
plat le long de la berge ; la tranche des doigts, dans l'axe de l'incision, tire un peu pour
retrousser modérément la berge et en exposer la tranche. Pendant ce temps, la main
dominante tient l'aiguille dans l'axe de la colonne du pouce et pique de manière parallèle à
l'incision.
En changeant de berge, il faut piquer au niveau exact d'où l'aiguille est sortie de l'autre côté
(je ne sais pas si je suis bien claire), pile en face, sous peine de voir la peau faire des faux-plis
très peu esthétiques lorsque le fil sera tendu.
Il faut régulièrement resserrer le fil pour affronter les berges et vérifier que le fil coulisse bien
sur toute la longueur du surjet.
Même principe et mêmes indications que pour le surjet simple, avec du fil résorbable, et
l'équivalent d'un point simple à chaque extrémité (puisque pas d'ablation du fil, donc il
vaut mieux qu'il tienne en place jusqu'à ce qu'il se résorbe).
Mais comme les aiguilles sont courbes et qu'il faut un porte-aiguille et une pince, c'est un
peu moins jouissif.
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Site Durée
b. Chez l’adulte
Site Durée
A. TECHNIQUES DE PANSEMENTS
Le but du pansement est la protection d’une plaie non seulement contre tout traumatisme
supplémentaire, mais surtout contre une contamination extérieure.
Les pansements humides sont moins utilisés car ils exposent à la macération surtout lorsque,
voulant protéger leur humidité, on leur entoure d’un tissu imperméable.
Un pansement humide utilisé est le pansement alcoolisé destiné à prévenir ou à enrayer des
phénomènes inflammatoires : les compresses de gaze sont trempées dans l’alcool à 90°plus
exprimées avant leur application. Elles doivent être doublées d’une très épaisse couche de
coton. Le pansement doit être renouvelé toutes les 1 heures.
2. Techniques de pansements
b. Pansements particuliers
Il doit pouvoir être enlevé facilement sans risque d’arracher un début d’épidémisation.
Il faut alors adjoindre au pansement un corps gras qui diminue l’adhérence mais ne doit
pas supprimer toute évaporation au niveau de la plaie :
- La gaze qui sert de support au corps gras doit donc avoir des mailles assez larges.
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- C’est ainsi que sont conçues les compresses spéciales connues sous le nom de « tulle
gras », imprégnées soit de baume du Pérou, soit d’un autre corps gras additionné de
produits antiseptiques, d’antibiotiques, voie de drogues anti inflammatoires.
Si certaines préconisent l’excision immédiate, beaucoup plus nombreux sont ceux qui
préfèrent laisser à la brulure le temps de se délimiter pour juger le plus exactement de la
zone escarrifiée et celles qui peuvent être le siège d’une régénération
Techniques :
- Déshabillage prudent et enveloppage du brulé dans les alèzes stériles
- Déchoquage (réanimation d’urgence)
- Nettoyage très doux au sérum additionné d’un ammonium quaternaire
- Stérilisation de la peau avoisinante avec un antiseptique peu coloré (teinture d’iode
additionné d’alcool) le mercurochrome est à proscrire non pas à cause des
phénomènes de résorption possibles, mais parce qu’en plus il risque de masquer une
réaction inflammatoire périphérique qui est beaucoup plus fréquente.
Brûlure par acide : neutralisation immédiate, pendant le déchoquage par une solution
à Ph faiblement basique
Brûlure par goudron : ne pas essayer d’enlever le goudron- cela entrainera des
délabrements tégumentaires inutiles, il réalise un excellent pansement et tombera
spontanément à partir du 8è jour (sa chute sera hâtée par l’application de corps gras).
Dans un hôpital, on trouve des blessés, des malades et opérés, des patients, mais aussi des
microbes, médecins, étudiants (MS).
CAT :
CONSERVATION
Petit conditionnement
- Peu de manipulation, unidoses
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AMMONIUMS QUATERNAIRES
Sterlane®
Cetavlon®
4. FAUX ANTISEPTIQUES
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- Intertrigo candidosique
I. DÉTERSION = NETTOYAGE
II. RINÇAGE
- A l’eau stérile ou Solution physiologique
III. SÉCHAGE
- Étape importante : pour ne pas diluer l’antiseptique à appliquer
- Tamponnement avec des compresses stériles en fonction de l’indication
NB : D’abord faire une ponction exploratrice pour se rassurer qu’il s’agit d’un abcès chaud.
Les préoccupations esthétiques ne doivent être prises en compte qu’au niveau de la face
(l’incision doit être orientée dans le sens des linges de force de la peau) et au niveau du sein
(encore qu’avec quelques réserves selon les cas d’espèces).
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2. ABCES FROID
Alors qu’autres fois on assistait au déroulement inéluctable, dans la majorité des cas, d’une
évolution cyclique que la thérapeutique était impuissante à codifier, depuis la découverte
des antibiotiques antituberculeux, cette évolution peut être raccourcie, et, mieux encore,
interrompue grâce aux antibiotiques seuls, administrées par voie générale et en injections
locales, ou grâce à l’exérèse chirurgicale totale en zone saine pratiquée sous couvert des
antibiotiques.
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Les loupes sont des kystes sébacés du cuir chevelu. Les kystes sébacés prédominent
nettement dans certaines régions séborrhéiques : visage et région dorsale.
Techniques :
- L’incision doit surtout au niveau de la face, axée dans le sens des lignes de force de la
peau
- Réséquer un petit quartier d’orange cutané car le kyste est toujours étroitement
adhérent à la face profonde de la peau.
- Vouloir à tout prix le cliver superficiellement entraine automatiquement son
ouverture
- Par contre, le clivage en profondeur entraine rarement des difficultés considérables.
Au pôle profond, on est souvent obligé de poser une petite ligature sur un pédicule
vasculaire.
- Il est important de réaliser une exérèse complète du kyste : l’ouverture accidentelle
expose à laisser en place un fragment de la coque qui pourrait être ultérieurement le
point de départ de récidives
- La congélation par jet de chlorure d’éthyle facilité l’exérèse. On peut alors, soit couper
le kyste par le milieu et enlever chaque moitié avec une petite curette, soit cliver
circonférentielle ment et expulser le kyste par expression digitale.
- La fermeture doit être soigneuse, mais ne tolère de ce fait aucun défaut d’hémostase.
Sur le cuir chevelu, les fils seront gardés longs pour attacher le pansement (fil
d’amarrage, surjet).
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Techniques :
- Anesthésie
- Désinfection
- Incisions cutanées ou incisions en quartier d’orange (pour réduire la surcharge
cutanée postopératoire)
- Exérèse chirurgicale n’est pas facile en présence des formes très bien limitées
- Maitrise d’hémostases
- La dissection pouvant aller en profondeur
- Le plus souvent la capsule est très mince et, une fois la peau ouverte, on a beaucoup
de mal à distinguer la tumeur elle-même du tissu adipeux normal avoisinant
- La pièce envoyée à l’analyse histopathologique.
Ne jamais tenter une extraction à l’aveugle : on risque, soit de refouler plus bas le
corps étranger, soit de l’enclaver, soit enfin de blesser gravement les voies aériennes
Il faut d’abords voir au miroir laryngoscopique et de deux choses l’une :
- Le corps étranger est proche, visible, sus glottique, on peut le saisir sûrement avec
un instrument à courbure approprié.
- Ou bien on ne peut pas extraire : il faut faire une trachéotomie immédiate.
53
N.B. Quand il s’agit de liquide : c’est l’aspiration à la sonde qui peut rétablir la situation mais
dans ce cas encore, il vaut mieux la faire « à la vue » sous bronchoscopie. Toute fois pour le
nouveau-né et le nourrisson, le simple fait de mette l’enfant tête en bas peut suffire à amener
le rejet du corps étranger.
- Apaiser le malade et surtout ses parents, puis s’enquérir de la nature de ‘objet avalé,
de circonstance et de l’heure d’ingestion
- Le malade sera envoyé au service de radiologie pour un cliché initial pour la
localisation du corps étranger enclavé surtout s’il est de nature radio-opaque ;
d’autres cliches seront demandés à intervalles réguliers, 1 ou 2 jours pour suivre sa
progression
- En attendant l’expulsion du corps par l’anus, le malade sera soumis à un régime
alimentaire riche en fibres pour activer le transit intestinal tout en observant chaque
fois le contenu de ses matières fécales.
- Il est rare qu’on soit amené à recourir à une intervention chirurgicale pour le corps
étranger des voies digestives.
Avec un bistouri, on taille tangentiellement des copeaux d’ongle juste sur l’écharde jusqu’à
découvrir celle-ci au moins partiellement, suffisamment pour la saisir.
- Une aiguille de couturière, tenue dans ne pince à mors solides (type Terrier) est
chauffée à la flamme
- Lorsqu’elle blanche, on l’enfonce rapidement à la base de l’ongle
- Dès que l’ongle est percé, une goutte de sang jaillit et la douleur disparait
instantanément
- Pansement protecteur pendant quelques jours pour éviter l’infection secondaire.
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8. ONGLES INCARNES
- La meilleure méthode est encore le limage de l’ongle qui doit être pratiqué
régulièrement sur une large bande médiane ;
- L’ongle aminci, sa courbure se redresse sans résistance et ses bords perdent leur
caractère offensant ;
- S’abstenir de réséquer es bords de l’ongle, ce qui est inutilement douloureux et
provoque la formation d’angles vifs encore plus agressifs.
9. TATOUAGES
Taches cutanées dues à la présence dans le derme d’un corps étranger pigmenté apporté
volontairement accidentellement lors d’un traumatisme.
L’indication de l’ablation d’un tatouage ne peut être que de l’ordre esthétique car l’avenir
vital du malade n’est pas compromis
b) Tatouages étendues
- Excisions partielles répétées qui peuvent éviter la greffe
- Ou exérèse suivie d’une greffe
- L’indication dépend donc de la surface, de son siège, de la qualité de peau, mobile ou
fixée, delà région intéressé.
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CHAPITRE 7 : HEMOSTASE
Principe
- Compression d’un pédicule vasculaire sur un plan résistant. La compression est inefficace
dans les régions où le pédicule chemine dans un espace interosseux.
Techniques
- Compression par le pouce avec contre pression par les doigts, valable sur les membres dans
leur portion distale, ainsi que sur la tête et le cou
- Compression par le poing, au besoin appuyé par l’autre main, pour la racine des membres
et de l’abdomen.
Exemples
- Compression de l’artère sous-clavière sur la clavicule et 1ère côte compression de
l’artère axillaire sur l’humérus
- Compression de l’artère radiale sur le radius
- Compression des carotides sur les transverses cervicales
- Compression de la temporale superficielle sur la zygomatique.
2. PANSEMENT COMPRESSIF
Techniques
- Exercer sur la brèche vasculaire une pression suffisante pour égaler la pression
sanguine et permettre ainsi le déroulement des trois temps de l’hémostase
physiologique: vasoconstriction, agglutination plaquettaire, coagulation sanguine
- La contention est réalisée par un bandage souple et si possible légèrement élastique
Exemples
Hémorragie sous cutané, sans plaie, hémorragie extériorisée par une plaie extériorisée par
une plaie cutanée.
Techniques:
- Bourrer la plaie des compresses stériles (compter le nombre)
- Suturer les berges par-dessus les compresses (l’élasticité de la peau réalise la
contention du pansement et la compression vasculaire)
- Solution provisoire, le patient sera transféré pour une meilleure prise en charge.
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Principe:
Exercer une compression circulaire sur un segment de membre en amont d’une plaie de
façon à interrompre toute circulation artérielle et veineuse. On arrive ainsi à tarir une
hémorragie mais au prix d’une dangereuse ischémie de toute la partie distale du membre
Matériels:
Tube élastique de Nicaise, bande élastique d’Esmarch, mouchoir, cravate…tube en
caoutchouc (drain par exemple) bloqué par une pince de Kocher.
Techniques:
- Pose du garrot en amont de la plaie mais le plus près possible d’elle pour limiter le
segment ischémie à minimum
- Jamais, sous la peine d’inefficacité, sur un segment de membre de deux os qui
empêchent la striction suffisante
- Serrage progressif, modéré, juste suffisant pour arrêter l’hémorragie
- Lien le plus large possible pour éviter l’attrition des parties molles
- Jamais plus de 6 heures (risque d’ischémie).
4. FORCIPRESSURE
Principe:
Comprimer complètement et électivement l’extrémité ouverte d’un vaisseau en le saisissant
dans les mords d’une pince dite à forcipressure. L’hémostase définitive sera réalisée soit en
laissant la pince en place (exceptionnel), soit par torsion (peu efficace), soit par
électrocoagulation, soit par ligature (ces deux derniers procédés les plus employés)
Matériels: Pinces plus fines (Halstedt, Leriche, Mosquito).
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5. TAMPONNEMENT
Principe:
- Compression à l’aide d’une mèche de gaze régulièrement tassée en aller-retour dans
la plaie.
- C’est une excellente méthode lorsqu’il s’agit d’une hémorragie veineuse ou capillaire
ou d’un saignement dans une cavité naturelle.
- Aléatoire en cas de plaie artérielle, elle peut représenter cependant un moyen de
sauvetage lorsque le garrot est inutilisable (racine des membres par exemple).
Il est réalisé avec une pince coudée qui tasse régulièrement la mèche de haut en bas et
d’arrière en avant.
- Il est bloqué en maintenant le fil d’appui et en enfonçant « à force » un tampon de
coton serré sur la mèche
- Il est contrôlé en regardant dans l’arrière bouche, si l’extrémité postérieure de la
mèche ne prend pas dans le pharynx et si le suintement sanglant est tari.
- Le moyen le plus simple consiste à imbiber d’une solution hémostatique, une boulette
de coton hydrophile et à la place dans la cavité: la compression sera assurée par le
patient lui-même qui « mord » par l’intermédiaire de plusieurs épaisseurs de
compresses
- On peut utiliser, lorsqu’on sous la main, un morceau de spongel, une substance
polymérisée (silicone) ou plus simplement un fragment de chewing-gum.
N.B. Tout tamponnement risque d’être le point de départ de poussées inflammatoires même
s’il a té place de façon parfaitement aseptique. Il faut donc adjoindre une couverture
antibiotique et ne jamais le laisser en place plus de 48 heures.
L’ablation enfin doit obéir aux mêmes règles de prudence et de douceur si l’on veut éviter la
reprise du saignement.
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- Anesthésie locale
- Désinfection
- Incision cutanée perpendiculaire à l’axe de la veine (à la cheville, un travers de doigt
au dessus et an avant de la pointe de la malléole interne)
- Dissociation du tissu sous-cutané, dans l’axe de la veine
- Dissection de la veine sous laquelle on passe deux brins de catgut ( le fil distal en
amont sur la veine est immédiatement lié et gardé comme tracteur; le fil proximal est
seulement tendu mais non lié).
- On peut aussi nouer sur lui le fil d’amont pour obtenir un meilleur amarrage
- Fermeture cutanée à points séparés
- Installation immédiate de la perfusion.
- Les veines classiques des membres, jugulaire externe, sous-clavière, sinus crânien
longitudinal supérieur à travers la grande fontanelle.
- Les veines utilisables pour les perfusions : En plus de celles utilisables pour les
ponctions ; on peut utiliser: les veines du cuir chevelu ou de la région temporale.
b) Autres méthodes
3. PONCTION DE LA PLEVRE
- Idem ci-haut
- Le lieu de ponction est le VIIIème espace intercostal, sur la ligne axillaire postérieure,
quand l’épanchement est libre dans la cavité pleurale
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4. PONCTION D’ASCITE
- Ponction du malade : couché sur le dos au bord gauche du lit et incliné sur le côté
- Le lieu de la ponction est le milieu de la ligne unissant l’ombilic à l’épine iliaque, de
préférence à gauche pour éviter la blessure du foie en cas d’hépatomégalie)
6. PONCTION STERNALE
7. PONCTION DU GENOU
- Le point est situé sur la face externe du genou dans la gouttière latéro rotulienne
- Sur un plan passant un peu au-dessus de la pointe de la rotule et à 0,5 cm de son bord
- Désinfection
- Empaumer de la main gauche et fixer au niveau des condyles fémoraux le genou en
extension
- Traverser les téguments et les plans fibreux sous-jacents jusqu’au liquide.
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CHAPITRE 10 : TECHNIQUES
D’IMMOBILISATION
b.2) Consommables
- Eau tiède
- Jersey
- Ouate hydrophile (coton)
- Gaze hydrophile
- Draps au sol
c) Préparation du malade
d) Exécution
- Nettoyage des parties du corps à plâtrer même en l’absence de toute érosion cutanée
- Inspection soigneuse de la région qui sera couverte par le plâtre
- En cas de plaie, après désinfection et faire un pansement léger
- Pose du jersey sans faire de plis -
- Rembourrage (coton)
- Trempage de bande plâtrée ; aussitôt après avoir été immergée, elle sera retirée et
maintenue verticalement au-dessus de la cuvette, tandis que l’on étale sur toute sa
largeur pour assurer l’homogénéité de celle-ci et éliminer les bulles d’air
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Modelage et lissage :
a. 3 à 4 minutes après, le modelage (on maintient le plâtre avec les paumes de main
et les doigts), véritable travail du médecin, s’impose.
Il faut mouler les saillies osseuses, veuillez à ce que les doigts des aides (étudiants
de 3ème doctorat Médecine 2010-2011) n’ont pas fait de marques inaltérables,
cause de compression ultérieure
Séchage:
Si en quelques minutes l’appareil donne rapidement au choc le son de bois. Le
séchage complet nécessite au moins 24 à 36 heures
Si le plâtre doit être bivalvé, fendu, il faut attendre le séchage complet
e) La surveillance
e.1) du plâtre
- Vérifier si le plâtre est sec, sans accordéon, ni plâtre éléphant
e.2 du plâtre
f) Rendez-vous
a. Losange de la trachéotomie
b. La canule de Krishaber
- La canule de Krishaber est faite d’un tube métallique, courbé en arc de cercle et
portant à une de ses extrémités un pavillon aplati.
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- Préparatifs de l’intervention
Si l’asphyxie est aiguë, l’anesthésie est inutile et fait perdre du temps. Si rien ne
presse, faire une infiltration locale
- Le sujet est en position demi-assise, car il ne supporte pas la position couchée. Le cou
est en hyper-extension, l’opérateur à droite.
1er temps :
2ème temps :
d. Soins postopératoires
- L’air inspiré doit être humidifié des aérosols de sérum physiologique ou bicarbonaté
au niveau de la canule de trachéotomie pour éviter la concrétion des secrétions
bronchiques
- Les mucosités de la trachée et des grosses bronches doivent être aspirées d’une façon
continuelle
- Tous les moyens appropriés doivent être mis en œuvre pour réduire une
hyperventilation, supprimer une hyperventilation, réduire une atélectasie
- Les antibiotiques, enfin, assureront la prévention de l’infection.
e. Incidents de la trachéotomie
Fautes opératoires
- incision trachéale vicieuse, déviée, trop profonde dans ce cas avec l’œsophage
blessé
- canule engagée dans une fausse route ; la retirer et la placer correctement
Hémorragie
Asphyxie et Syncope
- vérifier si la canule n’est pas obstruée par une fausse membrane sinon pratiquer la
respiration artificielle et injecter des tonicardiaques.
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Volume 2 :
CHAPITRE 1 : TECHNIQUES DE
LAPARATOMIES
Les incisions de la paroi abdominale sont extrêmement nombreuses. On peut les diviser en
quatre groupes :
Avantages : large jour, pas dénervation de la paroi, réparation facile, agrandissable selon les
besoins.
Elle comporte la traversée de la gaine du muscle grand droit. Elle doit être courte pour éviter
de léser les nerfs superposés.
a) es incisions verticales paramédianes transmusculaires (gastrotomie)
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Elle comporte l’incision du feuillet antérieur de la gaine rectale sur le bord externe de celle-ci,
l’écartement en dedans du droit et la traversée du feuillet postérieur de la gaine du droit.
Au niveau de la ligne blanche externe. Elle énerve le grand droit et n’est bonne que si elle est
très courte (incision de Max Schuller pour l’appendicite).
a) L’incision de Sprengel
Elle sectionne le droit et se relève en crochet au bord externe du muscle pour suivre la
direction des fibres du grand oblique. Les incisions Sprengel conviennent aux interventions
sur les voies biliaires
b) L’incision de Pfannestiel
Elle n’est qu’une médiane sous ombilicale déguisée dans un but esthétique.
Transversale supra symphysaire au niveau des téguments, elle dessine une ligne à concavité
supérieure étendue d’une épine iliaque à l’autre.
Elle tranche superficiellement les plans cutanés qu’elle relève en lambeau en le détachant de
la ligne blanche. Le cheminement profond utilise la ligne médiane dans l’interstice de droits.
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Elles sont obliques en bas et en dehors. Elles donnent un jour très large sur l’étage supérieur
de l’abdomen (foie, rate, voies biliaires)
Inconvénients : section des muscles, section des nerfs
Elles sont parallèles au trajet des nerfs et aux fibres du grand oblique
b.1) Incision de Roux : pour l’appendicectomie dans l’étage inférieur
b.2) Incision de Schwartz et Quénu pour l’accès à la rate dans l’étage supérieur
Elles comportent la traversée de chaque plan musculaire dans le sens de ses fibres.
Le type en est l’incision de Mac Burney. Elle a le tort de n’être agrandissable qu’au prix d’un
délabrement musculaire.
Elle donne accès aux voiies biliaires. Elle est médiane sus-ombilicale dans son premier tiers,
elle descend de l’appendice xiphoïde, s’écarte en dehors pour sectionner obliquement le
muscle grand droit et finit en para-rectale jusqu’à l’ombilic.
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b) L’incision de Mayo-Robson
Elle a la forme d’un angle obtus dont la branche verticale est à deux doigts en dedans du
bord externe du muscle droit et dont la branche est parallèle au rebord chondral.
Elles dessinent une équerre combinant la médiane à la transversale, avec un angle à sinus
supérieur (Lejars-Sencert) et un angle à sinus inférieur (Rio-Branco).
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1. Drains de caoutchouc
Le drainage par lame de caoutchouc ondulé remplace très souvent le drainage par tube
Le Mickulicz réalise un drainage par mèches disposés d’une façon spéciale dans un sac de
gaze. Ill s’adresse surtout aux foyers opératoires cavitaires et en assure l’isolement par leur
comblement au moyen du matériel de drainage ; l’hémostase par le tamponnement serré que
réalise le nombre et l’importance des mèches ; le drainage par capillarité.
4. Drain aspiratif
Le drain de Redon (beaucoup utilisé en orthopédie) relie directement la plaie à une source
de vide, mais en perforant la peau à distance de la plaie opératoire pour obtenir une
étanchéité parfaite du revêtement cutané.
Quelques indications du drainage :
Drainage dans les collections limitées
Drainage dans la chirurgie d’urgence des épanchements péritonéaux diffus
78
a) Incision
b) Débridement de l’anneau
L’anneau inguinal superficiel est débridé dans le sens des fibres longues du grand oblique.
On repère les lèvres aponévrotiques par deux pinces de Kocher.
Dans l’entrebâillement, on aperçoit le muscle petit oblique, prolongé en dedans par le tendon
conjoint. Plus, le cordon avec son contenu herniaire n’émerge de la profondeur. Isoler le
cordon et le charger sur la tige d’un écarteur de Farabeuf
c) Restauration de la paroi
- Soit prothèse (bon résultat, pas de récidive, pas de suture avec tension) en Vicryl ou
mercilène.
- Soit suture
Plan profond : le tendon conjoint est suturé par points séparés à la face profonde de
l’arcade crural de Fallope amarrée et attirée par une série de deux ou trois pinces de
Kocher. A cours de ce temps, il faut éviter de blesser la veine fémorale sous-jacente à
l’arcade.
Plan superficiel :
- suture des piliers par points séparés.
Ménager à la partie inférieure un orifice suffisant pour la sortie du cordon (laisser
l’orifice superficiel du canal inguinal).
- Suture de la peau sans drainage.
La voie crurale : elle est directe ; mais l’accès au collet et l’amarrage des fils sur le très
profond ligament de Copper sont difficiles
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La voie inguinale : la découverte du sac n’est pas directe ; mais le collet et le ligament
de Cooper ont facilement abordables. Le rideau des muscles transverses et petit
oblique descend aisément pour obturer le canal.
Incisions obliques :
- Incision de Roux ;
- Incision de Mac-Burney
Incisions horizontales :
- Incision sus-iliaque;
- Incision sous-iliaque de Bonnet, incision mini-Pfannestiel
Techniques opératoires
L’incision de Mac Burney est située à l’union du 1/3 moyen et du 1/3 externe de la ligne
ombilico-spinale. C’est une incision oblique de haut en bas de dehors en dedans. Son 1/3 est
au dessus de la ligne, son 2/3 en dessous de la ligne. Incision d’environ 3 à 5 cm.
- Incision de la peau
82
- Incision de l’aponévrose du muscle grand oblique selon la direction de ses fibres (de
haut en bas, de dehors en dedans).
- Faire la dissection des muscles sous-jacents selon la direction de leurs fibres :
Grand oblique
Petit oblique (de haut en bas, de dehors en dedans)
Transverse.
- Découverte du péritoine, soulever sous forme de tente (pour éviter de léser les
viscères qui sont proches du péritoine), section du péritoine sur le sommet de la tente
après avoir refoulé tout viscère qui pourrait s’accoler à ce dernier.
- Mise en place des écarteurs de Faraboeuf.
- Vérifier la cavité abdominale : si liquide épanché (ou tout liquide louche): prélever
pour la bactériologie.
- Rechercher le caecum : par son aspect blanc-nacré, bosselures et bandelettes.
- L’appendice est repéré au niveau du caecum à l’union des bandelettes au fond du
caecum.
- Décrire l’appendice : hyperhémié ? catarrhale ? gangreneux ?position ?
- Section-ligature du méso-appendice (ligature de l’artère appendiculaire) : mise en
place de 2 pinces suivie d’une section-ligature sur le pince proche du caecum ou
ligaturer d’abord puis sectionner après (ligature-section).
- Placer ensuite les fils aux angles: traversant la peau, le muscle, le péritoine pariétal, la
paroi gastrique, le péritoine, le muscle et la peau du côté opposé.
- Ils maintiennent l’invagination du cône, une fois la sonde placée; ne pas nouer.
La résection d’une anse intestinale est précédée d’un temps d’exploration et suivie du
rétablissement de la continuité.
- Laparotomie médiane, sus ou sous para ombilicale, selon l’étage sur lequel on doit
intervenir
- Examen des lésions et repérage : les anses lésées ont tendance à s’extérioriser
spontanément
2°Résection de l’anse
- l’anse à réséquer doit être extériorisée et isolée de la cavité abdominale par une barrière
de champs
- Coprostase en amont et en aval des lignes projetées par des pinces à mors souples
- Section de l’anse entre la pince à coprostase et une pince destinée à empêcher l’issue du
contenu de l’anse à reséquer.
89
- La section de l’anse doit être faite obliquement du bord libre vers le bord mésentérique,
pour que la tranche de section ménage une plus grande longueur d’intestin à conserver
au niveau de celui-ci ; cette disposition évite le rétrécissement consécutif à la suture.
- Section du coin mésentérique ; la résection cunéiforme moins étendue que celle de
l’intestin, en ménageant sur le bord mésentérique
Une marche d’escalier de part et d’autre du coin de mésentère
3°Rétablissement de la continuité
a) Suture extra-muqueuse
Anus artificiels
92
L’anus anus artificiel est l’abouchement du conduit intestinal à la peau à une hauteur
variable pour une évacuation des matières, temporaire ou définitive. On utilise en pratique la
caecostomie et les anus coliques iliaque, transverse, ou sous angulo-colique
a) La caecostomie
b) Anus coliques
- Anus iliaque à éperon sans section complète de l’anse
- Formation de l’éperon et fixation de l’anse
- Anus iliaque avec section complète de l’anse
- Anus artificiel avec abouchement des deux bouts à la peau (anus artificiel en canon
de fusil)
93
CHAPITRE 6 : CESARIENNE
Elle est esthétique et solide. Incision sous-ombilicale dans les rares cas (souffrance fœtale
grave, choc maternel…
95
(6) Incision du péritoine le plus haut possible (la vessie en fin de grossesse) est en position
abdominale
(7) Mise en place d’un écarteur de Hartmann
(8) Introduction des champs abdominaux (à l’hypochondre gauche, à l’hypochondre droit et
au milieu) refoulant les anses intestinales.
Ou utiliser les deux mains de l’aide (étudiants 3ème Doct Médecine UNIKIN), les doigts
largement écartés, qui réclinent la vessie en avant, exposant le segment inférieur et le cul-de
sac péritonéal intervésico-utérin.
(9) Incision de la séreuse pré segmentaire, à un travers de doigt au dessus-du cul de sac, une
longue pince à disséquer à griffes soulève un pli de la séreuse
(10) Un coup de ciseau la sectionne, les ciseaux sont introduits et poussés en dehors vers la
droite et vers la gauche jusqu’au bord utérin.
(11) Le lambeau vésical de la séreuse est alors saisi en son milieu, attiré vers le haut ; la vessie
est décollée du segment inférieur.
(12) Hystérotomie transversale ou verticale.
(17) L’enfant est extrait, section du cordon, il est confié à la sage-femme puis présenté
directement à sa mère.
(18) La délivrance
En quelques secondes, le placenta va s’extérioriser, aidé par traction sur le cordon et
expression sur le fond utérin. Si quelque difficulté, on pratique la délivrance manuelle
(21) Peritonisation utérine (discutable). Les deux lambeaux sont suturés l’un à l’autre, bord à
bord, au surjet.
(22) Toilette du péritoine
Les champs intra-abdominaux sont enlevés. Toilette complète de la cavité abdominale
(23) Fermeture de la paroi en trois plans : péritoine, aponévrose, peau.
97
Volume 3:
QUELQUES PRINCIPES DE BASE
DE CHIRURGIE PLASTIQUE
RECONSTRUCTIVE ET ESTHETIQUE
La chirurgie plastique est la chirurgie de la peau et des tissus mous non viscéraux
(parois incluses)
Comme tout organe du corps, la peau a des médecins et des chirurgiens. Les
médecins spécialistes de la peau sont les dermatologues.
Les chirurgiens spécialistes de la peau sont les chirurgiens plasticiens.
A la peau, les chirurgiens plasticiens ajoutent à leur domaine de compétence les tissus
mous non viscéraux (graisse, muscles, tendons, aponévroses, vaisseaux et nerfs
périphériques) et, pour certains, les os du crane (chirurgie cranio-maxillo-faciale) ou
de la main (chirurgie de la main).
La chirurgie plastique couvre ainsi un domaine immense, qui traite les tumeurs, les
traumatismes, les brûlures, les infections et les nécroses, et les malformations de la
peau et des tissus mous.
CHAPITRE 1 : CICATRICES
Trois conditions initiales sont nécessaires pour qu’une plaie suturée puisse cicatriser
simplement :
- Absence de contamination bactériologique virulente
- Parage chirurgical parfait
- Affrontement bord à bord des berges de la plaie par une technique de suture correcte
Les fils de suture extérieurs sont retirés après un délai minimum compatible avec une
solidité mécanique suffisante de la cicatrice, variable surtout selon son siège (de 3
jours ou moins sur les paupières, à 15 jours ou plus sur la peau ou sur la plante).
- Elle est celle qui suit une nécrose et/ou une perte de substance cutanée laissée à son
évolution spontanée. La cicatrisation dite « dirigée » est en effet toujours une
méthode de couverture des pertes de substance cutanée, particulièrement naturelle.
- L’évolution de la nécrose vers la cicatrice suit toujours 3 phases successives : la
détersion suppurée, le bourgeonnement, et l’épidémisation.
- La durée relative de chacune de ces phases est variable selon la cause de la nécrose,
selon son siège et selon son étendue.
99
a) Détersion suppurée
La détersion suppurée a pour but l’élimination des tissus nécrosés.
Plusieurs possibilités :
Elimination naturelle par clivage enzymatique entre les cellules mortes et les
cellules vivantes. Les enzymes protéolytiques proviennent à la fois de l’organisme
(par les leucocytes et les macrophages) et à la fois des microbes du bactériocycle.
N.B. Selon la nature des tissus nécrotiques, la détersion spontanée est plus ou moins longue :
rapide dans la graisse, lente dans le derme, interminable dans les aponévroses et les tendons.
Mécanique ou chirurgicale
Chimique (antiseptiques)
100
b) Bourgeonnement
c) Epidémisation
Les cicatrices « chéloïdes » peuvent constituer une véritable maladie par leur volume
et par leur nombre.
En effet, il n’existe pas de critère histologique formel pour distinguer entre elles ces
proliférations excessives du tissu conjonctif dermique, et la différence entre les
cicatrices « hypertrophiques » et « chéloïdes » est essentiellement clinique, fondée sur
leur aspect et leur évolutivité.
Si une cicatrice hypertrophique a ses bords bien parallèles, ce n’est pas le cas typique de
la cicatrice chéloïde, qui ressemble à « Kilebu » ou « mayebo ya matoyi » qui émet des
pseudopodes en « pattes de crabe ».
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La cicatrice chéloïde apparait souvent plus tard (2 ou 3 mois, parfois quelques années)
qu’une cicatrice hypertrophique, qui apparait dans les suites immédiates de la chirurgie.
- Pressiothérapie
- Corticothérapie intra cicatricielle
La pressiothérapie : est une compression continue de la cicatrice qui peut être réalisée sous
deux formes principales : port de vêtement compressif réalisé sur mesure en tissu élastique
avec une pression de 30 mmHg qui est suffisante ou compression par des douches filiformes
dans des stations thermales spécialisées.
La corticothérapie intra cicatricielle est très efficace pour améliorer l’aspect des cicatrices
hypertrophiques et supprimer leur prurit. Le produit utilisé est le Kenacort à 40 mg//ml,
corticoïde retard injecté à raison de 0,5 ml à 4 ml par séance, en espaçant les séances de 2 à 4
semaines selon les cas.
Quant à la radiothérapie, qu’elle soit locale (curiethérapie à l’Iridium 192) ou externe, elle est
certainement efficace sur les cicatrices hypertrophiques et chéloïdes, mais elle comporte des
risques non négligeables de cancérisation secondaire de la peau irradiée.
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Une greffe est un fragment de tissu qui est complètement séparé de son site donneur pour
être fixé sur un site receveur destiné à la revasculariser spontanément.
Contrairement au lambeau qui contient sa propre vascularisation, une greffe ne survit que si
elle est revascularisée par les tissus qui la reçoivent.
I. RAPPELS
Depuis le 19ème siècle (Paul Bert), on distingue les greffes selon le donneur :
Pour assurer la survie d’une greffe cutanée, la zone receveuse doit présenter certains
caractères :
Zone donneuse : la zone donneuse de ces greffes cicatrise par épidémisation insulaire
spontanée, à partir des crêtes de la basale laissée en place (peau mince), et des annexes
épidermiques conservées dans le derme (peau demi-épaisse)
Les zones de prélèvement sont habituellement les membres (surtout les cuisses et les fesses),
mais peuvent être le thorax, l’abdomen, le dos, et le cuir chevelu.
- Pour multiplier la surface de greffe par un facteur variable de 1,5 à 6 (le plus
souvent 3).
- L’épithélialisation des espaces situés entre les mailles du filet se fait
secondairement à partir de ces dernières.
- Méthode efficace mais inesthétique n’est utilisée que sur les surfaces receveuses
de très grandes surfaces et/ou suintantes (brûlures, grandes mises à plat).
- Une greffe en filet est fixée par quelques points périphériques et quelques points
de capiton + pansement gras cortisoné.
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Pendant les premiers jours, la greffe est étroitement maintenue en contact avec la
zone receveuse (immobilisée au besoin par une attèle au membre).
Après le bourdonnet, les pansements de la greffe sont quotidiens et reposent sur les
tulles et les interfaces au contact de la greffe, et sur les compresses dépliées pour
protéger l’ensemble.
Contrairement à une greffe à peau totale, une greffe à peau mince ou semi—épaisse
peut être laissée à l’air.
Les greffes de peau totale (GPT) emportent toute l’épaisseur de la peau, épiderme et derme,
avec des années pilo-sébacées.
Zone donneuse : incapable d’épidémisation insulaire à partir de son sous sol elle doit
être suturée.
Prélèvement
Il est fait au bistouri. La face profonde du derme doit être parfaitement dégraissée
(petits ciseaux pointus fins), surtout lors lorsque le derme est épais, c’est la partie
profonde du derme qui est retirée sous le derme de « dégraissage ».
En règle général, une GPT est mise en place immédiatement après une excision
chirurgicale sans attendre le bourgeonnement.
Une GPT doit être suturée bord à bord à la zone receveuse pour éviter une cicatrice
en marche d’escalier. Eviter la dessiccation à l’air par les pansements gras.
Il ne faut pas se précipiter pour l’exciser si la greffe n’est pas prise, continuer avec les
pansements gras.
3. GREFFES EN PASTILLES
Chaque pastille, de petite surface, est d’épaisseur variable, plus importante au centre qu’en
périphérie.
Les zones de prélèvement sont habituellement les plis inguinaux. Le prélèvement de chaque
pastille est fait au bistouri, en sectionnant le cône cutané soulevé par la pointe d’une aiguille.
Les pastilles sont posées sur la zone receveuse, et maintenues en place par une tulle ou une
interface grasse qui est laissé en place plusieurs jours, est recouverte par un pansement
humide renouvelé tous les jours.
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Ce type de greffe est inesthétique, mais très facile à faire, est surtout utilisé actuellement par
les dermatologues dans les ulcères de jambe, où elles sont très utiles.
4. GREFFES COMPOSEES
Une greffe composée comporte par définition par définition au moins deux structures
tissulaires différentes.
Les principales greffes composées sont :
Greffes Chondro-cutanées, prélevées sur l’oreille, pour reconstruire le bord libre de
l’autre oreille ou le rebord narinaire de l’aile du nez.
Greffes Chondro-muqueuses, prélevées sur la cloison nasale (épaisse et rigide) ou sur
le bord > du cartilage alaire (mince et courbe), pour reconstruire le plan tarso-
conjonctival de la paupière inférieure sous un lambeau cutané.
Les greffes dermo-graisseuses (abdomen, pli fessier) sont revascularisées surtout par
leur face dermique utilisée comme soutien à la graisse.
Autres types de greffes composées :
- Le lobule d’oreille (pour le nez : pied d’aile, columelle).
- La pulpe d’orteil (pour la pulpe du doigt, uniquement chez l’enfant).
- Le mamelon (pour reconstruire l’autre mamelon)
- La lèvre inférieure
Limite de GPT
La plaque aréolo-mamelonnaire (amputée et greffée dans les grosses hypertrophies
mammaires, se dépigmente) et les greffes de cheveux (grande surface de contact et donc une
bonne prise avec la technique du punch).
a. Homo et hétérogreffes
Soit des homo (allo) greffes, prélevées sur le cadavre et cryo-préservées dans une
banque de tissus après glycerolisation. Ces greffes sont initialement
revascularisées, puis rejetées en une dizaine de jours par le système immunitaire.
Chez les sujets immunodéprimés en général, des grands brulés en particulier, ces
greffes sont rejetées beaucoup plus lentement, ce qui permet de l’utiliser comme
pansement biologique.
Soit des hétéro (ou xéno) greffes : prélevées sur un animal, qui est le porc dans les
pays occidentaux (commercialisé sous le nom d’E-Z derm). Elles sont rejetées plus
vite sans phase de revascularisation initiale. Comme les homogreffes, elles sont
soit utilisées chez les grands brulés.
Indication
Traitement des brûlés de très grande surface (au moins 60% de la surface corporelle au 3ème
degré).
Il est possible d’obtenir assez rapidement de l’épiderme autologue de culture pour l’usage
clinique, le derme équivalent idéal sur lequel on puisse le greffer reste encore à trouver.
Parmi les possibilités, on peut citer :
L’allogreffe cryo-préservée de peau de cadavre
Un derme artificiel déjà vu, tel que l’intégra.
L’appligraft (culture de fibroblastes allogéniques dans un réseau de collagène).