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Arthroscopie de L'articulation Temporo Mandibulaire
Arthroscopie de L'articulation Temporo Mandibulaire
Reçu le :
19 juillet 2016
Accepté le :
Arthroscopie de l’articulation temporo-
19 juillet 2016
Disponible en ligne
mandibulaire. Mise au point
11 août 2016
TMJ arthroscopy. A review
J.M. Folettia, F. Cheynetb, N. Graillonb, L. Guyota, C. Chossegrosb,*
Disponible en ligne sur
a
Service de chirurgie maxillo-faciale, stomatologie et plastique, hôpital Nord, chemin des
ScienceDirect Bourrelys, 13015 Marseille, France
b
Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, CHU conception, 147, boulevard Baille,
www.sciencedirect.com 13005 Marseille, France
Summary Résumé
Introduction. Temporomandibular joint (TMJ) dysfunction asso- Introduction. Les syndromes algiques et dysfonctionnels de
ciates pain, limited mouth opening and joint noise. Failures of l’appareil manducateur (SADAM) associent douleurs, trismus et
conservative treatments may lead to arthroscopy. The aim of our bruits articulaires. Les échecs du traitement médical peuvent
study was to evaluate the current interest of arthroscopy in the conduire à l’arthroscopie. Le but de ce travail a été d’évaluer l’intérêt
treatment of TMJ dysfunction. actuel de l’arthroscopie dans le traitement des SADAM.
Material and methods. Using the keywords ‘‘TMJ’’ and ‘‘Arthros- Matériel et méthodes. L’utilisation des mots clés « tmj » et
copy’’, 1668 articles were found in the Sciencedirect database. We « arthroscopy » a permis de colliger 1668 articles dans Sciencedi-
selected 17 papers published between September 2012 and May rect. Nous avons sélectionné 17 articles parus entre septembre
2016. Six questions were asked: (1) what treatment should be given to 2012 et mai 2016. Six questions ont été posées : (1) quel traitement
patients suffering from TMJ dysfunction? (2) What treatment should proposer à un patient présentant un SADAM articulaire ? (2) Quel
be performed for TMJ disorders when conservative treatments failed? traitement proposer à un patient présentant un SADAM articulaire
(3) Does Wilkes staging change the surgical indication? (4) What has réfractaire aux traitements conservateurs ? (3) Le stade selon Wilkes
to be done in case of arthroscopy failure? (5) Can disc position be change-t-il l’indication opératoire ? (4) Que proposer à un patient qui
improved after surgery? (6) Should the disc position be improved? a échoué à l’arthroscopie ? (5) La position du disque peut-elle être
Results and discussion. (1) Conservative treatment should always améliorée par la chirurgie de l’ATM ? (6) Faut-il chercher à
be considered in first intention (2) In case of conservative treatment améliorer la position du disque ?
failures, surgery can be proposed, beginning with the less invasive Résultats et discussion. (1) En première intention, il faut toujours
one (3) Whatever the Wilkes stage, treatment should begin by the débuter par les traitements conservateurs. (2) En cas d’échec d’un
less invasive one (4) In case of arthroscopy failure, TMJ arthrotomy traitement conservateur, un geste interventionnel peut être proposé
can be indicated (5) Disc position may be improved in the long term en débutant par le moins agressif possible. (3) Quel que soit le stade
but it is complex to obtain (only one paper) (6) there is no evidence de Wilkes, il faut débuter par le traitement le moins invasif possible.
that disk has to be repositioned. (4) En cas d’échec de l’arthroscopie, une arthrotomie peut se
ß 2016 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. discuter. (5) La position du disque en IRM peut être améliorée à
long terme mais elle est complexe à obtenir (1 seule publication). (6)
Il n’est pas prouvé que le repositionnement discal soit nécessaire.
Keywords: Temporomandibular, Joint, TMJ, Arthroscopy ß 2016 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
* Auteur correspondant.
e-mail : cchossegros@ap-hm.fr (C. Chossegros).
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II ; 92,5 % Wilkes III, 83,2 % Wilkes IV, 68,7 % Wilkes V). en 2 groupes, un avec des symptômes évoluant depuis moins
Concernant la douleur, l’amélioration était de 98,3 % pour les de 12 mois, l’autre avec des symptômes évoluant depuis plus
Wilkes II, de 95,4 % pour les Wilkes III, de 89,2 % pour les de 12 mois. La douleur, l’OB étaient évaluées. Dans les 2 grou-
Wilkes IV et de 81,9 % pour les Wilkes V. Sur les IRM à 6 mois, la pes, la douleur diminuait de façon significative. Une amélio-
position du disque était meilleure dans 63 % des cas, proba- ration significative de l’OB se produisait au 3ème mois. Il n’y
blement par une meilleure mobilité des structures articulai- avait pas de différence dans les douleurs ou l’OB entre les
res. Les complications étaient faibles, avec seulement un 2 groupes.
épanchement périarticulaire. Goizueta-Adame et al. [10]. Vingt-sept patients et 34 ATM,
De la Sen et al. [5]. Étude rétrospective de 310 AS chez Wilkes II-IV (déplacement discal réductible [DDR] et déplace-
205 patients. Au total, 30 % ont eu une ALL et 70 % ont eu ment discal permanent ou non réductible [DDP]). Reposition-
une arthroscopie interventionnelle [AI]. Au total, 88 % de nement discal avec 2 pins résorbables. L’EVA baissait de 7,08 à
bons à excellents résultats. Résultats meilleurs pour les 1,19 et restait stable à 24 mois. L’ouverture buccale passait de
Wilkes II et III. Dans les blocages discaux chroniques, l’amé- 34 à 43,2 mm à un an, avec une différence significative. La
lioration de l’ouverture buccale et des douleurs a été obser- position du disque en IRM (8 patients ont eu une IRM post-
vée dans 90 % des cas quelle que soit la technique. Parmi les opératoire) montrait que le disque était au contact du condyle
patients, 5 % ont nécessité une réintervention par ATT. Pour en bouche fermée comme ouverte. Au total, pour les auteurs
cet auteur, il n’y avait pas de différence entre les 2 techniques, les résultats postopératoires se rapprochaient de ceux de la
ALL ou AI. population « normale ». Les résultats leurs paraissaient supé-
Dimitroulis [6]. L’auteur a comparé 3 techniques chirurgicales rieurs à ceux des techniques sans repositionnement discal ou
(condylectomie, greffe de côte et prothèse d’ATM [Biomet]) sans fixation.
réalisées par ATT chez des patients présentant des lésions Martin-Granizo et al. [11]. Vingt-six patients et 52 ATM opérés
articulaires évoluées (Wilkes V). Le groupe condylectomie a en AS avec repositionnement discal et pose d’un pin résor-
été celui qui a obtenu la meilleure ouverture buccale post- bable (Smart-Nail) avec sur lequel le disque était suturé dans
opératoire, avec de moins bons résultats pour la greffe costale 31 des 52 ATM. Les pins étaient bilatéraux dans 19 % des cas et
ou la prothèse d’ATM. Le groupe greffe de côte a été celui qui a unilatéraux pour les 81 % restants. IRM pré- et post-chirurgie.
donné le plus de complications, nécessitant une réinterven- Suivi clinique à 1, 3, 6 et 12 mois. Résultats à 15 mois. Améliora-
tion. Le groupe prothèse d’ATM a été celui qui a donné la tion de 20 points sur l’EVA (échelle de 100) et 18/26 patients
meilleure qualité de vie, mais la différence dans ce domaine n’avaient plus de douleurs ou avaient des douleurs modérées.
avec les 2 autres groupes n’a pas été significative. L’OB passait de 31 à 39 mm à un an (significatif). Pas de
Emes et al. [7]. Dix-huit ATM sur 16 patients ayant échoué changement osseux condylien autour du pin. Malocclusion
après un traitement par AC + viscosupplémentation par acide postopératoire précoce chez 8/26 patients disparaissant à un
hyaluronique. Ces patients ont été injectés à nouveau, soit par mois, sauf pour un patient chez qui le pin a dû être enlevé.
AC + acide hyaluronique, soit par Tenoxicam intra-articulaire. Résultats cliniques finaux similaires à ceux des ATM
Dans les 2 groupes, une amélioration de l’ouverture buccale a « asymptomatiques ».
été constatée mais sans différence significative. Concernant le Martin-Granizo et Millo-Cruz [12]. Vingt-six patients avec
groupe AC + viscosupplémentation, la douleur a été amélio- SADAM articulaire rebelle, avec DDP sur l’IRM sur au moins
rée mais de manière non significative. Les auteurs en ont une des 2 ATM traités par discopexie avec pin résorbable. Les
conclu qu’il fallait envisager un autre traitement que l’AC en critères étudiés ont été la position du disque en IRM, l’ouver-
cas d’échec des AC + viscosupplémentation (ATT ?). ture buccale maximale, les mouvements de diduction, la
Li et al. [8]. Cet auteur a effectué des IRM après reposition- douleur articulaire, les blocages articulaires et les bruits.
nement discal sous AS afin d’apprécier la fragilité discale Critères d’inclusion : Wilkes III (au moins un DDP) en excluant
après repositionnement discal. Sur les IRM postopératoires, les Wilkes IV et V (DDP bilatéral et perforation). Trente-quatre
les disques se répartissaient en 3 groupes : disque perforé ATM ont été opérées et 47 pins ont été placés. Sur les IRM, les
après repositionnement, disque possiblement perforé après disques ont été replacés dans 65 % des cas et 20 % étaient
repositionnement, disque non perforé. Sur 312 ATM, 5 avaient dans une position plus postérieure après l’intervention. Dans
une perforation complète centro-discale (2 %), 4 étaient possi- 13 des 34 ATM, 2 pins ont été placées. La douleur a diminué
blement perforés et les autres étaient intacts. Les patients après l’intervention de 47,9 points en moyenne sur une EVA de
avec perforation étaient plus jeunes que les autres et pré- 100 et à un an, avec un résultat significatif. À un an, 72 % des
sentaient un stade de Wilkes plus évolué. La perforation était patients n’avaient plus de douleurs. L’ouverture buccale de
localisée au niveau de la zone intermédiaire du disque. 31,24 mm en préopératoire a été améliorée à 39,57 mm à 1 an,
Garcia Jimenez et al. [9]. Le but de l’étude était d’évaluer la avec un résultat significatif. Les bruits articulaires sont passés
différence entre les AS effectuées précocement ou tardive- de 65 % en préopératoire à 29 % en postopératoire.
ment, en complément de l’utilisation préalable d’une gout- Les blocages articulaires sont passés de 86,4 % à 9,5 %.
tière. Un total de 183 patients ont eu une AS. Ils ont été divisés Sur 26 patients, 16 ont eu une IRM postopératoire. En IRM
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postopératoire 65 % des ATM (13/20) avaient un disque ailleurs, le fait que le disque soit repositionné ne changeait
normo-repositionné en position bouche fermée et ouverte rien sur la symptomatologie ressentie par le patient.
et 20 % avaient un disque plus postérieur qu’avant l’inter- Sidebottom et Tzanidakis [15]. Suivi des patients d’un chirur-
vention. Dans 15 % des cas, il n’y avaient pas d’amélioration ou gien pendant 7 ans, opérés par ATT indiquée après échec d’AS.
les images n’étaient pas interprétables ; par ailleurs, la fixa- L’indication opératoire était la douleur, la LOB, le DDP. Il
tion du disque donnait une amplitude de mouvement légè- s’agissait de 83,3 % de patients stade Wilkes IV et plus,
rement limitée par rapport aux techniques sans fixation présentant des douleurs cotées à 90–100 sur une EVA à
discale [11] ; L’auteur insistait sur la difficulté d’interprétation 100. Parmi les patients, 50 % présentaient une ouverture
des IRM postopératoires et sur la nécessité d’autres études. buccale entre 20 et 29 mm. Le traitement effectué était soit
McCain et al. [13]. Deux catégories d’inclusion : Wilkes II-III discectomie, soit plicature rétrodiscale, soit éminencectomie,
(71,4 %) et IV-V (28,6 %). Trente-deux patients et 42 ATM soit éminoplastie, soit, enfin lyse des adhérences. Parmi les
traités par AS et suture discale. Absence de douleurs à 12 mois. patients, 71 % avaient une amélioration de leurs douleurs, 61 %
Ces résultats étaient de 86,7 % pour les Wilkes II-III et de 25 % de l’ouverture buccale à 12 mois. Au total, 38,7 % ont dû avoir
pour les Wilkes IV-V avec une moyenne de 71 %, similaires à un remplacement articulaire par prothèse. Cet auteur
ceux de la chirurgie ouverte. Pas d’IRM postopératoire. Pas de concluait que l’AS permettait de limiter de manière impor-
différence sur les bruits pré et postopératoires. tante les indications d’ATT. Dans les cas ultimes, la prothèse
Schiffman et al. [14]. Il s’agissait d’une étude sur 96 patients d’ATM était parfois nécessaire. L’information de l’évolution de
suivis durant 60 mois. Ces patients étaient porteurs de DDP. la maladie et des risques ultérieurs de chirurgie plus lourde
Cet auteur a trié de façon randomisée ces patients en 4 grou- devait être fournie au patient.
pes. Chacun des groupes avait une des thérapeutiques Tzanidakis et Sidebottom [16]. Les auteurs ont évalué les
suivantes : traitements médicamenteux (conseils comporte- performances de l’AS pour faire le diagnostic de degré
ments et règles hygiéno-diététiques, AINS, antalgique), réha- d’atteinte de l’ATM. Ils ont ensuite comparé les résultats de
bilitation (gouttière, kinésithérapie, psychothérapie. . .), ALL, l’AS à ceux d’éventuelles ATT effectuées secondairement chez
ATT avec repositionnement discal si possible, sinon le même patient. Le taux de sensibilité de l’AS était de 87 % et
discectomie ; pas de différence significative entre les diffé- de spécificité de 99 % pour apprécier le degré de maladie de
rents groupes aux différents temps de suivi, précoces ou l’ATM et classer selon Wilkes (sensibilité de 94 % et spécificité
tardifs. Malgré ce, amélioration plus importante des douleurs de 98 %). L’étude a été menée durant 7 ans sur 37 patients
après ATT ; les échecs du traitement médicamenteux ont pu opérés par ATT après échec d’AS, dans une série de 657 AS.
être une indication de gouttière ; les échecs de gouttière ont L’intervalle entre les 2 était de 6 semaines à 6 mois. La
pu être une indication d’AS et ceux des AS une indication décision de réintervention était prise en fonction des résultats
d’ATT. Pour cet auteur, les chirurgies précoces peuvent parfois de l’AS et de la persistance de symptômes. Les patients ayant
être inutiles. Le succès pouvait être évalué de façon très une AS normale n’ont pas été arthrotomisés. Cet auteur
variable. Si on prenait la capacité à mieux manger on avait indiquait que seuls 20 % des chirurgiens maxillo-faciaux
87 % de bons résultats à 60 mois. Si on prenait l’OB > 35 mm anglais avaient l’expérience de l’arthroscopie et que la majo-
on arrivait à 77 % et si on prenait l’absence de douleur on rité d’entre eux ne sentaient pas le besoin d’en utiliser un. Sur
arrivait à 54 %. Par ailleurs, les résultats fonctionnels s’amé- le plan du diagnostic, l’AS était supérieure à l’arthrographie et
lioraient dans le temps sur le plan des douleurs et de l’ouver- même à l’IRM pour les adhérences articulaires, les perfora-
ture buccale ; en revanche, les bruits changeaient peu, sans tions discales et autres signes d’arthrose.
différence entre les groupes. Concernant les IRM, la position Yang et al. [17]. Cet auteur a développé une technique de
du disque était inchangée dans 89 % des cas et améliorée repositionnement discal personnelle en réponse aux échecs
dans 11 % des cas, avec des résultats légèrement meilleurs qu’ils constataient avec la technique de McCain et d’Ohnishi.
dans le groupe chirurgie. Cet auteur a par ailleurs évalué le Au total, 2167 patients et 2622 ATM opérés. Plusieurs points
coût de ces prises en charge avec des différences majeures étaient évoqués : les indications du repositionnement discal, la
(1385 $ pour le groupe médicamenteux, 2379 $ pour le groupe technique de repositionnement, l’évaluation postopératoire à
réhabilitation, 7890 $ pour le groupe AS et 13 128 $ pour le court et long terme. La technique consistait en une lyse des
groupe ATT). Cet auteur, suivant les principes de l’IAOMS, tissus pré- et latéro-discaux par coblation sur 2 mm de pro-
préconisait de ne pas opérer avant 6 mois. L’expérience du fondeur, suivie d’une réduction du disque avec une sonde et
praticien restait essentielle et 1 patient du groupe médica- suture double (parfois simple ou triple) avec une aiguille
ment et 1 patient du groupe réhabilitation ont tout de même spécifique et un fil non résorbable. L’IRM de contrôle était
dû être opérés. Enfin, si une chirurgie était indiquée, il conve- effectuée à 7 jours. Le suivi postopératoire montrait un trouble
nait de débuter par l’AS. L’ATT restait la dernière extrémité. occlusal dans 84,4 % des cas témoignant du repositionnement
L’OB était meilleure après AS qu’après AC, réservant l’AC aux discal ; une gouttière (ou un blocage par élastiques) était
patients sans LOB. Cet auteur évoquait le peu d’amélioration portée après l’intervention. Le disque était considéré comme
de la position du disque avec les techniques utilisées ; par étant en bonne position dans 95,4 % des cas.
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Au total, en cas d’échec d’AS, une ATT peut se discuter, avec Déclaration de liens d’intérêts
des résultats significatifs ; La technique utilisée, en complé-
ment de l’ancre Mitek [4,5] peut être une plicature du disque Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
ou un lambeau de muscle temporal [15]. La discectomie est à
éviter [20]. Enfin, la prothèse d’ATM est à limiter autant que
faire se peut mais lorsqu’elle est posée, ses résultats sem-
Références
blent bons [15] ; le peu d’études comparatives sur le sujet, [1] Wilkes CH. Internal derangements of the temporomandibular
notamment avec un groupe témoin, nous paraissent devoir joint. Pathological variations. Arch Otolaryngol Head Neck Surg
limiter autant que faire se peut cette technique assez 1989;115:469–77.
lourde. [2] Abboud W, Yahalom R, Givol N. Treatment of intermittent
locking of the Jaw in Wilkes stage II derangement by arthro-
scopic lysis and lavage. J Oral Maxillofac Surg 2015;73:1466–72.
La position du disque peut-elle être améliorée par la [3] Bustaman F, Torroni A, Samman N. The efficacy of intra-
chirurgie de l’ATM ? articular hyaluronic acid in chronic symptomatic temporoman-
dibular joints: a randomized controlled trial. 21st ICOMS 2013.
Da Silva rapporte une amélioration de la position du disque Int J Oral Maxillofac Surg 2013;42:1370.
après ALL, dans 66 % des cas à 6 mois, pour ceux qui ont eu [4] Da Silva PA, Fatima Fernandes Lopez MT, Silva Freire F. A
des IRM postopératoires [4]. Dans une autre étude, ce chiffre prospective study of 138 arthroscopies of the temporomandib-
est de 65 % de normo-position postopératoire et 20 % ular joint. Braz J of Otorhinolaryngol 2015;81:352–7.
[5] De La Sen Corcuera O, Millón Cruz A, Encinas Bascones A, Varela
d’amélioration de la position discale postopératoire après
Reyes E, Martı́nGranizo R, Berguer A. Effectiveness of TMJ
AS + repositionnement sur un ou deux pins [12] ; Martin- arthroscopy for the treatment of temporomandibular disor-
Granizo et Millo-Cruz [12] insistent sur la difficulté d’inter- ders, comparing lysis and lavage with operative arthroscopy.
prétation des IRM postopératoires. Pour Yang et al., la 21st ICOMS 2013. Int J Oral Maxillofac Surg 2013;42:1370.
normo-position discale nécessite une lyse pré-discale et [6] Dimitroulis G. Comparison of the outcomes of three surgical
treatments for end-stage temporomandibular joint disease. Int
une technique de suture rétrodiscale par 2 points ; cette
J Oral Maxillofac Surg 2014;43:980–99.
technique permettrait d’obtenir 95,4 % de bonne position [7] Emes Y, Arpinar IS, Öncü B, Aybar B, Aktas I, Badri N, et al. The
discale postopératoire [17]. next step in the treatment of persistent temporomandibular
Au total, la position du disque peut être améliorée grâce joint pain following arthrocentesis: a retrospective study of
à une lyse prédiscale et une double suture selon la 18 cases. J Craniomaxillofac Surg 2014;42:e65–9.
[8] Li H, Cai X, Yang C, Wang S, Huang L. Ruptured disc after
technique de Yang [17], mais c’est la seule étude qui
repositioning in the temporomandibular joint: a retrospective
démontre des résultats significatifs ce qui fait relativiser magnetic resonance imaging study. Br J Oral Maxillofac Surg
l’intérêt du positionnement discal. Les autres techniques 2014;52:545–50.
sans [4,5] ou avec sutures [10,13] n’ont pas démontré [9] Garcia Jimenez T, Munoz Guerra MF, Rodriguez Campo FJ,
d’amélioration stable à long terme de la position du disque Fernandez Dominguez M, Gill Diez Usandizanga JL. Early versus
late surgical arthroscopy in patients with temporomandibular
en IRM.
dysfunction. Relationship with thee use the presurgical splint.
21st ICOMS 2013. Int J Oral Maxillofac Surg 2013;42:1371.
Faut-il chercher à améliorer la position du disque ? [10] Goizueta-Adame CC, Pastor-Zuazaga D, Orts Bañón JE. Arthro-
scopic disc fixation to the condylar head. Use of resorbable pins
Tous stades confondus, les résultats postopératoires des AI et for internal derangement of the temporomandibular joint
des ALL sont identiques [5]. Pour Schiffman et al., l’améliora- (stage II-IV). Preliminary report of 34 joints. J Craniomaxillofac
tion de la position du disque est difficile à obtenir quelle que Surg 2014;42:340–6.
soit la technique utilisée. Cette reposition ne change d’ail- [11] Martin-Granizo R, Millon A, Encina A, de la Sen O, Ganado T,
Berguer A. Disc reposition with resorbable pins in TMJ arthros-
leurs rien à la symptomatologie postopératoire [14]. Pour
copy. Clinical and MRI findings at 12 months. 21st ICOMS 2013.
Dimitroulis, l’amélioration significative de la symptomato- Int J Oral Maxillofac Surg 2013;42:1371.
logie postopératoire (douleur, cinématique mandibulaire) est [12] Martin-Granizo R, Millo-Cruz A. Discopexy using resorbable
également similaire (passant de 88 % de mauvais résultats pins in temporo-mandibular joint arthroscopy: clinical and
préopératoires à 45 % de bons résultats et 40 % de résultats magnetic resonance imaging medium-results. J Craniomaxil-
lofac Surg 2016;44:479–86.
excellents en postopératoire), quelle que soit la technique
[13] McCain J, Hossameldin RH, Srouji S, Maher A. Arthroscopic
utilisée sur des Wilkes V [6]. Le fait de fixer le disque en bonne discopexy is effective in managing temporomandibular joint
position diminuerait la mobilité postopératoire par rapport internal derangement in patients with Wilkes stage II and III. J
aux techniques sans repositionnement discal [11,12] et pré- Oral Maxillofac Surg 2015;73:391–401.
senterait un risque de trouble occlusal [11,17]. Enfin, le repo- [14] Schiffman EL, Velly AM, Look JO, Hodges JS, Swift JQ, Decker
KL, et al. Effects of four treatment strategies for temporo-
sitionnement discal ne donnerait pas d’amélioration sur les
mandibular joint closed lock. Int J Oral Maxillofac Surg 2014;
bruits articulaires [13]. 43:217–26.
Au total, il n’est pas utile de chercher à améliorer la position [15] Sidebottom A, Tzanidakis K. Outcomes of open TMJ surgery
du disque. following failure to improve after arthroscopy: is there an
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algorithm for success. 21st ICOMS 2013. Int J Oral Maxillofac [18] Al Moraissi EA. Open versus arthroscopic surgery for the
Surg 2013;42:1368. management of internal derangement of the temporoman-
[16] Tzanidakis K, Sidebottom AJ. How accurate is arthroscopy of dibular joint: a meta-analysis of the literature. Int j Oral
the temporo-mandibular joint? A comparison of findings in Maxillofac Surg 2015;44:763–70.
patients who had open operations after arthroscopic manage- [19] Reston JT, Turkelson CM. Meta-analysis of surgical treatments
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