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Techniques de
massage suédois
cinétique®
Livre 1
Outre la détente, les effets bienfaisants de ce massage sont nombreux et ont des répercussions sur
l’ensemble des systèmes musculo-squelettiques et organiques. Ils se traduisent notamment par :
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Les techniques du massage suédois cinétique s’appliquent d’un point d’attache musculaire à un
autre. On travaille les tendons
Ceci a pour but de procurer une très grande détente musculaire et de favoriser une augmentation de
l’amplitude de mouvement d’où le terme « cinétique » qui veut dire mouvement.
Enfin, le massothérapeute est également formé pour agir dans la prévention et le soulagement des
douleurs chroniques grâce à des techniques de massage thérapeutique précises ayant des actions sur les
tissus mous (musculaires et conjonctifs). Il exerce sa profession en complémentarité et dans le respect
des champs d’interventions des autres professionnels de la santé.
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Le massage suédois cinétique est une expérience en soi. Il aide à donner plus d’acuité à la
conscience individuelle, gage d’une qualité de vie optimale.
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© Copyright Kiné-Concept 1987
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Définition
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Historique
Historique de la massothérapie
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C’est au XIX siècle que le mot « massage » fait son apparition pour la première fois dans le
vocabulaire français.
2. HISTOIRE DU MASSAGE
Le massage est l’une des plus vieilles formes de thérapie populaire. Son origine peut être
retracée jusque dans l’Antiquité, près de 3000 ans avant Jésus-Christ.
Les peuples de l’Inde, de la Perse, de l’Égypte et du Japon en vantent les mérites dans leur
littérature. Les Chinois l’ont utilisé très tôt en le combinant à des exercices physiques et
respiratoires. D’ailleurs, les trois plus anciennes méthodes thérapeutiques chinoises sont :
l’acupuncture, le moxa et le massage. On l’utilisait pour traiter les fractures, les blessures et les
plaies. En Inde, c’était même un devoir religieux que de s’astreindre à une certaine abstinence,
aux bains, aux frictions et aux onctions.
Plus tard, les Grecs, intéressés par la beauté et l’éducation physique, pratiquèrent le
massage à tous les niveaux de la société, du praticien à l’esclave, dans des buts divers tels que :
Dans les gymnases et dans les palestres, il était courant de faire suivre un bain d’une bonne
friction avec des huiles.
Chez les Romains, le massage n’avait pas de connotation scientifique. On le pratiquait plutôt
dans les thermes, les lieux publics constitués de jardins, les stades, les promenades, les salles
de repos, les gymnases et les ateliers de massage. Étant mal fréquentés, ces lieux se
transformèrent en lieux de débauche et ceci contribua à bâtir une très mauvaise renommée à ce
qui touchait la pratique des soins corporels. Ils furent alors associés à la pratique de mœurs
douteuses.
L’influence de Rome, l’un des plus brillants royaumes de l’histoire, se répandit sur tout le
continent. Ainsi, au Moyen-Âge et durant la majeure partie de la Renaissance, ayant acquis une
très mauvaise réputation, le massage fut proscrit par la totalité des clergés. On incitât plutôt le
peuple à se tourner vers les prières.
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Au 16 siècle, le massage est progressivement abandonné et tombe dans l’oubli car même
les médecins en défendaient l’usage. Ce n’est que vers la fin de la Renaissance que des
médecins outrepassent ces préjugés et réinstaurent la pratique du massage et de la
gymnastique.
Il y a évidence de principes scientifiques dans l’art du massage tel que pratiqué du temps
d’Hippocrate. D’ailleurs, celui-ci est le premier à en discuter les qualités et les contre-indications.
Ambroise Paré, le père de la chirurgie, utilise le massage chez certains opérés incapables
d’exercices et Galien, chez les Romains, en parle dans ses traités de médecine.
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Après la découverte de la circulation sanguine par Harvey au 17 siècle, il y a recrudescence
de cette thérapie mécanique. En ce sens, Andry, notant les effets des frictions sur la circulation
et la couleur de la peau, a l’idée d’utiliser le massage pour assurer ou maintenir la circulation
sanguine.
Vers la même époque, Tissot publie un livre sur l’exercice physique et mentionne les frictions
effectuées avec les mains, une éponge, une nasse, une flanelle, une lanière de crin. Il est aussi
le premier à parler de pétrissage :
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Historique
« En noyant, en triturant les humeurs arrêtées dans les ligaments des jointures, nous
donnons à la circulation une activité qu’elle était en train de perdre. De là, nous pouvons dire que
nous empêchons les ligaments de former une masse obstruante qui ferait perdre toute
mobilité... »
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On réalise, au 18 siècle, que la peau n’est pas seulement une enveloppe mais un organe qui
pourrait être traité manuellement.
Du temps de leur suprématie, les armées françaises découvrent les effets curatifs des
douches-massages d’Aix-les-Bains.
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Au 19 siècle, Piorry est le premier, en 1818, à faire des recherches sur les effets
« physiologiques » du massage. Il note les réactions sur la peau et ses constituantes, sur les
muscles et les jointures et pour la première fois, mentionne les tapotements.
Par la suite, Per Henrik Ling (1776-1839) fonde l’école suédoise basée sur la gymnastique et
le massage. Cette méthode donne naissance à la kinésithérapie qui se répandra par la suite.
Mezger fonde aussi son école en Hollande. Il établit ses techniques de massage sur des
bases plus physiologiques, ce qui attire le respect des médecins et des chirurgiens du temps.
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Quelques années plus tard au 20 siècle, Hoffman, disciple de Mezger, s’impose en
Allemagne tandis qu’en Angleterre, les experts sont Mary McMillan, suivie de J.B. Mennell. Ce
dernier, influencé par les techniques de Lucas-Championnière, a fait un travail fantastique de
rééducation durant la guerre 1914-1918.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Historique
Cornélius préconise le massage des zones réflexes, qu’il appelle « massage de contact ».
Les manœuvres de Wetterwald, utilisées en France en 1910 pour le traitement des névralgies et
de la cellulite, sont assez semblables à celles de Cornélius.
Jacquet, en 1900, recommande le massage pour certains troubles cutanés, massage qu’il
appellera plus tard « massage plastique ».
Une thérapeute allemande, Elizabeth Dicke, bouleverse les notions déjà établies en
développant la technique de massage du tissu conjonctif. Cette technique très spéciale est
pratiquée aujourd’hui par ses nombreux adeptes, entre autres Kohlsrauch. Dicke nous fait
réaliser à quel point nous savions peu de choses sur les effets du massage.
En résumé, le massage est un art très ancien qui a su s’implanter et continue de le faire dans
les mœurs des différentes régions du monde, dont le Québec.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Principes de bases du MSC
Locaux
Pressions glissées Frictions : -Mains pleines Réchauffement
Locaux Élongations
-Longitudinaux
-Transversaux
Frictions : -Ulnaires
-Talon de main Travail
-Longitudinaux -Digitales spécifique
-Ponctuelles 10 - 15 minutes
-Transversaux -Ponçages
-Pressions ischémiques
Séparations
Ébranlements
Élongations
Pétrissages Ébranlements
Drainages Retour
Travail péri-articulaire
NB : Les drainages peuvent être introduits à tout moment, au besoin.
Retour à la manœuvre précédente après chaque manœuvre accessoire utilisée afin
d’en vérifier l’efficacité.
Travail Travail sur le segment spécifique (30 min / Massage sur professeur)
d’approche
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Coté opposé Effleurage Pression Pétrissage Pétrissage Pétrissage Pétrissage Foulage longitudinal Drainage local
glissée longitudinal transversal longitudinal transversal global
Face oposée global global local local Pétrissages
Foulage transversal locaux
Antagonistes global
Pétrissages
Dégagement Foulage longitudinal globaux
vasculaire local
Drainage global
Dégagement ►de plus en plus profond et de plus en plus local► Foulage transversal 3x
nerveux local
Effleurage
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE
manœuvres
accessoires Accessoires à utiliser : Accessoires Vibration
à utiliser :
Manœuvres TPA
de bases : Percussions : Percussions :
Pressions ischémiques
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REPÈRES ANATOMIQUES
MANŒUVRES EN MSC®
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC
Alors que le thérapeute utilise principalement les effleurages, les pétrissages et les drainages au
cours d’un massage de relaxation, plusieurs autres manœuvres sont utilisées lors d’un massage
spécifique.
Les manœuvres de bases d’un massage spécifique sont les effleurages, les pressions glissées, les
pétrissages, les foulages, et les drainages.
Dans le but d’atteindre une plus grande profondeur, on ajoute, entre les manœuvres de bases
et/ou à la fin du massage, des manœuvres appelées « accessoires ». Les manœuvres accessoires sont
les percussions, les frictions, les pressions ischémiques, les ébranlements, les élongations, les
compressions, les vibrations et le travail péri-articulaire.
2.1.1 EFFLEURAGE
Un effleurage est un glissement centripète de la main ou d’une de ses parties sur la peau,
utilisant une pression suffisante pour créer une légère déformation des tissus superficiels
2.1.2 PRESSION GLISSÉE Pression un peu plus forte, on entre au niveau des muscles
La pression glissée est un glissement sur la peau avec toute la surface de la main ou une
de ses parties, le pouce (séparations), l’avant-bras ou le coude; allant de superficiel à profond.
Elle est généralement faite dans une direction centripète, c'est-à-dire vers le cœur; pour
favoriser le retour liquidien. Elle peut cependant se faire transversalement aux fibres.
Main complète
Avec le talon de la main (talonnade)
Avant-bras
Coude Pour plus de pression, avoir une pression ponctuée plutôt que large
Avec les phalanges
Avec la pulpe du pouce
Séparation avec le tranchant du pouce Dégager le tissu conjonctif pour séparer 2 muscles
près, leur donner plus de mobilité
2.1.3 PÉTRISSAGE
Le pétrissage est une manœuvre dans laquelle les mains (paume-doigts, doigts-doigts,
pouces-doigts) travaillent en opposition afin de produire la compression, le soulèvement et la
torsion du segment massé. Elle est appliquée sur un muscle ou un groupe musculaire et ne
nécessite pas toujours l’utilisation des trois composantes. Le palper-rouler, un pétrissage à effet
cutané, sera expliqué plus longuement dans la section des éléments de compétences.
Dissocier ou associer les fibres et les faisceaux musculaires ainsi que les tissus
conjonctifs.
Amorcer un relâchement musculaire.
Préparer les tissus pour un travail plus profond.
Pétrissage longitudinal
Pétrissage par compression
Pétri-drainage
Transversal
Localisé
Palper-rouler (effet cutané)
En pince à une main
En pince à deux mains
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC
2.1.3.5 PALPER-ROULER
2. Mains à l’horizontale sur la surface à travailler, la main inférieure monte vers l’autre
main en y opposant le bord radial de son index. Le décollement graduel de la main
supérieure permet de faire avancer le pli de peau jusqu’au bord ulnaire de la main
supérieure. Les pouces ne servent pas dans cette manœuvre et restent ouverts.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC
4. Méthode dite « l’araignée ». Le pli de peau est formé entre le pouce et les doigts de
chaque main qui travaillent simultanément dans la même direction, en alternant les
doigts pour permettre au pli de peau d’avancer. Un léger décollement vers le plafond
permet d’augmenter la séparation entre la peau et le fascia sous-jacent.
2.1.4 FOULAGE
Circulaire
Parallèle
Croisé
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC
Tension cutané
Torsion cutané
Pression des pouces dirigée vers l’éminence thénar (circulaire)
Mouvements des pouces constant et fluide
Appui des mains englobant, stable et confortable
Amplitude du mouvement circulaire ou aller-retour
Précision et couverture (groupe musculaires /points d’attaches et largeur du
muscle)
Respect du sens des fibres musculaires (longitudinal ou transversal)
Progression (S-P-S)
Profondeur et intensité atteinte et maintenue
Posture ergonomique (escrimeur en général)
Transfert de poids bien utilisé (pression alternée ou pression aller-retour)
1) Favorise la dissociation des fibres musculaires, des tendons et des fascias d’un
même plan.
2) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres musculaires et
conjonctives (fibres collagènes, élastiques, réticulaires) en les étirant.
3) Favorise le désengagement des ponts actine et myosine résiduels de façon
locale.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC
2.1.5 DRAINAGE
Le drainage est un glissement lent et profond effectué dans la direction favorisant le retour
veineux. Cette manœuvre peut être exécutée avec une ou deux mains, ou encore avec l’avant-
bras.
Une main
Deux mains
Avant-bras
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC
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Il existe plusieurs types de percussions en MSC , variant selon la partie des mains
qui entre en contact avec la peau du receveur et le mouvement de rebond utilisé.
L’amplitude de mouvement et la vitesse d’exécution de la manœuvre en détermine sa
profondeur, il est donc possible d’ajuster celle-ci en cours d’exécution.
NB : La durée de maintien est variable selon la réponse des tissus d’un receveur à un
autre. L’indication de période « brève » ou « prolongée » est alors relative.
2.2.2 FRICTION
1) Aide à réduire les adhérences formées entre les plans musculaires et les
fascias de façon ponctuelle.
2) Aide à réorganiser les fibres de collagènes du tissu conjonctif formant les
fascias et les tendons.
3) Favorise la dissociation des fibres musculaires, des tendons et des fascias d’un
même plan. Action surtout ciblée sur le tissu conjonctif (fascias).
4) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres musculaires et
conjonctives (fibres collagènes, élastiques, réticulaires).en étirant et en
allongeant les fibres.
La pression ischémique est une pression ponctuelle et continue. Elle s’effectue en utilisant
une partie de la main (principalement le pouce) ou le coude jusqu’à l’obtention d’un relâchement
des tissus musculaires et conjonctifs.
Avec :
Le pouce
Les jointures
Le pisiforme
Le coude
2.2.4 ÉBRANLEMENT
Les ébranlements sont des secousses alternées d’une ou de plusieurs masses
musculaires effectuées à une ou deux mains, soit par opposition des ventres musculaires, soit
par opposition de leur origine et insertion.
Bien que cette manœuvre puisse être utilisée sur tous les muscles, l’application des
ébranlements est particulièrement indiquée sur les muscles filiformes
Ébranlement global par opposition latérale des ventres musculaires (ex : groupe de
muscles : cuisse)
Ébranlement localisé par opposition latérale du ventre musculaire (ex : biceps
Ébranlement global par opposition des points d’attaches musculaires
Ébranlement par bercement à une ou deux mains (ex : dos)
Ébranlement articulaire (ex : membre supérieur)
2.2.5 VIBRATION
Les vibrations sont des tremblements légers, rythmés et rapides transmis aux tissus
superficiels, mais ressentis en profondeur à l’intérieur des structures visées. Elles sont
effectuées à une ou deux mains.
Utilisées en début de massage, les vibrations préparent les tissus à un travail plus
profond. Utilisées en fin de massage, elles calment un segment après un travail
spécifique et aident au transit des déchets via les capillaires lymphatiques. Aucune
restriction ne s’applique pour l’utilisation des vibrations.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC
2.2.6 ÉLONGATION
Une élongation est un glissement progressif sur une masse musculaire effectué
dans le sens des fibres. Les élongations sont effectuées avec les deux mains se
déplaçant dans des directions opposées en créant un étirement temporaire des tissus.
6) Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les tissus articulaires
vers les réseaux sanguins et lymphatiques
EFFETS PHYSIOLOGIQUES
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques
1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE
Plusieurs recherches scientifiques ont démontré les effets du massage sur les différents systèmes
de l’organisme. Cependant, les nombreuses différences entre les protocoles de recherche utilisés ont
conduit à l’obtention de résultats souvent contradictoires. Même si on a démontré les effets du
massage sur les circulations sanguine et lymphatique, la relaxation musculaire, l’atténuation de la
douleur ou encore l’anxiété, beaucoup de travail reste à accomplir afin de valider les résultats et mieux
comprendre les mécanismes physiologiques qui y sont associés.
Les ouvrages utilisés au cours de la préparation de ce document sur les effets physiologiques du
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massage suédois cinétique incluent
ANDRADE, C-K., Paul Clifford, Outcome-Based Massage, États-Unis, Lippincott Williams & Wilkins,
2001, 373 p.
e
BOIGEY, M., Manuel de massage, 5 édition, Paris, Masson, 1989, 214 p
RATTRAY, F., L. Ludwig, Clinical Massage Therapy – Understanding, Assessing and Treating over
70 Conditions, Canada, Talus Inc., 2000, p. 7-230.
YATES, J., A Physician’s Guide to Therapeutic Massage: Its physiological effects and treatment
e
applications, Massage Therapists’ Association of British Columbia, 2 édition, Vancouver, Karyo
Communications, 1990, 99 p.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques
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2.1. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE
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2.2. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME NERVEUX
douleur).
relâchement musculaire.
4. Diminue la compression des trajets nerveux générée par les structures adjacentes en
5. Inhibe l’activité du système nerveux sympathique et favorise les effets du système nerveux
lent.
10. Stimule l’organisme lorsque le rythme du massage est rapide et de courte durée.
12. Normalise la sensibilité des récepteurs sensoriels en diminuant leur seuil d’excitabilité en
fin de massage.
périarticulaire (TPA).
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques
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2.3. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE
5. Réduit les adhérences formées entre les tissus conjonctifs (fascias) et la peau.
6. Aide à réorganiser les fibres collagènes de la matrice du tissu conjonctif (derme), surtout
lors de la cicatrisation.
7. Favorise la régulation des circulations sanguines et lymphatiques dans les tissus cutanés.
9. Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules tégumentaires vers
10. Facilite la circulation des globules blancs dans les tissus cutanés.
superficielles).
cutanés.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques
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2.4. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE
3. Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules musculaires et
4. Réduit la congestion des tissus musculaires. (en répartissant les masses liquidiennes
7. Diminue le tonus musculaire lorsque l’exécution des manœuvres est lente et prolongée.
8. Augmente le tonus musculaire lorsque l’exécution des manœuvres est courte et rapide
10. Favorise la dissociation des fibres musculaires, des tendons et des fascias d’un même
plan.
11. Aide à réduire les adhérences formées entre les plans musculaires et les fascias.
12. Aide à réorganiser les fibres de collagènes du tissu conjonctif formant les fascias et les
tendons.
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3.1. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME ARTICULAIRE
5. Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les tissus articulaires vers les
réseaux sanguins et lymphatiques.
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3.2. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME LYMPHATIQUE ET IMMUNITAIRE
1. Favorise le retour vers les veines sous-clavières du volume lymphatique se trouvant sous
le diaphragme (citerne de Pecquet).
2. Stimule la circulation lymphatique superficielle par des manœuvres ultra légères (voir la
remarque).
3. Favorise la réplétion (remplissage) des capillaires lymphatiques.
4. Aide à réduire l’œdème et la congestion tissulaire en favorisant le déplacement du liquide
interstitiel vers les capillaires lymphatiques.
5. Stimule le transit des déchets métaboliques vers les vaisseaux et autres organes
lymphatiques.
6. Favorise les réactions de défense immunitaire par inhibition de l’activité du système
nerveux sympathique lors de la relaxation.
7. Favorise le déplacement des globules blancs dans les zones tissulaires affectées.
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3.3. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME ENDOCRINIEN
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3.4. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME RESPIRATOIRE
1. Diminue le rythme respiratoire lorsque le rythme du massage est lent par inhibition de
l’activité du système nerveux sympathique.
2. Favorise une meilleure amplitude de mouvement de la cage thoracique par l’augmentation
de la souplesse musculaire.
3. Favorise une meilleure oxygénation du sang.
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3.5. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME URINAIRE
1. Favorise la filtration du sang et par conséquent la production d’urine par les reins.
2. Favorise l’élimination des déchets métaboliques par l’urine.
3. Facilite le travail des reins en favorisant les effets du SN parasympathique.
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3.6. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME DIGESTIF
1. Favorise le transit du chyme dans le petit intestin et le colon suite à l’application des
manœuvres abdominales.
2. Stimule les fonctions digestives suite à l’augmentation de l’activité du SNA
parasympathique obtenue par inhibition du SN sympathique lors de la relaxation.
3. Contribue à l’automassage des viscères sous-diaphragmatiques par l’amélioration de la
qualité et de l’amplitude respiratoire.
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3.7. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME OSSEUX
1. Maintient l’homéostasie du tissu osseux par les effets bénéfiques sur le système
cardiovasculaire, nerveux, endocrinien et musculaire.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques
Module 1
Physiologie
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction
Chapitre 1
INTRODUCTION
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction
2. INTRODUCTION.................................................................................................................................. 63
5. CELLULE ............................................................................................................................................. 66
1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE
Ce chapitre nous permettra d’acquérir des notions de base en biologie humaine. Nous y étudierons
les différences entre l’anatomie et la physiologie, l’organisation du corps et ses principales
composantes (cellules, tissus, organes et systèmes), les cavités du corps et leurs contenus, les
compartiments liquidiens du corps, la position anatomique de base et, finalement, les plans et les
termes anatomiques couramment utilisés.
Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :
2. INTRODUCTION
Le corps est composé de nombreux systèmes, notamment les systèmes cardiovasculaire, nerveux et
musculaire. Afin de faciliter notre apprentissage, nous étudierons un seul système à la fois. Il est
cependant important de réaliser que l’équilibre du corps ne peut être atteint que lorsque tous les
systèmes fonctionnent en harmonie. Afin d’apprécier la complexité des fonctions du corps et
l’importance de l’interaction entre les systèmes, voici un aperçu de quelques événements qui se
dérouleront dans votre corps au cours de la prochaine minute :
Votre cœur battra environ 70 fois, pompant le sang désoxygéné vers les poumons, et
le sang fraîchement oxygéné vers les organes et tissus du corps.
Vous inspirerez et expirerez de 12 à 14 fois, permettant à vos poumons de transférer
l’oxygène (O2) inspiré dans le sang, et d’expirer le gaz carbonique (CO2) retiré du sang.
Vos cellules utiliseront environ 250 ml d’O2 afin de produire l’énergie nécessaire au
maintien de leur activité métabolique. Ce processus entraînera la production d’environ
200 ml de CO2.
Vos muscles, vos os et vos tendons travailleront de concert pour permettre les
mouvements de votre corps et pour maintenir votre posture.
Vos reins filtreront jusqu’à 1 litre de sang afin d’en retirer les déchets métaboliques et
pour produire environ 1 ml d’urine.
Votre système digestif poursuivra la dégradation de votre dernier repas, transférant les
nutriments absorbés dans les systèmes sanguin et lymphatique.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction
L’anatomie et la physiologie sont deux disciplines scientifiques qui étudient les différents aspects du
corps humain. Ces termes sont définis comme suit :
3.1. ANATOMIE
3.1.1. Définition
L’anatomie (du grec anatome « disséquer ») est l’étude des structures composant
l’organisme et des relations qui existent entre elles. Cette science comporte des sous-
disciplines telles que l’histologie et la cytologie.
3.1.2. Histologie
L’histologie (du grec histos « tissu » et logos « science ») est l’étude des structures
microscopiques formant les tissus.
3.1.3. Cytologie
La cytologie (du grec kytos « cellule » et logos « science ») est l’étude des structures
microscopiques composant les cellules.
3.2. PHYSIOLOGIE
3.2.1. Définition
La physiologie est l’étude des fonctions du corps humain; du fonctionnement normal
des structures composant le corps et des relations existant entre ces structures. Cette
science comporte des sous-disciplines telles que la pathologie.
3.2.2. Pathologie
La pathologie est l’étude des changements physiologiques conduisant et/ou résultant
de la maladie.
L’étude du corps humain nous permet d’identifier six niveaux d’organisation, chaque niveau étant
composé de structures, de taille et de complexité distinctes (voir figure 1.1). Les six niveaux
d’organisation du corps humain sont les suivants :
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction
Exemples d’organes : peau, biceps brachial (muscle), humérus (os), cœur, poumons, estomac,
reins, yeux, etc.
On compte onze (11) systèmes distincts dans le corps humain, dont les systèmes digestif,
cardiovasculaire et nerveux. Le tableau 1.1 présente ces systèmes, leurs composantes et leurs
fonctions principales.
5. CELLULE
La cellule est l’unité structurale et fonctionnelle du corps humain, c’est-à-dire qu’elle représente la
plus petite unité vivante de l’organisme capable, tout comme l’organisme, de respirer, de se nourrir,
de réagir aux changements, de se régénérer et de se reproduire. Il existe plus de deux cents types de
cellules dans le corps. Leur taille et leur forme changent et s’adaptent selon leurs différentes
fonctions.
La figure 1.2a présente l’organisation structurale d’une cellule type et de ses organites. Une
courte description des fonctions principales de certains organites cellulaires est présentée ci-
dessous.
On appelle « transport membranaire » le déplacement des substances chimiques qui permet aux
molécules d’entrer ou de quitter la cellule en traversant la membrane plasmique. Parmi les
mécanismes de transport membranaire, on retrouve la diffusion, l’osmose et le transport actif.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction
5.3.1. Diffusion
La diffusion est le mouvement spontané des molécules passant d’une région où leur
concentration est élevée à une région adjacente où leur concentration est moins
élevée. Ce type de transport est passif, c’est-à-dire qu’il ne requiert pas d’énergie.
Ce mécanisme de transport est responsable des échanges gazeux entre le sang et les
poumons, conduisant à l’oxygénation du sang et à l’excrétion du gaz carbonique. De
plus, la diffusion permet la distribution de l’oxygène et des nutriments vers les cellules
du corps, et le transit des déchets métaboliques vers les vaisseaux sanguins et
lymphatiques.
5.3.2. Osmose
L’osmose est un mécanisme de diffusion s’appliquant spécifiquement aux molécules
d’eau. Ce mécanisme fait référence au déplacement spontané des molécules d’eau
d’un compartiment présentant une concentration élevée vers un compartiment adjacent
présentant une concentration plus faible. Comme pour la diffusion, ce mécanisme de
transport ne requiert pas d’énergie.
Malgré le caractère hydrophobique (qui repousse les molécules dissoutes dans l’eau)
de la membrane plasmique, l’eau peut diffuser librement à travers la membrane,
puisque la molécule d’eau est très petite et qu’elle est électriquement neutre.
Pour ce type de transport, les molécules se lient à des récepteurs situés sur la
membrane plasmique. Une fois lié à la molécule, le récepteur déclenche l’ouverture
d’un canal à travers duquel la molécule est poussée. Ce mécanisme de transport
requiert de l’énergie cellulaire fournie sous la forme d’ATP. énergie créée dans la mitochondrie
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction
6. TISSUS
Un tissu est composé d’un ensemble de cellules semblables. Les cellules du corps humain sont
spécifiquement regroupées afin de former quatre familles de tissu, soit le tissu épithélial, le tissu
conjonctif, le tissu musculaire et le tissu nerveux (figure 1.3).
Le tissu épithélial est non vascularisé, c’est-à-dire qu’il est caractérisé par l’absence de
vaisseau sanguin irriguant le tissu. L’organisation cellulaire très dense du tissu explique
cette caractéristique. En l’absence de vaisseaux sanguins, et donc d’une source directe
d’oxygène et de nutriments, le tissu épithélial se nourrit par diffusion de l’oxygène et
des nutriments présents dans le tissu conjonctif sous-jacent. De la même façon, les
déchets métaboliques produits par les cellules épithéliales sont diffusés vers les
vaisseaux sanguins et lymphatiques irriguant le tissu conjonctif sous-jacent.
Le tissu épithélial est innervé par une multitude de terminaisons nerveuses mesurant
les changements dans notre environnement. L’information ainsi captée est envoyée à
l’encéphale qui, après analyse, décidera des actions à prendre afin de maintenir
l’équilibre interne du corps. De cette façon, l’innervation de l’épithélium cutané
(épiderme) nous permet de percevoir certaines sensations telles que le toucher, la
pression, les vibrations, le froid, le chaud et la douleur.
Parmi les exceptions à cette règle, on observe le cartilage, les tendons et les
ligaments. Alors que le cartilage est non vascularisé, les tendons et les ligaments le
sont peu. Tout comme le tissu épithélial, le cartilage dépendra de la diffusion de
l’oxygène et des nutriments pour se nourrir et pour éliminer ses déchets
métaboliques.
74
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction
Application au massage :
®
Le but premier du massage suédois cinétique est de favoriser le déplacement des
liquides dans la direction du retour du sang veineux, c’est-à-dire vers le cœur. Les
manœuvres se feront donc de distal à proximal vers les veines sous-clavières pour
les membres supérieurs et le tronc, et vers les veines fémorales pour les membres
inférieurs.
®
De plus, comme le MSC favorise le déplacement des liquides, il favorisera l’apport
d’oxygène et de nutriments vers les cellules ainsi que le transit des déchets
métaboliques générés par les cellules du corps.
Application au massage :
Les adhérences observées dans les fascias enveloppant les nerfs, les vaisseaux
sanguins et les muscles peuvent entraîner la compression de ces structures. La
compression de nerfs et/ou de vaisseaux sanguins peut entraîner des
engourdissements et de la douleur, alors que la compression de muscles peut
entraîner la diminution de l’amplitude de mouvement.
Le massage a une incidence importante sur les tissus conjonctifs. Les manœuvres
telles que les effleurages, pétrissages, percussions et foulages stimulent le flot sanguin
et permettent l’augmentation locale de la température des tissus, favorisant ainsi la
souplesse des tissus conjonctifs. Le mouvement des tissus résultant de ces
manœuvres contribue aussi à défaire les adhérences mécaniquement.
On reconnaît trois types de tissus musculaires, soit les tissus musculaires squelettique, lisse et
cardiaque.
76
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction
Les cellules musculaires squelettiques composant ce tissu ont une apparence striée et
leur activité est contrôlée par le système nerveux somatique (volontaire).
Les cellules musculaires lisses composant ce tissu ont une apparence lisse (non striée)
et leur activité est contrôlée par le système nerveux autonome (involontaire).
Les cellules musculaires cardiaques formant ce tissu ont une apparence striée, mais
leur activité est contrôlée par le système nerveux autonome (involontaire).
Au cours d’un massage, pensez à la superposition des plans tissulaires, car chaque couche de
tissu conjonctif est généralement richement innervée et peut donc transmettre une multitude de
sensations, parmi lesquelles la douleur, autant que le bien-être.
77
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction
Les tissus du corps interagissent pour former les organes, alors que les organes présentant des
fonctions communes sont regroupés pour former un système. Le corps humain est composé de onze
systèmes majeurs. Le tableau 1.1 décrit les organes et les principales structures composant chaque
système ainsi que les fonctions générales de ces systèmes. Nous reparlerons plus en détail de
chacun de ces systèmes tout au long de la formation.
78
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction
Poumons et voies Permet les échanges gazeux entre l’air et le sang; participe à la
Respiratoire
respiratoires régulation du pH sanguin; facilite l’émission de sons.
Cellules et glandes
Régule les activités de l’organisme par la sécrétion d’hormones
Endocrinien sécrétant des
(messagers chimiques).
hormones
Les cavités du corps sont des espaces qui contribuent à abriter, protéger et soutenir les organes, les
glandes et les membranes internes du corps. Les cavités sont séparées les unes des autres par des
muscles, des os et/ou des ligaments. La figure 1.5 démontre les cinq cavités du corps. Le tableau 1.2
définit les limites de chacune de ces cinq cavités et identifie les principaux organes contenus dans
chacune d’elles.
Le corps humain est composé d’environ 60 à 70 % d’eau. Pour un adulte de 70 kg, ce pourcentage
représente environ 45 L d’eau. Cette eau est principalement utilisée pour donner du volume aux
cellules, aux tissus et aux liquides composant le corps et pour dissoudre de nombreuses substances
chimiques essentielles au bon fonctionnement des cellules.
Afin de bien se comprendre, il est primordial que tous les professionnels de la santé, qu’ils soient
médecins, physiothérapeutes ou massothérapeutes, utilisent le même vocabulaire pour identifier et
localiser les structures anatomiques du corps humain. À cette fin, les termes utilisés dans cet ouvrage
respectent la terminologie anatomique internationale entrée en vigueur en 1998 et leur description est
établie en fonction de la position anatomique de base.
Le plan sagittal est formé par une ligne imaginaire divisant le corps en un
segment droit et un segment gauche. À noter un plan sagittal médian divise le
corps en deux segments égaux et opposés (image miroir).
Le plan frontal est formé par une ligne imaginaire divisant le corps en un
segment antérieur et un segment postérieur.
Le plan transversal est formé par une ligne imaginaire divisant le corps en un
segment supérieur et un segment inférieur.
12. BIBLIOGRAPHIE
Adams, V. et coll, « Merveilles et secrets du corps humain », Sélection du Reader’s Digest, 1989,
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Kapit, W. et L.M. Elson, L’anatomie à colorier, 3 édition, Canada, Edisem/Maloine, 2004, 198 p.
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Marieb, E.N. Anatomy & Physiology Coloring Workbook: A Complete Study Guide, 6 édition,
San Franscisco, Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 350 p.
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Marieb, E.N., Essentials of Human Anatomy & Physiology, 6 édition, San Francisco, CA, USA :
Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 558 p.
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Mattson Porth, C. et M.P. Kunert, Pathophysiology: Concepts of altered health states, 6 édition,
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Rattray, F. et L. Ludwig, Clinical Massage Therapy: Understanding, Assessing and Treating Over
re
70 Conditions, 1 édition, Toronto, Talus Incorporated, 2000, 1178 p.
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Tortora, G.J. et S.R. Grabowski, Principes d’anatomie et de physiologie, 9 édition, Québec,
Éditions du Renouveau Pédagogique Inc., 2001, 1121 p.
Yates, J., A Physician’s Guide to Therapeutic Massage: Its physiological effects and treatment
e
applications, Massage Therapists’ Association of British Columbia, 2 édition, Vancouver, Karyo
Communications, 1990, 99 p.
87
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie
Chapitre 2
HOMÉOSTASIE
88
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie
89
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie
1. OBJECTIFS D’APPRENTISAGE......................................................................................................... 90
2. INTRODUCTION.................................................................................................................................. 90
6. BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................. 98
90
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie
1. OBJECTIFS D’APPRENTISAGE
Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :
Définir l’homéostasie;
Décrire quelques-uns des paramètres du milieu interne devant être contrôlés afin
de maintenir l’homéostasie;
Décrire les composantes d’un mécanisme de régulation;
Identifier les caractéristiques d’un mécanisme de rétro inhibition et d’un
mécanisme de rétroactivation et donner un exemple pour chacun;
Identifier les signes associés à l’inflammation aiguë et les recommandations
pouvant aider à réduire l’ampleur des signes inflammatoires;
®
Définir une indication et une contre-indication au MSC , et donner des exemples
pour chacun;
®
Décrire comment on doit adapter le MSC en présence d’une inflammation aiguë;
en présence d’une inflammation chronique.
2. INTRODUCTION
Le corps humain est composé de différents systèmes et organes, eux-mêmes composés de tissus
et d’une multitude de cellules. Les quelque trillions de cellules composant notre organisme ont besoin
d’évoluer dans un environnement stable et hautement contrôlé afin de se multiplier et d’accomplir de
façon efficace les fonctions dont elles sont responsables.
Dans le but de favoriser les fonctions cellulaires, la composition chimique du milieu interne
- donc du sang et du liquide interstitiel – doit être constamment renouvelée afin de prévenir la
déplétion des nutriments et l’accumulation des déchets métaboliques. Ce maintien de l’équilibre
chimique du milieu interne est appelé « homéostasie ».
2.2. HOMÉOSTASIE
En termes scientifiques, l’homéostasie (du grec homoios « semblable » et stasis
« position ») est l’état d’équilibre dynamique du milieu interne. Cet état résulte de l’interaction
incessante de tous les mécanismes de régulation de l’organisme, activée de façon à maintenir
de nombreux paramètres à des valeurs normales.
91
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie
Parmi ces paramètres devant être contrôlés et maintenus à des valeurs normales, nous
retrouvons le maintien de la concentration chimique de nombreuses substances dissoutes
dans le sang et le liquide interstitiel (glucose, calcium, sodium, potassium, etc.), le contrôle du
volume et de la composition chimique du sang, la pression artérielle, l’adaptation des rythmes
cardiaque et respiratoire au niveau d’activité physique et le maintien de la température du
corps.
3. RÉGULATION DE L’HOMÉOSTASIE
L’homéostasie du corps humain est constamment perturbée par les changements provenant
autant de l’environnement externe qu’interne du corps. Le simple fait de manger, de faire de l’exercice
ou d’attraper un rhume conduit à des modifications de la température corporelle, du besoin en
oxygène, de la concentration de glucose dans le sang, de l’activité du système immunitaire, etc.
L’objectif d’un mécanisme de rétro inhibition est d’inverser le stimulus initial. Dans
notre exemple, le stimulus initial était la baisse de la température du corps. Le
mécanisme de régulation a permis d’augmenter la température du corps, de retrouver
la température normale et, donc, de rétablir l’homéostasie. Une fois que l’homéostasie
est atteinte, le cycle cesse puisque les récepteurs ne sont plus activés.
4. DÉSÉQUILIBRE HOMÉOSTASIQUE
Lorsque les perturbations affectant le milieu interne sont sévères, certains organes et tissus du
corps perdent la capacité de fonctionner normalement et les mécanismes de régulation n’arrivent plus
à rétablir l’homéostasie. Dans ce cas, des déséquilibres du milieu interne surviennent et peuvent
occasionner des malaises, des maladies, ou encore, si les déséquilibres sont irréversibles, la mort.
Certaines perturbations pouvant causer des déséquilibres homéostasiques sont attribuables à des
agressions physiques provenant du milieu extérieur (chaleur intense, exposition à des produits
chimiques, accident, coupure, brûlure, infection, etc.), alors que d’autres proviennent du milieu
intérieur (hypoxie, variation de la glycémie, déshydratation, carence en vitamines ou en minéraux,
etc.). Le stress psychologique provenant de notre environnement social peut également causer un
déséquilibre homéostatique.
La présence d’un déséquilibre homéostasique peut se révéler sous différentes formes appelés
« signes » (changements mesurables, par exemple la fièvre) et symptômes (changements subjectifs,
par exemple la douleur). Ainsi, la fatigue peut causer un mal de tête, des problèmes de digestion
peuvent provoquer des nausées, une infection bactérienne peut provoquer de la fièvre et de la fatigue
généralisée.
4.1. LE CORPS, UN TOUT
Alors que nous étudierons indépendamment chaque système composant le corps, il est
d’une grande importance de comprendre que ce dernier fonctionne comme un tout. Le bon
fonctionnement d’un organe dépend du bon fonctionnement de tous les organes et systèmes
du corps. Chaque déséquilibre homéostasique affectant un système, un organe ou même un
tissu aura une incidence plus ou moins importante sur le fonctionnement du reste du corps.
Vasodilatation Une réaction inflammatoire survenant à la suite d’un traumatisme soudain est
qualifiée d’aiguë. Ce type d’inflammation est caractérisé par la rougeur, la chaleur,
Ex : blessure au genou --> l’œdème (enflure), la douleur et la perte (réduction) de fonction des tissus affectés ou
on masse la cuisse mais de l’articulation. Dans le but de réduire la douleur, de favoriser le renouvellement du
pas le genou ni la jambe et liquide inflammatoire et de réduire l’œdème, on peut suggérer au client de préconiser le
pied repos, l’application de glace, l’élévation du membre atteint au-dessus du niveau du
cœur et la compression du segment enflammé.
Massage : ne touche pas à la blessure, mais ok de masser en proximal pour
améliorer le drainage, la circulation. Débuter la réparation, éviter les adhérences
4.2.2. Inflammation chronique
®
4.3. INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS AU MSC
On appelle « indications au massage » tout malaise, toute condition ou pathologie qui
profitera d’un massage, c’est-à-dire tout état qui pourrait s’améliorer à la suite des effets
®
bénéfiques du MSC .
Il est à noter que la plupart des clients se présentant pour recevoir un massage le font
lorsqu’ils souffrent de déséquilibres homéostasiques. Il est donc très important pour le
thérapeute de vérifier l’état de santé de chaque client avant de procéder au massage, en
complétant consciencieusement un questionnaire santé au début de chaque rencontre et en
®
établissant les indications et les CI au MSC .
®
4.4. APPLICATION AU MSC
®
En massage suédois cinétique , tout signe suggérant la présence d’un déséquilibre
homéostasique aigu (infection bactérienne ou virale, inflammation et hypoglycémie par
exemple) représente une contre-indication au massage. Cette CI sera absolue lorsqu’un client
se présente avec de la fièvre et le thérapeute devra totalement s’abstenir de masser. Toutefois,
cette CI sera conditionnelle dans un cas d’inflammation aiguë. Le thérapeute pourra masser,
mais devra limiter les manœuvres aux régions proximales de la région atteinte.
Application au massage :
®
L’inflammation aiguë représente une CI conditionnelle au MSC . Dans ce cas, certaines
manœuvres peuvent être appliquées sur les segments proximaux du site inflammatoire. Ces
manœuvres, incluant les effleurages, les vibrations et les drainages, permettront de réduire la
perception de douleur et de créer un vide liquidien. Le vide liquidien favorisera l’élimination et la
régénération du liquide inflammatoire.
®
Les manœuvres de MSC ne devraient jamais être appliquées directement sur un site
inflammatoire aigu ou sur les régions distales, car cela aurait pour effet de favoriser la
congestion des tissus enflammés et d’augmenter la sensation de douleur.
97
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie
5. QUESTIONS DE RÉVISION
Question #6 : Récepteur sensoriel : Structure qui surveille la variation des paramètres du milieu interne
Message afférent : Infos transmises par les récepteurs sensoriels (influx nerveux ou signaux chimiques)
Centre d'intégration : Reçoit le message, l'analyse et décide de l'action à prendre
Message efférent : Information transmise aux effecteurs (influx nerveux ou hormones)
Effecteur : Organes, tissus et cellules qui reçoivent le message efférent envoyé
98
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie
6. BIBLIOGRAPHIE
Adams, V. et coll, « Merveilles et secrets du corps humain », Sélection du Reader’s Digest, 1989,
Montréal, 336 p.
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Kapit, W. et L.M. Elson, L’anatomie à colorier, 3 édition, Canada, Edisem/Maloine, 2004, 198 p.
Larousse, Grand atlas du corps humain : description, fonctions, pathologies, Paris, Larousse, 1996,
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Marieb, E.N. Anatomy & Physiology Coloring Workbook: A Complete Study Guide, 6 édition, San
Franscisco, Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 350 p.
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Marieb, E.N., Essentials of Human Anatomy & Physiology, 6 édition, San Francisco,
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Mattson Porth, C. et M.P. Kunert, Pathophysiology: Concepts of altered health states, 6 édition,
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Rattray, F. et L. Ludwig, Clinical Massage Therapy: Understanding, Assessing and Treating Over
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du Renouveau Pédagogique Inc., 2001, 1121 p.
Yates, J., A Physician’s Guide to Therapeutic Massage: Its physiological effects and treatment
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applications, Massage Therapists’ Association of British Columbia, 2 édition, Vancouver, Karyo
Communications, 1990, 99 p.
Chapitre 3
SYSTÈME OSSEUX
101
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux
2. INTRODUCTION................................................................................................................................ 103
1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE
Le contenu de ce chapitre nous permettra d’étudier les fonctions du système osseux et les
différentes formes d’os formant le squelette. À partir de l’exemple d’un os long, nous étudierons
l’anatomie des os, l’organisation des tissus osseux compact et spongieux, la croissance osseuse et
l’homéostasie du calcium. Nous terminerons ce chapitre avec l’étude des effets physiologiques du
®
MSC sur le système osseux, une description de certaines conditions et pathologies affectant ce
système et les informations nécessaires afin d’adapter votre massage lorsqu’un client est atteint
d’une de ces conditions ou pathologies.
Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :
2. INTRODUCTION
Le système osseux est composé de plus de 206 os qui forment le squelette. Chaque os est un
organe et, par conséquent, est formé d’un ensemble de tissus comprenant principalement du tissu
osseux (tissu conjonctif avec une matrice calcifiée), mais aussi divers types de tissus conjonctifs tel le
cartilage, le périoste et l’endoste.
Outre ses fonctions de protection des organes internes et de soutien des tissus mous, le système
osseux participe aux mouvements du corps, à l’homéostasie des minéraux, à la formation des
cellules sanguines et à la mise en réserve d’énergie.
2.1.1. Soutien
Les os du corps sont assemblés pour former le squelette. Leur surface rugueuse
ainsi que les reliefs osseux et les dénivellations observés à la surface des os servent
de point d’ancrage aux tissus mous tels que les tendons, les ligaments et autres tissus
conjonctifs.
2.1.2. Protection
La structure rigide du squelette permet la protection des organes internes contre
les traumatismes physiques. Les organes internes du corps sont répartis dans cinq (5)
cavités osseuses formées par le squelette, soit les cavités crânienne, vertébrale,
thoracique, abdominale et pelvienne (voir section 8, chapitre 1 – Introduction, livre 1).
104
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux
2.1.3. Mouvement
L’organisation des os, des muscles squelettiques et des tendons autour des
articulations permet le mouvement du corps. En effet, lorsqu’un muscle squelettique se
contracte, le rétrécissement musculaire engendre une traction sur les tendons, puis sur
l’os. L’os, se déplaçant dans l’axe de la traction, sert alors de levier et permet le
mouvement du corps ou d’une de ses parties.
2.2.1. Os longs
Comme le suggère son nom, un os long est un os dont la longueur est plus
grande que la largeur. La majorité des os formant les membres supérieurs et inférieurs
sont des os longs. Par exemple, les os longs du membre supérieur sont l’humérus, le
radius, l’ulna, les métacarpes et les phalanges. Les os longs du membre inférieur sont
le fémur, le tibia, la fibula, les métatarses et les phalanges.
105
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux
2.2.2. Os courts
Les os courts sont des os dont la largeur, la longueur et l’épaisseur sont
semblables. Ils sont plutôt cuboïdes. La plupart des os du carpe, situés au niveau du
poignet, et des os du tarse, situés distalement à la cheville, sont des os courts.
2.2.3. Os plats
Les os plats sont généralement larges et minces. Leur forme incurvée leur confère
de la force, car elle leur permet de répartir des charges sur toute la surface de l’os. La
scapula, certains des os formant le crâne, le sternum, les os coxaux et les côtes sont
des exemples d’os plats formant le squelette.
2.2.4. Os sésamoïdes
Les os sésamoïdes sont situés au niveau de certains tendons où la friction est
particulièrement importante. Ces os, présentant une forme arrondie semblable à celle
d’une graine de sésame, permettent de réduire la friction d’un tendon glissant sur un
os. L’os sésamoïde le plus volumineux du corps est la patella. Rotule
2.2.5. Os irréguliers
Les os irréguliers sont des os de forme et de grosseur variables ne pouvant être
classifiés dans aucune des catégories présentées ci-haut. Les vertèbres formant la
colonne vertébrale, le sacrum et les os faciaux sont quelques exemples d’os irréguliers.
Les os longs sont formés de plusieurs structures distinctes. Typiquement, ils consistent en une
diaphyse, deux épiphyses et deux métaphyses. De plus, les os longs comprennent un périoste, un
endoste et une cavité médullaire (figure 3.2).
6. Cavité médullaire : La cavité médullaire est un espace creux situé à l’intérieur de la diaphyse.
Chez l’adulte, cette cavité abrite la moelle osseuse jaune. Étant très riche en lipides, cette dernière
est responsable de créer une réserve d’énergie pour le corps.
7. Endoste : L’endoste est une couche de tissu conjonctif recouvrant la surface interne de la
diaphyse. Comme le périoste, l’endoste abrite diverses cellules osseuses dont les cellules
ostéogéniques, les ostéoblastes et les ostéoclastes (voir description des cellules osseuses,
section 4.1 de ce chapitre).
Le tissu osseux est un tissu conjonctif où les cellules osseuses sont emprisonnées dans la
matrice calcifiée. Cette dernière est composée d’environ 25 % d’eau, 25 % de fibres protéiques, en
particulier des fibres collagènes, et 50 % de minéraux cristallisés. L’histologie du tissu osseux nous
permettra d’abord d’étudier les types et les fonctions des cellules osseuses, puis les types de tissus
osseux composant les os du squelette.
4.1.3. Ostéoclastes
Les ostéoclastes sont responsables de détruire la matrice osseuse. Ces
cellules géantes sont mobiles et principalement localisées au niveau de l’endoste. La
destruction du tissu osseux, appelée « résorption osseuse », joue un rôle important
dans les mécanismes de croissance, de réparation et de renouvellement du tissu
osseux. Chez l’adulte, la génération de nouveau tissu osseux est compensée par la
résorption du vieux tissu osseux de façon à maintenir le volume osseux constant.
108
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux
L’os compact se divise en unités structurales appelées ostéons (figure 3.3 a). De
forme cylindrique, ces derniers sont parallèles à l’axe longitudinal de l’os. Les ostéons
sont principalement composés d’ostéocytes emprisonnés entre des lamelles osseuses.
Les lamelles osseuses sont constituées de couches concentriques de matrice osseuse
calcifiée. La partie centrale de chaque ostéon est traversée d’un canal abritant des
vaisseaux sanguins et lymphatiques, des nerfs et du tissu conjonctif.
Une autre différence par rapport au tissu osseux compact est qu’on ne retrouve
pas d’ostéon dans le tissu osseux spongieux. Ce dernier est plutôt composé de
lamelles osseuses organisées en trabécules (figure 3.4).
Les lamelles sont constituées d’une matrice osseuse calcifiée et forment des
couches concentriques. Entre chaque lamelle osseuse, de nombreux ostéocytes sont
emprisonnés dans des lacunes. Ici encore, un complexe réseau de canalicules permet
au liquide interstitiel de circuler de la cavité médullaire, où circulent les vaisseaux
sanguins, jusqu’à chaque ostéocyte, et de combler ainsi les besoins métaboliques des
cellules.
À noter, l’espace libre entre les trabécules osseuses est rempli de moelle osseuse
rouge. Cette dernière est responsable de l’hématopoïèse, c’est-à-dire de la génération
des cellules sanguines (globules rouges, globules blancs et mégacaryocytes). La
moelle osseuse rouge située dans les os coxaux, les côtes et le sternum est
particulièrement active à produire les cellules sanguines.
Le tissu osseux est un tissu bien vivant qui évolue et se transforme tout au long de notre vie. De
la gestation jusqu’au début de la vie adulte, les os grandissent, c’est-à-dire qu’un nombre de plus en
plus élevé de cellules et une quantité de plus en plus grande de matrices forment les os qui allongent,
s’épaississent et deviennent plus forts. Chez l’adulte, alors que les os cessent d’allonger, le tissu
osseux continue de se renouveler tout au long de sa vie, et ce, à un rythme variable adapté aux
conditions physiologiques et environnementales de l’individu. Ces conditions dépendront par exemple
de la diète alimentaire, des sécrétions hormonales, du niveau d’activité physique ainsi que de divers
facteurs génétiques, chimiques et psychologiques.
Application au massage :
Une attention particulière doit être apportée lorsqu’un massage est administré aux enfants et
aux adolescents. Leur croissance osseuse n’étant pas terminée, il est impératif de diminuer
la pression des manœuvres au niveau des cartilages de conjugaison.
5.4.1. Minéraux
Le calcium et le phosphore constituent un important pourcentage de la matrice
calcifiée. Un apport quotidien de ces minéraux ainsi que de fluorure, de magnésium, de
fer et de manganèse favorisera la croissance et la calcification du tissu osseux.
112
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux
5.4.2. Vitamines
De nombreuses vitamines sont essentielles à l’homéostasie du tissu osseux.
Parmi ces dernières, nous retrouvons les vitamines A, B12, C, D et K.
5.4.3. Hormones
Au cours de l’enfance, l’hormone de croissance (GH) joue un rôle clé en
stimulant la croissance et le développement des os. De l’enfance à l’âge adulte, cette
hormone favorise la croissance des os en longueur en stimulant la multiplication des
cellules formant le cartilage de conjugaison. Chez l’adulte, la même hormone stimule la
croissance en largeur des os en stimulant la génération de nouveaux ostéoblastes au
niveau du périoste et de l’endoste.
6. HOMÉOSTASIE DU CALCIUM
Le calcium joue plusieurs rôles clés dans l’organisme. Par exemple, la transmission normale des
influx électriques et la contraction des cellules musculaires reposent principalement sur une
concentration précise de calcium dans le sang et le liquide interstitiel. De plus, la coagulation du sang
et le déroulement normal de nombreuses réactions chimiques (enzymatiques) dépendent aussi du
calcium.
On appelle calcémie la concentration de calcium mesurée dans le sang. Cette dernière est
rigoureusement contrôlée et maintenue normale par des mécanismes de rétroaction négative (voir
section 3.2.2, chapitre 2 – Homéostasie, livre 1).
En effet, une baisse de la calcémie entraîne la stimulation de la résorption osseuse par les
ostéoclastes. Ce processus permet de dégrader une petite quantité d’os et de libérer le calcium
osseux dans le plasma sanguin. À mesure que le calcium est libéré dans le plasma, la
calcémie augmente et retourne à une concentration homéostasique.
7. RELIEFS OSSEUX
Les os présentent de nombreux reliefs structuraux ayant diverses fonctions spécifiques. Parmi
ces dernières, les reliefs osseux peuvent former des points d’attaches musculaires ou ligamentaires,
des articulations ou encore permettre le passage de nerfs et de vaisseaux sanguins. Les reliefs
osseux sont classifiés en deux grandes catégories, soit les dépressions et les ouvertures ainsi que les
protubérances osseuses.
Dépressions/ouvertures Description
®
8. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SYSTÈME OSSEUX
®
Le MSC n’a pas d’effet direct sur le système osseux. Cependant, les effets bénéfiques du massage
sur les systèmes nerveux, endocrinien et musculaire aideront à maintenir l’homéostasie du tissu
osseux.
9.1. PÉRIOSTITE
Description : Inflammation de la membrane du tissu conjonctif enveloppant la diaphyse
des os longs.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur extrême au toucher et au mouvement.
Étiologie : Causée par la compression et la traction musculaire répétitive sur le
périoste.
Facteurs de risque : Exercices physiques comportant des mouvements répétitifs tels que le
jogging, la danse aérobique et la marche en montagne. Le port de
chaussures à talons hauts représente aussi un facteur de risque pour la
périostite.
Prévention : Échauffement musculaire adéquat avant l’exercice, pratique d’exercices
adaptés à la physionomie de chacun, port de chaussures appropriées à
l’exercice ou à talon bas.
Traitement médical (selon l’avis du médecin traitant) :
Suspendre l’activité physique pour quelque temps, repos, AINS, glace ou
chaleur selon le cas.
®
Massage : Les périostites représentent des CI conditionnelles au MSC .
En phase d’inflammation aiguë : Les manœuvres ne s’appliquent qu’en proximal de la région
atteinte. On favorisera alors les effleurages, les vibrations, les foulages légers et les drainages
appliqués sans grande profondeur, mais répétés de nombreuses fois. L’objectif principal est
d’assouplir et de décongestionner les tissus, de favoriser le drainage du liquide inflammatoire et
d’aider à diminuer la perception de la douleur.
En phase d’inflammation post aiguë et pour les périostites chroniques : Les manœuvres
s’appliquent d’abord en proximal et localement puis, éventuellement, en distal. Favoriser les
pétrissages, les frictions, les foulages, les élongations et les drainages afin de stimuler la
revascularisation, la réparation des tissus affectés, le transit des déchets métaboliques, la
souplesse des tissus et, ainsi, d’aider à rétablir l’amplitude de mouvement. Toujours respecter
le seuil de douleur du client.
9.2. HYPERCYPHOSE
Description : Exagération de la courbure de la colonne vertébrale au niveau dorsal.
Symptômes et
caractéristiques : Tensions et/ou douleurs musculaires au niveau des rhomboïdes et des
pectoraux.
Étiologie : Généralement associée à l’étirement chronique des rhomboïdes et des
trapèzes moyens et/ou à la contraction des pectoraux. Peut-être congénital
ou postural.
116
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux
Facteurs de risque : Mauvaise posture, travail de bureau répétitif dans un environnement non
ergonomique, prédisposition génétique.
Prévention : Exercices visant à étirer les pectoraux et à renforcer les muscles du dos.
Assurer une bonne position Favoriser le massage des pectoraux afin d’en augmenter la souplesse
sur la table, ex : mettre des (foulages, élongations, frictions) et de permettre la rétraction des
coussins sous les épaules rhomboïdes. De plus, favoriser le travail péri-articulaire des épaules en
rotation externe afin d’augmenter la souplesse articulaire et d’étirer les
pectoraux.
À noter : Le travail péri-articulaire est une CI en présence d’hyperlaxité articulaire.
9.5. OSTÉOPOROSE
Description : Dégénérescence progressive du tissu osseux résultant en une grande
fragilité du squelette et des changements posturaux.
Symptômes et
caractéristiques : Généralement asymptomatique, mais peut causer de la douleur, des
difformités articulaires et augmenter l’incidence de fracture osseuse.
Étiologie : L’ostéoporose est causée par un taux plus important de décalcification, de
résorption osseuse et d’élimination du calcium sanguin qu’un taux de
production et de calcification du tissu osseux et d’absorption du calcium
alimentaire.
Facteurs de risque : Âge, sexe féminin, sédentarité, carence d’oestrogène suivant la
ménopause, hypocalcémie et/ou déficience en vitamine D, consommation
excessive de caféine et/ou d’alcool, tabagisme, prédisposition génétique.
Prévention : Programme d’exercices réguliers favorisant la coordination, l’équilibre et la
tonification musculaire, régime alimentaire adéquat, suppléments
alimentaires riches en calcium et en vitamine D.
Traitement médical (selon l’avis du médecin traitant) : Hormonothérapie, en particulier pour les
femmes ménopausées, calcitonine, biphosphonate, suppléments
alimentaires riches en calcium et en vitamine D.
118
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux
®
Massage : L’ostéoporose représente une CI conditionnelle au MSC . L’utilisation de
Demander si la condition est contrôlée manœuvres atteignant une grande profondeur et les manœuvres
- Prise de suppléments? engendrant un stress physique sur les os, comme les compressions
- Exercices physiques actifs? thoraciques, sont contre-indiquées chez les clients souffrant d’ostéoporose.
Toutefois, le thérapeute favorisera le massage de relaxation et les
manœuvres augmentant la souplesse articulaire (travail péri-articulaire).
9.6. FRACTURE
Description : Une fracture est une rupture de la continuité d’un os.
Symptômes et
caractéristiques : Mobilité anormale de l’os atteint, déformation, hémorragie interne (et
possiblement externe si la fracture est ouverte), inflammation, œdème,
douleur, ecchymose, etc.
Étiologie : Les fractures varient grandement en fonction de leur gravité, de leur forme
et du type de trait formé. Dans le cas d’une fracture de stress, un os peut se
fracturer sans rupture apparente. Cependant, une série de fissures
microscopiques atteignent le tissu osseux.
Facteurs de risque : Accident, chute, ostéoporose, entraînement physique intense et répété.
Traitement médical (selon l’avis du médecin traitant) : Varie en fonction de l’âge de l’individu,
du type de fracture et de l’os atteint. Le traitement vise le réalignement des
fragments osseux (réduction) et le rétablissement des fonctions de l’os
(fusion) par immobilisation (plâtre, attelle, plaques métalliques et vis, etc.).
Par la suite, on observe une période de consolidation où l’os réparé est
encore fragile.
®
Massage : Les fractures représentent une CI conditionnelle au MSC .
Toutes régions compensatoires En phase inflammatoire aiguë et en présence d’un plâtre : Appliquer les
méritent d'être traitées manœuvres en proximal de la fracture afin de stimuler le drainage du liquide
inflammatoire et réduire la perception de la douleur. Masser les muscles
compensatoires. De plus, favoriser le massage de relaxation afin d’aider à
réduire la perception de douleur et favoriser l’activité du SNA
parasympathique stimule la réparation des tissus.
En phase post aiguë et après avoir retiré le plâtre : Les manœuvres
s’appliquent d’abord en proximal et localement puis, éventuellement, en
distal. Les manœuvres telles que les effleurages, pétrissages doux,
tapotements, foulages, drainages et le travail péri-articulaire sont indiquées
afin de favoriser la circulation sanguine, la souplesse des tissus et
d’augmenter l’amplitude de mouvement. Toujours respecter le seuil de
douleur du client.
Règle générale :
L’homéostasie de l’organisme est un état d’équilibre dynamique qui requiert la participation de tous
les systèmes du corps. À cet effet, voici un aperçu de l’interaction du système osseux avec les autres
systèmes de l’organisme :
12. BIBLIOGRAPHIE
Adams, V. et coll, « Merveilles et secrets du corps humain », Sélection du Reader’s Digest, 1989,
Montréal, 336 p.
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Kapit, W. et L.M. Elson, L’anatomie à colorier, 3 édition, Canada, Edisem/Maloine, 2004, 198 p.
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Franscisco, Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 350 p.
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Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 558 p.
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Mattson Porth, C. et M.P. Kunert, Pathophysiology: Concepts of altered health states, 6 édition,
Philadelphia, 2002, 1525 p.
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Premkumar, K., The massage connection: Anatomy and Physiology, 2 édition, Baltimore, Lippincott
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Rattray, F. et L. Ludwig, Clinical Massage Therapy: Understanding, Assessing and Treating Over
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70 Conditions, 1 édition, Toronto, Talus Incorporated, 2000, 1178 p.
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Tortora, G.J. et S.R. Grabowski, Principes d’anatomie et de physiologie, 9 édition, Québec, Éditions
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Yates, J., A Physician’s Guide to Therapeutic Massage: Its physiological effects and treatment
e
applications, Massage Therapists’ Association of British Columbia, 2 édition, Vancouver, Karyo
Communications, 1990, 99 p.
123
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire
Chapitre 4
SYSTÈME ARTICULAIRE
124
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire
125
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire
2. INTRODUCTION............................................................................................................................. 127
1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE
Ce chapitre nous permettra d’identifier les différents types d’articulations du corps, les structures
tissulaires formant les articulations synoviales, les variations structurales des articulations synoviales
ainsi que les mouvements permis par ces dernières. Nous terminerons ce chapitre avec l’étude des
®
effets physiologiques du MSC sur les articulations, une description de certaines conditions et
pathologies articulaires affectant les fonctions normales des articulations et les informations
nécessaires afin d’adapter votre massage lorsqu’un client est atteint d’une de ces conditions ou
pathologies.
Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :
2. INTRODUCTION
Le système articulaire est formé des os, des muscles et d’une variété de structures de tissus
conjonctifs interagissant sur le plan des articulations. L’agencement spécifique de ces éléments
favorise la mobilité et la souplesse des articulations tout en assurant leur stabilité et leur résistance.
Une articulation se définit comme l’ensemble des éléments par lesquels les os s’unissent les uns
les autres. Les articulations accomplissent deux fonctions principales dans le corps. D’une part, elles
sont responsables de relier les os du corps afin de former le squelette. D’autre part, elles permettent
à la majorité des os du squelette de bouger, dans une ou plusieurs directions, de façon à générer le
mouvement du corps ou de ses composantes.
On retrouve plus de 250 articulations dans le corps. Certaines permettent une grande liberté de
mouvement, d’autres, un mouvement limité, et d’autres, aucun mouvement perceptible. Les os de
certaines articulations sont enveloppés et retenus par une gaine de tissu conjonctif alors que les os
des autres articulations sont reliés par du cartilage ou du tissu conjonctif fibreux.
Pour faciliter l’étude des nombreuses articulations du corps, celles-ci sont classifiées en deux
familles. La première, nommée classification structurale, regroupe les articulations en fonction de leur
anatomie. La deuxième classification, nommée classification fonctionnelle, regroupe les articulations
en fonction de leur physiologie.
128
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire
Parmi les articulations fibreuses du corps, nous retrouvons les sutures crâniennes,
les articulations entre le cartilage de conjugaison et le tissu osseux d’un os long
(épiphyses, diaphyse) et celles entre les mâchoires et les dents.
3.2.1. Synarthroses
Les synarthroses sont des articulations stables ne permettant aucun mouvement
perceptible. Il est à noter que toutes les articulations fibreuses et quelques articulations
cartilagineuses sont des synarthroses.
Parmi les synarthroses du corps, nous retrouvons les sutures crâniennes, les
articulations entre le cartilage de conjugaison et le tissu osseux d’un os long
(épiphyses, diaphyse) et les articulations entre les mâchoires et les dents.
129
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire
- Suture crânienne
Les os sont unis par du tissu conjonctif fibreux;
- Cartilage de conjugaison
1. Fibreuse Aucune cavité articulaire ne sépare les os de
- Articulation entre les
l’articulation.
mâchoires et les dents
- Suture crânienne
Articulation ne permettant aucun mouvement
1. Synarthrose - Cartilage de conjugaison
d’importance.
- Ligne épiphysaire
- Articulation tibio-fibulaire
distale
2. Amphiarthrose Articulation permettant un peu de mouvement. - Articulation intervertébrale
- Symphyse pubienne
- Articulation sterno-costale
- Articulation de l’épaule, de
Articulation permettant une grande amplitude de la hanche, du coude
3. Diarthrose
mouvement. - Articulations
interphalangiennes, etc.
3.2.2. Amphiarthroses
Les amphiarthroses sont des articulations permettant un peu de mouvement. Il est
à noter que la plupart des articulations cartilagineuses du corps et quelques
articulations fibreuses sont des amphiarthroses.
3.2.3. Diarthroses
Les diarthroses sont des articulations permettant une grande amplitude de
mouvement. Il est à noter que toutes les diarthroses sont des articulations synoviales et
vice-versa. En créant un espace libre entre les surfaces articulaires, la cavité synoviale
augmente la liberté de mouvement des os et permet donc une grande amplitude de
mouvement.
Application au massage :
Non-vascularité
4.2. CARTILAGE ARTICULAIRE Non-innervé
La surface articulaire des os formant les articulations synoviales est recouverte de
cartilage articulaire. Ce cartilage crée une surface lisse et solide qui protège le tissu osseux.
Tout comme le liquide synovial, le cartilage articulaire absorbe les chocs et réduit la friction au
cours d’un mouvement.
Contrairement à la majorité des autres tissus conjonctifs, le cartilage articulaire est non
vascularisé, non innervé et il ne présente qu’une faible capacité à se régénérer ou à se réparer.
C’est ainsi que le cartilage, endommagé par diverses lésions et/ou par l’âge, reste marqué de
façon irréversible. À long terme, ces dommages peuvent causer de la douleur et une restriction
de l’amplitude de mouvement là où l’articulation est atteinte.
4.3. MUSCLES SQUELETTIQUES ET TENDONS Le muscle va toujours traverser une articulation pour mobiliser une partie du corps
Les muscles squelettiques, responsables de la posture et des mouvements du corps, sont
attachés aux os par les tendons. Ils sont organisés autour d’une articulation, en groupes de
muscles travaillant ensemble pour effectuer un mouvement (synergistes) et en groupes de
muscles s’opposant à un mouvement (antagonistes).
Par exemple, les biceps, les triceps et les deltoïdes sont attachés autour de l’articulation
de l’épaule. Alors que le biceps et le deltoïde antérieur permettent la flexion de l’épaule, les
triceps et le deltoïde postérieur permettent le mouvement opposé, c’est-à-dire l’extension de
l’épaule. Le deltoïde antérieur est un synergiste du biceps puisque tout comme le biceps, le
deltoïde antérieur permet la flexion de l’épaule. Inversement, le biceps est un antagoniste du
triceps puisque ces muscles permettent des mouvements opposés.
Les tendons sont des cordons de tissu conjonctif fibreux qui attachent les muscles
squelettiques aux os. Le tissu conjonctif formant les tendons est très riche en fibres collagènes.
L’organisation de ces fibres en faisceaux parallèles confère une grande solidité aux tendons et
leur permet de résister aux tractions générées par la contraction musculaire et exercées dans
l’axe des fibres collagènes.
4.4. LIGAMENTS
Les ligaments sont des cordons de tissu conjonctif fibreux stabilisant les os d’une
articulation. On retrouve les ligaments tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la capsule articulaire.
Le tissu conjonctif fibreux formant les ligaments est similaire à celui qui forme les tendons,
tous deux très riches en fibres collagènes. De la même façon que pour les tendons, les fibres
des ligaments sont disposées en faisceaux parallèles très denses. Cette organisation permet
de générer un tissu capable de résister à de fortes tractions lorsque ces dernières sont
appliquées dans l’axe des fibres collagènes. De plus, la disposition précise des ligaments
autour d’une articulation permet de renforcer et de stabiliser cette dernière de façon à ne
permettre que les mouvements effectués dans les axes permis.
4.5. BOURSES
Les bourses sont des sacs de tissu conjonctif dont la couche interne est tapissée d’une
membrane synoviale semblable à celle de la capsule articulaire. La membrane synoviale de la
bourse produit la synovie qui emplit cette dernière.
Les bourses forment des coussins qui absorbent les chocs et qui réduisent la friction entre
certaines structures articulaires. On les retrouve, par exemple, entre les os et les ligaments, ou
entre les tendons et la capsule articulaire. Ce système de protection permet de prévenir l’usure
prématurée des structures articulaires.
134
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire
Certains tendons sont enveloppés dans des gaines se présentant sous la forme de bourse
allongée. Ces gaines de tendons permettent de réduire la friction sur les tendons au cours du
mouvement. Plusieurs tendons au niveau des poignets et des chevilles sont protégés par de
telles gaines.
4.6. FIBROCARTILAGES Disques entre chaque vertèbre, entre fémur et tibia (ménisques)
Améliore la complémentarité du mouvement
Les fibrocartilages sont des structures formées de cartilages entrecroisés de fibres de
collagène. Ils sont responsables d’augmenter la congruence des extrémités osseuses formant
une articulation afin d’en limiter le mouvement. Par exemple, les ménisques des articulations
fémoro-tibiales (genoux) limitent les mouvements latéraux du fémur et du tibia et empêchent
l’hyperextension du genou. On retrouve également des disques et des bourrelets (labrum)
Ce type d’articulation pourrait être représenté par un livre reposant sur une table, et son
mouvement, par le glissement, sans soulèvement, du livre sur la table. Les articulations
acromio-claviculaires, intercarpiennes et intertarsiennes sont quelques exemples d’articulations
planes.
2 surfaces articulaires
plates qui glissent une
sur l'autre durant le
mouvement. Os dont l'extrémité en forme de
condyle (convexe) s'emboîte
dans la cavité elliptique (creux en
forme d'ovale) d'un 2e os.
Permet des mouvements de
flexion et extension, abduction et
adduction
Surface convexe
s'emboîtant sur une
surface concave.
Permet des
mouvements de
flexion et extension
pouce
Les mouvements articulaires sont très importants pour nous permettre de bouger et de
fonctionner sans contrainte. La dénomination des mouvements est déterminée par la direction des
mouvements en fonction de la position anatomique de base. Les mouvements étudiés dans le cadre
®
de la formation de praticien en massage suédois cinétique incluent la flexion et l’extension,
l’abduction et l’adduction, la rotation, la circumduction, la supination, la pronation et, finalement,
l’inversion et l’éversion (figure 4.4).
La flexion est un mouvement qui permet de réduire l’angle formé par les os d’une
articulation synoviale (figure 4.4A). Ce mouvement longe généralement le plan sagittal du
corps. Par exemple, la flexion du coude consiste à plier celui-ci de façon à ce que les doigts
touchent l’épaule. Ce mouvement de flexion permet de réduire l’angle formé entre l’humérus et
les os de l’avant-bras.
La latéroflexion est une forme particulière de flexion qui fait référence au mouvement
latéral de la tête ou du tronc. Ce mouvement longe le plan frontal et non le plan sagittal, comme
la flexion, et sollicite les articulations intervertébrales. La latéroflexion de la nuque vous permet,
par exemple, de pencher la tête sur le côté de façon à approcher votre oreille de votre épaule.
Par exemple, en position debout, les pieds collés, l’abduction de la hanche permettra
d’ouvrir les jambes et, ainsi, de séparer les pieds. Une fois les jambes écartées, l’adduction de
la hanche permettra de coller les pieds ensemble.
La rotation d’une articulation fait tourner l’os autour de son axe. Une rotation vers la ligne
médiane du corps est une rotation médiale (ou interne) (figure 4.4G) alors qu’une rotation
s’éloignant de la ligne médiane est une rotation latérale (ou externe) (figure 4.4H).
6.4. CIRCUMDUCTION
Mouvement circulaire résultant d’une combinaison des mouvements de flexion,
d’extension, d’abduction, d’adduction.
®
7. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SYSTÈME ARTICULAIRE
®
Les effets physiologiques du MSC sur le système articulaire sont obtenus, en particulier, par
®
l’application du travail péri-articulaire et des tractions articulaires. Par conséquent, le MSC :
Les articulations sont conçues pour être sollicitées tout en respectant certaines limites. Un
mouvement inhabituel, ou effectué dans une direction impossible, entraîne souvent une lésion. La
section suivante présente certaines conditions et pathologies affectant les articulations et pouvant
être rencontrées en clinique.
8.1. TENDINITE Tendinite : pendant 72h puis devient une tendinose : pathologie du tendon
8.2. BURSITE
Description : Inflammation aiguë ou chronique d’une bourse.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur au toucher ou au mouvement. Amplitude de mouvement réduite.
Possibilité de signes visibles d’inflammation. Accumulation de liquide
synovial dans la bourse affectée.
Étiologie : Surcharge biomécanique, mouvements répétitifs.
Facteurs de risque : Mauvaise posture, déséquilibre musculaire, tendinites.
Prévention : Étirement musculaire, programme d’exercices adaptés.
Traitement médical : Semblable à la tendinite.
Massage : Semblable à la tendinite.
Capsulite : Inflammation de la capsule, manque de mouvement, mobilité très réduite, beaucoup plus
qu'une tendinite ou bursite
143
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire
8.3. ENTORSE
Description : Une entorse est une lésion d’un ou de plusieurs ligaments. On distingue
trois degrés d’entorse :
er
1 degré : Foulure, caractérisée par l’étirement forcé d’un
ligament.
e
2 degré : Entorse moyenne, caractérisée par la
déchirure partielle d’un ligament.
e
3 degré : Entorse grave, caractérisée par la déchirure
Ligament non-vascularité alors récupération très longue complète ou le détachement d’un ligament
Attendre+++ pour une mise en charge (fracture).
Symptômes et
caractéristiques : Douleur importante à l’étirement, inflammation et œdème. Apparition
d’une ecchymose dans les heures suivant le traumatisme. Instabilité
articulaire possible, faiblesse articulaire.
Étiologie : Traumatisme ligamentaire lié à un mouvement de torsion musculaire
violent ou à une torsion articulaire au-delà des limites permises par cette
articulation.
Facteurs de risque : Hyperlaxité, entorses ligamentaires antérieures, arthrite rhumatoïde.
Prévention : Programme d’exercices adaptés.
Traitement médical : (Selon l’avis du médecin traitant)
er
Selon la gravité de la lésion. Pour une entorse du 1 degré : repos,
appliquer de la glace et éviter les mouvements douloureux. Dans les cas
plus graves, l’immobilisation allant de deux à six semaines peut être
nécessaire. En présence d’une déchirure complète, la chirurgie visera à
réparer le ligament touché.
®
Massage : Les entorses représentent des CI conditionnelles au MSC .
En crise d’inflammation aiguë : Favoriser les effleurages, les
vibrations, les foulages et les drainages superficiels, appliqués en
proximal de la lésion afin d’aider à réduire l’œdème et de réduire la
perception de la douleur.
En phase d’inflammation postaiguë : Les manœuvres peuvent être
appliquées d’abord en proximal, puis localement. Les tissus durcis par le
traumatisme profiteront de manœuvres telles que les élongations, les
pétrissages et les foulages, qui favoriseront la revascularisation des
ligaments et la souplesse des tissus articulaires, et les drainages pour
favoriser le transit des déchets métaboliques.
8.6. ARTHROSE
Description : Type d’arthrite caractérisé par la dégénérescence du cartilage articulaire
et souvent associé à la formation d’excroissances osseuses, ou
ostéophytes, sur l’os de l’articulation atteinte.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur chronique, raideur et inflammation articulaire, craquements de
l’articulation lorsqu’elle est mise en mouvement.
Étiologie : Dégénérescence des tissus articulaires, en particulier du cartilage
articulaire, causée par le vieillissement, l’irritation, l’usure et l’abrasion
des articulations, généralement associée à la déformation articulaire.
Facteurs de risque : Surplus de poids, traumatisme biomécanique, mouvements répétitifs,
prédispositions génétiques, stress et autres facteurs psychologiques.
Prévention : Alimentation saine, programme d’exercices adaptés, maintien d’un poids
santé.
Traitement médical : (Selon l’avis du médecin traitant)
Programme d’exercices de réadaptation, application de froid ou de
chaleur selon le cas, anti-inflammatoires (AINS, cortisone) et/ou
antidouleurs, infiltration de gel optimisant les fonctions du liquide
synovial; sulfate de glucosamine, chirurgie.
Massage : Massage de relaxation afin d’aider à atténuer la perception de la douleur;
favoriser les manœuvres locales conduisant à l’augmentation de la
souplesse articulaire telles que les foulages, les élongations et le travail
péri-articulaire. Toujours travailler en respectant le seuil de douleur du
client.
9. QUESTIONS DE RÉVISION
1. Quel critère est utilisé pour classifier les articulations selon la classification structurale? Quel
critère est utilisé pour classifier les articulations selon la classification fonctionnelle? Classification structurale : type de
Classification fonctionnelle : selon l'amplitude de mouvement qu'elles permettent tissu conjonctif
2. Identifiez et décrivez les catégories d’articulations dans chacune des deux classifications
(structurale et fonctionnelle) et donnez un exemple pour chaque catégorie.Structurale --> Fibreuse (suture crânienne),
cartilagineuse (symphyse pubienne) et synoviale
Fonctionnelle --> Synarthrose (cartilage conjugaison), amphyarthrose (articulations intervertébrales) et diarthrose (coxo-fémorale) (épaule)
3. Identifiez et décrivez les deux principales couches de tissus composant la capsule articulaire.
Couche externe : capsule fibreuse. Fermement ancrée dans le périoste.
4. Quelles sont les fonctions de la synovie? Constitution souple mais résistante permet le mouvement des os.
Amortir les chocs, lubrifier l'articulation, nourrir le cartilage articulaire Couche interne : composée d'une membrane synoviale (tissu épithélial)
responsable de sécréter le liquide synovial
5. Comment peut-on stimuler la sécrétion de la synovie?
En activant les articulations, par le travail péri-articulaire
6. Identifiez les structures accessoires d’une diarthrose. Capsule articulaire, cartilage articulaire, muscles squelettiques et tendons,
ligaments, bourses et fibrocartilages
7. Quelle est la fonction d’un tendon? Cordons de tissu conjonctif fibreux qui attachent les muscles squelettiques aux os. Ils permettent de
résister aux tractions générées par la contraction musculaire et exercées dans l'axe des fibres collagènes
8. Par rapport à l’orientation des fibres de collagène formant un tendon, dans quelle direction une
traction générée par la contraction musculaire devrait-elle être exercée afin d’obtenir le maximum
de résistance d’un tendon? Dans l'axe des fibres collagènes
9. Quelle est la fonction d’un ligament? Résister à de fortes tractions lorsque ces dernières sont appliquées dans l'axe des fibres
collagènes. Rôle de renforcement et stabilisation pour effectuer les mouvements dans les axes permis.
10. Quelle est la fonction d’une bourse?Coussins qui absorbent les chocs et réduisent la friction entre certaines structures articulaires.
11. Identifiez les facteurs augmentant et les facteurs limitant l’amplitude de mouvement d’une
Augmentant : Présence d'une cavité articulaire, structure et forme non congruente des os et structures articulaires, souplesse des tissus articulaires (muscles,
diarthrose. tendons, ligaments) et agencement permissif des muscles, tendons et ligaments
Limitant : Fibres collagènes de la capsule articulaire, force et degré de tenson des ligaments, agencement/tonicité/tension des muscles et tendons, opposition de tissus mous (graisse) et congruence des
surfaces articulaires 12. Quel type d’articulation synoviale permet des mouvements dans tous les axes?
Articulation sphéroïde
13. Où retrouve-t-on une articulation à charnière?
Articulations huméro-ulnaires (coude) et interphalangiennes (doigts)
14. Quel mouvement est permis par une articulation à pivot?
Mouvements de rotation
15. Nommez et expliquez brièvement les mouvements permis par les articulations synoviales
présentées dans ce module.
16. À partir de quel moment peut-on masser un client souffrant d’une périostite? Phase inflammatoire aiguë : manœuvres en
Phase post-aiguë et chronique : manœuvres d'abord en proximal puis localement et éventuellement en distal proximal de la région atteinte
17. Pour quelle raison l’arthrite en phase inflammatoire aiguë représente-t-elle une contre-indication
®
absolue au MSC ?
18. Quelle manœuvre est contre-indiquée d’utiliser chez un client souffrant d’hyperlaxité articulaire?
TPA
Question 15
- Articulation plane : 2 surfaces articulaires plates qui glissent une sur l'autre durant le mouvement.
- Articulation ellipsoïdale : Os dont l'extrémité en forme de condyle (convexe) s'emboîte dans la cavité elliptique (creux en forme d'ovale)
d'un 2e os. Permet des mouvements de flexion et extension, abduction et adduction
- Articulation à charnière : Surface convexe s'emboîtant sur une surface concave. Permet des mouvements de flexion et extension
- Articulation en selle : 2 os aux extrémités concaves et s'articulant entre eux. Mouvements de flexion et extension, abduction et adduction
- Articulation à pivot : Os tournant autour d'un axe. Permet des mouvements de rotation
- Articulation sphéroïde: Os à la tête sphérique qui s'emboîte dans la cavité articulatoire d'un autre os. Articulation la plus permissive,
permet des mouvements dans tous les axes (flexion et extension, abduction et adduction, rotation
147
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire
10. BIBLIOGRAPHIE
Adams, V. et coll, « Merveilles et secrets du corps humain », Sélection du Reader’s Digest, 1989,
Montréal, 336 p.
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Kapit, W. et L.M. Elson, L’anatomie à colorier, 3 édition, Canada, Edisem/Maloine, 2004, 198 p.
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148
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire
Chapitre 5
SYSTÈME MUSCULAIRE
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire
1. OBJECTIFS D'APPRENTISSAGE
Ce chapitre nous permettra d’identifier les différents types de tissus musculaires du corps ainsi
que leurs fonctions. À partir de l’exemple du tissu musculaire squelettique, nous étudierons l’anatomie
du tissu et des cellules musculaires, la relation entre les terminaisons nerveuses et les cellules
musculaires, les étapes d’une contraction musculaire, le métabolisme musculaire et la production de
®
mouvements. Nous terminerons ce chapitre avec l’étude des effets physiologiques du MSC sur le
système musculaire, une description de certaines conditions et pathologies affectant les fonctions
normales des muscles et les informations nécessaires afin d’adapter votre massage lorsqu’un client
est atteint d’une de ces conditions ou pathologies.
Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :
2. INTRODUCTION
La massothérapie est de plus en plus utilisée dans le traitement de problèmes musculaires. Ces
derniers, souvent causés par des mouvements répétitifs au travail, à la maison ou au gym, par les
stations de travail non ergonomiques ou par les accidents, sont généralement traités avec succès en
® ®
MSC . Cependant, afin de bien utiliser le MSC dans le traitement de problèmes musculaires, il est
important de comprendre comment fonctionne ce système. Déséquilibre musculaire
Le système musculaire est composé de tissu musculaire associé à différents tissus conjonctifs.
Le tissu musculaire représente près de la moitié du poids total du corps. Il forme les muscles
squelettiques ainsi que les parois du cœur et des organes creux. Il est responsable des mouvements
du corps ainsi que du déplacement des particules et des liquides qui le composent.
On distingue deux types de myofilaments (figure 5.2c), soit les myofilaments fins,
ou actine, et les myofilaments épais, ou myosine. L’actine et la myosine sont des
protéines contractiles, c’est-à-dire des protéines capables de générer activement la
force nécessaire pour permettre aux cellules musculaires de raccourcir et de changer
de forme afin de générer des mouvements.
4.2.1. Épimysium
L’épimysium (epi « sur ») est la couche de tissu conjonctif la plus superficielle d’un
muscle squelettique. Il enveloppe l’ensemble des structures musculaires, séparant le
muscle des organes adjacents.
158
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire
4.2.2. Périmysium
Le périmysium (peri « autour ») est la couche de tissu conjonctif enveloppant
chaque faisceau musculaire et reliant les faisceaux entre eux.
4.2.3. Endomysium
L’endomysium (endo « en dedans ») est la mince couche de tissu conjonctif
enveloppant chaque cellule musculaire et reliant les cellules entre elles afin de former
un faisceau musculaire.
4.2.4. Tendons
Les tendons sont des cordons de tissu conjonctif dense régulier fixant les muscles
au périoste des os. Ils sont formés par le prolongement de l’épimysium, du périmysium
et de l’endomysium enveloppant les structures musculaires (figure 5.2b). L’interaction
entre les cellules musculaires, les différents fascias et les tendons permet de
transmettre aux tendons la force de contraction générée par les cellules musculaires.
La contraction musculaire crée alors une traction sur les tendons qui, en retour,
provoquent le mouvement des os autour d’une articulation. Un exemple de tendon est
le tendon calcanéen (Achille) du muscle gastrocnémien qui attache le muscle à l'os du
calcanéus.
Certains tendons sont enveloppés d’une gaine tendineuse qui réduit la friction
entre les tendons et les structures adjacentes. On retrouve, par exemple, ces gaines
autour des tendons des fléchisseurs du poignet.
Application au massage :
Il arrive que des adhérences entre les fascias se forment et nuisent à la liberté de
mouvement des structures musculaires. Elles résultent souvent de la sollicitation musculaire
abusive, des tensions musculaires persistantes et du stress chronique qui tendent à limiter le
flot sanguin irriguant les muscles atteints.
®
L’application de différentes manœuvres de MSC (pétrissages, percussions, foulages,
frictions, drainages) peut aider à réduire ces adhérences en stimulant le flot sanguin,
favorisant ainsi l’apport d’oxygène et de nutriments aux cellules conjonctives et musculaires,
le transit des déchets métaboliques et l’apport de chaleur aux tissus conjonctifs.
Parmi les particularités distinguant une cellule musculaire squelettique d’une cellule type,
on retrouve les multiples noyaux, le réticulum sarcoplasmique, les tubules transverses et les
myofibrilles. De plus, les cellules musculaires contiennent un très grand nombre de
mitochondries disposées entre les myofibrilles. Les mitochondries sont responsables de
générer l’énergie chimique (ATP) nécessaire au processus de contraction.
Contrairement aux myofibrilles, les myofilaments sont très courts. Afin de couvrir
la distance parcourue par une myofibrille, les myofilaments sont organisés en courtes
unités appelées sarcomères et sont reliées les unes les autres (figure 5.4 a).
161
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire
Au repos, les ponts d’union sont incapables de se lier à l’actine. Cette inhibition de
la liaison est due à la présence de deux protéines régulatrices sur les filaments
d’actine, la troponine et la tropomyosine, qui bloquent les sites de liaison de la myosine.
Application au massage :
®
Le MSC favorise l’apport de sang oxygéné et riche en nutriments vers les cellules musculaires. De
plus, il stimule le transit des déchets métaboliques générés par la contraction musculaire des
cellules vers le réseau sanguin et favorise le retour veineux, c’est-à-dire le retour du sang faible en
oxygène et riche en déchets métaboliques vers le cœur.
Pour toutes ces raisons, une séance de massothérapie reçue à la suite d’un exercice physique
intense permet de récupérer plus rapidement.
4.4.2. Innervation
La contraction des muscles squelettiques est stimulée par les cellules du système
nerveux somatique (SNS). Cette branche du système nerveux est volontaire puisqu’elle
permet un contrôle conscient des mouvements du corps. Chaque cellule nerveuse qui
parcourt un muscle se ramifie et présente plusieurs terminaisons, chacune d’elles
rejoignant une cellule musculaire.
Alors qu’une cellule nerveuse innerve de nombreuses cellules musculaires,
chaque cellule musculaire ne peut être innervée que par une seule cellule nerveuse.
Cette organisation de l’innervation des cellules musculaires assure un parfait contrôle
de la contraction et de la relaxation des cellules.
On appelle « unité motrice » l’ensemble d’une cellule nerveuse et de toutes les
cellules musculaires qu’elle stimule.
Il est à noter que les tendons des muscles sont plus innervés que le muscle, alors
que le muscle est plus vascularisé que les tendons.
Application au massage :
Les tendons et les muscles contiennent des récepteurs sensoriels qui informent
continuellement le système nerveux sur leur longueur et leur degré de tension. Lorsqu’une pression
est appliquée sur un muscle ou un tendon, on observe un étirement des structures. Les récepteurs
sensoriels détectent cet étirement et envoient l’information au système nerveux central. Celui-ci
analyse l’information et commande au muscle de se contracter afin d’éviter un étirement excessif.
Au contraire, si une pression est appliquée à répétition (ex. : percussions) pour une période de
temps prolongée, les récepteurs sensoriels se fatiguent éventuellement et cessent d’envoyer des
messages au système nerveux central. En absence de message au système nerveux central, les
muscles se relâchent et cessent toute résistance contre cette force externe.
Afin de traiter des régions sensibles, le thérapeute doit masser en répétant chaque manœuvre
plusieurs fois et en augmentant graduellement la profondeur de chaque manœuvre. Une
progression lente permettra d’anesthésier les récepteurs sensoriels et de provoquer une relaxation
musculaire sans causer de douleur.
165
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire
Une unité motrice peut contenir de 3 à 3000 fibres musculaires. Un mouvement fin et
précis comme ceux requis pour manipuler de très petits objets sollicite la participation de
petites unités motrices. Par exemple, les muscles qui initient des mouvements oculaires ont
aussi peu que deux ou trois fibres musculaires par unité motrice. À l’inverse, un mouvement
tout en force, comme soulever des objets très lourds, exige la participation d’unités motrices
plus importantes. Par exemple, celles qui forment le muscle biceps brachial dans le bras et le
muscle gastrocnémien dans le mollet peuvent avoir jusqu'à 2000-3000 fibres musculaires par
unité motrice.
Généralement, les fibres d’une unité motrice sont réparties dans tout le muscle plutôt que
de façon regroupée. De plus, toutes les cellules musculaires d’une unité motrice se contractent
simultanément. Cette organisation des cellules musculaires d’une unité motrice dans un
muscle aide à assurer la fluidité des mouvements. La force totale de contraction est
déterminée par le nombre et la grosseur des unités motrices activées au même moment.
5. CONTRACTION MUSCULAIRE
L’influx nerveux est transmis le long de la cellule nerveuse, atteint la terminaison nerveuse
et provoque la libération d’ACh dans la fente synaptique.
L’ACh se diffuse dans la fente synaptique et se lie à ses récepteurs placés au niveau du
sarcolemme. Une fois l’ACh liée à son récepteur, la cellule génère un potentiel d’action
musculaire (message électrique de la cellule musculaire).
Le potentiel d’action musculaire se propage le long du sarcolemme et des tubules
transverses pénétrant dans la cellule.
Activé par le potentiel d’action se propageant dans toute la cellule, le réticulum
sarcoplasmique relâche son contenu d’ions calcium dans le sarcoplasme de la cellule
musculaire.
Les ions calcium se diffusent dans le sarcoplasme, puis se lient à la troponine, recouvrant
les myofilaments d’actine. Ils provoquent alors le déplacement du complexe troponine-
tropomyosine. Le déplacement du complexe troponine-tropomyosine permet de dégager les
sites de liaisons de la myosine sur l’actine.
Les têtes de myosine se fixent à l’actine et, utilisant l’énergie chimique libérée par l’ATP,
tirent les myofilaments d’actine vers le milieu du sarcomère. La fixation d’une nouvelle
molécule d’ATP sur la tête de myosine est nécessaire pour permettre à la myosine de se
séparer de l’actine et de s’y fixer plus loin. C’est la contraction musculaire!
L’interruption de la transmission de l’influx nerveux par le neurone inhibe la libération de
l’ACh dans la fente synaptique. Afin de rapidement interrompre le processus de contraction
musculaire, une enzyme présente dans la fente détruit l’ACh et prévient ainsi la génération
de nouveaux potentiels d’action musculaires indésirables.
L’interruption de la transmission de l’influx musculaire provoque le retour du calcium dans le
réticulum sarcoplasmique. Le calcium doit être pompé dans le réticulum sarcoplasmique, un
mécanisme requérant de l’énergie sous forme d’ATP.
En l’absence de calcium, le complexe troponine -tropomyosine reprend sa position initiale
sur le myofilament d’actine, recouvrant les sites de liaison de la myosine sur l’actine. La
myosine relâche alors l’actine et permet aux myofilaments fins de glisser vers la périphérie
du sarcomère. C’est la relaxation musculaire!
À noter :
Le cycle de contraction actine-myosine se répète tant et aussi longtemps qu’il y a
suffisamment d’ATP de disponible dans la cellule et qu’un potentiel d’action musculaire
maintient le taux de calcium suffisamment élevé à proximité des myofilaments fins.
Les têtes de myosine continuent à pivoter dans un sens et dans l’autre chaque fois que
l’ATP dégage de l’énergie de contraction, entraînant les myofilaments fins vers le centre du
sarcomère.
À tout moment, certaines têtes de myosine sont liées à l’actine et produisent de l’énergie,
tandis que d’autres sont libérées et prêtes à se fixer de nouveau.
168
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire
L’énergie chimique est libérée par les molécules d’adénosine triphosphate (ATP) lorsque
ces dernières libèrent un groupe phosphate. L’énergie chimique ainsi libérée est
immédiatement utilisée par les cellules pour mener à bien une réaction chimique. La molécule
ne contenant maintenant que deux groupes phosphate porte alors le nom d’adénosine
diphosphate ou ADP. Les molécules d’ADP ont une facilité, en présence de groupes
phosphates, de se régénérer rapidement afin de reformer des molécules d’ATP et ainsi de
poursuivre leur fonction de distribuer de l’énergie chimique à la cellule.
La cellule musculaire exige une énorme quantité d’ATP pour alimenter son cycle de
contraction, pour pomper le calcium dans le réticulum sarcoplasmique afin de permettre le
relâchement, et pour maintenir ses autres fonctions métaboliques. Cependant, dans la cellule
musculaire, les réserves d’ATP sont très limitées et ne parviennent à soutenir une contraction
que durant quelques secondes. La synthèse rapide d’ATP supplémentaire est donc nécessaire
lorsqu’un effort physique dépasse cette durée.
Les fibres musculaires dépendent de trois sources pour produire l’ATP : la respiration
cellulaire anaérobique alactique, la respiration cellulaire anaérobie et la respiration cellulaire
aérobie.
5.2.1. Respiration cellulaire anaérobique alactique (créatine phosphate) Sans présence d'oxygène
On retrouve de trois à six fois plus de créatine phosphate que d’ATP dans une
cellule musculaire. Ensemble, la créatine phosphate et l’ATP fournissent suffisamment
d’énergie aux muscles pour une contraction maximale d’environ 15 secondes.
L’énergie fournie par l’ATP et la créatine phosphate est suffisante pour soutenir une
activité physique intense, mais de courte durée, telle qu’une course de 100 mètres.
169
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire
La respiration cellulaire aérobie fournit assez d’ATP pour une activité musculaire
prolongée, mais sera limitée par la disponibilité de l’oxygène et des nutriments requis
pour la production d’ATP. Hormis l’acide pyruvique, la respiration cellulaire aérobie
catabolise aussi les acides aminés et les acides gras afin de produire un maximum
d’ATP.
Dans les activités de plus de 10 minutes, le système aérobie fournit plus de 90 %
des besoins en ATP. À la fin d’une épreuve d’endurance comme un marathon, il en
fournit près de 100 %.
L’incapacité d’un muscle à se contracter avec force après une activité musculaire
prolongée est appelée « fatigue musculaire ». Cet état est associé, entre autres, au
manque d’oxygène, à l’épuisement de la réserve de créatine phosphate, à l’épuisement
de la réserve de glycogène ou encore à une déficience du trafic d’ions calcium.
170
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire
Application au massage :
Les multiples manœuvres du massage suédois cinétique sont efficaces pour diminuer
les tensions musculaires. Toutefois, si l’effet recherché est une stimulation musculaire, il est
possible de le faire en variant la profondeur, le rythme et les manœuvres.
Application au massage :
Les muscles involontaires sont plus actifs alors que le corps est au repos. La réduction des
niveaux de stress et un état de relaxation amélioré résultant du massage contribuent à
stimuler les fonctions des muscles lisses. Ils favorisent également les fonctions des muscles
cardiaques et améliorent le temps de récupération des muscles squelettiques.
6. PRODUCTION DE MOUVEMENT
Dans la plupart des cas, un muscle est monoarticulaire, c’est-à-dire que ses origines et
insertions sont situées, respectivement, en proximal et en distal d’une articulation. Il arrive
toutefois qu’un muscle soit bi-articulaire. L’origine étant située en proximale d’une première
articulation, le muscle se prolonge au-delà d’une deuxième articulation et vient s’insérer
distalement à la deuxième articulation. Le biceps brachial est un excellent exemple d’un muscle
bi-articulaire. Prenant son origine en proximal de l’articulation de l’épaule, le biceps brachial
s’insère en distal de l’articulation du coude.
Cependant, la majorité des mouvements du corps sont coordonnés par des muscles
squelettiques qui agissent en groupes plutôt que séparément. On appelle « muscles
synergistes » les muscles qui assistent le muscle agoniste en facilitant son action ou en
stabilisant l’articulation. Par exemple, le muscle brachioradial est un muscle synergiste du
biceps brachial puisqu’il assiste ce dernier au moment de la flexion du coude. Alors que les
agonistes permettent un mouvement, les antagonistes et les synergistes sont essentiels à la
génération de mouvements fluides, souples et coordonnés.
172
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire
®
7. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE
®
Les effets physiologiques du MSC sont obtenus par l’utilisation de manœuvres suffisamment
profondes pour atteindre les couches musculaires. Les pétrissages, les percussions, les foulages, les
frictions, et les ébranlements sont quelques exemples de manœuvres atteignant les couches
®
musculaires lorsqu’elles sont appliquées assez profondément. Ainsi, le MSC :
Effets d'un massage peut être de 48 à 72h donc laisser du temps après un
massage. Ne pas masser jusqu'à une détente complète car peut prendre du
temps
173
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire
8.3. CRAMPE
Description : Contraction musculaire tonique et douloureuse affectant les muscles
superficiels associés aux mouvements.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur musculaire aiguë.
Étiologie : Les crampes sont souvent associées à une déficience minérale
(principalement de calcium, potassium et/ou sodium) et/ou à la
déshydratation. Elles peuvent aussi être causées par une mauvaise
circulation sanguine, conduisant à une déficience en oxygène et en
nutriments et à une accumulation de déchets métaboliques, tel que
l’acide lactique.
Facteurs de risque : Mauvaise alimentation, hydratation inadéquate, grossesse, fatigue
musculaire, mauvais échauffement avant un exercice, mauvais
étirement après un exercice.
Prévention : Alimentation équilibrée, hydratation appropriée avant, pendant et
après l’exercice, sommeil réparateur, échauffement et étirement
musculaire avant et après un exercice et détente musculaire.
Traitement médical : N/A
®
Massage : Les crampes représentent des CI conditionnelles au MSC .
Favoriser un massage doux. Amener progressivement de la chaleur
aux tissus affectés à l’aide d’effleurages et de pétrissages, étirer
doucement et progressivement les muscles par des foulages et des
élongations. Les ébranlements aideront à équilibrer les masses
liquidiennes alors que les drainages stimuleront le transit des déchets
métaboliques.
Crampe : sur muscles squelettiques superficiels
Spasme : sur muscles squelettiques profonds, aux muscles lisses
8.4. SPASME
Description : Contraction musculaire réflexe affectant les muscles squelettiques profonds
(ex. : carré des lombes) qui ont peu d’amplitude de mouvement et qui sont
impliqués dans le maintien de la posture. Les muscles lisses (œsophage,
intestin, colon) sont aussi affectés par les spasmes.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur profonde, lancinante et aiguë.
Étiologie : Les spasmes résultent d’une contraction musculaire réflexe visant à
interrompre un mouvement et à prévenir ainsi les dommages
articulaires.
Facteurs de risque : Mauvaise alimentation, hydratation inadéquate, stress, déséquilibre
musculaire, mauvaise posture durant un mouvement.
Prévention : Alimentation équilibrée, hydratation appropriée avant, pendant et
après l’exercice, sommeil réparateur, échauffement et étirement
musculaire avant et après un exercice et détente musculaire.
Traitement médical : N/A
Massage : Semblable à la crampe.
175
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire
8.5. CLAQUAGE
Description : Déchirure de fibres musculaires.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur vive, ecchymose, inflammation et amplitude de mouvement
réduite.
Étiologie : Déchirure de fibres musculaires à la suite d’un effort violent
(étirement ou contraction extrême), touchant généralement les
muscles fatigués ou mal réchauffés.
Facteurs de risque : Mouvement inhabituel, dépassant l’amplitude de mouvement permise
par les tissus, mauvais échauffement avant un exercice, flexibilité
limitée, fatigue, claquage répétitif, utilisation extrême du muscle.
Prévention : Échauffement musculaire adéquat précédant une activité physique,
étirements.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Repos, immobilisation, application de glace ou de chaleur selon le
confort, compression, élévation et support.
®
Massage : Le claquage représente une CI conditionnelle au MSC .
En phase inflammatoire aiguë : Limiter le massage aux régions
proximales dans le but de réduire la perception de la douleur, réduire
l’œdème en stimulant le transit du liquide inflammatoire et favoriser le
renouvellement du liquide inflammatoire. Attention! Ne pas masser le
muscle avant qu’il ne soit cicatrisé.
En phase post inflammatoire : Après la cicatrisation, favoriser les
foulages, les frictions digitales, les élongations, les ébranlements et
les drainages afin d’augmenter la souplesse, favoriser la circulation
sanguine et le mouvement des muscles atteints et de diminuer la
douleur résiduelle. Respecter le seuil de douleur du client.
8.7. FIBROMYALGIE
9. VUE D'EMSEMBLE
L’homéostasie de l’organisme est un état d’équilibre qui requiert la participation de tous les systèmes
du corps. À cet effet, voici un aperçu de l’interaction du système musculaire avec les autres systèmes
de l’organisme :
2. Quels éléments cellulaires sont responsables de l’apparence striée des cellules musculaires
squelettiques? Les cellules musculaires contiennent une forte densité d'éléments contractiles, organisés parallèlement
11. BIBLIOGRAPHIE
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
Chapitre 6
SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE
182
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
183
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE
Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :
Matière à examen, pour réviser
Décrire les composantes du sang et leurs fonctions respectives;
Identifier les fonctions des artères, des capillaires et des veines;
Décrire les différences structurales entre les artères, les capillaires et les veines;
Décrire trois mécanismes favorisant le retour veineux;
Décrire l’anatomie du cœur, ses parois, ses cavités, ses valves;
Décrire les étapes de la circulation sanguine à travers le système cardiovasculaire;
Identifier le trajet suivi par le sang dans la circulation pulmonaire et systémique;
Définir la systole et la diastole;
Connaître les facteurs pouvant modifier la fréquence cardiaque;
®
Décrire et expliquer les effets physiologiques du MSC sur le système cardiovasculaire;
Décrire de façon générale les pathologies du système cardiovasculaire présentées dans ce
chapitre;
®
Identifier et comprendre les indications et les contre-indications au MSC se rapportant aux
conditions et pathologies du SCV telles qu’elles sont présentées dans ce chapitre.
2. GÉNÉRALITÉS
3. SANG
Le sang est un tissu conjonctif liquide. Il est composé de cellules sanguines, tels les globules
rouges et les globules blancs, dispersées dans une matrice liquide appelée plasma.
+ plaquettes (fragments de cellule)
Les plaquettes :
Aussi appelées « thrombocytes », sont des fragments de cellules. Elles sont
produites dans la moelle osseuse rouge par l’éclatement d’énormes cellules appelées
mégacaryocytes. L’éclatement de chaque mégacaryocyte permet de générer de 2000 à
3000 plaquettes. On compte environ 300 000 plaquettes par millilitre de sang.
La fonction principale des plaquettes est de prévenir ou de limiter les hémorragies
en stimulant la coagulation sanguine. Ce rôle est possible, car les plaquettes sont très
collantes et s’agglutinent spontanément aux lésions vasculaires. Elles sécrètent alors
certaines protéines (fibrines) qui forment ensuite un filet où les globules rouges
s’amoncellent afin de former un caillot sanguin. Les plaquettes sanguines ont une durée de
vie qui peut varier de 5 à 9 jours.
Il est possible que les plaquettes amorcent la coagulation sanguine dans des
vaisseaux sains ou qui présentent des lésions internes. Ce phénomène occasionne la
formation d’un caillot sanguin que l’on appelle « thrombus ». Ce dernier peut bloquer
partiellement ou complètement le flot sanguin au-delà de son emplacement. Un thrombus
peut aussi se diviser et relâcher un fragment qui circulera librement dans le flot sanguin. Ce
caillot mobile est appelé « embole ». Il ne causera aucun problème jusqu’à ce qu’il reste
bloqué dans un vaisseau de diamètre plus petit, de façon à y interrompre le flot sanguin. Ce
blocage est alors appelé « embolie ».
On prévient ce problème de coagulation exagérée par l’utilisation d’anticoagulants
tels que l’Aspirine ou le Coumadin, qui réduisent la capacité des plaquettes à amorcer le
processus de coagulation sanguine.
188
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
Jamais aux questions théoriques, mais très important à savoir pour la pratique
Application au massage :
Les anticoagulants tels que l’Aspirine et le Coumadin sont fréquemment utilisés
pour réduire les risques de thrombus et d’embolie associés à certaines maladies
cardiovasculaires comme l’hypertension.Lorsque vous massez un client traité
médicalement avec des anticoagulants, il est essentiel de réduire la profondeur des
manœuvres utilisées. De plus, évitez certaines manœuvres, notamment les pétrissages
transversaux, les frictions digitales et ponctuelles et les percussions, qui pourraient
provoquer des lésions vasculaires et engendrer des ecchymoses.
3.3.1. Transport
Le sang assure le transport des matériaux d’échange entre les vaisseaux
sanguins, le liquide interstitiel et les cellules de l’organisme. Par exemple, à l’aide des
globules rouges, il transporte l’oxygène absorbé par les poumons vers les cellules du
corps, et le gaz carbonique produit par les cellules, vers les poumons. De plus, le sang
achemine les nutriments en provenance du tube digestif et les hormones sécrétées par
les glandes vers les cellules du corps. Le sang collecte aussi les déchets métaboliques
produits et relâchés par les cellules dans le liquide interstitiel et les transporte vers les
organes excréteurs afin de les éliminer du corps. Finalement, le sang collecte, puis
redistribue la chaleur libérée par les cellules musculaires afin de maintenir la
température normale du corps.
3.3.2. Régulation
Le sang joue également un rôle important dans la régulation et le maintien de
l’homéostasie en participant au contrôle du pH corporel, des concentrations (ioniques,
hormonales, enzymatiques, etc.), de la température de l’organisme, de la pression des
gaz (oxygène, dioxyde de carbone, azote, etc.), des volumes liquidiens, etc. Ce rôle de
régulation s’explique en partie par le fait que la circulation du sang permet la
redistribution des nutriments, des électrolytes, des hormones, des enzymes, des
déchets métaboliques et de la chaleur dans tout le corps.
3.3.3. Protection
Finalement, le sang joue aussi un rôle de protection. Tout d’abord, en transportant
les globules blancs et les anticorps vers les sites d’infection et d’inflammation, il aide à
protéger le corps contre les agents pathogènes, les toxines et les cellules cancéreuses.
De plus, par l’action des plaquettes, le sang protège aussi le corps en réduisant les
pertes sanguines lorsqu’un vaisseau se rompt.
189
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
4. VAISSEAUX SANGUINS
Dans l’organisme, le sang circule à l’intérieur d’un réseau de conduits, les vaisseaux sanguins, qui
forment un circuit fermé très complexe. On retrouve trois principales catégories de vaisseaux
sanguins dans le corps, soit les artères, les capillaires sanguins et les veines.
Les artères transportent le sang du cœur vers les tissus et drainent leur contenu dans les
capillaires sanguins. Ces derniers permettent les échanges entre le sang et le liquide interstitiel
adjacent. Ils drainent leur contenu dans les veines.
Finalement, les veines transportent le sang des tissus vers le cœur.
Afin de mieux comprendre les fonctions de ces vaisseaux sanguins, nous étudierons d’abord la
structure de leurs parois.
Organes creux ont la même organisation : tissu épithélial, tissu
4.1. STRUCTURE DES PAROIS VASCULAIRES musculaire lisse puis tissu conjonctif
Les parois vasculaires des artères et des veines sont semblables, c’est-à-dire qu’elles
sont composées de trois enveloppes appelées, de l’intérieur vers l’extérieur, la tunique interne,
la tunique moyenne et la tunique externe (figure 6.1). De son côté, la paroi vasculaire des
capillaires sanguins n’est formée que de la tunique interne.
Application au massage :
®
Plusieurs manœuvres utilisées en MSC conduisent à l’hyperhémie des tissus
massés. L’hyperhémie résulte de la vasodilatation des vaisseaux sanguins superficiels
(cutanés), et des vaisseaux sanguins profonds (musculaires) lorsque les manœuvres
atteignent les tissus profonds.
La vasodilatation permet d’augmenter le flot sanguin local, favorisant ainsi la
nutrition des tissus et le transit des déchets métaboliques par les vaisseaux sanguins et
lymphatiques. De plus, l’hyperhémie contribue à l’augmentation de la température des
tissus massés, ce qui favorise la souplesse de ces tissus.
191
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
4.2. ARTÈRES
On définit les artères comme étant les vaisseaux qui transportent le sang du cœur vers les
cellules. Afin de rejoindre le plus grand nombre de cellules possible partout dans le corps, les
artères se divisent abondamment en artères de diamètre de plus en plus petit. Nous pouvons
regrouper ces artères en trois groupes, soit les grosses artères, les artères moyennes et les
artérioles.
4.2.3. Artérioles
Les artérioles sont des artères de très petit calibre qui transportent le sang vers
les capillaires. Leur tunique moyenne est particulièrement riche en fibres musculaires
lisses.
Les mécanismes de vasoconstriction et de vasodilatation des artérioles
permettent de contrôler le volume de sang pénétrant dans les capillaires et d’adapter le
flot sanguin aux besoins spécifiques des tissus.
De plus, la vasoconstriction et la vasodilatation des artérioles ont une incidence
directe sur la régulation de la pression artérielle du corps.
192
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
4.4. VEINES
Les veines transportent le sang provenant des capillaires sanguins vers le cœur. Les
premières veines, de très petit calibre, fusionnent pour former des veines de diamètre de plus
en plus important à mesure qu’elles se rapprochent du cœur.
La paroi des veines est composée d’une tunique interne, d’une tunique moyenne et d’une
tunique externe. Nous retrouvons deux types de veines, soit les veinules et les veines.
4.4.1. Veinules
Les veinules sont de petites veines formées par la fusion des capillaires. Elles
transportent le sang en provenance des capillaires vers les veines de plus gros calibre.
La paroi des veinules est poreuse, permettant aux globules blancs de quitter la
circulation sanguine pour rejoindre les sites d’infection ou d’inflammation.
4.4.2. Veines
Les veines sont formées par la fusion des veinules. Elles transportent le sang en
provenance des veinules vers le cœur.
La paroi des veines et des veinules est plus mince et plus extensible que celle des
artères afin de s’adapter aux variations de volume et de pression du sang qui y circule.
Les veines caves supérieure et inférieure sont les plus grosses veines du corps.
La veine cave supérieure collecte le sang veineux provenant de la tête, du cou, du
thorax et des membres supérieurs, et le ramène au cœur.
De la même façon, la veine cave inférieure collecte le sang veineux provenant de
l’abdomen, du bassin et des membres inférieurs et le ramène au cœur.
Les veines sous-clavières et fémorales, de plus petit calibre que les veines caves,
jouent aussi un rôle clé dans le retour veineux.
Situées sous les clavicules, les veines sous-clavières drainent le sang en
provenance des membres supérieurs, du cou et de la paroi du thorax avant de
déverser leur contenu dans les veines brachio-céphaliques, puis dans la veine cave
supérieure.
Les veines fémorales commencent leur trajet sur la face postérieure de la cuisse
distale, montent le long de l’aspect médial du fémur, puis terminent leur trajet au niveau
de l’aine, c’est-à-dire sur la face antérieure du corps.
Ces veines drainent le sang provenant des fémurs et des muscles des cuisses
avant de se déverser au niveau de l’aine, dans la veine iliaque.
193
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
Alors que les parois vasculaires des artères et des veines sont formées des mêmes
couches tissulaires, plusieurs différences distinguent ces vaisseaux, parmi lesquelles :
1. Valves veineuses :
L’intérieur des veines est muni de valves qui empêchent le reflux sanguin. Le sang
veineux circule donc de façon unidirectionnelle, de la périphérie vers le cœur (figure 6.1).
2. Pompe musculaire :
La contraction et la relaxation des muscles squelettiques entourant les veines
créent un effet de pompage et aident à propulser le sang veineux vers le cœur (figure 6.2).
3. Pompe respiratoire :
La respiration diaphragmatique aide à créer des changements de pression dans
les cavités abdominale et thoracique afin de favoriser le retour veineux.
194
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
Application au massage :
Le massage suédois cinétique s’applique dans le sens de la circulation veineuse,
c’est-à-dire de distal à proximal. C’est pourquoi il est un excellent outil pour favoriser le
retour du sang veineux au cœur.
Afin d’optimiser le drainage des tissus, les manœuvres viseront à diriger le sang
veineux vers les veines principales. C’est ainsi qu’un massage appliqué sur le haut du
corps terminera son parcours au niveau des veines sous-clavières, alors qu’un
massage appliqué sur les membres inférieurs terminera son parcours au niveau des
veines fémorales.
Le cœur abrite quatre cavités : deux cavités supérieures et deux cavités inférieures. Les
oreillettes sont les cavités supérieures du cœur et les ventricules, les cavités inférieures. La
figure 6.4 montre l’anatomie interne du cœur.
Les deux cavités droites du cœur, l’oreillette droite et le ventricule droit, communiquent.
Elles reçoivent le sang faible en oxygène (O2) et riche en gaz carbonique (CO2) provenant du
corps et le pompent vers les poumons, où il y sera oxygéné.
Le sang nouvellement oxygéné en provenance des poumons retourne vers les cavités
gauches du cœur, l’oreillette gauche et le ventricule gauche, qui le pompent et le propulsent
dans le reste du corps.
Les cavités droites du cœur sont séparées des cavités gauches par une cloison, le
« septum interventriculaire », qui prévient le sang du cœur droit, faible en oxygène, de se
mélanger au sang du cœur gauche, riche en oxygène.
Il est à noter que l’épaisseur des parois musculaires des cavités cardiaques est
proportionnelle à la force de contraction que doit générer chacun des compartiments.
197
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
Ainsi, les oreillettes, qui propulsent le sang dans les ventricules situés directement en
dessous, présentent de minces parois, car peu de force de contraction est nécessaire pour
accomplir leur fonction.
Au contraire, les ventricules qui propulsent le sang vers les poumons et le reste du corps
présentent des parois très épaisses puisqu’une grande force de contraction est nécessaire
pour projeter le sang sur de longues distances.
Plus encore, la paroi du ventricule gauche est quatre fois plus épaisse que celle du
ventricule droit. Cette différence s’explique par la nécessité du ventricule gauche à générer
suffisamment de force pour propulser le sang vers toutes les parties du corps, à l’exception des
poumons, alors que le ventricule droit ne doit générer que la force nécessaire au sang pour
atteindre les alvéoles pulmonaires.
Circulation
- Pulmonaire cœur --> poumons --> cœur
- Systémique cœur --> corps (cellules) --> cœur
Figure 6.4 Anatomie interne du cœur - Coronarienne (circulation des cellules du cœur)
12
1 12
11
5
5
6
6
8
2
10
3 9
valve oriculo-ventricule
1
12
198
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
1. Le sang veineux (faible en O2 et riche en CO2) arrive au cœur par les veines caves
supérieure et inférieure.
2. Le sang veineux des veines caves est déversé dans l’oreillette droite.
3. Lorsqu’elle est bien remplie, l’oreillette droite se contracte et propulse le sang veineux à
travers la valve auriculo-ventriculaire (AV) droite, puis dans le ventricule droit.
4. Lorsqu’il est bien rempli, le ventricule droit se contracte et pompe le sang désoxygéné à
travers la valve pulmonaire, puis dans les artères pulmonaires droite et gauche.
6. Dans les poumons, les artères pulmonaires se divisent et deviennent éventuellement des
Lieu d'échange :
artérioles, puis des capillaires. Les capillaires pulmonaires, transportant le sang
Arrivée : bleu
désoxygéné, permettent les échanges gazeux. Le sang perd son contenu en CO2 et se
Départ : rouge
charge d’O2.
9. Les veines pulmonaires déversent leur contenu dans l’oreillette gauche du cœur.
10. Lorsqu’elle est bien remplie, l’oreillette gauche se contracte et propulse le sang
fraîchement oxygéné à travers la valve AV gauche, puis dans le ventricule gauche.
11. Lorsqu’il est bien rempli, le ventricule gauche se contracte puissamment et expulse le
sang oxygéné à travers la valve aortique, puis dans l’aorte.
12. Dans le corps, l’aorte se divise en de nombreuses artères moyennes, en artérioles, puis
en une multitude de capillaires systémiques. Ces derniers, transportant le sang oxygéné,
permettent les échanges de gaz, de nutriments, de déchets métaboliques, etc. Le sang
perd de l’O2 et collecte le CO2 et les autres déchets métaboliques générés par l’activité
cellulaire.
13. Les capillaires systémiques, transportant maintenant du sang riche en CO2 et en déchets
métaboliques, fusionnent et forment des veinules, des veines, puis les veines caves
supérieure et inférieure.
14. Les veines caves supérieure et inférieure retournent le sang veineux au cœur, déversant
leur contenu dans l’oreillette droite.
Ce circuit sanguin se termine alors que les veines pulmonaires déversent leur
contenu de sang fraîchement oxygéné dans l’oreillette gauche. Le but de la circulation
pulmonaire est de transporter le sang veineux vers les poumons afin d’en retirer le CO2
et de le charger d’O2.
Les vaisseaux qui irriguent le cœur sont les artères coronaires et leurs
ramifications. Ces artères prennent naissance à la base de l’aorte et se divisent dans le
myocarde jusqu’à former des capillaires.
Ces derniers permettront au sang de distribuer de l’oxygène et des nutriments
vers les cellules du cœur et, simultanément, de recueillir le gaz carbonique et les
autres déchets métaboliques produits par l’activité cellulaire cardiaque.
Le sang veineux ainsi produit est ensuite propulsé dans des veinules et des veines
avant d’atteindre le sinus coronaire qui se déverse dans l’oreillette droite.
Là où on met le pacemaker
202
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
2 systèmes qui influencent C’est à partir d’un centre de contrôle du système nerveux autonome, le centre
- nerveux cardiovasculaire situé dans le tronc cérébral, que l’encéphale ajuste la fréquence cardiaque.
- endocrinien Certaines hormones affectent aussi la fréquence cardiaque. L’adrénaline, les hormones
thyroïdiennes et le cortisol, par exemple, augmentent la fréquence cardiaque.
D’autres facteurs peuvent influer sur la fréquence cardiaque. Les facteurs suivants, par
exemple, peuvent accélérer le rythme cardiaque :
Le vieillissement;
Une mauvaise condition physique;
L’obésité;
Le tabagisme;
Une augmentation de la température corporelle.
203
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
Application au massage :
®
Le massage suédois cinétique appliqué à rythme lent et maintenu pour une
période de temps prolongée a un effet relaxant sur le système nerveux sympathique.
L’inhibition de ce système aide à diminuer le rythme cardiaque du receveur.
Application au massage :
Dans le but de prévenir des étourdissements, des vertiges ou des chutes de
pression, quelques précautions doivent être prises lorsque nous massons une personne
affectée de problèmes cardiaques, d’hypertension ou encore d’hypotension.
®
À la fin du massage suédois cinétique , il est recommandé d’encourager la
personne à bouger les jambes et les bras pour activer la circulation sanguine et
favoriser le retour veineux.
On peut aussi aider la personne à se relever et lui conseiller de rester assise
quelques instants avant de se lever, et de prendre quelques respirations profondes pour
stimuler le retour du sang dans la région abdominale.
204
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
®
6. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SCV Pas à l'examen écrit, mais à l'examen oral
1. Désengorge les tissus en profondeur.
2. Aide à réduire l’œdème et la congestion tissulaire en favorisant le déplacement du liquide
interstitiel vers les capillaires sanguins.
3. Stimule la vasodilatation réflexe des vaisseaux sanguins superficiels et par conséquent
l’hyperhémie locale.
4. L’hyperhémie favorise l’augmentation locale du flot sanguin.
5. L’hyperhémie conduit également à l’augmentation de la température des tissus massés
favorisant ainsi leur souplesse.
6. Augmente et régularise le flot sanguin au niveau des tissus massés.
7. Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus tégumentaires
(cutanés et sous-cutanés), conjonctifs et musculaires des segments massés.
8. Stimule le transit des déchets métaboliques des compartiments interstitiels vers les
compartiments sanguins et lymphatiques; puis vers le foie et les organes excréteurs.
9. Favorise le retour du sang veineux vers les veines sous-clavières et fémorales, puis vers
le cœur.
10. Diminue la résistance au flot sanguin veineux et artériel en diminuant la compression des
trajets vasculaires générée par les structures adjacentes.
11. Favorise une meilleure répartition des liquides physiologiques (sang, lymphe, liquide
interstitiel).
12. Contribue à diminuer le rythme cardiaque et la pression artérielle lorsque le rythme du
massage est lent et maintenu
13. Aide à diminuer l’hyperhémie par l’utilisation de vibrations en fin de massage.
Œdème :
L’œdème est une accumulation de liquide interstitiel engendrée par une réaction
®
inflammatoire. Le MSC appliquée en proximal favorisera le drainage du surplus de liquide
interstitiel.
Stase veineuse :
La stase veineuse est causée par le ralentissement ou l’arrêt de la circulation du
®
sang veineux dans une région du corps. Elle favorise la congestion tissulaire. En MSC ,
l’utilisation d’effleurages, de vibrations, de pétrissages transversaux, de foulages,
d’ébranlements et de drainages visera à créer un effet de pompage qui stimulera le retour
veineux.
Varicosités :
Les varicosités sont liées à la déformation permanente des parois vasculaires des
petites veines et des veinules. Ces déformations causent l’inefficacité des valves et
engendrent une stase veineuse. Généralement non douloureuses, les varicosités
bénéficieront d’un massage sans grande profondeur visant à stimuler le retour veineux. Les
manœuvres utilisées seront les mêmes que celles décrites ci-haut pour la stase veineuse.
205
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
Congestion tissulaire :
La congestion tissulaire est causée par l’accumulation de liquide et de déchets
métaboliques dans l’espace interstitiel. La stimulation du retour veineux et lymphatique
®
favorisera la décongestion des tissus. En MSC , la congestion tissulaire sera atténuée par
l’application d’un massage sans grande profondeur en utilisant les manœuvres décrites
pour réduire les effets de la stase veineuse.
7.2. ARTÉRIOSCLÉROSE
7.3. ATHÉROSCLÉROSE
Description : Forme d’artériosclérose affectant surtout les grosses artères telles
l’aorte et les carotides, et les artères moyennes telles les artères
coronariennes.
Symptômes et
caractéristiques : Formation et accumulation de plaques de graisse dans les parois des
vaisseaux sanguins, associées à leur calcification (sclérose) et à leur
perte d’élasticité. La sclérose des plaques stimule l’agglutination de
cellules sanguines et des plaquettes, favorisant la formation de
thrombus. De plus, la sclérose des parois vasculaires favorise la
vasoconstriction réflexe des vaisseaux atteints, ce qui contribue à
augmenter la pression artérielle.
Étiologie : Alors que les facteurs de risque et les mécanismes associés à
l’évolution de l’athérosclérose sont de mieux en mieux compris,
l’étiologie reste encore inconnue. Il est à noter que l’athérosclérose
est une maladie à évolution lente qui peut faire son apparition dès
l’enfance.
Facteurs de risque : Semblable à l’artériosclérose.
Prévention : Semblable à l’artériosclérose.
Traitement médical : Semblable à l’artériosclérose.
Massage : Semblable à l’artériosclérose.
7.4. HYPERCHOLESTÉROLÉMIE
7.5. HYPERTENSION
Description : Pression artérielle chroniquement trop élevée.
Symptômes et
caractéristiques : L’hypertension artérielle est diagnostiquée lorsque la pression systolique est
constamment égale ou supérieure à 140 mmHg et/ou la pression diastolique est
constamment égale ou supérieure à 90 mmHg. Généralement asymptomatique,
l’hypertension a souvent hérité du surnom de « tueur silencieux ».
Étiologie : Alors que plusieurs facteurs de risque liés à l’hypertension sont bien connus, son
étiologie reste généralement inconnue. Cependant, dans certain cas, elle peut
survenir à la suite d’une autre pathologie telle qu’une insuffisance rénale, un
déséquilibre hormonal, ou encore être causée par l’usage de certaines drogues.
Facteurs de risque : Obésité, alimentation riche en graisses animales et en sucres raffinés, tabagisme,
stress, sédentarité, alcoolisme, diabète, hypercholestérolémie, prédisposition
génétique.
Prévention : Maintien d’un poids santé, éviter le tabagisme, diminution de la consommation de
sel (sodium), programme d’exercices réguliers, bonne gestion du stress, favoriser
les périodes de relaxation, voir aussi les recommandations pour
l’hypercholestérolémie.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Outre l’importance de modifier le style de vie, le traitement médical pourrait inclure
des médicaments tels que les diurétiques, les bêtabloquants, les inhibiteurs
calciques, les vasodilatateurs et les anticoagulants.
®
Massage : L’hypertension représente une CI conditionnelle au MSC .
Favoriser le massage de relaxation, éviter les manœuvres profondes telles que les
percussions, les frictions et les drainages profonds, qui pourraient contribuer à
déloger un embole. Modifier les longues manœuvres afin de couvrir de plus petits
segments. Cette approche permettra de réduire la résistance au flot sanguin
artériel et préviendra le retour de large volume sanguin et lymphatique vers le
cœur.
À noter : Les clients dont l’hypertension est bien contrôlée par les médicaments ou par la
modification de leur style de vie ne nécessitent pas d’adaptation particulière des manœuvres.
Dans ces cas, il est fortement suggéré d’obtenir du médecin traitant une confirmation de l’état
de santé du client suggérant qu’aucune adaptation du massage n’est nécessaire.
208
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
7.6. HYPOTENSION
7.7. ANGINE
7.10. VARICES
®
Massage : Les varices représentent une CI conditionnelle au MSC .
Éviter de masser directement les veines varicosées. Il est parfois
possible de masser les varices superficielles lorsqu’elles sont de petit
calibre et non douloureuses. Dans ces cas, le thérapeute favorisera
les manœuvres très superficielles qui faciliteront le retour veineux
(effleurages, vibrations, drainage très léger). De plus, le thérapeute
favorisera le massage de l’abdomen afin d’optimiser le retour veineux
et de réduire la pression dans les veines des membres inférieurs.
Dans le cas où plusieurs varices affectent les membres inférieurs, il
est recommandé de limiter le massage aux segments proximaux non
atteints.
212
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
7.12. HÉMOPHILIE
Description : L’hémophilie est une affection hémorragique héréditaire à
transmission récessive liée au sexe. Les formes graves affectent les
hommes seulement.
Symptômes et
caractéristiques : Selon la sévérité de l’hémophilie, les hémorragies sont plus ou moins
graves et plus ou moins fréquentes. Les hémorragies non
extériorisées (internes) sont les plus fréquentes. Les hémophiles
majeurs saignent spontanément, souvent de façon prolongée et
récidivante. Les hémophiles moins sévèrement affectés saignent plus
rarement, généralement après un traumatisme.
Étiologie : Les gènes responsables de l’hémophilie entraînent l’absence ou la
diminution d’un facteur de la coagulation : le facteur VIII dans
l’hémophilie A (la plus fréquente : 85 % des cas), le facteur IX dans
l’hémophilie B. L’hémophilie C, causée par un déficit du facteur XI,
peut atteindre les deux sexes.
Facteurs de risque : N/A
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Principalement par transfusion de plaquettes sanguines ou par
injection de facteurs coagulants dans le but de remplacer le facteur
déficient.
Massage : Les cas graves d’hémophilie représentent une CI ABSOLUE au
massage. Cette CI absolue est due aux risques élevés de provoquer
une hémorragie interne.
Les cas moins graves d’hémophilie représentent une CI
conditionnelle sévère, c’est-à-dire qu’il est possible de masser à la
condition de limiter le massage à des manœuvres superficielles et en
évitant les percussions et les pétrissages transversaux.
214
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
8. VUE D’ENSEMBLE
L’homéostasie de l’organisme est un état d’équilibre qui requiert la participation de tous les systèmes
du corps. À cet effet, voici un aperçu de l’interaction du système cardiovasculaire (SCV) avec les
autres systèmes :
9. QUESTIONS DE RÉVISION
10. BIBLIOGRAPHIE
Adams, V. et coll, « Merveilles et secrets du corps humain », Sélection du Reader’s Digest, 1989,
Montréal, 336 p.
e
Kapit, W. et L.M. Elson, L’anatomie à colorier, 3 édition, Canada, Edisem/Maloine, 2004, 198 p.
Larousse, Grand atlas du corps humain : description, fonctions, pathologies, Paris, Larousse,
1996, 240 p.
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Marieb, E.N. Anatomy & Physiology Coloring Workbook: A Complete Study Guide, 6 édition,
San Franscisco, Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 350 p.
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Marieb, E.N., Essentials of Human Anatomy & Physiology, 6 édition, San Francisco,
Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 558 p.
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Mattson Porth, C. et M.P. Kunert, Pathophysiology: Concepts of altered health states, 6 édition,
Philadelphia, 2002, 1525 p.
e
Premkumar, K., The massage connection: Anatomy and Physiology, 2 édition, Baltimore,
Lippincott Williams & Wilkins, 2004, 677 p.
Rattray, F. et L. Ludwig, Clinical Massage Therapy: Understanding, Assessing and Treating Over
re
70 Conditions, 1 édition, Toronto, Talus Incorporated, 2000, 1178 p.
e
Tortora, G.J. et S.R. Grabowski, Principes d’anatomie et de physiologie, 9 édition, Québec,
Éditions du Renouveau Pédagogique Inc., 2001, 1121 p.
Yates, J., A Physician’s Guide to Therapeutic Massage: Its physiological effects and treatment
e
applications, Massage Therapists’ Association of British Columbia, 2 édition, Vancouver, Karyo
Communications, 1990, 99 p.
Chapitre 7
SYSTÈME TÉGUMENTAIRE
218
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire
219
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire
2. INTRODUCTION................................................................................................................................ 221
1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE
Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :
2. INTRODUCTION
® ®
Le massage suédois cinétique (MSC ) apporte, directement ou indirectement, de nombreux
bienfaits à tous les systèmes du corps. Cependant, le système tégumentaire, qui forme la peau du
®
corps humain, en bénéficie davantage puisque les manœuvres utilisées en MSC sont appliquées
d’abord et avant tout sur cet organe.
En effet, la peau, étant richement innervée, permettra au corps de percevoir le toucher, la chaleur
et les vibrations, et d’amorcer, en réponse à ces stimulations agréables, un état de détente bénéfique
pour l’ensemble du corps.
De la même façon, le thérapeute utilisera son sens du toucher pour évaluer la qualité, la texture et
la souplesse de la peau, mais aussi pour sentir les tensions musculaires sous-jacentes, les points
d’adhérence, les cordons musculaires, etc. Ainsi, une bonne compréhension de l’organisation et des
fonctions du système tégumentaire aidera le massothérapeute à être plus efficace dans son travail.
Le système tégumentaire est formé de la peau et de ses annexes, dont les glandes sébacées et
sudoripares, les poils et les ongles. La peau est le plus vaste organe du corps humain. Elle a une
2
envergure d’environ 2 m , une épaisseur variant de 0,5 à 4 mm et un poids variant de 4,5 et 5 kg. En
plus de protéger l’organisme, la peau assure de nombreuses fonctions essentielles au maintien de
l’homéostasie.
222
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire
3.1. PROTECTION
La peau constitue une barrière physique contre l’abrasion, l’irradiation par les rayons
UV du soleil et la déshydratation. De plus, la présence de macrophages circulant dans la
peau permet de protéger le corps contre les agents pathogènes et les cellules cancéreuses.
Les poils et les ongles jouent également un rôle de protection pour l’organisme.
3.2. PERCEPTION
Massage : les désensibiliser La présence de nombreux récepteurs sensoriels cutanés permet au corps de percevoir
une grande variété de sensations telles que la chaleur et le froid, le toucher, la pression, les
vibrations et la douleur. La perception de ces sensations est possible grâce à la
communication entre les récepteurs sensoriels, qui captent les informations, et le système
nerveux central (SNC; comprend la moelle épinière et l’encéphale), responsable d’analyser
ces informations. La perception permet au corps d’évaluer les changements du milieu
extérieur et d’y réagir afin de maintenir l’homéostasie de l’organisme.
3.4. EXCRÉTION
À l’instar des reins, des intestins et des poumons, la peau est un organe excréteur, c’est-à-
dire qu’elle est responsable d’éliminer certains déchets métaboliques du corps. L’excrétion
de déchets métaboliques par la peau est effectuée par la sudation. En effet, la sueur permet
d’éliminer le surplus de chaleur corporelle, de l’eau ainsi que de petites quantités de
composés organiques et inorganiques considérés comme des déchets métaboliques.
4. STRUCTURE DE LA PEAU
Le tégument est constitué des tissus cutanés formant la peau et les annexes cutanées (poils,
ongles, glandes, etc.) (figure 7.1). Il est composé de deux couches, soit l’épiderme et le derme. Sans
appartenir au tégument, l’hypoderme est étroitement lié à la structure et aux fonctions du système
tégumentaire.
4.1. ÉPIDERME
L’épiderme est la couche la plus superficielle du système tégumentaire. Il est constitué
de tissu épithélial stratifié, c’est-à-dire composé de plusieurs couches de cellules
épithéliales. Dans la plupart des régions du corps, l’épiderme est mince, mesurant environ
0,1 mm d’épaisseur. Cependant, les régions les plus exposées aux frictions, telles que la
paume des mains, la face palmaire des doigts et la plante des pieds, sont munies d’un
épiderme plus épais, mesurant de 0,6 à 4,5 mm d’épaisseur.
L’épiderme, comme tous les tissus épithéliaux, est innervé et non vascularisé. N’ayant
pas d’apport sanguin direct, les cellules épithéliales se nourrissent de l’oxygène et des
nutriments provenant du liquide interstitiel du derme. De la même façon, les déchets
métaboliques rejetés par les cellules épithéliales se diffusent dans tout le liquide interstitiel
et retournent à la couche du derme, où ils seront collectés par les réseaux vasculaires
sanguin et lymphatique.
Quatre types de cellules composent l’épiderme, soit les kératinocytes, les mélanocytes,
les cellules de Langerhans et les cellules de Merkel. Voici une brève description de
leurs caractéristiques et fonctions respectives :
Mélanocytes :
Les mélanocytes représentent 8 % des cellules de l’épiderme. Ils
produisent la mélanine, le pigment brun-noir de la peau qui protège
l’épiderme contre les dommages engendrés par les rayons ultraviolets du
soleil.
Cellules de Langerhans :
Ces cellules sont dérivées de globules blancs responsables de la
défense immunitaire du corps. Les cellules de Langerhans protègent la
peau contre les agents pathogènes et éliminent les cellules cancéreuses se
développant au niveau de l’épiderme.
Cellules de Merkel :
Les cellules de Merkel sont des récepteurs sensoriels reliés à
l’encéphale par un neurone sensitif. Ces cellules jouent un rôle dans la
perception du toucher.
225
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire
Couche basale :
La couche basale de l’épiderme est constituée d’une couche de
cellules souches donnant naissance aux kératinocytes. On y retrouve aussi
les cellules de Merkel.
Couche épineuse :
La couche épineuse est principalement formée de 8 à 10 couches
de jeunes kératinocytes. On y retrouve aussi, dans les couches les plus
profondes, les mélanocytes et les cellules de Langerhans. À mesure que les
nouvelles cellules sont formées par la couche basale, les kératinocytes de
la couche épineuse, qui produisent et emmagasinent la kératine, sont
poussés vers les couches superficielles de l’épiderme.
Couche granuleuse :
La couche granuleuse de l’épiderme est formée de trois à cinq
couches de kératinocytes riches en kératine, mais ayant amorcé le
processus de mort cellulaire. Les cellules changent d’aspect, passant d’une
forme plutôt hexagonale à une autre aplatie. L’interaction entre les cellules,
la kératine et les lipides sécrétés par les kératinocytes dans l’espace
interstitiel permet de former une couche épidermique imperméable et de
ralentir la déshydratation.
Couche claire :
Tout comme la couche cornée, la couche claire est principalement
constituée de kératinocytes morts. Cette couche de tissu n’est présente que
dans la peau épaisse de la paume des mains et de la plante des pieds.
Couche cornée :
4.2. DERME
Le derme forme le tissu conjonctif reposant sous l’épiderme. Les caractéristiques de la
matrice dermique, notamment la qualité et la quantité des fibres collagènes et élastiques
ainsi que la quantité d’eau, déterminent les propriétés de la peau, c’est-à-dire sa souplesse,
sa résistance, son extensibilité et son élasticité.
Très mince au niveau des paupières et plus épais à la paume des mains et la plante
des pieds, le derme est divisé en deux couches soit une couche papillaire et une couche
réticulaire.
Examen : connaître Donne empreintes digitales, permet de prendre des objets sans les échapper
les 2 couches du 4.2.1. Couche papillaire
derme La couche papillaire est la couche la plus superficielle du derme. Elle est
composée de tissu conjonctif lâche, dont la matrice, riche en fibres élastiques
fines, qui forme de petites crêtes appelées « papilles dermiques ».
L’organisation des couches de l’épiderme épouse la surface vallonnée des
papilles dermiques et forme les papilles épidermiques. Ces dernières génèrent
les empreintes digitales particulièrement évidentes de la paume des mains, des
doigts et de la plante des pieds.
Le relief accidenté de la couche papillaire du derme et de l’épiderme
permet d’augmenter la friction et la surface de contact afin d’assurer une
meilleure adhérence aux objets que nous tenons.
La disposition des crêtes est génétiquement déterminée et, donc, propre à
chaque individu.
4.3. HYPODERME
L’hypoderme est situé sous le derme et, sans faire partie intégrante de la peau, joue un
rôle très important dans le système tégumentaire en fixant et en stabilisant le derme et
l’épiderme aux tissus sous-jacents. L’hypoderme est composé de tissus adipeux
responsables de créer une couche isolante pour l’organisme en plus de servir de réservoir
d’énergie pour la peau. Il est faiblement vascularisé, mais richement innervé.
Application au massage
5. COLORATION DE LA PEAU
La coloration de la peau résulte de trois pigments, c’est-à-dire la mélanine, le carotène et
l’hémoglobine.
5.1. MÉLANINE
5.2. CAROTÈNE
Le carotène est un pigment jaune orangé qui donne à la carotte sa coloration. Le
carotène, en présence d’une petite quantité de mélanine, donne une teinte jaunâtre à la
peau.
Ce pigment liposoluble s’accumule dans les cellules épidermiques, mais plus encore
dans les cellules adipeuses du derme et de l’hypoderme. Le carotène est essentiel à
l’homéostasie.
5.3. HÉMOGLOBINE
L’hémoglobine est un pigment rouge contenu dans les globules rouges sanguins. Il est
responsable de transporter l’oxygène et le gaz carbonique dans le sang. Comme l’épiderme
est non vascularisé et qu’il contient peu de mélanine chez les personnes dont la peau est
pâle, la coloration de la peau de ces gens dépend principalement de la quantité et de la
qualité du sang qui circule dans les vaisseaux sanguins du derme.
Par conséquent, lors d’émotions fortes ou de l’augmentation de la température
corporelle, la vasodilatation des vaisseaux cutanés, en particulier ceux du visage, augmente
le flot sanguin superficiel et explique le rougissement.
230
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire
L’épiderme et le derme sont innervés par les nerfs du système nerveux autonome,
c’est-à-dire le système nerveux involontaire.
Ces nerfs transmettent les multiples messages nerveux provenant des récepteurs
cutanés vers la moelle épinière et l’encéphale, contrôlent la vasodilatation et la
vasoconstriction des vaisseaux sanguins cutanés et contrôlent l’activité des muscles
arrecteurs des poils et des glandes cutanées comme les glandes sudoripares et sébacées.
Il est à noter que certaines régions du corps comme le visage, les mains et les pieds
sont plus sensibles que d’autres régions. Cette différence de sensibilité s’explique en
grande partie par la variation du nombre de récepteurs sensoriels par unité de surface.
De façon générale, plus la densité des récepteurs sensoriels est importante dans une
région, plus la capacité à détecter des stimulations précises sera grande dans cette même
région.
Application au massage
Les structures annexes de la peau comprennent les poils, les glandes sébacées, les glandes
sudoripares, les glandes cérumineuses et les glandes mammaires.
Les poils recouvrent l’ensemble du corps à l’exception de quelques endroits tels que la
paume des mains et la plante des pieds. La densité et les caractéristiques des poils
recouvrant le corps sont déterminées par la génétique et les hormones, et varient selon les
individus.
Les poils sont formés de cellules mortes kératinisées reliées entre elles par des
protéines. La racine du poil, situé dans le derme, est enveloppée d’un follicule pileux abritant
les cellules souches responsables de générer les poils.
De plus, les follicules pileux, et donc les poils, sont associés aux glandes sébacées,
aux muscles arrecteurs des poils et à de nombreuses terminaisons nerveuses (figure 7.1).
Les muscles arrecteurs sont responsables de redresser les poils durant un stress
physiologique ou émotionnel comme le froid ou la peur.
En se redressant sous l’effet de la contraction des muscles arrecteurs, les poils
causent la chair de poule. Les terminaisons nerveuses associées à la base de chaque
follicule pileux détectent le toucher et la douleur.
Application au massage :
Il est important d’appliquer suffisamment d’huile ou de gel de massage sur la peau des
clients, en particulier chez ceux qui présentent une forte pilosité, afin de réduire la friction,
de prévenir la douleur et possiblement l’irritation des follicules pileux.
232
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire
L’activité des glandes sébacées est stimulée par les hormones de la reproduction, en
particulier au cours de l’adolescence. L’augmentation de production de sébum résultant des
importants changements hormonaux explique généralement les problèmes d’acné qui
surviennent à l’adolescence.
On retrouve deux types de glandes sudoripares, soit les glandes eccrines et les
glandes apocrines.
233
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire
7.4. THERMORÉGULATION
La température normale du corps, telle que mesurée par un thermomètre oral, est de
37 degrés Celsius ( C). Malgré les variations de température extérieure et de l’activité
corporelle, cette valeur reste stable grâce à l’équilibre atteint entre la quantité de chaleur
produite par l’activité métabolique du corps et la contraction musculaire et la quantité de
chaleur perdue.
Le corps perd de la chaleur par des phénomènes de conduction et de convection de
l’énergie du corps ainsi que par l’évaporation de la sueur et l’expiration.
Application au massage
8. PERMÉABILITÉ DE LA PEAU
Application au massage
®
10. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE
réticulaires) de la peau.
6. Réduit les adhérences formées entre les tissus conjonctifs (fascias) et la peau.
7. Aide à réorganiser les fibres collagènes de la matrice du tissu conjonctif (derme), surtout lors de
la cicatrisation.
8. Favorise la régulation des circulations sanguines et lymphatiques dans les tissus cutanés.
10. Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules tégumentaires vers les
11. Facilite la circulation des globules blancs dans les tissus cutanés.
12. Réduit la congestion des tissus tégumentaires (par l’utilisation de manœuvres superficielles).
238
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire
examen :
- définition et association
- nommer # de patho
11. CONDITIONS ET PATHOLOGIES AFFECTANT LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE - CI conditionnelle ou absolue
Compte tenu du contact direct des mains du thérapeute avec la peau du receveur et de la
contagion et/ou la sensibilité de certaines conditions et pathologies, le massothérapeute doit être à
l’affût des conditions et pathologies cutanées pouvant entraîner une contre-indication conditionnelle
et/ou absolue au massage.
Généralement, les CI conditionnelles associées au système tégumentaire sont locales et
n’empêchent en rien le massage du reste du corps.
Cependant, certaines pathologies affectant de larges surfaces du corps peuvent représenter des
CI absolues au massage.
Il sera de mise pour le massothérapeute de diriger le client à son médecin dans le cas d’un
problème de peau ne pouvant être expliqué ou identifié par le client.
11.1. ACNÉ
11.2. ANGIOME
Description : Prolifération anormale et localisée de petits vaisseaux sanguins
cutanés. Non contagieux.
Symptômes et
caractéristiques : Tache rose, rouge ou violette, plate ou surélevée. Les angiomes
peuvent être temporaires ou permanents.
Étiologie : N/A
Facteurs de risque : N/A
Prévention : N/A
11.6. PSORIASIS
Description : Hyperprolifération chronique des cellules de l’épiderme profond
associée à l’épaississement de l’épiderme. Non contagieux.
Symptômes et
caractéristiques : Inflammation de la peau, plaques rouges recouvertes d’épaisses
croûtes de peau morte qui desquament. Généralement, le psoriasis
ne provoque pas de démangeaisons. Cette condition est cyclique et
les symptômes durent de trois à quatre mois pour ensuite disparaître
plusieurs mois, voire des années selon les sujets. Les plaques
apparaissent le plus souvent aux coudes, aux genoux, au crâne, à la
nuque, au tronc, et aux fessiers.
Étiologie : Facteurs héréditaires, stress psychologique et/ou physique.
Facteurs de risque : Produits asséchants pour la peau, stress, certains médicaments tels
que le lithium et les bêta-bloquants.
Prévention : Éviter les agents irritants, bonne gestion du stress.
11.7. URTICAIRE
Description : L’urticaire, aussi appelée dermatite de contact, est une réaction
allergique aiguë de la peau caractérisée par la présence de taches
rouges surélevées. Non contagieux.
Symptômes et
caractéristiques : Démangeaisons et inflammation superficielle de la peau, rougeur.
Étiologie : Réaction allergique généralement causée par l’ingestion d’un additif
alimentaire ou d’un aliment, par le contact avec une plante ou une
substance chimique irritante, par un stress physiologique ou
psychique. Une crise d’urticaire peut généralement durer de 24 à
48 heures.
Facteurs de risque : Hypersensibilité à certains allergènes, facteurs héréditaires.
Prévention : Éviter les allergènes, bonne gestion du stress.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Traitement aux antihistaminiques.
®
Massage : L’urticaire représente une CI conditionnelle au MSC .
Il n’est pas recommandé de masser lorsque la zone affectée est très
étendue. Toutefois, si l’affection est très localisée, le massage est
possible en évitant les zones affectées.
CONTAGIEUX
242
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire
11.11.VERRUES
14. BIBLIOGRAPHIE
Adams, V. et coll, « Merveilles et secrets du corps humain », Sélection du Reader’s Digest, 1989,
Montréal, 336 p.
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Kapit, W. et L.M. Elson, L’anatomie à colorier, 3 édition, Canada, Edisem/Maloine, 2004, 198 p.
Larousse, Grand atlas du corps humain : description, fonctions, pathologies, Paris, Larousse,
1996, 240 p.
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San Franscisco, Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 350 p.
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Marieb, E.N., Essentials of Human Anatomy & Physiology, 6 édition, San Francisco,
Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 558 p.
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Mattson Porth, C. et M.P. Kunert, Pathophysiology: Concepts of altered health states, 6 édition,
Philadelphia, 2002, 1525 p.
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Premkumar, K., The massage connection: Anatomy and Physiology, 2 édition, Baltimore,
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Rattray, F. et L. Ludwig, Clinical Massage Therapy: Understanding, Assessing and Treating Over
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Tortora, G.J. et S.R. Grabowski, Principes d’anatomie et de physiologie, 9 édition, Québec,
Éditions du Renouveau Pédagogique Inc., 2001, 1121 p.
Yates, J., A Physician’s Guide to Therapeutic Massage: Its physiological effects and treatment
e
applications, Massage Therapists’ Association of British Columbia, 2 édition, Vancouver, Karyo
Communications, 1990, 99 p.
249
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
Chapitre 8
SYSTÈME NERVEUX
250
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
251
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
6. SYNAPSE........................................................................................................................................... 267
1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE
Ce chapitre nous permettra d’étudier les cellules, les structures, les fonctions et l’organisation du
système nerveux (SN). Nous étudierons plus en détails les cellules nerveuses et leur capacité à
générer et à propager les influx nerveux.
Nous étudierons ensuite les structures composant les systèmes nerveux central et périphérique
en incluant l’encéphale, la moelle épinière, les récepteurs sensoriels et les nerfs. Nous terminerons ce
®
chapitre avec l’étude des effets physiologiques du MSC sur le système nerveux, une description de
certaines conditions et pathologies affectant le système nerveux et les informations nécessaires afin
d’adapter votre massage lorsqu’un client est atteint d’une de ces conditions ou pathologies.
Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :
2. GÉNÉRALITÉS
Le système nerveux regroupe les organes et les structures du corps composés de tissus
nerveux. L’interaction coordonnée et spécifique des structures du système lui permet d’accomplir
diverses fonctions permettant au corps de maintenir l’homéostasie.
3.1. STRUCTURES DU SN
3.2. FONCTIONS DU SN
Fonction d'analyse
256
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
Neurone afférent
Neurone efférent
257
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
Le SNP moteur est composé des neurones efférents et des effecteurs. Ces
derniers effectueront la commande motrice en recevant l’information. Les effecteurs
peuvent être contrôlés de façon consciente ou inconsciente.
Ainsi, l’activité contractile des muscles squelettiques peut être consciemment
contrôlée alors que ce n’est pas le cas pour l’activité contractile des muscles lisses et
cardiaques ou l’activité sécrétrice des glandes et du tissu adipeux.
Ces observations nous permettent de subdiviser la branche motrice du SNP en
deux, soit le système nerveux somatique (SNS) et le système nerveux autonome
(SNA).
SNA sympathique :
Le SNA sympathique tend à favoriser les mécanismes physiologiques qui
consomment de l’énergie. Il prépare donc le corps à lutter en augmentant la
vigilance et la force musculaire.
On appelle communément « réaction de lutte » ou « de fuite » l’état
physiologique provoqué par le SNA sympathique. Ainsi, à la suite d’un stress
physique ou psychologique, l’activité du SNA sympathique prédomine et stimule examen
l’augmentation des rythmes cardiaque et respiratoire, l’augmentation de la
pression artérielle, la vasodilatation des vaisseaux sanguins irriguant les muscles
squelettiques, le cœur et les poumons, la relaxation des muscles des bronches et
l’augmentation de la concentration de glucose dans le sang (glycémie).
Tous ces changements permettent d’augmenter la quantité d’énergie
disponible afin de réagir au stress.
Toutefois, le SNA sympathique inhibera certaines fonctions en vue
d’optimiser la disponibilité de l’énergie. Ces fonctions comprennent les fonctions
digestives et urinaires.
SNA parasympathique :
Contrairement au SNA sympathique, le SNA parasympathique favorise les
mécanismes physiologiques qui conservent et emmagasinent l’énergie.
On appelle communément « réaction de repos et de réparation » l’état
physiologique provoqué par l’activité du SNA parasympathique. Ainsi, au cours
d’une période de relaxation, l’activité du SNA parasympathique prédomine et
stimule les fonctions urinaires, digestives et immunitaires, favorise le
ralentissement des rythmes cardiaque et respiratoire, la diminution de la pression
artérielle, la vasodilatation des vaisseaux sanguins irriguant les viscères, la
contraction des muscles des bronches et la diminution de la glycémie.
Tous ces changements permettent d’emmagasiner les nutriments
nécessaires pour produire de l’énergie au moment de la prochaine phase de
stress ainsi que de réparer les tissus endommagés et de lutter contre les agents
pathogènes.
Application au massage :
®
La détente que le massage suédois cinétique procure au client permet d’inhiber l’activité
du SNA sympathique et de favoriser les effets du SNA parasympathique, parmi lesquels on
retrouve la diminution des rythmes cardiaque et respiratoire, accompagnée de la réduction de
la pression artérielle et de la glycémie.
L’activité du SNA parasympathique permet aussi de favoriser une meilleure digestion et
de stimuler les fonctions immunitaires. De plus, on remarque la stimulation des fonctions
urinaires, et la plupart des clients doivent uriner peu de temps après une séance de massage.
259
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
4. TISSU NERVEUX
Malgré la complexité du système, le tissu nerveux n’est composé que de deux types de cellules,
soit les neurones et les cellules gliales.
4.1. NEURONES
Les neurones sont les unités fonctionnelles du système nerveux. Ils sont responsables
des fonctions du SN puisqu’ils ont la capacité de générer des influx électriques en réponse à un
stimulus, et de propager cet influx partout dans le SN.
La plupart des neurones sont caractérisés par leur incapacité à se diviser dans le SN
adulte et par leur diversité de grandeur. Par exemple, dans le SNC, on retrouve des neurones
mesurant moins de 1 mm tandis que certains neurones du SN périphérique (SNP) s’étendent
sur des distances pouvant atteindre plus d’un mètre.
Malgré ces différences, l’anatomie cellulaire des neurones est très semblable. Ils sont
divisés en trois régions distinctes, c’est-à-dire un corps cellulaire, des dendrites et un axone
(figure 8.3).
4.1.2. Dendrites
Les dendrites sont de minces prolongements cellulaires généralement situés au
niveau du corps cellulaire. Elles sont courtes (de l’ordre des m), très nombreuses et
extrêmement ramifiées.
Les dendrites reçoivent les informations sensorielles et propagent cette
information vers le corps cellulaire sous la forme d’influx électriques.
4.1.3. Axone
L’axone, aussi appelé « fibre nerveuse », est le long prolongement du corps
cellulaire. On ne retrouve qu’un axone principal par neurone. La longueur des axones
varie de quelques m à plus d’un mètre.
De la même façon, le diamètre des axones varie grandement, de 0,5 à 20 m. On
remarque que plus le diamètre d’un axone est large, plus la propagation des influx
nerveux est rapide.
Généralement, la fonction de l’axone est de transmettre l’influx nerveux généré à
la base du corps cellulaire vers une cellule effectrice (un autre neurone, une fibre
musculaire, une cellule glandulaire ou une cellule adipeuse).
Cependant, l’axone des neurones afférents du SN périphérique (SNP) permet
aussi la propagation de l’influx nerveux généré par les récepteurs sensoriels vers le
corps cellulaire.
Par exemple, certaines cellules fournissent des nutriments aux neurones, collectent
leurs déchets métaboliques et aident à maintenir l’équilibre chimique du milieu
interstitiel. D’autres protègent les neurones en phagocytant les bactéries, les virus et
les cellules mortes.
Finalement, certaines cellules gliales sont responsables de soutenir les neurones, leur
offrant des points d’ancrage, ou encore sont responsables de générer une enveloppe
isolante, appelée gaine de myéline, autour de l’axone.
Dans l’ensemble, les fonctions des cellules gliales sont de soutenir, de nourrir et
examen : connaître rôle de protéger les neurones ainsi que de former la gaine de myéline autour de certains
des cellules
axones.
5. INFLUX NERVEUX
Les neurones communiquent entre eux et avec les cellules effectrices par le biais d’influx
électriques. La capacité des neurones à générer ces influx électriques repose sur le fait qu’ils sont
électriquement excitables.
La distribution inégale des particules positives (Na+, K+, etc.) et négatives (Cl-, bicarbonate,
phosphates, sulfates, etc.) dans le cytoplasme et le liquide interstitiel permet à la plupart des cellules
du corps de maintenir un potentiel électrique sur le plan de la membrane plasmique.
Ce potentiel électrique est appelé « potentiel de repos dans les cellules nerveuses ». Au repos, on
observe une accumulation de particules négatives sur la face interne de la membrane plasmique d’un
neurone, associée à une accumulation de particules positives sur la face externe.
Ce déséquilibre dans la répartition des charges électriques de part et d’autre de la membrane peut
être mesuré en voltage. Plus la répartition des charges est inégale, plus le potentiel électrique de la
membrane est élevé.
La plupart des neurones présentent cependant un potentiel de repos d’environ –70 mV (mV =
millivolt).
Un stimulus appliqué de façon répétitive (même rythme, même intensité) désensibilise les
récepteurs sensitifs et les neurones afférents en provoquant l’augmentation de leur seuil
d’excitabilité.
Une fois que le seuil d’excitabilité est plus élevé, ce même stimulus devient alors
incapable d’amorcer la dépolarisation du récepteur sensoriel ou du neurone afférent puisque la
dépolarisation résultant du stimulus n’atteint plus le seuil d’excitabilité.
Aucun influx nerveux n’est alors généré. Sans influx nerveux, l’encéphale ne reçoit pas de
message sensoriel provenant de ce neurone afférent et tout est considéré comme étant
normal.
Par exemple, lorsque vous prenez un bain très chaud, vous ressentez la chaleur de l’eau
en entrant dans le bain, mais quelques secondes plus tard, l’eau devient confortable. Ce
changement dans la perception de la température de l’eau s’explique par le fait que les
récepteurs sensoriels et les neurones transportant l’information concernant la température de
l’eau ont été désensibilisés.
Cette désensibilisation résulte du fait que le stimulus constant (la température chaude de
l’eau) a provoqué l’augmentation du seuil d’excitabilité des récepteurs sensoriels et des
neurones. La température de l’eau restant relativement stable, la dépolarisation résultant de ce
stimulus n’arrive donc plus à atteindre le nouveau seuil d’excitabilité des structures nerveuses.
Cette désensibilisation prévient la transmission du message sensoriel. En l’absence de
message sensoriel, le SNC interprète la température de l’eau comme si elle était confortable et
non un peu trop chaude.
Application au massage :
®
En MSC , l’application d’effleurages, de percussions, de pétrissages, de foulages et de
frictions permet la désensibilisation des récepteurs sensoriels d’abord cutanés, puis profonds.
Cependant, afin d’augmenter le seuil d’excitabilité des récepteurs sensoriels et des neurones
afférents, il est important d’appliquer chaque manœuvre assez longtemps.
De plus, le rythme et la profondeur utilisés doivent demeurer constants suffisamment
longtemps pour désensibiliser les structures nerveuses.
La vitesse de propagation d’un influx nerveux, établie selon différents facteurs, peut varier
de 0,5 m/sec à plus de 200 m/sec. Parmi les facteurs influents, on retrouve la présence de la
gaine de myéline, le diamètre de l’axone et la température.
Gaine de myéline :
La présence d’une gaine de myéline autour d’un axone augmentera la vitesse de
conduction en permettant la conduction saltatoire de l’influx nerveux. Il est à noter que plus
la gaine est épaisse, plus la conduction est rapide.
Diamètre de l’axone :
Un axone de grand diamètre (de 5 à 20 m) permet la propagation plus rapide de
l’influx nerveux qu’un axone de petit diamètre (de 0,5 à 1,5 m). Il est à noter que les
axones de gros diamètre sont tous myélinisés, optimisant plus encore la vitesse de
conduction.
Température :
Sous l’effet de la chaleur, la vitesse de propagation de l’influx nerveux augmente
tandis que l’application localisée de glace sur le trajet d’un nerf bloque ou réduit
considérablement la vitesse de propagation de l’influx.
Application au massage :
Une personne aux prises avec une douleur musculaire consulte son massothérapeute
pour un traitement. Après la séance de massage, le massothérapeute lui conseille, si la
douleur devient trop intense, d’appliquer de la glace de dix à quinze minutes sur la zone
endolorie. Pourquoi? Parce que la glace est un analgésique.
Elle provoque, pour un temps limité, la disparition ou une diminution de la sensibilité à la
douleur en bloquant ou en réduisant considérablement la vitesse de propagation de l’influx.
En effet, le message de douleur, n’atteignant pas ou très lentement le SN central (SNC),
entraîne ce dernier à interpréter la situation comme normale, comme si aucune douleur
n’existait.
267
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
6. SYNAPSE
La synapse est le point de communication entre un neurone, dit neurone « présynaptique », et une
cellule effectrice, dite « postsynaptique » (figure 8.5 a). La cellule postsynaptique peut être un
deuxième neurone, une cellule musculaire, glandulaire ou encore adipeuse.
Par exemple, la synapse formée par un neurone et une cellule musculaire forme une synapse
neuromusculaire, aussi appelée « jonction neuromusculaire » (voir section 4.6, Chapitre 2 – Système
musculaire, livre 2).
La formation de nouvelles synapses se poursuit tout au long de notre vie. Par exemple,
l’apprentissage de nouvelles techniques de massage et de la physiologie repose sur la
formation de nouvelles synapses dans diverses régions de votre encéphale.
Il existe deux types de synapses, soit les synapses électriques et les synapses
électrochimiques. Nous étudierons ici les synapses électrochimiques, qui sont de loin les plus
nombreuses dans le système nerveux.
Elles supposent l’utilisation d’influx nerveux et de messagers chimiques sous la forme de
neurotransmetteurs (Nt).
On évalue à une centaine le nombre de Nt utilisés par le SN. Parmi ces Nt, on identifie
l’adrénaline, utilisée par les neurones moteurs du SNA sympathique, l’acétylcholine, utilisée par
les neurones moteurs somatiques stimulant la contraction des muscles squelettiques, ainsi que
la dopamine et la sérotonine, utilisées par certains neurones du diencéphale.
268
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
7.1. ENCÉPHALE
L’encéphale est un organe formé de tissus nerveux situés à l’intérieur de la boîte
crânienne. Il est subdivisé en quatre régions principales, soit le tronc cérébral, le cervelet, le
diencéphale et le cerveau.
7.1.2. Cervelet
Le cervelet est postérieur au tronc cérébral (figure 8.6). Sa fonction principale est
de coordonner les mouvements complexes qui exigent beaucoup de précision afin
d’assurer l’exactitude et la fluidité de ces mouvements.
Pour ce faire, le cervelet évalue l’exécution des mouvements et envoie les
correctifs nécessaires à l’encéphale lorsqu’il détecte une erreur. De plus, cette région
de l’encéphale régit la posture et l’équilibre.
7.1.3. Diencéphale
Le diencéphale surmonte le tronc cérébral et est formé, entre autres structures, de
l’hypothalamus, du thalamus et de la glande pinéale (figure 8.6). Le diencéphale est
responsable de relayer tous les influx afférents au cerveau, de régir et d’intégrer les
activités des systèmes nerveux autonome et endocrinien.
De plus, il assure une partie de l’intégration des sensations détectées sur la peau,
ainsi que la motricité volontaire, les émotions, la conscience et la mémoire. Plus
spécifiquement, l’hypothalamus abrite les structures responsables de contrôler l’appétit,
la soif et le rythme circadien.
7.1.4. Cerveau
Le cerveau, aussi appelé « cortex cérébral », couvre le diencéphale et occupe la
majeure partie de la cavité crânienne (figure 8.6).
Ses fonctions principales sont d’interpréter tous les influx afférents et de régir les
mouvements. De plus, le cerveau régit les émotions, le comportement social et
l’intellect.
La moelle épinière est la partie du SN central reposant dans le canal vertébral. Ce canal
est formé par la superposition des vertèbres, plus particulièrement de leur espace creux central
appelé « foramen ».
Tout comme l’encéphale, la moelle épinière est enveloppée de trois couches de méninges
visant à protéger le tissu nerveux.
Chez l’adulte, la moelle épinière s’étend du tronc rachidien jusqu’au bord supérieur de la
deuxième vertèbre lombaire. Sur toute la longueur de la moelle épinière, on peut observer
l’émergence des nerfs rachidiens.
La portion postérieure de la moelle épinière reçoit les influx nerveux sensoriels alors que la
portion antérieure génère les influx nerveux moteurs qui seront envoyés vers les effecteurs en
périphérie.
271
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
Il existe plusieurs types de récepteurs sensoriels. Chacun d’eux réagit à des stimuli
spécifiques. En d’autres mots, les récepteurs sensoriels sont sélectifs.
Par exemple, certains sont stimulés par la lumière tandis que d’autres le sont par le
toucher, la chaleur ou encore par des substances chimiques.
Les récepteurs sensoriels peuvent être classifiés selon différents critères, notamment le
type de stimulus détecté, leur emplacement, leur anatomie, la rapidité d’adaptation
(désensibilisation), etc.
8.1.2. Classification des récepteurs selon le type de stimulus qui les active
Les récepteurs sensoriels peuvent être classifiés selon le type de stimulus qui les
active. Cette classification se fait en cinq sous-groupes, soit les mécanorécepteurs, les
thermorécepteurs, les nocicepteurs, les photorécepteurs et les chimiorécepteurs.
examen : association
phrases et récepteurs Mécanorécepteurs :
Les mécanorécepteurs sont stimulés par la pression mécanique ou par
l’étirement d’un tissu. Ils détectent les stimuli liés au toucher, à la pression, à la
vibration, à la proprioception, à l’ouïe, à l’équilibre et à la pression artérielle.
Thermorécepteurs :
Les thermorécepteurs sont associés à la perception des changements de
température à la surface du corps ainsi qu’au maintien de la température
corporelle. Certains détectent les valeurs légèrement au-dessus de la température
du corps (récepteur de la chaleur) alors que d’autres détectent celles légèrement
au-dessous (récepteurs du froid). Les thermorécepteurs cutanés de froid sont
stimulés par les variations de température allant de 10 à 40 °C alors que les
thermorécepteurs de la chaleur sont stimulés par des variations de température
allant de 32 à 48 °C.
Nocicepteurs :
Les nocicepteurs sont associés à la perception de la douleur. Ils sont
distribués dans presque tous les tissus du corps et sont activés par les stimuli
produits au cours de lésions physiques ou chimiques des tissus. De plus, la
perception de température sous 10 °C et au-dessus de 48 °C stimule les
nocicepteurs plutôt que les thermorécepteurs et engendre de la douleur.
Photorécepteurs :
Les photorécepteurs sont associés à la vue. Ils sont situés uniquement
dans la rétine de l’œil et sont stimulés par la lumière.
Chimiorécepteurs :
Application au massage :
L’exécution et le choix des manœuvres durant une séance de massage sont d’une
importance capitale. Afin d’assurer le bien-être du receveur, le massothérapeute doit
d’abord appliquer des manœuvres générales et superficielles afin de désensibiliser les
récepteurs sensoriels cutanés, en particulier les nocicepteurs.
Une fois les récepteurs sensoriels désensibilisés, le thérapeute peut appliquer des
manœuvres plus locales et plus profondes sans générer de sensations désagréables ni de
douleur.
De plus, il est important de prévenir les sensations douloureuses qui peuvent stimuler
des contractions musculaires toniques en guise de mécanisme de défense!
273
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
8.2. PROPRIOCEPTION
8.2.2. Propriocepteurs
Fuseaux neuromusculaires :
Les FNM sont des groupes de fibres musculaires spécialisées enveloppées
dans une capsule de tissu conjonctif (figure 8.7 a). Ils sont disséminés parmi les
myocytes squelettiques ordinaires et disposés parallèlement à ces derniers.
Les FNM sont activés par l’étirement des fibres musculaires et génèrent un
message sensoriel qui est envoyé à la moelle épinière, au cervelet et au cerveau.
La réponse motrice subséquente provoque la contraction réflexe des fibres
musculaires. Ce réflexe de contraction aide à prévenir les blessures causées par
un étirement excessif des muscles.
Application au massage :
®
Un des principes de base du MSC insiste sur l’application des manœuvres jusqu’aux
points d’origine et d’insertion des muscles squelettiques visés.
Cette attention spéciale permet de masser les tendons d’origine et d’insertion du
muscle. Ce faisant, le thérapeute stimule les ATG des muscles massés.
En effet, le prolongement de manœuvres spécifiques telles que les pétrissages, les
foulages et les frictions jusqu’aux tendons permet de simuler une contraction musculaire en
étirant les tendons.
Ainsi, ces manœuvres causent une augmentation du degré de tension à l’échelle des
tendons et permettent alors l’activation des ATG, ce qui favorise la relaxation réflexe des
muscles squelettiques.
275
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
Peu après avoir quitté la moelle épinière, les nerfs rachidiens se ramifient en une
série de branches appelées rameaux.
Les rameaux des nerfs rachidiens, à l’exception de ceux des nerfs D2 à D12 se
regroupent pour former, de part et d’autre de la colonne vertébrale, des plexus
(figure 8.9).
Ces derniers desservent des régions aux fonctions ou aux mouvements
complexes. On retrouve quatre plexus nerveux rachidiens, soit les plexus cervical,
brachial, lombaire et sacral.
À noter, les nerfs dorsaux D2 à D12 ne forment pas de plexus nerveux. Chacun
de ces nerfs forme un nerf intercostal, et ensemble, ils innervent les tissus situés dans
les espaces intercostaux.
9. ARC RÉFLEXE
Un réflexe est une réponse rapide, prévisible et automatique (involontaire) aux changements
affectant notre organisme. Les informations régissant les réflexes sont rapidement transmises par
des voies nerveuses appelées « arc réflexe ».
Dans le système nerveux, l’arc réflexe représente le trajet le plus simple que suit un influx
nerveux, de son origine en périphérie à son retour vers la périphérie (figure 8.10). On retrouve des
réflexes crâniens qui impliquent les nerfs crâniens, et des réflexes spinaux impliquant les nerfs
rachidiens.
Le trajet d’un arc réflexe est caractérisé par le fait que l’influx nerveux ne doit pas atteindre le
cerveau (cortex cérébral) afin de générer une réponse motrice! L’arc réflexe est composé de cinq
éléments, soit un récepteur sensoriel, un neurone afférent, un centre d’intégration, un neurone
efférent et un effecteur.
278
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
Le neurone afférent reliant le récepteur sensoriel à la moelle épinière (ou au tronc cérébral
dans le cas d’un réflexe crânien) transporte l’influx nerveux sensoriel vers le SNC. En suivant
notre exemple, le nerf afférent transmettra alors l’information électrique définissant la brûlure
causée par la flamme vers le SNC.
Le centre d’intégration est situé dans le SNC. Pour les nerfs crâniens, le centre
d’intégration est situé à l’endroit du tronc cérébral (à la base de l’encéphale seulement), alors
que pour les nerfs rachidiens, il est situé dans la moelle épinière.
Le centre d’intégration est formé par une synapse entre le neurone afférent et le neurone
efférent. Selon notre exemple, le nerf afférent synapse avec le nerf efférent et initie une
réponse motrice sous la forme d’un influx nerveux moteur qui commandera l’action à prendre.
Le neurone efférent, reliant le SNC à l’effecteur, propage l’influx nerveux moteur vers
l’effecteur.
Selon notre exemple, le nerf efférent transmet l’information électrique définissant la
réponse motrice vers les fibres musculaires squelettiques du biceps et du triceps, commandant
une flexion du bras afin de retirer la main de la source de danger.
9.5. EFFECTEUR
L’effecteur est le tissu ou la cellule qui réagit à l’influx moteur. Parmi les effecteurs, on
retrouve les cellules musculaires (squelettiques, cardiaques ou lisses) ou encore les cellules
glandulaires ou adipeuses.
Selon notre exemple, la réponse motrice initiera la contraction du biceps brachial afin de
retirer la main de la flamme.
279
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
®
10. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SYSTÈME NERVEUX
®
Les effets du MSC sur le système nerveux sont variés. Selon l’effet recherché, nous utiliserons
différentes manœuvres, appliquées à une profondeur et à un rythme précis. Par conséquent, le
®
MSC :
1. Désensibilise les propriocepteurs musculaires FNM permettant ainsi d’amorcer le
relâchement musculaire.
2. Stimule les propriocepteurs ATG permettant ainsi le relâchement musculaire.
3. Désensibilise momentanément les récepteurs sensoriels en augmentant leur seuil
d’excitabilité entrainant une légère anesthésie locale (diminution de perception de
douleur).
4. Diminue la compression des trajets nerveux générée par les structures adjacentes en
réduisant les adhérences.
5. Inhibe l’activité du système nerveux sympathique et favorise les effets du système nerveux
parasympathique (ralentissement des rythmes cardiaque et respiratoire, diminution de la
pression artérielle et stimulation des fonctions digestives, hépatiques et urinaires) lorsque
le rythme du massage est lent et maintenu.
6. Régularise le rythme de transmission des messages sensoriels générés par les
propriocepteurs et les nerfs afférents.
7. Favorise la relaxation générale du corps et de l’esprit lorsque le rythme du massage est
lent.
8. Aide à diminuer le degré d’anxiété et la dépression.
9. Favorise le sommeil réparateur.
10. Stimule l’organisme lorsque le rythme du massage est rapide et de courte durée.
11. Stimule la vivacité et les capacités intellectuelles.
12. Normalise la sensibilité des récepteurs sensoriels en diminuant leur seuil d’excitabilité en
fin de massage.
13. Reprogramme le schéma corporel au niveau du cortex cérébral lors du travail
périarticulaire.
280
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
Dépression
Épuisement professionnel
Insomnie
Stress
Apathie, fatigue chronique
11.2. SCIATALGIE
Description : Douleur aiguë sur le trajet du nerf sciatique.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur lombaire souvent associée à une irradiation de la douleur sur
la face postérieure du bassin et du membre inférieur.
Étiologie : Les sciatalgies primaires sont causées par l’inflammation et/ou la
compression du nerf sciatique à son point d’origine au niveau de la
moelle épinière. Les sciatalgies secondaires sont causées par la
compression par un muscle du nerf sciatique le long de son trajet en
face postérieure du membre inférieur. On observe souvent les
sciatalgies secondaires chez la femme enceinte. La compression
nerveuse est alors causée par la rotation externe de l’articulation
coxo-fémorale et le raccourcissement des muscles fessiers, en
particulier du piriformis.
Facteurs de risque : Mauvaise posture au repos et/ou à l’effort, gestation.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur, engourdissement et picotements dans les doigts.
Étiologie : La compression du contenu du canal carpien est généralement
causée par l’inflammation survenant à la suite de mouvements
répétitifs impliquant la flexion et l’extension du poignet. La
compression du nerf médian entraîne des altérations sensorielles
dans la partie latérale de la main et une faiblesse musculaire dans
l’éminence thénar.
Facteurs de risque : Mouvements répétitifs, œdème, excès d’exercices, grossesse.
Prévention : Étirements, renforcement musculaire des fléchisseurs et des
extenseurs.
Traitement médical : Anti-inflammatoires, orthèse, physiothérapie, chirurgie.
Massage : Le syndrome du canal carpien représente une CI conditionnelle au
®
MSC .
Contre-indications : Éviter les frictions chez les clients traités aux anti-inflammatoires.
Attendre 10 jours avant de masser le segment chez les clients ayant
reçu une infiltration de cortisone. En présence d’inflammation aiguë,
masser en proximal seulement.
Indications : Les principaux objectifs du massage seront de rétablir la circulation
dans le membre supérieur, dégager les trajets nerveux et
vasculaires, et réduire la perception de douleur. À cet effet, favoriser
les effleurages, les pétrissages et les foulages, non seulement au
niveau du canal carpien mais tout le long du membre supérieur et de
l’épaule. nuque, pec, biceps, fléchisseurs
285
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
L’homéostasie de l’organisme est un état d’équilibre qui requiert la participation de tous les systèmes
du corps. À cet effet, voici un aperçu de l’interaction du système nerveux avec les autres systèmes de
l’organisme :
14. BIBLIOGRAPHIE
Adams, V. et coll, « Merveilles et secrets du corps humain », Sélection du Reader’s Digest, 1989,
Montréal, 336 p.
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Kapit, W. et L.M. Elson, L’anatomie à colorier, 3 édition, Canada, Edisem/Maloine, 2004, 198 p.
Larousse, Grand atlas du corps humain : description, fonctions, pathologies, Paris, Larousse,
1996, 240 p.
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Marieb, E.N. Anatomy & Physiology Coloring Workbook: A Complete Study Guide, 6 édition,
San Franscisco, Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 350 p.
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Marieb, E.N., Essentials of Human Anatomy & Physiology, 6 édition, San Francisco,
Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 558 p.
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Mattson Porth, C. et M.P. Kunert, Pathophysiology: Concepts of altered health states, 6 édition,
Philadelphia, 2002, 1525 p.
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Premkumar, K., The massage connection: Anatomy and Physiology, 2 édition, Baltimore,
Lippincott Williams & Wilkins, 2004, 677 p.
Rattray, F. et L. Ludwig, Clinical Massage Therapy: Understanding, Assessing and Treating Over
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70 Conditions, 1 édition, Toronto, Talus Incorporated, 2000, 1178 p.
e
Tortora, G.J. et S.R. Grabowski, Principes d’anatomie et de physiologie, 9 édition, Québec,
Éditions du Renouveau Pédagogique Inc., 2001, 1121 p.
Yates, J., A Physician’s Guide to Therapeutic Massage: Its physiological effects and treatment
e
applications, Massage Therapists’ Association of British Columbia, 2 édition, Vancouver, Karyo
Communications, 1990, 99 p.
Module 2
Anatomie et manœuvres
®
de MSC
291
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule
Chapitre 1
L’ÉPAULE
292
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule
293
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule
Chapitre 1a
ANATOMIE DE L’ÉPAULE
294
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule
295
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule
2 L’ÉPAULE......................................................................................................................................................297
1. SCAPULA
2. Bord latéral (axillaire)
3. Bord médial (spinal)
4. Angle inférieur (caudal)
5. Angle supérieur (crânial)
6. Épine scapulaire
6.1. Tubercule trapézien
7. Base de l’épine scapulaire Rencontre de l'épine avec le bord médial)
8. Acromion prolongation de l'épine scapulaire vers l'épaule
9. Cavité glénoïdale tapissée de cartilage non vascularisé, non innervé
10. Tubercule supraglénoïdal
11. Tubercule infraglénoïdal
12. Processus coracoïde sous la clavicule
13. HUMÉRUS
14. Tête de l’humérus s'articule dans la cavité glénoïdale
(15. Tubercule majeur (trochiter))"bosse" plus extérieure
(16. Tubercule mineur (trochin) ) Pas à savoir
Palpable en face antérieure 17. Sillon intertuberculaire Stabilise le tendon du biceps, se trouve entre les 2 tubercules, un ligament
18. Lèvre médiale (interne) stabilise le tendon
Lèvres --> Bordures qui délimitent le creux
19. Lèvre latérale (externe)
Palpable en face latérale 20. Tubérosité deltoïdienne (« V » deltoïdien) Insertion commune des deltoïdes qui bougent
l'épaule
21. CLAVICULE À retenir : 2 extrémités
22. Extrémité latérale (acromiale)
23. Extrémité médiale (sternale)
24. Face supérieure de la clavicule
25. Face antérieure de la clavicule
26. THORAX
Colonne vertébrale composée de 26 os
- 24 vertèbres mobiles
27. Sternum (corps sternal) Partie plus basse du sternum Attache la cage thoracique en avant
- 7 vertèbres cervicale : C1 à C7 28. Manubrium sternal "noeud de cravate" --> partie supérieure du sternum
- C1 : Atlas 29. Processus xiphoïde Pointe du sternum
- C2 : Axis 30. Cartilages costaux
- 12 vertèbres dorsales : D1 à D12 ou T1 à T12 31. Côtes 12 paires de côtes, 7 vraies côtes (ont leur propre cartilage), 3 fausses (leur cartilage fusionne),
- 5 vertèbres lombaire : L1 à L5
- 1 sacrum (5 vertèbres fusionnées)
32. Processus épineux d’une vertèbre Vertèbre est composé de : 2 flottantes
33. Processus transverses d’une vertèbre - 1 corps vertébral
- 1 coccyx (4 à 6 vertèbres fusionnées, nombre selon les
personnes) Os qui bouge en pronation - 1 processus épineux
34. RADIUS Côté du pouce - 2 processus transverses
Palpable en face antérieure, seulement en supination 35. Tubérosité du radius
Vis à vis index, main à partir du coude, 3e doigt Avant-bras
36. ULNA Côté du petit doigt
Palpable en face postérieure, bosse du coude 37. Olécrâne s'accroche à l'humérus
40. Crâne
41. Occiput
299
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule
1. SCAPULA
2. Bord latéral (axillaire)
3. Bord médial (spinal)
4. Angle inférieur (caudal)
5. Angle supérieur (crânial)
6. Épine scapulaire
6.1. Tubercule trapézien
7. Base de l’épine scapulaire
8. Acromion
9. Cavité glénoïdale
10. Tubercule supraglénoïdal
11. Tubercule infraglénoïdal
12. Processus coracoïde
13. HUMÉRUS
14. Tête de l’humérus
15. Tubercule majeur (trochiter)
16. Tubercule mineur (trochin)
17. Sillon intertuberculaire
18. Lèvre médiale (interne)
19. Lèvre latérale (externe)
20. Tubérosité deltoïdienne (« V » deltoïdien)
21. CLAVICULE
22. Extrémité latérale (acromiale)
23. Extrémité médiale (sternale)
24. Face supérieure de la clavicule
25. Face antérieure de la clavicule
26. THORAX
27. Sternum (corps sternal)
28. Manubrium sternal
29. Processus xiphoïde
30. Cartilages costaux
31. Côtes
32. Processus épineux d’une vertèbre
33. Processus transverses d’une vertèbre
34. RADIUS
35. Tubérosité du radius
36. ULNA
37. Olécrâne
38. OS COXAL
39. Crête iliaque postérieure
40. Crâne
41. Occiput
301
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule
1. SCAPULA
8. Acromion
9. Cavité glénoïdale
10. Tubercule supraglénoïdal
11. Tubercule infraglénoïdal
12. Processus coracoïde
21. CLAVICULE
22. Extrémité latérale (acromiale)
13. HUMÉRUS
14. Tête de l’humérus
15. Tubercule majeur (trochiter)
16. Tubercule mineur (trochin)
17. Sillon intertuberculaire
18. Lèvre médiale (interne)
19. Lèvre latérale (externe)
303
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule
1. SCAPULA
8. Acromion
10. Tubercule supraglénoïdal
12. Processus coracoïde
13. HUMÉRUS
14. Tête de l’humérus
15. Tubercule majeur (trochiter)
16. Tubercule mineur (trochin)
17. Sillon intertuberculaire
20. Tubérosité deltoïdienne (« V » deltoïdien)
304
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule
Examen : Trouver une image avec tous les muscles, en harmonie, pour être capable de les retrouver et de les pointer
Au total, on retrouve vingt-et-un (21) muscles agissant sur l’épaule. Cependant, pour
effectuer les techniques de massage correctement, il vous faudra connaître les points d’origines et
d’insertions ainsi que l’orientation des fibres musculaires des treize (13) faisceaux et muscles
suivants :
Origine en rouge
Ce muscle superficiel recouvre l’insertion du grand pectoral, l’insertion du grand dorsal et le tendon de la
longue portion du biceps
Ce muscle superficiel est facilement repérable grâce à son point d’origine sur l’acromion.
Ce muscle superficiel est facilement repérable grâce à son point d’origine sur l’épine de la scapula
Ce muscle superficiel forme la partie antérieure de l’aisselle, la partie postérieure étant formée par le
grand dorsal. Son point d’insertion est recouvert par le deltoïde antérieur. Son point d’origine touche la
clavicule et le sternum.
Ce muscle superficiel forme la partie postérieure de l’aisselle, la partie antérieure étant formée par le grand pectoral.
Il ne faut pas oublier qu’il a une insertion sur la face antérieure de l’humérus (en position anatomique de base).
Donc, étant donné que la figure 2.2.4.5 représente une vue postérieure, indiquer clairement dans vos notes que son
insertion se trouve sur la face antérieure.
Les points d’origine du biceps brachial sont accessibles seulement en soulevant le deltoïde antérieur et
le grand pectoral (points d’insertion sur l’humérus). Le tendon proximal de la longue portion du biceps
passe dans le sillon intertuberculaire. muscle bi-articulaire --> épaule et coude
Pour simplifier l’illustration, le deltoïde postérieur n’est pas représenté puisqu’il recouvre le point
d’origine de la longue portion.
Occiput
Origine(s) Vertèbres C1 à C6 : par le ligament cervical postérieur Processus épineux de C1 à C6
Vertèbre C7 : processus épineux
Insertion(s) Clavicule : 1/3 latéral (externe)
Élévation de l’épaule (scapula)
Action(s) Bilatérale : -Extension du rachis cervical
Principale(s) Unilatérale :
- Rotation controlatérale du rachis cervical
- Latéroflexion du rachis cervical
Vue Latérale
Vue postérieure
Ce muscle superficiel recouvre en grande partie les rhomboïdes. Il est très important de connaître
l’orientation de ses fibres musculaires : elles sont relativement horizontales.
Ce muscle superficiel est facilement repérable à cause de l’orientation de ses fibres. Noter que son point
d’attache sur l’épine est plus près de la base que de l’acromion. De plus, il recouvre le grand dorsal de
D7 à D12.
Ce muscle est complètement recouvert par le trapèze moyen. Noter bien l’orientation de ses fibres (en
flèche vers la tête).
Ce muscle est recouvert en partie par le trapèze moyen et par le trapèze inférieur. Noter bien l’orientation
de ses fibres (en flèche vers la tête).
Ce muscle est couvert par les trapèzes supérieur et moyen. La figure 2.2.5.13 isole l’élévateur de la
scapula (épaule gauche) en ne représentant pas les trapèzes. Noter ses points d’origine sur les
processus transverses de C1 à C4.
MANŒUVRES DE L’ÉPAULE
318
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
319
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
IV. LÉGENDE…………………………………………………………………………………….324
Le confort du client doit être assuré par des coussins aux endroits stratégiques :
fosse poplitée
cou-de-pied
abdominal
acromial et claviculaire
occipital et cervical
Bien réchauffer vos mains et vos poignets les enduire d’huile avant de prendre contact avec le
receveur.
Appliquer l’huile lentement. Se rappeler que cette manœuvre est votre premier contact avec le
segment sur lequel vous allez effectuer les techniques de massage.
Il vous faut porter une attention particulière à la progression, au rythme, à l’intensité et à
l’amplitude des manœuvres.
Toutes les manœuvres sont effectuées selon les points d’origine et d’insertion musculaires.
Les manœuvres sur un muscle sont d’abord longitudinales, puis transversales, de façon à ce que
l’action soit non intrusive et plus efficace.
Le passage d’une manœuvre à une autre doit être précédé d’une manœuvre de transition.
Pour le massage du dos, il est important de s’assurer que la position du receveur lui permette un
relâchement des muscles, tendons et ligaments du dos et de l’épaule. Pour ce faire, il est
recommandé d’encourager le client à mettre ses bras sur la table le long de son corps ou pendants
de chaque côté, mais d’éviter de les placer au niveau de l’appui-tête.
Il est possible de compenser une hyperlordose par un coussin abdominal et une rotation interne
des épaules par des coussins acromio-claviculaire en position procubitus. Noter également que
l’appui–tête devrait être ajusté en fonction du confort du client.
En décubitus, un coussin occipital peut être nécessaire en cas d’hyperlordose cervicale ou de
bosse de bison.
Il est aussi possible d’améliorer le confort du receveur en entourant l’avant-bras du receveur du
drap superficiel et en le plaquant sous sa hanche, ce qui permet d’obtenir une meilleure stabilité des
membres supérieur pour les manœuvres de nuque en décubitus.
322
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
323
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
IV LÉGENDE
325
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
D) E)
326
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
2. MAIN RABOT
A) B) C)
327
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Fin : - Comprimer légèrement le trapèze inférieur vers le centre et vers le bas jusqu’à D12.
A) B) C)
D) E) F)
328
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Fin : Longer le bord latéral de la scapula avec le bord ulnaire de la main jusqu’à l’angle
inférieur de la scapula.
A) B)
C) D)
329
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Main supérieure
Main Inférieure
A) B)
C) D)
330
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
NB : il est recommandé de pétrir les trois faisceaux du trapèze, adapter le pétrissage à l’orientation
des fibres musculaires pour rester transversal.
A) B) C)
D) E)
331
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
A) B) C)
D) E)
332
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
La main latérale est placée sous l’épaule, l’acromion dans le creux de la main.
Départ : - La main médiale est au niveau des côtes.
- L’index est perpendiculaire à l’angle inférieur de la scapula.
- La main latérale provoque un léger abaissement pour élever l’angle inférieur de la
scapula et le passer par-dessus l’index.
- Monter la main médiale en cherchant à garder l’index et le pouce sous la scapula,
jusqu’à ce que le pouce atteigne la base de l’épine.
A) B) C)
D) E)
334
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
A) B) C)
D) E)
335
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Fin : - Envelopper la nuque une main à la fois puis glisser jusqu’à l’occiput.
A) B)
C) D)
336
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Fin : - Longer les acromions et les épines scapulaires avec les doigts.
- Retour en passant par les tubérosités deltoïdiennes.
A) B) C)
D) E)
337
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Prise proximale au poignet du receveur avec la main latérale, bras en abduction (pas plus de 90°).
Départ : - Main médiale au sternum.
- Longer la moitié médiale inférieure de la clavicule avec le bord ulnaire.
A) B) C)
338
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Main latérale :
Main médiale :
Fin : - Retour au point de départ en glissant la main médiale par-dessus la main latérale.
A) B)
339
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Prise proximale au poignet du receveur avec la main latérale, bras en abduction (pas plus de 90°).
A) B)
C) D)
340
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Prise proximale au poignet avec la main latérale, bras en abduction (pas plus de 90°).
B)
341
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Départ : - Longer les parties inférieures des clavicules avec les index.
- Le bout des doigts va aux tubérosités deltoïdiennes.
- Longer les épines scapulaires avec l’index, le bout des doigts en direction de la nuque
en appuyant le « L » de la main dans le trapèze supérieur.
Fin : - Envelopper la nuque une main à la fois puis glisser jusqu’à l’occiput.
A) B)
C) D)
342
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Prise proximale au poignet du receveur avec la main médiale pour fixer l’avant-bras.
Départ : - La main latérale débute à la tubérosité deltoïdienne avec le bord ulnaire.
- Avec la pulpe des doigts, aller chercher le tiers latéral de la clavicule.
A) B)
C) D)
343
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Fin : - Le pouce de la main latérale vient longer le tiers latéral de la clavicule, l’acromion et
l’épine de la scapula.
- Retour à la tubérosité deltoïdienne à pression réduite.
A) B) C)
D) E)
344
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
A) B)
C) D)
345
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Prise en bracelet.
Départ : - Tubérosité deltoïdienne.
- Mouvements circulaires alternés des pouces sur chacun des faisceaux.
A) B) C)
D) E)
346
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Prise en bracelet.
- Pression glissée en ligne droite des pouces pouvant être faite en alterné ou en continu.
- Un pouce pousse l’autre de façon à donner l’impression d’un seul glissement.
- Utiliser le côté tranchant du pouce pour atteindre plus de profondeur.
A) B)
C)
347
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Prise proximale au poignet du receveur avec la main médiale pour fixer l’avant-bras
Départ : - La main latérale est placée au niveau de la tubérosité deltoïdienne, prise en pince.
- La paume de la main prend contact avec toute la surface du deltoïde.
Fin : - Quand le pouce atteint le tiers latéral de la clavicule, la main enveloppe l’acromion puis
l’épine scapulaire.
- Diriger alors le bord radial de la main vers la clavicule et faire une pause en gardant la
pression constante.
A) B)
C) D)
348
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Prise proximale au poignet du receveur avec la main médiale, coude en légère flexion-supination.
Départ : - Pouce de la main latérale à la tubérosité du radius.
- Saisir le biceps pour le tirer vers le haut et vers soi, et le ramener légèrement vers le
coude.
- Effectuer trois répétitions ou plus selon la longueur du segment.
Fin : - Pouce au processus coracoïde, puis longer le bord inférieur de l’acromion pour couvrir
le sillon intertuberculaire.
- Retour postérieur à pression réduite.
A) B)
C)
D) E)
349
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Fin : - Bord ulnaire de la main supérieure longe l’acromion pour couvrir le sillon
intertuberculaire et le processus coracoïde.
Retour en pétrissage.
A) B)
C) D)
350
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Prise proximale au poignet du receveur avec la main médiale pour fixer le membre supérieur ou en
berceau si le membre supérieur est trop lourd.
Départ : - Bouts des doigts de la main latérale le plus près possible de l’olécrâne (prise en pince).
- Compresser le triceps en plaquant la paume pour ensuite le tirer simultanément vers le
bas et vers l’olécrâne.
- Effectuer trois répétitions ou plus selon le segment.
- À la fin de la dernière répétition, replacer le pouce à la tubérosité deltoïdienne.
- Longer le deltoïde postérieur avec le pouce vers l’aisselle.
C) D)
E)
351
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Noter qu’il est possible de tirer avec les deux mains sous la scapula sans appuie sur le
pectoral (non illustré).
Variante (A’):
- Le thérapeute se place du côté opposé à la scapula visée.
- Prendre le poignet opposé avec la main inférieure et le bord médial de la scapula avec les
doigts de la main supérieure.
- Amener la scapula en abduction en tirant simultanément le membre supérieur et la scapula
du receveur vers soi.
Variante (B et B’):
B) B’)
353
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
Variante (A’):
A) B)
A’)
354
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
A)
B)
357
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM
Chapitre 2
SEGMENT COUDE-POIGNET-MAIN
358
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM
359
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM
Chapitre 2a
ANATOMIE DU SEGMENT
COUDE-POIGNET-MAIN
360
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM
361
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM
2 LE COUDE ................................................................................................................................................363
1 OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE
2 LE COUDE
Il est important de savoir reconnaître la vue postérieure, antérieure et latérale des structures
osseuse. Noter que pour la vue antérieure du coude en position anatomique de base, l’ulna et
le radius sont côte à côte et que le radius est du côté du pouce (latéral) alors que l’ulna est du
côté de l’auriculaire (médial).
364
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM
1 HUMÉRUS
2 Crête supracondylienne latérale
3 Épicondyle latéral
4 Épicondyle médial (épitrochlée)
5 Trochlée surface articulaire
6 Condyle surface articulaire
7 RADIUS
8 Tubérosité du radius
9 Processus styloïde du radius
10 Tête radiale
10.1 Ligne oblique
11 ULNA
12 Olécrâne
13 Processus styloïde de l’ulna
14 Processus coronoïde
Les muscles agissant sur le coude s’attachent sur la scapula ou l’humérus et s’insèrent soit
sur le radius, soit l’ulna. Nous vous demandons de porter une attention toute spéciale à trois
muscles principaux :
Les points d’origine du biceps brachial sont accessibles seulement en soulevant le deltoïde antérieur et le
grand pectoral (points d’insertion sur l’humérus). Le tendon proximal de la longue portion du biceps passe
dans le sillon intertuberculaire.
NB : Membre supérieur
gauche, vue antérieure.
Ce muscle superficiel est clairement visible au moment d’une flexion du coude avec résistance (l’avant-bras
en position zéro).
2.2.4.3 TRICEPS BRACHIAL – 3 FAISCEAUX (Triceps brachii) muscle antagoniste aux biceps brachial
et brachioradial
longue portion
chef
latéral
chef médial
Pour simplifier l’illustration, le deltoïde postérieur n’est pas représenté puisqu’il recouvre le point d’origine de
la longue portion.
3 LE SEGMENT POIGNET-MAIN
Le poignet est l’articulation distale du membre supérieur, car elle réalise la jonction entre le coude
et la main
Les actions de la main, dans son ensemble, sont tributaires de celles du poignet. Cependant, les
doigts peuvent se mouvoir indépendamment du poignet. Il est donc possible d'effectuer avec le
poignet et les doigts les mouvements suivants:
Flexion
pouce fait aussi de l'opposition
Extension
Abduction
Adduction
La position de référence du poignet est obtenue lorsque le bras est allongé et que la paume de la
main fait face vers l’avant (position anatomique de base).
Le groupe fonctionnel du poignet se compose de huit petits os (os carpiens), qui sont ici
énumérés de l’extérieur vers l’intérieur :
Extrémité distale :
Le trapèze
Le trapézoïde
Le capitatum (grand os)
L’hamatum (os crochu)
Extrémité proximale :
Le scaphoïde
Le lunatum (semi-lunaire)
Le triquetrum (pyramidal)
Le pisiforme seul à apprendre
seulement visible en face antérieure
371
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM
1. Pouce
2. Index
3. Majeur
4. Annulaire
5. Auriculaire
L’humérus
L’ulna
Le radius
Noter que certains muscles qui agissent sur le poignet s’attachent à l’humérus.
Il est important de savoir que le pisiforme est pleinement visible en vue antérieure du poignet
en position anatomique de bas, tandis qu'en vue postérieur, on n'en voit qu'une infime partie.
372
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM
Retenir que les ligaments de ce complexe articulaire ont un rôle de limitation des
mouvements afin d’éviter ceux pouvant être nuisibles à son bon fonctionnement. Il a aussi un
rôle de COAPTION articulaire, c’est-à-dire qu’ils maintiennent les éléments osseux en contact.
Retenir également que le poignet est entouré d’un ligament important : le RÉTINACULUM
antérieur des fléchisseurs et postérieur des extenseurs qui, outre son rôle de maintien des
tendons fléchisseurs et extenseurs, permet l’attache de plusieurs muscles ayant une action sur
la main.
373
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM
7 RADIUS
8 Tubérosité du radius
9 Processus styloïde du radius
10 Tête radiale
10.1 Ligne oblique
11 ULNA
12 Olécrâne
13 Processus styloïde de l’ulna
14 Processus coronoïde
15 CARPE
16 Scaphoïde
17 Semi-lunaire (lunatum)
18 Pyramidal (triquetrum)
19 Pisiforme visible qu'en face antérieure
20 Trapèze (os)
21 Trapézoïde
22 Grand os (capitatum)
23 Os crochu (hamatum)
24 MÉTACARPE
25 Base des métacarpes
(tubercules) On les compte à partir du pouce
(ad petit doigt #5)
26 PHALANGES
27 Phalanges proximales on en compte 5 au total
28 Phalanges moyennes on en compte 4 au total (le pouce n'en a pas)
29 Phalanges distales sous les ongles
374
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM
Les muscles agissant sur le segment poignet-main s’attachent sur l’humérus, le radius et
l’ulna et s’insèrent sur les métacarpes, les phalanges ou les os du poignet. Porter une attention
particulière aux huit principaux muscles suivants :
Face antérieure
FRC 1 Fléchisseur radial du carpe Fléchisseurs : sont en face antérieure
LP 2 Long palmaire donc FONT DE LA FLEXION
Face postérieure
LERC 1 Long extenseur radial du carpe
Extenseurs : sont en face postérieure donc
CERC 2 Court extenseur radial du carpe FONT DE L'EXTENSION
ECD 3 Extenseur commun des doigts
S'originent à l'épicondyle latéral de
EUC 4 Extenseur ulnaire du carpe l'humérus, excepté #1
NB : Membre supérieur
gauche, vue antérieure.
NB : Membre supérieur
gauche, vue antérieure.
NB : Membre supérieur
gauche, vue antérieure.
NB : Membre supérieur
gauche, vue antérieure.
NB : Ce muscle se trouve en dessous des fléchisseurs ulnaire et radial du carpe ainsi que du long palmaire.
NB : Membre supérieur
gauche, vue postérieure.
NB : Membre supérieur
gauche, vue postérieure.
NB : Membre supérieur
gauche, vue postérieure.
NB : Ce muscle est bien visible lorsque l’on fait un mouvement répété d’extension des doigts (piano).
NB : Membre supérieur
gauche, vue postérieure.
Chapitre 2b
MANŒUVRES DU SEGMENT
COUDE-POIGNET-MAIN
386
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
387
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
Le confort du client doit être assuré par des coussins aux endroits stratégiques :
fosse poplitée
cou-de-pied
abdominal
acromial et claviculaire
occipital et cervical
Bien réchauffer vos mains et vos poignets les enduire d’huile avant de prendre contact avec le
receveur.
Appliquer l’huile lentement. Se rappeler que cette manœuvre est le premier contact avec le
segment sur lequel vous allez effectuer les techniques de massage.
Il vous faut porter une attention particulière à la progression, au rythme, à l’intensité et à
l’amplitude des manœuvres.
Toutes les manœuvres sont effectuées selon les points d’origine et d’insertion musculaires.
Les manœuvres sur un muscle sont d’abord longitudinales, puis transversales, de façon à ce que
l’action soit non intrusive et plus efficace.
Le passage d’une manœuvre à une autre doit être précédé d’une manœuvre de transition.
Le confort du client doit être assuré en stabilisant la main lorsque le client est en décubitus.
Porter une attention particulière au positionnement du coude en légère flexion ou en position neutre
qui favorise le relâchement musculaire.
Le positionnement pour le massage des fléchisseurs peut être adapté de deux façons selon
l’amplitude de mouvement du receveur : le membre supérieur allongé près du corps du receveur et
le coude en supination, ou en abduction de l’épaule à 90 degré et rotation externe de l’épaule, ce qui
permet dans ce cas-ci d’aligner l’origine et les insertions des fléchisseurs du poignet. Il est important
de s’assurer d’avoir un bon coussin sous la face dorsale du poignet pour éviter d’entrainer
l’articulation de l’épaule au-delà de ses limites d’amplitude de mouvement.
Pour le massage des extenseurs, s’assurer d’avoir mis l’épaule du receveur en légère rotation
interne de façon à ce que l’olécrane pointe vers l’extérieur de la table et non vers la table.
390
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
391
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
IV LÉGENDE
393
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
Départ : - Bout des doigts de la main latérale à la tubérosité du radius (main médiale fixe le
poignet et l’avant-bras en supination).
- Petit doigt vers le haut.
Fin : - Le bout des doigts couvre le processus coracoïde, puis passe sous la partie latérale de
l’acromion pour couvrir le sillon intertuberculaire.
A) B) C)
394
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
Fin : - Pouce au processus coracoïde. Le bord radial de la main appuie sur le côté latéral de
l’acromion.
- Les doigts sont ensuite ramenés vers la face postérieure de la clavicule.
A) B)
C) D)
395
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
Prise proximale au poignet du receveur avec la main médiale pour soulever le membre supérieur ou
en berceau si le membre supérieur est trop lourd.
A) B) C)
C) D)
396
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
Fin : - Phalanges distales couvrent le tubercule infraglénoïdal, pour ensuite rejoindre la face
postérieure de la clavicule.
A) B)
C) D)
397
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
A) B)
C)
398
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
A) B) C)
D) E)
399
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
A)
B)
400
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
A)
B)
401
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
e
Départ : - Pouce de la main médiale à la face dorsale, glisser de la base du 2 jusqu’à la base du
e
5 métacarpiens.
- Englober les deux processus styloïdes.
- Le pouce, l’index et la paume couvrent les extenseurs du poignet.
Fin : - Atteindre l’épicondyle latéral, revenir légèrement pour dégager le pli du coude, puis
effectuer une torsion vers l’intérieur.
A) B)
C)
D)
402
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
e e
Départ : - Pouce de la main latérale à la face palmaire, base des 2 et 3 métacarpiens.
- Passer entre le pisiforme et le processus styloïde de l’ulna.
- Le pouce, l’index et la paume couvrent les fléchisseurs du poignet.
Fin : - Atteindre l’épicondyle médial, revenir légèrement pour dégager le pli du coude, puis
effectuer une torsion vers l’extérieur.
A) B) C)
D) E)
403
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
e
Départ : - Face dorsale, un pouce à la base du 2 métacarpien, l’autre à la base du
e
5 métacarpien.
- Manœuvre en quatre étapes :
1. Pétrissage (croiser les deux pouces et les paumes);
2. Drainage (une longueur);
3. Décroisement (les pouces restent ouverts jusqu’à l’atteinte de chaque côté du
membre);
4. Retour (demi-longueur sans pression).
- Répéter ces quatre étapes à plusieurs reprises entre le poignet et le coude.
Fin : - Les deux pouces vont rejoindre les épicondyles latéral et médial en s’écartant
graduellement avant la saignée du coude.
Retour aux métacarpes à pression réduite, mains soutenant l'avant-bras.
B) C)
A)
D) E) F)
404
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
Fin : - Pouce de la main inférieure aux 2/3 supérieurs de la crête supracondylienne latérale
de l’humérus.
A) B) C)
D) E)
405
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
Prise en bracelet.
- Pression glissée en ligne droite des pouces pouvant être faite en alterné ou en continu.
- Un pouce pousse l’autre de façon à donner l’impression d’un seul glissement.
- Utiliser le côté tranchant du pouce pour atteindre plus de profondeur.
2. Séparation entre le long extenseur radial du carpe et le court extenseur radial du carpe :
e e
Départ : Entre les bases des 2 et 3 métacarpiens.
Fin : Tiers inférieur de la crête supracondylienne latérale de l’humérus.
3. Séparation entre le court extenseur radial du carpe et l’extenseur commun des doigts :
e e
Départ : Entre les bases des 3 et 4 métacarpiens.
Fin : Épicondyle latéral de l’humérus.
A) B)
C) D)
406
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
Prise en bracelet.
- Pression glissée en ligne droite des pouces pouvant être faite en alterné ou en continu.
- Un pouce pousse l’autre de façon à donner l’impression d’un seul glissement.
- Utilisez le côté tranchant du pouce pour atteindre plus de profondeur.
A)
B)
407
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
e e
Départ : - Pouce de la main médiale à la face dorsale, base des 2 et 3 métacarpiens.
- Englober les deux processus styloïdes.
- Le pouce, l’index et la paume couvrent les extenseurs du poignet.
A) B)
C)
408
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
e e
Départ : - Pouce de la main latérale à la face palmaire, base des 2 et 3 métacarpiens.
- Passer entre le pisiforme et le processus styloïde de l’ulna.
- Le pouce, l’index et la paume couvrent les fléchisseurs du poignet.
A) B) C)
409
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
e e
Départ : - Pouce de la main latérale à la base du 2 et 3 métacarpiens en face palmaire.
- Englober les deux processus styloïdes.
- Le pouce, l’index et la paume couvrent les fléchisseurs du poignet.
- Réduire la pression au niveau de la saignée du coude.
- Couvrir tout le biceps brachial ainsi que les deltoïdes antérieur et moyen.
A) B) C)
D) E)
410
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
e
Départ : - Pouce de la main latérale à la base du 5 métacarpien en face dorsale.
- Englober les deux processus styloïdes.
- Le pouce, l’index et la paume couvrent les extenseurs du poignet.
- Réduire la pression au niveau de la saignée du coude.
- Couvrir tout le triceps brachial et les deltoïdes moyens et postérieur en soulevant
légèrement le bras du receveur.
A) B) C)
D) E)
411
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
Fin : - Refermer la paume avec un glissement des pouces sur le dos de la main.
A) B) C)
Vue de dessous :
A’) B’)
412
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
A) B) C)
413
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
A) B)
C)
414
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
- Le doigt massé est en légère traction (faite par l’annulaire et l’auriculaire du thérapeute).
- Pression glissée en aller-retour sur les faces antérieures et postérieures, latérales et médiales
de chacune des phalanges (sauf sur l’ongle) avec la pulpe du pouce.
A)
B)
415
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
- De l’autre main, prendre en pince le doigt avec l’index et le majeur (main du thérapeute en
pronation [figures A et B] ou en supination [figure C à E], au choix).
- Utiliser les parties charnues des phalanges proximales du thérapeute.
- Effectuer une légère traction, en tournant progressivement en supination ou pronation (au
choix), jusqu’au bout du doigt.
- Pour le pouce, utiliser la main au complet (figures F et G).
A) B)
C) D) E)
F) G)
416
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
A) B)
C) D)
417
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
e e
Maintenir le pouce et les 4 et 5 doigts du receveur en légère abduction ou imbriquer la main.
A) B)
C)
418
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
e e
Maintenir le pouce et les 4 et 5 doigts du receveur en légère abduction ou imbriquer la main.
e
Départ : - Articulation métacarpophalangienne du 5 doigt.
- Mouvement circulaire alterné des pouces.
Fin : - Pisiforme.
- Exécuter des trajets antérieur et médial pour couvrir toute l’éminence hypothénar.
A)
B)
419
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
e e
Maintenir le pouce et les 4 et 5 doigts du receveur en légère abduction ou imbriquer la main.
Pression aller-retour.
A) B)
C)
420
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
e e
Maintenir le pouce et les 4 et 5 doigts du receveur en légère abduction ou imbriquez la main.
A)
B)
421
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
e e
Maintenir le pouce et les 4 et 5 doigts du receveur en légère abduction ou imbriquer la main.
A) B)
C)
422
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
A)
B)
423
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
A)
B)
424
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
A)
B)
425
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
- Les pouces du thérapeute appuient sur les parties proximales des éminences vers le bas.
- Les doigts, sur la face dorsale des métacarpes, poussent vers le haut.
- Action simultanée des pouces et des doigts pour créer un couple de force.
- Maintenir ±15 secondes.
A)
B) C)
426
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main
A) B)
i
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1
Petit pectoral
SCOM ET SCALÈNES
iv
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1
GRAND DORSAL
Grand dorsal-------------------------
vi
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1
FRC BR
LP
FSD
FUC
vii
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1
Éminence
hypothénar
groupe de muscles Éminence
côté petit doigt thénar
groupe de muscles
côté pouce
viii
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1
Note :
- Sterno-cléido-occipito-mastoïdien (SCOM) = Sterno-cléido-mastoïdien
- Brachioradial = huméro-stylo-radial
- Long palmaire = grand palmaire
- Sartorius = couturier
- Tibial antérieur = jambier antérieur
ix
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1