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Kiné-Concept

Techniques de
massage suédois
cinétique®
Livre 1

Mise à jour 12/10/2017


KC-SCF-FP-1
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE

TABLE DES MATIÈRES


Livre 1

DÉFINITION DU MSC® .......................................................................................................I


HISTORIQUE DE LA MASSOTHÉRAPIE ........................................................................III
PRINCIPES DE BASES DU MSC® ................................................................................. VII
TABLEAU SYNTHÈSE DU MASSAGE SPÉCIFIQUE MSC® .......................................... IX
REPÈRES ANATOMIQUES ............................................................................................ XI
MANOEUVRES EN MSC® .................................................................................................1
EFFETS PHYSIOLOGIQUES ..........................................................................................45
MODULE 1 – PHYSIOLOGIE

Chapitre 1 INTRODUCTION ...........................................................................59


Chapitre 2 HOMÉOSTASIE ............................................................................87
Chapitre 3 SYSTÈME OSSEUX......................................................................99
Chapitre 4 SYSTÈME ARTICULAIRE ...........................................................123
Chapitre 5 SYSTÈME MUSCULAIRE ...........................................................149
Chapitre 6 SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE ..............................................181
Chapitre 7 SYSTÈME TÉGUMENTAIRE ......................................................217
Chapitre 8 SYSTÈME NERVEUX .................................................................249

MODULE 2 – ANATOMIE ET MANŒUVRES DE MSC®

Chapitre 1 ÉPAULE ......................................................................................291


1a Anatomie de l’épaule ...................................................................291
1b Manœuvres de l’épaule ...............................................................317
Chapitre 2 SEGMENT COUDE-POIGNET-MAIN ..........................................357
2a Anatomie du segment coude-poignet-main..................................359
2b Manœuvres du segment coude-poignet-main ..............................385
ANNEXE 1..........................................................................................................................i
I
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Définition

Définition du massage suédois cinétique®


®
Le massage suédois cinétique est une approche corporelle faite sur table, utilisant de l’huile, et où
les mains du thérapeute entrent directement en contact avec la peau du client. Lors du massage, seul le
segment massé est découvert.

Outre la détente, les effets bienfaisants de ce massage sont nombreux et ont des répercussions sur
l’ensemble des systèmes musculo-squelettiques et organiques. Ils se traduisent notamment par :

Suédois vs suédois cinétique


 Une amélioration de la circulation sanguine; - Marque déposée de notre école
- Cinétique = mouvement
 Une réduction du stress par apaisement du système nerveux; (meilleure précision)
 Une amélioration de la souplesse de la peau;
 Une diminution des tensions musculaires.

®
Les techniques du massage suédois cinétique s’appliquent d’un point d’attache musculaire à un
autre. On travaille les tendons
Ceci a pour but de procurer une très grande détente musculaire et de favoriser une augmentation de
l’amplitude de mouvement d’où le terme « cinétique » qui veut dire mouvement.

Enfin, le massothérapeute est également formé pour agir dans la prévention et le soulagement des
douleurs chroniques grâce à des techniques de massage thérapeutique précises ayant des actions sur les
tissus mous (musculaires et conjonctifs). Il exerce sa profession en complémentarité et dans le respect
des champs d’interventions des autres professionnels de la santé.

®
Le massage suédois cinétique est une expérience en soi. Il aide à donner plus d’acuité à la
conscience individuelle, gage d’une qualité de vie optimale.

®
© Copyright Kiné-Concept 1987
II
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Définition
III
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Historique

Historique de la massothérapie

1. ÉTYMOLOGIE DU MOT « MASSAGE »

Étymologiquement, le mot « massage » prend ses racines du grec « massein », de l’hébreu


« mashesh » et de l’arabe « mass » signifiant presser légèrement, palper, pétrir.

e
C’est au XIX siècle que le mot « massage » fait son apparition pour la première fois dans le
vocabulaire français.

2. HISTOIRE DU MASSAGE

Le massage est l’une des plus vieilles formes de thérapie populaire. Son origine peut être
retracée jusque dans l’Antiquité, près de 3000 ans avant Jésus-Christ.

Les peuples de l’Inde, de la Perse, de l’Égypte et du Japon en vantent les mérites dans leur
littérature. Les Chinois l’ont utilisé très tôt en le combinant à des exercices physiques et
respiratoires. D’ailleurs, les trois plus anciennes méthodes thérapeutiques chinoises sont :
l’acupuncture, le moxa et le massage. On l’utilisait pour traiter les fractures, les blessures et les
plaies. En Inde, c’était même un devoir religieux que de s’astreindre à une certaine abstinence,
aux bains, aux frictions et aux onctions.

Plus tard, les Grecs, intéressés par la beauté et l’éducation physique, pratiquèrent le
massage à tous les niveaux de la société, du praticien à l’esclave, dans des buts divers tels que :

 la détente après les bains;


 l’assouplissement des tissus;
 l’accélération d’une convalescence;
 la préparation et la détente après les épreuves de force des lutteurs;
 le soulagement de la fatigue du corps ou des douleurs après les jeux des gladiateurs.
IV
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Historique

Dans les gymnases et dans les palestres, il était courant de faire suivre un bain d’une bonne
friction avec des huiles.

Chez les Romains, le massage n’avait pas de connotation scientifique. On le pratiquait plutôt
dans les thermes, les lieux publics constitués de jardins, les stades, les promenades, les salles
de repos, les gymnases et les ateliers de massage. Étant mal fréquentés, ces lieux se
transformèrent en lieux de débauche et ceci contribua à bâtir une très mauvaise renommée à ce
qui touchait la pratique des soins corporels. Ils furent alors associés à la pratique de mœurs
douteuses.

L’influence de Rome, l’un des plus brillants royaumes de l’histoire, se répandit sur tout le
continent. Ainsi, au Moyen-Âge et durant la majeure partie de la Renaissance, ayant acquis une
très mauvaise réputation, le massage fut proscrit par la totalité des clergés. On incitât plutôt le
peuple à se tourner vers les prières.

e
Au 16 siècle, le massage est progressivement abandonné et tombe dans l’oubli car même
les médecins en défendaient l’usage. Ce n’est que vers la fin de la Renaissance que des
médecins outrepassent ces préjugés et réinstaurent la pratique du massage et de la
gymnastique.

Il y a évidence de principes scientifiques dans l’art du massage tel que pratiqué du temps
d’Hippocrate. D’ailleurs, celui-ci est le premier à en discuter les qualités et les contre-indications.
Ambroise Paré, le père de la chirurgie, utilise le massage chez certains opérés incapables
d’exercices et Galien, chez les Romains, en parle dans ses traités de médecine.

e
Après la découverte de la circulation sanguine par Harvey au 17 siècle, il y a recrudescence
de cette thérapie mécanique. En ce sens, Andry, notant les effets des frictions sur la circulation
et la couleur de la peau, a l’idée d’utiliser le massage pour assurer ou maintenir la circulation
sanguine.

Vers la même époque, Tissot publie un livre sur l’exercice physique et mentionne les frictions
effectuées avec les mains, une éponge, une nasse, une flanelle, une lanière de crin. Il est aussi
le premier à parler de pétrissage :
V
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Historique

« En noyant, en triturant les humeurs arrêtées dans les ligaments des jointures, nous
donnons à la circulation une activité qu’elle était en train de perdre. De là, nous pouvons dire que
nous empêchons les ligaments de former une masse obstruante qui ferait perdre toute
mobilité... »

e
On réalise, au 18 siècle, que la peau n’est pas seulement une enveloppe mais un organe qui
pourrait être traité manuellement.

Du temps de leur suprématie, les armées françaises découvrent les effets curatifs des
douches-massages d’Aix-les-Bains.

e
Au 19 siècle, Piorry est le premier, en 1818, à faire des recherches sur les effets
« physiologiques » du massage. Il note les réactions sur la peau et ses constituantes, sur les
muscles et les jointures et pour la première fois, mentionne les tapotements.

Par la suite, Per Henrik Ling (1776-1839) fonde l’école suédoise basée sur la gymnastique et
le massage. Cette méthode donne naissance à la kinésithérapie qui se répandra par la suite.

Mezger fonde aussi son école en Hollande. Il établit ses techniques de massage sur des
bases plus physiologiques, ce qui attire le respect des médecins et des chirurgiens du temps.

C’est vers 1880, avec Lucas-Championnière, en France, que le massage s’impose


définitivement dans le monde médical.

e
Quelques années plus tard au 20 siècle, Hoffman, disciple de Mezger, s’impose en
Allemagne tandis qu’en Angleterre, les experts sont Mary McMillan, suivie de J.B. Mennell. Ce
dernier, influencé par les techniques de Lucas-Championnière, a fait un travail fantastique de
rééducation durant la guerre 1914-1918.
VI
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Historique

Beaucoup de recherches sur les effets du massage se poursuivirent au début du siècle et


chacun y va de son livre sur sa technique personnelle.

Cornélius préconise le massage des zones réflexes, qu’il appelle « massage de contact ».
Les manœuvres de Wetterwald, utilisées en France en 1910 pour le traitement des névralgies et
de la cellulite, sont assez semblables à celles de Cornélius.

Jacquet, en 1900, recommande le massage pour certains troubles cutanés, massage qu’il
appellera plus tard « massage plastique ».

Une thérapeute allemande, Elizabeth Dicke, bouleverse les notions déjà établies en
développant la technique de massage du tissu conjonctif. Cette technique très spéciale est
pratiquée aujourd’hui par ses nombreux adeptes, entre autres Kohlsrauch. Dicke nous fait
réaliser à quel point nous savions peu de choses sur les effets du massage.
En résumé, le massage est un art très ancien qui a su s’implanter et continue de le faire dans
les mœurs des différentes régions du monde, dont le Québec.
VII
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Principes de bases du MSC

Principes de Base du MSC®


OBJECTIFS VISÉE (PRÉCISION)
PRINCIPES BIOMÉCANIQUES
1- Plus sécurisant Point de vue psychologique
2- Comparaison Tension, tonus
a) Débuter du côté opposé à la Réflexe de relâchement
douleur / tension musculaire des zones de
3- Inhibition réciproque
tensions par massage des
antagonistes
4- Compensation Surutilisation du côté sain
Réflexe de relâchement
musculaire des zones de
1- Inhibition réciproque
b) Masser les antagonistes tensions par massage des
antagonistes
2- Compensation Surutilisation des antagonistes
Surutilisation des muscles
c) Masser les synergistes 1- Compensation
synergistes
PRINCIPES DE PROGRESSION
1- Prévenir les
dommages
tissulaires
2- Prévenir les Gagner progressivement la
contractions profondeur
a) Superficiel à profond à réflexes
superficiel 3- Respecter les
couches tissulaires
4- Normaliser la
sensation des Ressortir progressivement de
couches tissulaires la profondeur
superficielles
1- Travail d’approche Masser l’ensemble des
en massant les muscles de la région avant de
tissus environnants s’arrêter sur une tension
b) Global à local à global
2- Réintégrer le
Ressortir progressivement de
segment dans son
la zone de tension
ensemble
Masser le segment proximal
avant distal afin de créer une
1- Créer un vide voie de drainage pour les
c) Dégagement vasculaire
liquidien déchets métaboliques vers les
veines collectrices (sous-
clavières et fémorales).
Masser le segment proximal
1- Assurer une bonne
avant distal pour dégager
d) Dégagement nerveux conduction des
d’abord les plexus puis ensuite
influx nerveux
les trajets nerveux.
NB : Toute référence à l’approche vers une tension est aussi applicable à une variété de congestion,
notamment des adhérences et des œdèmes localisés.
VIII
® ®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Principes de bases du MSC
*** Organisation d'une routine IX
® ®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Tableaux synthèse du massage spécifique MSC

TABLEAUX SYNTHÈSE DU MASSAGE SPÉCIFIQUE MSC®


Manœuvres de bases Manœuvres accessoires Phases
Effleurages Globaux Vibrations
Ébranlements

Locaux
Pressions glissées Frictions : -Mains pleines Réchauffement

Pétrissages Globaux Percussions : -Soulèvements 10 - 15 minutes


-Fausses pinces
-Tapotements

Locaux Élongations
-Longitudinaux
-Transversaux

Foulages Globaux Percussions : -Pianotements


-Hachures digitales
-Hachures ulnaires
-Martèlements
Locaux -Cuillères

Frictions : -Ulnaires
-Talon de main Travail
-Longitudinaux -Digitales spécifique
-Ponctuelles 10 - 15 minutes
-Transversaux -Ponçages
-Pressions ischémiques
Séparations

Ébranlements
Élongations

Pétrissages Ébranlements

Drainages Retour

Effleurages terminaux Vibrations 5 - 10 minutes

Travail péri-articulaire
NB : Les drainages peuvent être introduits à tout moment, au besoin.
Retour à la manœuvre précédente après chaque manœuvre accessoire utilisée afin
d’en vérifier l’efficacité.
Travail Travail sur le segment spécifique (30 min / Massage sur professeur)
d’approche
X

(25 - 30 min / Réchauffement Travail de tension Retour


60 min) (10 - 15 minutes) (10 - 15 minutes) (5 - 10 minutes)

Coté opposé Effleurage Pression Pétrissage Pétrissage Pétrissage Pétrissage Foulage longitudinal Drainage local
glissée longitudinal transversal longitudinal transversal global
Face oposée global global local local Pétrissages
Foulage transversal locaux
Antagonistes global
Pétrissages
Dégagement Foulage longitudinal globaux
vasculaire local
Drainage global
Dégagement ►de plus en plus profond et de plus en plus local► Foulage transversal 3x
nerveux local
Effleurage
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE

Pas ou peu de Séparations terminal


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manœuvres
accessoires Accessoires à utiliser : Accessoires Vibration
à utiliser :
Manœuvres TPA
de bases : Percussions : Percussions :

-Effleurage -Soulèvements -Pianotements


-Pétrissage -Fausses-pinces -Hachures digitales
-Drainage -Tapotements -Hachures ulnaires
-Effleurage -Martèlements
terminal -Cuillères
Frictions :
Frictions :
-Mains pleines (1 ou 2 mains) - Ulnaires
- Talons de main
Vibrations -Digitales
-Ponctuelles
-Ponçages
Tableaux synthèse du massage spécifique MSC

Pressions ischémiques
®

Ébranlements, Élongations et Drainages au besoin


NOTE : Retour à la manœuvre de base précédante après chaque manoeuvre accessoire utilisée afin d’en vérifier l’efficacité.
XI
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Repères anatomiques

REPÈRES ANATOMIQUES

C6 disparaît au retour de la flexion de la nuque


D3 en ligne horizontale avec la base de
l’épine scapulaire C7 en ligne horizontale avec le dessus des
épaules (souvent la plus proéminente)

D1 ne bouge pas en flexion de la


nuque

D5 dans l’axe diagonal de l’épine scapulaire

D7 en ligne avec l’angle inférieur


de la scapula

D11 ronde à la palpation

D12 ovale à la palpation


D12 et dernière côte
L1 rectangulaire à la palpation
L3 en ligne avec la crête iliaque
L4 en ligne avec la crête iliaque chez l’homme
chez la femme
XII
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Repères anatomiques
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

MANŒUVRES EN MSC®
2
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC
3
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

TABLE DES MATIÈRES

1 INTRODUCTION AUX MANŒUVRES EN MSC®..................................................................................................................5

2 DESCRIPTION DES MANŒUVRES ET DE LEURS EFFETS PHYSIOLOGIQUES ..................................................................................5

2.1 MANŒUVRES DE BASE...............................................................................................................................................5


2.1.1 EFFLEURAGE ....................................................................................................................................................5
2.1.1.1 ILLUSTRATIONS DES EFFLEURAGES ...............................................................................................................5
2.1.1.2 OBJECTIFS DES EFFLEURAGES .....................................................................................................................6
2.1.1.3 TYPES D’EFFLEURAGES ...............................................................................................................................6
2.1.1.4 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCE DES EFFLEURAGES .............................................................................................6
2.1.1.5 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES EFFLEURAGES OBSERVÉS PAR SYSTÈME ............................................................7
2.1.2 PRESSION GLISSÉE .............................................................................................................................................9
2.1.2.1 ILLUSTRATIONS DES PRESSIONS GLISSÉES .....................................................................................................9
2.1.2.2 OBJECTIFS DES PRESSIONS GLISSÉES ...........................................................................................................9
2.1.2.3 TYPES DE PRESSIONS GLISSÉES .................................................................................................................10
2.1.2.4 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES PRESSIONS GLISSÉES ..............................................................................10
2.1.2.5 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES PRESSIONS GLISSÉES OBERVÉS PAR SYSTÈME.................................................10
2.1.3 PÉTRISSAGE ...................................................................................................................................................12
2.1.3.1 ILLUSTRATIONS DES PÉTRISSAGES ..............................................................................................................12
2.1.3.2 OBJECTIFS DES PÉTRISSAGES ....................................................................................................................12
2.1.3.3 TYPES DE PÉTRISSAGES ............................................................................................................................12
2.1.3.4 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES PÉTRISSAGES..........................................................................................13
2.1.3.5 PALPER-ROULER.......................................................................................................................................13
2.1.3.6 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES PÉTRISSAGES OBSERVÉS PAR SYSTÈMES.........................................................14
2.1.4 FOULAGE ......................................................................................................................................................17
2.1.4.1 ILLUSTRATIONS DES FOULAGES ..................................................................................................................17
2.1.4.2 OBJECTIFS DES FOULAGES ........................................................................................................................17
2.1.4.3 TYPES DE FOULAGES .................................................................................................................................17
2.1.4.4 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES FOULAGES ..............................................................................................18
2.1.4.5 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES FOULAGES OBSERVÉS PAR SYSTÈME ...............................................................18
2.1.5 DRAINAGE ....................................................................................................................................................20
2.1.5.1 ILLUSTRATIONS DES DRAINAGES .................................................................................................................20
2.1.5.2 OBJECTIFS DES DRAINAGES .......................................................................................................................20
2.1.5.3 TYPES DE DRAINAGE .................................................................................................................................20
2.1.5.4 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES DRAINAGES .............................................................................................21
2.1.5.5 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES DRAINAGES OBSERVÉS PAR SYSTÈME..............................................................21
2.2 MANŒUVRES ACCESSOIRES ......................................................................................................................................23
2.2.1 PERCUSSION ..................................................................................................................................................23
2.2.1.1 ILLUSTRATIONS DES PERCUSSIONS .............................................................................................................23
2.2.1.2 OBJECTIFS DES PERCUSSIONS ...................................................................................................................24
2.2.1.3 TYPES DE PERCUSSION ET APPLICATIONS AU MASSAGE .................................................................................24
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.1.4 TABLEAU D’UTILISATION DES PERCUSSIONS PAR PROFONDEUR ET SEGMENT ....................................................24


2.2.1.5 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES PERCUSSIONS .........................................................................................25
2.2.1.6 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES PERCUSSIONS OBSERVÉS PAR SYSTÈME ..........................................................25
2.2.2 FRICTION ......................................................................................................................................................27
2.2.2.1 OBJECTIFS DES FRICTIONS .........................................................................................................................28
2.2.2.2 ILLUSTRATIONS DES FRICTIONS...................................................................................................................28
2.2.2.3 TYPES DE FRICTION ET APPLICATIONS AU MASSAGE ......................................................................................29
2.2.2.4 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES FRICTIONS ET APPLICATION AU MASSAGE....................................................29
2.2.2.5 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES FRICTIONS OBSERVÉS PAR SYSTÈME ...............................................................30
2.2.3 PRESSION ISCHÉMIQUE ....................................................................................................................................31
2.2.3.1 OBJECTIFS DES PRESSIONS ISCHÉMIQUES ...................................................................................................31
2.2.3.2 TYPES DE PRESSIONS ISCHÉMIQUES ET APPLICATION AU MASSAGE .................................................................32
2.2.3.3 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES PRESSIONS ISCHÉMIQUES .........................................................................32
2.2.3.4 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES PRESSIONS ISCHÉMIQUES OBSERVÉS PAR SYSTÈME ...............................................32
2.2.4 ÉBRANLEMENT ...............................................................................................................................................34
2.2.4.1 OBJECTIFS DES ÉBRANLEMENTS .................................................................................................................34
2.2.4.2 TYPES D’ÉBRANLEMENT .............................................................................................................................34
2.2.4.3 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES ÉBRANLEMENTS .......................................................................................34

2.2.4.4 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES ÉBRANLEMENTS OBSERVÉS PAR SYSTÈME .......................................................35


2.2.5 VIBRATION ....................................................................................................................................................36
2.2.5.1 OBJECTIFS DES VIBRATIONS .......................................................................................................................36
2.2.5.2 TYPES DE VIBRATION ET APPLICATIONS AU MASSAGE ....................................................................................36
2.2.5.3 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES VIBRATIONS ............................................................................................37
2.2.5.4 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES VIBRATIONS OBSERVÉS PAR SYSTÈME .............................................................37
2.2.6 ÉLONGATION .................................................................................................................................................39
2.2.6.1 OBJECTIFS DES ÉLONGATIONS....................................................................................................................39
2.2.6.2 TYPES D’ÉLONGATION ...............................................................................................................................39
2.2.6.3 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCE DES ÉLONGATIONS ...........................................................................................39
2.2.6.4 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES ÉLONGATIONS OBSERVÉS PAR SYSTÈME ..........................................................40
2.2.7 TRAVAIL PÉRI-ARTICULAIRE (TPA).....................................................................................................................41
2.2.7.1 ILLUSTRATIONS DU TPA ............................................................................................................................41
2.2.7.2 OBJECTIFS DU TPA ..................................................................................................................................41
2.2.7.3 TYPES DE TPA.........................................................................................................................................42
2.2.7.4 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DU TPA ........................................................................................................42
2.2.7.5 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU TPA OBSERVÉS PAR SYSTÈME .........................................................................43
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

1 INTRODUCTION AUX MANŒUVRES EN MSC®

Alors que le thérapeute utilise principalement les effleurages, les pétrissages et les drainages au
cours d’un massage de relaxation, plusieurs autres manœuvres sont utilisées lors d’un massage
spécifique.
Les manœuvres de bases d’un massage spécifique sont les effleurages, les pressions glissées, les
pétrissages, les foulages, et les drainages.
Dans le but d’atteindre une plus grande profondeur, on ajoute, entre les manœuvres de bases
et/ou à la fin du massage, des manœuvres appelées « accessoires ». Les manœuvres accessoires sont
les percussions, les frictions, les pressions ischémiques, les ébranlements, les élongations, les
compressions, les vibrations et le travail péri-articulaire.

2 DESCRIPTION DES MANŒUVRES ET DE LEURS EFFETS PHYSIOLOGIQUES

2.1 MANŒUVRES DE BASE

2.1.1 EFFLEURAGE

Un effleurage est un glissement centripète de la main ou d’une de ses parties sur la peau,
utilisant une pression suffisante pour créer une légère déformation des tissus superficiels

2.1.1.1 ILLUSTRATIONS DES EFFLEURAGES manœuvre de début et de fin d'une région


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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.1.1.2 OBJECTIFS DES EFFLEURAGES

 Permettre un premier contact thérapeutique avec la peau du client


 Lubrifier la peau par l’application d’huile ou de gel de massage
 Relier les manœuvres
 Conclure le massage
 Explorer l’état des reliefs, du tonus, de la congestion des tissus
 Réchauffer la région massée

2.1.1.3 TYPES D’EFFLEURAGES

 Grand effleurage (balayage)


 Effleurage en trois temps
 Grattage
 Effleurage alterné
 Effleurage circulaire
 Effleurage en soulèvement manoeuvre d'application de l'huile

2.1.1.4 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCE DES EFFLEURAGES

 Contact entier de la surface des mains adapté au segment massé


 Contact avec assurance, fermeté et constance
 Souplesse des mains
 Uniformité de la pression (doigts-mains-pouces)
 Enveloppement / englobant / couverture de la surface disponible
 Fluidité du mouvement
 Progression (superficiel à profond /profond à superficiel (S-P-S))
 Rythme lent à modéré
 Posture ergonomique (escrimeur en général)
 Transfert de poids bien utilisé
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.1.1.5 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES EFFLEURAGES OBSERVÉS PAR SYSTÈME

Les effets physiologiques observés affectent principalement les systèmes


tégumentaire, nerveux et lymphatique

2.1.1.5.1 EFFETS DES EFFLEURAGES SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE

1) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus


tégumentaires (épiderme et derme).
2) Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules
tégumentaires vers les compartiments interstitiels, sanguins et lymphatiques.
3) Réduit la congestion des tissus tégumentaires.
4) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres conjonctives
(collagènes, élastiques et réticulaires) de la peau.
5) Réduit la capacité à percevoir la douleur en désensibilisant les récepteurs
sensoriels cutanés.

2.1.1.5.2 EFFETS DES EFFLEURAGES SUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE

1) Stimule la vasodilatation réflexe des vaisseaux sanguins superficiels et par


conséquent l’hyperhémie locale (artérioles).
2) L’hyperhémie favorise l’augmentation locale du flot sanguin.
3) L’hyperhémie conduit également à l’augmentation de la température des tissus
massés favorisant ainsi leur souplesse.
4) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus
tégumentaires (tissus cutanés et sous-cutanés).
5) Stimule le transit des déchets métaboliques vers les compartiments interstitiels,
veineux et lymphatique; puis vers le foie et les organes excréteurs.
6) Favorise le retour du sang veineux vers les veines sous-clavières et fémorales,
puis vers le cœur.
7) Contribue à diminuer le rythme cardiaque et la pression artérielle lorsque le
rythme du massage est lent et maintenu.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.1.1.5.3 EFFETS DES EFFLEURAGES SUR LE SYSTÈME LYMPHATIQUE

1) Stimule la circulation lymphatique superficielle par des manœuvres ultra légères


(voir la remarque).
2) Aide à réduire l’œdème et la congestion tissulaire en favorisant le déplacement
du liquide interstitiel vers les capillaires lymphatiques.
3) Stimule le transit des déchets métaboliques vers les vaisseaux et autres
organes lymphatiques.

Remarque : Toute manœuvre engendrant une hyperhémie provoque


l’écrasement des capillaires et des vaisseaux lymphatiques sous-
cutanés et empêche la stimulation du flot lymphatique.

2.1.1.5.4 EFFETS DES EFFLEURAGES SUR LE SYSTÈME NERVEUX

1) Désensibilise momentanément les récepteurs sensoriels en augmentant leur


seuil d’excitabilité entrainant une légère anesthésie locale (diminution de
perception de douleur).
2) Normalise la sensibilité des récepteurs sensoriels en diminuant leur seuil
d’excitabilité en fin de massage.
3) Favorise la relaxation générale du corps et de l’esprit lorsque le rythme du
massage est lent.
4) Stimule l’organisme lorsque le rythme du massage est rapide et de courte
durée.

2.1.1.5.5 EFFETS DES EFFLEURAGES SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE

1) Contribue à diminuer la fatigue musculaire et les spasmes.


2) Favorise indirectement le relâchement musculaire.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.1.1.5.6 EFFETS DES EFFLEURAGES SUR LE SYSTÈME URINAIRE

1) Favorise la filtration du sang et par conséquent la production d’urine par les


reins.
2) Stimule le transit des déchets métaboliques par l’urine.
3) Facilite le travail des reins en favorisant les effets du SN parasympathique.

2.1.2 PRESSION GLISSÉE Pression un peu plus forte, on entre au niveau des muscles

La pression glissée est un glissement sur la peau avec toute la surface de la main ou une
de ses parties, le pouce (séparations), l’avant-bras ou le coude; allant de superficiel à profond.
Elle est généralement faite dans une direction centripète, c'est-à-dire vers le cœur; pour
favoriser le retour liquidien. Elle peut cependant se faire transversalement aux fibres.

2.1.2.1 ILLUSTRATIONS DES PRESSIONS GLISSÉES

2.1.2.2 OBJECTIFS DES PRESSIONS GLISSÉES

 Explorer la région massée globalement ou localement


 Réchauffer la région massée
 Augmenter la souplesse et la mobilité des tissus sur un même plan et favoriser
l’accès aux tissus sous-jacents.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.1.2.3 TYPES DE PRESSIONS GLISSÉES

Pression glissée à mouvement continu ou alterné :

 Main complète
 Avec le talon de la main (talonnade)
 Avant-bras
 Coude Pour plus de pression, avoir une pression ponctuée plutôt que large
 Avec les phalanges
 Avec la pulpe du pouce
 Séparation avec le tranchant du pouce Dégager le tissu conjonctif pour séparer 2 muscles
près, leur donner plus de mobilité

2.1.2.4 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES PRESSIONS GLISSÉES

 Mains et poignets souples et détendus


 Glissement avec contact assuré, ferme et constant
 Pression sur toute la surface visée à l’aller et superficielle au retour
 Rythme lent, continu ou alterné et fluide
 Progression (S-P-S)
 Posture ergonomique (escrimeur en général)
 Transfert de poids bien utilisé

2.1.2.5 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES PRESSIONS GLISSÉES OBERVÉS PAR SYSTÈME

Les effets physiologiques observés affectent principalement les systèmes


musculaire, nerveux, tégumentaire et cardiovasculaire.

2.1.2.5.1 EFFETS DES PRESSIONS GLISSÉES SUR LE SYSTÈME NERVEUX

1) Désensibilise momentanément les récepteurs sensoriels cutanés et


musculaires en augmentant leur seuil d’excitabilité entrainant une légère
anesthésie locale (diminution de perception de douleur).
2) Diminue la compression des trajets nerveux générée par les structures
adjacentes en réduisant les adhérences.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.1.2.5.2 EFFETS DES PRESSIONS GLISSÉES SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE

1) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres musculaires et


conjonctives (fibres collagènes, élastiques, réticulaires).
2) Favorise le relâchement musculaire.
3) Favorise la dissociation des fibres musculaires, des tendons et des fascias d’un
même plan.
4) Aide à réduire les adhérences formées entre les plans musculaires et les
fascias.

2.1.2.5.3 EFFETS DES PRESSIONS GLISSÉES SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE

1) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres conjonctives


(collagènes, élastiques et réticulaires) de la peau.
2) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus
tégumentaires (épiderme et derme)
3) Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules
tégumentaires vers les compartiments interstitiels, sanguins et lymphatiques.
4) Réduit la congestion des tissus tégumentaires.

2.1.2.5.4 EFFETS DES PRESSIONS GLISSÉES SUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE

1) Augmente et régularise le flot sanguin au niveau des tissus massés.


2) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus
tégumentaires (cutanés et sous-cutanés), conjonctifs et musculaires des
segments massés.
3) Stimule le transit des déchets métaboliques des compartiments interstitiels vers
les compartiments sanguins et lymphatiques; puis vers le foie et les organes
excréteurs.
4) Diminue la résistance au flot sanguin veineux et artériel en diminuant la
compression des trajets vasculaires générée par les structures adjacentes.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.1.3 PÉTRISSAGE

Le pétrissage est une manœuvre dans laquelle les mains (paume-doigts, doigts-doigts,
pouces-doigts) travaillent en opposition afin de produire la compression, le soulèvement et la
torsion du segment massé. Elle est appliquée sur un muscle ou un groupe musculaire et ne
nécessite pas toujours l’utilisation des trois composantes. Le palper-rouler, un pétrissage à effet
cutané, sera expliqué plus longuement dans la section des éléments de compétences.

2.1.3.1 ILLUSTRATIONS DES PÉTRISSAGES

2.1.3.2 OBJECTIFS DES PÉTRISSAGES

 Dissocier ou associer les fibres et les faisceaux musculaires ainsi que les tissus
conjonctifs.
 Amorcer un relâchement musculaire.
 Préparer les tissus pour un travail plus profond.

2.1.3.3 TYPES DE PÉTRISSAGES

 Pétrissage longitudinal
 Pétrissage par compression
 Pétri-drainage
 Transversal
 Localisé
 Palper-rouler (effet cutané)
 En pince à une main
 En pince à deux mains
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2.1.3.4 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES PÉTRISSAGES

 Opposition des mains


 Compression synchronisée entre les deux mains
 Soulèvement avec bonne dissociation entre les plans musculaires et l’ossature
 Espace suffisant entre les mains pour une torsion adéquate
 Amplitude sur les côtés du segment ou adapté au(x) muscle(s) massé(s)
 Profondeur/ visée musculaire
 Rythme rapide pour réchauffement et plus lent pour pression plus forte
 Progression (longitudinal avant transversal et global avant local /S-P-S)
 Posture ergonomique (en sumo en général)
 Transfert de poids bien utilisé / projection au-dessus du segment

2.1.3.5 PALPER-ROULER

On utilise le palper-rouler pour comparer, de façon bilatérale, l’état des tissus


cutanés. Une peau difficile à plisser, grumeleuse ou une douleur associée à la manœuvre
indiquent un manque de souplesse des tissus cutanés, souvent dû aux adhérences et à
l’accumulation de déchets métaboliques. En dissociant les plans cutanés, on améliore
l’état des cicatrices rosées (défibrosant) et on améliore la peau d’orange (cellulite) en
plus d’avoir les effets physiologique des pétrissages. Voici les quatre étapes de palper-
rouler par ordre de profondeur :

1. Mains à l’horizontale sur la surface à travailler, chacune des mains effectue, de


manière alternée, des cercles dans la même direction créant ainsi un pli cutané entre
elles lorsqu’elles se rencontrent.

2. Mains à l’horizontale sur la surface à travailler, la main inférieure monte vers l’autre
main en y opposant le bord radial de son index. Le décollement graduel de la main
supérieure permet de faire avancer le pli de peau jusqu’au bord ulnaire de la main
supérieure. Les pouces ne servent pas dans cette manœuvre et restent ouverts.
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3. Mains perpendiculaires, la montée de la main inférieur bouts de doigts vers le haut


oppose un pli contre le bord radial de la main supérieure de la même façon que pour
la méthode 2, tout en étant légèrement plus profond.

4. Méthode dite « l’araignée ». Le pli de peau est formé entre le pouce et les doigts de
chaque main qui travaillent simultanément dans la même direction, en alternant les
doigts pour permettre au pli de peau d’avancer. Un léger décollement vers le plafond
permet d’augmenter la séparation entre la peau et le fascia sous-jacent.

2.1.3.6 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES PÉTRISSAGES OBSERVÉS PAR SYSTÈMES

Les effets physiologiques observés affectent principalement les systèmes


musculaire, nerveux et cardiovasculaire.

2.1.3.6.1 EFFETS DES PÉTRISSAGES SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE

1) Favorise le relâchement musculaire.


2) Aide à réduire les adhérences formées entre les plans musculaires et les
fascias.
3) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres musculaires et
conjonctives (fibres collagènes, élastiques, réticulaires).
4) Favorise le désengagement des ponts d’actine et de myosine résiduels.
5) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les cellules
musculaires et conjonctives (fascias, tendons).
6) Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules
musculaires et conjonctives vers les compartiments interstitiels, sanguins et
lymphatiques.
7) Diminue le tonus musculaire lorsque l’exécution des manœuvres est lente et
prolongée.
8) Augmente le tonus musculaire lorsque l’exécution des manœuvres est courte et
rapide (stimulation avant effort physique ou sur muscles atrophiés).
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.1.3.6.2 EFFETS DES PÉTRISSAGES SUR LE SYSTÈME NERVEUX

1) Désensibilise les propriocepteurs musculaires FNM permettant ainsi d’amorcer


le relâchement musculaire.
2) Stimule les propriocepteurs ATG permettant ainsi le relâchement musculaire.
3) Désensibilise momentanément les récepteurs sensoriels (extérocepteurs) en
augmentant leur seuil d’excitabilité entrainant une légère anesthésie locale
(diminution de perception de douleur).
4) Diminue la compression des trajets nerveux générée par les structures
adjacentes en réduisant les adhérences.

2.1.3.6.3 EFFETS DES PÉTRISSAGES SUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE

1) Stimule la vasodilatation réflexe des vaisseaux sanguins superficiels (tissus


conjonctifs et musculaires) et par conséquent l’hyperhémie locale.
2) L’hyperhémie favorise l’augmentation locale du flot sanguin.
3) L’hyperhémie conduit également à l’augmentation de la température des tissus
massés favorisant ainsi leur souplesse.
4) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus
tégumentaires (cutanés et sous-cutanés), conjonctifs et musculaires des
segments massés.
5) Stimule le transit des déchets métaboliques des compartiments interstitiels vers
les compartiments sanguins et lymphatiques; puis vers le foie et les organes
excréteurs.
6) Diminue la résistance au flot sanguin veineux et artériel en diminuant la
compression des trajets vasculaires générée par les structures adjacentes.
7) Favorise une meilleure répartition des liquides physiologiques (sang, lymphe,
liquide interstitiel).
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2.1.3.6.4 EFFETS DES PÉTRISSAGES SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE

1) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres conjonctives


(collagènes, élastiques et réticulaires) de la peau.
2) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus
tégumentaires.
3) Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules
tégumentaires vers les compartiments interstitiels, sanguins et lymphatiques.

2.1.3.6.5 EFFETS DES PÉTRISSAGES SUR LE SYSTÈME LYMPHATIQUE

1) Favorise le retour vers les veines sous-clavières du volume lymphatique se


trouvant sous le diaphragme (citerne de Pecquet) par l’utilisation du pétrissage
abdominal.

2.1.3.6.6 EFFETS DES PÉTRISSAGES SUR LE SYSTÈME URINAIRE

1) Favorise la filtration du sang et par conséquent la production d’urine par les


reins.
2) Stimule le transit des déchets métaboliques par l’urine.
3) Facilite le travail des reins en favorisant les effets du SN parasympathique.

2.1.3.6.7 EFFETS DES PÉTRISSAGES SUR LE SYSTÈME ENDOCRINIEN

1) Favorise un transit plus rapide et une meilleure répartition des hormones


circulant dans le sang.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.1.4 FOULAGE

Le foulage consiste en des glissements répétés des pouces effectués principalement au


niveau des muscles, des tendons, des aponévroses et des ligaments. L’utilisation d’une
pression des pouces, appliquée en mouvement circulaire, parallèle ou croisé, doit être
suffisante pour engendrer une déformation des tissus superficiels. Il peut être appliqué
longitudinalement ou transversalement aux fibres.

2.1.4.1 ILLUSTRATIONS DES FOULAGES

2.1.4.2 OBJECTIFS DES FOULAGES

 Dissocier, séparer et réchauffer les structures d’un même plan tissulaire


 Amorcer un relâchement musculaire.
 Préparer les tissus pour un travail plus profond.

2.1.4.3 TYPES DE FOULAGES

 Circulaire
 Parallèle
 Croisé
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2.1.4.4 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES FOULAGES

 Tension cutané
 Torsion cutané
 Pression des pouces dirigée vers l’éminence thénar (circulaire)
 Mouvements des pouces constant et fluide
 Appui des mains englobant, stable et confortable
 Amplitude du mouvement circulaire ou aller-retour
 Précision et couverture (groupe musculaires /points d’attaches et largeur du
muscle)
 Respect du sens des fibres musculaires (longitudinal ou transversal)
 Progression (S-P-S)
 Profondeur et intensité atteinte et maintenue
 Posture ergonomique (escrimeur en général)
 Transfert de poids bien utilisé (pression alternée ou pression aller-retour)

2.1.4.5 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES FOULAGES OBSERVÉS PAR SYSTÈME

Les effets physiologiques observés affectent principalement les systèmes


musculaire, nerveux, tégumentaire et cardiovasculaire.

2.1.4.5.1 EFFETS DES FOULAGES SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE

1) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres conjonctives


(collagènes, élastiques et réticulaires) de la peau.
2) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus
tégumentaires.
3) Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules
tégumentaires vers les compartiments interstitiels, sanguins et lymphatiques.
4) Réduit la congestion des tissus tégumentaires (par l’utilisation de manœuvres
superficielles).
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2.1.4.5.2 EFFETS DES FOULAGES SUR LE SYSTÈME NERVEUX

1) Diminue la compression des trajets nerveux générée par les structures


adjacentes en réduisant les adhérences.
2) Désensibilise les propriocepteurs musculaires FNM permettant ainsi d’amorcer
le relâchement musculaire
3) Stimule les propriocepteurs ATG permettant ainsi le relâchement musculaire

2.1.4.5.3 EFFETS DES FOULAGES SUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE

1) Stimule la vasodilatation réflexe des vaisseaux sanguins superficiels et par


conséquent l’hyperhémie locale.
2) L’hyperhémie favorise l’augmentation locale du flot sanguin.
3) L’hyperhémie conduit également à l’augmentation de la température des tissus
massés favorisant ainsi leur souplesse.
4) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus
tégumentaires (cutanés et sous-cutanés), conjonctifs et musculaires des
segments massés.
5) Stimule le transit des déchets métaboliques des compartiments interstitiels vers
les compartiments sanguins et lymphatiques; puis vers le foie et les organes
excréteurs.
6) Diminue la résistance au flot sanguin veineux et artériel en diminuant la
compression des trajets vasculaires générée par les structures adjacentes.

2.1.4.5.4 EFFETS DES FOULAGES SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE

1) Favorise la dissociation des fibres musculaires, des tendons et des fascias d’un
même plan.
2) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres musculaires et
conjonctives (fibres collagènes, élastiques, réticulaires) en les étirant.
3) Favorise le désengagement des ponts actine et myosine résiduels de façon
locale.
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2.1.4.5.5 EFFETS DES FOULAGES SUR LE SYSTÈME ENDOCRINIEN

1) Amorce ou maintien la sécrétion de substances vasodilatatrices.


2) Favorise un transit plus rapide et une meilleure répartition des hormones
circulant dans le sang.

2.1.5 DRAINAGE

Le drainage est un glissement lent et profond effectué dans la direction favorisant le retour
veineux. Cette manœuvre peut être exécutée avec une ou deux mains, ou encore avec l’avant-
bras.

2.1.5.1 ILLUSTRATIONS DES DRAINAGES

2.1.5.2 OBJECTIFS DES DRAINAGES

 Favoriser l’équilibre liquidien du corps.


 Stimule le transit des déchets métaboliques vers les compartiments interstitiel et
veineux en direction du cœur.
 Désengorger les tissus.

2.1.5.3 TYPES DE DRAINAGE

 Une main
 Deux mains
 Avant-bras
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.1.5.4 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES DRAINAGES

 Mains souples et englobantes


 Amplitude du bracelet, sans chevauchement des mains
 Uniformité et intensité constante de la pression (doigts-mains-pouces)
 Direction relatif retour veineux
 Pause de déversement précise
 Couverture de toute la région massée
 Rythme lent et fluide
 Profondeur respectée selon plan tissulaire massé
 Posture ergonomique (escrimeur en général)
 Transfert de poids bien utilisé (avec déplacement)

2.1.5.5 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES DRAINAGES OBSERVÉS PAR SYSTÈME

Les effets physiologiques observés affectent principalement le système


cardiovasculaire.

2.1.5.5.1 EFFETS DES DRAINAGES SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE

1) Favorise la régulation de la circulation sanguine dans les tissus cutanés


2) Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules
tégumentaires vers les compartiments interstitiels, sanguins et lymphatiques.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.1.5.5.2 EFFETS DES DRAINAGES SUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE

NB : Le drainage peut contribuer à augmenter la résistance au flot artériel.

1) Favorise une meilleure répartition des liquides physiologiques (sang, lymphe,


liquide interstitiel).

2) Favorise le retour du sang veineux vers les veines sous-clavières et fémorales,


puis vers le cœur.

3) Stimule le transit des déchets métaboliques des compartiments interstitiels vers


les compartiments sanguins et lymphatiques; puis vers le foie et les organes
excréteurs.

4) Désengorge les tissus en profondeur.

5) Aide à réduire l’œdème et la congestion tissulaire en favorisant le déplacement


du liquide interstitiel vers les capillaires sanguins.

2.1.5.5.3 EFFETS DES DRAINAGES SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE

1) Réduit la congestion des tissus musculaires.

2) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres musculaires et


conjonctives (fibres collagènes, élastiques, réticulaires) par étirement.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2 MANŒUVRES ACCESSOIRES


2.2.1 PERCUSSION Utilisée pour désensibiliser une région, peut accélérer le travail en profondeur
Les percussions sont des mouvements rebondissant, rythmés et alternatifs effectués sur
les ventres musculaires avec les doigts, les mains ou les poings. La rapidité de l’exécution
doit être supérieure à la vitesse de réaction musculaire. La profondeur et la vitesse de
l’exécution varieront en fonction des effets physiologiques recherchés.

2.2.1.1 ILLUSTRATIONS DES PERCUSSIONS

Soulèvements Fausses-pinces Tapotements Pianotements

Cuillères Hachures digitales Martèlements


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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.1.2 OBJECTIFS DES PERCUSSIONS

 Séparer, dissocier et mobiliser les plans musculaires (muscles faisceaux et cellules


musculaires) de la surface vers la profondeur par la force de rebond se dissipant
dans les tissus.
 Gagner l’accès à des plans plus profonds.
 Assouplir les tissus et les formations fibreuses (adhérences)
 Augmenter ou diminuer le tonus musculaire, selon la technique d’application
utilisée.

2.2.1.3 TYPES DE PERCUSSION ET APPLICATIONS AU MASSAGE

®
Il existe plusieurs types de percussions en MSC , variant selon la partie des mains
qui entre en contact avec la peau du receveur et le mouvement de rebond utilisé.
L’amplitude de mouvement et la vitesse d’exécution de la manœuvre en détermine sa
profondeur, il est donc possible d’ajuster celle-ci en cours d’exécution.

2.2.1.4 TABLEAU D’UTILISATION DES PERCUSSIONS PAR PROFONDEUR ET SEGMENT

Types de Percussion Applications Profondeur


Dos : trapèzes supérieurs et flancs; membres
Soulèvements Légère
supérieurs et membres inférieurs
Muscles fusiformes : Trapèzes supérieurs,
Fausses-pinces Légère
membres supérieurs, membres inférieurs
Tapotement Tous, indiqué pour segments osseux moyenne
Pianotement Tous, indiqué pour segments osseux Moyenne à profonde
Hachures digitales Tous Moyenne à profonde
Hachures ulnaires Muscles épais : Membres inférieurs profonde
Martèlement Muscles épais : Membres inférieurs Très profonde
Cuillères Grandes surfaces Légère à profonde
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.1.5 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES PERCUSSIONS

 Poignets souples et mouvement initié par les coudes


 Position des mains adaptées au type de percussion
 Rebond efficace
 Rythme régulier, continu et synchronisé entre les mains
 Surface travaillée / circonscription
 Progression et diversité de la profondeur (choix des percussions selon le
plan musculaire visé)
 Diversité de la vitesse (départ et arrêt progressif)
 Durée de maintien suffisante
 Posture ergonomique

2.2.1.6 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES PERCUSSIONS OBSERVÉS PAR SYSTÈME

Selon les effets physiologiques recherchés, nous choisirons un type de percussion


plutôt qu’un autre. Il existe deux catégories d’effets recherchés concernant les
percussions; l’effet trophique et l’effet tonique :

1) L’effet trophique (rythme lent, période prolongée) favorise:


 La vasodilatation des vaisseaux sanguins qui conduit à l’hyperhémie.
L’hyperhémie étant une augmentation locale du flot sanguin, elle apporte :
 Oxygène et nutriments aux tissus adjacents
 Le transit déchets métaboliques vers les organes excréteurs
 L’accumulation locale de chaleur nécessaire à l’assouplissement
des tissus tégumentaires, conjonctifs et musculaires.
 La relaxation musculaire et la réduction du tonus musculaires.
 L’atteinte d’un travail des plans tissulaires moyens et profonds.
 L’anesthésie temporaire des terminaisons nerveuses cutanées, musculaires
et tendineuses.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2) Effet tonique (rythme rapide, brève période) favorise :


 La vasoconstriction des vaisseaux sanguins superficiels.
 Un travail des divers plans tissulaires superficiels et moyens.
 L’augmentation du tonus musculaire.
 L’excitation des terminaisons nerveuses.

NB : La durée de maintien est variable selon la réponse des tissus d’un receveur à un
autre. L’indication de période « brève » ou « prolongée » est alors relative.

Les effets physiologiques observés lors de l’exécution des percussions affectent


principalement les systèmes musculaire, nerveux et cardiovasculaire.

2.2.1.6.1 EFFETS DES PERCUSSIONS SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE

1) Augmente la température superficielle de la peau de 1 à 3°C.


2) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres conjonctives
(collagènes, élastiques et réticulaires) de la peau.

2.2.1.6.2 EFFETS DES PERCUSSIONS SUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE

1) Stimule la vasodilatation réflexe des vaisseaux sanguins superficiels et par


conséquent l’hyperhémie locale.
2) L’hyperhémie favorise l’augmentation locale du flot sanguin.
3) L’hyperhémie conduit également à l’augmentation de la température des tissus
massés favorisant ainsi leur souplesse.
4) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus
tégumentaires (cutanés et sous-cutanés), conjonctifs et musculaires des
segments massés.
5) Stimule le transit des déchets métaboliques des compartiments interstitiels vers
les compartiments sanguins et lymphatiques; puis vers le foie et les organes
excréteurs.
6) Diminue la résistance au flot sanguin veineux et artériel en diminuant la
compression des trajets vasculaires générée par les structures adjacentes.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.1.6.3 EFFETS DES PERCUSSIONS SUR LE SYSTÈME NERVEUX

1) Désensibilise les propriocepteurs musculaires FNM permettant ainsi d’amorcer


le relâchement musculaire.
2) Stimule les propriocepteurs ATG permettant ainsi le relâchement musculaire.
3) Diminue la compression des trajets nerveux générée par les structures
adjacentes en réduisant les adhérences.

2.2.1.6.4 EFFETS DES PERCUSSIONS SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE

1) Diminue le tonus musculaire lorsque l’exécution des manœuvres est lente et


prolongée.
2) Augmente le tonus musculaire lorsque l’exécution des manœuvres est courte et
rapide (stimulation avant effort physique ou sur muscles atrophiés)
3) Favorise la dissociation des fibres musculaires, des tendons et des fascias d’un
même plan.
4) Aide à réduire les adhérences formées entre les plans musculaires et les
fascias.
5) Progression plus locale du travail de désengagement des ponts d’actine et de
myosine résiduels initié par les pétrissages et les foulages.
6) Contribue à diminuer la fatigue musculaire et les spasmes.

2.2.2 FRICTION

Les frictions sont des mouvements progressifs et ponctuels, circulaires ou en aller-retour,


longitudinal ou transversal aux fibres, qui provoquent un glissement de la couche profonde de la
peau sur les couches musculaires. Les frictions s’effectuent à une ou deux mains, ou une de
ses parties, et sont maintenues jusqu’à l’obtention d’une sensation de chaleur ou jusqu’à la
diminution d’une tension.

NB : Il ne doit y avoir aucun glissement entre la main du thérapeute et la peau du receveur


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2.2.2.1 OBJECTIFS DES FRICTIONS

 Provoquer l’afflux sanguin des profondeurs vers la surface (hyperhémie).


 Dissocier les muscles juxtaposés.
 Assouplir les tissus conjonctifs (tendons, ligaments, aponévroses et fascias).
 Permettre d’accéder à des plans tissulaires plus profonds.
 Utiliser dans le but d’atteindre spécifiquement un muscle, une tension.
 Créer un relâchement musculaire.

2.2.2.2 ILLUSTRATIONS DES FRICTIONS

Avec talon de la main


Main pleine Deux mains pleines
(une ou deux mains)

Ulnaires (une ou deux mains) Digitales (une ou deux mains) Ponctuelle


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2.2.2.3 TYPES DE FRICTION ET APPLICATIONS AU MASSAGE

On reconnaît plusieurs types de frictions, notamment les frictions palmaires


(main pleine), frictions utilisant le talon de main, les frictions ulnaires, digitales,
ponctuelles et les ponçages
Les frictions sont principalement utilisées sur les ventres musculaires, les tendons et
les ligaments
2.2.2.3.1 TABLEAU D’UTILISATION DES FRICTIONS PAR PROFONDEUR ET SEGMENT

Types de Friction Applications Profondeur


Main pleine (palmaire) Grandes surfaces, tensions tégumentaires Légère
Deux mains pleines
Grandes surfaces, tensions tégumentaires Légère
(palmaire)
Petites tensions musculaires filiformes et peu
Ulnaire à une main Légère à moyenne
profondes, tendons et ligaments
Moyennes tensions musculaires filiformes et peu
Ulnaire à 2 mains Légère à moyenne
profondes, tendons et ligaments
Tensions musculaires moyennement profondes,
Avec le talon d’une main Moyenne à profonde
tendons et ligaments
Larges tensions musculaires moyennement profondes,
Avec le talon des 2 mains Moyenne à profonde
tendons et ligaments
Petites tensions musculaires filiformes et profondes,
Digitale à une main Profonde
tendons et ligaments
Moyennes tensions musculaires filiformes et profondes,
Digitales à 2 mains Profonde
tendons et ligaments
Tensions musculaires réduites et très profondes,
Ponctuelle Très profonde
tendons ou ligaments
Ponçage 1 ou 2 mains
Tous types de tensions, adapté à tous types de muscles Léger à profond
(effectué à rythme lent)

2.2.2.4 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES FRICTIONS ET APPLICATION AU MASSAGE

 Aucun glissement entre la peau du thérapeute et celle du receveur


 Synchronisation dans l’utilisation des deux mains
 Vigueur adaptée
 Amplitude progressive du mouvement adapté à la mobilité des tissus
 Profondeur progressive atteinte et maintenue (rencontre de la formation fibreuse)
 Durée de maintien suffisante
 Posture ergonomique
 Transfert de poids bien utilisé
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.2.5 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES FRICTIONS OBSERVÉS PAR SYSTÈME

Les effets physiologiques observés affectent principalement les systèmes


tégumentaire, cardiovasculaire, nerveux et musculaire.

2.2.2.5.1 EFFETS DES FRICTIONS SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE

1) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres conjonctives


(collagènes, élastiques et réticulaires) de la peau.
2) Augmente la mobilité et l’élasticité des plans tissulaires cutanés.
3) Réduit les adhérences formées entre les tissus conjonctifs (fascias) et la peau.
4) Aide à réorganiser les fibres collagènes de la matrice du tissu conjonctif
(derme), surtout lors de la cicatrisation.
5) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus
tégumentaires.
6) Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules
tégumentaires vers les compartiments interstitiels, sanguins et lymphatiques

2.2.2.5.2 EFFETS DES FRICTIONS SUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE

1) Stimule la vasodilatation réflexe des vaisseaux sanguins superficiels et par


conséquent l’hyperhémie locale.
2) L’hyperhémie favorise l’augmentation locale du flot sanguin.
3) L’hyperhémie conduit également à l’augmentation de la température des tissus
massés favorisant ainsi leur souplesse.
4) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus
tégumentaires (cutanés et sous-cutanés), conjonctifs et musculaires des
segments massés.
5) Stimule le transit des déchets métaboliques des compartiments interstitiels vers
les compartiments sanguins et lymphatiques; puis vers le foie et les organes
excréteurs.
31
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.2.5.3 EFFETS DES FRICTIONS SUR LE SYSTÈME NERVEUX

1) Désensibilise momentanément les récepteurs sensoriels en augmentant leur


seuil d’excitabilité entrainant une légère anesthésie locale (diminution de
perception de douleur).
2) Désensibilise les propriocepteurs musculaires FNM permettant ainsi d’amorcer
le relâchement musculaire.
3) Stimule les propriocepteurs ATG permettant ainsi le relâchement musculaire.

2.2.2.5.4 EFFETS DES FRICTIONS SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE

1) Aide à réduire les adhérences formées entre les plans musculaires et les
fascias de façon ponctuelle.
2) Aide à réorganiser les fibres de collagènes du tissu conjonctif formant les
fascias et les tendons.
3) Favorise la dissociation des fibres musculaires, des tendons et des fascias d’un
même plan. Action surtout ciblée sur le tissu conjonctif (fascias).
4) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres musculaires et
conjonctives (fibres collagènes, élastiques, réticulaires).en étirant et en
allongeant les fibres.

2.2.3 PRESSION ISCHÉMIQUE

La pression ischémique est une pression ponctuelle et continue. Elle s’effectue en utilisant
une partie de la main (principalement le pouce) ou le coude jusqu’à l’obtention d’un relâchement
des tissus musculaires et conjonctifs.

2.2.3.1 OBJECTIFS DES PRESSIONS ISCHÉMIQUES

 Provoquer l’afflux sanguin des profondeurs vers la surface (hyperhémie)


 Assouplir les tissus conjonctifs (tendons, ligaments, aponévroses et fascias);
 Utiliser dans le but d’atteindre spécifiquement un muscle, une tension.
 Créer un relâchement musculaire.
32
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.3.2 TYPES DE PRESSIONS ISCHÉMIQUES ET APPLICATION AU MASSAGE

Avec :
 Le pouce
 Les jointures
 Le pisiforme
 Le coude

2.2.3.3 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES PRESSIONS ISCHÉMIQUES

 Localisation de la tension (formation fibreuse)


 Écoute active des tissus et du ressentis du receveur
 Pression maintenue suffisamment
 Posture ergonomique
 Transfert de poids bien utilisé

2.2.3.4 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES PRESSIONS ISCHÉMIQUES OBSERVÉS PAR SYSTÈME

Les effets physiologiques observés affectent principalement les systèmes


tégumentaire, cardiovasculaire, nerveux et musculaire.

2.2.3.4.1 EFFETS DES PRESSIONS ISCHÉMIQUES SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE

1) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres conjonctives


(collagènes, élastiques et réticulaires) de la peau.
2) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus
tégumentaires.
3) Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules
tégumentaires vers les compartiments interstitiels, sanguins et lymphatiques.
33
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.3.4.2 EFFETS DES PRESSIONS ISCHÉMIQUES SUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE

1) Stimule la vasodilatation réflexe des vaisseaux sanguins superficiels et par


conséquent l’hyperhémie locale.
2) Augmente la température superficielle locale des tissus.
3) Favorise un apport local accru d’oxygène et de nutriments vers les cellules des
tissus tégumentaires, conjonctifs et musculaires.
4) Stimule le transit des déchets métaboliques des compartiments interstitiels vers
les compartiments sanguins et lymphatiques; puis vers le foie et les organes
excréteurs.

2.2.3.4.3 EFFETS DES PRESSIONS ISCHÉMIQUES SUR LE SYSTÈME NERVEUX

1) Désensibilise momentanément les récepteurs sensoriels en augmentant leur


seuil d’excitabilité entrainant une légère anesthésie locale (diminution de
perception de douleur).
2) Désensibilise les propriocepteurs musculaires FNM permettant ainsi d’amorcer
le relâchement musculaire
3) Stimule les propriocepteurs ATG permettant le relâchement musculaire.

2.2.3.4.4 EFFETS DES PRESSIONS ISCHÉMIQUES SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE

1) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres musculaires et


conjonctives (fibres collagènes, élastiques, réticulaires).
2) Favorise le désengagement des ponts actine et myosine résiduels.
3) Favorise le relâchement musculaire.
34
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.4 ÉBRANLEMENT
Les ébranlements sont des secousses alternées d’une ou de plusieurs masses
musculaires effectuées à une ou deux mains, soit par opposition des ventres musculaires, soit
par opposition de leur origine et insertion.

2.2.4.1 OBJECTIFS DES ÉBRANLEMENTS

 Provoquer un relâchement musculaire par la mise en mouvement répétée des


masses liquidiennes et tissulaires.
 Diminution de la résistance musculaire
 Normaliser le tonus musculaire.
 Répartir les fluides des différents compartiments liquidiens

2.2.4.2 TYPES D’ÉBRANLEMENT

Bien que cette manœuvre puisse être utilisée sur tous les muscles, l’application des
ébranlements est particulièrement indiquée sur les muscles filiformes

 Ébranlement global par opposition latérale des ventres musculaires (ex : groupe de
muscles : cuisse)
 Ébranlement localisé par opposition latérale du ventre musculaire (ex : biceps
 Ébranlement global par opposition des points d’attaches musculaires
 Ébranlement par bercement à une ou deux mains (ex : dos)
 Ébranlement articulaire (ex : membre supérieur)

2.2.4.3 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES ÉBRANLEMENTS

 Opposition des mains


 Mains et poignets détendus
 Souplesse des mouvements
 Régularité des secousses
 Vitesse modulée selon la réponse musculaire et liquidienne
 Amplitude maximale des oscillations recherchée
 Rythme régulier, continu et synchronisé (lent au départ et à l’arrêt)
 Groupe articulaire/musculaire ou articulation/muscle bien visé
 Durée de maintien suffisante
 Posture ergonomique
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.4.4 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES ÉBRANLEMENTS OBSERVÉS PAR SYSTÈME

Les effets physiologiques observés affectent principalement les systèmes


musculaire, cardiovasculaire, articulaire, lymphatique et nerveux.

2.2.4.4.1 EFFETS DES ÉBRANLEMENTS SUR LE SYSTÈME ARTICULAIRE

1) Favorise la lubrification de l’articulation

2) Maintient et augmente la souplesse et l’élasticité des tissus conjonctifs

(tendons, fascias, ligaments et capsule articulaire).

2.2.4.4.2 EFFETS DES ÉBRANLEMENTS SUR LE SYSTÈME LYMPHATIQUE

1) Aide à réduire l’œdème et la congestion tissulaire en favorisant le déplacement


du liquide interstitiel vers les capillaires lymphatiques.
2) Stimule le transit des déchets métaboliques vers les vaisseaux et autres
organes lymphatiques.

2.2.4.4.3 EFFETS DES ÉBRANLEMENTS SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE

1) Favorise la régulation des circulations sanguines et lymphatiques dans les


tissus cutanés

2.2.4.4.4 EFFETS DES ÉBRANLEMENTS SUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE

1) Favorise une meilleure répartition des liquides physiologiques (sang, lymphe,


liquide interstitiel).
2) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus
tégumentaires (cutanés et sous-cutanés), conjonctifs et musculaires des
segments massés.
3) Stimule le transit des déchets métaboliques des compartiments interstitiels vers
les compartiments sanguins et lymphatiques; puis vers le foie et les organes
excréteurs.

2.2.4.4.5 EFFETS DES ÉBRANLEMENTS SUR LE SYSTÈME NERVEUX

1) Désensibilise les propriocepteurs musculaires FNM permettant ainsi d’amorcer


le relâchement musculaire.
2) Stimule les propriocepteurs ATG permettant ainsi le relâchement musculaire.
3) Régularise le rythme de transmission des messages sensoriels générés par les
propriocepteurs et les nerfs afférents.
36
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.4.4.6 EFFETS DES ÉBRANLEMENTS SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE

1) Favorise le relâchement musculaire en déprogrammant la résistance


musculaire à la suite du rebond des liquides sur les myofibrilles.
2) Réduit la congestion des tissus en répartissant les masses liquidiennes dans
les différents plans musculaires.
3) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres musculaires et
conjonctives (fibres collagènes, élastiques, réticulaires).

2.2.5 VIBRATION

Les vibrations sont des tremblements légers, rythmés et rapides transmis aux tissus
superficiels, mais ressentis en profondeur à l’intérieur des structures visées. Elles sont
effectuées à une ou deux mains.

2.2.5.1 OBJECTIFS DES VIBRATIONS

 Favorise l’anesthésie locale des terminaisons nerveuses


 Permet un travail très superficiel
 Calme un segment après un travail spécifique
 Stimule le transit des déchets métaboliques générés par la peau.

2.2.5.2 TYPES DE VIBRATION ET APPLICATIONS AU MASSAGE

 Vibrations latérales mains pleines

Utilisées en début de massage, les vibrations préparent les tissus à un travail plus
profond. Utilisées en fin de massage, elles calment un segment après un travail
spécifique et aident au transit des déchets via les capillaires lymphatiques. Aucune
restriction ne s’applique pour l’utilisation des vibrations.
37
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.5.3 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DES VIBRATIONS

 Pression de la main adéquate pour la transmission de la vibration


 Coude fléchi pour augmenter l’efficacité de la manœuvre
 Douceur en début de manœuvre
 Rythme rapide et régularité des oscillations
 Durée de maintien suffisante
 Posture ergonomique

2.2.5.4 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES VIBRATIONS OBSERVÉS PAR SYSTÈME

Les effets physiologiques observés affectent principalement les systèmes


tégumentaire, nerveux et lymphatique

2.2.5.4.1 EFFETS DES VIBRATIONS SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE

1) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus


tégumentaires.
2) Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules
tégumentaires vers les compartiments interstitiels, sanguins et lymphatiques.
3) Facilite la circulation des globules blancs dans les tissus cutanés.
4) Réduit la congestion des tissus tégumentaires (par l’utilisation de manœuvres
superficielles).

2.2.5.4.2 EFFETS DES VIBRATIONS SUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE

1) Aide à diminuer l’hyperhémie par l’utilisation de vibrations en fin de massage.


38
® ®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.5.4.3 EFFETS DES VIBRATIONS SUR LE SYSTÈME LYMPHATIQUE

1) Stimule la circulation lymphatique superficielle par des manœuvres ultra légères


(voir la remarque).
2) Favorise le déplacement des globules blancs dans les zones tissulaires
affectés.
3) Favorise les réactions de défense immunitaire par inhibition de l’activité du
système nerveux sympathique lors de la relaxation.
4) Stimule le transit des déchets métaboliques vers les vaisseaux et autres
organes lymphatiques.
5) Aide à réduire l’œdème et la congestion tissulaire en favorisant le déplacement
du liquide interstitiel vers les capillaires lymphatiques.
6) Favorise la réplétion (remplissage) des capillaires lymphatiques.

Remarque : Toute manœuvre engendrant une hyperhémie provoque


l’écrasement des capillaires et des vaisseaux lymphatiques sous-
cutanés et empêche la stimulation du flot lymphatique.

2.2.5.4.4 EFFETS DES VIBRATIONS SUR LE SYSTÈME NERVEUX

1) Désensibilise momentanément les récepteurs sensoriels en augmentant leur


seuil d’excitabilité entrainant une légère anesthésie locale (diminution de
perception de douleur).
2) Manœuvre calmante après un travail spécifique.
39
® ®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.6 ÉLONGATION

Une élongation est un glissement progressif sur une masse musculaire effectué
dans le sens des fibres. Les élongations sont effectuées avec les deux mains se
déplaçant dans des directions opposées en créant un étirement temporaire des tissus.

2.2.6.1 OBJECTIFS DES ÉLONGATIONS

 Diminuer la résistance musculaire en éloignant les points d’origine et d’insertion


des muscles
 Augmenter la souplesse et la mobilité des tissus musculaires et conjonctifs entres
eux.
 Favoriser l’accès aux tissus sous-jacents

2.2.6.2 TYPES D’ÉLONGATION

 Avec les mains


 Avec les pouces
 Avec les doigts
 Avec les avant-bras

2.2.6.3 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCE DES ÉLONGATIONS

 Disposition pour assurer le confort et la sécurité du receveur


 Mains placées transversalement à la structure visée
 Mains rassurante, confortable et en contact avec toute la surface visée
 Mise en tension adéquate et continue, commence et se termine lentement
 Respect du sens des fibres et de la réponse tissulaire
 Durée de maintien suffisante
 Posture ergonomique
 Transfert de poids bien utilisé (perpendiculaire à la structure visée)
40
® ®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.6.4 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DES ÉLONGATIONS OBSERVÉS PAR SYSTÈME

Les effets physiologiques observés affectent principalement les systèmes


musculaire et tégumentaire.

2.2.6.4.1 EFFETS DES ÉLONGATIONS SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE

1) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres conjonctives


(collagènes, élastiques et réticulaires) de la peau.

2.2.6.4.2 EFFETS DES ÉLONGATIONS SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE

1) Favorise le relâchement musculaire.


2) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres musculaires et
conjonctives (fascias et tendons).
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® ®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.7 TRAVAIL PÉRI-ARTICULAIRE (TPA)


Le travail péri-articulaire (TPA) comprend tout travail qui vise une amélioration
®
directe du mouvement de l’articulation. Les types de TPA utilisé en MSC sont
l’étirement, la traction, la circumduction ou lemniscate et la compression thoracique.

2.2.7.1 ILLUSTRATIONS DU TPA

2.2.7.2 OBJECTIFS DU TPA

 Maintient et améliore l’amplitude de mouvement articulaire.


 Maintient et améliore le mouvement naturel de la cage thoracique.
 Augmente la souplesse et la mobilité des tissus péri-articulaires.
42
® ®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.7.3 TYPES DE TPA

 Étirement passif : Allongement progressif, à visée musculaire, effectué dans le


sens des fibres et en tenant compte de l’amplitude naturel du receveur.
 Traction articulaire : Mise en tension manuelle, graduelle et progressive d’une ou
de plusieurs articulation visant la décoaptation.
 Circumduction et lemniscate : Mouvement induit à une ou plusieurs articulations,
relâchées et passives, en effectuant des cercles ou des 8 avec le segment, tout en
respectant le mouvement naturel de l’articulation.
 Compression thoracique : pression graduelle exercée avec une ou deux mains
sur la cage thoracique exécutée en harmonie avec le rythme respiratoire du
receveur.

2.2.7.4 ÉLÉMENTS DE COMPÉTENCES DU TPA

 Commencer le TPA lorsque la région et le receveur sont bien détendus


 Consignes claires et écoute active des tissus et du ressentis du receveur
 Disposition adaptée à l’articulation sollicitée afin d’assurer le confort du receveur et
favoriser le relâchement
 Prises confortables, rassurantes, favorisant le relâchement.
 Mise en tension adéquate, commence et se termine lentement
 Respect de la position neutre de l’axe de l’articulation dans le cas de tractions
 Compressions thoraciques synchronisées avec le rythme respiratoire du receveur
 Exploration progressive de l’amplitude accordée
 Intensité progressive selon la réponse tissulaire
 Durée de maintien suffisante
 Posture ergonomique
 Transfert de poids bien utilisé
43
® ®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.7.5 EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU TPA OBSERVÉS PAR SYSTÈME

Les effets physiologiques observés affectent principalement les systèmes


musculaire, articulaire et respiratoire.

2.2.7.5.1 EFFETS DU TPA SUR LE SYSTÈME ARTICULAIRE

1) Favorise l’augmentation de l’amplitude de mouvement articulaire.

2) Favorise la sécrétion et la liquéfaction de la synovie surtout lorsque le travail


péri-articulaire est effectué à vitesse lente et en utilisant des mouvements
amples.

3) Favorise la lubrification de l’articulation.

4) Favorise l’imbibition des cartilages articulaires par la synovie.

5) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus articulaires.

6) Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les tissus articulaires
vers les réseaux sanguins et lymphatiques

7) Maintient et augmente la souplesse et l’élasticité des tissus conjonctifs


(tendons, fascias, ligaments et capsule articulaire).

8) Aide à diminuer la résistance musculaire autour des articulations en favorisant


l’élongation musculaire (stretching).

2.2.7.5.2 EFFETS DU TPA SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE

1) Diminue la résistance musculaire par étirement (stretching).


2) Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres musculaires et
conjonctives (fibres collagènes, élastiques, réticulaires).
3) Favorise le relâchement musculaire.

2.2.7.5.3 EFFETS DU TPA SUR LE SYSTÈME RESPIRATOIRE

1) Favorise une meilleure amplitude de mouvement de la cage thoracique par


l’augmentation de la souplesse musculaire.
2) Favorise une meilleure oxygénation du sang.
44
® ®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres en MSC

2.2.7.5.4 EFFETS DU TPA SUR LE SYSTÈME NERVEUX

1) Inhibe l’activité du système nerveux sympathique et favorise les effets du


système nerveux parasympathique sur le système respiratoire
2) Normalise la sensibilité des récepteurs sensoriels en diminuant leur seuil
d’excitabilité en fin de massage.
3) Reprogramme le schéma corporel au niveau du cortex cérébral.

2.2.7.5.5 EFFETS DU TPA SUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE

1) Favorise le retour du sang veineux vers les veines sous-clavières et fémorales,


puis vers le cœur.
2) Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus
tégumentaires (cutanés et sous-cutanés), conjonctifs et musculaires des
segments massés.

2.2.7.5.6 EFFETS DU TPA SUR LE SYSTÈME DIGESTIF

1) Contribue à l’automassage des viscères sous-diaphragmatiques par


l’amélioration de la qualité et de l’amplitude respiratoire. (compression
thoracique).

2.2.7.5.7 EFFETS DU TPA SUR LE SYSTÈME LYMPHATIQUE

1) Favorise le retour vers les veines sous-clavières du volume lymphatique sous le


diaphragme (citerne de Pecquet) en créant un vacuum par compression
thoracique.
45
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques

EFFETS PHYSIOLOGIQUES
46
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques
47
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques

TABLE DES MATIÈRES


1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE ...................................................................................................... 48

2. EFFETS PHYSIOLOGIQUES OBSERVÉS SUR LES 4 PRINCIPAUX SYSTÈMES DE


®
L’ORGANISME AFFECTÉS PAR LE MSC ....................................................................................... 49
®
2.1. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE ..................... 49
®
2.2. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME NERVEUX .................................... 50
®
2.3. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE ........................... 51
®
2.4. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE ............................... 52

3. EFFETS PHYSIOLOGIQUES OBSERVÉS SUR LES AUTRES SYSTÈMES DE L’ORGANISME


®
AFFECTÉS PAR LE MSC .................................................................................................................. 53
®
3.1. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME ARTICULAIRE ............................... 53
®
3.2. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME LYMPHATIQUE ET IMMUNITAIRE ..... 54
®
3.3. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME ENDOCRINIEN .............................. 55
®
3.4. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME RESPIRATOIRE ............................. 55
®
3.5. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME URINAIRE ..................................... 55
®
3.6. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME DIGESTIF ..................................... 55
®
3.7. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME OSSEUX ...................................... 55
48
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques

1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE
Plusieurs recherches scientifiques ont démontré les effets du massage sur les différents systèmes
de l’organisme. Cependant, les nombreuses différences entre les protocoles de recherche utilisés ont
conduit à l’obtention de résultats souvent contradictoires. Même si on a démontré les effets du
massage sur les circulations sanguine et lymphatique, la relaxation musculaire, l’atténuation de la
douleur ou encore l’anxiété, beaucoup de travail reste à accomplir afin de valider les résultats et mieux
comprendre les mécanismes physiologiques qui y sont associés.
Les ouvrages utilisés au cours de la préparation de ce document sur les effets physiologiques du
®
massage suédois cinétique incluent

ANDRADE, C-K., Paul Clifford, Outcome-Based Massage, États-Unis, Lippincott Williams & Wilkins,
2001, 373 p.

e
BOIGEY, M., Manuel de massage, 5 édition, Paris, Masson, 1989, 214 p

RATTRAY, F., L. Ludwig, Clinical Massage Therapy – Understanding, Assessing and Treating over
70 Conditions, Canada, Talus Inc., 2000, p. 7-230.

YATES, J., A Physician’s Guide to Therapeutic Massage: Its physiological effects and treatment
e
applications, Massage Therapists’ Association of British Columbia, 2 édition, Vancouver, Karyo
Communications, 1990, 99 p.
49
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques

2. EFFETS PHYSIOLOGIQUES OBSERVÉS SUR LES 4 PRINCIPAUX SYSTÈMES DE


®
L’ORGANISME AFFECTÉS PAR LE MSC

®
2.1. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE

1. Désengorge les tissus en profondeur.


2. Stimule la vasodilatation réflexe des vaisseaux sanguins superficiels (conjonctifs et
musculaires) et par conséquent l’hyperhémie locale.
3. L’hyperhémie favorise l’augmentation locale du flot sanguin.
4. L’hyperhémie conduit également à l’augmentation de la température des tissus massés
favorisant ainsi leur souplesse.
5. Augmente et régularise le flot sanguin au niveau des tissus massés.
6. Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus tégumentaires
(cutanés et sous-cutanés), conjonctifs et musculaires des segments massés.
7. Stimule le transit des déchets métaboliques des compartiments interstitiels vers les
compartiments sanguins et lymphatiques; puis vers le foie et les organes excréteurs.
8. Favorise le retour du sang veineux vers les veines sous-clavières et fémorales, puis vers
le cœur.
9. Diminue la résistance au flot sanguin veineux et artériel en diminuant la compression des
trajets vasculaires générée par les structures adjacentes.
10. Favorise une meilleure répartition des liquides physiologiques (sang, lymphe, liquide
interstitiel).
11. Contribue à diminuer le rythme cardiaque et la pression artérielle lorsque le rythme du
massage est lent et maintenu
12. Aide à diminuer l’hyperhémie par l’utilisation de vibrations en fin de massage.
13. Aide à réduire l’œdème et la congestion tissulaire en favorisant le déplacement du liquide
interstitiel vers les capillaires sanguins.
50
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques

®
2.2. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME NERVEUX

1. Désensibilise momentanément les récepteurs sensoriels en augmentant leur seuil

d’excitabilité entrainant une légère anesthésie locale (diminution de perception de

douleur).

2. Désensibilise les propriocepteurs musculaires FNM permettant ainsi d’amorcer le

relâchement musculaire.

3. Stimule les propriocepteurs ATG permettant ainsi le relâchement musculaire.

4. Diminue la compression des trajets nerveux générée par les structures adjacentes en

réduisant les adhérences.

5. Inhibe l’activité du système nerveux sympathique et favorise les effets du système nerveux

parasympathique (ralentissement des rythmes cardiaque et respiratoire, diminution de la

pression artérielle et stimulation des fonctions digestives, hépatiques et urinaires) lorsque

le rythme du massage est lent et maintenu.

6. Régularise le rythme de transmission des messages sensoriels générés par les

propriocepteurs et les nerfs afférents.

7. Favorise la relaxation générale du corps et de l’esprit lorsque le rythme du massage est

lent.

8. Aide à diminuer le degré d’anxiété et la dépression.

9. Favorise le sommeil réparateur.

10. Stimule l’organisme lorsque le rythme du massage est rapide et de courte durée.

11. Stimule la vivacité et les capacités intellectuelles.

12. Normalise la sensibilité des récepteurs sensoriels en diminuant leur seuil d’excitabilité en

fin de massage.

13. Reprogramme le schéma corporel au niveau du cortex cérébral lors du travail

périarticulaire (TPA).
51
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques

®
2.3. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE

1. Maintient ou augmente la vasodilatation des vaisseaux sanguins et par conséquent

l’hyperhémie locale des tissus cutanés.

2. Augmente la température superficielle de la peau de 1 à 3°C.

3. Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres conjonctives (collagènes,

élastiques et réticulaires) de la peau.

4. Augmente la mobilité et l’élasticité des plans tissulaires cutanés.

5. Réduit les adhérences formées entre les tissus conjonctifs (fascias) et la peau.

6. Aide à réorganiser les fibres collagènes de la matrice du tissu conjonctif (derme), surtout

lors de la cicatrisation.

7. Favorise la régulation des circulations sanguines et lymphatiques dans les tissus cutanés.

8. Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus tégumentaires.

9. Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules tégumentaires vers

les compartiments interstitiels, sanguins et lymphatiques.

10. Facilite la circulation des globules blancs dans les tissus cutanés.

11. Réduit la congestion des tissus tégumentaires (par l’utilisation de manœuvres

superficielles).

12. Réduit la capacité à percevoir la douleur en désensibilisant les récepteurs sensoriels

cutanés.
52
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques

®
2.4. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE

1. Favorise le relâchement musculaire.

2. Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les cellules musculaires et

conjonctives (fascias, tendons).

3. Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules musculaires et

conjonctives vers les compartiments interstitiels, sanguins et lymphatiques.

4. Réduit la congestion des tissus musculaires. (en répartissant les masses liquidiennes

dans les différents plans musculaires pour l’ébranlement).

5. Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres musculaires et conjonctives

(fibres collagènes, élastiques, réticulaires).

6. Favorise le désengagement des ponts actine et myosine résiduels.

7. Diminue le tonus musculaire lorsque l’exécution des manœuvres est lente et prolongée.

8. Augmente le tonus musculaire lorsque l’exécution des manœuvres est courte et rapide

(stimulation avant effort physique ou sur muscles atrophiés).

9. Contribue à diminuer la fatigue musculaire et les spasmes.

10. Favorise la dissociation des fibres musculaires, des tendons et des fascias d’un même

plan.

11. Aide à réduire les adhérences formées entre les plans musculaires et les fascias.

12. Aide à réorganiser les fibres de collagènes du tissu conjonctif formant les fascias et les

tendons.

13. Diminue la résistance musculaire par étirement (stretching).


53
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques

3. EFFETS PHYSIOLOGIQUES OBSERVÉS SUR LES AUTRES SYSTÈMES DE


®
L’ORGANISME AFFECTÉS PAR LE MSC

®
3.1. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME ARTICULAIRE

1. Favorise la sécrétion et la liquéfaction de la synovie surtout lorsque le travail péri-


articulaire est effectué à vitesse lente et en utilisant des mouvements amples.

2. Favorise la lubrification de l’articulation.

3. Favorise l’imbibition des cartilages articulaires par la synovie.

4. Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus articulaires.

5. Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les tissus articulaires vers les
réseaux sanguins et lymphatiques.

6. Maintient et augmente la souplesse et l’élasticité des tissus conjonctifs (tendons, fascias,


ligaments et capsule articulaire).

7. Aide à diminuer la résistance musculaire autour des articulations en favorisant l’élongation


musculaire (stretching)

8. Favorise l’augmentation de l’amplitude de mouvement articulaire


54
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques

®
3.2. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME LYMPHATIQUE ET IMMUNITAIRE

1. Favorise le retour vers les veines sous-clavières du volume lymphatique se trouvant sous
le diaphragme (citerne de Pecquet).
2. Stimule la circulation lymphatique superficielle par des manœuvres ultra légères (voir la
remarque).
3. Favorise la réplétion (remplissage) des capillaires lymphatiques.
4. Aide à réduire l’œdème et la congestion tissulaire en favorisant le déplacement du liquide
interstitiel vers les capillaires lymphatiques.
5. Stimule le transit des déchets métaboliques vers les vaisseaux et autres organes
lymphatiques.
6. Favorise les réactions de défense immunitaire par inhibition de l’activité du système
nerveux sympathique lors de la relaxation.
7. Favorise le déplacement des globules blancs dans les zones tissulaires affectées.

Remarque : Toute manœuvre engendrant une hyperhémie provoque l’écrasement des


capillaires et des vaisseaux lymphatiques sous-cutanés et empêche la stimulation du
flot lymphatique.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques

®
3.3. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME ENDOCRINIEN

1. Inhibe la sécrétion d’hormones de stress (en particulier l’adrénaline et le cortisol).


2. Favorise un transit plus rapide et une meilleure répartition des hormones circulant dans les
circulations sanguines et lymphatiques.
3. Stimule le transit des hormones vers le foie et les organes excréteurs.
4. Amorce ou maintien la sécrétion de substances vasodilatatrices.

®
3.4. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME RESPIRATOIRE

1. Diminue le rythme respiratoire lorsque le rythme du massage est lent par inhibition de
l’activité du système nerveux sympathique.
2. Favorise une meilleure amplitude de mouvement de la cage thoracique par l’augmentation
de la souplesse musculaire.
3. Favorise une meilleure oxygénation du sang.

®
3.5. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME URINAIRE

1. Favorise la filtration du sang et par conséquent la production d’urine par les reins.
2. Favorise l’élimination des déchets métaboliques par l’urine.
3. Facilite le travail des reins en favorisant les effets du SN parasympathique.

®
3.6. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME DIGESTIF

1. Favorise le transit du chyme dans le petit intestin et le colon suite à l’application des
manœuvres abdominales.
2. Stimule les fonctions digestives suite à l’augmentation de l’activité du SNA
parasympathique obtenue par inhibition du SN sympathique lors de la relaxation.
3. Contribue à l’automassage des viscères sous-diaphragmatiques par l’amélioration de la
qualité et de l’amplitude respiratoire.

®
3.7. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC OBSERVÉS SUR LE SYSTÈME OSSEUX

1. Maintient l’homéostasie du tissu osseux par les effets bénéfiques sur le système
cardiovasculaire, nerveux, endocrinien et musculaire.
56
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Effets physiologiques
Module 1

Physiologie
59
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

Chapitre 1

INTRODUCTION
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction
61
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

TABLE DES MATIÈRES

1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE ...................................................................................................... 63

2. INTRODUCTION.................................................................................................................................. 63

3. ÉTUDE DU CORPS HUMAIN .............................................................................................................. 64

3.1. ANATOMIE ..................................................................................................................................... 64


3.1.1. Définition ......................................................................................................................... 64
3.1.2. Histologie ........................................................................................................................ 64
3.1.3. Cytologie ......................................................................................................................... 64
3.2. PHYSIOLOGIE ................................................................................................................................ 64
3.2.1. Définition ......................................................................................................................... 64
3.2.2. Pathologie ....................................................................................................................... 64
4. ORGANISATION DU CORPS HUMAIN .............................................................................................. 64

4.1. NIVEAU D’ORGANISATION MOLÉCULAIRE DU CORPS HUMAIN ............................................................. 65


4.2. NIVEAU D’ORGANISATION CELLULAIRE DU CORPS HUMAIN ................................................................ 65
4.3. NIVEAU D’ORGANISATION TISSULAIRE DU CORPS HUMAIN ................................................................. 66
4.4. NIVEAU D’ORGANISATION ORGANIQUE DU CORPS HUMAIN ................................................................ 66
4.5. NIVEAU D’ORGANISATION SYSTÉMIQUE DU CORPS HUMAIN ............................................................... 66
4.6. NIVEAU D’ORGANISATION DE L’ORGANISME DU CORPS HUMAIN ......................................................... 66

5. CELLULE ............................................................................................................................................. 66

5.1. ORGANISATION D’UNE CELLULE TYPE .............................................................................................. 66


5.2. TYPES DE CELLULES ...................................................................................................................... 67
5.3. MEMBRANE PLASMIQUE ET TRANSPORT MEMBRANAIRE .................................................................... 68
5.3.1. Diffusion .......................................................................................................................... 69
5.3.2. Osmose .......................................................................................................................... 69
5.3.3. Transport actif................................................................................................................. 69
6. TISSUS................................................................................................................................................. 70

6.1. TISSU ÉPITHÉLIAL .......................................................................................................................... 70


6.1.1. Structure du tissu épithélial............................................................................................. 70
6.1.2. Fonctions du tissu épithélial............................................................................................ 70
6.1.3. Maintien du tissu épithélial.............................................................................................. 72
6.2. TISSU CONJONCTIF ........................................................................................................................ 72
6.2.1. Structure générale du tissu conjonctif............................................................................. 72
6.2.2. Fonctions du tissu conjonctif........................................................................................... 73
6.2.3. Vascularisation et innervation du tissu conjonctif ........................................................... 73
6.2.4. Maintien du tissu conjonctif............................................................................................. 74
6.2.5. Fascias : souplesse et adhérences ................................................................................ 75
6.3. TISSU MUSCULAIRE ........................................................................................................................ 75
6.3.1. Tissu musculaire squelettique ........................................................................................ 76
62
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

6.3.2. Tissu musculaire lisse..................................................................................................... 76


6.3.3. Tissu musculaire cardiaque ............................................................................................ 76
6.4. TISSU NERVEUX ............................................................................................................................. 76
6.5. INTERACTION DES TISSUS............................................................................................................... 76

7. SYSTÈMES DU CORPS HUMAIN....................................................................................................... 77

8. CAVITÉS DU CORPS HUMAIN........................................................................................................... 79

9. COMPARTIMENTS LIQUIDIENS DU CORPS HUMAIN..................................................................... 80

9.1. LIQUIDES INTRACELLULAIRE ET EXTRACELLULAIRE .......................................................................... 80


9.2. COMPOSITION DES LIQUIDES INTRACELLULAIRE ET EXTRACELLULAIRE .............................................. 80

10. ÉTUDE ANATOMIQUE........................................................................................................................ 81

10.1. POSITION ANATOMIQUE DE BASE .................................................................................................... 81


10.2. VOCABULAIRE DÉFINISSANT LES RÉGIONS ANATOMIQUES ET L’EMPLACEMENT DES STRUCTURES ....... 82
10.3. PLANS ANATOMIQUES DE RÉFÉRENCE ............................................................................................. 84
10.3.1. Définition d’un plan.......................................................................................................... 84
10.3.2. Types de plans anatomiques .......................................................................................... 84
11. QUESTIONS DE RÉVISION ................................................................................................................ 85

12. BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................. 86


63
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE

Ce chapitre nous permettra d’acquérir des notions de base en biologie humaine. Nous y étudierons
les différences entre l’anatomie et la physiologie, l’organisation du corps et ses principales
composantes (cellules, tissus, organes et systèmes), les cavités du corps et leurs contenus, les
compartiments liquidiens du corps, la position anatomique de base et, finalement, les plans et les
termes anatomiques couramment utilisés.

Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :

 Connaître et définir l’anatomie et la physiologie;


 Définir les différents niveaux d’organisation du corps humain;
 Décrire les trois mécanismes de transport membranaire présentés dans le texte;
 Décrire les principales caractéristiques des quatre types de tissus formant le corps
humain;
 Décrire les différents systèmes du corps humain et les organes qui les composent;
 Identifier les cavités du corps humain et les organes qu’elles contiennent;
 Décrire et démontrer la position anatomique de base;
 Définir les différents plans du corps humain;
 Comprendre les segments et le vocabulaire segmentaire.

2. INTRODUCTION

La connaissance de l’anatomie et de la physiologie humaine est essentielle à un massothérapeute


voulant se démarquer dans son domaine. Elle lui permettra non seulement d’appliquer les techniques
® ®
de massage suédois cinétique (MSC ) avec plus de précision, mais aussi de comprendre les
changements physiologiques résultant du massage, d’apprendre à choisir les manœuvres en fonction
des effets physiologiques recherchés et de comprendre les raisons pour lesquelles il doit adapter ses
techniques de massage à la pathologie dont peuvent souffrir ses clients.

Le corps est composé de nombreux systèmes, notamment les systèmes cardiovasculaire, nerveux et
musculaire. Afin de faciliter notre apprentissage, nous étudierons un seul système à la fois. Il est
cependant important de réaliser que l’équilibre du corps ne peut être atteint que lorsque tous les
systèmes fonctionnent en harmonie. Afin d’apprécier la complexité des fonctions du corps et
l’importance de l’interaction entre les systèmes, voici un aperçu de quelques événements qui se
dérouleront dans votre corps au cours de la prochaine minute :

 Votre cœur battra environ 70 fois, pompant le sang désoxygéné vers les poumons, et
le sang fraîchement oxygéné vers les organes et tissus du corps.
 Vous inspirerez et expirerez de 12 à 14 fois, permettant à vos poumons de transférer
l’oxygène (O2) inspiré dans le sang, et d’expirer le gaz carbonique (CO2) retiré du sang.
 Vos cellules utiliseront environ 250 ml d’O2 afin de produire l’énergie nécessaire au
maintien de leur activité métabolique. Ce processus entraînera la production d’environ
200 ml de CO2.
 Vos muscles, vos os et vos tendons travailleront de concert pour permettre les
mouvements de votre corps et pour maintenir votre posture.
 Vos reins filtreront jusqu’à 1 litre de sang afin d’en retirer les déchets métaboliques et
pour produire environ 1 ml d’urine.
 Votre système digestif poursuivra la dégradation de votre dernier repas, transférant les
nutriments absorbés dans les systèmes sanguin et lymphatique.
64
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

 Vos yeux convertiront l’image de ce texte en un message électrique pouvant être


analysé par votre encéphale.
 Au même moment, votre encéphale et votre moelle épinière recevront et analyseront
une multitude d’informations provenant de votre corps et ordonneront à vos nerfs, vos
muscles et vos glandes de réagir en fonction de ce qui doit être fait afin de maintenir
un état d’équilibre appelé homéostasie.

3. ÉTUDE DU CORPS HUMAIN

L’anatomie et la physiologie sont deux disciplines scientifiques qui étudient les différents aspects du
corps humain. Ces termes sont définis comme suit :

3.1. ANATOMIE

3.1.1. Définition
L’anatomie (du grec anatome « disséquer ») est l’étude des structures composant
l’organisme et des relations qui existent entre elles. Cette science comporte des sous-
disciplines telles que l’histologie et la cytologie.

3.1.2. Histologie
L’histologie (du grec histos « tissu » et logos « science ») est l’étude des structures
microscopiques formant les tissus.

3.1.3. Cytologie
La cytologie (du grec kytos « cellule » et logos « science ») est l’étude des structures
microscopiques composant les cellules.

3.2. PHYSIOLOGIE

3.2.1. Définition
La physiologie est l’étude des fonctions du corps humain; du fonctionnement normal
des structures composant le corps et des relations existant entre ces structures. Cette
science comporte des sous-disciplines telles que la pathologie.

3.2.2. Pathologie
La pathologie est l’étude des changements physiologiques conduisant et/ou résultant
de la maladie.

4. ORGANISATION DU CORPS HUMAIN

L’étude du corps humain nous permet d’identifier six niveaux d’organisation, chaque niveau étant
composé de structures, de taille et de complexité distinctes (voir figure 1.1). Les six niveaux
d’organisation du corps humain sont les suivants :
65
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

Ainsi, le corps humain (l’organisme) est composé d’un ensemble de systèmes.


Chaque système est composé d’un ensemble d’organes.
Chaque organe est composé d’un ensemble de tissus.
Chaque tissu est composé d’un ensemble de cellules semblables.
Chaque cellule est composée d’un ensemble de molécules.

FIGURE 1.1 Organisation du corps humain

plus petite unité vivante


composé de 2 types de tissu

4.1. NIVEAU D’ORGANISATION MOLÉCULAIRE DU CORPS HUMAIN


Le niveau d’organisation moléculaire du corps humain fait référence à l’union chimique
d’atomes tels que l’oxygène, le carbone, l’hydrogène et l’azote. En effet, l’union de ces atomes
forme diverses molécules. Ces dernières incluent les protéines, les glucides, les lipides, les
acides nucléiques (ADN), les vitamines, les sels et l’eau.

4.2. NIVEAU D’ORGANISATION CELLULAIRE DU CORPS HUMAIN


Les cellules sont formées par l’interaction hautement organisée des molécules ci-dessus
mentionnées. Nous identifions une grande variété de cellules dans le corps, incluant les
myocytes (cellules musculaires), les neurones (cellules nerveuses), les cellules épithéliales, les
cellules sanguines et les cellules adipeuses.
66
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

4.3. NIVEAU D’ORGANISATION TISSULAIRE DU CORPS HUMAIN


Les tissus sont formés par l’interaction de cellules semblables accomplissant une fonction
spécifique (protection, sécrétion, support, contraction, etc.). On distingue quatre types de tissus
dans le corps humain, soit les tissus épithélial, conjonctif, musculaire et nerveux.

4.4. NIVEAU D’ORGANISATION ORGANIQUE DU CORPS HUMAIN


Un organe est toujours composé d’un minimum de deux types de tissus, où chacun joue un
rôle structural et/ou fonctionnel précis. Par exemple, un muscle squelettique tel que le biceps
brachial est un organe composé de tissu musculaire et de tissu conjonctif. L’estomac est un
organe composé de tissu épithélial, de tissu musculaire et de tissu conjonctif.

Exemples d’organes : peau, biceps brachial (muscle), humérus (os), cœur, poumons, estomac,
reins, yeux, etc.

4.5. NIVEAU D’ORGANISATION SYSTÉMIQUE DU CORPS HUMAIN


Un système est constitué d’organes qui sont associés pour accomplir une fonction commune.
Ainsi, le système cardiovasculaire est composé du cœur et des vaisseaux sanguins. Ensemble,
les organes du système cardiovasculaire sont responsables, entre autres fonctions, de
propulser le sang afin de transporter l’oxygène et les nutriments vers les cellules du corps.

On compte onze (11) systèmes distincts dans le corps humain, dont les systèmes digestif,
cardiovasculaire et nerveux. Le tableau 1.1 présente ces systèmes, leurs composantes et leurs
fonctions principales.

4.6. NIVEAU D’ORGANISATION DE L’ORGANISME DU CORPS HUMAIN


Finalement, l’organisme est composé d’un ensemble de systèmes formant une entité
merveilleusement complexe…

5. CELLULE

La cellule est l’unité structurale et fonctionnelle du corps humain, c’est-à-dire qu’elle représente la
plus petite unité vivante de l’organisme capable, tout comme l’organisme, de respirer, de se nourrir,
de réagir aux changements, de se régénérer et de se reproduire. Il existe plus de deux cents types de
cellules dans le corps. Leur taille et leur forme changent et s’adaptent selon leurs différentes
fonctions.

5.1. ORGANISATION D’UNE CELLULE TYPE


Les cellules sont séparées de leur environnement par une paroi appelée membrane plasmique.
La membrane plasmique enferme le cytoplasme, c’est-à-dire le contenu de la cellule. Le
cytoplasme est composé de nombreuses structures; les organites cellulaires, en suspension
dans un liquide gélatineux appelé cytosol. Chacun des organites cellulaires est responsable
d’effectuer une tâche bien précise dans la cellule.
67
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

La figure 1.2a présente l’organisation structurale d’une cellule type et de ses organites. Une
courte description des fonctions principales de certains organites cellulaires est présentée ci-
dessous.

 Noyau : Organite cellulaire abritant le matériel génétique (chromosomes, ADN) de la


cellule.
 Mitochondrie : Organite cellulaire responsable de produire l’énergie chimique nécessaire
pour maintenir l’activité de la cellule. Cette énergie chimique est produite sous la forme d’une
molécule appelée ATP (Adénosine TriPhosphate). Au besoin, la dissociation d’un ou deux
des trois groupes phosphate permet de libérer l’énergie requise par la cellule pour compléter
une réaction chimique. Les mitochondries représentent les générateurs de la cellule.
 Réticulum endoplasmique (ER) : Réseau de membranes responsables de synthétiser
les lipides (réticulum endoplasmique lisse, REL) et les protéines (réticulum endoplasmique
rugueux, RER) nécessaires pour maintenir les fonctions cellulaires. La présence de
ribosomes donne une apparence rugueuse au RER.
 Appareil de Golgi : Réseau de saccules responsables de modifier et d’empaqueter les
molécules produites par le réticulum endoplasmique avant d’être sécrétées par la cellule.
 Microvillosités : Projections cellulaires de la membrane plasmique augmentant la surface
de contact de la cellule. Ces projections jouent un rôle particulièrement important dans le petit
intestin, où elles optimisent l’absorption des nutriments.
 Cils : Courtes projections cellulaires situées à la surface des cellules et ressemblant à des
poils. Les cils sont mobiles et permettent aux cellules fixes de déplacer les liquides présents à
leur surface.

5.2. TYPES DE CELLULES


On reconnaît plus de deux cents types de cellules dans le corps humain. La figure 1.2b en
présente quelques-uns. On remarque que la grosseur et la forme diffèrent d’une cellule à l’autre,
permettant à chacune de s’adapter à ses fonctions spécifiques. C’est ainsi que :
 Les neurones, ou cellules nerveuses, disposent d’un axone (prolongement cellulaire) le
long duquel sont transmis les influx nerveux.
 Les globules blancs (cellules sanguines) possèdent une membrane plasmique flexible
permettant aux cellules de changer de forme, de traverser la paroi des petits vaisseaux
sanguins et de lutter contre les pathogènes.
 Les spermatozoïdes sont pourvus d’un flagelle qui les aide à se propulser dans l’appareil
reproducteur.
 Les myocytes (cellules musculaires) ont la capacité de changer de longueur pour adapter
leur force contractile.
68
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

FIGURE 1.2 Organisation des cellules humaines

5.3. MEMBRANE PLASMIQUE ET TRANSPORT MEMBRANAIRE


La membrane plasmique de la cellule est composée d’une variété de lipides et de protéines
chimiquement reliés les uns aux autres. Ces molécules sont spécifiquement agencées de façon
à créer une paroi imperméable à travers laquelle la majorité des molécules ne pourront passer
librement. Par exemple, alors que l’eau, l’oxygène et divers lipides traversent librement la
membrane plasmique, le passage de la plupart des autres molécules qui entrent et qui sortent de
la cellule est strictement contrôlé. Cette propriété de la membrane à contrôler le transit des
molécules est appelée « perméabilité sélective ».

On appelle « transport membranaire » le déplacement des substances chimiques qui permet aux
molécules d’entrer ou de quitter la cellule en traversant la membrane plasmique. Parmi les
mécanismes de transport membranaire, on retrouve la diffusion, l’osmose et le transport actif.
69
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

5.3.1. Diffusion

La diffusion est le mouvement spontané des molécules passant d’une région où leur
concentration est élevée à une région adjacente où leur concentration est moins
élevée. Ce type de transport est passif, c’est-à-dire qu’il ne requiert pas d’énergie.

Ce mécanisme de transport est responsable des échanges gazeux entre le sang et les
poumons, conduisant à l’oxygénation du sang et à l’excrétion du gaz carbonique. De
plus, la diffusion permet la distribution de l’oxygène et des nutriments vers les cellules
du corps, et le transit des déchets métaboliques vers les vaisseaux sanguins et
lymphatiques.

5.3.2. Osmose
L’osmose est un mécanisme de diffusion s’appliquant spécifiquement aux molécules
d’eau. Ce mécanisme fait référence au déplacement spontané des molécules d’eau
d’un compartiment présentant une concentration élevée vers un compartiment adjacent
présentant une concentration plus faible. Comme pour la diffusion, ce mécanisme de
transport ne requiert pas d’énergie.

Malgré le caractère hydrophobique (qui repousse les molécules dissoutes dans l’eau)
de la membrane plasmique, l’eau peut diffuser librement à travers la membrane,
puisque la molécule d’eau est très petite et qu’elle est électriquement neutre.

5.3.3. Transport actif


Le transport actif se rapporte au déplacement de molécules de part et d’autre de la
membrane plasmique selon un mécanisme exigeant une dépense d’énergie de la part
de la cellule. Plusieurs molécules doivent être transportées activement puisqu’elles
passent d’un compartiment où leur concentration est faible à un compartiment adjacent
où leur concentration est plus élevée. Le transport actif est aussi nécessaire pour le
transport de molécules trop volumineuses pour traverser librement la membrane
plasmique et le transport de molécules possédant une charge électrique bloquant
l’accès spontané de la molécule à travers la même membrane plasmique.

Pour ce type de transport, les molécules se lient à des récepteurs situés sur la
membrane plasmique. Une fois lié à la molécule, le récepteur déclenche l’ouverture
d’un canal à travers duquel la molécule est poussée. Ce mécanisme de transport
requiert de l’énergie cellulaire fournie sous la forme d’ATP. énergie créée dans la mitochondrie
70
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

6. TISSUS

Un tissu est composé d’un ensemble de cellules semblables. Les cellules du corps humain sont
spécifiquement regroupées afin de former quatre familles de tissu, soit le tissu épithélial, le tissu
conjonctif, le tissu musculaire et le tissu nerveux (figure 1.3).

6.1. TISSU ÉPITHÉLIAL


Le tissu épithélial est un tissu de recouvrement (figure 1.3a). On le retrouve à la surface du corps
et tapissant l’intérieur des organes creux et des cavités du corps. Il forme aussi les glandes
distribuées partout dans le corps. Une des fonctions principales du tissu épithélial est de créer
une barrière entre l’intérieur et l’extérieur du corps afin de protéger les tissus sous-jacents des
dangers émanant de notre environnement externe.

6.1.1. Structure du tissu épithélial


Puisque la fonction principale du tissu épithélial est de créer une barrière, les cellules
formant ce tissu sont étroitement reliées les unes aux autres. Alors que certains
épithéliums sont formés d’une seule couche de cellules, l’épithélium recouvrant la
surface du corps et les orifices (bouche, anus, vagin et urètre) est formé de multiples
couches de cellules afin d’offrir plus de protection aux tissus sous-jacents.

Le tissu épithélial est non vascularisé, c’est-à-dire qu’il est caractérisé par l’absence de
vaisseau sanguin irriguant le tissu. L’organisation cellulaire très dense du tissu explique
cette caractéristique. En l’absence de vaisseaux sanguins, et donc d’une source directe
d’oxygène et de nutriments, le tissu épithélial se nourrit par diffusion de l’oxygène et
des nutriments présents dans le tissu conjonctif sous-jacent. De la même façon, les
déchets métaboliques produits par les cellules épithéliales sont diffusés vers les
vaisseaux sanguins et lymphatiques irriguant le tissu conjonctif sous-jacent.

Le tissu épithélial est innervé par une multitude de terminaisons nerveuses mesurant
les changements dans notre environnement. L’information ainsi captée est envoyée à
l’encéphale qui, après analyse, décidera des actions à prendre afin de maintenir
l’équilibre interne du corps. De cette façon, l’innervation de l’épithélium cutané
(épiderme) nous permet de percevoir certaines sensations telles que le toucher, la
pression, les vibrations, le froid, le chaud et la douleur.

6.1.2. Fonctions du tissu épithélial


Selon le type de cellules épithéliales composant le tissu et l’endroit où il se trouve, le
tissu épithélial peut accomplir diverses tâches. Par exemple :
1. Protéger la surface du corps et des organes creux;
2. Percevoir les sensations cutanées (chaleur, froid, toucher, pression, vibrations,
douleur);
3. Excréter, par la sueur, certains déchets métaboliques;
4. Sécréter divers produits de sécrétion tels que la sueur, la salive, certaines
hormones, les sucs digestifs, etc.;
5. Absorber les nutriments dans le tube digestif;
6. Filtrer le sang au niveau des reins afin de produire l’urine et éliminer les déchets
métaboliques.
71
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

FIGURE 1.3 Types de tissus formant le corps humain


72
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

6.1.3. Maintien du tissu épithélial


Le tissu épithélial forme les limites entre l’organisme et le milieu extérieur et tapisse
l’intérieur des organes creux et des cavités du corps. De ce fait, il est constamment
sujet aux lésions et à la dégradation physique causée par la friction, l’abrasion et
l’agression chimique. Le risque élevé d’être endommagé est compensé par la capacité
des cellules épithéliales à se multiplier, à se régénérer. Ainsi, les cellules mortes ou
sérieusement endommagées sont constamment remplacées par de nouvelles cellules,
si bien que le tissu épithélial se renouvelle sans cesse.

6.2. TISSU CONJONCTIF tissu de soutien, répond à la chaleur


Le tissu conjonctif est le tissu le plus répandu du corps humain. Le tissu osseux, le cartilage, les
tendons et le sang appartiennent tous à la grande famille des tissus conjonctifs. Quoique très
différents en apparence, ils présentent une organisation structurale semblable.

6.2.1. Structure générale du tissu conjonctif


Tous les tissus conjonctifs sont caractérisés par la présence de cellules dispersées
dans une matrice extracellulaire (figure 1.3 b et c). Cette matrice est formée de fibres
(collagène, élastique, réticulaire) et d’une substance fondamentale. L’identité des
cellules et la composition de la matrice détermineront le type de tissu conjonctif.

 Cellules conjonctives : Contrairement aux cellules épithéliales, celles du


Formes de tissus conjonctifs tissu conjonctif ne se touchent pas. On reconnaît plusieurs types de cellules
- Os conjonctives, lesquelles présentent différentes fonctions. Certaines d’entre
elles sécrètent des protéines et d’autres substances nécessaires à la
- Cartilage (pas vascularisé, ne peux formation et à la régénération de la matrice (fibroblastes, chondrocytes), alors
pas se regénérer, ni innervé) que d’autres entreposent des lipides (adipocytes), et d’autres participent aux
réactions de défenses immunitaires (mastocytes, macrophages).
-Tendon (relie un muscle à un os)  Substance fondamentale : La substance fondamentale est une composante
- Ligament (relie 2 os entre eux, de la matrice extracellulaire. Elle peut être liquide, gélatineuse ou même
rôle de stabilisateur) solide. Elle soutient et relie les cellules du tissu conjonctif entre elles. C’est à
Tous deux très innervé mais moins travers cette substance fondamentale que s’effectue la diffusion de
vascularisé (attention à la pression substances chimiques (gaz, nutriments et déchets métaboliques) entre le
pendant les massages) sang et les cellules du tissu conjonctif.
 Fibres conjonctives : Les fibres de la matrice du tissu conjonctif renforcent,
- Fascias soutiennent et confèrent de la flexibilité au tissu. Il en existe trois types, soit
- Tissu adipeux les fibres collagènes, élastiques et réticulaires.
- Sang
- Lymphe  Fibres collagènes : Les fibres collagènes sont généralement les plus
abondantes de la matrice. Elles sont longues, très solides et non élastiques.
Elles confèrent au tissu conjonctif sa souplesse et sa résistance. En effet, les
fibres collagènes peuvent supporter d’énormes charges lorsque la traction est
appliquée dans l’axe des fibres. Elles abondent dans les tendons et les
ligaments qui doivent supporter, tout en restant souple, des charges
importantes lorsqu’une articulation est en mouvement.
73
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

 Fibres élastiques : Les fibres élastiques sont ramifiées et de plus petit


diamètre que les fibres collagènes. Malgré leur solidité, elles peuvent s’étirer
jusqu’à 150 % de leur longueur initiale avant de reprendre leur forme. Cette
capacité des fibres élastiques à retrouver leur longueur initiale après
étirement s’appelle l’élasticité. Les fibres élastiques abondent dans la peau,
les parois des vaisseaux sanguins et le tissu pulmonaire.
 Fibres réticulaires : Tout comme les fibres élastiques, les fibres réticulaires
sont de petit diamètre et abondamment ramifiées. De façon similaire aux
fibres collagènes, elles confèrent au tissu conjonctif sa flexibilité. De plus,
elles soutiennent et renforcent les tissus. Les nombreuses ramifications des
fibres réticulaires, orientées dans toutes les directions, leur permettent de
supporter les tractions appliquées dans différents axes. Elles sont
particulièrement abondantes autour des vaisseaux sanguins, des nerfs et des
muscles ainsi que dans les organes mous tels que la rate et les ganglions
lymphatiques.

6.2.2. Fonctions du tissu conjonctif


Sous ses diverses formes, le tissu conjonctif remplit un éventail de fonctions, parmi
lesquelles :
1) Relier, soutenir et renforcer les autres tissus et organes du corps (fascias,
tissus conjonctifs denses, cartilages).
2) Protéger et isoler les organes internes (tissu osseux, cartilage, tissu
adipeux).
3) Envelopper et isoler les structures formant les muscles squelettiques
(fascias).
4) Constituer le principal système de transport de l’organisme (tissu sanguin,
lymphe).
5) Former des réserves d’énergie (tissu adipeux).

6.2.3. Vascularisation et innervation du tissu conjonctif


En général, le tissu conjonctif est richement innervé et vascularisé par les vaisseaux
sanguins et lymphatiques. Il existe cependant quelques exceptions à cette règle.

 Vascularisation : Le sang transporté par les vaisseaux sanguins fournit l’oxygène


et les nutriments nécessaires au maintien des tissus conjonctifs et des tissus
adjacents. De plus, les vaisseaux sanguins et lymphatiques irriguant le tissu
conjonctif collectent les déchets métaboliques libérés par les cellules avoisinantes.

Parmi les exceptions à cette règle, on observe le cartilage, les tendons et les
ligaments. Alors que le cartilage est non vascularisé, les tendons et les ligaments le
sont peu. Tout comme le tissu épithélial, le cartilage dépendra de la diffusion de
l’oxygène et des nutriments pour se nourrir et pour éliminer ses déchets
métaboliques.
74
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

 Application au massage :
®
Le but premier du massage suédois cinétique est de favoriser le déplacement des
liquides dans la direction du retour du sang veineux, c’est-à-dire vers le cœur. Les
manœuvres se feront donc de distal à proximal vers les veines sous-clavières pour
les membres supérieurs et le tronc, et vers les veines fémorales pour les membres
inférieurs.
®
De plus, comme le MSC favorise le déplacement des liquides, il favorisera l’apport
d’oxygène et de nutriments vers les cellules ainsi que le transit des déchets
métaboliques générés par les cellules du corps.

 Innervation : En général, le tissu conjonctif est innervé, c’est-à-dire qu’il contient


des fibres nerveuses informant l’encéphale des changements survenant dans le
tissu conjonctif. Les fibres nerveuses peuvent détecter les changements provoqués
par une gamme de stimulation, notamment les pressions profondes, la douleur et la
concentration de certaines substances chimiques.

Tout comme pour la vascularisation, certaines exceptions s’appliquent à


l’innervation du tissu conjonctif. Par exemple, alors que le cartilage n’est pas
innervé, les tendons et les ligaments le sont très richement. Les terminaisons
nerveuses des tendons et des ligaments informent continuellement la moelle
épinière et l’encéphale sur leur degré d’étirement respectif et sur la position des
articulations dans l’espace. Ces informations permettent à la moelle épinière et à
l’encéphale de contrôler les mouvements et de maintenir l’équilibre du corps.

 Application au massage :

Le tissu conjonctif étant richement innervé, il sera d’une grande importance de


respecter le seuil de douleur de chaque client et de progresser lentement au cours
d’un massage, en atteignant plus de profondeur sans provoquer de sensation de
douleur. Cette règle s’applique en tout temps, mais plus encore lorsque nous
travaillons au niveau des tendons et des ligaments.

6.2.4. Maintien du tissu conjonctif Mouvement pour maintenir est important


Les capacités de réparation et de régénération varient selon le type de tissu conjonctif.
Ainsi, le sang et le tissu osseux se renouvellent constamment en produisant de
nouvelles cellules et en remplaçant la matrice. Les cellules et la matrice du cartilage,
des tendons et des ligaments, au contraire, sont renouvelées très lentement.

Cette capacité de renouveler les cellules et la matrice conjonctive est généralement


proportionnelle à la vascularisation du tissu. Plus l’apport sanguin est généreux, plus
l’activité cellulaire est élevée et plus la régénération est rapide. Ainsi, l’absence de
vascularisation dans le cartilage et la faible vascularisation des tendons et des
ligaments expliquent le fait que ces tissus prennent beaucoup de temps à guérir
lorsqu’ils sont endommagés.
75
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

6.2.5. Fascias : souplesse et adhérences Travail des cicatrices


Le terme « fascia » se rapporte à l’ensemble des tissus conjonctifs enveloppant les
organes et les structures du corps. Ce tissu conjonctif est lâche, c’est-à-dire qu’il est
formé d’une faible densité de fibres (collagènes, élastiques et réticulaires) entremêlées
dans la matrice conjonctive. Les fascias permettent de relier les organes et les
structures du corps de façon à former un tout.
L’apport sanguin et les mouvements du corps jouent un rôle important dans le maintien
de la souplesse et de la flexibilité des fascias. En effet, les mouvements du corps
(exercice, étirement) favorisent l’activité cellulaire qui, en retour, stimule l’apport
sanguin dans les tissus. Le sang irriguant les fascias distribue l’oxygène et les
nutriments nécessaires au maintien de l’activité cellulaire, collecte les déchets
métaboliques produits par les cellules et redistribue la chaleur du corps à travers les
tissus profonds et superficiels. Tout comme les mouvements du corps, la chaleur
redistribuée par le sang stimule l’activité cellulaire et favorise la souplesse des tissus.

Ainsi, en l’absence de mouvement, le tissu conjonctif reçoit un volume sanguin moins


important. À plus ou moins long terme, la diminution du flot sanguin favorise
l’accumulation de déchets métaboliques dans la matrice et la perte de souplesse des
fibres conjonctives. Cette perte résulte de l’immobilité, du stress mécanique chronique
et de l’inflammation qui favorisent la formation de liens chimiques entre les fibres
collagènes des fascias. Ces liens chimiques forment des adhérences qui réduisent
considérablement la souplesse des tissus conjonctifs. La formation d’adhérences
explique pourquoi le mouvement doit être favorisé très tôt après un accident ou une
lésion.

Les adhérences observées dans les fascias enveloppant les nerfs, les vaisseaux
sanguins et les muscles peuvent entraîner la compression de ces structures. La
compression de nerfs et/ou de vaisseaux sanguins peut entraîner des
engourdissements et de la douleur, alors que la compression de muscles peut
entraîner la diminution de l’amplitude de mouvement.

Le massage a une incidence importante sur les tissus conjonctifs. Les manœuvres
telles que les effleurages, pétrissages, percussions et foulages stimulent le flot sanguin
et permettent l’augmentation locale de la température des tissus, favorisant ainsi la
souplesse des tissus conjonctifs. Le mouvement des tissus résultant de ces
manœuvres contribue aussi à défaire les adhérences mécaniquement.

6.3. TISSU MUSCULAIRE


Le tissu musculaire produit la force physique nécessaire au mouvement des structures
corporelles et au maintien de la posture du corps. De plus, il permet le déplacement de
substances à l’intérieur du corps et génère une bonne quantité de chaleur.

On reconnaît trois types de tissus musculaires, soit les tissus musculaires squelettique, lisse et
cardiaque.
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6.3.1. Tissu musculaire squelettique


Le tissu musculaire squelettique forme les muscles squelettiques, c’est-à-dire les
muscles qui se rattachent au squelette (figure 1.3d). Ces muscles sont responsables
du maintien de la posture et des mouvements corporels.

Les cellules musculaires squelettiques composant ce tissu ont une apparence striée et
leur activité est contrôlée par le système nerveux somatique (volontaire).

6.3.2. Tissu musculaire lisse


Le tissu musculaire lisse forme la paroi des organes creux tels que les vaisseaux
sanguins, l’estomac, la vessie et les conduits respiratoires.

Les cellules musculaires lisses composant ce tissu ont une apparence lisse (non striée)
et leur activité est contrôlée par le système nerveux autonome (involontaire).

6.3.3. Tissu musculaire cardiaque


Le tissu musculaire cardiaque se retrouve uniquement dans les parois du cœur. Les
cellules musculaires cardiaques forment un réseau d’embranchements cellulaires et
sont responsables des contractions du cœur.

Les cellules musculaires cardiaques formant ce tissu ont une apparence striée, mais
leur activité est contrôlée par le système nerveux autonome (involontaire).

6.4. TISSU NERVEUX


Le tissu nerveux détecte les variations des conditions à la surface et à l’intérieur du corps et y
réagit en produisant des influx nerveux. Le tissu nerveux forme l’encéphale, la moelle épinière et
les nerfs parcourant l’ensemble du corps (figure 1.3.e).
Le tissu nerveux composant l’encéphale et la moelle épinière contribue au maintien de
l’homéostasie en contrôlant l’activité des cellules musculaires (striées, lisses et cardiaques),
glandulaires et adipeuses.

6.5. INTERACTION DES TISSUS


Au cours d’un massage, nous travaillons sur des segments formés d’un ensemble de couches
de tissus superposés (figure 1.4). On retrouvera, par exemple, de la couche la plus superficielle
à la couche la plus profonde : la peau, formée de l’épiderme et du derme (tissu conjonctif);
plusieurs couches de tissu conjonctif séparant la peau des tissus sous-jacents; des muscles
squelettiques (chaque muscle, faisceau et cellule musculaire étant enveloppé de tissu conjonctif;
les os et les viscères, y compris le cœur, les poumons, les intestins et l’estomac.
®
L’application de manœuvres de massage suédois cinétique sur la peau entraîne le glissement
des plans supérieurs sur les plans inférieurs, c’est-à-dire que les couches de tissus conjonctifs
glissent les unes sur les autres. Une difficulté à glisser, reflétée par un mouvement tissulaire
limité, peut être causée par la présence de tissu cicatriciel, d’adhérences, d’accumulation de
déchets métaboliques, etc., et peut entraîner de la douleur chez le client pendant le massage.

Au cours d’un massage, pensez à la superposition des plans tissulaires, car chaque couche de
tissu conjonctif est généralement richement innervée et peut donc transmettre une multitude de
sensations, parmi lesquelles la douleur, autant que le bien-être.
77
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Figure 1.4 Interaction des tissus

7. SYSTÈMES DU CORPS HUMAIN

Les tissus du corps interagissent pour former les organes, alors que les organes présentant des
fonctions communes sont regroupés pour former un système. Le corps humain est composé de onze
systèmes majeurs. Le tableau 1.1 décrit les organes et les principales structures composant chaque
système ainsi que les fonctions générales de ces systèmes. Nous reparlerons plus en détail de
chacun de ces systèmes tout au long de la formation.
78
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Introduction

Tableau 1.1 Les systèmes du corps humain

Système Composantes Fonctions


Soutient et protège l’organisme; participe aux mouvements du
Os, cartilages et
Squelettique corps; abrite les cellules hématopoïétiques; emmagasine les
articulations
minéraux.

Muscles Produit les mouvements du corps; stabilise la position du corps;


Musculaire
squelettiques produit de la chaleur.
Propulse et transporte l’oxygène et les nutriments aux cellules
et les déchets métaboliques vers les organes excréteurs;
Cœur, sang et
Cardiovasculaire transporte les cellules responsables de la défense immunitaire;
vaisseaux sanguins
contribue à l’homéostasie du milieu interne (pression artérielle,
température, pH), etc.
Participe à la protection de l’organisme; à la thermorégulation;
Peau et structures
Tégumentaire à la détection des sensations cutanées; à l’élimination de
dérivées
certains déchets et à la synthèse de la vitamine D.
Encéphale, moelle Régule les activités de l’organisme; détecte les changements
épinière, nerfs et des milieux interne et externe; analyse les informations
Nerveux
récepteurs sensorielles; transmet les messages moteurs en réaction aux
sensoriels changements.

Poumons et voies Permet les échanges gazeux entre l’air et le sang; participe à la
Respiratoire
respiratoires régulation du pH sanguin; facilite l’émission de sons.
Cellules et glandes
Régule les activités de l’organisme par la sécrétion d’hormones
Endocrinien sécrétant des
(messagers chimiques).
hormones

Tube digestif et Assure la dégradation physique et chimique des aliments;


Digestif
organes annexes Absorbe les nutriments; élimine les déchets solides.

Lymphe, vaisseaux Achemine le surplus de liquide extracellulaire, les protéines et


Lymphatique et lymphatiques, les lipides vers le réseau sanguin; sert de site de maturation et
immunitaire organes et tissus de prolifération des lymphocytes qui combattent les
lymphatiques pathogènes; responsable des réactions immunitaires.

Produit, emmagasine et élimine l’urine; élimine les déchets et


Reins, uretères,
Urinaire règle le volume et la composition chimique du sang; maintient
vessie, urètre
l’équilibre minéral de l’organisme; participe à l’érythropoïèse.

Produit et sécrète les gamètes et les hormones régissant la


Gonades et
Reproducteur reproduction et les caractères sexuels. Chez la femme,
organes associés
supporte la fertilisation, la gestation et l’accouchement.
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8. CAVITÉS DU CORPS HUMAIN

Les cavités du corps sont des espaces qui contribuent à abriter, protéger et soutenir les organes, les
glandes et les membranes internes du corps. Les cavités sont séparées les unes des autres par des
muscles, des os et/ou des ligaments. La figure 1.5 démontre les cinq cavités du corps. Le tableau 1.2
définit les limites de chacune de ces cinq cavités et identifie les principaux organes contenus dans
chacune d’elles.

Figure 1.5 Cavités du corps humain

Tableau 1.2 Les principales cavités du corps humain

Cavités Limites de la cavité Principaux organes

Crânienne Boîte crânienne Encéphale


Vertébrale Canal vertébral Moelle épinière
Thoracique Cage thoracique et diaphragme Poumons, cœur, œsophage, thymus
Abdominale Diaphragme et paroi abdominale Estomac, intestin, foie, pancréas, rate, etc.
Pelvienne Cavité abdominale, os et muscles du Ovaires, utérus, prostate, vessie
bassin
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9. COMPARTIMENTS LIQUIDIENS DU CORPS HUMAIN

Le corps humain est composé d’environ 60 à 70 % d’eau. Pour un adulte de 70 kg, ce pourcentage
représente environ 45 L d’eau. Cette eau est principalement utilisée pour donner du volume aux
cellules, aux tissus et aux liquides composant le corps et pour dissoudre de nombreuses substances
chimiques essentielles au bon fonctionnement des cellules.

9.1. LIQUIDES INTRACELLULAIRE ET EXTRACELLULAIRE


Les liquides organiques sont répartis en deux compartiments principaux : le compartiment
intracellulaire et le compartiment extracellulaire (figure 1.6). Environ les deux tiers des liquides
organiques, c’est-à-dire environ 30 L, sont contenus dans les cellules et forment le liquide
intracellulaire (LIC) (intra = en dedans). L’autre tiers, c’est-à-dire environ 15 L, appelé liquide
extracellulaire (LEC) (extra = en dehors) se trouve à l’extérieur des cellules et comprend tous les
autres liquides organiques. Le plasma du sang, la lymphe contenue dans les vaisseaux
lymphatiques, le liquide cérébro-spinal du système nerveux central ou encore l’humeur aqueuse
de l’œil sont des exemples de LEC. La majorité du LEC est constituée du liquide interstitiel
(inter = entre) qui entoure l’espace microscopique entre les cellules des tissus.

9.2. COMPOSITION DES LIQUIDES INTRACELLULAIRE ET EXTRACELLULAIRE


Plusieurs minéraux (entre autres le sodium, le potassium, le calcium et le chlore), gaz (tels que
l’oxygène, l’azote, et le gaz carbonique), vitamines, protéines, lipides et glucides sont dissous
dans l’eau des LIC et LEC.

Figure 1.6 Compartiments liquidiens du corps

ex : enflure, trop de liquide extracellulaire


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La concentration de certains minéraux, particulièrement du sodium et du potassium, et de


certaines protéines, est maintenue inégale entre le LIC et le LEC afin de maintenir l’équilibre
cellulaire. Cet équilibre chimique et électrique des minéraux dans le LIC et LEC joue un rôle
crucial dans la génération et la propagation des influx nerveux le long de la membrane des
cellules nerveuses et musculaires.

10. ÉTUDE ANATOMIQUE

Afin de bien se comprendre, il est primordial que tous les professionnels de la santé, qu’ils soient
médecins, physiothérapeutes ou massothérapeutes, utilisent le même vocabulaire pour identifier et
localiser les structures anatomiques du corps humain. À cette fin, les termes utilisés dans cet ouvrage
respectent la terminologie anatomique internationale entrée en vigueur en 1998 et leur description est
établie en fonction de la position anatomique de base.

10.1. POSITION ANATOMIQUE DE BASE


La position anatomique de base est, par convention, une position debout, les pieds bien à plat
sur le sol, le regard vers l’avant, les bras pendants, les paumes des mains orientées vers
l’avant et le pouce ouvert vers l’extérieur (figure 1.7). Cette position est utilisée afin de définir
les plans du corps. De plus, elle permet de s’orienter en faisant référence à des points
anatomiques standards.

Figure 1.7 Position anatomique de base


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10.2. VOCABULAIRE DÉFINISSANT LES RÉGIONS ANATOMIQUES ET L’EMPLACEMENT DES STRUCTURES


Afin de clairement définir les parties du corps, chaque région et emplacement porte un nom
précis. Les tableaux 1.3 et 1.4 présentent le vocabulaire utilisé pour identifier les régions du
corps et le vocabulaire définissant l’emplacement des structures les unes par rapport aux
autres. La figure 1.8 indique l’emplacement de ces régions.

Tableau 1.3 Vocabulaire définissant les régions du corps

RÉGION DU MEMBRE SUPÉRIEUR RÉGION DU TRONC


Région Région
Partie du corps Partie du corps
Correspondante Correspondante
Épaule Acromiale/Scapulaire Cou Cervicale
Aisselle Axillaire Haut du dos Dorsale
Bras Brachiale Bas du dos Lombaire
Devant du coude Antécubitale Poitrine Thoracique
Arrière du coude Olécrânienne Sein Mammaire
Avant-bras Antébrachiale Abdomen Abdominale
Poignet Carpe aussi utilisé Carpienne Nombril Ombilicale
Main Manuelle Petit bassin Pelvienne
Éminence du pouce Éminence thénar Pubis Pubienne
Éminence du petit doigt Éminence hypothénar
Paume Palmaire
Digitale ou
Doigt
phalangienne

RÉGION DU MEMBRE INFÉRIEUR


Région Région
Partie du corps Partie du corps
Correspondante Correspondante
Hanche Coxale Mollet Surale
Aine Inguinal ou crurale Cheville Malléolaire
Fesse Glutéale Pied Podale
Cuisse Fémorale Dessus du pied Pédieuse
Devant du genou Patellaire Orteils Digitale ou phalangienne
Derrière du genou Poplitée Dessous du pied Plantaire
Jambe Tibiale Talon Calcanéenne

Tableau 1.4. Vocabulaire définissant l’emplacement des structures du corps

TERMES RELATIFS À L’ORIENTATION DES STRUCTURES DU CORPS HUMAIN


Médian : Au centre du corps ou d’une structure
Supérieur : Plus proche de la tête Inférieur : Plus proche des pieds
Médial : Vers la ligne médiane Latéral : Loin de la ligne médiane du corps
Homolatéral : Du même côté que… Controlatéral : Du côté opposé à…
Postérieur : À l’arrière du corps Antérieur : À l’avant du corps
Superficiel : En surface du corps Profond : Loin de la surface du corps
Proximal : Près du point d’origine ou du tronc Distal : Plus éloigné du point d’origine ou du tronc
ordre logique : Faces surtout des MI et MS : antérieure, postérieure, médiale, latérale
- massage de proximal à distal
- massage superficiel avant profond
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Figure 1.8 Régions anatomiques du corps humain


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10.3. PLANS ANATOMIQUES DE RÉFÉRENCE

10.3.1. Définition d’un plan


Les plans sont des surfaces de référence selon lesquelles s’effectuent des
mouvements.

10.3.2. Types de plans anatomiques


Il existe trois plans principaux (figure 1.9) :

 Le plan sagittal est formé par une ligne imaginaire divisant le corps en un
segment droit et un segment gauche. À noter un plan sagittal médian divise le
corps en deux segments égaux et opposés (image miroir).
 Le plan frontal est formé par une ligne imaginaire divisant le corps en un
segment antérieur et un segment postérieur.
 Le plan transversal est formé par une ligne imaginaire divisant le corps en un
segment supérieur et un segment inférieur.

Figure 1.9 Plans anatomiques


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11. QUESTIONS DE RÉVISION

1. Identifiez les quatre familles de tissu du corps humain.


Épithélial, conjonctif, nerveux et musculaire
2. Quelles sont les différences entre les organes et les tissus?
Les tissus constituent les organes. Un organe contient au moins 2 types de tissus
3. Quelles sont les principales composantes du tissu conjonctif? Cellules conjonctives, substance fondamentale,
Fibres conjonctives, fibres collagènes, fibres conjonctives, fibres élastiques et fibres réticulaires
4. En général, quelles sont les caractéristiques vasculaires et nerveuses du tissu conjonctif?
Identifiez les exceptions à cette règle. Richement vascularisé et innervé.
Tendons et ligaments : peu vascularisé, BCP innervé, cartilage : pas vascularisé, pas innervé
5. Autre que de supporter le corps, de quelle fonction le système squelettique est-il responsable?
Maintien de la posture, déplacement de substance à l'intérieur du corps, génère beaucoup de chaleur
6. Quels systèmes éliminent les déchets métaboliques produits par les cellules du corps? Respiratoire?
Tégumentaire, cardiovasculaire, digestif, urinaire
7. Décrivez et démontrez la position anatomique de base.
Debout, pieds bien à plat, face avant, bras relachés sur les côtés, paumes ouvertes, pouces vers l'extérieur
8. Le poignet est-il proximal ou distal à l’articulation de l’épaule?
Distal
9. Quelle est la différence entre supérieur et antérieur?
Supérieur = plus proche de la tête, Antérieur = à l'avant du corps
10. Quelle est la différence entre un plan sagittal et un plan sagittal médian?
Plan sagittal = Divise le corps entre la gauche et la droite, plan sagittal médian = divise le corps en 2 parties égales et opposées
11. Quelles sont les deux cavités les plus volumineuses du corps humain et quels organes
contiennent-elles? Thoracique : poumons, cœur, œsophage, thymus
Abdominal : estomac, intestins, rate, foie, pancréas
®
12. Comment le MSC respecte-t-il la circulation sanguine? Favoriser le déplacement des liquides dans la direction du
retour du sang veineux. Manoeuvres de distal à proximal
(veines sous-clavières - MS et tronc, veines fémorales - MI)
13. Organisez votre réponse pour la question suivante :
a) Identifiez deux systèmes du corps humain.
b) Pour chaque système choisi en a), identifiez deux organes le composant.
c) Pour chaque organe choisi en b), identifiez deux tissus le composant.

Système nerveux Système digestif


- Organes : encéphale, moelle épinière - Organes : estomac, intestins
- Tissus : nerveux et épithélial ? - Tissus : épithélial et nerveux?
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12. BIBLIOGRAPHIE

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87
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie

Chapitre 2

HOMÉOSTASIE
88
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie
89
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie

TABLE DES MATIÈRES

1. OBJECTIFS D’APPRENTISAGE......................................................................................................... 90

2. INTRODUCTION.................................................................................................................................. 90

2.1. MILIEU INTERNE ............................................................................................................................. 90


2.2. HOMÉOSTASIE ............................................................................................................................... 90

3. RÉGULATION DE L’HOMÉOSTASIE ................................................................................................. 91

3.1. RÉGULATION DE L’HOMÉOSTASIE PAR LES SYSTÈMES NERVEUX ET ENDOCRINIEN ............................. 91


3.2. MÉCANISMES DE RÉGULATION ........................................................................................................ 91
3.2.1. Composantes d’un mécanisme de régulation................................................................. 92
3.2.2. Mécanisme de rétroaction négative ................................................................................ 93
3.2.3. Mécanisme de rétroaction positive ................................................................................. 93
4. DÉSÉQUILIBRE HOMÉOSTASIQUE.................................................................................................. 94

4.1. LE CORPS, UN TOUT ....................................................................................................................... 94


4.2. INFLAMMATION............................................................................................................................... 94
4.2.1. Inflammation aiguë.......................................................................................................... 95
4.2.2. Inflammation chronique................................................................................................... 95
4.2.3. Changements physiologiques associés à l’inflammation................................................ 95
4.2.4. Traitement médical ......................................................................................................... 95
®
4.3. INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS AU MSC ............................................................................. 96
®
4.4. APPLICATION AU MSC ................................................................................................................. 96

5. QUESTIONS DE RÉVISION ................................................................................................................ 97

6. BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................. 98
90
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie

1. OBJECTIFS D’APPRENTISAGE

Ce chapitre nous permettra de définir le milieu interne et l’homéostasie, d’étudier les


composantes d’un mécanisme de régulation, les mécanismes de rétro inhibition et de
rétroactivation, les conséquences résultant d’un déséquilibre homéostasique, les caractéristiques
®
d’une réaction inflammatoire et le concept d’indication et de contre-indication (CI) au MSC .

Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :

 Définir l’homéostasie;
 Décrire quelques-uns des paramètres du milieu interne devant être contrôlés afin
de maintenir l’homéostasie;
 Décrire les composantes d’un mécanisme de régulation;
 Identifier les caractéristiques d’un mécanisme de rétro inhibition et d’un
mécanisme de rétroactivation et donner un exemple pour chacun;
 Identifier les signes associés à l’inflammation aiguë et les recommandations
pouvant aider à réduire l’ampleur des signes inflammatoires;
®
 Définir une indication et une contre-indication au MSC , et donner des exemples
pour chacun;
®
 Décrire comment on doit adapter le MSC en présence d’une inflammation aiguë;
en présence d’une inflammation chronique.

2. INTRODUCTION

Le corps humain est composé de différents systèmes et organes, eux-mêmes composés de tissus
et d’une multitude de cellules. Les quelque trillions de cellules composant notre organisme ont besoin
d’évoluer dans un environnement stable et hautement contrôlé afin de se multiplier et d’accomplir de
façon efficace les fonctions dont elles sont responsables.

2.1. MILIEU INTERNE


Le milieu interne fait référence à l’environnement intérieur de l’organisme, là où évoluent
les cellules. Il est constitué du sang et du liquide interstitiel enveloppant les cellules. Le liquide
interstitiel est principalement composé d’eau, de nutriments (oxygène, sucres, protéines,
lipides, minéraux et vitamines), de substances régulatrices (hormones, enzymes) et de déchets
métaboliques (gaz carbonique, urée, ammoniaque, etc.). Alors que les substances régulatrices
contrôlent l’activité cellulaire, les nutriments comblent les besoins énergétiques et nutritifs des
cellules. Les déchets métaboliques, produits par l’activité cellulaire, sont relâchés dans le
liquide interstitiel par les cellules.

Dans le but de favoriser les fonctions cellulaires, la composition chimique du milieu interne
- donc du sang et du liquide interstitiel – doit être constamment renouvelée afin de prévenir la
déplétion des nutriments et l’accumulation des déchets métaboliques. Ce maintien de l’équilibre
chimique du milieu interne est appelé « homéostasie ».

2.2. HOMÉOSTASIE
En termes scientifiques, l’homéostasie (du grec homoios « semblable » et stasis
« position ») est l’état d’équilibre dynamique du milieu interne. Cet état résulte de l’interaction
incessante de tous les mécanismes de régulation de l’organisme, activée de façon à maintenir
de nombreux paramètres à des valeurs normales.
91
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie

Parmi ces paramètres devant être contrôlés et maintenus à des valeurs normales, nous
retrouvons le maintien de la concentration chimique de nombreuses substances dissoutes
dans le sang et le liquide interstitiel (glucose, calcium, sodium, potassium, etc.), le contrôle du
volume et de la composition chimique du sang, la pression artérielle, l’adaptation des rythmes
cardiaque et respiratoire au niveau d’activité physique et le maintien de la température du
corps.

3. RÉGULATION DE L’HOMÉOSTASIE

L’homéostasie du corps humain est constamment perturbée par les changements provenant
autant de l’environnement externe qu’interne du corps. Le simple fait de manger, de faire de l’exercice
ou d’attraper un rhume conduit à des modifications de la température corporelle, du besoin en
oxygène, de la concentration de glucose dans le sang, de l’activité du système immunitaire, etc.

Malgré les constantes perturbations de l’équilibre du milieu interne, l’organisme dispose de


nombreux mécanismes de régulation chargés de rétablir l’homéostasie. Ces mécanismes dépendent
principalement des systèmes nerveux et endocrinien. Ces derniers agissent de concert ou chacun de
leur côté afin d’apporter les mesures de correction nécessaires au maintien de l’homéostasie.

3.1. RÉGULATION DE L’HOMÉOSTASIE PAR LES SYSTÈMES NERVEUX ET ENDOCRINIEN


Surveillant 1. Le système nerveux régule l’homéostasie en détectant les changements survenant
dans le milieu interne ou à la surface du corps, en analysant ces changements, puis en
dictant aux organes et aux cellules du corps comment modifier leur activité
métabolique afin de retrouver un état homéostasique optimal. Le système nerveux
communique en utilisant des messages électriques appelés « influx nerveux ». Ces
derniers voyagent très rapidement dans tout le corps et permettent des ajustements du
milieu interne en quelques fractions de secondes.

2. Le système endocrinien, détectant seul les changements du milieu interne ou


répondant aux influx électriques envoyés par le système nerveux, régule l’homéostasie
en modifiant la sécrétion de messagers chimiques appelés « hormones ».
Contrairement aux influx nerveux amorçant des changements très rapides et de courte
durée, les hormones requièrent de quelques secondes à quelques minutes avant
d’amorcer des changements et tendent à agir à plus long terme. C’est ainsi que
lorsque le corps doit doucement moduler la concentration de certaines substances
chimiques ou encore l’activité métabolique, les hormones sont responsables de
stimuler ou d’inhiber les réactions cellulaires nécessaires au maintien de
l’homéostasie.

3.2. MÉCANISMES DE RÉGULATION

Un mécanisme de régulation est un cycle d’événements permettant de détecter un


changement dans les paramètres du milieu interne, d’analyser ces changements, de modifier
les paramètres du milieu interne en réponse aux changements, d’évaluer de nouveau l’état du
milieu interne, de remodifier les paramètres au besoin, puis de répéter ce cycle jusqu’à ce que
l’homéostasie soit retrouvée.

La variation significative d’un paramètre définissant le milieu interne, incluant la


température corporelle, le rythme cardiaque, la pression artérielle ou la glycémie, est appelé
« stimulus » (stimuli, au pluriel). Le stimulus déclenche un mécanisme de régulation.
92
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie

3.2.1. Composantes d’un mécanisme de régulation

Un mécanisme de régulation peut être divisé en cinq composantes, soit : un


récepteur sensoriel, un message afférent, un centre d’intégration, un message efférent
et un effecteur.

1. Récepteur sensoriel : Un récepteur sensoriel est une structure qui surveille la


variation des paramètres du milieu interne. Ces récepteurs sont activés par un
changement important d’un paramètre tel que la température corporelle, la glycémie
ou la pression artérielle.
2. Message afférent : Le message afférent fait référence à l’information transmise par
les récepteurs sensoriels, sous forme d’influx nerveux ou de signaux chimiques, à
un centre de régulation. Le message afférent décrit les changements détectés dans
le milieu interne.
3. Centre d’intégration : Le centre d’intégration reçoit le message afférent décrivant
le changement (stimulus), puis l’analyse en comparant les paramètres actuels aux
valeurs considérées par le corps comme étant normales. Le centre d’intégration
décide alors de l’action à prendre afin de rétablir l’homéostasie. Système nerveux central
4. Message efférent : Le message efférent, ou moteur, fait référence à l’information
transmise par le centre d’intégration. Ce message est envoyé sous forme d’influx
nerveux ou d’hormones aux effecteurs, qui réagiront aux changements du milieu
interne afin de rétablir l’homéostasie.
5. Effecteur : L’effecteur représente les organes, tissus et cellules qui reçoivent le
message efférent envoyé par le centre d’intégration. Les effecteurs répondent au
message efférent en adaptant leur activité cellulaire et leurs fonctions dans le but de
modifier le stimulus initial et, ainsi, de rétablir l’homéostasie. ex : glande, muscle squelettique

Un mécanisme de régulation poursuivra son travail consistant à détecter, analyser


et réagir aux changements, puis à mesurer et à analyser de nouveau les paramètres,
puis à réagir encore une fois tant et aussi longtemps que l’homéostasie ne sera pas
retrouvée. Le cycle d’événements décrit ici est appelé « cycle de rétroaction ». Un tel
cycle de rétroaction peut être positif ou négatif.
Négatifs : les plus abondants dans le corps

Figure 2.1 Composante d’un mécanisme de rétroaction

Partie sensorielle Partie motrice


représentée en bleu représentée en rouge
93
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie

3.2.2. Mécanisme de rétroaction négative


Lorsque la réponse résultant d’un mécanisme de régulation inverse le stimulus
initial, le mécanisme de régulation est appelé mécanisme de rétroaction négative ou
« rétro inhibition ». La majorité des mécanismes de régulation de l’organisme sont de
ce type.

Voici un exemple qui aidera à mieux comprendre le fonctionnement d’un


mécanisme de rétro inhibition :
Dans un environnement très froid, votre corps perd de la chaleur et tend à
refroidir. La baisse de température de votre corps représente un stimulus qui active les
récepteurs sensoriels sensibles au froid.
Une fois activés par la baisse de température, les récepteurs envoient un
message afférent décrivant la température du corps à l’encéphale, le centre
d’intégration.
Ce dernier reçoit l’information, l’analyse et décide des changements
physiologiques à apporter afin de rétablir l’homéostasie.
Dans notre exemple, les changements requis incluront d’une part le besoin de
générer plus de chaleur afin d’augmenter la température du corps, et, d’autre part, de
limiter la perte de chaleur à la surface du corps.
Un premier message efférent est alors envoyé aux muscles squelettiques,
l’effecteur, afin d’amorcer le frissonnement qui permettra de produire de la chaleur
(réponse).
Un deuxième message efférent sera envoyé aux muscles (effecteurs) des
vaisseaux sanguins cutanés. Ces derniers se contracteront (réponse) afin de réduire le
diamètre de ces vaisseaux et, ainsi, de limiter la perte de chaleur.
Ce mécanisme de régulation se répétera (rétroaction) jusqu’à ce que la
température du corps retourne à la normale. À ce moment, la température cessera
d’activer les récepteurs sensoriels, ce qui entraînera l’interruption du message afférent
à l’encéphale.

L’objectif d’un mécanisme de rétro inhibition est d’inverser le stimulus initial. Dans
notre exemple, le stimulus initial était la baisse de la température du corps. Le
mécanisme de régulation a permis d’augmenter la température du corps, de retrouver
la température normale et, donc, de rétablir l’homéostasie. Une fois que l’homéostasie
est atteinte, le cycle cesse puisque les récepteurs ne sont plus activés.

3.2.3. Mécanisme de rétroaction positive


Lorsque la réponse amorcée par le mécanisme de régulation amplifie le stimulus
initial, le mécanisme de régulation est appelé mécanisme de rétroaction positive ou
rétro activation. Peu de mécanismes de régulation sont à action positive dans
l’organisme.
Voici un exemple qui aidera à mieux comprendre le fonctionnement d’un
mécanisme de rétro activation :
Durant l’accouchement, les contractions utérines poussent le bébé dans le col de
l’utérus. La tête du bébé provoque l’étirement (stimulus) des cellules musculaires
formant les parois de l’utérus. Cet étirement des cellules musculaires du col de l’utérus
active les récepteurs sensibles à l’étirement musculaire
Une fois activés, les récepteurs sensoriels envoient un message afférent décrivant
le stimulus à l’encéphale, le centre d’intégration. Ce dernier reçoit l’information,
l’analyse et décide des changements physiologiques à apporter afin de rétablir
l’homéostasie.
94
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie

Ces changements incluront la sécrétion d’une hormone, l’ocytocine, par


l’hypophyse postérieure (effecteur).
Une fois sécrétée, l’ocytocine favorise les contractions musculaires (réponse) qui
permettront de pousser le bébé plus profondément dans le col de l’utérus. En poussant
le bébé vers la sortie, de nouvelles cellules musculaires sont alors étirées. L’étirement
de nouvelles cellules musculaires entraîne la sécrétion de plus d’ocytocine et, par
conséquent, occasionne plus de contractions musculaires.
L’objectif d’un mécanisme de rétro activation est d’amplifier le stimulus initial.
Dans notre exemple, l’étirement des cellules musculaires (stimulus) conduit à la
sécrétion d’ocytocine (réponse) qui amplifie les contractions utérines.
Peu de temps après l’accouchement, au moment où les cellules musculaires
auront retrouvé leur forme normale, ce mécanisme de rétroaction positive se
renversera et la sécrétion d’ocytocine cessera.

4. DÉSÉQUILIBRE HOMÉOSTASIQUE
Lorsque les perturbations affectant le milieu interne sont sévères, certains organes et tissus du
corps perdent la capacité de fonctionner normalement et les mécanismes de régulation n’arrivent plus
à rétablir l’homéostasie. Dans ce cas, des déséquilibres du milieu interne surviennent et peuvent
occasionner des malaises, des maladies, ou encore, si les déséquilibres sont irréversibles, la mort.

Certaines perturbations pouvant causer des déséquilibres homéostasiques sont attribuables à des
agressions physiques provenant du milieu extérieur (chaleur intense, exposition à des produits
chimiques, accident, coupure, brûlure, infection, etc.), alors que d’autres proviennent du milieu
intérieur (hypoxie, variation de la glycémie, déshydratation, carence en vitamines ou en minéraux,
etc.). Le stress psychologique provenant de notre environnement social peut également causer un
déséquilibre homéostatique.

La présence d’un déséquilibre homéostasique peut se révéler sous différentes formes appelés
« signes » (changements mesurables, par exemple la fièvre) et symptômes (changements subjectifs,
par exemple la douleur). Ainsi, la fatigue peut causer un mal de tête, des problèmes de digestion
peuvent provoquer des nausées, une infection bactérienne peut provoquer de la fièvre et de la fatigue
généralisée.
4.1. LE CORPS, UN TOUT
Alors que nous étudierons indépendamment chaque système composant le corps, il est
d’une grande importance de comprendre que ce dernier fonctionne comme un tout. Le bon
fonctionnement d’un organe dépend du bon fonctionnement de tous les organes et systèmes
du corps. Chaque déséquilibre homéostasique affectant un système, un organe ou même un
tissu aura une incidence plus ou moins importante sur le fonctionnement du reste du corps.

Par exemple, une lésion musculaire localisée peut causer de la douleur et de


l’inflammation. Cependant, la douleur peut engendrer des compensations posturales et créer,
si les dommages tissulaires sont chroniques, des déséquilibres musculaires. La douleur peut
aussi affecter l’acuité intellectuelle, la qualité du sommeil, la digestion, etc.
4.2. INFLAMMATION
L’inflammation est un processus de défense naturel déclenché en réponse à une infection,
à une lésion ou à l’irritation d’un tissu. Cette réaction vise à stimuler la réparation des tissus
affectés en attirant sur le site les cellules et les substances chimiques nécessaires à la
réparation des tissus.
95
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie

4.2.1. Inflammation aiguë

Vasodilatation Une réaction inflammatoire survenant à la suite d’un traumatisme soudain est
qualifiée d’aiguë. Ce type d’inflammation est caractérisé par la rougeur, la chaleur,
Ex : blessure au genou --> l’œdème (enflure), la douleur et la perte (réduction) de fonction des tissus affectés ou
on masse la cuisse mais de l’articulation. Dans le but de réduire la douleur, de favoriser le renouvellement du
pas le genou ni la jambe et liquide inflammatoire et de réduire l’œdème, on peut suggérer au client de préconiser le
pied repos, l’application de glace, l’élévation du membre atteint au-dessus du niveau du
cœur et la compression du segment enflammé.
Massage : ne touche pas à la blessure, mais ok de masser en proximal pour
améliorer le drainage, la circulation. Débuter la réparation, éviter les adhérences
4.2.2. Inflammation chronique

Une réaction inflammatoire peut devenir chronique ou persistante, à la suite de


mouvements répétitifs, de stress mécaniques prolongés, de réactions immunitaires,
infections, etc. Les signes d’une inflammation chronique se limitent souvent à la
douleur, à la perte de fonction et quelquefois à une sensation de chaleur là où le site
est enflammé. Ex : tendinite
Massage : possible sur la blessure, dans une optique de réparation

4.2.3. Changements physiologiques associés à l’inflammation


Afin de favoriser la réparation des tissus, les tissus enflammés sécrètent diverses
substances chimiques, incluant les histamines et les prostaglandines.
Les histamines sont responsables de stimuler la dilatation des vaisseaux sanguins
afin d’augmenter le flot sanguin dans la région atteinte. Cette augmentation locale du
flot sanguin entraîne l’accumulation de chaleur et un apport nutritif accru dans la région
inflammée ainsi qu’un meilleur transit des déchets métaboliques.
De leur côté, les prostaglandines stimulent les terminaisons nerveuses conduisant
à la perception de la douleur et favorisent l’augmentation de la perméabilité des
vaisseaux sanguins. L’augmentation de la perméabilité des vaisseaux sanguins facilite
la sortie et l’accumulation des globules blancs et des protéines là où la région est
atteinte. Ces changements provoquent une sensation de douleur et un œdème
(enflure).

4.2.4. Traitement médical


Les symptômes et les signes inflammatoires peuvent être partiellement ou
complètement inhibés par l’utilisation de médicaments anti-inflammatoires. On retrouve
différentes catégories d’anti-inflammatoires, parmi lesquelles les anti-inflammatoires
non stéroïdiens (AINS), tels l’aspirine et l’ibuprophène. Les AINS sont généralement
prescrits dans les cas d’inflammation peu sévères et sont utilisés afin de réduire
l’inflammation, la douleur et l’œdème. Quand la douleur est intense et chronique, on
administre parfois des corticostéroïdes comme la cortisone. Ces médicaments inhibent
la migration des globules blancs et réduisent l’œdème en bloquant la synthèse des
prostaglandines.
Attention, car le client aura moins de perception de la douleur 2e aux médicaments
Maintenir des pressions plus douces
96
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie

®
4.3. INDICATIONS ET CONTRE-INDICATIONS AU MSC
On appelle « indications au massage » tout malaise, toute condition ou pathologie qui
profitera d’un massage, c’est-à-dire tout état qui pourrait s’améliorer à la suite des effets
®
bénéfiques du MSC .

On appelle « contre-indication au massage » (CI) tout malaise, toute condition ou


pathologie qui risquerait d’empirer à la suite d’un massage. Il existe deux types de contre-
indications, soit les CI conditionnelles et les CI absolues. Une CI conditionnelle fait référence à
un état où il est possible de masser en autant que le choix des manœuvres et leur application
soient adaptés à la condition du client. Une CI absolue au massage fait référence à un état où il
n’est pas recommandé de masser ni le segment atteint, ni aucune autre région du corps.

Il est à noter que la plupart des clients se présentant pour recevoir un massage le font
lorsqu’ils souffrent de déséquilibres homéostasiques. Il est donc très important pour le
thérapeute de vérifier l’état de santé de chaque client avant de procéder au massage, en
complétant consciencieusement un questionnaire santé au début de chaque rencontre et en
®
établissant les indications et les CI au MSC .

®
4.4. APPLICATION AU MSC

®
En massage suédois cinétique , tout signe suggérant la présence d’un déséquilibre
homéostasique aigu (infection bactérienne ou virale, inflammation et hypoglycémie par
exemple) représente une contre-indication au massage. Cette CI sera absolue lorsqu’un client
se présente avec de la fièvre et le thérapeute devra totalement s’abstenir de masser. Toutefois,
cette CI sera conditionnelle dans un cas d’inflammation aiguë. Le thérapeute pourra masser,
mais devra limiter les manœuvres aux régions proximales de la région atteinte.

De la même façon, un traitement aux médicaments anti-inflammatoires représente aussi


une CI conditionnelle puisque ces médicaments empêchent le client de percevoir normalement
la douleur. Ainsi, il est suggéré de réduire la profondeur des manœuvres et d’éviter de causer
de la douleur.

De nombreuses conditions et pathologies seront étudiées tout au long de cette formation


afin de mieux comprendre pourquoi et comment nous devons modifier nos techniques de
®
MSC afin de bien respecter les indications et les contre-indications.

 Application au massage :
®
L’inflammation aiguë représente une CI conditionnelle au MSC . Dans ce cas, certaines
manœuvres peuvent être appliquées sur les segments proximaux du site inflammatoire. Ces
manœuvres, incluant les effleurages, les vibrations et les drainages, permettront de réduire la
perception de douleur et de créer un vide liquidien. Le vide liquidien favorisera l’élimination et la
régénération du liquide inflammatoire.
®
Les manœuvres de MSC ne devraient jamais être appliquées directement sur un site
inflammatoire aigu ou sur les régions distales, car cela aurait pour effet de favoriser la
congestion des tissus enflammés et d’augmenter la sensation de douleur.
97
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie

5. QUESTIONS DE RÉVISION

1. Quels sont les deux principaux éléments formant le milieu interne?


Sang et liquide interstitiel
2. Quelles substances chimiques retrouve-t-on dans le liquide interstitiel?
Eau, nutriments, substances régulatrices et déchets métaboliques
3. Quelle est la définition du terme « homéostasie »?
État d'équilibre dynamique interne
4. Identifiez quelques paramètres du milieu interne qui doivent être contrôlés afin de maintenir
l’homéostasie. Maintien de la concentration chimique de substances dissoutes dans le sang et liquide interstitiel,
Contrôle du volume et composition chimique du sang, pression artérielle, adaptation des rythmes cardiaque et respiratoire, maintien
de la température du corps
5. Dans l’organisme, deux systèmes sont chargés de maintenir l’homéostasie. Lesquels?
Systèmes nerveux et endocrinien
6. Identifiez et décrivez les cinq composantes d’un mécanisme de régulation.
Voir en bas
7. Quelle incidence aura un mécanisme de rétro inhibition sur le stimulus initial?
Réponse résultante inverse le stimuli initial
8. Quelle incidence aura un mécanisme de rétroactivation sur le stimulus initial?
Réponse résultante amplifie le stimuli initial
9. Qu’est ce qu’un déséquilibre homéostasique?
Perturbation de l'équilibre dynamique interne, manifesté par des signes et symptômes
10. Quelles sont les conséquences possibles d’un déséquilibre homéostasique? Perte de la capacité des organes ou
Des tissus de fonctionner normalement = malaise, maladie, mort, inflammation, inflammation aiguê, inflammation chronique
11. Quels sont les signes d’une inflammation aiguë?
Chaleur, rougeur, œdème, douleur et perte ou réduction de la fonction des tissus affectés
12. Que peut faire un client souffrant d’une inflammation aiguë afin de réduire les signes
inflammatoires?
Glace, Repos, Élévation, Compression
13. Comment devrez-vous adapter votre massage lorsqu’un client souffre d’une inflammation Manœuvres
aiguë? appliquées sur les régions en proximal du site inflammatoire. Préconiser des effleurages, vibrations et drainages pour
réduire la perception de la douleur et créer un vide liquidien (afin de favoriser l'élimination et a régénération du liquide inflammatoire)
14. Quel type de contre-indication au massage représente la prise d’AINS? Dans ce cas, comment
devrez-vous adapter votre massage?
Affecte la perception de la douleur du client. Le massage doit être effectué avec moins de profondeur pour éviter de causer
de la douleur

Question #6 : Récepteur sensoriel : Structure qui surveille la variation des paramètres du milieu interne
Message afférent : Infos transmises par les récepteurs sensoriels (influx nerveux ou signaux chimiques)
Centre d'intégration : Reçoit le message, l'analyse et décide de l'action à prendre
Message efférent : Information transmise aux effecteurs (influx nerveux ou hormones)
Effecteur : Organes, tissus et cellules qui reçoivent le message efférent envoyé
98
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Homéostasie

6. BIBLIOGRAPHIE

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Communications, 1990, 99 p.
Chapitre 3

SYSTÈME OSSEUX
101
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

TABLE DES MATIÈRES

1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE .................................................................................................... 103

2. INTRODUCTION................................................................................................................................ 103

2.1. FONCTIONS DES OS ..................................................................................................................... 103


2.1.1. Soutien.......................................................................................................................... 103
2.1.2. Protection...................................................................................................................... 103
2.1.3. Mouvement ................................................................................................................... 104
2.1.4. Réserve de minéraux.................................................................................................... 104
2.1.5. Formation de cellules sanguines .................................................................................. 104
2.1.6. Réserve d’énergie......................................................................................................... 104
2.2. CLASSIFICATION ANATOMIQUE DES OS .......................................................................................... 104
2.2.1. Os longs........................................................................................................................ 104
2.2.2. Os courts ...................................................................................................................... 105
2.2.3. Os plats......................................................................................................................... 105
2.2.4. Os sésamoïdes............................................................................................................. 105
2.2.5. Os irréguliers ................................................................................................................ 106
3. ANATOMIE D’UN OS LONG ............................................................................................................. 106

4. HISTOLOGIE DU TISSU OSSEUX ................................................................................................... 107

4.1. CELLULES DU TISSU OSSEUX ........................................................................................................ 107


4.1.1. Cellules ostéogéniques................................................................................................. 107
4.1.2. Ostéoblastes et ostéocytes........................................................................................... 107
4.1.3. Ostéoclastes ................................................................................................................. 107
4.2. TYPES DE TISSUS OSSEUX ........................................................................................................... 108
4.2.1. Tissu osseux compact .................................................................................................. 108
4.2.2. Tissu osseux spongieux ............................................................................................... 109
5. CROISSANCE ET MAINTIEN DES OS ............................................................................................. 110

5.1. CROISSANCE DE L’OS EN LONGUEUR ............................................................................................ 110


5.2. CROISSANCE DE L’OS EN ÉPAISSEUR ............................................................................................ 111
5.3. REMANIEMENT OSSEUX ................................................................................................................ 111
5.4. NUTRIMENTS, HORMONES ET CROISSANCE DES OS ........................................................................ 111
5.4.1. Minéraux ....................................................................................................................... 111
5.4.2. Vitamines ...................................................................................................................... 112
5.4.3. Hormones ..................................................................................................................... 112
6. HOMÉOSTASIE DU CALCIUM ......................................................................................................... 112

6.1. RÔLE DES OS DANS L’HOMÉOSTASIE DU CALCIUM .......................................................................... 112


6.2. RÉGULATION HORMONALE DE LA CALCÉMIE ................................................................................... 113

7. RELIEFS OSSEUX ............................................................................................................................ 113

7.1. DÉPRESSIONS ET OUVERTURES ................................................................................................... 113


102
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

7.2. PROTUBÉRANCES OSSEUSES ....................................................................................................... 114


®
8. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SYSTÈME OSSEUX .......................................... 115

9. CONDITIONS ET PATHOLOGIES AFFECTANT LE SYSTÈME OSSEUX...................................... 115

9.1. PÉRIOSTITE ................................................................................................................................. 115


9.2. HYPERCYPHOSE .......................................................................................................................... 115
9.3. HYPERLORDOSE LOMBAIRE/HYPERLORDOSE CERVICALE ............................................................... 116
9.4. BOSSE DE BISON ......................................................................................................................... 117
9.5. OSTÉOPOROSE ........................................................................................................................... 117
9.6. FRACTURE .................................................................................................................................. 118

10. VUE D’ENSEMBLE............................................................................................................................ 119

11. QUESTIONS DE RÉVISION .............................................................................................................. 120

12. BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................... 121


103
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE

Le contenu de ce chapitre nous permettra d’étudier les fonctions du système osseux et les
différentes formes d’os formant le squelette. À partir de l’exemple d’un os long, nous étudierons
l’anatomie des os, l’organisation des tissus osseux compact et spongieux, la croissance osseuse et
l’homéostasie du calcium. Nous terminerons ce chapitre avec l’étude des effets physiologiques du
®
MSC sur le système osseux, une description de certaines conditions et pathologies affectant ce
système et les informations nécessaires afin d’adapter votre massage lorsqu’un client est atteint
d’une de ces conditions ou pathologies.

Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :

 Identifier et décrire les six (6) fonctions du système osseux;


 Décrire les cinq (5) formes d’os formant le squelette;
 Identifier les structures composant un os long;
 Décrire les différences entre le tissu osseux compact et le tissu osseux spongieux;
 Identifier les facteurs régissant la croissance osseuse;
 Décrire le rôle des os et des hormones dans l’homéostasie du calcium;
®
 Décrire et expliquer les effets physiologiques du MSC sur le système osseux;
 Décrire les conditions et pathologies du système osseux présentées dans ce chapitre;
®
 Identifier et comprendre les indications et les contre-indications au MSC pour les conditions et les
pathologies du système osseux telles qu’elles sont présentées dans ce chapitre.

2. INTRODUCTION

Le système osseux est composé de plus de 206 os qui forment le squelette. Chaque os est un
organe et, par conséquent, est formé d’un ensemble de tissus comprenant principalement du tissu
osseux (tissu conjonctif avec une matrice calcifiée), mais aussi divers types de tissus conjonctifs tel le
cartilage, le périoste et l’endoste.

Outre ses fonctions de protection des organes internes et de soutien des tissus mous, le système
osseux participe aux mouvements du corps, à l’homéostasie des minéraux, à la formation des
cellules sanguines et à la mise en réserve d’énergie.

2.1. FONCTIONS DES OS

2.1.1. Soutien
Les os du corps sont assemblés pour former le squelette. Leur surface rugueuse
ainsi que les reliefs osseux et les dénivellations observés à la surface des os servent
de point d’ancrage aux tissus mous tels que les tendons, les ligaments et autres tissus
conjonctifs.

2.1.2. Protection
La structure rigide du squelette permet la protection des organes internes contre
les traumatismes physiques. Les organes internes du corps sont répartis dans cinq (5)
cavités osseuses formées par le squelette, soit les cavités crânienne, vertébrale,
thoracique, abdominale et pelvienne (voir section 8, chapitre 1 – Introduction, livre 1).
104
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

2.1.3. Mouvement

L’organisation des os, des muscles squelettiques et des tendons autour des
articulations permet le mouvement du corps. En effet, lorsqu’un muscle squelettique se
contracte, le rétrécissement musculaire engendre une traction sur les tendons, puis sur
l’os. L’os, se déplaçant dans l’axe de la traction, sert alors de levier et permet le
mouvement du corps ou d’une de ses parties.

2.1.4. Réserve de minéraux


La composition chimique du tissu osseux comprend une importante quantité de
minéraux, en particulier le calcium et le phosphore. Ces minéraux jouent un rôle
essentiel dans le processus de cristallisation, c’est-à-dire de durcissement du tissu
osseux.

Dans l’organisme, le calcium est non seulement essentiel à la composition du


tissu osseux, mais il participe aussi à plusieurs mécanismes tels que la contraction
musculaire et la transmission des influx nerveux. Ainsi, afin de maintenir l’homéostasie
du corps, la concentration de calcium dans le sang, ou calcémie, doit être maintenue
normale. Le tissu osseux joue un rôle important dans l’homéostasie du calcium et du
phosphore puisqu’il garde en réserve les surplus de calcium et de phosphore, et en
libère de petites quantités dans le sang, au besoin.

2.1.5. Formation de cellules sanguines


La moelle osseuse rouge est responsable de la formation des cellules sanguines,
un processus appelé « hématopoïèse ». On retrouve la moelle osseuse rouge dans les
espaces criblant l’os spongieux (voir section 4.2.2 de ce chapitre). Ce tissu conjonctif
est semi-liquide et contient de multiples cellules souches donnant naissance aux
globules rouges, aux globules blancs et aux mégacaryocytes. Ces derniers produisent
les plaquettes sanguines.
Il est à noter que la moelle osseuse rouge des os plats formant les côtes, les os coxaux
et le sternum est particulièrement active dans la production de cellules sanguines.

2.1.6. Réserve d’énergie


La moelle osseuse jaune, située dans la diaphyse des os longs, est très riche en
cellules lipidiques. Ces dernières emmagasinent le surplus d’énergie sous forme de
lipides (graisses). Au besoin, le corps utilisera ces graisses pour générer de l’énergie
chimique.

2.2. CLASSIFICATION ANATOMIQUE DES OS


Le squelette adulte est formé de 206 os. La forme de ces os varie selon leur fonction et
leur localisation dans le corps. Malgré le grand nombre d’os, on ne distingue que cinq formes
types, soit les os longs, courts, plats, sésamoïdes et irréguliers. La figure 3.1 présente la forme
des os du corps.

2.2.1. Os longs
Comme le suggère son nom, un os long est un os dont la longueur est plus
grande que la largeur. La majorité des os formant les membres supérieurs et inférieurs
sont des os longs. Par exemple, les os longs du membre supérieur sont l’humérus, le
radius, l’ulna, les métacarpes et les phalanges. Les os longs du membre inférieur sont
le fémur, le tibia, la fibula, les métatarses et les phalanges.
105
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

2.2.2. Os courts
Les os courts sont des os dont la largeur, la longueur et l’épaisseur sont
semblables. Ils sont plutôt cuboïdes. La plupart des os du carpe, situés au niveau du
poignet, et des os du tarse, situés distalement à la cheville, sont des os courts.

2.2.3. Os plats
Les os plats sont généralement larges et minces. Leur forme incurvée leur confère
de la force, car elle leur permet de répartir des charges sur toute la surface de l’os. La
scapula, certains des os formant le crâne, le sternum, les os coxaux et les côtes sont
des exemples d’os plats formant le squelette.

Les os plats abritent la moelle osseuse rouge particulièrement active dans la


production de cellules sanguines.

2.2.4. Os sésamoïdes
Les os sésamoïdes sont situés au niveau de certains tendons où la friction est
particulièrement importante. Ces os, présentant une forme arrondie semblable à celle
d’une graine de sésame, permettent de réduire la friction d’un tendon glissant sur un
os. L’os sésamoïde le plus volumineux du corps est la patella. Rotule

Figure 3.1 Forme des os du corps


106
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

2.2.5. Os irréguliers
Les os irréguliers sont des os de forme et de grosseur variables ne pouvant être
classifiés dans aucune des catégories présentées ci-haut. Les vertèbres formant la
colonne vertébrale, le sacrum et les os faciaux sont quelques exemples d’os irréguliers.

3. ANATOMIE D’UN OS LONG Os = tissu conjonctif solide

Les os longs sont formés de plusieurs structures distinctes. Typiquement, ils consistent en une
diaphyse, deux épiphyses et deux métaphyses. De plus, les os longs comprennent un périoste, un
endoste et une cavité médullaire (figure 3.2).

Figure 3.2 Anatomie d’un os long


1. Diaphyse : La diaphyse est la partie
centrale d’un os long. Cette structure est
longue et cylindrique et constitue la partie
principale de l’os.
2. Épiphyses : Les épiphyses sont les
extrémités d’un os long. On retrouve une
épiphyse proximale et une épiphyse
distale.
3. Métaphyses : Les métaphyses font
référence aux régions entre la diaphyse et
les épiphyses d’un os long. On retrouve
une métaphyse proximale et une
métaphyse distale. Les métaphyses ne Entourée de l'endoste
sont présentes que dans l’os adulte ayant
terminé sa croissance en longueur. Un os
en croissance présente plutôt une bande
de cartilage de conjugaison qui permet
d’allonger la diaphyse à cet endroit.
4. Cartilage articulaire : Le cartilage
articulaire est une couche de cartilage Du tissu conjonctif (facias)
hyalin recouvrant les épiphyses d’un os Très innervé
long à l’endroit où les os d’une articulation
se rencontrent. Le cartilage articulaire
réduit la friction causée par le glissement
des os en mouvement et absorbe les
chocs.
5. Périoste : Le périoste fait référence à la
couche de tissu conjonctif enveloppant la
surface de l’os qui n’est pas recouverte
de cartilage articulaire. Le périoste
possède plusieurs fonctions dont celles
de protéger l’os et de servir de point
d’ancrage aux tendons et aux ligaments.
De plus, le périoste abrite diverses cellules osseuses, dont les cellules ostéogéniques et les
ostéoblastes (voir description des cellules osseuses, section 4.1 de ce chapitre).
107
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

6. Cavité médullaire : La cavité médullaire est un espace creux situé à l’intérieur de la diaphyse.
Chez l’adulte, cette cavité abrite la moelle osseuse jaune. Étant très riche en lipides, cette dernière
est responsable de créer une réserve d’énergie pour le corps.
7. Endoste : L’endoste est une couche de tissu conjonctif recouvrant la surface interne de la
diaphyse. Comme le périoste, l’endoste abrite diverses cellules osseuses dont les cellules
ostéogéniques, les ostéoblastes et les ostéoclastes (voir description des cellules osseuses,
section 4.1 de ce chapitre).

4. HISTOLOGIE DU TISSU OSSEUX

Le tissu osseux est un tissu conjonctif où les cellules osseuses sont emprisonnées dans la
matrice calcifiée. Cette dernière est composée d’environ 25 % d’eau, 25 % de fibres protéiques, en
particulier des fibres collagènes, et 50 % de minéraux cristallisés. L’histologie du tissu osseux nous
permettra d’abord d’étudier les types et les fonctions des cellules osseuses, puis les types de tissus
osseux composant les os du squelette.

4.1. CELLULES DU TISSU OSSEUX


On retrouve quatre types de cellules osseuses dans la matrice du tissu osseux, soit les
cellules ostéogéniques, les ostéoblastes, les ostéocytes et les ostéoclastes.

4.1.1. Cellules ostéogéniques


Les cellules ostéogéniques sont les cellules souches du tissu osseux. Elles sont
responsables de se multiplier et de donner naissance aux cellules qui se
transformeront en ostéoblastes. Puisque le tissu osseux se renouvelle tout au long de
notre vie, les cellules ostéogéniques doivent continuellement générer de nouveaux
ostéoblastes. On retrouve les cellules ostéogéniques au niveau du périoste, de
l’endoste et des parois des canaux perforant les os.

4.1.2. Ostéoblastes et ostéocytes


Ostéoblastes :
Cellules bâtisseuses
Les ostéoblastes sont de jeunes cellules osseuses. Elles génèrent et sécrètent
(+++ chez les enfants et ados, les fibres de collagène et autres composantes nécessaires à la production et à la
Personnes en croissance) calcification de la matrice osseuse. La matrice sécrétée par chaque ostéoblaste
Ostéocytes : s’accumule et se calcifie autour de la cellule. Ce processus se poursuit jusqu’à ce que
Cellules casseuses la cellule devienne emprisonnée au centre d’une enveloppe de matrice calcifiée.
Si trop dans le vieillissement : ostéoporose
À ce moment, l’ostéoblaste, maintenant pris au piège dans la matrice calcifiée,
devient une cellule mature appelée ostéocyte. Ces cellules matures représentent la
majorité des cellules du tissu osseux. Leur fonction principale est de maintenir le tissu
osseux fonctionnel en permettant, par exemple, les échanges de gaz, de nutriments et
de déchets métaboliques avec le liquide interstitiel enveloppant les cellules.

4.1.3. Ostéoclastes
Les ostéoclastes sont responsables de détruire la matrice osseuse. Ces
cellules géantes sont mobiles et principalement localisées au niveau de l’endoste. La
destruction du tissu osseux, appelée « résorption osseuse », joue un rôle important
dans les mécanismes de croissance, de réparation et de renouvellement du tissu
osseux. Chez l’adulte, la génération de nouveau tissu osseux est compensée par la
résorption du vieux tissu osseux de façon à maintenir le volume osseux constant.
108
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

4.2. TYPES DE TISSUS OSSEUX


L’organisation spécifique des cellules et de la matrice osseuse permet de générer deux
types de tissus osseux, soit le tissu osseux compact et le tissu osseux spongieux. La densité
du tissu nous permet de les distinguer. En effet, le tissu osseux compact est dense alors que le
tissu osseux spongieux est plutôt de faible densité, présentant de multiples espaces entre les
structures osseuses.

4.2.1. Tissu osseux compact


Le tissu osseux compact, ou os compact, représente environ 75 % de tout le tissu
osseux de l’organisme. Il forme la couche externe des os du corps et la principale
partie de la diaphyse des os longs.

L’os compact se divise en unités structurales appelées ostéons (figure 3.3 a). De
forme cylindrique, ces derniers sont parallèles à l’axe longitudinal de l’os. Les ostéons
sont principalement composés d’ostéocytes emprisonnés entre des lamelles osseuses.
Les lamelles osseuses sont constituées de couches concentriques de matrice osseuse
calcifiée. La partie centrale de chaque ostéon est traversée d’un canal abritant des
vaisseaux sanguins et lymphatiques, des nerfs et du tissu conjonctif.

Figure 3.3 Anatomie de l’os compact

Tous petits canaux qui


irriguent, apportent vit et
minéraux et qui
prennent les déchets
109
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

La densité de l’os compact ne permet pas aux vaisseaux sanguins de circuler à


proximité des ostéocytes afin de leur procurer l’oxygène et les nutriments nécessaires
et de collecter les déchets métaboliques qu’ils produisent. Les besoins métaboliques
des ostéocytes sont donc comblés par un complexe réseau de petits canaux, appelés
canalicules, permettant au liquide interstitiel de circuler du canal central des ostéons, là
où les vaisseaux sanguins circulent, jusqu’aux lacunes abritant les ostéocytes du tissu
osseux compact (figure 3.3b). Dans les canalicules, le liquide interstitiel entre en
contact avec de nombreuses projections cellulaires issues des ostéocytes. L’interaction
entre les projections cellulaires et le liquide interstitiel permet ainsi aux nutriments de
se diffuser vers les cellules, et aux déchets métaboliques, de rejoindre le liquide
interstitiel.

4.2.2. Tissu osseux spongieux Beaucoup dans les os plats


Contrairement au tissu osseux compact, le tissu osseux spongieux présente de
nombreux espaces entre les structures osseuses formant le tissu. Cette organisation
permet de générer un tissu beaucoup plus léger et de réduire ainsi la masse du
squelette.

Une autre différence par rapport au tissu osseux compact est qu’on ne retrouve
pas d’ostéon dans le tissu osseux spongieux. Ce dernier est plutôt composé de
lamelles osseuses organisées en trabécules (figure 3.4).

Figure 3.4 Anatomie de l’os spongieux


110
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

Les lamelles sont constituées d’une matrice osseuse calcifiée et forment des
couches concentriques. Entre chaque lamelle osseuse, de nombreux ostéocytes sont
emprisonnés dans des lacunes. Ici encore, un complexe réseau de canalicules permet
au liquide interstitiel de circuler de la cavité médullaire, où circulent les vaisseaux
sanguins, jusqu’à chaque ostéocyte, et de combler ainsi les besoins métaboliques des
cellules.

On retrouve l’os spongieux sous la couche de tissu osseux compact des os


courts, plats, sésamoïdes et irréguliers. L’os spongieux remplit aussi l’intérieur des
épiphyses et des métaphyses des os longs et forme une mince couche sur la face
interne de la cavité médullaire des os longs.

À noter, l’espace libre entre les trabécules osseuses est rempli de moelle osseuse
rouge. Cette dernière est responsable de l’hématopoïèse, c’est-à-dire de la génération
des cellules sanguines (globules rouges, globules blancs et mégacaryocytes). La
moelle osseuse rouge située dans les os coxaux, les côtes et le sternum est
particulièrement active à produire les cellules sanguines.

5. CROISSANCE ET MAINTIEN DES OS

Le tissu osseux est un tissu bien vivant qui évolue et se transforme tout au long de notre vie. De
la gestation jusqu’au début de la vie adulte, les os grandissent, c’est-à-dire qu’un nombre de plus en
plus élevé de cellules et une quantité de plus en plus grande de matrices forment les os qui allongent,
s’épaississent et deviennent plus forts. Chez l’adulte, alors que les os cessent d’allonger, le tissu
osseux continue de se renouveler tout au long de sa vie, et ce, à un rythme variable adapté aux
conditions physiologiques et environnementales de l’individu. Ces conditions dépendront par exemple
de la diète alimentaire, des sécrétions hormonales, du niveau d’activité physique ainsi que de divers
facteurs génétiques, chimiques et psychologiques.

La croissance osseuse fait référence aux processus physiologiques permettant d’augmenter le


nombre de cellules et la quantité de matrices formant les os. Deux processus distincts permettent aux
os de croître : le premier conduit à la croissance des os en longueur alors que le deuxième est
responsable de l’épaississement des os de l’ensemble du corps.

5.1. CROISSANCE DE L’OS EN LONGUEUR


La croissance de l’os en longueur permet à la diaphyse des os longs d’allonger chez
l’enfant et l’adolescent. Ce type de croissance est possible grâce à la présence d’une couche
de cartilage de conjugaison situé entre la diaphyse et les épiphyses des os longs. La
multiplication des cellules du cartilage de conjugaison et l’ossification subséquente de ces
dernières permettent à la diaphyse d’allonger. Durant la puberté, l’augmentation de la
concentration des hormones sexuelles (œstrogènes et testostérone) stimule la croissance des
os en longueur.

Cependant, ce mécanisme cesse entre l’âge de 18 à 25 ans. À ce moment, l’importante


augmentation de la concentration d’œstrogènes dans le sang, autant chez l’homme que chez la
femme, favorise la calcification des cartilages de conjugaison. Cette calcification du cartilage
marque l’arrêt de la croissance en longueur de l’os.

Lorsqu’un traumatisme ou une fracture endommage un cartilage de conjugaison, il est


possible que l’os affecté ne puisse jamais atteindre sa pleine longueur. Cela s’explique par le
fait qu’un traumatisme important peut entraîner l’ossification précipitée du cartilage de
conjugaison et inhiber ainsi la croissance en longueur de l’os.
111
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

5.2. CROISSANCE DE L’OS EN ÉPAISSEUR


La croissance de l’os en épaisseur est responsable de former de nouveaux ostéons dans
l’os compact. La croissance de l’os en épaisseur n’a aucune incidence sur la longueur de la
diaphyse. Toutefois, ce mécanisme permet de renouveler le tissu osseux et d’augmenter le
diamètre de l’os. Contrairement à la croissance de l’os en longueur, ce type de croissance
reste actif tout au long de la vie.

Application au massage :
Une attention particulière doit être apportée lorsqu’un massage est administré aux enfants et
aux adolescents. Leur croissance osseuse n’étant pas terminée, il est impératif de diminuer
la pression des manœuvres au niveau des cartilages de conjugaison.

5.3. REMANIEMENT OSSEUX


La qualité et la résistance des tissus osseux compact et spongieux tendent à diminuer
avec le temps. Afin d’en maintenir les fonctions, le vieux tissu osseux, potentiellement affaibli,
est remplacé par du nouveau tissu. Ce processus de remplacement est appelé « remaniement
osseux ». Il permet de renouveler l’os sans en changer l’anatomie. À cet effet, le remaniement
osseux est caractérisé par un équilibre entre le rythme de résorption osseuse et le rythme de
croissance des os en épaisseur. Cet équilibre est atteint lorsque environ autant de tissu osseux
est éliminé par les ostéoclastes que de nouveau tissu est produit par les ostéoblastes.

Le remaniement osseux possède trois fonctions principales : remplacer le tissu osseux de


façon à ce qu’environ 7 % du tissu soit remplacé chaque année, renforcer les os au niveau des
lignes de stress mécanique (là où beaucoup de traction est exercé) et réparer les os
endommagés par une fracture.

L’homéostasie établie entre la résorption osseuse et la formation de tissus osseux est


importante puisqu’un déséquilibre peut engendrer des anomalies du système osseux. Par
exemple, une hyperactivité des ostéoblastes conduirait à l’augmentation de la masse et du
volume osseux et à la formation d’excroissances osseuses (ostéophytes) pouvant restreindre
les mouvements articulaires. Au contraire, une hyperactivité des ostéoclastes conduirait à la
décalcification du tissu, à l’amincissement des parois osseuses et à l’affaiblissement des os.
Ce déséquilibre est souvent associé à l’ostéoporose.

5.4. NUTRIMENTS, HORMONES ET CROISSANCE DES OS


À tout âge, de nombreux facteurs influent sur la croissance et le maintien des os. Entre
autres facteurs, plusieurs minéraux, vitamines et hormones sont essentiels au maintien de
l’homéostasie du tissu osseux. Voici un bref aperçu des fonctions de quelques-uns de ces
facteurs.

5.4.1. Minéraux
Le calcium et le phosphore constituent un important pourcentage de la matrice
calcifiée. Un apport quotidien de ces minéraux ainsi que de fluorure, de magnésium, de
fer et de manganèse favorisera la croissance et la calcification du tissu osseux.
112
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

5.4.2. Vitamines
De nombreuses vitamines sont essentielles à l’homéostasie du tissu osseux.
Parmi ces dernières, nous retrouvons les vitamines A, B12, C, D et K.

La vitamine D est particulièrement importante puisqu’elle est essentielle à


l’absorption du calcium alimentaire par le tube digestif ainsi qu’à la calcification des os.
La vitamine C stimule la synthèse des fibres collagènes par les ostéoblastes et la
différenciation des ostéoblastes en ostéocytes. Les vitamines K et B12 jouent
également un rôle dans la synthèse des protéines osseuses tandis que la vitamine A
stimule l’activité cellulaire des ostéoblastes.

5.4.3. Hormones
Au cours de l’enfance, l’hormone de croissance (GH) joue un rôle clé en
stimulant la croissance et le développement des os. De l’enfance à l’âge adulte, cette
hormone favorise la croissance des os en longueur en stimulant la multiplication des
cellules formant le cartilage de conjugaison. Chez l’adulte, la même hormone stimule la
croissance en largeur des os en stimulant la génération de nouveaux ostéoblastes au
niveau du périoste et de l’endoste.

À la puberté, les organes reproducteurs, les ovaires chez la femme et les


testicules chez l’homme, commencent à sécréter les hormones sexuelles. Les
œstrogènes et les androgènes (testostérone) ainsi produits sont responsables de la
soudaine poussée de croissance qui survient à l’adolescence.

Cependant, l’augmentation progressive de la concentration d’œstrogènes,


autant chez la femme que chez l’homme, est éventuellement responsable de la
calcification du cartilage de conjugaison. Cette étape marque la fin de la croissance
des os en longueur. Habituellement, les os cessent de croître en longueur plus tôt chez
la femme que chez l’homme en raison des taux plus élevés d’œstrogènes dans
l’organisme féminin.

6. HOMÉOSTASIE DU CALCIUM

Le calcium joue plusieurs rôles clés dans l’organisme. Par exemple, la transmission normale des
influx électriques et la contraction des cellules musculaires reposent principalement sur une
concentration précise de calcium dans le sang et le liquide interstitiel. De plus, la coagulation du sang
et le déroulement normal de nombreuses réactions chimiques (enzymatiques) dépendent aussi du
calcium.

On appelle calcémie la concentration de calcium mesurée dans le sang. Cette dernière est
rigoureusement contrôlée et maintenue normale par des mécanismes de rétroaction négative (voir
section 3.2.2, chapitre 2 – Homéostasie, livre 1).

6.1. RÔLE DES OS DANS L’HOMÉOSTASIE DU CALCIUM


Les os du squelette forment un réservoir de calcium. Ils emmagasinent environ 99 % du
calcium présent dans le corps humain. La calcémie est maintenue normale en modifiant la
vitesse de résorption du tissu osseux et la vitesse de formation et de calcification du tissu
osseux selon les besoins.
113
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

En effet, une baisse de la calcémie entraîne la stimulation de la résorption osseuse par les
ostéoclastes. Ce processus permet de dégrader une petite quantité d’os et de libérer le calcium
osseux dans le plasma sanguin. À mesure que le calcium est libéré dans le plasma, la
calcémie augmente et retourne à une concentration homéostasique.

Inversement, une augmentation de la calcémie entraîne la stimulation de la calcification


osseuse. Ce processus permet d’utiliser le surplus de calcium pour calcifier le tissu osseux et
ainsi emmagasiner le calcium pour un usage futur. À mesure que le calcium est emmagasiné
dans le tissu osseux, la calcémie diminue et retourne à une concentration homéostasique.

6.2. RÉGULATION HORMONALE DE LA CALCÉMIE


Les taux de résorption osseuse et de calcification du tissu osseux sont principalement
contrôlés par deux hormones, soit la parathormone (PTH) et la calcitonine (CT).
La diminution de la concentration de calcium dans le sang stimule la sécrétion de PTH par les
glandes parathyroïdes situées au niveau du cou. Cette hormone stimule l’activité des
ostéoclastes qui, par leur action de résorption du tissu osseux, libèrent des ions de calcium
dans la circulation et aident à augmenter la calcémie. De retour à une valeur normale, la
calcémie cesse de stimuler la sécrétion de la PTH (rétroinhibition) et la résorption osseuse
cesse momentanément.
À l’inverse, l’augmentation de la concentration de calcium dans le sang stimule la
sécrétion de CT par la glande thyroïde située au niveau du cou. Cette hormone stimule l’activité
des ostéoblastes qui, par leur action de construction du tissu osseux, permet d’emmagasiner le
calcium sanguin en favorisant la calcification de la matrice osseuse. La mise en réserve du
calcium sanguin dans le tissu osseux permet de diminuer la calcémie. De retour à une valeur
normale, la calcémie cesse de stimuler la sécrétion de CT (rétro inhibition) et la calcification
osseuse cesse momentanément.

7. RELIEFS OSSEUX

Les os présentent de nombreux reliefs structuraux ayant diverses fonctions spécifiques. Parmi
ces dernières, les reliefs osseux peuvent former des points d’attaches musculaires ou ligamentaires,
des articulations ou encore permettre le passage de nerfs et de vaisseaux sanguins. Les reliefs
osseux sont classifiés en deux grandes catégories, soit les dépressions et les ouvertures ainsi que les
protubérances osseuses.

7.1. DÉPRESSIONS ET OUVERTURES


Les dépressions sont des creux observés à la surface ou à l’intérieur des os alors que les
ouvertures représentent les cavités traversant l’os. De façon générale, les dépressions et les
ouvertures permettent le passage de tissus mous tels les vaisseaux sanguins, les nerfs, les
ligaments et les tendons. Ils forment aussi les articulations (voir tableau 3.1).
114
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

Tableau 3.1 Dépressions et ouvertures

Dépressions/ouvertures Description

Conduit/canal Passage en forme de tube traversant un os.

Dépression située à la surface d’un os; forme souvent une surface


Fosse
articulaire.
Rainure servant à loger les vaisseaux sanguins, les nerfs, les tendons
Sillon
et les ligaments.
Cavité située à l’intérieur d’un os dont les parois sont recouvertes d’une
Sinus
membrane muqueuse.
Ouverture étroite des os où passent les vaisseaux sanguins, les nerfs
Fente
et les tendons.
Large ouverture permettant le passage de vaisseaux sanguins, nerfs
Foramen
ou ligaments.

7.2. PROTUBÉRANCES OSSEUSES


Une protubérance est une excroissance naturelle d’un os. Il existe différents types de
protubérances. Certaines d’entre elles jouent un rôle sur le plan des articulations en formant
une surface articulaire, alors que d’autres servent de point d’ancrage aux tendons et aux
ligaments (voir tableau 3.2).

Tableau 3.2 Protubérances osseuses

Protubérances Description Exemples


Facettes articulaires des
Facette Surface plane et lisse
vertèbres
Ligne Rebord moins proéminent qu’une crête Ligne âpre du fémur

Crête Rebord proéminent Crête iliaque

Condyle Éminence articulaire volumineuse et arrondie Condyle fémoral

Épicondyle Éminence située au-dessus d’un condyle Épicondyle huméral

Tubercule Petit nodule arrondi Tubercule trapézien


Processus Excroissance pointue et mince, nettement détachée Processus épineux des
épineux de l’os vertèbres
Saillie volumineuse, arrondie et généralement
Tubérosité Tubérosité ischiatique
rugueuse
Saillie volumineuse présente seulement sur le
Trochanter Grand trochanter
fémur
Tête Saillie articulaire arrondie Tête fémorale
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

®
8. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SYSTÈME OSSEUX
®
Le MSC n’a pas d’effet direct sur le système osseux. Cependant, les effets bénéfiques du massage
sur les systèmes nerveux, endocrinien et musculaire aideront à maintenir l’homéostasie du tissu
osseux.

9. CONDITIONS ET PATHOLOGIES AFFECTANT LE SYSTÈME OSSEUX

9.1. PÉRIOSTITE
Description : Inflammation de la membrane du tissu conjonctif enveloppant la diaphyse
des os longs.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur extrême au toucher et au mouvement.
Étiologie : Causée par la compression et la traction musculaire répétitive sur le
périoste.
Facteurs de risque : Exercices physiques comportant des mouvements répétitifs tels que le
jogging, la danse aérobique et la marche en montagne. Le port de
chaussures à talons hauts représente aussi un facteur de risque pour la
périostite.
Prévention : Échauffement musculaire adéquat avant l’exercice, pratique d’exercices
adaptés à la physionomie de chacun, port de chaussures appropriées à
l’exercice ou à talon bas.
Traitement médical (selon l’avis du médecin traitant) :
Suspendre l’activité physique pour quelque temps, repos, AINS, glace ou
chaleur selon le cas.
®
Massage : Les périostites représentent des CI conditionnelles au MSC .
En phase d’inflammation aiguë : Les manœuvres ne s’appliquent qu’en proximal de la région
atteinte. On favorisera alors les effleurages, les vibrations, les foulages légers et les drainages
appliqués sans grande profondeur, mais répétés de nombreuses fois. L’objectif principal est
d’assouplir et de décongestionner les tissus, de favoriser le drainage du liquide inflammatoire et
d’aider à diminuer la perception de la douleur.
En phase d’inflammation post aiguë et pour les périostites chroniques : Les manœuvres
s’appliquent d’abord en proximal et localement puis, éventuellement, en distal. Favoriser les
pétrissages, les frictions, les foulages, les élongations et les drainages afin de stimuler la
revascularisation, la réparation des tissus affectés, le transit des déchets métaboliques, la
souplesse des tissus et, ainsi, d’aider à rétablir l’amplitude de mouvement. Toujours respecter
le seuil de douleur du client.

9.2. HYPERCYPHOSE
Description : Exagération de la courbure de la colonne vertébrale au niveau dorsal.
Symptômes et
caractéristiques : Tensions et/ou douleurs musculaires au niveau des rhomboïdes et des
pectoraux.
Étiologie : Généralement associée à l’étirement chronique des rhomboïdes et des
trapèzes moyens et/ou à la contraction des pectoraux. Peut-être congénital
ou postural.
116
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

Facteurs de risque : Mauvaise posture, travail de bureau répétitif dans un environnement non
ergonomique, prédisposition génétique.
Prévention : Exercices visant à étirer les pectoraux et à renforcer les muscles du dos.

Traitement médical : Aucun.


®
Massage : L’hypercyphose représente une CI conditionnelle au MSC .

Assurer une bonne position Favoriser le massage des pectoraux afin d’en augmenter la souplesse
sur la table, ex : mettre des (foulages, élongations, frictions) et de permettre la rétraction des
coussins sous les épaules rhomboïdes. De plus, favoriser le travail péri-articulaire des épaules en
rotation externe afin d’augmenter la souplesse articulaire et d’étirer les
pectoraux.
À noter : Le travail péri-articulaire est une CI en présence d’hyperlaxité articulaire.

9.3. HYPERLORDOSE LOMBAIRE/HYPERLORDOSE CERVICALE


Description : Exagération de la courbure de la colonne vertébrale au niveau lombaire
et/ou cervical.
Symptômes et
caractéristiques : Souvent associée à des douleurs et/ou à tensions musculaires au niveau
des muscles lombaires et/ou cervicaux.
Étiologie : Raccourcissement de certains muscles posturaux associé à l’élongation de
leurs antagonistes. Peut aussi être congénital.
Facteurs de risque : Mauvaise posture, travail de bureau répétitif, position debout sur de
longues périodes, obésité, prédisposition génétique.
Prévention : Maintenir une bonne posture, favoriser des exercices visant à étirer les
muscles postérieurs des régions lombaire et cervicale et tonifier les muscles
antérieurs de la région abdominale.
Traitement médical : S/O
Massage : L’hyperlordose lombaire et cervicale représente une CI conditionnelles au
®
MSC .
Positionnement : serviette sous le Hyperlordose lombaire : Favoriser le massage des muscles lombaires afin
bassin ou aux clavicules (Sur le ventre) d’en augmenter la souplesse (foulages, élongations, frictions). De plus,
Sur le dos : coussins au cou et favoriser le travail péri-articulaire des articulations coxales afin d’augmenter
lombaire la souplesse articulaire et d’étirer les muscles qui s’y rattachent.
Hyperlordose cervicale : Favoriser le massage des muscles cervicaux
postérieurs afin d’en augmenter la souplesse (main rabot cervicale,
pétrissage de la nuque). De plus, favoriser l’élongation cervicale, afin
d’augmenter la souplesse articulaire et d’étirer les muscles paravertébraux
cervicaux.
À noter : Le travail péri-articulaire est une CI en présence d’hyperlaxité
articulaire.
117
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

9.4. BOSSE DE BISON


Description : Amas fibreux ou cellulitique habituellement localisé à la jonction cervico-
dorsale.
Symptômes et
caractéristiques : Tension ou raideur musculaire, sensation de brûlure et de fatigue à la base
de la nuque. On observe un manque de souplesse et de la congestion
tissulaire là où la région est affectée.
Surtout de l'inconfort
Étiologie : Engendrée par le manque de souplesse, de mouvement et par la
congestion tissulaire.
Facteurs de risque : Mauvaise posture, travail de bureau répétitif (tête trop souvent penchée
vers l’avant), surplus de poids.
Prévention : Maintenir une bonne posture, maintenir un poids santé, pratiquer des
étirements et des exercices doux et réguliers afin d’entretenir le mouvement
et maintenir la souplesse des tissus.
Traitement médical : S/O
®
Massage : Les bosses de bison représentent des CI conditionnelles au MSC .
Alors que le massage aidera à rétablir la souplesse et à réduire la
congestion des tissus, le thérapeute devra adapter la profondeur des
manœuvres afin de respecter le seuil de douleur de son client.
Favoriser les manœuvres telles que la main rabot cervicale, les pétrissages
de la nuque, les frictions ulnaires, les foulages et les drainages. Le palper-
rouler effectué de part et d’autre de la colonne est particulièrement indiqué
pour assouplir les tissus, défaire les adhérences entre les plans tissulaires
superficiels et favoriser le transit des déchets métaboliques.

9.5. OSTÉOPOROSE
Description : Dégénérescence progressive du tissu osseux résultant en une grande
fragilité du squelette et des changements posturaux.
Symptômes et
caractéristiques : Généralement asymptomatique, mais peut causer de la douleur, des
difformités articulaires et augmenter l’incidence de fracture osseuse.
Étiologie : L’ostéoporose est causée par un taux plus important de décalcification, de
résorption osseuse et d’élimination du calcium sanguin qu’un taux de
production et de calcification du tissu osseux et d’absorption du calcium
alimentaire.
Facteurs de risque : Âge, sexe féminin, sédentarité, carence d’oestrogène suivant la
ménopause, hypocalcémie et/ou déficience en vitamine D, consommation
excessive de caféine et/ou d’alcool, tabagisme, prédisposition génétique.
Prévention : Programme d’exercices réguliers favorisant la coordination, l’équilibre et la
tonification musculaire, régime alimentaire adéquat, suppléments
alimentaires riches en calcium et en vitamine D.
Traitement médical (selon l’avis du médecin traitant) : Hormonothérapie, en particulier pour les
femmes ménopausées, calcitonine, biphosphonate, suppléments
alimentaires riches en calcium et en vitamine D.
118
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

®
Massage : L’ostéoporose représente une CI conditionnelle au MSC . L’utilisation de
Demander si la condition est contrôlée manœuvres atteignant une grande profondeur et les manœuvres
- Prise de suppléments? engendrant un stress physique sur les os, comme les compressions
- Exercices physiques actifs? thoraciques, sont contre-indiquées chez les clients souffrant d’ostéoporose.
Toutefois, le thérapeute favorisera le massage de relaxation et les
manœuvres augmentant la souplesse articulaire (travail péri-articulaire).

9.6. FRACTURE
Description : Une fracture est une rupture de la continuité d’un os.
Symptômes et
caractéristiques : Mobilité anormale de l’os atteint, déformation, hémorragie interne (et
possiblement externe si la fracture est ouverte), inflammation, œdème,
douleur, ecchymose, etc.
Étiologie : Les fractures varient grandement en fonction de leur gravité, de leur forme
et du type de trait formé. Dans le cas d’une fracture de stress, un os peut se
fracturer sans rupture apparente. Cependant, une série de fissures
microscopiques atteignent le tissu osseux.
Facteurs de risque : Accident, chute, ostéoporose, entraînement physique intense et répété.
Traitement médical (selon l’avis du médecin traitant) : Varie en fonction de l’âge de l’individu,
du type de fracture et de l’os atteint. Le traitement vise le réalignement des
fragments osseux (réduction) et le rétablissement des fonctions de l’os
(fusion) par immobilisation (plâtre, attelle, plaques métalliques et vis, etc.).
Par la suite, on observe une période de consolidation où l’os réparé est
encore fragile.
®
Massage : Les fractures représentent une CI conditionnelle au MSC .
Toutes régions compensatoires En phase inflammatoire aiguë et en présence d’un plâtre : Appliquer les
méritent d'être traitées manœuvres en proximal de la fracture afin de stimuler le drainage du liquide
inflammatoire et réduire la perception de la douleur. Masser les muscles
compensatoires. De plus, favoriser le massage de relaxation afin d’aider à
réduire la perception de douleur et favoriser l’activité du SNA
parasympathique stimule la réparation des tissus.
En phase post aiguë et après avoir retiré le plâtre : Les manœuvres
s’appliquent d’abord en proximal et localement puis, éventuellement, en
distal. Les manœuvres telles que les effleurages, pétrissages doux,
tapotements, foulages, drainages et le travail péri-articulaire sont indiquées
afin de favoriser la circulation sanguine, la souplesse des tissus et
d’augmenter l’amplitude de mouvement. Toujours respecter le seuil de
douleur du client.

Règle générale :

Pour les membres supérieurs :


Fusion : Requiert de 3 à 6 semaines
Consolidation : Requiert de 6 à 12 semaines

Pour les membres inférieurs :


Fusion : Requiert de 6 à 12 semaines
Consolidation : Requiert de 12 à 24 semaines
119
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

10. VUE D’ENSEMBLE

L’homéostasie de l’organisme est un état d’équilibre dynamique qui requiert la participation de tous
les systèmes du corps. À cet effet, voici un aperçu de l’interaction du système osseux avec les autres
systèmes de l’organisme :

Interaction du système osseux avec le système musculaire


 Le système osseux fournit le calcium nécessaire à la contraction musculaire.
 Le système osseux agit tel un levier lors d’un mouvement engendré par la contraction musculaire.
 La traction musculaire sur les os aide à augmenter la force des os et à définir leur forme des os.

Interaction du système osseux avec le système cardiovasculaire


 La moelle osseuse rouge donne naissance aux cellules sanguines.
 La matrice osseuse met en réserve les surplus de calcium requis à l’activité du muscle cardiaque.
 Le système cardiovasculaire transporte l’oxygène et les nutriments nourrissant les cellules
osseuses et collecte les déchets métaboliques qu’elles génèrent.

Interaction du système osseux avec le système tégumentaire


 Le système osseux offre un soutient pour les organes du corps, incluant la peau.
 La peau fournit le précurseur de la vitamine D nécessaire à l’absorption et à la fixation du calcium.

Interaction du système osseux avec le système nerveux


 Le système osseux protège l’encéphale et la moelle épinière.
 Le système osseux fournit le calcium nécessaire à la transmission des influx nerveux.
 Les nerfs innervent les os et les capsules articulaires assurant la sensibilité des articulations.

Interaction du système osseux avec le système respiratoire


 La cage thoracique protège les poumons alors que le système respiratoire fournit l’oxygène aux
cellules osseuses et élimine le CO2 qu’elles produisent.

Interaction du système osseux avec le système endocrinien


 Le système osseux apporte une certaine protection aux glandes et aux tissus endocriniens.
 Les hormones contrôlent la fixation et la sécrétion de calcium.
 Les hormones stimulent la croissance et la maturation des os longs.
 Les hormones produites par les gonades, ou organes reproducteurs, influent sur la forme des os
et initie la calcification de la plaque de cartilage de conjugaison.

Interaction du système osseux avec le système digestif


 Le système osseux apporte une certaine protection au foie, aux intestins et aux autres organes
pelviens.
 Le système digestif fournit les nutriments nécessaires pour maintenir les os en santé.
 Le foie poursuit la transformation du précurseur de la vitamine D.

Interaction du système osseux avec le système lymphatique et immunitaire


 Le système osseux apporte une certaine protection aux tissus et organes lymphatiques.
 La moelle osseuse rouge est responsable de la génération des globules blancs du sang, lesquels
sont responsables des réactions immunitaires.
 Les cellules du système immunitaire protègent l’organisme contre les agents pathogènes.

Interaction du système osseux avec le système urinaire


 Le système osseux protège la vessie et les autres organes pelviens.
 Le système urinaire active le précurseur de la vitamine D nécessaire à la fixation du calcium et
élimine les déchets métaboliques.
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®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

11. QUESTIONS DE RÉVISION

1. Nommez les principales fonctions du système osseux.


Protection, mouvement, réserve d'énergie, soutien, formation des cellules sanguines, réserve de minéraux
2. Nommez les quatre types de cellules osseuses et identifiez leurs fonctions respectives.
Ostéogéniques (cellules souches) --> ostéoblastes (bâtisseuses) --> ostéocytes (cellule ostéoblaste mature, maintien le tissu), ostéoclastes (casseuses, regénèrent)
3. Identifiez un type de fibre composant la matrice du tissu osseux.
Fibres de collagène
4. Qu’est-ce qu’un ostéon?
Unité structurale qui compose l'os compact
5. Quel type d’os est composé d’ostéons?
Os compact
6. Quelles sont les caractéristiques structurales d’un ostéon? Composé d'ostéocytes emprisonnés entre des lamelles osseuses.
La partie centrale est traversée d'un canal abritant des vaisseaux sanguins et lymphatiques, des nerfs et du tissu conjonctif
7. Où retrouve-t-on l’os spongieux?
Sous la couche de tissu osseux compact des os courts, plats, sésamoïdes et irréguliers
8. Qu’est-ce que le cartilage de conjugaison?
Entre la diaphyse et l'épiphyse. Représente la métaphyse chez la personne en croissance. Elle permet à la diaphyse de s'allonger
9. Expliquez pourquoi les os cessent de grandir en longueur au début de l’âge adulte.
Augmentation de la concentration d'œstrogène dans le sang favorise la calcification des cartilages de conjugaison
10. Quel est le rôle de l’hormone de croissance sur l’os?
Rôle clé en stimulant la croissance et le développement des os : enfance en longueur, adulte en largeur
11. Identifiez les deux minéraux les plus abondants de la matrice osseuse calcifiée.
Calcium et phosphore
12. Identifiez trois vitamines jouant un rôle important dans le processus de formation du tissu
osseux. Vitamines D, C et A
13. Comment les os contribuent-ils à l’homéostasie du calcium?
En emmagasinant (ostéoblastes) ou en libérant (ostéoclastes) du calcium dans le sang selon le déséquilibre perçu
14. Quel est le rôle de la parathormone dans l’homéostasie du calcium? Quel est le rôle de la
calcitonine dans l’homéostasie du calcium? PTH : stimule les ostéoclastes (libération de calcium)
CT : stimule les ostéoblastes (emmagasinage du calcium)
15. Par rapport au système osseux, quelle attention particulière doit-on porter à un enfant au cours
®
du massage suédois cinétique et pourquoi? Réduire la pression des manœuvres aux cartilages de conjugaison
16. Parmi les reliefs osseux, comment appelle-t-on une rainure servant à loger des vaisseaux
sanguins, des nerfs, des tendons et/ou des ligaments? Sillon
®
17. Quels sont les symptômes associés à une bosse de bison? En MSC , quelles manœuvres
devriez-vous favoriser pour traiter une bosse de bison? Tension, raideur musculaire, sensation de brûlure, fatigue à la base de la
nuque. Manque de souplesse, congestion tissulaire à la région affectée
18. Associez : Manœuvres : main de rabot, pétrissages de la nuque, frictions ulnaires, foulages, drainages, palper-roulers à la colonne

a) Os plat 1) Os du carpe Os court


b) Os long 2) Vertèbre Os irrégulier

c) Os sésamoïde 3) Scapula Os plat


d) Os court 4) Fémur Os long
e) Os irrégulier 5) Patella Os sésamoïde
121
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système osseux

12. BIBLIOGRAPHIE

Adams, V. et coll, « Merveilles et secrets du corps humain », Sélection du Reader’s Digest, 1989,
Montréal, 336 p.
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Kapit, W. et L.M. Elson, L’anatomie à colorier, 3 édition, Canada, Edisem/Maloine, 2004, 198 p.

Larousse, Grand atlas du corps humain : description, fonctions, pathologies, Paris, Larousse, 1996,
240 p.
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Marieb, E.N. Anatomy & Physiology Coloring Workbook: A Complete Study Guide, 6 édition, San
Franscisco, Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 350 p.
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Marieb, E.N., Essentials of Human Anatomy & Physiology, 6 édition, San Francisco,
Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 558 p.
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Mattson Porth, C. et M.P. Kunert, Pathophysiology: Concepts of altered health states, 6 édition,
Philadelphia, 2002, 1525 p.
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Premkumar, K., The massage connection: Anatomy and Physiology, 2 édition, Baltimore, Lippincott
Williams & Wilkins, 2004, 677 p.

Rattray, F. et L. Ludwig, Clinical Massage Therapy: Understanding, Assessing and Treating Over
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70 Conditions, 1 édition, Toronto, Talus Incorporated, 2000, 1178 p.
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Tortora, G.J. et S.R. Grabowski, Principes d’anatomie et de physiologie, 9 édition, Québec, Éditions
du Renouveau Pédagogique Inc., 2001, 1121 p.

Yates, J., A Physician’s Guide to Therapeutic Massage: Its physiological effects and treatment
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applications, Massage Therapists’ Association of British Columbia, 2 édition, Vancouver, Karyo
Communications, 1990, 99 p.
123
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

Chapitre 4

SYSTÈME ARTICULAIRE
124
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire
125
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

Table des matières


1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE ................................................................................................. 127

2. INTRODUCTION............................................................................................................................. 127

3. CLASSIFICATION DES ARTICULATIONS.................................................................................... 127

3.1. CLASSIFICATION STRUCTURALE ............................................................................................. 128


3.1.1. Articulations fibreuses ......................................................................................... 128
3.1.2. Articulations cartilagineuses................................................................................ 128
3.1.3. Articulations synoviales ....................................................................................... 128
3.2. CLASSIFICATION FONCTIONNELLE DES ARTICULATIONS ........................................................... 128
3.2.1. Synarthroses ....................................................................................................... 128
3.2.2. Amphiarthroses ................................................................................................... 130
3.2.3. Diarthroses .......................................................................................................... 130
4. ORGANISATION DES ARTICULATIONS SYNOVIALES .............................................................. 131

4.1. CAPSULE ARTICULAIRE .......................................................................................................... 131


4.1.1. Couche externe de la capsule articulaire ............................................................ 131
4.1.2. Couche interne de la capsule articulaire ............................................................. 131
4.1.3. Liquide synovial................................................................................................... 131
4.2. CARTILAGE ARTICULAIRE ....................................................................................................... 133
4.3. MUSCLES SQUELETTIQUES ET TENDONS ................................................................................ 133
4.4. LIGAMENTS ........................................................................................................................... 133
4.5. BOURSES ............................................................................................................................. 133
4.6. FIBROCARTILAGES ................................................................................................................ 134
4.7. STRUCTURES ARTICULAIRES EN RÉSUMÉ ............................................................................... 134
4.7.1. Facteurs favorisant le mouvement des articulations synoviales ......................... 134
4.7.2. Facteurs limitant le mouvement des articulations synoviales ............................. 134
5. TYPES D’ARTICULATIONS SYNOVIALES................................................................................... 134

5.1. ARTICULATION PLANE ............................................................................................................ 135


5.2. ARTICULATION À CHARNIÈRE ................................................................................................. 136
5.3. ARTICULATION À PIVOT .......................................................................................................... 136
5.4. ARTICULATION ELLIPSOÏDALE ................................................................................................. 136
5.5. ARTICULATION EN SELLE ....................................................................................................... 136
5.6. ARTICULATION SPHÉROÏDE .................................................................................................... 136

6. DÉNOMINATION DES MOUVEMENTS ......................................................................................... 137

6.1. FLEXION ET EXTENSION ......................................................................................................... 137


6.2. ABDUCTION ET ADDUCTION .................................................................................................... 137
6.3. ROTATION ............................................................................................................................ 137
6.4. CIRCUMDUCTION................................................................................................................... 140
126
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

6.5. SUPINATION ET PRONATION ................................................................................................... 140


6.6. INVERSION ET ÉVERSION ....................................................................................................... 141
6.7. ANTÉVERSION ET RÉTROVERSION ......................................................................................... 141
®
7. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SYSTÈME ARTICULAIRE .............................. 141

8. CONDITIONS ET PATHOLOGIES AFFECTANT LES ARTICULATIONS .................................... 141

8.1. TENDINITE ............................................................................................................................ 142


8.2. BURSITE ............................................................................................................................... 142
8.3. ENTORSE ............................................................................................................................. 143
8.4. HERNIE DISCALE ................................................................................................................... 143
8.5. ARTHRITE ............................................................................................................................. 144
8.6. ARTHROSE ........................................................................................................................... 145
8.7. HYPERLAXITÉ ARTICULAIRE ................................................................................................... 145

9. QUESTIONS DE RÉVISION ........................................................................................................... 146


127
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE

Ce chapitre nous permettra d’identifier les différents types d’articulations du corps, les structures
tissulaires formant les articulations synoviales, les variations structurales des articulations synoviales
ainsi que les mouvements permis par ces dernières. Nous terminerons ce chapitre avec l’étude des
®
effets physiologiques du MSC sur les articulations, une description de certaines conditions et
pathologies articulaires affectant les fonctions normales des articulations et les informations
nécessaires afin d’adapter votre massage lorsqu’un client est atteint d’une de ces conditions ou
pathologies.

Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :

 Définir le terme « articulation »;


 Identifier les critères distinguant la classification structurale de la classification fonctionnelle;
 Identifier les types d’articulations formant les classifications structurale et fonctionnelle et donner
des exemples pour chaque catégorie;
 Décrire les éléments composant une articulation synoviale et identifier leurs fonctions respectives;
 Décrire les mouvements permis par les articulations synoviales;
®
 Décrire et expliquer les effets physiologiques du MSC sur le système articulaire;
 Décrire les pathologies articulaires présentées dans ce chapitre;
®
 Identifier et comprendre les indications et les contre-indications au MSC pour les conditions et les
pathologies affectant les articulations telles qu’elles sont présentées dans ce chapitre.
Ligaments : relient 2 os
Tendons : relient muscles à os

2. INTRODUCTION

Le système articulaire est formé des os, des muscles et d’une variété de structures de tissus
conjonctifs interagissant sur le plan des articulations. L’agencement spécifique de ces éléments
favorise la mobilité et la souplesse des articulations tout en assurant leur stabilité et leur résistance.

Une articulation se définit comme l’ensemble des éléments par lesquels les os s’unissent les uns
les autres. Les articulations accomplissent deux fonctions principales dans le corps. D’une part, elles
sont responsables de relier les os du corps afin de former le squelette. D’autre part, elles permettent
à la majorité des os du squelette de bouger, dans une ou plusieurs directions, de façon à générer le
mouvement du corps ou de ses composantes.

3. CLASSIFICATION DES ARTICULATIONS

On retrouve plus de 250 articulations dans le corps. Certaines permettent une grande liberté de
mouvement, d’autres, un mouvement limité, et d’autres, aucun mouvement perceptible. Les os de
certaines articulations sont enveloppés et retenus par une gaine de tissu conjonctif alors que les os
des autres articulations sont reliés par du cartilage ou du tissu conjonctif fibreux.

Pour faciliter l’étude des nombreuses articulations du corps, celles-ci sont classifiées en deux
familles. La première, nommée classification structurale, regroupe les articulations en fonction de leur
anatomie. La deuxième classification, nommée classification fonctionnelle, regroupe les articulations
en fonction de leur physiologie.
128
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

3.1. CLASSIFICATION STRUCTURALE


La classification structurale regroupe les articulations en fonction du type de tissu
conjonctif reliant les os. Selon cette classification, nous retrouvons trois catégories
d’articulation, soit les articulations fibreuses, cartilagineuses et synoviales (voir figure 4.1 et
tableau 4.1).

3.1.1. Articulations fibreuses


Les articulations fibreuses sont caractérisées par la présence de tissu conjonctif
fibreux reliant les os d’une articulation. Riche en fibres collagènes, le tissu conjonctif
fibreux favorise la stabilité et la résistance de l’articulation. Typiquement, ces
articulations ne permettent aucun mouvement perceptible.

Parmi les articulations fibreuses du corps, nous retrouvons les sutures crâniennes,
les articulations entre le cartilage de conjugaison et le tissu osseux d’un os long
(épiphyses, diaphyse) et celles entre les mâchoires et les dents.

3.1.2. Articulations cartilagineuses


Les articulations cartilagineuses sont caractérisées par la présence de cartilage
reliant les os d’une articulation. Le cartilage unit les surfaces osseuses, créant ainsi des
surfaces congruentes et assurant, tout comme le tissu conjonctif fibreux, la stabilité de
l’articulation. Les articulations cartilagineuses permettent généralement un peu de
mouvement, bien que certaines ne permettent aucun mouvement perceptible.

Parmi les articulations cartilagineuses du corps, nous retrouvons les articulations


sterno-costales et intervertébrales ainsi que la symphyse pubienne.

3.1.3. Articulations synoviales


Les articulations synoviales sont caractérisées par la présence d’un espace libre
entre les os ainsi que d’une capsule articulaire enveloppant les extrémités des os
formant l’articulation. L’espace libre entre les os d’une articulation synoviale est appelé
« cavité synoviale ». Cette dernière est remplie de liquide synovial responsable de
lubrifier, de nourrir et de protéger les composantes articulaires. L’anatomie des
articulations synoviales permet une grande amplitude de mouvement.

Parmi les articulations synoviales du corps, nous retrouvons les articulations de


l’épaule, du coude, de la hanche, du genou ainsi que les articulations
interphalangiennes.

3.2. CLASSIFICATION FONCTIONNELLE DES ARTICULATIONS


La classification fonctionnelle regroupe les articulations selon l’amplitude de mouvement
qu’elles permettent. Cette classification nous permet d’identifier trois catégories d’articulation,
soit les synarthroses, les amphiarthroses et les diarthroses (voir figure 4.1 et tableau 4.1).

3.2.1. Synarthroses
Les synarthroses sont des articulations stables ne permettant aucun mouvement
perceptible. Il est à noter que toutes les articulations fibreuses et quelques articulations
cartilagineuses sont des synarthroses.

Parmi les synarthroses du corps, nous retrouvons les sutures crâniennes, les
articulations entre le cartilage de conjugaison et le tissu osseux d’un os long
(épiphyses, diaphyse) et les articulations entre les mâchoires et les dents.
129
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

Figure 4.1 Types d’articulation


130
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

Tableau 4.1 Classification structurale et fonctionnelle des articulations

CLASSIFICATION STRUCTURALE Type de tissu


Type Description Exemples

- Suture crânienne
Les os sont unis par du tissu conjonctif fibreux;
- Cartilage de conjugaison
1. Fibreuse Aucune cavité articulaire ne sépare les os de
- Articulation entre les
l’articulation.
mâchoires et les dents

Les os sont unis par du cartilage hyalin ou fibreux; - Articulation intervertébrale


2. Cartilagineuse Aucune cavité articulaire ne sépare les os de - Symphyse pubienne
l’articulation. - Articulation sterno-costale
- Articulation de l’épaule, de
Les os de l’articulation sont unis par une capsule
la hanche, du coude
3. Synoviale articulaire; Une cavité articulaire sépare les os de
- Articulations
Capsule : tissu conjonctif l’articulation.
interphalangiennes, etc.
CLASSIFICATION FONCTIONNELLE Amplitude de mouvement permise
Type Description Exemples

- Suture crânienne
Articulation ne permettant aucun mouvement
1. Synarthrose - Cartilage de conjugaison
d’importance.
- Ligne épiphysaire
- Articulation tibio-fibulaire
distale
2. Amphiarthrose Articulation permettant un peu de mouvement. - Articulation intervertébrale
- Symphyse pubienne
- Articulation sterno-costale
- Articulation de l’épaule, de
Articulation permettant une grande amplitude de la hanche, du coude
3. Diarthrose
mouvement. - Articulations
interphalangiennes, etc.

3.2.2. Amphiarthroses
Les amphiarthroses sont des articulations permettant un peu de mouvement. Il est
à noter que la plupart des articulations cartilagineuses du corps et quelques
articulations fibreuses sont des amphiarthroses.

Parmi ce type d’articulation, nous retrouvons les articulations intervertébrales, la


symphyse pubienne, les articulations tibio-fibulaires distales et sterno-costales.

3.2.3. Diarthroses
Les diarthroses sont des articulations permettant une grande amplitude de
mouvement. Il est à noter que toutes les diarthroses sont des articulations synoviales et
vice-versa. En créant un espace libre entre les surfaces articulaires, la cavité synoviale
augmente la liberté de mouvement des os et permet donc une grande amplitude de
mouvement.

Les articulations gléno-humérale (épaule), huméro-ulnaire (coude), coxo-fémorale


(hanche), fémoro-tibiale (genou), intercarpiennes et interphalangiennes ne sont que
quelques exemples de diarthroses.
131
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

À noter, les diarthroses sont prédominantes sur le plan du squelette


appendiculaire, c’est-à-dire entre les os formant les membres supérieurs et inférieurs,
là où la mobilité est importante. Au contraire, les synarthroses et les amphiarthroses
sont prédominantes sur le plan du squelette axial, c’est-à-dire entre les os formant le
tronc et le crâne, là où la stabilité des structures et la protection des organes internes
sont primordiales.

4. ORGANISATION DES ARTICULATIONS SYNOVIALES


Le type et l’organisation précise des éléments structuraux composant les articulations synoviales
permettent la mobilité et la souplesse tout en assurant la stabilité. Ces caractéristiques sont
nécessaires afin de prévenir les blessures et l’usure articulaire liées aux mouvements répétitifs. À cet
effet, chacune des nombreuses structures articulaires présente une fonction spécifique. Parmi ces
structures, la capsule articulaire, le cartilage articulaire, les ligaments, les muscles squelettiques, les
tendons et les bourses font partie intégrante de chaque articulation synoviale (figure 4.2).

Voici une brève description de ces structures et de leurs fonctions :

4.1. CAPSULE ARTICULAIRE


Les os d’une articulation synoviale sont retenus par la capsule articulaire. Cette dernière
forme un solide manchon de tissu conjonctif autour des extrémités osseuses formant
l’articulation et délimite la cavité synoviale. La capsule articulaire est formée de deux couches
de tissu, soit une couche externe et une couche interne.

4.1.1. Couche externe de la capsule articulaire Couche conjonctive


La couche externe de la capsule articulaire est aussi appelée capsule fibreuse, car
elle est composée de tissu conjonctif fibreux, très riche en fibres collagènes. Cette
capsule est fermement ancrée dans le périoste des os de l’articulation. La constitution
souple mais résistante de la couche externe permet le mouvement des os de
l’articulation tout en stabilisant les structures articulaires.

4.1.2. Couche interne de la capsule articulaire Couche épithéliale


La couche interne de la capsule articulaire est composée d’une membrane
synoviale. Cette membrane de tissu épithélial est responsable de sécréter le liquide
synovial qui s’accumule dans la cavité synoviale. Les mouvements articulaires,
déformant et étirant la membrane synoviale, stimulent la sécrétion et le renouvellement
du liquide synovial.

4.1.3. Liquide synovial


Le liquide synovial, aussi appelé synovie, forme une mince couche lubrifiante
entre les structures intracapsulaires de l’articulation. Ce liquide, riche en eau, en
protéines et en glucides, est visqueux au repos, tout comme un blanc d’œuf, mais se
liquéfie rapidement lorsque l’articulation s’active.

Les fonctions du liquide synovial sont de lubrifier l’articulation, nourrir le cartilage


articulaire et amortir les chocs :
 Lubrifier l’articulation : en réduisant la friction entre les structures articulaires au
cours d’un mouvement.
 Nourrir le cartilage articulaire : puisque ce tissu est non vascularisé, le liquide
synovial transporte l’oxygène et les nutriments vers le cartilage et collecte
lesdéchets métaboliques produits par l’activité métabolique des cellules du
cartilage. Il est à noter que le liquide synovial se renouvelle constamment par
les échanges entre le liquide synovial et les capillaires sanguins de la
membrane synoviale afin d’éviter l’accumulation de déchets métaboliques et la
déplétion de nutriments.
132
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

 Amortir les chocs : Lors de mouvements, les tissus articulaires sont


compressés. Le liquide synovial permet de redistribuer la pression sur
l’ensemble de la surface articulaire plutôt que sur un seul point.

Figure 4.2 Détails d’une articulation synoviale

Application au massage :

Le travail péri-articulaire que nous étudierons au cours de la formation de


®
massage suédois cinétique ont des effets bénéfiques sur les articulations
synoviales.
En effet, ces manœuvres favorisent la sécrétion de liquide synovial, permettant
une meilleure lubrification de l’articulation et une meilleure nutrition du cartilage.
Elles favorisent aussi la souplesse des structures articulaires et l’amplitude de
mouvement.
133
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

Non-vascularité
4.2. CARTILAGE ARTICULAIRE Non-innervé
La surface articulaire des os formant les articulations synoviales est recouverte de
cartilage articulaire. Ce cartilage crée une surface lisse et solide qui protège le tissu osseux.
Tout comme le liquide synovial, le cartilage articulaire absorbe les chocs et réduit la friction au
cours d’un mouvement.

Contrairement à la majorité des autres tissus conjonctifs, le cartilage articulaire est non
vascularisé, non innervé et il ne présente qu’une faible capacité à se régénérer ou à se réparer.
C’est ainsi que le cartilage, endommagé par diverses lésions et/ou par l’âge, reste marqué de
façon irréversible. À long terme, ces dommages peuvent causer de la douleur et une restriction
de l’amplitude de mouvement là où l’articulation est atteinte.

4.3. MUSCLES SQUELETTIQUES ET TENDONS Le muscle va toujours traverser une articulation pour mobiliser une partie du corps
Les muscles squelettiques, responsables de la posture et des mouvements du corps, sont
attachés aux os par les tendons. Ils sont organisés autour d’une articulation, en groupes de
muscles travaillant ensemble pour effectuer un mouvement (synergistes) et en groupes de
muscles s’opposant à un mouvement (antagonistes).

Par exemple, les biceps, les triceps et les deltoïdes sont attachés autour de l’articulation
de l’épaule. Alors que le biceps et le deltoïde antérieur permettent la flexion de l’épaule, les
triceps et le deltoïde postérieur permettent le mouvement opposé, c’est-à-dire l’extension de
l’épaule. Le deltoïde antérieur est un synergiste du biceps puisque tout comme le biceps, le
deltoïde antérieur permet la flexion de l’épaule. Inversement, le biceps est un antagoniste du
triceps puisque ces muscles permettent des mouvements opposés.

Les tendons sont des cordons de tissu conjonctif fibreux qui attachent les muscles
squelettiques aux os. Le tissu conjonctif formant les tendons est très riche en fibres collagènes.
L’organisation de ces fibres en faisceaux parallèles confère une grande solidité aux tendons et
leur permet de résister aux tractions générées par la contraction musculaire et exercées dans
l’axe des fibres collagènes.

4.4. LIGAMENTS
Les ligaments sont des cordons de tissu conjonctif fibreux stabilisant les os d’une
articulation. On retrouve les ligaments tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la capsule articulaire.

Le tissu conjonctif fibreux formant les ligaments est similaire à celui qui forme les tendons,
tous deux très riches en fibres collagènes. De la même façon que pour les tendons, les fibres
des ligaments sont disposées en faisceaux parallèles très denses. Cette organisation permet
de générer un tissu capable de résister à de fortes tractions lorsque ces dernières sont
appliquées dans l’axe des fibres collagènes. De plus, la disposition précise des ligaments
autour d’une articulation permet de renforcer et de stabiliser cette dernière de façon à ne
permettre que les mouvements effectués dans les axes permis.

4.5. BOURSES
Les bourses sont des sacs de tissu conjonctif dont la couche interne est tapissée d’une
membrane synoviale semblable à celle de la capsule articulaire. La membrane synoviale de la
bourse produit la synovie qui emplit cette dernière.

Les bourses forment des coussins qui absorbent les chocs et qui réduisent la friction entre
certaines structures articulaires. On les retrouve, par exemple, entre les os et les ligaments, ou
entre les tendons et la capsule articulaire. Ce système de protection permet de prévenir l’usure
prématurée des structures articulaires.
134
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

Certains tendons sont enveloppés dans des gaines se présentant sous la forme de bourse
allongée. Ces gaines de tendons permettent de réduire la friction sur les tendons au cours du
mouvement. Plusieurs tendons au niveau des poignets et des chevilles sont protégés par de
telles gaines.

4.6. FIBROCARTILAGES Disques entre chaque vertèbre, entre fémur et tibia (ménisques)
Améliore la complémentarité du mouvement
Les fibrocartilages sont des structures formées de cartilages entrecroisés de fibres de
collagène. Ils sont responsables d’augmenter la congruence des extrémités osseuses formant
une articulation afin d’en limiter le mouvement. Par exemple, les ménisques des articulations
fémoro-tibiales (genoux) limitent les mouvements latéraux du fémur et du tibia et empêchent
l’hyperextension du genou. On retrouve également des disques et des bourrelets (labrum)

4.7. STRUCTURES ARTICULAIRES EN RÉSUMÉ

4.7.1. Facteurs favorisant le mouvement des articulations synoviales


Plusieurs facteurs favorisent l’amplitude de mouvement des articulations
synoviales.
Parmi ces derniers, nous retrouvons :
 La présence d’une cavité articulaire;
 La structure et la forme non congruente des os et des structures articulaires;
 La souplesse des tissus articulaires incluant les muscles, les tendons et les
ligaments;
 L’agencement permissif des muscles, des tendons et des ligaments.

4.7.2. Facteurs limitant le mouvement des articulations synoviales


Les articulations synoviales permettent une grande amplitude de mouvement.
Toutefois, afin de prévenir les lésions articulaires, ces mouvements doivent être limités
à une amplitude qui respecte les axes normaux des articulations.

Parmi les facteurs limitant le mouvement des articulations synoviales, nous


retrouvons :
 Les fibres collagènes de la capsule articulaire;
 La force et le degré de tension des ligaments;
 L’agencement, la tonicité et la tension des muscles et des tendons;
 Dans certains cas, l’opposition de tissus mous, en particulier de la graisse;
 La congruence des surfaces articulaires (emboîtement des os, ménisques et
cartilages articulaires).

5. TYPES D’ARTICULATIONS SYNOVIALES

La forme de la surface articulaire d’une articulation détermine la direction et l’amplitude des


mouvements permis. On compte six types d’articulations synoviales, chacun étant défini par la forme
de la surface articulaire. Les types d’articulations synoviales sont les articulations planes, à charnière,
à pivot, ellipsoïdales, en selle et sphéroïdes (figure 4.3).
135
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

5.1. ARTICULATION PLANE


Une articulation synoviale plane est constituée de deux surfaces articulaires plates qui
glissent l’une sur l’autre durant le mouvement (figure 4.3a). Le glissement des surfaces
articulaires est limité par les structures adjacentes.

Ce type d’articulation pourrait être représenté par un livre reposant sur une table, et son
mouvement, par le glissement, sans soulèvement, du livre sur la table. Les articulations
acromio-claviculaires, intercarpiennes et intertarsiennes sont quelques exemples d’articulations
planes.

Figure 4.3 Types d’articulations synoviales

2 surfaces articulaires
plates qui glissent une
sur l'autre durant le
mouvement. Os dont l'extrémité en forme de
condyle (convexe) s'emboîte
dans la cavité elliptique (creux en
forme d'ovale) d'un 2e os.
Permet des mouvements de
flexion et extension, abduction et
adduction

Surface convexe
s'emboîtant sur une
surface concave.
Permet des
mouvements de
flexion et extension

2 os aux extrémités concaves et


s'articulant entre eux.
Mouvements de flexion et
extension, abduction et adduction

pouce

Os tournant autour d'un


axe. Permet des
mouvements de rotation Os à la tête sphérique qui s'emboîte dans
la cavité articulatoire d'un autre os.
Articulation la plus permissive, permet des
mouvements dans tous les axes (flexion et
extension, abduction et adduction, rotation
136
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

5.2. ARTICULATION À CHARNIÈRE


Une articulation synoviale à charnière est constituée d’une surface convexe (en relief)
s’emboîtant dans une surface concave (creuse), telles les structures métalliques retenant une
porte au mur (figure 4.3b). Ces articulations ne permettent que des mouvements de flexion et
d’extension.

Les articulations huméro-ulnaires (coude) et interphalangiennes (doigts) sont des


exemples d’articulations à charnière.

5.3. ARTICULATION À PIVOT


Une articulation synoviale à pivot est constituée d’un os tournant autour d’un axe
(figure 4.3c). Ces articulations ne permettent que des mouvements de rotation (incluant la
pronation et la supination permises au niveau de l’articulation radio-ulnaire supérieure). On peut
visualiser le mouvement de rotation comme celui d’un tournevis sur une vis.

L’articulation vertébrale entre C1 et C2 et les articulations radio-ulnaires supérieures sont


des exemples d’articulation à pivot.

5.4. ARTICULATION ELLIPSOÏDALE


L’articulation synoviale ellipsoïdale est formée d’un os dont l’extrémité en forme de
condyle (surface convexe) s’emboîte dans la cavité elliptique (creux en forme d’ovale) d’un
deuxième os (figure 4.3d). Ce type d’articulation permet des mouvements de flexion et
d’extension ainsi que des mouvements d’abduction et d’adduction.

Les articulations radio-carpiennes et temporo-mandibulaires sont des exemples


d’articulations ellipsoïdales.

5.5. ARTICULATION EN SELLE


L’articulation synoviale en selle est formée de deux os présentant des extrémités
concaves et s’articulant entre eux (figure 4.3e). Cette articulation pourrait être représentée par
un cavalier assis à cheval sur sa selle, l’arche formé par les jambes du cavalier et la selle
représentant chacune des surfaces concaves de l’articulation. Tout comme l’articulation
ellipsoïdale, l’articulation en selle permet des mouvements de flexion et d’extension ainsi que
des mouvements d’abduction et d’adduction.

L’articulation carpo-métacarpienne du pouce est un exemple d’articulation en selle.

5.6. ARTICULATION SPHÉROÏDE


L’articulation synoviale sphéroïde est formée d’un os dont la tête sphérique s’emboîte
dans la cavité articulaire d’un autre os (figure 4.3f). L’articulation sphéroïde est la plus
permissive des articulations synoviales, permettant des mouvements dans tous les axes. Cette
articulation permet donc des mouvements de flexion et d’extension, d’abduction et d’adduction,
ainsi que des mouvements de rotation.

Les articulations gléno-humérales (épaule) et coxo-fémorales (hanche) sont des exemples


d’articulation sphéroïde.
137
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

6. DÉNOMINATION DES MOUVEMENTS

Les mouvements articulaires sont très importants pour nous permettre de bouger et de
fonctionner sans contrainte. La dénomination des mouvements est déterminée par la direction des
mouvements en fonction de la position anatomique de base. Les mouvements étudiés dans le cadre
®
de la formation de praticien en massage suédois cinétique incluent la flexion et l’extension,
l’abduction et l’adduction, la rotation, la circumduction, la supination, la pronation et, finalement,
l’inversion et l’éversion (figure 4.4).

6.1. FLEXION ET EXTENSION plan sagital

La flexion est un mouvement qui permet de réduire l’angle formé par les os d’une
articulation synoviale (figure 4.4A). Ce mouvement longe généralement le plan sagittal du
corps. Par exemple, la flexion du coude consiste à plier celui-ci de façon à ce que les doigts
touchent l’épaule. Ce mouvement de flexion permet de réduire l’angle formé entre l’humérus et
les os de l’avant-bras.

L’extension est le mouvement contraire de la flexion (figure 4.4B). Il consiste à augmenter


l’angle formé par les os d’une articulation synoviale. Comme la flexion, l’extension longe
généralement le plan sagittal. À noter, en position anatomique de base, toutes les articulations
synoviales permettant la flexion et l’extension sont en extension.

La structure des articulations synoviales à charnière, condyliennes, en selle et sphéroïdes


permet les mouvements de flexion et d’extension.

La latéroflexion est une forme particulière de flexion qui fait référence au mouvement
latéral de la tête ou du tronc. Ce mouvement longe le plan frontal et non le plan sagittal, comme
la flexion, et sollicite les articulations intervertébrales. La latéroflexion de la nuque vous permet,
par exemple, de pencher la tête sur le côté de façon à approcher votre oreille de votre épaule.

6.2. ABDUCTION ET ADDUCTION plan frontal

L’abduction est un mouvement qui permet d’éloigner un os de la ligne médiane du corps


(figures 4.4C et 4.4E). Ce mouvement longe généralement le plan frontal du corps. L’adduction
est le mouvement contraire de l’abduction (figures 4.4D et 4.4F). Il consiste à approcher un os
de la ligne médiane du corps.

Par exemple, en position debout, les pieds collés, l’abduction de la hanche permettra
d’ouvrir les jambes et, ainsi, de séparer les pieds. Une fois les jambes écartées, l’adduction de
la hanche permettra de coller les pieds ensemble.

La structure des articulations synoviales ellipsoïdales, en selle et sphéroïdes permet les


mouvements d’abduction et d’adduction.

6.3. ROTATION plan transversal

La rotation d’une articulation fait tourner l’os autour de son axe. Une rotation vers la ligne
médiane du corps est une rotation médiale (ou interne) (figure 4.4G) alors qu’une rotation
s’éloignant de la ligne médiane est une rotation latérale (ou externe) (figure 4.4H).

La structure des articulations synoviales à pivot et sphéroïdes permet le mouvement de


rotation.
138
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

Figure 4.4 Dénomination des mouvements


139
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

Être dans 2 plans, addition de mouvements


140
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

6.4. CIRCUMDUCTION
Mouvement circulaire résultant d’une combinaison des mouvements de flexion,
d’extension, d’abduction, d’adduction.

La structure des articulations synoviales ellipsoïdales, en selle et sphéroïdes permet le


mouvement de circumduction.

Plancher ou prendre : pronation


6.5. SUPINATION ET PRONATION Ciel ou supporter supination

La supination et la pronation sont des mouvements de rotation ne s’appliquant qu’à


l’articulation radio-ulnaire proximale de l’avant-bras. La supination est une rotation latérale de
l’articulation huméro-radiale (figure 4.4 J) permettant d’orienter la paume des mains vers le
haut. Inversement, la pronation est une rotation médiale de l’articulation huméro-radiale
permettant d’orienter la paume des mains vers le sol (figure 4.4 K).
141
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

6.6. INVERSION ET ÉVERSION


L’inversion et l’éversion sont des mouvements ne s’appliquant qu’à la cheville. L’inversion
fait tourner la plante du pied vers la ligne médiane, de sorte que le bord médial du pied est
soulevé. Le poids du corps repose donc sur le bord latéral du pied (figure 4.4 L). Inversement,
l’éversion permet d’orienter la plante à l’opposé de la ligne médiale, vers l’extérieur, de sorte
que son bord latéral est soulevé. Le poids du corps repose donc sur le bord médial du pied
(figure 4.4 M).

6.7. ANTÉVERSION ET RÉTROVERSION


L’antéversion et la rétroversion sont des mouvements s’appliquant au bassin.
L’antéversion est l’action d’amener l’épine iliaque antérieure vers l’avant et le bas, en
contractant les muscles lombaires alors que la rétroversion est l’action d’amener l’épine iliaque
antérieure vers l’arrière et le haut en contractant notamment les fessiers et les abdominaux.

®
7. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SYSTÈME ARTICULAIRE
®
Les effets physiologiques du MSC sur le système articulaire sont obtenus, en particulier, par
®
l’application du travail péri-articulaire et des tractions articulaires. Par conséquent, le MSC :

1. Favorise la sécrétion et la liquéfaction de la synovie surtout lorsque le travail péri-


articulaire est effectué à vitesse lente et en utilisant des mouvements amples.
2. Favorise la lubrification de l’articulation.
3. Favorise l’imbibition des cartilages articulaires par la synovie.
4. Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus articulaires.
5. Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les tissus articulaires vers les
réseaux sanguins et lymphatiques.
6. Maintient et augmente la souplesse et l’élasticité des tissus conjonctifs (tendons, fascias,
ligaments et capsule articulaire).
7. Aide à diminuer la résistance musculaire autour des articulations en favorisant l’élongation
musculaire (stretching)
8. Favorise l’augmentation de l’amplitude de mouvement articulaire.
8. CONDITIONS ET PATHOLOGIES AFFECTANT LES ARTICULATIONS

Les articulations sont conçues pour être sollicitées tout en respectant certaines limites. Un
mouvement inhabituel, ou effectué dans une direction impossible, entraîne souvent une lésion. La
section suivante présente certaines conditions et pathologies affectant les articulations et pouvant
être rencontrées en clinique.

À noter, les problèmes articulaires sont généralement associés à de l’inflammation aiguë ou


chronique et à de la douleur. Au moment du bilan de santé, le thérapeute prendra soin de vérifier si le
client prend des anti-inflammatoires (AAS, ibuprophène, cortisone, etc.) ou des antidouleurs
(acétaminophène). Dans ces cas, il faudra réduire la profondeur des manœuvres puisque la capacité
du client à percevoir la douleur sera réduite!
142
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

8.1. TENDINITE Tendinite : pendant 72h puis devient une tendinose : pathologie du tendon

Description : Inflammation aiguë ou chronique d’un tendon ou de la gaine d’un tendon.


Symptômes et
caractéristiques : Douleur au toucher et/ou au mouvement, amplitude de mouvement
réduite, possibilité de signes visibles d’inflammation.
Étiologie : Surcharge biomécanique aiguë ou chronique conduisant à la formation
de microdéchirures et à l’initiation d’une réponse inflammatoire.
Facteurs de risque : Manque de flexibilité, mouvements répétitifs, mauvaise ergonomie de la
station de travail, mauvaise circulation sanguine aux tendons, mauvaise
technique d’entraînement musculaire, dégénérescence chronique des
tendons.
Prévention : Étirements musculaires, programme d’exercices adaptés, bonne
ergonomie de la station de travail.
Traitement médical : (Selon l’avis du médecin traitant)
Phase inflammatoire aiguë : Premiers 24 à 72 heures : repos,
immobilisation, élévation du membre atteint. L’application de glace est
généralement indiquée, acétaminophène ou ibuprophène pour réduire la
douleur (et l’inflammation dans le cas de l’ibuprophène).
Par la suite, favoriser les exercices qui aideront à rétablir
l’amplitude de mouvement.
®
Massage : Les tendinites représentent des CI conditionnelles au MSC .
En phase d’inflammation aiguë : Les manœuvres ne s’appliquent
qu’en proximal de la région atteinte. On favorisera alors les effleurages,
les vibrations, les foulages légers et les drainages appliqués sans
grande profondeur, mais répétés de nombreuses fois. L’objectif principal
est d’assouplir et de décongestionner les tissus, de favoriser le drainage
du liquide inflammatoire et d’aider à diminuer la perception de la douleur.
En phase d’inflammation postaiguë et pour les tendinites
chroniques : Les manœuvres s’appliquent d’abord en proximal et
localement puis, éventuellement, en distal. Favoriser les pétrissages, les
frictions, les foulages, les élongations et drainages afin de stimuler la
revascularisation, la réparation des tissus affectés, le transit des déchets
métaboliques, la souplesse des tissus et, ainsi, d’aider à rétablir
l’amplitude de mouvement. Toujours respecter le seuil de douleur du
client.

8.2. BURSITE
Description : Inflammation aiguë ou chronique d’une bourse.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur au toucher ou au mouvement. Amplitude de mouvement réduite.
Possibilité de signes visibles d’inflammation. Accumulation de liquide
synovial dans la bourse affectée.
Étiologie : Surcharge biomécanique, mouvements répétitifs.
Facteurs de risque : Mauvaise posture, déséquilibre musculaire, tendinites.
Prévention : Étirement musculaire, programme d’exercices adaptés.
Traitement médical : Semblable à la tendinite.
Massage : Semblable à la tendinite.
Capsulite : Inflammation de la capsule, manque de mouvement, mobilité très réduite, beaucoup plus
qu'une tendinite ou bursite
143
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

8.3. ENTORSE
Description : Une entorse est une lésion d’un ou de plusieurs ligaments. On distingue
trois degrés d’entorse :
er
1 degré : Foulure, caractérisée par l’étirement forcé d’un
ligament.
e
2 degré : Entorse moyenne, caractérisée par la
déchirure partielle d’un ligament.
e
3 degré : Entorse grave, caractérisée par la déchirure
Ligament non-vascularité alors récupération très longue complète ou le détachement d’un ligament
Attendre+++ pour une mise en charge (fracture).
Symptômes et
caractéristiques : Douleur importante à l’étirement, inflammation et œdème. Apparition
d’une ecchymose dans les heures suivant le traumatisme. Instabilité
articulaire possible, faiblesse articulaire.
Étiologie : Traumatisme ligamentaire lié à un mouvement de torsion musculaire
violent ou à une torsion articulaire au-delà des limites permises par cette
articulation.
Facteurs de risque : Hyperlaxité, entorses ligamentaires antérieures, arthrite rhumatoïde.
Prévention : Programme d’exercices adaptés.
Traitement médical : (Selon l’avis du médecin traitant)
er
Selon la gravité de la lésion. Pour une entorse du 1 degré : repos,
appliquer de la glace et éviter les mouvements douloureux. Dans les cas
plus graves, l’immobilisation allant de deux à six semaines peut être
nécessaire. En présence d’une déchirure complète, la chirurgie visera à
réparer le ligament touché.
®
Massage : Les entorses représentent des CI conditionnelles au MSC .
En crise d’inflammation aiguë : Favoriser les effleurages, les
vibrations, les foulages et les drainages superficiels, appliqués en
proximal de la lésion afin d’aider à réduire l’œdème et de réduire la
perception de la douleur.
En phase d’inflammation postaiguë : Les manœuvres peuvent être
appliquées d’abord en proximal, puis localement. Les tissus durcis par le
traumatisme profiteront de manœuvres telles que les élongations, les
pétrissages et les foulages, qui favoriseront la revascularisation des
ligaments et la souplesse des tissus articulaires, et les drainages pour
favoriser le transit des déchets métaboliques.

8.4. HERNIE DISCALE Principalement postéro-latérale

Description : Dégénérescence de l’anneau fibreux d’un disque intervertébral. On


distingue différents stades de dégénérescence :
Stade 1 : Fissure de l’anneau fibreux.
Stade 2 : Le noyau traverse l’anneau et peut être
partiellement expulsé.
Stade 3 : Le noyau est complètement expulsé hors de
l’anneau.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur violente et irradiante.
144
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

Facteurs de risque : Mauvaise posture, positions antalgiques.


Prévention : Bonne posture, programme d’exercices adaptés, étirements, éviter
certains mouvements composés et éviter de pencher le tronc vers
l’avant.
Traitement médical : Exercices de réadaptation, possibilité de chirurgie dans certains cas.
®
Massage : Les hernies discales représentent des CI conditionnelles au MSC .
Favoriser particulièrement les foulages, les frictions (ulnaires, digitales et
ponçages) et les élongations dans le but d’augmenter la souplesse des
muscles lombaires, des fessiers et des ischio-jambiers. Éviter les
percussions là où la région est affectée.

Goutte : localisée aux orteils


8.5. ARTHRITE Polyarthrite rhumatoïde (poly pour plusieurs articulations, auto-immune)
Description : Famille de pathologies caractérisées par l’inflammation, la douleur et la
raideur des articulations. La plupart des maladies arthritiques, telles que
l’arthrite rhumatoïde et l’arthrose (ostéoarthrite), sont chroniques et
certaines sont dégénératives.
Symptômes et
caractéristiques : Inflammation, douleur et raideur articulaires, amplitude de mouvement
articulaire réduite, œdème, rougeur, chaleur et déformation possible de
l’articulation atteinte.
Étiologie : Dégénérescence des tissus articulaires causée par le vieillissement,
l’irritation, l’usure, l’abrasion des articulations et, dans certains cas, une
atteinte auto-immunitaire. Généralement associée à la déformation des
articulations atteintes. Les articulations des hanches, des vertèbres, des
épaules et des doigts sont généralement atteintes en premier.
Facteurs de risque : Prédispositions génétiques, surplus de poids, mouvements répétitifs.
Prévention : Alimentation saine, programme d’exercices réguliers.
Traitement médical : (Selon l’avis du médecin traitant)
Programme d’exercices de réadaptation, application de froid ou de
chaleur selon le cas, anti-inflammatoires (AINS, cortisone) et
antidouleurs, immunosuppresseurs.
®
Massage : L’arthrite représente une CI conditionnelle au MSC .
En phase d’inflammation aiguë (phase chaude): Les manœuvres ne
s’appliquent qu’en proximal de la région atteinte. On favorisera alors les
effleurages, les vibrations, les foulages légers et les drainages appliqués
sans grande profondeur, mais répétés de nombreuses fois. L’objectif
principal est d’assouplir et de décongestionner les tissus, de favoriser le
drainage du liquide inflammatoire et d’aider à diminuer la perception de
la douleur.
En phase chronique (phase froide): Massage de relaxation afin d’aider
à atténuer la perception de la douleur; favoriser les manœuvres locales
conduisant à l’augmentation de la souplesse articulaire telles que les
foulages, les élongations et le travail péri-articulaire. Toujours travailler
en respectant le seuil de douleur du client.
145
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

8.6. ARTHROSE
Description : Type d’arthrite caractérisé par la dégénérescence du cartilage articulaire
et souvent associé à la formation d’excroissances osseuses, ou
ostéophytes, sur l’os de l’articulation atteinte.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur chronique, raideur et inflammation articulaire, craquements de
l’articulation lorsqu’elle est mise en mouvement.
Étiologie : Dégénérescence des tissus articulaires, en particulier du cartilage
articulaire, causée par le vieillissement, l’irritation, l’usure et l’abrasion
des articulations, généralement associée à la déformation articulaire.
Facteurs de risque : Surplus de poids, traumatisme biomécanique, mouvements répétitifs,
prédispositions génétiques, stress et autres facteurs psychologiques.
Prévention : Alimentation saine, programme d’exercices adaptés, maintien d’un poids
santé.
Traitement médical : (Selon l’avis du médecin traitant)
Programme d’exercices de réadaptation, application de froid ou de
chaleur selon le cas, anti-inflammatoires (AINS, cortisone) et/ou
antidouleurs, infiltration de gel optimisant les fonctions du liquide
synovial; sulfate de glucosamine, chirurgie.
Massage : Massage de relaxation afin d’aider à atténuer la perception de la douleur;
favoriser les manœuvres locales conduisant à l’augmentation de la
souplesse articulaire telles que les foulages, les élongations et le travail
péri-articulaire. Toujours travailler en respectant le seuil de douleur du
client.

8.7. HYPERLAXITÉ ARTICULAIRE


Description : Augmentation exagérée de l’amplitude de mouvement d’une articulation.
L’hyperlaxité articulaire peut affecter une ou plusieurs articulations, ou
même être généralisée.
Symptômes et
caractéristiques : L’hyperlaxité ne cause pas nécessairement de douleur ou de problèmes
articulaires, mais peut engendrer des dommages musculosquelettiques
causés par les entorses et les tendinites à répétition ainsi que par
l’ostéoarthrite.
Étiologie : Généralement causée par la rigidité des tissus mous adjacents ou par le
manque de mouvements d’une articulation adjacente (dysfonction
posturale). Chez la femme enceinte, l’hyperlaxité résulte de la sécrétion
de relaxine (une hormone).
Facteurs de risque : Prédispositions génétiques, compensations posturales, augmentation de
la flexibilité engendrée par des activités physiques ou professionnelles,
entorses et dislocations articulaires, pathologies inflammatoires affectant
les articulations (ex. : arthrite rhumatoïde), gestation.
Prévention : Programme d’exercices visant à renforcer les muscles traversant les
articulations atteintes afin d’aider à les stabiliser.
Traitement médical : N/A
®
Massage : L’hyperlaxité articulaire représente une CI conditionnelle au MSC .
L’application du travail articulaire est contre-indiquée, ne jamais
mobiliser ou tracter une articulation hyperlaxe. De plus, ne jamais étirer
les muscles traversant une articulation hyperlaxe au-delà de l’amplitude
normale de cette articulation.
146
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

9. QUESTIONS DE RÉVISION

1. Quel critère est utilisé pour classifier les articulations selon la classification structurale? Quel
critère est utilisé pour classifier les articulations selon la classification fonctionnelle? Classification structurale : type de
Classification fonctionnelle : selon l'amplitude de mouvement qu'elles permettent tissu conjonctif
2. Identifiez et décrivez les catégories d’articulations dans chacune des deux classifications
(structurale et fonctionnelle) et donnez un exemple pour chaque catégorie.Structurale --> Fibreuse (suture crânienne),
cartilagineuse (symphyse pubienne) et synoviale
Fonctionnelle --> Synarthrose (cartilage conjugaison), amphyarthrose (articulations intervertébrales) et diarthrose (coxo-fémorale) (épaule)
3. Identifiez et décrivez les deux principales couches de tissus composant la capsule articulaire.
Couche externe : capsule fibreuse. Fermement ancrée dans le périoste.
4. Quelles sont les fonctions de la synovie? Constitution souple mais résistante permet le mouvement des os.
Amortir les chocs, lubrifier l'articulation, nourrir le cartilage articulaire Couche interne : composée d'une membrane synoviale (tissu épithélial)
responsable de sécréter le liquide synovial
5. Comment peut-on stimuler la sécrétion de la synovie?
En activant les articulations, par le travail péri-articulaire
6. Identifiez les structures accessoires d’une diarthrose. Capsule articulaire, cartilage articulaire, muscles squelettiques et tendons,
ligaments, bourses et fibrocartilages
7. Quelle est la fonction d’un tendon? Cordons de tissu conjonctif fibreux qui attachent les muscles squelettiques aux os. Ils permettent de
résister aux tractions générées par la contraction musculaire et exercées dans l'axe des fibres collagènes
8. Par rapport à l’orientation des fibres de collagène formant un tendon, dans quelle direction une
traction générée par la contraction musculaire devrait-elle être exercée afin d’obtenir le maximum
de résistance d’un tendon? Dans l'axe des fibres collagènes
9. Quelle est la fonction d’un ligament? Résister à de fortes tractions lorsque ces dernières sont appliquées dans l'axe des fibres
collagènes. Rôle de renforcement et stabilisation pour effectuer les mouvements dans les axes permis.
10. Quelle est la fonction d’une bourse?Coussins qui absorbent les chocs et réduisent la friction entre certaines structures articulaires.
11. Identifiez les facteurs augmentant et les facteurs limitant l’amplitude de mouvement d’une
Augmentant : Présence d'une cavité articulaire, structure et forme non congruente des os et structures articulaires, souplesse des tissus articulaires (muscles,
diarthrose. tendons, ligaments) et agencement permissif des muscles, tendons et ligaments
Limitant : Fibres collagènes de la capsule articulaire, force et degré de tenson des ligaments, agencement/tonicité/tension des muscles et tendons, opposition de tissus mous (graisse) et congruence des
surfaces articulaires 12. Quel type d’articulation synoviale permet des mouvements dans tous les axes?
Articulation sphéroïde
13. Où retrouve-t-on une articulation à charnière?
Articulations huméro-ulnaires (coude) et interphalangiennes (doigts)
14. Quel mouvement est permis par une articulation à pivot?
Mouvements de rotation
15. Nommez et expliquez brièvement les mouvements permis par les articulations synoviales
présentées dans ce module.
16. À partir de quel moment peut-on masser un client souffrant d’une périostite? Phase inflammatoire aiguë : manœuvres en
Phase post-aiguë et chronique : manœuvres d'abord en proximal puis localement et éventuellement en distal proximal de la région atteinte
17. Pour quelle raison l’arthrite en phase inflammatoire aiguë représente-t-elle une contre-indication
®
absolue au MSC ?
18. Quelle manœuvre est contre-indiquée d’utiliser chez un client souffrant d’hyperlaxité articulaire?
TPA

Question 15
- Articulation plane : 2 surfaces articulaires plates qui glissent une sur l'autre durant le mouvement.
- Articulation ellipsoïdale : Os dont l'extrémité en forme de condyle (convexe) s'emboîte dans la cavité elliptique (creux en forme d'ovale)
d'un 2e os. Permet des mouvements de flexion et extension, abduction et adduction
- Articulation à charnière : Surface convexe s'emboîtant sur une surface concave. Permet des mouvements de flexion et extension
- Articulation en selle : 2 os aux extrémités concaves et s'articulant entre eux. Mouvements de flexion et extension, abduction et adduction
- Articulation à pivot : Os tournant autour d'un axe. Permet des mouvements de rotation
- Articulation sphéroïde: Os à la tête sphérique qui s'emboîte dans la cavité articulatoire d'un autre os. Articulation la plus permissive,
permet des mouvements dans tous les axes (flexion et extension, abduction et adduction, rotation
147
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire

10. BIBLIOGRAPHIE

Adams, V. et coll, « Merveilles et secrets du corps humain », Sélection du Reader’s Digest, 1989,
Montréal, 336 p.
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Kapit, W. et L.M. Elson, L’anatomie à colorier, 3 édition, Canada, Edisem/Maloine, 2004, 198 p.

Larousse, Grand atlas du corps humain : description, fonctions, pathologies, Paris, Larousse,
1996, 240 p.
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Marieb, E.N. Anatomy & Physiology Coloring Workbook: A Complete Study Guide, 6 édition,
San Franscisco, Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 350 p.
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Marieb, E.N., Essentials of Human Anatomy & Physiology, 6 édition, San Francisco,
Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 558 p.
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Mattson Porth, C. et M.P. Kunert, Pathophysiology: Concepts of altered health states, 6 édition,
Philadelphia, 2002, 1525 p.
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Premkumar, K., The massage connection: Anatomy and Physiology, 2 édition, Baltimore,
Lippincott Williams & Wilkins, 2004, 677 p.

Rattray, F. et L. Ludwig, Clinical Massage Therapy: Understanding, Assessing and Treating Over
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70 Conditions, 1 édition, Toronto, Talus Incorporated, 2000, 1178 p.
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Tortora, G.J. et S.R. Grabowski, Principes d’anatomie et de physiologie, 9 édition, Québec,
Éditions du Renouveau Pédagogique Inc, 2001, 1121 p.

Yates, J., A Physician’s Guide to Therapeutic Massage: Its physiological effects and treatment
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applications, Massage Therapists’ Association of British Columbia, 2 édition, Vancouver, Karyo
Communications, 1990, 99 p
148
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système articulaire
149
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

Chapitre 5

SYSTÈME MUSCULAIRE
150
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire
151
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

TABLE DES MATIÈRES

1. OBJECTIFS D'APPRENTISSAGE .............................................................................................................. 153

2. INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 153

3. CARACTÉRISTIQUES DU TISSU MUSCULAIRE ........................................................................................... 154

3.1. TYPES DE TISSUS MUSCULAIRES .................................................................................................. 154


3.1.1. TISSU MUSCULAIRE SQUELETTIQUE .................................................................................. 154
3.1.2. TISSU MUSCULAIRE LISSE ................................................................................................ 154
3.1.3. TISSU MUSCULAIRE CARDIAQUE ....................................................................................... 154
3.2. FONCTIONS DU TISSU MUSCULAIRE ............................................................................................... 154
3.2.1. PRODUCTION DE MOUVEMENT ......................................................................................... 154
3.2.2. MAINTIEN DE LA POSTURE ............................................................................................... 156
3.2.3. CONTRÔLE DU VOLUME DES ORGANES CREUX .................................................................. 156
3.2.4. DÉPLACEMENT DES SUBSTANCES DANS L’ORGANISME ...................................................... 156
3.2.5. PRODUCTION DE CHALEUR .............................................................................................. 156
4. ANATOMIE D’UN MUSCLE SQUELETTIQUE ............................................................................................... 156

4.1. ORGANISATION DES MUSCLES SQUELETTIQUES ............................................................................. 157


4.1.1. MUSCLE SQUELETTIQUE .................................................................................................. 157
4.1.2. FAISCEAU MUSCULAIRE ................................................................................................... 157
4.1.3. CELLULE MUSCULAIRE ..................................................................................................... 157
4.1.4. MYOFIBRILLES ET MYOFILAMENTS .................................................................................... 157
4.2. TISSUS CONJONCTIFS ASSOCIÉS AUX MUSCLES ............................................................................. 157
4.2.1. ÉPIMYSIUM ..................................................................................................................... 157
4.2.2. PÉRIMYSIUM ................................................................................................................... 158
4.2.3. ENDOMYSIUM ................................................................................................................. 158
4.2.4. TENDONS ....................................................................................................................... 159
4.3. ANATOMIE MICROSCOPIQUE D’UNE CELLULE MUSCULAIRE STRIÉE .................................................. 160
4.3.1. RÉTICULUM SARCOPLASMIQUE ET TUBULES TRANSVERSES ............................................... 160
4.3.2. MYOFIBRILLES ET MYOFILAMENTS .................................................................................... 160
4.3.3. ACTINE ET MYOSINE ........................................................................................................ 163
4.4. APPORT SANGUIN ET INNERVATION DU TISSU MUSCULAIRE SQUELETTIQUE ..................................... 163
4.4.1. APPORT SANGUIN ........................................................................................................... 163
4.4.2. INNERVATION .................................................................................................................. 164
4.5. UNITÉ MOTRICE ........................................................................................................................... 165
4.6. JONCTION NEUROMUSCULAIRE ..................................................................................................... 165

5. CONTRACTION MUSCULAIRE .................................................................................................................. 166

5.1. MÉCANISME DE CONTRACTION PAR GLISSEMENT DES MYOFILAMENTS ............................................ 166


5.2. MÉTABOLISME MUSCULAIRE ......................................................................................................... 168
5.2.1. RESPIRATION CELLULAIRE ANAÉROBIQUE ALACTIQUE (CRÉATINE PHOSPHATE)................... 168
5.2.2. RESPIRATION CELLULAIRE ANAÉROBIE ............................................................................. 169
5.2.3. RESPIRATION CELLULAIRE AÉROBIE ................................................................................. 169
152
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

5.3. TONUS MUSCULAIRE .................................................................................................................... 170

6. PRODUCTION DE MOUVEMENT ............................................................................................................... 171

6.1. ORIGINE ET INSERTION................................................................................................................. 171


6.2. COORDINATION DES GROUPES MUSCULAIRES ............................................................................... 171
®
7. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE ....................................................... 172

8. CONDITIONS ET PATHOLOGIES AFFECTANT LE SYSTÈME MUSCULAIRE ..................................................... 173


®
8.1. INDICATION PARTICULIÈRE AU MSC POUR CERTAINES CONDITIONS AFFECTANT LE SYSTÈME
MUSCULAIRE ................................................................................................................................ 173

8.2. CONTRACTURE (TENSION MUSCULAIRE)........................................................................................ 173


8.3. CRAMPE ...................................................................................................................................... 174
8.4. SPASME ...................................................................................................................................... 174
8.5. CLAQUAGE .................................................................................................................................. 175
8.6. TORTICOLIS ................................................................................................................................. 175
8.7. FIBROMYALGIE ............................................................................................................................ 176

9. VUE D'EMSEMBLE ................................................................................................................................. 177

10. QUESTIONS DE RÉVISION ...................................................................................................................... 178

11. BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................... 179


153
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

1. OBJECTIFS D'APPRENTISSAGE

Ce chapitre nous permettra d’identifier les différents types de tissus musculaires du corps ainsi
que leurs fonctions. À partir de l’exemple du tissu musculaire squelettique, nous étudierons l’anatomie
du tissu et des cellules musculaires, la relation entre les terminaisons nerveuses et les cellules
musculaires, les étapes d’une contraction musculaire, le métabolisme musculaire et la production de
®
mouvements. Nous terminerons ce chapitre avec l’étude des effets physiologiques du MSC sur le
système musculaire, une description de certaines conditions et pathologies affectant les fonctions
normales des muscles et les informations nécessaires afin d’adapter votre massage lorsqu’un client
est atteint d’une de ces conditions ou pathologies.

Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :

 Identifier et comparer les trois types de tissus musculaires;


 Identifier les fonctions du tissu musculaire;
 Décrire l’organisation anatomique d’un muscle squelettique, en incluant les tissus conjonctifs qui y
sont associés;
 Décrire l’organisation anatomique d’une cellule musculaire en incluant le réticulum
sarcoplasmique, les myofibrilles et les myofilaments;
 Définir les termes « jonction neuromusculaire » et « unité motrice »;
 Identifier les principales étapes d’une contraction musculaire;
 Identifier et décrire trois mécanismes utilisés pour produire de l’énergie dans une cellule
musculaire;
®
 Décrire et expliquer les effets physiologiques du MSC sur le système musculaire;
 Décrire les conditions et les pathologies du système musculaire présentées dans ce chapitre;
®
 Identifier et comprendre les indications et les contre-indications au MSC pour les conditions et les
pathologies du système musculaire telles qu’elles sont présentées dans ce chapitre.

2. INTRODUCTION

La massothérapie est de plus en plus utilisée dans le traitement de problèmes musculaires. Ces
derniers, souvent causés par des mouvements répétitifs au travail, à la maison ou au gym, par les
stations de travail non ergonomiques ou par les accidents, sont généralement traités avec succès en
® ®
MSC . Cependant, afin de bien utiliser le MSC dans le traitement de problèmes musculaires, il est
important de comprendre comment fonctionne ce système. Déséquilibre musculaire

Le système musculaire est composé de tissu musculaire associé à différents tissus conjonctifs.
Le tissu musculaire représente près de la moitié du poids total du corps. Il forme les muscles
squelettiques ainsi que les parois du cœur et des organes creux. Il est responsable des mouvements
du corps ainsi que du déplacement des particules et des liquides qui le composent.

En générant le mouvement, le tissu musculaire participe au maintien de l’homéostasie. Par


exemple, la contraction des muscles du corps permet de s’éloigner d’un danger, les contractions du
muscle cardiaque permettent de modifier la pression artérielle et le flot sanguin selon le besoin du
corps, et la contraction des muscles dans les parois des organes creux permet de propulser la
nourriture le long du tube digestif et d’évacuer les déchets.
154
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

3. CARACTÉRISTIQUES DU TISSU MUSCULAIRE

Selon l’emplacement et l’apparence microscopique du tissu musculaire, nous pouvons classifier


ce tissu en trois catégories et déterminer les diverses fonctions dont il est responsable.
3.1. TYPES DE TISSUS MUSCULAIRES
On reconnaît trois types de tissus musculaires, soit les tissus musculaires squelettique,
lisse et cardiaque. Ils se distinguent entre autres par leur structure, leurs emplacements et
leurs fonctions (figure 5.1).
3.1.1. Tissu musculaire squelettique
Le tissu musculaire squelettique forme les muscles fixés aux os par les tendons.
La contraction de ce tissu permet de déplacer un os autour d’une articulation. L’activité
des muscles squelettiques est contrôlée par le système nerveux somatique (SNS); il
est donc volontaire (contrôle conscient). Le tissu musculaire squelettique doit pouvoir
générer une très grande force de contraction afin de déplacer le corps et maintenir sa
posture. Dans ce but, les cellules musculaires squelettiques contiennent une forte
densité d’éléments contractiles. Observés au microscope électronique, ces derniers
donnent au tissu une apparence striée.
Organisation parallèle
3.1.2. Tissu musculaire lisse
Le tissu musculaire lisse forme la paroi des organes creux tels les vaisseaux
sanguins, l’estomac, les intestins, les bronches, la vessie et l’utérus. La contraction du
tissu musculaire lisse permet principalement de modifier le volume d’un organe creux
ou de déplacer son contenu. L’activité de ce tissu est contrôlée par le système nerveux
autonome (SNA); il est donc involontaire (contrôle inconscient). Contrairement au tissu
musculaire squelettique, peu de force est nécessaire pour accomplir les fonctions du
tissu musculaire lisse. Ainsi, ces cellules ne contiennent qu’une faible densité
d’éléments contractiles et, par conséquent, ne présentent pas de motifs striés lorsqu’on
les observe au microscope électronique. Organisation plus aléatoire

3.1.3. Tissu musculaire cardiaque


Le tissu musculaire cardiaque constitue le myocarde, ou muscle cardiaque, qui
forme la majeure partie des parois du cœur. La contraction de ce tissu permet de
propulser le sang vers les poumons et les autres organes du corps. L’activité du tissu
musculaire cardiaque est contrôlée par le SNA; il est donc involontaire (contrôle
inconscient). Tout comme le tissu musculaire squelettique, la force de contraction
générée par le tissu musculaire cardiaque doit être importante. Ainsi, on observera une
forte densité d’éléments contractiles dans les cellules musculaires cardiaques tel que le
révèle par l’apparence striée des cellules observées au microscope électronique.
3.2. FONCTIONS DU TISSU MUSCULAIRE
Tout type confondu, le tissu musculaire est responsable de cinq fonctions fondamentales
dans l’organisme. Il permet le déplacement du corps ou de ses parties, il maintient et stabilise
la posture, il contrôle le volume des organes creux, il permet le déplacement de liquides et
particules dans l’organisme et produit de la chaleur.

3.2.1. Production de mouvement


La contraction du tissu musculaire squelettique permet de mettre en tension les
tendons fixant les muscles aux os et, ainsi, d’entraîner le déplacement des os autour
des articulations. La marche, la danse, l’élévation du bras, le hochement de la tête, le
pianotement des doigts ne sont que quelques mouvements résultant de l’activité des
muscles squelettiques.
155
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

Figure 5.1 Types de tissu musculaire


156
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

3.2.2. Maintien de la posture


La contraction et la relaxation des muscles squelettiques permettent de stabiliser
les articulations du corps, et donc de maintenir celui-ci dans une position fixe tout en
gardant l’équilibre. Le maintien du corps en position fixe (debout, assis, penché, etc.)
requiert la participation de plusieurs muscles, notamment ceux qui sont fixés aux os de
la colonne vertébrale, du bassin et du crâne.

3.2.3. Contrôle du volume des organes creux


La paroi des organes creux abrite une ou plusieurs couches de tissu musculaire
lisse. Durant la phase de remplissage, les cellules épithéliales, conjonctives et
musculaires formant les parois de l’organe sont étirées afin d’augmenter le volume et
d’emmagasiner plus de liquide. Une fois le volume maximal atteint, les cellules
musculaires se contractent et forcent le contenu à l’extérieur de l’organe afin de
permettre à ce dernier de retrouver son volume initial.

3.2.4. Déplacement des substances dans l’organisme


L’activité des tissus musculaires cardiaque, lisse et squelettique permet le
déplacement des substances dans l’organisme. Par exemple, la contraction du muscle
cardiaque propulse le sang dans les vaisseaux sanguins, la contraction et le
relâchement subséquent du tissu musculaire lisse propulsent la nourriture le long du
tube digestif, et la contraction et le relâchement subséquent des tissus musculaires
squelettiques entourant les vaisseaux sanguins et lymphatiques contribuent à la
circulation veineuse et lymphatique.

En plus de l’implication de ces trois tissus dans le déplacement des liquides, on


retrouve aussi des sphincters aux points d’entrée et de sortie de la plupart des organes
creux. Ces derniers, généralement constitués de tissu musculaire lisse, aident au
contrôle du transit des substances à travers les organes creux. En phase de
contraction, les sphincters ferment l’entrée et/ou la sortie de l’organe creux, prévenant
l’écoulement des liquides. En phase de relaxation, les sphincters ouvrent l’entrée et/ou
la sortie de l’organe creux, permettant ainsi l’évacuation des substances.

3.2.5. Production de chaleur


L’activité contractile des muscles squelettiques, lisses et cardiaques permet de
produire de la chaleur. Cette chaleur est nécessaire pour garder la température du
corps à 37 °C, maintenant ainsi l’homéostasie de l’organisme. La chaleur produite par
les muscles est captée, puis redistribuée dans tout le corps par le sang qui circule dans
le réseau cardiovasculaire.

4. ANATOMIE D’UN MUSCLE SQUELETTIQUE

Un muscle est un organe principalement composé de cellules musculaires squelettiques et de


tissus conjonctifs. Il est parcouru de multiples vaisseaux sanguins et lymphatiques et de nerfs.
L’organisation anatomique spécifique des cellules musculaires et des tissus conjonctifs joue un rôle
important dans la production de mouvements.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

4.1. ORGANISATION DES MUSCLES SQUELETTIQUES


Tout comme pour le corps humain, on distingue différents niveaux d’organisation au sein
d’un muscle squelettique. Des structures les plus grosses vers les plus petites, on retrouvera
les faisceaux musculaires, les cellules, les myofibrilles puis, finalement, les myofilaments
(figure 5.2).

4.1.1. Muscle squelettique


Un muscle squelettique est constitué de plusieurs faisceaux musculaires
(figure 5.2a et 5.2b).

4.1.2. Faisceau musculaire


Un faisceau musculaire est constitué de cellules musculaires squelettiques
disposées parallèlement les unes par rapport aux autres (figure 5.2b). Ils sont formés
de groupes de 10 à 100 cellules musculaires. De nombreux faisceaux sont assez gros
pour se voir à l’œil nu. Dans un morceau de viande, les faisceaux produisent le grain
de la viande. Si l'on déchire un morceau de viande, il se déchire le long des faisceaux.

4.1.3. Cellule musculaire


Les cellules musculaires, aussi appelées « fibres musculaires », parcourent toute
la longueur du faisceau qu’elles constituent. Leur forme est mince et allongée. Chaque
cellule musculaire squelettique est constituée d’une membrane cellulaire, de liquide
intracellulaire (sarcoplasme), de myofibrilles et de divers organites cellulaires
(mitochondries, réticulum sarcoplasmique, appareil de Golgi) (figure 5.2b et 5.2c).

4.1.4. Myofibrilles et myofilaments


Les myofibrilles sont les éléments contractiles de la cellule musculaire. Ils
s’étendent sur toute la longueur de la cellule. Chaque myofibrille est constituée de
structures encore plus petites appelées myofilaments (figure 5.2c).

On distingue deux types de myofilaments (figure 5.2c), soit les myofilaments fins,
ou actine, et les myofilaments épais, ou myosine. L’actine et la myosine sont des
protéines contractiles, c’est-à-dire des protéines capables de générer activement la
force nécessaire pour permettre aux cellules musculaires de raccourcir et de changer
de forme afin de générer des mouvements.

4.2. TISSUS CONJONCTIFS ASSOCIÉS AUX MUSCLES


Chaque muscle, faisceau musculaire et cellule musculaire est enveloppé, renforcé et
protégé par du tissu conjonctif appelé « fascia » (voir section 6.3.5, chapitre 1 – Introduction,
livre 2). Les fascias organisent les cellules, les faisceaux musculaires et les muscles en
groupes fonctionnels. De plus, ils enveloppent les nerfs ainsi que les vaisseaux sanguins et
lymphatiques traversant les muscles et les faisceaux musculaires. On retrouve trois principaux
types de fascia dans les muscles : l’épimysium, le périmysium et l’endomysium (figure 5.2.b).

4.2.1. Épimysium
L’épimysium (epi « sur ») est la couche de tissu conjonctif la plus superficielle d’un
muscle squelettique. Il enveloppe l’ensemble des structures musculaires, séparant le
muscle des organes adjacents.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

4.2.2. Périmysium
Le périmysium (peri « autour ») est la couche de tissu conjonctif enveloppant
chaque faisceau musculaire et reliant les faisceaux entre eux.

4.2.3. Endomysium
L’endomysium (endo « en dedans ») est la mince couche de tissu conjonctif
enveloppant chaque cellule musculaire et reliant les cellules entre elles afin de former
un faisceau musculaire.

Figure 5.2 Anatomie macroscopique d’un muscle squelettique


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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

4.2.4. Tendons
Les tendons sont des cordons de tissu conjonctif dense régulier fixant les muscles
au périoste des os. Ils sont formés par le prolongement de l’épimysium, du périmysium
et de l’endomysium enveloppant les structures musculaires (figure 5.2b). L’interaction
entre les cellules musculaires, les différents fascias et les tendons permet de
transmettre aux tendons la force de contraction générée par les cellules musculaires.
La contraction musculaire crée alors une traction sur les tendons qui, en retour,
provoquent le mouvement des os autour d’une articulation. Un exemple de tendon est
le tendon calcanéen (Achille) du muscle gastrocnémien qui attache le muscle à l'os du
calcanéus.

Certains tendons sont enveloppés d’une gaine tendineuse qui réduit la friction
entre les tendons et les structures adjacentes. On retrouve, par exemple, ces gaines
autour des tendons des fléchisseurs du poignet.

Certains tendons, appelés aponévroses, sont larges et aplatis, permettant de fixer


les muscles sur de plus larges surfaces. Par exemple, l’aponévrose lombaire permet
de fixer le grand dorsal aux dernières vertèbres thoraciques, aux vertèbres lombaires
et aux os coxaux (os du bassin).

Application au massage :

Il arrive que des adhérences entre les fascias se forment et nuisent à la liberté de
mouvement des structures musculaires. Elles résultent souvent de la sollicitation musculaire
abusive, des tensions musculaires persistantes et du stress chronique qui tendent à limiter le
flot sanguin irriguant les muscles atteints.
®
L’application de différentes manœuvres de MSC (pétrissages, percussions, foulages,
frictions, drainages) peut aider à réduire ces adhérences en stimulant le flot sanguin,
favorisant ainsi l’apport d’oxygène et de nutriments aux cellules conjonctives et musculaires,
le transit des déchets métaboliques et l’apport de chaleur aux tissus conjonctifs.

Après quelques traitements, le muscle retrouve une souplesse acceptable et bénéficie


d’une meilleure qualité de mouvement.

Assoupli un tissu conjonctif (pas contractil)


Relaxation d'un muscle (parce que contractil)
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

4.3. ANATOMIE MICROSCOPIQUE D’UNE CELLULE MUSCULAIRE STRIÉE


Il est important de connaître la structure microscopique des cellules musculaires afin de
bien comprendre le mécanisme de contraction musculaire.

Les cellules composant le tissu musculaire squelettique sont longues, fusiformes et


parcourent toute la longueur d’un faisceau musculaire. Elles contiennent principalement les
mêmes organites qu’une cellule type. Cependant, certaines structures, quoique semblables à
celles d’une cellule type, portent un nom adapté aux cellules musculaires. Par exemple, la
membrane plasmique de la cellule musculaire se nomme « sarcolemme ». Elle enveloppe le
contenu de la cellule appelé sarcoplasme (cytoplasme de la cellule type), y compris les
myofibrilles et les autres organites de la cellule musculaire (figure 5.3).

Parmi les particularités distinguant une cellule musculaire squelettique d’une cellule type,
on retrouve les multiples noyaux, le réticulum sarcoplasmique, les tubules transverses et les
myofibrilles. De plus, les cellules musculaires contiennent un très grand nombre de
mitochondries disposées entre les myofibrilles. Les mitochondries sont responsables de
générer l’énergie chimique (ATP) nécessaire au processus de contraction.

4.3.1. Réticulum sarcoplasmique et tubules transverses


Le réticulum sarcoplasmique est un réticulum endoplasmique lisse spécialisé. Il
est très développé dans les cellules musculaires et forme une gaine autour de chaque
myofibrille (figure 5.3 b). Il est responsable de contrôler le trafic des ions calcium dans
le sarcoplasme au moment de la contraction et de la relaxation musculaire.

Les tubules transverses (tubules T) sont des prolongements du sarcolemme (la


membrane plasmique) formant un complexe réseau de tubules associé au réticulum
sarcoplasmique. L’ouverture du tubule au niveau du sarcolemme permet au liquide
interstitiel de circuler à l’intérieur de chaque tubule. Les tubules sont responsables de
propager rapidement le potentiel d’action (influx électrique amorçant la contraction
musculaire) à l’ensemble de la cellule musculaire et de permettre l’excitation presque
simultanée de toutes les parties de la cellule (figure 5.3 b).

4.3.2. Myofibrilles et myofilaments


Les myofibrilles sont les éléments contractiles de la cellule musculaire. Elles
traversent toute la longueur de la cellule et occupent environ 80 % de son volume.
Chaque myofibrille est principalement composée de deux types de protéines, soit la
myosine, qui forme les myofilaments épais, et l’actine, qui forme les myofilaments fins
(figure 5.4).

Contrairement aux myofibrilles, les myofilaments sont très courts. Afin de couvrir
la distance parcourue par une myofibrille, les myofilaments sont organisés en courtes
unités appelées sarcomères et sont reliées les unes les autres (figure 5.4 a).
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

Figure 5.3 Anatomie microscopique d’une cellule musculaire squelettique

pour faire passer le message électrique


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Figure 5.4 Myofibrilles, myofilaments et mécanisme de glissement

Espace entre 2 disques Z


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4.3.3. Actine et myosine


L’actine et la myosine sont les principales protéines composant les myofibrilles.
Plus spécifiquement, ces protéines constituent chacun des nombreux sarcomères
formant les myofibrilles. Pour chaque sarcomère, on retrouve des myofilaments de
myosine ancrés au niveau de la ligne M (médiane) du sarcomère et des myofilaments
d’actine fixés au niveau des disques Z du sarcomère (figure 5.4.a et 5.4.b). Les
myofilaments d’actine sont disposés parallèlement aux myofilaments de myosine de
façon à pouvoir glisser sur les myofilaments de myosine au moment de la contraction.

Au cours de la contraction musculaire, les myofilaments de myosine restent


immobiles alors que les myofilaments d’actine glissent vers la ligne M du sarcomère. À
mesure que les myofilaments d’actine glissent vers la ligne M, la longueur du
sarcomère diminue. Considérant que tous les sarcomères de chaque myofibrille
contenue dans une cellule musculaire se contractent simultanément, la longueur des
myofibrilles et, par conséquent, la longueur de la cellule musculaire, sont aussi
réduites.

Le glissement de l’actine sur la myosine est engendré par l’union de la myosine


aux sites de liaison de la myosine situés sur l’actine. On appelle « pont actine-
myosine » la liaison de la myosine à l’actine au moment de la contraction musculaire.
En formant des ponts actine-myosine, la myosine développe la capacité de tirer l’actine
vers le milieu du sarcomère et, ainsi, de réduire la longueur du sarcomère (figure 5.4b
et 5.4c).

Au repos, les ponts d’union sont incapables de se lier à l’actine. Cette inhibition de
la liaison est due à la présence de deux protéines régulatrices sur les filaments
d’actine, la troponine et la tropomyosine, qui bloquent les sites de liaison de la myosine.

4.4. APPORT SANGUIN ET INNERVATION DU TISSU MUSCULAIRE SQUELETTIQUE


L’étude anatomique des muscles squelettiques révèle la présence d’un réseau très
complexe de nerfs et de vaisseaux sanguins et lymphatiques parcourant chaque muscle. Ces
réseaux vasculaires et nerveux rejoignent chaque cellule musculaire en traversant les diverses
couches de tissus conjonctifs enveloppant les cellules et les faisceaux musculaires.

4.4.1. Apport sanguin


Les cellules musculaires squelettiques sont très actives sur le plan métabolique.
Afin de générer l’ATP (énergie chimique) nécessaire pour initier et maintenir une
contraction musculaire, ces cellules requièrent un apport constant en oxygène, en
glucose, en acides gras, en acides aminés et autres nutriments.

De nombreux vaisseaux sanguins irriguent les muscles de façon à procurer à


chaque cellule musculaire l’oxygène et les nutriments nécessaires au maintien des
fonctions cellulaires, à collecter les déchets métaboliques qu’elles produisent et à
dissiper la chaleur produite au cours de la contraction musculaire. Le réseau vasculaire
est organisé de façon à ce que chaque cellule soit en étroit contact avec un ou
plusieurs vaisseaux sanguins.
Il est à noter qu’en présence de tensions musculaires, les vaisseaux sanguins peuvent
être compressés. La diminution du flot sanguin peut, lorsque cet état se prolonge,
affecter la nutrition et le transit des déchets métaboliques musculaires et,
possiblement, engendrer des adhérences et de la douleur.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

Application au massage :
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Le MSC favorise l’apport de sang oxygéné et riche en nutriments vers les cellules musculaires. De
plus, il stimule le transit des déchets métaboliques générés par la contraction musculaire des
cellules vers le réseau sanguin et favorise le retour veineux, c’est-à-dire le retour du sang faible en
oxygène et riche en déchets métaboliques vers le cœur.

Pour toutes ces raisons, une séance de massothérapie reçue à la suite d’un exercice physique
intense permet de récupérer plus rapidement.

4.4.2. Innervation
La contraction des muscles squelettiques est stimulée par les cellules du système
nerveux somatique (SNS). Cette branche du système nerveux est volontaire puisqu’elle
permet un contrôle conscient des mouvements du corps. Chaque cellule nerveuse qui
parcourt un muscle se ramifie et présente plusieurs terminaisons, chacune d’elles
rejoignant une cellule musculaire.
Alors qu’une cellule nerveuse innerve de nombreuses cellules musculaires,
chaque cellule musculaire ne peut être innervée que par une seule cellule nerveuse.
Cette organisation de l’innervation des cellules musculaires assure un parfait contrôle
de la contraction et de la relaxation des cellules.
On appelle « unité motrice » l’ensemble d’une cellule nerveuse et de toutes les
cellules musculaires qu’elle stimule.

Il est à noter que les tendons des muscles sont plus innervés que le muscle, alors
que le muscle est plus vascularisé que les tendons.

Application au massage :

Les tendons et les muscles contiennent des récepteurs sensoriels qui informent
continuellement le système nerveux sur leur longueur et leur degré de tension. Lorsqu’une pression
est appliquée sur un muscle ou un tendon, on observe un étirement des structures. Les récepteurs
sensoriels détectent cet étirement et envoient l’information au système nerveux central. Celui-ci
analyse l’information et commande au muscle de se contracter afin d’éviter un étirement excessif.

Au contraire, si une pression est appliquée à répétition (ex. : percussions) pour une période de
temps prolongée, les récepteurs sensoriels se fatiguent éventuellement et cessent d’envoyer des
messages au système nerveux central. En absence de message au système nerveux central, les
muscles se relâchent et cessent toute résistance contre cette force externe.

Afin de traiter des régions sensibles, le thérapeute doit masser en répétant chaque manœuvre
plusieurs fois et en augmentant graduellement la profondeur de chaque manœuvre. Une
progression lente permettra d’anesthésier les récepteurs sensoriels et de provoquer une relaxation
musculaire sans causer de douleur.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

4.5. UNITÉ MOTRICE


Comme nous l’avons mentionné plus haut, l’ensemble structural constitué d’un neurone
moteur somatique et de toutes les cellules musculaires squelettiques qu’il stimule est appelé
unité motrice (figure 5.5). Cette structure permet à un influx nerveux de se propager le long de
chacune de ses terminaisons nerveuses et, simultanément, de stimuler la contraction de toutes
les cellules musculaires composant l’unité motrice.

Une unité motrice peut contenir de 3 à 3000 fibres musculaires. Un mouvement fin et
précis comme ceux requis pour manipuler de très petits objets sollicite la participation de
petites unités motrices. Par exemple, les muscles qui initient des mouvements oculaires ont
aussi peu que deux ou trois fibres musculaires par unité motrice. À l’inverse, un mouvement
tout en force, comme soulever des objets très lourds, exige la participation d’unités motrices
plus importantes. Par exemple, celles qui forment le muscle biceps brachial dans le bras et le
muscle gastrocnémien dans le mollet peuvent avoir jusqu'à 2000-3000 fibres musculaires par
unité motrice.

Généralement, les fibres d’une unité motrice sont réparties dans tout le muscle plutôt que
de façon regroupée. De plus, toutes les cellules musculaires d’une unité motrice se contractent
simultanément. Cette organisation des cellules musculaires d’une unité motrice dans un
muscle aide à assurer la fluidité des mouvements. La force totale de contraction est
déterminée par le nombre et la grosseur des unités motrices activées au même moment.

4.6. JONCTION NEUROMUSCULAIRE


La jonction neuromusculaire est le point de communication entre un neurone moteur et
une cellule musculaire (figure 5.6 a). Elle permet au neurone de communiquer avec la cellule
musculaire afin d’initier la contraction du muscle. Malgré l’absence de contact direct entre la
terminaison nerveuse et la cellule musculaire, la communication est possible par le biais d’une
substance chimique appelée « neurotransmetteur » (Nt) (figure 5.6 b). Le Nt impliqué dans la
stimulation des muscles squelettiques est l’acétylcholine (ACh).

Figure 5.5 Unité motrice


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Figure 5.6 Détails d’une jonction neuromusculaire

En réponse à un influx électrique, l’ACh relâchée par le neurone se diffuse dans un


espace rempli de liquide interstitiel, la fente synaptique, avant d’atteindre la cellule musculaire.
Sur le plan du sarcolemme de la cellule musculaire, l’ACh se lie à l’un des quelque 30 à
40 millions de récepteurs d’ACh et initie le processus de contraction musculaire.

5. CONTRACTION MUSCULAIRE

À la suite d’une stimulation nerveuse, le muscle squelettique se contracte. La contraction


musculaire résulte du glissement latéral des myofilaments d’actine sur les myofilaments de myosine.
On appelle « mécanisme de glissement des myofilaments » le modèle physiologique décrivant le
processus de contraction musculaire.

5.1. MÉCANISME DE CONTRACTION PAR GLISSEMENT DES MYOFILAMENTS


Lorsqu’un potentiel d’action se propage le long d’un neurone moteur et atteint la
terminaison nerveuse, il déclenche la libération d’ACh dans la fente synaptique. L’ACh libérée
se diffuse dans la fente synaptique, se lie aux récepteurs ACh situés à la surface de la cellule
musculaire et stimule la cellule musculaire. Cette dernière déclenche un potentiel d’action
musculaire qui entraîne la contraction du muscle. Voici les principales étapes du mécanisme de
contraction musculaire par glissement des myofilaments :
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

 L’influx nerveux est transmis le long de la cellule nerveuse, atteint la terminaison nerveuse
et provoque la libération d’ACh dans la fente synaptique.
 L’ACh se diffuse dans la fente synaptique et se lie à ses récepteurs placés au niveau du
sarcolemme. Une fois l’ACh liée à son récepteur, la cellule génère un potentiel d’action
musculaire (message électrique de la cellule musculaire).
 Le potentiel d’action musculaire se propage le long du sarcolemme et des tubules
transverses pénétrant dans la cellule.
 Activé par le potentiel d’action se propageant dans toute la cellule, le réticulum
sarcoplasmique relâche son contenu d’ions calcium dans le sarcoplasme de la cellule
musculaire.
 Les ions calcium se diffusent dans le sarcoplasme, puis se lient à la troponine, recouvrant
les myofilaments d’actine. Ils provoquent alors le déplacement du complexe troponine-
tropomyosine. Le déplacement du complexe troponine-tropomyosine permet de dégager les
sites de liaisons de la myosine sur l’actine.
 Les têtes de myosine se fixent à l’actine et, utilisant l’énergie chimique libérée par l’ATP,
tirent les myofilaments d’actine vers le milieu du sarcomère. La fixation d’une nouvelle
molécule d’ATP sur la tête de myosine est nécessaire pour permettre à la myosine de se
séparer de l’actine et de s’y fixer plus loin. C’est la contraction musculaire!
 L’interruption de la transmission de l’influx nerveux par le neurone inhibe la libération de
l’ACh dans la fente synaptique. Afin de rapidement interrompre le processus de contraction
musculaire, une enzyme présente dans la fente détruit l’ACh et prévient ainsi la génération
de nouveaux potentiels d’action musculaires indésirables.
 L’interruption de la transmission de l’influx musculaire provoque le retour du calcium dans le
réticulum sarcoplasmique. Le calcium doit être pompé dans le réticulum sarcoplasmique, un
mécanisme requérant de l’énergie sous forme d’ATP.
 En l’absence de calcium, le complexe troponine -tropomyosine reprend sa position initiale
sur le myofilament d’actine, recouvrant les sites de liaison de la myosine sur l’actine. La
myosine relâche alors l’actine et permet aux myofilaments fins de glisser vers la périphérie
du sarcomère. C’est la relaxation musculaire!

À noter :
 Le cycle de contraction actine-myosine se répète tant et aussi longtemps qu’il y a
suffisamment d’ATP de disponible dans la cellule et qu’un potentiel d’action musculaire
maintient le taux de calcium suffisamment élevé à proximité des myofilaments fins.
 Les têtes de myosine continuent à pivoter dans un sens et dans l’autre chaque fois que
l’ATP dégage de l’énergie de contraction, entraînant les myofilaments fins vers le centre du
sarcomère.
 À tout moment, certaines têtes de myosine sont liées à l’actine et produisent de l’énergie,
tandis que d’autres sont libérées et prêtes à se fixer de nouveau.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

5.2. MÉTABOLISME MUSCULAIRE


La force musculaire résulte de l’habileté des cellules musculaires à transformer l’énergie
chimique de l’ATP en énergie mécanique (utilisée pour générer un mouvement ou pour
maintenir la posture du corps) et en énergie thermique (chaleur).

L’énergie chimique est libérée par les molécules d’adénosine triphosphate (ATP) lorsque
ces dernières libèrent un groupe phosphate. L’énergie chimique ainsi libérée est
immédiatement utilisée par les cellules pour mener à bien une réaction chimique. La molécule
ne contenant maintenant que deux groupes phosphate porte alors le nom d’adénosine
diphosphate ou ADP. Les molécules d’ADP ont une facilité, en présence de groupes
phosphates, de se régénérer rapidement afin de reformer des molécules d’ATP et ainsi de
poursuivre leur fonction de distribuer de l’énergie chimique à la cellule.

La cellule musculaire exige une énorme quantité d’ATP pour alimenter son cycle de
contraction, pour pomper le calcium dans le réticulum sarcoplasmique afin de permettre le
relâchement, et pour maintenir ses autres fonctions métaboliques. Cependant, dans la cellule
musculaire, les réserves d’ATP sont très limitées et ne parviennent à soutenir une contraction
que durant quelques secondes. La synthèse rapide d’ATP supplémentaire est donc nécessaire
lorsqu’un effort physique dépasse cette durée.

Les fibres musculaires dépendent de trois sources pour produire l’ATP : la respiration
cellulaire anaérobique alactique, la respiration cellulaire anaérobie et la respiration cellulaire
aérobie.

5.2.1. Respiration cellulaire anaérobique alactique (créatine phosphate) Sans présence d'oxygène

La respiration cellulaire anaérobique alactique est reliée à la production de


créatine phosphate. Elle est produite et emmagasinée lorsque la cellule musculaire est
au repos. La créatine phosphate est formée d’une molécule de créatine liée à un
groupe phosphate. La diminution des réserves d’ATP, et donc l’augmentation de la
concentration d’ADP dans la cellule, stimule le transfert du groupe phosphate de la
molécule de créatine phosphate vers l’ADP. Cette réaction génère une nouvelle
molécule d’ATP.

On retrouve de trois à six fois plus de créatine phosphate que d’ATP dans une
cellule musculaire. Ensemble, la créatine phosphate et l’ATP fournissent suffisamment
d’énergie aux muscles pour une contraction maximale d’environ 15 secondes.
L’énergie fournie par l’ATP et la créatine phosphate est suffisante pour soutenir une
activité physique intense, mais de courte durée, telle qu’une course de 100 mètres.
169
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

5.2.2. Respiration cellulaire anaérobie Toujours en absence d'oxygène


La respiration cellulaire anaérobie représente une série de réactions chimiques
produisant des ATP en l’absence d’oxygène. Ces réactions se déroulent dans le
sarcoplasme de la cellule musculaire.

Lorsque l’activité musculaire se prolonge et que la réserve de créatine phosphate


s’épuise, l’énergie chimique du glucose est utilisée pour produire des ATP. Le glucose
utilisé provient du sang et de la dégradation du glycogène (réserve de glucose dans la
cellule musculaire) emmagasiné dans le sarcoplasme de la cellule musculaire.

La dégradation du glucose, appelée glycolyse, produit deux molécules d’acide


pyruvique et deux molécules d’ATP. Subséquemment, l’absence d’oxygène stimule la
transformation de l’acide pyruvique en acide lactique dans le sarcoplasme. À la suite
d’un exercice physique, près de 80 % de l’acide lactique produit par les cellules
musculaires se diffuse vers le sang. La circulation sanguine conduit l’acide lactique au
foie, qui retransforme une certaine proportion de cet acide en glucose.

À elle seule, la respiration cellulaire anaérobie fournit suffisamment d’énergie pour


permettre un effort musculaire maximal pendant 30 à 40 secondes. La production
d’ATP en l’absence d’oxygène est limitée par les réserves de glycogène. Ces dernières
devront être reconstituées à la suite de la période d’activité musculaire.

5.2.3. Respiration cellulaire aérobie Présence d'oxygène


Une activité musculaire de plus de 30 secondes dépendra progressivement de la
respiration cellulaire aérobie. Cette dernière représente une série de réactions
génératrices d’ATP se déroulant dans les mitochondries en présence d’oxygène.

En présence d’oxygène, l’acide pyruvique produite dans le sarcoplasme durant la


glycolyse pénètre dans les mitochondries où sa dégradation chimique complète permet
de libérer 36 molécules d’ATP. Bien que la respiration cellulaire aérobie soit plus lente
que l’anaérobie, elle est plus efficace et produit beaucoup plus d’ATP pour chaque
molécule de glucose utilisée.

L’oxygène nécessaire à la respiration cellulaire aérobie provient de l’hémoglobine


du sang et de la myoglobine des cellules musculaires. La myoglobine est une protéine
semblable à l’hémoglobine des globules rouges et, tout comme l’hémoglobine, a la
capacité de fixer jusqu’à quatre molécules d’oxygène lorsqu’une quantité suffisante
d’oxygène est disponible dans la cellule.

La respiration cellulaire aérobie fournit assez d’ATP pour une activité musculaire
prolongée, mais sera limitée par la disponibilité de l’oxygène et des nutriments requis
pour la production d’ATP. Hormis l’acide pyruvique, la respiration cellulaire aérobie
catabolise aussi les acides aminés et les acides gras afin de produire un maximum
d’ATP.
Dans les activités de plus de 10 minutes, le système aérobie fournit plus de 90 %
des besoins en ATP. À la fin d’une épreuve d’endurance comme un marathon, il en
fournit près de 100 %.

L’incapacité d’un muscle à se contracter avec force après une activité musculaire
prolongée est appelée « fatigue musculaire ». Cet état est associé, entre autres, au
manque d’oxygène, à l’épuisement de la réserve de créatine phosphate, à l’épuisement
de la réserve de glycogène ou encore à une déficience du trafic d’ions calcium.
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

5.3. TONUS MUSCULAIRE


De faibles contractions musculaires prolongées donnent au muscle squelettique relâché
une certaine fermeté. Ces contractions maintiennent les muscles en santé, prêts à agir
rapidement et assurent le maintien de la posture du corps. C’est ce qu’on appelle le tonus
musculaire. Ce dernier suppose la contraction involontaire des cellules musculaires
squelettiques de quelques unités motrices d’un muscle squelettique sans toutefois solliciter
l’ensemble du muscle.
L’hypotonie désigne une baisse ou une perte de tonus musculaire. Les muscles
deviennent alors flasques et atrophiés. L’atrophie musculaire est caractérisée par une
diminution de la taille du muscle causée par la perte graduelle du nombre et de la grosseur des
myofibrilles. L’atrophie est causée par la non-utilisation du muscle, ce qui l’affaiblit et le rend
moins résistant.
Toutefois, l’hypertonie désigne une élévation du tonus musculaire et peut se traduire par
une spasticité, une rigidité musculaire ou encore une hypertrophie. L’hypertrophie musculaire
désigne une augmentation du diamètre des fibres musculaires causée par l’augmentation du
nombre de myofibrilles, de mitochondries, de réticulum sarcoplasmique, etc. dans la cellule
musculaire. Une activité physique intense et répétitive hypertrophie les muscles et les rend plus
forts.

Application au massage :

Les multiples manœuvres du massage suédois cinétique sont efficaces pour diminuer
les tensions musculaires. Toutefois, si l’effet recherché est une stimulation musculaire, il est
possible de le faire en variant la profondeur, le rythme et les manœuvres.

Application au massage :

Les muscles involontaires sont plus actifs alors que le corps est au repos. La réduction des
niveaux de stress et un état de relaxation amélioré résultant du massage contribuent à
stimuler les fonctions des muscles lisses. Ils favorisent également les fonctions des muscles
cardiaques et améliorent le temps de récupération des muscles squelettiques.

Le tissu musculaire squelettique n’a pas la capacité de se régénérer. C’est pourquoi de


sérieuses atteintes systémiques peuvent survenir à la suite d’un accident ou chez les
individus souffrant de pathologies musculaires graves comme la dystrophie musculaire.

Dans ces cas, l’application de manœuvres superficielles répétées de nombreuses fois


semble adéquate. Ces manœuvres viseraient à stimuler le flot sanguin et à aider à garder les
tissus sains malgré leur perte de fonction.
171
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

6. PRODUCTION DE MOUVEMENT

6.1. ORIGINE ET INSERTION


Règle générale, chacune des extrémités d’un muscle (ou tendon) est attachée à un des os
formant une articulation et porte le nom d’origine ou d’insertion. L’origine, généralement
proximale, est l’extrémité du muscle la moins mobile. L’insertion, généralement distale, est
l’extrémité du muscle la plus mobile. Par convention, un muscle naît à son origine et se termine
à son insertion. Un muscle qui se contracte provoque un mouvement en se servant, tel un
levier, de l’os comme point d’appui et en rapprochant le point d’insertion du point d’origine.

Dans la plupart des cas, un muscle est monoarticulaire, c’est-à-dire que ses origines et
insertions sont situées, respectivement, en proximal et en distal d’une articulation. Il arrive
toutefois qu’un muscle soit bi-articulaire. L’origine étant située en proximale d’une première
articulation, le muscle se prolonge au-delà d’une deuxième articulation et vient s’insérer
distalement à la deuxième articulation. Le biceps brachial est un excellent exemple d’un muscle
bi-articulaire. Prenant son origine en proximal de l’articulation de l’épaule, le biceps brachial
s’insère en distal de l’articulation du coude.

6.2. COORDINATION DES GROUPES MUSCULAIRES


Un muscle effectuant un mouvement donné est appelé « agoniste ». À l’inverse, un
muscle s’opposant à un mouvement est appelé « antagoniste ». Quand les muscles agonistes
se contractent pour produire un mouvement, les muscles antagonistes sont étirés. Par
exemple, au cours d’un mouvement de flexion du coude, le biceps brachial est l’agoniste
puisqu’il effectue la flexion, alors que le triceps brachial est l’antagoniste, car il s’oppose au
mouvement de flexion. De la même façon, au cours d’un mouvement d’extension du coude, le
triceps brachial est le muscle agoniste alors que le biceps brachial est l’antagoniste.

Cependant, la majorité des mouvements du corps sont coordonnés par des muscles
squelettiques qui agissent en groupes plutôt que séparément. On appelle « muscles
synergistes » les muscles qui assistent le muscle agoniste en facilitant son action ou en
stabilisant l’articulation. Par exemple, le muscle brachioradial est un muscle synergiste du
biceps brachial puisqu’il assiste ce dernier au moment de la flexion du coude. Alors que les
agonistes permettent un mouvement, les antagonistes et les synergistes sont essentiels à la
génération de mouvements fluides, souples et coordonnés.
172
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

®
7. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SYSTÈME MUSCULAIRE
®
Les effets physiologiques du MSC sont obtenus par l’utilisation de manœuvres suffisamment
profondes pour atteindre les couches musculaires. Les pétrissages, les percussions, les foulages, les
frictions, et les ébranlements sont quelques exemples de manœuvres atteignant les couches
®
musculaires lorsqu’elles sont appliquées assez profondément. Ainsi, le MSC :

1. Favorise le relâchement musculaire.


2. Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les cellules musculaires et
conjonctives (fascias, tendons, ligaments).
3. Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules musculaires et
conjonctives vers les compartiments interstitiels, sanguins et lymphatiques.
4. Réduit la congestion des tissus musculaires (en répartissant les masses liquidiennes dans
les différents plans musculaires par l’ébranlement).
5. Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres musculaires et conjonctives
(fibres collagènes, élastiques, réticulaires).
6. Favorise le désengagement des ponts d’actine et de myosine résiduels.
7. Diminue le tonus musculaire lorsque l’exécution des manœuvres est lente et prolongée.
8. Augmente le tonus musculaire lorsque l’exécution des manœuvres est courte et rapide
(stimulation avant effort physique ou sur muscles atrophiés).
9. Contribue à diminuer la fatigue musculaire et les spasmes.
10. Favorise la dissociation des fibres musculaires, des tendons et des fascias d’un même
plan.
11. Aide à réduire les adhérences formées entre les plans musculaires et les fascias.
12. Aide à réorganiser les fibres de collagènes du tissu conjonctif formant les fascias et les
tendons.
13. Diminue la résistance musculaire par étirement (stretching).

Effets d'un massage peut être de 48 à 72h donc laisser du temps après un
massage. Ne pas masser jusqu'à une détente complète car peut prendre du
temps
173
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

8. CONDITIONS ET PATHOLOGIES AFFECTANT LE SYSTÈME MUSCULAIRE


Nos muscles squelettiques sont constamment sollicités pour maintenir notre posture, marcher,
courir, soulever, etc. Malgré leur importance, nous ne prenons pas toujours soin de faire de l’exercice
afin de les entretenir, de maintenir le tonus et la souplesse musculaire. C’est ainsi que plusieurs
conditions et pathologies surviennent et affectent les fonctions musculaires normales. La section
suivante présente certaines conditions et pathologies qui affectent le système musculaire et que l’on
peut rencontrer en clinique.
®
8.1. INDICATION PARTICULIÈRE AU MSC POUR CERTAINES CONDITIONS AFFECTANT LE SYSTÈME
MUSCULAIRE Tension/nœud :
- Tissu musculaire : état de contraction (actine et myosine restent engagés)
 Adhérences musculaires - Tissu conjonctif : manque de souplesse des fascias et tendons
 Raideurs et spasmes musculaires
 Douleur musculaire Adhérence : manque de souplesse entre les couches de tissus
 Fatigue musculaire En massage
 Tonus musculaire réduit - Augmenter l'hyperhémie pour augmenter l'O2 et nutriments pour augmenter l'ATP
nécessaire au désengagement de la myosine sur l'actine
 Atrophie musculaire - Augmenter hyperhémie pour augmenter la chaleur pour augmenter la souplesse (tissu
conjonctif répond bien à la chaleur
8.2. CONTRACTURE (TENSION MUSCULAIRE)
Description : État de contraction musculaire permanent et prolongé d’un muscle ou
d’un certain nombre de fibres musculaires.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur, possibilité de diminution de l’amplitude de mouvement,
cordon musculaire palpable, étirement douloureux et contraction
musculaire souvent inconfortable.
Étiologie : La contracture peut provenir d’une contraction réflexe visant à
protéger un muscle suite à un étirement important. Il peut aussi être
secondaire à une mauvaise vascularisation locale qui conduirait en
une déficience minérale (calcium, potassium et magnésium), nutritive
et respiratoire (O2) rendant la relaxation musculaire difficile.
Facteurs de risque : Mauvaise alimentation, hydratation inadéquate, fatigue musculaire,
manque d’exercice ou exercice excessif et répétitif, mauvaise
posture, stress, mauvais échauffement avant un exercice, mauvais
étirement après un exercice.
Prévention : Alimentation équilibrée, hydratation appropriée avant, pendant et
après l’exercice, sommeil réparateur, échauffement et étirement
musculaire avant et après un exercice et détente musculaire.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Application de chaleur et/ou de froid, bain chaud, étirements
progressifs, relaxants musculaires ou anti-inflamatoires.
®
Massage : Les contractures représentent des CI conditionnelles au MSC .
Amener progressivement de la chaleur et l’apport sanguin aux tissus
affectés à l’aide d’effleurages, pressions glissées et de pétrissages,
étirer doucement et progressivement les muscles par des foulages et
des élongations musculaires. Les percussions et frictions seront
aussi utilisées afin de désensibiliser la zone et de travailler les
tensions en profondeur. Les ébranlements aideront à équilibrer les
masses liquidiennes alors que les drainages stimuleront le transit des
déchets métaboliques.
174
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

8.3. CRAMPE
Description : Contraction musculaire tonique et douloureuse affectant les muscles
superficiels associés aux mouvements.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur musculaire aiguë.
Étiologie : Les crampes sont souvent associées à une déficience minérale
(principalement de calcium, potassium et/ou sodium) et/ou à la
déshydratation. Elles peuvent aussi être causées par une mauvaise
circulation sanguine, conduisant à une déficience en oxygène et en
nutriments et à une accumulation de déchets métaboliques, tel que
l’acide lactique.
Facteurs de risque : Mauvaise alimentation, hydratation inadéquate, grossesse, fatigue
musculaire, mauvais échauffement avant un exercice, mauvais
étirement après un exercice.
Prévention : Alimentation équilibrée, hydratation appropriée avant, pendant et
après l’exercice, sommeil réparateur, échauffement et étirement
musculaire avant et après un exercice et détente musculaire.
Traitement médical : N/A
®
Massage : Les crampes représentent des CI conditionnelles au MSC .
Favoriser un massage doux. Amener progressivement de la chaleur
aux tissus affectés à l’aide d’effleurages et de pétrissages, étirer
doucement et progressivement les muscles par des foulages et des
élongations. Les ébranlements aideront à équilibrer les masses
liquidiennes alors que les drainages stimuleront le transit des déchets
métaboliques.
Crampe : sur muscles squelettiques superficiels
Spasme : sur muscles squelettiques profonds, aux muscles lisses
8.4. SPASME
Description : Contraction musculaire réflexe affectant les muscles squelettiques profonds
(ex. : carré des lombes) qui ont peu d’amplitude de mouvement et qui sont
impliqués dans le maintien de la posture. Les muscles lisses (œsophage,
intestin, colon) sont aussi affectés par les spasmes.

Symptômes et
caractéristiques : Douleur profonde, lancinante et aiguë.
Étiologie : Les spasmes résultent d’une contraction musculaire réflexe visant à
interrompre un mouvement et à prévenir ainsi les dommages
articulaires.
Facteurs de risque : Mauvaise alimentation, hydratation inadéquate, stress, déséquilibre
musculaire, mauvaise posture durant un mouvement.
Prévention : Alimentation équilibrée, hydratation appropriée avant, pendant et
après l’exercice, sommeil réparateur, échauffement et étirement
musculaire avant et après un exercice et détente musculaire.
Traitement médical : N/A
Massage : Semblable à la crampe.
175
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

8.5. CLAQUAGE
Description : Déchirure de fibres musculaires.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur vive, ecchymose, inflammation et amplitude de mouvement
réduite.
Étiologie : Déchirure de fibres musculaires à la suite d’un effort violent
(étirement ou contraction extrême), touchant généralement les
muscles fatigués ou mal réchauffés.
Facteurs de risque : Mouvement inhabituel, dépassant l’amplitude de mouvement permise
par les tissus, mauvais échauffement avant un exercice, flexibilité
limitée, fatigue, claquage répétitif, utilisation extrême du muscle.
Prévention : Échauffement musculaire adéquat précédant une activité physique,
étirements.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Repos, immobilisation, application de glace ou de chaleur selon le
confort, compression, élévation et support.
®
Massage : Le claquage représente une CI conditionnelle au MSC .
En phase inflammatoire aiguë : Limiter le massage aux régions
proximales dans le but de réduire la perception de la douleur, réduire
l’œdème en stimulant le transit du liquide inflammatoire et favoriser le
renouvellement du liquide inflammatoire. Attention! Ne pas masser le
muscle avant qu’il ne soit cicatrisé.
En phase post inflammatoire : Après la cicatrisation, favoriser les
foulages, les frictions digitales, les élongations, les ébranlements et
les drainages afin d’augmenter la souplesse, favoriser la circulation
sanguine et le mouvement des muscles atteints et de diminuer la
douleur résiduelle. Respecter le seuil de douleur du client.

8.6. TORTICOLIS Ostéo plus efficace en début de pathologie


Description : Contracture unilatérale du sterno-cléido-occipito-mastoïdien (SCOM,
muscle de la nuque).
Symptômes et
caractéristiques : Position anormale de la tête caractérisée par une latéroflexion et un
certain degré de rotation. Douleur et raideur cervicales limitant tant
les mouvements actifs que passifs de la tête.
Étiologie : Spasme des muscles de la nuque.
Facteurs de risque : Courant d’air froid ou climatiseur, mauvaise posture durant le
sommeil, arthrose.
Prévention : Position de sommeil adéquate, garder le cou au chaud.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant) Chaleur et étirement.
Massage : Favoriser un massage progressif avec effleurages, ponçage des
attaches musculaires au niveau de l’occiput et du processus
mastoïdien, pétrissages en pinces et foulages des muscles de la
nuque, élongation des muscles paravertébraux et étirement en
latéroflexion. Ok d'attendre avant de masser
176
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

8.7. FIBROMYALGIE

Description : Syndrome caractérisé par des douleurs diffuses non inflammatoires


affectant principalement les muscles squelettiques, les os, les
tendons et les ligaments.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur aiguë, point douloureux spécifiquement localisé en plusieurs
endroits sur le corps, fatigue, mauvaise qualité du sommeil,
dépression.
Étiologie : Les mécanismes à l’origine de cette pathologie restent inconnus,
mais sembleraient être liés à un déséquilibre des fonctions
immunitaires et une forte prédisposition génétique conduisant à un
dérèglement des fonctions neuroendocrines.
Traitement médical : (selon le médecin traitant)
Il n’existe pas de traitement spécifique. Cependant, une combinaison
d’antidépresseurs et d’exercices physiques semble être efficace pour
diminuer la douleur et favoriser un sommeil plus profond.
®
Massage : La fibromyalgie représente une CI conditionnelle au MSC .
Indications : Massage de relaxation visant à réduire l’anxiété et à réduire la
perception de douleur. Favoriser les manœuvres telles que les
effleurages, les pétrissages très légers et les vibrations. CI : Éviter les
manœuvres profondes qui créeront de la douleur pendant ou après la
séance de massage.
177
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

9. VUE D'EMSEMBLE

L’homéostasie de l’organisme est un état d’équilibre qui requiert la participation de tous les systèmes
du corps. À cet effet, voici un aperçu de l’interaction du système musculaire avec les autres systèmes
de l’organisme :

Interaction du système musculaire avec le système osseux


 L’activité physique maintient la résistance des os.
 Les os du squelette agissent comme des leviers au cours des contractions musculaires,
permettant ainsi les mouvements.
Interaction du système musculaire avec le système cardiovasculaire
 L’activité physique augmente l’efficacité et la force du muscle cardiaque.
 L’activité physique aide à prévenir la formation d’athérosclérose dans les vaisseaux du corps.
 Le système cardiovasculaire transporte et distribue l’oxygène et les nutriments aux muscles et
transporte les déchets métaboliques musculaires vers les organes excréteurs.
Interaction du système musculaire avec le système tégumentaire
 L’activité physique stimule la circulation sanguine superficielle et aide à maintenir l’homéostasie
de la peau.
 La peau aide à dissiper la chaleur produite par l’activité physique sous la forme de sueur.
 La peau protège les muscles de notre environnement en formant une barrière entre le milieu
interne et le milieu externe.
Interaction du système musculaire avec le système nerveux
 L’activité des muscles faciaux permet l’expression de nos émotions.
 Le système nerveux stimule et contrôle l’activité des tissus musculaires squelettique, cardiaque
et lisse.
Interaction du système musculaire avec le système respiratoire
 L’activité physique augmente la capacité respiratoire.
 Le système respiratoire fournit l’oxygène nécessaire à la production d’ATP et élimine le gaz
carbonique produit par l’activité musculaire.
Interaction du système musculaire avec le système endocrinien
 L’hormone de croissance et les androgènes stimulent le développement des muscles
squelettiques permettant d’augmenter la force musculaire.
 L'adrénaline stimule la contraction musculaire
 La thyroïde et l'hormone de croissance contribuent à stimuler le métabolisme des muscles
Interaction du système musculaire avec le système digestif
 L’activité physique stimule le transit gastro-intestinal au repos.
 Le système digestif fournit les nutriments nécessaires pour maintenir les muscles en santé et
soutenir l’activité musculaire.
 Le foie transforme l’acide lactique en glucose et emmagasine le glucose sous forme de
glycogène.
Interaction du système musculaire avec les systèmes lymphatique et immunitaire
 L’exercice physique peut stimuler ou inhiber l’activité du système immunitaire, selon l’intensité
de l’exercice.
 Les vaisseaux lymphatiques drainent le liquide interstitiel.
 Le système immunitaire protège le tissu musculaire des maladies.

Interaction du système musculaire avec le système urinaire


 Le muscle squelettique forme le sphincter volontaire de l’urètre contrôlant la miction.
 Le système urinaire élimine les déchets métaboliques produits par l’activité musculaire.
178
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

10. QUESTIONS DE RÉVISION

1. Nommez trois types de tissus musculaires. Squelettique, lisse et cardiaque

2. Quels éléments cellulaires sont responsables de l’apparence striée des cellules musculaires
squelettiques? Les cellules musculaires contiennent une forte densité d'éléments contractiles, organisés parallèlement

3. Pourquoi les tissus musculaires lisses et cardiaques sont-ils involontaires?


Contrôlés par le système nerveux autonome, permet de régulier inconsciemment les activités essentielles du corps
4. Quelles sont les fonctions du tissu musculaire? Production de mouvement, maintien de la posture, contrôle du volume
dans les organes creux, déplacement de substances dans l'organisme et production de chaleur
5. De quoi est composé un faisceau musculaire? De cellules musculaires squelettiques disposées parallèlement les unes
aux autres myofilaments
Périmysium : couche de tissu conjonctif superficiel séparant les muscles des
6. Définissez périmysium, épimysium et endomysium. organes adjacents
Épimysium : Couche de tissu conjonctif autour des faisceaux musculaires et reliant les faisceaux entre eux
Endomysium : Couche de tissu conjonctif autour de chaque cellule musculaire, les reliant entre elles pour former le faisceau musculaire
7. Quelle est la fonction des fascias dans les muscles squelettiques?
Permettent de transmettre aux tendons la force de contraction générée par les cellules musculaires
8. Comment s’appelle le tissu conjonctif qui relie les muscles aux os?
Tendon
9. Quelles sont les deux protéines contractiles des cellules musculaires?
Actine et myosine
10. Quelle est la structure formée par l’interaction des protéines contractiles et qui traverse toute la
longueur de la cellule musculaire?
Ces protéines composent le sarcomère formant les myofibrilles
11. Dans un muscle, où est situé un sarcomère?
Dans les myofibrilles
12. Pourquoi certains muscles sont-ils plus gros que d’autres?
La grosseur d'un muscle est déterminée par le nombre de faisceaux musculaires. Plus un muscle se contracte fréquemment, plus le nombre
de faisceaux augmentent afin de répondre à la demande musculaire. La superposition de faisceaux forme la grosseur d'un muscle
13. Décrivez brièvement les éléments formant une jonction neuromusculaire. La jonction est le point de communication
entre un neurone moteur et une cellule musculaire. La communication se fait grâce au neurotransmetteur relâché par le neurone. Il se diffuse
dans un espace rempli de liquide interstitiel (fente synaptique) avant d'atteindre la cellule musculaire
14. Qu’est-ce que l’acétylcholine?
Le neurotransmetteur permettant la stimulation des muscles squelettiques
15. Qu’est-ce qu’une unité motrice?
L'ensemble structural constitué d'un neurone moteur somatique et de toutes les cellules musculaires squelettiques qu'il stimule
16. Comment appelle-t-on la molécule riche en énergie permettant la contraction musculaire?
ATP (adénosine triphosphate)
17. D’où provient le glucose nécessaire à la production d’énergie durant l’activité musculaire?
De la respiration cellulaire (anaérobique alactique, anaérobie et aérobie)
18. Qu’est-ce que le réticulum sarcoplasmique et quel est son rôle dans la cellule musculaire?
Réticulum endoplasmique lisse spécialisé et très développé dans les cellules musculaires. Il forme la gaine autour de chaque myofibrille. Il est responsable de
contrôler le trafic des ions calcium dans le sarcoplasme au moment de la contraction et de la relaxation musculaire
19. Quel est le rôle du calcium dans le processus de contraction musculaire? Il se lie à la troponine, recouvrant les
myofilaments d'actine. Il provoque le déplacement du complexe troponine-tropomyosine, ce qui permet de dégager les sites de liaisons de la myosine sur l'actine.
20. Qu’est-ce que le tonus musculaire? Comment est-il généré? Faibles contractions musculaires prolongées qui donnent au
muscle squelettique relâché une certaine fermeté. Les contractions maintiennent les muscles en santé, prêts à agir rapidement et assurent le maintien de la posture du
corps. Il repose sur la contraction involontaire des cellules musculaires squelettiques de quelques unités motrices d'un muscle squelettique sans toutefois solliciter
l'ensemble du muscle 21. Donnez un exemple de muscles synergistes.
Muscles synergistes : muscles qui assistent le muscle agoniste en facilitant son action ou en stabilisant l'articulation
ex : muscle brachioradial est un muscle synergiste du biceps brachial puisqu'il assiste ce dernier au moment de la flexion du coude.
Muscles agonistes permettent le mouvement
Muscles antagonistes et synergistes sont essentiels à la génération de mouvements fluides, souples et coordonnés
179
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système musculaire

11. BIBLIOGRAPHIE

Adams, V. et coll, « Merveilles et secrets du corps humain », Sélection du Reader’s Digest, 1989,
Montréal, 336 p.
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Kapit, W. et L.M. Elson, L’anatomie à colorier, 3 édition, Canada, Edisem/Maloine, 2004, 198 p.

Larousse, Grand atlas du corps humain : description, fonctions, pathologies, Paris, Larousse, 1996,
240 p.
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Marieb, E.N. Anatomy & Physiology Coloring Workbook: A Complete Study Guide, 6 édition, San
Franscisco, Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 350 p.
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Marieb, E.N., Essentials of Human Anatomy & Physiology, 6 édition, San Francisco,
Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 558 p.
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Mattson Porth, C. et M.P. Kunert, Pathophysiology: Concepts of altered health states, 6 édition,
Philadelphia, 2002, 1525 p.
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Premkumar, K., The massage connection: Anatomy and Physiology, 2 édition, Baltimore, Lippincott
Williams & Wilkins, 2004, 677 p.

Rattray, F. et L. Ludwig, Clinical Massage Therapy: Understanding, Assessing and Treating Over
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70 Conditions, 1 édition, Toronto, Talus Incorporated, 2000, 1178 p.
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Tortora, G.J. et S.R. Grabowski, Principes d’anatomie et de physiologie, 9 édition, Québec, Éditions
du Renouveau Pédagogique Inc., 2001, 1121 p.

Yates, J., A Physician’s Guide to Therapeutic Massage: Its physiological effects and treatment
e
applications, Massage Therapists’ Association of British Columbia, 2 édition, Vancouver, Karyo
Communications, 1990, 99 p.
181
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

Chapitre 6

SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE
182
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire
183
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

TABLE DES MATIÈRES

1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE .................................................................................................... 185

2. GÉNÉRALITÉS .................................................................................................................................. 185

3. SANG ................................................................................................................................................. 185

3.1. PROPRIÉTÉS DU SANG ................................................................................................................. 186


3.2. COMPOSANTES DU SANG ............................................................................................................. 186
3.2.1. Le plasma ..................................................................................................................... 186
3.2.2. Éléments figurés ........................................................................................................... 187
3.3. FONCTIONS DU SANG ................................................................................................................... 188
3.3.1. Transport ...................................................................................................................... 188
3.3.2. Régulation..................................................................................................................... 188
3.3.3. Protection...................................................................................................................... 188
4. VAISSEAUX SANGUINS ................................................................................................................... 189

4.1. STRUCTURE DES PAROIS VASCULAIRES ........................................................................................ 189


4.1.1. Tunique interne ............................................................................................................. 189
4.1.2. Tunique moyenne ......................................................................................................... 189
4.1.3. Tunique externe ............................................................................................................ 189
4.2. ARTÈRES .................................................................................................................................... 191
4.2.1. Grosses artères ............................................................................................................ 191
4.2.2. Artères moyennes......................................................................................................... 191
4.2.3. Artérioles....................................................................................................................... 191
4.3. CAPILLAIRES SANGUINS ............................................................................................................... 192
4.4. VEINES ....................................................................................................................................... 192
4.4.1. Veinules ........................................................................................................................ 192
4.4.2. Veines ........................................................................................................................... 192
4.5. DIFFÉRENCES STRUCTURALES ET FONCTIONNELLES ENTRE LES ARTÈRES ET LES VEINES ............... 193
4.6. RETOUR VEINEUX ........................................................................................................................ 193
4.7. DISTRIBUTION DU SANG ............................................................................................................... 194

5. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU CŒUR ...................................................................................... 195

5.1. POSITION DU CŒUR DANS LA CAGE THORACIQUE ........................................................................... 195


5.2. HISTOLOGIE DU CŒUR ................................................................................................................. 196
5.2.1. Enveloppes conjonctives du cœur................................................................................ 196
5.2.2. Paroi du cœur ............................................................................................................... 196
5.3. CAVITÉS DU CŒUR....................................................................................................................... 196
5.4. CIRCULATION SANGUINE .............................................................................................................. 198
5.5. CIRCULATION PULMONAIRE ET CIRCULATION SYSTÉMIQUE ............................................................. 199
184
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

5.5.1. Circulation pulmonaire .................................................................................................. 200


5.5.2. Circulation systémique.................................................................................................. 200
5.5.3. Circulation coronarienne ............................................................................................... 201
5.6. CYCLE CARDIAQUE ...................................................................................................................... 201
5.7. RÉGULATION DE LA FRÉQUENCE CARDIAQUE ................................................................................. 202
5.8. PRESSION ARTÉRIELLE ................................................................................................................ 203
®
6. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SCV .................................................................... 204

7. CONDITIONS ET PATHOLOGIES AFFECTANT LE SCV................................................................ 204

7.1. INDICATIONS CONDITIONNELLES ................................................................................................... 204


7.2. ARTÉRIOSCLÉROSE ..................................................................................................................... 205
7.3. ATHÉROSCLÉROSE ...................................................................................................................... 206
7.4. HYPERCHOLESTÉROLÉMIE ........................................................................................................... 206
7.5. HYPERTENSION ........................................................................................................................... 207
7.6. HYPOTENSION ............................................................................................................................. 208
7.7. ANGINE ....................................................................................................................................... 209
7.8. INFARCTUS DU MYOCARDE ........................................................................................................... 210
7.9. ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL (AVC) ..................................................................................... 210
7.10. VARICES ..................................................................................................................................... 211
7.11. PHLÉBITE OU THROMBOPHLÉBITE ................................................................................................. 212
7.12. HÉMOPHILIE ................................................................................................................................ 213

8. VUE D’ENSEMBLE............................................................................................................................ 214

9. QUESTIONS DE RÉVISION .............................................................................................................. 215

10. BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................... 216


185
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE

Ce chapitre nous permettra d’étudier les composantes du système cardiovasculaire, notamment le


sang, les vaisseaux sanguins et le cœur. Nous étudierons leurs fonctions et leurs structures
respectives. De plus, nous étudierons les étapes de la circulation pulmonaire et systémique, la
circulation coronarienne, le cycle cardiaque, et les facteurs affectant la fréquence cardiaque et la
®
pression artérielle. Nous terminerons ce chapitre avec l’étude des effets physiologiques du MSC sur
le système cardiovasculaire, une description de certaines conditions et pathologies affectant le
système cardiovasculaire et les informations nécessaires afin d’adapter votre massage lorsqu’un
client est atteint d’une de ces conditions ou pathologies.

Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :
Matière à examen, pour réviser
 Décrire les composantes du sang et leurs fonctions respectives;
 Identifier les fonctions des artères, des capillaires et des veines;
 Décrire les différences structurales entre les artères, les capillaires et les veines;
 Décrire trois mécanismes favorisant le retour veineux;
 Décrire l’anatomie du cœur, ses parois, ses cavités, ses valves;
 Décrire les étapes de la circulation sanguine à travers le système cardiovasculaire;
 Identifier le trajet suivi par le sang dans la circulation pulmonaire et systémique;
 Définir la systole et la diastole;
 Connaître les facteurs pouvant modifier la fréquence cardiaque;
®
 Décrire et expliquer les effets physiologiques du MSC sur le système cardiovasculaire;
 Décrire de façon générale les pathologies du système cardiovasculaire présentées dans ce
chapitre;
®
 Identifier et comprendre les indications et les contre-indications au MSC se rapportant aux
conditions et pathologies du SCV telles qu’elles sont présentées dans ce chapitre.

2. GÉNÉRALITÉS

Le système cardiovasculaire est un système de transport essentiel au maintien de l’homéostasie


de l’organisme. Parmi ses multiples fonctions, on retrouve celle de distribuer, par le biais du liquide
interstitiel, l’oxygène et les nutriments nécessaires aux cellules pour maintenir leurs activités
cellulaires et celle de collecter les déchets métaboliques relâchés par les cellules dans le liquide
interstitiel. Ces échanges entre le sang circulant dans les vaisseaux sanguins, le liquide interstitiel et
les cellules du corps sont ininterrompus tout au long de notre vie.

Le système cardiovasculaire (SCV) se divise en trois composantes principales, c’est-à-dire le


sang, les vaisseaux sanguins et le cœur. Le sang circule dans tout le réseau cardiovasculaire avec
son contenu d’oxygène, de nutriments et de déchets métaboliques. Les vaisseaux sanguins forment
un réseau de conduits abritant le sang et permettent les échanges de nutriments et de déchets
métaboliques avec le liquide interstitiel. Finalement, le cœur joue le rôle de pompe. Recevant le sang
en provenance du corps et des poumons, il se contracte et propulse le sang dans le réseau
vasculaire irriguant le corps.

3. SANG

Le sang est un tissu conjonctif liquide. Il est composé de cellules sanguines, tels les globules
rouges et les globules blancs, dispersées dans une matrice liquide appelée plasma.
+ plaquettes (fragments de cellule)

Os spongieux : fabrication des cellules sanguines


186
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

3.1. PROPRIÉTÉS DU SANG


Le sang, plus visqueux que l’eau, représente environ 8 % du poids corporel et occupe un
volume variant de 4 à 6 litres chez un adulte de taille moyenne. Sa température est d’environ
38 degrés Celsius (38 C). Cette température est légèrement au-dessus de la température
normale du corps, qui est de 37 C. Finalement, le pH du sang (niveau d’acidité) est de 7.4,
c’est-à-dire quelque peu alcalin (basique).
3.2. COMPOSANTES DU SANG
Le sang est composé d’une partie liquide, le plasma, et d’une partie solide, les éléments
figurés. Le plasma représente environ 55 % du volume du sang alors que les éléments figurés
en suspension dans le plasma représentent environ 45 % du volume sanguin.
3.2.1. Le plasma
Le plasma est la partie liquide du sang. Constitué d’eau, de protéines
plasmatiques, d’électrolytes, de gaz, de nutriments, de déchets métaboliques et de
substances régulatrices, il devient jaunâtre une fois qu’il est séparé des éléments
figurés. Le tableau 6.1 présente les éléments composant le plasma et leurs fonctions
principales.

Tableau 6.1 Éléments composant le plasma sanguin

ÉLÉMENTS DU PLASMA SANGUIN FONCTIONS PRINCIPALES


Connaître les EAU Représente 91.5 % de la composition du plasma
éléments / sanguin. Servir de solvant pour le transport du contenu
contenu sanguin, donner du volume au sang.
seulement
PROTÉINES PLASMATIQUES Représentent 7 % de la composition du plasma
 Albumine, globulines, fibrinogènes sanguin. Maintenir le pH sanguin, participer au
transport de certaines hormones et de quelques
nutriments insolubles, participer aux réactions
immunitaires et à la coagulation sanguine.

ÉLECTROLYTES (MINÉRAUX) Maintenir le pH sanguin et l’équilibre osmotique du


 Sodium, potassium, calcium, sang et des cellules du corps, jouer un rôle primordial
magnésium, phosphate, chlore, dans le maintien de l’homéostasie cellulaire.
bicarbonate, etc.

GAZ ET NUTRIMENTS Alimenter les cellules du corps afin de soutenir leur


 Oxygène, azote activité métabolique.
 Acides aminés, acides gras,
glycérol, glucose, vitamines,
minéraux, etc.
DÉCHETS MÉTABOLIQUES
Collecter les déchets produits par les cellules et les
 Gaz carbonique, urée, créatinine,
transporter vers les organes excréteurs afin d’éviter
acide lactique, ammoniaque,
toute accumulation qui pourrait être toxique pour le
bilirubine, etc.
corps et les tissus.

SUBSTANCES RÉGULATRICES Contrôler et maintenir l’homéostasie, favoriser ou


 Hormones, enzymes inhiber certaines réactions cellulaires.
187
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

3.2.2. Éléments figurés Éléments solides du sang


Les éléments figurés du sang se divisent en trois groupes : les globules rouges, les
globules blancs et les plaquettes. Tous les éléments figurés du sang sont produits par la
moelle osseuse rouge.

 Les globules rouges :


Aussi appelés « érythrocytes », représentent 45 % du volume total d’un échantillon
de sang.On compte de 4 à 6 millions de globules rouges par millilitre de sang (équivalent à
3
1 mm de sang). D’une part, le rôle des globules rouges est de transporter l’oxygène
absorbé par les poumons vers les cellules du corps.
D’autre part, les globules rouges collectent le gaz carbonique produit par les
cellules et le transportent vers les poumons afin de l’excréter. Afin de mener à bien ces
deux fonctions, les globules rouges contiennent une forte concentration d’hémoglobine,
une protéine capable de se lier à l’oxygène et au gaz carbonique afin d’en faciliter le
transport.
L’hémoglobine est aussi un pigment rouge. Sa forte concentration dans les
globules rouges, en plus du nombre élevé de ces cellules dans le sang, explique la
couleur caractéristique du sang. Les globules rouges vivent environ 120 jours, après quoi
ils sont retirés de la circulation, puis détruits avant de recycler leur contenu.

 Les globules blancs :


Aussi appelés « leucocytes », représentent moins de 1 % du volume total d’un
échantillon de sang.
On compte de 4000 à 11 000 globules blancs par millilitre de sang. Ceux-ci sont
responsables de protéger le corps contre les agents pathogènes (bactéries, virus,
champignons, etc.) et les cellules cancéreuses.
Contrairement aux globules rouges qui sont confinés dans les vaisseaux
sanguins, les globules blancs ont la capacité de quitter les vaisseaux sanguins et de
voyager dans les tissus environnants afin d’atteindre un site d’infection ou d’inflammation,
protégeant ainsi le corps. Les globules blancs ont une durée de vie très variable, pouvant
aller de quelques heures à plusieurs années.

 Les plaquettes :
Aussi appelées « thrombocytes », sont des fragments de cellules. Elles sont
produites dans la moelle osseuse rouge par l’éclatement d’énormes cellules appelées
mégacaryocytes. L’éclatement de chaque mégacaryocyte permet de générer de 2000 à
3000 plaquettes. On compte environ 300 000 plaquettes par millilitre de sang.
La fonction principale des plaquettes est de prévenir ou de limiter les hémorragies
en stimulant la coagulation sanguine. Ce rôle est possible, car les plaquettes sont très
collantes et s’agglutinent spontanément aux lésions vasculaires. Elles sécrètent alors
certaines protéines (fibrines) qui forment ensuite un filet où les globules rouges
s’amoncellent afin de former un caillot sanguin. Les plaquettes sanguines ont une durée de
vie qui peut varier de 5 à 9 jours.
Il est possible que les plaquettes amorcent la coagulation sanguine dans des
vaisseaux sains ou qui présentent des lésions internes. Ce phénomène occasionne la
formation d’un caillot sanguin que l’on appelle « thrombus ». Ce dernier peut bloquer
partiellement ou complètement le flot sanguin au-delà de son emplacement. Un thrombus
peut aussi se diviser et relâcher un fragment qui circulera librement dans le flot sanguin. Ce
caillot mobile est appelé « embole ». Il ne causera aucun problème jusqu’à ce qu’il reste
bloqué dans un vaisseau de diamètre plus petit, de façon à y interrompre le flot sanguin. Ce
blocage est alors appelé « embolie ».
On prévient ce problème de coagulation exagérée par l’utilisation d’anticoagulants
tels que l’Aspirine ou le Coumadin, qui réduisent la capacité des plaquettes à amorcer le
processus de coagulation sanguine.
188
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

Jamais aux questions théoriques, mais très important à savoir pour la pratique

Application au massage :
Les anticoagulants tels que l’Aspirine et le Coumadin sont fréquemment utilisés
pour réduire les risques de thrombus et d’embolie associés à certaines maladies
cardiovasculaires comme l’hypertension.Lorsque vous massez un client traité
médicalement avec des anticoagulants, il est essentiel de réduire la profondeur des
manœuvres utilisées. De plus, évitez certaines manœuvres, notamment les pétrissages
transversaux, les frictions digitales et ponctuelles et les percussions, qui pourraient
provoquer des lésions vasculaires et engendrer des ecchymoses.

3.3. FONCTIONS DU SANG


Le sang joue de nombreux rôles dans le corps, qui contribuent tous à maintenir
l’homéostasie. Les fonctions du sang peuvent être divisées en trois catégories, soit le transport,
la régulation et la protection.

3.3.1. Transport
Le sang assure le transport des matériaux d’échange entre les vaisseaux
sanguins, le liquide interstitiel et les cellules de l’organisme. Par exemple, à l’aide des
globules rouges, il transporte l’oxygène absorbé par les poumons vers les cellules du
corps, et le gaz carbonique produit par les cellules, vers les poumons. De plus, le sang
achemine les nutriments en provenance du tube digestif et les hormones sécrétées par
les glandes vers les cellules du corps. Le sang collecte aussi les déchets métaboliques
produits et relâchés par les cellules dans le liquide interstitiel et les transporte vers les
organes excréteurs afin de les éliminer du corps. Finalement, le sang collecte, puis
redistribue la chaleur libérée par les cellules musculaires afin de maintenir la
température normale du corps.

3.3.2. Régulation
Le sang joue également un rôle important dans la régulation et le maintien de
l’homéostasie en participant au contrôle du pH corporel, des concentrations (ioniques,
hormonales, enzymatiques, etc.), de la température de l’organisme, de la pression des
gaz (oxygène, dioxyde de carbone, azote, etc.), des volumes liquidiens, etc. Ce rôle de
régulation s’explique en partie par le fait que la circulation du sang permet la
redistribution des nutriments, des électrolytes, des hormones, des enzymes, des
déchets métaboliques et de la chaleur dans tout le corps.

3.3.3. Protection
Finalement, le sang joue aussi un rôle de protection. Tout d’abord, en transportant
les globules blancs et les anticorps vers les sites d’infection et d’inflammation, il aide à
protéger le corps contre les agents pathogènes, les toxines et les cellules cancéreuses.
De plus, par l’action des plaquettes, le sang protège aussi le corps en réduisant les
pertes sanguines lorsqu’un vaisseau se rompt.
189
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

4. VAISSEAUX SANGUINS

Dans l’organisme, le sang circule à l’intérieur d’un réseau de conduits, les vaisseaux sanguins, qui
forment un circuit fermé très complexe. On retrouve trois principales catégories de vaisseaux
sanguins dans le corps, soit les artères, les capillaires sanguins et les veines.
Les artères transportent le sang du cœur vers les tissus et drainent leur contenu dans les
capillaires sanguins. Ces derniers permettent les échanges entre le sang et le liquide interstitiel
adjacent. Ils drainent leur contenu dans les veines.
Finalement, les veines transportent le sang des tissus vers le cœur.

Afin de mieux comprendre les fonctions de ces vaisseaux sanguins, nous étudierons d’abord la
structure de leurs parois.
Organes creux ont la même organisation : tissu épithélial, tissu
4.1. STRUCTURE DES PAROIS VASCULAIRES musculaire lisse puis tissu conjonctif

Les parois vasculaires des artères et des veines sont semblables, c’est-à-dire qu’elles
sont composées de trois enveloppes appelées, de l’intérieur vers l’extérieur, la tunique interne,
la tunique moyenne et la tunique externe (figure 6.1). De son côté, la paroi vasculaire des
capillaires sanguins n’est formée que de la tunique interne.

4.1.1. Tunique interne


La tunique interne est la couche la plus profonde d’une paroi vasculaire. Elle
délimite la lumière (espace creux) du vaisseau. Elle est composée d’une couche de
cellules épithéliales. Ces dernières, accolées les unes aux autres, forment une couche
lisse qui permet de diminuer la friction lorsque le sang circule dans le vaisseau. La
tunique interne est présente dans tous les types de vaisseaux sanguins, artères,
capillaires sanguins et veines.

4.1.2. Tunique moyenne


La tunique moyenne est composée d’un mélange de cellules musculaires lisses et
de tissu conjonctif riche en fibres élastiques. Elle est présente dans les artères et les
veines. Les cellules musculaires lisses sont circulaires et forment un anneau autour du
vaisseau. La contraction et la relaxation des cellules musculaires lisses, contrôlées par
le système nerveux autonome (involontaire), permettent de modifier le diamètre interne
des vaisseaux. Ce mécanisme joue un rôle très important dans la régulation de la
pression artérielle et du flot sanguin.
 Vasoconstriction :
La contraction des fibres musculaires lisses occasionne la vasoconstriction de
la paroi vasculaire et permet de réduire le diamètre interne du vaisseau. La
vasoconstriction augmente la pression artérielle et réduit le volume sanguin circulant
dans un vaisseau.
 Vasodilatation :
La relaxation des fibres musculaires occasionne la vasodilatation de la paroi
vasculaire et permet d’augmenter le diamètre interne du vaisseau. La vasodilatation
réduit la pression artérielle et augmente le volume sanguin circulant dans un vaisseau.
La vasodilatation peut entraîner une hyperhémie, c’est-à-dire une augmentation
locale du flot sanguin liée à de la rougeur, et une congestion possible des tissus.

4.1.3. Tunique externe


La couche externe est composée de tissu conjonctif très riche en fibres
collagènes. Elle forme la couche la plus superficielle des artères et des veines. Sa
fonction est principalement de soutenir et de protéger les vaisseaux sanguins.
190
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

Figure 6.1 Structure des vaisseaux sanguins

Application au massage :
®
Plusieurs manœuvres utilisées en MSC conduisent à l’hyperhémie des tissus
massés. L’hyperhémie résulte de la vasodilatation des vaisseaux sanguins superficiels
(cutanés), et des vaisseaux sanguins profonds (musculaires) lorsque les manœuvres
atteignent les tissus profonds.
La vasodilatation permet d’augmenter le flot sanguin local, favorisant ainsi la
nutrition des tissus et le transit des déchets métaboliques par les vaisseaux sanguins et
lymphatiques. De plus, l’hyperhémie contribue à l’augmentation de la température des
tissus massés, ce qui favorise la souplesse de ces tissus.
191
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

4.2. ARTÈRES
On définit les artères comme étant les vaisseaux qui transportent le sang du cœur vers les
cellules. Afin de rejoindre le plus grand nombre de cellules possible partout dans le corps, les
artères se divisent abondamment en artères de diamètre de plus en plus petit. Nous pouvons
regrouper ces artères en trois groupes, soit les grosses artères, les artères moyennes et les
artérioles.

4.2.1. Grosses artères


L’aorte, qui est la plus grosse artère du corps, les artères pulmonaires et les
carotides sont aussi appelées « artères élastiques ». Elles sont caractérisées par une
tunique moyenne très épaisse et particulièrement riche en fibres élastiques.
Les grosses artères reçoivent le sang propulsé à forte pression au moment des
contractions cardiaques et s’élargissent à l’arrivée du sang. La pression du sang
pénétrant dans les artères exige la présence des parois vasculaires souples, mais très
résistantes, des grosses artères.
Entre deux contractions, et donc en l’absence d’une vague de sang, les fibres
élastiques de la tunique moyenne facilitent la rétraction rapide et la diminution du
diamètre du vaisseau.
Cet ajustement rapide assure le flot sanguin continu dans les artères
subséquentes tout en maintenant une pression artérielle normale.

4.2.2. Artères moyennes


Les artères moyennes émergent des ramifications des grosses artères. Elles
distribuent le sang aux diverses parties du corps tout en maintenant la pression
artérielle.
La tunique moyenne de ces artères contient plus de cellules musculaires lisses
que de fibres élastiques. L’activité contractile des cellules musculaires lisses permet,
par la vasoconstriction et la vasodilatation, de contrôler la vitesse et le volume du flot
sanguin.
Les artères brachiales, fémorales, gastriques et rénales sont quelques exemples
d’artères moyennes.

4.2.3. Artérioles
Les artérioles sont des artères de très petit calibre qui transportent le sang vers
les capillaires. Leur tunique moyenne est particulièrement riche en fibres musculaires
lisses.
Les mécanismes de vasoconstriction et de vasodilatation des artérioles
permettent de contrôler le volume de sang pénétrant dans les capillaires et d’adapter le
flot sanguin aux besoins spécifiques des tissus.
De plus, la vasoconstriction et la vasodilatation des artérioles ont une incidence
directe sur la régulation de la pression artérielle du corps.
192
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

4.3. CAPILLAIRES SANGUINS


Les capillaires sont des vaisseaux microscopiques qui reçoivent le sang des artérioles et
qui drainent leur contenu dans de petites veines appelées veinules. Ils sont responsables des
échanges de substances chimiques telles que l’oxygène, les nutriments et les déchets
métaboliques, entre le sang et le liquide interstitiel adjacent.
L’anatomie des capillaires sanguins, constituée d’une paroi formée exclusivement d’une
tunique interne et d’un faible diamètre, ralentissant ainsi le flot sanguin, facilite les échanges de
substances chimiques à l’intérieur de ses parois.
Les capillaires sont présents à proximité de presque toutes les cellules du corps, mais ils
abondent dans les tissus où l’activité métabolique est intense, comme dans les tissus formant
les muscles squelettiques, le foie, les reins, les poumons et le système nerveux central.

4.4. VEINES
Les veines transportent le sang provenant des capillaires sanguins vers le cœur. Les
premières veines, de très petit calibre, fusionnent pour former des veines de diamètre de plus
en plus important à mesure qu’elles se rapprochent du cœur.
La paroi des veines est composée d’une tunique interne, d’une tunique moyenne et d’une
tunique externe. Nous retrouvons deux types de veines, soit les veinules et les veines.
4.4.1. Veinules
Les veinules sont de petites veines formées par la fusion des capillaires. Elles
transportent le sang en provenance des capillaires vers les veines de plus gros calibre.
La paroi des veinules est poreuse, permettant aux globules blancs de quitter la
circulation sanguine pour rejoindre les sites d’infection ou d’inflammation.
4.4.2. Veines
Les veines sont formées par la fusion des veinules. Elles transportent le sang en
provenance des veinules vers le cœur.
La paroi des veines et des veinules est plus mince et plus extensible que celle des
artères afin de s’adapter aux variations de volume et de pression du sang qui y circule.
Les veines caves supérieure et inférieure sont les plus grosses veines du corps.
La veine cave supérieure collecte le sang veineux provenant de la tête, du cou, du
thorax et des membres supérieurs, et le ramène au cœur.
De la même façon, la veine cave inférieure collecte le sang veineux provenant de
l’abdomen, du bassin et des membres inférieurs et le ramène au cœur.
Les veines sous-clavières et fémorales, de plus petit calibre que les veines caves,
jouent aussi un rôle clé dans le retour veineux.
Situées sous les clavicules, les veines sous-clavières drainent le sang en
provenance des membres supérieurs, du cou et de la paroi du thorax avant de
déverser leur contenu dans les veines brachio-céphaliques, puis dans la veine cave
supérieure.
Les veines fémorales commencent leur trajet sur la face postérieure de la cuisse
distale, montent le long de l’aspect médial du fémur, puis terminent leur trajet au niveau
de l’aine, c’est-à-dire sur la face antérieure du corps.
Ces veines drainent le sang provenant des fémurs et des muscles des cuisses
avant de se déverser au niveau de l’aine, dans la veine iliaque.
193
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

4.5. DIFFÉRENCES STRUCTURALES ET FONCTIONNELLES ENTRE LES ARTÈRES ET LES VEINES

Alors que les parois vasculaires des artères et des veines sont formées des mêmes
couches tissulaires, plusieurs différences distinguent ces vaisseaux, parmi lesquelles :

1. L’épaisseur des parois :


Les parois vasculaires sont très épaisses dans les artères afin de permettre aux
vaisseaux de résister à la forte pression du sang qui y circule, alors que les parois des
veines sont minces. En effet, la pression artérielle étant presque nulle dans les veines, ces
vaisseaux ne requièrent pas de parois épaisses.
2. Le diamètre de la lumière :
La lumière a un diamètre plus grand dans les veines que dans les artères. Alors
que le diamètre réduit de la lumière des artères permet de maintenir la pression artérielle
tout au long du circuit, le large diamètre de la lumière des veines facilite le retour du sang
veineux vers le cœur en réduisant la friction qui pourrait ralentir le flot veineux.
3. Les valves :
Les valves, dont la présence est spécifique aux veines, facilitent le retour du sang
veineux vers le cœur en prévenant le reflux du sang.

4.6. RETOUR VEINEUX


On appelle « retour veineux » le sang retourné au cœur par les veines systémiques.
Contrairement au système artériel, dont le sang est fortement propulsé par le cœur, le système
veineux fonctionne à basse pression.
Cette faible pression du sang veineux ne peut, à elle seule, opposer la force de gravité qui
attire le sang vers le sol et prévient le libre retour du sang au cœur.
Ainsi, on observe trois mécanismes favorisant le retour du sang veineux vers le cœur.

1. Valves veineuses :
L’intérieur des veines est muni de valves qui empêchent le reflux sanguin. Le sang
veineux circule donc de façon unidirectionnelle, de la périphérie vers le cœur (figure 6.1).
2. Pompe musculaire :
La contraction et la relaxation des muscles squelettiques entourant les veines
créent un effet de pompage et aident à propulser le sang veineux vers le cœur (figure 6.2).
3. Pompe respiratoire :
La respiration diaphragmatique aide à créer des changements de pression dans
les cavités abdominale et thoracique afin de favoriser le retour veineux.
194
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

Figure 6.2 Pompe musculaire

Application au massage :
Le massage suédois cinétique s’applique dans le sens de la circulation veineuse,
c’est-à-dire de distal à proximal. C’est pourquoi il est un excellent outil pour favoriser le
retour du sang veineux au cœur.
Afin d’optimiser le drainage des tissus, les manœuvres viseront à diriger le sang
veineux vers les veines principales. C’est ainsi qu’un massage appliqué sur le haut du
corps terminera son parcours au niveau des veines sous-clavières, alors qu’un
massage appliqué sur les membres inférieurs terminera son parcours au niveau des
veines fémorales.

4.7. DISTRIBUTION DU SANG Pas de question


Compte tenu du diamètre interne des différents vaisseaux, on estime que les artères et les
artérioles contiennent environ 15 % du volume sanguin total de l’organisme, les capillaires
systémiques, 5 %, et le réseau veineux, jusqu’à 60 %.
Le grand volume sanguin contenu dans les veines et les veinules fait de ce réseau un
réservoir sanguin. Ainsi, lorsque certains tissus, comme le tissu musculaire squelettique,
augmentent leurs besoins en oxygène et en nutriments, les veines ont la capacité de réduire
leur diamètre interne par veinoconstriction et de rediriger plus de sang vers les tissus et les
organes qui en ont besoin.
195
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

5. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU CŒUR

Le cœur représente l’organe central du système cardiovasculaire. Il est responsable de se


contracter à un rythme régulier afin d’assurer la propulsion continue du sang dans les quelque
100 000 km de vaisseaux sanguins traversant l’organisme. Au repos, le cœur, légèrement plus gros
qu’un poing fermé, se contracte à un rythme d’environ 70 battements par minute, permettant de
pomper un total d’environ 5 L de sang par minute.

Figure 6.3 Position du cœur dans la cavité thoracique

5.1. POSITION DU CŒUR DANS LA CAGE THORACIQUE


Dans la cage thoracique, le cœur repose sur le diaphragme et est comprimé entre les
poumons dans un espace appelé le « médiastin ».
Sa position n’est pas centrale, au contraire, les deux tiers de la masse du cœur sont situés
à la gauche de la ligne médiane du corps.
De forme conique, le cœur est un organe creux et musculaire dont la pointe, nommée
apex, est située à la hauteur du cinquième espace intercostal, proche de la jonction entre les
e e
cartilages costaux et les 5 et 6 côtes.
196
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

5.2. HISTOLOGIE DU CŒUR

5.2.1. Enveloppes conjonctives du cœur


Le cœur est entouré et protégé par une enveloppe à double épaisseur appelée
« péricarde ». La couche la plus superficielle est appelée péricarde fibreux. Elle est
formée de tissu conjonctif très riche en fibres collagènes.
Le péricarde fibreux forme une enveloppe souple et très résistante offrant au cœur
la possibilité de se contracter et de se relâcher sans contrainte de mouvement tout en
le maintenant dans le médiastin et en le prévenant de toute expansion anormale.
La deuxième couche, appelée péricarde viscéral ou épicarde, est apposée
directement sur le cœur. Cette couche de tissu conjonctif rend la surface du cœur lisse
et glissante. Le mince espace existant entre les deux couches du péricarde est rempli
d’un lubrifiant appelé « liquide péricardique ». Ce liquide permet de réduire la friction
créée par les mouvements du cœur.

5.2.2. Paroi du cœur


La paroi du cœur comprend trois tuniques, soit, de l’extérieur vers l’intérieur :
l’épicarde, le myocarde et l’endocarde.

 Épicarde : L’épicarde est un synonyme de péricarde viscéral. Tel qu’il est


décrit plus haut, l’épicarde est une mince couche de tissu
Tissu conjonctif de protection
conjonctif apposée sur le cœur afin d’en rendre la surface lisse et
glissante.
 Myocarde : Le myocarde est la paroi musculaire du cœur. Il est constitué de
tissu musculaire cardiaque. Ce tissu musculaire est strié mais
involontaire, c’est-à-dire qu’il est contrôlé par le système nerveux
autonome. Le myocarde forme la majeure partie des parois
cardiaques.
 Endocarde : L’endocarde est une mince couche de tissu épithélial qui recouvre
la face interne du cœur. Il forme un revêtement lisse qui permet
de diminuer la friction engendrée par le flot sanguin traversant les
cavités du cœur.

5.3. CAVITÉS DU CŒUR

Le cœur abrite quatre cavités : deux cavités supérieures et deux cavités inférieures. Les
oreillettes sont les cavités supérieures du cœur et les ventricules, les cavités inférieures. La
figure 6.4 montre l’anatomie interne du cœur.
Les deux cavités droites du cœur, l’oreillette droite et le ventricule droit, communiquent.
Elles reçoivent le sang faible en oxygène (O2) et riche en gaz carbonique (CO2) provenant du
corps et le pompent vers les poumons, où il y sera oxygéné.
Le sang nouvellement oxygéné en provenance des poumons retourne vers les cavités
gauches du cœur, l’oreillette gauche et le ventricule gauche, qui le pompent et le propulsent
dans le reste du corps.
Les cavités droites du cœur sont séparées des cavités gauches par une cloison, le
« septum interventriculaire », qui prévient le sang du cœur droit, faible en oxygène, de se
mélanger au sang du cœur gauche, riche en oxygène.

Il est à noter que l’épaisseur des parois musculaires des cavités cardiaques est
proportionnelle à la force de contraction que doit générer chacun des compartiments.
197
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

Ainsi, les oreillettes, qui propulsent le sang dans les ventricules situés directement en
dessous, présentent de minces parois, car peu de force de contraction est nécessaire pour
accomplir leur fonction.
Au contraire, les ventricules qui propulsent le sang vers les poumons et le reste du corps
présentent des parois très épaisses puisqu’une grande force de contraction est nécessaire
pour projeter le sang sur de longues distances.
Plus encore, la paroi du ventricule gauche est quatre fois plus épaisse que celle du
ventricule droit. Cette différence s’explique par la nécessité du ventricule gauche à générer
suffisamment de force pour propulser le sang vers toutes les parties du corps, à l’exception des
poumons, alors que le ventricule droit ne doit générer que la force nécessaire au sang pour
atteindre les alvéoles pulmonaires.
Circulation
- Pulmonaire cœur --> poumons --> cœur
- Systémique cœur --> corps (cellules) --> cœur
Figure 6.4 Anatomie interne du cœur - Coronarienne (circulation des cellules du cœur)

12

1 12

11

5
5

6
6

8
2

10

3 9
valve oriculo-ventricule

1
12
198
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

5.4. CIRCULATION SANGUINE


Dans le système cardiovasculaire, le sang circule dans un circuit fermé composé du cœur
et du réseau vasculaire (figure 6.4 et 6.5).
Voici les étapes suivies par le sang à travers le système cardiovasculaire, en débutant par
le retour du sang faible en oxygène et riche en CO2 au cœur. Ce sang sera pompé par le cœur
droit vers les poumons afin d’y être oxygéné, il sera ensuite retourné vers le cœur gauche, puis
propulsé par ce dernier dans le reste du corps.

1. Le sang veineux (faible en O2 et riche en CO2) arrive au cœur par les veines caves
supérieure et inférieure.

2. Le sang veineux des veines caves est déversé dans l’oreillette droite.

3. Lorsqu’elle est bien remplie, l’oreillette droite se contracte et propulse le sang veineux à
travers la valve auriculo-ventriculaire (AV) droite, puis dans le ventricule droit.

4. Lorsqu’il est bien rempli, le ventricule droit se contracte et pompe le sang désoxygéné à
travers la valve pulmonaire, puis dans les artères pulmonaires droite et gauche.

5. Les artères pulmonaires transportent le sang vers les poumons.

6. Dans les poumons, les artères pulmonaires se divisent et deviennent éventuellement des
Lieu d'échange :
artérioles, puis des capillaires. Les capillaires pulmonaires, transportant le sang
Arrivée : bleu
désoxygéné, permettent les échanges gazeux. Le sang perd son contenu en CO2 et se
Départ : rouge
charge d’O2.

7. Les capillaires pulmonaires, transportant maintenant du sang fraîchement oxygéné,


fusionnent et forment des veinules, puis des veines pulmonaires.

8. Les veines pulmonaires retournent le sang fraîchement oxygéné vers le cœur.

9. Les veines pulmonaires déversent leur contenu dans l’oreillette gauche du cœur.

10. Lorsqu’elle est bien remplie, l’oreillette gauche se contracte et propulse le sang
fraîchement oxygéné à travers la valve AV gauche, puis dans le ventricule gauche.

11. Lorsqu’il est bien rempli, le ventricule gauche se contracte puissamment et expulse le
sang oxygéné à travers la valve aortique, puis dans l’aorte.

12. Dans le corps, l’aorte se divise en de nombreuses artères moyennes, en artérioles, puis
en une multitude de capillaires systémiques. Ces derniers, transportant le sang oxygéné,
permettent les échanges de gaz, de nutriments, de déchets métaboliques, etc. Le sang
perd de l’O2 et collecte le CO2 et les autres déchets métaboliques générés par l’activité
cellulaire.

13. Les capillaires systémiques, transportant maintenant du sang riche en CO2 et en déchets
métaboliques, fusionnent et forment des veinules, des veines, puis les veines caves
supérieure et inférieure.

14. Les veines caves supérieure et inférieure retournent le sang veineux au cœur, déversant
leur contenu dans l’oreillette droite.

15. Et voilà, le cycle est prêt à recommencer!


199
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

Figure 6.5 Circulations pulmonaire et systémique


Les étapes de 1 à 6 décrivent la circulation pulmonaire alors que les étapes de A à G
décrivent la circulation systémique

5.5. CIRCULATION PULMONAIRE ET CIRCULATION SYSTÉMIQUE


À chaque battement de cœur, le trajet du sang pompé par le cœur droit est donc distinct
du trajet du sang pompé par le cœur gauche. C’est ainsi que l’on identifie la circulation
pulmonaire et la circulation systémique pour distinguer ces deux trajets.
200
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

5.5.1. Circulation pulmonaire


La circulation pulmonaire décrit le parcours suivi par le sang entre le cœur et les
poumons (figure 6.5, étapes de 1 à 6). Plus précisément, la circulation pulmonaire
débute à l’arrivée du sang veineux dans l’oreillette droite, se poursuit alors que le sang
est propulsé dans le ventricule droit et les artères pulmonaires, puis dans le réseau
vasculaire pulmonaire.

Ce circuit sanguin se termine alors que les veines pulmonaires déversent leur
contenu de sang fraîchement oxygéné dans l’oreillette gauche. Le but de la circulation
pulmonaire est de transporter le sang veineux vers les poumons afin d’en retirer le CO2
et de le charger d’O2.

5.5.2. Circulation systémique


La circulation systémique décrit le parcours suivi par le sang entre le cœur et les
organes du corps (à l’exception des poumons) (figure 6.5 étapes de A à G). Plus
précisément, la circulation systémique débute à l’arrivée du sang fraîchement oxygéné
dans l’oreillette gauche, se poursuit alors que le sang est propulsé dans le ventricule
gauche, dans l’aorte, puis dans le réseau vasculaire systémique.
Ce circuit se termine alors que les veines caves déversent leur contenu de sang
désoxygéné dans l’oreillette droite. Le but de la circulation systémique est de
transporter le sang artériel vers les organes du corps afin de distribuer l’oxygène et les
nutriments aux cellules et de collecter les déchets métaboliques.

Figure 6.6 Circulation coronarienne du cœur


201
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

5.5.3. Circulation coronarienne


Les tissus qui composent le cœur, spécialement le myocarde, ont besoin de
beaucoup d’oxygène et de nutriments afin de maintenir leurs activités cellulaires.
Compte tenu de la vitesse du flot sanguin, le cœur ne peut dépendre du sang circulant
dans ses cavités pour s’approvisionner en oxygène et en nutriments et pour collecter
ses déchets métaboliques.
À cet effet, le cœur possède son propre réseau sanguin, appelé « circulation
coronarienne », responsable d’irriguer toutes les cellules formant les parois cardiaques
(figure 6.6).

Les vaisseaux qui irriguent le cœur sont les artères coronaires et leurs
ramifications. Ces artères prennent naissance à la base de l’aorte et se divisent dans le
myocarde jusqu’à former des capillaires.
Ces derniers permettront au sang de distribuer de l’oxygène et des nutriments
vers les cellules du cœur et, simultanément, de recueillir le gaz carbonique et les
autres déchets métaboliques produits par l’activité cellulaire cardiaque.
Le sang veineux ainsi produit est ensuite propulsé dans des veinules et des veines
avant d’atteindre le sinus coronaire qui se déverse dans l’oreillette droite.

5.6. CYCLE CARDIAQUE


Le cycle cardiaque fait référence à l’ensemble des événements conduisant à un battement
de cœur. Ce cycle suppose d’abord la génération d’un signal électrique qui provoquera la
contraction simultanée des oreillettes, suivi de la contraction simultanée des ventricules.

Figure 6.7 Cycle cardiaque

Là où on met le pacemaker
202
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

La contraction du tissu musculaire cardiaque, formant le myocarde des oreillettes et des


ventricules, est occasionnée par un groupe de cellules spécialisées appelé « nœud sinusal »
(pacemaker naturel) (figure 6.7a).
Le nœud sinusal est situé dans l’oreillette droite et génère spontanément les influx
électriques nécessaires à la contraction du muscle cardiaque.
Les influx électriques générés par le nœud sinusal se propagent d’abord à travers la paroi
des oreillettes, permettant la contraction des celles-ci pendant que le signal électrique poursuit
son chemin à travers les parois ventriculaires (figure 6.7 a).
Rapidement après la contraction des oreillettes, les ventricules, ayant à leur tour été
stimulés par le signal électrique, se contractent.

Cette séquence d’événements permet aux oreillettes de propulser, durant la contraction


auriculaire, leur contenu dans les ventricules en état de relaxation.
Subséquemment, la contraction ventriculaire permet aux ventricules de propulser leur
contenu dans les artères pulmonaires et l’aorte.
La contraction ventriculaire est associée à la relaxation des oreillettes qui permettra à ces
dernières de se remplir avant leur prochaine phase de contraction (figure 6.7 b).

Le terme « systole » désigne la phase de contraction des cavités cardiaques. Ainsi, la


Analyse de la pression systole auriculaire décrit la phase de contraction des oreillettes alors que la systole ventriculaire
120 : systole ventricule décrit la phase de contraction des ventricules.
80 : diastole ventricule
Le terme « diastole » désigne la phase de relaxation des cavités cardiaques. De la même
façon, la diastole auriculaire et la diastole ventriculaire décrivent la phase de relaxation des
oreillettes et des ventricules.
À noter, durant le cycle cardiaque, la systole auriculaire est simultanée à la diastole
ventriculaire, alors que la systole ventriculaire est simultanée à la diastole auriculaire.
La systole du ventricule gauche est responsable de propulser le sang dans l’aorte en
créant une pression maximale. Cette pression peut être mesurée. C’est la pression artérielle.

5.7. RÉGULATION DE LA FRÉQUENCE CARDIAQUE


Au repos, la fréquence cardiaque est de 60 à 80 battements par minute chez un individu
en santé. Cependant, la fréquence cardiaque doit constamment s’adapter aux besoins de
l’organisme en oxygène et en nutriments.
Par exemple, au cours d’un exercice, la fréquence cardiaque accélère afin de pomper plus
de sang par minute et pour distribuer plus d’oxygène et de nutriments aux cellules qui en ont
besoin.

2 systèmes qui influencent C’est à partir d’un centre de contrôle du système nerveux autonome, le centre
- nerveux cardiovasculaire situé dans le tronc cérébral, que l’encéphale ajuste la fréquence cardiaque.
- endocrinien Certaines hormones affectent aussi la fréquence cardiaque. L’adrénaline, les hormones
thyroïdiennes et le cortisol, par exemple, augmentent la fréquence cardiaque.

D’autres facteurs peuvent influer sur la fréquence cardiaque. Les facteurs suivants, par
exemple, peuvent accélérer le rythme cardiaque :
 Le vieillissement;
 Une mauvaise condition physique;
 L’obésité;
 Le tabagisme;
 Une augmentation de la température corporelle.
203
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

Application au massage :
®
Le massage suédois cinétique appliqué à rythme lent et maintenu pour une
période de temps prolongée a un effet relaxant sur le système nerveux sympathique.
L’inhibition de ce système aide à diminuer le rythme cardiaque du receveur.

5.8. PRESSION ARTÉRIELLE


La pression artérielle est la pression que le sang exerce sur les parois d’un vaisseau
sanguin. Elle est générée par la contraction du ventricule gauche (systole ventriculaire).
Elle atteint son niveau maximal d’environ 120 mm Hg dans les artères élastiques comme
l’aorte durant la systole ventriculaire, et chute à environ 80 mm Hg durant la diastole
ventriculaire.

La pression artérielle augmente avec l’augmentation du volume sanguin total et la


résistance au flot sanguin. L’augmentation du volume sanguin total peut être causée par la
rétention d’eau alors que la résistance au flot sanguin est augmentée par la vasoconstriction
des artérioles, la gravité, l’augmentation de la viscosité du sang, ou encore par la longueur des
vaisseaux sanguins.
Il est à noter que la longueur des vaisseaux est accrue chez les personnes obèses,
puisque environ 300 km de vaisseaux s’ajoutent pour chaque demi-kilo additionnel.

Application au massage :
Dans le but de prévenir des étourdissements, des vertiges ou des chutes de
pression, quelques précautions doivent être prises lorsque nous massons une personne
affectée de problèmes cardiaques, d’hypertension ou encore d’hypotension.
®
À la fin du massage suédois cinétique , il est recommandé d’encourager la
personne à bouger les jambes et les bras pour activer la circulation sanguine et
favoriser le retour veineux.
On peut aussi aider la personne à se relever et lui conseiller de rester assise
quelques instants avant de se lever, et de prendre quelques respirations profondes pour
stimuler le retour du sang dans la région abdominale.
204
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

®
6. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SCV Pas à l'examen écrit, mais à l'examen oral
1. Désengorge les tissus en profondeur.
2. Aide à réduire l’œdème et la congestion tissulaire en favorisant le déplacement du liquide
interstitiel vers les capillaires sanguins.
3. Stimule la vasodilatation réflexe des vaisseaux sanguins superficiels et par conséquent
l’hyperhémie locale.
4. L’hyperhémie favorise l’augmentation locale du flot sanguin.
5. L’hyperhémie conduit également à l’augmentation de la température des tissus massés
favorisant ainsi leur souplesse.
6. Augmente et régularise le flot sanguin au niveau des tissus massés.
7. Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus tégumentaires
(cutanés et sous-cutanés), conjonctifs et musculaires des segments massés.
8. Stimule le transit des déchets métaboliques des compartiments interstitiels vers les
compartiments sanguins et lymphatiques; puis vers le foie et les organes excréteurs.
9. Favorise le retour du sang veineux vers les veines sous-clavières et fémorales, puis vers
le cœur.
10. Diminue la résistance au flot sanguin veineux et artériel en diminuant la compression des
trajets vasculaires générée par les structures adjacentes.
11. Favorise une meilleure répartition des liquides physiologiques (sang, lymphe, liquide
interstitiel).
12. Contribue à diminuer le rythme cardiaque et la pression artérielle lorsque le rythme du
massage est lent et maintenu
13. Aide à diminuer l’hyperhémie par l’utilisation de vibrations en fin de massage.

7. CONDITIONS ET PATHOLOGIES AFFECTANT LE SCV Pathologies --> à l'examen oral


7.1. INDICATIONS CONDITIONNELLES
Certaines conditions associées au SCV représentent des indications conditionnelles au
®
massage suédois cinétique . Parmi ces dernières, nous retrouvons :

 Œdème :
L’œdème est une accumulation de liquide interstitiel engendrée par une réaction
®
inflammatoire. Le MSC appliquée en proximal favorisera le drainage du surplus de liquide
interstitiel.

 Stase veineuse :
La stase veineuse est causée par le ralentissement ou l’arrêt de la circulation du
®
sang veineux dans une région du corps. Elle favorise la congestion tissulaire. En MSC ,
l’utilisation d’effleurages, de vibrations, de pétrissages transversaux, de foulages,
d’ébranlements et de drainages visera à créer un effet de pompage qui stimulera le retour
veineux.

 Varicosités :
Les varicosités sont liées à la déformation permanente des parois vasculaires des
petites veines et des veinules. Ces déformations causent l’inefficacité des valves et
engendrent une stase veineuse. Généralement non douloureuses, les varicosités
bénéficieront d’un massage sans grande profondeur visant à stimuler le retour veineux. Les
manœuvres utilisées seront les mêmes que celles décrites ci-haut pour la stase veineuse.
205
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

 Congestion tissulaire :
La congestion tissulaire est causée par l’accumulation de liquide et de déchets
métaboliques dans l’espace interstitiel. La stimulation du retour veineux et lymphatique
®
favorisera la décongestion des tissus. En MSC , la congestion tissulaire sera atténuée par
l’application d’un massage sans grande profondeur en utilisant les manœuvres décrites
pour réduire les effets de la stase veineuse.

7.2. ARTÉRIOSCLÉROSE

Description : Terme général désignant l’épaississement et le durcissement des


artères.
Symptômes et
caractéristiques : Formation de plaques sclérosées sur la paroi interne des vaisseaux
sanguins, principalement des artères de gros et de moyens calibres.
La sclérose des parois vasculaires engendre le durcissement et la
perte d’élasticité des parois vasculaires et favorise la vasoconstriction
des vaisseaux atteints. La vasoconstriction réflexe contribue à
augmenter la pression artérielle. L’artériosclérose est souvent liée à
la formation de thrombus au niveau des plaques sclérosées.
Étiologie : L’artériosclérose est une maladie évolutive grave du système
vasculaire résultant d’une hypoxie (manque d’oxygène) des tissus
formant les parois vasculaires. Alors que les facteurs de risque et les
mécanismes liés à l’évolution de la pathologie sont de mieux en
mieux compris, l’étiologie reste encore inconnue.
Facteurs de risque : Obésité, alimentation riche en graisses animales et en sucres
Même facteurs de risque raffinés, tabagisme, stress, sédentarité, alcoolisme, diabète,
pour les maladies en rouge hypercholestérolémie, hypertension, prédisposition génétique.
Prévention : Maintien d’un poids santé, programme d’exercices réguliers,
alimentation saine, contrôle des agents stressants, éviter le
tabagisme.
Traitement médical : (Selon l’avis du médecin traitant)
Anticoagulant (Aspirine, Coumadin), anti-adrénaline (-bloquant),
diurétique.
®
Massage : L’artériosclérose représente une CI conditionnelle au MSC .
Compte tenu des risques liés à la formation de thrombus dans les
artères atteintes d’artériosclérose, il est recommandé d’éviter les
manœuvres telles que les frictions digitales et ponctuelles, les
percussions profondes et les pétrissages transversaux qui pourraient
déloger, puis libérer un embole.
Éventuellement, l’embole pourrait causer une embolie. La profondeur
des manœuvres devrait aussi être réduite.
206
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

7.3. ATHÉROSCLÉROSE
Description : Forme d’artériosclérose affectant surtout les grosses artères telles
l’aorte et les carotides, et les artères moyennes telles les artères
coronariennes.
Symptômes et
caractéristiques : Formation et accumulation de plaques de graisse dans les parois des
vaisseaux sanguins, associées à leur calcification (sclérose) et à leur
perte d’élasticité. La sclérose des plaques stimule l’agglutination de
cellules sanguines et des plaquettes, favorisant la formation de
thrombus. De plus, la sclérose des parois vasculaires favorise la
vasoconstriction réflexe des vaisseaux atteints, ce qui contribue à
augmenter la pression artérielle.
Étiologie : Alors que les facteurs de risque et les mécanismes associés à
l’évolution de l’athérosclérose sont de mieux en mieux compris,
l’étiologie reste encore inconnue. Il est à noter que l’athérosclérose
est une maladie à évolution lente qui peut faire son apparition dès
l’enfance.
Facteurs de risque : Semblable à l’artériosclérose.
Prévention : Semblable à l’artériosclérose.
Traitement médical : Semblable à l’artériosclérose.
Massage : Semblable à l’artériosclérose.

7.4. HYPERCHOLESTÉROLÉMIE

Description : Taux de cholestérol sanguin trop élevé.


Symptômes et
caractéristiques : Il existe différents types de cholestérol, notamment celui associé aux
lipoprotéines à haute densité (HDL) et celui associé aux lipoprotéines
à faible densité (LDL). On qualifie le cholestérol LDL de « mauvais »
puisqu’il contribue à la formation des plaques athéromateuses. À
l’inverse, le cholestérol HDL, le « bon » cholestérol, contribue à
déloger le cholestérol LDL des parois des vaisseaux sanguins et à le
diriger vers le foie pour y être métabolisé.
Les taux de cholestérol et de triglycérides cibles pour les adultes
sont :
Cholestérol total : < 5.2 mmol/L Cholestérol LDL : < 3.2 mmol/L
Cholestérol HDL : > 0.9 mmol/L Triglycérides : <2.2 mmol/L
Étiologie : Les causes de l’hypercholestérolémie sont liées à trois facteurs
principaux, soit l’alimentation, la prédisposition génétique ou la
présence d’une maladie métabolique. Généralement plus d’un facteur
est impliqué.
Facteurs de risque : Obésité, alimentation riche en graisses animales et en sucres
raffinés, tabagisme, sédentarité, alcoolisme, diabète, stress,
prédisposition génétique. À noter, l’hypercholestérolémie peut doubler
le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC).
207
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

Prévention : Maintenir un poids santé, diète alimentaire faible en graisses animales et en


sucres raffinés, mais riche en fibres et en lipides insaturés et polyinsaturés
(oméga-3), programme d’exercices réguliers, éviter le tabagisme et la
surconsommation d’alcool.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Changement de mode de vie, traitement médical : statines (réduisent le
cholestérol LDL et augmentent le cholestérol HDL), fibrates (augmentent le
cholestérol HDL), niacine (vitamine B qui augmente le cholestérol HDL).
®
Massage : L’hypercholestérolémie représente une CI conditionnelle au MSC .
L’hypercholestérolémie étant directement liée à l’artériosclérose, il faut suivre les
indications suggérées pour cette dernière.

7.5. HYPERTENSION
Description : Pression artérielle chroniquement trop élevée.
Symptômes et
caractéristiques : L’hypertension artérielle est diagnostiquée lorsque la pression systolique est
constamment égale ou supérieure à 140 mmHg et/ou la pression diastolique est
constamment égale ou supérieure à 90 mmHg. Généralement asymptomatique,
l’hypertension a souvent hérité du surnom de « tueur silencieux ».
Étiologie : Alors que plusieurs facteurs de risque liés à l’hypertension sont bien connus, son
étiologie reste généralement inconnue. Cependant, dans certain cas, elle peut
survenir à la suite d’une autre pathologie telle qu’une insuffisance rénale, un
déséquilibre hormonal, ou encore être causée par l’usage de certaines drogues.

Facteurs de risque : Obésité, alimentation riche en graisses animales et en sucres raffinés, tabagisme,
stress, sédentarité, alcoolisme, diabète, hypercholestérolémie, prédisposition
génétique.
Prévention : Maintien d’un poids santé, éviter le tabagisme, diminution de la consommation de
sel (sodium), programme d’exercices réguliers, bonne gestion du stress, favoriser
les périodes de relaxation, voir aussi les recommandations pour
l’hypercholestérolémie.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Outre l’importance de modifier le style de vie, le traitement médical pourrait inclure
des médicaments tels que les diurétiques, les bêtabloquants, les inhibiteurs
calciques, les vasodilatateurs et les anticoagulants.
®
Massage : L’hypertension représente une CI conditionnelle au MSC .
Favoriser le massage de relaxation, éviter les manœuvres profondes telles que les
percussions, les frictions et les drainages profonds, qui pourraient contribuer à
déloger un embole. Modifier les longues manœuvres afin de couvrir de plus petits
segments. Cette approche permettra de réduire la résistance au flot sanguin
artériel et préviendra le retour de large volume sanguin et lymphatique vers le
cœur.

À noter : Les clients dont l’hypertension est bien contrôlée par les médicaments ou par la
modification de leur style de vie ne nécessitent pas d’adaptation particulière des manœuvres.
Dans ces cas, il est fortement suggéré d’obtenir du médecin traitant une confirmation de l’état
de santé du client suggérant qu’aucune adaptation du massage n’est nécessaire.
208
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

7.6. HYPOTENSION

Description : Basse pression artérielle habituellement associée à une chute de


pression brusque, par exemple au moment du passage de la position
couchée à la position assise ou debout.
Symptômes et
caractéristiques : Étourdissement momentané allant parfois jusqu’à l’évanouissement
passager.
Étiologie : Généralement idiopathique, l’hypotension peut être secondaire à une
maladie ou à des médicaments.
Facteurs de risque : Changement de position rapide du corps (dans les cas d’hypotension
passagère, c’est-à-dire une chute de pression).
Prévention : Contracter les muscles des jambes et des bras avant de se lever, se
relever lentement afin d’empêcher l’hypoxie au niveau de l’encéphale.
Traitement médical : N/A
®
Massage : L’hypotension représente une CI conditionnelle au MSC .
Éviter les massages trop relaxants qui amplifient les effets du SN
parasympathique. Des percussions légères, telles les cuillères,
peuvent être utilisées le long des jambes en fin de massage afin de
favoriser la vasoconstriction et de prévenir la chute du sang vers les
jambes et donc de prévenir l’hypotension.
À la fin du massage, le thérapeute devrait aider les clients
susceptibles de souffrir d’une chute de pression à s’asseoir sur la
table avant de quitter la pièce.
209
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

7.7. ANGINE

Description : Douleur ou malaise à la poitrine.


Symptômes et
caractéristiques : Sensation de serrement, de douleur dans la poitrine ou dans les bras,
impression de faire une indigestion, douleur vive qui prend naissance
ou se propage dans le cou, la mâchoire, la gorge, l’épaule, le dos ou
les bras. Certaines personnes peuvent simplement se sentir
essoufflées, faibles ou transpirer davantage.
Étiologie : L’angine est causée par une insuffisance de l’apport sanguin au cœur
par les vaisseaux coronariens au cours d’une augmentation des
besoins en oxygène du cœur. L’athérosclérose et les spasmes
coronaires peuvent engendrer cette insuffisance coronarienne.
L’angine est un avertissement vous signifiant d’arrêter ce que vous
faites, de vous reposer, et de contacter les services médicaux dans
les plus brefs délais.
Facteurs de risque : Obésité, alimentation riche en graisses animales et en sucres
raffinés, tabagisme, stress, sédentarité, alcoolisme, athérosclérose,
artériosclérose, hypertension, hypercholestérolémie, diabète,
prédisposition génétique.
Prévention : Maintien d’un poids santé, programme d’exercices réguliers, prévenir
ou contrôler l’hypertension, bien gérer le stress, sommeil réparateur.
Traitement médical : (Selon l’avis du médecin traitant)
Nitrates (ex. : nitroglycérine) en comprimé, en aérosol, ou en timbre
cutané. Les nitrates sont des vasodilatateurs provoquant l’ouverture
des veines et des artères (incluant les vaisseaux coronariens),
allégeant ainsi la charge de travail du cœur et abaissant la tension
artérielle.
®
Massage : L’angine représente une CI ABSOLUE au MSC en crise aiguë.
Pour un client en rémission depuis plus de six mois, sans rechute,
®
l’angine représente une CI conditionnelle au MSC . Le client en
rémission depuis plus de six mois peut se faire masser avec l’accord
de son médecin traitant. Suivre alors les indications et les CI relatives
à l’artériosclérose et à l’hypertension.
210
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

7.8. INFARCTUS DU MYOCARDE

Description : Crise cardiaque provoquant la nécrose du myocarde à un ou à


plusieurs endroits.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur aiguë à la poitrine et dans le bras, souvent accompagnée
d’un arrêt cardiorespiratoire.
Étiologie : Causé par l’obstruction complète du flot sanguin dans un ou plusieurs
vaisseaux coronariens irriguant les tissus cardiaques.
Facteurs de risque : Semblable à l’angine.
Prévention : Semblable à l’angine.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
En crise aiguë, requiert des soins médicaux d’urgence. Au besoin et
si vous avez reçu la formation adéquate, appliquer le massage
cardiaque jusqu’à l’arrivée des services d’urgence.
Massage : Semblable à l’angine.

7.9. ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL (AVC)

Description : Arrêt subit du fonctionnement normal d’une région de l’encéphale.


Symptômes et
caractéristiques : Parmi les signes avant-coureurs d’un AVC, on retrouve la faiblesse
soudaine, la difficulté d’élocution, le problème de vision,
l’étourdissement, la paralysie.
Étiologie : Causé par l’interruption de la circulation sanguine (thrombus,
embolie) vers l’encéphale ou par la rupture d’un vaisseau sanguin
dans l’encéphale. L’ischémie ou l’hémorragie associée à l’AVC
causent la mort des neurones là où la partie de l’encéphale est
touchée.
Facteurs de risque : Obésité, alimentation riche en graisses animales et en sucres
raffinés, tabagisme, stress, sédentarité, alcoolisme, athérosclérose,
artériosclérose, hypertension, hypercholestérolémie, diabète,
anévrisme, prédisposition génétique.
Prévention : Semblable à l’angine.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
En crise, requiert des soins médicaux d’urgence.
Massage : Semblable à l’angine.
211
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

7.10. VARICES

Description : Déformation et dilatation des parois d’une veine. Atteint généralement


les veines des membres inférieurs, en particulier les saphènes.
Symptômes et
caractéristiques : Veines bleutées, enflées, distendues ou tordues. Affecte
généralement les veines superficielles des membres inférieurs,
surtout à l’intérieur de la jambe, autour des chevilles et à l’arrière du
mollet. Souvent associées à une sensibilité au toucher.
Étiologie : Résulte de l’augmentation chronique de la pression artérielle dans la
veine atteinte. L’accumulation de sang qui en résulte conduit à la
dilatation des vaisseaux qui se gonflent puis, à long terme, se
déforment. La déformation des parois vasculaires engendre
l’inefficacité des valves veineuses et à la stagnation du sang veineux.
La circulation très lente peut également entraîner la formation d’un
caillot sanguin (thrombus) à l’intérieur de la veine affectée.
Facteurs de risque : Station debout durant de longues heures, manque d’exercice,
obésité, grossesse, facteurs héréditaires.
Prévention : Pratique régulière de la marche, éviter de rester debout sans bouger
durant de longues heures, garder les jambes élevées plus haut que la
poitrine durant quelques minutes (10-15 minutes), utilisation de bas
de support.

Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)


Puisque la déformation des parois veineuses est irréversible, les
traitements médicaux visent à éliminer les veines atteintes. Ces
traitements incluent la sclérothérapie, le stripping et l’usage
d’anticoagulants tels que l’héparine ou le coumadin. On prescrit aussi
parfois des anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’AAS
(aspirine).

®
Massage : Les varices représentent une CI conditionnelle au MSC .
Éviter de masser directement les veines varicosées. Il est parfois
possible de masser les varices superficielles lorsqu’elles sont de petit
calibre et non douloureuses. Dans ces cas, le thérapeute favorisera
les manœuvres très superficielles qui faciliteront le retour veineux
(effleurages, vibrations, drainage très léger). De plus, le thérapeute
favorisera le massage de l’abdomen afin d’optimiser le retour veineux
et de réduire la pression dans les veines des membres inférieurs.
Dans le cas où plusieurs varices affectent les membres inférieurs, il
est recommandé de limiter le massage aux segments proximaux non
atteints.
212
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

7.11. PHLÉBITE OU THROMBOPHLÉBITE


Description : Inflammation des parois d’une veine avec présence d’un caillot de
sang (thrombus). La forme la plus courante de phlébite est
l’inflammation des veines superficielles de la jambe (saphènes).
Symptômes et
caractéristiques : Inflammation (rougeur, chaleur, douleur, œdème) de la région
atteinte. La veine enflammée peut avoir la consistance d’une corde
dure.
Étiologie : Survient généralement à la suite des complications d’une varice ou
d’une blessure.
Facteurs de risque : Varices, blessure et port d’un plâtre ou alitement prolongé, âge
avancé, vol en avion à pression atmosphérique réduite.
Prévention : Semblable aux varices.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Cette affection douloureuse est traitée par l’application de chaleur
humide et la prise d’analgésiques tels que l’aspirine ou encore des
anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). À l’occasion, un
anticoagulant tel que l’héparine ou le Coumadin est prescrit dans le
traitement des cas plus graves. Chirurgie exceptionnellement (retirer
le caillot).
®
Massage : La phlébite représente une CI absolue au MSC en crise aiguë.
Pour un client en rémission depuis plus de six mois, sans rechute, la
®
phlébite représente une CI conditionnelle au MSC . Le client en
rémission depuis plus de six mois peut se faire masser avec l’accord
de son médecin traitant. Dans ce cas, se reporter aux indications et
aux CI du massage suggérées pour les varices et, au besoin, aux CI
suggérées pour l’utilisation d’anticoagulants.
213
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

7.12. HÉMOPHILIE
Description : L’hémophilie est une affection hémorragique héréditaire à
transmission récessive liée au sexe. Les formes graves affectent les
hommes seulement.
Symptômes et
caractéristiques : Selon la sévérité de l’hémophilie, les hémorragies sont plus ou moins
graves et plus ou moins fréquentes. Les hémorragies non
extériorisées (internes) sont les plus fréquentes. Les hémophiles
majeurs saignent spontanément, souvent de façon prolongée et
récidivante. Les hémophiles moins sévèrement affectés saignent plus
rarement, généralement après un traumatisme.
Étiologie : Les gènes responsables de l’hémophilie entraînent l’absence ou la
diminution d’un facteur de la coagulation : le facteur VIII dans
l’hémophilie A (la plus fréquente : 85 % des cas), le facteur IX dans
l’hémophilie B. L’hémophilie C, causée par un déficit du facteur XI,
peut atteindre les deux sexes.
Facteurs de risque : N/A
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Principalement par transfusion de plaquettes sanguines ou par
injection de facteurs coagulants dans le but de remplacer le facteur
déficient.
Massage : Les cas graves d’hémophilie représentent une CI ABSOLUE au
massage. Cette CI absolue est due aux risques élevés de provoquer
une hémorragie interne.
Les cas moins graves d’hémophilie représentent une CI
conditionnelle sévère, c’est-à-dire qu’il est possible de masser à la
condition de limiter le massage à des manœuvres superficielles et en
évitant les percussions et les pétrissages transversaux.
214
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

8. VUE D’ENSEMBLE

L’homéostasie de l’organisme est un état d’équilibre qui requiert la participation de tous les systèmes
du corps. À cet effet, voici un aperçu de l’interaction du système cardiovasculaire (SCV) avec les
autres systèmes :

Interaction du système cardiovasculaire avec le système osseux


 Le SCV distribue l’oxygène et les nutriments et collecte les déchets métaboliques
 Les os sont le site d’hématopoïèse et le réservoir de calcium de l’organisme
 Ils protègent les organes cardiovasculaires

Interaction du système cardiovasculaire avec le système musculaire


 Le SCV distribue l’oxygène et les nutriments et collecte les déchets métaboliques
 L’exercice aérobique améliore l’efficacité cardiovasculaire et aide à prévenir l’artériosclérose
 Les contractions musculaires favorisent le retour veineux

Interaction du système cardiovasculaire avec le système tégumentaire


 Le SCV distribue l’oxygène et les nutriments et collecte les déchets métaboliques
 Les vaisseaux sanguins de la peau constituent un important réservoir sanguin et un moyen
efficace d’éliminer la chaleur

Interaction du système cardiovasculaire avec le système nerveux


 Le SCV distribue l’oxygène et les nutriments et collecte les déchets métaboliques
 Le SN autonome contrôle le rythme cardiaque et la force de contraction
 Le SN sympathique maintient la pression artérielle

Interaction du système cardiovasculaire avec le système respiratoire


 Le SCV distribue l’oxygène et les nutriments et collecte les déchets métaboliques
 Le système respiratoire élimine le gaz carbonique du sang et charge le sang d’oxygène

Interaction du système cardiovasculaire avec le système endocrinien


 Le SCV distribue l’oxygène et les nutriments et collecte les déchets métaboliques
 Le sang transporte les nombreuses hormones sécrétées par le système endocrinien
 Plusieurs hormones influent sur la pression artérielle (adrénaline, cortisol, thyroxine, ADH)
 L’œstrogène maintient le SCV des femmes en santé

Interaction du système cardiovasculaire avec le système digestif


 Le SCV distribue l’oxygène et les nutriments et collecte les déchets métaboliques
 Le système digestif permet la diffusion des nutriments dans le sang

Interaction du système cardiovasculaire avec le système lymphatique et immunitaire


 Le SCV distribue l’oxygène et les nutriments aux organes lymphatiques et collecte les déchets
métaboliques
 Le sang transporte les cellules immunitaires (globules blancs) et les anticorps
 Le système lymphatique draine l’excès de liquide interstitiel et de protéines et le ramène au
système sanguin
 Les cellules immunitaires protègent des agents pathogènes

Interaction du système cardiovasculaire avec le système urinaire


 Le SCV distribue l’oxygène et les nutriments et collecte les déchets métaboliques
 La pression artérielle supporte les fonctions rénales
 Le système urinaire aide à contrôler le volume et la pression artérielle en modifiant le volume de
l’urine produite et par la sécrétion de rénine (hormone).
215
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

9. QUESTIONS DE RÉVISION

1. Quelles sont les trois principales composantes du SCV?


2. Quelles substances chimiques retrouve-t-on dans le plasma sanguin? Quelles sont leurs
fonctions respectives?
3. Identifiez les éléments figurés du sang. Quelles sont leurs fonctions respectives?
4. La paroi des artères et des veines comprend trois couches. Décrivez-les.
5. Quel effet la contraction des cellules musculaires lisses de la tunique moyenne des artérioles
aura-t-elle sur le diamètre interne du vaisseau? Sur le volume sanguin circulant dans le
vaisseau? Sur la pression artérielle?
6. Quelle tunique forme les parois des capillaires sanguins?
7. Quel est le rôle des capillaires sanguins?
8. Identifiez trois différences entre la structure des artères et la structure des veines.
9. Quel est le rôle des valves veineuses?
10. Comment les pompes musculaire et respiratoire favorisent-elles le retour veineux?
11. Qu’est-ce que le myocarde?
12. Identifiez où chacune des quatre cavités du cœur propulse le sang au moment d’une contraction.
13. Quel est le rôle des valvules auriculo-ventriculaires droite et gauche?
14. Définir et décrire la circulation systémique.
15. Définir et décrire la circulation pulmonaire.
16. Comment appelle-t-on la structure située dans l’oreillette droite responsable de générer
spontanément les influx électriques nécessaires à la contraction des cavités cardiaques?
®
17. Quels sont les bienfaits de l’hyperhémie engendrée par le MSC ?
18. Identifiez les facteurs de risque associés à plusieurs maladies cardiovasculaires incluant
l’hypertension, l’athérosclérose et l’hypercholestérolémie.
19. Comment et pourquoi devrez-vous adapter vos techniques de massage au cours du massage
d’un client souffrant de :
a) Hypertension artérielle?
b) Hémophilie de type A?
c) Phlébite?
216
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système cardiovasculaire

10. BIBLIOGRAPHIE

Adams, V. et coll, « Merveilles et secrets du corps humain », Sélection du Reader’s Digest, 1989,
Montréal, 336 p.
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Kapit, W. et L.M. Elson, L’anatomie à colorier, 3 édition, Canada, Edisem/Maloine, 2004, 198 p.

Larousse, Grand atlas du corps humain : description, fonctions, pathologies, Paris, Larousse,
1996, 240 p.
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Marieb, E.N. Anatomy & Physiology Coloring Workbook: A Complete Study Guide, 6 édition,
San Franscisco, Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 350 p.
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Marieb, E.N., Essentials of Human Anatomy & Physiology, 6 édition, San Francisco,
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Mattson Porth, C. et M.P. Kunert, Pathophysiology: Concepts of altered health states, 6 édition,
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Premkumar, K., The massage connection: Anatomy and Physiology, 2 édition, Baltimore,
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Rattray, F. et L. Ludwig, Clinical Massage Therapy: Understanding, Assessing and Treating Over
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70 Conditions, 1 édition, Toronto, Talus Incorporated, 2000, 1178 p.
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Tortora, G.J. et S.R. Grabowski, Principes d’anatomie et de physiologie, 9 édition, Québec,
Éditions du Renouveau Pédagogique Inc., 2001, 1121 p.

Yates, J., A Physician’s Guide to Therapeutic Massage: Its physiological effects and treatment
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applications, Massage Therapists’ Association of British Columbia, 2 édition, Vancouver, Karyo
Communications, 1990, 99 p.
Chapitre 7

SYSTÈME TÉGUMENTAIRE
218
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire
219
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

TABLE DES MATIÈRES

1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE .................................................................................................... 221

2. INTRODUCTION................................................................................................................................ 221

3. FONCTIONS DU SYSTÈME TÉGUMENTAIRE................................................................................ 221

3.1. PROTECTION............................................................................................................................ 222


3.2. PERCEPTION ............................................................................................................................ 222
3.3. MAINTIEN DE LA TEMPÉRATURE CENTRALE DU CORPS ................................................................ 222
3.4. EXCRÉTION .............................................................................................................................. 222
3.5. RÉSERVOIR SANGUIN ............................................................................................................... 222
3.6. SYNTHÈSE DE LA VITAMINE D ................................................................................................... 222

4. STRUCTURE DE LA PEAU............................................................................................................... 223

4.1. ÉPIDERME ............................................................................................................................... 223


4.1.1. Types de cellules de l’épiderme.................................................................................. 224
4.1.2. Organisation de l’épiderme ......................................................................................... 225
4.2. DERME .................................................................................................................................... 227
4.2.1. Couche papillaire ........................................................................................................ 227
4.2.2. Couche réticulaire ....................................................................................................... 227
4.3. HYPODERME ............................................................................................................................ 228

5. COLORATION DE LA PEAU............................................................................................................. 229

5.1. MÉLANINE................................................................................................................................ 229


5.2. CAROTÈNE .............................................................................................................................. 229
5.3. HÉMOGLOBINE ......................................................................................................................... 229

6. INNERVATION ET VASCULARISATION DE LA PEAU ................................................................... 230

6.1. INNERVATION DE LA PEAU ......................................................................................................... 230


6.2. VASCULARISATION DE LA PEAU ................................................................................................. 231

7. STRUCTURES ANNEXES DE LA PEAU .......................................................................................... 231

7.1. POILS ...................................................................................................................................... 231


7.2. GLANDES SÉBACÉES ................................................................................................................ 232
7.3. GLANDES SUDORIPARES........................................................................................................... 232
7.3.1. Glandes sudoripares eccrines .................................................................................... 233
7.3.2. Glandes sudoripares apocrines .................................................................................. 233
7.3.3. Glandes cérumineuses et glandes mammaires.......................................................... 233
7.4. THERMORÉGULATION ............................................................................................................... 234
7.4.1. Mécanismes visant à réduire la température du corps ............................................... 234
7.4.2. Mécanismes visant à augmenter la température du corps ......................................... 235
220
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

8. PERMÉABILITÉ DE LA PEAU .......................................................................................................... 236

9. MICRO-ORGANISMES ASSOCIÉS À LA PEAU .............................................................................. 236


®
10. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE............................. 237

11. CONDITIONS ET PATHOLOGIES AFFECTANT LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE........................ 238

11.1. ACNÉ....................................................................................................................................... 238


11.2. ANGIOME ................................................................................................................................. 239
11.3. DERMATOSE SÉBORRHÉIQUE (ECZÉMA) .................................................................................... 239
11.4. FURONCLE ............................................................................................................................... 240
11.5. NÆVUS (GRAIN DE BEAUTÉ)...................................................................................................... 240
11.6. PSORIASIS ............................................................................................................................... 241
11.7. URTICAIRE ............................................................................................................................... 241
11.8. HERPÈS SIMPLEX (FEU SAUVAGE) ............................................................................................. 242
11.9. HERPÈS ZOSTER (ZONA)........................................................................................................... 243
11.10. PIED D’ATHLÈTE ....................................................................................................................... 243
11.11. VERRUES................................................................................................................................. 244

12. VUE D’ENSEMBLE............................................................................................................................ 245

13. QUESTIONS DE RÉVISION .............................................................................................................. 246

14. BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................... 247

Huile neutre ** (végétale)

Épiderme (épithélial) : pas vascularité mais très innervé


Derme : tissu conjonctif
Hypoderme : beaucoup de gras, tissu de liaison, peu vascularisé, très innervé
221
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE

Ce chapitre nous permettra d’étudier les fonctions du système tégumentaire, l’organisation de la


peau, l’identité et les fonctions des cellules composant l’épiderme, les pigments responsables de la
couleur de la peau, l’organisation et les fonctions de certaines structures annexes de la peau,
notamment les glandes sébacées et sudoripares et les mécanismes de thermorégulation. Nous
®
terminerons ce chapitre avec l’étude des effets physiologiques du MSC sur le système tégumentaire,
une description de certaines conditions et pathologies affectant le système tégumentaire et les
informations nécessaires afin d’adapter votre massage lorsqu’un client est atteint d’une de ces
conditions ou pathologies.

Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :

 Identifier les fonctions du système tégumentaire;


 Décrire l’organisation de la peau;
 Identifier les quatre types de cellules épithéliales et leur fonction respective;
 Identifier les substances responsables de la coloration de la peau;
 Décrire les différentes structures annexes du système tégumentaire et leurs fonctions;
 Expliquer les fonctions de la peau dans le processus de thermorégulation du corps;
®
 Décrire et expliquer les effets physiologiques du MSC sur le système tégumentaire;
 Décrire de façon générale les pathologies du système tégumentaire présentées dans ce chapitre;
®
 Identifier et comprendre les indications et les contre-indications au MSC se rapportant aux
conditions et pathologies du système tégumentaire telles qu’elles sont présentées dans ce
chapitre.

2. INTRODUCTION
® ®
Le massage suédois cinétique (MSC ) apporte, directement ou indirectement, de nombreux
bienfaits à tous les systèmes du corps. Cependant, le système tégumentaire, qui forme la peau du
®
corps humain, en bénéficie davantage puisque les manœuvres utilisées en MSC sont appliquées
d’abord et avant tout sur cet organe.

En effet, la peau, étant richement innervée, permettra au corps de percevoir le toucher, la chaleur
et les vibrations, et d’amorcer, en réponse à ces stimulations agréables, un état de détente bénéfique
pour l’ensemble du corps.

De la même façon, le thérapeute utilisera son sens du toucher pour évaluer la qualité, la texture et
la souplesse de la peau, mais aussi pour sentir les tensions musculaires sous-jacentes, les points
d’adhérence, les cordons musculaires, etc. Ainsi, une bonne compréhension de l’organisation et des
fonctions du système tégumentaire aidera le massothérapeute à être plus efficace dans son travail.

3. FONCTIONS DU SYSTÈME TÉGUMENTAIRE Question d'examen : nommer les fonctions

Le système tégumentaire est formé de la peau et de ses annexes, dont les glandes sébacées et
sudoripares, les poils et les ongles. La peau est le plus vaste organe du corps humain. Elle a une
2
envergure d’environ 2 m , une épaisseur variant de 0,5 à 4 mm et un poids variant de 4,5 et 5 kg. En
plus de protéger l’organisme, la peau assure de nombreuses fonctions essentielles au maintien de
l’homéostasie.
222
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

3.1. PROTECTION
La peau constitue une barrière physique contre l’abrasion, l’irradiation par les rayons
UV du soleil et la déshydratation. De plus, la présence de macrophages circulant dans la
peau permet de protéger le corps contre les agents pathogènes et les cellules cancéreuses.
Les poils et les ongles jouent également un rôle de protection pour l’organisme.

3.2. PERCEPTION
Massage : les désensibiliser La présence de nombreux récepteurs sensoriels cutanés permet au corps de percevoir
une grande variété de sensations telles que la chaleur et le froid, le toucher, la pression, les
vibrations et la douleur. La perception de ces sensations est possible grâce à la
communication entre les récepteurs sensoriels, qui captent les informations, et le système
nerveux central (SNC; comprend la moelle épinière et l’encéphale), responsable d’analyser
ces informations. La perception permet au corps d’évaluer les changements du milieu
extérieur et d’y réagir afin de maintenir l’homéostasie de l’organisme.

3.3. MAINTIEN DE LA TEMPÉRATURE CENTRALE DU CORPS


Le système tégumentaire joue un rôle clé dans le processus de thermorégulation qui
o
permet de maintenir la température corporelle à une valeur normale de 37 C. La peau, les
annexes cutanées et les vaisseaux sanguins irriguant la peau préviennent la perte de
chaleur lorsque la température du corps descend sous la normale et, au contraire, facilite sa
diffusion lorsque la température s’élève.

3.4. EXCRÉTION
À l’instar des reins, des intestins et des poumons, la peau est un organe excréteur, c’est-à-
dire qu’elle est responsable d’éliminer certains déchets métaboliques du corps. L’excrétion
de déchets métaboliques par la peau est effectuée par la sudation. En effet, la sueur permet
d’éliminer le surplus de chaleur corporelle, de l’eau ainsi que de petites quantités de
composés organiques et inorganiques considérés comme des déchets métaboliques.

3.5. RÉSERVOIR SANGUIN


Le vaste réseau sanguin irriguant la peau peut contenir de 8 à 10 % du volume sanguin
total chez un adulte au repos. Il représente un réservoir sanguin puisque le flot sanguin
cutané peut changer radicalement afin de s’adapter au besoin de l’organisme. Ainsi, lorsque
la température corporelle augmente, les vaisseaux cutanés dilatent et permettent à un
maximum de sang de circuler au niveau de la peau afin d’évacuer le surplus de chaleur. À
l’inverse, lorsque les organes internes ou les muscles squelettiques ont besoin d’un apport
sanguin plus important, les vaisseaux cutanés rétrécissent afin de réduire le flot sanguin
cutané et pour rediriger le sang vers les autres organes du corps.

3.6. SYNTHÈSE DE LA VITAMINE D


La vitamine D favorise l’absorption du calcium par les intestins ainsi que la calcification
du tissu osseux. Sa production résulte d’une cascade de réactions chimiques corporelles se
déroulant d’abord dans la peau, puis dans le foie et finalement, dans les reins. D’abord,
l’exposition aux rayons UV du soleil stimule les cellules cutanées responsables d’activer le
précurseur de la vitamine D. Une fois activé, ce précurseur est transporté par le sang vers le
foie, puis les reins, qui modifieront le précurseur jusqu’à relâcher la vitamine D active.
223
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

4. STRUCTURE DE LA PEAU

Le tégument est constitué des tissus cutanés formant la peau et les annexes cutanées (poils,
ongles, glandes, etc.) (figure 7.1). Il est composé de deux couches, soit l’épiderme et le derme. Sans
appartenir au tégument, l’hypoderme est étroitement lié à la structure et aux fonctions du système
tégumentaire.

4.1. ÉPIDERME
L’épiderme est la couche la plus superficielle du système tégumentaire. Il est constitué
de tissu épithélial stratifié, c’est-à-dire composé de plusieurs couches de cellules
épithéliales. Dans la plupart des régions du corps, l’épiderme est mince, mesurant environ
0,1 mm d’épaisseur. Cependant, les régions les plus exposées aux frictions, telles que la
paume des mains, la face palmaire des doigts et la plante des pieds, sont munies d’un
épiderme plus épais, mesurant de 0,6 à 4,5 mm d’épaisseur.

L’épiderme, comme tous les tissus épithéliaux, est innervé et non vascularisé. N’ayant
pas d’apport sanguin direct, les cellules épithéliales se nourrissent de l’oxygène et des
nutriments provenant du liquide interstitiel du derme. De la même façon, les déchets
métaboliques rejetés par les cellules épithéliales se diffusent dans tout le liquide interstitiel
et retournent à la couche du derme, où ils seront collectés par les réseaux vasculaires
sanguin et lymphatique.

Figure 7.1 Anatomie de la peau


224
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

4.1.1. Types de cellules de l’épiderme

Quatre types de cellules composent l’épiderme, soit les kératinocytes, les mélanocytes,
les cellules de Langerhans et les cellules de Merkel. Voici une brève description de
leurs caractéristiques et fonctions respectives :

Examen : association par définition  Kératinocytes :


- cellules qui détectent le toucher léger
- cellules qui donnent la pigmentation
Les kératinocytes sont les cellules les plus abondantes de l’épiderme.
... Elles représentent 90 % des cellules épidermiques. Les kératinocytes
sécrètent une protéine résistante, la kératine, qui aide à imperméabiliser la
peau et à la protéger contre les dangers provenant du milieu externe :
chaleur, micro-organismes, abrasion, rayons ultraviolets, substances
chimiques, etc.

 Mélanocytes :
Les mélanocytes représentent 8 % des cellules de l’épiderme. Ils
produisent la mélanine, le pigment brun-noir de la peau qui protège
l’épiderme contre les dommages engendrés par les rayons ultraviolets du
soleil.

 Cellules de Langerhans :
Ces cellules sont dérivées de globules blancs responsables de la
défense immunitaire du corps. Les cellules de Langerhans protègent la
peau contre les agents pathogènes et éliminent les cellules cancéreuses se
développant au niveau de l’épiderme.

 Cellules de Merkel :
Les cellules de Merkel sont des récepteurs sensoriels reliés à
l’encéphale par un neurone sensitif. Ces cellules jouent un rôle dans la
perception du toucher.
225
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

4.1.2. Organisation de l’épiderme


Pas de question à l'examen
Savoir que les cellules naissent L’épiderme est un épithélium stratifié, c’est-à-dire qu’il est formé de multiples
en profondeur, puis montent à la couches de cellules (figure 7.2). Plus précisément, les cellules épidermiques
surface incluant les kératinocytes, les mélanocytes, les cellules de Langerhans et les
cellules de Merkel forment cinq (5) couches distinctes, soit, de la couche la plus
profonde à la couche la plus superficielle :

 Couche basale :
La couche basale de l’épiderme est constituée d’une couche de
cellules souches donnant naissance aux kératinocytes. On y retrouve aussi
les cellules de Merkel.

 Couche épineuse :
La couche épineuse est principalement formée de 8 à 10 couches
de jeunes kératinocytes. On y retrouve aussi, dans les couches les plus
profondes, les mélanocytes et les cellules de Langerhans. À mesure que les
nouvelles cellules sont formées par la couche basale, les kératinocytes de
la couche épineuse, qui produisent et emmagasinent la kératine, sont
poussés vers les couches superficielles de l’épiderme.

 Couche granuleuse :
La couche granuleuse de l’épiderme est formée de trois à cinq
couches de kératinocytes riches en kératine, mais ayant amorcé le
processus de mort cellulaire. Les cellules changent d’aspect, passant d’une
forme plutôt hexagonale à une autre aplatie. L’interaction entre les cellules,
la kératine et les lipides sécrétés par les kératinocytes dans l’espace
interstitiel permet de former une couche épidermique imperméable et de
ralentir la déshydratation.

 Couche claire :
Tout comme la couche cornée, la couche claire est principalement
constituée de kératinocytes morts. Cette couche de tissu n’est présente que
dans la peau épaisse de la paume des mains et de la plante des pieds.

 Couche cornée :

La couche cornée est constituée de 15 à 30 couches de


kératinocytes morts, mais riches en kératine et en lipides. Elle protège
lapeau des effets néfastes de la lumière, de la chaleur, de l’abrasion, des
agents pathogènes et de plusieurs produits chimiques. Les cellules de la
couche cornée sont perpétuellement éliminées par la desquamation et
remplacées par des cellules issues de la couche sous-jacente. Les
kératinocytes prennent de 15 à 30 jours pour atteindre la couche cornée.
Une fois à ce niveau, les cellules résisteront environ 14 jours avant leur
desquamation.
226
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

Figure 7.2 Organisation de l’épiderme


227
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

4.2. DERME
Le derme forme le tissu conjonctif reposant sous l’épiderme. Les caractéristiques de la
matrice dermique, notamment la qualité et la quantité des fibres collagènes et élastiques
ainsi que la quantité d’eau, déterminent les propriétés de la peau, c’est-à-dire sa souplesse,
sa résistance, son extensibilité et son élasticité.

Le derme est richement vascularisé et innervé. Les vaisseaux sanguins distribuent


l’oxygène et les nutriments nécessaires à nourrir les cellules dermiques et, après diffusion
vers l’épiderme, les cellules épidermiques. De plus, les vaisseaux sanguins et lymphatiques
collectent les déchets métaboliques produits par les cellules dermiques et épidermiques.
Les annexes cutanées telles que les glandes sudoripares, les glandes sébacées, les
follicules pileux, les muscles et les nerfs sont situées dans le derme.

Très mince au niveau des paupières et plus épais à la paume des mains et la plante
des pieds, le derme est divisé en deux couches soit une couche papillaire et une couche
réticulaire.
Examen : connaître Donne empreintes digitales, permet de prendre des objets sans les échapper
les 2 couches du 4.2.1. Couche papillaire
derme La couche papillaire est la couche la plus superficielle du derme. Elle est
composée de tissu conjonctif lâche, dont la matrice, riche en fibres élastiques
fines, qui forme de petites crêtes appelées « papilles dermiques ».
L’organisation des couches de l’épiderme épouse la surface vallonnée des
papilles dermiques et forme les papilles épidermiques. Ces dernières génèrent
les empreintes digitales particulièrement évidentes de la paume des mains, des
doigts et de la plante des pieds.
Le relief accidenté de la couche papillaire du derme et de l’épiderme
permet d’augmenter la friction et la surface de contact afin d’assurer une
meilleure adhérence aux objets que nous tenons.
La disposition des crêtes est génétiquement déterminée et, donc, propre à
chaque individu.

La couche papillaire abrite aussi des récepteurs sensoriels, en particulier


les corpuscules tactiles de Meissner, qui informent le système nerveux central
(SNC) sur le toucher.
De plus, on y retrouve de nombreuses terminaisons nerveuses libres
informant le SNC sur le chaud et le froid, les vibrations, la douleur et les
démangeaisons.

4.2.2. Couche réticulaire


La couche réticulaire est la couche la plus profonde du derme. Elle est
principalement composée de tissu conjonctif dense contenant des fibres de
collagène enchevêtrées dans de grosses fibres élastiques.
Entre ces fibres logent les cellules dermiques, les nerfs, les glandes
sébacées, les glandes sudoripares et les follicules pileux.
L’union des fibres collagènes et élastiques dans la couche réticulaire
transmet à la peau sa force, son extensibilité et son élasticité.
228
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

4.3. HYPODERME
L’hypoderme est situé sous le derme et, sans faire partie intégrante de la peau, joue un
rôle très important dans le système tégumentaire en fixant et en stabilisant le derme et
l’épiderme aux tissus sous-jacents. L’hypoderme est composé de tissus adipeux
responsables de créer une couche isolante pour l’organisme en plus de servir de réservoir
d’énergie pour la peau. Il est faiblement vascularisé, mais richement innervé.

Application au massage

La peau est élastique, c’est-à-dire qu’elle a la capacité de reprendre sa longueur


initiale après avoir été étirée.
Toutefois, l’élasticité de la peau a ses limites. Il n’est pas rare de voir apparaître,
pendant une grossesse ou chez les personnes souffrant d’obésité, de petites déchirures du
derme qu’on appelle « vergetures ».
Ces dernières résultent de l’étirement excessif de la peau, causant ainsi des
dommages aux fibres collagènes et élastiques. Ces dommages sont généralement
irréversibles et laissent de petites lignes rougeâtres ou blanchâtres sur la peau.
®
Certaines manœuvres du MSC tels le pétrissage, le foulage et le palper-rouler,
permettent d’augmenter la souplesse de la peau, stimulent le transit des déchets
métaboliques et réduisent les adhérences formées entre les plans tissulaires cutanés et
sous-cutanés.
229
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

5. COLORATION DE LA PEAU
La coloration de la peau résulte de trois pigments, c’est-à-dire la mélanine, le carotène et
l’hémoglobine.
5.1. MÉLANINE

Alors que de courtes expositions au soleil sont bénéfiques et permettent de synthétiser


le précurseur de la vitamine D, le fait de s’exposer longtemps aux rayons UV peut entraîner
des brûlures et la modification souvent dommageable du matériel génétique (ADN) contenu
dans les kératinocytes. Ces dommages génétiques augmentent de façon significative les
risques de développer un cancer de la peau.
La mélanine est le pigment brun-noir de la peau que produisent les mélanocytes.
L’exposition aux rayons UV du soleil ou des lits de bronzage stimule les mélanocytes à
produire de la mélanine, laquelle protège la peau des effets néfastes des rayons UV du
soleil en se diffusant dans les kératinocytes.
Une fois à l’intérieur des cellules, la mélanine forme une couverture au-dessus du
noyau des cellules, protégeant ainsi l’ADN des rayons UV. La protection des kératinocytes
par la mélanine n’est pas immédiate.
En fait, elle surviendra au cours d’expositions subséquentes. Le bronzage est donc un
mécanisme de défense de la peau contre les rayons ultraviolets. Les effets cumulatifs de
l’exposition aux rayons UV du soleil sont particulièrement responsables des cancers de la
peau.
Il est à noter que c’est la quantité de mélanine produite qui détermine la couleur de la
peau d’un individu plutôt que le nombre de mélanocytes.
En effet, le nombre de mélanocytes est relativement le même chez tous les individus,
peu importe leur race ou leur couleur.
Il arrive que des cellules gonflées de mélanine se groupent et forment des taches de
rousseur ou, chez les gens plus âgés, des taches de vieillesse.

5.2. CAROTÈNE
Le carotène est un pigment jaune orangé qui donne à la carotte sa coloration. Le
carotène, en présence d’une petite quantité de mélanine, donne une teinte jaunâtre à la
peau.
Ce pigment liposoluble s’accumule dans les cellules épidermiques, mais plus encore
dans les cellules adipeuses du derme et de l’hypoderme. Le carotène est essentiel à
l’homéostasie.

Il est le précurseur de la vitamine A nécessaire à la croissance et à l’entretien du tissu


épithélial et à la formation des récepteurs visuels responsables de capter la lumière dans
les yeux.

5.3. HÉMOGLOBINE

L’hémoglobine est un pigment rouge contenu dans les globules rouges sanguins. Il est
responsable de transporter l’oxygène et le gaz carbonique dans le sang. Comme l’épiderme
est non vascularisé et qu’il contient peu de mélanine chez les personnes dont la peau est
pâle, la coloration de la peau de ces gens dépend principalement de la quantité et de la
qualité du sang qui circule dans les vaisseaux sanguins du derme.
Par conséquent, lors d’émotions fortes ou de l’augmentation de la température
corporelle, la vasodilatation des vaisseaux cutanés, en particulier ceux du visage, augmente
le flot sanguin superficiel et explique le rougissement.
230
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

6. INNERVATION ET VASCULARISATION DE LA PEAU

6.1. INNERVATION DE LA PEAU

L’épiderme et le derme sont innervés par les nerfs du système nerveux autonome,
c’est-à-dire le système nerveux involontaire.
Ces nerfs transmettent les multiples messages nerveux provenant des récepteurs
cutanés vers la moelle épinière et l’encéphale, contrôlent la vasodilatation et la
vasoconstriction des vaisseaux sanguins cutanés et contrôlent l’activité des muscles
arrecteurs des poils et des glandes cutanées comme les glandes sudoripares et sébacées.

Il est à noter que certaines régions du corps comme le visage, les mains et les pieds
sont plus sensibles que d’autres régions. Cette différence de sensibilité s’explique en
grande partie par la variation du nombre de récepteurs sensoriels par unité de surface.
De façon générale, plus la densité des récepteurs sensoriels est importante dans une
région, plus la capacité à détecter des stimulations précises sera grande dans cette même
région.

Application au massage

La peau est richement innervée, nous permettant de percevoir non seulement le


®
toucher, les vibrations et la température, mais aussi la douleur. Il est important, en MSC ,
de désensibiliser les récepteurs sensoriels avant d’atteindre les couches tissulaires plus
profondes.
Cette précaution permet de réduire la capacité à percevoir la douleur et assure au
client une séance de massage agréable.

Les récepteurs sensoriels seront désensibilisés par l’application répétitive de


manœuvres tels les effleurages, les pétrissages et les percussions. Les manœuvres
doivent d’abord être superficielles, et appliquées à un rythme et à une profondeur
constante.
Lorsque la perception est réduite, les récepteurs cutanés sont désensibilisés et les
manœuvres subséquentes peuvent graduellement atteindre plus de profondeur.

À noter, il est important de s’informer du degré de confort ou d’inconfort du client tout


au long d’un massage spécifique afin d’adapter le choix et la profondeur des manœuvres
en fonction du niveau de tolérance du client.
231
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

Histamine : contenue dans globule blanc donc toujours un processus de réparation


Crée vasodilatation réflexe --> amène plus de sang au site agressé ou inflammé --> hyperhémie
Augmente la perméabilité des capillaires
6.2. VASCULARISATION DE LA PEAU

Le derme de la peau est très richement vascularisé et ce réseau vasculaire joue un


rôle clé dans le processus de thermorégulation de l’organisme.
En effet, l’alternance entre la vasoconstriction et la vasodilatation des vaisseaux
sanguins cutanés permet de modifier le volume sanguin circulant à la surface du corps et,
de ce fait, de contrôler le taux d’irradiation de la chaleur corporelle dans l’environnement.

Outre le système nerveux, plusieurs hormones contrôlent le diamètre des vaisseaux


sanguins. Par exemple, l’adrénaline, relâchée par les nerfs sympathiques et les glandes
surrénales au cours d’un stress, favorise la vasoconstriction des vaisseaux cutanés.
À l’inverse, l’histamine et l’oxyde nitrique, sécrétés par certaines cellules conjonctives
situées autour des vaisseaux sanguins, stimulent la vasodilatation des vaisseaux cutanés.

7. STRUCTURES ANNEXES DE LA PEAU

Les structures annexes de la peau comprennent les poils, les glandes sébacées, les glandes
sudoripares, les glandes cérumineuses et les glandes mammaires.

7.1. POILS Rôle de régulation thermique

Les poils recouvrent l’ensemble du corps à l’exception de quelques endroits tels que la
paume des mains et la plante des pieds. La densité et les caractéristiques des poils
recouvrant le corps sont déterminées par la génétique et les hormones, et varient selon les
individus.

Les poils sont formés de cellules mortes kératinisées reliées entre elles par des
protéines. La racine du poil, situé dans le derme, est enveloppée d’un follicule pileux abritant
les cellules souches responsables de générer les poils.
De plus, les follicules pileux, et donc les poils, sont associés aux glandes sébacées,
aux muscles arrecteurs des poils et à de nombreuses terminaisons nerveuses (figure 7.1).
Les muscles arrecteurs sont responsables de redresser les poils durant un stress
physiologique ou émotionnel comme le froid ou la peur.
En se redressant sous l’effet de la contraction des muscles arrecteurs, les poils
causent la chair de poule. Les terminaisons nerveuses associées à la base de chaque
follicule pileux détectent le toucher et la douleur.

Application au massage :

Au moment de l’application de manœuvres sur la peau, il se crée de la friction entre la peau


du receveur et celle du thérapeute. Cette friction tend à tirer sur les poils. Les poils et les
follicules pileux étant innervés, cette friction peut engendrer de la douleur.

Il est important d’appliquer suffisamment d’huile ou de gel de massage sur la peau des
clients, en particulier chez ceux qui présentent une forte pilosité, afin de réduire la friction,
de prévenir la douleur et possiblement l’irritation des follicules pileux.
232
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

7.2. GLANDES SÉBACÉES

La plupart des glandes sébacées se développent dans le derme et sont souvent


associées aux follicules pileux dans lesquels elles libèrent leur sécrétion, le sébum. Ces
glandes sont absentes de la paume des mains et de la plante des pieds afin d’assurer une
bonne adhérence au sol ou aux objets que l’on tient.

Le sébum est une substance huileuse composée de lipides, de protéines et de sels.


Une fois relâché dans le follicule pileux, il remonte vers la surface de la peau en longeant le
poil. Le sébum lubrifie la peau et protège la structure des poils et des cheveux. De plus, il
prévient l’évaporation excessive de l’eau et stoppe la croissance de certaines bactéries.

L’activité des glandes sébacées est stimulée par les hormones de la reproduction, en
particulier au cours de l’adolescence. L’augmentation de production de sébum résultant des
importants changements hormonaux explique généralement les problèmes d’acné qui
surviennent à l’adolescence.

7.3. GLANDES SUDORIPARES

Les glandes sudoripares sont responsables de la sueur. Elles se développent


principalement dans le derme et sécrètent à la surface de la peau ou dans un follicule pileux
la sueur qu’elles produisent.
L’activité des trois à quatre millions de glandes sudoripares du corps est contrôlée par
certaines hormones et par le système nerveux autonome (involontaire).

On retrouve deux types de glandes sudoripares, soit les glandes eccrines et les
glandes apocrines.
233
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

7.3.1. Glandes sudoripares eccrines


Les glandes sudoripares eccrines sont beaucoup plus nombreuses que
les apocrines. Elles sont réparties sur presque toute la surface du corps, mais
sont particulièrement abondantes au niveau du front, de la paume des mains et
de la plante des pieds.
La glande a son origine dans les couches profondes du derme, alors que
son canal excréteur traverse le derme et l’épiderme pour s’ouvrir sur un pore à la
surface de l’épiderme.
La sueur produite par les glandes sudoripares eccrines contient 99 %
d’eau mélangée à des électrolytes, de l’urée, de l’acide urique, des acides
aminés, de l’ammoniaque, des sucres, de l’acide lactique, de l’acide ascorbique
et d’autres déchets métaboliques.

La sudation est un mécanisme qui aide à réduire la température du corps


puisqu’une certaine quantité de chaleur est utilisée pour évaporer la sueur
produite par les glandes eccrines.
De plus, la sudation permet l’élimination de certains déchets métaboliques
tels l’urée, l’acide urique et l’ammoniaque et prévient la multiplication des
bactéries à la surface de la peau.

7.3.2. Glandes sudoripares apocrines

Les glandes sudoripares apocrines sont beaucoup moins nombreuses


que les eccrines. Elles sont principalement localisées au niveau des aisselles, de
la région entourant les mamelons, du visage, là où pousse la barbe, et de la
région pubienne.
Elles nichent dans le derme, mais leur canal excréteur débouche dans un
follicule pileux. L’activité sécrétrice de ces glandes débute à la puberté, en
réponse aux changements hormonaux, et se poursuit tout au long de la vie
adulte.
Les glandes apocrines sécrètent un liquide, plus visqueux que la sueur, au
moment d’un stress physiologique, émotif ou au cours de l’excitation sexuelle.

7.3.3. Glandes cérumineuses et glandes mammaires

Les glandes cérumineuses et les glandes mammaires sont des glandes


sudoripares modifiées. Les glandes cérumineuses sont localisées dans le conduit
auditif. Elles sécrètent une substance appelée « cérumen » (cire d’oreille),
responsable d’intercepter les particules étrangères et de protéger ainsi le conduit
auditif.
Les glandes mammaires sont associées au système reproducteur chez la
femme et sont responsables de produire et de sécréter le lait durant l’allaitement.
234
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

7.4. THERMORÉGULATION

La température normale du corps, telle que mesurée par un thermomètre oral, est de
37 degrés Celsius ( C). Malgré les variations de température extérieure et de l’activité
corporelle, cette valeur reste stable grâce à l’équilibre atteint entre la quantité de chaleur
produite par l’activité métabolique du corps et la contraction musculaire et la quantité de
chaleur perdue.
Le corps perd de la chaleur par des phénomènes de conduction et de convection de
l’énergie du corps ainsi que par l’évaporation de la sueur et l’expiration.

La thermorégulation fait référence à l’ensemble des mécanismes permettant de


maintenir la température du corps à 37 °C. Ces mécanismes supposent principalement
l’activité des systèmes tégumentaire, musculaire, nerveux et endocrinien, et sont régulés
par des mécanismes de rétroinhibition.
Ci-après, un bref aperçu des étapes principales conduisant au maintien de la
température normale du corps.

7.4.1. Mécanismes visant à réduire la température du corps


Un environnement chaud ou un exercice stimulant le rythme métabolique
contribue à accroître la température du corps. Lorsque cette dernière augmente
au-dessus de la normale, une série de changements physiologiques surviennent.
Examen : comment réagit le
corps afin d'augmenter la
température du corps ou de la Voici un aperçu de ces changements :
diminuer
1. L’élévation de la température sanguine active les thermorécepteurs
(récepteurs sensoriels détectant les changements de température) situés
au niveau de la peau.
2. Les thermorécepteurs envoient un message nerveux sensoriel à
l’encéphale, l’informant de la température actuelle du corps.
3. Dans l’encéphale, l’hypothalamus reçoit l’information. Celui-ci abrite les
centres nerveux de la thermorégulation. À la suite de l’analyse du
message nerveux sensoriel, l’hypothalamus réagit à l’accroissement de la
température corporelle en :
 stimulant la vasodilatation des vaisseaux cutanés afin de favoriser la
perte de chaleur par convection;
 stimulant l’activité des glandes sudoripares eccrines de façon à
augmenter la sudation;
 stimulant le rythme cardiaque afin d’accélérer le flot sanguin et
favoriser la perte de chaleur à la surface du corps;
 stimulant le rythme respiratoire afin d’évacuer un maximum de
chaleur par l’expiration.
4. La chaleur perdue par ces divers mécanismes favorise le retour de la
température à une valeur normale.

5. Lorsque la température revient à la normale, les thermorécepteurs


cessent d’envoyer des messages à l’encéphale (hypothalamus). Ce
dernier interrompt alors les mécanismes décrits ci-dessus.
235
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

7.4.2. Mécanismes visant à augmenter la température du corps

Un environnement froid ou un rythme métabolique lent contribuent à diminuer


la température du corps. Lorsque celle-ci diminue au-dessous de la normale, une série
de changements physiologiques surviennent. Voici un aperçu de ces changements :

1. La diminution de la température sanguine active les thermorécepteurs


situés au niveau de la peau.
2. Les thermorécepteurs envoient un message nerveux sensoriel à
l’encéphale, l’informant de la température actuelle du corps.
3. Dans l’encéphale, l’hypothalamus reçoit l’information. À la suite de
l’analyse du message nerveux sensoriel, l’hypothalamus réagit à la
diminution de la température corporelle en :
 stimulant la vasoconstriction des vaisseaux cutanés afin de limiter
la perte de chaleur par convection;
 inhibant l’activité des glandes sudoripares eccrines de façon à
stopper la sudation;
 stimulant l’activité musculaire de façon à favoriser les frissons;
 stimulant la contraction des muscles arrecteurs des poils de façon
à générer la chair de poule;
 ralentissant le rythme cardiaque et respiratoire.
4. La réduction des pertes de chaleur associée à la production accrue de
chaleur permet de rétablir la température normale du corps.
5. Lorsque la température revient à la normale, les thermorécepteurs
cessent d’envoyer des messages à l’encéphale (hypothalamus). Ce
dernier interrompt alors les mécanismes décrits ci-dessus.

Application au massage

Au cours de la relaxation, le rythme métabolique corporel ralentit et moins de chaleur


est produite dans le corps. Pour cette raison, il est impératif, lors d’un massage suédois
®
cinétique , de bien recouvrir la personne massée pour éviter les pertes de chaleur inutiles
et l’inconfort. Des draps amples permettent d’envelopper tout le corps sans négliger les
pieds ou les épaules.
236
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

8. PERMÉABILITÉ DE LA PEAU

Compte tenu de la composition chimique riche en lipides des couches superficielles de


l’épiderme, la peau n’absorbe que des quantités négligeables de molécules hydrosolubles.
Toutefois, certaines substances liposolubles, en particulier les vitamines A, D, E et K, l’oxygène
et le gaz carbonique peuvent librement pénétrer l’épiderme et atteindre le derme.
Arrivées à ce niveau, les substances liposolubles se diffusent dans les vaisseaux sanguins et
intègrent la circulation systémique. L’absorption sur le plan épithélial et dermique est un processus
très lent.

La capacité de la peau d’absorber certaines substances liposolubles a permis de développer


certains traitements topiques tels que l’utilisation de crèmes et de timbres contenant de la nicotine, de
la nitroglycérine, de la cortisone ou encore des œstrogènes pour traiter certaines pathologies ou
comme moyen contraceptif.

9. MICRO-ORGANISMES ASSOCIÉS À LA PEAU

À la surface de la peau, on retrouve d’importantes populations de micro-organismes formant la


flore épithéliale. Ces micro-organismes vivent en symbiose avec notre propre organisme, c’est-à-dire
qu’ils le protègent d’infections virulentes tout en se nourrissant de substances appartenant à notre
peau.
Tant et aussi longtemps que les bactéries de la flore épithéliale demeurent à la surface de la
peau, tout est sous contrôle. Cependant, la présence d’une coupure permet aux bactéries de pénétrer
notre organisme, et c’est alors qu’un risque d’infection survient.
Il est à noter que ni la transpiration abondante, ni le nettoyage méticuleux de la peau n’affectent
l’intégrité de la flore épithéliale. Cependant, les bactéries faiblement attachées et potentiellement
pathogènes sont facilement éliminées par un nettoyage à l’aide d’un savon antiseptique.

Application au massage

Il est essentiel pour un massothérapeute consciencieux de procéder à un bon


nettoyage des mains avant et après un massage! Cette mesure d’hygiène prévient la
transmission de bactéries entre le thérapeute et le client, ou encore d’un client à un autre.
237
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

®
10. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE

1. Réduit la capacité à percevoir la douleur en désensibilisant les récepteurs sensoriels cutanés.

2. Maintient ou augmente la vasodilatation des vaisseaux sanguins et par conséquent l’hyperhémie

locale des tissus cutanés.

3. Augmente la température superficielle de la peau de 1 à 3°C.

4. Maintient et améliore la souplesse et l’élasticité des fibres conjonctives (collagènes, élastiques et

réticulaires) de la peau.

5. Augmente la mobilité et l’élasticité des plans tissulaires cutanés.

6. Réduit les adhérences formées entre les tissus conjonctifs (fascias) et la peau.

7. Aide à réorganiser les fibres collagènes de la matrice du tissu conjonctif (derme), surtout lors de

la cicatrisation.

8. Favorise la régulation des circulations sanguines et lymphatiques dans les tissus cutanés.

9. Favorise un apport accru d’oxygène et de nutriments vers les tissus tégumentaires.

10. Stimule le transit des déchets métaboliques produits par les cellules tégumentaires vers les

compartiments interstitiels, sanguins et lymphatiques.

11. Facilite la circulation des globules blancs dans les tissus cutanés.

12. Réduit la congestion des tissus tégumentaires (par l’utilisation de manœuvres superficielles).
238
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

examen :
- définition et association
- nommer # de patho
11. CONDITIONS ET PATHOLOGIES AFFECTANT LE SYSTÈME TÉGUMENTAIRE - CI conditionnelle ou absolue

Compte tenu du contact direct des mains du thérapeute avec la peau du receveur et de la
contagion et/ou la sensibilité de certaines conditions et pathologies, le massothérapeute doit être à
l’affût des conditions et pathologies cutanées pouvant entraîner une contre-indication conditionnelle
et/ou absolue au massage.
Généralement, les CI conditionnelles associées au système tégumentaire sont locales et
n’empêchent en rien le massage du reste du corps.
Cependant, certaines pathologies affectant de larges surfaces du corps peuvent représenter des
CI absolues au massage.

Il sera de mise pour le massothérapeute de diriger le client à son médecin dans le cas d’un
problème de peau ne pouvant être expliqué ou identifié par le client.

11.1. ACNÉ

Description : Maladie infectieuse non contagieuse des glandes sébacées de la


peau.
Symptômes et
caractéristiques : Points noirs, boutons à tête blanche, pustules, rougeur. Affecte plus
souvent le visage et le cou, le dos, la poitrine et les fessiers.
Étiologie : L’acné s’explique par l’hyperactivité des glandes sébacées et
l’infection des pores. L’hyperactivité des glandes sébacées conduit à
la surproduction de sébum. Chez les individus atteints d’acné, le
sébum oxyde et referme le pore de façon à favoriser la multiplication
des bactéries présentes à la surface de la peau et l’inflammation de
la région affectée.
Facteurs de risque : Changements hormonaux, puberté, et, dans certains cas, les agents
irritants tels que les savons, les cosmétiques et l’exposition au soleil.
Prévention : Contrôle des agents irritants.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Traitement local, onguent topique contenant de l’acide rétinoïque,
traitement oral, antibiotiques tels que la tétracycline.
Massage : L’acné représente une CI conditionnelle au massage.
Bien que l’acné soit non contagieuse en soi, la rupture d’un bouton à
tête blanche peut infecter les points noirs adjacents. Il est donc
recommandé d’éviter de masser la zone affectée.
Suggestions : Pour les peaux à tendance acnéique, l’utilisation de gel de massage
ou de lotion de massage est recommandée.
239
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

11.2. ANGIOME
Description : Prolifération anormale et localisée de petits vaisseaux sanguins
cutanés. Non contagieux.
Symptômes et
caractéristiques : Tache rose, rouge ou violette, plate ou surélevée. Les angiomes
peuvent être temporaires ou permanents.
Étiologie : N/A
Facteurs de risque : N/A
Prévention : N/A

Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)


Aucun traitement requis sauf si l’angiome devient cancéreux, auquel
cas l’ablation sera nécessaire.
®
Massage : Les angiomes représentent une CI conditionnelle au MSC .
®
Pour les angiomes plats, il n’y a aucune CI au MSC . Cependant, en
présence d’un angiome surélevé, aucune manœuvre directe (frictions
digitales, foulages) pouvant spécifiquement étirer les tissus de
l’angiome ne devrait être utilisée.
11.3. DERMATOSE SÉBORRHÉIQUE (ECZÉMA)
Description : Réaction allergique, maladie de peau non contagieuse.
Symptômes et
caractéristiques : La peau présente des plaques rouges et des vésicules, elle est
enflammée, s’écaille et occasionne des démangeaisons. L’eczéma
peut survenir en crises brèves et soudaines ou être chronique.
Étiologie : Hypersensibilité du système immunitaire d’origine héréditaire.
Facteurs de risque : Tendance héréditaire pour les allergies et l’asthme, dermatite de
contact, allergènes, stress émotionnel.
Prévention : Identifier les produits irritants et les aliments qui provoquent les crises
et les éviter. Éviter aussi les températures extrêmes, l’humidité ou la
sécheresse excessive, les savons et les détergents forts, bien
hydrater la peau, éviter de suer abondamment. Chez la femme, éviter
l’allaitement au sein.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Crèmes ou onguents à base de corticostéroïdes ou corticostéroïdes
par voie orale, anti-inflammatoires, antihistaminiques, inhibiteurs du
système immunitaire (ex. : cyclosporine).
Massage : La dermatose séborrhéique représente une CI conditionnelle au
®
MSC .
Il est recommandé d’éviter les zones affectées, car le contact de
l’huile sur les plaques d’eczéma pourrait aggraver les
démangeaisons. Dans certains cas et avec l’accord du client, il est
possible d’appliquer, avant le massage, l’onguent à la cortisone
prescrit par le médecin traitant sur les régions affectées.
Le massage de relaxation sera particulièrement bénéfique pour le
client atteint de dermatose séborrhéique puisque le stress est
souvent un élément aggravant de cette pathologie.
240
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

11.4. FURONCLE ex. : maladie de verneuil

Description : Infection cutanée se développant autour d’un follicule pileux


(enveloppe de la racine d’un poil). Non contagieux.
Symptômes et
caractéristiques : La peau apparaît rouge, enflée, enflammée, très sensible, voire
douloureuse au contact. Présence de pus au centre de la région
affectée. Les furoncles se développent le plus fréquemment au
niveau du cou, du visage, de la poitrine ou des fessiers.

Étiologie : Infection bactérienne cutanée généralement causée par un


staphylocoque doré. Cette infection entraîne une inflammation aiguë
de la région et l’accumulation de pus à l’intérieur d’un follicule pileux
ou d’une glande sébacée.
Facteurs de risque : N/A
Prévention : Nettoyer la peau avec un savon antibactérien.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Peut requérir un traitement aux antibiotiques.
®
Massage : Les furoncles représentent une CI conditionnelle au MSC , c’est-à-
dire que le massage du corps sera possible en s’assurant d’éviter la
région atteinte.

11.5. NÆVUS (GRAIN DE BEAUTÉ)

Description : Tache de peau pigmentée. Non contagieux.


Symptômes et
caractéristiques : Les nævi sont généralement ronds, plats ou surélevés. La couleur
varie du brun jaunâtre au noir.
Étiologie : Agrégation de mélanocytes à la base du derme. Ils deviennent
rarement malins, mais s’ils changent de taille, de forme ou de
couleur, il convient de consulter un médecin.
Facteurs de risque : Entre autres, l’exposition au soleil, la prédisposition génétique et le
vieillissement.
Prévention : Utilisation de lotion solaire.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
En cas de besoin, ablation.
®
Massage : Les nævi représentent une CI conditionnelle au MSC .
Le massage du corps sera indiqué en prenant soin d’éviter le nævus
ou les nævi surélevés. Éviter les manœuvres locales qui peuvent
étirer les tissus, en particulier les pétrissages et les foulages. Il n’y a
aucune contre-indication pour les nævi plats.
241
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

11.6. PSORIASIS
Description : Hyperprolifération chronique des cellules de l’épiderme profond
associée à l’épaississement de l’épiderme. Non contagieux.
Symptômes et
caractéristiques : Inflammation de la peau, plaques rouges recouvertes d’épaisses
croûtes de peau morte qui desquament. Généralement, le psoriasis
ne provoque pas de démangeaisons. Cette condition est cyclique et
les symptômes durent de trois à quatre mois pour ensuite disparaître
plusieurs mois, voire des années selon les sujets. Les plaques
apparaissent le plus souvent aux coudes, aux genoux, au crâne, à la
nuque, au tronc, et aux fessiers.
Étiologie : Facteurs héréditaires, stress psychologique et/ou physique.
Facteurs de risque : Produits asséchants pour la peau, stress, certains médicaments tels
que le lithium et les bêta-bloquants.
Prévention : Éviter les agents irritants, bonne gestion du stress.

Traitement médical : Onguents topiques (goudron, corticostéroïdes, rétinoïdes,


vitamine D3), photothérapie (exposition aux rayons UVB),
photochimiothérapie (combinaison d’un médicament, le psoralen, et
d’une exposition aux rayons UVA).
®
Massage : Le psoriasis représente une CI conditionnelle au MSC .
Il est recommandé d’éviter les zones affectées si l’utilisation d’huile
ou de gel de massage engendre une irritation. Le massage de
relaxation sera particulièrement bénéfique pour le client atteint de
psoriasis puisque le stress est souvent un élément aggravant de cette
pathologie.

11.7. URTICAIRE
Description : L’urticaire, aussi appelée dermatite de contact, est une réaction
allergique aiguë de la peau caractérisée par la présence de taches
rouges surélevées. Non contagieux.
Symptômes et
caractéristiques : Démangeaisons et inflammation superficielle de la peau, rougeur.
Étiologie : Réaction allergique généralement causée par l’ingestion d’un additif
alimentaire ou d’un aliment, par le contact avec une plante ou une
substance chimique irritante, par un stress physiologique ou
psychique. Une crise d’urticaire peut généralement durer de 24 à
48 heures.
Facteurs de risque : Hypersensibilité à certains allergènes, facteurs héréditaires.
Prévention : Éviter les allergènes, bonne gestion du stress.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Traitement aux antihistaminiques.
®
Massage : L’urticaire représente une CI conditionnelle au MSC .
Il n’est pas recommandé de masser lorsque la zone affectée est très
étendue. Toutefois, si l’affection est très localisée, le massage est
possible en évitant les zones affectées.
CONTAGIEUX
242
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

11.8. HERPÈS SIMPLEX (FEU SAUVAGE)

Description : Infection virale contagieuse et très répandue dans la population.


Symptômes et
caractéristiques : Sous sa forme labiale, l’herpès simplex est caractérisé par la
présence de vésicules et de rougeurs sur ou autour des lèvres. Les
vésicules progressent en pustules, puis forment une croûte
superficielle qui disparaît progressivement. L’infection dure
généralement de 10 à 14 jours. Les lésions peuvent créer une
sensation de brûlure, des démangeaisons et de la douleur.
Étiologie : Il existe deux types d’herpès simplex. Le type 1 est responsable des
affections non génitales (feu sauvage) alors que le type 2 est
responsable des affections génitales.
Facteurs de risque : Le virus peut être réactivé au cours de période de stress et de
fatigue, à la suite d’une exposition au soleil, d’un traumatisme ou
encore d’un épisode de fièvre.
Prévention : Repos, bonne gestion du stress, utilisation d’écran solaire.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Aucun traitement médical ne peut éliminer l’herpès simplex du corps.
C’est pourquoi le virus ressurgit occasionnellement. Les traitements
topiques et oraux visent à réduire la durée de l’épisode infectieux et
les symptômes. Les crèmes topiques et les médicaments oraux à
base d’acyclovir (un médicament antiviral) sont utilisés pour contrer le
virus. Certains patients feront usage de l’acyclovir oral en prophylaxie
afin de prévenir les crises aiguës.
®
Massage : L’herpès simplex représente une CI conditionnelle au MSC .
Puisque l’infection est locale et qu’elle ne provoque aucune fièvre ou
de fatigue extrême, il est possible de masser le corps en prenant bien
soin d’éviter la zone infectée. À cet effet, il est recommandé d’éviter
les régions de la nuque et du visage afin de prévenir la contagion du
virus.
243
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

11.9. HERPÈS ZOSTER (ZONA)


Description : Infection virale se développant le long d’un trajet nerveux et affectant
généralement les adultes de plus de 50 ans et les individus souffrant
d’immunodéficience.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur, sensations de brûlure, démangeaisons, hypersensibilité au
toucher, présence de pustules ou de vésicules, croûtes cutanées,
œdème et rougeur le long du dermatome affecté. Possibilité de
fièvre.
Étiologie : Infection virale causée par la réactivation du virus de la varicelle chez
les adultes.
Facteurs de risque : Fatigue, stress, déficience immunitaire, âge (généralement 50 ans et
plus), traumatisme émotionnel ou physiologique.
Prévention : N/A
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Les lésions guérissent spontanément après trois semaines, alors que
la douleur peut persister pour une période additionnelle s’étalant de
quatre semaines à plusieurs mois. L’acyclovir est fréquemment
prescrit pour limiter la multiplication du virus, possibilité de
traitements aux analgésiques et de crèmes topiques afin de réduire la
sensation de douleur.
®
Massage : L’herpès zoster, ou zona, représente une CI absolue au MSC en
période infectieuse aiguë.
11.10.PIED D’ATHLÈTE
Description : Infection très contagieuse de la peau affectant les régions entre les
orteils, la plante et les côtés du pied.
Symptômes et
caractéristiques : Peau blanchâtre, rougeurs et petites ampoules entre et sous les
orteils, fissures, inflammation, desquamation, démangeaisons, ongles
épais et cassants.
Étiologie : Mycose superficielle affectant l’épiderme des orteils et du pied et
causée par des champignons appelés tinea rubrum et tinea
mentagrophytes.
Facteurs de risque : Transpiration des pieds, milieu chaud et humide, chaussures trop
hermétiques, douches et vestiaires publics (gymnases, piscines).
Prévention : Bonne hygiène des pieds, très bien assécher les pieds après la
douche, garder les pieds au sec durant la journée, changer de bas
quotidiennement, éviter de marcher pieds nus dans les douches, les
vestiaires et les piscines publiques.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Crèmes antifongiques topiques ou, dans les cas plus sévères et les
cas chroniques, antifongiques oraux tels que griseofulvin,
ketoconazole ou terbinafine.
®
Massage : Le pied d’athlète représente une CI conditionnelle au MSC .
Puisque l’infection est locale mais contagieuse, il est possible de
masser le corps en prenant soin d’éviter la zone infectée. À cet effet,
il est recommandé d’éviter les régions du pied et de la cheville afin de
prévenir la contagion de la mycose.
244
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

11.11.VERRUES

Description : Excroissances cutanées très fréquentes causées par un papillovirus


qui s’installe dans la couche supérieure de la peau. Elles sont
contagieuses par le toucher alors que le virus peut pénétrer dans une
lésion de la peau d’un individu qui, jusque-là, était non affecté. La
contagion peut survenir au moment d’un contact direct ou indirect
avec la personne atteinte de verrues.
Symptômes et
caractéristiques : Infection cutanée douloureuse ou non, apparaissant le plus souvent
sur les mains, les doigts et sous les pieds. L’apparence varie selon
l’endroit où la verrue se forme; elle sera surélevée sur les mains les
doigts, alors qu’elles seront aplaties sur la surface plantaire.
Étiologie : Infection virale causée par un virus appelé papillovirus humain (HPV).
Facteurs de risque : Les verrues se transmettent par contact cutané et peuvent plus
facilement se transmettre par une coupure ou une abrasion de la
peau. Les enfants sont plus susceptibles aux verrues que les adultes.
Prévention : Éviter le contact direct ou indirect, éviter de marcher pieds nus dans
les douches, les vestiaires et les piscines publiques.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Cryothérapie (élimination par le froid, azote liquide), onguent topique
à l’acide salicylique, excision.
®
Massage : Les verrues représentent une CI conditionnelle au MSC .
Puisque l’infection est locale mais contagieuse, il est possible de
masser le corps en prenant soin d’éviter la zone infectée. À cet effet,
il est recommandé d’éviter les régions du pied et de la cheville afin de
prévenir la contagion d’une verrue plantaire. Éviter la main et l’avant-
bras pour une verrue sur la main ou les doigts.
245
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

12. VUE D’ENSEMBLE


L’homéostasie de l’organisme est un état d’équilibre qui requiert la participation de tous les systèmes
du corps. À cet effet, voici un aperçu de l’interaction du système tégumentaire avec les autres
systèmes de l’organisme :
Interaction du système tégumentaire avec le système osseux
 Le système tégumentaire protège les os; le système osseux (squelettique) soutient le système
tégumentaire.
 La peau synthétise la vitamine D requise pour l’absorption de calcium alimentaire et la calcification
des os.
Système musculaire en relation avec le système tégumentaire
 Le système tégumentaire protège les muscles.
 L’activité musculaire génère la chaleur nécessaire pour garder la température normale de la peau.
 Le système tégumentaire élimine le surplus de chaleur produit par les muscles sous la forme de
sueur.
Système cardiovasculaire en relation avec le système tégumentaire
 La peau prévient la déshydratation qui réduit le volume sanguin. Elle forme un réservoir sanguin.
 Le SCV transporte l’oxygène et les nutriments vers les cellules tégumentaires, il collecte et
transporte les déchets métaboliques vers les organes excréteurs.
 Le SCV transporte la chaleur et les déchets métaboliques qui devront être éliminés par les glandes
sudoripares.
Système nerveux en relation avec le système tégumentaire
 Les récepteurs sensoriels cutanés informent l’encéphale des conditions du milieu externe.
 Le système nerveux autonome contrôle la vasodilatation et la vasoconstriction des vaisseaux
sanguins cutanés.
 Le système nerveux autonome contrôle l’activité des glandes sudoripares et la thermorégulation.
 Le système nerveux intègre les sensations cutanées et stimule la contraction des muscles
érecteurs.
Système respiratoire en relation avec le système tégumentaire
 Le système respiratoire fournit l’oxygène aux cellules cutanées et élimine le gaz carbonique
qu’elles produisent au cours des échanges gazeux air-sang dans les poumons.
Système endocrinien et reproducteur en relation avec le système tégumentaire
 Certaines hormones contrôlent l’activité des glandes sudoripares ainsi que le diamètre des
vaisseaux sanguins cutanés; les oestrogènes participent au contrôle de l’hydratation cutanée.
 La sécrétion d’androgènes, par exemple la testostérone, stimule l’activité des glandes sébacées et
contrôle la croissance des poils.
 Les glandes mammaires (glandes sudoripares modifiées) produisent du lait après l’accouchement.
 Pendant la grossesse, la peau de l’abdomen s’étire afin d’accommoder le fœtus grandissant.
Système digestif en relation avec le système tégumentaire
 Le système digestif absorbe la vitamine D alimentaire afin de permettre l’absorption du calcium.
 Le système digestif absorbe les nutriments requis afin de maintenir l’activité des cellules
tégumentaires.
Système lymphatique et immunitaire en relation avec le système tégumentaire
 Le système immunitaire protège les cellules cutanées contre les agents pathogènes et le cancer.
 Le système tégumentaire protège les organes lymphatiques et prévient l’invasion d’agents
pathogènes.
 Le système lymphatique prévient l’œdème en drainant le surplus de liquide interstitiel s’accumulant
entre les cellules cutanées.
 Le système immunitaire protège les cellules cutanées contre les agents pathogènes et le cancer.
Système urinaire en relation avec le système tégumentaire
 Le système urinaire active la vitamine D synthétisée par les kératinocytes.
 Le système urinaire élimine les déchets métaboliques produits par l’activité métabolique des
cellules de la peau.
246
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

13. QUESTIONS DE RÉVISION

1. Décrivez les six fonctions de la peau.


2. Outre le toucher, quelles autres sensations peut-on percevoir au niveau de la peau?
3. Identifiez les deux couches tissulaires formant la peau.
4. Quelle couche tissulaire de la peau ne contient pas de vaisseaux sanguins?
5. Comment se nourrissent les cellules de l’épiderme?
6. Identifiez les quatre types de cellules observées dans l’épiderme.
7. Identifiez les fonctions respectives des cellules identifiées à la question 6.
8. Quelles sont les fonctions de la kératine? Quelles sont les fonctions du sébum?
9. Quelles composantes de la matrice dermique confèrent à la peau sa souplesse, se résistance et
son élasticité? fibres collagènes et élastiques, eau
10. Qu’est-ce que l’hypoderme?
11. Quelles sont les substances responsables de la coloration de la peau?
12. Vrai ou faux. Le nombre de mélanocytes explique la différence de couleur de la peau d’un
individu à un autre.
13. Pourquoi la traction d’un poil est-elle douloureuse?
14. Quelles sont les principales différences entre les glandes sudoripares eccrines et apocrines?
15. Que contient la sueur produite par les glandes sudoripares eccrines?
16. Quels sont les rôles de la sueur dans le corps?
17. Quels mécanismes contribuent à augmenter la température du corps lorsque cette dernière
o
s’abaisse sous 37 C?
18. Quels mécanismes contribuent à diminuer la température du corps lorsque cette dernière
o
augmente au-dessus de 37 C?
19. Dans l’encéphale, où retrouve-t-on les centres de thermorégulation?
®
20. Identifiez les effets physiologiques du MSC .
®
21. Dans quelle situation un nævus devient-il une CI conditionnelle au MSC ?
22. Identifiez quatre pathologies contagieuses du système tégumentaire.
23. Comment devez-vous modifier votre séquence de massage si votre client souffre de pied
d’athlète?
247
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système tégumentaire

14. BIBLIOGRAPHIE

Adams, V. et coll, « Merveilles et secrets du corps humain », Sélection du Reader’s Digest, 1989,
Montréal, 336 p.
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Kapit, W. et L.M. Elson, L’anatomie à colorier, 3 édition, Canada, Edisem/Maloine, 2004, 198 p.

Larousse, Grand atlas du corps humain : description, fonctions, pathologies, Paris, Larousse,
1996, 240 p.
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Marieb, E.N. Anatomy & Physiology Coloring Workbook: A Complete Study Guide, 6 édition,
San Franscisco, Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 350 p.
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Marieb, E.N., Essentials of Human Anatomy & Physiology, 6 édition, San Francisco,
Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 558 p.
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Mattson Porth, C. et M.P. Kunert, Pathophysiology: Concepts of altered health states, 6 édition,
Philadelphia, 2002, 1525 p.
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Premkumar, K., The massage connection: Anatomy and Physiology, 2 édition, Baltimore,
Lippincott Williams & Wilkins, 2004, 677 p.

Rattray, F. et L. Ludwig, Clinical Massage Therapy: Understanding, Assessing and Treating Over
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70 Conditions, 1 édition, Toronto, Talus Incorporated, 2000, 1178 p.
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Tortora, G.J. et S.R. Grabowski, Principes d’anatomie et de physiologie, 9 édition, Québec,
Éditions du Renouveau Pédagogique Inc., 2001, 1121 p.

Yates, J., A Physician’s Guide to Therapeutic Massage: Its physiological effects and treatment
e
applications, Massage Therapists’ Association of British Columbia, 2 édition, Vancouver, Karyo
Communications, 1990, 99 p.
249
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

Chapitre 8

SYSTÈME NERVEUX
250
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux
251
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

TABLE DES MATIÈRES

1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE .................................................................................................... 253

2. GÉNÉRALITÉS .................................................................................................................................. 253

3. ORGANISATION DU SYSTÈME NERVEUX..................................................................................... 254

3.1. STRUCTURES DU SN.................................................................................................................... 254


3.2. FONCTIONS DU SN ...................................................................................................................... 255
3.2.1. Fonction sensorielle (ou sensitive) du SN .................................................................... 255
3.2.2. Fonction intégrative du SN............................................................................................ 256
3.2.3. Fonction motrice du SN ................................................................................................ 256
3.3. ORGANISATION DU SYSTÈME NERVEUX ......................................................................................... 256
3.3.1. Système nerveux central (SNC) ................................................................................... 256
3.3.2. Système nerveux périphérique (SNP) .......................................................................... 257
3.3.3. Subdivisions du SN autonome (SNA) ........................................................................... 257
4. TISSU NERVEUX............................................................................................................................... 259

4.1. NEURONES .................................................................................................................................. 259


4.1.1. Corps cellulaire ............................................................................................................. 259
4.1.2. Dendrites....................................................................................................................... 259
4.1.3. Axone............................................................................................................................ 259
4.2. CELLULES GLIALES ...................................................................................................................... 260
4.2.1. Caractéristiques des cellules gliales ............................................................................. 260
4.2.2. Fonction des cellules gliales ......................................................................................... 261
4.2.3. Gaine de myéline .......................................................................................................... 261
4.3. SUBSTANCE BLANCHE ET SUBSTANCE GRISE ................................................................................. 262
4.3.1. Substance grise ............................................................................................................ 262
4.3.2. Substance blanche ....................................................................................................... 263
5. INFLUX NERVEUX ............................................................................................................................ 263

5.1. ACTIVATION D’UN NEURONE ......................................................................................................... 263


5.2. SEUIL D’EXCITABILITÉ ET DÉSENSIBILISATION ................................................................................ 264
5.3. TYPES DE CONDUCTION DE L’INFLUX NERVEUX .............................................................................. 265
5.3.1. Conduction saltatoire de l’influx nerveux ...................................................................... 265
5.3.2. Conduction continue de l’influx nerveux ....................................................................... 265
5.4. VITESSE DE PROPAGATION DE L’INFLUX ........................................................................................ 266

6. SYNAPSE........................................................................................................................................... 267

6.1. FONCTIONS DES SYNAPSES .......................................................................................................... 267


6.2. SYNAPSES ÉLECTROCHIMIQUES .................................................................................................... 267

7. SYSTÈME NERVEUX CENTRAL...................................................................................................... 269

7.1. ENCÉPHALE................................................................................................................................. 269


7.1.1. Tronc cérébral............................................................................................................... 269
7.1.2. Cervelet......................................................................................................................... 269
252
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

7.1.3. Diencéphale .................................................................................................................. 269


7.1.4. Cerveau ........................................................................................................................ 269
7.2. MOELLE ÉPINIÈRE ........................................................................................................................ 270

8. SYSTÈME NERVEUX PÉRIPHÉRIQUE............................................................................................ 271

8.1. RÉCEPTEURS SENSORIELS ........................................................................................................... 271


8.1.1. Classification selon l’emplacement des récepteurs sensoriels ..................................... 271
8.1.2. Classification des récepteurs selon le type de stimulus qui les active.......................... 272
8.2. PROPRIOCEPTION ........................................................................................................................ 273
8.2.1. Sensations proprioceptives........................................................................................... 273
8.2.2. Propriocepteurs ............................................................................................................ 273
8.3. ADAPTATION DES RÉCEPTEURS SENSORIELS................................................................................. 275
8.4. NERFS DU SN PÉRIPHÉRIQUE (SNP) ............................................................................................ 275
8.4.1. Nerfs crâniens............................................................................................................... 275
8.4.2. Nerfs rachidiens ............................................................................................................ 275
8.4.3. Organisation des nerfs rachidiens ................................................................................ 275
8.4.4. Plexus nerveux ............................................................................................................. 277
9. ARC RÉFLEXE .................................................................................................................................. 277

9.1. RÉCEPTEUR SENSORIEL ............................................................................................................... 278


9.2. NEURONE AFFÉRENT ................................................................................................................... 278
9.3. CENTRE D’INTÉGRATION............................................................................................................... 278
9.4. NEURONE EFFÉRENT ................................................................................................................... 278
9.5. EFFECTEUR ................................................................................................................................. 278
®
10. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SYSTÈME NERVEUX ........................................ 279

11. CONDITIONS ET PATHOLOGIES AFFECTANT LE SYSTÈME NERVEUX ................................... 280

11.1. INDICATION PARTICULIÈRE AU MASSAGE ....................................................................................... 280


11.2. SCIATALGIE ................................................................................................................................. 280
11.3. MALADIE DE PARKINSON .............................................................................................................. 281
11.4. SCLÉROSE EN PLAQUES ............................................................................................................... 282
11.5. ÉPILEPSIE ET CONVULSIONS ......................................................................................................... 283
11.6. SYNDROME DU CANAL CARPIEN .................................................................................................... 284

12. VUE D’ENSEMBLE............................................................................................................................ 285

13. QUESTIONS DE RÉVISION .............................................................................................................. 286

14. BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................... 287


253
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

1. OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE

Ce chapitre nous permettra d’étudier les cellules, les structures, les fonctions et l’organisation du
système nerveux (SN). Nous étudierons plus en détails les cellules nerveuses et leur capacité à
générer et à propager les influx nerveux.
Nous étudierons ensuite les structures composant les systèmes nerveux central et périphérique
en incluant l’encéphale, la moelle épinière, les récepteurs sensoriels et les nerfs. Nous terminerons ce
®
chapitre avec l’étude des effets physiologiques du MSC sur le système nerveux, une description de
certaines conditions et pathologies affectant le système nerveux et les informations nécessaires afin
d’adapter votre massage lorsqu’un client est atteint d’une de ces conditions ou pathologies.

Après l’étude de ce chapitre, vous aurez maîtrisé les objectifs d’apprentissage suivants :

 Décrire les fonctions fondamentales du SN;


 Décrire les différences et les structures des SN central et périphérique;
 Décrire l’organisation du SN;
 Décrire les structures composant un neurone et leurs fonctions respectives;
 Identifier les différences entre les neurones et les cellules gliales;
 Identifier les fonctions des cellules gliales;
 Définir l’expression « seuil d’excitabilité »;
 Connaître les deux types de conduction d’un influx nerveux;
 Connaître les facteurs qui influent sur la vitesse de propagation d’un influx nerveux;
 Identifier les quatre grandes régions de l’encéphale et leurs principales fonctions;
 Connaître les différents récepteurs sensoriels;
 Définir le phénomène d’adaptation sensoriel et son importance en MSC;
 Décrire l’importance des FNM et des ATG;
 Décrire les cinq éléments d’un arc réflexe;
 Décrire et expliquer les effets physiologiques du MSC sur le système nerveux;
 Décrire de façon générale les pathologies du système nerveux présentées dans ce chapitre;
 Identifier et comprendre les indications et les contre-indications du MSC pour les conditions et
pathologies associées au système nerveux telles qu’elles sont présentées dans ce chapitre.

2. GÉNÉRALITÉS

Le système nerveux, de concert avec le système endocrinien, est responsable de maintenir


l’homéostasie de l’organisme. Il accomplit sa fonction en détectant les changements affectant les
milieux intérieur et extérieur dans le but d’amorcer les mécanismes physiologiques nécessaires au
maintien de l’homéostasie.
Le mode de communication utilisé par le système nerveux se présente sous la forme de
messages électriques appelés « influx nerveux ».
L’utilisation d’influx nerveux pour la transmission de messages assure une très grande rapidité
dans le traitement de l’information et permet une réponse cellulaire presque immédiate et de courte
durée.
De plus, par le biais de l’encéphale, le système nerveux est aussi responsable de
l’apprentissage, de l’intelligence, de l’imagination, des émotions, du comportement social ainsi que de
la communication.
254
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

3. ORGANISATION DU SYSTÈME NERVEUX

Le système nerveux regroupe les organes et les structures du corps composés de tissus
nerveux. L’interaction coordonnée et spécifique des structures du système lui permet d’accomplir
diverses fonctions permettant au corps de maintenir l’homéostasie.

3.1. STRUCTURES DU SN

Les organes et structures du système nerveux comprennent l’encéphale, la moelle épinière,


les récepteurs sensoriels, les nerfs et les effecteurs.
 Encéphale :
L’encéphale est l’organe reposant dans la cavité crânienne. Il est composé de tissus
nerveux et conjonctifs et est richement vascularisé. Il est responsable d’analyser toutes les
informations perçues par le corps, de les intégrer, puis d’établir une réponse motrice, c’est-
à-dire de décider comment le corps doit réagir afin de maintenir l’homéostasie.
 Moelle épinière :
La moelle épinière est située dans la cavité vertébrale. Cet organe est continu avec
l’encéphale. Tout comme ce dernier, la moelle épinière est formée de tissus nerveux et
conjonctifs et est richement vascularisée. Elle a la responsabilité de recevoir de nombreuses
informations provenant du corps, de compléter une première analyse de l’information,
d’envoyer une copie de chaque message vers l’encéphale et d’engager certaines réponses
motrices.
 Récepteurs sensoriels :
Les récepteurs sensoriels sont chargés de détecter les changements affectant les
milieux intérieur et extérieur. Lorsqu’un changement est important, un influx nerveux est
généré, puis envoyé vers la moelle épinière et/ou l’encéphale.
 Nerfs :
Les nerfs relient les récepteurs sensoriels à l’encéphale et à la moelle épinière, et ces
derniers, aux tissus et aux organes du corps qui effectueront la commande motrice. Les
nerfs sont responsables de la transmission des influx nerveux. Chacun d’eux suit un trajet
bien précis et innerve une région déterminée du corps ou un organe précis.
 Effecteurs : Structure qui réagit
Sans être composés de tissu nerveux, les effecteurs sont considérés comme faisant
partie intégrante du SN. Ils représentent les tissus et les organes du corps qui répondent à
la commande motrice. Les effecteurs comprennent les muscles squelettiques et lisses, le
muscle cardiaque, les glandes et le tissu adipeux. Muscles : contraction ou relâchement
255
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

3.2. FONCTIONS DU SN

Ensemble, les structures du système nerveux remplissent trois fonctions fondamentales,


soit une fonction sensorielle, une fonction intégrative et une fonction motrice.
L’activité normale du système nerveux n’est possible que lorsque ces trois fonctions sont
complétées avec succès (figure 8.1).

3.2.1. Fonction sensorielle (ou sensitive) du SN


La fonction sensorielle du SN est effectuée par les récepteurs sensoriels et les
neurones afférents. Ces derniers, aussi appelés neurones sensoriels, transportent les
influx nerveux en provenance des récepteurs sensoriels vers la moelle épinière et
l’encéphale.
Il existe de multiples récepteurs sensoriels dispersés partout dans le corps, au
niveau de la peau, des muscles, des tendons, des vaisseaux sanguins, des intestins,
etc. Ils sont responsables de détecter les changements affectant les milieux intérieur et
extérieur de l’organisme.
Tout changement, par exemple une pression sur la peau ou une modification de la
température du corps, est appelé « stimulus » (stimuli, au pluriel). Un stimulus peut
provoquer la création d’un influx nerveux qui est alors transmis, par les neurones
afférents, à la moelle épinière et/ou à l’encéphale.

Figure 8.1 Fonctions fondamentales du système nerveux

Fonction d'analyse
256
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

3.2.2. Fonction intégrative du SN


La fonction intégrative du SN est effectuée par la moelle épinière et par
l’encéphale. Cette fonction consiste à recevoir l’information sensorielle transmise par
les neurones afférents, à analyser l’information en fonction de toutes les informations
sensorielles reçues simultanément, puis à décider comment le corps doit réagir afin de
maintenir l’homéostasie.

3.2.3. Fonction motrice du SN


La fonction motrice du SN est effectuée par les neurones efférents et est
complétée par les effecteurs. Les neurones efférents, aussi appelés neurones moteurs,
transportent l’influx nerveux moteur vers les effecteurs.
Ces derniers, qui comprennent les muscles, les glandes et le tissu adipeux,
effectueront la commande motrice telle que le dictent la moelle et l’encéphale.

3.3. ORGANISATION DU SYSTÈME NERVEUX


Le système nerveux comporte deux divisions principales, soit le système nerveux central
(SNC) et le système nerveux périphérique (SNP).
La figure 8.2 présente l’organisation du système nerveux et de ses deux divisions
principales.

3.3.1. Système nerveux central (SNC)


Le système nerveux central est composé de l’encéphale et de la moelle épinière
(figure 8.2). Il est responsable de la fonction intégrative du système.
Ainsi, l’encéphale et la moelle épinière reçoivent les informations sensorielles, les
analysent et coordonnent les commandes motrices nécessaires afin de maintenir
l’homéostasie.

examen : division chemin ou organes (structures)


Figure 8.2 Organisation du système nerveux

Neurone afférent

Neurone efférent
257
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

De plus, l’encéphale est responsable des mécanismes qui déterminent, par


exemple, la pensée, l’intelligence, l’apprentissage, la mémoire, les émotions, le
comportement social, etc.
Les fonctions plus spécifiques de la moelle épinière incluent la formation d’un
passage pour les nerfs se dirigeant ou s’éloignant de l’encéphale, ainsi que l’aide à la
coordination de nombreuses activités nerveuses comme les réflexes et les
mouvements locomoteurs rudimentaires.

3.3.2. Système nerveux périphérique (SNP)


Le système nerveux périphérique est composé de l’ensemble des neurones
afférents, des neurones efférents, des récepteurs sensoriels dispersés dans tout
l’organisme et des effecteurs (figure 8.2).

Le SNP comporte deux divisions principales, soit le système nerveux périphérique


sensoriel et le système nerveux périphérique moteur.

Le SNP sensoriel est composé des récepteurs sensoriels et des neurones


afférents. Cette branche du SN est responsable de capter les changements affectant
les milieux intérieur et extérieur et de transmettre l’information sensorielle sous la forme
d’influx électrique au SNC.

Le SNP moteur est composé des neurones efférents et des effecteurs. Ces
derniers effectueront la commande motrice en recevant l’information. Les effecteurs
peuvent être contrôlés de façon consciente ou inconsciente.
Ainsi, l’activité contractile des muscles squelettiques peut être consciemment
contrôlée alors que ce n’est pas le cas pour l’activité contractile des muscles lisses et
cardiaques ou l’activité sécrétrice des glandes et du tissu adipeux.
Ces observations nous permettent de subdiviser la branche motrice du SNP en
deux, soit le système nerveux somatique (SNS) et le système nerveux autonome
(SNA).

 Système nerveux somatique


Le système nerveux somatique est qualifié de « volontaire », car ses
réactions motrices peuvent être maîtrisées de façon consciente. Les neurones
efférents de cette branche motrice innervent uniquement les muscles
squelettiques qui se contractent lorsque les influx nerveux du SNS atteignent les
cellules musculaires squelettiques.

 Système nerveux autonome


Le système nerveux autonome est qualifié de système « involontaire »,
car ses réactions motrices ne peuvent être maîtrisées de façon consciente. Les
neurones efférents de cette branche motrice innervent les muscles lisses, le
muscle cardiaque, les glandes et le tissu adipeux. Au contraire des influx nerveux
du SNS, les influx nerveux du SNA peuvent stimuler ou inhiber l’activité des
effecteurs.

3.3.3. Subdivisions du SN autonome (SNA)


Selon la réponse motrice dictée, le SN autonome se divise en deux sous-
systèmes, soit le système nerveux autonome sympathique (SNA sympathique) et le
système nerveux autonome parasympathique (SNA parasympathique) (figure 8.2).
Les neurones efférents de ces deux subdivisions innervent la plupart des effecteurs du
SNA et ont habituellement des effets antagonistes (l’un stimule, l’autre inhibe).
258
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

 SNA sympathique :
Le SNA sympathique tend à favoriser les mécanismes physiologiques qui
consomment de l’énergie. Il prépare donc le corps à lutter en augmentant la
vigilance et la force musculaire.
On appelle communément « réaction de lutte » ou « de fuite » l’état
physiologique provoqué par le SNA sympathique. Ainsi, à la suite d’un stress
physique ou psychologique, l’activité du SNA sympathique prédomine et stimule examen
l’augmentation des rythmes cardiaque et respiratoire, l’augmentation de la
pression artérielle, la vasodilatation des vaisseaux sanguins irriguant les muscles
squelettiques, le cœur et les poumons, la relaxation des muscles des bronches et
l’augmentation de la concentration de glucose dans le sang (glycémie).
Tous ces changements permettent d’augmenter la quantité d’énergie
disponible afin de réagir au stress.
Toutefois, le SNA sympathique inhibera certaines fonctions en vue
d’optimiser la disponibilité de l’énergie. Ces fonctions comprennent les fonctions
digestives et urinaires.

 SNA parasympathique :
Contrairement au SNA sympathique, le SNA parasympathique favorise les
mécanismes physiologiques qui conservent et emmagasinent l’énergie.
On appelle communément « réaction de repos et de réparation » l’état
physiologique provoqué par l’activité du SNA parasympathique. Ainsi, au cours
d’une période de relaxation, l’activité du SNA parasympathique prédomine et
stimule les fonctions urinaires, digestives et immunitaires, favorise le
ralentissement des rythmes cardiaque et respiratoire, la diminution de la pression
artérielle, la vasodilatation des vaisseaux sanguins irriguant les viscères, la
contraction des muscles des bronches et la diminution de la glycémie.
Tous ces changements permettent d’emmagasiner les nutriments
nécessaires pour produire de l’énergie au moment de la prochaine phase de
stress ainsi que de réparer les tissus endommagés et de lutter contre les agents
pathogènes.

Il est à noter que l’hypothalamus est responsable d’établir un équilibre entre


l’activité des systèmes nerveux sympathique et parasympathique. En présence
d’un stress physique ou psychologique, l’hypothalamus favorise l’activité du SNA
sympathique.
L’augmentation de l’activité du SNA sympathique entraîne l’inhibition de
l’activité du SNA parasympathique.
Au contraire, en période de calme et de digestion, l’hypothalamus inhibe le
SNA sympathique, favorisant ainsi l’activité du SNA parasympathique.

Application au massage :
®
La détente que le massage suédois cinétique procure au client permet d’inhiber l’activité
du SNA sympathique et de favoriser les effets du SNA parasympathique, parmi lesquels on
retrouve la diminution des rythmes cardiaque et respiratoire, accompagnée de la réduction de
la pression artérielle et de la glycémie.
L’activité du SNA parasympathique permet aussi de favoriser une meilleure digestion et
de stimuler les fonctions immunitaires. De plus, on remarque la stimulation des fonctions
urinaires, et la plupart des clients doivent uriner peu de temps après une séance de massage.
259
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

4. TISSU NERVEUX

Malgré la complexité du système, le tissu nerveux n’est composé que de deux types de cellules,
soit les neurones et les cellules gliales.

4.1. NEURONES
Les neurones sont les unités fonctionnelles du système nerveux. Ils sont responsables
des fonctions du SN puisqu’ils ont la capacité de générer des influx électriques en réponse à un
stimulus, et de propager cet influx partout dans le SN.
La plupart des neurones sont caractérisés par leur incapacité à se diviser dans le SN
adulte et par leur diversité de grandeur. Par exemple, dans le SNC, on retrouve des neurones
mesurant moins de 1 mm tandis que certains neurones du SN périphérique (SNP) s’étendent
sur des distances pouvant atteindre plus d’un mètre.
Malgré ces différences, l’anatomie cellulaire des neurones est très semblable. Ils sont
divisés en trois régions distinctes, c’est-à-dire un corps cellulaire, des dendrites et un axone
(figure 8.3).

4.1.1. Corps cellulaire


Le corps cellulaire contient un noyau et les organites cellulaires observés dans
une cellule type (mitochondries, réticulum endoplasmique, appareil de Golgi, etc.).
Cette région du neurone est principalement responsable de l’activité métabolique de la
cellule.
Entre autres fonctions, le corps cellulaire synthétise les neurotransmetteurs (Nt).
Ces derniers sont des messagers chimiques libérés par les boutons terminaux en
réponse à un influx nerveux. Les Nt provoquent une réponse dans la cellule effectrice.

4.1.2. Dendrites
Les dendrites sont de minces prolongements cellulaires généralement situés au
niveau du corps cellulaire. Elles sont courtes (de l’ordre des m), très nombreuses et
extrêmement ramifiées.
Les dendrites reçoivent les informations sensorielles et propagent cette
information vers le corps cellulaire sous la forme d’influx électriques.

4.1.3. Axone
L’axone, aussi appelé « fibre nerveuse », est le long prolongement du corps
cellulaire. On ne retrouve qu’un axone principal par neurone. La longueur des axones
varie de quelques m à plus d’un mètre.
De la même façon, le diamètre des axones varie grandement, de 0,5 à 20 m. On
remarque que plus le diamètre d’un axone est large, plus la propagation des influx
nerveux est rapide.
Généralement, la fonction de l’axone est de transmettre l’influx nerveux généré à
la base du corps cellulaire vers une cellule effectrice (un autre neurone, une fibre
musculaire, une cellule glandulaire ou une cellule adipeuse).
Cependant, l’axone des neurones afférents du SN périphérique (SNP) permet
aussi la propagation de l’influx nerveux généré par les récepteurs sensoriels vers le
corps cellulaire.

L’extrémité d’un axone se termine par de multiples embranchements appelés


« terminaisons axonales ». Au bout de ces derniers, on remarque un renflement appelé
bouton terminal.
Les boutons terminaux sont responsables d’emmagasiner les neurotransmetteurs
jusqu’à ce qu’ils soient sécrétés.
260
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

Figure 8.3 Anatomie d’un neurone type

4.2. CELLULES GLIALES


On appelle cellules gliales, ou cellules névrogliales, le deuxième type de cellule formant le
tissu nerveux. Les premiers chercheurs ont donné le nom de « gliale » (du grec « gloios »,
glu = colle) à ces cellules qui semblaient n’être responsables que de « coller », de retenir les
neurones ensemble.
Aujourd’hui, les recherches ont démontré qu’elles jouent un rôle clé dans le maintien des
fonctions et de l’homéostasie du SN.

4.2.1. Caractéristiques des cellules gliales


Il existe six types de cellules gliales dans le système nerveux. Parmi ces types,
quatre sont exclusifs au SN central (SNC) alors qu’on retrouve les deux autres types
dans le SN périphérique (SNP).
Les cellules de Schwann (voir section 4.2.3 ci-dessous) comptent parmi les
cellules gliales appartenant au SNP.
Neurone ne se regénère Les cellules gliales sont plus petites que les neurones, mais au moins cinq fois
pas, mais gliale oui
plus nombreuses.
De plus, et contrairement aux neurones, les cellules gliales ne produisent ni ne
transmettent d’influx électrique.
Finalement, elles peuvent se multiplier, se diviser dans le système nerveux adulte
de façon à combler l’espace qu’occupait un neurone lorsque celui-ci est détruit.
261
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

4.2.2. Fonction des cellules gliales


Les techniques de recherches modernes ont permis de déterminer plusieurs rôles aux
cellules gliales dans le SN. Nous savons maintenant que chaque type de cellule gliale
accomplit des fonctions distinctes.

Par exemple, certaines cellules fournissent des nutriments aux neurones, collectent
leurs déchets métaboliques et aident à maintenir l’équilibre chimique du milieu
interstitiel. D’autres protègent les neurones en phagocytant les bactéries, les virus et
les cellules mortes.

Finalement, certaines cellules gliales sont responsables de soutenir les neurones, leur
offrant des points d’ancrage, ou encore sont responsables de générer une enveloppe
isolante, appelée gaine de myéline, autour de l’axone.

Dans l’ensemble, les fonctions des cellules gliales sont de soutenir, de nourrir et
examen : connaître rôle de protéger les neurones ainsi que de former la gaine de myéline autour de certains
des cellules
axones.

4.2.3. Gaine de myéline


La plupart des axones des SN central (SNC) et périphérique (SNP) sont
enveloppés d’une gaine de myéline. Ces axones sont dits « myélinisés ».
Dans le SNP, ce sont les cellules de Schwann qui produisent les gaines de
myéline autour des axones.
Pour ce faire, chaque cellule de Schwann tourne de nombreuses fois autour d’un
segment de l’axone, laissant, à chaque tour, une couche de membrane cellulaire
derrière elle. Les cellules de Schwann peuvent y laisser jusqu’à 300 couches de
membrane cellulaire.
C’est l’accumulation de ces couches de membrane cellulaire qui compose la gaine
de myéline (figure 8.3). Cette dernière, tout comme la membrane cellulaire, est riche en
lipides (± 80 % de la gaine) et en protéines (±20 % de la gaine).

Dans le SN périphérique (SNP), chaque gaine de myéline enveloppe un segment


de l’axone long d’environ 1 mm. Un mince espace (environ 0,5 m) est volontairement
laissé entre chaque gaine de myéline.
On appelle « nœuds de Ranvier » ces espaces laissant un segment d’axone
dénudé entre les gaines de myéline (figure 8.3). Les nœuds de Ranvier jouent un rôle
clé dans la conduction rapide de l’influx nerveux.

Les fonctions de la gaine de myéline sont d’isoler électriquement l’axone afin de


maximiser la qualité de transmission de l’influx nerveux, d’augmenter la vitesse de
conduction et de favoriser la réparation des axones endommagés.

Certaines pathologies détruisent les gaines de myéline. Par exemple, la sclérose


en plaques engendre la destruction progressive et le durcissement des gaines de
myéline dans le SNC.
La pathologie affecte simultanément les gaines de myéline en de nombreux
endroits et cause le ralentissement ou l’interruption de la propagation des influx
nerveux.
La dégénérescence de la gaine de myéline peut causer des problèmes
physiologiques divers (problèmes locomoteurs, visuels, respiratoires, etc.) selon les
régions du SNC atteintes.
262
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

4.3. SUBSTANCE BLANCHE ET SUBSTANCE GRISE


Dans le SN central (SNC), la présence de la gaine de myéline autour des axones donne
une teinte blanchâtre au tissu nerveux riche en axones myélinisés. Le contenu important de
lipides dans la gaine de myéline entraîne cette teinte.
D’autre part, le tissu nerveux riche en dendrites et en corps cellulaire apparaît grisâtre
puisque ces structures ne possèdent aucune gaine lipidique.

Une coupe transversale de l’encéphale et de la moelle épinière nous permet d’observer


l’agencement spécifique de la substance blanche et de la substance grise dans le SNC
(figure 8.4).

Figure 8.4 Organisation de la substance blanche et de la substance grise dans le SN central

4.3.1. Substance grise


La substance grise du SN central est principalement constituée de corps
cellulaires organisés en noyaux, de dendrites et d’axones non myélinisés.
Dans le SN central, un noyau est un regroupement organisé de corps cellulaires
aux fonctions similaires.
Les noyaux sont responsables de l’analyse et de l’intégration des informations
sensorielles.

Dans la moelle épinière, la substance grise est située au centre de la moelle et


présente une forme rappelant celle d’un papillon, alors que la substance blanche
entoure la substance grise.
Dans l’encéphale, les noyaux gris centraux composant la substance grise sont
situés au centre et sont entourés de substance blanche. Une couche additionnelle de
substance grise recouvre la surface de l’encéphale.
263
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

4.3.2. Substance blanche


La substance blanche est principalement constituée de faisceaux d’axones
myélinisés. On appelle « voie nerveuse » un faisceau d’axones dans le SN central.
Ces voies relient entre elles les différentes régions de l’encéphale ainsi que les
régions de la moelle épinière à l’encéphale.
Dans la moelle épinière, on observe la substance blanche en périphérie, autour de
la substance grise.
Dans l’encéphale, on observe la substance blanche dans la région entre les
noyaux gris centraux et la couche superficielle de substance grise.

5. INFLUX NERVEUX

Les neurones communiquent entre eux et avec les cellules effectrices par le biais d’influx
électriques. La capacité des neurones à générer ces influx électriques repose sur le fait qu’ils sont
électriquement excitables.

La distribution inégale des particules positives (Na+, K+, etc.) et négatives (Cl-, bicarbonate,
phosphates, sulfates, etc.) dans le cytoplasme et le liquide interstitiel permet à la plupart des cellules
du corps de maintenir un potentiel électrique sur le plan de la membrane plasmique.
Ce potentiel électrique est appelé « potentiel de repos dans les cellules nerveuses ». Au repos, on
observe une accumulation de particules négatives sur la face interne de la membrane plasmique d’un
neurone, associée à une accumulation de particules positives sur la face externe.
Ce déséquilibre dans la répartition des charges électriques de part et d’autre de la membrane peut
être mesuré en voltage. Plus la répartition des charges est inégale, plus le potentiel électrique de la
membrane est élevé.
La plupart des neurones présentent cependant un potentiel de repos d’environ –70 mV (mV =
millivolt).

5.1. ACTIVATION D’UN NEURONE


À la suite d’une stimulation, un neurone peut générer un influx électrique et permettre la
propagation de cet influx le long de son axone afin de communiquer avec un deuxième
neurone ou une cellule effectrice.
De la même façon qu’une pile génère un courant électrique en permettant aux particules
positives et négatives de circuler d’un pôle à l’autre, la production de l’influx électrique suppose
l’échange de particules positives et négatives dans la membrane plasmique.
La présence de canaux spécifiques dans la membrane permet le transport rapide des
particules électriques.

Lorsqu’un stimulus active un neurone, ce dernier provoque un changement dans la


distribution des particules électriques de la cellule. L’accumulation d’ions positifs à l’intérieur de
la cellule fait que le potentiel électrique devient plus positif, passant de -70 mV à +30 mV; la
cellule est alors dépolarisée.
La dépolarisation d’un neurone génère l’influx nerveux qui se propage le long de l’axone.
264
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

5.2. SEUIL D’EXCITABILITÉ ET DÉSENSIBILISATION


Pour qu’un influx nerveux soit généré et propagé, le stimulus initial doit permettre la
dépolarisation de la membrane à un niveau suffisant (environ -55 mV). Ce niveau est le seuil
d’excitabilité.
À l’inverse, un stimulus inadéquat ne peut dépolariser la membrane suffisamment.
Lorsque la dépolarisation n’atteint pas le seuil d’excitabilité, aucun influx nerveux ne peut être
généré.

Un stimulus appliqué de façon répétitive (même rythme, même intensité) désensibilise les
récepteurs sensitifs et les neurones afférents en provoquant l’augmentation de leur seuil
d’excitabilité.
Une fois que le seuil d’excitabilité est plus élevé, ce même stimulus devient alors
incapable d’amorcer la dépolarisation du récepteur sensoriel ou du neurone afférent puisque la
dépolarisation résultant du stimulus n’atteint plus le seuil d’excitabilité.
Aucun influx nerveux n’est alors généré. Sans influx nerveux, l’encéphale ne reçoit pas de
message sensoriel provenant de ce neurone afférent et tout est considéré comme étant
normal.

Par exemple, lorsque vous prenez un bain très chaud, vous ressentez la chaleur de l’eau
en entrant dans le bain, mais quelques secondes plus tard, l’eau devient confortable. Ce
changement dans la perception de la température de l’eau s’explique par le fait que les
récepteurs sensoriels et les neurones transportant l’information concernant la température de
l’eau ont été désensibilisés.
Cette désensibilisation résulte du fait que le stimulus constant (la température chaude de
l’eau) a provoqué l’augmentation du seuil d’excitabilité des récepteurs sensoriels et des
neurones. La température de l’eau restant relativement stable, la dépolarisation résultant de ce
stimulus n’arrive donc plus à atteindre le nouveau seuil d’excitabilité des structures nerveuses.
Cette désensibilisation prévient la transmission du message sensoriel. En l’absence de
message sensoriel, le SNC interprète la température de l’eau comme si elle était confortable et
non un peu trop chaude.

Application au massage :
®
En MSC , l’application d’effleurages, de percussions, de pétrissages, de foulages et de
frictions permet la désensibilisation des récepteurs sensoriels d’abord cutanés, puis profonds.
Cependant, afin d’augmenter le seuil d’excitabilité des récepteurs sensoriels et des neurones
afférents, il est important d’appliquer chaque manœuvre assez longtemps.
De plus, le rythme et la profondeur utilisés doivent demeurer constants suffisamment
longtemps pour désensibiliser les structures nerveuses.

À noter, des percussions effectuées à profondeur et rythme variables ne pourront


désensibiliser les récepteurs sensoriels efficacement puisque chaque changement de
profondeur et/ou de rythme est perçu comme un stimulus différent.
265
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

5.3. TYPES DE CONDUCTION DE L’INFLUX NERVEUX


Les influx nerveux transmettent les informations d’une partie du corps à une autre. La
transmission de l’influx nerveux, aussi appelée « conduction de l’influx nerveux », peut être
saltatoire ou continue, selon que l’axone est myélinisé ou non.

5.3.1. Conduction saltatoire de l’influx nerveux saltatoire = saut


La dépolarisation d’une membrane axonale myélinisée permet la conduction
saltatoire de l’influx nerveux. Puisque la gaine de myéline ne permet la dépolarisation
de la membrane qu’au niveau des nœuds de Ranvier, la transmission de l’influx
nerveux semble « sauter » d’un nœud de Ranvier au suivant.
La conduction saltatoire permet la propagation très rapide de l’influx nerveux et
requiert peu d’énergie (ATP) pour fonctionner.

La conduction saltatoire est observée à l’échelle des axones myélinisés afférents


qui transmettent les influx nerveux sensoriels décrivant, par exemple, les stimuli
cutanés (toucher, pression, vibrations) et la position des articulations.
Elle est aussi observée à l’échelle des axones myélinisés efférents qui
transmettent, par exemple, les influx nerveux moteurs aux muscles squelettiques.

5.3.2. Conduction continue de l’influx nerveux


La dépolarisation d’une membrane axonale non myélinisée permet la conduction
continue de l’influx nerveux. Puisque l’axone ne présente aucune enveloppe l’isolant du
liquide interstitiel, les échanges de particules positives et négatives s’effectuent sur
toute la longueur de la membrane axonale.
Le transport de particules chargées sur toute la longueur de l’axone ralentit la
propagation de l’influx nerveux de façon significative. La conduction continue de l’influx
nerveux permet donc la propagation lente de l’influx nerveux et requiert plus d’énergie.

La conduction continue est observée à l’échelle des axones non myélinisés


afférents qui transmettent les influx nerveux sensoriels décrivant, par exemple, la
douleur et la température, et des axones non myélinisés efférents qui transmettent les
influx nerveux moteurs au cœur, aux tissus musculaires lisses et aux glandes.
266
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

5.4. VITESSE DE PROPAGATION DE L’INFLUX Examen : facteurs influançants

La vitesse de propagation d’un influx nerveux, établie selon différents facteurs, peut varier
de 0,5 m/sec à plus de 200 m/sec. Parmi les facteurs influents, on retrouve la présence de la
gaine de myéline, le diamètre de l’axone et la température.

 Gaine de myéline :
La présence d’une gaine de myéline autour d’un axone augmentera la vitesse de
conduction en permettant la conduction saltatoire de l’influx nerveux. Il est à noter que plus
la gaine est épaisse, plus la conduction est rapide.
 Diamètre de l’axone :
Un axone de grand diamètre (de 5 à 20 m) permet la propagation plus rapide de
l’influx nerveux qu’un axone de petit diamètre (de 0,5 à 1,5 m). Il est à noter que les
axones de gros diamètre sont tous myélinisés, optimisant plus encore la vitesse de
conduction.
 Température :
Sous l’effet de la chaleur, la vitesse de propagation de l’influx nerveux augmente
tandis que l’application localisée de glace sur le trajet d’un nerf bloque ou réduit
considérablement la vitesse de propagation de l’influx.

Application au massage :

Une personne aux prises avec une douleur musculaire consulte son massothérapeute
pour un traitement. Après la séance de massage, le massothérapeute lui conseille, si la
douleur devient trop intense, d’appliquer de la glace de dix à quinze minutes sur la zone
endolorie. Pourquoi? Parce que la glace est un analgésique.
Elle provoque, pour un temps limité, la disparition ou une diminution de la sensibilité à la
douleur en bloquant ou en réduisant considérablement la vitesse de propagation de l’influx.
En effet, le message de douleur, n’atteignant pas ou très lentement le SN central (SNC),
entraîne ce dernier à interpréter la situation comme normale, comme si aucune douleur
n’existait.
267
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

6. SYNAPSE

La synapse est le point de communication entre un neurone, dit neurone « présynaptique », et une
cellule effectrice, dite « postsynaptique » (figure 8.5 a). La cellule postsynaptique peut être un
deuxième neurone, une cellule musculaire, glandulaire ou encore adipeuse.
Par exemple, la synapse formée par un neurone et une cellule musculaire forme une synapse
neuromusculaire, aussi appelée « jonction neuromusculaire » (voir section 4.6, Chapitre 2 – Système
musculaire, livre 2).

6.1. FONCTIONS DES SYNAPSES


Les synapses permettent la propagation des influx nerveux et donc la transmission de
l’information d’un neurone à un autre ou d’un neurone à une cellule effectrice. Elles jouent un
rôle essentiel au maintien de l’homéostasie, car dans le SN central, les synapses permettent la
filtration et l’intégration de l’information.

La formation de nouvelles synapses se poursuit tout au long de notre vie. Par exemple,
l’apprentissage de nouvelles techniques de massage et de la physiologie repose sur la
formation de nouvelles synapses dans diverses régions de votre encéphale.

6.2. SYNAPSES ÉLECTROCHIMIQUES

Il existe deux types de synapses, soit les synapses électriques et les synapses
électrochimiques. Nous étudierons ici les synapses électrochimiques, qui sont de loin les plus
nombreuses dans le système nerveux.
Elles supposent l’utilisation d’influx nerveux et de messagers chimiques sous la forme de
neurotransmetteurs (Nt).

Dans une synapse électrochimique, la terminaison axonale d’un neurone présynaptique


s’approche très près, mais n’entre jamais en contact avec la cellule postsynaptique
(figure 8.5 b).
Les cellules pré et postsynaptiques sont ainsi séparées par un espace appelé la « fente
synaptique ».
Comme les influx nerveux provenant du neurone présynaptique ne peuvent traverser la
fente synaptique, le signal électrique de l’influx nerveux est transformé en signal chimique.
Ainsi, à l’arrivée de l’influx nerveux aux terminaisons axonales, le neurone libère les Nt
emmagasinés dans les vésicules synaptiques (figure 8.5 b).
Les Nt libérés dans la fente synaptique se diffusent dans le liquide interstitiel qui remplit la
fente synaptique afin d’atteindre la cellule postsynaptique et transmettre le message nerveux.

À l’échelle de la membrane de la cellule postsynaptique, les Nt se lient avec des


récepteurs spécifiques. La liaison des Nt à leurs récepteurs spécifiques provoque une réponse
dans la cellule postsynaptique.
Dans le cas d’une synapse entre deux neurones, le signal chimique des Nt est reconverti
en signal électrique et un nouvel influx nerveux est généré.
Dans le cas d’une jonction neuromusculaire, les Nt liés aux récepteurs provoquent la
génération d’un potentiel d’action et la contraction de la cellule musculaire squelettique.

On évalue à une centaine le nombre de Nt utilisés par le SN. Parmi ces Nt, on identifie
l’adrénaline, utilisée par les neurones moteurs du SNA sympathique, l’acétylcholine, utilisée par
les neurones moteurs somatiques stimulant la contraction des muscles squelettiques, ainsi que
la dopamine et la sérotonine, utilisées par certains neurones du diencéphale.
268
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

Figure 8.5 Synapse électrochimique


269
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

7. SYSTÈME NERVEUX CENTRAL

Le système nerveux central est formé de la moelle épinière et de l’encéphale. Il a la responsabilité


de recevoir et d’analyser les influx nerveux sensoriels avant d’établir comment le corps doit réagir afin
de maintenir l’homéostasie.
Un message moteur est alors retourné à la périphérie, aux effecteurs concernés.

7.1. ENCÉPHALE
L’encéphale est un organe formé de tissus nerveux situés à l’intérieur de la boîte
crânienne. Il est subdivisé en quatre régions principales, soit le tronc cérébral, le cervelet, le
diencéphale et le cerveau.

7.1.1. Tronc cérébral


Le tronc cérébral est le prolongement naturel de la moelle épinière et comprend,
entre autres structures, le bulbe rachidien (figure 8.6). Il abrite aussi les structures
régissant les fonctions vitales (rythmes cardiaque et respiratoire, diamètre des
vaisseaux, déglutition, etc.) et les noyaux des nerfs crâniens.
De plus, le tronc cérébral est responsable de relayer les influx nerveux afférents
provenant de la moelle épinière vers les régions supérieures de l’encéphale et,
inversement, les influx nerveux efférents de l’encéphale vers la moelle épinière.

7.1.2. Cervelet
Le cervelet est postérieur au tronc cérébral (figure 8.6). Sa fonction principale est
de coordonner les mouvements complexes qui exigent beaucoup de précision afin
d’assurer l’exactitude et la fluidité de ces mouvements.
Pour ce faire, le cervelet évalue l’exécution des mouvements et envoie les
correctifs nécessaires à l’encéphale lorsqu’il détecte une erreur. De plus, cette région
de l’encéphale régit la posture et l’équilibre.

7.1.3. Diencéphale
Le diencéphale surmonte le tronc cérébral et est formé, entre autres structures, de
l’hypothalamus, du thalamus et de la glande pinéale (figure 8.6). Le diencéphale est
responsable de relayer tous les influx afférents au cerveau, de régir et d’intégrer les
activités des systèmes nerveux autonome et endocrinien.
De plus, il assure une partie de l’intégration des sensations détectées sur la peau,
ainsi que la motricité volontaire, les émotions, la conscience et la mémoire. Plus
spécifiquement, l’hypothalamus abrite les structures responsables de contrôler l’appétit,
la soif et le rythme circadien.

7.1.4. Cerveau
Le cerveau, aussi appelé « cortex cérébral », couvre le diencéphale et occupe la
majeure partie de la cavité crânienne (figure 8.6).
Ses fonctions principales sont d’interpréter tous les influx afférents et de régir les
mouvements. De plus, le cerveau régit les émotions, le comportement social et
l’intellect.

examen : choix --> région qui régit fonctions vitales, relai,..


270
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

Figure 8.6 Anatomie de l’encéphale

7.2. MOELLE ÉPINIÈRE

La moelle épinière est la partie du SN central reposant dans le canal vertébral. Ce canal
est formé par la superposition des vertèbres, plus particulièrement de leur espace creux central
appelé « foramen ».
Tout comme l’encéphale, la moelle épinière est enveloppée de trois couches de méninges
visant à protéger le tissu nerveux.

Chez l’adulte, la moelle épinière s’étend du tronc rachidien jusqu’au bord supérieur de la
deuxième vertèbre lombaire. Sur toute la longueur de la moelle épinière, on peut observer
l’émergence des nerfs rachidiens.
La portion postérieure de la moelle épinière reçoit les influx nerveux sensoriels alors que la
portion antérieure génère les influx nerveux moteurs qui seront envoyés vers les effecteurs en
périphérie.
271
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

8. SYSTÈME NERVEUX PÉRIPHÉRIQUE

Le système nerveux périphérique (SNP) peut être subdivisé en SN périphérique sensoriel et en


SN périphérique moteur.
Le SNP sensoriel est composé des récepteurs sensoriels et des neurones afférents. Il a la
responsabilité de détecter et de transmettre l’information sensorielle à la moelle épinière ou au tronc
cérébral.
Le SNP moteur est composé des neurones efférents et des effecteurs. Sa fonction est de
transmettre la commande motrice établie par le SNC aux effecteurs afin d’assurer la réponse
appropriée des effecteurs.

8.1. RÉCEPTEURS SENSORIELS

Il existe plusieurs types de récepteurs sensoriels. Chacun d’eux réagit à des stimuli
spécifiques. En d’autres mots, les récepteurs sensoriels sont sélectifs.
Par exemple, certains sont stimulés par la lumière tandis que d’autres le sont par le
toucher, la chaleur ou encore par des substances chimiques.
Les récepteurs sensoriels peuvent être classifiés selon différents critères, notamment le
type de stimulus détecté, leur emplacement, leur anatomie, la rapidité d’adaptation
(désensibilisation), etc.

8.1.1. Classification selon l’emplacement des récepteurs sensoriels


Les récepteurs sensoriels peuvent être classifiés selon leur emplacement dans les
tissus du corps. Cette classification présente trois sous-groupes, soit les
extérocepteurs, les intérocepteurs et les propriocepteurs.
 Extérocepteurs :
Les extérocepteurs sont situés à la surface du corps, ou tout près. Ils
réagissent aux stimuli extérieurs et conduisent à la perception de stimuli visuels,
auditifs, olfactifs, gustatifs, ainsi qu’à la détection de la pression, du toucher, des
vibrations, de la température et de la douleur.
 Intérocepteurs :
Les intérocepteurs sont situés au niveau des vaisseaux sanguins et des
viscères. Ils sont sensibles à la pression, à la douleur et aux modifications
chimiques du milieu interne (changements de la concentration d’oxygène, de gaz
carbonique, de glucose, etc.).
 Propriocepteurs :
Les propriocepteurs sont situés dans les muscles, les tendons, les
articulations et l’oreille interne (équilibre). Ils renseignent l’encéphale sur les
mouvements et la position du corps, sur la tension musculaire, la position et
l’activité des articulations ainsi que sur l’équilibre.
272
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

8.1.2. Classification des récepteurs selon le type de stimulus qui les active

Les récepteurs sensoriels peuvent être classifiés selon le type de stimulus qui les
active. Cette classification se fait en cinq sous-groupes, soit les mécanorécepteurs, les
thermorécepteurs, les nocicepteurs, les photorécepteurs et les chimiorécepteurs.
examen : association
phrases et récepteurs  Mécanorécepteurs :
Les mécanorécepteurs sont stimulés par la pression mécanique ou par
l’étirement d’un tissu. Ils détectent les stimuli liés au toucher, à la pression, à la
vibration, à la proprioception, à l’ouïe, à l’équilibre et à la pression artérielle.
 Thermorécepteurs :
Les thermorécepteurs sont associés à la perception des changements de
température à la surface du corps ainsi qu’au maintien de la température
corporelle. Certains détectent les valeurs légèrement au-dessus de la température
du corps (récepteur de la chaleur) alors que d’autres détectent celles légèrement
au-dessous (récepteurs du froid). Les thermorécepteurs cutanés de froid sont
stimulés par les variations de température allant de 10 à 40 °C alors que les
thermorécepteurs de la chaleur sont stimulés par des variations de température
allant de 32 à 48 °C.
 Nocicepteurs :
Les nocicepteurs sont associés à la perception de la douleur. Ils sont
distribués dans presque tous les tissus du corps et sont activés par les stimuli
produits au cours de lésions physiques ou chimiques des tissus. De plus, la
perception de température sous 10 °C et au-dessus de 48 °C stimule les
nocicepteurs plutôt que les thermorécepteurs et engendre de la douleur.
 Photorécepteurs :
Les photorécepteurs sont associés à la vue. Ils sont situés uniquement
dans la rétine de l’œil et sont stimulés par la lumière.
 Chimiorécepteurs :

Les chimiorécepteurs sont stimulés par les variations de la composition


chimique des aliments, de l’air ou du sang. Les sens du goût et de l’odorat
reposent sur les chimiorécepteurs.
De plus, le maintien de l’homéostasie du sang et du liquide interstitiel
dépend de la capacité des chimiorécepteurs à mesurer précisément le contenu et
les changements chimiques du sang.

Application au massage :
L’exécution et le choix des manœuvres durant une séance de massage sont d’une
importance capitale. Afin d’assurer le bien-être du receveur, le massothérapeute doit
d’abord appliquer des manœuvres générales et superficielles afin de désensibiliser les
récepteurs sensoriels cutanés, en particulier les nocicepteurs.
Une fois les récepteurs sensoriels désensibilisés, le thérapeute peut appliquer des
manœuvres plus locales et plus profondes sans générer de sensations désagréables ni de
douleur.
De plus, il est important de prévenir les sensations douloureuses qui peuvent stimuler
des contractions musculaires toniques en guise de mécanisme de défense!
273
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

8.2. PROPRIOCEPTION

8.2.1. Sensations proprioceptives

Les sensations proprioceptives informent le SNC sur le degré de contraction des


muscles, le degré de tension des tendons, la position des articulations et de
l’orientation de la tête par rapport au sol.
Elles renseignent aussi sur la vitesse de mouvement d’une partie du corps par
rapport aux autres, de sorte que nous pouvons marcher, jouer du piano ou nous vêtir
sans regarder ce que nous faisons.
De plus, les sensations proprioceptives nous permettent d’estimer le poids des
objets et de déterminer l’effort musculaire nécessaire à l’accomplissement d’une tâche.

8.2.2. Propriocepteurs

Les propriocepteurs sont les récepteurs sensoriels responsables de transmettre


les sensations proprioceptives. C’est-à-dire qu’ils renseignent continuellement
examen oral : nommer des
effets du massage sur le l’encéphale sur la position des différentes parties du corps dans l’espace et permettent
système musculaire, les ajustements nécessaires pour la coordination appropriée des mouvements.
nommer 2 récepteurs, Plusieurs types de propriocepteurs sont distribués dans l’organisme.
qu'est-ce qu'ils détectent et Nous étudierons ici deux types, soit les fuseaux neuromusculaires (FNM) et les
leur réponse réflexe appareils tendineux de Golgi (ATG) (figure 8.7).

 Fuseaux neuromusculaires :
Les FNM sont des groupes de fibres musculaires spécialisées enveloppées
dans une capsule de tissu conjonctif (figure 8.7 a). Ils sont disséminés parmi les
myocytes squelettiques ordinaires et disposés parallèlement à ces derniers.
Les FNM sont activés par l’étirement des fibres musculaires et génèrent un
message sensoriel qui est envoyé à la moelle épinière, au cervelet et au cerveau.
La réponse motrice subséquente provoque la contraction réflexe des fibres
musculaires. Ce réflexe de contraction aide à prévenir les blessures causées par
un étirement excessif des muscles.

 Appareils tendineux de Golgi :


Les ATG sont des propriocepteurs situés à la jonction d’un tendon et d’un
muscle (figure 8.7 b). Ils sont formés de fibres collagènes enveloppées dans une
capsule de tissu conjonctif.
Les ATG sont activés par l’augmentation de la tension sur le tendon. Les
tendons étant peu élastiques, la tension qui lui est appliquée augmente à mesure
que le muscle squelettique contracte. En réponse au stimulus, les ATG génèrent
un message sensoriel envoyé à la moelle, au cervelet et au cerveau.

La réponse motrice subséquente provoque la relaxation réflexe des fibres


musculaires. Ce réflexe de relaxation, amorcé par les ATG, aide à prévenir les
blessures tendineuses et musculaires causées par la contraction excessive des
muscles.
274
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

Figure 8.7 Proprioception : Fuseau neuromusculaire et appareil tendineux de Golgi

Application au massage :
®
Un des principes de base du MSC insiste sur l’application des manœuvres jusqu’aux
points d’origine et d’insertion des muscles squelettiques visés.
Cette attention spéciale permet de masser les tendons d’origine et d’insertion du
muscle. Ce faisant, le thérapeute stimule les ATG des muscles massés.
En effet, le prolongement de manœuvres spécifiques telles que les pétrissages, les
foulages et les frictions jusqu’aux tendons permet de simuler une contraction musculaire en
étirant les tendons.
Ainsi, ces manœuvres causent une augmentation du degré de tension à l’échelle des
tendons et permettent alors l’activation des ATG, ce qui favorise la relaxation réflexe des
muscles squelettiques.
275
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

8.3. ADAPTATION DES RÉCEPTEURS SENSORIELS


L’adaptation (ou désensibilisation) est la propriété par laquelle un neurone transmet à une
moindre fréquence les potentiels d’action d’un récepteur, et ce, même si le stimulus demeure
constant. La plupart des récepteurs sensoriels et des neurones afférents présentent une
adaptation aux stimuli appliqués à rythme constant et de façon prolongée.
L’adaptation conduit à l’augmentation du seuil d’excitabilité des récepteurs et des
neurones afférents. Le seuil d’excitabilité étant plus élevé, le même stimulus n’arrive plus à
activer le récepteur à un niveau suffisant pour atteindre le seuil d’excitabilité et pour permettre
ainsi au neurone afférent de générer un influx nerveux.
En l’absence d’influx nerveux, on observe alors une diminution de la perception de la
sensation au bout d’un certain temps, et ce, même si la stimulation se poursuit.

8.4. NERFS DU SN PÉRIPHÉRIQUE (SNP)


Un nerf est formé de nombreux axones sensitifs et/ou de moteurs regroupés en faisceaux
nerveux, puis en nerfs. Tout comme l’organisation des muscles squelettiques, chaque structure
formant un nerf est enveloppée d’une couche de tissu conjonctif.
On retrouve donc l’endonèvre, qui enveloppe chaque axone, le périnèvre, qui enveloppe
les faisceaux nerveux et l’épinèvre, qui enveloppe l’ensemble du nerf (figure 8.8). On compte
12 paires de nerfs émergeant de la base de l’encéphale, les nerfs crâniens, et 31 paires de
nerfs émergeant de la moelle épinière, les nerfs rachidiens (figure 8.9).
Chaque paire de nerfs possède un nerf droit, innervant un segment spécifique sur le côté
droit du corps, et un nerf gauche, innervant le segment correspondant sur le côté gauche du
corps.

8.4.1. Nerfs crâniens


Les 12 paires de nerfs crâniens innervent principalement la tête et le cou. Une
seule paire, le nerf vague, s’allonge jusqu’au thorax afin d’innerver les structures des
systèmes respiratoire, cardiaque et digestif.
Les nerfs crâniens peuvent être sensitifs, moteurs ou mixtes (formés d’axones
afférents et efférents). Ils sont numérotés par des chiffres romains, de I à XII, et portent
généralement le nom correspondant à la région innervée.
Par exemple, le nerf olfactif (I) est un nerf sensitif innervant les récepteurs olfactifs
du nez.

8.4.2. Nerfs rachidiens


Les 31 paires de nerfs rachidiens innervent l’ensemble du corps à l’exception des
régions innervées par les nerfs crâniens (figure 8.9). Ils relient la moelle épinière du
système nerveux central (SNC) à un grand nombre de structures périphériques de
l’organisme.
Les nerfs rachidiens naissent de la réunion des fibres nerveuses sensorielles se
dirigeant vers la moelle épinière et des fibres nerveuses motrices quittant la moelle
épinière. Les nerfs rachidiens sont donc toujours mixtes, c’est-à-dire formés d’axones
afférents et d’axones efférents.

8.4.3. Organisation des nerfs rachidiens


Les nerfs rachidiens sont nommés en fonction du niveau de la colonne vertébrale
dont ils émergent (figure 8.9). C’est ainsi qu’on retrouve :
8 paires de nerfs cervicaux (mais 7 vertèbres cervicales!)
 12 paires de nerfs dorsaux (ou nerfs thoraciques)
5 paires de nerfs lombaires
5 paires de nerfs sacrés
1 paire de nerfs coccygiens
276
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

Figure 8.8 Anatomie d’un nerf

Figure 8.9 Organisation des nerfs rachidiens


277
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

8.4.4. Plexus nerveux

Peu après avoir quitté la moelle épinière, les nerfs rachidiens se ramifient en une
série de branches appelées rameaux.
Les rameaux des nerfs rachidiens, à l’exception de ceux des nerfs D2 à D12 se
regroupent pour former, de part et d’autre de la colonne vertébrale, des plexus
(figure 8.9).
Ces derniers desservent des régions aux fonctions ou aux mouvements
complexes. On retrouve quatre plexus nerveux rachidiens, soit les plexus cervical,
brachial, lombaire et sacral.
À noter, les nerfs dorsaux D2 à D12 ne forment pas de plexus nerveux. Chacun
de ces nerfs forme un nerf intercostal, et ensemble, ils innervent les tissus situés dans
les espaces intercostaux.

Tableau 8.1 Les plexus du SN périphérique

Plexus Origine Fonctions principales

Innerver la peau et les muscles de la tête, du cou et de la partie supérieure


Cervical C1 à C5
des épaules. Le nerf prédominant du plexus cervical est le nerf phrénique, qui
contrôle la contraction du diaphragme et a donc un rôle à jouer dans le
contrôle de la respiration.

Innerver la ceinture scapulaire et le membre supérieur. Le plexus brachial


Brachial C5 à D1
passe dans l’espace entre la clavicule et la première côte avant de s’enfoncer
dans l’aisselle. Cinq nerfs importants naissent du plexus brachial. Parmi ces
nerfs, on retrouve le nerf médian. Des lésions ou des compressions du nerf
médian, telles qu’observées dans les cas de syndrome du canal carpien,
entraînent des engourdissements, des sensations de picotements et de
douleur dans la paume et les doigts.

Lombaire L1 à L5 Innerver la paroi abdominale antéro-latérale, les organes génitaux externes et


une partie du membre inférieur.

Sacral L4 à S4 Innerver les fessiers, le périnée et les membres inférieurs.


Le nerf prédominant des plexus lombosacrés est le nerf sciatique formé par
les rameaux des nerfs rachidiens L5 à S3. Le nerf sciatique est le plus gros
nerf du corps. Il émet des branches sensorielles et motrices aux muscles des
cuisses, des jambes, des pieds et des orteils.

9. ARC RÉFLEXE
Un réflexe est une réponse rapide, prévisible et automatique (involontaire) aux changements
affectant notre organisme. Les informations régissant les réflexes sont rapidement transmises par
des voies nerveuses appelées « arc réflexe ».
Dans le système nerveux, l’arc réflexe représente le trajet le plus simple que suit un influx
nerveux, de son origine en périphérie à son retour vers la périphérie (figure 8.10). On retrouve des
réflexes crâniens qui impliquent les nerfs crâniens, et des réflexes spinaux impliquant les nerfs
rachidiens.
Le trajet d’un arc réflexe est caractérisé par le fait que l’influx nerveux ne doit pas atteindre le
cerveau (cortex cérébral) afin de générer une réponse motrice! L’arc réflexe est composé de cinq
éléments, soit un récepteur sensoriel, un neurone afférent, un centre d’intégration, un neurone
efférent et un effecteur.
278
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

examen : mettre en ordre le chemin


9.1. RÉCEPTEUR SENSORIEL

La première étape de l’arc réflexe est le récepteur sensoriel. Il réagit à un stimulus


spécifique (somatique ou viscéral) en produisant un potentiel d’action qui déclenche un influx
nerveux. Par exemple, un récepteur cutané de la main détecte la chaleur violente d’une flamme
brûlant la peau. Ce stimulus dépolarise le neurone afférent qui génère un influx nerveux.

9.2. NEURONE AFFÉRENT

Le neurone afférent reliant le récepteur sensoriel à la moelle épinière (ou au tronc cérébral
dans le cas d’un réflexe crânien) transporte l’influx nerveux sensoriel vers le SNC. En suivant
notre exemple, le nerf afférent transmettra alors l’information électrique définissant la brûlure
causée par la flamme vers le SNC.

9.3. CENTRE D’INTÉGRATION

Le centre d’intégration est situé dans le SNC. Pour les nerfs crâniens, le centre
d’intégration est situé à l’endroit du tronc cérébral (à la base de l’encéphale seulement), alors
que pour les nerfs rachidiens, il est situé dans la moelle épinière.
Le centre d’intégration est formé par une synapse entre le neurone afférent et le neurone
efférent. Selon notre exemple, le nerf afférent synapse avec le nerf efférent et initie une
réponse motrice sous la forme d’un influx nerveux moteur qui commandera l’action à prendre.

9.4. NEURONE EFFÉRENT

Le neurone efférent, reliant le SNC à l’effecteur, propage l’influx nerveux moteur vers
l’effecteur.
Selon notre exemple, le nerf efférent transmet l’information électrique définissant la
réponse motrice vers les fibres musculaires squelettiques du biceps et du triceps, commandant
une flexion du bras afin de retirer la main de la source de danger.

9.5. EFFECTEUR

L’effecteur est le tissu ou la cellule qui réagit à l’influx moteur. Parmi les effecteurs, on
retrouve les cellules musculaires (squelettiques, cardiaques ou lisses) ou encore les cellules
glandulaires ou adipeuses.
Selon notre exemple, la réponse motrice initiera la contraction du biceps brachial afin de
retirer la main de la flamme.
279
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

Figure 8.10 Les cinq étapes d’un arc réflexe spinal

®
10. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU MSC SUR LE SYSTÈME NERVEUX
®
Les effets du MSC sur le système nerveux sont variés. Selon l’effet recherché, nous utiliserons
différentes manœuvres, appliquées à une profondeur et à un rythme précis. Par conséquent, le
®
MSC :
1. Désensibilise les propriocepteurs musculaires FNM permettant ainsi d’amorcer le
relâchement musculaire.
2. Stimule les propriocepteurs ATG permettant ainsi le relâchement musculaire.
3. Désensibilise momentanément les récepteurs sensoriels en augmentant leur seuil
d’excitabilité entrainant une légère anesthésie locale (diminution de perception de
douleur).
4. Diminue la compression des trajets nerveux générée par les structures adjacentes en
réduisant les adhérences.
5. Inhibe l’activité du système nerveux sympathique et favorise les effets du système nerveux
parasympathique (ralentissement des rythmes cardiaque et respiratoire, diminution de la
pression artérielle et stimulation des fonctions digestives, hépatiques et urinaires) lorsque
le rythme du massage est lent et maintenu.
6. Régularise le rythme de transmission des messages sensoriels générés par les
propriocepteurs et les nerfs afférents.
7. Favorise la relaxation générale du corps et de l’esprit lorsque le rythme du massage est
lent.
8. Aide à diminuer le degré d’anxiété et la dépression.
9. Favorise le sommeil réparateur.
10. Stimule l’organisme lorsque le rythme du massage est rapide et de courte durée.
11. Stimule la vivacité et les capacités intellectuelles.
12. Normalise la sensibilité des récepteurs sensoriels en diminuant leur seuil d’excitabilité en
fin de massage.
13. Reprogramme le schéma corporel au niveau du cortex cérébral lors du travail
périarticulaire.
280
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

11. CONDITIONS ET PATHOLOGIES AFFECTANT LE SYSTÈME NERVEUX

11.1. INDICATION PARTICULIÈRE AU MASSAGE

 Dépression
 Épuisement professionnel
 Insomnie
 Stress
 Apathie, fatigue chronique

11.2. SCIATALGIE
Description : Douleur aiguë sur le trajet du nerf sciatique.
Symptômes et
caractéristiques : Douleur lombaire souvent associée à une irradiation de la douleur sur
la face postérieure du bassin et du membre inférieur.
Étiologie : Les sciatalgies primaires sont causées par l’inflammation et/ou la
compression du nerf sciatique à son point d’origine au niveau de la
moelle épinière. Les sciatalgies secondaires sont causées par la
compression par un muscle du nerf sciatique le long de son trajet en
face postérieure du membre inférieur. On observe souvent les
sciatalgies secondaires chez la femme enceinte. La compression
nerveuse est alors causée par la rotation externe de l’articulation
coxo-fémorale et le raccourcissement des muscles fessiers, en
particulier du piriformis.
Facteurs de risque : Mauvaise posture au repos et/ou à l’effort, gestation.

Prévention : Exercices, étirements et détente musculaire, hydratation adéquate,


maintien d’une bonne posture.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
AINS, infiltration à la cortisone, physiothérapie.
®
Massage : La sciatalgie représente une CI conditionnelle au MSC .
Dans les cas de sciatalgies primaires, il est CI d’utiliser des
percussions au niveau lombaire afin d’éviter de générer de la douleur.
Le but du massage sera principalement de réduire la perception de
douleur.
Dans les cas de sciatalgies secondaires, les pétrissages, les
percussions, les séparations, les élongations et les ébranlements
appliqués au niveau des muscles fessiers et des ischio-jambiers sont
particulièrement indiqués afin de diminuer la pression sur le trajet
nerveux.
281
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

11.3. MALADIE DE PARKINSON


Description : Maladie dégénérative du SNC qui se manifeste le plus souvent vers
l’âge de 60 ans.
Symptômes et
caractéristiques : Tremblements, perte de tonus musculaire, rigidité et diminution de
l’amplitude de mouvement articulaire, capacité respiratoire réduite.
Étiologie : Dégénérescence des neurones de l’encéphale sécrétant de la
dopamine et s’étendant de la substantia nigra aux noyaux gris
centraux. De cette dégénérescence, il résulte un déséquilibre entre la
quantité de dopamine sécrétée par rapport à la quantité
d’acétylcholine sécrétée. Ce déséquilibre serait à l’origine des
symptômes de la maladie de Parkinson. Les causes initiales de la
maladie restent inconnues.
Facteurs de risque connus : Traumatismes crâniens répétitifs (boxe)
Prévention : N/A
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Levodopa (L-dopa) et Sinemet (Carbidopa) ou Benserazide
(Prolopa).
®
Massage : La maladie de Parkinson représente une CI conditionnelle au MSC .
Indications : Dans l’esprit d’un massage de relaxation, favoriser les manœuvres
non douloureuses telles que les effleurages, les pétrissages légers,
les frictions mains pleines ou ulnaires, les pressions glissées,
élongations et les compressions thoraciques. Éviter les manœuvres
profondes et/ou douloureuses qui stimuleraient le SNA sympathique
puisque ce dernier est responsable de l’aggravation des
tremblements.
282
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

11.4. SCLÉROSE EN PLAQUES


Description : Dégénérescence progressive des gaines de myéline enveloppant les
axones du SN central.
Symptômes et
caractéristiques : Au tout début de la maladie, impression de lourdeur et de faiblesse
musculaire suivie par la disparition progressive des fonctions
systémiques. La maladie est récurrente, c’est-à-dire qu’une poussée
est généralement suivie d’une période de rémission.

Étiologie : Maladie auto-immunitaire de cause inconnue conduisant à la sclérose


et au durcissement des gaines de myéline dans le SNC. La
dégénérescence des gaines de myéline ralentit, puis court-circuite la
propagation des influx nerveux.
Facteurs de risque : Prédispositions génétiques, facteurs viraux, facteurs
environnementaux.
Prévention : N/A
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Interféron  (efficace pour certains patients)
®
Massage : La sclérose en plaques représente une CI conditionnelle au MSC .
Le thérapeute favorisera le massage de relaxation et les manœuvres
visant à augmenter l’amplitude de mouvement et la souplesse
musculaire et articulaire. Effleurages, élongations, palper-rouler,
pétrissage, frictions mains-pleines et travail péri-articulaire sont
recommandés. Il est contre-indiqué d’effectuer des manœuvres
douloureuses et/ou profondes, surtout sur les régions où la sensibilité
est réduite.
283
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

11.5. ÉPILEPSIE ET CONVULSIONS


Description : Troubles neurologiques caractérisés par des épisodes brefs,
récurrents et périodiques de dysfonctionnement moteur, sensoriel
et/ou psychologique.
Symptômes et
caractéristiques : Durant une crise, on peut observer, par exemple, des contractions
musculaires involontaires ou simplement la perception de sensations
en l’absence de stimulus apparent (son, odeur, vision).
Étiologie : Les crises d’épilepsie et les convulsions sont déclenchées par une
surcharge électrique anormale des neurones de l’encéphale. Les
causes sont nombreuses, parmi lesquelles on retrouve les lésions
cérébrales, les troubles métaboliques, les infections et les tumeurs.
Facteurs de risque : Prédisposition génétique, lésion cérébrale, tumeur au cerveau,
infection du SNC.
Prévention : Dans certains cas, une bonne gestion du stress et la relaxation
aideront à prévenir les crises.
Traitement médical : (selon l’avis du médecin traitant)
Médicament antiépileptique tel que la phénytoïne, la carbamazépine
et le valproate de sodium.
Massage : L’épilepsie et les convulsions représentent une CI conditionnelle au
®
MSC .
Indication : Le thérapeute favorisera le massage de relaxation ainsi que les
manœuvres douces et englobantes. Chez les clients dont l’épilepsie
est mal contrôlée, le thérapeute peut envisager d’effectuer le
massage sur le sol pour éviter que le client souffrant d’une crise
durant le massage se blesse en tombant de la table.
Les manœuvres profondes, vigoureuses et/ou douloureuses sont
contre-indiquées.
284
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

11.6. SYNDROME DU CANAL CARPIEN


Description : Compression du nerf médian et, possiblement, des autres structures
(nerfs, vaisseaux, tendons), traversant le canal carpien.

Symptômes et
caractéristiques : Douleur, engourdissement et picotements dans les doigts.
Étiologie : La compression du contenu du canal carpien est généralement
causée par l’inflammation survenant à la suite de mouvements
répétitifs impliquant la flexion et l’extension du poignet. La
compression du nerf médian entraîne des altérations sensorielles
dans la partie latérale de la main et une faiblesse musculaire dans
l’éminence thénar.
Facteurs de risque : Mouvements répétitifs, œdème, excès d’exercices, grossesse.
Prévention : Étirements, renforcement musculaire des fléchisseurs et des
extenseurs.
Traitement médical : Anti-inflammatoires, orthèse, physiothérapie, chirurgie.
Massage : Le syndrome du canal carpien représente une CI conditionnelle au
®
MSC .
Contre-indications : Éviter les frictions chez les clients traités aux anti-inflammatoires.
Attendre 10 jours avant de masser le segment chez les clients ayant
reçu une infiltration de cortisone. En présence d’inflammation aiguë,
masser en proximal seulement.
Indications : Les principaux objectifs du massage seront de rétablir la circulation
dans le membre supérieur, dégager les trajets nerveux et
vasculaires, et réduire la perception de douleur. À cet effet, favoriser
les effleurages, les pétrissages et les foulages, non seulement au
niveau du canal carpien mais tout le long du membre supérieur et de
l’épaule. nuque, pec, biceps, fléchisseurs
285
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

12. VUE D’ENSEMBLE

L’homéostasie de l’organisme est un état d’équilibre qui requiert la participation de tous les systèmes
du corps. À cet effet, voici un aperçu de l’interaction du système nerveux avec les autres systèmes de
l’organisme :

Interaction du système nerveux avec le système osseux


 Les nerfs innervent les os.
 Les os sont des réservoirs pour le calcium nécessaire au maintien des fonctions du tissu
nerveux (par exemple, la propagation des influx nerveux).
 Les os protègent les organes du système nerveux central.
Interaction du système nerveux avec le système musculaire
 Le SN somatique (SNS) contrôle les contractions des muscles squelettiques et maintient le tonus
musculaire
 Le SN autonome (SNA) contrôle l’activité contractile des muscles lisses et cardiaques.
Interaction du système nerveux avec le système cardiovasculaire
 Le SN autonome (SNA) participe à la régulation du rythme cardiaque et de la pression artérielle
(vasoconstriction/vasodilatation).
 Le système cardiovasculaire transporte l’oxygène et les nutriments vers les cellules du SN et
collecte les déchets métaboliques générés par ces dernières.
Interaction du système nerveux avec le système tégumentaire
 Le SNA sympathique contrôle l’activité des glandes sudoripares et donc la thermorégulation.
 Le système tégumentaire contribue à prévenir la perte excessive de chaleur corporelle.
Interaction du système nerveux avec le système respiratoire
 Le système nerveux contrôle le rythme et l’intensité respiratoires.
 Le système respiratoire fournit l’oxygène essentiel au maintien des cellules du système nerveux
et élimine le dioxyde de carbone qu’elles produisent.
Interaction du système nerveux avec le système endocrinien
 Les nerfs sympathiques du SNA stimulent l’activité de la médulla des glandes surrénales.
 L’hypothalamus participe à la régulation de l’activité sécrétrice de l’hypophyse antérieure et
produit des hormones.
 Les hormones influent sur l’activité métabolique des neurones.
 Le SNA contrôle les processus d’érection et d’éjaculation chez l’homme et l’érection du clitoris
chez la femme.
 La testostérone masculinise l’encéphale, établit la libido et les comportements agressifs.
Interaction du système nerveux avec le système digestif
 Le SNA, particulièrement par les nerfs parasympathiques, contrôle les activités du système
digestif.
 Le système digestif fournit les nutriments nécessaires pour maintenir les cellules du système
nerveux en santé.
Interaction du système nerveux avec le système lymphatique et immunitaire
 Les nerfs innervent les organes lymphoïdes et l’encéphale participe à la régulation des fonctions
immunitaires.
 Les vaisseaux lymphatiques drainent le surplus de liquide interstitiel des tissus nerveux.
 Le système immunitaire protège tous les organes composant l’organisme des agents
pathogènes.
Interaction du système nerveux avec le système urinaire
 Le SNA contrôle la vidange de la vessie et la pression artérielle rénale.
 Les reins participent à l’élimination des déchets métaboliques et à maintenir l’équilibre
électrolytique ainsi que le pH sanguin afin d’assurer le bon fonctionnement des neurones.
286
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

13. QUESTIONS DE RÉVISION

1. Décrivez les trois principales fonctions du système nerveux.


2. Quelles structures composent le SN central (SNC)? Quelles sont les fonctions principales du
SNC?
3. Quelles structures composent le SN périphérique (SNP)? Identifiez les fonctions respectives de
ces structures?
4. Identifiez les effecteurs des SN somatique (SNS) et autonome (SNA) respectivement.
5. Décrivez la différence entre les effets du SNA sympathique et les effets du SNA
parasympathique.
6. Identifiez les deux types de cellules composant le tissu nerveux. Quelles sont leurs
caractéristiques respectives?
7. Quelles sont les trois parties principales d’un neurone? Dans quelle portion du neurone les Nt
sont-ils produits?
8. Identifiez les quatre principales fonctions des cellules gliales.
9. Dans l’encéphale, de quoi est principalement formée la substance blanche? La substance grise?
10. Quelle substance donne à la substance blanche sa couleur?
11. Qu’est-ce qu’une synapse électrochimique?
12. Identifiez deux neurotransmetteurs.
13. Qu’est-ce que la conduction saltatoire?
14. Quelles sont les facteurs augmentant la vitesse de conduction des influx nerveux?
15. Combien y a-t-il de paire(s) de nerfs rachidiens?
16. Décrivez un arc réflexe. Donnez un exemple.
17. Identifiez et décrivez les plexus rachidiens. Quelles sont leurs fonctions respectives?
18. Identifiez quatre types de récepteurs sensoriels.
19. Comment appelle-t-on les récepteurs de douleur?
20. Qu’arrive-t-il au seuil d’excitabilité lorsqu’on désensibilise un récepteur sensoriel?
®
21. En MSC , comment peut-on désensibiliser les récepteurs sensoriels cutanés?
22. Identifiez deux propriocepteurs. Pour chacun, identifiez le stimulus et la réaction motrice résultant
de leur activation.
®
23. Expliquez l’importance des ATG en massage suédois cinétique .
24. Décrivez deux pathologies du SN. Pour chaque pathologie, indiquez la description, les
symptômes et l’étiologie ainsi que les directives vous permettant d’adapter votre massage au
besoin du client souffrant de la pathologie.
287
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Système nerveux

14. BIBLIOGRAPHIE

Adams, V. et coll, « Merveilles et secrets du corps humain », Sélection du Reader’s Digest, 1989,
Montréal, 336 p.
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Kapit, W. et L.M. Elson, L’anatomie à colorier, 3 édition, Canada, Edisem/Maloine, 2004, 198 p.

Larousse, Grand atlas du corps humain : description, fonctions, pathologies, Paris, Larousse,
1996, 240 p.
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Marieb, E.N. Anatomy & Physiology Coloring Workbook: A Complete Study Guide, 6 édition,
San Franscisco, Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 350 p.
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Marieb, E.N., Essentials of Human Anatomy & Physiology, 6 édition, San Francisco,
Benjamin/Cummings Science Publishing, 2000, 558 p.
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Mattson Porth, C. et M.P. Kunert, Pathophysiology: Concepts of altered health states, 6 édition,
Philadelphia, 2002, 1525 p.
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Premkumar, K., The massage connection: Anatomy and Physiology, 2 édition, Baltimore,
Lippincott Williams & Wilkins, 2004, 677 p.

Rattray, F. et L. Ludwig, Clinical Massage Therapy: Understanding, Assessing and Treating Over
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70 Conditions, 1 édition, Toronto, Talus Incorporated, 2000, 1178 p.
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Tortora, G.J. et S.R. Grabowski, Principes d’anatomie et de physiologie, 9 édition, Québec,
Éditions du Renouveau Pédagogique Inc., 2001, 1121 p.

Yates, J., A Physician’s Guide to Therapeutic Massage: Its physiological effects and treatment
e
applications, Massage Therapists’ Association of British Columbia, 2 édition, Vancouver, Karyo
Communications, 1990, 99 p.
Module 2

Anatomie et manœuvres
®
de MSC
291
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

Chapitre 1

L’ÉPAULE
292
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule
293
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

Chapitre 1a

ANATOMIE DE L’ÉPAULE
294
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule
295
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

TABLE DES MATIÈRES

1 OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE ......................................................................................................................297

2 L’ÉPAULE......................................................................................................................................................297

2.1 DÉFINITION SOMMAIRE DE L’ÉPAULE ................................................................................................................... 297


2.2 STRUCTURES ANATOMIQUES GÉNÉRALES DE L’ÉPAULE ............................................................................................. 297
2.2.1 LES COMPOSANTES OSSEUSES DE L’ÉPAULE ................................................................................................... 297
2.2.2 LES LIGAMENTS DE L’ÉPAULE ...................................................................................................................... 297
2.2.3 GÉOGRAPHIE OSSEUSE DE L’ÉPAULE............................................................................................................. 297
2.2.3.1 Figure de la vue postérieure de l’épaule gauche .............................................................................................299
2.2.3.2 Figure de la vue antérieure de l’épaule droite.................................................................................................301
2.2.3.3 Figure de la vue détaillée de la jonction gléno-humérale droite .....................................................................302
2.2.3.4 Figure de la vue latérale de l’épaule droite .....................................................................................................303
2.2.4 LES COMPOSANTES MUSCULAIRES DE L’ÉPAULE .............................................................................................. 304
2.2.4.1 DELTOÏDE – FAISCEAU ANTÉRIEUR (Anterior deltoideus) ................................................................................305
2.2.4.2 DELTOÏDE – FAISCEAU MOYEN (Middle deltoideus) ........................................................................................306
2.2.4.3 DELTOÏDE – FAISCEAU POSTÉRIEUR (Posterior deltoideus) .............................................................................307
2.2.4.4 GRAND PECTORAL (Pectoralis major) ..............................................................................................................308
2.2.4.5 GRAND DORSAL (Latissimus dorsi) ..................................................................................................................309
2.2.4.6 BICEPS BRACHIAL – DEUX FAISCEAUX (Biceps brachii) ....................................................................................310
2.2.4.7 TRICEPS BRACHIAL – TROIS FAISCEAUX (Triceps brachii).................................................................................311
2.2.4.8 TRAPÈZE SUPÉRIEUR (Superior trapezius)........................................................................................................312
2.2.4.9 TRAPÈZE MOYEN (Middle trapezius)................................................................................................................313
2.2.4.10 TRAPÈZE INFÉRIEUR (Inferior trapezius)......................................................................................................314
2.2.4.11 PETIT RHOMBOÏDE (Rhomboideus minor)...................................................................................................315
2.2.4.12 GRAND RHOMBOÏDE (Rhomboideus major)................................................................................................316
2.2.4.13 ÉLÉVATEUR DE LA SCAPULA (Levator anguli scapulae) ...............................................................................317
296
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule
297
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

Épaule : articulation proximale


Coude : articulation intermédiaire
1 OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE Poignet : articulation distale
Connaître les éléments suivants :
- Les principaux os et muscles de l’articulation;
- Leurs points d’origine, d’insertion et l’orientation des fibres musculaires;
- L’anatomie palpatoire;
- Les techniques de massage des muscles selon les points d’attache et l’orientation des fibres
musculaires.
2 L’ÉPAULE En examen, nommer l'action et l'endroit/l'os
(ex : trapèze --> élévation de la scapula
2.1 DÉFINITION SOMMAIRE DE L’ÉPAULE
L’épaule est l’articulation proximale du membre supérieur. Structurée de telle façon qu’elle
peut bouger dans tous les plans de l’espace, elle est la plus mobile de toutes les articulations du
corps humain. Ainsi, elle permet des mouvements :
*** Pour étudier
nommer les mouvements Avec l’humérus : (épaule) Avec la scapula :
- scapula 6 mouvements
- épaule  Flexion  Élévation
muscles qui font de l'élévation  Extension  Abaissement
...
 Abduction ABD  ( Abduction) Ne sera jamais à l'examen, car on ne verra pas
 Adduction ADD  Adduction cette action pour la scapula
 Abduction horizontale
 Adduction horizontale
 Rotation latérale (externe)
 Rotation médiale (interne)
 Circumduction (combinaison des mouvements précédant avec l’humérus)
2.2 STRUCTURES ANATOMIQUES GÉNÉRALES DE L’ÉPAULE

2.2.1 LES COMPOSANTES OSSEUSES DE L’ÉPAULE


Le groupe fonctionnel de l’épaule se compose de trois os :
 La scapula
 L’humérus
 La clavicule

Il est important de savoir reconnaître la vue postérieure, antérieure et latérale des


structures osseuses. Noter que la seule partie visible de la scapula en face antérieure est le
processus coracoïde.

2.2.2 LES LIGAMENTS DE L’ÉPAULE Ligament : Stabilisateur


Retenir seulement que les ligaments de ce complexe articulaire ont un rôle de
limitation des mouvements afin d’éviter ceux pouvant être nuisibles à son bon
fonctionnement.

2.2.3 GÉOGRAPHIE OSSEUSE DE L’ÉPAULE


Voici les parties osseuses que vous devez connaître afin d’identifier les points
d’origine et d’insertion musculaires des muscles de l’épaule.
298
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

1. SCAPULA
2. Bord latéral (axillaire)
3. Bord médial (spinal)
4. Angle inférieur (caudal)
5. Angle supérieur (crânial)
6. Épine scapulaire
6.1. Tubercule trapézien
7. Base de l’épine scapulaire Rencontre de l'épine avec le bord médial)
8. Acromion prolongation de l'épine scapulaire vers l'épaule
9. Cavité glénoïdale tapissée de cartilage non vascularisé, non innervé
10. Tubercule supraglénoïdal
11. Tubercule infraglénoïdal
12. Processus coracoïde sous la clavicule

13. HUMÉRUS
14. Tête de l’humérus s'articule dans la cavité glénoïdale
(15. Tubercule majeur (trochiter))"bosse" plus extérieure
(16. Tubercule mineur (trochin) ) Pas à savoir
Palpable en face antérieure 17. Sillon intertuberculaire Stabilise le tendon du biceps, se trouve entre les 2 tubercules, un ligament
18. Lèvre médiale (interne) stabilise le tendon
Lèvres --> Bordures qui délimitent le creux
19. Lèvre latérale (externe)
Palpable en face latérale 20. Tubérosité deltoïdienne (« V » deltoïdien) Insertion commune des deltoïdes qui bougent
l'épaule
21. CLAVICULE À retenir : 2 extrémités
22. Extrémité latérale (acromiale)
23. Extrémité médiale (sternale)
24. Face supérieure de la clavicule
25. Face antérieure de la clavicule

26. THORAX
Colonne vertébrale composée de 26 os
- 24 vertèbres mobiles
27. Sternum (corps sternal) Partie plus basse du sternum Attache la cage thoracique en avant
- 7 vertèbres cervicale : C1 à C7 28. Manubrium sternal "noeud de cravate" --> partie supérieure du sternum
- C1 : Atlas 29. Processus xiphoïde Pointe du sternum
- C2 : Axis 30. Cartilages costaux
- 12 vertèbres dorsales : D1 à D12 ou T1 à T12 31. Côtes 12 paires de côtes, 7 vraies côtes (ont leur propre cartilage), 3 fausses (leur cartilage fusionne),
- 5 vertèbres lombaire : L1 à L5
- 1 sacrum (5 vertèbres fusionnées)
32. Processus épineux d’une vertèbre Vertèbre est composé de : 2 flottantes
33. Processus transverses d’une vertèbre - 1 corps vertébral
- 1 coccyx (4 à 6 vertèbres fusionnées, nombre selon les
personnes) Os qui bouge en pronation - 1 processus épineux
34. RADIUS Côté du pouce - 2 processus transverses
Palpable en face antérieure, seulement en supination 35. Tubérosité du radius
Vis à vis index, main à partir du coude, 3e doigt Avant-bras
36. ULNA Côté du petit doigt
Palpable en face postérieure, bosse du coude 37. Olécrâne s'accroche à l'humérus

38. OS COXAL Ou os iliaque


39. Crête iliaque postérieure

40. Crâne
41. Occiput
299
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

2.2.3.1 FIGURE DE LA VUE POSTÉRIEURE DE L’ÉPAULE GAUCHE


300
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

1. SCAPULA
2. Bord latéral (axillaire)
3. Bord médial (spinal)
4. Angle inférieur (caudal)
5. Angle supérieur (crânial)
6. Épine scapulaire
6.1. Tubercule trapézien
7. Base de l’épine scapulaire
8. Acromion
9. Cavité glénoïdale
10. Tubercule supraglénoïdal
11. Tubercule infraglénoïdal
12. Processus coracoïde

13. HUMÉRUS
14. Tête de l’humérus
15. Tubercule majeur (trochiter)
16. Tubercule mineur (trochin)
17. Sillon intertuberculaire
18. Lèvre médiale (interne)
19. Lèvre latérale (externe)
20. Tubérosité deltoïdienne (« V » deltoïdien)

21. CLAVICULE
22. Extrémité latérale (acromiale)
23. Extrémité médiale (sternale)
24. Face supérieure de la clavicule
25. Face antérieure de la clavicule

26. THORAX
27. Sternum (corps sternal)
28. Manubrium sternal
29. Processus xiphoïde
30. Cartilages costaux
31. Côtes
32. Processus épineux d’une vertèbre
33. Processus transverses d’une vertèbre

34. RADIUS
35. Tubérosité du radius

36. ULNA
37. Olécrâne

38. OS COXAL
39. Crête iliaque postérieure

40. Crâne
41. Occiput
301
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

2.2.3.2 FIGURE DE LA VUE ANTÉRIEURE DE L’ÉPAULE DROITE


302
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

2.2.3.3 FIGURE DE LA VUE DÉTAILLÉE DE LA JONCTION GLÉNO-HUMÉRALE DROITE

1. SCAPULA
8. Acromion
9. Cavité glénoïdale
10. Tubercule supraglénoïdal
11. Tubercule infraglénoïdal
12. Processus coracoïde

21. CLAVICULE
22. Extrémité latérale (acromiale)

13. HUMÉRUS
14. Tête de l’humérus
15. Tubercule majeur (trochiter)
16. Tubercule mineur (trochin)
17. Sillon intertuberculaire
18. Lèvre médiale (interne)
19. Lèvre latérale (externe)
303
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

2.2.3.4 FIGURE DE LA VUE LATÉRALE DE L’ÉPAULE DROITE

1. SCAPULA
8. Acromion
10. Tubercule supraglénoïdal
12. Processus coracoïde

13. HUMÉRUS
14. Tête de l’humérus
15. Tubercule majeur (trochiter)
16. Tubercule mineur (trochin)
17. Sillon intertuberculaire
20. Tubérosité deltoïdienne (« V » deltoïdien)
304
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

Examen : Trouver une image avec tous les muscles, en harmonie, pour être capable de les retrouver et de les pointer

2.2.4 LES COMPOSANTES MUSCULAIRES DE L’ÉPAULE

Au total, on retrouve vingt-et-un (21) muscles agissant sur l’épaule. Cependant, pour
effectuer les techniques de massage correctement, il vous faudra connaître les points d’origines et
d’insertions ainsi que l’orientation des fibres musculaires des treize (13) faisceaux et muscles
suivants :

 Deltoïdes - faisceau antérieur


 Deltoïdes - faisceau moyen
 Deltoïdes - faisceau postérieur
 Grand pectoral
 Grand dorsal
 Biceps brachial
 Triceps brachial
 Trapèzes - supérieur
 Trapèzes - moyen
 Trapèzes – inférieur
 Petit rhomboïde
 Grand rhomboïde
 Élévateur de la scapula

* Remarque : La nomenclature anglophone de chaque muscle est indiquée entre parenthèses.


305
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

Origine en rouge

2.2.4.1 DELTOÏDE – FAISCEAU ANTÉRIEUR (ANTERIOR DELTOIDEUS) Insertion en bleu

Ce muscle superficiel recouvre l’insertion du grand pectoral, l’insertion du grand dorsal et le tendon de la
longue portion du biceps

Examen : os et partie de l'os


Origine(s) Clavicule : tiers latéral (externe)
Insertion(s) Humérus : tubérosité deltoïdienne (« V » deltoïdien) palpable en face latérale
Flexion de l’épaule (humérus)
Action(s)
Rotation interne de l’épaule (humérus)
Principale(s)
Abduction de l’épaule (humérus)

Diviser la clavicule en 3 parties égales et longer avec un doigt la partie du


tiers latérale.
Pointer
Longer les contours des deltoïdes à partir de l’épaule en descendant et
pointer la tubérosité deltoïdienne d’un doigt.
306
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

2.2.4.2 DELTOÏDE – FAISCEAU MOYEN (MIDDLE DELTOIDEUS)

Ce muscle superficiel est facilement repérable grâce à son point d’origine sur l’acromion.

Origine(s) Scapula : sur l’acromion


Insertion(s) Humérus : tubérosité deltoïdienne (« V » deltoïdien)
Action(s)
Abduction de l’épaule (humérus)
Principale(s)

Repérer les deux extrémités de l'acromion, puis longer d’un doigt la


distance en ces deux extrémités.
Pointer
Longer les contours des deltoïdes à partir de l’épaule en descendant et
pointer la tubérosité deltoïdienne d’un doigt.
307
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

2.2.4.3 DELTOÏDE – FAISCEAU POSTÉRIEUR (POSTERIOR DELTOIDEUS)

Ce muscle superficiel est facilement repérable grâce à son point d’origine sur l’épine de la scapula

Origine(s) Scapula : bord inférieur de l’épine


Insertion(s) Humérus : tubérosité deltoïdienne (« V » deltoïdien)
Extension de l’épaule (humérus)
Action(s)
Rotation externe de l’épaule (humérus)
Principale(s)
Abduction de l’épaule (humérus)

En partant de la partie postérieur de l’acromion, longer l’épine scapulaire


entre l’index et le majeur, montrer le bord inférieur de l’épine en
Pointer conservant uniquement le majeur en place.
Longer les contours des deltoïdes à partir de l’épaule en descendant et
pointer la tubérosité deltoïdienne d’un doigt.
308
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

2.2.4.4 GRAND PECTORAL (PECTORALIS MAJOR)

Ce muscle superficiel forme la partie antérieure de l’aisselle, la partie postérieure étant formée par le
grand dorsal. Son point d’insertion est recouvert par le deltoïde antérieur. Son point d’origine touche la
clavicule et le sternum.

Clavicule : Demie médiale (interne)


Origine(s) Sternum
Cartilage costal des six (6) premières côtes
Insertion(s) Humérus : lèvre latérale du sillon intertuberculaire
Rotation interne de l’épaule (humérus)
Action(s) Adduction de l’épaule (humérus)
Principale(s) Adduction horizontale de l’épaule (humérus)
Flexion de l’épaule (humérus)

Diviser la clavicule en 2 parties égales et longer avec un doigt la demie


médiale.
Glisser un doigt sur le sternum.
Repérer les 6 premières côtes (1ère en dessous de la clavicule) et pointer
Pointer avec 6 doigts décalés latéralement du sternum.
Placer une largeur de 3 doigts sur la structure fibreuse entre les tubercules
majeur et mineur de l’humérus. Bouger l’humérus de la rotation interne à
la rotation externe pour localiser le sillon intertuberculaire. De l’autre main,
faites un mouvement vers l’extérieur indiquant la lèvre latérale du sillon.
309
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

2.2.4.5 GRAND DORSAL (LATISSIMUS DORSI)

Tous les muscles sur les processus


Pointillé : Vis à vis mais épineux sont plus superficiels que ceux
sur l'autre face sur les processus transverses

Ce muscle superficiel forme la partie postérieure de l’aisselle, la partie antérieure étant formée par le grand pectoral.
Il ne faut pas oublier qu’il a une insertion sur la face antérieure de l’humérus (en position anatomique de base).
Donc, étant donné que la figure 2.2.4.5 représente une vue postérieure, indiquer clairement dans vos notes que son
insertion se trouve sur la face antérieure.

Vertèbres dorsales D7 à D12 : processus épineux


Vertèbres lombaires L1 à L5 : processus épineux
Origine(s) Sacrum
Crête iliaque postérieure
Scapula : angle inférieur (caudal) Chez certaines personnes
Insertion(s) Humérus : fond du sillon intertuberculaire Sur face antérieure
Extension de l’épaule (humérus)
Rotation interne de l’épaule (humérus) Parce que muscle passe par l'intérieur du bras
Action(s)
Adduction de l’épaule (humérus)
Principale(s)
Abduction horizontale de l’épaule (humérus)
Abaissement de la scapula avec partie attachée à la scapula

Palper et repérer les processus épineux de D7 à D12 et de L1 à L5 et


placer un doigt sur chacun à tour de rôle.
Longer d’un doigt le triangle du sacrum.
Pointer Palper la crête iliaque avec la paume et longer sa partie postérieure.
Pointer l’angle inférieur de la scapula d’une largeur de deux doigts
Placer une largeur de 3 doigts dans le sillon intertuberculaire en indiquant
que le grand dorsal passe par l’aisselle
310
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

2.2.4.6 BICEPS BRACHIAL – DEUX FAISCEAUX (BICEPS BRACHII)

Les points d’origine du biceps brachial sont accessibles seulement en soulevant le deltoïde antérieur et
le grand pectoral (points d’insertion sur l’humérus). Le tendon proximal de la longue portion du biceps
passe dans le sillon intertuberculaire. muscle bi-articulaire --> épaule et coude

Courte portion : processus coracoïde de la scapula


Origine(s)
Longue portion : tubercule supraglénoïdal de la scapula (sous l’acromion) non-palpable

Insertion(s) Radius : tubérosité du radius


Flexion de l’épaule (humérus) À retenir action sur l'épaule pour le moment
Action(s)
Flexion du coude (l’avant-bras sur le bras)
Principale(s)
Supination du coude (avant-bras)

Avant-bras en supination, placer 2 doigts distal à la saignée du coude,


pousser ensuite le brachioradial vers l’extérieur et pointé d’un doigt la
e
tubérosité radiale (en ligne avec le 2 doigt).
Pointer Repérer les deux extrémités de l'acromion, puis d’un geste du doigt,
montré que le tubercule supraglénoïdal est en dessous.
Longer sous la clavicule vers le bord latéral, localiser la rondeur du
processus coracoïde puis mettre un doigt dessus.
311
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

2.2.4.7 TRICEPS BRACHIAL – TROIS FAISCEAUX (TRICEPS BRACHII)

Pour simplifier l’illustration, le deltoïde postérieur n’est pas représenté puisqu’il recouvre le point
d’origine de la longue portion.

Longue portion : tubercule infraglénoïdal de la scapula


Chef latéral (externe) : demie supérieure du bord latéral de la diaphyse de
Origine(s) l’humérus
Chef médial (interne) : demie inférieure de la face postérieure de la
diaphyse de l’humérus
Insertion(s) Ulna : olécrâne Os pointu du coude

Action(s) Extension de l’épaule (humérus) (longue portion seulement)


Principale(s) Extension du coude

Pointer d'un doigt l’olécrâne


Pointer d’un doigt le tubercule infraglénoïdale qui se trouve à la jonction de
l’aisselle, sur la partie postérieure de la scapula
Pointer Diviser la diaphyse de l’humérus en 2 parties du côté latéral, montré la 1/2
supérieure
Diviser la diaphyse de l’humérus en 2 parties sur la face postérieure,
montré la 1/2 inférieure
312
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

Le groupe des trapèzes avec le grand


dorsal sont les muscles les plus superficiels
2.2.4.8 TRAPÈZE SUPÉRIEUR (SUPERIOR TRAPEZIUS) du dos --> donc premiers muscles qui seront massés une
fois la désensibilisation du dos faite

Ce muscle superficiel recouvre l’élévateur de la scapula.

Occiput
Origine(s) Vertèbres C1 à C6 : par le ligament cervical postérieur Processus épineux de C1 à C6
Vertèbre C7 : processus épineux
Insertion(s) Clavicule : 1/3 latéral (externe)
Élévation de l’épaule (scapula)
Action(s) Bilatérale : -Extension du rachis cervical
Principale(s) Unilatérale :
- Rotation controlatérale du rachis cervical
- Latéroflexion du rachis cervical

Repérer l’occiput et longer la demie ipsilatérale.


Repérer le processus épineux de C7 en flexion cervicale et placer un doigt
dessus.
Pointer Longer le ligament vertébral postérieur au niveau des processus épineux
en glissant un doigt de C6 au crâne.
Diviser la clavicule en 3 parties égales et longer avec un doigt la partie du
tiers latérale de la face postérieure.
313
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

2.2.4.9 TRAPÈZE MOYEN (MIDDLE TRAPEZIUS)

Vue Latérale

Vue postérieure

Ce muscle superficiel recouvre en grande partie les rhomboïdes. Il est très important de connaître
l’orientation de ses fibres musculaires : elles sont relativement horizontales.

Origine(s) Vertèbres D1 à D5 : processus épineux


Scapula : Demie latérale de l’épine scapulaire, bord supérieur
Insertion(s)
Scapula : acromion
Action(s)
Adduction de la scapula
Principale(s)

Palper et repérer les processus épineux de D1 à D5 et placer un doigt sur


chacun.
En partant de la partie postérieur de l’acromion, longer l’épine scapulaire
entre l’index et le majeur, conserver uniquement le bord supérieur de
Pointer
l’épine. Diviser ensuite l’épine en 2 parties égales et conserver la demie
latérale.
Repérer les deux extrémités de l'acromion, puis longer d’un doigt la
distance en ces deux extrémités.
314
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

2.2.4.10 TRAPÈZE INFÉRIEUR (INFERIOR TRAPEZIUS)

Ce muscle superficiel est facilement repérable à cause de l’orientation de ses fibres. Noter que son point
d’attache sur l’épine est plus près de la base que de l’acromion. De plus, il recouvre le grand dorsal de
D7 à D12.

Origine(s) Vertèbres D6 à D12 : processus épineux


e
Scapula : 2 quart médial de l’épine scapulaire, bord supérieur (tubercule
Insertion(s)
trapézien)
Action(s) muscle synergiste : grand dorsal
Abaissement de la scapula
Principale(s) muscle antagoniste : trapèze supérieur

Palper et repérer les processus épineux de D6 à D12 et placer un doigt


sur chacun.
En partant de la partie postérieur de l’acromion, longer l’épine scapulaire
Pointer
entre l’index et le majeur, conserver uniquement le bord supérieur de
e
l’épine. Diviser ensuite l’épine en 4 parties égales et conserver le 2 quart
médial.
315
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

2.2.4.11 PETIT RHOMBOÏDE (RHOMBOIDEUS MINOR)

Ce muscle est complètement recouvert par le trapèze moyen. Noter bien l’orientation de ses fibres (en
flèche vers la tête).

Origine(s) Vertèbres C7 et D1 : processus épineux


Insertion(s) Scapula : bord médial (spinal), vis-à-vis la base de l’épine scapulaire
Action(s)
Adduction de la scapula
Principale(s)

Palper et repérer les processus épineux de C7 et D1 en flexion cervicale


et placer un doigt sur chacun.
Pointer
Palper et repérer la base de l’épine scapulaire et longer d’un doigt le bord
médial de la scapula à son niveau.
316
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

2.2.4.12 GRAND RHOMBOÏDE (RHOMBOIDEUS MAJOR)

Ce muscle est recouvert en partie par le trapèze moyen et par le trapèze inférieur. Noter bien l’orientation
de ses fibres (en flèche vers la tête).

Origine(s) Vertèbres D2 à D5 : processus épineux


Scapula : bord médial (spinal), sous la base de l’épine scapulaire,
Insertion(s)
jusqu’avant l’angle inférieur
Action(s)
Adduction de la scapula
Principale(s)

Palper et repérer les processus épineux de D2 à D5 et placer un doigt sur


chacun.
Pointer
Palper et repérer la base de l’épine scapulaire et longer d’un doigt le bord
médial de la scapula sous la base et en arrêtant avant l’angle inférieur.
317
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie de l’épaule

2.2.4.13 ÉLÉVATEUR DE LA SCAPULA (LEVATOR ANGULI SCAPULAE)

Ce muscle est couvert par les trapèzes supérieur et moyen. La figure 2.2.5.13 isole l’élévateur de la
scapula (épaule gauche) en ne représentant pas les trapèzes. Noter ses points d’origine sur les
processus transverses de C1 à C4.

Origine(s) Vertèbres C1 à C4 : processus transverses


Insertion(s) Scapula : angle supérieur (crânial)
Élévation de la scapula (épaule) Synergie avec trapèze supérieur
Action(s)
Principale(s) Bilatérale : -Extension du rachis cervical
Unilatérale :-Latéroflexion du rachis cervical

Placer 4 doigts collés et couchés sous l’occiput de C1 à C4 pour montrer


les processus transverses qui sont latéraux. On ne palpe pas les
premières vertèbres cervicales.
Pointer
Longer le bord médial de la scapula vers le haut, dépasser la base de
l’épine scapulaire, monter sur l’angle supérieur qui se trouve en ligne avec
l’oreille, sous le trapèze supérieur, et la pointer d’une largeur de 2 doigts.
Chapitre 1b

MANŒUVRES DE L’ÉPAULE
318
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
319
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

TABLE DES MATIÈRES

I. TECHNIQUES DE MASSAGES GÉNÉRALES…………………………………………..321

II. APPLICATION DES TECHNIQUES AU SEGMENT ÉPAULE…………………………321

III. LISTE DES MANŒUVRES…………………………………………………………………323

IV. LÉGENDE…………………………………………………………………………………….324

V. MANŒUVRES DU SEGMENT ÉPAULE EN PROCUBITUS…………………………..325

VI. MANŒUVRES DU SEGMENT ÉPAULE EN DÉCUBITUS………………………….…335

VII. TRAVAIL PÉRI-ARTICULAIRE (TPA)……………………………………………………351


320
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
321
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

I TECHNIQUES DE MASSAGES GÉNÉRALES

 Le confort du client doit être assuré par des coussins aux endroits stratégiques :
 fosse poplitée
 cou-de-pied
 abdominal
 acromial et claviculaire
 occipital et cervical
 Bien réchauffer vos mains et vos poignets les enduire d’huile avant de prendre contact avec le
receveur.
 Appliquer l’huile lentement. Se rappeler que cette manœuvre est votre premier contact avec le
segment sur lequel vous allez effectuer les techniques de massage.
 Il vous faut porter une attention particulière à la progression, au rythme, à l’intensité et à
l’amplitude des manœuvres.
 Toutes les manœuvres sont effectuées selon les points d’origine et d’insertion musculaires.
 Les manœuvres sur un muscle sont d’abord longitudinales, puis transversales, de façon à ce que
l’action soit non intrusive et plus efficace.
 Le passage d’une manœuvre à une autre doit être précédé d’une manœuvre de transition.

II APPLICATION DES TECHNIQUES AU SEGMENT ÉPAULE

Pour le massage du dos, il est important de s’assurer que la position du receveur lui permette un
relâchement des muscles, tendons et ligaments du dos et de l’épaule. Pour ce faire, il est
recommandé d’encourager le client à mettre ses bras sur la table le long de son corps ou pendants
de chaque côté, mais d’éviter de les placer au niveau de l’appui-tête.
Il est possible de compenser une hyperlordose par un coussin abdominal et une rotation interne
des épaules par des coussins acromio-claviculaire en position procubitus. Noter également que
l’appui–tête devrait être ajusté en fonction du confort du client.
En décubitus, un coussin occipital peut être nécessaire en cas d’hyperlordose cervicale ou de
bosse de bison.
Il est aussi possible d’améliorer le confort du receveur en entourant l’avant-bras du receveur du
drap superficiel et en le plaquant sous sa hanche, ce qui permet d’obtenir une meilleure stabilité des
membres supérieur pour les manœuvres de nuque en décubitus.
322
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule
323
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

III LISTE DES MANŒUVRES

1. GRAND EFFLEURAGE DU DOS............................................................................................... 325


2. MAIN RABOT ....................................................................................................................... 326
3. EFFLEU-PÉTRISSAGE DES TRAPÈZES .................................................................................... 327
4. PRESSION GLISSÉE AUTOUR DE LA SCAPULA......................................................................... 328
5. PÉTRISSAGE LONGITUDINAL DU TRAPÈZE SUPÉRIEUR ET DE LA NUQUE ................................... 329
6. PÉTRISSAGE TRANSVERSAL DU TRAPÈZE SUPÉRIEUR ............................................................ 330
7. FOULAGE CROISÉ LONGITUDINAL ET TRANSVERSAL DES PETIT ET GRAND RHOMBOÏDES ........... 331
8. FOULAGE CROISÉ TRANSVERSAL DU TENDON DISTAL DE L’ÉLÉVATEUR DE LA SCAPULA ............ 332
9. PRESSION GLISSÉE DE LA MAIN AVEC DÉCOLLEMENT DE LA SCAPULA ..................................... 333
10. EFFLEURAGE TERMINAL DU DOS (GRAND EFFLEURAGE DU DOS)............................................. 334
11. EFFLEURAGE BILATÉRAL DES PECTORAUX, DES DELTOÏDES ET DE LA NUQUE .......................... 335
12. EFFLEURAGE BILATÉRAL DES PECTORAUX ET DES DELTOÏDES CHEZ L’HOMME ......................... 336
13. EFFLEURAGE UNILATÉRAL DU GRAND PECTORAL ................................................................... 337
14. EFFLEURAGE UNILATÉRAL DU GRAND PECTORAL CHEZ L’HOMME ............................................ 338
15. DRAINAGE DU GRAND PECTORAL ......................................................................................... 339
16. DRAINAGE DU GRAND PECTORAL CHEZ L’HOMME .................................................................. 340
17. EFFLEURAGE TERMINAL BILATÉRAL DES PECTORAUX, DES DELTOÏDES ET DE LA NUQUE ........... 341
18. EFFLEURAGE DU DELTOÏDE .................................................................................................. 342
19. PÉTRISSAGE LONGITUDINAL DU DELTOÏDE ............................................................................ 343
20. PÉTRISSAGE TRANSVERSAL DU DELTOÏDE ............................................................................ 344
21. FOULAGE CIRCULAIRE LONGITUDINAL SUR LE DELTOÏDE ........................................................ 345
22. SÉPARATIONS DES TROIS FAISCEAUX DU DELTOÏDE ............................................................... 346
23. DRAINAGE DU DELTOÏDE ...................................................................................................... 347
24. PÉTRISSAGE EN PINCE À TROIS TEMPS DU BICEPS BRACHIAL.................................................. 348
25. PÉTRISSAGE TRANSVERSAL DU BICEPS BRACHIAL ................................................................. 349
26. PÉTRISSAGE EN PINCE À TROIS TEMPS DU TRICEPS BRACHIAL................................................ 350
27. ABAISSEMENT DE LA SCAPULA ............................................................................................. 351
28. ABDUCTION DE LA SCAPULA ................................................................................................. 352
29. ÉTIREMENT DU PECTORAL, DU DELTOÏDE ANTÉRIEUR ET DU BICEPS BRACHIAL ........................ 353
30. ÉTIREMENT DU TRICEPS ET DU DELTOÏDE POSTÉRIEUR .......................................................... 354
31. CIRCUMDUCTION ET TRACTION DE L’ÉPAULE ......................................................................... 355
324
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

IV LÉGENDE
325
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

V MANOEUVRES DU SEGMENT ÉPAULE EN PROCUBITUS

1. GRAND EFFLEURAGE DU DOS

Départ : - Sacrum et crêtes iliaques postérieures (bord ulnaire des mains).


- Mains en flèche de chaque côté de la colonne.
- Les pouces montent doucement de chaque côté de la nuque jusqu’à l’occiput.
- Le bout des doigts va chercher le tiers latéral des clavicules.
- Englober les deltoïdes jusqu’aux tubérosités deltoïdiennes.

Fin : Retour sur les flancs à pression réduite.


A) B) C)

D) E)
326
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

2. MAIN RABOT

Départ : - Sacrum avec la pulpe des doigts.


- L’index et le majeur de la main médiale sont de part et d’autre des processus épineux.
- La main latérale, superposée à la main médiale, assure la pression.

Fin : - C7 et retour sur le même trajet, avec pression ou à pression réduite.

A) B) C)
327
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

3. EFFLEU-PÉTRISSAGE DES TRAPÈZES

Départ : - D12, mains en flèche vers la colonne.


- Les pouces montent doucement de chaque côté de la nuque jusqu’à l’occiput.
- En effectuant une pincée du trapèze supérieur entre les doigts et le pouce, aller
chercher le tiers latéral de la clavicule et l’acromion.
- Revenir avec le bout des doigts en crochet sur le dessus de l'épine scapulaire.

Fin : - Comprimer légèrement le trapèze inférieur vers le centre et vers le bas jusqu’à D12.

A) B) C)

D) E) F)
328
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

4. PRESSION GLISSÉE AUTOUR DE LA SCAPULA

Départ : - Bout des doigts légèrement en bas de l’angle inférieur de la scapula.


- La main latérale est placée sur la main médiale.
- Longer le bord médial de la scapula avec le bord radial de la main.
- Englober le trapèze supérieur vers l’extérieur et longer le tiers latéral de la clavicule.
- Contourner l’acromion.

Fin : Longer le bord latéral de la scapula avec le bord ulnaire de la main jusqu’à l’angle
inférieur de la scapula.

A) B)

C) D)
329
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

5. PÉTRISSAGE LONGITUDINAL DU TRAPÈZE SUPÉRIEUR ET DE LA NUQUE

Main supérieure

Départ : - Doigts dans le ventre du trapèze supérieur.


- Le pouce est sous la paume.
- Soulever le trapèze supérieur vers le haut et le centre.
- Plaquer le bord radial à C7 et englober la nuque.

Fin : - Le bout des doigts et le pouce à l’occiput en légère pince.


- Quitter la nuque pour laisser place à l’autre main.

Main Inférieure

Départ : - Placée à environ D2, pouce ouvert.


- Monter vers l’occiput en englobant la nuque.
- Le bout des doigts et le pouce à l’occiput en légère pince.

Fin : - Ouvrir la paume en descendant pour garder un contact constant et englobant.


- Retour à D2 à pression réduite.

A) B)

C) D)
330
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

6. PÉTRISSAGE TRANSVERSAL DU TRAPÈZE SUPÉRIEUR

NB : il est recommandé de pétrir les trois faisceaux du trapèze, adapter le pétrissage à l’orientation
des fibres musculaires pour rester transversal.

- Les mains travaillent en opposition : l’une tire, l’autre pousse.


- Une main prend la partie antérieure du trapèze supérieur jusqu’au tiers latéral de la clavicule et
soulève la masse vers le haut.
- L’autre main part de la partie supérieure du trapèze moyen et pousse avec les doigts sur le ventre
musculaire du trapèze supérieur.
- Le pouce ouvert se dirige vers la clavicule et termine en exerçant une pincée dans le trapèze avec
les doigts (D)
- Couvrir toute la surface du trapèze supérieur en montant quelques fois à l’occiput avec le pouce
de la main inférieure.

A) B) C)

D) E)
331
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

7. FOULAGE CROISÉ LONGITUDINAL ET TRANSVERSAL DES PETIT ET GRAND RHOMBOÏDES

Foulage croisé longitudinal (figures A à C)


Le thérapeute est placé à la tête du receveur du côté de l’épaule massée.
Départ : - Un pouce à C7, l’autre à la base de l’épine scapulaire.
- Croiser et décroiser les pouces, chaque fois avec une pression constante.

Fin : - Un pouce à D5, l’autre à la partie inférieure du bord médial de la scapula.

Retour en suivant le chemin inverse avec pression.

Foulage croisé transversal (figures D et E)


Le thérapeute est placé du côté opposé à l’épaule massée, de façon à orienter les pouces
transversalement aux fibres.
Au départ et à la fin, les pouces sont collés, la largeur maximale est atteinte quand un pouce est à la
base de l’épine et l’autre à D5.

A) B) C)

D) E)
332
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

8. FOULAGE CROISÉ TRANSVERSAL DU TENDON DISTAL DE L’ÉLÉVATEUR DE LA SCAPULA

- Le thérapeute se positionne du côté opposé au muscle massé.


- Les pouces sont perpendiculaires au sens des fibres, à l’angle supérieur de la scapula.
- Croiser et décroiser les pouces sur place, chaque fois avec une pression constante.
333
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

9. PRESSION GLISSÉE DE LA MAIN AVEC DÉCOLLEMENT DE LA SCAPULA

La main latérale est placée sous l’épaule, l’acromion dans le creux de la main.
Départ : - La main médiale est au niveau des côtes.
- L’index est perpendiculaire à l’angle inférieur de la scapula.
- La main latérale provoque un léger abaissement pour élever l’angle inférieur de la
scapula et le passer par-dessus l’index.
- Monter la main médiale en cherchant à garder l’index et le pouce sous la scapula,
jusqu’à ce que le pouce atteigne la base de l’épine.

Fin : - Relâcher l’épaule.


- La main médiale fait le chemin inverse avec une pression réduite.

A) B) C)

D) E)
334
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

10. EFFLEURAGE TERMINAL DU DOS (GRAND EFFLEURAGE DU DOS)

Départ : - Sacrum et crêtes iliaques postérieures (bord ulnaire des mains).


- Mains en flèche de chaque côté de la colonne.
- Les pouces montent doucement de chaque côté de la nuque jusqu’à l’occiput
- Le bout des doigts va chercher le tiers latéral des clavicules.
- Englober les deltoïdes jusqu’aux tubérosités deltoïdiennes.

Fin : - Retour sur les flancs à pression réduite.

N.B. : Décroître la pression à chaque répétition.

A) B) C)

D) E)
335
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

VI MANOEUVRES DU SEGMENT ÉPAULE EN DÉCUBITUS

11. EFFLEURAGE BILATÉRAL DES PECTORAUX, DES DELTOÏDES ET DE LA NUQUE

Se placer à la tête du receveur.

Départ : - Mains à plat sur les pectoraux


- Longer les parties inférieures des clavicules avec les index.
- Les mains pivotent, bouts de doigts vers l’extérieur et vont jusqu’aux tubérosités
deltoïdiennes.
- Longer les épines scapulaires avec l’index, le bout des doigts en direction de la nuque,
en appuyant le « L » de la main sur le trapèze supérieur.

Fin : - Envelopper la nuque une main à la fois puis glisser jusqu’à l’occiput.

Se repositionner une main à la fois.

A) B)

C) D)
336
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

12. EFFLEURAGE BILATÉRAL DES PECTORAUX ET DES DELTOÏDES CHEZ L’HOMME

Départ : - Mains sous les mamelons, dirigées vers le centre.


- Longer les attaches sternales jusqu’aux clavicules en évitant les mamelons.
- Longer la partie inférieure des clavicules avec la pulpe des doigts.
- Englober les deltoïdes.

Fin : - Longer les acromions et les épines scapulaires avec les doigts.
- Retour en passant par les tubérosités deltoïdiennes.

A) B) C)

D) E)
337
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

13. EFFLEURAGE UNILATÉRAL DU GRAND PECTORAL

Prise proximale au poignet du receveur avec la main latérale, bras en abduction (pas plus de 90°).
Départ : - Main médiale au sternum.
- Longer la moitié médiale inférieure de la clavicule avec le bord ulnaire.

Fin : - Sillon intertuberculaire avec le talon de la main.


- Retour à pression réduite.

A) B) C)
338
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

14. EFFLEURAGE UNILATÉRAL DU GRAND PECTORAL CHEZ L’HOMME

Main latérale :

Départ : - La main latérale est à l’horizontale sous les mamelons.


- Les doigts pointent vers le sternum.
- Monter jusqu’à la clavicule et longer la moitié médiale inférieure vers l’extérieur.
- Passer sous l’acromion et glisser au sillon intertuberculaire.

Fin : - Retour au point de départ avec contact à pression réduite.

Main médiale :

Départ : - Main médiale à la verticale longe le sternum.


- Monter à la clavicule avec la pulpe des doigts.
- Tourner la main vers l’extérieur.
- Longer le bord inférieur de la clavicule, l’acromion, et couvrir le sillon intertuberculaire.

Fin : - Retour au point de départ en glissant la main médiale par-dessus la main latérale.

NB : Lorsque la première main atteint la moitié médiale de la clavicule, la seconde


amorce son trajet.

A) B)
339
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

15. DRAINAGE DU GRAND PECTORAL

Prise proximale au poignet du receveur avec la main latérale, bras en abduction (pas plus de 90°).

Départ : - Main médiale au sternum.


- Longer lentement la moitié médiale inférieure de la clavicule avec le bord ulnaire.
- Faire un temps d’arrêt avec la paume dans la région axillaire.

Fin : - Terminer le mouvement au sillon intertuberculaire sans pression.

Retour à pression réduite.

A) B)

C) D)
340
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

16. DRAINAGE DU GRAND PECTORAL CHEZ L’HOMME

Prise proximale au poignet avec la main latérale, bras en abduction (pas plus de 90°).

Départ : - À la sixième côte, main ouverte.


- Longer le sternum, puis la moitié médiale inférieure de la clavicule avec le bord ulnaire.
- Faire un temps d’arrêt avec la paume dans la région axillaire.

Fin : - Terminer le mouvement au sillon intertuberculaire sans pression.

Retour à pression réduite.


A)

B)
341
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres de l’épaule

17. EFFLEURAGE TERMINAL BILATÉRAL DES PECTORAUX, DES DELTOÏDES ET DE LA NUQUE

N.B. : Réduire la pression à chaque répétition.

Se placer à la tête du receveur.

Départ : - Longer les parties inférieures des clavicules avec les index.
- Le bout des doigts va aux tubérosités deltoïdiennes.
- Longer les épines scapulaires avec l’index, le bout des doigts en direction de la nuque
en appuyant le « L » de la main dans le trapèze supérieur.

Fin : - Envelopper la nuque une main à la fois puis glisser jusqu’à l’occiput.

Se repositionner une main à la fois.

A) B)

C) D)
342
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18. EFFLEURAGE DU DELTOÏDE

Prise proximale au poignet du receveur avec la main médiale pour fixer l’avant-bras.
Départ : - La main latérale débute à la tubérosité deltoïdienne avec le bord ulnaire.
- Avec la pulpe des doigts, aller chercher le tiers latéral de la clavicule.

Fin : - Longer l’acromion et la partie inférieure de l’épine avec l’index.


- Retour postérieur à la tubérosité deltoïdienne en diminuant la pression.

A) B)

C) D)
343
®
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19. PÉTRISSAGE LONGITUDINAL DU DELTOÏDE

Départ : - Prise en bracelet, les pouces à la tubérosité deltoïdienne.


- Faire tourner la masse musculaire du deltoïde autour de l’humérus.
- La main se trouvant sur le dessus du deltoïde pousse vers le haut alors que l’autre tire
légèrement vers le bas. Alterner quelques fois le positionnement des mains.
- Glisser les mains de façon à garder une opposition entre celles-ci.
- Les paumes restent en plein contact avec le segment massé.

Fin : - Le pouce de la main latérale vient longer le tiers latéral de la clavicule, l’acromion et
l’épine de la scapula.
- Retour à la tubérosité deltoïdienne à pression réduite.

A) B) C)

D) E)
344
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20. PÉTRISSAGE TRANSVERSAL DU DELTOÏDE

Le thérapeute se place du côté opposé au deltoïde massé.


Les mains travaillent en opposition : l’une tire, l’autre pousse.
- La pulpe des doigts d’une main sur le tiers latéral de la clavicule.
- Le pouce reste ouvert.
- L’autre main est sur le deltoïde, les bouts de doigts à la partie inférieure de l’épine de la
scapula.
- Mouvement de compression-soulèvement-torsion.
- La tubérosité deltoïdienne est couverte par le bord ulnaire de la main inférieure.
- La clavicule, l’acromion et l’épine sont couverts par l’éminence hypothénar de la main
supérieure.

A) B)

C) D)
345
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21. FOULAGE CIRCULAIRE LONGITUDINAL SUR LE DELTOÏDE

Prise en bracelet.
Départ : - Tubérosité deltoïdienne.
- Mouvements circulaires alternés des pouces sur chacun des faisceaux.

Fin : - Deltoïde antérieur : tiers latéral de la clavicule.


- Deltoïde moyen : longer l’acromion.
- Deltoïde postérieur : bord inférieur de l’épine scapulaire.

Retour à pression réduite.

A) B) C)

D) E)
346
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22. SÉPARATIONS DES TROIS FAISCEAUX DU DELTOÏDE

Prise en bracelet.
- Pression glissée en ligne droite des pouces pouvant être faite en alterné ou en continu.
- Un pouce pousse l’autre de façon à donner l’impression d’un seul glissement.
- Utiliser le côté tranchant du pouce pour atteindre plus de profondeur.

1. Séparation entre le grand pectoral et le deltoïde antérieur (figures A et C):


Départ : Tubérosité deltoïdienne
Fin : Tiers latéral de la clavicule

2. Séparation entre le deltoïde antérieur et le deltoïde moyen (figures B et C):


Départ : Tubérosité deltoïdienne
Fin : Acromion

3. Séparation entre le deltoïde moyen et le deltoïde postérieur (figure C) :


Départ : Tubérosité deltoïdienne
Fin : Sous l’épine scapulaire (avec le pouce)

A) B)

C)
347
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23. DRAINAGE DU DELTOÏDE

Prise proximale au poignet du receveur avec la main médiale pour fixer l’avant-bras

Départ : - La main latérale est placée au niveau de la tubérosité deltoïdienne, prise en pince.
- La paume de la main prend contact avec toute la surface du deltoïde.

Fin : - Quand le pouce atteint le tiers latéral de la clavicule, la main enveloppe l’acromion puis
l’épine scapulaire.
- Diriger alors le bord radial de la main vers la clavicule et faire une pause en gardant la
pression constante.

Retour latéral à pression réduite.

A) B)

C) D)
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24. PÉTRISSAGE EN PINCE À TROIS TEMPS DU BICEPS BRACHIAL

Prise proximale au poignet du receveur avec la main médiale, coude en légère flexion-supination.
Départ : - Pouce de la main latérale à la tubérosité du radius.
- Saisir le biceps pour le tirer vers le haut et vers soi, et le ramener légèrement vers le
coude.
- Effectuer trois répétitions ou plus selon la longueur du segment.

Fin : - Pouce au processus coracoïde, puis longer le bord inférieur de l’acromion pour couvrir
le sillon intertuberculaire.
- Retour postérieur à pression réduite.

A) B)

C)

D) E)
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25. PÉTRISSAGE TRANSVERSAL DU BICEPS BRACHIAL

Les deux mains sont parallèles et les pouces ouverts.


Départ : - Bord ulnaire de la main inférieure à la tubérosité du radius.
- Mouvements de compression-soulèvement-torsion.

Fin : - Bord ulnaire de la main supérieure longe l’acromion pour couvrir le sillon
intertuberculaire et le processus coracoïde.

Retour en pétrissage.

A) B)

C) D)
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26. PÉTRISSAGE EN PINCE À TROIS TEMPS DU TRICEPS BRACHIAL

Prise proximale au poignet du receveur avec la main médiale pour fixer le membre supérieur ou en
berceau si le membre supérieur est trop lourd.

Départ : - Bouts des doigts de la main latérale le plus près possible de l’olécrâne (prise en pince).
- Compresser le triceps en plaquant la paume pour ensuite le tirer simultanément vers le
bas et vers l’olécrâne.
- Effectuer trois répétitions ou plus selon le segment.
- À la fin de la dernière répétition, replacer le pouce à la tubérosité deltoïdienne.
- Longer le deltoïde postérieur avec le pouce vers l’aisselle.

Fin : - Pouce au tubercule infraglénoïdal.

Retour latéral à pression réduite.


A) B)

C) D)

E)
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VII TRAVAIL PÉRI-ARTICULAIRE (TPA)

27. ABAISSEMENT DE LA SCAPULA

- Le receveur est couché sur le dos (décubitus).


- Saisir le dessus de l’épaule avec les deux mains.
- Abaisser l’épaule de façon à étirer le trapèze supérieur et l’élévateur de la scapula vers le
bas.

NB : également possible en procubitus.


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28. ABDUCTION DE LA SCAPULA

- Le receveur est couché sur le dos.


- Glisser la main inférieure sous la scapula et agripper le bord médial avec les doigts.
- La main supérieure s’appuie sur le pectoral.
- Tirer simultanément les deux mains vers l’extérieur pour amener la scapula en abduction.

Noter qu’il est possible de tirer avec les deux mains sous la scapula sans appuie sur le
pectoral (non illustré).

Variante (A’):
- Le thérapeute se place du côté opposé à la scapula visée.
- Prendre le poignet opposé avec la main inférieure et le bord médial de la scapula avec les
doigts de la main supérieure.
- Amener la scapula en abduction en tirant simultanément le membre supérieur et la scapula
du receveur vers soi.

Variante (B et B’):

- Le receveur est couché sur le ventre.


- Le thérapeute se place à l’opposé de la scapula visée.
- Amener la scapula en abduction en poussant graduellement vers l’extérieur avec les pouces
ou les paumes des deux mains.
A) A’)

B) B’)
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29. ÉTIREMENT DU PECTORAL, DU DELTOÏDE ANTÉRIEUR ET DU BICEPS BRACHIAL

- Le receveur est couché sur le dos.


- Le thérapeute se place à la tête du receveur
- Saisir l’humérus avec la main latérale et amener le membre supérieur en abduction de façon
à étirer le pectoral, le deltoïde antérieur et le biceps.
- La main ou l’avant-bras médial s’appuie sur le pectoral et pousse vers le bas pendant que la
main latérale tire légèrement vers le haut et l’extérieur.

Variante (A’):

- Le receveur se place le corps près du bord de la table.


- Amener le membre supérieur en abduction à 90°.
- Laisser descendre doucement le membre supérieur du receveur vers le sol jusqu’à l’étirement
du pectoral, du deltoïde antérieur et du biceps.

A) B)

A’)
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30. ÉTIREMENT DU TRICEPS ET DU DELTOÏDE POSTÉRIEUR

- Le receveur est couché sur le dos.


- Le thérapeute se place à la tête du receveur
- Saisir l’humérus avec la main médiale en proximal du coude et amener l’épaule en flexion, le
bras au-dessus de la tête du receveur.
- La main latérale appuie sur le thorax vers le bas au même moment afin d’augmenter
l’étirement du triceps et du deltoïde postérieur.

Variante (non illustrée):

- Le receveur est couché sur le côté.


- Avec une prise proximale au coude et une autre sur l’avant-bras, maintenir le coude en
flexion.
- Amener l’épaule du receveur en flexion, sa main glissera alors dans son dos.
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31. CIRCUMDUCTION ET TRACTION DE L’ÉPAULE

- Le receveur est couché sur le dos.


- Fixer la partie médiale de la clavicule, le sternum et les trois premières côtes avec une main.
- Tenir le poignet du receveur entre le bras et le thorax du thérapeute.
- Saisir l’humérus du receveur avec la paume de l’autre main.
- Établir une légère traction permettant la décoaptation de l’articulation gléno-humérale en
position neutre et la maintenir pendant la circumduction.
- Le thérapeute conserve la régularité du mouvement en utilisant ses jambes et tout son corps
dans le mouvement circulaire.

A)

B)
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Chapitre 2

SEGMENT COUDE-POIGNET-MAIN
358
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359
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Chapitre 2a

ANATOMIE DU SEGMENT
COUDE-POIGNET-MAIN
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361
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TABLE DES MATIÈRES


1 OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE...........................................................................................................363

2 LE COUDE ................................................................................................................................................363

2.1 DÉFINITION SOMMAIRE DU COUDE ..........................................................................................................363


2.2 STRUCTURES ANATOMIQUES GÉNÉRALES DU COUDE ..............................................................................363
2.2.1 Les composantes osseuses du coude .......................................................................................363
2.2.2 Les ligaments du coude ..............................................................................................................364
2.2.3 Géographie osseuse du coude...................................................................................................364
2.2.3.1 Figure de la vue postérieure de l’avant-bras droit..................................................................................364
2.2.3.2 Figure de la vue latérale de l’avant-bras droit ........................................................................................365
2.2.3.3 Figure de la vue antérieure de l’avant-bras droit....................................................................................365
2.2.4 Composantes musculaires du coude..........................................................................................366
2.2.4.1 BICEPS BRACHIAL – DEUX FAISCEAUX (Biceps brachii) ..................................................................367
2.2.4.2 BRACHIORADIAL (Brachioradialis).......................................................................................................368
2.2.4.3 TRICEPS BRACHIAL – 3 FAISCEAUX (Triceps brachii).......................................................................369

3 LE SEGMENT POIGNET-MAIN ...............................................................................................................370

3.1 DÉFINITION SOMMAIRE DU SEGMENT POIGNET-MAIN ...............................................................................370


3.2 STRUCTURES ANATOMIQUES DU SEGMENT POIGNET-MAIN ......................................................................370
3.2.1 Composantes osseuses du segment poignet-main....................................................................370
3.2.2 Les ligaments du segment poignet-main ....................................................................................372
3.2.3 Géographie osseuse du segment poignet-main.........................................................................373
3.2.3.1 Figure de la vue postérieure du segment poignet-main droit .................................................................373
3.2.3.2 Figure de la vue latérale du segment poignet-main droit .......................................................................374
3.2.3.3 Figure de la vue antérieure du segment poignet-main droit...................................................................374
3.2.4 Composantes musculaires du segment poignet-main................................................................375
3.2.4.1 FLÉCHISSEUR RADIAL DU CARPE (Flexor carpi radialis) ..................................................................376
3.2.4.2 LONG PALMAIRE (Palmaris longus).....................................................................................................377
3.2.4.3 FLÉCHISSEUR ULNAIRE DU CARPE (Flexor carpi ulnaris) ................................................................378
3.2.4.4 FLÉCHISSEUR SUPERFICIEL DES DOIGTS (Flexor digitorum superficialis)......................................379
3.2.4.5 LONG EXTENSEUR RADIAL DU CARPE (Extensor carpi radialis longus) ..........................................380
3.2.4.6 COURT EXTENSEUR RADIAL DU CARPE (Extensor carpi radialis brevis).........................................381
3.2.4.7 EXTENSEUR COMMUN DES DOIGTS (Extensor digitorum) ...............................................................382
3.2.4.8 EXTENSEUR ULNAIRE DU CARPE (Extensor carpi ulnaris) ...............................................................383
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363
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1 OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE

Connaître les éléments suivants :

- Les principaux os et muscles de l’articulation;


- Leurs points d’origine, d’insertion et l’orientation des fibres musculaires;
- L’anatomie palpatoire;
- Les techniques de massage des muscles selon les points d’attache et l’orientation des fibres
musculaires.

2 LE COUDE

2.1 DÉFINITION SOMMAIRE DU COUDE


Le coude est l’articulation médiane (moyenne ou intermédiaire) du membre supérieur
puisqu’elle réalise la jonction entre le poignet et l’épaule. C’est grâce à cette articulation que
l’être humain peut, entre autres, porter les aliments à sa bouche.
La position dite « zéro » du coude est obtenue par une flexion à 90° de cette articulation, la
paume de la main tournée vers le corps. C’est à partir de cette position que certains
mouvements du coude seront analysés.
Il est possible d'effectuer quatre mouvements au niveau de cette articulation, soit :
 La flexion
 L'extension
 La supination
 La pronation

2.2 STRUCTURES ANATOMIQUES GÉNÉRALES DU COUDE

2.2.1 LES COMPOSANTES OSSEUSES DU COUDE


Le groupe fonctionnel du coude se compose de trois (3) os :
 L’humérus
 L’ulna
 Le radius

Il est important de savoir reconnaître la vue postérieure, antérieure et latérale des structures
osseuse. Noter que pour la vue antérieure du coude en position anatomique de base, l’ulna et
le radius sont côte à côte et que le radius est du côté du pouce (latéral) alors que l’ulna est du
côté de l’auriculaire (médial).
364
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2.2.2 LES LIGAMENTS DU COUDE


Retenir seulement que les ligaments de ce complexe articulaire ont un rôle de limitation
des mouvements afin d’éviter ceux pouvant être nuisibles à son bon fonctionnement.

2.2.3 GÉOGRAPHIE OSSEUSE DU COUDE


Voici les parties osseuses que vous devez connaître afin d’identifier les points d’origine et
d’insertion musculaires des muscles du coude. Référez-vous au chapitre épaule pour la
scapula.

2.2.3.1 Figure de la vue postérieure de l’avant-bras droit

1 HUMÉRUS
2 Crête supracondylienne latérale
3 Épicondyle latéral
4 Épicondyle médial (épitrochlée)
5 Trochlée surface articulaire
6 Condyle surface articulaire

7 RADIUS
8 Tubérosité du radius
9 Processus styloïde du radius
10 Tête radiale
10.1 Ligne oblique

11 ULNA
12 Olécrâne
13 Processus styloïde de l’ulna
14 Processus coronoïde

Entre les 2 os : membrane interosseuse


365
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2.2.3.2 Figure de la vue latérale de l’avant-bras droit

2.2.3.3 Figure de la vue antérieure de l’avant-bras droit


366
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2.2.4 COMPOSANTES MUSCULAIRES DU COUDE

Les muscles agissant sur le coude s’attachent sur la scapula ou l’humérus et s’insèrent soit
sur le radius, soit l’ulna. Nous vous demandons de porter une attention toute spéciale à trois
muscles principaux :

 le biceps brachial muscle biarticulaire


 le brachioradial
 le triceps brachial muscle biarticulaire

* Remarque : La nomenclature anglophone de chaque muscle est indiquée entre parenthèses.


367
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2.2.4.1 BICEPS BRACHIAL – DEUX FAISCEAUX (Biceps brachii)

Les points d’origine du biceps brachial sont accessibles seulement en soulevant le deltoïde antérieur et le
grand pectoral (points d’insertion sur l’humérus). Le tendon proximal de la longue portion du biceps passe
dans le sillon intertuberculaire.

Courte portion : processus coracoïde de la scapula


Origine(s)
Longue portion : tubercule supraglénoïdal de la scapula (sous l’acromion)
Insertion(s) Radius : tubérosité du radius
Flexion du coude (l’avant-bras sur le bras)
Action(s)
Supination du coude (avant-bras)
Principale(s)
Flexion de l’épaule (humérus)

Avant-bras en supination, placer 2 doigts distal à la saignée du coude,


pousser ensuite le brachioradial vers l’extérieur et pointé d’un doigt la
tubérosité radiale.
Pointer Repérer les deux extrémités de l'acromion, puis d’un geste du doigt, montré
que le tubercule supraglénoïdale est en dessous.
Longer sous la clavicule vers le bord latéral, localiser la rondeur du processus
coracoïde puis mettre un doigt dessus.
368
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2.2.4.2 BRACHIORADIAL (Brachioradialis) muscle synergiste au biceps brachial

NB : Membre supérieur
gauche, vue antérieure.

Ce muscle superficiel est clairement visible au moment d’une flexion du coude avec résistance (l’avant-bras
en position zéro).

Origine(s) Humérus: 2/3 supérieurs de la crête supracondylienne latérale


Insertion(s) Radius : processus styloïde
Action(s) principale(s) Flexion du coude

Un doigt sur le processus styloïde


Pointer Partant de deux doigts sous le V deltoïdien jusqu’à l’épicondyle latéral de
l’humérus, diviser cette section en trois et garder les 2/3 supérieurs.
369
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2.2.4.3 TRICEPS BRACHIAL – 3 FAISCEAUX (Triceps brachii) muscle antagoniste aux biceps brachial
et brachioradial

longue portion
chef
latéral

chef médial

Pour simplifier l’illustration, le deltoïde postérieur n’est pas représenté puisqu’il recouvre le point d’origine de
la longue portion.

Longue portion : Scapula, tubercule infraglénoïdal seule portion biarticulaire


Chef latéral (externe) : Humérus, demie supérieure du bord latéral de la
Origine(s) diaphyse
Chef médial (interne) : Humérus, demie inférieure de la face postérieure de la
diaphyse
Insertion(s) Ulna : olécrâne

Action(s) Extension du coude


Principale(s) Extension de l’épaule (humérus) (longue portion seulement)

Pointer d'un doigt l’olécrâne


Pointer d’un doigt le tubercule infraglénoïdal qui se trouve à la jonction de
l’aisselle, sur la partie postérieure de la scapula
Pointer Diviser la diaphyse de l’humérus en 2 parties du côté postéro-latéral, montré
la 1/2 supérieure
Diviser la diaphyse de l’humérus en 2 parties sur la face postérieure, montré
la 1/2 inférieure
370
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3 LE SEGMENT POIGNET-MAIN

3.1 DÉFINITION SOMMAIRE DU SEGMENT POIGNET-MAIN

Le poignet est l’articulation distale du membre supérieur, car elle réalise la jonction entre le coude
et la main
Les actions de la main, dans son ensemble, sont tributaires de celles du poignet. Cependant, les
doigts peuvent se mouvoir indépendamment du poignet. Il est donc possible d'effectuer avec le
poignet et les doigts les mouvements suivants:
 Flexion
pouce fait aussi de l'opposition
 Extension
 Abduction
 Adduction

La position de référence du poignet est obtenue lorsque le bras est allongé et que la paume de la
main fait face vers l’avant (position anatomique de base).

3.2 STRUCTURES ANATOMIQUES DU SEGMENT POIGNET-MAIN

3.2.1 COMPOSANTES OSSEUSES DU SEGMENT POIGNET-MAIN

Le groupe fonctionnel du poignet se compose de huit petits os (os carpiens), qui sont ici
énumérés de l’extérieur vers l’intérieur :
Extrémité distale :

 Le trapèze
 Le trapézoïde
 Le capitatum (grand os)
 L’hamatum (os crochu)

Extrémité proximale :

 Le scaphoïde
 Le lunatum (semi-lunaire)
 Le triquetrum (pyramidal)
 Le pisiforme seul à apprendre
seulement visible en face antérieure
371
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM

Ce bloc osseux se nomme « massif carpien » ou « carpe ». Il a une gouttière à concavité


antérieure qui est transformée en canal par le rétinaculum des fléchisseurs. Il se nomme
« canal carpien » ou « tunnel carpien » et son rôle principal est de permettre le passage des
tendons fléchisseurs de la main et des doigts.

La main se compose de 19 os divisés en deux sections :


 Les métacarpiens (5);
 Les phalanges (14)

Les phalanges sont de trois types, soit :

 Les phalanges proximales ou phalanges (5);


 Les phalanges moyennes ou phalangines (4; le pouce n’en a pas);
 Les phalanges distales ou phalangettes (5).
Ajoutons à cela deux petits os, les « sésamoïdes », situés sur la face antérieure de la partie
distale du premier métacarpe. Ceux-ci pourraient être comparés à deux petites patellas

Les doigts sont énumérés de 1 à 5, de la façon suivante :

1. Pouce
2. Index
3. Majeur
4. Annulaire
5. Auriculaire

De plus, le groupe fonctionnel poignet-main se compose de 3 os supplémentaires :

 L’humérus
 L’ulna
 Le radius

Noter que certains muscles qui agissent sur le poignet s’attachent à l’humérus.
Il est important de savoir que le pisiforme est pleinement visible en vue antérieure du poignet
en position anatomique de bas, tandis qu'en vue postérieur, on n'en voit qu'une infime partie.
372
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM

3.2.2 LES LIGAMENTS DU SEGMENT POIGNET-MAIN

Retenir que les ligaments de ce complexe articulaire ont un rôle de limitation des
mouvements afin d’éviter ceux pouvant être nuisibles à son bon fonctionnement. Il a aussi un
rôle de COAPTION articulaire, c’est-à-dire qu’ils maintiennent les éléments osseux en contact.

Retenir également que le poignet est entouré d’un ligament important : le RÉTINACULUM
antérieur des fléchisseurs et postérieur des extenseurs qui, outre son rôle de maintien des
tendons fléchisseurs et extenseurs, permet l’attache de plusieurs muscles ayant une action sur
la main.
373
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM

examen : cette image avec identifier l'os


3.2.3 GÉOGRAPHIE OSSEUSE DU SEGMENT POIGNET-MAIN pisiforme, les métacarpes ad phalanges
distales
Voici les parties osseuses que vous devez connaître afin d’identifier les points d’origine et
d’insertion musculaires des muscles poignet.

3.2.3.1 Figure de la vue postérieure du segment poignet-main droit

7 RADIUS
8 Tubérosité du radius
9 Processus styloïde du radius
10 Tête radiale
10.1 Ligne oblique

11 ULNA
12 Olécrâne
13 Processus styloïde de l’ulna
14 Processus coronoïde

15 CARPE
16 Scaphoïde
17 Semi-lunaire (lunatum)
18 Pyramidal (triquetrum)
19 Pisiforme visible qu'en face antérieure
20 Trapèze (os)
21 Trapézoïde
22 Grand os (capitatum)
23 Os crochu (hamatum)

24 MÉTACARPE
25 Base des métacarpes
(tubercules) On les compte à partir du pouce
(ad petit doigt #5)
26 PHALANGES
27 Phalanges proximales on en compte 5 au total
28 Phalanges moyennes on en compte 4 au total (le pouce n'en a pas)
29 Phalanges distales sous les ongles
374
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3.2.3.2 Figure de la vue latérale du segment poignet-main droit

3.2.3.3 Figure de la vue antérieure du segment poignet-main droit


375
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM

3.2.4 COMPOSANTES MUSCULAIRES DU SEGMENT POIGNET-MAIN

Les muscles agissant sur le segment poignet-main s’attachent sur l’humérus, le radius et
l’ulna et s’insèrent sur les métacarpes, les phalanges ou les os du poignet. Porter une attention
particulière aux huit principaux muscles suivants :
Face antérieure
FRC 1 Fléchisseur radial du carpe Fléchisseurs : sont en face antérieure
LP 2 Long palmaire donc FONT DE LA FLEXION

FUC 4 Fléchisseur ulnaire du carpe s'originent à l'épicondyle médical de


l'humérus
FSP 3 Fléchisseur superficiel des doigts

Face postérieure
LERC 1  Long extenseur radial du carpe
Extenseurs : sont en face postérieure donc
CERC 2  Court extenseur radial du carpe FONT DE L'EXTENSION
ECD 3  Extenseur commun des doigts
S'originent à l'épicondyle latéral de
EUC 4  Extenseur ulnaire du carpe l'humérus, excepté #1

* Remarque : La nomenclature anglophone de chaque muscle est indiquée entre parenthèses.


376
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM

3.2.4.1 FLÉCHISSEUR RADIAL DU CARPE (Flexor carpi radialis)

NB : Membre supérieur
gauche, vue antérieure.

Origine(s) Humérus : épicondyle médial


e e
Insertion(s) Métacarpiens 2 et 3 : face palmaire des bases
Action(s)
Flexion du poignet
Principale(s)

Pointer d'un doigt l'épicondyle médial (coude à 90° facilite la palpation)


e e
Pointer Longer les 2 et 3 métacarpiens jusqu'au renflement proximal (bases) de la
face dorsale, faites un vis-à-vis sur la face palmaire en pointant un doigt sur
chacune des bases 2 et 3
377
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM

3.2.4.2 LONG PALMAIRE (Palmaris longus)

NB : Membre supérieur
gauche, vue antérieure.

Origine(s) Humérus : épicondyle médial


Rétinaculum des fléchisseurs (ligament annulaire du carpe)
Insertion(s)
Aponévrose palmaire
Action(s)
Flexion du poignet
Principale(s)

Pointer d'un doigt l'épicondyle médial (coude à 90° facilite la palpation)


Pointer Appliquer deux doigts sur le rétinaculum à la jonction des tendons
Tracer un triangle dans la paume pour désigner l'aponévrose palmaire
378
®
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3.2.4.3 FLÉCHISSEUR ULNAIRE DU CARPE (Flexor carpi ulnaris)

NB : Membre supérieur
gauche, vue antérieure.

Origine(s) Humérus : épicondyle médial


Insertion(s) Carpe : pisiforme

Action(s) Flexion du poignet


Principale(s) Adduction du poignet

Pointer d'un doigt l'épicondyle médial (coude à 90° facilite la palpation)


Pointer Trouver le pisiforme à la base proximale de l'éminence hypothénar et le
pointer d'un doigt
379
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM

3.2.4.4 FLÉCHISSEUR SUPERFICIEL DES DOIGTS (Flexor digitorum superficialis)

NB : Membre supérieur
gauche, vue antérieure.

Ne peut pas être montré en


examen, car en dessous

NB : Ce muscle se trouve en dessous des fléchisseurs ulnaire et radial du carpe ainsi que du long palmaire.

Humérus : épicondyle médial


Origine(s) Ulna : côté médial du processus coronoïde
Radius : ligne oblique
Bords latéraux et médiaux des phalanges moyennes des quatre (4) derniers
Insertion(s)
doigts
Action(s) Flexion des doigts
Principale(s) Flexion du poignet

Pointer d'un doigt l'épicondyle médial (coude à 90° facilite la palpation)


Pointer le processus coronoïde d'un doigt au milieu de la saignée du coude
Pointer Diviser la longueur du radius face antérieure en 3 parties et garder le 1/3
moyen pour indiquer la ligne oblique
Pointer avec le pouce et l'index chaque côté (latéraux et médiaux) des
phalanges moyennes des 4 derniers doigts
380
®
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3.2.4.5 LONG EXTENSEUR RADIAL DU CARPE (Extensor carpi radialis longus)

NB : Membre supérieur
gauche, vue postérieure.

Origine(s) Humérus : 1/3 inférieur de la crête supracondylienne latérale


e
Insertion(s) 2 Métacarpien : face dorsale de la base
Action(s)
Extension du poignet
Principale(s)

Partant de deux doigts sous le V deltoïdien jusqu’à l’épicondyle latéral de


l’humérus, diviser cette section en trois et garder le 1/3 inférieur
Pointer e
Longer le 2 métacarpien jusqu'au renflement proximal (base) de la face
dorsale et pointer d'un doigt
381
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM

3.2.4.6 COURT EXTENSEUR RADIAL DU CARPE (Extensor carpi radialis brevis)

NB : Membre supérieur
gauche, vue postérieure.

Origine(s) Humérus : épicondyle latéral


e
Insertion(s) 3 Métacarpien : face dorsale de la base
Action(s)
Extension du poignet
Principale(s)

Pointer d'un doigt l'épicondyle latéral (coude à 90° facilite la palpation)


Pointer e
Longer le 3 métacarpien jusqu'au renflement proximal (base) de la face
dorsale et pointer d'un doigt
382
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Anatomie CPM

3.2.4.7 EXTENSEUR COMMUN DES DOIGTS (Extensor digitorum)

NB : Membre supérieur
gauche, vue postérieure.

NB : Ce muscle est bien visible lorsque l’on fait un mouvement répété d’extension des doigts (piano).

Origine(s) Humérus : épicondyle latéral


Face dorsale des phalanges distales des quatre (4) derniers doigts (sous
Insertion(s)
l'ongle)
Action(s) Extension du poignet
Principale(s) Extension des doigts

Pointer d'un doigt l'épicondyle latéral (coude à 90° facilite la palpation)


Pointer Pointer d'un doigt chacune des phalanges distales face dorsale des 4
derniers doigts (sur l'ongle)
383
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3.2.4.8 EXTENSEUR ULNAIRE DU CARPE (Extensor carpi ulnaris)

NB : Membre supérieur
gauche, vue postérieure.

Humérus : épicondyle latéral


Origine(s)
Ulna: 1/3 moyen de la face postérieure
e
Insertion(s) 5 Métacarpien : face dorsale de la base

Action(s) Extension du poignet


Principale(s) Adduction du poignet

Pointer d'un doigt l'épicondyle latéral (coude à 90° facilite la palpation)

Pointer Diviser la longueur de l'ulna en 3 parties égales et conserver le 1/3 moyen


e
Longer le 5 métacarpien jusqu'au renflement proximal (base) de la face
dorsale et pointer d'un doigt
384
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385
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Chapitre 2b

MANŒUVRES DU SEGMENT
COUDE-POIGNET-MAIN
386
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387
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TABLE DES MATIÈRES

I. TECHNIQUES DE MASSAGES GÉNÉRALES…………………………………………..389

II. APPLICATION DES TECHNIQUES AU SEGMENT COUDE-POIGNET-MAIN……..389

III. LISTE DES MANŒUVRES…………………………………………………………………391

IV. LÉGENDE ……………………………………………………………………………………392

V. MANŒUVRES DU SEGMENT COUDE-POIGNET………………………………………393

VI. MANŒUVRES DU SEGMENT POIGNET-MAIN…………………………………………411

VII. TRAVAIL PÉRI-ARTICULAIRE (TPA) ……………………………………………………422


388
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389
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I TECHNIQUES DE MASSAGES GÉNÉRALES

 Le confort du client doit être assuré par des coussins aux endroits stratégiques :
 fosse poplitée
 cou-de-pied
 abdominal
 acromial et claviculaire
 occipital et cervical
 Bien réchauffer vos mains et vos poignets les enduire d’huile avant de prendre contact avec le
receveur.
 Appliquer l’huile lentement. Se rappeler que cette manœuvre est le premier contact avec le
segment sur lequel vous allez effectuer les techniques de massage.
 Il vous faut porter une attention particulière à la progression, au rythme, à l’intensité et à
l’amplitude des manœuvres.
 Toutes les manœuvres sont effectuées selon les points d’origine et d’insertion musculaires.
 Les manœuvres sur un muscle sont d’abord longitudinales, puis transversales, de façon à ce que
l’action soit non intrusive et plus efficace.
 Le passage d’une manœuvre à une autre doit être précédé d’une manœuvre de transition.

II APPLICATION DES TECHNIQUES AU SEGMENT COUDE-POIGNET-MAIN

Le confort du client doit être assuré en stabilisant la main lorsque le client est en décubitus.
Porter une attention particulière au positionnement du coude en légère flexion ou en position neutre
qui favorise le relâchement musculaire.
Le positionnement pour le massage des fléchisseurs peut être adapté de deux façons selon
l’amplitude de mouvement du receveur : le membre supérieur allongé près du corps du receveur et
le coude en supination, ou en abduction de l’épaule à 90 degré et rotation externe de l’épaule, ce qui
permet dans ce cas-ci d’aligner l’origine et les insertions des fléchisseurs du poignet. Il est important
de s’assurer d’avoir un bon coussin sous la face dorsale du poignet pour éviter d’entrainer
l’articulation de l’épaule au-delà de ses limites d’amplitude de mouvement.
Pour le massage des extenseurs, s’assurer d’avoir mis l’épaule du receveur en légère rotation
interne de façon à ce que l’olécrane pointe vers l’extérieur de la table et non vers la table.
390
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391
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

III LISTE DES MANŒUVRES


1. EFFLEURAGE DU BICEPS BRACHIAL ....................................................................................... 393
2. DRAINAGE DU BICEPS BRACHIAL ........................................................................................... 394
3. EFFLEURAGE DU TRICEPS BRACHIAL ..................................................................................... 395
4. DRAINAGE DU TRICEPS BRACHIAL ......................................................................................... 396
5. EFFLEURAGE DU TRICEPS BRACHIAL EN PROCUBITUS ............................................................. 397
6. PÉTRISSAGE EN PINCE À TROIS TEMPS DU TRICEPS BRACHIAL (PROCUBITUS)........................... 398
7. FOULAGE PARALLÈLE LONGITUDINAL DU TENDON TRICIPITAL................................................... 399
8. FOULAGE CROISÉ TRANSVERSAL DU TENDON TRICIPITAL ........................................................ 400
9. EFFLEU-PÉTRISSAGE (DRAINAGE) DES MUSCLES EXTENSEURS DU POIGNET............................. 401
10.EFFLEU-PÉTRISSAGE (DRAINAGE) DES MUSCLES FLÉCHISSEURS DU POIGNET .......................... 402
11.PÉTRI-DRAINAGE EN ANNEAUX DE L’AVANT-BRAS ................................................................... 403
12.PÉTRISSAGE EN PINCES À DEUX MAINS DU BRACHIORADIAL .................................................... 404
13.SÉPARATIONS DES MUSCLES EXTENSEURS ............................................................................ 405
14.SÉPARATIONS DES MUSCLES FLÉCHISSEURS ......................................................................... 406
15.DRAINAGE DES EXTENSEURS DE L’AVANT-BRAS (FACE POSTÉRIEURE) ..................................... 407
16.DRAINAGE DES FLÉCHISSEURS DE L’AVANT-BRAS (FACE ANTÉRIEURE) .................................... 408
manoeuvres 19 17. DRAINAGE DE LA FACE ANTÉRIEURE DU MEMBRE SUPÉRIEUR .................................................. 409
et 29 à l'examen 18.DRAINAGE DE LA FACE POSTÉRIEURE DU MEMBRE SUPÉRIEUR ................................................ 410
19.EFFLEURAGE ENTIER DE LA MAIN .......................................................................................... 411
20.SÉPARATIONS LÉGÈRES DES ESPACES INTERMÉTACARPIENS (ALTERNÉE ET CONTINUE) ........... 412
21.FOULAGE CROISÉ TRANSVERSAL DU POIGNET (FACE DORSALE) .............................................. 413
22.PRESSION GLISSÉE SUR LES PHALANGES PROXIMALES, MOYENNES, ET DISTALES .................... 414
23.TRACTION LÉGÈRE DES DOIGTS (TIRE-BOUCHON)................................................................... 415
24.FOULAGE CIRCULAIRE LONGITUDINAL DE L’APONÉVROSE PALMAIRE ........................................ 416
25.FOULAGE CIRCULAIRE LONGITUDINAL DE L’ÉMINENCE THÉNAR ................................................ 417
26.FOULAGE CIRCULAIRE LONGITUDINAL DE L’ÉMINENCE HYPOTHÉNAR ........................................ 418
27.FOULAGE CROISÉ TRANSVERSAL DE L’APONÉVROSE PALMAIRE ET DES ÉMINENCES .................. 419
28.FOULAGE PARALLÈLE LONGITUDINAL DU POIGNET (FACE ANTÉRIEURE) .................................... 420
29.FOULAGE CROISÉ TRANSVERSAL DE LA FACE ANTÉRIEURE DU POIGNET (AU-DESSUS ET EN-
DESSOUS DU PISIFORME) ............................................................................................................ 421
30. ÉTIREMENT DES FLÉCHISSEURS DU POIGNET ......................................................................... 422
31. ÉTIREMENT DES EXTENSEURS DU POIGNET............................................................................ 423
32. CIRCUMDUCTION DU POIGNET............................................................................................... 424
33. MAIN IMBRIQUÉE AVEC PRESSION SUR LES ÉMINENCES .......................................................... 425
34. ÉTIREMENT DES ESPACES INTERMÉTACARPIENS .................................................................... 426
392
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IV LÉGENDE
393
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

V MANŒUVRES DU SEGMENT COUDE-POIGNET

1. EFFLEURAGE DU BICEPS BRACHIAL

Départ : - Bout des doigts de la main latérale à la tubérosité du radius (main médiale fixe le
poignet et l’avant-bras en supination).
- Petit doigt vers le haut.

Fin : - Le bout des doigts couvre le processus coracoïde, puis passe sous la partie latérale de
l’acromion pour couvrir le sillon intertuberculaire.

Retour latéral à pression réduite.

A) B) C)
394
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

2. DRAINAGE DU BICEPS BRACHIAL

N.B : Coude en supination et légère flexion.

Départ : - Pouce de la main latérale sur la tubérosité du radius.


- Pouce se dirige vers la face médiale du bras.
- Paume, pouce et doigts en forme de bracelet.

Fin : - Pouce au processus coracoïde. Le bord radial de la main appuie sur le côté latéral de
l’acromion.
- Les doigts sont ensuite ramenés vers la face postérieure de la clavicule.

Retour latéral à pression réduite.

A) B)

C) D)
395
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

3. EFFLEURAGE DU TRICEPS BRACHIAL

Prise proximale au poignet du receveur avec la main médiale pour soulever le membre supérieur ou
en berceau si le membre supérieur est trop lourd.

Départ : - Olécrâne de l’ulna, prise en pince.


- Plaquer la main sur le triceps brachial.

Fin : - Phalange moyenne de l’index couvre le tubercule infraglénoïdal.

Retour latéral à pression réduite.

A) B) C)

C) D)
396
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

4. DRAINAGE DU TRICEPS BRACHIAL

Départ : - Olécrâne de l’ulna, prise en pince.


- Plaquer la main sur le triceps brachial.

Fin : - Phalanges distales couvrent le tubercule infraglénoïdal, pour ensuite rejoindre la face
postérieure de la clavicule.

Retour latéral à pression réduite.

A) B)

C) D)
397
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

5. EFFLEURAGE DU TRICEPS BRACHIAL EN PROCUBITUS

Bras en abduction à 90º.

La main inférieure soutient la partie distale de l’humérus.


Départ : - Bord ulnaire de la main supérieure à l’olécrâne de l’ulna.

Fin : - Bord ulnaire de la main, puis bouts de doigts au tubercule infraglénoïdal.

Retour latéral à pression réduite.

A) B)

C)
398
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

6. PÉTRISSAGE EN PINCE À TROIS TEMPS DU TRICEPS BRACHIAL (PROCUBITUS)

La main inférieure soutient la partie distale de l’humérus.

Départ : - Olécrâne de l’ulna, prise en pince.


- Glisser sur le tendon tricipital pour ensuite plaquer la paume sur le ventre du muscle
(en maintenant le glissement).
- Soulever le muscle vers le haut et l’olécrâne.
- Reprendre le mouvement.

Fin : - Pouce au tubercule infraglénoïdal.

Retour latéral à pression réduite.

A) B) C)

D) E)
399
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

7. FOULAGE PARALLÈLE LONGITUDINAL DU TENDON TRICIPITAL

Prise en bracelet au niveau du coude.

- Pouces au niveau de l’olécrâne.


- Les pouces orientés dans le sens des fibres du triceps font un foulage parallèle.
- Couvrir le tendon en longueur et en largeur jusqu’à la jonction musculotendineuse, en
plusieurs trajets (généralement trois).

A)

B)
400
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

8. FOULAGE CROISÉ TRANSVERSAL DU TENDON TRICIPITAL

Prise en bracelet au niveau du coude.

- Pouces de chaque côté du tendon au niveau de l’olécrâne.


- Les pouces s’entrecroisent de façon alternée.
- Couvrir toute la surface du tendon jusqu’à la jonction musculotendineuse.

A)

B)
401
®
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9. EFFLEU-PÉTRISSAGE (DRAINAGE) DES MUSCLES EXTENSEURS DU POIGNET

Prise proximale au poignet du receveur avec la main latérale – coude en flexion-pronation

e
Départ : - Pouce de la main médiale à la face dorsale, glisser de la base du 2 jusqu’à la base du
e
5 métacarpiens.
- Englober les deux processus styloïdes.
- Le pouce, l’index et la paume couvrent les extenseurs du poignet.

Fin : - Atteindre l’épicondyle latéral, revenir légèrement pour dégager le pli du coude, puis
effectuer une torsion vers l’intérieur.

Retour latéral à pression réduite.

A) B)

C)
D)
402
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

10. EFFLEU-PÉTRISSAGE (DRAINAGE) DES MUSCLES FLÉCHISSEURS DU POIGNET

Prise proximale au poignet du receveur avec la main médiale – coude en flexion-supination

e e
Départ : - Pouce de la main latérale à la face palmaire, base des 2 et 3 métacarpiens.
- Passer entre le pisiforme et le processus styloïde de l’ulna.
- Le pouce, l’index et la paume couvrent les fléchisseurs du poignet.

Fin : - Atteindre l’épicondyle médial, revenir légèrement pour dégager le pli du coude, puis
effectuer une torsion vers l’extérieur.

Retour sur la face postérieure de l’avant-bras à pression réduite.

A) B) C)

D) E)
403
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

11. PÉTRI-DRAINAGE EN ANNEAUX DE L’AVANT-BRAS

Coude du receveur en légère flexion-pronation

e
Départ : - Face dorsale, un pouce à la base du 2 métacarpien, l’autre à la base du
e
5 métacarpien.
- Manœuvre en quatre étapes :
1. Pétrissage (croiser les deux pouces et les paumes);
2. Drainage (une longueur);
3. Décroisement (les pouces restent ouverts jusqu’à l’atteinte de chaque côté du
membre);
4. Retour (demi-longueur sans pression).
- Répéter ces quatre étapes à plusieurs reprises entre le poignet et le coude.
Fin : - Les deux pouces vont rejoindre les épicondyles latéral et médial en s’écartant
graduellement avant la saignée du coude.
Retour aux métacarpes à pression réduite, mains soutenant l'avant-bras.
B) C)
A)

D) E) F)
404
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

12. PÉTRISSAGE EN PINCES À DEUX MAINS DU BRACHIORADIAL

N.B. : Avant-bras du receveur en position « zéro ».

Départ : - Processus styloïde du radius.


- Prise en pince des deux mains avec le bord ulnaire en appui.
- Mouvement alternatif de glisser-soulever, associé à une torsion (mouvements opposés
des pouces).

Fin : - Pouce de la main inférieure aux 2/3 supérieurs de la crête supracondylienne latérale
de l’humérus.

Retour à pression réduite.

A) B) C)

D) E)
405
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

13. SÉPARATIONS DES MUSCLES EXTENSEURS

Prise en bracelet.
- Pression glissée en ligne droite des pouces pouvant être faite en alterné ou en continu.
- Un pouce pousse l’autre de façon à donner l’impression d’un seul glissement.
- Utiliser le côté tranchant du pouce pour atteindre plus de profondeur.

Effectuer quatre séparations :


1. Séparation entre le brachioradial et le long extenseur radial du carpe :
e
Départ : Côté radial de la base du 2 métacarpien.
Fin : 2/3 supérieurs de la crête supracondylienne latérale de l’humérus.

2. Séparation entre le long extenseur radial du carpe et le court extenseur radial du carpe :
e e
Départ : Entre les bases des 2 et 3 métacarpiens.
Fin : Tiers inférieur de la crête supracondylienne latérale de l’humérus.

3. Séparation entre le court extenseur radial du carpe et l’extenseur commun des doigts :
e e
Départ : Entre les bases des 3 et 4 métacarpiens.
Fin : Épicondyle latéral de l’humérus.

4. Séparation entre l’extenseur commun des doigts et l’extenseur ulnaire du carpe :


e e
Départ : Entre les bases des 4 et 5 métacarpiens.
Fin : Épicondyle latéral de l’humérus.

A) B)

C) D)
406
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

14. SÉPARATIONS DES MUSCLES FLÉCHISSEURS

Prise en bracelet.
- Pression glissée en ligne droite des pouces pouvant être faite en alterné ou en continu.
- Un pouce pousse l’autre de façon à donner l’impression d’un seul glissement.
- Utilisez le côté tranchant du pouce pour atteindre plus de profondeur.

Effectuer trois séparations :


1. Séparation entre le brachioradial et le fléchisseur radial du carpe :
e
Départ : Côté radial de la base du 2 métacarpien.
Fin : Épicondyle médial de l’humérus.

2. Séparation entre le fléchisseur radial du carpe et le long palmaire :


e
Départ : Au centre de la main, à la hauteur du 3 métacarpien.
Fin : Épicondyle médial de l’humérus.

3. Séparation entre le long palmaire et le fléchisseur ulnaire du carpe :


Départ : Bord radial du pisiforme.
Fin : Épicondyle médial de l’humérus.

A)

B)
407
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

15. DRAINAGE DES EXTENSEURS DE L’AVANT-BRAS (FACE POSTÉRIEURE)

Prise proximale au poignet du receveur avec la main latérale - coude en flexion-pronation.

e e
Départ : - Pouce de la main médiale à la face dorsale, base des 2 et 3 métacarpiens.
- Englober les deux processus styloïdes.
- Le pouce, l’index et la paume couvrent les extenseurs du poignet.

Fin : - Pouce à l’épicondyle latéral.

Retour à pression réduite.

A) B)

C)
408
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

16. DRAINAGE DES FLÉCHISSEURS DE L’AVANT-BRAS (FACE ANTÉRIEURE)

Prise proximale au poignet du receveur par la main médiale – coude en flexion-supination

e e
Départ : - Pouce de la main latérale à la face palmaire, base des 2 et 3 métacarpiens.
- Passer entre le pisiforme et le processus styloïde de l’ulna.
- Le pouce, l’index et la paume couvrent les fléchisseurs du poignet.

Fin : - Pouce à l’épicondyle médial.

Retour à pression réduite.

A) B) C)
409
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

17. DRAINAGE DE LA FACE ANTÉRIEURE DU MEMBRE SUPÉRIEUR

Prise distale au poignet du receveur avec la main médiale – coude en flexion-supination

e e
Départ : - Pouce de la main latérale à la base du 2 et 3 métacarpiens en face palmaire.
- Englober les deux processus styloïdes.
- Le pouce, l’index et la paume couvrent les fléchisseurs du poignet.
- Réduire la pression au niveau de la saignée du coude.
- Couvrir tout le biceps brachial ainsi que les deltoïdes antérieur et moyen.

Fin : - Pouce atteint le tiers latéral de la clavicule, la main enveloppe l’acromion.


- Les doigts joignent la partie postérieure de la clavicule.

Retour latéral à pression réduite.

A) B) C)

D) E)
410
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

18. DRAINAGE DE LA FACE POSTÉRIEURE DU MEMBRE SUPÉRIEUR

Prise distale au poignet du receveur avec la main médiale – coude en flexion-pronation

e
Départ : - Pouce de la main latérale à la base du 5 métacarpien en face dorsale.
- Englober les deux processus styloïdes.
- Le pouce, l’index et la paume couvrent les extenseurs du poignet.
- Réduire la pression au niveau de la saignée du coude.
- Couvrir tout le triceps brachial et les deltoïdes moyens et postérieur en soulevant
légèrement le bras du receveur.

Fin : - Diriger les doigts vers la clavicule postérieure.

Retour latéral à pression réduite.

A) B) C)

D) E)
411
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

VI MANŒUVRES DU SEGMENT POIGNET-MAIN

19. EFFLEURAGE ENTIER DE LA MAIN

L’avant-bras du receveur est en pronation.


Départ : - Pulpe des pouces aux articulations métacarpophalangiennes et bouts de doigts placés
à la hauteur du rétinaculum des fléchisseurs.
- Simultanément, les pouces glissent vers le poignet (les éminences du thérapeute
couvrent les métacarpes) et les doigts massent la paume de la main par un
mouvement de reptation vers le centre de la paume.
- Ensuite, un écrasement « doigts sur éminences » comprime et ouvre vers l’extérieur
les masses charnues de la main massée.

Fin : - Refermer la paume avec un glissement des pouces sur le dos de la main.

Faire plusieurs répétitions.

A) B) C)

Vue de dessous :
A’) B’)
412
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

20. SÉPARATIONS LÉGÈRES DES ESPACES INTERMÉTACARPIENS (ALTERNÉE ET CONTINUE)

Stabiliser la main du receveur sur la table ou sur un petit coussin.

Départ : - Articulation métacarpophalangienne.


- Utiliser d’abord les pulpes des pouces puis les côtés des pouces en glissements
alternés, puis en continu.

Fin : - Base du métacarpe.

Répéter la manœuvre entre chaque espace intermétacarpien.

A) B) C)
413
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

21. FOULAGE CROISÉ TRANSVERSAL DU POIGNET (FACE DORSALE)

Fixer la main du receveur.

Départ : - Pouces à la hauteur de la rangée distale des os du carpe.


- Mouvement alterné de foulage transversal aux tendons des extenseurs du poignet.
- Couvrir toute la largeur du poignet.

Fin : - Pouces à la hauteur des processus styloïdes du radius et de l’ulna.

A) B)

C)
414
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

22. PRESSION GLISSÉE SUR LES PHALANGES PROXIMALES, MOYENNES, ET DISTALES

Une main stabilise la main du receveur par une prise au poignet.

- Le doigt massé est en légère traction (faite par l’annulaire et l’auriculaire du thérapeute).
- Pression glissée en aller-retour sur les faces antérieures et postérieures, latérales et médiales
de chacune des phalanges (sauf sur l’ongle) avec la pulpe du pouce.

A)

B)
415
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

23. TRACTION LÉGÈRE DES DOIGTS (TIRE-BOUCHON)

Prise au poignet du receveur d’une main.

- De l’autre main, prendre en pince le doigt avec l’index et le majeur (main du thérapeute en
pronation [figures A et B] ou en supination [figure C à E], au choix).
- Utiliser les parties charnues des phalanges proximales du thérapeute.
- Effectuer une légère traction, en tournant progressivement en supination ou pronation (au
choix), jusqu’au bout du doigt.
- Pour le pouce, utiliser la main au complet (figures F et G).

A) B)

C) D) E)

F) G)
416
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

24. FOULAGE CIRCULAIRE LONGITUDINAL DE L’APONÉVROSE PALMAIRE

Maintenir le pouce et les 4e et 5e doigts du receveur en légère abduction ou imbriquer la main.

Départ : - Articulations métacarpophalangiennes.


- Trois trajets : médial, intermédiaire et latéral
- Mouvement circulaire alterné des pouces (figures A et B).
- Variante : foulage parallèle avec les pouces (figures C et D).

Fin : - À la jonction du rétinaculum.

A) B)

C) D)
417
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

25. FOULAGE CIRCULAIRE LONGITUDINAL DE L’ÉMINENCE THÉNAR

e e
Maintenir le pouce et les 4 et 5 doigts du receveur en légère abduction ou imbriquer la main.

Départ : - Articulation métacarpophalangienne du pouce.


- Mouvement circulaire alterné des pouces.

Fin : - Partie proximale et latérale de la main.


- Exécuter des trajets antérieur et latéral pour couvrir toute l’éminence thénar.

A) B)

C)
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®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

26. FOULAGE CIRCULAIRE LONGITUDINAL DE L’ÉMINENCE HYPOTHÉNAR

e e
Maintenir le pouce et les 4 et 5 doigts du receveur en légère abduction ou imbriquer la main.

e
Départ : - Articulation métacarpophalangienne du 5 doigt.
- Mouvement circulaire alterné des pouces.

Fin : - Pisiforme.
- Exécuter des trajets antérieur et médial pour couvrir toute l’éminence hypothénar.

A)

B)
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®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

27. FOULAGE CROISÉ TRANSVERSAL DE L’APONÉVROSE PALMAIRE ET DES ÉMINENCES

e e
Maintenir le pouce et les 4 et 5 doigts du receveur en légère abduction ou imbriquer la main.

Départ : - Articulations métacarpophalangiennes latérale et médiale, pouces de chaque côté de


la main.
- Mouvement alterné de foulage transversal (les pouces s’entrecroisent).
- Couvrir les deux éminences.

Fin : - Base de métacarpes.

Pression aller-retour.

A) B)

C)
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

28. FOULAGE PARALLÈLE LONGITUDINAL DU POIGNET (FACE ANTÉRIEURE)

e e
Maintenir le pouce et les 4 et 5 doigts du receveur en légère abduction ou imbriquez la main.

- Base des métacarpiens.


- Le foulage s’effectue dans le sens des tendons des fléchisseurs du poignet.
- Les pouces se déplacent à pression constante de façon parallèle, de haut en bas.
- Couvrir la largeur du poignet, d’un processus styloïde à l’autre

A)

B)
421
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

29. FOULAGE CROISÉ TRANSVERSAL DE LA FACE ANTÉRIEURE DU POIGNET (AU-DESSUS ET EN-


DESSOUS DU PISIFORME)

e e
Maintenir le pouce et les 4 et 5 doigts du receveur en légère abduction ou imbriquer la main.

- Pouce de chaque côté du poignet.


- Manœuvre transversale aux tendons des fléchisseurs du poignet.
- Couvrir la surface entre les processus styloïdes et la base des métacarpiens en passant sur
la surface carpienne.
- À chaque occasion, faites les croisements simultanés des pouces au-dessus et en-dessous
du pisiforme.

A) B)

C)
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

VII TRAVAIL PÉRI-ARTICULAIRE (TPA)

30. ÉTIREMENT DES FLÉCHISSEURS DU POIGNET

- Le receveur se place près du bord de la table.


- Amener le membre supérieur du receveur en abduction à environ 90° et le laisser descendre
vers le sol en le soutenant avec une main.
- Avec l’autre main, amener doucement le poignet et les doigts du receveur en extension.
Variante (B) :
- Coude en appui dans la table, amener doucement le poignet en extension.

A)

B)
423
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

31. ÉTIREMENT DES EXTENSEURS DU POIGNET

- Le receveur se place près du bord de la table.


- Amener le membre supérieur du receveur en abduction à environ 90° et le laisser descendre
vers le sol en le soutenant avec une main.
- Avec l’autre main, amener l’avant-bras du receveur en pronation et par la suite, le poignet et
les doigts doucement en flexion.

A)

B)
424
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

32. CIRCUMDUCTION DU POIGNET

- Le receveur est couché sur le dos, coude fléchi.


- Empoigner la main du receveur avec la main médiale et tenir l’avant-bras avec la main
latérale.
- Effectuer doucement des cercles au niveau du poignet.

NB : Il est également possible de faire un mouvement de lemniscate (effectuer des 8)

A)

B)
425
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

33. MAIN IMBRIQUÉE AVEC PRESSION SUR LES ÉMINENCES

Imbriquer la main : annulaires du thérapeute de part et d’autre du majeur du receveur.

- Les pouces du thérapeute appuient sur les parties proximales des éminences vers le bas.
- Les doigts, sur la face dorsale des métacarpes, poussent vers le haut.
- Action simultanée des pouces et des doigts pour créer un couple de force.
- Maintenir ±15 secondes.

A)

B) C)
426
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Manœuvres coude-poignet-main

34. ÉTIREMENT DES ESPACES INTERMÉTACARPIENS

- Installer le coude du receveur en pronation-flexion.


- Saisir deux métacarpes adjacents l’un et l’autre sur toute leur longueur, pouce en face palmaire,
doigts en face dorsale.
- Mettre la musculature intermétacarpienne en tension par un progressif couple de force des deux
mains (une main tire la face palmaire, l’autre pousse la face dorsale).
- Maintenir ±15 secondes, puis répétez à quelques reprises en alternant le couple de force.
- Faire chacune des articulations intermétacarpiennes.

A) B)
i
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1

Livre 1 - Annexe - Muscles


PETIT ET GRAND PECTORAL

Petit pectoral

Petit pectoral Grand pectoral


ii
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1

FACE ANTÉRIEURE DU THORAX


iii
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1

SCOM ET SCALÈNES
iv
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1

COIFFE DES ROTATEURS


v
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1

GRAND DORSAL

Grand dorsal-------------------------
vi
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1

FLÉCHISSEURS DU POIGNET EXTENSEURS DU POIGNET

FRC BR
LP
FSD
FUC
vii
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1

FACE PALMAIRE DE LA MAIN

Éminence
hypothénar
groupe de muscles Éminence
côté petit doigt thénar
groupe de muscles
côté pouce
viii
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TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1

FACE ANTÉRIEURE DU CORPS

Note :
- Sterno-cléido-occipito-mastoïdien (SCOM) = Sterno-cléido-mastoïdien
- Brachioradial = huméro-stylo-radial
- Long palmaire = grand palmaire
- Sartorius = couturier
- Tibial antérieur = jambier antérieur
ix
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1

FACE POSTÉRIEURE DU CORPS


x
®
TECHNIQUES DE MASSAGE SUÉDOIS CINÉTIQUE Annexe 1
Ont participé à la réalisation de ce document :

Rédaction des notes de cours : Mireille Limoges


Marc Mongeau

Photographie numérique : Martine Laliberté


Normand Faucher

Conception graphique : Normand Faucher

Traitement de texte et mise en page : Isabelle Samson


Mireille Limoges
Annie Mathieu
Julie Ouimet
Alain Le Bel

Révision : Marie-Josée Latour


Isabelle Samson
Nathalie Beaulieu
Alain Le Bel

Illustrations : Emmanuel Guillet


Émilie Légaré
Amandine Le Gall

Modèles : Louis-Charles Pitre


Marie-Soleil Bolduc
Sébastien Lapointe

ÉDITION SEPTEMBRE 2017


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