Vous êtes sur la page 1sur 57

Le massage

Objectifs pédagogiques et spécifiques :


 Définir le mot massage.
 Définir les manœuvres de base du massage.
 Donner les effets des manœuvres de base.
 Décrire les techniques particulières importantes du massage (manœuvres complémentaires)
 Donner les effets physiologiques du massage.
 Donner les effets généraux du massage.
 Expliquer l’utilisation des produits de massage
 Enumérer les zones à ne pas masser.
 Donner les contres indications du massage.
 Donner les indications du massage.
 Citer les techniques particulières du massage.
 Citer les appareils de massage.
Objectifs pratiques et de communication :
 choisir la position adéquate du malade (position confortable) selon la région à traiter.
 Appliquer les différentes manœuvres du massage selon la zone à traiter.
1. Historique :
Le massage ayant sur été une pratique orientale. C’est probablement dans l’arabe qu’il faut
voir une filiation étymologique directe.
En effet, SAVARY propose une origine arabe à partir du mot –mass- qui signifie frotter,
manier, toucher doucement.
Le massage existait déjà à 2000 ans avant Jésus Christ, mais, il se pratiquait surtout à titre
hygiénique ou esthétique. Au 17ème siècle, le massage fait l’objet de plusieurs études pour en
faire admettre l’utilisation rationnelle.
Et ce n’est qu’au 19ème siècle que le massage, parallèlement à la kinésithérapie, a fait l’objet
de codifications, l’organisation de profession a finalement conduit à la création d’un diplôme
d’état.
2. Définition :
C’est toute manœuvre manuelle ou mécanique exécutée sur tout le corps ou bien une partie du
corps, avec l’intensité désirable et sur la zone convenable, ayant pour effet la mobilisation
méthodique des tissus pour un but esthétiques, hygiéniques, sportives ou thérapeutiques.
3. Massage et massage :
La législation se charge de distinguer 2 faits : Le mode théorique et le mode hygiénique.
Dans le 1er cas : Nul ne peut exercer le massage dans un but thérapeutique. Dans le second cas,
n’importe quoi peut être fait.
On peut très bien voir un massage mieux exécuter par un individu non diplômé que par un
titulaire, mais la différence entre eux est que le second sait où, quand, pourquoi et comment il
faut masser. Il est bien sûr, souhaitable que sa pratique soit à la hauteur de ses prétentions : Ce
sera toujours l’impondérable dans le choix d’un praticien.
Il faut observer l’état d’esprit qui lie l’acteur (kiné) et sa pratique. Cet état d’esprit, considéré
probablement comme allant de soit, est pratiquement absent de l’enseignement
kinésithérapique :
On masse comme ceci ou pour cela.. On masse pour ceci ou pour cela... mais, on n’ose pas
trop parler de ce que cela représente en soi.
4. Description des techniques de base ou manœuvres de base du massage :
Leur classification a varié selon les époques. Actuellement, on s’accorde à distinguer 11
manœuvres de base qui supposent toujours des modulations d’exécution et ne peuvent donc
absolument pas prétendre à un prêt à l’emploi telles quelles.
Les effleurages : (ou pressions glissées superficielles)

Ce sont des manœuvres, souvent effectuées en début de séance, destinées au


revêtement cutané, mais dont les effets s’exercent souvent très à distance. Ce sont
des déplacements de la main glissant sur la peau sans appuyer et sans tenir compte du
sens de la circulation sanguine du retour, c'est-à-dire que le sens des manœuvres est
indifférents Il peut être :
 parallèle au membre à masser (effleurage longitudinal)
 perpendiculaire au membre à masser (effleurage transversal),
 avec les doigts écartés (effleurage en peine,
 sous forme de cercles (effleurage circulaire),
 ou bien oblique
 Les effets de l’effleurage :
Il est indiqué pour commencer le massage et pour mettre le sujet en confiance, le patient ne doit ressentir
aucune douleur.
L’effleurage est calmant quand il est exécuté lentement et d’une façon continue, il est excitant quand il
est fait d’une manière rapide.
Les pressions glissées profondes
Ces manœuvres sont identiques aux précédentes, mais avec les mains plus appuyées. Dans
ces manœuvres, on doit tenir compte du sens de la circulation sanguine du retour qui est
distal vers le proximal. On distingue 3 variétés :
 Les pressions glissées profondes longitudinales.
 Les pressions glissées profondes transversales.
 Et Les pressions glissées profondes en peigne.
 Les effets des PGP :
La visée thérapeutique de ces manœuvres et surtout la facilitation de la circulation
sanguine de retour, donc, elles sont surtout indiquées dans les troubles circulatoires et les
troubles trophiques (Œdème, amyotrophie..). La mise en position déclive (extrémité distale
plus haute que la racine) contribue à l’effet recherché.
Les pressions locales

Ce sont des manœuvres qui consistent à comprimer une région soit entre la main et un plan
résistant sous-jacent. La pression locale ne doit atteindre sa puissance maximale que progressivement.
La décompression étant également graduellement contrôlée.
La pression peut être commencée par le talon de la main pour se terminer par les extrémités des doigts.
Cette manœuvre est appelée -Tampan-Buvard- .
Les pressions locales effectuées à différents niveaux sont dites étagées. La pression locale peut être
aussi vibrée.
 Les effets des pressions locales :
Le but de cette manœuvre peut être sédatif (calmant) et antispasmodique (relaxant) en cas d’exécution
purement statique, comme il peut être circulatoire par les pressions étagées et un -Tampan-Buvard-.
Les foulages
Ce sont des pressions locales enchaînées sur un rythme assez rapide le long d’un
trajet généralement musculaire. On utilise alternativement les 2 mains soit en totalité, soit le
plus souvent par leurs talons ou les pulpes des 2 pouces.
Une main comprime la masse musculaire avec laquelle elle est en contact, l’autre est
simplement posée du côté controlatéral un peu plus bas, puis on inverse la répartition des
pressions et la main qui était en haut devient en bas.
 Les effets des foulages :
La visée thérapeutique des foulages est surtout décontracturante. Quand ils sont effectués sur
des masses musculaires qui entourant une diaphyse, ils ont un but exclusivement relaxant.
Les frictions :
Ce sont des manœuvres mobilisant un plan superficiel plus ou moins mobile sur un plan profond.
Les frictions peuvent se faire soit avec un doigt, soit avec tous les doigts, soit avec la paume de la main, soit
avec la main toute entière, soit avec les 2 mains.
Les frictions sont faites, le plus souvent, avec la pulpe des doigts dont le contact avec l’épiderme reste
identique, il n’y a aucun glissement. Le plan cutané est entraîné, aussi loin que son élasticité le permet, sur
les plans sous-jacents pour libérer les adhérences.
 Les effets de frictions :
Elles ont pour but la mobilisation des plans superficiels sur les plans sous-jacents, c'est-à-dire la libération
des adhérences. Les frictions sont surtout indiquées en cas des cicatrices et brûlures. Une forte intensité de
manœuvre peut seule assurer l’effet thérapeutique recherché.
N.B :
La friction est le glissement d’un plan anatomique sur un autre sous-jacent. Ce peut être un glissement cutané
par rapport au plan musculaire, ou du muscle sur le plan osseux.
Ces manœuvres recherchent généralement la liberté de glissement des différents plans anatomiques, ou une
action défibrosante, ou encore un but décontracturant.
Les pétrissages :
Ces manœuvres impliquent obligatoirement la participation des 2 mains qui impriment une série
de mouvements alternatifs aux tissus mobilisés qui peuvent être soit la peau (en cas des cicatrices), soit les
muscles. Les 2 mains sont placées l’une à côté de l’autre, chacune enserre entre le pouce et les autres
doigts les tégument à pétrir, les exprime, puis simultanément les soulèves sans lâcher la prise, puis elles
exercent entre elles un mouvement opposé de va et vient, de manière à provoquer une torsion du tissu
emprisonné dans la prise, sans perdre le contact. Ce mouvement peut être exercé surplace ou le plus
souvent en suivant un déplacement vers le distal ou le proximal.
 Les effets des pétrissages :
Ils ont un effet stimulant si une pince forte et une torsion accentuée sont choisies. Ils ont un effet sédatif en
cas de manœuvres lentes et douces, en veillant à ce que le contact paume membre soit bien réparti, sans
prédominance des pulpes.
Le pétrissage aussi un effet circulatoire indirecte par des compression des tissus.
Le pétrissage cutané a un effet purement dés adhérent.
Le vibrations :

Il s’agit d’alternances rapides de pressions et dépressions sans qu’il y ait à aucun moment
cessation de contact ni de rythme ; le masseur effectuant les vibrations doit s’efforcer de ne pas vibrer
la main et l’avant bras qui opèrent, mais, de faire partir les vibrations de l’épaule et cela sans bloquer sa
respiration.
Même avec l’entraînement, la pratique de vibrations continues est éprouvante pour le masseur, ce qui
justifie l’utilisation éventuelle d’un dispositif mécanique : vibro-masseur.
 Les effets des vibrations :
fréquence élevée, amplitude faible est un choix correspond à une visée sédative. La recherche d’un
effet stimulant conduire au choix d’une amplitude plus grande et d’une basse fréquence.
Les percussions :
Ce sont des manœuvres de type vibratoire, mais non entretenues. La percussion doit produire
un choc brusque de la main sur une région tégumentaire. La main employée à plat donne des claques
peu agréables dont l’action est diffuse en surface et peu pénétrante en profondeur ;
Il est préférable d’employer la main en forme de cuillère tapotant par sa face palmaire. Une
action plus vive et moins généralisée est obtenue par des percussions avec le bord cubital de la main en
ayant les doigts relâchés. Les percussions faites avec les doigts raides sont appelées des hachures.
 Les effets des percussions :
les percussions ont un effet purement stimulant.
Roulement, malaxage, ébranlement :
Le roulement se situe à mi-chemin entre le pétrissage et la pression locale. Les 2 mains saisissent les
masses musculaires d’un segment de membre, et les mobilisent autour de la diaphyse comme si on fait
rouler un cylindre, sans rechercher de mobilisation articulaire. Une composante de compression d’intensité
variable s’ajoute au roulement. Le rythme doit être lent.
Le roulement est une manœuvre à effet décontracturant, le roulement est surtout appliqué là où la masse
musculaire est importante bras, cuisse, mollet), sur des segments moins volumineux (avant bras, main,
pied), on recherchera le même effet par un malaxage qui est une prise symétrique des 2 mains dont la
fermeture alternative fait également rouler les masses musculaire autour du squelette osseux.
L’ébranlement se différencie du roulement par un effet de mobilisation articulaire.
Associés à une traction axiale de décoaptation des mouvements périodiques de fréquence plus lente sont
appliqués à tout un membre dont on cherche la décontraction au niveau des muscles de la racine.
Techniques particulières importantes : Manœuvres complémentaires
Massage transversal profond (MTP), ou technique de CYRIAX :
C’est une technique qui s’adresse électivement aux manifestations douloureuses post-traumatique
des appareils musculo-tendineux et capsulo-ligamentaire.
Le premier temps consiste à avoir une connaissance précise du siège de la liaison. Le repérage du
pont douloureux ligamentaire ou tendineux est apprécié par la palpation et la mise en tension simple ou avec
contraction isométrique du muscle dont le tenon est douloureux.
Le deuxième temps consiste à obtenir un effet précis, pour cela le masseur utilise nécessairement des
surfaces très réduites selon la zone à traiter. Le plus souvent on utilise la pulpe de l’index renforcée par l’appui
du médius sur sa face dorsale, ou la pulpe du médius renforcée par l’index.
Le doigt du masseur et la peau du patient ne font qu’un. La pulpe entraîne les téguments sans frotter
sur eux, et ceci de façon perpendiculaire à la direction des fibres de la structure à traiter.
L’amplitude du mouvement du va et vient doit être suffisante pour que l’effet de mobilisation
transversale soit assuré.
La profondeur de la manœuvre doit atteindre l’élément lésé. L’installation du patient doit
permettre la mise en tension des ligaments et des tendons en vue du MTP/
Au début, la technique entraîne une douleur qui doit être supportable, c’est pourquoi la pression
qu’on exerce est en général assez légère au début et s’intensifie au fur et à mesure que la douleur s’atténue.
Une douleur qui ne cesse d’augmenter au fil de la séance est un signal d’arrêt.
Le retour à un même niveau de douleur entre les séances commande d’arrêter la tentative après le
5ème ou 6ème essai.
La durée de la séance sur des lésions tendineuses ou ligamentaires récentes sera de 1 à 3 mn
seulement précédées d’un effleurage prolongé (15 mn). Sur des lésions anciennes, le massage transversal
profond sera appliqué pendant 10 à 15 mn.
Le MTP est indiqué dans les pathologies capsulo-ligamentaire (entorses bénignes récentes,
séquelles d’entorse, séquelles de capsulite au stade froid) t dans les pathologies tendineuses (Tendinite de
surmenage ou post-traumatique, tenosynovite).
Le MTP est ‘une façon générale, contre indiqué dans tous les processus inflammatoires
importants : Arthrites, pelvisondylites, bursites, calcifications périarticulaires ou musculaires (ostéomes).
La technique de Wetterwald (Palper- Rouler) :
La technique de Wetterwald est largement connue sous la dénomination de «Technique du
palper- roule». Cette modalité de massage agit exclusivement sur la peau où elle s’attaque aux
phénomènes d’adhérences. La séquence massothérapique comprend 4 temps :
 Constitution du pli, éventuellement suivie, si les réactions du patient le permettent, d’une
traction axiale visant à écarter la peau des plans sous-jacents.
 Glissement latéral des 2 feuillets du pli l’un sur l’autre, associé à un écartement d’intensité
variable.
 Torsion du pli.
 Enroulement de progression, les pulpes du 2ème, 3ème et 4ème doigts ramenant le pli de peau
vers les pouces, en faisant progresser de 1 ou 2 cm, une sorte de vague cutanée.
Les effets du massage :

Il est difficile d’attribuer un effet, par protocoles expérimentaux, à l’une des techniques
composant un traitement kinésithérapique. En effet, la pratique courante ne dissocie que rarement le
massage du reste de la kinésithérapie. A défaut de pouvoir expliquer scientifiquement le comment et le
pourquoi de tout, il faut admettre l’observation des faits cliniques et l’affirmation de ce qui ressenti
par les malades après une séance de massage.
 Les effets physiologiques du massage :
1. Effet sur la peau :
Le massage assouplit la peau, la rend plus fine et permet de diminuer les adhérences cutanées, ce qui
peut être expliqué par l’action mécanique du frottement (réduction de la couche cornée et mobilisation
de la peau (toute application percutanée nécessite au moins une friction au sens courant et non
technologique du terme).
Le massage favorise l’élimination permanente et inapparente d’eau, ce phénomène une augmentation
du débit des glandes sudoripares. Aussi, il facilite la sécrétion sébacée par le rôle mécanique sur les
glandes de la base des poils, ainsi que les modifications circulatoires.
(L’élimination accrue par les glandes sudoripares et sébacées condamne assez clairement l’usage du
talc pour le massage).
2. Effets sur le système nerveux :
Toute manœuvre manuelle crée une stimulation des différents récepteurs tissulaires, d’où l’action du massage
sur le système nerveux.
Les manœuvres de massage répétées sur une surface cutanée réalise l’épuisement des récepteurs tactiles et
donc une augmentation du seuil d’excitabilité et du seuil de la sensibilité douloureuse, en effet, au fur et à
mesure qu’on masse, on aura de moins en moins mal.
Le massage couplé à la mobilisation facilite l’organisation ou la réorganisation du schéma corporel, qui fait
intervenir notamment la sensibilité profonde (proprioception) : Par exemple le fait de comprimer ou frotter
une région du corps dont le contrôle paraît comme endormi, ou le fait de se frotter les mains pour les
dégourdir avant d’opérer un geste nécessitant de la précision.
3. Effet sur la circulation veineuse :
Ici, l’action du massage est d’ordre mécanique, les pressions entraînent un collapsus es veines munies d’un
système des valvules anti-reflux, celui-ci n’autorisant la circulation que dans le sens du retour. Le rythme
préconisé doit permettre aux troncs veineux de se remplir à nouveau, après que les manœuvres de massage
les ont vidés du sang qu’ils contenaient. Un rythme trop rapide ne permet pas un remplissage complet et le
massage s’en trouve donc moins efficace (l’effet est optimal avec un rythme lent : 5 secondes entre deux
manœuvres successives).
4. Effets sur la circulation artérielle :
Le massage a une action indirecte sur le système artériel en agissant avec le système veineux puisque le
système circulatoire est une boucle fermée.
5. Effet sur la circulation lymphatique :
Tout ce qui augmentera la pression tissulaire est un facteur qui favorise la résorption, c’est un
vraisemblablement de cette façon que le massage agit sur cette circulation.
Les manœuvres u DLM (Drainage lymphatique manuel) permettent d’accélérer le flux du retour lymphatique.
Ces techniques répondent à un protocole particulier. Elles sont utiles en présence d’un œdème, qu’il soit
d’origine lymphatique, veineux ou mixte pour aider à sa résorption.
6. Effets sur le système musculaire :
Le massage permettent de lutter contre l’amyotrophie en favorisant l’apport sanguin local, et contre la
formation d’adhérences musculo-aponévrotiques par la mobilisation de différents tissus.
Le massage peut empêcher l’accumulation de la fatigue du muscle lorsque celui-ci est soumis à un travail
soutenu (effet défatigant), une fatigue musculaire intense est facilement récupérée par 5 mn de massage, ce
qu’un repos de même durée ne permet pas d’obtenir.
Le massage augmente nettement la force chez tous les individus (appréciée au dynamomètre).
Le massage constitue un très bon moyen de préparation à l’effort (Augmentation de la force et échauffement).
7. Effets sur les viscères digestifs :
Le massage peut avoir 2 effets, mécanique et réflexe.
L’effet mécanique s’obtient en réalisant des manœuvres sur le colon en suivant le sens du transit
intestinal ce qui va permettre d’obtenir la disparition ou la diminution de l’état de constipation chronique
(voir massage du côlon). Aussi, le massage de l’abdomen augmente et varie les pressions abdominales ce
qui peut avoir un effet très important sur la circulation et sur le transit intestinal.
Ces actions sont indissociables de l’effet réflexe sur la constipation, la défécation, la musculature striée
agissant sur la sphère viscérale et sur des rétentions urinaires (Voir massage réflexe).
8. Effet sur la sphère respiratoire :
Le massage est une technique adjuvante à la rééducation respiratoire. Il facilite la mobilisation des
secrétions notamment en cas d’encombrement bronchique par les vibrations et les percussions
manuelles.
9. Effets cardiaques :
En accélérant la circulation sanguine, le massage soulage le travail du cœur (pompe qui chasse et qui aspire).
Le massage peut être pratiqué soit à thorax ouvert en salle d’opération (Cas de syncope), soit le plus souvent
à travers le thorax par des pressions rythmées appliquées sur le sternum. Cette dernière technique entraîne au
niveau du cœur un double effort.
 Compression mécanique des cavités assurant un débit minimum du sang dans l’aorte, cette compression
n’est utile que si le cœur est traversé par du sang oxygéné, ce qui suppose une respiration artificielle
associée en cas d’arrêt respiratoire.
 Stimulation du système nerveux intrinsèque du cœur le sollicitant à reprendre son activité automatique.
10. Effets à distance :
Ces effets sont en rapport avec l’organisation métamérique ; en effet, il existe des liens entre territoire
tissulaires et organiques du corps (relations cérébro-spinale, végétatives et vasculaires). Elles prennent le nom
de dermtome, myotome, angiotome, viscérotome, sclérotome, neurotome (voir massage réflexe).
On peut toujours espérer avoir une action thérapeutique réflexe à distance par la stimulation manuelle de
certaines structures du métamère.
 Les effets généraux du massage :
1. Effets psychologiques :
Il est bien certain que la caresse, quelle que soit dont elle est ressentie a toujours calmé bien des
anxiétés. Cet effet est bien expliqué dans le cas de maternage (Faire dormir l’enfant par des caresses ou
par des percussions).
Le massage a aussi un effet hypnotique, qui se limite habituellement a un certain engourdissement, et
qui peut aller jusqu’au sommeil, on ne peut pas nier que le conditionnement dans lequel a eu lieu le
massage favorise cet effet.
2. Effet sédatif :
Le massage favorise la sécrétion des substances, telles que les endorphines, connues par leur action
antalgique aussi. Le massage augmente le seuil de la sensibilité douloureuse. D’où l’action sédative
plus ou moins importante et plus ou moins durable selon les cas.
3. Effet douloureux :
Le massage peut agir parfois par des gestes puissants proches de la douleur qui stimulerait la substance
réticulée (sécrétion endomorphinique), permettant de diminuer les afférences douloureuses ayant pour
origine une zone autre que celle que l’on stimule volontairement.
Il est possible d’exercer parfois une stimulation douloureuse par le massage pour obtenir des résultats
analgésiants, en effet, cette stimulation douloureuse intense exerce un effet de masque sur la douleur
spontanée moins intense. (Quelques auteurs seulement préconisent l’utilisation de ce procédé).
4. Effet relaxant :
L’écrasement puissant d’une zone hypertonique (spasmée) a un effet plus.relaxant que tonifiant, mais,
d’autres fois, il faudra utiliser des manœuvres moins intenses pour obtenir le même effet. La durée du
massage, la confiance, la position, le conditionnement (confort) est évidement des éléments qui facilitent la
détente. Cependant, le massage de certaines zones a un effet particulièrement net sur cette détente, surtout le
visage, les pieds ainsi que les mains.
Produits utilisés par le massage :
La main est l’outil du massage, elle doit être souple, dépourvue de squame et durillons, les ongles
taillés aussi courts que possible.
Il est préférable d’utiliser un savon neutre pour le lavage des mains avant et après chaque séance
de massage, les produits de contact sont utilisés lorsqu’il y a une nécessité médicale d’utiliser un agent
médicamenteux, on lorsqu’il y a une nécessité mécanique de glissement et que ce dernier est malaisé.
Les agents de glissement, lorsqu’ils sont nécessaires, doivent être employés avec modération, leur
aspect et leur odeur ainsi que leur nature ne devront pas être désagréables ni provoquer de réactions
allergiques.
En choisissant le produit de massage, il faut prendre en considération l’effet recherché,
l’efficacité ainsi que le prix.
Il existe des produits neutres ne contenant aucun agent médicamenteux, et sont utilisés surtout
pour faciliter le glissement et donc profiter au maximum possible des effets des manœuvres de massage.
Il existe aussi des produits riches en agents médicamenteux, et sont utilisés pour obtenir un
effet thérapeutique par le produit lui-même. On distingue les produits décontracturants, les produits
antalgiques, les produits anti-oedémateux et analgésiques, les produits qui chassent le sang, les produits
révulsifs et hyperhémiants (qui amènent le sang).
Autres produits :
 Huiles essentielles (Romarin,….).
 Huiles végétales (Amande douce….)
 Produits hygiéniques et esthétiques (Laits de beauté, démaquillants ou lait de toilette pour bébé).
Zones à ne pas masser :
Certaines parties du corps où les téguments sont fragiles doivent être pris en considération. Il en est de
même des régions dans lesquelles, des carrefours vasculaires, nerveux et lymphatiques, se trouvent sous cutané,
et dans le massage pourrait ultérieurement faire apparaître des phénomènes pathologiques.
Il ne s’agit pas de contre indication mais d’un appel à prendre ses précautions pour ne pas être dangereux.
 Zones vasculo-nerveuses : Face antérieure du cou. Creux de l’aisselle, pli du coude, pli inguinal, creux
poplité, glandes mammaires chez la femme, cou de pied ;
 Crêtes et saillies osseuses : Malléoles, crêtes tibiales, rotules, épines iliaques, sternum, clavicules, olécranes.
Remarque :
La totalité du corps humain peut être massée, de la racine des cheveux jusqu’aux orteils, avec les limitations que
le bon sens exige, à savoir que, dans le domaine thérapeutique, on ne masse pas la zone sexuelle, ni la zone
mammaire chez la femme. Cependant, il peut exister une indication médicale particulière de massage de la zone
pectorale d’une femme qui a subit une chirurgie de cette partie, ou encore lorsque la rééducation porte sur la
sphère uro-génitale. Dans ce dernier cas, il existe des gestes de massage parfois liés aux manœuvres de
rééducation.
Les contres indications générales du massage :

Si la prescription ou le rejet du massage est l’affaire du médecin, une concertation


avec le kiné ne peut être que bénéfique. Le possible survenu en cours de traitement
massothérapique d’une symptomatologie exige que le kiné perçoive la signification du
symptôme et alerte le médecin.
Les contres indications indésirables :
 Les rhumatismes inflammatoires en phase de poussée : les effets vasomoteurs du massage
sont inévitables (A part les réactions inflammatoires locales, sans altération des paramètres
biologiques, telles les tendinites et séquelles d’entorses, dans lesquelles le massage s’avère
généralement efficace).
 Les maladies infectieuses au stade évolutif : Vue la fragilité vasculaire.
 la phlébite constitue une contre indication formelle aussi longtemps que persiste le danger
de mobiliser un embole.
 Dans les lithiases, le massage peut être mécaniquement responsable de la migration d’un calcul ce qui
suggère de s’abstenir de toute forme de massage de l’abdomen.
 Quelques affections cutanés : exemple : les cancers, les dyskératoses malignes, l’eczéma, le psoriasis…
 Les lésions osseuses en cours de consolidation localement (Foyers de fractures).
Les contres indications relatives :
La fragilité cutanée du vieillard et de l’enfant impose des précautions (et non l’abstention)
Risque d’ecchymoses, pas de prises ponctuelles énergétiques, en cas de Cyriax il faut faire attention à la
solidité de la peau à travers de laquelle va être effectuée la manœuvre).
Ça concerne aussi les zones fragiles et sensibles, et donc à risque : Contre indications topographiques (Voir
zones à ne pas masser).
Sur le plan psychopathologique, il n’existe pas de contre indications, mais, il y a une certaine incompatibilité
entre kiné et patients.
Fausse contre indications :
Rien ne s’oppose à ce que soient massés des enfants, des femmes enceintes et des patients porteurs de varices
(sous prescriptions médicales).
Le danger, en matière de massage, procède toujours de la rigidité du kinésithérapeute qui doit employer une
technique bien définie. Le massage doit être guidé par les réactions du patient.
Indications du massage :
Les indications d’ordre général :
Le massage est susceptible d’agir d’une manière plus ou moins importante sur un ensemble de troubles
pathologiques communs à des affections variées ; Parmi ces troubles on distingue :
 La douleur :
Le kinésithérapeute peut tenter d’influencer le vécu de douleur en agissant soit au niveau des centres
analyseurs (C’est le mode d’action de la relaxation) soit au niveau de la transmission (effet local du
massage). Ainsi, par des manœuvres sédatives, le masseur peut soulager le patient et gagner sa confiance
pour le préparer à d’autres manœuvres.
 Les oedèmes :
Le drainage de l’œdème, s’il existe, représente souvent un véritable préalable à la rééducation
fonctionnelle (Vu l’entrave apportée au jeu musculo-articulaire surtout pour les mains et les pieds). Par les
manœuvres circulatoires et de drainage, le massage peut agir sur ces œdèmes, et si il est appliqué assez
tôt, il peut même empêcher leur formation.
 Hématomes diffus (étalés) :
Ces derniers relèvent du massage de drainage veineux et lymphatique qui semble faciliter la résorption ;
On y ajoutera les techniques de pétrissage et de malaxage empêchant ainsi les adhérences (sans oublier
le pansement compressif).
Il convient de réserver à la chirurgie le drainage des hématomes importants.
 Les cicatrices :
Post-traumatiques ou bien post-chirurgicales, elles nécessitent un massage déshadérent qui joue un rôle
très important sur la douleur. La sidération post-opératoire et les paresthésies.
Aussi, il ne faut pas oublier le préjudice esthétique lié à une cicatrice saillante, dont il ne faut pas
sous-estimer l’impact psychologique, et sur laquelle l’efficacité du massage est largement démontrée.
 Les atrophies musculaires :
Le seul mérite du massage est de procurer une stimulation des récepteurs locaux. Préparant ainsi le
travail actif. Le massage seul ne peut pas ramener la trophicité et l’efficacité musculaires à la normale.
Principalement, on se base sur la répétition des contractions musculaires ainsi que l’électrostimulation.
Le massage en traumatologie :
Le massage est indiqué dans certains traumatismes à un moment donné. Le calendrier
d’application et les modalités techniques du massage dépendent de la graviter du traumatisme. Le massage
peut agir sur la douleur (y compris les douleurs tendineuses et ligamentaires) les œdèmes, les hématomes,
les cicatrices, l’amyotrophie et les troubles circulatoires (prévention des escarres en cas de traumatismes
lourds). En cas d’immobilisation plâtrée, le massage peut être effectué sur les zones éloignées du
traumatisme.
En cas de raideur, le massage constitue un préalable facilitateur, souvent indispensable, aux
postures et contracter relâcher auxquels le kiné a recours.
Le massage en rhumatologie :

Le premier rang parmi les indications du massage est occupé par les rhumatismes
dégénératifs articulaires et abarticulaires. Le caractère très répandu de ces affections,
l’omniprésence de la douleur, la fréquence élevée des contractures…, justifie amplement la
place de l’intérêt du massage. Dans les affections rhumatismales, le massage est contre indiqué
en cas de poussées inflammatoires.
le massage dans les affections de l’appareil cardio-respiratoire :

_ Pour les opérés du thorax, l’importance de l’indication et les spécifications techniques du massage
dépend plus de la voix d’abord que de l’objectif profond de l’intervention. C'est-à-dire que ici, le
massage traite les conséquences de la thoracotomie choisie par l chirurgien à savoir la douleur, la gêne
fonctionnelle et l’évolution cicatricielle.
_ Dans les cardiopathies non opérées, le massage visera les troubles de la circulation systémique et les
algies.
_ En cas d’encombrement bronchique, le massage facilite la mobilisation des secrétions.
_ Le massage peut être utilisé dans les affections de l’appareil circulatoire, à savoir :
- Les lymphoedèmes : par le D.L.M.
- Les arthérites : En visant les troubles de l’hémodynamique et les troubles trophiques.
- Les phlébites : A titre de prévention après une intervention chirurgicale.
 Accouchement, et en toutes circonstances où un alitement prolongé fait redouter les conséquences
du ralentissement circulatoire.
On traite aussi les séquelles de phlébite.
 Les varices : Ils ne contre indiquent nullement la pratique du massage. Bien au contraire, la stase
circulatoire et les troubles trophiques qui les accompagnent constituent un point d’appel pour une
thérapie manuelle bien dosée. On évitera d‘agir au niveau des paquets variqueux et des zones
inflammatoires, mais les manœuvres défibrosante libérant l’environnement veineux, et le drainage
des infiltrats ne peuvent avoir que des conséquences bénéfiques (l’apparition d’une périphlébite
superficielle justifie l’arrêt du massage pendant environ 8 jours).
Le massage en immersion des membres inférieurs variqueux, associé à la mobilisation de toutes les
articulations des membres inférieurs, et une formule efficace.
Le massage en neurologie :
Le massage reste pour ces affections un adjuvant à la mobilisation passive et à la rééducation
active.
Il n’existe pas de massage spécifique aux affections neurogènes. Celui-ci est en rapport avec les
conséquences engendrées par ces diverses pathologies. La technique d’application est toute fois complexe car
les patients réagissent de façon très imprévisible. En effet la prise en compte du corps dans sa globalité, la
patience, la douleur, est les conditions primordiales pour aborder manuellement un patient atteint d’une
affection neurologique, notamment pour éviter l’apparition de contractions, réflexes excessives.
Il contient donc d’être très prudent au cours des 1ères séances et, en cas d’insuccès, de savoir
changer de technique.
Le massage est essentiel dans la phase de nursing.
Il entretient la trophicité des muscles, et permet souvent d’éveiller la sensibilité cutanée, facteur essentiel de
la récupération gestuelle. Il peut aussi lutter contre les hyperalgies que peuvent provoquer les atteintes
neurologiques et joue un rôle très important de la paralysie faciale.
Le massage en dermatologie :
Il est certain que dans ce domaine que l’utilisation de la massothérapie est la plus évidente, puisque la
peau est la zone de contact entre patient et masseur, et à ce titre, elle est présente dans la réalisation de
tout massage, quel qu’en soit le but.
Ce domaine a été progressivement abandonné aux techniciens de l’esthétique, mais, il paraît
pourtant évident que le traitement des cicatrices et escarres va très au-delà des soins de beauté, et que la
lutte contre les conséquences fonctionnelles de certaines atteintes dermatologiques fait partie intégrante
de la réhabilitation
Le massage est donc utilisé en chirurgie dans tous les cas où une cicatrice peut être inesthétique
ou invalidante. Il doit être utilisé le plus précocement possible.
Chez les brûlés, la massothérapie se doit d’être extrêmement prudente face à la fragilité des
tissus et la lenteur de la cicatrisation où le massage ne peut être utilisé que tardivement (après
épidermisations).
Aussi, l’utilisation de la massothérapie permet d’éviter la formation des escarres. La seule
restriction que l’on puisse faire est que la technique doit être appliquée consciencieusement par quelqu’un
de compétent et aussi fréquemment que c’est nécessaire (plusieurs fois par jour et tous les jours).
Le massage en gynécologie et obstétrique :
Le massage peut être utilisé par le traitement des affections satellites de la pathologie gynécologique et de
l’obstétrique.
En effet, les points d’appel du massage sont :
_ Les douleurs lombaires, la seule particularité technologique à mentionner est ici l’adoption du latérocubitus
pour le massage de la femme enceinte.
_ Les troubles circulatoires au niveau des membres inférieurs : peuvent bénéficier pendant la grossesse des
manœuvres circulatoires du massage.
_ En ce qui concerne les vergetures, leur traitement préventif n’a fait l’objet d’aucune étude méthodologique
rigoureuse. Mais, il semble que la fréquence et la gravité des vergetures serait moindre chez les femmes
massées tout au long de leur grossesse (Par des pressions glissées superficielles).
_ Le massage peut aussi soulager la souffrance causée par les cicatrices douloureuses (séquelles des
épisiotomies).
Le massage en gériatrie :
Les personnes âgées, outre les maladies dont elles peuvent être atteintes, sont des
personnes dont les organes et les tissus sont simplement vieillis. Le massage ne prétend pas leur
redonner la jeunesse, mais il peut largement contribuer à améliorer leur vie. La plupart du temps, le
vieillard manque d’activité physique. Le massage est excellent moyen de suppléance qui doit être
utilisé conjointement à une gymnastique bien dosée.
La pratique du massage en gériatrie s’inscrit dans deux perspectives : thérapeutique et
hygiénique.
Pour adopter le massage au patient âgé, le thérapeute tiendra compte de la fragilité de la
peau et de l’impact majoré des positions inconfortable de massage ;
Il faut être particulièrement vigilant pour ce qui conserne la fréquence des insuffisances cardio-
vasculaires et de l’hypertension artérielle.
Une des meilleures formules de massage et de mobilisation. Chez le vieillard est en effet la masso-
kinésithérapie en immersion.
Le massage en sport :

Le masseur, vite intégré au monde sportif grâce à sa garantie paramédicale et son rôle
psychologique en tant que praticien de contact, est facilement bien vu et apprécié.
Selon le moment et son application ; le massage joue sur l’entretien, l’activation, la
récupération, voire la réparation des structures engagées dans la performance qu’exige le sport. On peut
dire que le sportif devrait être considéré comme un malade musculaire. En effet la pratique sportive, et
particulièrement de la haute compétition, demande un entraînement tel que le muscle se trouve fragilisé et
à la merci d’un incident qui l’empêchera de donner son plein rendement. Le massage doit donc intervenir
dans la préparation des sportifs. Son rôle est primordial après l’entraînement ou après une compétition. En
éliminant la fatigue, il évite la plupart des accidents. Il est aussi utilisé avant la compétition et
particulièrement lorsque celle-ci se déroule en plusieurs épreuves successives.
Le massage peut devenir indispensable pour certains sportifs qui y sont habitués, notamment
pour des raisons psychologiques, mais il est parfois délaissé au profit d’autres techniques (pour certaines
disciplines comme le basket, le judo…).
Technologie régionale :
a. Massage de la région cervicale :
Le massage de la nuque douloureuse est une formule thérapeutique d’autant plus précieuse que les
solutions physiothérapeutes (enveloppement chaud excepté). En ce cas particulier le climat du massage
est plus important que la technique. En effet, la prise de contact se fera au niveau du dos et des épaules, le
bienfait ressenti va se propager dans le corps du patient qui acceptera le contact sur la main de l’autre
puis souhaitera que cette main succède, peu à peu, à la nuque, en prenant bien garde de ne jamais
effaroucher.
Position :
La plus idéale est le procubitus (DV). L’installation doit permettre le confort optimum du patient (coussin
placé sous la zone abdomino pelvienne et sous les chevilles). Si l’examen a montré une attitude antalgique
en torsion, celle-ci sera respectée et le patient posera sur la table la joue correspondante à la rotation
cervicale indolore. Lorsque les 2 rotations sont douloureuses la position neutre de la tête crée un certain
inconfort au niveau du nez, voir même un gène respiratoire, d’où la nécessité d’utiliser un panneau de tête
évidé ou un coussin en croissant ou tout simplement les avants bras croisés.
Avantage :
L’excellent accès aux manœuvres portant sur la zone scapulaire dorsale et cervicale postérieure.
Inconvénients :
La communication -L’œil dans l’œil- est impossible d’où contrôle moins précis des mouvements.
Techniques :
Des effleurages, des PGP le long des gouttières paravertébrale et des muscles trapèzes. Léger
pétrissage avec les doigts sur le plan cutané, pétrissage profond des muscles, des frictions ou MTP sur
les insertions, occipitales des trapèzes des pincements entre les éminences thénars de l’aponévrose
cervicale postérieure.
Remarque :
Le massage de la région cervicale peut se faire en différentes positions différentes.
 En DD, la tête repose sur les avants bras du masseur. Cette installation favorise le contact visuel
réciproque. La libre respiration du patient et l’accès à la région scapulaire au visage, et au cuir
chevelu. Mais le dos ne peut être atteint commodément et les manœuvres effectuées exigent une
torsion des mains très inconfortable pour le kiné.
 En latéro cubitus : La tête reposant sur un coussin. Cette installation ne permet pas un
contrôle visuel et représente un certain inconfort pour le masseur.
 En position assise : Face à la table du massage, tête en appui sur un oreiller ou sur les avants
bras croisés. Cette installation ne peut décontracter totalement la musculature paravertébrale et
scapulaire, le rachis reste partiellement en charge. Le contrôle visuel est inexistant, la position
du masseur est fatigante. La formule n’est à adopter qu’en tout dernier recours, dans ce cas, le
plus idéale est la position assise, le front en appui sur le sternum du masseur.
 Le massage de la région cervicale peut être aussi effectué en immersion (dans l’eau), ou en
utilisant un dispositif de jet marié à la main du masseur, ou bien un jet fixe.
b. Massage de la région dorsale :
Position :
Le procubitus est la position de choix. Un certain degré d’extension est souhaitable (appui des épaules assez
haut), on diminuera ainsi la tension des éléments postérieurs sur lesquels va porter le massage. Les membres
supérieurs en RI le long du corps ou en abduction, les avants bras pendants, un coussin sous l’abdomen, les
pieds en dehors de la table.
Techniques :
Même chose que la région cervicale, en plus, on peut faire des étirements transversaux des muscles spinaux
avec les bouts des doigts, des pressions locales sur les muscles contracturés le pincer rouler.
Remarque :
Le massage de la région dorsale peut être effectué en d’autres positions.
 En décubitus latéral : Tête reposant latéralement sur un coussin Le choix de cette position est spécifique
pour les patients présentant des problèmes respiratoires. Dans ce cas on peut aussi avoir recours à la
position assise, mais, toutes les deux sont fatigantes pour le masseur (Voir massage de la région
cervicale).
 Le massage de la région dorsale peut aussi effectué en immersion, ou en utilisant un dispositif de jet.
N.B : Superficielles ou profondes, les manœuvres de massage du dos peuvent être effectuées dans un sens
indifférent, compte tenu de la distribution très généreuse de la circulation.
c. Massage de la région lombaire :
Position :
Le décubitus ventral est la position de choix et la plus largement utilisée. Il ne faut pas faire une règle de
poser un coussin sous l’abdomen du patient. Cette installation peut être contre indiquée chez un obèse, une
femme enceinte, ou un insuffisant respiratoire diaphragmatique).
Il est en général indiqué de mettre les pieds en dehors de la table ou bien placer un coussin sous les
chevilles.
Techniques :
Même chose que la région dorsale en faisant attention à ne pas trop appuyer sur la région lombaire.
Remarques :
Le massage de la région lombaire pet être aussi effectué en décubitus latéral, ou en position assise (même s
inconvénients que précédemment), ou en immersion.
Les pressions glissées, au niveau du dos, peuvent être effectuées par les avant-bras.
d. Massage du thorax :
Ici, la mobilisation du massage est la recherche d’une amélioration de la cinétique ventilatoire, comme,
il peut également trouver d’excellentes indications dans les grandes cyphoses ou scolioses.
Position :
Le DD favorise l’accès aux faces antérieure et latérales du thorax, ainsi que le confort u patient. Chez
les opérés par voie latérale, le latérocubitus controlatéral est la position de choix pour le massage de la
cicatrice et de tout l’hémi thorax.
Techniques :
En pratique, en plus des cicatrices et des adhérences, les groupes musculaires concernés sont le grand
dentelé et les intercostaux.
On peut effectuer un pétrissage de la corde pectorale et de sa masse musculaire. Des PGP en peigne sur
les espaces intercostaux, un pétrissage cutané et des frictions pour les cicatrices et les adhérences.
e. Massage de l’abdomen :
Sa pratique est rarement prescrite. C’est le plus souvent pour ses effets viscéraux que l’on fait appel au
massage de l’abdomen. En plus, celui-ci augmente la pression du caisson, ce qui outre les effets
viscéraux, comprime les gros vaisseaux profonds et mobilise une quantité importante de sang et de la
lymphe en direction du cœur.
Massage du côlon :
Sujet en DD, genoux et hanches peu fléchis pour relâcher la paroi abdominale, la vessie doit être vidée
avant le massage. Les doigts de la main du kiné ne doivent pas être tendus, le poignet en flexion, éviter la
main en pelle.
On commence le massage par la fosse iliaque droite, on suit le côlon ascendant, puis le transversale, et
enfin le descendant. On peut faire des pressions locales étagées avec le bout des doigts le long du côlon
(Surtout descendant), avec recherche de fragmentation des matières fécales. Et à la fin, on termine par un
effleurage (effet réflexe).
f. Massage du pied :
Le massage du pied a une grande importance du moment qu’il constitue une zone corporelle
particulièrement riche en effets réflexogènes de toute sorte : Effet de détente locale et à distance, effet
antalgique et effet circulatoire.
Position :
Le plus idéale est le décubitus dorsal, avec un coussin sous le genou. Cette installation favorise le retour
de la circulation et l’accès au segment jambier.
Le sujet peut être aussi installé en DV.
Techniques :
Des frictions ou MTP de la région prémalléolaire en cas (d’entorse) et sur le tendon extenseur du gros
orteil, pétrissage de la loge externe du pied des pressions glissées profondes de part et d’autre du tendon
d’Achille, en en peigne sur la face dorsale du pied, et avec le poing fermé sur l’aponévrose plantaire en
allant des orteils vers le talon (semelle de Lejars).
g. Massage de la jambe :
Position :
Le sujet peut être soit en DV, jambe surélevée avec un coussin, soit en DD genou fléchit, pied à plat
sur la table.
Techniques :
Des pressions glissées profondes, des pressions locales entre les 2 mains, des pétrissages et
malaxage du triceps sural.
Remarque :
Le massage de la jambe peut être effectué en d’autres positions :
 DV, jambe surélevé reposant sur la poitrine du masseur.
 DV, genou fléchit à 90°, jambe reposant sur l’épaule du kiné.
 DD, membre inférieur surélevé par coussins, cette position est valable lorsque le DV est
impossible avec raideur du genou en extension.
h. Massage de la cuisse st du genou :
Position :
Sujet en DD, membre inférieur étendu.
Techniques :
Pressions glissées profondes, pétrissage, pressions locales, percussions, roulement, malaxage, ébranlement,
MTP sur l’insertion péronière du ligament latéral externe et sur l’insertion du tendon rotulien.
Remarques :
Pour masser la région postérieure de la cuisse peut être aussi effectué en DD, membre inférieur surélevé
reposant sur coussins.
Massage du membre supérieur et région scapulaire :
i. Massage de la main et du poignet :
Position :
Sujet assis ou DD, le masseur fixe d’une main le segment à masser par la main controlatérale.
Techniques :
Des PGP en peigne sur les espaces intermétacarpiens, des PGP avec la pulpe des doigts sur chacun des
doigts (doigt de gant), des PGP de la face palmaire avec le talon de la main, des pétrissages avec les doigts
de la région thénar et hypothénar, massage assouplissant de la paume de la main avec la pulpe des pouces.
j. Massage de l’avant bras :
Position : Sujet assis ou en DD.
Techniques :
L’avant bras est le plus souvent le siège des manifestations myalgiques et crampes liées à une surcharge
mécanique ou à un terrain d’hyperexcitabilité neuromusculaire (crampes des écrivains). Techniquement, elles
relèvent de pressions locales statiques, effectuées avec les 2 mains placées en bracelet, et malaxage. On peut
aussi faire des PGP, des pétrissages profonds et superficiels. (Les manœuvres doivent éviter le pli du coude).
j. Massage du coude :
La pratique du massage au niveau u coude est presque interdite, au non de la menace supposée de
calcification périarticulaires, qui peut engendrer des raideurs et des ankylose. Il convient bien évidement de
respecter la fragilité locale. C’est le plus souvent -la maladie des insertions- et les oedèmes ainsi que les
cicatrices qui motivent ici le recours au massage.
Position : Sujet assis ou en DD.
Techniques :
On peut faire un massage transversal profond sur les insertions epicondyliennes, sur le tendon terminal du
triceps brachial, et sur celui du biceps brachial. On peut faire aussi des pressions locales en cas d’œdème du
coude, Chez les opérés l’assouplissement des cicatrices est primordial car leur évolution menace la liberté
fonctionnelle du coue.
k. Massage du bras :
Le massage du bras est toujours associé à celui de l’épaule et de l’avant bras ?
Position :
Sujet assis, ou même, en latérocubitus sur le côté controlatéral.
Techniques :
PGP, pressions locales’ pétrissages, roulements, malaxages, ébranlements.
l. Massage de la région scapulaire :
Position :
Le plus souvent en position assise. Ou en DL, ces 2 positions donnent accès aux faces antérieure,
postérieure, et externe de l’épaule.
Techniques :
Pétrissage de la face externe de l’épaule, des PGP sur la face postéro externe de l’épaule, associées à un
ébranlement relaxant du membre supérieur, des PGP avec la pulpe des doigts sur le sus épineux et sur la
partie externe des muscles sous épineux et petit rond, malaxage du deltoïde (Sujet assis, son avant-bras
repose sur l’épaule du kiné).Massage en -étau- du deltoïde entre les talons des 2 mains de préférence vibré
(pressions locales vibrées), des frictions pulpaires ou MTP sur la face antérieure de l’articulation sterno
claviculaire, sur l’apophyse coracoïde, sur l’insertion terminale du tendon du sus épineux, du sous épineux,
du sous scapulaire, on peut faire aussi des étirements sur le trapèze supérieur ainsi que son pétrissage.
m. Massage du visage :
Tout souvent considéré comme le domaine réservé aux esthéticiennes, le massage du visage répond
pourtant à des indications thérapeutiques qui peuvent satisfaire à un but.
 Sédatif en cas de cicatrices et névralgie (Surtout du Trijumeau)
 Décontracturant en cas des paralysies faciales et névralgie.
 Réparateur et fonctionnel en cas de cicatrices et brûlures.
En dehors de toute pathologie régionale. Le massage du visage induit une détente musculaire générale,
qui peut être intéressante à rechercher chez certains sujets. La densité des terminaisons nerveuses au
niveau du visage, leurs multiples afférences centrales intéressant les niveaux digestifs (d’origine
buccale), respiratoire (d’origine périnasale) explique que le massage du visage puisse avoir des effets à
distance.
Certains malades ne le supportent pas, et il ne faut pas préserver dans certains cas, le massage du
visage peut déclencher des réactions émotionnelles importantes (crise de larme particulier).
Position :
DD, tête et tronc légèrement fléchis.
Techniques :
On peut faire un massage cutané avec décollement au niveau du front, on peut y faire un massage des
PGP transversale avec la pulpe des pouces, des pressions circulaires superficielles des régions
temporales, pressions vibrées sur le point sus orbitaire (traitement des migraines), massage circulaire
des ailes du nez.
Les manœuvres de mobilisation traction dès lèvres intéressant à la fois la peau et l’important groupe
des muscles sous-jacent, pétrissage au niveau de la houppe du menton et son malaxage, manœuvres
défibrosante au niveau d’une joue Pressions locales et frictions), pétrissage de la joue.
n. Massage du cuir chevelu :
Le massage de cuir chevelu a un intérêt dans le traitement de certaines céphalées, surtout celles qui sont
en rapport avec une cervicalgie, ou consécutives à des traumatismes de la boîte crânienne.
Position :
Demi-assise, ou en DD, tête et épaules légèrement surélevées.
Techniques :
La mobilisation du cuir chevelu peut être effectuée soit directement par pressions vibrées ou frictions,
soit par l’intermédiaire de tractions sur les cheveux. Dans les 2 cas, le glissement de la peau doit être
sollicité d’abord dans le sens indolore, puis après sédation de la douleur, le massage peut être effectué
dans tous les sens.
Remarque :
Lorsque le massage du cuir chevelu se fait par l’intermédiaire des cheveux, il est souhaitable d’alterner
les zones traitées et de changer de prise fréquemment pour limiter les réactions algiques. Cette manœuvre
ne doit pas être exécutée s’il y a tendance à la chute des cheveux, mais devra être remplacée par des
manœuvres de type pressions, frictions.

Vous aimerez peut-être aussi